AUDIT DU PROCESSUS D’ETABLISSEMENT DES ETATS FINANCIERS...
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Audit du processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE
Présenté par : Dirigé par :
Avril 2013
AUDIT DU PROCESSUS D’ETABLISSEMENT DES
ETATS FINANCIERS ANNUELS A LA
LOTERIE NATIONALE SENEGALAISE (LONASE)
Sènan Esaïe AGONMA Hugues Oscar LOKOSSOU
Contrôleur de gestion
Enseignant associé au CESAG
Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque et de Finance
(ISCBF)
Master Professionnel en Comptabilité et Gestion
Financière (MPCGF)
Mémoire de fin d’étude
THEME
Promotion 6 (2011-2013)
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Audit du processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE
AGONMA Sènan Esaïe, MPCGF, CESAG, 6ème promotion i
DEDICACE
A mes parents Armand AGONMA et Paix GNANGA.
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REMERCIEMENTS
Qu’il me soit permis d’exprimer ma gratitude à:
monsieur Moussa YAZI, directeur de l’Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque
et de Finance (ISCBF) du Centre Africain d’études Supérieures de Gestion (CESAG),
pour son encadrement, son soutien technique et moral ;
monsieur Hugues Oscar LOKOSSOU, enseignant associé au CESAG, pour sa
disponibilité lors de la direction de ce mémoire ;
monsieur Amadou Samba KANE, directeur général de la LONASE, pour son
accompagnement ;
monsieur Mamadou GUEYE, conseillé aux affaires économiques et financières à la
LONASE, pour son soutien lors du stage ;
madame Akpe LAWSON GBAGUIDI, directrice financière et comptable de la
LONASE, pour ses orientations, son soutien ;
tout le corps professoral du CESAG et le personnel de l’ISCBF ;
monsieur Marcelin ZANNOU et madame Rolande ADIGBONON pour la confiance
qu’ils ont eue en moi en me permettant de faire cette formation ;
l’encadrement de la LONASE pour son apport logistique, intellectuel, professionnel,
et moral ;
messieurs Hector BOKONON et Méschak ATTINWASSONON, pour leur courage et
les accompagnements dont ils ont fait preuve lors de notre séjour au Sénégal ;
mon frère Elisée AGONMA, mes sœurs Sébastienne, Carine, Sylvie, Lydia, et ma
bien-aimée Anaïs Doriane ADJIBI, pour vos dévotions et l’affection dont vous
m’aviez entouré en tout temps et tout au long du cursus ;
la grande famille MPCGF 6ième promotion, pour ces deux années passées ensemble et
pour l’ambiance fraternelle partagée ;
tous ceux qui m’ont aidé, de près ou de loin, à réaliser mes projets académiques,
professionnels et personnels.
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AALE: Association Africaine des Loteries d’Etat
ALR: Avant La Réunion
ANSSI : Agence Nationale de la Sécurité des Système d’Information
CA: Conseil d’Administration
CCC: Compagnie des Commissaires aux Comptes
CD: Comité de Direction
COCO: Criteria Of COntrol
COSO: Committee of the Sponsoring Organizations of the Treadway Commission
DAIQ: Direction de l’Audit Interne et de la Qualité
Dfc: Directeur financier et comptable
DFC: Direction Financière et Comptable
Dg: Directeur général
DG: Direction Générale
EBIOS: Expression des Besoins et Identification des Objectifs de Sécurité
FAR : Fiche d’Audit et de Recommandations
FRAP : Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème
GCR : Grille de cotation des risques
IAS: International Accounting Standards
IASB: International Accounting Standards Board
IASC: International Accounting Standards Committee
IFAC: International Federation of Accountants
IFACI: Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes
IFRS: International Financial Reporting Standards
IIA: Institute of Internal Auditors
ISA: International Standard on Auditing
ISACA: Information Systems Audit and Control Association
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LONASE: Loterie Nationale Sénégalaise
MIRIS: Maîtrise Interne des Risques et Sécurité
OEC: Ordre des Experts Comptables
OHADA: Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
PCA: Président du Conseil d’Administration
PLR: Pendant La Réunion
PMU: Pari Mutuel Urbain
QCI : Questionnaire de Contrôle Interne
RCI: Référentiel de Contrôle Interne
SMS: Short Message Service
SWOT: Strengths Weaknesses Opportunities Threatens
TAFIRE : Tableau Financier des Ressources et Emplois
TARI: Tableau des Risques
TFFA: Tableau des Forces et des Faiblesses
UEMOA: Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
WLA: World Loterie Association
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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
• LISTE DES FIGURES
Figure N°1: Pilotage du dispositif de contrôle interne et de gestion des risques ....................... 25
Figure N°2: Modèle d’analyse .......................................................................................................... 42
Figure N°3: Flow chart des opérations d’inventaire physique ..................................................... 63
Figure N°4: Flow chart des opérations d’analyse et de régularisation ........................................ 64
Figure N°5: Flow chart des opérations d’élaboration des états financiers .................................. 65
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• LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1: Eléments constitutifs du processus d’établissement des états financiers ............ 14
Tableau N°2: Risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers ... 22
Tableau N°3: Outils de collecte des données .................................................................................. 35
Tableau N°4: Outils d’analyse des données .................................................................................... 38
Tableau N°5: Synthèse des étapes, des tâches et des travaux du processus ............................... 61
Tableau N° 6 : Plan de mission ......................................................................................................... 68
Tableau N° 7 : Tâches du programme de vérification ................................................................... 69
Tableau N° 8 : Budget-planning du programme de vérification .................................................. 70
Tableau N° 9 : Tableau des risques (TARI) du processus étudié à la LONASE ....................... 72
Tableau N° 10 : Echelle de la probabilité des risques ................................................................... 75
Tableau N° 11 : Evaluation de la probabilité de survenance des risques .................................... 76
Tableau N° 12 : Echelle de mesure de l’impact des risques ......................................................... 77
Tableau N° 13: Evaluation de l’impact des risques ....................................................................... 78
Tableau N°14: Hiérarchisation des risques selon leurs probabilités de survenance .................. 79
Tableau N°15: Hiérarchisation des risques selon leurs impacts ................................................... 80
Tableau N°16: Hiérarchisation des risques selon leurs criticités ................................................. 81
Tableau N°17 : Cartographie des risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels ...................................................................................................................... 83
Tableau N° 18 : FAR relative à la planification du processus ............................................... 84
Tableau N° 19 : FAR relative aux procédures d’enregistrement des opérations ..................... 85
Tableau N° 20 : FAR relative aux comptes analysés ................................................................... 86
Tableau N° 21 : FAR relative aux écritures de régularisations .................................................. 87
Tableau N° 22 : FAR relative aux créances et titres .................................................................... 88
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE .............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. ii
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ................................................................................................... v
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................................... vii
Introduction générale…..……...…..…...……..………………………………………….………………………1
PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'AUDIT DU PROCESSUS D'ETABLISSEMENT DES ETATS FINANCIERS ANNUELS………..…….…......…8
Introduction de la première partie ......................................................................................................... 9
Chapitre 1: Processus d’établissement des états financiers annuels et risques opérationnels ............. 10
1.1 Aperçu général du processus d’établissement des états financiers annuels .................................... 10
1.1.1 Définition du processus d’établissement des états financiers annuels...................................... 11
1.1.2 Objectifs du processus d’établissement des états financiers annuels ...................................... 12
1.1.3 Eléments constitutifs du processus d’établissement des états financiers annuels ................... 13
1.2 Risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels .................. 17
1.2.1 Définition et typologie des risques ........................................................................................... 17
1.2.2 Caractéristiques des risques ...................................................................................................... 18
1.2.3. Méthodes d’évaluation des risques .......................................................................................... 19
1.2.4 Risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels .......... 21
1.3. Dispositif de maîtrise des risques liés au processus des états financiers annuels .......................... 23
Conclusion ............................................................................................................................................. 25
Chapitre 2: Démarche d’audit d’un processus d’établissement des états financiers annuels .............. 27
2.1 Notion d’audit des processus ......................................................................................................... 27
2.1.1 Définition de l’audit d’un processus ......................................................................................... 27
2.1.2 Objectifs de l’audit d’un processus .......................................................................................... 28
2.1.3 Modalités d’audit d’un processus ............................................................................................. 29
2.2 Phases de la démarche d’audit du processus étudié ....................................................................... 30
2.2.1 Préparation de la mission d’audit ............................................................................................. 31
2.2.2 Réalisation de la mission d’audit .............................................................................................. 32
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2.2.3 Conclusion de la mission d’audit ............................................................................................. 33
2.3 Synthèse des outils de l’audit d’un processus d’établissement des états financiers ....................... 34
2.3.1 Outils de collecte des données .................................................................................................. 34
2.3.2 Les outils d’analyse des données .............................................................................................. 37
Conclusion ............................................................................................................................................. 40
Chapitre 3: Méthodologie de l’étude .................................................................................................... 41
3.1 Modèle d’analyse ........................................................................................................................... 41
3.2. Outils de collecte et d’analyse des données.................................................................................... 43
3.2.1 Analyse documentaire .............................................................................................................. 43
3.2.2 Interviews ................................................................................................................................ 43
3.2.3 Narration .................................................................................................................................. 44
3.2.4 Observation ............................................................................................................................. 44
3.2.5 Questionnaire du contrôle interne ........................................................................................... 44
3.2.6 Grille de séparation des tâches ................................................................................................ 44
3.2.7 Test d’existence et de permanence ........................................................................................... 45
3.2.8 Flow chart ................................................................................................................................. 45
Conclusion ............................................................................................................................................. 45
Conclusion de la première partie .......................................................................................................... 46
DEUXIEME PARTIE: CADRE PRATIQUE DE L'AUDIT DU PROCESSUS D'ETABLISSEMENT DES ETATS FINANCIERS ANNUELS………………………..…………………………………….47
Introduction de la deuxième partie........................................................................................................ 48
Chapitre 4 : Présentation de la LONASE .............................................................................................. 49
4.1 Historique, objectifs et missions de la LONASE ............................................................................ 49
4.1.1 Historique de la LONASE ........................................................................................................ 49
4.1.2 Objectifs et missions de la LONASE ....................................................................................... 49
4.2 Activités et produits de la LONASE .............................................................................................. 50
4.3 Structure organisationnelle de la LONASE..................................................................................... 51
4.3.1 Sommet stratégique .................................................................................................................. 51
4.3.2 Structures en staff ..................................................................................................................... 52
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4.3.3 Directions fonctionnelles .......................................................................................................... 53
4.4 LONASE et ses relations avec d’autres organisations .................................................................... 55
4.4.1 LONASE et ses agences ........................................................................................................... 55
4.4.2 LONASE et les associations de loteries dans le monde ........................................................... 55
4.5 Système d’information de la LONASE ........................................................................................... 56
4.5.1 Système d’informations comptables ......................................................................................... 56
4.5.2 Système de planification stratégique et opérationnelle ............................................................ 56
4.5.3 Système d’informations opérationnelles .................................................................................. 57
4.5.4 Système d’informations commerciales ..................................................................................... 57
4.5.5 Ressources humaines ................................................................................................................ 57
4.5.6 Procédures ................................................................................................................................ 57
Conclusion ............................................................................................................................................. 57
Chapitre 5: Présentation du processus d’établissement des états financiers annuels .......................... 58
5.1 Objectif du processus d’établissement des états financiers annuels ................................................ 58
5.2 Composantes du processus d’établissement des états financiers annuels ....................................... 58
5.2.1 Inventaire physique du patrimoine actif ................................................................................... 58
5.2.2 Travaux d’analyse et de régularisation ..................................................................................... 59
5.2.3 Etablissement des états financiers proprement dits .................................................................. 60
5.3 Flow charts du processus d’établissement des états financiers ....................................................... 62
Conclusion ............................................................................................................................................. 66
Chapitre 6: Mise en œuvre de l’audit du processus d’établissement des états financiers annuels ....... 67
6.1 Plan de mission et programme de vérification ................................................................................ 67
6.1.1 Plan de mission ......................................................................................................................... 67
6.1.2 Programme de vérification ....................................................................................................... 68
6.2 Analyse des risques ......................................................................................................................... 71
6.2.1 Identification des risques .......................................................................................................... 71
6.2.2 Evaluation des risques .............................................................................................................. 74
6.2.3 Hiérarchisation des risques ....................................................................................................... 79
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6.2.4 Présentation de la cartographie des risques liés au processus .................................................. 82
6.3 Fiche d’audit et de recommandation (FAR) .................................................................................... 84
6.3.1 FAR relative à la planification du processus d’établissement des états financiers ................... 84
6.3.2 FAR relative aux procédures d’enregistrement des opérations ............................................... 85
6.3.3 FAR relative aux comptes analysés ......................................................................................... 86
6.3.4 FAR relative aux écritures de régularisations.......................................................................... 86
6.3.5 FAR relative aux créances et titres .......................................................................................... 87
6.4 Synthèse des recommandations ..................................................................................................... 88
6.4.1 Recommandations relatives à l’organisation des activités d’inventaires comptables .............. 89
6.4.2 Recommandations relatives aux contrôles des activités et des informations comptables produites ............................................................................................................................................ 89
6.4.3 Recommandations relatives au système d’information ............................................................ 90
6.4.4 Recommandations relatives à l’analyse et la justification des comptes ................................... 90
6.4.5 Recommandations relatives au service d’audit ........................................................................ 90
6.4.6 Recommandations relatives à l’établissement des états financiers proprement dits ................ 90
Conclusion ............................................................................................................................................. 91
Conclusion de la deuxième partie ........................................................................................................ 92
Conclusion générale ......……………………………..………………………………………………..……….93
Annexes....…………………………………………………………………………………….……….95
Bibliographie………………….………………………………...……………………………………106
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INTRODUCTION GENERALE
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La comptabilité, définie comme un « système d’information permettant de formaliser les
données relatives à l’entreprise » (BOUVIER &al, 2008:1), devient un outil de gestion
important dans le processus de prise de décisions. Elle est utilisée par les différentes parties
prenantes (actionnaires, dirigeants, salariés, Etat, clients, fournisseurs, etc.) de l’entreprise
pour divers besoins, étant donné qu’elle constitue la source d’information la mieux connue à
travers ses différentes formes de présentation. Si la tenue d’une comptabilité est importante
pour une organisation, la qualité des informations contenues dans celle-ci ou dans les états
financiers qui sont issues d’elle, est fondamentale. C’est dans cette perspective que divers
principes, normes, institutions, tant au niveau international que national existent pour
l’organisation de ce domaine de l’entreprise.
Sur le plan international, les normes International Accounting Standards (IAS)/ International
Financial Reporting Standard (IFRS) élaborées par l’International Accounting Standards
Board (IASB) aident à une harmonisation voire une unification de la comptabilité. Il en est de
même dans l’espace UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) avec
l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) qui vise le
même but à travers l’Acte Uniforme Portant Organisation et Harmonisation des comptabilités
des entreprises (AUPOHCE). Cet acte uniforme rend obligatoire la tenue d’une comptabilité
générale selon les dispositions de son article 2 qui stipule que « sont astreintes à la mise en
place d’une comptabilité, dite comptabilité générale, les entreprises soumises aux dispositions
du droit commercial, les entreprises publiques, parapubliques, d’économie mixte, les
coopératives et, plus généralement, les entités produisant des biens et des services marchands
ou non marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but lucratif ou non, des activités
économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à
l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique. ». A travers cet article,
le caractère obligatoire de la comptabilité est révélé ; également, les formes d’entreprises
devant se conformer aux dispositions de l’acte ont été énumérées.
L’OHADA n’a pas ignoré la qualité de l’information que doit générer la comptabilité quand
elle insiste, dans les articles 3 et 4 de l’AUPOCHE, sur les notions de régularité, de sincérité,
de fiabilité, de transparence, qu’elle qualifie de règles indispensables à l’organisation de
l’information financière et comptable. De même, la constitution d’un système de contrôle
(commissaire aux comptes, service d’audit interne, etc.) au sein de certaines catégories
d’entreprises démontre mieux de la rigueur que l’OHADA attache à l’information comptable
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et financière. L’OHADA a aussi démontré sa vision d’amener les entreprises à rendre
disponibles les informations à temps à travers l’institution d’une période d’élaboration des
documents de synthèses (états financiers annuels) définie par la notion d’ « exercice ». Ainsi,
non seulement les informations contenues dans les états financiers doivent être liées à un
exercice donné mais aussi elles doivent respecter un certain nombre de tâches et d’activités
(travaux d’inventaire) nécessaires à leurs collections et à leurs regroupements.
L’établissement des états financiers se voit donc dans une optique de processus qui méritent
une attention particulière, ceci à cause des différents risques qui y sont liés.
La Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE) n’est pas en marge de ces obligations
législatives de l’OHADA. Avec un capital d’un milliard quatre-vingt-dix millions
(1.090.000.000 FCFA), cette société créée le 30 décembre 1960, fonctionne au Sénégal, un
pays de l’UEMOA qui applique les règles de l’OHADA. Elle a réalisé un chiffre d’affaires
moyen de vingt-six milliard cinq cent soixante-seize million huit cent quatre-vingt-quinze
mille soixante-treize (26 576 895 073) FCFA entre 2007 et 2010 (source: les états financiers
de 2007 à 2010 fournis par la DFC résumés dans l’annexe N°1 page 97). Elle est aussi
contrainte d’adopter une présentation des états financiers selon le système allégé (article 11 de
l’AUPOCHE). Par conséquent, elle doit présenter à la fin de chaque exercice un bilan, un
compte de résultat, un tableau financier des ressources et des emplois ainsi qu’un état annexé,
une liste connue sous la dénomination « états financiers annuels ».
L’évolution de l’environnement des risques de cette entreprise, identifiée par la cartographie
globale des risques réalisée en 2010 par la Direction de l’Audit Interne et de la Qualité
(DAIQ) et due essentiellement à un changement de ses produits qui ont une durée de rotation
moyenne de trois (03) ans (annexe N° 2 page 97), rend son système d’exploitation, surtout
celui de la comptabilité, plus vulnérable. La connaissance précise de l’univers des risques
actuels du processus d’établissement des états financiers annuels est nécessaire dans une
approche de management des risques et sera une contribution à la volonté de cette entreprise
d’évoluer dans la démarche qualité.
Face à l’évolution de ses activités sur l’étendue du territoire national et l’idéologie de
satisfaire aux exigences d’informations à temps réel, le problème d’organisation et de
disponibilité des outils de gestion comme les tableaux de bord de gestion des risques, le
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reporting, la cartographie des risques, etc. pour le pilotage du processus d’établissement des
états financiers annuels se pose à la LONASE.
Les causes relatives à ce problème sont:
l’application partielle des procédures comptables et financières ;
la subdivision trop poussée de la fonction comptable liée à l’existence d’un grand nombre
de postes (sections) non coordonnées ;
les difficultés liées à l’organisation de la fonction comptable au sein de cet organisme ; en
effet le manuel de procédures (dans le domaine comptable et financière) est beaucoup
plus général et ne tient pas compte de la spécificité des activités de l’entreprise ;
les omissions et/ou des erreurs d’imputation, de saisie, de comptabilisation et de
classement de certaines pièces justificatives ;
l’absence d’un processus précis d’établissement des états financiers ;
une difficulté de traduction comptable et économique des activités de la société ;
le manque de contrôle des opérations saisies ;
l’insuffisance de suivi régulier des comptes ;
l’application partielle des procédures comptables et financières existantes.
Les conséquences qui découlent de ce problème sont :
le retard dans l’élaboration des états financiers ;
la certification avec réserves des états financiers ;
la mauvaise application des procédures et des méthodes ;
le non-respect de certains principes comptables et de certaines règles d’évaluation ;
le manque d’enregistrement de certains travaux comptables par le logiciel utilisé (SAARI
LIGNE 1000) ;
l’inadaptation du personnel au logiciel de gestion comptable.
Pour aider la LONASE dans la résolution du problème identifié, nous proposons les solutions
suivantes :
mettre à jour le manuel de procédures en tenant compte des spécificités actuelles ;
mettre en place un système de management des risques permettant d’appréhender et de
réduire les risques majeurs ;
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définir et cartographier le processus comptable surtout celui d’établissement des états
financiers annuels ;
concevoir un dispositif de contrôle pour une vérification et une assistance dans la mise en
œuvre des procédures comptables et financières ;
mettre en place un système d’audit du processus d’établissement des états financiers
annuels afin d’identifier les risques y afférents.
Parmi ces solutions énumérées, la dernière nous semble la meilleure en vue de permettre aux
différentes parties prenantes de la LONASE d’identifier les risques, de les évaluer, de les
hiérarchiser et de les gérer pour s’assurer de la qualité des états financiers produits.
Au regard de cette solution retenue, la principale question à laquelle nous allons apporter une
réponse dans notre mémoire est : quels sont les risques liés au processus d’établissement
des états financiers annuels à la LONASE et comment y remédier ?
Spécifiquement, il s’agit de répondre aux questions théoriques suivantes :
comment se présente un processus d’établissement des états financiers annuels ?
quels sont les risques auxquels ce processus est exposé ?
quelle démarche d’audit d’un processus d’établissement des états financiers annuels ?
A ces questions théoriques, nous ajoutons les questions pratiques ci-dessous :
comment se présente le processus d’établissement des états financiers annuels au sein de
la LONASE ?
quels sont les risques associés à ce processus ?
quel est le niveau de maitrise de ces risques ?
Pour répondre à ces différentes questions, nous avons retenu le thème suivant: « Audit du
processus d’établissement des états financiers annuels à la Loterie Nationale Sénégalaise
(LONASE) ».
L’objectif général de notre mémoire est d’auditer le processus d’établissement des états
financiers annuels à la LONASE pour déterminer le niveau de qualité du dispositif de maitrise
des risques y relatif.
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L’atteinte de cet objectif général est assurée à travers les objectifs spécifiques suivants :
définir la notion du processus d’établissement des états financiers annuels ;
décrire la démarche de conduite d’une mission d’audit du processus d’établissement des
états financiers annuels ;
décrire le processus d’établissement des états financiers annuels mis en place à la
LONASE ;
identifier les risques associés à ce processus ;
évaluer le dispositif de maitrise des risques liés à ce processus au sein de la LONASE ;
faire des recommandations pour une amélioration dudit processus.
La LONASE présentant les divers cycles généralement connus (BARRY, 2009: 17) qui sont
entre autres : cycle dépenses-achats, cycle dépenses-immobilisation, cycle des stocks, cycle
des revenus, cycle du personnel, cycle de la trésorerie, cycle des opérations financières, cycle
des informations financières et comptables ; notre travail a été limité au dernier cycle et a
consisté à son audit selon l’approche risque.
Ce travail présente un double intérêt :
pour la LONASE : ce travail permettra à ses dirigeants d’avoir une connaissance des
risques liés au processus actuel d’établissement des états financiers annuels ; il aidera à la
mise en place d’un dispositif de contrôle adapté pour détecter, prémunir, gérer les risques
susceptibles d’affecter ou d’empêcher la production d’informations financières régulières,
fiables et sincères ; il permettra au service d’audit d’établir aisément son plan d’audit et
de programmer en conséquence ses missions ; il contribuera à une optimisation des
ressources relatives au processus d’organisation de la fonction comptable et à
l’établissement des états financiers annuels à bonne date ; etc.
pour l’auteur : ce travail est une occasion pour approfondir et pour appliquer les
connaissances théoriques en matière d’audit d’un processus ; il aide à mieux comprendre
et maitriser les outils de gestion des risques liés au processus comptable dans les
entreprises ; il nous permet de disposer d’un instrument supplémentaire dans le cadre de
notre vie professionnelle.
Notre mémoire est articulé autour de deux parties :
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la première partie traite du cadre théorique et méthodologique de notre sujet, elle permet
de cerner et de délimiter les débats et pensées liés au processus d’établissement des états
financiers ainsi que les risques qui y sont liés ;
la seconde partie porte sur l’application du cadre théorique et méthodologique à la
LONASE à travers l’audit de son processus d’établissement des états financiers annuels.
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PREMIERE PARTIE : Cadre théorique et méthodologique de l’audit du processus d’établissement des états financiers annuels
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Introduction de la première partie
L’évolution instable de l’environnement économique, social et politique des entreprises qu’il
soit interne ou externe expose ces dernières à diverses formes de risques. La non maîtrise de
ces risques importants et de différentes natures peut perturber, voire, rendre impossible
l’atteinte des objectifs de l’entreprise (SCHICK, VERA & PAREGE, 2010 :1). Pour pallier la
vulnérabilité de ces risques, la connaissance de leur environnement serait une attitude
rationnelle pour les entreprises.
Si les risques sont inhérents aux activités de l’entreprise (RENARD, 2010 :154), le processus
d’établissement des états financiers annuels, qui constitue la dernière étape du processus
d’obtention des informations financières sous forme tangible au sein des entreprises, n’en est
pas épargné.
Dans cette partie relative au cadre théorique et méthodologique, il sera question de faire une
revue de littérature sur la démarche d’audit du processus d’établissement des états financiers
annuels ceci en parcourant les concepts de risque et de processus mais également en faisant
ressortir les différents risques liés à ce processus et le dispositif de contrôle interne à mettre en
place.
Pour parvenir à cette fin, nous subdivisons cette première partie en trois chapitres. Le premier
chapitre porte sur le processus d’établissement des états financiers annuels et la notion de
risque, le second chapitre développe la démarche préconisée par les auteurs pour la mise en
œuvre d’une mission d’audit des processus et le troisième chapitre énonce la méthodologie à
utiliser pour la mise en œuvre de notre étude au sein de la LONASE à travers notre modèle
d’analyse et nos outils de travail.
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Chapitre 1: Processus d’établissement des états financiers annuels et risques opérationnels
La vision systémique de l’entreprise présente cette dernière comme « un ensemble de
systèmes » (COLLINS & VALIN, 1992 :24) fonctionnant dans un environnement (interne ou
externe) en perpétuelle mutation. Ces mutations qui soumettent l’entreprise à des risques
(généraux ou spécifiques), peuvent limiter l’atteinte de ses objectifs, voire même,
compromettre la continuité de son exploitation. Les risques relatifs aux systèmes de
fonctionnement de l’entreprise, c’est-à-dire aux différents processus de l’entreprise, sont
qualifiés de risques opérationnels.
La comptabilité générale avec sa finalité de production d’informations financières fiables
devient une fonction indispensable dans les entreprises. L’atteinte de cette finalité amène les
entreprises à adopter une approche par processus entrainant donc une augmentation probable
du degré de survenance des risques.
RENARD (2010 :155) décompose le risque en deux éléments que sont : la gravité (impact) et
la probabilité. SCHICK & al (2010 :102), par ses travaux, montrent qu’il est important pour
l’auditeur de constituer un outil de référence afin « d’une part de définir le champ et les
limites de ses investigations et d’autre part, de structurer la présentation de ses analyses et
conclusions, notamment pour renseigner ce qui relève de constat(s) ou les causes des faits
constatés ainsi que leurs conséquences ». L’élaboration d’une carte des risques est donc une
mesure pour aider l’auditeur dans ses investigations.
Dans ce chapitre, nous allons d’abord présenter le processus d’établissement des états
financiers annuels, ensuite élaborer un tableau des risques opérationnels liés à ce processus et
enfin définir le dispositif de maîtrise des risques qui peut être mis en place selon la littérature.
1.1 Aperçu général du processus d’établissement des états financiers annuels
La vie de l’entreprise est basée sur l’information. La production de ces informations surtout
financières est l’une des préoccupations de l’organisation de la fonction comptable. Pour
l’organisation de la fonction comptable, SARDI (2002 :459) distingue trois fonctions
essentielles : la fonction production, la fonction contrôle et la fonction étude. La fonction
production qui assume la production des états périodiques au sein de l’entreprise est organisée
au tour d’un ensemble d’activités (appelé processus) dont la connaissance est indispensable.
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Qu’est-ce qu’un processus d’établissement des états financiers? Quelles sont ses objectifs?
Quelles en sont les composantes?
1.1.1 Définition du processus d’établissement des états financiers annuels
Pour pouvoir définir le processus d’établissement des états financiers annuels, il faut avant
tout connaitre les états financiers, les comprendre et maîtriser les règlementations en vigueur
les concernant.
1.1.1.1 Définition des états financiers annuels
Les états financiers, encore appelés « les documents de synthèse » (FAYEL & PERNOT,
1995 :388) ou « les comptes annuels », sont des documents sur lesquels figurent des
informations de nature financière portant sur des opérations et des faits passés.
EDI & CORRE (1998 :96) élucident l’opacité autour de la terminologie sur les états
financiers quand ils écrivent : « les termes états financiers (IASC & SYSCOA), comptes
annuels (4e Directive européenne), et documents de synthèses (plan OCAM) désignent les
mêmes documents comptables. ».
Dans notre travail, nous maintenons la synonymie entre ces termes.
1.1.1.2 Constitution des états financiers annuels
Un parcours des différents traités/normes comptables (OHADA, IFRS, 4e Directive
européenne) laisse croire que la composition des états financiers varie. Mais force est de
constater que ce n’est pas le cas. Les composantes de la notion des états financiers selon ces
normes sont les mêmes ; seules diffèrent les appellations.
EDI &al (1998) suite à leurs travaux, aboutissent à la conclusion suivante : « le terme ‘Etats
financiers’ couvre le bilan, le compte d’exploitation, le compte de pertes et profits, et les notes
annexes et autres états et documents explicatifs qui sont considérés comme une partie
intégrante des états financiers » (EDI &al, 1998 :96). De plus, ces auteurs arrivent à identifier
les éléments constitutifs des états financiers selon les différents systèmes du traité OHADA.
Ainsi, les états financiers annuels comprennent :
pour le système normal: bilan, compte de résultat, TAFIRE, état annexé, état
supplémentaire ;
pour le système allégé: bilan, compte de résultat, état annexé; ils sont simplifiés par à
rapport à certaines conditions définies par le SYSCOA ;
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pour le système minimal de trésorerie : état des recettes et dépenses dressé à partir de
la comptabilité de trésorerie (EDI &al, 1998 :96).
1.1.1.3 Définition du processus d’établissement des états financiers annuels
D’après MITONNEAU (2006 : 6), les processus montrent comment l’entreprise fonctionne
dans sa globalité pour accomplir ses finalités. Comment peut-t-on définir le processus
d’établissement des états financier qui a la finalité de produire lesdits états ?
En se basant sur la définition officielle du mot donnée par la norme ISO 9000 version 2005 et
citée par CATTAN (2008 : 8), le processus est un «ensemble d’activités corrélées ou
interactives qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie ». Nous retiendrons
donc que le processus d’établissement des états financiers annuels est l’ensemble des activités
et des moyens mis en œuvre pour élaborer et obtenir les états financiers relatifs à une période
déterminée.
1.1.2 Objectifs du processus d’établissement des états financiers annuels
Les objectifs du processus d’établissement des états financiers annuels sont identiques aux
objectifs liés à un processus en général mais en particulier à ceux liés à l’information
financière et au système d’information nécessaire à son établissement.
Ainsi, l’objectif principal du processus d’établissement des états financiers annuels est de
s’assurer de la fiabilité du système de production des états financiers (SCHICK & al, 2010 :
252). Spécifiquement, ce processus vise à garantir:
le respect des dispositions légales, réglementaires et conventionnelles régissant la
fonction comptable;
la fiabilité et la pertinence des informations issues du système de production des états
financiers;
la production et la mise à disposition de la direction, dans des délais raisonnables, des
informations comptables et de gestion permettant la prise de décision;
l’efficacité et l’efficience des opérations (SCHICK &al ,2010 :251; RENARD,
2010 :141; BARRY, 2009 :314).
Il convient de noter, à l’instar de BARRY (2009 :315), que la satisfaction globale des
objectifs de contrôle interne au niveau des autres cycles peut garantir la fiabilité des
renseignements produits par le système d’informations financières et comptables, notamment
celle des états financiers.
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1.1.3 Eléments constitutifs du processus d’établissement des états financiers annuels
BARRY (2009) résume le rôle de la comptabilité générale à « l’établissement des états
financiers annuels :
le Bilan (description des éléments d’actif et de passif y compris le Résultat Net de
l’exercice) ;
le Compte de Résultat (présentation des produits et des charges de l’exercice et les
différents résultats) ;
le Tableau Financier des Ressources et des Emplois (présentation des flux
d’investissement et de financement et la variation de la trésorerie) ;
l’Etat annexé (présentation des éléments à caractère significatif non retracés dans les
autres états financiers). » BARRY (2009 :318).
Ce rôle de la comptabilité générale résumé à l’établissement des états financiers ne serait
pertinent que s’il existe selon les travaux de SARDI (2002) certaines conditions.
SARDI (2002 :467) a énuméré les conditions d’efficacité de la fonction comptable qui sont :
une organisation rationnelle ;
une définition précise des fonctions comptables ;
un personnel compétent ;
un système informatique adéquat (c'est-à-dire l'existence de sécurité physique et
logique des systèmes et données informatiques) ;
des procédures rigoureuses.
Toutes ces conditions sont également nécessaires dans l’organisation de la comptabilité
exigée par les articles 137 et 269 du traité de l’OHADA (1998 :46). L’organisation du
processus d’établissement des états financiers n’est pas une exigence légale mais se situe dans
une vision d’efficacité et d’efficience des activités au sein de l’entreprise.
Les activités constitutives du processus d’établissement des états financiers annuels ont été
énumérées par divers auteurs et sont présentées dans le tableau ci-dessous:
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Tableau N°1: Eléments constitutifs du processus d’établissement des états financiers annuels
Auteurs Etapes
BARRY (2009 :326-330)
GOUADAIN & WADE
(2002 :218-321 )
ERSA (2010 :5)
AHOUANGANSI (2010 :587-593)
OBERT & MAIRESSE (2007 :486-487)
1- Elaboration de la dernière balance avant inventaire X x x
2- Pratique de l’inventaire extracomptable des éléments du patrimoine
X X x
3- Passation des écritures de régularisation X X x
4-Analyse et justification des comptes significatifs X x x
5- Etablissement de la balance après régularisations X x
6- Passation des écritures de détermination des soldes significatifs de gestion
X X
7- Etablissement de la balance après détermination du résultat net ou balance après inventaire
X x x
8- Présentation des états financiers de synthèse X X x x
Source : nous-même à partir des auteurs cités.
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Quel est le contenu de chacune de ces étapes? Nous répondrons à cette question en
développant chacune d’elles.
1.1.3.1 Elaboration de la dernière balance avant inventaire
La dernière balance établie au cours de l’exercice comptable est appelée « la balance avant
inventaire » (GOUADAIN & WADE, 2002 :218; ERSA, 2010 :5). Pour OBERT &
MAIRESSE (2007 :486), les activités conduisant à l’élaboration de la balance avant
inventaire sont:
la collecte de toutes les informations sur les opérations de l’exercice ;
le contrôle des informations collectées ;
la saisie de ces informations à l’aide du journal ;
le suivi des comptes ;
la correction des soldes en cas d’anomalies (omissions, erreurs d’imputation, etc.) ;
la validation par la hiérarchie ;
l’édition de la balance avant inventaire.
1.1.3.2 Pratique de l’inventaire extracomptable des éléments du patrimoine
Elle consiste à dénombrer et évaluer les éléments du patrimoine existant le jour de la clôture
de l’exercice et figurant dans la balance avant inventaire (ERSA, 2010 :5). Les charges de
cette fonction se résument, selon BARRY (2009 :326) et ERSA (2010 :5), à:
un recensement physique des éléments du patrimoine ;
une évaluation correcte de ces éléments ;
une transcription des résultats de ce recensement de manière précise et détaillé suivant
leur localisation, leur état ;
une transmission de ces données aux services chargés de leur rapprochement avec les
éléments du fichier de suivi et les éléments comptables.
1.1.3.3 Passation des écritures de régularisation
GOUADAIN & al (2002 :218) reconnaissent que les écritures de régularisation sont
constituées des écritures d’ajustement des soldes des comptes aux données de l’inventaire
physique. ERSA (2010 :5) ajoute que ces écritures de régularisation concernent la
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régularisation des stocks, les amortissements des immobilisations, les provisions pour risques
et charges ainsi que l’ajustement des comptes de gestion.
1.1.3.4 Analyse et justification des soldes des comptes
Cette étape du processus vise :
à identifier, vérifier et justifier les soldes initiaux et finaux des comptes ;
à décomposer et à expliquer les différents mouvements qui ont conduit à l’obtention
des soldes finaux de ces comptes ;
à procéder à un rapprochement de chaque solde avec les données des services
opérationnels concernés ;
à demander une confirmation de soldes auprès des tiers comme les clients, les
fournisseurs, l’Etat. (BARRY, 2010 : 328).
1.1.3.5 Etablissement de la balance après régularisation
Après avoir passé les écritures de régularisation dans leurs comptes respectifs, une balance est
établie. ERSA (2010 :5) mentionne qu’à ce niveau les soldes de tous les comptes doivent
refléter la situation réelle de l’entreprise. C’est pour cela que GRAND & VERDALLE
(2006 :4) proposent que :
tous les contrats et opérations soient correctement enregistrés (principe
d’exhaustivité) ;
tous ces contrats soient des opérations réelles (principe de réalité) ;
les comptes soient corrigés en cas d’anomalies.
1.1.3.6 Passation des écritures de détermination des soldes significatifs de gestion
Il s’agit des écritures de regroupement en vue de déterminer le résultat. Ces écritures visent
selon ERSA (2010 :5) à assurer le classement des charges et des produits nécessaires à
l’obtention du compte de résultat ou des soldes significatifs de gestion ceci à l’aide des
virements comptables.
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1.1.3.7 Etablissement de la balance après détermination du résultat net ou balance après
inventaire
Après la détermination du résultat net, ERSA (2010 :5) suggère qu’il est nécessaire d’établir
une balance après inventaire. Cela aura pour rôle de faire ressortir le solde des différents
comptes de l’entreprise.
1.1.3.8 Présentation des états financiers de synthèse
Elle constitue la plus importante étape du processus d’établissement des états financiers.
SAMBE & DIALLO (2003:68) évoquent le rôle de cette étape avec l’utilité de la balance
après inventaire dans le processus d’établissement des états financiers. Ces états financiers qui
selon lui sont : le compte de résultat, le bilan, le TAFIRE, l’état annexé et l’état
supplémentaire (selon le système comptable en vigueur).
1.2 Risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels
Nous aborderons dans cette section la notion du risque à travers sa définition, sa typologie, ses
caractéristiques ainsi que les risques opérationnels liés au processus d’établissement des états
financiers.
1.2.1 Définition et typologie des risques
Les risques sont une composante incontournable de la vie de l’entreprise et des individus car
ces derniers n’évoluent pas dans un univers déterminé et certain (PIGE, 2008 :136). La
connaissance de l’environnement de risque de l’entreprise facilite un tant soit peu la mission
de l’auditeur (interne ou externe). Comment le risque est-il défini ? Et quelles sont les
différentes formes de sa révélation dans les entreprises ?
1.2.1.1 Définition du risque
BARTHELEMY & COURREGES (2004:11) définissent le risque comme « une situation
(ensemble d’évènements simultanés ou consécutifs) dont l’occurrence est certaine et dont la
réalisation affecte les objectifs de l’entité (individu, famille, entreprise, collectivité) qui le
subit. ».
Cette définition orientée vers les caractéristiques du risque peut être complétée par la
définition d’un point de vue contrôle et maitrise du lexique des mots de l’audit de l’IFACI
(RENARD, 2010:55) où le risque est défini comme « un ensemble d’aléas susceptibles
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d’avoir des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont
notamment pour mission d’assurer autant que faire se peut la maîtrise. ».
1.2.1.2 Typologie des risques
Selon l’environnement de l’entreprise, le risque peut dériver directement de son activité
(risques endogènes ou risques internes ou risques opérationnels), il peut aussi provenir de
l’environnement externe (risques exogènes). BARTHELEMY &al (2004:11).
Selon le champ d’application de la gestion des risques (BARTHELEMY &al, 2004 :33), nous
distinguons: les risques intolérables, les risques de fréquence, les risques négligeables et les
risques de gravité.
Selon l’effet du risque, nous distinguons les risques d’effets positifs qui sont recherchés par
l’entreprise donc constituent des opportunités et les risques d’effets négatifs qui sont, au
contraire, redoutés.
1.2.2 Caractéristiques des risques
La définition du risque de SCHICK & al (2010:10-11) selon laquelle « le risque est un
concept signifiant la possibilité que la combinaison d’un événement incertain et d’un mode de
fonctionnement aléatoire ait pour conséquence la non atteinte d’un objectif. » permet de
caractériser le risque. Ainsi, le risque est caractérisé par :
l’évènement incertain : il s’agit de la circonstance, l’incident avéré ou potentiel que
l’entreprise doit pouvoir détecter, voire anticiper, pour y faire face ; PIGE (2008 : 140)
ajoute que cette caractéristique du risque est liée à deux dimensions qui sont le temps
et l’environnement;
le facteur de risque: c’est la cause de l’évènement qui, combinée à la survenance de
l’événement (ou des évènements) va ou ne va pas entrainer de conséquences
dommageables;
l’impact dommageable: encore appelé l’objectif compromis, c’est ce que l’on court si
l’évènement se réalise autrement dit la conséquence.
Ces caractéristiques doivent être identifiables dans une situation pour parler de risque. Il est à
noter selon BARTHELEMY &al (2004:11) que le risque pour être caractérisé, doit être
mesurable à travers ca criticité qui n’est rien d’autre que le produit de deux grandeurs : la
probabilité d’occurrence ou la fréquence et les effets, ou l’impact.
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1.2.3. Méthodes d’évaluation des risques
Plusieurs méthodes existent pour évaluer les risques. Entre autres méthodes, nous avons :
la méthode « Maitrise Interne des Risques et Sécurité (MIRIS) » (BERNARD,
GAYRAUD & ROUSSEAU, 2010 : 82-85) ;
la méthode d’optimisation globale (BARTHELEMY &al, 2004 :33-49) ;
la méthode d’évaluation quantitative et qualitative (IFACI, 2005 : 78-82) ;
la méthode de gestion des risques (EBIOS, 2010 : 60-69).
1.2.3.1 Méthode MIRIS
Cette méthode consiste à analyser les risques à travers une démarche pragmatique tournée
vers la maitrise des activités. Autrement, il s’agit d’analyser les risques selon l’un des deux
volets suivants :
d’une part, la définition et la recherche de risques selon le manque à gagner par
l’entreprise et les pertes (accidents, erreurs ou malveillance externe ou interne) à
supporter ;
d’autre part, la recherche et l’évaluation des risques selon les pertes dues au défaut
d’organisation de l’entreprise elle-même (insuffisance d’information, inadéquation de
la réponse dues le plus souvent aux confusions entretenues sur les partages de
responsabilité) (BERNARD &al, 2010 : 83).
Cette méthode vise à évaluer les risques en situant les responsabilités (si elle est due au
dispositif de contrôle interne, aux dirigeants de l’entreprise, ou autres).
1.2.3.2 Méthode d’optimisation globale
BARTHELEMY &al (2004) proposent pour une évaluation des risques la méthode
d’optimisation globale qui consiste pour l’entreprise à mettre en place un système de
management des risques qui doit l’aider à déterminer la carte globale de ces derniers.
Le système de management des risques de l’entreprise doit diagnostiquer et évaluer les
risques, réduire la probabilité et/ ou les conséquences, financer (ou proposer des mécanismes
et le budget de financement) les risques résiduels (BARTHELEMY &al, 2004: 46).
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Ces auteurs proposent à travers son modèle, la nécessité de calcul de la probabilité, de
l’impact et de la criticité de chaque risque, ensuite la classification des risques dans les cinq
zones (BARTHELEMY &al, 2004 :33 ; NGUENA, 2008 :73) qu’il propose, et enfin la
détermination de mécanismes de réduction de ces risques ceci avec une optimisation des
ressources financières de l’entreprise.
Les cinq zones identifiées par cet auteur sont :
la zone des risques de fréquence assez élevée et de gravité relativement faible, appelés
risques de fréquence ;
la zone des risques de gravité forte et probabilité d’occurrence faible, appelés risques
de gravité ;
la zone des risques de fréquence et de gravité faibles, dits risques négligeables ;
la zone des risques de fréquence et de gravité élevées, dits risques inacceptables ;
la zone des risques à fréquence et gravité « moyennes » qui constituent le vaste champ
d’application de la gestion des risques.
1.2.3.3 Méthode d’évaluation quantitative et qualitative
Cette méthode proposée par l’IFACI &al (2005) dans COSO II, vise principalement la
détermination des risques selon certaines techniques d’évaluations. Pour l’IFACI &al (2005:
78-79), il s’agit de l’évaluation des risques selon :
les techniques qualitatives qui sont utilisées lorsque les risques ne se prêtent pas à une
quantification ou qu’il n’y a pas suffisamment de données fiables pour effectuer une
évaluation quantitative;
les techniques quantitatives qui sont précises et utilisées dans les activités plus
complexes et sophistiquées comme le benchmarking, les modèles probabilistes et les
modèles non-probabilistes.
1.2.3.4 Méthode de gestion des risques
Cette méthode est appliquée pour la sécurité des systèmes d’informations dans les secteurs
aussi bien publics que privés. Elaborée par le club EBIOS et l’ANSSI (tous membres de
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l’ISACA) mais proposée sous la dénomination EBIOS (Expression des Besoins et
identification des Objectifs de Sécurités), cette méthode a la particularité de gérer les risques
au moyen d’une méthodologie qui se déroule en cinq modules :
module 1: Etude du contexte ;
module 2: Etude des évènements redoutés ;
module 3: Etude des scénarii de menaces ;
module 4: Etude des risques ;
module 5: Etude des mesures de sécurité.
Chacun de ces modules est subdivisé en des activités qui sont, elles aussi, découpées en des
actions.
Par exemple, le module « étude des risques » est découpé en deux activités (appréciation des
risques et identification des objectivités de sécurité). L’appréciation des risques se traduit en
deux actions (l’analyse des risques et leurs évaluations) tandis que l’identification des
objectifs de sécurité prévoit les actions suivantes : le choix des options de traitement des
risques et l’analyse des risques résiduels (EBIOS : 2010 : 64).
1.2.4 Risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers
annuels
Le processus d’établissement des états financiers, tout comme les autres processus de
l’entreprise, est vulnérable aux risques qui sont inhérents aux activités de l’entreprise. Après
avoir donné une définition du concept de risque opérationnel, nous passerons en revue
l’ensemble de ces risques.
1.2.4.1 Définition du risque opérationnel
Dans le cadre de notre étude, la définition du risque opérationnel issue des travaux de
JIMENEZ, MERLIER & CHELLY(2008) sera priorisée. Ainsi le risque opérationnel est « le
risque de pertes résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance imputable à des procédures,
personnels et système internes, ou à des évènements extérieurs y compris les évènements de
faible probabilité d’occurrence mais à risque de perte élevée » JIMENEZ & al (2008:19).
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1.2.4.2 Identification des risques opérationnels liés au processus d’établissement des
états financiers annuels
Les risques liés au processus étudié peuvent se présenter sous plusieurs formes avec différents
impacts sur la qualité, la transparence et la fiabilité de l’information comptable et financière.
Le tableau ci-dessous retrace les principaux risques identifiés.
Tableau N°2: Risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels
Les différentes étapes
du processus Les risques identifiables
1- Elaboration de la balance avant inventaire
-risque de manipulation des comptes
- risque de non concordance des données de la balance auxiliaire avec la balance générale
-absence de certitude sur la fiabilité des comptes présentés
2-Pratique de l’inventaire extracomptable des éléments du patrimoine
-risque d’omission d’inventaire de certains éléments du patrimoine
- risque de non-respect des règles d'évaluation
3-Passation des écritures de régularisations
-risque de non-passation de certaines écritures de régularisation
-absence de suivi et de contrôle des écritures de régularisations passées
4-Analyse et justification des comptes significatifs
-risque de détournements lié à l'absence de recoupement des données comptables avec les informations des autres services internes ou externes
- risque de non-réalisation des travaux de contrôle
- risque de non-détection des erreurs ou les malversations éventuelles
-risque de fraude lié à l'absence d'analyse et de justification périodique des comptes
5- Etablissement de la balance après régularisations
-risque de non contrôle des comptes obtenus après justification des écritures de régularisation
6- Passation des écritures de détermination des soldes significatifs de gestion
-risques de non concordance des données de la balance auxiliaire avec la balance générale
-risque de non maîtrise des comptes significatifs du patrimoine ou du compte de résultat
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7- Dressage de la balance après détermination du résultat net ou balance après inventaire
-risque de fraude dissimulé dans les comptes
-risque de manipulation des comptes
- risque de l'inobservation des principes comptables
8- Présentation des états financiers de synthèse
-risque de non traçabilité des flux de données et du respect de la piste d'audit
-risque inhérent au paramétrage du logiciel comptable
-risque d’édition, par le service comptable, d’états financiers inexacts, entachés d’irrégularités et finalement rejetés pour un refus de certification
Source : nous-même à partir de BARRY (2009:352-356), SCHICK & al (2010:249-254).
1.3. Dispositif de maîtrise des risques liés au processus des états financiers annuels
Pour le COSO-I, « le contrôle interne est défini globalement comme un processus mis en
œuvre par le conseil d’administration, le management et les autres membres du personnel et
conçu pour donner une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs dans les
catégories suivantes : l’efficacité et l’efficience des opérations, la fiabilité de l’information
financière, la conformité aux lois et aux règlements en vigueur. » (in BECOUR &
BOUQUIN, 2008 :49). Ainsi, le contrôle interne se visualise comme un processus qui
fonctionne dans les entreprises grâce à un élément appelé « environnement de contrôle »
(HAMZAOUI, 2008 :83) à une bonne maitrise des risques. Le rôle de ce dispositif se résume
à travers son aspect préventif de réduction des risques via un mécanisme que PIGE (2008 :16)
synthétise comme suit : « l’identification et la réduction des risques se réalisent grâce à la
mise en place de procédures de contrôle interne formelle ou informelle ».
Les travaux de BECOUR & BOUQUIN (2008 :47) éclairent mieux la relation existante entre
le dispositif de contrôle interne et l’audit relatif aux états financiers quant-t-ils énoncent que le
contrôle interne « sert de référence dans la définition des sondages à effectuer en vue de la
certification des états financiers ». Ces différents développements sur le contrôle interne
caricaturent les objectifs de ce dernier qui, selon SIRUGUET (2007: 48), COLLINS &al
(1992 :38,39) et OBERT &al (2007 :469), vise à assurer ou à favoriser :
la protection et la sauvegarde du patrimoine ;
la qualité de l’information ;
la conformité aux lois et règlements ;
l’application des instructions de la direction ;
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l’obligation de rendre compte ;
l’amélioration des performances.
Le dispositif de maîtrise des risques liés à un processus est le système de contrôle interne
minimum à mettre en place par les responsables de l’entreprise afin de faire obstacle à
certains actes ou évènements susceptibles (surtout ceux ayant un impact négatif) d’entrainer
des problèmes dans l’organisation (IFACI, 2005:5). BERNARD, GAYRAUD & ROUSSEAU
(2010: 33) évoquent la nécessité de la mise en place dudit dispositif dans chaque société en
adéquation avec sa situation.
Pour le processus d’établissement des états financiers annuels, ce dispositif doit définir des
objectifs clairs et précis, des moyens pour les atteindre, des organisations bien établies
(surtout la séparation des tâches), des méthodes et procédures bien conçues, des supervisions
bien décrites et surtout un système d’information structuré. Il se détaillera comme suit :
mettre en place une organisation claire et formalisée de ce processus (avec le détail des
tâches et des étapes du processus) ;
définir et assurer la mise en œuvre des dispositifs de sécurité physique/logistique des
systèmes et des données ;
incorporer dans les applications informatiques et dans les manuels de procédures les
exigences de sécurité, de disponibilité, de fiabilité et de pertinence de l’information ;
procéder à une séparation des tâches incompatibles (enregistrement, contrôle,
autorisation, approbation) avec la liste des personnes concernées qui doit être connue
par les différents membres (donc publication interne) ;
définir les procédures, modes opératoires et outils nécessaires aux missions des
collaborateurs ;
instaurer une structure dédiée à la surveillance permanente des opérations liées au
processus. (AMF, 2009: 27; SCHICK & al, 2010: 227-240 ; PIGE, 2003:25-26).
Notons comme PIGE (2003:42) que la mise en place d’un bon système de contrôle interne
doit tenir compte du type d’organisation de l’entreprise (adaptabilité selon la taille de
l’entreprise) mais aussi de l’environnement de contrôle interne qui inclut les facteurs
suivants :
la structure de l’organisation ;
la structure du contrôle ;
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les procédures et politiques internes de l’organisation ;
les facteurs externes.
Selon l’IFACI (2005 :6), le contrôle interne (cadre de référence de l’entreprise) doit permettre
à l’organisation d’atteindre ces objectifs qui sont au nombre de quatre (4) et qui ont
précédemment été énumérés.
Aussi après avoir établie la relation fondamentale existante entre le contrôle interne et la
gestion des risques, BERNARD & al (2010 :41) démontrent la nécessité d’une évaluation
périodique, participative et déclarative dudit dispositif (BERNARD & al, 2010 : 160) afin de
s’assurer du degré d’exposition aux risques de l’entreprise pour la prise de mesures
conséquentes.
En effet, pour BERNARD & al (2010 :41), « le contrôle interne versus la gestion des risques
est alors un outil indispensable dans l’élaboration d’une politique de contrôle des risques ». A
partir de cette relation, cet auteur propose un mécanisme de pilotage de cette évaluation
comme suit :
Figure N°1: Pilotage du dispositif de contrôle interne et de gestion des risques
Source: BERNARD & al (2010 :162).
MATTE & al (2006 : 44) ajoutent qu’il est important pour l’entreprise de mettre en place une
méthodologie adéquate de détermination de ses risques majeurs. Pour cela, ils prévoient trois
(03) étapes :
la création d’une banque de risques regroupés ;
l’identification des risques majeurs candidats ;
la mise en priorité des risques majeurs.
Conclusion
Nous avons passé en revue dans ce chapitre la notion du processus d’établissement des états
financiers et fait ressortir sa composition, son organisation, les risques opérationnels qui y
sont liés. De plus « le contrôle interne étant un sous-ensemble de la gestion des risques selon
Identification des risques Quantification des risques Stratégie de réponses aux risques Identification des contrôles Comparaison risques/contrôles Mise en place des contrôles Evaluation des contrôles.
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COSO-II » (HAMZAOUI, 2008:78), nous avons identifié au niveau des auteurs le dispositif
de contrôle interne nécessaire pour une maîtrise des risques liés aux processus d’établissement
des états financiers annuels. Ce dispositif, utile pour toutes les entreprises comme les bonnes
pratiques en la matière, sert de base de contrôle pour l’auditeur dans sa méthodologie d’audit.
La visibilité étant faite sur le processus d’établissement des états financiers, les risques qui y
sont liés et le dispositif de contrôle interne, il est nécessaire pour nous de faire un état des
lieux des auteurs sur la démarche de conduite d’une mission d’audit surtout de l’auditeur
interne qui reste le socle de notre travail de recherche.
Quelle est la démarche d’audit du processus d’établissement des états financiers annuels ?
Telle est la question à laquelle le chapitre suivant trouvera une réponse. CESAG - BIBLIOTHEQUE
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Chapitre 2: Démarche d’audit d’un processus d’établissement des états financiers annuels
Les organisations vivent dans un univers en perpétuelle mutation. Cette évolution de
l’environnement (interne et/ou externe) n’est pas restée sans risque. Ces risques sont en
croissance et se présentent sous plusieurs formes. L’entreprise doit s’y adapter en développant
diverses politiques de traitement (RENARD, 2010:160; IFACI, PWC & LANDEWELL,
2005: 230) qui sont : l’acceptation, le partage, l’évitement et la réduction. L’audit interne, une
fonction indépendante qui aide l’entreprise à atteindre ses objectifs, devient un choix
stratégique incontournable (DEFORGES, 2006 :485) pour y parvenir.
La démarche rationnelle au sein de l’entreprise est de connaitre les risques auxquels elle est
exposée, ceci pour la définition du plan d’audit selon (FABRE & SAINT-MARTIN,
2006 :33), avant de procéder au développement de toute politique nécessaire à leur
anticipation et/ou à leur planification (HASSID, 2008:72). Cette technique du management
selon l’approche par les risques (LEJEUNE & EMMERICH, 2007 : 119) est développée, de
nos jours, par les auditeurs internes et s’adapte mieux au contexte des différents processus de
l’entreprise : il s’agit de l’audit interne selon l’approche risque. Quelle est donc la démarche à
adopter par l’auditeur interne dans sa mission d’audit du processus d’établissement des états
financiers annuels?
Pour répondre à cette question fondamentale dans ce chapitre, nous présenterons dans les
sections suivantes, la synthèse des écrits des acteurs d’abord sur le concept de l’audit ensuite
sur la démarche classique d’audit des processus et enfin sur les outils utilisés par l’auditeur
interne dans la conduite de sa mission d’audit des processus.
2.1 Notion d’audit des processus
Pour s’assurer d’une bonne compréhension de la démarche d’audit des processus, il est
primordial de définir l’audit, de connaitre ses objectifs et ses différentes formes.
2.1.1 Définition de l’audit d’un processus
L’audit est une démarche mise en œuvre par l’auditeur pour collecter des éléments qui lui
permettront de fonder son opinion sur les comptes (LEJEUNE & al, 2007 : 119) ou sur une
situation donnée de l’entreprise.
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L’audit des processus est relatif aux différentes procédures de l’entreprise ; c’est l’audit
opérationnel. L’audit opérationnel est défini comme l’audit qui contrôle « la bonne
application des procédures de gestion interne » (COLLINS &al, 1992 :197) de l’entreprise en
vue de s’assurer de leur degré de maitrise. Or un processus est défini comme un ensemble
d’activités corrélées entre elles (norme ISO 9000 version 2005) visant à atteindre un résultat
bien identifié (MORLEY, 2011 :14). Autrement, il s’agit de l’ensemble des procédures de
l’entreprise. Alors nous concluons que la définition de l’audit d’un processus s’apparente
singulièrement à celle de l’audit interne. Par conséquent nous retenons la définition de l’audit
interne donnée par l’IIA en Juin 1999.
Selon l’IIA, l’autorité professionnelle internationale éditant les normes d’audit interne,
« l’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des
propositions pour renforcer son efficacité. » (in RENARD, 2010: 73)
GRAY & MANSON (2000 : 35) souligne le caractère professionnel que doivent avoir les
jugements de l’auditeur lors de sa mission d’audit lorsqu’il énumère les obligations de
l’auditeur à travers l’expression « Auditors should use professional judgement to assess the
components of audit risk and to design audit procedures.».
2.1.2 Objectifs de l’audit d’un processus
Les objectifs de l’audit d’un processus surtout celui de l’établissement des états financiers
sont relatifs à ceux de l’audit comptable et financier.
Selon la norme internationale d’audit ISA 200 de l’IFAC, « l’objectif d’un audit d’états
financiers est de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états
financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable ».
Cet objectif général est spécifié par l’Ordre des Experts Comptables (OEC) et la Compagnie
des Commissaires aux Comptes (CCC) en France chacun selon son domaine d’intervention.
Ainsi pour l’OEC, l’objectif de l’audit est « d’exprimer une opinion indiquant si les comptes
présentent sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entité
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et les résultats de ses opérations (ou sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle)
conformément au référentiel comptable identifié. ». Pour la CCC, « une mission d’audit des
comptes annuels, consolidés ou intermédiaires a pour objectif de permettre au commissaire
aux comptes de formuler une opinion, exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur est applicable. »
(OBERT &al, 2007 : 403).
De tous ces développements, nous retenons que l’objectif général de l’audit des processus
d’établissement des états financiers est de « s’assurer que les documents financiers traduisent
correctement la situation économique et l’activité de la firme étudiée » (GRAND & al,
2006:13).
2.1.3 Modalités d’audit d’un processus
La finalité de toute mission d’audit est d’émettre « une opinion motivée sur la correspondance
entre un existant et un référentiel » GRAND & al (2006:9). La connaissance du type d’audit à
réaliser aide l’auditeur (surtout interne) à mieux s’organiser dans sa planification et dans sa
méthodologie.
Après l’analyse des écrits des différents auteurs, nous remarquons que l’audit des processus
peut prendre deux (02) formes. Cette classification varie selon l’objectif visé. Nous avons :
l’audit comptable et financier, encore appelé audit financier, c’est l’audit orienté vers
l’appréciation de la fiabilité des informations financières contenues dans les états
financiers ;
l’audit opérationnel, c’est le contrôle de la bonne application des procédures de gestion
interne. Il peut prendre la forme d’un audit de conformité, d’un audit d’efficacité, d’un
audit de direction ou de la stratégie ou de management. (COMBES & LABROUSSE,
1997 :34 ; COLLINS &al, 1992 :22).
BERTIN (2007 :22) indique à travers ses travaux que les missions de l’audit interne sont
associées aux trois (03) objectifs du contrôle interne cités plus haut (confère 1.3.2 supra). Les
missions de l’audit interne sont celles relatives à l’audit opérationnel, l’audit financier et
l’audit de la stratégie.
L’auditeur d’un processus a donc pour missions:
de procéder à un examen systématique des activités liées à un processus (audit
opérationnel) ;
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de s’assurer que les procédures de contrôle interne comptable sont fiables (audit
financier) ;
d’identifier les risques associés aux objectifs et aux grandes orientations stratégiques
en évaluant la conformité ou la cohérence d’ensemble entre ce qui avait été dit et ce
qui est fait dans le but d’apprécier la performance des réalisations. (BERTIN, 2007:22;
COMBES & al 1997: 34).
Dans notre étude, nous utiliserons sans aucune distinction ces différentes formes d’audits
puisque d’une part, elles sont complémentaires (COMBES & al, 1997:34) et d’autre part, il
s’agit pour nous de faire un audit du processus d’établissement des états financiers (audit
financier par nature) en s’assurant du respect des objectifs des différents parties prenantes de
l’entreprise (utilisation donc des outils de l’audit de la stratégie) et en identifiant les risques
liés à ce processus de la fonction comptable (audit opérationnel).
Le concept d’audit étant appréhendé, quelle est la démarche de l’auditeur vis-à-vis d’une
mission d’audit d’un processus ?
2.2 Phases de la démarche d’audit du processus étudié
L’étude de la maîtrise des risques de l’activité, du processus ou de l’entité auditée est l’objet
de la mission d’audit. Pour y parvenir, l’auditeur utilise une démarche (ou une méthodologie)
semblable à celle d’un médecin généraliste avec son patient qui consiste au sens large à faire
une analyse, un examen en vue d’identifier les lacunes et à élaborer des solutions. Dans le
langage des auditeurs internes, cette démarche a fait objet de terminologie particulière qu’il
convient de clarifier dans cette section.
Pour la démarche d’audit des processus, MITONNEAU (2006 : 29) propose quatre étapes
qu’il énumère comme suit :
connaitre l’entreprise et sa réalité ;
juger de la conception du système ;
examiner les processus ;
évaluer la démarche d’amélioration continue.
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Ces différentes étapes se rapportent à celles d’une démarche d’audit interne qui se résume
généralement en trois (03) phases: la phase de préparation encore appelée phase de
planification ou d’étude, la phase de réalisation (ou de vérification) et la phase de conclusion.
Pour les normes professionnelles, ces trois phases sont : planification, accomplissement et
communication (SCHICK & al, 2010 :75 ; COLLINS &al, 1992:86).
Quels sont les contenus et les significations de chacune de ces trois phases d’audit? Quelles
sont leurs ressemblances par rapport à la mission d’audit externe? Quelles sont les techniques
utilisées par l’auditeur interne dans chacune de ces phases ?
2.2.1 Préparation de la mission d’audit
Cette phase vise à avoir une vision plus approfondie du processus ou de l’activité à auditer.
Elle est caractérisée par une prise de connaissance du domaine et des acteurs à auditer et peut
donc être assimilée à la première phase de l’auditeur externe (COLLINS &al, 1992:97).
SCHICK & al (2010: 74,75) proposent l’organisation de cette phase en trois (03) étapes à
savoir : l’initialisation de la mission, la préparation de la mission et le lancement de la mission
sur le site.
2.2.1.1 Initialisation de la mission
Cette étape est caractérisée par la précision des attentes liées à la mission dans un ordre de
mission (ou droit d’accès) SCHICK & al (2010:75). Dans les normes internationales relatives
à la pratique professionnelle de l’audit interne de l’IFACI, l’auditeur procède ici à la
définition des objectifs de la mission (norme 2210), de son champ (norme 2220) et des
ressources affectées à la mission (norme 2230).
2.2.1.2 Préparation de la mission
La préparation de la mission de l’audit consiste pour l’auditeur à élaborer un programme de
travail en vue d’atteindre les objectifs de sa mission (norme 2240).
A cette étape, l’auditeur fait recours aux outils de collecte d’informations comme l’analyse
documentaire, la narration, l’interview,… qui lui permettent de générer d’autres outils
d’analyse comme la cartographie des risques, les flow-charts, le plan de mission.
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Cette préparation devra aboutir aussi à la conception d’un tableau des risques (TARI) relatif
au domaine audité. Ce tableau sera un référentiel de base pour une étude comparative avec la
réalité du terrain.
2.2.1.3 Lancement de la mission sur site
Il est symbolisé par la réunion d’ouverture avec la présentation du programme de vérification.
Ceci marque le lancement officiel de la mission d’audit. A l’issue de cette étape, l’auditeur
doit pouvoir identifier les informations nécessaires à l’atteinte des objectifs de sa mission
(norme 2310), définir sa méthode de supervision de la mission (norme 2340) et présenter un
tableau des forces et des faiblesses (TFFA) du contrôle interne.
Ce tableau aidera l’auditeur à établir un rapport d’orientation (qui définit les grands axes de
ses investigations), un programme de vérification qui précisera la nature des contrôles à
réaliser et un budget-planning qui précisera la répartition des contrôles dans le temps et entre
les membres de l’équipe. Selon SCHICK & al (2010 : 75), cette étape n’est qu’un cadre
théorique sans valeur probante ; d’où la nécessité de la réalisation (la mise en œuvre) de la
mission.
2.2.2 Réalisation de la mission d’audit
C’est la phase de mise en œuvre de l’ensemble des travaux de contrôle prévus dans le
programme de vérification de l’auditeur. SCHICK & al (2010 :75) la résument en une seule
étape qu’il appelle « la conduite des vérifications ». Cette phase, essentiellement gouvernée
par la norme 2300 de l’IFACI intitulé « Accomplissement de la mission », permet à l’auditeur
d’analyser, d’évaluer (norme 2320) et de documenter (norme 2330) les informations liées au
processus audité.
Lors de cette phase, l’auditeur a recours à plusieurs outils de travail comme:
les « papiers de travail » sur lesquels sont consignés les détails des investigations
réalisées ;
les « feuilles de couvertures » qui résument l’objectif du contrôle, sa nature, les
résultats obtenus et les conclusions de l’auditeur en charge du contrôle ;
une Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP) selon l’approche
classique, encore appelé « Fiche d’Audit et de Recommandations » (FAR) ou « Feuille
des risques » selon l’approche risque qui fait la synthèse de l’opinion de l’auditeur sur
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la ou les faiblesses du contrôle interne. Elle comporte entre autres les éléments de
preuves, les causes avérées, les conséquences réelles, les propositions de
recommandations. (BERTIN, 2007 : 43 ; RENARD, 2010 : 269)
Au cours de cette étape de sa mission, les outils de collecte des données comme le
questionnaire de contrôle interne (QCI), l’observation physique, l’interview, l’interrogation
des fichiers informatiques, les sondages statistiques sont à la disposition de l’auditeur.
2.2.3 Conclusion de la mission d’audit
Cette phase matérialise la synthèse de la mission réalisée par l’auditeur. Elle est caractérisée
d’une part par la rédaction et la validation des conclusions (norme2400) et d’autre part par le
suivi des recommandations de la mission (norme 2500).
2.2.3.1 Rédaction et validation des conclusions
Cette étape se traduit par un passage de l’ossature du rapport au rapport définitif en passant
par le projet de rapport (pré-rapport) soumis à l’audité. L’ossature du rapport sert de support
d’une part pour le compte rendu final sur le site auprès des audités, d’autre part pour la
rédaction du projet de rapport (SCHICK & al, 2010:75).
Le rapport d’audit final est obtenu à la suite de la réunion de validation que l’auditeur réalise
avec l’audité. Il est donné ou communiqué au commanditaire de l’audit et sert de référentiel à
l’audité pour la finalisation de ses plans d’actions. Lesdits plans seront soumis à l’auditeur
pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations.
2.2.3.2 Suivi des recommandations de la mission
C’est la dernière étape de la réalisation de la mission de l’auditeur. Elle consiste à « boucler la
boucle » (SCHICK & al ; 2010:75) en permettant à l’auditeur de voir à des échéances bien
précises la mise en œuvre des plans d’actions proposés. L’auditeur peut utiliser divers outils
au cours de cette étape dont un « état des actions de progrès ». Cette étape s’inscrit dans la
logique du mécanisme de surveillance des actions de progrès préconisée par la norme 2500 de
l’IFACI.
Une fois la notion et la démarche de l’audit connues, quels sont les outils d’analyse et de
collecte des données utilisés par l’auditeur ?
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2.3 Synthèse des outils de l’audit d’un processus d’établissement des états financiers
Dans la mise en œuvre de sa démarche, l’auditeur interne a recours à un certain nombre
d’outils et de techniques traduits en méthodologie (LEMANT, 1995 : 10) en vue d’atteindre
efficacement les résultats attendus. Ces outils d’une mission d’audit ordinaire sont utilisés
dans celle du processus d’établissement des états financiers. Ils varient selon le contexte et
selon la phase de la mission. Leurs connaissances demeurent importantes pour l’auditeur
surtout interne avant le déroulement de sa mission d’audit.
Dans cette section, il sera question de comprendre les concepts, les particularités, les principes
et les modalités d’application et d’utilisation de ces outils. Pour y parvenir, nous allons, dans
un premier temps, développer les principaux outils de collecte des données et dans un second
temps présenter les outils d’analyse des données utilisés par l’auditeur interne dans sa
mission.
2.3.1 Outils de collecte des données
Parmi les outils de collecte des données les plus utilisées, sans que cela constitue une
présentation exhaustive, nous citons celles contenues dans le tableau ci-dessous :
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Tableau N°3: Outils de collecte des données Outils de
collecte des
données
Définition Méthodologie d’utilisation Phase d’utilisation
L’observation
physique
C’est une constatation de la réalité à un
moment précis de l’existence et du
fonctionnement du processus, des transactions,
des documents et des biens.
Deux (02) formes sont possibles :
-l’observation directe : elle consiste en la vérification visuelle et
détaillée du bien ou du processus correspondant ;
-l’observation indirecte : elle consiste en la vérification de
l’existence d’un bien au travers de documents authentiques au
sens juridique du terme ou de documents émis par des tiers liés
au sujet.
Phase de lancement de
la mission
L’interview C’est une technique de recueil d’informations
qui permet l’explication et le commentaire
pour apporter une plus-value à la collecte des
informations factuelles et des éléments de
jugement.
Il s’agit d’un entretien avec une personne en vue de l’interroger
sur ses actes, ses idées et de divulguer la teneur de l’entretien.
Il faut une préparation avant l’interview (plan logistique, plan
thématique), pendant l’interview (la maîtrise du déroulement de
l’interview) et après l’interview (compte rendu de l’interview).
A toutes les phases de
la mission d’audit
selon le besoin
Le
questionnaire
de contrôle
interne
C’est une grille d’analyse dont la finalité est de
permettre à l’auditeur d’apprécier le niveau
des forces et des faiblesses du dispositif de
contrôle interne mais aussi de faire son
diagnostic.
Il consiste à administrer à l’audité une liste de questions
n’admettant en principe que les réponses « oui » ou « non »
pour identifier et recenser les moyens en place pour atteindre
les objectifs du contrôle interne.
Phase de vérification
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L’interrogation
du fichier
informatique
C’est une technique de collecte des
informations afin de constituer des preuves
d’audit.
Il existe trois(3) principales modalités d’utilisation :
-le recours aux experts des systèmes d’information de l’entité
auditée pour le lancement des requêtes informatiques ;
-l’auditeur lui-même réalise les requêtes directement à partir
des logiciels existants dans l’entité ;
-l’utilisation des logiciels d’interrogation de bases
informatiques appartenant à l’auditeur.
Phase de vérification
Les sondages
statistiques
C’est une technique permettant d’obtenir les
preuves d’un dysfonctionnement concernant
une population en observant les faits sur un
sous-ensemble réduit de cette population
(échantillon).
Cette technique se déroule en trois étapes :
-préparation : définition de la population et de l’échantillonnage
(prélèvement d’un effectif donné d’individus parmi la
population) ;
-observation : contrôle des caractères étudiés sur les individus
de l’échantillon ;
-extrapolation : extrapolation des résultats obtenus de
l’échantillon sur la population à partir des formules
mathématiques.
Phase de vérification
Source: nous-même à partir de LEMANT (1995 : 35-146), SCHICK & al (2010 :146-172), BERNARD & al (2010 :313), OBERT & al (2007 :404).
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2.3.2 Les outils d’analyse des données
Un outil d’analyse des données joue un rôle important dans la mise en œuvre d’une démarche
méthodologique. En audit interne, divers outils d’analyse des données existent et se
récapitulent comme suit :
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Tableau N°4: Outils d’analyse des données
Outils d’analyse des données Définition Rôles Phase d’utilisation de l’outil
le flow chart (ou diagramme de
circulation des documents)
C’est une représentation graphique
décrivant la suite des opérations
réalisées dans le cadre d’un
processus.
Il donne un schéma du processus afin
d’aider à la compréhension facile et rapide
du fonctionnement dudit processus.
Phase de préparation
La cartographie des risques C’est un outil permettant d’identifier,
d’évaluer, de hiérarchiser, de traiter
les risques entre eux et de mettre en
place des plans d’actions pour les
gérer en fonction des ressources
disponibles.
Elle permet d’avoir une vision d’ensemble,
exhaustive et précise de l’exposition aux
turbulences de toutes natures tant à l’interne
qu’à l’externe.
Phase de préparation
Le tableau des forces et faiblesses
(TFFA)
Il représente « l’état des lieux » des
forces et faiblesses réelles ou
potentielles du processus audité.
Il permet de présenter l’analyse SWOT du
dispositif de contrôle interne existant et/ou
des difficultés relatives à sa mise en œuvre.
Phase de préparation
Le Tableau des risques (TARI) Il consiste essentiellement en une
présentation des risques.
Il sert de base à l’analyse des risques dans le
but de préparer le rapport d’orientation de
l’audit.
Phase de préparation
Plan de mission C’est un outil utilisé par l’auditeur
pour décrire l’approche générale des
travaux à effectuer.
Il permet de donner l’étendue, les
orientations des travaux, les lignes
directrices nécessaires à la préparation du
programme de vérification.
Phase de préparation
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Le programme de vérifications ou
programme de travail
C’est un document interne au service
d’audit, destiné à définir, à répartir
dans l’équipe, à planifier et à suivre
les travaux des auditeurs.
Il permet de définir les travaux que
l’auditeur (et son équipe) va effectuer pour
vérifier la réalité des forces et des faiblesses
apparentes c’est-à-dire confirmer
l’existence des forces et évaluer l’incidence
des faiblesses.
Phase de préparation
La Fiche d’audit et de
recommandation (FAR) ou la
Feuille de Révélation et d’Analyse
de Problème (FRAP)
C’est le papier de travail synthétique
par lequel l’auditeur documente
chaque dysfonctionnement, conclut
chaque section du travail sur le
terrain et communique avec l’audité.
Il permet de signaler tout
dysfonctionnement constaté. L’ensemble
des FRAP, après reclassement et titrage,
constitue le corps du rapport d’audit.
Phase de vérifications
Source: nous-même à partir de LEMANT (1995 : 147-214), SCHICK & al (2010 :175-226).
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Conclusion
La mise en œuvre d’une mission d’audit interne se traduit par une démarche bien spécifique.
Cette démarche se déroule en trois phases fondamentales qui sont la préparation de la mission
d’audit, sa réalisation et sa conclusion. Nous avons présenté le détail de ces phases dans ce
chapitre. L’auditeur dans la mise en œuvre de sa mission fait recours à divers outils dans
chacune de ces phases d’audit dont le tableau des risques (TARI), le tableau des forces et
faiblesse apparentes (TFFA), le questionnaire d’audit, la fiche d’audit et de recommandations
(FAR), etc. Chacun de ces outils a son rôle qui a été présenté dans ce chapitre.
Pour la mise en œuvre de l’audit selon l’approche risque, il est important pour l’auditeur de
connaitre le niveau du risque acceptable par l’entreprise pour pouvoir avoir une visibilité sur
les domaines à prioriser lors de sa mission.
Notre travail étant focalisé sur l’audit d’un processus, il convient de définir la méthodologie
de recherche que nous allons adopter pour le réaliser. Dans ce cadre, notre troisième chapitre
sera consacré à la méthodologie de l’étude.
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Chapitre 3: Méthodologie de l’étude
L’audit du processus d’établissement des états financiers annuels nécessite la collecte des
données en vue d’élaborer un rapport pertinent pour une amélioration dudit processus. Vu la
nécessité du choix des acteurs à questionner, l’implication des opérationnels qui interviennent
sur le processus et l’engagement de la direction générale pour l’accessibilité aux données,
nous jugeons important de définir la démarche à mettre en œuvre au cours de notre mission en
vue de réaliser notre étude dans les meilleurs conditions de coûts, de délais et d’avantages.
Ce chapitre sera donc la boussole de notre travail et sera consacré à la présentation de notre
modèle d’analyse, des méthodes et techniques de collecte des données ainsi qu’à la démarche
d’analyse des données à adopter.
3.1 Modèle d’analyse
Suite à la revue théorique réalisée sur notre thème intitulé « audit du processus
d’établissement des états financiers annuels à la LONASE », nous avons conçu un modèle
d’analyse qui décrit notre démarche au sein de la société choisie. Ce modèle dans un premier
temps, constitue le résumé des travaux (phases et étapes) à effectuer sur le terrain et dans un
second temps met en exergue les outils et les techniques que nous utiliserons pour y parvenir.
Schématiquement, notre modèle d’analyse se présente comme suit:
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Figure N°2: Modèle d’analyse Phases Etapes Outils
Source : nous-même.
1- Prise de connaissance de l’entreprise et des activités liées au processus d'établissement des états financiers
-Analyse documentaire -Observation
2- Elaboration du plan de mission et du programme de vérification de la mission
-QCI -Flow-charts
Phase 1 :
Préparation
3- Appréciation du dispositif de contrôle interne
5- Formalisation du tableau des risques génériques (TARI) et de la cartographie des risques
4- Identification, évaluation et hiérarchisation des risques
6- Conduite des vérifications
7- Formalisation des fiches d’Audit et de Recommandation (FAR)
-Entretiens -QCI -Grille de séparation des tâches -Flow chart
-Analyse documentaire -Entretiens -Test de permanence
-Narration -GCR -Piste d’audit
-Interviews -Interrogation des fichiers informatiques
Phase 2 :
Réalisation
-QCI -Grille de séparation des tâches -GCR
-Bonnes pratiques 8- Evaluations des constats effectués sur les risques analysés
9- Recommandations
Phase 3 :
Conclusion
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3.2. Outils de collecte et d’analyse des données Cette section sera consacrée au détail des moyens (outils et techniques) à utiliser pour
collecter les données nécessaires lors de notre mission d’audit au sein de la LONASE.
Ces moyens sont : l’analyse documentaire, l’interview, la narration, l’observation, le
questionnaire de contrôle interne (QCI), la grille de séparation des tâches, les tests de
permanence et de conformité, la feuille d’audit et de recommandations (FAR), le flow chart
(ou diagramme de circulation).
3.2.1 Analyse documentaire
L’analyse documentaire consiste à effectuer un ensemble de travaux préliminaires en vue
d’avoir une idée plus approfondie sur le fonctionnement de la LONASE, sur son
environnement ainsi que les risques auxquels elle est exposée. Cela permettra surtout de bien
situer le processus d’établissement des états financiers annuels de ladite société. Nous allons
procéder à l’analyse de l’organigramme de la LONASE, de son manuel de procédures
existant, du diagnostic interne élaboré par le cabinet de Mr Mamadou BARRY, des états
financiers de 2009, 2010 et 2011, des rapports du commissaire aux comptes sur la gestion de
l’entreprise de 2009 à 2011. Cette analyse nous a permis de situer l’importance du sujet
étudié et de détecter les risques globaux liés aux processus comptables.
3.2.2 Interviews
Les interviews nous ont permis soit de valider les informations obtenues lors de l’analyse
documentaire, soit de disposer d’éléments complémentaires pour nous prononcer sur la
pertinence et la fiabilité des informations collectées. Elles ont été réalisées avec certains
responsables de la LONASE (annexe N°4, page 99). Les responsables interviewés sont : le
chef du département comptabilité de la LONASE, qui est l’un des garants de la fiabilité des
informations comptables et financiers; ses proches collaborateurs; la Directrice Financière et
Comptable; les auditeurs internes; le chef service fournisseur, paie et gestion du personnel; le
conseiller chargé des affaires économiques et financières, qui est l’ancien directeur financier
et comptable.
Cette technique d’audit nous a permis d’identifier les évènements à risques, les risques
opérationnels liés au processus étudié. Elle a été utile pour comprendre le dispositif de
contrôle interne mis en place en termes de sécurisation du système d’information comptable et
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financier, de maîtrise des opérations et de détermination des forces et des faiblesses du
dispositif de contrôle existant à la LONASE.
3.2.3 Narration
Elle nous a été utile lors de la phase de préparation pour décrire le cadre général de la
LONASE et celui du processus audité. A la fin de cette narration, nous avons procédé à un
rapprochement entre ce qui est réellement fait (au travers des récits) et ce qui est mis dans les
procédures en vue de dégager les écarts.
3.2.4 Observation
Cette technique a consisté en une constatation, d’une part de la réalité instantanée de
l’existence à la suite de la description faite par le personnel comptable, d’autre part du
fonctionnement du processus d’établissement des états financiers à la LONASE. Elle nous a
permis lors de la phase de préparation principalement au lancement de notre mission d’audit,
de bien appréhender le contexte audité et lors de la phase de vérification, d’obtenir les preuves
probantes des faiblesses avérées à la mise en œuvre du processus.
3.2.5 Questionnaire du contrôle interne
C’est une liste de questions (annexe N°5, page 100) que nous avons administrée au chef
comptable en vue d’apprécier la qualité du dispositif de contrôle interne mis en place pour la
maîtrise des activités et des procédures liées au processus d’établissement des états financiers
annuels à la LONASE. Elle a été un outil de collecte de données mais aussi d’analyse de
celles-ci. Ainsi théoriquement, les réponses négatives (Non) désignent les points faibles du
dispositif de contrôle et les réponses positives (Oui) conjecturent les points forts. L’évaluation
à partir d’un tableau de calcul « EXCEL » de l’écart entre les « Oui » et les « Non » nous a
aidées dans l’appréciation globale du dispositif de contrôle interne, dans l’analyse de l’impact
des « Non » sur le processus étudié et dans la vérification de la réalité des « Oui ».
3.2.6 Grille de séparation des tâches
Elle nous a permis de vérifier le respect de la séparation des fonctions incompatibles (la
fonction de détection/manipulation, la fonction d’enregistrement, la fonction de contrôle, et la
fonction d’approbation/décision) relatives au processus audité. En prélude à cette vérification,
la répartition des responsabilités a été identifiée (annexe N°7, page 104).
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3.2.7 Test d’existence et de permanence
Ce test nous a permis de vérifier la bonne application des procédures, l’analyse des forces et
des faiblesses du dispositif de contrôle interne existant, la réalisation d’une piste d’audit dans
le processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE et le niveau de
maîtrise des opérations par le personnel. Ceci a renforcé nos analyses dans la détection des
anomalies significatives pouvant compromettre l’atteinte des objectifs et par ricochet
d’apprécier le niveau de qualité du dispositif de maîtrise des risques actuels de la LONASE
(annexe N° 8 page 105).
3.2.8 Flow chart
Encore appelé diagramme de circulation (ou de circuit) des documents, le flow chart nous a
aidé dans l’analyse de la cohérence des procédures liées au processus comptable en général et
celui de l’établissement des états financiers annuels en particulier. A travers cet outil nous
avons pu élaborer une représentation graphique des tâches dans le cadre du processus étudié.
Si selon GERMOND & al (in COLLINS & al,1992 : 112) elle peut se présenter sous deux
formes à savoir diagrammes détaillés ou diagrammes sommaires, le dernier type a été plus
privilégié (la légende est à l’annexe N°6, page103) dans notre étude afin de comprendre
l’enchainement des traitements informatiques dans le cadre complexe de la fonction
comptable au sein de la LONASE (sa comptabilité est informatisée et est tenue dans les
agences de l’entreprise c’est-à-dire par des comptables auxiliaires qui travaillent dans celles-
ci) d’où le caractère complexe de son application.
Conclusion
La modélisation de notre démarche d’audit du processus d’établissement des états financiers
annuels à la LONASE et le choix argumenté des outils et techniques d’audit à utiliser ont fait
l’objet de ce chapitre. Ce chapitre nous a préparé à la mise en œuvre de la mission d’audit au
sein de la LONASE.
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Conclusion de la première partie
La réalisation d’une revue de littérature sur la démarche et les outils d’audit du processus
d’établissement des états financiers annuels a été une occasion pour nous d’appréhender les
étapes de ce processus ainsi que les activités menées par un auditeur interne lors de sa mission
d’audit selon l’approche risque.
La démarche d’audit selon l’approche risque permet non seulement d’identifier, d’évaluer,
d’hiérarchiser les risques liés à un processus, de définir des dispositifs de contrôle interne
nécessaire à la gestion de ceux-ci mais également d’appliquer les différentes phases classiques
d’un auditeur pour leur vérification selon les différents outils et méthodes préposés par les
auteurs. Selon LEJEUNE & al (2007 : 119), il s’agit d’adopter une méthodologie d’audit
basée sur l’approche par les risques qui consiste dans les phases d’orientation et de
planification de la mission à apprécier le dispositif du contrôle interne existant afin
d’identifier les risques pouvant affecter les états financiers ; ceci sur la base des assertions
d’audit.
L’application de cette démarche d’audit au processus d’établissement des états financiers
annuels de la LONASE est la raison d’être de la seconde partie de notre mémoire où notre
modèle ci-dessus présenté a été développé.
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DEUXIEME PARTIE : Cadre pratique de l’audit du processus d’établissement des états financiers annuels
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Introduction de la deuxième partie
Le caractère imprévisible des scandales économiques et financiers ainsi que leurs
répercussions sur le monde entrainent de plus en plus le développement des missions d’audit
au sein des entreprises. Ces missions visent non seulement la pérennité des entreprises à
travers la détection des risques en vue d’assurer efficacement leur traitement, mais aussi la
recherche de meilleurs moyens et instruments de pilotage de la performance dans leur
processus de gestion.
A ce titre, l’audit du processus d’établissement des états financiers annuels vient à point
nommé dans la démarche de gestion des risques pour s’assurer de la fiabilité et de la sincérité
des informations contenues dans les documents de synthèse élaborés par les entreprises.
La LONASE n’est pas en marge des risques opérationnels à l’instar des autres entreprises
surtout en matière de ceux liés au processus de la comptabilité. Pour avoir une visibilité de la
situation réelle des risques liés au processus d’établissement des états financiers au sein de
ladite société, nous proposons dans cette seconde partie trois chapitres qui permettront la mise
en œuvre de notre mission d’audit à travers une identification, une évaluation et une
hiérarchisation des risques pour leur gestion optimale avec une vérification des forces et des
faiblesses du dispositif de contrôle interne existant.
Ainsi, le premier chapitre présente la LONASE à travers son histoire, ses missions, ses
activités, son fonctionnement, son organisation, ses relations avec d’autres organisations et la
structure de sa direction financière et comptable.
Le deuxième chapitre vient compléter le premier par la description de l’organisation du
processus d’établissement des états financiers dans cette entreprise, les composantes dudit
processus et le flow chart des procédures y afférentes.
Le troisième chapitre est consacré à l’analyse (identification, évaluation, hiérarchisation)des
risques liés au processus étudié, à l’élaboration du TARI, à l’évaluation du dispositif de
contrôle interne , à la présentation du plan de mission ainsi que du programme de
vérifications, à l’élaboration des FAR et aux recommandations pour une amélioration dudit
processus.
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Chapitre 4 : Présentation de la LONASE
Le déroulement d’une mission d’audit nécessite une prise de connaissance de l’entité auditée.
Ainsi ce chapitre est consacré à la présentation de la LONASE au travers de ses objectifs, ses
missions, sa structure organisationnelle, ses produits, son marché, ses relations avec d’autres
organisations et la présentation de ses différentes directions.
4.1 Historique, objectifs et missions de la LONASE
Fonctionnant sous le slogan « la fortune aux souscripteurs, les bénéfices à la nation », la
LONASE est devenue une société d’économie mixte suite à la détention par l’Etat sénégalais
de 80% de son capital. Comment est-elle née? Quels sont les objectifs et les missions de cette
société ?
4.1.1 Historique de la LONASE
L’histoire de la LONASE est retracée dans le journal officiel de la république du Sénégal en
date du 27 février 1988 et du 18 mars 1989. Dans ces journaux, il est mentionné que la
LONASE, créée en décembre 1966 sous la forme d’une société privée dirigée par Monsieur
Jean Luc DEFAIT, a connu des modifications qui sont contenues dans la loi n°87-43 du 28
décembre 1987 ceci à cause de l’implication de l’Etat dans son actionnariat. Sont énumérés
dans ladite loi, l’objet, les missions et le but de cette société.
4.1.2 Objectifs et missions de la LONASE
La relation fondamentale existante entre les objectifs et les missions de la LONASE nous
amène à les présenter comme suit :
4.1.2.1 Objectifs de la LONASE
La loi 87-43 du 28 décembre 1987 en son article 3 concède à la LONASE le monopole de
l’exploitation de toutes les formes de loteries, jeux de hasard, de pronostics et assimilés. Ces
éléments cités sont mentionnés dans l’article 2 des statuts de la LONASE et constituent la
raison d’être de cette entreprise. La LONASE se doit de verser une redevance à l’Etat pour
l’exploitation de ce monopole en matière de loteries, jeux, pronostics selon l’article 3 de la
même loi. Elle a la concession exclusive de cette exploitation. Un second objectif lié à la
participation aux œuvres sociales sur le territoire national vient s’ajouter aux objectifs
précédemment cités.
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4.1.2.2 Misions de la LONASE
Les missions de la LONASE sont mieux reflétées par son slogan « la fortune aux
souscripteurs, les bénéfices à la nation ». Elles se présentent comme suit:
la commercialisation et l’exploitation des jeux, ce qui lui confère la casquette d’une
société commerciale ;
la redistribution de revenus à l’Etat (sous forme de redevances) et aux souscripteurs
(sous forme de gains) ;
la participation au développement économique et social de la nation à travers les
services de sponsoring des activités culturelles et sportives, la distribution des manuels
scolaires et d’autres actions sociales, etc.
En plus de l’histoire d’une société, la connaissance de ses activités et de ses produits est d’une
importance capitale. Ainsi quels sont les activités et les produits de la LONASE?
4.2 Activités et produits de la LONASE
L’activité principale de la LONASE est la commercialisation des jeux de hasard sur le
territoire sénégalais. A l’égard de cette activité, cette société a connu dans sa gamme de
produis entre 1966 et 2012, vingt-quatre (24) produits (annexe N°2, page 97).
Notons que dans cette gamme de produits seulement trois produits restent actuellement dans
le portefeuille de la LONASE, il s’agit du PMU (ALR, PLR), du Millionnaire, et du Taf-Taf.
Ces différents produits de la LONASE sont regroupés en deux familles: les jeux de pronostics
(les produits actifs) et les jeux de loterie (produits passifs).
Les produits actifs sont des produits liés aux événements réels comme: la course des chevaux
(connu sous l’appellation PMU « Pari Mutuel Urbain » organisé en collaboration avec la
société PMU-France qui montre en directe la course des chevaux), les matchs de football.
Seulement deux produits restent dans cette catégorie. Il s’agit de l’ALR (Avant La Réunion)
et du PLR (Pendant La Réunion). Le produit ALR est lié à une seule course et le résultat de
l’ordre des chevaux est connu le lendemain tandis que pour le PLR les parieurs peuvent faire
les pronostics pendant la course en suivant en direct la course sur un écran ceci jusqu’à cinq
(05) minutes de la fin de la course. Notons que ces deux produits (ALR et PLR) ont été
informatisés.
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Les produits passifs sont les jeux de loterie instantanée basés sur un système de grattage,
c’est-à-dire qu’il s’agit d’un ticket que le parieur paie chez un vendeur à une somme
forfaitaire et qu’il gratte pour faire la découverte du montant gagné. Le parieur ne gagne
qu’une fois la somme retrouvée en trois exemplaires sur le ticket. Seul le produit « Taf-Taf »
reste encore dans cette catégorie de portefeuille. Son prix unitaire est de deux cent (200)
francs CFA.
A ces différents produits, s’ajoute le jeu « la course aux millions » qui est un jeu SMS ayant
pour but d’octroyer des points virtuels aux participants qui doivent envoyer via leur téléphone
portable un mot clé (prédéfini) à un numéro (prédéfini). A l’issue de ce jeu, le gagnant sera
celui qui a trouvé la ou les bonnes réponses aux questions posées préalablement par SMS.
Quelle est la structure organisationnelle de la LONASE et quelles sont les relations
(hiérarchiques et fonctionnelles) existantes entre les agents ?
4.3 Structure organisationnelle de la LONASE
L’organigramme de la LONASE (annexe N°3 page 98) nous donne plus l’idée sur sa structure
organisationnelle. Cette structure est de type fonctionnel et non matriciel (ou
entrepreneurial) : ceci montre que la LONASE fonctionne sous forme d’une administration.
L’organigramme, officialisé depuis septembre 2011, démontre la volonté de cette
administration à intégrer l’esprit d’une société privée même si l’on observe une certaine
bureaucratie due à la présence des organes de contrôle, de conseil et du pouvoir public.
Une lecture de cet organigramme montre trois grands niveaux de fonctionnement : d’abord le
sommet stratégique, ensuite les structures en staff et enfin les directions fonctionnelles.
4.3.1 Sommet stratégique
C’est à ce niveau de l’organigramme que les décisions de la LONASE sont prises. Selon les
articles 20,21 et 22 du décret n°89-034 du 09 janvier 1987 approuvant les statuts de la
LONASE, les organes dirigeants de ladite société sont: le Conseil d’Administration (CA), le
Comité de Direction et la Direction Générale.
4.3.1.1 Conseil d’Administration (CA)
Il est composé d’un président nommé par décret présidentiel, d’un représentant du secrétariat
général de la présidence, d’un représentant du personnel de la LONASE, du directeur général
et du contrôleur financier. La durée du mandat des administrateurs est de deux (02) ans
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renouvelables. Il veille à l’application effective de ses délibérations à travers le Directeur
Général. Il est présidé d’un PCA et doit se réunir au moins trois (03) fois par an. La
délibération se fait selon les règles du quorum, dans le strict respect des règles d’organisation
et de fonctionnement prévues.
4.3.1.2 Comité de Direction (CD)
Présidé par le PCA ou son vice-président, cet organe est composé de trois membres élus par le
CA et des représentants du ministère de tutelle qui sont les membres de droits. Son rôle est de
suivre les activités effectuées par la direction générale et de rendre compte de ces activités au
Conseil d’Administration. Il peut recevoir des délégations de pouvoir en matière de transfert,
de virement ou de report de crédits.
4.3.1.3 Direction Générale (DG)
C’est l’organe chargé d’une part, de la définition de la stratégie de la LONASE et d’autre part
de la supervision de son exécution. Cet organe est placé sous l’autorité d’un Directeur
Général. L’article 19 de la loi 90-07 du 26 Juin 1990 stipule que le directeur général est
nommé par décret présidentiel après avis du ministre et sur la proposition du CA. La durée de
son mandat est de trois (03) ans renouvelables. Il est chargé d’assurer la gestion de
l’entreprise et de veiller à l’exécution des décisions prises par les organes délibérants et les
autorités de tutelle. De même il veille à l’exécution du budget et à l’accès à tous les
documents comptables et les informations de la LONASE. A la fin de l’exercice comptable, il
a le devoir de présenter au Conseil d’Administration, les états financiers, les rapports de
gestion et le rapport social. Il représente la LONASE en cas de litige et contrôle les autres.
4.3.2 Structures en staff
Ce sont des structures rattachées à la direction générale ayant un rôle de conseil et de contrôle.
Elles peuvent être regroupées en deux grandes catégories : les conseillers du directeur général,
et le contrôleur de gestion.
4.3.2.1 Conseillers du Directeur Général
Leur rôle consiste à aider le directeur général dans les différents domaines techniques. Les
différents conseillers sont: le conseiller spécial chargé de la modernisation, le conseiller
chargé des affaires économiques, les trois conseillers chargés de mission juridique, le
conseiller chargé du marketing et actions commerciales, le conseiller chargé des affaires
sociales, le conseiller chargé des structures décentralisées, le conseiller chargé de projet, le
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conseiller chargé de la communication, le conseiller chargé des relations avec la presse, les
sept conseillers chargés de missions. Leurs attributions sont définies dans les notes de services
et sont énumérées par le directeur général qui les désigne selon sa volonté.
4.3.2.2 Contrôleur de gestion
Il est chargé de l’élaboration et du suivi du budget de la LONASE. Il vérifie les dépenses et
analyse les écarts budgétaires. Il est vu sous l’angle d’un directeur fonctionnel et son avis est
pris en compte pour la signature de tout document par le Directeur Général.
4.3.3 Directions fonctionnelles
Nous dénombrons à la LONASE huit (08) directions fonctionnelles. Chacune de ces
directions est dirigée par un directeur qui assure les activités nécessaires à l’amélioration de la
performance de l’entreprise. Les huit directions sont: la direction des systèmes d’informations
et d’exploitation, la direction de l’administration générale et de l’équipement, la direction des
ressources humaines, la direction de l’audit interne et de la qualité, la direction financière et
comptable, la direction du marketing et de la communication, la direction commerciale, le
centre médico-social.
Quels sont les rôles et l’organisation de chacune des directions ?
4.3.3.1 Direction des Systèmes d’Informations et de l’Exploitation (DSIE)
Cette direction s’occupe de l’automatisation et de l’exploitation informatiques des
informations concernant le personnel, les jeux, la gestion (interne et externe) de la LONASE.
Elle est subdivisée en trois (03) départements: le département d’exploitation des PMU, celui
des études et de l’automatisation des jeux, celui des systèmes d’informations.
4.3.3.2 Direction de l’Administration Générale et de l’Equipement (DAGE)
La DAGE est la direction chargée de la logistique et des approvisionnements. Nous
retrouvons en son sein deux départements: le département des achats et des
approvisionnements (qui centralise les besoins d’achats, gère les appels d’offres et les bons de
commandes, réceptionne les biens achetés et veille sur les stocks en quantité et en qualité) et
le département de l’administration générale (qui gère le parc automobile, les dotations en
carburant, la répartition des chauffeurs, et veille à la bonne exécution des contrats d’entretien,
d’assurance et de bail).
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4.3.3.3 Direction des Ressources Humaines (DRH)
Subdivisée en deux départements (département de la gestion administrative et du personnel;
département acquisition et développement des compétences), la DRH s’occupe du
recrutement du personnel, du suivie du personnel de la LONASE, des projets de décisions
concernant le personnel. Une nouvelle attribution de cette direction a été ajoutée: la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences du personnel.
4.3.3.4 Direction de l’Audit Interne et de la Qualité (DAIQ)
Autrefois « Contrôle Interne et l’Inspection Générale des Jeux » dans l’ancien organigramme,
cette direction est chargée du contrôle permanent de la bonne application du manuel de
procédures, des normes ainsi que des instructions de la direction générale. Son rôle est élargi à
l’audit des comptes, au contrôle de la caisse. Elle doit aussi veiller à la sécurité et à la
transparence des jeux. Elle est décomposée en trois(03) départements: département de l’audit
interne, département de la qualité, département de l’inspection des jeux.
4.3.3.5 Direction Financière et Comptable (DFC)
C’est le poumon même de la LONASE en termes de ressources économiques et financières.
Elle veille à la tenue des comptes et aux mouvements des ressources financières de la
LONASE. Elle fonctionne grâce à deux (02) départements: le département financier et le
département comptable.
Le département comptable s’occupe de l’enregistrement des pièces comptables, de la
production des états financiers annuels de la LONASE. Il doit fournir des informations
financières utiles aux différentes parties prenantes de l’entreprise. Le département financier
est responsable de l’application de la politique financière conformément aux orientations et
aux objectifs de la direction générale. Il doit veiller à l’optimisation des ressources financières
de l’entité. Il doit élaborer le budget de trésorerie et faire de ce dernier son outil privilégié
dans les prises de décisions.
4.3.3.6 Direction du Marketing et de la Communication (DMC)
La principale mission de cette direction est de concevoir, de proposer et de mettre en œuvre
des stratégies marketing, des politiques commerciales, des plans d’actions en vue de l’atteinte
des objectifs commerciaux fixés par la LONASE. Son fonctionnement est assuré par deux
départements: le département de développement et du suivi et surtout le département de la
promotion et de la publicité.
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4.3.3.7 Direction Commerciale (DC)
Elle se préoccupe des questions de développement des réseaux de vente et de distribution des
produits de la LONASE. Elle est opérationnelle grâce à deux départements: le département
vente et le département réseau. Elle contrôle les différentes agences de la LONASE qui sont
réparties sur l’ensemble du territoire sénégalais.
4.3.3.8 Centre Médico-Social (CMS)
Il fonctionne en qualité de direction. Il s’occupe des affaires sociales et sanitaires touchant le
personnel de la LONASE mais aussi de la gestion de l’assurance maladie du personnel.
4.4 LONASE et ses relations avec d’autres organisations
La LONASE dans son fonctionnement évolue avec des agences et d’autres associations de
loteries dans le monde comme l’Association Africaine des Loteries d’Etat (AALE) et the
World Loterie Association (WLA en anglais soit en français, Association Mondiale de
Loterie). Quelles sont les relations existantes entre la LONASE et ces différentes
organisations ?
4.4.1 LONASE et ses agences
Pour mieux couvrir le territoire national, la LONASE a mis en place des agences qui lui
permettent d’écouler ses produits. Il s’agit de 1200 points de vente répartis en quatorze (14)
agences et six (06) bureaux.
La comptabilité de ces agences est organisée par la direction générale dans le manuel des
procédures sous la rubrique « PROCEDURE COMPTABLE DES AGENCES » et elle est
systématiquement centralisée grâce au réseau intranet sur lequel le logiciel « SAARI ligne
1000 COMPTA » fonctionne en collaboration avec le logiciel CITRYX.
4.4.2 LONASE et les associations de loteries dans le monde
La LONASE pour mieux satisfaire sa clientèle évolue dans un environnement organisé
d’associations dont l’Association Africaine des Loteries d’Etat (AALE) créée le 03 Décembre
1981 à Dakar et the World Loterie Association (WLA en anglais soit en français, Association
Mondiale de Loterie). Cette vie associative amène la LONASE à envoyer ses contributions
(frais de cotisations annuelles qui varient) imposées par ces associations, d’où l’importance de
les identifier.
La vie associative de la LONASE étant connue, qu’en est-il de son système d’information?
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Audit du processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE
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4.5 Système d’information de la LONASE
En plus de son système (structure) organisationnel, la LONASE dispose d’un système
d’information semi-intégré permettant aux responsables à divers niveaux de disposer
d’informations pertinentes nécessaires pour une prise de décisions idoines. Ce système
d’information comporte le système d’informations comptables, le système de planification
stratégique et opérationnelle, le système d’informations opérationnelles, le système
d’information commerciales, la structure organisationnelle (développée ci-dessus), les
ressources humaines, les procédures.
4.5.1 Système d’informations comptables
Ce système s’occupe de la collecte, du stockage, et du traitement des informations liées aux
opérations économiques, financières et comptables notamment les encaissements, le suivi des
comptes clients, des comptes fournisseurs, le personnel, les dépenses effectuées par la société,
le suivi des stocks, le recouvrement des créances et les opérations connexes.
Ce système est organisé au niveau de chaque responsable. Les outils utilisés par ce système
sont relatifs à ceux de la comptabilité analytique (utilisée plus par le responsable des achats et
le contrôleur de gestion), de la comptabilité des matières (utilisée par le responsable des
approvisionnements),de la gestion budgétaire (utilisée par le contrôleur de gestion). Ces outils
ne sont pas bien développés au sein de la LONASE et, aussi, sont à une étape débutante en
matière d’intégration.
4.5.2 Système de planification stratégique et opérationnelle
Dans son processus de démarche qualité, la LONASE annonce sa volonté de renforcer le
fonctionnement de ce système. Ce système, au sein de la LONASE est piloté par le contrôleur
de gestion, ceci, en collaboration avec la direction générale. Il vise principalement à assurer la
croissance de l’entreprise à travers la clarification de la vision, de la mission, des valeurs, des
objectifs stratégiques et opérationnels.
La LONASE dispose d’un plan stratégique qui est longtemps resté inconnu du personnel. Les
raisons de ce manque de diffusion peuvent-être liées à l’absence de concurrent sur le territoire
national.
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4.5.3 Système d’informations opérationnelles
Ce système s’occupe de la gestion des investissements (formation du personnel, achat
d’immobilisations, etc.), du suivi des politiques entre les différents processus de l’entreprise.
Il est essentiellement piloté par le contrôleur de gestion, et les responsables de direction de
cette entreprise.
4.5.4 Système d’informations commerciales
C’est le système de gestion de la clientèle. Il est piloté par le responsable commercial et
consiste à une prévision des politiques commerciales, à un suivi des clients, aux processus
et/ou politiques de développement des produits et du marché national.
4.5.5 Ressources humaines
Le fonctionnement de la LONASE est beaucoup plus orienté vers la satisfaction des besoins
de sa clientèle. Pour atteindre cet objectif, la LONASE s’est doté d’un effectif raisonnable
avec la prédominance de jeunes au niveau opérationnel. Il faut noter une forte concentration
de ces jeunes dans les activités commerciales avec surtout un manque de compétences
requises dû essentiellement au non renforcement des formations en interne.
4.5.6 Procédures
La LONASE dispose d’un manuel de procédures élaboré en date de mai 2010 mais ce manuel
est actuellement en cours d’actualisation. Ce manuel, subdivisé en processus a été élaboré
pour chaque section ceci pour les besoins interne de l’entreprise. Notons l’aspect global et
général du manuel et le manque de maitrise de celui-ci par le personnel, ainsi qu’un manque
d’effort d’harmonisation.
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de comprendre le fonctionnement de la LONASE, sa structure
organisationnelle, ses relations avec d’autres organisations, ainsi que les systèmes
d’informations qui la gouvernent. Afin d’atteindre nos objectifs d’étude sur la LONASE,
nous avons jugé logique de présenter le processus d’établissement des états financiers annuels
de ladite société pour une efficacité de son audit.
Le chapitre suivant est relatif à la présentation du processus d’établissement des états
financiers annuels à la LONASE.
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Audit du processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE
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Chapitre 5: Présentation du processus d’établissement des états financiers
annuels
La nécessité de fournir les informations comptables et financières dans le délai a conduit la
DFC de la LONASE à mettre en place un manuel des procédures comptables et financières
nécessaire à une bonne exécution des tâches et à la responsabilisation des agents pour les
différents travaux. Dans ce manuel, il urge de nous intéresser au processus d’établissement
des états financiers qui est le dernier compartiment de la fonction comptable.
Quel est l’objectif dudit processus et comment est-il organisé au sein de la LONASE ?
5.1 Objectif du processus d’établissement des états financiers annuels
Le processus d’établissement des états financiers à la LONASE a été conçu en vue d’une part
de satisfaire aux exigences légales et règlementaires de production desdits états financiers et
d’autre part de s’assurer du respect des principes et des règles de la régularité, de la sincérité
et de la transparence dans le processus.
La mise en œuvre correcte dudit processus devra permettre à la LONASE de fournir aux
stakeholders une assurance sur l’image fidèle du patrimoine présenté ainsi qu’un degré de
confiance raisonnable de la situation financière présentée dans ces états financiers.
5.2 Composantes du processus d’établissement des états financiers annuels
Dans le manuel de procédures comptables et financières de la LONASE, ce processus a été
développé sous l’intitulé: « Travaux de fin d’exercice et d’établissement des états financiers ».
Il est composé de trois rubriques essentielles qui sont : l’inventaire physique du patrimoine
actif de la LONASE, les travaux d’analyse et de régularisation et l’établissement des états
financiers proprement dit.
5.2.1 Inventaire physique du patrimoine actif
Réalisé sous l’entière responsabilité de la DFC, le travail d’inventaire à la LONASE
commence avant la clôture de l’exercice (nous avons observé son démarrage le 15 novembre
2012) et consiste à faire le comptage, la description et l’établissement d’un rapport sur l’état
et la quantité des biens appartenant à la société.
Il est organisé comme suit :
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la division comptable soumet un mois avant la fin de l’exercice au Dfc pour accord,
les supports et documents devant être utilisés en plus du projet de planning
d’inventaire ;
le Directeur comptable et financier (Dfc), après accord, fait une réunion avec la DAIQ
pour l’harmonisation des points de vue ;
à l’issue de cet entretien, le Dfc soumet au Dg le projet de réalisation de l’inventaire en
annexant la lettre d’information destinée aux différentes structures ;
le Dg après acceptation du projet, signe la lettre d’information et retourne le dossier à
la DFC ;
la DFC transmet à l’ensemble des structures la lettre d’information et le planning au
moins 15 jours avant le début des travaux ;
une réunion d’information avec les intervenants est convoquée par la DFC et la DAIQ
une semaine avant le début des travaux pour harmoniser les méthodes de prise
d’inventaire ;
après l’inventaire, les documents (rapport d’inventaires, documents de travail, etc.)
sont envoyés à la DG ;
un rapport ou compte rendu d’inventaire est rédigé par le chef de chaque équipe
d’inventaire et adressé au Dg ;
après réception, la direction générale renvoie les documents à la DFC pour
centralisation ;
enfin, suit la valorisation des actifs par la DFC.
5.2.2 Travaux d’analyse et de régularisation
Ce travail est subdivisé en deux parties: les travaux d’analyse et les travaux de régularisation.
5.2.2.1 Travaux d’analyse
Ces travaux consistent en une justification des soldes des comptes pour lesquels les opérations
ont été préalablement traitées sur la base des pièces comptables. Les travaux sont effectués
par chaque service du département comptable. L’utilisation du grand livre est de règle étant
donné que ce dernier contient l’ensemble des opérations effectuées et enregistrées dans les
comptes respectifs selon la classification comptable retenue.
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L’organisation et la répartition des tâches sont laissées à chaque service du département
comptable après la fourniture du grand livre. Mais ce travail est fait sous la responsabilité du
chef de département de la comptabilité.
La procédure mise en place pour la réalisation de ce travail est la suivante:
le chef du département de la comptabilité répartit les documents entre les différents
services que sont: le service fournisseur, le service paie et charges sociales, la section
des caisses et banques, le service clients et charges conventionnelles, la section des
immobilisations ;
chaque responsable de service (appelé réviseur de comptes lors du travail d’analyse)
procède à l’analyse des soldes de l’ensemble des comptes le concernant ;
le chef du département comptable procède à la vérification des comptes analysés.
5.2.2.2 Travaux de régularisation
Ces travaux sont étroitement liés à l’analyse des comptes décrite ci-dessus. A la suite de
l’analyse, le responsable de service procède à la constatation et à la passation des écritures de
régularisation avant la revue générale et définitive par le Dfc.
Après les travaux de régularisations, le chef de département comptable fait éditer les
documents provisoires et transmet le grand livre, le journal et la balance générale au DFC.
La revue générale est effectuée par le Dfc et son adjoint afin de confirmer les soldes des
comptes ceci avec l’assistance du chef du département de la comptabilité et éventuellement
des réviseurs ayant participés aux travaux de régularisation.
5.2.3 Etablissement des états financiers proprement dits
Les états financiers élaborés par la LONASE sont le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE,
l’Etat annexe. Cette dernière étape du processus est essentiellement constituée du traitement et
du tirage sur support papier des états financiers après la confirmation des soldes des comptes
par le Dfc. Autrement, les soldes sont vérifiés sur le logiciel et leur impression est faite sous la
direction du chef du département de la comptabilité qui vérifie le support physique et contrôle
les différentes erreurs de saisies et les totaux.
Une fois les états de synthèse établis, le chef du département de la comptabilité les soumet au
DFC pour validation. Après cette validation, le Dfc fait le montage définitif et transmet le
document à la direction générale.
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Le Dfc veille à la transmission des états financiers au chef du centre fiscal (pour le calcul des
impôts et des déclarations fiscales), au commissaire aux comptes (pour les corrections
restantes et la certification), aux administrateurs après la signature du Dg pour approbation à
l’assemblée générale.
5.2.4 Synthèse des tâches et/ou travaux relatifs au processus étudié
L’étude du processus nous permet de constater, dans le cadre de la mise en œuvre du
processus d’établissement des états financiers annuels, que la LONASE réalise les travaux
suivants :
Tableau N°5: Synthèse des étapes, des tâches et des travaux du processus Types
d’opération Les étapes identifiées Les tâches et/ou travaux réalisés
Inve
ntai
re p
hysi
que
du
patr
imoi
ne
I- Etablissement de la balance avant inventaire
1- Elaboration et validation du planning des opérations d’arrêtés des comptes
2- Clôture des comptes de l’exercice 3- Ediction de la balance avant inventaire
II- Prise d’inventaire physique
4- Inventaire physique et valorisation des immobilisations
5- Inventaire extracomptable des immobilisations 6- Inventaire des dettes et des créances, des stocks,
des titres 7- Contrôle des inventaires
Tra
vaux
d’a
naly
se
et d
e ré
gula
risa
tion
III- Passation des écritures de régularisation et de détermination du résultat net
8- Rapprochement de la balance générale, des balances auxiliaires et le grand livre
9- Passation et enregistrement des écritures de régularisation
10- Contrôle des écritures de régularisations passées 11- Analyse et justification des comptes de la
balance générale
Eta
blis
sem
ent d
es é
tats
fin
anci
ers p
ropr
emen
t dits
IV- Etablissement de la balance après inventaire
12- Tirage de la balance provisoire après inventaire 13- Vérification des différents comptes 14- Elaboration de la balance après inventaire
définitif V- Présentation physiques des états financiers
15- Tirage des états financiers provisoires 16- Contrôle de conformité, et de cohérence selon les
exigences de l’OHADA et correction des anomalies
17- Elaboration des états financiers définitifs 18- Classement et archivage des documents
comptables Source : nous-même.
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Comment se présente de façon schématique le processus d’établissement des états financiers à
la LONASE et quels sont les documents et les responsabilités des différentes parties
prenantes ?
5.3 Flow charts du processus d’établissement des états financiers
Les flow charts nous permettent de donner une illustration de la compréhension des flux
informationnels de l’organisation. Autrement, il s’agit de présenter le processus
d’établissement des états financiers annuels au sein de la LONASE sous forme de schémas
(les symboles et leur signification sont en annexe N°6, page 103) avec les différents
documents, responsables qui y interviennent.
Pour y parvenir, nous présenterons respectivement :
le flow chart des opérations d’inventaire physique du patrimoine ;
le flow chart des opérations d’analyse et de régularisation ;
le flow chart des opérations d’établissement des états financiers proprement dits.
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Figure N°3: Flow chart des opérations d’inventaire physique Fonction : Comptabilité Processus : Etablissement des états financiers annuels Opération : Inventaire physique du patrimoine Division comptable Directeur financier et
comptable DAIQ Les autres
directions de la LONASE
Source : nous-même.
Projet du planning
d’inventaire
Planning d’inventaire
Lettres d’information
Les fichiers d’inventaires
Contrôle de conformité des fiches
Réunion d’orientation
avec l’équipe
Réalisation des inventaires
Les rapports et les fichiers d’inventaires
remplis
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Figure N°4: Flow chart des opérations d’analyse et de régularisation Fonction : Comptabilité Processus : Etablissement des états financiers annuels Opérations : Analyse et régularisation des comptes Chef service comptabilité
Service fournisseur
Service paie et charges sociales
Section caisse, banques
Service clients et charges conventionnelles
Section Immobilisation
Source : nous-même.
Les fichiers relatifs aux opérations
d’inventaires
Les comptes
Les comptes
Les comptes
Les comptes
Les fiches de suivi des
tâches effectuées
Les fiches remplies et rapport de
travail Les fiches remplies et rapport de
travail
Les fiches remplies et rapport de
travail
Traitement des
rapports et des fichiers
Traitement des rapports et des fiches d’inventaire
Les comptes
Les fiches remplies et rapport de
travail
Les fiches remplies et rapport de
travail
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Figure N°5: Flow chart des opérations d’élaboration des états financiers Fonction : Comptabilité Processus : Etablissement des états financiers annuels Opération : Etablissement des états financiers proprement dits Chef service comptabilité
Directeur financier et comptable
Chef service fiscalité
Directeur général
Commissaire aux comptes
Source : nous-même.
Les états financiers définitifs
Tous les comptes
Les fiches des comptes de
régularisations
Traitement des rapports et des fiches
Vérification et contrôle
Les différents états provisoires
Les états financiers provisoires
Contrôle de conformité
Traitement fiscal
Opération administrati
ve de transmission
Contrôle des
Etats financiers
Certification des
Etats financiers
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Conclusion
La présentation du processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE nous
a permis d’avoir une visibilité sur les composantes dudit processus ainsi qu’une situation des
responsabilités y afférentes afin de mieux effectuer notre mission d’audit.
Ainsi le chapitre suivant a pour but de vérifier la mise en œuvre du processus à travers une
analyse des risques opérationnels qui lui sont liés, de diagnostiquer les risques effectivement
constatés via les FAR et de faire une synthèse des recommandations pour son amélioration.
Pour parvenir à ceci, ce chapitre est intitulé la mise en œuvre de l’audit du processus
d’établissement des états financiers.
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Chapitre 6: Mise en œuvre de l’audit du processus d’établissement des états financiers annuels
La mise en œuvre d’un audit du processus d’établissement des états financiers annuels
s’inscrit dans une démarche d’aide à la détection et la prévention des risques au sein de la
LONASE. Elle se fera selon les trois phases ordinaires d’une mission d’audit interne : la
phase de préparation (la partie restante est dans ce chapitre puisque la prise de connaissance
de l’entreprise a été présentée dans le chapitre précédent), la phase de réalisation et la phase
de conclusion.
Elle est déroulée à travers la rédaction d’un plan de mission, l’exécution d’un programme de
vérifications, l’évaluation du dispositif de contrôle interne existant pour une identification,
une évaluation et une hiérarchisation des risques, l’élaboration de la cartographie des risques,
la présentation des fiches d’audit et de recommandation (FAR) relatives aux risques identifiés
et la proposition d’une synthèse des recommandations pour une amélioration du processus.
6.1 Plan de mission et programme de vérification
Pour la mise en œuvre d’une mission d’audit, il urge que l’auditeur et surtout l’audité puissent
avoir une idée claire de la mission qui sera déroulée. Cette étape d’audit est matérialisée par le
plan de mission et le programme de vérification.
6.1.1 Plan de mission
Encore appelé « Note d’orientation » ou « Terms of reference », le plan de mission, nous
permet de faire la synthèse des objectifs (généraux et spécifiques) poursuivis et du champ
d’action relatif à la mission d’audit à réaliser. Pour notre mission d’audit à la LONASE, ce
plan se présente comme suit :
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Tableau N° 6 : Plan de mission Plan de mission
Processus étudié : Processus d’établissement des états financiers annuels I- Objectifs généraux de la mission
-Auditer le processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE afin d’identifier le
niveau de qualité du dispositif de maitrise des risques et de de nous prononcer sur le degré de maitrise
des activités relatives;
-Etudier, vérifier et analyser les différentes étapes du processus afin d’aider les différents
responsables intervenants dans ce processus à avoir une visibilité des risques y afférents et à prendre
des mesures nécessaires pour leur traitement.
II- Objectifs spécifiques de la mission
-Vérifier le processus mis en place pour l’organisation et la réalisation des travaux d’établissement
des états financiers annuels ;
-Tester le logiciel pour diagnostiquer la spécificité de certaines opérations de régularisation ;
-Observer les aspects importants du processus notamment les opérations d’inventaires, la saisie des
opérations de régularisation ;
-Participer aux travaux d’analyse des comptes ainsi qu’aux travaux de classement des dossiers ;
-Analyser la fiabilité des fichiers informatiques et des états financiers établis.
III- Champ d’action
Pour cette mission, nous allons nous concentrer sur les directions et services suivants :
-la direction comptable et financière ;
-le service client ;
-le service fournisseur ;
-la section banque et caisse ;
-la section comptabilité du personnel. Documents à consulter : Le manuel des procédures et autres documents nécessaires seront consultés selon les besoins. Source : nous-même.
6.1.2 Programme de vérification
Il représente la procédure à adopter pour la mise en œuvre de notre mission d’audit surtout le
déroulement du plan de mission, ceci en termes de document à consulter, des informations à
collecter ainsi que leur période de réalisation. Il a été réalisé selon les exigences de la norme
2240 de l’audit interne de l’IFACI. Ainsi nous allons dans un premier temps présenter les
tâches relatives à chaque objectif du plan de mission et dans un second temps, utiliser le
digramme de GANTT pour le budget-planning de nos interventions.
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Tableau N° 7 : Tâches du programme de vérification
Détail des taches du programme de vérification Objectifs relatives au
programme Tâches à réaliser N° Intitulé de l'objectif N° intitulé de l'activité
OB1
-Vérifier le processus mis en place pour l’organisation et la réalisation des travaux d’établissement des états financiers annuels
T1 Rencontrer les différents responsables intervenant dans le processus
T2 Participer aux différentes étapes de conception et de mise en œuvre de la mission
T3 Suivre avec le chef comptable quelques aspects d'organisation dans leur mise en œuvre
T4 Elaborer quelques pistes d'organisation et le soumettre à l'appréciation du chef comptable
OB2
-Tester le logiciel pour constater la spécificité de certains opérations de régularisation
T5 Participer aux opérations de régularisations notamment les opérations de provisions, d'amortissements et autres régularisations
T6 Lancer avec les différents responsables quelques applications dans le logiciel
T7 Identifier avec les différents responsables les zones à risques du logiciel
OB3
-Observer quelques aspects du processus notamment les opérations d’inventaires, la saisie des opérations de régularisation
T8 Assurer quelques inventaires avec l'équipe d'audit pour analyser leurs niveaux de réalisation
T9 Participer aux opérations d’enregistrement des amortissements et de traitement des immobilisations inventoriées
T10 Faire des entretiens avec l'équipe de mission pour la compréhension des difficultés relatives à la mission effectuée
OB4
-Participer aux travaux d’analyse des comptes ainsi qu'aux travaux de classement des dossiers
T11 Faire des entretiens avec le chef comptable et les différents responsables sur les différentes travaux d'analyses réalisés
T12 Renforcer l'équipe d'analyse tout en faisant une identification des risques potentiels des analyses effectuées
T13 Vérifier et analyser les travaux de classements et d'enregistrement des dossiers relatifs aux processus
OB5
-Analyser la fiabilité des fichiers informatiques et des états financiers établis
T14 Vérifier quelques aspects de forme et de fond des états financiers T15 Analyser la conformité de forme avec les responsables concernés T16 Mettre en exergue les forces et les faiblesses identifiées T17 Proposer des recommandations pour l'amélioration du processus
Source : nous-même.
Pour atteindre les différents objectifs et tâches fixés dans ce programme de vérifications, nous
avons effectué un budget-planning étalé sur trois (03) mois avec la réalisation des travaux
d’audit sur cinquante-six (56) jours.
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Tableau N° 8 : Budget-planning du programme de vérification
Eléments: Objectifs (OB) et Tâches Mois 1 Mois 2 Mois 3
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
S11
S12
OB1 Rencontrer les différents responsables intervenant dans le processus 1J Participer aux différentes étapes de mise en œuvre de l’organisation des travaux 1J 1J 1J 1J 1J Suivre avec le chef comptable quelques aspects d'organisation dans leur mise en œuvre 1J 1J
Elaborer quelques pistes d'organisation et le soumettre à l'appréciation du chef comptable 1J 1J
OB2 Participer aux opérations de régularisations 2J 1J 1J 1J Lancer avec les différents responsables quelques applications dans le logiciel 1J 1J 1J Identifier avec les différents responsables les zones à risques du logiciel 1J 1J 1J
OB3 Assurer quelques inventaires avec l'équipe pour analyser leur niveau de réalisation 1J 1J 1J 1J 1J
Participer aux opérations d''enregistrement et de traitement des immobilisations 1J 1J 1J Faire des entretiens avec l'équipe d'inventaire pour la compréhension des difficultés 1J 1J 1J
OB4 Faire quelques entretiens sur les différents travaux d'analyses réalisés 1J 1J 1J 1J 1J Renforcer l'équipe d'analyse et identification des risques potentiels et les FAR 1J 1J 1J 3J
Vérifier et analyser les travaux de classements et d'enregistrement des dossiers 1J 1J
OB5 Vérifier quelques aspects de forme et de fond des états financiers et soumission des FAR 1J 1J
Analyser la conformité de forme avec les responsables concernés 1J 1J
Mettre en exergue les forces et les faiblesses identifiées 1J 1J
Proposer des recommandations pour l'amélioration du processus 1J 4J
Source : nous-même (S=semaine, J=Jour, 2J=>signifie 2jours).
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6.2 Analyse des risques
Le but de l’évaluation du dispositif de contrôle interne est d’avoir une visibilité des risques
liés au processus étudié à la LONASE.
Pour l’évaluation des risques, parmi les diverses méthodes existantes, nous allons privilégier
la méthode MIRIS (Maîtrise Interne des Risques et Sécurité), proposée par BERNARD &al
(2010 : 82-87), qui a la spécificité d’analyser les risques selon une démarche pragmatique en
situant les responsabilités sur la base d’une autosuggestion et de la recherche en commun de
solutions adaptées pour l’amélioration du processus. Nous allons aussi emprunter quelques
outils de la méthode EBIOS (Expression des Besoins et Identification des Objectifs de
Sécurité) proposée par l’ANSSI (publiée sur le site de l’ISACA) en matière de gestion des
risques relatifs à la sécurité des systèmes informatiques.
L’évaluation du dispositif de contrôle interne se fera à travers l’identification des risques (ils
sont présentés dans le tableau des risques générique-TARI qui constitue notre référentiel de
contrôle), leur évaluation et leur hiérarchisation.
6.2.1 Identification des risques
Ce paragraphe vise à ressortir les risques inhérents au processus d’établissement des états
financiers annuels via l’identification des événements négatifs (ils sont qualifiés de risques car
les évènements positifs sont des opportunités) qui sont susceptibles de nuire à la capacité de la
LONASE à mettre en œuvre avec succès sa stratégie et à atteindre les objectifs relatifs à ce
processus.
Sur la base des trois (03) types d’opérations réalisées par la LONASE dans le cadre du
processus d’établissement des états financiers annuels, nous avons le TARI suivant :
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Tableau N° 9 : Tableau des risques (TARI) du processus étudié à la LONASE Types
d’opéra- tions
Tâches et/ou activités
Objectifs du dispositif de contrôle interne (Bonnes pratiques)
Risques opérationnels
Contrôles effectués
Existant Oui/non
Disposi- tif maitrisé
Inve
ntai
re p
hysi
que
du p
atri
moi
ne
A-Elaboration et validation du planning des opérations d’établissement des comptes
-S’assurer de l’existence d’un programme de travail et d’un comité de pilotage des activités -Prendre en compte de manière exhaustive toutes les étapes
1-Absence ou omission de planification du processus
- Consulta-tion du manuel des procédures - Les réponses obtenues des entretiens
Non Non
B-Clôture des comptes de l’exercice
-Assurer l’exécution du planning des opérations -Respecter la bonne application des règles comptables, fiscales et juridiques
2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations 3-Perte totale ou partielle d’informations stockées
-Vérifica-tion des procédures -Les entretiens -L’obser- vations physiques
Oui Oui
C-Etablissement de la balance avant inventaire
-Contrôler l’effectivité des soldes des comptes et de leur mouvement
4-Manque de cohérence dans les comptes établis
Observa-tions physique, QCI,
Oui Non
D-Inventaire physique et valorisation des immobilisations
-Assurer l’existence des biens dans l’entreprise -Identifier correctement les éléments avec plus de facilité
5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens 6-Confusion dans les méthodes de valorisation
-Participa-tion aux travaux d’inven-taire -Entretien -Observa- tion
Oui Oui
E-Inventaire extracomptable des immobilisations
Intégrer les données d’inventaires dans le logiciel
7-Erreur d’écritures d’amortissement de certaines immobilisations
-Participa-tion aux travaux qui y sont relatifs
Oui Oui
F-Inventaire des dettes, des créances, des stocks, des titres, etc.
Identifier et classer les dettes, les créances, les titres, les stocks de l’entreprise
8-Prise d’inventaires erronés 9-Mauvais classement de certaines créances ou titres
-mise en œuvres des trvaux d’inventai-res relatives à ses éléments
Oui Non
G-Contrôle des inventaires
S’assurer de la bonne exécution des inventaires et pouvoir situer les responsabilités
10-Absence de contrôle des opérations d’inventaires
-Entretiens avec les personnes concernées - QCI
Non Non
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H-Rapproche- ment de la balance générale, des balances auxiliaires et du grand livre
Garantir l’existence, la cohérence, et la conformité des comptes entre eux
11-Incohérence de données 12-Non détection des erreurs
-Observa- tion et mise en œuvres desdites opérations
Oui Non
I-Passation et enregistrement des écritures de régularisation
Intégrer les comptes de charges et de produits relatifs à l’exercice pour le respect des principes
13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures de régularisation
-Observa- tion et mise en œuvres desdites opérations
Oui Oui
J-Contrôle des écritures de régularisations passées
Etre sûr de la bonne application des principes comptables
14-Absence / omission de suivi et d’identification des écritures passées
-Entretiens avec les personnes concernées – QCI
Oui Non
K-Analyse et justification des comptes de la balance générale
Donner des explications des mouvements réalisés sur les comptes et les raisons de l’autorisation de leur imputation
15-Inversion des soldes de certains comptes 16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes
-Observa- tion et mise en œuvres desdites opérations
Oui Oui
Eta
blis
sem
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ropr
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L- Elaboration et tirage de la balance après inventaire définitif
Contrôler et autoriser la fiabilité des comptes obtenus
17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation ordinaire
-Observa- tion et mise en œuvres desdites opérations
Oui Oui
M-Vérification des différents comptes
Suivre au travers des pointages et des vérifications les différents comptes
18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes
-Entretiens – QCI
Oui Non
N-Elaboration et tirage des états financiers provisoires
Vérifier les conformités et la régularité des comptes et des états financiers
19-Production d’états financiers erronés 20-Retard dans la production des états financiers
-Observa- tion et mise en œuvres desdites opérations
Oui Oui
O-Contrôle de conformité, et de cohérence selon les exigences de l’OHADA et correction des anomalies
-S’assurer de la régularité, la sincérité des informations -S’assurer du respect des normes, principes et directives y afférents
21-Erreurs de contrôle de tous les détails (forme et fonds) sur les états financiers
-Entretiens avec les personnes concernées – QCI
Oui Non
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P-Elaboration des états financiers définitifs
Saisir les états financiers et vérifier leur conformité pour l’autorisation et la certification des comptes par les parties impliquées
22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers 23-Non-conformité au niveau des modèles de présentation exigée
-Observa- tion et mise en œuvres desdites opérations
Oui Oui
Q-Classement et archivages des documents comptables
-Garantir la piste d’audit -Assurer la sauvegarde des données et documents utilisés
24-Erreurs dans le classement des documents comptables 25-Mauvais archivage des pièces justificatives et documents utilisés dans le processus.
-Observa tions -Entretiens
Non Non
Source : nous-même.
6.2.2 Evaluation des risques
L’évaluation des risques consiste à déterminer dans quelle mesure des évènements potentiels
sont susceptibles d’avoir un impact sur la réalisation des objectifs qui, dans notre cas, sont
principalement l’établissement des états financiers dans le temps avec les assertions
d’efficacité, de sincérité, de régularité et de fiabilité. Cette évaluation s’inscrit dans une
logique d’aide à la prise de décision et de traitement des risques en termes d’acceptation, de
partage, d’évitement ou de réduction.
Pour faire notre évaluation, nous allons nous référer aux résultats des tests d’existence et de
permanence (annexe N°8, page 105) réalisés, au TARI établi précédemment et aux différentes
réponses des QCI (annexe N°5 page 100) obtenues à la LONASE.
La probabilité de survenance (ou d’occurrence) et de l’impact (conséquence) du risque seront
les deux critères de notre évaluation.
6.2.2.1 Evaluation de la probabilité d’occurrence des risques
Notre évaluation des risques selon leur probabilité d’occurrence se développe selon
l’approche « ordonnancement » contrairement à l’approche classification. En effet l’approche
classification consiste à analyser et regrouper les évènements par catégories de type
économique, technologique ou environnemental alors que l’approche ordonnancement vise à
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classer les risques par ordre d’importances (qui sont plus qualitatives que quantitatives). D’où
l’importance de fixation d’une échelle numérique de probabilité c’est-à-dire d’un côte.
Pour une compréhension et une visibilité de l’évaluation des risques identifiés, nous fixons
l’échelle d’évaluation ci-dessous et présentons les probabilités des risques à la suite :
Tableau N° 10 : Echelle de la probabilité des risques Côte Qualification de la mesure Explications/ commentaires
1 Très faible Il est incertain que le risque se réalise.
2 Faible Les chances de réalisations du risque sont minimes.
3 Moyenne Il est possible que le risque survienne.
4 Forte Il est probable que le risque se produise.
5 Très forte Il est très probable que le risque se réalise.
Source : nous-même.
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Tableau N° 11 : Evaluation de la probabilité de survenance des risques Risques opérationnels Probabilité Côte Commentaires 1-Absence ou omission de planification du processus Forte 4 Défaillance du dispositif de contrôle interne 2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations Moyenne 3 Insuffisance de supervision 3-Perte totale ou partielle d’informations stockées Faible 2 Défaillance du système informatique 4-Manque de cohérence dans les comptes établis Moyenne 3 Non-respect des procédures 5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens Très forte 5 Insuffisance de suivi des opérations 6-Confusion dans les méthodes de valorisation Forte 4 Mauvaise application des règles d'évaluation 7-Erreur d’écritures d'amortissement de certaines immobilisations Moyenne 3 Insuffisance de contrôle
8-Prise d’inventaires erronés Très faible 1 Non maitrise ou défaillance du logiciel comptable
9-Mauvais classement de certaines créances ou titres Moyenne 3 Mauvais paramétrage du logiciel 10-Absence de contrôle des opérations d’inventaires Forte 4 Défaillance du dispositif de contrôle interne 11-Incohérence de données Faible 2 Non-respect des procédures 12-Non détection des erreurs Forte 4 Insuffisance de rapprochement 13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures Très faible 1 Insuffisance de supervision 14-Absence ou omission de suivi et d’identification des écritures Forte 4 Non-respect des procédures 15-Inversion des soldes de certains comptes Très forte 5 Mauvais paramétrage du logiciel comptable
16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes Moyenne 3 Insuffisance de contrôle et de suivi des opérations
17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation Faible 2 Insuffisance de supervision
18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes Forte 4 Négligence ou défaillance du dispositif de contrôle
19-Production d’états financiers erronés Moyenne 3 Non-respect des procédures 20-Retard dans la production des états financiers Forte 4 Défaillance du dispositif de contrôle interne 21-Erreurs ou omissions de contrôle de tous les détails sur les états Très forte 5 Non-respect des procédures 22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers Moyenne 3 Manque de contrôle 23-Non-conformité au niveau des modèles de présentation exigée Très faible 1 Mauvais paramétrage du logiciel comptable 24-Erreurs dans le classement des documents comptables Faible 2 Insuffisance de supervision 25-Mauvais archivage des pièces justificatives et documents utilisés Très faible 1 Défaillance du système de documentation Source : nous-même.
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Après l’évaluation selon la probabilité, présentons maintenant l’évaluation des risques
identifiés au niveau du processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE
selon les impacts.
6.2.2.2 Evaluation de l’impact du risque
L’évaluation selon l’impact du risque vise à déterminer le niveau de la gravité (le dommage)
que peut occasionner chaque risque dans le processus. L’approche ordonnancement
(qualitative) sera priorisée ici. Ainsi, notre échelle de mesure d’impact est établie comme
suit :
Tableau N° 12 : Echelle de mesure de l’impact des risques Côte Degré de l’impact Explications/ commentaires
1 Insignifiant Impact négligeable (sans conséquence remarquable) donc
pas d’incidence majeur sur la fiabilité des informations
financières.
2 Mineur Quelques incidents signalés mais avec des conséquences
faibles donc tolérables.
3 Modéré Plusieurs incidents signalés avec des conséquences modérées
c’est-à-dire tolérable à titre provisoire.
4 Majeur Evènement(s) majeur(s) signalé(s) avec des conséquences
fâcheuses sur l’information financière ou non financière.
5 Catastrophique Plusieurs évènements signalés avec des conséquences
catastrophiques, des pertes substantielles et des dégradations
sur les informations.
Source : nous-même.
Sur la base de ce barème, nous présentons l’impact des risques opérationnels liés au processus
d’établissement des états financiers annuels à la LONASE comme suit :
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Tableau N° 13: Evaluation de l’impact des risques
Risques opérationnels Impact Côte Commentaires 1-Absence ou omission de planification du processus Catastrophique 5 Défaillance du dispositif de contrôle interne 2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations Catastrophique 5 Insuffisance de supervision 3-Perte totale ou partielle d’informations stockées Modéré 3 Défaillance du système informatique 4-Manque de cohérence dans les comptes établis Mineur 2 Non-respect des procédures 5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens Modéré 3 Insuffisance de suivi des opérations
6-Confusion dans les méthodes de valorisation Mineur 2 Mauvaise application des règles d'évaluation 7-Erreur d’écritures d'amortissement de certaines immobilisations Modéré 3 Insuffisance de contrôle 8-Prise d’inventaires erronés Modéré 3 Non maitrise ou défaillance du logiciel comptable 9-Mauvais classement de certaines créances ou titres Majeur 4 Mauvais paramétrage du logiciel 10-Absence de contrôle des opérations d’inventaires Insignifiant 1 Défaillance du dispositif de contrôle interne 11-Incohérence de données Mineur 2 Non-respect des procédures 12-Non détection des erreurs Modéré 3 Insuffisance de rapprochement 13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures Majeur 4 Insuffisance de supervision 14-Absence ou omission de suivi et d’identification des écritures Mineur 2 Non-respect des procédures 15-Inversion des soldes de certains comptes Majeur 4 Mauvais paramétrage du logiciel comptable 16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes Insignifiant 1 Insuffisance de contrôle et de suivi des opérations 17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation Mineur 2 Insuffisance de supervision
18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes Insignifiant 1 Négligence ou défaillance du dispositif de contrôle 19-Production d’états financiers erronés Catastrophique 5 Non-respect des procédures 20-Retard dans la production des états financiers Majeur 4 Défaillance du dispositif de contrôle interne 21-Erreurs ou omissions de contrôle de tous les détails sur les états Mineur 2 Non-respect des procédures 22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers Modéré 3 Manque de contrôle 23-Non-conformité au niveau des modèles de présentation exigée Insignifiant 1 Mauvais paramétrage du logiciel comptable 24-Erreurs dans le classement des documents comptables Insignifiant 1 Insuffisance de supervision 25-Mauvaise archivage des pièces justificatives et documents utilisés Mineur 2 Défaillance du système de documentation
Source : nous-même.
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6.2.3 Hiérarchisation des risques
La hiérarchisation des risques respecte la logique de présentation des risques selon leur
probabilité de survenance et selon leur impact.
6.2.3.1 Hiérarchisation des risques selon leurs probabilités d’occurrence
En se référant aux risques identifiés et à leurs probabilités de survenance, la hiérarchisation
selon ce dernier critère se présente comme suit :
Tableau N°14: Hiérarchisation des risques selon leurs probabilités de survenance Risques opérationnels Probabilité Côte 5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens Très forte 5
21-Erreurs ou omissions de contrôle de tous les détails (forme et fonds) sur les états financiers Très forte 5
15-Inversion des soldes de certains comptes Très forte 5 6-Confusion dans les méthodes de valorisation Forte 4 20-Retard dans la production des états financiers Forte 4 1-Absence ou omission de planification du processus Forte 4 18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes Forte 4 14-Absence ou omission de suivi et d’identification des écritures passées Forte 4
12-Non détection des erreurs Forte 4 10-Absence de contrôle des opérations d’inventaires Forte 4 9-Mauvais classement de certaines créances ou titres Moyenne 3 7-Erreur d’écritures d'amortissement de certaines immobilisations Moyenne 3 4-Manque de cohérence dans les comptes établis Moyenne 3 2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations Moyenne 3 22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers Moyenne 3 19-Production d’états financiers erronés Moyenne 3 16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes Moyenne 3 3-Perte totale ou partielle d’informations stockées Faible 2 24-Erreurs dans le classement des documents comptables Faible 2 17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation ordinaire Faible 2
11-Incohérence de données Faible 2 8-Prise d’inventaires erronés Très faible 1 25-Mauvais archivage des pièces justificatives et documents utilisés dans le processus. Très faible 1
23-Non-conformité au niveau des modèles de présentation exigée Très faible 1 13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures de régularisation Très faible 1
Source : nous-même.
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6.2.3.2 Hiérarchisation des risques selon leurs impacts
Sur la base des risques identifiés et de leurs impacts présentés précédemment, nous obtenons
la hiérarchisation suivante :
Tableau N°15: Hiérarchisation des risques selon leurs impacts Risques opérationnels Impact Côte 2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations Catastrophique 5 1-Absence ou omission de planification du processus Catastrophique 5 19-Production d’états financiers erronés Catastrophique 5 15-Inversion des soldes de certains comptes Catastrophique 5 9-Mauvais classement de certaines créances ou titres Majeur 4 20-Retard dans la production des états financiers Majeur 4 13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures de régularisation Majeur 4 8-Prise d’inventaires erronés Modéré 3 7-Erreur d’écritures d'amortissement de certaines immobilisations Modéré 3 5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens Modéré 3 3-Perte totale ou partielle d’informations stockées Modéré 3 22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers Modéré 3 12-Non détection des erreurs Modéré 3 6-Confusion dans les méthodes de valorisation Mineur 2 4-Manque de cohérence dans les comptes établis Mineur 2 25-Mauvais archivage des pièces justificatives et documents utilisés dans le processus Mineur 2
21-Erreurs ou omissions de contrôle de tous les détails (forme et fonds) sur les états financiers Mineur 2
17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation ordinaire Mineur 2
14-Absence ou omission de suivi et d’identification des écritures passées Mineur 2
11-Incohérence de données Mineur 2 24-Erreurs dans le classement des documents comptables Insignifiant 1 23-Non-conformité au niveau des modèles de présentation exigée Insignifiant 1 18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes Insignifiant 1 16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes Insignifiant 1 10-Absence de contrôle des opérations d’inventaires Insignifiant 1 Source : nous-même.
6.2.3.3 Hiérarchisation des risques selon leurs criticités
La hiérarchisation des risques peut s’appréhender aussi par le biais de la criticité. Le concept
de la criticité couplé à l’attitude des dirigeants (appétence pour le risque) vis-à-vis du risque
permet de déterminer la limite d’acceptabilité du risque. La criticité d’un risque s’obtient en
effectuant le produit de sa gravité (impact) par sa survenance (probabilité).
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Ainsi après la détermination et la hiérarchisation des deux paramètres majeurs des risques
opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels à la LONASE, il
est opportun pour nous de présenter la hiérarchisation selon la criticité.
La côte de la criticité est calculée en multipliant celle des deux paramètres (probabilité
d’occurrence, impact) ceci pour chaque critère. Sur la base de nos calculs sur EXCEL, nous
obtenons le tableau suivant :
Tableau N°16: Hiérarchisation des risques selon leurs criticités
Risques opérationnels Probabilité Impact Criticité 15-Inversion des soldes de certains comptes 5 5 25 1-Absence ou omission de planification du processus 4 5 20 20-Retard dans la production des états financiers 4 4 16 5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens 5 3 15 2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations 3 5 15 19-Production d’états financiers erronés 3 5 15 9-Mauvais classement de certaines créances ou titres 3 4 12 12-Non détection des erreurs 4 3 12 21-Erreurs ou omissions de contrôle de tous les détails (forme et fonds) sur les états financiers 5 2 10
7-Erreur d’écritures d'amortissement de certaines immobilisations 3 3 9 22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers 3 3 9 6-Confusion dans les méthodes de valorisation 4 2 8 14-Absence ou omission de suivi et d’identification des écritures passées 4 2 8
4-Manque de cohérence dans les comptes établis 3 2 6 3-Perte totale ou partielle d’informations stockées 2 3 6 18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes 4 1 4 17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation ordinaire 2 2 4
13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures de régularisation 1 4 4 11-Incohérence de données 2 2 4 10-Absence de contrôle des opérations d’inventaire 4 1 4 8-Prise d’inventaires erronés 1 3 3 16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes 3 1 3 25-Mauvais archivage des pièces justificatives et documents utilisés dans le processus 1 2 2
24-Erreurs dans le classement des documents comptables 2 1 2 23-Non-conformité au niveau des modèles de présentation exigée 1 1 2 Source : nous-même.
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Comment se présente la cartographie des risques retraçant la survenance (probabilité) en
fonction de la gravité (impact) ?
6.2.4 Présentation de la cartographie des risques liés au processus
Eu égard à l’identification, l’évaluation et la hiérarchisation des risques opérationnels
identifiés, la nécessité d’établir une cartographie est nécessaire pour aider d’une part la
LONASE à une prise de décision relative à leur traitement et d’autre part pour nous aider dans
la suite de notre mission d’audit du processus étudié.
Sur la base de la légende suivante, cette cartographie est présentée dans le tableau N° 17 ci-
dessous.
Légende :
Catastrophique
Majeur
Modéré
Mineur
Insignifiant
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Tableau N°17 : Cartographie des risques opérationnels liés au processus d’établissement des états financiers annuels
P
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O
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A
B
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L
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Trè
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21-Erreurs ou omissions de contrôle de tous les détails (forme et fonds) sur les états financiers
5-Erreur ou omission d’inventaire ou de valorisation de certains biens
15-Inversion des soldes de certains comptes
Fort
e
10-Absence de contrôle des opérations d’inventaire 18-Omission ou absence de contrôle de tous les comptes
6-Confusion dans les méthodes de valorisation 14-Absence ou omission de suivi et d’identification des écritures passées
12-Non détection des erreurs
20-Retard dans la production des états financiers
1-Absence ou omission de planification du processus
Moy
enne
16-Incapacité d’analyser et de justifier certains comptes
4-Manque de cohérence dans les comptes établis
7-Erreur d’écritures d'amortissement de certaines immobilisations 22-Erreurs liées à la présentation physique des états financiers
9-Mauvais classement de certaines créances ou titres
2-Erreur et/ou omission de saisies de certaines opérations 19-Production d’états financiers erronés
Faib
le
24-Erreurs dans le classement des documents comptables
11-Incohérence de données 17-Production de la balance en déphasage avec les modèles de présentation ordinaire
3-Perte totale ou partielle d’informations stockées
Trè
s fai
ble 23-Non-conformité au
niveau des modèles de présentation exigée
25-Mauvais archivage des pièces justificatives et documents utilisés dans le processus
8-Prise d’inventaires erronés
13-Erreur ou omission d’enregistrement des écritures de régularisation
Insignifiant Mineur Modéré Majeur Catastrophique I M P A C T
Source : nous-même.
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6.3 Fiche d’audit et de recommandation (FAR)
Dans la mise œuvre de notre mission d’audit, nous avons identifié des anomalies (les risques )
qui méritent d’être signalées. Pour les signaler nous allons utiliser les fiches d’audit et de
recommandation (FAR) qui constituent l’un des outils importants d’un auditeur.
Encore appelée feuille de révélation et d’analyse de problème (FRAP), la FAR sert à donner
les explications sur le (s) risque(s) identifié(s) via une précision des constats, des causes, des
conséquences et des recommandations pour y remédier.
Notre mission d’audit à la LONASE nous a permis d’identifier cinq (05) risques potentiels
dont les FAR se présentent comme suit :
6.3.1 FAR relative à la planification du processus d’établissement des états financiers
Elle se présente comme suit :
Tableau N° 18 : FAR relative à la planification du processus
Fiche d’Audit et Recommandation (FAR)
Papier de travail FAR N° 01 Risque identifié : Absence ou omission de planification du processus d’établissement des états financiers annuels Constats : Les activités sont exécutées par chaque responsable ceci sans planning de travail La non maitrise des opérations par les opérationnels amène le chef comptable à
intervenir à tous les niveaux du processus Causes explicatives : Absence de dispositif de planification des activités liées au processus Absence ou négligence de la mise en place d’un comité de pilotage et de suivi des
activités relatives au processus Manque de formation du personnel de la DFC aux différents travaux du processus
Conséquences : Reprise perpétuelle des activités Retard dans la production des états financiers Retard dans la certification des comptes
Recommandations : La LONASE doit mettre en place un comité de pilotage des activités d’établissement
des états financiers annuels La DFC doit établir un planning des activités avec tous les détails possibles La nécessité de la formation du personnel surtout celui de la comptabilité aux
différents modules du processus serait un avantage considérable. Etabli par : nous-même Approuvé par : Chef comptable
Source : nous-même.
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6.3.2 FAR relative aux procédures d’enregistrement des opérations
Dans la mise en œuvre de notre mission d’audit du processus étudié, nous avons identifié un
problème relatif à la sauvegarde des enregistrements comptables effectués. Ce problème est
expliqué à travers la FAR ci-dessous :
Tableau N° 19 : FAR relative aux procédures d’enregistrement des opérations
Fiche d’Audit et Recommandation (FAR)
Papier de travail FAR N° 02 Risque identifié : Absence de procédures et de piste permettant de s’assurer de la
sauvegarde correcte et de la vérification de l’ensemble des enregistrements comptables
effectués au cours du processus.
Constats :
Les agents ont des difficultés à se retrouver dans les différents enregistrements
effectués dans la base de données.
Les copies de sécurités des fiches de données ainsi que les sauvegardes de travaux ne
sont pas systématiquement faites.
Causes explicatives :
Absence d’un système de documentation des écritures de régularisations passées
Défaillance ou mauvaise paramétrage du logiciel comptable
Faille du dispositif de contrôle interne
Conséquences : Omission ou reprise de certaines opérations Risque de manipulation des comptes pour leur équilibre
Recommandations : Nécessité de formation d’un (ou plusieurs) responsable supplémentaire de la DFC au
paramétrage du logiciel ; Revoir les paramétrages du logiciel pour la spécification de certaines opérations dont
l’enregistrement et la traçabilité sont importants. Nécessité de mise à jour ou de révision du manuel des procédures
Etabli par : Nous-même Approuvé par : Chef comptable Source : nous-même.
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6.3.3 FAR relative aux comptes analysés
Les comptes analysés dans le processus ont connu des anomalies et des risques auxquels nous
proposons les explications suivantes :
Tableau N° 20 : FAR relative aux comptes analysés
Fiche d’Audit et Recommandation (FAR)
Papier de travail FAR N° 03 Risque identifié : Déséquilibre dans les comptes analysés Constats : Les opérations sont réalisées par les mêmes personnes qui les ont enregistrées au
cours de l’exercice comptable Les opérations d’analyse sont réalisées beaucoup manuellement avant leur intégration
dans le logiciel Causes explicatives: Manque ou défaillance dans le suivi des comptes analysés Défaillance dans l’analyse des comptes Défaillance dans la qualité du contrôle réalisé Absence d’un fichier et/ou document de référence pour l’analyse des comptes Faible niveau de professionnalisme des agents dans l’analyse des comptes
Conséquences : Risque de perte d’informations Doute sur la sincérité des opérations d’analyses réalisées Omission d’application de certains principes comptables
Recommandations : Nécessité de rotation des équipes d’analyse des comptes Renforcement de l’équipe de supervision des opérations d’analyse des comptes Nécessité de mettre en place des feuilles et/ou fiches d’analyse et d’explication des
soldes qui doivent être remplies par les agents ceci pour un contrôle hiérarchique fiable.
Etabli par : nous-même Approuvé par : Chef comptable Source : nous-même.
6.3.4 FAR relative aux écritures de régularisations
Notre mission d’audit au sein de la LONASE, nous a permis de contacter un risque relatif aux
écritures de régularisations dont la quintessence se présente dans la FAR suivante :
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Tableau N° 21 : FAR relative aux écritures de régularisations
Fiche d’Audit et Recommandation (FAR)
Papier de travail FAR N° 04 Risque identifié : Erreurs ou omission d’enregistrement des écritures de régularisation Constats : Les écritures de régularisation passées manquent de correspondance avec les activités
de l’entreprise Les agents n’arrivent pas à établir les liens entre les écritures de régularisation passées
et les principes comptables Une grande sollicitation du chef comptable par les agents est observée
Causes explicatives: Non maitrise des principes comptables liés aux opérations de régularisation Manque de formation du personnel de la DFC sur les mécanismes et les principes
d’enregistrement des écritures de régularisation Absence d’un dispositif indicatif pour les écritures de régularisation passées
Conséquences : Double-emploi dans les écritures de régularisation passées Risque de biais dans l’obtention et l’analyse des comptes de résultat Doute sur la sincérité des états financiers surtout le compte de résultat Omission d’application de certains principes comptables
Recommandations : Nécessité de formations ou de mise à jour des connaissances des agents impliqués
dans les tâches d’écritures de régularisation Elaboration et mise à disposition d’un document indicatif (ou de synthèse) des
différentes écritures de régularisation pour une orientation desdites agents Mettre en place des feuilles et/ou fiches d’enregistrement manuel (ceci dans l’optique
d’aider les agents à avoir une idée approfondie des écritures passées et à les soumettre au chef comptable avant leur enregistrement dans le logiciel) qui doivent être remplies par les agents ceci pour un contrôle hiérarchique fiable
Etabli par : nous-même Approuvé par : Chef comptable Source : nous-même.
6.3.5 FAR relative aux créances et titres
Certaines créances (notamment celles relatives aux clients) et titres sont vulnérables aux
risques et ont fait l’objet de rédaction d’une FAR qui est présentée dans le tableau ci-dessous :
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Tableau N° 22 : FAR relative aux créances et titres
Fiche d’Audit et Recommandation (FAR)
Papier de travail FAR N° 05 Risque identifié : Mauvais classement de certaines créances ou titres Constats : Les créances (clients) et titres concernés ont été mal positionnés dans leurs comptes
respectifs Reprise perpétuelle de l’autocontrôle par les agents dans la recherche du
positionnement desdits créances et titres Causes explicatives: Manque d’organisation et de suivi dans le mécanisme de traitement des créances et
titres de l’exercice Défaillance dans les écritures passées au cours de l’exercice comptable notamment
celles relatives aux créances (clients) et aux titres Conséquences : Perte de temps dans l’autocontrôle des comptes de créances et des titres rattachés à
l’exercice Risque de manipulation des comptes par les agents Doute sur la fiabilité des sétats financiers
Recommandations : Nécessité de contrôle périodique desdites comptes de créances et de titres au cours de
l’exercice comptable afin de limiter les pertes de temps relatives Mise en place d’un dispositif de gestion des créances et des titres pour assurer leur
suivi et de facto aider dans l’optimisation de leur traitement comptable Renforcement de l’équipe chargé d’analyse des comptes de créances et de titres
Etabli par : nous-même Approuvé par : Chef comptable Source : nous-même.
6.4 Synthèse des recommandations
Suite à notre mission d’audit, nous formulons les recommandations ci-dessous afin de
permettre à la LONASE d’une part de gérer les risques critiques identifiés et présentés dans la
cartographie des risques et d’autre part d’optimiser les travaux liés au processus
d’établissement des états financiers pour une fiabilité, une sincérité et une image fidèle des
informations contenues dans lesdits états.
Nos recommandations sont relatives :
aux risques identifiés dont le niveau actuel élevé et inacceptable doit être traité ; il
s’agit selon la cartographie des risques de l’absence ou l’omission de planification du
processus étudié, du retard dans la production des états financiers, de l’inversion des
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soldes de certains comptes, du mauvais classement de certaines créances ou titres,
d’erreur et/ou omission de saisie de certaines opérations du processus, d’erreur ou
d’omission d’enregistrement des écritures de régularisation ;
aux forces et faiblesses du dispositif de contrôle interne actuel qui doit être révisé et
actualisé ;
aux erreurs relatives à la réalisation des opérations du processus étudié.
6.4.1 Recommandations relatives à l’organisation des activités d’inventaires comptables
Une organisation du processus d’établissement des états financiers annuels apportera un
avantage considérable pour la LONASE.
La DFC et le chef comptable doivent veiller à l’établissement d’un programme
(tâches/activités, chronogramme, budget-planning, etc.) détaillé des activités ainsi que des
différentes responsabilités, ressources matérielles et financières y afférents afin d’assurer
l’optimisation des ressources mais aussi un transfert de connaissances et de compétences
entre les agents.
Le respect des délais doit être imposé aux agents pour une bonne exécution des programmes
établis. Pour ce fait, des séances de formation des agents doivent être organisées avant le
démarrage du processus pour permettre une bonne compréhension des activités à mener.
6.4.2 Recommandations relatives aux contrôles des activités et des informations
comptables produites
En plus des autocontrôles, la DFC doit veiller au contrôle hiérarchique et parfois croiser les
activités réalisées au cours du processus d’établissement des états financiers afin de réduire
les risques qui y sont liés.
Elle pourra mettre en place un comité de pilotage et de suivi des activités sous le nom de
« comité de compte ». Celui –ci doit participer à la mise en place des procédures et des revues
relatives à la production et à la publication des états financiers. Donc il aura un rôle d’organes
de contrôle, de supervision des opérations mais aussi d’organe central du processus.
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6.4.3 Recommandations relatives au système d’information
Pour réduire les risques relatifs au système d’information, la DFC doit veiller à une mise à
jour régulière du logiciel actuellement utilisé. Le paramétrage du logiciel (sa révision) et la
formation d’un (ou des) agent de la DFC seraient d’un avantage comparatif. La mise en place
d’un dispositif de stockage des documents avec des cotes de classement va surement aider la
LONASE dans ses différentes activités d’information et d’orientation sur les états financiers.
De plus, la nécessité d’actualiser le manuel des procédures s’impose à la LONASE en vue
d’intégrer les réalités actuelles des activités surtout la correction des faiblesses précédemment
identifiées.
6.4.4 Recommandations relatives à l’analyse et la justification des comptes
Une formation des agents sur l’analyse des comptes doit être régulièrement effectuée en vue
d’assurer une harmonisation des opérations réalisées mais aussi un assouplissement des
interventions du chef comptable qui est trop sollicité dans le déroulement du processus.
L’établissement d’un registre des opérations d’analyse des comptes va aider la DFC à
s’assurer de la fiabilité et de la sincérité des informations obtenues d’une part et à établir une
piste d’audit relatif à cette activité d’autre part.
6.4.5 Recommandations relatives au service d’audit
La DAIQ doit veiller à une analyse régulière du processus (conception, exécution) et du
dispositif de contrôle interne en vue d’aider la DFC à avoir une cartographie des risques
régulièrement mise à jour.
Elle doit intervenir et veiller à la bonne exécution des recommandations d’audit proposées
avec une proposition de plan d’actions qui sera discutée et acceptée si possible par les audités
c’est-à-dire les agents de la direction comptable et financière.
6.4.6 Recommandations relatives à l’établissement des états financiers proprement dits
La DFC doit renforcer le dispositif de contrôle de conformité des états en complétant l’effectif
des agents de contrôle. Il est aussi nécessaire pour la LONASE de renforcer le dispositif de
conservation des états financiers produits surtout pour les documentations et les usages futurs.
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Conclusion
La mise en œuvre de notre mission d’audit du processus d’établissement des états financiers
annuels à la LONASE par approche risque a permis le déroulement des différentes phases
d’une mission d’audit en vue de faire une identification des risques liés à ce processus
(présentés dans le TARI), une évaluation et une hiérarchisation desdits risques suivies de leur
présentation et de leur cartographie. La présentation du plan de mission, du programme de
vérification et des FAR a complété les différentes rubriques de cette partie de notre travail
ceci pour une vérification du niveau d’application du dispositif de contrôle interne au sein de
la LONASE et une détection éventuelle des risques complémentaire.
Les différents résultats de cette mission d’audit ont permis la formulation des
recommandations qui constituent un outil pour l’amélioration dudit processus et pour la
gestion des risques y afférents. Ces recommandations proposées rentrent en ligne de compte
comme dispositif de renforcement des compétences pour les différents responsables et aussi
comme outil de référence pour une protection du patrimoine de la LONASE.
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Conclusion de la deuxième partie
Dans cette seconde partie de notre étude, nous avons présenté d’abord le fonctionnement de la
LONASE et ses relations avec d’autres organisations, ensuite le déroulement du processus
d’établissement des états financiers annuels en son sein et enfin la démarche et les résultats de
notre mission d’audit dans ladite entreprise.
Grâce à notre modèle d’analyse conçu et présenté dans la première partie et son déroulement,
nous avons élaboré le TARI, la cartographie des risques, le plan de mission, le programme de
vérifications et les FAR. Des recommandations ont été proposées pour aider la LONASE à
améliorer ledit processus. Il reste à la direction de la LONASE de mettre en place des mesures
nécessaires pour traiter les risques identifiés et corriger les faiblesses constatées ceci à travers
une bonne politique de gestion et d’optimisation des activités.
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CONCLUSION GENERALE
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Omniprésents dans les différents processus des organisations, les risques deviennent des
éléments dont le management s’impose aux entreprises. Une démarche du management des
risques via l’audit des processus pour mieux appréhender leur vulnérabilité, constitue une
réalité à laquelle les entreprises sont soumises.
Pour aider la LONASE dans son processus de gestion des risques, nous avons développé et
déroulé en son sein la méthodologie de l’audit interne. L’audit du processus d’établissement
des états financiers annuels dans ladite entreprise par l’approche risque vient à point nommé
d’une part, pour l’aider à avoir une visibilité des menaces auxquelles son système comptable
est exposé et d’autre part pour l’accompagner dans le développement d’un dispositif de
maîtrise de celles-ci.
A travers nos travaux, nous avons pu identifier et présenter les différentes composantes du
processus d’établissement des états financiers annuels, la démarche à suivre dans la mise en
œuvre d’une mission d’audit selon l’approche risque ainsi que les différents outils et
techniques nécessaires pour la réalisation dudit audit.
Aussi la mise en œuvre d’un audit au sein de la LONASE nous a permis de déployer les trois
phases ordinaires (préparation, réalisation et conclusion) utilisées par l’auditeur interne lors de
sa mission mais aussi d’évaluer les risques liés au processus d’établissement des états
financiers annuels grâce à la combinaison des méthodes MIRIS et EBIOS. Notre étude nous a
permis non seulement d’aider la LONASE à avoir une visibilité des risques relatifs à ce
processus mais également de proposer des recommandations pour traiter les risques par
élimination, par partage, par réduction ou par évitement.
A travers cette étude, nous avons acquis une grande expérience en matière d’audit des
processus et nous pensons avoir apporté notre modeste contribution à la LONASE dans la
démarche qualité entreprise et aussi dans celle de maitrise des risques. Nous espérons que ce
travail servira de socle à l’audit des autres processus de la LONASE.
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ANNEXES
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LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Chiffre d’affaires de 2007 à 2010
Annexe 2 : Liste des produits
Annexe 3 : Organigramme de la LONASE
Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées et leurs responsabilités
Annexe 5 : Les questionnaires de contrôle interne (QCI)
Annexe 6 : Légende des flow charts
Annexe 7: Grille de séparation des tâches
Annexe 8 : Résultat des tests d’existence et de permanence
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Annexe 1 : Chiffre d’affaires de 2007 à 2010
Année ALR PLR Chiffre d’affaires par année
2007 25 467 070 500 4 018 213 000 29 485 283 500 2008 22 476 090 700 2 440 758 890 24 916 849 590 2009 17 341 911 300 12 338 405 100 29 680 316 400 2010 20 143 351 300 2 081 779 500 22 225 130 800 Total 85 428 423 800 20 879 156 490 106 307 580 290
Source : DFC (2012). Les montants sont en FCFA.
Annexe 2 : Liste des produits
Année Nom des produits
1982 Le JOONI JOONI 1984 Le LOTO 1986 Le LOTOSPORT 1987 Le BII AK BII 1987 Le PMU (ALR) 1992 Le Millionnaire 1997 Le TEW MI TEW 1997 Le Takam Takam 1997 Le Parisportif en Décembre 1998 Le Tek Teggui en Mars 1998 Le Xef Xippi 1999 Le Natangue en Mars 1999 Pari 2000 2000 Xeewal 2000 Millionnaire Cash en Septembre 2001 Teuss en Février 2002 Penalty 2002 Noflay en Novembre 2003 PLR 2005 Kumpë 2006 Jackpot 2007 Xef Xippi 100 000 2011 Wutiko 2012 Taf-taf
Source : www.lalonase.com
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Annexe 3 : Organigramme de la LONASE
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Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées et leurs responsabilités
Direction/ Service Responsables Nombre
Direction Financière et Comptable (DFC)
Directrice comptable et financière 01 Chef département comptabilité 01 Service fournisseur 02 Chef service client 02 Chef section comptabilité du personnel 02 Chef section banque et caisse 01
Direction des ressources humaines Directeur des ressources humaines 01 Direction de l’audit interne et de la
qualité (DAIQ) Auditeurs internes 02 Directeur de la DAIQ 01
Conseillés spéciaux Conseiller aux affaires économiques et financières
01
Source : nous-même. CESAG - BIBLIOTHEQUE
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Annexe 5 : Les questionnaires de contrôle interne (QCI)
QUESTIONNAIRE DE CONTROLE INTERNE Section : Comptabilité générale Folio : 1/1 Date : 05/10/2012 Rubrique : Les travaux de fin d’exercice Exercice : 2012 Objectif de contrôle : s'assurer de la bonne exécution des travaux de fin d'exercice
Questions Réponses Commentaires ou observations
Oui ou N/A Non 1. Le planning des inventaires physique et extracomptable est-il établi à temps par le DFC?
x
2. Les inventaires physique et extracomptable suivent-ils une certaine périodicité ? x
Si oui préciser le nombre de fois dans l’année :
une fois par an
2. L'inventaire physique des stocks et immobilisations est-il tenu correctement et à temps?
x
3. Tous les comptes de bilan sont-ils régulièrement analysés et justifiés?
x
Si oui préciser la période de démarrage de l’analyse : au moins mois avant la fin de l’exercice comptable
4. Les comptes de charges et de produits font-ils l'objet d'une analyse adéquate en vue d'établir le compte de résultat?
x
5. Les écritures de régularisation suite aux travaux de fin d'exercice sont-elles correctement enregistrées en comptabilité?
x Puisqu’il existe un
journal ordinaire
6. Les états financiers annuels sont établis dans les délais réglementaires? x
7. Pouvez- vous préciser la période à partir duquel les états financiers sont établies ?
x Si oui, précisez :
dès la fin de l’année
8. Tous les impôts y afférents aux états financiers sont-ils déclarés et payés? x
9. Existe-t-il une équipe spécialement constituée pour les travaux d’établissement des états financiers?
X
10. Faites- vous un contrôle définitif des états financiers à la suite de leurs impressions ?
x
Indications - Il s’agira de cocher dans le casier de oui (X) ou Non (X) ou de mettre NA (pour Non
Applicable) et de donner si possible des précisions dans la case « commentaire ». - La date, votre signature et le cachet de votre service nous aideront pour une crédibilité des
réponses fournies.
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QUESTIONNAIRE DE CONTROLE INTERNE Section : Comptabilité générale Folio : 1/1 Date : 05/10/2012 Rubrique : Les enregistrements comptables et opérations de régularisation
Exercice : 2012
Objectif de contrôle : s’assurer de l’existence et du fonctionnement du logiciel comptable
Questions Réponses Commentaires ou observations
Oui ou N/A Non 1. Disposer vous d’un logiciel pour l’enregistrement des opérations comptables et financières ?
x si oui préciser :
SAARI ligne 1000
2. Ce logiciel assure-t-il une connexion des différents services de la DFC ? x
3. Le logiciel a-t-il été changé une fois ? Quand et pourquoi ?
X
4. Est-ce que le logiciel est bien paramétré ? x
Nous rencontrons souvent quelques difficultés
5. Est-ce que le logiciel de comptabilité est adapté au besoin de l’entreprise ? x
Il faut une mise à jour compte tenu des nouveaux produits
6. Le logiciel permet-il de faire sortir les états financiers souhaités ? x
7. Avec ce logiciel peut-on identifier et/ou empêcher les doubles enregistrements ? x Il faut un contrôle
8. Le logiciel permet-il de retrouver les anomalies ? x
9. Le logiciel tombe-il en panne une ou deux fois par année ? x Seulement pour des
problèmes d’internet 10. En cas d’une panne, les opérations sont comptabilisées ? Si oui, préciser où ?
X
Nous gardons les pièces justificatives jusqu’au rétablissement
11. Avec ce logiciel aviez-vous constaté une perte des données comptables ?
X
12. Comment les données perdues sont-elles récupérées et transférées dans le logiciel ?
Par le biais des pièces justificatives, les agents procèdes aux mises à jour
13. Existe-t-il un processus de mise à jour périodique du logiciel ? x
14. Le personnel comptable maitrise-t-il l’utilisation du logiciel ? x
Ils rencontrent souvent des problèmes mais ils sont aidés
15. Existe-t-il une formation périodique du personnel comptable en cas de modification des paramètres interne du logiciel ? si oui préciser la périodicité ?
x
Quelques fois
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QUESTIONNAIRE DE CONTROLE INTERNE Section : Les procédures et les analyses de comptes Folio : 1/1 Date : 05/10/2012 Rubrique : Les procédures, les formations pour les opérations d’analyses et les régularisations
Exercice : 2012
Objectif de contrôle : s’assurer de l’existence des procédures comptables et financières
Questions Réponses Commentaires ou observations
Oui ou N/A Non 1. Existe-t-il des procédures pour chacune des sections de votre direction ? x
2. Les agents de chacune de vos sections ont-ils suivi une formation spécifique pour une compréhension des procédures les concernant
x
3. Faites-vous un contrôle périodique de l’application des procédures ? x
Si oui, précisez la période : de tant en tant
4. Aviez-vous eu des consultations des agents pour les difficultés liés à l’application des procédures ?
x
5. Les procédures liées aux opérations comptables et financières ont-ils subi des modifications ?
X
Si oui, précisez l’année :
6. Avez-vous effectué une enquête d’opinion auprès des agents en ce qui concerne la mise en application des procédures ?
X
7. Les procédures sont-elles établies conformément aux principes comptables ?
x
8. Faites-vous un suivi régulier des opérations d’analyses effectuées par vos agents ?
x
9. Les opérations de régularisations font-il objet de contrôle ? x
10. Les comptes retenus dans vos comptes sont-ils identiques à ceux du SYSCOA ?
x
Indications - Il s’agira de cocher dans le casier de oui (X) ou Non (X) ou de mettre NA (pour Non
Applicable) et de donner si possible des précisions dans la case « commentaire ». - La date, votre signature et le cachet de votre service nous aideront pour une crédibilité des
réponses fournies.
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Annexe 6 : Légende des flow charts
Symbole Signification
Point de départ du document
Fichier informatique (le nom du fichier est précisé dans le symbole)
Circulation physique d’un document d’un service à un autre
Circulation d’informations (par opposition à la circulation de document)
Entrée physique d’un document dans l’organisation
Sortie du circuit ou destruction du document
Vérification et renvoi à un autre flow chart
Classement provisoire
Classement définitif
Création d’un document
Traitement d’un document (opérations administratives)
Source : nous-même.
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Annexe 7: Grille de séparation des tâches
Tâches ou activités relatives au processus
Nature
des tâches
Services concernés
DFC DAIQ DG Les services comptables
A-Elaboration et validation du planning des opérations d’établissement des comptes
Autorisation x X
B-Clôture des comptes de l’exercice
Exécution X
C-Etablissement de la balance avant inventaire
Enregistrement X
D-Inventaire physique et valorisation des immobilisations
Exécution X
E-Inventaire extracomptable des immobilisations
Enregistrement X
F-Inventaire des dettes, des créances, des stocks, des titres, etc.
Enregistrement X
G-Contrôle des inventaires Contrôle x
H-Rapprochement de la balance générale, des balances auxiliaires et du grand livre
Contrôle x
I-Passation et enregistrement des écritures de régularisation
Enregistrement X
J-Contrôle des écritures de régularisations passées
Contrôle x
K-Analyse et justification des comptes de la balance générale
Enregistrement X
L- Elaboration et tirage de la balance après inventaire définitif
Exécution X
M-Vérification des différents comptes
Contrôle x
N-Elaboration et tirage des états financiers provisoires
Exécution X
O-Contrôle de conformité, et de cohérence selon les exigences de l’OHADA et correction des anomalies
Contrôle x
P-Elaboration des états financiers définitifs
Exécution X
Q-Classement et archivages des documents comptables
Exécution x
Source : nous-même.
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Annexe 8 : Résultat des tests d’existence et de permanence
Procédures Eléments de contrôle
Flux des opérations et évènements survenus au cours de la période
Les soldes des comptes et leur vérification
Les états financiers présentés et les informations relatives
Oui Non %non Oui Non %non Oui Non %non Toutes les opérations et évènements enregistrés se sont produits et se rapportent à l’entreprise
16 4 20%
Toutes les opérations et tous les évènements qui auraient dû être enregistrés sont enregistrés sur la base de documents de base formalisés
18 2 10%
Les montants et les données relatives aux opérations et évènements ont été correctement enregistrés et contrôlés
18 2 10%
Les opérations et les évènements ont été enregistrés dans la bonne période 12 8 40% L’archivage des documents et pièces justificatives relatifs aux opérations est fait et bien suivi
16 4 20%
Existence d’un système adéquat de supervision et de double contrôle de l’enregistrement des opérations, des évènements et autres travaux comptables
4 16 8%
Tous les actifs et passifs qui auraient dû être enregistrés l’ont été 16 4 20% Tous les comptes sont correctement analysés et justifiés 12 8 40% Les inventaires, les évaluations et les imputations ont été réalisés dans les périodes nécessaires
15 5 25%
Toutes les documents nécessaires au processus ont fait l’objet de contrôle 18 2 10% Les données présentés en annexes sont clairement expliquées et bien présentées 16 4 20% Les informations financières et autres informations sont données fidèlement avec des montants corrects et sincères
14 6 20%
Le processus, tel que exécuté, est acceptable 12 8 40% Source : nous-même.
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BIBLIOGRAPHIE
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