Physiologie de l'immersion 2016

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Physiologie de l’immersion Dr Mohamed Islem SOUALHI Président CMPN FASSAS 2016

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Physiologie de l’immersionDr Mohamed Islem SOUALHI Président CMPN FASSAS 2016

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Physiologie de l’immersion

Immersion => Modifications physiologiques importante : Fonction cardio-circulatoire, Rénale , Endocrine , Thermique

La Déshydratation, par augmentation de la diurèse est l’une des conséquences majeures de l’immersion

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Effets physiologiques de l’immersionet conséquences sur le statut hydrominéral

plongeur s’immerge, la pression hydrostatique ambiante est pour l’essentiel transmise aux tissus.

Redistribution du contenu sanguin des vaisseaux des membres vers le cœur droit et s’accumule dans la circulation pulmonaire et le territoire vasculaire abdominal (fig. 1).

Cette redistribution sanguine liée à l’effet compressif de l’immersion n’augmente pas avec la profondeur, car l’écart de pression ne varie pas dans les membres entre la pression interstitielle et péri vasculaire d’une part

D’autre part la pression veineuse proche de la pression atriale droite et largement gouvernée par la pression des espaces gazeux pulmonaires.

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Étape N° 1 : Augmentation du remplissagecardiaque

Redistribution vasculaire, immédiate (« BloodShift » en langue anglaise) augmente la pré charge cardiaque, le Volume d’éjection systolique (VES) et tend à augmenter le débit cardiaque.

Simultanément : résistances vasculaires périphériques diminuent de l’ordre de 15 à 45% (inhibition de tonus sympathique + autorégulation vasculaire )

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Étape N° 2 : adaptations précoces del’organisme (30minà120min)

1. Les modifications neuro-hormonales : Hyper volémie relative = qq secondes à qq minutes = > Distension des cavités cardiaques, des veines caves et des artères pulmonaires stimule les barorécepteur cardiopulmonaires à basse pression => Stim parasympathique = Latence => Distension cavités cardiaques + hémodilution: Rénine, aldosterone et ADH diminuent , libération du peptide natriurétique auriculaire (PNA)

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Sous l’effet de l’écart entre pression des espaces interstitiels et pression capillaire dans les membres, un flux de liquide interstitiel vers le plasma s’instaure => augmente le volume plasmatique indépendamment de la redistribution sanguine immédiate Cette augmentation de volume plasmatique contribue à la stimulation de diurèse qui apparaît après15 à 30 min d’immersion.

2. Augmentation de la diurèse: débit urinaire est le plus élevé pendant les deux premières heures et peut atteindre 6ml.min-1 , les plongeurs urinent entre 600ml et1500ml en fonction de la température de l’eau.

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eau éliminée par diurèse provient plus largement des liquides interstitiels (et intra-cellulaire) que du plama

3. La baisse du volume plasmatique: Immersion induit en règle générale une hypovolémie iso-osmolaire => pas de stimulation de la soif (sensation nécessaire à la correction des pertes hydriques )

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Étape N° 3 : Les conséquences de cesadaptations à la sortie de l’eau (fig. 3) Dès que le sujet sort de l’eau, la gravité déplace le volume sanguin vers

les membres inférieurs. La diminution du Volume Plasmatique qui était masquée par la réduction

du lit vasculaire lors de l’immersion, est donc brutalement démasquée. Elle est associée à une baisse immédiate de la pré charge cardiaque

«Tilt Tests » réalisés dans les minutes suivant une immersion prolongée ont montré qu’environ 50 % des plongeurs présentaient une hypotension orthostatique

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Aspects Thermiques

Dans l’eau : pertes par convection + respiratoire (gaz détendu a faible humidité ou de certains mélanges de gaz (hélium) présentant une meilleure conductivité)

vasoconstriction périphérique qui majore la redistribution du sang de la périphérie vers le noyau central => diminution rapide des températures cutanées associée à une augmentation légère et temporaire de la température centrale.

Activation des différentes réponses physiologiques( seuil et intensité) , sera différente d’un plongeur à un autre , facteurs individuels (surface corporelle, pourcentage de masse grasse, exposition quotidienne au froid, etc.), et de l’état physiologique avant et pendant la plongée.

L’acclimatement va jouer un rôle important en modifiant les réponses physiologiques à la contrainte thermique (vitesse de mise en œuvre des réponses, niveau des réponses, adaptations morphologiques et métaboliques)

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Hydratation

Avant : apport hydrique peut être considéré comme suffisant si l’urine est claire et de couleur jaune pâle

Pendant : (Plongée très longues !!) L’ingestion de 200ml d’eau par heure d’immersion semble faire consensus. La boisson ingérée doit contenir des glucides pour maintenir une glycémie normale, et être légèrement hypo-osmotique (par exemple,< 260 mOsm)

Après la plongée : boire un litre d’eau par heure, jusqu’à ce que les urines soient claires ou pâles.

L’ingestion de boissons alcoolisées ou contenant de la caféine n’est pas appropriée car augmentent artificiellement la production d’urine

la sensation de soif n’est jamais présente malgré une baisse majeure du volume plasmatique.