TEP-TDM OPTIMISATION DES PERFORMANCES DU...
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TEPTEP--TDM TDM
OPTIMISATION DES PERFORMANCESOPTIMISATION DES PERFORMANCES
DU PÔLE DDU PÔLE D’’IMAGERIEIMAGERIE
F.Fuerxer*, M.Vergé**, P.Brunner*, S.Bertrand*, JM.Cucchi*,
MY.Mourou*, P.Rigo**
Département d’imagerie médicale
Services de radiologie (*) et de médecine nucléaire (**)
Centre Hospitalier Princesse Grace - MONACO
JFR 2005
PLAN
INTRODUCTION
GÉNÉRALITÉS ET CARTE DES INSTALLATIONS
1/ TECHNIQUE2/ DEROULEMENT D’UN EXAMEN TEP-TDM3/ IMAGES TEP-TDM4/ GESTION DES ARTEFACTS5/ FAUX-POSITIFS, FAUX-NEGATIFS6/ INTERPRETATION7/ CAS CLINIQUES8/ STANDARDS, OPTIONS ET RECOMMANDATIONS9/ FORMATION
CONCLUSION
REFERENCES
Les nouvelles technologies qui combinent les images
métaboliques TEP (Tomographies à émission de positons)
et les images anatomiques TDM se développent.
Malgré les réticences initiales, ce sont bien des machines
hybrides qui sont déployées sur le territoire français : TEP-
TDM, PET-CT scan pour les anglosaxons, TEP ou Morpho
TEP pour les médecins nucléaires français.
INTRODUCTIONINTRODUCTION
L’AMM initiale en 1998 du 18 FDG (18 fluorodéoxyglucose) qui est le
traceur utilisé couramment pour l’imagerie TEP, était très restrictive. La
deuxième AMM française du 18FDG en 2002 stipule que :
« Le produit est aussi indiqué dans les cas où les données
bibliographiques et le contexte clinique amènent à la décision pluri-
disciplinaire d’utilisation »
Cette large extension de l’AMM jointe au déploiement des appareillages
en France (5 machines en 2002, 47 en 2005 et 74 prévues en 2007)
permet à cette imagerie de s’intégrer aux protocoles de diagnostic, de
bilan d’extension, de suivi (recherche de récidive, évaluation des
chimiothérapies) et de thérapeutique (champs de radiothérapie) des
cancers (10, 11, 15, 16 ,18 ,19).
Les avantages du couplage scanner-caméra à positons sont indéniables et
participent au développement de la technique (1, 2, 3, 4, 9, 14, 21).
GENERALITESGENERALITES
CyclotronsCyclotrons
rechercherecherche
industrielleindustrielle
Production :Production :
maimai 20052005
projetprojet
CamérasCaméras
TEPTEP6
1
1
47 47 ouverturesouvertures
+ 27 + 27 autorisationsautorisations
OncologieOncologie ::
DIAPOSITIVE NON MODIFIEE EXTRAITE DU SITE DE LA
SOCIETE FRANCAISE DE BIOPHYSIQUE ET DE MEDECINE
NUCLEAIRE : www.sfbmn.org
1/ Imagerie TEP1/ Imagerie TEP
Glucose FDG
Glucose FDGHexokinase Hexokinase
G 6 P Glycogen
H2O + CO2
FDG 6 P
G 6 Pase
Cell membrane
G 6 Pase
L’image métabolique :
La Tomographie à émission de positons est
une imagerie scintigraphique qui utilise un
traceur radio-actif émetteur de photons
gammas. Le plus couramment utilisé est le
Fluoro déoxyglucose ou 18 FDG.
Ce traceur est un analogue du glucose.
Le fluor18 radioactif est produit par un
cyclotron puis incorporé dans une molécule
de glucose, sa période physique courte de
110 minutes impose la proximité entre le site
de production et celui de son utilisation.
Transporté comme le glucose au sein de la
cellule il y subit une phosphorylation qui
empêche la voie naturelle de la glycolyse et
entraîne son accumulation intracellulaire
1/ Imagerie TEP1/ Imagerie TEP
La TEP permet l’identification des zones de l’organisme où la consommation de glucose
est anormalement élevée.
Cela concerne en particulier les cellules cancéreuses qui peuvent être décelées avec une
très bonne sensibilité.
En effet la transformation tumorale s’accompagne d’une expression accrue des gènes
codant pour les transporteurs du glucose ( en particulier Glut 1 et Glut 3), d’une
activation de la glycolyse et le FDG s’accumule dans la cellule pathologique.
FDG FDG
FDG FDGHexokinase
Hexokinase
+
FDG 6 P
Cellule Saine
FDG 6 PCellule Pathologique
G 6 Pase
Cell membrane
G 6 Pase-
Les cellules cancéreuses utilisent le
glucose selon la voie de la glycolyse
anaérobie et consomment 20 à 30 fois
plus de glucose que les cellules normales.
Toutes les cellules en hyper-activité
voient leur consommation glucosée
augmenter : aussi les pathologies
inflammatoires ou infectieuses sont
également visibles et responsables d’une
perte de spécificité pour la détection de
cellules cancéreuses.
Mesure du SUV :Le SUV (Standardized Uptake Value) est une mesure semi quantitative de la fixation du
18FDG au sein d’un tissu et donc de la consommation de glucose de ce tissu qui peut être
corrigée pour la surface corporelle, le volume partiel et la glycémie.
Cet index renseigne sur la captation locale du tissu étudié par rapport à l’activité injectée
rapportée au volume de dilution du patient (poids-taille).
Concentration de FDG dans un volume de tissu (voxel) en kBq/ml
SUV = ----------------------------------------------------------------------------------
Concentration moyenne de FDG dans le patient
soit l’activité injectée/ poids-taille en MBq/kg
Beaucoup de paramètres influencent donc les valeurs du SUV :
• Le choix du volume (voxel) de mesure au niveau de la lésion
• Le choix du temps d’examen
• La glycémie : compétition entre le glucose et le FDG en cas d’hyperglycémie et diminution
de la fixation tissulaire du FDG
• Le pourcentage de masse maigre : concentration du FDG plus faible dans les tissus adipeux
• L’importance de la fixation musculaire : diminue la détectabilité des lésions
1/ Imagerie TEP1/ Imagerie TEP
Mesure du SUV :
Cet index peut, dans certains cas, être utile à la discrimination des lésions bénignes-
malignes (6). Il doit être reproductible pour permettre le suivi au décours d’un traitement
(grande rigueur indispensable, calibration de la caméra sur fantôme) .
La valeur seuil moyenne retenue pour une captation pathologique d’un tissu varie en
fonction de la fixation physiologique du tissu sain, de la pathologie et de la taille de la
lésion :
- Une « petite » lésion de 5-8 mm a un SUV artificiellement abaissé (effet de volume
partiel relié à la capacité de résolution du système).
- Une adénopathie médiastinale sera considérée pathologique (sans spécificité de la
pathologie ) avec un SUV seuil d’environ 3 (fixation faible mais présente du FDG dans le
médiastin) mais au niveau du poumon le seuil peut être à 2 en particulier pour une petite
lésion (pas de fixation pulmonaire du FDG).
- Le foie fixe physiologiquement plus intensément le traceur et le seuil de sensibilité doit
être plus élevé (3,5 à 4)
Attention: La taille de la plage de fixation est fonction à la fois de la taille de la lésion mais
aussi de l’intensité de cette fixation.
En aucun cas il ne faut mesurer la taille d’une lésion sur une image TEP.
1/ Imagerie TEP1/ Imagerie TEP
L’image TEP est produite par la rencontre d’un proton ou positon (émis par le
18FDG) avec un électron présent dans les tissus.
Il se produit alors une réaction d’annihilation (positon-électron) et 2 photons gammas
de 511 kev sont émis en coïncidence à 180°.
Le système de détection de ces 2 photons est composé de cristaux et
photomultiplicateurs placés en couronne autour du patient.
Il permet la création d’une cartographie des fixations de FDG qui est reconstruite
sur le mode tomographique.
Les images brutes sont dites « non corrigées » pour l’atténuation subie par les photons
émis lors de leur traversée des tissus avant leur détection .
Une correction de l’atténuation est calculée sur chaque ligne de détection par la TDM
et l’image «corrigée » rend compte de la distribution réelle du 18FDG dans le corps
du patient.
1/ Imagerie TEP1/ Imagerie TEP
56 Cassettes Assembled to Form Detector Ring
1/ Images TEP normales1/ Images TEP normales
Principales fixations
physiologiques
1. CERVEAU
2. SPHERE ORL
3. CŒUR
4. FOIE
5. RATE
6. REINS
7. VESSIE
8. SQUELETTE
1/ Images TEP normales1/ Images TEP normales
Les images TEP peuvent être étudiées dans les 3 plans de l’espace.
Un rendu volumique ou MIP (maximum intensity projection) donne une
représentation en 3D de la distribution du traceur dans l’organisme.
Une triangulation des images localise les foyers de fixation dans les 3 plans.
La résolution des images est de 128 par 128.
Pour obtenir des reconstructions globales dans un plan donné on compresse
les images (en général 3 à 4) sans que la résolution dans le plan de
visualisation soit modifiée.
MIP
Triangulation
Reconstructions globales
1/ Images TEP normales1/ Images TEP normales
Images TEP non corrigées pour l’atténuation subie par les photons émis.Atténuation des fixations profondes, moins visibles que les fixations superficielles (peau).Présence d’un gradient entre la partie superficielle et la partie profonde du foie.
Images TEP corrigées par le calcul TDM de l’atténuation subie par les photons en fonction des tissus traversés.Donnent la représentation exacte de la distribution du traceur dans l’organisme.( Le foie est homogène)
L’image anatomique :
La TEP-TDM couple à l’image scintigraphique une image tomodensitométrique.Un scanner est réalisé avant la TEP. L’examen est réalisé sans apnée, sans injection iodée, en coupes axiales de 5 mm avec reconstructions dans les 3 plans de l’espace. L’appareil est un scanner multibarettes (4 barrettes sur le GE).
Les images peuvent être étudiées dans les 3 plans de l’espace :
• Soit «une à une» avec une résolution de 512 par 512 pour les images axiales et de 512 pour la plus grande dimension et proportionnelle pour l’axe perpendiculaire,• Soit en «reconstruction globale» dans un plan donné avec une résolution qui diminue à 128 par 128 dans le plan axial et à 128 pour la plus grande dimension et proportionnelle pour l’axe perpendiculaire,
• Soit en triangulation.
1/ Imagerie TDM1/ Imagerie TDM
1/ Images TDM normales1/ Images TDM normales
Images de triangulation
Images de reconstruction globale
1/ Images TDM normales1/ Images TDM normales
Images «une à une»
Bonne résolution
Reconstruction globale :
Perte de résolution
Double fenêtrage
Les deux imageries TEP et TDM sont réalisées successivement dans une même machine
et sans mouvement du patient entre les deux acquisitions. Celles ci sont programmées àla suite l’une de l’autre : la superposition des 2 images donne l’image dite de fusion.
La réalisation préalable du scanner a 5 avantages majeurs :
1.Permettre une meilleure correction d’atténuation de l’imagerie TEP car les coupes TDM permettent de calculer et corriger l’atténuation subie par les photons en fonction des structures traversées.2.Diminuer le temps d’examen d’environ 15 minutes par la mesure TDM de l’atténuation.3.Localiser précisément les lésions.4.Associer directement l’image anatomique à l’image fonctionnelle dans un même temps d’examen.5.Permettre une étude anatomique TDM (En tenant compte de ses limites : coupes de 5mm, pas d’apnée, généralement pas d’injection et pas d’opacification digestive).
Les images peuvent être étudiées dans les 3 plans de l’espace selon les mêmes modalités et avec les mêmes résolutions que l’imagerie TDM.
Une échelle de couleur est choisie pour traduire les fixations du FDG (varie selon les équipes).
1/ Imagerie de fusion1/ Imagerie de fusion
1/ Images de fusion normales1/ Images de fusion normales
Images de reconstruction globale
Images de triangulation
1/ Images de fusion normales1/ Images de fusion normales
Images « une à une »
Bonne résolution
Reconstructions globales
Perte de résolution
Autre échelle de
couleur possible
1/ Console de traitement1/ Console de traitement
Pour le médecin toutes
les possibilités de
lecture des images sont
possibles :
2/ Examen TEP2/ Examen TEP--TDMTDM
À jeun 6 h avant l’examen (sauf boissons non sucrées)
1ère consultation du patient
Vérification de la glycémie
Injection IV de 10 millicuries de 18FDG
Repos 1h, myorelaxant (diazépam 5 mg)
Miction avant l’examen
NACL
Durée de l’examen :
1 min pour la TDM
25 min pour la TEP
Présence dans le service :
Environ 3H-3H30
Irradiation équivalente à une scintigraphie osseuse
3/ TEP3/ TEP--TDM : CerveauTDM : Cerveau
L’hypermétabolisme glucidique cérébral normal rend compte de la fixation corticale intense du 18FDG qui empêche la détection d’une fixation pathologique.
Il est possible d’adapter le fenêtrage pour avoir une étude cérébrale mais celle-ci est beaucoup trop peu sensible pour la détection des lésions et la résolution est insuffisante.
Les examens TEP-TDM sont habituellement réalisés de la base du crane jusqu’au niveau supérieur des fémurs sauf pour une exploration ORL ou de lymphome malin (voûte crânienne).
Reconstruction globale normale
Reconstruction globale normale
3/ TEP3/ TEP--TDM : CerveauTDM : Cerveau
Si l’exploration cérébrale est pratiquée il est bien entendu possible de faire certains diagnostics :
Lésion kystique cérébelleuse droite : zone d’hypofixation du FDG
TEP
FusionFusion
TEP
Métastase cérébelleuse droite :zone d’hyperfixation du FDG
TEP
Fusion Valve de dérivation ventriculaire droitediagnostic TDM
3/ TEP3/ TEP--TDM : TDM : CoeurCoeur
La fixation cardiaque du FDG est très variable en l’absence
de pathologie : absente, moyenne ou très intense elle varie
d’un patient à l’autre (fig 1) et même chez un patient d’un
examen à l’autre (fig 2)
Ces critères de variabilité de fixation en l’absence de
pathologie seront retrouvés pour les fixations musculo-
graisseuses, de la sphère ORL, du tube digestif et des
régions péri-articulaires.
2002
2003
Fig 2
Patient 1
Patient 2
Fig 1
3/ TEP3/ TEP--TDM : MusclesTDM : Muscles--graissegraisse
Les fixations graisseuses et
musculaires sont fréquentes
et banales, leurs
reconnaissances posent
généralement peu de
problème mais il est parfois
difficile de détecter une
fixation pathologique
associée.
3
3
12
Grand pectoral [1]
Sterno-cleïdo-mastoïdien [2]Psoas [3]
Fixation de la graisse bruneBilan de lymphome
3/ TEP3/ TEP--TDM TDM : Organes génitaux: Organes génitaux
Mamelons
TesticulesMuqueuse utérine
Fixations physiologiques
3/ TEP3/ TEP--TDM : Sphère ORLTDM : Sphère ORL
La sphère ORL est le siège de fixations, parfois de forte intensité, du 18FDG (amygdales, cavum, cordes vocales, glandes salivaires, muqueuse gingivale, muscles…).Les fixations de la sphère ORL sont très variables d’un individu à l’autre et pour un même patient d’un examen à l’autre (fig1).Plusieurs critères permettent de vérifier le caractère physiologique de ces fixations :
- Leur symétrie (fig 2)- Leur homogénéité - Leur localisation précise sur les images de fusion
2003
2004Fig 1
Fig : 2Cordes vocales
3/ TEP3/ TEP--TDM : Sphère ORLTDM : Sphère ORL
1
2
3 3
4 4
5 5
1
1
1
2 2 2
1. Mylo-hyoïdiens
2. Parotides
3. Sous-maxillaires
4. Gencives
5. Amygdales
3/ TEP3/ TEP--TDM : Tube digestifTDM : Tube digestif
Les fixations du tube digestif sont également physiologiques et d’intensité très variable.
Plusieurs critères permettent de vérifier le caractère physiologique de ces fixations :
- Leur topographie
- Leur caractère continu sur plusieurs centimètres
- Leur caractère diffus sans zone d’hyper fixation focalisée
Œsophage [1] Estomac [2] Colon [3] Rectum [4]
11
2 2
3 3
3
3
4
3/ TEP3/ TEP--TDM : DiversTDM : Divers
Thyroïde : Normalement pas de fixation
Thymus : Normalement pas de fixation, sauf chez le sujet jeune ou post chimiothérapie
Vaisseaux : Normalement peu de fixation (activité vasculaire du FDG injecté peut persister )
Foie : Fixation physiologique homogène et modérée
Rate : Fixation physiologique homogène et modérée
Reins, voies excrétrices, vessie : l’élimination urinaire (le transporteur rénal est spécifique duglucose et ne réabsorbe pas le FDG) explique la concentration du18FDG dans l’appareil urinaire
Bioprothèse aorto-iliaque et uretère gauche
Rein pelvien
3/ TEP3/ TEP--TDM : ArticulationsTDM : Articulations
Examen réalisé avec bras le long du corps.Fixation péri-articulaire scapulo-humérale G.Nb : Adénopathies rétro péritonéales G.
Même patient 10 mois plus tard, contrôle post traitement : disparition des adénopathies.Examen réalisé bras en abduction au dessus de la tête, fixation des 2 sterno-cleïdo-mastoïdiens.Plus de fixation péri-articulaire.A noter : Fixation cardiaque identique VD et VG sur les 2 examens (images MIP et de fusion).
Les fixations péri-articulaires sont fréquentes, il ne s’agit pas à proprement parler d’une variante de la normale mais elles sont retrouvées même en l’absence totale de symptomatologie douloureuse.
3/ TEP3/ TEP--TDM : Sphère ORL pathologiqueTDM : Sphère ORL pathologique
Les fixations unilatérales, en l’absence d’explication artéfactuelle, sont anormales.Il n’y a pas de spécificité de ces fixations mais la recherche d’une lésion maligne doit alors être systématique (7, 22).
Amygdale D
Base de langue
Corde vocale D
3/ TEP3/ TEP--TDM : Tube digestif pathologiqueTDM : Tube digestif pathologique
Les fixations de topographie digestive, focales et localisées sont à considérer comme
suspectes et nécessitent de compléter l’examen par une endoscopie (13).
La TEP n’est pas spécifique et ainsi certaines pathologies bénignes peuvent fixer le FDG
(polypes dysplasiques).
Estomac
Colon
Oesophage
Cardia
• Toute fixation diffuse est habituellement non pathologique : thyroïde, glandes salivaires, organes génitaux, tube digestif…
• Une fixation diffuse mais de forte intensité doit faire rechercher de principe une pathologie «inflammatoire», infectieuse, métabolique…
• Toute fixation focale est à considérer comme «suspecte» mais sans spécificité bénin-malin• Les doubles cancers sont fréquents (1,2% selon Ishimori (12))
3/ TEP3/ TEP--TDM : TDM : A remarquerA remarquer
Cancer de l’ovaire traité.Récidive pelvienne droite isolée.Prothèses mammaires bilatérales.Hyper fixation focale du sein gauche.Confirmation histologique d’un carcinome mammaire.
Cancer du rectum.Nodule pulmonaire.Confirmation histologique :Primitif pulmonaire.
3/ TEP3/ TEP--TDM : L’activation médullaireTDM : L’activation médullaire
Fixation accentuée diffuse du squelette par activation médullaire diffuse post chimiothérapie aspécifique et visible en dehors de toute localisation osseuse des pathologies ayant nécessité l’examen
Volumineuse récidive locale d’un cancerdu col de l’utérus [1], vessie [2]Activation médullaire post chimiothérapie [3]Hypofixation du FDG en territoire irradié [4]
1
2
3
4
Maladie de Hodgkin Activation médullaire post chimiothérapie [1]Hypofixation du FDG en territoire irradié [2]
1
2
4/ Gestion des artéfacts4/ Gestion des artéfacts
Artéfact au point d’injection
APPLICATION : Image corrigée - Image non corrigée - Artéfacts
•TEP [1] : hyper fixation péri prothétique (fixations musculaires banales)
•Fusion [2] et TDM [3] : prothèse de hanche
•Image non corrigée [4] : pas de fixation péri-prothétique
Donc sur l’image corrigée en TEP [1] : hyper fixation par correction en
excès de l’atténuation liée à la prothèse
Comme tout examen d’imagerie il est nécessaire d’apprendre à reconnaître et à gérer les
principaux artéfacts. Leur gestion correcte découle d’une connaissance de la technique (5).
1 2 3 4
4/ Gestion des artéfacts4/ Gestion des artéfacts
APPLICATION : Image corrigée - Image non corrigée – Situation et taille des lésions
•Image non corrigée [1] : fixation de deux nodules pulmonaires. Pas de fixation médiastinale.
•TDM [2] : deux nodules pulmonaires visibles (fenêtrage).
•Fusion [3]: deux nodules pulmonaires et fixation médiastinale.
•Image corrigée [4] : fixation de deux nodules pulmonaires «plus petits» et fixation
médiastinale.
Donc sur les images de fusion [3] et corrigée en TEP [4] :
fixations par correction de l’atténuation : les nodules pulmonaires «plus superficiels»
apparaissent moins visibles et «plus petits». La lésion médiastinale plus profonde mais de
petite taille, et non visible sur l’image non corrigée, est maintenant décelée.
1 2 3 4
4/ Gestion des artéfacts4/ Gestion des artéfacts
Fixation ORL unilatérale et focalisée :Artéfact d’origine dentaire.
Artéfact lié au cathéter du port-à-cath.
Artéfact de décalage entre la lésion et la plage de fixation lié aux mouvements respiratoires. La lésion est péritonéale (tumeur stromale)
4/ Gestion des artéfacts4/ Gestion des artéfacts
Mauvaise interprétation d’une fixation physiologique :
la solution est en général donnée par l’analyse des images de TDM et de fusion.
Fixation artéfactuelle :
la solution est donnée par la lecture conjointe de l’image TEP non corrigée pour l’atténuation avec l’image TDM,par le dossier clinique et le patient lui même.
Sous ou surestimation des lésions :
la solution consiste en une analyse tenant compte de la taille anatomique de la lésion, de sa localisation, de la fixation (mesure du SUV).
Exemple de sous estimation : petite lésion peu fixanteExemple de surestimation : lésion très fixante
- Mauvaise interprétation des fixations physiologiques ou non spécifiques :musculaires, coliques, gastriques, rénales, urétérales ou vésicales.
- Post chirurgical (cicatrice «active»).- Inflammation, infection, traumatisme
(fracture).- Sarcoïdose, tuberculose.- Rares adénomes (parathyroïdiens) et
tumeurs bénignes..
5/ Faux positifs en oncologie
Fracture de côte
Adénopathies hilaires bilatérales : Sarcoïdose
- Prescription de myorelaxant, rassurer le patient pour que le repos soit respecté(muscles, graisse).
- Vidange vésicale avant l’examen.- Respecter les délais :
2 mois post chirurgical,4 mois post radiothérapie.
- Confrontation clinique (inflammation, infection, traumatisme).
- Amélioration de l’interprétation…(17, 20)- Rester prudents (sarcoïdose, tuberculose,
infections diverses…).
5/ Limiter les faux positifs en oncologie5/ Limiter les faux positifs en oncologie
Fixation des adducteursFixations de la graisse brune
- Tumeur de petite taille (< 8 mm) : effet de volume partiel.
- Tumeur masquée par une forte activité non spécifique (cœur, rein, vessie, cerveau).
- Tumeur quiescente ou très nécrosée.- Tumeur «sidérée» par une thérapie récente
(attendre 15 jours à 3 semaines après une cure de chimiothérapie).
- Tumeur à faible contenu cellulaire (tumeur mucoïde).
- Tumeur à faible activité métabolique (carcinoïde, tumeur bronchiolo-alvéolaire).
- Hyperglycémie (diminue la sensibilité).- Obésité (dégradation des images).
5/ Faux négatifs5/ Faux négatifs
Tumeur bronchiolo-alvéolaire
SUV : 1.1
La lecture et l’interprétation d’un examen TEP-TDM :
- Obéissent aux règles générales d’interprétation des examens
d’imagerie.
- Avec 3 modalités différentes dans un même examen.
- Très fréquemment en complément d’imageries conventionnelles
(TDM , IRM) qu’il faut savoir analyser.
Ces considérations nous ont amenés à travailler en collaboration
entre médecins nucléaires et radiologues dès l’installation de
notre appareil en 2001.
Nous avons déterminé un certain nombre d’étapes indispensables à
la bonne interprétation d’un examen.
6/ Interprétation 6/ Interprétation
ETAPE 1 :
Analyse des images MIP volumiques et des images TEP :
- Détection de toutes les fixations de FDG.- Reconnaissance des fixations physiologiques ou non spécifiques.
Cerveau, cœur, foie, rate, reins, uretères, vessie, sphère ORL, testicules, graisse brune, muscles, estomac, colon, point d’injection.
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Fixations colique diffuse, testiculaire,uretère droit
Fixations ORL, graisseuses, point d’injection, péri articulaire hanche droite(cliquer)
ETAPE 2 :
Vérification du caractère physiologique des fixations à l’aide des images de fusion soit triangulées, soit dans un plan choisi.
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Fixations graisseuses
Recherche de récidive d’un cancer du sein.
Fixation digestive initialement considérée sur les images TEP et MIP comme une lésion hépatique.
TRIANGULATION
ETAPE 3 :
Détection des fixations pathologiques :- Localisation- Mesure du SUV +++
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Nodule pulmonaire apico dorsal D isoléSUV : 4.2Lésion significative Pas d’autre fixation pathologiqueLymphome pulmonaire
Contrôle post chimiothérapieTaille inchangée, persistance d’un SUV élevé à 10
ETAPE 4 :
Recherche d’éventuelle anomalie en TDM en regard des fixations de FDG :- Modification des fenêtrage si nécessaire- Mesure de densité- Mesure des lésions détectables
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Bilan de lymphomeGanglion jugulo carotidien G Mesuré en TDM à 1,5 cm
Suv : 6.5Adénopathie spécifique
Cancer du colonHyperfixation pelvienneEn TDM :
ostéocondensation
Diagnostic de métastase osseuse
Recherche de récidive d’un cancer du colon.Hyperfixation iliaque G :Suv : 7En TDM : Pas de lésion
Diagnostic : uretère
ETAPE 5 :
Lecture systématique une à une «en défilement» des images successives selon les 3 modalités (TEP, TDM et Fusion) dans 2 plans différents (axial 195 images et coronal environ 400 images).
6/ Interprétation 6/ Interprétation
NB : Notre expérience a montré que les médecins nucléaires regardaient en 2001 l’image scintigraphique, les radiologues l’image scanner et avec l’expérience et l’apprentissage de la technique complémentaire à leur formation initiale les deux s’accordent sur l’image de fusion…
ETAPE 6 :
Analyse systématique du parenchyme pulmonaire en TDM en tenant compte des limites :- Coupes TDM de 5 mm - Pas d’apnée - Pas de filtre de reconstruction sur les
images brutes utilisées
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Bilan de lymphome
Découverte fortuite d’un pneumothorax
Localisations parenchymateuses lymphomateuses
ETAPE 7 :
Analyse systématique des coupes TDM en fenêtre osseuse :En particulier à la recherche de lésions condensantes non fixantes
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Métastases osseuses d’un cancer du sein traité non fixantes, à priori non actives
ETAPE 8 :Confrontation avec les imageries conventionnelles :
Cette étape intervient tardivement pour éviter de
rendre la lecture de l’examen subjective.
Régulièrement nous sommes amenés à faire une
deuxième lecture « ciblée » et cette confrontation
peut modifier l’interprétation des fixations.
6/ Interprétation 6/ Interprétation
Cancer colique avec métastases hépatiques.Bilan pré-chirurgical après 3 cures de chimiothérapie ( fig 1 et 2 ).Hyper fixations significatives de la lésion primitive et d’une métastase du segment VI.
SUV : 10.5
SUV : 8.2
Fig 2 Fig 1
Lecture du scanner conventionnel initial :localisation des 3 métastases hépatiques initiales.L’hyper fixation hépatique droite est significative avec un suv à 3.8 car exactement située en regard d’une de ces localisations.
SUV 3.8
ETAPES 9 et 10 :
Deuxième consultation du patient avec vérification des causes defaux positifs et de potentiels artéfacts
Rédaction du compte rendu :
- Indication clinique.- Technique.- Description des fixations physiologiques.- Analyse des fixations pathologiques (localisation, taille, anomalie en TDM, mesure du SUV).- Conclusion tenant compte de la sensibilité et de la spécificité
6/ Interprétation 6/ Interprétation
7/ Cas clinique N°17/ Cas clinique N°1
Suivant le nombre et la taille des lésions et selon l’impact potentiel des résultats sur l’attitude
thérapeutique la description précise des lésions et la discussion des faux positifs n’a pas
la même importance.
2 Demande de TEP d’évaluation post chimiothérapie
après 3 cures.
1 Bilan de récidive d’un cancer de l’ovaire.
3 Réponse simple…
Noter la fixation gastrique intense mais
homogène (gastrite ? Ou contraction gastrique
liée à l’hypoglycémie ?).
7/ Cas clinique N°27/ Cas clinique N°2
Fixation unique de FDG.Localisation ?Uretère ou adénopathie ?
Réponse :Adénopathie iliaque externe gauche (prouvée sur TDM injecté).
7/ Cas clinique N°37/ Cas clinique N°3
H, 55 ans, cancer du colon traité en 2002 par chirurgie et chimiothérapie.Elévation récente de l’ACE.Echographie : 3 adénopathies infra-centimétriques.
Fixation en TEP localisée sur le segment IV en fusion et correspondant très probablement à une métastase hépatique dans le contexte. Adénopathies rétro péritonéales significatives.Fixation colique diffuse aspécifique. À noter une fixation péri prothétique de la hanche gauche aspécifique.
7/ Cas clinique N°47/ Cas clinique N°4
H, 70 ans, lobectomie droite pour cancer en 1991, radiothérapie complémentaire.Apparition d’un nodule lobaire supérieur gauche. Dysphagie récente.
En TEP, fixation nodulaire médiastinale droite correspondant à une localisation oesophagiennesuspecte de deuxième néoplasie. Le nodule pulmonaire gauche fixe le FDG (SUV à 5) et est vraisemblablement néoplasique (faux positif moins probable).Pas d’adénopathie, ni de localisation à distance.
7/ Cas clinique N°57/ Cas clinique N°5
Antécédent de cancer colique. Augmentation du Ca 19.9. Récidive
ganglionnaire détectée uniquement en TEP-TDM.
Fixation faible en TEP par effet de volume partiel sur une petite
lésion (vérification histologique).
7/ Cas clinique N°67/ Cas clinique N°6
ATCD de cancer de l’ovaire.Ca 125 augmenté.En TEP, fixations abdominales localisées sur les images de fusion dans la cavité péritonéale et ne correspondant pas à des fixations digestives aspécifiques : diagnostic de carcinose péritonéale très probable.
8/ Standards, Options et Recommandations8/ Standards, Options et Recommandations
L’utilisation en France de la Tomographie par émission de positons au 18F-FDGen cancérologie a fait l’objet d’un rapport en 2002 mis à jour en 2003 et mis en ligne.Les Standards, Options et Recommandations ou SOR servent de base de réflexioncommune aux praticiens français pour l’utilisation de cette imagerie.
8/ Standards, Options et Recommandations8/ Standards, Options et Recommandations
LIENS INTERNET DIRECTS : www.fnclcc.fr ou www.fnclcc.fr/sor.htm
Les formations actuelles des médecins nucléaires ou des
radiologues ne leur permettent pas d’utiliser cette imagerie hybride
de manière optimale sans formation complémentaire de l’une ou
l’autre modalité (9).
Il faut tenir compte de cette évolution dans le cursus de formation
des médecins en imagerie.
9/ Formation des praticiens9/ Formation des praticiens
Le déploiement actuel des équipements TEP-TDM en France nécessite
de connaître cette technique devenue incontournable en oncologie et à
laquelle tout médecin sera confronté.
Les médecins radiologues et de médecine nucléaire doivent collaborer
pour le développement et l’utilisation de cette imagerie actuellement au
carrefour de deux spécialités et qui nécessite un apprentissage pour
donner une interprétation juste et la plus pertinente possible aux
cliniciens.
Il sera nécessaire de modifier le cursus actuel séparant les deux
formations de «médecine nucléaire» et de «radiologie», les caméras vont
elles aussi être couplées à des images anatomiques TDM, la notion de
Pôle d’Imagerie prendra tout son sens dans les prochaines années.
CONCLUSIONCONCLUSION
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