ITnation #28 - décembre 2010

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Mieux exploiter la valeur de l'IT CASE CHOICE CASE CHOICE ACTUAL IT ING Life bascule dans le cloud p.22 Innovation Lycée Aline Mayrisch p.24 IPV6 Luxembourg 6 p.35 LE GUIDE SPÉCIAL BUSINESS INTELLIGENCE LE GRAND ENTRETIEN Vincent Burgraff IT Manager FIDEURAM BANQUE DéCEMBRE 2010 / N°28 LUXEMBOURG EN KIOSQUE - LUXEMBOURG Eur 7.50 Troisième édition d'ITbanker - p.20 ITN_078_ITnation_28_dec_2010_BAT.indd 1 22/12/10 16:34:47

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ITnation Magazine Luxembourg décembre 2010 GRAND ENTRETIEN Vincent Burgraff, Fideuram Banque

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Mieux exploiter la valeur de l'IT

CAsE ChoICE CAsE ChoICE ACTuAL IT

ING Life bascule dans le cloudp.22

Innovation Lycée Aline Mayrischp.24

IPV6 Luxembourg 6

p.35

LE GUIDE SPÉCIAL BUSINESS INTELLIGENCE

LE GRAND ENTRETIEN

Vincent Burgraff

IT Manager

FIDEURAM BANQUE

DéCEMBRE 2010 / N°28LU

XEM

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Troisième édition d'ITbanker - p.20

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Copyright © 2010 Novell, Inc. All rights reserved. Novell and the Novell logo are registered trademarks and Making IT Work As One is a trademark of Novell, Inc. in the United States and other countries.

the identity-infusedenterprise.

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est un magazine

29, rue Notre-DameL-2240 Luxembourg Grand-Duché de Luxembourg

T. +352 26 10 86 26F. +352 26 10 86 27E. [email protected] Internet : www.itnation.eu

Eric BuschDirecteur de la [email protected]

Raphaël HenryRédacteurM. +352 691 99 11 [email protected]

Florence ThibautJournalisteM. +352 691 99 78 [email protected]

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Isabelle LiboutonProject ManagerM. +352 661 50 36 [email protected]

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Photography Raoul Somerswww.raoulsomers.lu

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Maison d’éditionsAutorisation d’établissement N° 102739 © Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’approbation écrite préalable de l’éditeur. Tous droits réservés. ITnation 2.0 est membre de Luxorr - Luxembourg Organization For Reproduction Rights - [email protected]

Clownesque CloudL’IT avec un gros nez rouge ! Voilà ce qu’est devenu le Cloud Computing. Buzzword de l’année 2010 à coups sûrs, le Cloud se mange à toutes les sauces. Mais dans la réalité, qui a déjà entrepris une telle démarche? Car le Cloud n’est pas une technologie, c’est une philosophie. La virtualisation, le multitenant, l’abstraction, l’Internet, le Don’t-Care Computing… ne font pas le Cloud. Ils en sont les témoins, les ingrédients. Et ce n’est pas parce que l’on a saupoudré ci et là de cristaux de nuages une IT crasseuse qu’on en fait le château de la Princesse.

Le Cloud, c’est plus que mettre son CRM dans un browser – et par ailleurs pas IE ; ça fait moins Cloud. Non au moins Firefox, si pas Safari ou Chrome… Tiens, si le Cloud n’était finalement qu’une anti-IT ? C’est une manière nouvelle de délivrer un service pérenne si pas périmé...

Il faut plaider pour le retour au bon sens dans cette affaire. 66% des projets IT (en général) n’aboutissent jamais (du moins à l’objectif initialement exprimé), selon le Standish Group et qui n’hésite pas à taper dans la fourmilière : «Flat est le nouveau chiffre de croissance…» ! Donc belle et bien, c’est la façon d’exprimer un service hyper-connu, dans un mode dégressif qui est la raison de cet engouement…

Chez SAP dernièrement, on montrait un Chart intéressant entre les courbes d’adoption des innovations, depuis le early stage jusqu’au gentil déclin… On verrait bien alors que le Cloud n’est pas une innovation, c’est un média. Il ne change en rien le succès ou le non succès des projets IT. Ceux-ci restent tributaires des décisions, des gens, des priorités, des moyens, des volontés… Les rêves sont jolis dans les livres de contes, sans effet dans la réalité…

Il est à nouveau temps de se concentrer sur l’utile et laisser le futile aux marketers de cette idée d’IT transparente comme une eau de roche. L’information exprimée dans la donnée est le carburant des projets IT, pas la raison d’être. Faisons avancer l’IT par de vraies innovations dans les services, la technologie est déjà trop loin en avant…

Raphaël Henry

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Fujitsu brings the “Service” experience into your service desk.

To get in touch with our team of experts, contact us at [email protected]

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Our service desks are staffed with Fujitsu employees who are recruited on the basis of their language skills and IT knowledge.

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en février 2011… Le GUiDe sera consacré aUx carrières iTClôture : 15 janvierRédaction : Raphaël Henry et Florence Thibaut - [email protected]égie publicitaire magazine : Isabelle Libouton - [email protected]égie publicitaire guide : Alexandre Tran - [email protected] events : Caroline Simpson - [email protected]

L’OIN Alzette-Belvalveut dynamiser la zone de Belval 28IBM CIOVision creates ideas 30Verizonvers le Everything-as-a-Service 33IPV6 bientôt à Luxembourg

35SAPaligne business et IT 38

ACTUAL IT

ITbankera lancé FinanceNation

20ING Life s’envole pour le cloud de Telindus

22Le Lycée Aline Mayrischreconnu par Microsoft

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Vincent BurgraffIT Manager chez Fideuram Banque

PORTRAIT

Bernard DrappierChallenger d’IT

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IBM lance sa boîte de stockage prête à l'emploi

41Marc Hemmerlingà la tête d’XBRL Europe 42Check Pointrepense la sécurité 44Ikeau sommet de l’iceberg 46Belitextransforme le bodyshopping 48Devoteam rend l’accessible l’e-gestion de documents

50Sfeir mise sur HTML5

53Axway envisage de s’installer à Luxembourg

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EMC révolutionne la gestion de l’information

59Ericsson fait grandir son réseau

62CV Trust redonne de la confiance au CV

64Logica rend les applications plus mobiles

69Clearstream intègre la réconciliation automatisée dans le SSB

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CASE CHOICE

LE GRAND ENTRETIEN

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Fideuram Bank (Luxembourg) S.A. est une banque de droit luxembourgeois faisant partie du Groupe italien Banca Fideuram SpA. Banca Fideuram, focalisée sur la gestion des patrimoines, est contrôlée par le Groupe Intesa Sanpaolo, premier groupe bancaire italien.Fideuram Bank (Luxembourg) S.A. est active depuis 1999 dans le secteur des OPC, mais aussi avec une vaste gamme de produits et services destinés à la Clientèle Privée. Elle dispose d’un large éventail de Fonds d’investissements : ses OPC maison et des Fonds tiers de sociétés d’investissements importantes.En tant que banque dépositaire et agent de transfert des Fonds luxembourgeois du Groupe, Fideuram Bank (Luxembourg) est responsable de la tenue de leurs actifs et opère comme agent, pour toutes les opérations relatives à l’administration et à la liquidation des portefeuilles titres, ainsi que pour toutes les opérations de transferts et de paiements, utilisant un réseau de correspondants couvrant plus d’une cinquantaine de marchés dans le monde.

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Vincent Burgraff, quel est le portrait actuel de Fideuram Bank (Luxembourg) ?

Nous déclinons nos activités de banque à Luxembourg au travers de trois pôles prin-cipaux. Le premier pôle est lié aux activités de banque dépositaire des Fonds de droit luxembourgeois du Groupe. Le deuxième pôle est relatif à l’activité de Banque Privée. Nous disposons également d’une filiale localisée en Suisse, et qui est essentiellement dédiée à ce domaine. Enfin, le troisième pôle d’activités est représenté par la partie «services» : nous sommes en effet générateur ou prestataire de services pour différentes entités du Groupe, que ce soient des services purement informati-ques ou des services opérationnels (au niveau back-office ou comptable par exemple).

Au niveau informatique, nous avons donc une «double casquette» : celle de prestataire de services internes à Fideuram Bank et celle de prestataire de services pour des sociétés du Groupe.

Comment l’informatique est-elle organisée à Luxembourg ?

Nous sommes organisés au niveau IT, dans une Direction «Organisation et Systèmes». La partie Organisation est divisée en quatre services : les services relatifs aux projets, la dimension «Communications & réseaux», la sécurité logique et la partie logistique. Dans le département Systèmes, il y a deux services :

celui en charge du développement d’ap-plications bien évidemment et un service Exploitation des systèmes qui inclut également le volet help-desk.

Comment la banque a-t-elle traversé ces deux dernières années et fait face à la pression sur les budgets IT ?

Comme pour toute entreprise, la pression sur les budgets IT a en effet été très forte, même si économiquement la banque a très bien traversé la crise en réalisant d’excellents résultats.

Quel est votre parc informatique global ?

Nous sommes aujourd’hui face à un défi. En effet, notre environnement est très hété-rogène, construit au fil des besoins. Nous disposons d’une équipe de spécialistes dans des matières et solutions informati-ques très pointues. Nous avons au fil des années toujours dû être très réactifs pour accompagner le business au plus près. Nous avons privilégié le fait d’ajouter des briques à la plate-forme de base en fonction de ces requirements pour pouvoir faire face aux évo-lutions. Cette approche rapide et souple a, d’un autre côté, augmenté la complexité de l’infrastructure puisque chaque changement nouveau nécessite souvent de modifier plu-sieurs systèmes. L’idée à l’avenir doit être de rationaliser cet environnement hétérogène dans une architecture cible plus simple.

Quels seraient alors les approches possibles pour enlever une partie de cette complexité ?

A notre niveau, une approche possible serait de rationaliser les environnements «front» pour la partie Banque Privée des entités Fideuram Bank (Luxembourg) et Fideuram Bank (Susisse). Actuellement, nous dispo-sons en effet de deux systèmes front-end par entité: un système in-house pour supporter l’activité en Private Banking et un système du marché pour notre activité Asset Mana-gement. Ces systèmes dialoguent avec le package back-office et comptable MIDAS de la société Misys à travers le middleware de cette dernière.

Côté réalisation cible, une possibilité à moyen terme serait de consolider ces systèmes pour ne mettre qu’un ensemble unique en place. Cette transition devrait néanmoins être envi-sagée en plusieurs étapes et entraînerait la mise en place de nouveaux processus d’intégration avec notre système Core Ban-king MIDAS.

Côté métier, quels sont les éléments qui pourraient être les éléments déclencheurs de ce projet d’évolution des plates-formes front de la banque ?

Notre plate-forme actuelle ne nous empêche pas de développer de nouveaux produits, mais influence les temps de développements

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Gustave Eiffel aurait-il connules sommets si son talent

n’avait été encouragédès le plus jeune âge?

Vous n’avez pas idée à quel point nous pouvons faire progresser vos idées.

Moving Ideas Forward.

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et le degré de réactivité. Simplifier la multitude des systèmes améliorerait notre time-to-mar-ket, permettrait d’anticiper par conséquent la livraison du produit fini et par conséquent devrait logiquement augmenter la satisfaction générale des utilisateurs métier.

Ne pensez-vous pas que votre réflexion s’inscrit logiquement dans une des tendances actuelles du marché qui privilégie la rationalisation des systèmes applicatifs ?

Il me semble en effet que l’industrie financière en particulier (et le Luxembourg n’échappe pas à la règle) est arrivée à un stade où l’on réfléchit beaucoup à la rationalisation, à l’évo-lution de ses systèmes applicatifs.

Il s’agit d’un mouvement global qui se passe sur tous les marchés et qui succède assez logiquement à la phase de consolidation et de virtualisation des architectures physiques entamée depuis quelques années déjà dans le secteur des technologies bancaires.

En outre, l’idée de l’outsourcing fait égale-ment son chemin y compris au Grand-Duché, où nous voyons apparaître à présent sur le marché toute une série d’offres de services externalisés en mode SaaS (Software as a

Service) ou même BPO (Business Process Outsourcing). Il s’agit de nouvelles alterna-tives d’exploitation qui devraient pouvoir s’avérer rentables à long terme pour certai-nes entreprises de l’industrie financière.

Pour ma part, je suis de plus en plus convaincu que l’externalisation des services peut se justifier aujourd’hui pour certains schémas spécifiques. Par contre, à mes yeux, l’outsour-cing est idéal pour certaines fonctions dont le périmètre est bien défini, bien délimité, et qui sont, soit indirectement liées au cœur métier de la banque, soit complexes à gérer en interne pour différents types de raisons (techniques, fonctionnelles, opérationnelles, juridiques, …). Pour n’en citer que quelques-unes qui me viennent à l’esprit, je pense notamment à la gestion des salaires, à l’archivage électroni-que à valeur probante, etc. En effet, il s’agit là de processus évidemment importants pour la banque, mais clairement mesurables et assez complexes à gérer en interne pour quelque unes des raisons évoquées ci-dessous, donc a priori de candidats idéaux pour une externa-lisation me semble donc possible et cohérente pour ce genre de processus. Elle représente dans un proche avenir.

Prenez le cas précis de l’archivage électro-nique à valeur probante: n’est-ce pas en effet le type de projet complexe qui pourrait

être confié à un tiers spécialiste lorsque le cadre e-archiving sera complètement défini à Luxembourg ? Il requiert en effet la mise en place de processus techniques et fonction-nels complexes, et l’acquisition de matériel onéreux. Ce matériel risque d’ailleurs de devenir obsolète bien avant la durée de conservation légale des documents. L’exter-nalisation de cette fonction très spécifique pourrait par conséquent trouver une justifica-tion cohérente auprès de certaines sociétés tout en leur ôtant les soucis techniques, et les contraintes réglementaires et juridiques que le tiers prestataire prendra à sa charge.

Fideuram Bank (Luxembourg) est loin d’être la seule banque concernée par cette complexité…

En effet, en parlant avec plusieurs collègues et confrères de banques de la place, j’ai l’impres-sion que l’on est assez nombreux dans ce cas de figure et que malheureusement le contexte économique actuel n’améliore pas les choses. Même s’il on aperçoit ici et là des signes de reprise, les budgets IT ne se retrouvent pas pour autant forcément revus à la hausse pour tout le monde, il suffit de parler avec les le col-lègues de la place pour s’en rendre compte. Or, enlever de la complexité, rationaliser les parcs systèmes et applicatifs, consolider, vir-tualiser, ne se fait pas sans moyens financiers,

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Gustave Eiffel aurait-il connules sommets si son talent

n’avait été encouragédès le plus jeune âge?

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même si les bénéfi ces à moyen et à long terme sont quelquefois pourtant assez évidents.

Globalement, pour notre secteur, après avoir entamé une réfl exion sur l’industriali-sation des plates-formes techniques, il faut constater que la tendance actuelle est aussi à rationaliser les processus et indirectement à rationaliser les compétences qui les opèrent. D’un côté, il semble évident qu’on ne peut plus se permettre de changer de systèmes (logiciels ou matériels) très régulièrement comme ça a pu être le cas dans le passé. Les budgets IT ont également été fortement touchés par le contexte économique défa-vorable. L’externalisation et le BPO peuvent par conséquent représenter, dans certaines circonstances, des alternatives possibles inté-ressantes et s’ajouter en tout cas parmi les choix possibles proposés aux décideurs.

Est-ce qu’une piste d’avenir ne va pas vers cette transformation du Capex en opex ?

Dans le paysage luxembourgeois, je connais un peu les deux facettes de ces coûts liés aux dépenses d’exploitation (OPEX) et d’in-vestissement de capital (CAPEX). Mais c’est vrai que l’on voit une tendance accrue à une plus grande orientation vers le mode Opex. Certaines banques ont choisi d’outsourcer

une grande partie de leur business. D’autres ont décidé de garder leur business en interne, mais ont pris des contrats pour maintenir le parc informatique, ou d’autres fonctions de ce type. Dès lors, ce ne sont plus des gens de la banque qui gèrent l’ensemble des fonc-tions, mais ils les «partagent» avec une ou plusieurs sociétés externes. Ce sont des cho-ses qu’on ne voyait pas par le passé, en tout cas pas de manière aussi complète.

L’idée fait son chemin, sans oublier le concept de "Cloud Computing" dont on parle éga-lement de plus en plus et qui apporte une nouvelle dimension de «consommation à la demande» au niveau de la puissance de calcul et du stockage de l’information à travers les services proposés par des com-pagnies spécialisées.

De notre côté, pendant des années, nous avons privilégié le Capex en investissant au niveau des projets. Maintenant, on se situe plus entre les deux. C’est un équilibre qui n’est pas toujours facile à trouver. J’ai, cela dit, la sensation qu’il y a plus aujourd’hui une orientation à privilégier l’Opex. J’en veux pour preuve qu’il y a de plus en plus d’offres d’out-sourcing qui arrivent à l’horizon. Cela semble donc être une tendance actuelle du marché dont l’offre semble devenir mature. Mais, je crois que ce qui est vrai pour le marché ne

l’est peut-être pas encore pour nous, ban-quiers et utilisateurs. Tout le monde ne s’y retrouve pas forcément, du moins pour le moment. Il faut encore une certaine période d’adaptation, je crois.

Quels sont les défi s (technologiques, réglementaires, etc.) que vous avez vu passer ces dernières années et comment y avez-vous répondu ?

Malgré le fait que l’on soit une banque de taille moyenne, nous avons toujours tenté de suivre les tendances technologiques. Souvent, nous avons même été dans les premiers parmi les sociétés de notre dimension à adopter cer-taines technologies très rapidement, comme ce fut le cas pour l’utilisation de VMware. Nous avons débuté la virtualisation de nos applications il y a déjà une dizaine d’années. Certes, nous avons commencé progressive-ment avec des environnements de test sur un seul serveur à l’époque. Mais nous n’avons ensuite pas cessé de monter en gamme sur cette tendance qui aujourd’hui est devenue commune. Dans un autre ordre d’idées, nous sommes passés aussi à Citrix pour gérer nos connexions et relations avec les partenaires à l’étranger supportés depuis Luxembourg. Cela nous a permis de profi ter d’une commu-nication plus effi cace et de gagner en visibilité sur nos activités effectuées à distance.

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Dernièrement, nous avons également fina-lisé notre projet de consolidation hardware. Nous avons ainsi opté pour une architecture SAN aussi bien pour nos environnements du monde AS400 que du monde Open (Linux, Windows). Désormais, notre SAN regroupe une grande partie des données de ces deux mondes et est en outre synchronisé avec une plate-forme du même type dans le cen-tre de secours. Cette approche représente une avancée essentielle au niveau de notre politique de sécurité, surtout dans le cadre de la qualité des services que nous proposons aux entités clientes du Groupe.

C’est ce qui vous a occupé le plus dernièrement ?

Compléter notre phase de consolidation et de virtualisation a été effectivement un des défis importants depuis deux, trois ans.

On est également passé complètement sur de la téléphonie IP durant ce même laps de temps, ce qui a ouvert des perspectives d’évolution importante. Que ce soit au niveau du réseau, de l’enregistrement des appels, de la communication interne au Groupe…, la dimension téléphonique est devenue très appréciée. C’est le genre de projet que j’affec-tionne, car il ouvre des nouvelles possibilités d’évolution, tout en donnant des perspectives d’économies d’échelle intéressantes. En tant que société de taille moyenne, nous avons besoin de projets innovants, qui amènent une plus-value mais surtout qui ne nous ferment

pas la porte sur le futur! Cet objectif ne peut être atteint qu’avec des ressources humaines internes de qualité qui allient à la fois esprit de créativité, mais aussi motivation, compétences et savoir-faire. A ce niveau, j’ai la chance de pouvoir compter avec une équipe de colla-borateurs IT qui a su utiliser ces qualités pour traverser la crise et mener à bien les différents projets dont elle a eu la charge, et ce, pour le plus grand bénéfice de notre banque.

Quelles sont vos actions actuelles?

L’année se termine … La plupart des projets touchent à leur fin.

Du côté des quelques activités toujours en cours, je pourrais citer la réflexion qui touche également à sa fin concernant l’optimisa-tion des solutions actuellement utilisées par la banque dans le cadre de ses activitées Priovate Banking et Asset Managment.

Nous sommes en outre en train de finaliser l’implémentation de la solution comptable MIDAS pour une société du Groupe à Paris.

Comment se passe la collaboration au sein de votre Groupe ?

Comme bien des entités sur la place, nous avons constaté de plus en plus de synergies avec le Groupe. C’est dans certains domai-nes très bénéfique, mais c’est aussi parfois plus compliqué au niveau informatique. On sent pour toutes les entités locales des

grands groupes industriels - et le Luxem-bourg n’y échappe pas y compris dans le secteur financier - une volonté de contrôler davantage les entités locales par rapport à la stratégie ou à la gouvernance globale. Nous avons nous-mêmes expérimenté des syner-gies de Groupe positives, dont celle liée au centre de secours. Quand tout le monde peut y trouver son compte, encore une fois, cela peut s’avérer très bénéfique. D’autres initia-tives pourraient être moins agréables voire même plus difficilement compréhensibles. Il faut savoir trouver le bon équilibre.

Est-ce qu’en conclusion de cette crise, ce n’est pas la stratégie des banques qui est la plus affectée et qui rend les Groupes avec une vision à long terme plus incertaine ?

Je crois que dans la situation que l’on a connue, les Groupes bancaires ont pris natu-rellement des décisions à court terme. Avec pour certaines, des problèmes bilantaires, c’est en toute logique que l’on tente de limiter les dépenses et les investissements à moyen et long terme, même si la vision stratégique en souffre forcément.

Mon avis est néanmoins qu’il y aura toujours de la place pour l’innovation et la création, j’en suis convaincu, et ce, malgré les contex-tes difficiles. Mais, ce sera avec moins de moyens et des façons de faire différentes, avec des approches plus ouvertes sur le monde qui nous entoure.

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La motivation au sein de votre IT est-elle toujours bonne? Après les chantiers de virtualisation, de consolidation, de VoiP..., - qui, je suppose, sont fédérateurs et enthousiasmants pour les équipes, comment l’IT a-t-elle réagi en temps de crise ?

Prenons le cas de la virtualisation. Si le pro-cessus qui a été mis en place chez nous s’est passé relativement en toute transparence pour la plupart des employés, du côté de l’IT, l’implémentation a été très bien perçue. Toute innovation est un challenge et les employés sont attirés par cela! En plus, lorsque ces projets apportent des bénéfices pour leur travail, ils en sont pleinement conscients. La virtualisation a fait gagner à nos équipes du temps et a amené une plus-value dans leur travail. Pour simple exemple, au lieu de deux ou trois jours pour créer un environnement de test multi-systèmes très complexe, avec la virtualisation et particulièrement l’utilisation de VMWare, nous avons rendu le process beau-coup plus rapide, où désormais quelques dizaines de minutes suffisent pour créer un tel environnement. Au niveau analyse de ris-que, c’est aussi plus efficace. Tout le monde y a gagné au final!

Quels seront les autres projets porteurs pour 2011 ?

Je pense à plusieurs types de projets. Dans un premier temps, tout ce qui concerne la maintenance évolutive de notre parc infor-matique tant au niveau logiciel que matériel, c’est notre première priorité. C’est important pour le bien-être de la banque et des socié-tés que nous servons (p. ex. : le traitement des releases Swift annuelles, aussi la mise à jour de la politique de sécurité, le suivi des évolutions réglementaires, etc.).

Il y a également notre projet d‘évolution de notre plate-forme Banque Privée ou de notre architecture d’archivage des documents.©

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CAsE ChoICE> Edition 2010 d’ITbanker p.20

> ING Life choisit le cloud de Telindus p.22

> Le Lycée Aline Mayrisch reconnu par Microsoft en Afrique du Sud p.24

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ITbanker inaugure FinanceNation

Pour sa troisième édition, le forum ITbanker a réuni plus de 200 professionnels issus à la fois du monde de la finance et de l’IT. Des ateliers à la carte organisés par plusieurs partenaires ont rythmé l’après-midi. Il a notamment été ques-tion de cloud computing, de BPO, de Customer care ou encore d’AML. L’occasion était aussi donnée de célébrer la sortie du premier numéro de FinanceNation, un nouveau magazine spé-cialisé entièrement dédié à la communauté financière luxembourgeoise et à ceux qui la font vivre. «Le magazine, son site Internet et sa newsletter couvriront tous les piliers des métiers de la finance à Luxembourg», a précisé Eric Busch, Directeur de la publication.

Après deux années plus que mouvementées, le paysage de la place financière aura été transformé en profondeur. Fusions, acquisi-tions et disparitions ont modifié les forces en présence et le nombre de grands joueurs. Outre la diminution des investissements, un des effets de cette crise aura certainement été la réduction des budgets et en particulier des budgets IT. Il faut à présent faire plus avec moins, ce qui impose à l’IT d’être par-ticulièrement innovante et de devenir une productrice de valeur à part entière, en parti-culier dans le domaine financier. L’optimisme reste malgré tout de mise. Un carrefoUr De possibiLiTés

En discours d’ouverture, Fouad Rathle, Pré-sident de l’IFBL et Membre du board de l'ABBL a dressé un portrait actuel du monde financier luxembourgeois et de ses talents. «Après deux ans d’économie d’échelle et de réduction des coûts, les signes de repri-ses commencent à être encourageants. Luxembourg est à un bon momentum en ce moment. Son système de régulation flexible,

sa force de travail très spécialisée et sa bonne administration financière, font qu’il a tout pour devenir un acteur financier encore plus fort, même s’il y a encore des effets de la crise qui se ressentent. La reprise doit être planifiée et elle doit l’être maintenant», explique-t-il. Pour sortir de cette crise, Luxembourg a besoin

de contenu intellectuel et davantage d’inno-vations technologiques. «La technologie doit pouvoir supporter nos efforts et être ‘’at the state of the art’’», termine Fouad Rathle.

Le moDèLe bcp

Benoît Wtterwulghe CIO et Membre du Comité de la Compagnie de Banque Privée, est quant à lui revenu sur les grandes lignes du développement de la jeune banque privée créée from scratch en 2006. Il a également parcouru les lames de fonds qui ont traversé toute l’industrie financière depuis plusieurs années. «Les analystes montrent qu’on va vers une banque privée radicalement dif-férente de celle d’il y a dix ans. Différents éléments peuvent l’expliquer, comme la compétition internationale de plus en plus féroce. Nous assistons également à la dispa-rition graduelle des clients non transparents fiscalement. Il y a en outre une importante montée en gamme des clients luxembour-geois et donc une disparition des clients les plus petits», explique-t-il.

Pour rester dans la course, le modèle luxembourgeois va donc devoir s’adapter et anticiper les évolutions post-crise du sec-teur. Face à une offre de produits financiers démultiplié, le client va être de plus en plus exigent et demander plus de valeur ajoutée à sa banque. «Il y a une modification des

attentes des clients que l’on peut déjà remar-quer aujourd’hui. Ceux-ci souhaitent plus de transparence et une meilleure compréhension des risques qu’ils encourent. Il y a un vrai besoin de comprendre, surtout depuis la crise qui a occasionné une perte de confiance vis-à-vis de différents acteurs clé du secteur», ajoute Benoît Wtterwulghe. L’accélération des pressions réglementaires, la concen-tration des marchés, l’érosion probable des marges commerciales, sont autant d’autres défis qui vont modifier la banque privée de demain. «L’évolution des attentes des clients demande une évolution des produits et des services. La concurrence avec les banques locales et la transparence fiscale nécessitent des changements forts et une créativité sans précédent. Les banques privées vont devoir investir massivement dans leurs infrastruc-tures, leurs systèmes, leurs employés… S’il réalise les efforts nécessaires, le Luxem-bourg a la possibilité de se positionner en centre européen de compétence de services IT et financiers», conclut-il.

© Photography Dulia Lengema

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IT FInAncE ITBANkER

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Recevoir FinanceNation !http://abo.financenation.lu

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ING Life s’envole vers le cloud de Telindus

Membre du groupe néerlandais de bancassurance, ING Life Luxembourg est la filiale d'assurances-vie au Grand-Duché établie depuis 1994. Elle gère pour ses clients un montant d'actifs de 2,4 milliards d'euros, clients auxquels elle propose,des solutions permettant de croître le capital en le protégeant et d'en bénéficier par la suite sous diverses formes, avec une approche forte en matière de succession patrimoniale. Elle œuvre en libre prestation de service avec une quarantaine de collaborateurs depuis la Cloche d'Or.

Après les graves turbulences sur le secteur et les aides des états octroyées aux grou-pes financiers, la Commission Européenne a demandé aux poids lourds du secteur de répartir leurs activités différemment et dans la plupart des cas de réduire leur voilure. Pour certains groupes, cela s'est traduit par le désengagement dans certains pays, pour d'autres, de certaines activités, ou même de scission des opérations. Pour ING Group, la décision a été de scinder les acti-vités bancaires et les activités d'assurances.

«Nous avons reçu comme directive du groupe d'être opérationnellement scindés de la ban-que pour fin 2010, dit Christophe Hucque, Chief Operations Officer d'ING Life Luxem-bourg. Cela a été un challenge de taille, car nous étions très interconnectés avec la banque dans toute une série de domaines, comme la distribution commerciale, les RH, Facility Management et surtout l'IT.». Toute l'IT de la compagnie était hébergée ou imbri-quée au sein de la banque grand-ducale : téléphonie, e-mail, stockage, hébergement d'applications, développement, support, procurement, real estate, facilities. «C'était ultra convivial pour nous, estime Christophe Hucque. Nous pouvions nous concentrer uniquement sur nos objectifs et opérations business et profitions d'une excellente exper-tise au sein de la banque à moindre coût, puisque mutualisé pour partie.»

Ronald Joosten, Head of Operations d’ING Life Luxembourg

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cASE cHoIcE ASSURANCES

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Le soLUTion DesiGn parfaiT

Fin 2009, ING Life Luxembourg se prépare à la scission et apprend en début d'année la deadline de fin décembre 2010 pour la ségrégation opérationnelle. Au 30 juin, chaque filiale devait remettre un Solution Design Plan au groupe sur le split opérationnel ; chaque pays ou filiale ayant des dimensions ou enjeux différents, une unique solution corporate ne pouvait pas être envisagée. «À Luxembourg, nous avons d'emblée choisi de ne pas nous orienter vers une solution transitoire, mais d'ef-fectuer la scission opérationnelle fin décembre, pour être capables de supporter de suite nos nouveaux projets, dit Christophe Hucque. Nous voulions prendre le contrôle de notre destinée Dans le groupe, nous sommes les seuls à avoir opté pour ce split d'emblée et avons été référencés comme Best-in-Class par ING Group, alors que nous étions dans le top 5 des entités les plus compliquées à désengager de l'activité bancaire locale.» ING Life Luxembourg possède un avantage certain : il s'agit d'une petite structure, dont le management s'implique fortement dans ce projet et qui n'a pas peur de prendre des décisions rapides, «No Regret Decisions» comme l'estime le groupe. «Nous avons de suite fait le choix de l'outsourcing, note Christophe Hucque. Nous voulions rester concentrés sur notre métier d'assureur-vie et ne pas reconstruire une connaissance en interne. Nous sommes en pleine croissance et le groupe nous a donné des objectifs ambi-tieux auxquels nous voulons répondre.» Par contre, le challenge du tempo était bien là : croître au niveau business, désengager au niveau opérationnel. «Nous avons de suite rédigé nous-mêmes un RFP qui a été soumis à quatre parties, recommandées par l'IT de la banque, revient Ronald Joosten, Head of Operations d'ING Life Luxembourg. Le contrat englobe tant les aspects réseaux, management des stations de travail, téléphonie, directory Exchange, BCP. ». Deux ans auparavant, ING Life Luxembourg avait déjà choisi d'héberger chez un tiers ses applications métier.

bLack-box soLUTion

«Nous voulions une solution Black Box, qui soit quasiment imperceptible pour nos utilisateurs, explique Ronald Joosten. Au terme de deux tours de table avec les répondants, nous avons retenu Telindus Luxembourg.» Le contrat porte sur une base fixe pour permettre à l'entreprise de croître jusqu'à soixante collaborateurs et avec un agrément par poste additionnel. Il s'agit d'une reprise d'une As-Is Situation, avec l'intro-duction progressive de touche de modernité, comme une téléphonie VoIP, une migration des desktops vers Windows 7, un réseau renforcé et une touche de mobilité.

Le changement le plus radical finalement tient dans la souscription à un service par rapport à une acquisition. En effet, l'offre utilise les technologies élastiques et mutua-lisées de la plate-forme cloud de Telindus et le sourcing des applications et des servi-ces associés. «Au départ, nous envisagions d'acheter nous-mêmes nos nouveaux équi-pements, mais Telindus nous a proposé cette transformation du Capex en Opex, ce qui nous a séduit, dit Christophe Hucque. Nous bénéficions ainsi de risques acceptables, à un prix réduit de façon significative, et qui

rend notre démarche encore plus Black-Box qu'initialement envisagée.» on Time

La solution sera implémentée le 10 décem-bre ; la téléphonie un peu avant. «Telindus a parfaitement compris notre volonté et a répondu au mieux à nos impératifs et à cette situation particulière. En outre, Telindus n'a pas eu peur de proposer des alternatives qui allaient plus avant dans le sens que l'on avait exprimé. La relation de transition avec la banque a été parfaite et nos collègues de l'IT de la banque se sont même montrés impres-sionnés par l'approche que nous avons réussi à mettre en place.» «De son côté, Telindus s'engage à pren-dre les mesures si l'environnement légal ou technique évolue, dit Alexandre Hénaut, Account Manager de Telindus Belgacom ICT. Nous avons voulu être force de conseil, mais laisser le pilotage dans les mains du client. Nous avons été impressionnés par le cycle de décision très court et avons évolué facilement pour offrir à ING Life Luxembourg un Single Point of Contact, ce qui était très important pour l'assureur.»

Christophe Hucque, Chief Operations Officer d’ING Life Luxembourg

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Le Lycée Aline Mayrisch s’exporte en Afrique du SudFondé en 2001, le Lycée Aline Mayrisch a récemment été élu «Innovative Pathfinder School» par Microsoft. Seule école à Luxembourg à avoir été invitée à participer au forum «Microsft Innovative Education» à Cape Town, elle a été sélectionnée en raison du dynamisme de son corps professoral et pour son programme créatif de sensibilisation à l’informatique. Le Directeur, Gaston Ternes, et le professeur d’anglais Frank Schmit, se sont envolés pour l’Afrique du Sud fin octobre.

Créé par Microsoft, l’Innovative Education Forum comprend une série de concours régionaux ayant eu lieu cette année dans le monde entier. Le but poursuivi est d’aider les écoles dans la mise en place de nouvelles technologies. Près de 56 écoles ont été dési-gnées et ont pu partager leurs expériences et difficultés lors du voyage. Un coaching leur était proposé pour améliorer leur infra- structure. Suite à la rencontre, le Lycée Aline Mayrisch, comme toutes les autres écoles, bénéficiera d’un encadrement complet de Microsoft. Une rencontre virtuelle rassem-blant tous les participants du forum aura également lieu chaque mois pour échanger idées et connaissances. Le but étant de fédé-rer une communauté d’écoles innovantes et de rassembler des «best practices». «Cela nous a permis de nous rendre compte que les difficultés sont souvent les mêmes dans toutes les écoles, les préoccupations se rejoi-gnent», explique Gaston Ternes, Directeur du Lycée Aline Mayrisch.

Un carTabLe éLecTroniqUe poUr ToUs

Après presque dix ans d’existence, l’école compte aujourd’hui près de 1.424 étudiants et 167 professeurs. Le projet pédagogique sur lequel elle repose, vise à mettre en place une plus grande autonomie des élèves et surtout de nouvelles manières d’apprendre et d’envisager l’IT. «On a choisi le Lycee Aline Mayrisch pour représenter le Luxembourg afin de récompenser sa manière particulière-ment inventive d’intégrer l’informatique dans la vie quotidienne de ses étudiants», explique Thierry Fromes, Country Manager de Micro-soft. En effet, depuis ses débuts, le lycée a souhaité faire découvrir dès la première année les TIC à ses élèves afin de les préparer à la vie professionnelle et citoyenne, mais aussi pour les rendre responsables et critiques face à l’ordinateur et l’outil internet. Chaque élève obtient dès l’âge de douze ans son propre PC qui lui servira durant toute sa scolarité. «Ce cartable électronique est bien plus qu’un outil, c’est une partie du programme péda-gogique ! Cela nécessite d’entretenir ce parc d’ordinateurs et d’assurer un suivi. C’est un

défi à la fois technique et pédagogique», précise Constant Raths, Directeur adjoint du Lycée Aline Mayrisch. L’accompagnement technique est réalisé grâce à un «helpdesk», coordonné par Aloyse Reuter, professeur ingénieur en électronique et comprenant trois personnes du personnel technique pour un parc de plus de 1.500 ordinateurs !

«Nous ne donnons pas de cours informati-ques isolés des autres cours comme c’est le cas dans de nombreuses écoles. L’usage des TIC est vraiment intégré dans le cursus entier. Chaque matière est concernée. Tous les enseignants reçoivent une série de forma-tions internes afin de maîtriser cette nouvelle manière de donner cours. Après plusieurs années d’efforts, on a réussi à déplacer le débat de la salle de classe à l’école tout entière. On essaie aussi d’impliquer les parents le plus possible», formule Gaston Ternes. «Notre but avec ce programme est d’améliorer l’éducation et de contribuer à l’alphabétisation digitale, plus que jamais indispensable aujourd’hui. Nous souhaitons donner une chance à tous les élèves pour affronter le marché de l’emploi», termine Thierry Fromes.

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cASE cHoIcE FORMATION

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Thierry Fromes, Country Manager de Microsoft, et Gaston Ternes, Directeur du Lycée Aline Mayrisch

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ACTuAL IT

> Des datacenters à Belval, France p.28

> IBM CIO vision creates ideas p.30

> Verizon vers le Everything as a Service p.33

> Luxembourg, worldwide leader of the new Internet based on IPv6 p.35

> SAP aligne business et IT p.38

> IBM lance sa boîte de stockage prête à l’emploi p.41

> Marc Hemmerling à la tête d’XBRL Europe p.42

> Check Point repense la sécurité p.44

> Ike au sommet de l’iceberg p.46

> Belitex transforme le bodyshopping p.50

> La gestion électronique de documents au service des entreprises p.52

> La prochaine génération d’applications web utilisera HTML5 p.55

> Axway envisage de s’installer à Luxembourg p.59

> EMC révolutionne la gestion de l’information p.61

> Ericsson fait grandir son réseau p.62

> Le CV de confiance avec CV Trust p.64

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Des datacenters à Belval France

De l'autre côté de la frontière, dans le Belval français au sud de l'aménagement d'Esch-sur-Alzette, on entend bien ne pas rester en spectateur de la construction d'une nouvelle ère qui se développe à quelques pas, dans le nouvel Eldorado grand-ducal.

Le projet de réhabilitation industriel de Belval à Esch aura des conséquences à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde : com-merces, habitations, lieux de loisirs, PME, peuvent emboîter le train d'une nouvelle croissance pour une région fragilisée, surtout en Hexagone. Les forces vives françaises se sont mobilisées et ont obtenu deux atouts qu'elles peuvent jouer pour le développement du Belval français. Le gouvernement leur a reconnu le statut d'Eco-Cité (il en existe une douzaine en France) et a qualifié le projet d'Opération d'Intérêt National (OIN). Ces dispositions permettent aux collectivités locales, au département, à la Région, de lan-cer des pilotes et des recherches de projets pour le devenir du territoire. Avec l'aide de PwC Luxembourg, l'OIN Alzette-Belval a pesé ses chances de complémentarité de l'offre en datacenters qui explose au Grand-Duché.

Y aurait-il des attraits pour les entreprises à être hébergées dans des Datacentres moder-nes du côté français ? compLémenTaires

évidemment, le projet ne s'adresserait pas aux opérateurs luxembourgeois qui, pour des rai-sons légales ou opérationnelles, doivent garder leurs données sur le territoire luxembourgeois. Mais pour toutes les autres parties du busi-ness, pour toutes les autres entreprises, en quoi la frontière physique est-elle une barrière technologique ? «Nous venons d'organiser un colloque sur le sujet, explique Pascal Gauthier, Préfigurateur de l'opération OIN Alzette-Belval. Nous avons mis en avant des atouts qui per-mettraient le développement de datacenters français sur Belval.» Les arguments sont intéressants : l'électri-cité est nettement moins chère en France et l'intégration d'un tel projet avec la dimension d'habitat permettrait aussi de récupérer la cha-leur émise par les centres de données pour le chauffage des habitations. Huit mille logement à l'horizon 2030 sont possibles. De plus, la Lorraine est très active dans la Recherche, malgré les préjugés. Les collaborations sont désormais transfrontalières par nature et l'ar-rivée de l'Uni ou du CRPHT sur Belval (L) est aussi intéressant pour la dimension Datacenter. Enfin, le Luxembourg, en cinq ans, s'est doté d'une expertise en matière de construction de datacentres de dernière génération. Cette com-pétence est disponible aussi pour des projets de l'autre côté de la ligne Maginot.

«Nous venons de passer l'étape symbolique du décret reconnaissant l'OIN Alzette-Bel-val, dit Pascal Gauthier. Maintenant, il nous faut concrètement monter le projet, sa forme juridique et économique.» Le projet pour-rait alors être tant porté par le privé, que par le public ou dans un modèle mixte. «L'avantage compétitif dans le secteur du eCommerce en faveur du Luxembourg va disparaître au-delà de 2015. Mais nous ne voulons pas entrer en concurrence avec ce qui existe au Luxembourg. Nous ne voulons pas non plus viser le stockage bas de gamme mais bien le même niveau de sécurité et de fiabilité qui est reconnu à Luxembourg, pour des questions comme l'archivage permanent, la location de logiciel en mode SaaS, la distribu-tion de clients légers avec les services annexes comme la messagerie et la téléphonie, etc. » .

Le projet pourrait aussi se greffer sur une dorsale télécom qui a été renforcée à Luxem-bourg et qui reste intéressante en Lorraine, qui a déjà investi dans l'amélioration de son réseau. «Le Luxembourg a tout intérêt à se diversifier dans la Grande-Région, estime Pascal Gauthier. Le Grand-Duché est la locomotive de ces projets», mais doit aussi penser plus large : main-d'œuvre qualifiée, politique inter-régionale, européenne. C'est ce qui se passe sur d'autres terrains, comme dans le secteur de la santé avec la collabo-ration du CHEM dans la création d'un centre hospitalier transfrontalier, ou dans celui de l'enseignement supérieur avec les universités de Lorraine et de Luxembourg. Aujourd'hui, la Lorraine ouvre une nouvelle porte...

Pascal Gauthier, Préfigurateur de la mission OIN Alzette Belval

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AcTuAL IT DATACENTERS

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IBM CIO Vision creates ideas !À l’initiative d’IBM Luxembourg, un panel de CIO’s a partagé sa vision de l’adoption du Cloud Computing en terres grand-ducales. Pour la plupart, les participants ont noté que la tendance était effectivement profonde et sérieuse, mais que l’adoption se fera dans un contexte de gouvernance précise et de sécurité avancée.

Pour Ludovic Gilles, Global Technology services IBM Luxembourg, le CIo Vision, événement d’exception à la Closerie de schuttrange, il était temps de séparer le hype de la réalité. En repositionnant les différentes formes et modèles de cloud, Ludovic Gilles a aussi rapporté cette courbe des hypes technologiques de Gartner, montrant que le phénomène est au plus haut dans les conversations et qu’il devrait s’engager sur une voie de large adoption dans les 2 à 5 ans.

WorD of WorkLoaDs

Mais IBM a surtout voulu remettre au centre l’essence du concept de Cloud Computing. «Le Cloud est une question de workloads, pas une question de technologie ou d’in-frastructure, estime Ludovic Gilles. Le cloud permet ainsi de délivrer des workloads d’une nouvelle manière grâce à une recette de bons usages de la technologie qui contiennent des notions comme la standardisation des fonctions, l’indépendance géographique, la virtualisation des ressources, l’automatisation élevée, la scalabilité de la charge, et le self-service des ressources.» Pour IBM, le cloud est un «fondamental shift» mais pas en ce qui concerne les technologies à l’œuvre en arrière plan, mais bien sûr la façon de faire du business et de prendre les décisions.

Le facteur différenciateur pour une telle adoption est la transformation d’un CapEx en OpEx, spécialement en tant de crise où les investissements en amont d’un pay-back sont difficiles à dégager. Il est aussi évident que les budgets IT sont plus contraints et que la mutualisation, l’automatisation et la stan-dardisation de facto du Cloud peuvent aider à œuvrer dans des enveloppes financières

diminuées. Mais d’autres facteurs entrent aussi en considération : une diminution de la complexité avec une utilisation en self-service de la part des utilisateurs dans un contexte encadré, un facteur d’accélération pour entrer avec un meilleur time-to-market.

reaL cLoUD

«L’adoption du cloud se fera par l’introduc-tion de workloads simples et matures dans le modèle, comme la logistique, les rh, etc. Elle sera plus ardue pour tout ce qui est regu-lation-sensitive», estime Ludovic Gilles. Mais IBM veut néanmoins apporter une réponse locale adaptée. Cloud Burst est une offre idéale pour les entreprises qui veulent intro-duire un Cloud privé dans leur environnement avec un set packagé d’hardware, de software et de services et de couches d’orchestration. A l’opposé, dans le mode public, Lotus Live est une solution collaborative avancée, bien au-delà du simple mail et calendrier parta-gés, avec des possibilités de conferencing ou de virtual meeting à partir de 5 dollars par an par utilisateur ! IBM Business Desk-top Cloud est lui accessible à partir de 44 dollars par mois en mode thin-client (délivré depuis le centre de données) ou en mode

image (installé). Enfin, IBM veut lutter contre l’improductivité des environnements (pour de bonnes ou mauvaises raisons) et faire dimi-nuer les 60% de server capacity inutilisée en définissant un catalogue de services prêts à être provisionné à la demande sur la ferme de serveurs en place.

Enfin, IBM a annoncé l’ouverture d’un Shared Private Cloud luxembourgeois en ses murs d’ici la fin de l’année.

cLoUD UnDer conTroL

Pour le régulateur du secteur financier, la CSSF, le Cloud computing est possible à condition qu’il reste «under control» de l’utilisateur. «Toutes les réglementations, internationales et nationales dans le secteur financier, de Bâle à Mifid, imposent que les institutions qui détachent une fonction à un tiers en garde le contrôle, dit David Hagen de la CSSF. Les entreprises doivent savoir qu’elles sont dans un environnement sous contrôle et ce n’est pas que la seule garantie contractuelle qui suffit. Les questions à se poser sont : com-ment gérez-vous les risques, quelle est votre compréhension du risque associé et comment le traiter de votre point de vue.»

30 DéCEMBRE 2010

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Pour la CSSF, c’est la preuve de compré-hension des risques qui est difficile dans l’adoption du Cloud. «Si un processus faute, pouvez-vous définir pourquoi, où et identi-fier comment cela ne se reproduira pas?» De plus, le Luxembourg possède un histo-rique particulier avec la confidentialité des données qui doit être pris en considération. «Il n’y a aucun problème à ce que les don-nées non confidentielles ou confidentielles mais anonymisées ou encrytées à conditions que les clés demeurent à Luxembourg.»

«Lorsque vous prenez un avion, vous faites confiance en la compagnie, au pilote et aux règles qui sont les mêmes pour tous. Dans le Cloud, c’est la même certitude que vous devez avoir».

Ensuite, il est largement ressorti des tables-rondes que les principes de gouvernance devaient être bien définis, dans des objectifs précis, garantis par une sécurité importante. Au sortir des discussions, plusieurs CIO’s ont entamé leur voyage vers le Cloud. Certains n’auront que pris leurs tickets, d’autres seront déjà montés à bord…

Ludovic Gilles, Global Technology Services IBM Luxembourg

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Verizon Business vers le Everything as a ServiceAprès une année 2010 plus que chargée, Verizon Business entend à la fois partir à la conquête de l’Asie et étendre son réseau IP dans les mois à venir. Le fournisseur de solutions IT globales et spécialiste de la connectivité a massivement investi cette année pour se diversifier, embraquer pour le cloud et améliorer ses services. Pour se faire, plusieurs chantiers de data centers ont été lancés en parallèle, entre autres à Hong-Kong et à Londres. Intéressant pour le secteur financier luxembourgeois qui doit y voir des relais de diffusion.

«L’Asie est un de nos marchés qui gran-dit le plus rapidement, c’est une zone très importante pour nous. On souhaite dévelop-per davantage notre présence en Chine, en Inde, mais aussi à Dubaï. Le challenge va être d’allier croissance internationale et expertise locale», précise Nicholas De Walsche, Sales Director Benelux chez Verizon Business.

Des TransformaTions cLés

«La question est aussi de savoir comment Verizon et Verizon Business vont évoluer pour supporter les changements du marché. Le réseau reste la fondation du business et l’IT doit être vue par tous comme un accélérateur de business», explique Nicholas De Walsche. Cloud computing, SaaS, nouveaux modes d’utilisation, la consommation de services IT se modifie. Outre ses compétences traditionnelles

dans le domaine de la sécurité et des télécoms, Vérizon souhaite développer de nouveaux services à valeur ajoutée.

«Il y a récemment eu deux grandes évolutions dans notre portfolio, le ‘’as a service’’ et les services professionnels pour supporter ce changement», continue-t-il. Une des ambi-tions de Verizon sera d’atteindre l’ «Everything as a Service» et d’assurer tout le portfolio en mode pay per use. Les possibilités sont nombreuses : Security as a Service, Strage as a Service, Cloud as a Service… Un autre concept important pour 2011 sera celui de la convergence des solutions et des offres. La mobilité des applications sera aussi un enjeu clé dans les mois à venir. «Nos objectifs pour 2011 vont être de continuer à proposer des solutions innovantes à nos clients, mais aussi de réussir notre croissance à l’étran-ger», termine Nicholas De Walsche.

Nicholas De Walsche Sales Director Benelux chez Verizon Business

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Latif Ladid, President IPv6 Forum and Senior Researcher at SnT, University of Luxembourg

Luxembourg, worldwide leader of the new Internet based on IPv6The fast growing use of Internet asks for a new version of IP. The traffi c is constantly raising, forcing the adoption of a new protocol, which will tremendously increase the possibilities. “The new space offered by IPv6 allows a whole new generation of applications, especially in the fi elds of Machine to Machine (M2M) and network captors”, explains Emmanuel Andrieux, Network Solutions Business Devlopment Manager for Orange.

For many specialists, it is now the time to make the move. “ Companies should now anticipate the end of the actual IP version to be fully pre-pared for IPv6 as the actual version will surely disappear ”, adds Emmanuel Andrieux.

foLLoWinG ansWers by LaTif LaDiD

What are the main issues behing the adoption of this new norm ?

The critical issue is that we need to make the Luxembourg industry and the banking sector aware of the fact that the Internet address space is down to just 4% or 190 M IP addresses and we consumed roughly about 160 M per year. What is at stake is the Internet growth, continuity and sustaina-bility as the Internet has become our prime communication system for nearly everything.

All the new services hailed to create new innovations such as Internet of Things, Smart GRID and Cloud Computing services will need a lot of address space and some analysts predict a number of 50 Billions devi-ces to be connected to the Internet by 2020.

This won’t happen unless we move the entire industry to the new Internet Protocol version 6 (IPv6) which will bring about 3.4 undecillion of IP addresses. However, industry is lagging behind and therefore we are heading for the wall. I guess mankind is accustomed to face disasters rather than plan smooth transitions. The challenge is of worldwide dimension and the impact is tremendous, maybe another Y2k in the making, but a gigantic one this time dwarfi ng the previous one to a peanuts exercise. And everyone is responsible.

According to you, what is the right timing to adopt IPv6? What is the emergency for industries and governments ?

The good timing was 5 years ago as enter-prise and ISPs could plan the transition through the technology refresh cycle and normal upgrades to be future-proof by requi-ring or mandating IPv6 in their procurement process. From now on it’s a fork-lift upgrade meaning doing it the hard way.

The Luxembourg government was aware of these issues with Minister Biltgen supporting

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this work back in 2005 in our first IPv6 Summit at the University of Luxembourg. The Luxem-bourg IPv6 Task Force was created in 2007 chaired by Prof Thomas Engel and co-chaired by Jean-Marie Spaus (CTO of P&T) with the support from LtCl Carlo Simon (CCG) and Roland Bombardella, Haut-Commissaire, Haut-Commissariat à la Protection Nationale and the Luxembourg for ICT the Government's initiative for media and communications development to prepare a roadmap (http ://www.ipv6council.lu/) which has been endorsed by Minister Schiltz as the Luxembourg IPv6 roadmap with invol-vement of his cabinet experts with Jean-Paul Zens and his team with Romain kohnen and Céline Flammang.

This work paid dividends as Luxembourg is among the best prepared countries among the EU 27 with 5 stars in the ripeness sta-tistics of the IP registry. This work would not have been possible without the pioneering work done by the University of Luxembourg which was a leading force in spreading the IPv6 effort worldwide. The rector Rolf Tar-rach has been encouraging some of the earlier research work on EU projects such as the www.u2010.eu where IPv6 was used to design next Generation Safety networks. The newly created Interdisciplinary Center SnT (Security & Trust) is driving further this work under the leadership of Bjorn Ottersten.

Which challenges do you see coming ?

The challenges will be to plan this transition professionally : write a transition plan, appoint a group of experts to execute it, train the engineers, inventor the installed base, apply for an IPv6 address, design an IPv6 address plan, do a pilot test, check on the new secu-rity challenges by adding immediately an IPv6 firewall. Add Quad A in the Domain Name System (DNS) and preferably add DNS secu-rity (DNSSEC).

The engineers will get first a chock when they see these hexa decimals such as :

2001 :5c0 :1400 :b :2a79, but with time they will get used to them. So, education will be the first barrier. The web sites will be rea-ched with IPv6 addresses hidden behind a domain name like the one of the IPv6 Forum. But when the ISPs announce IPv6 service to their end users, IPv6 will work automatically for the end users as most of the operating systems are now designed to connect with IPv6 first. So, it will be fully transparent to the end-users and they will not have to do anything from their end. IPv6 will make the Internet connection a lot simpler.

Who should take the lead ? Which actors should push this subject ahead ?

All stakeholders are concerned. The first one is the ISP. The governments play a great role as the biggest user with their purchase power. The US government has mandated as of June 1, 2010 that all products purchased by any government agency have to be IPv6 ready, a program that the IPv6 forum has designed starting 2003.

Most of the Asian countries have already adopted an IPv6 Roadmap. The European Commission has appointed me back in 2001 as the chairman of the European IPv6 Task Force and a large number of activi-ties and EU research projects have been undertaken since then with the creation of over 70 IPv6 Task Forces around the world ipv6forum.org.

What will be the main constraints for companies, Internet and telecom providers ?

The challenge is to achieve the transition at lowest cost and without disruption of the cur-rent working networks. This requires skilled in-house engineers, so training is the place to invest to cut down the cost of transition. For this purpose we have created at the University of Luxembourg a worldwide IPv6 Education and Training Certification program

which has been supported by Cisco and has subscribed to it for their own internal use.

What will be the investments needed for a country such as Luxembourg ?

This is about investment in knowledge and in the future and Luxembourg has made a conscient decision to move to Internet tech-nologies and communication. This is about how to make Luxembourg a highly competi-tive place in the ICT world. The Luxembourg for ICT initiative has achieved many miles-tones : http ://www.luxembourgforict.lu/en/index.html.

Do you think the European countries are already ready for this move ?

Luxembourg is ranked number 3 among the EU for their preparedness with Slovenia, Por-tugal, Netherlands is equal to Luxembourg. The big countries are lagging behind. But this is the beauty of new technologies ; they change the roles and the world order drama-tically. Luxembourg is the center of IPv6 and we should continue working very hard at that and Luxembourg as a shining star.

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