évolution de l'égyptien (en français 1)
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U o7INTRODUCTIONA L'TUDE DES HIROGLYPFIES
a*
.^^,^
N
Figeac,1807.
Jean Feanois Champollion, le 23 dcembre 1790. Elve au lyce de
le jeune.Grenoble, 1801.1809.
tudiantDestitu
Paris,
Professeur d'histoire1816.
la
Facult de Grenoble,
pour
raisons
politiques.
Mariage avec
Rosine
Blanc,
1818.
Deuxime
sjour Paris, 1821.
Lecture
l'Institut de la Lettre Dacio-, 27 septembre 1822.
Mission en
Italie,
1824 1826.
Mission en Egypte, 1828 1830.
Conservateur du Muse gj^tien du Louvre, 1826. Membre de l'Acadmie des Inscriptions, 1830.
Professeur au Collge de France, 1831.
Mort
Paris, le 4
mars 1832.
h;
SOTTAS
E.
DRIOTON
DIRECTEUR D'TUDES A LCOLE PRATIQUE DES HAUTES TUDES
PROFESSEUR A L'INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS
T
NTRR
DUC T1 GLY FH
^
A L'TUDE DES
H
1
P]
S
AVEC UN PORTRAIT DE CHAMPOLEION, 3 PLAXCIIE.S ET 5 Fl(;UKES
LIBRAIRIE ORIENTALISTE PAUL GEUTHNER13
--o''7r^'''
^
^
RUE JACOB, PARIS -
1922
VIENNE
-
TYP.
ADOLPHE HOLZHAUSEN.
IMPUIMEKIE DE LX'XIVKESITE.
Les auteurs de ce
petit livre,les
qui couuneuce
une
srie
de manuels sur
langues
et cri])u
tures orientales, sont heureux d'avoirfaire paratre l'occasion
le
du centenaire de
la
grande dcouverte de Champollion,
comme
un
faible
tmoi
M. Lorkt lui-mme (Manuel, 3$et"2
significatif. On serait tent d'en rapprocher le chapitre de Danzki. Verwendung von lilderschrift bei schriftbositzenden Volkern
193),
mais
il
s'agit surtout d'illustrations)>rire
de manuscrits au Moj'en(juasi-
Age, d'almanachs ou d'une'ternelles.
en rbus. Ce sont l des fantaisies
exemple,
Nos dictionnaires actuels, (juand ils arrivent la lettre 1\ par ne figurent-ils pas un poisson, un )iarapluie, une potence, etc.,
sans qu'on puisse parler de retour au principe d'acrophonieV
24
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.
d'un faucon tenant de sa patte droite, termine par une main.la
corde passe dans
le
nez
dune
tte
barbue terminant,
elle-
mme
une sorte d'ovale.
De
ce signe, tendu horizontalement,
sortent six tiges feuillues, surla patte
gauche du faucon
(v. PI. 1).:
deux desquelles repose la serre de Dans sa grammaire (o d.
1911), A.
Ekman
interprte ainsi
Le faucon
^^,
(c.--d. le roi)
a
emmenLe
prisonniers (indiqu par la corde) six mille
TTTTTTdan.s2le
ttes (c.-a-d.
hommes) hors d'un pays.hybride:
caractrefait
de
cet
ensemble rsiderait
doublele
que
1^
T
est
employ phontiquement;voisin.
que
groupe entier servirait de lgende au tableau
DsIl n'est
l'annep.
suivante,14)
le
mme
auteur [Die Hiero;jlyphen,
V^ d. 1912,
modifie sensiblement sa manire de yoh\
plus question de rapports avec la reprsentation du roi anthropomorphe, mais c'est au contraire l'image discute qui se trouverait glose par une lgende en hiroglyphes normaux,
soit le
nom
de
la terre
(
)
.
D'autre part, A. H. Gardixer
(J. E. A..
II,
p.
61) observant
quele
le
souverain massacreur
et le
faucon se font face, envisageparties analogue
tout
comme unles
tableau en
deux
ceux
que montrent
temples
postrieurs.roi
Un
dieu
^^.
(Horus)
amne 6000 prisonniers au
occup k frapper l'un d'eux.
La
lgende
est restitue au prisonnier agenouill.
{B. I. F. A. 0., XVII, 1920, p. 151), utilisant Cir. une remarque de Y. Loret, affirme que ne dsigne i)as un pays quelconque, mais la terre trangre. Les autres auteurs se rallient k l'une des opinions qui viennent d'tre rsumes, sans se proccuper d'indiquer les raisons de
Enfin
Sntz
(
)
leur prfrante (1).(1)
NotammentDans
Danzei, {op.
cit,
p.
179 etdes
pi.
37) qui suit Eiiman, premireet
manire.
.son
ouvrage
Histoire
leligions
Mtliode comparative.
PI. I
Palette de Nariner (iaee)
PI. II
Y
^ -'
f*-fti., ^
-
Palette
^
puis
:
A^h
''''
"/' lment de protocol e
royal.
Une orthographe comme
^
.^Qi^P^'^'^']>lus
Q]) """"^
manger
m outre
que
l'on
no se souciait*
mme
de
la ])rononi-iation.
En
ce qui concerne
le
vocalisme, une seule chose parat
certaine, c'est que les Egyptiens n'ont pas tent, sauf de rares
exceptions,
de rexi)rimer compltement.
Le rendu,
j)artiel
au
moyeu des consonnes-voyellesil
^^,
0,
=
y/*"/-
/
T
}
t
CHAP.
III
:
EXTENSION DU SYSTME.dtail.
47
2"
Mise en vidence d'un
3
Adjonction de tvilts diacritiques.
f
l
^
A^
^clifflct
dej^
/\^)
48
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.si
et
l'on
y met peu dede lignesassez
soin,
risque
d'aboutir une juxta-
position
nigmatique. Si, au contraire, on dtermine conventionnellement, et les seuls lments k reproduire, et la forme a leur donner, on compense par une diffrenciation,tablie nettementcessit de fixerc'est--direet une fois pour toutes, la nmmoire la convention sus-indique, d'apprendre comme deux critures au lieu d'une.
dans
la
La formeuns
d'un grand nombre de signes hiratiques
est,
ds
leur premire apparition, fixe k peu prs ne varietur. Quelques-
mme
semblent remonter k des hiroglyphes perdus. Ainsipasle
^^
n'est
correspondant exact
de
^a,
mais d'une
image d'oiseau plus ancienne aux deux ailes dresses. D'autres signes au contraire prsentent une volution plus ou moinsaccentue.
Ainsi
y
passera successivement par:
les
formes ca-
ractristiques suivantes
^
-
/TV^
p.-^
Il arrive parfois que des formes du mme signe parvenues k des degrs d'volution trs diffrents soient contemporaines.
Ainsi les deux formes de
^
et
de
^^
,,
donnes plus haut,
apparaissent en
mmesuite.
temps.
Cette dualit ne fera que s'ac-
centuer par
la
Elle correspond k une distinction entre
l'criture livresque et celle des besoins courants.
Cette dernire,
trs eursive, aboutira progressivement
au dmotique.
La
pre-
mire se rapprochera des hiroglyphes linaires dont il sera parl ci-aprs et par ce retour en arrire, deviendra l'criture de la littrature religieuse des bas temps crite sur papyrus.* * *
Le mme
parti,
double, de simplification et de codification,tir le hiratique
par lequel on avait
des hiroglyphes, a fourni,le
appliqu k son tour au hiratique, ce qu'on appelle
dmo-
CHAP.
III
:
EXTENSION DU SYSTME.
49
fois, on s'en prit, non plus seulement au signe isol, mais au gToupe de signes qui, par leur rapprochement frquent, constituait une unit. On a, en somme, trait un groupe hiratique ligatur comme on avait fait jadis un hiroglyphe de dessin complexe, afin d'obtenir simplicit et
tique. Par conti-e, cette
rgularit.
La1"
nouvelle criture prsente, compare au hiratique, un:
triple dfaut
La
forme des signeseffort.
isolsIl
est
encore plus loigne desla
prototypes hiroglyphiques.
faut
donc imposer
mmoire
un plus grand2
On
devait, en outre,
apprendre de vritables
sigles issus
d'anciens groupes hiratiques et de forme trs conventionnelle.3*>
Cette simplification un double degr devait amener deset
ressemblances fcheuses,
parfois l'identit,
entre signes ou:
groupes dont
les
valeurs taient entirement diifrentes. Ainsi
r-^tr-
P h1
^==y.I
O'
VD'
'
rfaire
Par contre, un moderne peutriences suiv^antes1 Il:
aisment
les
deux exp-
copiera plus facilement, plus rapidement et plus exactetexte
ment un
longueur quivalente. Cela
premier type,l'extrme.Sottas-Drioton.
dmotique qu'un autre en bon hiratique de tient en partie ii ce que, dans le les mots les plus frquents sont simplifis 4
50
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.
2 Aprs s'tre impos l'effort initial ncessaire, il lira avec beaucoup moins de peine un texte dmotique grco-romain qu'un texte hiratique postrieur au Nouvel Empire, alors que
beaucoup de
signes,
rduits,
par usure,
l'tat
de simples
traits, se diffrenciaient trs mal, et
que
les ligatures,
devenues
plus nombreuses, affectaient des formes inconstantes. La formation du dmotique, qui a dur environ depuis la dynastie thiopienne jusqu' Alexandre, marque un progrs continu. Ils'est
fix
alors
et
n'a plus vari que dans le dtail au courset impriale.
des priodes ptolmaque
A
dire le vrai,
le
dmotique se trouvait en germe dans
les
ligatures que l'on rencontre ds l'hiratique d'assez haute poque,
o non seulement les signes taient relis par un trait, mais subissaient, du fait de cette runion, une simplification supplmentaire. Bien mieux, le principe constitutif du dmotiquetait dj
pleinement appliqu l'criture hiratique en ce qui
concerne l'ensemble des signes de numration. En effet, alors que les hiroglyphes se contentent d'un signe par puissancede dix, les simplifications de la cursive ont provoqu la cration de presque autant de sigies qu'il y avait de groupements possiblesentre units de
mme
ordre,
si
bien que
le
nombre des
chiffres >
a t peu prs multipli par dix. D'analytique qu'elle tait, la numration crite est devenue synthtique. Il y a l, comme
pour mais
lesla
autres
lments de l'criture,qui a
volution progressive,
rvolutiontt.
modifi le principe s'est accomplieelle
beaucoup plus
Chose curieuse,
a
atteint1
jusqu'aux
hiroglyphes eux-mmes. Parfois
ZZ s'crira
I.
Le dmotique servait moins une langue littrairepas trop.trs
crire, sinon la
langue courante, du
et administrative qui
ne s'en cartaitle
Aux
basses poques, les hiroglyphes et
hiratique
sont peu prs confins dans une langue savante tendances
archasantes.
La
tradition
religieuse
se transmettait
en
CHAP.
III
:
EXTENSION DU SYSTME.elle s'adressait
51
hiroglyphes ou en hiratique quandinitis.
aux
seuls
Parfois, mais rarement, on l'accompagnait d'une traduc-
tion
dmotique l'usage du vulgaire. Enfin, la religion populaire donn naissance de nombreux textes en dmotique, soit simplement crits, soit gravs dans la pierre. Inversement des documents relatifs, non au dogme, mais l'administration desa
temples, pouvaient tre sculpts en hiroglyphes sur les murailles,
bien que rdigs en langue courante.signe,
Dans
ce
qui serait souvent impossible,
ce cas, non chaque mais chaque mot est
comme transpos du dmotique en hiroglyphes. Le dmotique disparat, peu prs en mme temps quehiroglyphes,lors
les
du triomphe du christianisme.le
quelques lments en ont survcu dans
Cependant copte qui a emprunt
au dmotique
les sept
lettres ly
q^ o
5' '^. (.) 2Sl
La
varit
d'criture que,
depuis Cha:mpollion,
on
a cou-
tume d'appeler hiroglyphes linaires ne constitue pas k proprement parler une cursive. (A?s hiroglyphes, plus oumoinsles parois
ont presque exclusivement servi crire, sur des sarcophages de bois, puis sur les papyrus dposs prs des momies, les longs textes funraires que l'onsimplifis,
gravait
ou peignait avec soin sur
riches. Cette criture
les murailles des tombes monumentale bon march a gard trs
tard lasition
marque de son
origine
:
elle
a conserv, et la dispo-
en colonnes quand la cursive hiratique l'avait abandonne depuis longtemps, et la facult de s'crire de gaucheil
droite, surtout
dans
les
Livres des morts* *
vignettes.
*
La force d'expansion du systme hiroglyphique peut tre observe dans deux manifestations, l'une certaine, l'autre probable:
les
hiroglyphes mrotiques
et
l'alphabet cananen.4*
52
INTRODUCTION A L'ETUDE DES HIEROGLYPHES.Les GrecS; toujours la
recherche du fabuleux, ont affirm
maintes reprises que rgypte avait reu ses hiroglyphes d'Ethiopie. La science n'a jusqu'ici rencontr aucune confirfait. Nous voyons, au contraire, dans la predu premier millnaire av. J.-C, les souverains mire moiti d'Ethiopie emprunter k l'Egypte sa langue et son criture. Puis, vers le dbut de notre re, aprs un long silence, les monuments reparaissent, cette fois en langue indigne et dans
mation d'un
tel
une criture alphabtique manifestement drive des hiroglyphesgyptiens.
Le
dchiffrement en est tout rcent.Il
Voici cetavait aussi
al-
phabet, o les voyelles sont reprsentes.
y
un
alphabet cursif de formes trs conventionnelles.
^
u-Sa./
A
*1
te
h
13
b
P
CHAP.
III
:
EXTENSION DU SYSTME.
53
mations graphiques de signes hiratiques de valeur correspondante.
Ainsi
V
,
'^v
a
donn ^^X, %
a.
J^
,
^x
a donn
^'y
m,
etc.
Dans
cette hypothse, la filiation est directe et,
sans y penser, nous crivons tous les jours en hiroglyphes gyptiens.
Tout rcemment, on a cru dcouvrirpetit
l'origine
des alphabets
cananen, grec et italique dans une criture rencontre sur un
nombre de courtesdesdits
inscriptions de la pninsule sinatique.l-
Certains signes s'y
rapprochent des formes de quelquestandis
ments
alphabets,
queindique
d'autresd'tres
apparaissent
commenims.btique.
des reprsentations grossires
Le nombre
desle
signes
anims ou inaune criture alphacesinscriptionset
On
a tents'agit
dchiffrement de
en
admettant
qu'il
d'un idiome smitique,
en
donnant
aux signes
linaires
la
valeur de leurs correspondants appro-
ximatifs dans les alphabets connus.
Quant aux signes d'aspectles
analogue aux hiroglyphes gyptiens, on ne
a pas rapportsAinsi
ces derniers, mais on a extrait leur valeur, par acrophonie,des mots smitiques exprimant l'objet figur.vfr,
vaut
',
parce que
le
que
la ttesi
buf se dit \deph en smitique humaine s'exprime par le mot res,;
^
vaut
parce
etc.
Mme
ces bases de dchiffrement sont exactes,
comme
il
est probable, les conclusions tires des inscriptions sinatiques,
tout en ruinant l'hypothse de Roug, ne suffisent plus k fournir la
preuve queles
le
prototype de nos critures doit tre cher-
ch dans
hiroglyphes de l'Egypte.et,
Le
lien
estil
visible-
ment trop
lche,
pour acqurir une certitude,
faudrait
disposer d'autres intermdiaires.
Extrait bibliographique et rfrences justificatives.
Egyptiens
Champollion le jeune. De l'criture hiratique des anciens Hieratische Palciographie Gr. Moller, (1821).
54
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.
(1909
1912). ;
J. J.
Hess, Der demotische
Roman
von Stne
Ha-m-us (1888dans(1855).
avec tableau comparatif succinct des signes
H. Brugsch, Grammaire dmotique K. Sethe, Von Zahlen nnd Zalilicorten (1915). H. Gkapow, iJber einen cigyptischen Totenpapyrus aus dem friiheren mittleren Reich, ap. Sitzungsherichte der Berliner Akademie (1915). F. Ll. GeiftitH; l'he Meroitic Inscriptionsles trois critures).
(1911).
E. DE RouG, Mmoire sur
l'alphahet phnicien (1860).
l'origine
gyptienne de
A. H. Gaedinek,a^^.
The egyptian
origin of the semitic alphahet,
J. E. A., III (1916).
Chapitre IV.Disposition matrielle de l'criture.
I.
Direction do rcriture.l'critureest
La direction rationnelle deavoir
celle
abandonne l'usage du boustrophdon, ou criture allant alternativement de droite gaucho et de gauche droite, trop incommode pour la lecture, l'exprience du
qu'aprs
peuple grec a seule retenueles
et fait
passer dans l'usage de tousdroite.
peuples occidentauxdirection
:
le
mouvement de gauche les
Cettedroite,
a
l'avantage,
puisque l'on crit de la main
de laisser en lumire
mots
et les
phrases au fur et
mesure de leur composition et de ne pas obliger la main passer sur la lettre frache qu'elle vient de former. Les Chaldens, imprimant leurs signes sur l'argile mou, ont, eux aussi,
adoptc'est la
la scription vers la droite et,
d'une faon plus gnrale,les peuples,
mme
proccupation qui a dtermin tous
que soit la direction de leur criture, commencer remplir par le haut la page o ils traaient leurs caractres.quelle
Maisn'est
cette direction rationnelle,
recommande par
l'exprience,
du moindre eflFort, ou plus exactement celle de la simplicit du geste, veut que, la matire crire tant pose d'axe devant le scribe, la mainpas la
direction naturelle.
La
loi
droite trace d'abord les caractres sur la partie qu'elle atteint
naturellement pour s'loigner par un effort progressif verspartie
la
gauche
qu'elle veut remplir.
Cette scription de droite
gauche
a t et reste encore celle de la plupart des cri-
tures smitiques.
56
INTRODUCTION A L'ETUDE DES HIEROGLYPHES.principe l'criture hiroglyphique n'a
En
pas de directionsigne
oblige.
Ecriture
monumentale^
dont
chaque
rclame
une application spciale de l'artiste et se trouve souvent sculpt avec autant de soin qu'un came, elle obit aux exigences des monuments qu'elle dcore se droulant en bandes ou descendant en colonnes, ou courant de gauche droite ou de droite:
kles
gauche^
elle
remplit les vides laisss par les personnages,
objets ou les motifs ornementaux.
Une
loi
absolue prside:
cependant
k
cet
usage
dcoratif
de
l'criture
lorsqu'il
se
rapporte k un personnage quelconque d'un tableau^,crit
le
texte
aborde son interlocuteur imaginaire de la mme faon tourn vers que le personnage reprsent l'aborde lui-mme la droite, c'est-k-dire de droite k gauche, si celui-ci regarde:
vers la droite;k droite,si
tourn vers
la
gauche,la
c'est-k-dire
de gauche
celui-ci
regarde versposition
gauche.entre
Danstoujours
ces diffrents emplois, les hiroglyphes, qui conserventla
mmecas.
respective
eux,
s'inversentqu'il
suivant les
La
rgle 'pratique
de lecture est
faut
aller la rencontre
des personnages ou des tres anims
que renferme un texte hiroglyphique.
^^^
zv
CHAP. IV
:
DISPOSITION MATRIELLE DE L'CRITURE.
57
se lira de droite k gauche,
mais
Adoit se lire de
gauche la
droite.
Pourtant lorsquescne figure
surface remplir ne comporte pas de
ou qu'aucune situation topographique dans un ne vient commander l'conomie du texte crit, l'criensemble celui de ture hiroglyphique prend naturellement tin sens la transelle est pratiquement la minute hiratique dont:
cription.
L'criture hiratique, cursive des hiroglyphes,
s'crit uni-
formment de droite gauche. Les plus anciens textes, sans doute pour viter partiellement le danger dj signal d'obliger la main du scribe passer sur les lettres frachement traces, dispose les groupes en colonnes verticales, alignes elles-
mmes deainsiles
droite gauche. Cette faon de faire, qui, quelques
exceptions prs, est celle des papyrus d'Abousir et d'Elphantine,
que des
graffitti
archaques de Ht-noub,
a pass dans
textes hiroglyphiques des Pyramides.
Au Moyen Empire
s'affirme la tendance k remplacer l'criture verticale, qui suppose
main du scribe un dplacement constant du papyrus, par la scription horizontale qui laisse tablir des colonnes sur plus larges, exigeant de moins frquents droulements les tablettes de bois et les ostraca, cette faon d'crire, o l'il se repre plus aisment, permet de perdre moins de place et de serrer davantage le texte. Les papyrus d'Illalioun, les contes de Sinouhit et du Naufrag prsentent, k ct de partiessousla:
crites verticalement,etle
de longs passages crits horizontalement papyrus Prisse est dit entirement suivant la nouvelle mthode. Dans les hiroglyphes, tandis que les textes religieux conservent les vieilles traditions, les stles prives du Moyen Empire adoptent dlibrment l'criture horizontale des manus-
58
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.
crits.
Aules
Nouvel Empire^ tant dans
les textes hiratiques
que
dans
textes hiroglyphiques qu'une autre raison ne dter-
mine
pas,
rgne en matresse inconteste l'criture en lignes
horizontales.II.
Distribution des signes.vu, s'accommodent la direction de l'criture,est
Les
signes,
on
l'a
en s'inversant
s'il
besoin.
Cette direction dtermine,
le
scribe gyptien n'alignait pas ses caractres,
comme
nos lettres
modernes, les colonnes,
la suite les
unes des autres sur
les lignes et
dans:
en ayant soin,d'esthtique
commeprsident
nous, de sparer les mots
d'autres
lois
en
effet
la
disposition
de l'criture.
Cesle
lois,
trs
souples,
qui
drivent de la con-
ception ornementale
de l'criture hiroglyphique, peuvent se
rsumer
La
d'viter les vides disgracieux. premire application de ce principe est que, loin d'tre
dans
souci
spars par des blancs, les mots sont bloqus de
telle
faon
que, sauf certains cas o l'ornementation peut tirer parti d'unedisposition contraire (1), rien n'indique l'il le rle de
chaque
signe dans la constitution du mot. Sans qu'il y ait pourtant k ce sujet de rgles absolues, la disposition des caractres ainsi
confondus est rgie,cuini:
elle aussi,
dans
le dtail
par
Vhoi'^'or va-
lorsque dans la ligne un signe n'occupe pas toute la hauteurla
dans(2)
colonne toute la largeur, tout se passe gnralesi
ment(1)
comme
le
scribe avait dtermin
mentalement uncrits
Par exemple
les stles funraires
o des noms propres,
lonnes, sont disposs
de
telle
sorte que tous les dterminatifs,
en coau besoin
spares par un espace de leur mot trop court,
soient crits les uns au-
dessous des autres, et les pancartes alimentaires
de toutes les poques o,
dans("2)
le
sens vertical, une disposition analogue est observe.
distribution de dtail des signes peut subir d'autres influences, par exemple la ncessit de faire tenir en peu de place un long texte, ce
La
qui
amne
le lapicide
entasser les caractres
:
CHAP. IV
:
DISPOSITION MATRIELLE DE L'CRITURE,
59
rectangle ou un quadrat,
selon
les
cas, qu'il
remplirait avec
les signes subsquents, mais en respectant l'ordre de succession
suivant la direction de l'criture.
Ainsi
:
T1
(1)
60
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES,
doit se lire
:
A
jji a^(vw\
v.
-t
^
/wwv\
c:^
^
a AA/v^A^
^_^ ^"-
^::i
^
o
^Maissont enleslois mmes mme temps le
I
I
I
d'esthtique qui prescrivent cet ordre
principe qui
amne y droger.
Lorsque^ malgrest
les
combinaisons possibles, un vide fcheux
invitable, l'criture hiroglyphique accomplit d'une faon presque rgulire certaines mtathses (1).
Tout
petit
signe(',
carr
(D,
S
.
.
etc.) (2)
ou
tout
signeoiseau
long verticalqui
[1
etc.)le
peut
s'crire
devant
un
normalement devrait
prcder.
Dans:
l'criture la plus
ancienne ces signes se logent dans l'intervalle qui reste libresous la tte et devant la poitrine de l'oiseau
P'^^'ffT
pourpour
'^P'^W-vX
Bastet
^1/
A
TAi
pvramidechelle
V\
I
pour
^ ^^
Tout petit signe carr se trouvant plac avant ou aprs deux signes longs, verticaux (cf. plus haut) ou horizontaux (" etc.) peut tre encadr entre ces deux signes. Quelquefois mme un ensemble de signes s'insre entre deux,. ..
signes longs verticaux
:
(1) Cf.(2)
Lacau, Mtathhses apparentes en gyptien. Recueil,!,
XXV,
139
161.petit
Le
dont la forme ancienne est
J
peut tre compt
comme
sit^ne carre.
CHAP. IV
:
DISPOSITION MATRIELLE DE L'CRITURE.
61
n
Q
d5
PO^^i'(^AA/^/vAA
i] l|
Cl
disque solaire
oTCi
pourpour
n
ternit
_
1 _
!">
U
J;
belle
O
fte
Tout signe long horizontal
se
trouvant entre deux signes:
longs verticaux peut se placer derrire ces derniers
momieEnfinplusieursmtatlises:
difficiles
cataloguer
drivent
du mme souci d'esthtique
^^
pour
'"^
partie antrieure
-^1^^^^n|
1"""-
^^^b^^l\
"justice
pour
Quelquefois ces rgles jouent toutes ensemble
et
concourent:
donner au mot une physionomie dconcertante
ii
premire vue
W'^o
1^^'^"
^-"i^|x^^^\
caroube
^Unsiste
pour pour
9 ^3=^
crocodile
autre jeu d'criture dans la distribution des signes con-
placer en accolade, pour viter une
rptition^,
quelque:
expression qui
commande deux
propositions parallles
62
INTRODUCTION A L'ETUDE DES HIEROGLYPHES.
S
p^
D^^,,..I
,
les,
loups de la montagne,.
J
ai
rassasie
,
.
,
les
oiseaux du ciel.
C'est le
mme
procd,
mais dvelopp, qu'emploient cer-
tains textes en intercalant des lignes horizontales
au milieu deen d-
colonnes verticales qui tantt les
commandent
et tantt
pendent.
Les textes hiroglyphiques, enfin, ne comportent aucune ponctuation. Dans les textes hiratiques au contraire apparaissent, surtout pour distinguer les stiques des pomes, des points en l'air, que les manuscrits renfermant certaines phrasescrites en rouge, ou
rubriques, peignent volontiers de
la
mme
couleur.
2^ Partie.
La connaissance des
hiroglyphes.
Chapitre V.L'antiquit gyptienne.Les Egyptiens, qui croyaient avoir t, au dbut des temps, gouverns par des dynasties de dieux, n'ont pas manqu de leur attribuer l'octroi des grands bienfaits de la civilisation.C'estainsi
que
le
dieu
Tliot
aurait
inventla
la
plupart des
sciences et
notamment l'criture la tenue
qui en assure la transmission
sanstait
le
secours de la mmoire.
Sa pardre,des
desse Sesliat,
affectela
rgulire
annalesles
du royaume.
Aussi
langue gyptienne dsignait-ellel'expression
hiroglyphes au
moyen deIl
\M\
md-ic ntr paroles divines.
le
n'tait pas besoin de ces donnes lgendaires pour que prestige du lettr i't assur, dans un tat bureaucratique que les hautes poques nous montrent fortement centralis.
Lele
fonctionnaire, crivain et calculateur, dressait et redressait
cadastre, veillait la perception des impts et la prestationIl
des corves.fallait
disposait
bien
entendre.
Siil
d'arguments parfois frappants qu'il infime que ft son rang dans lan'en personnifiait pas moins l'autoet
hirarchie administrative,rit
aux yeux de
l'ouvrier
du paysan. Ausside tousles
l'obtentionle
d'une place de scribeplus recherch.
tait-elle,
dclassements,
nous a conserv plusieurs morceaux d'oii il ressort qu'une comparaison n'tait pas l'avantage des autres branches de l'activit sociale.littrature
La
64
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES,
Que
l'on
ait
tenu en haute estimele fait
l'art
du ealligraphe, cela
transparat
que certaines uvres littraires des plus prises nous sont parvenues sans nom d'auteur, mais, par contre, accompagnes de la dsignation du copiste.C'est vraisemblablement en souvenir d'un temps o la con-
notamment dans
naissance de l'criture tait encore une raret queiI\X'^;3;7j
le titre
de
hry-hb
soit,
littralement,
porte-livre,et
joignait
cette signification celle de magicien;fait
nous retrouvons un
du
mme
genre
la trs
basse poque, quand les hiro-
glyphes,
devenus criture savante, n'taient plus compris que de quelques initis. En effet, le traducteur copte de la Biblen'a rien trouv de
mieux pour rendre
a"ria~n, ^rjyrjTal
de Gem-se
41/24, que Texpression c'-^p.nujla
=
\hf\
^ shpr'nh
scribe de
demeure de vie, qui quivaut sensiblement, comme on va crivain en hiroglyphes.la
le voir,
Les Egyptiens nous ont eux-mmes renseigns surdontils
manire
concevaient la distinction tablir entre leurs deuxusits k la basse poque.ripi
principaux modes d'criturehiroglyphes sont(criture de ladits,
Les
au Dcret de Canope,vie),
shnpr'^nh.,et
demeure defl]i
le yofxixara,
au Dcret
de Memphis,
tipi ^'^^^^
(criture
des paroles divines;
mme
rendu en grec). Le dmotique(variante:
est dsign
par
HfiiAAAA^
tjfiiVet,
\\\\
S
;
sh n
s'y,
criture
des lettres ou
des livres),tantt
en grec, tantt par aiyvmia yt^ifiara (Canope),yQaf.if.taTa
par
y/coia
(Memphis),
par
opposition
k
kXrjvr/. yfifiara.
Cette
nomenclature
suffit
k montrerla
que dans
la
seconde
moiti
du IIP
sicletait
av. J.-C,
connaissance de l'criturelite.
hiroglyphique
l'apanage d'une
Nous possdons debien que moins
curieux indices d'un tat de choses analogue,
CHAP. V
:
L'ANTIQUIT GYPTIENNE.
65
le
accentu naturellement, pour une poque beaucoup plus recule, dbut de la XVIIP dynastie. Deux tombes de la XII'' ontconserv desquigraffiti
en cursive hiratique, manant de visiteurs
y
inscrivaient leur
noms enchsss dans des formulesavecsurprise
st-
que la spulture de Khnoumhotep Beni-Hassan passait pour tre le temple de Khops, parce que ce cartouche entre dans la composition d'unrotypes.
On
constate
nom
de localit inscrit surd'Antefoqer,attribu,vizir
la muraille.
De mme,et
la
syringe
tlibaine
sous Ssostris I", et de sa
femmeau
Senet, tait
avec un retard d'un sicleet
demi,
temps de
la reine
Sebeknofrou,
peut-tre cette reine elle-
mme. De tels faits ne s'expliquent que si des gens, relativement experts dans la cursive servant aux besoins de tous les jours, se trouvaient embarrasss pour lire, couramment dumoins, l'criture monumentale.
La
connaissance des critures gyptiennes,s'tre
mme du dmole
tique, parat
perdue
assez
vite
aprs
triomphe du
christianisme et l'adoption de l'alpliabet copte. Los deux inscriptions bilingues grecques-dmotiques ded'Isis
453 manent d'un prtre
de Philae
et
sont
dates
la
mode
nouvelle.
Le
fait
que le conte dmotique de Setna a t trouv dans une tombe de moine ne prouve pas rigoureusement que la comprhensionenait t
ouverte k son dernier possesseur antique. Si l'voque
saint Psunthios dchiffre,
la fin
du
VP
sicle,il
une
liste
de
noms de momiesd'un document,chapitre
entasses
dans un hypoge,Horapollon,n'a
se peut agir
soit grec,
soit bilingue,
l'instaril
des tiquettessera parl au
de momies. Hermapionsuivant,
et
dont
puisqu'on
d'eux
que
des
traductions
grecques, apparaissentla
comme
des exceptions et mritent
mmel'im-
qualification
d' archologues.
portance,
L'Egypte ne nous a rien laiss de comparable, aux sries de- tablettes cuniformes otant
pourlesle 5
valeurs
des signes sont classes et compares,Sottas-Diioton.
pour
sumrien
66
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.iiourle
que
babylonien
et
l'assyrien.
Toutefoiset
un papyrus,relativement
trouv rcent,
Tanis,
mallieureusement
incomplet
une longue liste de signes Inroglypliiques, avec, en regard, leur correspondant hiratique et l'nonc, galement en hiratique, de leur valeur figurative. Ils sontfournit
visiblement classs par catgories, selon
le
principe
mme
de
modernes; pourtant, assez souvent, la raison de Tordre adopt nous chappe. Tantt la signification donne estnoslistes
unique
:
i
=
I
P
(jambe)
Tantt
elle
est
double'lJfB
:
O
=
Ij
(disque solaire
jour).
/VWSAA
Tantt
elle
est indique,:
non pas par un seul mot, mais par
une expression complexe
^=^{0}
!]
P
^e ^M^D
(il pleurant).
=
i\
^iN^
0^5-;:^
(clisque solaire resplendissant).
(bois coup).
On
voit,
d'aprs cette dernire catgorie, que la teneur duest
documenttableau,
surtout
descriptive
et
correspond,
dans
notre
la colonne
de gauche rdige en franais, plutt
qu' la colonne signe-racine o sont rsums les rapportsentre les hiroglyphes et le vocabulaire gyptien.-
Bien quela
le
maine,
liste
papyrus ait t crit seulement l'poque rone comporte pas toute la varit du systmeIl
parvenu ce
stade.
s'agit peut-tre
d'une adaptation d'un
,
CHAP. V
:
L'ANTIQUIT GYPTIENNE.
67
recueil plus ancien.
D'ailleurs,
il
semble destin plutt des
mieux orients sur la cursive hiratique que sur les hiroglyphes eux-mmes et cela suppose un temps antrieur la prdominance du dmotique.lecteurs
Telles sont les seules donnes nettement didactiques que nous possdions de source gyptienne. C'est d'autres besoins
que rpond un papyrus magique dmotique datant de du paganisme et o plus de 500 mots sont gloss engrecques.
la
fin
lettres
On
a ainsi directement la valeur de tous les signes
dniotiques unilitres et aussi de quel(^ues autres multilitres.
Un
texte dmotique, rdig probablement sous les Ptolmes, Si l'on deux hiroglyphes on trace une image de la desse Nout tenant:
fournit incidemment la valeur de
veut crire miel,
la main un roseau,dessiner un vautour.
et
:
Si l'on veut crire anne, on doit
La premirela
quivalence demeure pouret
nous une nigme, mais
seconde se retrouve,
chez HorVoicisortir (V)
APOLLON
et
dansdela
les textes
hiroglyphiques eux-mmes.
comment chacuneles abeilles
d'elles
est
amenela
:
Pour
faire
ruche
(?),
les apiculteurs
jouent sur une flte
de roseau. C'est un roseau queparavant,
desse Nout avait saisi auqui n'a pas de mle de
et
:
Le noble vautour,Sothiset
son espce,
qui est aussi l'anne.
Ce contexte mutiltire,si
obscur a du moins l'avantage de mon-
trer quelles sources
tantt le
Horapollon a pu puiser, tantt la mamodle de son commentaire explicatif, parfois
trange.
le nom tveeuTHp les dieux, donn un groupe d'toiles dans un manuscrit copte dat de 1006, constitue une survivance d'une acception tardive du
Enfin on n'oserait affirmer que
signe
-k.
Les documents bilingues fournissent encore de nombreux renseignements d'ordre phontique, quand ils renferment, soit des noiis propres, soit des mots emprunts, dans un sens comme
68
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.l'autre.Ils
dansture.
permettent aussi^ dans une certaine mesure,
d'lucider la signification des lments idographiques de l'cri-
Extrait Ibibliographique et rfrences justificatives.l'poque pharaoniq^ie (1872). B. Gunn,ap. J. E. A.,
G. Maspero,
Du
Genre
pistolaire
chez
les
EgyiHiens
de
IV
(1917).
W.
Interpreters of dreams, Spiegelbekg, Varia; die Aiifap. A. Z.,
fassung des Tempels N. DE G. Davies et(1920),p.
als Hitnmel,
LUI
(1917).
8
et
27.
\
H. Gakdiner, The tomh of Antefoqer H. Brugsch, Vier bilingue Inschriffen(1888).
von Philae, ap. A.
Z.,
XXVI
Memphis (1900), p. 67. E. Amlineau, of E. W. Budge, vqne de Keft au VIP sicle (1889). Un in the dialect of npper Egypt {\^\?)), p. 256. Coptic Apocryphathe h'gh priests ofId. et
F. Ll. Griffith, Stories
F. Ll. Griffith, Txco hieroglyphic Papyri of Tanis (1891).
H. Thompson, Ilie demotic magical papyrus of London and Leiden (1904 1909). W. Spiegelberg, Der agyptische Mythus vom Sonnenauge, ap. Sitzungsherichte der Berliner Aka-
demie (1915).
Cliapitre
VJ.
L'antiquit classique.Lesd'tre
Grecs,
curieux
de
toutes
choses,
n'ontinusit
pas
manqu
fortementSi
intrigusles
par
l'aspect
hiroglyphique.
renseignements
qu'ils
de l'criture nous ont lgus
sur ce chapitre sont de valeur ingale, cela tient d'abord ladsaffection
de leurs contemporains gyptiens pourlequelseseplaisait
le
systme
cr et cultiv par leurs pores, et aussi, peut-tre, l'influence
d'Hrodote,pays,toutla porte
h dire que,
dans cet trange
faisait
rebours du reste de l'univers. C'tait
ouverte au paradoxe, voire l'absurde. Los crivains
classiques sont, pour une
bonne
part, responsables des errements
qui surprennent chez
les
i)rcurseurs de Ciiampollion.:
FIkrodote (1) nous renseigne sur la direction de l'criture non contents de droite gauche. Autre bizarrerie, sohjii hii:
de ne pasverslesla
agir,
en cela,
comme
tout le
monde,
les
Egyptiens
prtendaient encore qu'ils crivaient vers la droite et les Grecs
gauche! PoMroNiustrs
Mla
(2)
remarque de
mme que
Egyptiens crivaient
pei'verse,
l'envers.
Hrodote (3) distingue(yQ^iuaTo): la sacre
justement deux sortes d'criturespopulaireet((JjjiWOTtx).
{\eocc) et la
Diodore(4)ajoute avec
maintient
cette
distribution
(le
rj{.i(I)rj)
et
raison que la seconde tait la plus
couramment
tudie, tandisl'in-
que
la
connaissance des hiroglyphes se transmettait descollges(2)
trieur
sacerdotaux.
Clment d'Alexandrie(H) II, 36.
(5)
(1) II, 3G.(4) I, 81,
de SilH
orbis, l, 9, 6.
4 et III, 3, 4.
(5)
Slromates, V, 4.
70
INTRODUCTION A L'TUDE DES HIROGLYPHES.avec exactitudel'tat
dfinit
de
choses:
en
vigueur
de
son
temjDs
quand
il
distingue trois critures
l'pistolographique,
puis l'hiratique, dont usent les liirogrammates, et enfin l'hiro-
glyphique. Si cette classification a t applique abusivement
aux anciennes priodes,
la
faute
en est aux modernes.
Le
mme
auteur affirme encore que les trois varits s'apprenaientl'criture pistolograpliique l'hirogly-
dans l'ordre indiqu ci-dessus.
Porphyre (1) opposephiquegoriqueet et
la
symbolique.
Cette
dernire,
de nature
all-
nigmatique,
correspond bien, pour cette poque,entre elle et les hiroIl semble que deux classements,
une ralit^ bien qu'il n'existe pas,
glyphes normaux, de limite nettement trace.
Porphyre
ait
mlang,
en
les
rsumant,
distincts chez l'vque d'Alexandrie.
Hliodore(2) parle d'critures dmotiqueil
et hiratique.
Commeet
s'agit
d'un texte sur bandelette, l'auteur a trs bien pu enle
tendre le second terme dans que nous-mmes d'aprs lui.
mme
sens que Clmext,
beaucoup occups aussi des origines sont ceux qui suivent la tradition gyptienne, c'est--dire l'attribution Thot-Herms-Mercure Platox (3), CicRON (4), Hygix (5), Gx. Gellr's (6), Plutarque(7), Servius(8). Pour Tacite (9), il parle des Egyptiens dans le mme sens, sans toutefois mentionner le dieu. D'autres, comme Diodore (10), LrcAix (11), Joskphe (12), Plixe l' ANCIEN (13), PoMPONius Mela (14), dnient au contrairese
Les anciens de l'criture.
sont
Nombreux
:
(1) (4)(6) (7) (9)
Vie de Pythagore, 11.
(2) Ethiopiennes,
IV,
8.
(3)
Phdre, 59.
De
natura deonim,
III,
22.
(5)
Fabulae, 277.p. 120.
Grammaticae romanae fragm., Teubner,Quaest. conv., IX, 3, 2.(8)I,
Ad
Aen., IV, 577.(11) III, 220.
Ann., XI, 14.C. Apion,I,
(10)28.
69, .
(12)
(13)
llist. nat.,
VII, 57.
(14)
De
situ orbis, I, 12.
1
CHAP. VI
:
L'ANTIQUIT CLASSIQUE.
7
la priorit
l'Egypte
et
Faceordent, soit aux Phniciens, soit
aux Chalclens. Ce qui a le plus frappturellementla
la
plupart des crivains, c'est na-
prsence
de
figuresles et
d'tres
anims.
Dio-
dore(1) mentionne en outre
membres humains,enchevtrements
les outils;
ApuleLucAESTajoute
(2),
les
enroulements
de lignes
(3),
les
oiseaux et btes froces
Ammien Makcellin (4) critique, les hommes tte de
;
mme(5),
fantastiques,
et
Lucien
en manire de
singe et de lion.
A
propos des signes pris individuellement, nous rencon-
trons des donnes parfois assez exactes.crocodile,l'il,
Chez Diodore
(6),
le
symbole de mchancet, rappelle ^^.detoutle
fureur;la
gardien
corps,
"i --
veiller;"
mainle
ouverte,
pour dire gagner sa
vie,
pour
CHAP. VI
:
L'ANTIQUIT CLASSIQUE.
81
6.
WvaN.
dieu.
11.
mre, aiine^ deux draclimess'crit aussi
(m
imn],
iiiTe,
\\ ^
|.
^^
^^
V^l
Hphastos (Tn, surnom de
Ptali).
Athna
{N-f, Neith).
13.
dieu^ cinq, matin (cf. IT, 1).
14.
^"\^
lune.
colre.
26.
^^li
ouvrir.
38.
criture, scribe.
40.
-^-^^iiiiiiiii
juge.c~zi
41.
pastophore.horreur.
44.
enfant assis
^
(1) Cf. ci-dessus, p. 18 sq.
reprsente parou,si
le
Dans la colonne signe-racine, chaque racine est mot rpondant la valeur figurative du signe d'criture,dontle .sens
ce
mot
n'est pas attest, par celui
parat
le
plus voisin.
Tous les dieux et desses du Pantlion gyptien peuvent s'exprimer par un liiroglj-phe, qui les rcpr.sente munis de leurs attributs distinctifs.(2)
TABLEAU DTAILL DES PRINCIPAUX HIROGLYPHES.feignes
HT
Descriptiou
Hier.
phontiques
Situes-racines
:
Sigues_ dterminatifsactions de la
:
liomnie assis et portantla
main
sa
bouche
:
boufhe
alimentation.])arole, iVoh
pense
hommevaut
assis et bii-
{fswr)
boire
'
boire, soif
homme homme
assis
K's
bras balhintsassis
@7\ (
repos, faiblesseI
por-
porter
porter, charger
tant un fardeau
^^)
char-
ger
Uhommefaisant
travaillouauI
)
nez
V
joie
v\
I
{Sr)
f)
c
nez
=>
A
bouclie
schma-
AAAAAA
^2o
itJ -i
lvre, avec ou sans
sp
dents
fia
:
lvresputatiou,
y"^bouche qui crache!
/'^
excrtion
langue
ns.I
|1
1^
Uaufle direc
I
k^c^lcte
yp
V^I
sommet,front::
vN
^
ouvrirtouc-
T
(yw)
tionopposition,'b
inimiti(db)'^~~-^
Il
\v
corne:>|
dfense d'lphant
bJf,
(]
S
JA()
8
_
,dent
P'^i-ation! !
de la
bouche
hwct des moustaches
aliment
d'un animal
(?)
ym
Sid.
ct
rgularisation dusigne prcdent
dent canineoreille de bovid
\>(mszr)
forme tardive de M
1
^
oreille
i
couter, surdit
{szm)
(ydn)
v^ remjjlacer
TABLEAU DTAILL DES PRINCIPAUX HIROGLYPHES 129Signes
Description
Hier.
phontiques
Signes-racines
:
Signes dterminatifs
|
:
organes femellesarrire-train d'un
U_^pfi
z^ femelle
animal couch
_^A
(2\\
arrire-
train
teindre
.^arrire-traincuissot
//'^^
(hp)
D
cuissot,
bras, force
fmur entour dechair
{yw)
jambe
mui
^^I
!y
nruti ion
jambe d'unguipNlele
whm
jambe, sabot
vinie
nurmonl
d'un
whm{sd)
X
.rpter
X=3ipieue
queue d'animal
peau d'animalpeau moucheted'animal
1^
quadrupde
PJfle
t
mouchet
souvent confondu avecprcdent
peau servant decible
T
(0
I
i:^
lancer
trois
peaux d'animal runies parla tte (stylis)
natre
Sottas-Driolon.
3
130
INTRODUCTION L'TUDE DES HIROGLYPHES.
bignes
Description
Hier.
phontiques
Siffues-raciues
Signes dterminatifs
cuir d'animal
hn
/TTi
:
ensevelissement
XIII. Matriel de culte et pains d'offrande.autel chargd'oflfrandes
Tr
W)(hip)
w-rzi;
pain d'offrande sur
une nattevase purification
^
poser
a
{w'h)
\~4r:z.
cassolette
h'
1
>
TABLEAU DTAILL DES PRINCIPAUX HIROGLYPHES. 145Signes phontiques
Description
Hier.
Si"ues-raciues
Signes dtermi natifs
instrumentgation
,
fumicr