Bases ATB 2012

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LES BASES DE L’ANTIBIOTHERAPIE

K. Marhoum El Filali

Service des maladies infectieuses

CHU Ibn Rochd - Casablanca

2Antibiothérapie

UN ANTIBIOTIQUE

Substance naturelle, semi-synthétique ou synthétique

capable d’entraver la multiplication

d’une bactérie.

SPECTRE D’ACTIVITE

SPECTRE UTILESPECTRE UTILE

SPECTRE UTILE

SPECTRE UTILE temps

3Antibiothérapie

CLASSIFICATIONBasée sur des analogies

De mécanisme d’action

De structure chimique

Et de spectre

Bêta-lactamines

Cyclines

Phénicolés

Aminosides

Macrolides

Quinolones

Polypeptides

Glycopeptides

Sulfamides

Imidazolés

Rifamycines

Autres

Antibiotiques tableaux.pdf

4Antibiothérapie

BACTERICIDIE / BACTERIOSTASE

ATB bactéricide

Laisse moins de 1 survivant sur 100 000 germes

ATB bactériostatique

Bloque la multiplication bactérienne

Importance du système immunitaire

5Antibiothérapie

ANTIBIOTIQUE

Temps-dépendant Concentration-dépendant

6Antibiothérapie

t t

C C

24 H

Concentration - dépendant Temps - dépendant

CMI

7Antibiothérapie

Paramètres pharmacodynamiques prédictifs de l’efficacité

8Antibiothérapie

Pharmacocinétique / Pharmacodynamie

9Antibiothérapie

Plusieurs situations

Antibiotique temps-dépendant avec peu/pas d’effet persistant

béta-lactamines, macrolides, clindamycine, phénicolés

L’effet dépend du temps pendant lequel la concentration de l‘ATB se situe au-delà de la CMI (t > CMI)

Antibiotique temps-dépendant avec un effet persistant marqué

glycopeptides, streptogramines, azithromycine, tétracyclines…

L’effet dépend de la quantité totale de médicament auquel est exposé l'organisme (ASC/CMI)

Antibiotique concentration-dépendant avec un effet persistant marqué

aminosides, quinolones, métronidazole

L’effet bactéricide augmente avec la concentration en antibiotique (Cmax/CMI et ASC/CMI)

10Antibiothérapie

OBJECTIFS DE L’ANTIBIOTHERAPIE

1. Etre Efficace

• - Traitement curatif des infections bactériennes.• - Traitement préventif de certaines infections : • Antibioprophylaxie

2. Etre bien tolérée

3. Etre d’un coût minimum

11Antibiothérapie

COMMENT CHOISIR L’ANTIBIOTIQUE ?EN FONCTION DU GERME

Choix probabiliste reposant sur :

- La connaissance des germes les plus fréquemment rencontrés dans un site donné.

Exemple : Infection urinaire – BGN

- Les conditions de pratique : ville / hôpital

Plus rarement, après isolement d’un germe

12Antibiothérapie

EN FONCTION DU SITE DE L’INFECTION

Diffusion tissulaire de l’ATB

Concentrations tissulaires obtenues.

Elimination biliaire ou urinaire :

sous forme active ou inactive

Diffusion intra cellulaire

Pour les germes à développement intra-cellulaire

( Chlamydia, Mycoplasme, Légionnelle … )

13Antibiothérapie

EN FONCTION DE L’ETAT DES RESISTANCES

Germes de sensibilité stable

Streptocoque bêta-hémolytique du groupe A

Germes dont la sensibilité change Cas de l’Hémophilus influenzae Cas du pneumocoque.

Germes fréquemment multirésistants

• Pyocyanique

• Acinetobacter

14Antibiothérapie

EN FONCTION DU TERRAIN

1. Les âges extrêmes : nouveau-né et sujet âgé.

2. Femmes enceintes ou allaitantes.

3. Pathologies associées :

Insuffisance rénale ou hépatique. Allergies.

4. Les contre-indications

Objectif : une bonne tolérance

15Antibiothérapie

Antibiotiques et grossesseAntibiotiques TRIMESTRE 1 TRIMESTRE 2 TRIMESTRE 3

PénicillinesCéphalosporinesTétracyclinesChloramphénicolAminoglycosidesErythromycineLincomycineFucidineEthambutolIsoniazideRifampicineCotrimoxazoleAcid NalidixiqueNitrofurantoïneMétronidazole

**(-)(-)+*+++++*(-)+ (-)

**-++*+++++*+ + +

**--+*+++++-+++

16Antibiothérapie

Antibiotiques et Lactation

• Pénicillines• Céphalosporines• Tétracyclines• Chloramphénicol• Aminoglycosides• Erythromycine• Colistine• Lincomycine• Fucidine

++(-)-+++

(+)+

• Isoniazide• Rifampicine• Sulfaméthoxazole• Antiseptiques Urinaires• Acide Nalidixique• Nitrofurantoïne• Métronidazole

(+)-

(+)

(-)+

(+)(-)

17Antibiothérapie

QUELLE VOIE D’ADMINISTRATION ?

Privilégier la voie orale en pratique de ville.

La voie parentérale peut être utile :

Si l’antibiotique n’existe pas per os. Si l’infection est sévère. Si l’administration orale est momentanément difficile :

Vomissements, troubles état de conscience…

18Antibiothérapie

QUEL RYTHME D’ADMINISTRATION ?

Fonction

– de la pharmacocinétique du produit

– du mode d’action :

temps-dépendant / concentration-dépendant

( exemple des aminosides )

– de la voie d’administration

19Antibiothérapie

QUELLE POSOLOGIE ?

Fonction

– de la gravité de l’infection

– du siège de l’infection

– du germe

Elle doit être maximale d’emblée

20Antibiothérapie

DUREE D’UN TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE

La durée peut varier en fonction :

- du germe incriminé

- du site de l’infection (OS, LCR …)

- du terrain (neutropénie …)

- de l’existence de complication.

Il existe des recommandations pour les formes communes (conférence de consensus)

Tendance au raccourcissement avec les nouvelles molécules.

21Antibiothérapie

MONOTHERAPIE OU ASSOCIATION ?

La monothérapie est la règle.

Les indications d’une association sont limitées :

Septicémies, endocardites, listériose. Infections nosocomiales. Brucellose, tuberculose. Avec certains antibiotiques :

fluoroquinolone et staphylocoque …

22Antibiothérapie

CRITERES DE GUERISON

Cliniques :

- Disparition du syndrome infectieux

- Disparition des signes locaux

- Evolution favorable après l’arrêt de l’antibiotique

Biologiques :

- Normalisation de la leucocytose

- La régression du syndrome inflammatoire (VS, CRP)

- Négativation des prélèvements bactériologiques