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II-Etats de la mondialisation

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Plan Intro: Les conomies africaines dans la mondialisation Chap1:LAfrique et l volution de l conomie mondiale Chap2:Le financement international du dveloppement

II-Etats de la mondialisation

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Introduction

Les conomies africaines dans la mondialisation

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I-Dfinition de la mondialisation: Selon Braudel, la mondialisation est un processus go historique mais aussi multisculaire d extension progressive du capitalisme sur la plante. Elle n est pas seulement un processus conomique. Son succs s est fait grce l mergence des NTIC et la globalisation financire.II-Etats de la mondialisation 4

Selon P.HUGON, elle rend compte d une interdpendance entre 5 processus: La globalisation financire L organisation mondiale de la production La libre circulation des marchandises Les migrations L instantanit de l information

introduction

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II-Etats des lieux de la mondialisation en Afrique1-LAfrique en marge: Les conomies africaines ont subi une conomie de traite de type colonial mais ont pu bnficier de la part de l Europe d un modle de croissance grce: Aux IDE l ouverture des marchs occidentaux sur quelques produitsII-Etats de la mondialisation 6

Cependant les chiffres montrent que l Afrique est reste en marge de la mondialisation. En effet: l Afrique ne ralise que 1% du PIB mondial et ne participe au commerce mondial qu hauteur de 2%. 34 des PMA sur 49 se trouvent en Afrique

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2-Consquences: Dpendance vis--vis de l conomie mondiale car spcialise aujourd hui dans l exportation des produits primaires (agricoles, miniers, ptroliers) et l essentiel des recettes publiques demeurent lies au droit de douanes. LAfrique est mondialise mais pas mondialisatrice sauf dans le domaine culturel.

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3- Dfis relever: Pour relever le dfi, il faut: Elaborer des politiques conomiques efficaces pour acclrer la croissance afin d atteindre les OMD Renforcer les partenariats entre l Etat, les marchs et la socit civile L aide extrieur doit continuer de jouer son rle dcisif notamment pour les besoins de financement en sant et ducationII-Etats de la mondialisation 9

Chap1:LAfrique et l volution de l conomie mondialeI- Les faits styliss sur la croissance I-1 Qu est-ce que la croissance? Comment la mesure-t-on? Au sens large, la croissance conomique dsigne l augmentation des produits et services dans une conomie sur une priode donne. Selon F.Perroux, elle correspond l augmentation soutenue pendant une ou plusieurs priodes d un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes rels. L'Afrique et l'volution de l'conomie mondiale 10

N.B: Croissance != expansion Croissance != Dveloppement conomique

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La croissance est un processus fondamental qui transforme la vie des gens en leur procurant plus de biens et services. On utilise le PIB pour la mesurer.

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Dfinition du PIB: Le PIB est la valeur totale des biens et services internes produits dans un pays donn, au cours d une priode donne, par les agents conomiques rsidents.

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I-2 La croissance depuis 4 dcennies: l Afrique a connu des acclrations de croissance des priodes diffrentes. Et selon une tude de Hausmann, ces priodes sont accompagnes d une faible inflation, faible dficit publique, hausse des export, hausse de l investissement, etc. En Afrique Subsaharienne par exemple, la progression annuelle du PIB par habitant a t en moyenne de 1,1%. les pays croissance rapide ont affich des rsultats macroconomiques meilleurs (faible inflation, dficits budgtaires moindres) Les principaux rgions bnficiaires: l Afrique de l Ouest et de l Est. En Afrique centrale, les faibles rsultats du ptrole ont constitu un obstacle la croissance.II-Etats de la mondialisation 14

I-3 Une croissance favorable aux pauvres? La croissance est certes indispensable pour rduire la pauvret mais elle, seule, ne suffit pas amliorer les sorts des pauvres. Exemples: L Ouganda, le Burkina Faso, le Sngal, etc.

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I-4 Les lments de la croissance susceptibles de favoriser une rduction de la pauvret: Mme en maintenant les ingalits au mme niveau ou bien en les attnuant, le dveloppement de l agriculture peut rduire la pauvret. Cependant, ce secteur n a pas t assez soutenu en Afrique pour qu il puisse apporter des rsultats positifs.

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I-5 Perspectives de croissance: *Les PVD victimes de la crise malgr eux: Au premier trimestre de 2009, 25 des PVD sur 31 affichaient des taux de croissance ngatifs. On constate alors: La chute des exportations (-17,6%) La chute du PIB des PVD Le repli de la croissance des investissements (de 13,4% en 2007 8,5% en 2008, 3% en 2009) qui a entran une forte baisse de la demande domestique et par consquent une baisse de la production industrielle galement.II-Etats de la mondialisation 17

*volution de la croissance: En Afrique de l Est, la croissance devra reprendre avec un accroissement du PIB de 4,8% en 2011. En Afrique de l Ouest, le PIB a progress de 1,1% en 2009. En Afrique du Sud, la croissance est estime 0,9% en fin 2008. Le Nigria a rsist la crise car en dpit de la baisse du prix de ptrole, le PIB est pass de 4,5% 7,2% en 2009.

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II-Les tendances du commerce mondiale: II-1 Les changes mondiaux: Les produits manufacturs gagnent du terrain aux dpends des produits primaires.(65% en 1913 25% pour les Prod.Prim , 36% en 1913 72% pour les Prod.Manu.) Rgionalisation des changes grce aux accords rgionaux 2/ 3 du commerce mondial sont raliss par les firmes multinationales. LAfrique, exportatrice de matires premires, ralise les 2/3 de ses changes avec des conomies europennes. Les changes entre pays africains reprsentent 10% du commerce international. La part des PVD dans les exportations atteint 27%. Les grands pays exportateurs ont fortement chang. Actuellement la Chine est le premier exportateur mondial suivi par les E.U, l Allemagne et la France.II-Etats de la mondialisation 19

II-2 Cadre institutionnel du commerce international: du GATT l OMC Le GATT fut sign le 30/10/1947 par 23 pays. Son objectif est d instaurer par convention un code de bonne conduite librale et multilatrale. Le but principal est de favoriser le libre change par l apaisement des droits de douane et la rduction des restrictions quantitatives et qualitatives.

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Principes du GATT La libert des changes: les DD doivent tre le seul moyen de protection La consolidation: les tarifs douaniers ne peuvent plus tre augments Non discrimination et rciprocit Interdiction des restrictions quantitatives: la fixation des quotas est prohibe Interdiction du dumping et des subventions de l exportation Rglement des diffrendsII-Etats de la mondialisation 21

III-Les firmes multinationales et les IDE III-1 Dfinitions o Les IDE sont des sommes d argent investies (ou reues)par un pays vers (en provenance de) l tranger. Selon l OCDE ,l IDE est une activit par laquelle un investisseur rsident dans un pays obtient un intrt durable et une influence significative dans la gestion d une entit rsidente dans un autre pays . Il peut se matrialiser par la cration d une entreprise ou le plus souvent par la modification des proprits des entreprises existantes (par le biais de fusion, acquisition). N.B: IDE != investissement de portefeuilleII-Etats de la mondialisation 22

o Une multinationale est une entreprise qui produit dans plus d un pays et qui considre que sa rentabilit se fonde sur ses oprations l tranger. Les multinationales assurent la part essentielle des IDE dans les PVD. Elles ne sont pas toujours des entreprises prives. On dnombre aujourd hui des entreprises publiques gantes productrices de ptrole et d acier originaires principalement des PVD.II-Etats de la mondialisation 23

III-2 Evolution des IDE: *Evolution gnrale: L volution des IDE reflte en quelque sorte la confiance que porte les investisseurs dans un pays ou une rgion. Les flux d IDE entre les E.U, l U.E et le Japon (flux nordnord) sont les plus importants mme si leur part dans le total mondial a baiss. Plus de 60% des IDE entrants se concentrent en A.N, U.E et au Japon. Mais, depuis quelques annes, on note une augmentation des IDE en direction de l ASIE du Sud-est. Actuellement, la Chine est le 2eme tat qui accueillit le plus d IDE. LAfrique attire peu d IDE.

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*Evolution en Afrique: En 2008, les IDE en Afrique avaient atteint un montant de 72 milliards de dollars soit 10 fois plus qu en 2000 (CNUCED 2010) en raison de la flambe des cours des matires premires. Entre 2000 et 2008, 72% des IDE en Afrique provenaient des PVD. Cependant la crise a eu une double consquence: rduction des IDE et baisse de la demande de matires premires. Ainsi, les investissements des pays de l OCDE ont baiss de 43% entre 2008 et 2009. Entre 2007 et 2009, 60% des IDE en Afrique ont bnfici trois pays: l Af.Sud, l Egypte et le Nigeria. LAf.Sud reste la premire source d IDE intra africain et le deuxime investisseur dans le continent africain derrire la Chine.

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III-3 Les avantages lis aux IDE: Les IDE peuvent tre considrs comme un transfert de capitaux des pays riches vers les pays pauvres. Les avantages sont: la cration d emploi Le transfert de technologie, de comptence et de savoir-faire. Les multinationales investissent normment dans la recherche et le dveloppement ; ce qui constitue une source fconde d information sur les techniques, stratgies de gestion, produits nouveaux, etc. Cela permettra au pays d accueil d tre moins dpendant des multinationales Lapport des gestionnaires Laccs aux marchs occidentauxII-Etats de la mondialisation 26

Depuis un certains nombres d annes, les pays disposaient ces avantages sous forme d enveloppe d investissement englobant un capital actif. Mais les PVD ont russi morceler l offre d investissement afin de s approprier une partie accrue des avantages: socit mixte, accord de partage, etc. Une autre voie consiste s emparer progressivement de la proprit des IDE mesure du dveloppement du pays d accueil.

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III-4 Politique incitative l gard des IDE: Pour s approprier le max d IDE, les gouvernements des PVD appliquent une batterie de restrictions et d incitation. Restrictions: -les investisseurs trangers sont obligs de vendre une proportion donne de leurs capitaux (51% environ). -le plafonnement des profits rapatriables vers la socit mre et une lourde fiscalit des profits rapatris. Incitation: -exemption des impts pendant une priode donne. -application des tarifs douaniers et de quotas pour rduire les importations des concurrents. -octroie direct d un contrle monopolistique.II-Etats de la mondialisation 28

IV-Les indicateurs de dveloppement: Qu est-ce que le dveloppement conomique? Il reprsente l ensemble des mutations positives (politiques, sociales, techniques, etc.) que peut connatre une zone gographique. On l associe progrs car il entrane une progression du niveau de vie c--d du bien tre social.

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IV-1 Indicateurs de niveau de vie: -l indicateur le plus couramment utilis est le PNB. Il reprsente la somme de la valeur ajoute intrieure et extrieure attribuable aux rsidents. On doit l estimer en $ afin de faire les comparaisons internationales. On utilise le PNB par tte pour classer les conomies bas revenu (-730$), moyen revenu (770$< Y < 8210$) ou haut revenu (suprieur 24.000$) -l cart entre pays riches et pays pauvres : on utilise la relation PNB/population.II-Etats de la mondialisation 30

-Limites du PNB: Non prise en compte: Des activits non marchandes La dgradation du capital cologique ou humain De la dispersion de la richesse

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IV-2 Les indicateurs synthtiques: - L IDH: C est un indice norm. Au dpart il tait conu comme la moyenne arithmtique de dure de niveau de vie, de niveau d ducation et du PIB rel corrig de la parit des pouvoirs d achat. Actuellement, il est calcul partir de 4 variables de base: - le revenu - l esprence de vie - le nombre d annes moyen d tude - l alphabtisationII-Etats de la mondialisation 32

-On peut citer d autres indicateurs comme: l ILP: indicateur des liberts politiques l ISDH: indicateur sexospcifique de dveloppement humain l IPF: indicateur des participations des femmes

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IV-3 Panorama actuel du dveloppement conomique dans le monde: Le FMI prdit une croissance lente dans le monde cours terme mais devrait rester insuffisante pour rduire le chmage et la dette publique.Il prvoit une croissance de 4% en 2011 et 2012 contre 4,3% et 4,5% dans ses dernires prvisions de mois de juin.

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La Chine pargne: Les prvisions du FMI pour la Chine ont t revues la baisse (9,5% en 2011 et 9% en 2012) en raison des difficults de l Europe et des E.U mais aussi cause des mesures de Pkin pour lutter contre l inflation. LAsie de l Est et du Pacifique est la rgion la plus performante de ses 20 dernires annes grce l essor des exportations et l expansion du secteur manufacturier. Le nombre de personnes pauvres dans cette rgion a diminu de 12%.II-Etats de la mondialisation 35

LA.L suit une trajectoire irrgulire: Au cours de la priode 2000 et 2006, le taux de croissance de la rgion tournait autour de 2,1%.L conomie mexicaine est la plus performante et participe dans le PIB de la rgion hauteur de 33% avec un taux de croissance de 3,6%. Le Brsil suit derrire et marge 2%. Les prvisions pour l A.L se situent autour de 9% avec l augmentation des cours de ptrole.

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Inquitudes pour les E.U: Le FMI a revu la baisse les prvisions des E.U (1,5% en 2011 et 1,8% en 2012 contre 2,5% au dpart). Bien que le PIB amricain ait progress de 3% en 2010, l activit conomique peine redcoller. Croissance morose en Europe: Le FMI prvoit galement les chiffres la baisse: 1,6% en 2011 et non 2%, 1,2% en 2012 et non 1,7%). Mme les conomies plus solides comme la France et l Allemagne ont du mal relancer leurs conomies. Les efforts de la Grce pour assainir ses comptes restent insuffisants selon le FMI qui prvoit le niveau de la dette publique de celle-ci 189%.II-Etats de la mondialisation 37

La croissance s acclre un peu en Afrique: LAfrique subsaharienne affiche l un des taux de croissance les plus levs de la plante. Mme lgrement revue la baisse, sa croissance dpassera 5% en 2011 et 2012. La flambe des cours de matires premires n est pas trangre cette acclration et les pays producteurs comme l Angola, le Tchad, le Nigria sont les principaux bnficiaires. D autres pays non producteurs ont un taux de croissance moyen de 4,5% depuis 2000.II-Etats de la mondialisation 38

Malgr tout cela, l Afrique est loin d atteindre les OMD. En 2015, le taux de pauvret est prvu pour 38% alors que l objectif tait de 22,3%. Dans les P.P comme le Tchad, le Niger, le Togo, etc, plus de 65% des enfants gs de 7 14 ans travaillent et plus de la moiti d entre eux ne sont pas scolariss.

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Mais, on doit reconnatre quand mme que certains pays ont fait preuve de beaucoup d efforts surtout dans le secteur ducatif. Par exemple le taux d achvement du cycle primaire du Mali est pass de 11% en 90 52% en 2008; au Bnin le ratio garon/fille dans le primaire et le secondaire se situe autour de 75%.

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Dfis relever: La croissance dmographique est la fois source de risque et d opportunit. En effet, celle-ci peut constituer un vritable atout si cette population trs jeune est bien forme et en bonne sant. Amliorer le climat de l investissement

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Chap2:Financement international du dveloppementI-Endettement international et crise de la dette: A-Endettement croissant en Afrique dans les annes 70-80: 1-Causes: Niveau de recrutement la fonction publique leve Les subventions alloues aux produits de premire ncessit Les malversations financires La chute des cours de matires premires Les prts l importation des taux d intrts insoutenables La scheresse de 74-84 La hausse du prix du ptrole Le choc ptrolier qui appauvrit soudainement les pays riches tandis que les pays pauvres sont victimes du retournement de conjoncture sur la plupart des matires premires42

2-Consquences: Dans les annes 70, la dette africaine crot de 20 25% par an et atteint 55 Mrds en 1980,155 Mrds en 1988.Sur le plan international, le tiers monde s est endett hauteur de 1240 Mrds. La majeure partie de la dette est d origine publique contrairement la dette de l A.L.

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Face cette situation, deux cas de figures se prsentent: -Les P.P dpourvus de ressources naturelles n ont pu emprunter qu aux tats occidentaux et non aux banques -les P.M.P au secteur priv Une des consquences que l on peut tirer est que, la suite de la crise mondiale, les bailleurs ont durci les conditions d octroi des prts. Ainsi, en 10 ans les taux d intrts ont pratiquement doubl et la dure de prt courte (26 17,5 ans).44

I-2Les justificatifs du financement: Les lments les plus importants sont la pnurie d pargne et la dfiance aux investissements trangers. Le financement international est susceptible de prendre trois formes: -IDE -Prts bancaires -Aide au dveloppement

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I-3Une triple concordance exceptionnelle: Le placement des ptrodollars: La recherche de placements pousse les banques vers une nouvelle clientle le tiers monde .Les pays du Golf vont dynamiser le systme bancaire international. La recherche de nouveaux marchs: Les nations industrielles, voyant une partie de leur pouvoir d achat transfre vers les producteurs d nergie, vont se tourner vers le tiers monde pour combler ce manque l: contrat du sicle Les attentes du tiers monde: Les pays du tiers monde connaissent une lgre amlioration grce la hausse des prix des matires premires telles que le caf, le cacao, le coton et le sucre. Ainsi le tiers monde est dispos emprunter.46

I-4 Les accs paralysant de la dette: *L asphyxie conomique : Elle s explique par: -les investissements de prestige -la corruption et le clientlisme -l endettement qui finance essentiellement les dficits budgtaires -la cration d infrastructure Les oprations de prestige ont augment mais n ont aucun sens car aucun de ses projets n est capable de gnrer des recettes mme de rembourser la dette.47

*La pnurie financire: Au dbut des annes 80, les cours de matires premires chutent. Les taux d intrts d emprunts s adaptent aux variations de march. Ainsi en 83, le tiers monde paie plus qu il ne reoit.

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II. Les plans d ajustement structurel II.1 La restructuration conomique Les ramnagements s organisent autour de 3 thmes: Le retour l quilibre budgtaire qui passe par la suppression des subventions des produits de services (alimentation, transport, etc.), la rduction imprative de l emploi administratif Le rtablissement de l quilibre de la balance des paiements; pour se faire, on doit ajuster le commerce extrieur, viter la survaluation de la monnaie pour relancer les exportations, rduire le gaspillage financier La libralisation conomique: l accueil des capitaux trangers doit se faire sur la base de partenariat49

II.2 L austrit aggrave Un constat s impose. Les politiques mises en place pour relancer l conomie semble augmenter la pauvret. Ces plans sont un chec total car non adapts nos conomies. En effet, les dvaluations montaires sont incapables de relancer les exportations car les industries ne sont pas assez comptitives. En plus, nos conomies souffrent de la concurrence de l ASIE du SUD-EST pour le textile, le bois, etc.

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III. La gestion de la dette III.1 Le dilemme liquidit-insolvabilit *L ajustement financier: Le but est de ngocier les conditions d emprunts. Les cranciers poseront 3 principes: le rglement des intrts, le rchelonnement de la dette et l apport d argent frais. L allgement augmente les liquidits pendant 1 ou 2 ans sans que les conditions conomiques et financires ne soient radicalement changes.

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La relance conomique: En 87, le montant de la dette en Afrique est l quivalent de 6 mois de son PNB et l Afrique perd 90 milliards de $ cause de la chute des matires premires. Lajustement structurel de l conomie est indispensable pour arriver la solvabilit des dettes. Le secrtaire au trsor BAKER lance un plan prioritaire pour les 15 pays les plus endetts : 1. Accroissement des prts du FMI et de la B.M de l ordre de 50% 2. Mise la disposition de 20 milliards de $ de prts pendant 3 ans partage entre les banques amricaines, l Europe et le Japon. 3. Cration d un fond spcial pour l Afrique Au finish, ces rformes ont donn des rsultats trs ingaux. Face cette situation, une restructuration de la dette s impose. 52

III.2 Restructuration de la dette Vu la difficult de certains pays s acquitter de leurs dettes, des mcanismes ont t mis en place: provision pour crances douteuses, swapps d actifs et amnagements de crances. Dsormais, les banques exigent de tout surendett de se tourner d abord vers le FMI pour l adoption de politiques conomiques plus efficaces. Elles augmentent leurs provisions pour risques et cherchent galement recomposer leurs crances. Ainsi, elles vendent des crances au pays avec une dcote du capital proportionnelle l valuation des risques sur le pays. Une autre solution est le debt equity swap qui consiste en l change d une dette en participation au capital. Par exple, des investisseurs vont acheter de la dette aux banques avec une dcote et vont l changer avec des actions dtenues par l tat, en obligations ou en crances en devises locales.53

III.3 L initiative des PPTE: l annulation de la dette En mai 2005, 38 pays africains taient ligibles l initiative des PPTE. Seulement en juillet, les pays industrialiss ont jug que seuls 18 avaient fournis assez d efforts pour bnficier de l annulation d une partie de leur dette qui s lve 4Omilliards de $ (Bnin, Sngal, Burkina Faso, Niger, Mali, Madagascar, Mozambique, Ethiopie, Zambie, Ouganda). L effacement de la dette dtenue par le FMI et la BM ne concerne que les pays ayant men l initiative des PPTE c --d qui ont suivi les programmes prconiss par ces institutions. L objectif de cette initiative est de ramener la dette un niveau soutenable. En dfinitive, l annulation de la dette est une dcision historique mais non suffisante. Le montant annul ne correspond qu 12% de la dette totale et les pays concerns par cette annulation ne reprsentent que 5% des pays pauvres.54

IV. L aide au dveloppement IV.1 Historique et logique de l aide Au dpart, les E.U, le R.U et la France taient les principaux donateurs et leurs apports allaient souvent leurs anciennes colonies. Grce son essor conomique, le Japon est devenu un donateur aussi important que les E.U et les organismes bilatraux. L largissement des flux d aides et du nombre de partenaires multilatraux s est accompagne d une volution de la logique conomique de l assistance au dveloppement. Au cours des annes 1950, l aide a eu pour objectif principal conomique d accrotre rapidement la production et les revenus par l augmentation des fonds intrieurs et extrieurs disponibles pour l investissement. A partir de 1960, la priorit est donne au capital humain c --d l ducation, la sant et aux autres services humains. Pendant les annes 70, l aide s est fixe d autres objectifs autres que la promotion conomique: la redistribution des revenus, la lutte contre la pauvret, le dveloppement rural Aujourd hui , les donateurs font de la protection de l environnement, de la dmocratie, de la bonne gouvernance et de la rduction de la pauvret des objectifs importants.55

IV.2 Organismes et instruments d aide Habituellement les donateurs planifient et accordent leurs prts. Les dons relvent de l aide bilatrale par l intermdiaire d un organisme d aide tel que l USAID, l ODA, CIDA, SIDA, etc. Les principales agences multilatrales d aide sont: la BM, le FMI, les NU, l OPEP, l U.E les banques rgionales, etc. Le premier en importance et en influence est la BM dont les filiales sont l association internationale de dveloppement et la socit financire internationale.56

-Quelques formes d aide: 1. Les institutions spcialises des NU comme l OIT, l OMS ralisent des oprations d assistance technique. L aide en capital est destine pour l essentiel la ralisation de projets tels que les routes, les barrages hydrauliques, etc. 2. Certains organismes bilatraux tablissent des prts de programme qui financent des catgories d importation et sont conus comme un soutien gnral de la balance des paiements. 3. Des prts sont aussi accords des pays en dveloppement pour appuyer des reformes conomiques 4. L aide alimentaire constitue aussi une autre forme de prt bilatrale 57

IV.3 Quelques chiffres de l aide Entre 60 et 70, l Afrique a pratiquement reu 580 milliards de $. Les flux d aide lis au PAS de la BM, du FMI ont continu augmenter durant les annes 80. La part de l Afrique subsaharienne dans l aide totale a augment passant de 16% en 74 28% en 92. Par la suite, on a enregistr un flchissement jusqu en 2000 suivi en 2002 par une reprise. Entre 2008 et 2011, l APD n a cess de diminuer. En 2010, le montant de l APD est estim 17 milliards de $. LAfrique subsaharienne est la principale bnficiaire des APD. Entre 65 et 2004, l APD reprsentait 3,8% du PIB de celle-ci. En moyenne, elle a reu 24$ d aide par habitant soit 2 fois plus que la moyenne par rapport tous les pays en dveloppement.58

IV.4 Aide et dveloppement Les fonds ont pour rle d accrotre l pargne intrieur afin d augmenter l investissement et par consquent acclrer la croissance. Toutefois, dans certains pays, la corrlation qui relie la croissance et l aide n est pas forte car certains intrants complmentaires au dveloppement manquent. On peut citer au passage les RH, la stabilit conomique et politique, les infrastructures, etc. En outre, l aide trangre peut concourir modestement l augmentation de l pargne ou l importation et servir plutt financer une consommation accrue. L aide alimentaire peut parfois abaisser les cours de denres alimentaires.59

L aide peut galement prendre 2 autres formes: 1. L aide aux projets: les donateurs utilisent frquemment celle-ci pour mettre l accent des activits spcifiques dans l espoir de moderniser les pratiques en usage ou d initier des ralisations qui finiront par s auto financer. Cela c est notamment illustr dans la rvolution verte o ce genre d aide a permis d obtenir de nouvelles varits de semences, d intrants qui ont rduit la vulnrabilit la faim de certains pays. 2. L assistance technique offre une deuxime alternative pour influer sur le dveloppement. Les donateurs mettent des experts la disposition des pays bnficiaires.60

Chap3: Les autres questions cls pour les conomies africainesI. Le dveloppement du systme financier I.1 Approche thorique: systme financier et dveloppement conomique -Pourquoi la solidit du systme financier est importante? Un systme financier solide et rglement permet de garantir une stabilit macro-conomique et financire. Il comprend les banques, les bourses des valeurs mobilires, les instances de rglementation nationale, etc. Les oprations conomiques s effectuent par l intermdiaire de ces institutions. Elles permettent de conduire les politiques montaires et contribuent de manire efficiente orienter l pargne vers l investissement. Donc, un systme financier solide est primordial pour une conomie mais galement pour l ensemble des partenaires de cette conomie.61

-L approche de Mac-Kinnon et Shaw: la libralisation financire Pour ces auteurs, dans beaucoup de PVD, il n xiste pas de march financier d actifs publics ou privs. Donc les banques jouent un rle important dans l activit conomique. De ce fait, l tat cherche avoir le contrle des banques en fixant un taux d intrt en dessous de son niveau d quilibre ou en constituant des rserves obligatoires pour financer son dficit budgtaire. Pour eux, cette rpression financire conduit au ralentissement de la croissance conomique.62

- Pourquoi librer le secteur bancaire de ces contraintes? Selon M. Kinoon et Shaw, si l tat fixe le taux d intrt en dessous de sa valeur d quilibre de march, il rduit la croissance conomique dans la mesure o: 1. Cela rduit la quantit de fond disponible 2. Cela affecte la qualit de l investissement Pour ces thoriciens, accrotre le taux d intrt conduirait dclencher un processus de montarisation via la cration d un march de l pargne.63

I.2 Le systme financier en Afrique Il est inefficace cause de la prdominance des institutions bancaires, du poids du secteur public, d une mauvaise allocation des ressources bancaires. 1. La prdominance du secteur bancaire: Les S.F en Afrique sont divers mais ont quelques caractristiques communes. Les institutions non bancaires ne sont pas nombreuses, les BRVM sont l tat embryonnaires voire absentes. Les banques dtiennent entre 85 et 95% des actifs du S.F et assurent le financement de l activit conomique. 2. Le poids du secteur publique Les politiques publiques affaiblissent le systme bancaire. La lourdeur de la rglementation, la faiblesse du cadre juridique ont frein l mergence d emprunteurs privs plus rentables. En plus de cela, les banques ont continu financer les dficits budgtaires. 3. Une mauvaise allocation des ressources bancaires Les banques accordent en grande partie des prts court terme destins financer les importations ou la consommation des biens imports au dtriment des crdits d investissement et de financement long terme destins dvelopper la production. Ainsi, les banques mettent en avant leur profit plutt que le dveloppement conomique.

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II. Dveloppement urbain et secteur informel II.1 Migration urbaine et dveloppement du concept d conomie informelle Durant les annes 50, on assiste un exode rural de plus en plus important. 10 ans aprs, ces migrants ont du mal intgrer le secteur moderne. En 72, l O.I.T fait merger un nouveau concept: l conomie informelle. En 80, les PAS font accrotre le chmage dans les PVD; ainsi l conomie informelle absorbe la plupart des chmeurs. D o sa qualification d ponge emploie . L conomie informelle se dfinit alors comme un secteur parallle au secteur formel. Ce concept englobe les travailleurs pauvres, le travail pnible et les activits conomiques qui ne sont ni enregistrs, ni protgs ni rglements par les pouvoirs publiques. II.2 Dfinition de l conomie informelle (7critres) - La facilit d accs aux activits - Des qualifications qui s acquirent en dehors du systme scolaire officiel - Les marchs chappant tout contrle et ouvert la concurrence - L utilisation des ressources locales - La proprit familiale des entreprises - L chelle restreinte des oprations - L utilisation des techniques simples et le nombre rduit des travailleurs65

a) L conomie familiale et domestique L conomie familiale tait la principale composante de l conomie qui assurait l essentiel des activits de production. Son dclin s explique par le dveloppement de l conomie de march et de l conomie sociale qu il a fallu financer et au besoin des conomies modernes de contrler le flux conomique. Les principaux travaux raliss dans cette conomie sont: 1. Le transfert des achats alimentaires en bien de consommation 2. Les activits de service comme les mnages, les travaux de coutures, la garde d enfants, etc.66

b) L conomie souterraine Elle regroupe 3 formes d activit: 1. Le travail au noir 2. L conomie gnre par les dlits conomiques 3. L conomie gnre par les activits criminelles L existence d une conomie souterraine est le signe d un dysfonctionnement grave de l conomie formelle ou des services des pouvoirs publiques. Ce dysfonctionnement est souvent d : 1. La lourdeur de la pression fiscale qui pousse les entreprises fuir l impt et crer une activit informelle 2. La rglementation sociale sur le salaire minimum, les allocations familiales 3. L ouverture des frontires la concurrence du march mondial Il faut retenir qu il est impossible de lutter contre l conomie souterraine et seule une plus grande flexibilit des rgles de 67 l emploi permettra une lutte efficace.

II.3 Le secteur informel en Afrique En Afrique, l exode rural massif dans les annes 70 caus par la scheresse et la dsertification, a pouss les migrants dans les activits de petites tailles destines leur procurer des revenus de subsistance. Le secteur informel a continu se dvelopper du fait du chmage en progression constante dans les pays africains confronts la crise conomique et aux consquences sociales des PAS. Crise conomique et croissance urbaine constituent les deux mamelles du secteur informel en Afrique. La proportion de l emploi informel varie de 6% en Burkina Faso 36% en Mauritanie en fonction du taux d urbanisation plus ou moins lev. Dans les pays francophones de l Afrique Subsaharienne, la force de travail engage dans le secteur informel est estime entre 20 et 90%. Dans les milieux urbains, le secteur informel est prdominance tertiaire. Dans les pays comme le Sngal, le Tchad, la Mauritanie, cette prdominance est crasante. Au Burkina et au RDC, elle se situe un niveau intermdiaire (23 29%). En revanche dans les pays comme la Guine et le Mali, c est le secteur informel productif qui est important (entre 37 et 47%).68

III. Dveloppement rural et agriculture III.1 Agriculture, alimentation et nutrition Selon la FAO (1995), 69% de la population conomiquement active en Afrique vit de l agriculture. Les dcisions et politiques agricoles ont un impact assez important surtout au niveau du rgime alimentaire. Ce qui peut avoir des rpercussions sur la sant et la productivit de l individu. Dans tout a, c est la population pauvre qui est la plus expose parce qu elle ne dispose pas de ressources ncessaires pour faire face une crise ou garantir la scurit alimentaire du mnage.69

En Afrique subsaharienne, la population prive d accs la nourriture s est accrue entre 1969 et 1971 passant de 38% 43%. Entre 1990 et 1992, la population classe comme dnutrie a considrablement baiss ( 35 21%) mme si le progrs n a pas t gal sur tout le continent. Une prise de conscience mondiale a permis d encourager la communaut promouvoir et protger activement le bien tre nutritionnel des populations vulnrables. La solution dfinitive au problme de pauvret, de malnutrition et d inscurit alimentaire rside dans la croissance conomique durable et quitablement rpartie dans la socit entire. En Afrique subsaharienne, le dveloppement de la sant et de la nutrition dpend entre autre de celui de l agriculture.70

III.2 L agriculture africaine En Afrique subsaharienne, l agriculture joue un rle conomiquement important car elle reprsente entre 25 et 35% du PIB. Elle fournit galement 30 40% des exportations et occupe deux africains sur 3 soit environ 500 millions de personnes. Du fait de politiques agricoles inadaptes et d un environnement conomique dficient, l agriculture souffre de la mondialisation. Elle perd des parts dans le commerce mondial; sur les marchs domestiques, les produits agricoles africains sont exposs la forte concurrence des produits imports cause de l absence de protection douanire. Aujourd hui le processus PPTE (CSLP) et l accord de Cotonou constituent de formidables opportunits pour l agriculture africaine. Mais les financements, mme s ils sont importants ne suffisent pas donner l agriculture la vigueur qui lui 71 manque.

Pour l ensemble de la production agricole, les rendements stagnent depuis quelques annes. Par consquent, l accroissement constant de la production compense trs peu la croissance dmographique de l Afrique. Ainsi le retard de la production alimentaire a augment le nombre de sous-aliments qui tait de 73 millions de personnes entre 90 et 92, 200 millions en 97 et 99. Cependant on note une lgre baisse entre 2005 et 2007. Malgr l importance des aides estim 23 milliards $ en 2006, la faim continue de progresser .72

Pourquoi les aides ne sont pas efficaces? - Dpendance persistante vis--vis des alas climatiques, les carences nutritionnelles des sols du continent - La superficie modeste de la plupart des exploitations - L instabilit et le repli des cours mondiaux des exportations - Le manque d infrastructures, d organisation chronique des cultivateurs - La dispersion et la taille rduite des march locaux73

Face tous ces problmes, l agriculture africaine a besoin d un soutien politique, de transfert de savoir-faire et d alliances commerciales. IV. La formation du capital humain IV.1 Prsentation et dfinition du concept Le capital humain est l ensemble des aptitudes, talents, qualification, expriences accumuls par un individu et qui dterminent sa capacit travailler ou produire pour lui-mme ou pour les autres. Le concept est dvelopp pour la premire fois en 1961 par l conomiste amricain Thodore SCHULTZ. Il a t approfondi et vulgaris en 1965 par Gary BECKER prix Nobel en 1972. LEPAK et SNELL contribuent galement sur la thorie plus tard en 80. 74

Investir dans le capital humain Qui dit capital dit investissement. L investissement en capital humain est l ensemble des dpenses effectues autour de la sant et de l ducation. Ces dpenses sont estimes en deux temps: Les cots directs: frais de scolarit, frais lis la construction des coles, etc. Les cots d opportunits: ces derniers rsident dans l arbitrage des individus dans leur gestion; par exemple choisir de poursuivre ses tudes universitaires plutt que d entrer immdiatement dans le vie active aprs le bac.75

IV.2 Capital humain et dveloppement -Education et capital humain Le capital humain se dveloppe au moyen de l ducation et de la sant qui ont pour effet d accrotre la productivit conomique d un individu. Ainsi les gouvernements consacrent une bonne partie des deniers publiques l ducation parce qu une population bien duque contribuera un dveloppement plus rapide. Les employeurs prennent en charge la formation continue de leurs employs dans l attente d un surcrot de productivit qui leur permettra la fois de couvrir leurs frais et de raliser des bnfices. Enfin les individus consacrent souvent du temps et de l argent leur formation parce que, dans la plupart des pays, ceux qui sont les plus duqus et les plus qualifis gagnent mieux leur vie. 76

Toutefois l ducation n a pas toujours la mme rentabilit conomique. En effet, on peut citer le cas o les comptences et les connaissances ne sont pas adaptes aux ralits du march du travail; si la demande en capital humain est insuffisante du fait d une croissance conomique lente et dans ce cas le C.H reprsent par la main d uvre risque d tre sous-employe et mal rmunre. Enfin, on peut citer le cas o les travailleurs qui sont moins duqus et ceux qui le sont plus, peroivent dlibrment le mme niveau de salaire. En dfinitive, investir dans le C.H ne suffit pas pour amliorer le niveau et le rythme du dveloppement conomique; ce type d investissement doit s accompagner d une stratgie de dveloppement 77 approprie.

IV.3 Capital humain en Afrique - Education Depuis quelques annes, de nombreux pays accordent une part importante de leur budget nationale l ducation formelle qui demeure le secteur le plus important. En Afrique subsaharienne, la participation en ducation atteint une part importante du budget dans l objectif d atteindre les OMD. Entre 60 et 90, le nombre de personnes inscrites dans les trois principaux cycles d ducation a augment en moyenne de 5% en Afrique. A partir de 2000, cette progression a pratiquement tripl. - Les dpenses publiques en matire d ducation Aprs des annes d instabilit politique et conomique, les pays africains n ont que rcemment commenc prsenter les signes de stabilit macroconomique ncessaire pour le financement de l ducation. Les dpenses en matire d ducation par habitant dans les pays dvelopps sont 20 fois suprieurs celles des pays africains et 2 fois suprieurs celles des pays asiatiques (UNICEF). - Enjeux: les taux de dperditions scolaires restent levs, sans l ampleur des dettes et de ses services de la plupart des pays, les rsultats enregistrs sur l ducation auraient t nettement meilleurs.

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IV.4 Capital humain et migration Les flux migratoires sont souvent causs par l instabilit politique, des disparits rgionales en matire de bien-tre conomique et des politiques migratoires restrictives. Les mouvements de migrations l intrieur du continent sont les plus importants. A la fin des annes 2007, les pays africains abritaient un tiers des refugis du monde. - Affaiblissement du C.H en Afrique Les migrations internationales se ressentent de plusieurs faons sur le dveloppement en Afrique: Le C.H en R.H est continuellement affaibli lorsque ceux qui ont suivi une ducation choisissent d migrer et d utiliser leurs comptences l tranger. Le secteur de la sant est le plus touch par ce phnomne. Les migrants africains contribuent au dveloppement de l Afrique de diffrentes faons notamment avec les envois de fonds issus de leurs salaires qui deviennent indispensables pour les mnages bnficiaires.79

V. La gouvernance V.1 Le concept de gouvernance La gouvernance est une notion controverse. Le terme est en effet entendu et dfini aujourd hui de manires diverses. Cependant, malgr la multiplicit de l application du mot, il existe une dynamique commune dans l utilisation du concept. Dans le priv comme dans le publique, le terme dsigne un mouvement de dcentrement de la prise de dcision avec une multiplication des lieux et des acteurs impliqus dans cette dcision. Ce concept renvoie de nouveaux modes de rgulations plus souples fondes sur le partenariat entre diffrents acteurs. On distingue deux types de gouvernance; dans le priv, on parlera de gouvernance d entreprise et, dans le public, de gouvernance politique. La gouvernance concerne en particulier les socits par action, les institutions publiques tels que l Etat, l U.A, les U.E, les citoyens, etc. Gouvernance politique La gouvernance dans les socits occidentales renvoie aux interactions entre l Etat et la socit. Ses dmarches de coordination entre ces acteurs ont pour objectif de rendre l action publique plus efficiente et les socits plus gouvernables. La gouvernance est la fois un moyen de signifier la lgitimit du fonctionnement politique, les relations de l administration avec le corps politique , la socit et le monde conomique.80

V.2 Bonne gouvernance et dveloppement conomique - P.A.S et gouvernance A la fin des annes 80, avec les rsultats catastrophiques des P.A.S, les objectifs de dveloppement de croissance n ont pas t atteints mais pire, les PAS se sont traduits par des cots sociaux exorbitants. C est dans ce contexte qu en 1989, la B.M, dans une tude intitule l Afrique subsaharienne: de la crise du dveloppement durable, une perspective long terme , lana pour la premire fois la notion de bonne gouvernance . Pour les experts qui avaient labor ce document, la bonne gouvernance apparat comme la condition du dveloppement et cela particulirement dans les pays africains sous ajustement structurel. Depuis lors, la notion de bonne gouvernance en relation avec le dveloppement est devenue rcurrente dans les discours et dbats politico-conomiques en Afrique subsaharienne. 81