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colloque a.r.c.h.i.v.e.s (per-)formées MERCREDI 13 MARS JEUDI 14 MARS Université du Québec à Chicoutimi Responsables du colloque Katharina Niemeyer (UQAM) Dominique Trudel (UQAC) fig.1 Kassel, Documenta 14 fig.2 CBC, Toronto La performance de l’archive par l’animation Sébastien Fevry (Université catholique de Louvain) L'âge d'or de la télévision canadienne Olivier Côté (Musée canadien de l’histoire) L’archive comme palimpseste technologique et sensoriel James Partaik (Université du Québec à Chicoutimi) Disco - Archive fever Will Straw (Université McGill) L’exploitation des images filmiques comme « archives » Simon-Olivier Gagnon (Université Laval) Du « terrorisme » dans les archives Myriam Lavoie-Moore (Université du Québec à Montréal) Katharina Niemeyer (Université du Québec à Montréal) De Franklin Ford à @franklinfordbot Juliette De Maeyer (Université de Montréal) Dominique Trudel (Université du Québec à Chicoutimi) Greffe Erika Nimis (Université du Québec à Montréal) L’archive phonographique Maria Juliana Velez (Université du Québec à Chicoutimi) Jean-Paul Quéinnec (Université du Québec à Chicoutimi) DÉJÀ-LÀ Mathieu Valade (Université du Québec à Chicoutimi) Travailler l’archive non numérisée Maria Silina (Université du Québec à Montréal) Lancements intimes - Galerie l’Œuvre de l’autre Izabelle Girard (Université du Québec à Chicoutimi) Captation du colloque Grand-angle autour de l’archive Emmanuel Charlebois (Université du Québec à Montréal) Composer les traces d’un colloque sur les archives Hélène Legault (Université du Québec à Montréal)

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colloque

a . r . c . h . i . v . e . s (per-)formées

MERCREDI 13 MARS JEUDI 14 MARS

Université du Québec à Chicoutimi

Responsables du colloque Katharina Niemeyer (UQAM) Dominique Trudel (UQAC)

fig.1 Kassel, Documenta 14 fig.2 CBC, Toronto

La performance de l’archive par l’animation Sébastien Fevry (Université catholique de Louvain)

L'âge d'or de la télévision canadienne Olivier Côté (Musée canadien de l’histoire)

L’archive comme palimpseste technologique et sensoriel James Partaik (Université du Québec à Chicoutimi)

Disco - Archive fever  Will Straw (Université McGill)

L’exploitation des images filmiques comme « archives » Simon-Olivier Gagnon (Université Laval)

Du « terrorisme » dans les archives Myriam Lavoie-Moore (Université du Québec à Montréal) Katharina Niemeyer (Université du Québec à Montréal)

De Franklin Ford à @franklinfordbot Juliette De Maeyer (Université de Montréal)

Dominique Trudel (Université du Québec à Chicoutimi) Greffe Erika Nimis (Université du Québec à Montréal)

L’archive phonographique  Maria Juliana Velez (Université du Québec à Chicoutimi) Jean-Paul Quéinnec (Université du Québec à Chicoutimi)

DÉJÀ-LÀ Mathieu Valade (Université du Québec à Chicoutimi)

Travailler l’archive non numérisée Maria Silina (Université du Québec à Montréal)

Lancements intimes - Galerie l’Œuvre de l’autre Izabelle Girard (Université du Québec à Chicoutimi)

Captation du colloque Grand-angle autour de l’archive Emmanuel Charlebois (Université du Québec à Montréal)

Composer les traces d’un colloque sur les archives Hélène Legault (Université du Québec à Montréal)

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PROGRAMME

Lieux du colloque Mercredi 13 mars et jeudi 14 mars en matinée Salon du Recteur (salle André Desgagné), H-1110, Pavillon Alphonse-Desjardins Jeudi en après-midi SCAN Performance (Izabelle Girard) et cocktail du mercredi soir Galerie l’Œuvre de l’autre Programme

Hélène Legault (UQAM) et Emmanuel Charlebois (UQAM) ‘capteront’ le colloque durant les deux jours.

Mercredi 13 mars Lieu : Salon du Recteur (salle André Desgagné), H-1110, Pavillon Alphonse-Desjardins

9.15 Accueil

9.30 Mot de bienvenue et introduction de Katharina Niemeyer et Dominique Trudel / Présentation des « captationss » du colloque 9.45 POURQUOI l’ARCHIVE ? REMIERE PARTIE ET SECONDE PARTIE Animation : Dominique Trudel Présentation de l’ensemble des participant.e.s : généalogie des approches de recherche et de création, présentation des créations et études de cas en cours. Maria Juliana Velez et Jean-Paul Quéinnec Erika Nimis Mathieu Valade Sébastien Fevry

PAUSE

Animation : Olivier Côté Suite de la présentation des participant.e.s : généalogie des approches de recherche et de création, présentation des créations et études de cas en cours.

Juliette De Maeyer et Dominique Trudel Simon-Olivier Gagnon Will Straw Myriam Lavoie-Moore et Katharina Niemeyer 12.30 PAUSE - LUNCH

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13.45 POURQUOI l’ARCHIVE ? TROISIEME PARTIE Animation : Katharina Niemeyer Suite de la présentation des participant.e.s : généalogie des approches de recherche et de création, présentation des créations et études de cas en cours. Olivier Côté James Partaik Maria Silina Simon-Olivier Gagnon

15.15 PAUSE 15.30 COMMENT MOBILISER L’ARCHIVE ? PREMIERE PARTIE Animation : Sébastien Fevry Séance autour des méthodologies, approches et pratiques qui sont mobilisées lors des démarches de recherche et de création Myriam Lavoie-Moore et Katharina Niemeyer Mathieu Valade Juliette De Maeyer et Dominique Trudel 17.00 ISABELLE GIRARD – Lancements intimes

PERFORMANCE ET COCKTAIL Lieu : Galerie l’Œuvre de l’autre

*

Jeudi 14 mars Lieu : Salon du Recteur (salle André Desgagné), H-1110, Pavillon Alphonse-Desjardins 10.00 COMMENT MOBILISER L’ARCHIVE ? SECONDE PARTIE Animation : Juliette de Mayer Séance autour des méthodologies, approches et pratiques qui sont mobilisées lors des démarches de recherche et de création Simon-Olivier Gagnon Maria Silina Maria Juliana Velez et Jean-Paul Quéinnec Sébastien Fevry

12.30 PAUSE – LUNCH

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13.30 ARCHIVES(A)VENIR – TABLE RONDE Lieu : SCAN Animation : Dominique Trudel et Katharina Niemeyer Penser le travail dans, sur et avec les archives maintenant et dans l’avenir. Olivier Côté Erika Nimis Maria Juliana Velez et Jean-Paul Quéinnec Will Straw

* James Partaik, Démonstration du dispositif d’archivage 15.30 FIN DU COLLOQUE

Résumés des interventions (ordre alphabétique)

Olivier Côté L'âge d'or de la télévision canadienne (1952-1969)

Ce projet de recherche étudie l’impact socioculturel de la télévision sur la société canadienne dans le passage d’une société plus traditionnelle ou conservatrice à une société qui embrasse plus largement des idées et des valeurs libérales, de la première télédiffusion canadienne (1952) à l’adoption du bill omnibus de Pierre Elliot Trudeau (1969). À travers l’analyse qualitative du discours des intervenants des émissions d’affaires publiques diffusées à CBC/Radio-Canada, nous tentons de repérer les changements de valeurs et de mentalités, l’émergence précoce du réformisme libéral comme discours. Nous formulons l’hypothèse que ces émissions proposent un autre possible, un nouveau discours normatif sur la nation et ses valeurs. Ces émissions de conception journalistique enrichissent le débat public en présentant de nouvelles idées, de nouveaux récits qui s’inscrivent à l’encontre de certains préjugés et de notions préconçues.

Olivier Côté est conservateur des médias et des communications au Musée canadien de l’histoire depuis 2015, où il a travaillé avec d’autres à la réalisation de la Salle de l’histoire canadienne (https://www.salledelhistoire.ca/). Il a publié chez Septentrion Construire la nation au petit écran, une monographie qui s’intéresse à la docufiction Le Canada, une histoire populaire. Il est membre fondateur du dynamique site Web HistoireEngagee.ca

Juliette De Maeyer et Dominique Trudel Des archives en 140 caractères: de Franklin Ford à @franklinfordbot

Franklin Ford (1849-1918) est un journaliste et théoricien des médias américain qui a contribué, au tournant du XXe siècle, à un moment fondateur de l’histoire des études de la communication et des médias. Si ses travaux sont méconnus, ils proposent pourtant une vision originale

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des médias, qui imagine notamment un système centralisé assurant la circulation optimale de l’information. À cet égard, on peut affirmer que Ford inaugure un champ de questionnement — qui continue à prospérer de nos jours — à propos des effets de la technologie sur la diffusion de l’information et du rôle intégrateur et grandissant de la communication dans les sociétés humaines. L’objectif de ce projet est de réévaluer la contribution de Ford, et de mettre son œuvre en circulation grâce à un dispositif méthodologique qui prend la forme d’un « bot » Twitter (@franklinfordbot) et qui constitue une expérimentation pratique des théories élaborées par Ford il y a plus d’un siècle.

Juliette De Maeyer est professeure adjointe au département de communication de l'Université de Montréal. Ses recherches portent sur le journalisme et les technologies, avec une sensibilité pour la matérialité des processus de production journalistique et un intérêt pour l'épistémologie du journalisme. Ses travaux ont été publiés dans des revues telles que New Media & Society, Communication Theory ou Journalism. Dominique Trudel est professeur adjoint au département des arts et lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi où il enseigne dans le domaine des media émergents. Après l’obtention de son doctorat en communication à l’Université de Montréal, il a effectué un stage postdoctoral à la New York University (financé par le FRQSC) et a été chercheur à l’Institut des sciences de la communication - CNRS / Sorbonne Université où il a collaboré à netCommons, un vaste projet de recherche interdisciplinaire financé par le programme Horizon 2020. Sébastien Fevry La performance de l’archive par l’animation. Vers une organisation sensible des archives numériques

Dans le cadre de ce colloque, je souhaiterais faire part de l’avancement d’une recherche menée au sujet de l’archive et de l’animation, résultant à la fois d’un séminaire en cultures visuelles donné à l’UCLouvain avec mon collègue Alexander Streitberger et d’une thèse de doctorat en Arts et Sciences de l’art, menée par Nicolas Wouters, dont je suis le promoteur. Le propos sera de montrer en quoi l’animation constitue un geste graphique permettant de performer l’archive et d’interroger, plus largement, les stratégies de remédiation de documents visuels par des artistes se trouvant le plus souvent en situation post-mémorielle. Ce questionnement est important, car il me semble que l’animation, comprise dans un sens étendu, constitue aujourd’hui un geste central et critique dans la manipulation des archives numériques (ou numérisées), notamment parce qu’elle permet de produire une organisation sensible de celles-ci, par contraste avec des assemblages de documents résultant de logiques algorithmiques.

Professeur à l’École de Communication de l’Université catholique de Louvain (UCL) et coordinateur du GIRCAM (Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur les Cultures et les Arts en Mouvement), Sébastien Fevry travaille dans le champ des Memory Studies en se focalisant principalement sur le cinéma et l’image en général. Il a notamment coédité un recueil d’articles sur l’imaginaire de l’apocalypse au cinéma (2012). En 2016, il a coordonné l’édition d’un ouvrage intitulé Regards croisés sur Incendies. Du théâtre de Mouawad au cinéma de Villeneuve. Il est aussi l’auteur de nombreux articles dans des revues comme Image & Narrative, Espacetemps.net, Studies in French Cinema, Intermédialités…

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Simon-Olivier Gagnon L’exploitation des images filmiques comme « archives ». Recontextualisation et jeux de langage dans un film ethnographique

Le réemploi d’images est une forme d’exploitation qui déplace leurs significations d’un contexte à un autre. Cette recontextualisation nous oblige à tenir compte des valeurs émergentes des archives, à savoir les valeurs artéfactuelles comme le potentiel d’évocation et, hypothétiquement, les dynamiques d’identifications. S’il y a une pratique du réemploi dans un film ethnographique, est-il possible de penser cette pratique et son objet d’un point de vue archivistique ? Pour procéder à l’étude des usages effectifs des archives et de leurs réutilisations, je propose de décrire le court métrage Le temps des Bouffons de Pierre Falardeau. C’est en procédant à une description du relevé des opérations d’exploitation des archives que l’on peut comprendre ce que former un travail de mémoire veut dire.

Simon-Olivier Gagnon est étudiant au département des sciences historiques en archivistique à l’Université Laval. Il a réalisé un mémoire de maîtrise en sociologie sur Michel Foucault et le souci de soi dans l’Antiquité. Il a pratiqué dans différents contextes radiophoniques et s’intéresse au geste de commémorer autrement, dans le cas, entre autres, du 100e anniversaire de la Crise de la conscription à Québec en 1918. Izabelle Girard Lancements intimes

Le projet d’exposition Lancements intimes vient re pondre a l’ensemble des the matiques suivantes axe es sur le rapport a l’image autore fe rentielle et plurielle de la femme, relie e s a la notion intimite /extimite , l’art/le quotidien ainsi qu’a la relation intime avec l’objet en l’utilisant pour sa charge signifiante, poe tique et mate rielle. Les propositions varie es prolongent et te moignent de la pre sence du corps, de la voix et du geste par une mise en jeu intime avec les objets e vocateurs. Chacun de ces lancements est une prise de parole, une de marche d’affirmation identitaire. C’est une tentative afin d’exister, d’apparai tre en soi, hors de soi et ainsi, vers l’autre. De me me, c’est un regard critique, poe tique, caricatural et since re ou je tente de re unir la femme, la me re et l’artiste.

Izabelle Girard est e tudiante a la mai trise en art a l’Universite du Que bec a Chicoutimi (UQAC). Sa recherche-cre ation est axe e sur une pratique de l’art performance autore fe rentielle autour d’une mise en jeu intime de son corps interrelie avec un objet signifiant. En 2017, elle a forme avec Ibelle Brassard le duo IBZA. Elles ont pre sente leurs performances dans le cadre de l’ACFAS a l’UQAC, en 2018. De plus, le duo IBZA a e te invite pour re aliser une microre sidence sur l’espace Plate-forme, en mai 2018, au centre d’artiste Le Lobe situe a Saguenay, Performer la solitude a deux.

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Myriam Lavoie-Moore et Katharina Niemeyer Du « terrorisme » dans les archives télévisuelles et de presse canadiennes francophones et anglophones : obstacles et ouvertures méthodologiques

À partir de l’usage médiatique du terme « terrorisme » notre recherche entend circonscrire l’évolution de ses définitions et de la médiatisation de ce concept entre la fin du XIXème et le début du XXIe siècle. Elle revient, pour ce faire, sur certaines archives des médias d’information télévisés (Radio-Canada, CBC) et de la presse écrite (The Globe and Mail, Le Devoir). Dans cette communication, nous présenterons les résultats préliminaires de notre étude. Il s’agira alors d’exposer nos observations, en plus de certains des principaux problèmes et obstacles méthodologiques touchant l’archivage des médias que nous avons rencontrés durant les étapes d’opérationnalisation. Les principaux problèmes qui feront l’objet de notre discussion se résument comme suit : 1/ Se pose, en amont, un problème d’accès. Malgré la taille et la longévité de certains producteurs de contenu journalistique quotidien, l’accès à leurs archives n’est pas nécessairement facilité et varie grandement d’une institution à une autre (nous exposerons ici les différences entre les archives télévisuelles et celles de la presse). De plus, l’approche non événementielle du projet nous conduit à devoir prendre en compte une quantité considérable de données. Si une base de données journalistiques tel que ProQuest permet d’en prendre conscience, l’accès à leur entièreté est limité. Les répercussions de ces obstacles sur les résultats d’une analyse historique des médias seront explicitées dans la communication. 2/ Puis, des enjeux relatifs au travail d’archivage lui-même se sont également révélés. Le contenu télévisuel indexé sous le vocable « terrorisme » souligne le manque de données disponibles sur les procédés de classification des contenus journalistiques et le moment de l’archivage qui influencent pourtant l’accès aux sources. Les résultats préliminaires de l’analyse de texte par ordinateur que nous avons appliqué aux données provenant d’archives télévisuelles serviront à illustrer ce problème.

Myriam Lavoie-Moore est candidate au doctorat en communication à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Son intérêt pour l'analyse de discours l'a récemment conduite à utiliser des méthodes d'analyse de texte par ordinateur (ATO). Katharina Niemeyer est professeure à l’École des médias (Faculté de communication, UQAM) et co-fondatrice de l’International Media and Nostalgia Network. Ses travaux portent sur les temporalités médiatiques, la mémoire et l’histoire et depuis quelques années sur les questions relevant de la nostalgie. Actuellement, elle coordonne deux projets de recherche. Le premier porte sur les communautés nostalgiques en ligne (projet de recherche soutenu par le FRQSC) et le second interroge la médiatisation du « terrorisme » dans une perspective diachronique (projet de recherche soutenu par le CRSH).

Erika Nimis GREFFE

Début 2018, en résidence artistique à Dakar (Sénégal), j’ai photographié dans la ville plusieurs lieux emblématiques des années Senghor (du nom du premier président du Sénégal indépendant, dans les années 1960-80), lieux aujourd’hui à l’état d’abandon ou « en attente » d’être transformés, comme un ancien palais de justice déménagé en catastrophe à

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la fin des années 1990, point de départ de ma réflexion. La série Greffe (nom qui revêt un sens différent, selon qu’il est féminin ou masculin) renvoie aux rapports complexes des institutions africaines avec leurs archives papier (notamment celles héritées de l’époque coloniale). La greffe, dans ce cas, ne semble pas avoir pris. Il y a eu rejet. Au cœur de cette série qui mêle photographies, documents numérisés et écrits, je cherche du sens, à travers une typologie de tas d’archives trouvés dans plusieurs pièces du Palais (fermées au public), où le « ménage du passé » a été fait: un passé balayé de façon littérale.

Diplôme e en photographie (E NSP/Arles, France) et en histoire de l’Afrique contemporaine (Universite Paris 1, France), Érika Nimis est professeure associe e au de partement d’histoire de l’art et chargée de cours au de partement d’histoire de l’Uqam, de même que membre de la coope rative d'artistes et de travailleurs culturels Cercle Carre a Montre al. Sa de marche artistique consiste a photographier le passe , les lieux endormis charge s d’histoires, qu'elle arpente un peu a la manie re d’une arche ologue, en scrutant les traces sur le sol et les murs. James Partaik L’archive comme palimpseste technologique et sensoriel

Insertio est un groupe de recherche-création interuniversitaire sur l'interstitiel, l'architecture, les arts numériques et la ville. Nous employons la notion d’archive en tant que palimpseste technologique et sensoriel – sorte de banque de données fluctuante – qui puise dans un substrat informationnel (documents, iconographie, archives, sons, etc.) rattaché à l’histoire des lieux selon trois balises temporelles : le passé (histoire et mémoire du lieu, ...), le présent (action, temps réel, friction,...) et le futur (prospection, fiction,...). Ce réservoir de virtualités se concrétise par un ensemble de transformations et diffusions qui affectent en temps réel certaines données physiques et l’expérience générale de nos propositions artistiques. Les œuvres d’Insertio explorent les potentiels esthétiques des technologies d'archivage numérique à travers une recherche sur les interfaces matérielles et logicielles pour le stockage et la récupération des données archivées. Ces dispositifs posent des questions intéressantes telles que: quels types de nouveaux matériaux et nouveaux sujets sont archivés? quelles sont les hypothèses qui se cachent derrière ces techniques de stockage?, et comment les transpositions résultantes façonnent notre perception de l’information originale?

James Partaik est un artiste qui œuvre dans le techNomadisme. Il est auteur et collaborateur de plusieurs œuvres dans les domaines tels que les arts technologiques, les arts visuels, la musique et l’architecture. Professeur des arts numériques et interdisciplinaires à l’UQAC, ses intérêts artistiques s’articulent autour de l’idée de l’in situ à travers la création d’environnements hybrides qui intègrent une gamme de technologies mobiles et sensibles employant l’espace architectural, le corps, le son et l’image et les objets. Partaik dirige Insertio, un laboratoire de recherche-création qui scrute l’architecture interactive à travers un questionnement sur l’informatique omniprésente dans le contexte de l’art. Il a participé à des rencontres internationales et des expositions à travers les Amériques, en Europe, au Royaume-Uni, en Afrique et en Asie. James Partaik a reçu plusieurs bourses et prix pour son travail individuel et collaboratif dont Les Mérites d’architecture de la Ville de Québec pour sa conception et design d’un édifice d’habitation en 2012.

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Maria Silina Travailler l’archive non numérisée

Le big data et la culture numérique influencent-ils notre travail avec des archives non-numerisées? Je propose une étude de la collection personnelle du ministre de l'éducation soviétique, Anatoly Lunacharsky. Il était poète, philosophe et révolutionnaire socialiste. En 1917, il a été invité par Lénine à la tête du ministère de l'Éducation. Quand j'ai commencé à travailler sur sa collection personnelle, j'ai immédiatement réalisé l'influence profonde de la culture numérique sur ma propre manière de travailler avec les archives en papier. Cette influence se situe au niveau de la visualisation des données et de la perception des activités diplomatiques et politiques comme flux numériques des réseaux globaux.

Maria Silina est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art. En 2014, elle a obtenu une bourse Banting-CRSH. Depuis 2016, elle est professeure associée au Département d’histoire de l’art de l’UQAM. Elle est auteure d’un livre sur l’art public en Russie soviétique, paru en russe en 2014, ainsi que de plusieurs articles parus dans des revues internationales – RACAR, Musées et Culture, etc. Elle travaille présentement à un manuscrit intitulé La nouvelle théorie de l’art sur l’accrochage : formalisme, esthétique psychologique et sociologie de l’art dans les musées soviétiques des années 1920 et 1930, un projet subventionné par la Fondation V-A-C. Will Straw Disco - Archive fever

Ma présentation se base sur mes recherches sur la musique et la scène « discothèque » à Montréal, scène qui a duré de la fin des années 1960 au début des années 1980. Puisqu’il n’y a pas d’archives officielles sur la scène disco à Montréal, on est toujours obligé de chercher un peu partout dans les archives numériques et non numériques : revues du show- business, journaux tabloïds policiers, disques usagés d’un côté; sites des fans, sites de vente (de disques, etc.) et notes nécroloqiques en ligne de l’autre côté. La question de comment reconstruire et faire ressurgir une « scène » culturelle, par définition informelle et dispersée, me préoccupe. Il s’agit de ce qu’on appellerait en anglais un « distributed archive », constitué de bouts de mémoire et de matériels localisés dans une multiplicité de lieux et de médias.

Will Straw est Professeur au département d’histoire de l’art et des études en communication à l’Université McGill (Canada). Il est l’auteur de « Cyanide and Sin: Visualiszing Crime in 50s America » et d’une centaine d’articles sur la musique populaire, le cinéma et la culture urbaine. Il est co-directeur des ouvrages Circulation and the city: Essays on Urban Culture(Mc Gill-Queens University Press, 2010) et The Oxford Handbook of Canadian Cinema (Oxford University Press, 2019), et a dirigé plusieurs projets de recherche sur les médias et la culture urbaine à Montréal.

Mathieu Valade DÉJÀ-LÀ

Depuis plusieurs décennies, une multitude d’œuvres citent, détournent et pillent l’héritage artistique que constitue l’histoire de l’art. Tous ces procédés s’articulent autour du même processus : établir dialogue (qu’il soit en rupture ou en continuité) avec un « déjà là ». Dans la

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pratique artistique, ce dialogue devient une méthodologie de recherche-création apparentée à l’acte de bricoler (faire avec). Je tente ainsi de créer des œuvres nouvelles avec du matériel préexistant. Si l’on étire l’idée d’archive à la documentation d’œuvre d’art, ce matériel préexistant s’incarne dans les œuvres, les documents artistiques, mais aussi des attitudes ou des concepts, tous déjà là, utilisés en guise de matériaux de ces nouvelles œuvres.

Mathieu Valade est professeur en arts visuels à l’UQAC. Son travail a été présenté au Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (Paris), au Musée national des beaux-arts du Québec ainsi que dans plusieurs centres d’expositions, à travers le Canada et l’Europe. La Ville de Québec lui a récemment décerné le prix Mérite architectural pour l’œuvre d’art publique de l’année. Ses créations figurent dans plusieurs collections privées et publiques. Maria Juliana Velez et Jean-Paul Quéinnec L’archive phonographique : de son expérience à sa transposition dramaturgique pour la scène

Archiver est une activité centrale pour une structure de recherche, mais elle l’est plus encore pour nos explorations sonores et artistiques. En voulant défaire le son de sa soumission à l’action dramatique, nous avons déclenché un besoin d’écouter autrement. Celui-ci, de plus en plus complexe, nous a poussés à sortir de notre espace habituel, le théâtre. Hors les murs de la scène, nous avons commencé à vivre l’écoute du son comme une expérience de vie, dans la vie. Pour saisir ce cheminement désirant mais le plus souvent fait d’errances, nous avons décidé d’archiver, sous toutes les formes. Captation sonore ou vidéo, journal écrit, photo, glanage d’objets ont diversifié nos modes d’archivage. Il aura fallu plusieurs création pour nous rendre compte que 1) l’archive, une fois de retour sur scène, devenait notre dynamique dramaturgique, 2) nous nous inscrivions dans un mouvement artistique nommé la phonographie. Le concept de phonographie repose spécifiquement sur le fait de mettre en valeur des sons, en les captant plutôt qu’en les inventant, et d’écrire une œuvre en donnant la place à la faillibilité de notre écoute mobile. Nous cultivons ainsi un archivage, qui loin d’attester de notre expérience, contribue surtout à la fragilité de nos dispositifs. Lors de nos dernières recherches, nous avons mis en place une communauté internaute sur FaceBook qui elle-même prolongeait l’instabilité de cette mémoire ou plutôt la capacité créative toujours en formation de cette mémoire pourtant enregistrée.

Pour notre communication, nous nous proposons de revenir sur notre dernière recherche création, Phonographie Maritime. En nous appuyant sur des extraits audios et vidéos, après avoir exposé nos méthodes et autres exercices d’archivage tant sur le terrain que sur le net, nous tenterons de montrer que l’archive participe de plein fouet à la corporéité (Bernard, 2002) comme à la multimodalité (Ellestro m, 2010, Boutin, 2013) d’une écriture scénique.

Maria Juliana Vélez a commencé sa formation en danse contemporaine à la Escuela Departamental de Ballet (Bucaramanga-Colombie). Ensuite, elle a profité d’un court stage au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers (France) ainsi que des nombreux ateliers avec des danseurs et des chorégraphes de renom en Colombie. Parallèlement, elle a fait une licence en Communication Sociale et une maîtrise en sémiotique. En 2002 elle reçoit la bourse de création « Insólitos », qui lui permet de chorégraphier et de mettre en scène

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la pièce « Entretiempo ». Elle a poursuivi ses études doctorales en lettres à l’Université du Québec à Trois-Rivières, sous la direction de Jacques Paquin. Présentement, elle est stagiaire postdoctorale du CELAT et de la Chaire de recherche du Canada pour une dramaturgie sonore au théâtre, sous la direction de Jean-Paul Quéinnec. Elle s’intéresse aux rapports entre le corps, l’intimité, le récit de soi et la création en arts vivants et en littérature. Jean-Paul Quéinnec est professeur de the a tre a l’UQAC et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en dramaturgie sonore au the a tre. Sa recherche-cre ation interroge les processus et dispositifs d’e critures dramatiques et sce niques a partir d’une pratique plurielle et performative. Membre re gulier du CELAT, il est e galement co-directeur de la revue L’Annuaire the a tral et membre du conseil d’administration du FRQSC. Il a organise diffe rents colloques internationaux, dont Les pratiques contemporaines de l’e criture textuelle pour la sce ne (2016) et Les mobilités du processus de création (Acfas, 2018). Ses recherches-cre ations sont diffuse es dans plusieurs e ve nements internationaux, et dernièrement au Festival du Mois Multi 2019 avec Phonographie Maritime. Depuis 2016, il co-publie avec Andrée-Anne Giguère trois Cahiers de Phonographie (LaClignotante). Résumés des propositions de ‘captation’ du colloque Hélène Legault Composer les traces d’un colloque sur les archives

En colligeant les contenus de l’évènement sous forme de traces visuelles, sonores ou écrites, cette intervention vise à rendre compte de manière créative des activités et des réflexions issues du colloque A.r.c.h.i.v.e.s (per-)formées. Ce processus à caractère archivistique s’inscrit dans l’esprit de ce moment réflexif sur la notion d’archives comme une sorte de mise en abyme. Cette démarche documentaire prendra en considération tous les types de contenus qui émergeront du colloque dans une perspective exploratoire et intuitive. Ainsi, la captation sonore, la photographie, la cueillette d’artéfacts matériels, l’esquisse et la rédaction de notes seront utilisés comme outils aux fins cette démarche. La forme finale du compte-rendu qui se veut ouverte à tous modes d’expression découlera du caractère inspirant des matériaux recueillis. L’idée n’est pas de réaliser un bilan exhaustif de l’évènement, mais plutôt d’en faire un exposé impressionniste dans une approche inspirée d’une « mise en art de l’archive » (Roullier et Potin, 2017). Roullier, C. et Potin, Y. (2017). Des œuvres au dossier ? Une contribution des a/Archives au geste de l’art. Marges, (25), 18‑34. doi: 10.4000/marges.1309

Actuellement étudiante au doctorat en communication de l’UQAM, Hélène Legault a œuvré à Montréal durant une vingtaine d’années à la promotion des milieux artistiques en marge de l’industrie culturelle. Elle a approché la dimension archivistique à titre de recherchiste notamment lors de la réalisation du documentaire sur le Musée des beaux-arts de Montréal, Un musée dans la ville de Luc Bourdon (2011, 52 minutes, Echo Media et l’Office national du film du Canada). Réalisé sous la direction de Maxime Ouellet, son mémoire de maitrise, basé sur une étude de cas multiples, est une réflexion sur les modèles journalistiques du médiactivisme québécois sous l’angle de la relation entre l’expert et le profane. Ses intérêts de recherche concernent les mouvements sociaux, les études médiatiques et les formes artistiques d’engagement social.

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Emmanuel Charlebois Grand-angle autour de l’archive

Je souhaite réaliser une exploration audiovisuelle du hors-champ et du hors-temps de l’archive via un exercice de regard et d’écoute périphériques du Colloque. Je me propose ainsi de capter ce qui pourrait se retrouver dans la marge (et non en marge) de ce premier rassemblement. Comme toute archive doit être comprise dans son contexte, j’irai cueillir des parcelles d’interactions émanant dans l’environnement de cet événement. J’en extrairai un compte rendu sous forme de fragments d’images/sons. Ma réflexion portera sur les choix qui font que des données seront retenues alors que d’autres prendront le chemin de l’oubli, se retrouveront hors du « lieu » de la mémoire biologique et numérique.

Emmanuel Charlebois est doctorant en communication à l’UQAM, papa, enseignant au secondaire et rénovateur de maisons anciennes. Ses recherches portent sur l’interstice en communication. Argument du colloque Les archives – considérées comme lieu, source, média, inspiration, sujet, objet ou projet – occupent une place prépondérante dans les activités de recherche et de création. Les archives relèvent des problématiques des politiques mémorielles et patrimoniales, elles s’insinuent dans les métamorphoses sociétales actuelles relatives au numérique, et elles permettent de questionner et de forger l’écriture de l’histoire, de (per-)former un travail de mémoire, de poser un regard critique sur l’oubli. Qu’elles soient institutionnelles, éphémères, personnelles ou en constitution, elles invitent à réfléchir sur les couches temporelles qui composent nos passés, présents et devenirs. Chercheur.e.s et artistes interrogent depuis un moment les stabilités, obstacles, transformations et possibilités que le numérique offre à l’égard des archives, tout comme ses limites inhérentes. La numérisation de documents et/ou leur mise en ligne permet – a priori – de nouvelles formes d’accès aux contenus du passé et du futur passé. Le web 2.0 offre la possibilité de partager sur des échelles plus larges des textes, images, sons et films issus d’archives de différents horizons. Radio-Canada propose d’accéder en ligne à certains enregistrements du passé, alors que l’essentiel de la collection est difficile d’accès. Différentes communautés en ligne s’occupent de la sauvegarde des premières images et des premiers sons d’Internet (les modems, imprimantes, etc.). Des performances artistiques jouent et déjouent les objets d’archives en leur donnant présence et corps, tout en archivant leur performance. Les journalistes inventent de nouvelles formes pour vivifier les images du passé dans des documentaires interactifs, ou alors se contentent de puiser dans des banques d’images anonymes à grands frais. Des internautes créent des communautés de mémoire en écrivant leur propre histoire en ligne via la numérisation de films de famille, ou encore en publiant des images des technologies et objets du passé qu’ils ou elles collectionnent. L’arrivée du numérique n’a donc pas uniquement amené des changements dans les archives institutionnelles, elle a également accompagné et participé à une redéfinition profonde de la notion d’archive. Traditionnellement associée à un « lieu » – le grec arkhe évoquait déjà un lieu spécifique, la maison des magistrats, les « archons » – l’archive s’émancipe graduellement de l’univers matériel et des restrictions qui lui sont propres : le où et le quand de l’archive. C’est ainsi la question du pouvoir politique et culturel qui se pose à nouveau. De quoi se souvenir ? Comment se souvenir si les sources du passé deviennent innombrables et invasives ? Quelle est la valeur d’une

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archive dans la nouvelle économie politique de la circulation et de l’attention ? Comment (per)former l’archive, ici et maintenant ? Dans une perspective théorique, artistique et critique, ce colloque souhaite aborder la question de l’archive dans ses dimensions communicationnelles et performatives en réfléchissant à leurs rôles dans différentes pratiques de recherche et dans des domaines aussi divers que les médias d’information, le cinéma, les musées, les expositions, les performances, les concerts, etc. Il s’agira d’interroger, de manière plurielle, les formes et contenus que les archives peuvent (ne pas) prendre. Ce faisant, il s’agira également de mobiliser les approches théoriques et méthodologiques sur l’archive et sa place dans l’historiographie et les études portant sur la mémoire. À titre d’exemples, l’archéologie des médias, l’histoire des communications, les études autochtones, les études féministes, ou encore les études sur les données massives (« big data ») sont autant de domaines dans lesquels l’archive a récemment fait l’objet de débats et travaux. Démarche du colloque Pour traiter cette thématique, chaque chercheur.e invité.e présentera l’avancement de ses travaux et réflexions et ses perspectives de recherche à venir dans une formule ouverte. Plutôt qu’une présentation linéaire « classique » de 20 minutes, nous vous invitons à intervenir sous une forme réflexive et conversationnelle, notamment en table ronde mixte (recherche-création ; recherche, performances), et sous la forme de performances, qui constitueront une partie intégrale du colloque. La journée sera ouverte au public en vue d’enrichir les discussions des panelistes.