Mgt interculturel
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© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 1
Le management interculturel
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 2
Sommaire
Les principes de bases Le modèle d’Hoftsede Le modèle de Fiske Les autres sources de différences culturelles
La communication La religion
Les principales conséquence dans la gestion Regards sur…
Le modèle japonais Le modèle allemand Le modèle scandinave Le modèle latino américain
Gestion d’une main-d’œuvre multiculturelle dans un contexte local
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Les principes de base
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Question à se poser
Quelles sont les principales variables qui font que: les structures sociales et organisationnelles, les pratiques de gestion, les comportements interpersonnels,
varient d’un pays à un autre, d’une région à l’autre, d’une organisation à une autre ?
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 5
Management comparé
Management interculturel
Négociation internationale
Communication interculturelle
Anthropologie, sociologie
Théologie
Histoire, géographie
Droit international
Anthropologie, sociologie
Théologie
Histoire, géographie
Droit international
Économie comparative
Politique internationale
Économie comparative
Politique internationale
Gestion des ressources humaines
Leadership
Management
Management international
Stratégie internationale
Marketing international
Management international
Stratégie internationale
Marketing international
Psychologie
Gestion de la multiculturalité
Gestion internationale des
ressources humaines
Une approche multidisciplinaire
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6 principes du management interculturel
Relativisme Il n’existe pas de « valeurs universelles »
Équilégitimité Chaque individu perçoit le monde à sa façon
Écoute activeIl faut être ouvert et sensible à la différence des autres
CuriositéInformation et compréhension favorisent l’efficacité de l’action
Cohérence identitaire
Comprendre les autres ne signifie pas accepter toutes les différences
Contingence
Il existe des différences significatives à l’intérieur d’une même culture nationale, entre classes sociales (riches / pauvres ) et entre les sous-cultures professionnelles (cols bleus / cols blancs / ingénieurs / intellectuels / etc.)
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Contingence des logiques d’action
Situation Exemple Logiques d’action dominantes
Organisation monoculturelle ayant une clientèle multiculturelle dans un contexte local
Préposée pour l’enregistrement des permis automobiles
Communication, empathie, adaptation
Organisation multiculturelle manufacturière dans un contexte local
Superviseur d’un entrepôt d’une grande chaîne d’alimentation
Équité, juridique, prévalence des pratiques nationales
Organisation multiculturelle managériale ou technique dans un contexte local
Ingénieur engagé dans un projet regroupant des experts de plusieurs pays
Communication, cohabitation, synergie
Organisation mono ou multiculturelle dans un contexte étranger
Expatriation d’une gestionnaire d’usine au Mexique
Adaptation
Organisation multiculturelle dans un contexte international universaliste
Directeur d’une unité d’inspection de l’Union européenne
Synergie, culture alternative ou convergente
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9 conceptions de base du management
Les modèles nord-américains (classique, transitionnel, renouvelé)
Le modèle japonais Le modèle germanique Le modèle scandinave Le modèle traditionnel communautariste Le modèle traditionnel autoritariste Le modèle d'économie planifiée
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Le modèle d’Hofstede
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L'étude d'Hofstede
Caractéristiques Réalisée entre 1967 et 1973 IBM (culture organisationnel uniforme) 183 questions. Traduite en 5 langues 120 000 questionnaires dont 73 267 exploitables Résultats significatifs pour 50 pays et 3 régions.
Limites IBM International = culture d'entreprise très forte Statut social des travailleurs différent d'un pays à un autre Objet central de la recherche = satisfaction au travail Effectuée à une période particulièrement prospère Choix de questions conditionne les résultats Plus de 30 ans. Nombreux pays absents (ex-URSS, Chine, etc.) Les dimensions sont issues d’un résultat statistique qui exclu
d’autres dimensions importantes. (Ex: Chinese Value Survey par Bond pour la dimension temporelle)
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Masculinité(ou différenciation
sexuelle)
Geert Hofstede (1970)
POINTS FORTSSimple et quantifiéÉtude très large183 questions, 50 pays et 3 régions, 5
langues120 000 quest.
(73 267 exploitables)
POINTS FORTSSimple et quantifiéÉtude très large183 questions, 50 pays et 3 régions, 5
langues120 000 quest.
(73 267 exploitables)
POINTS FAIBLESMéthodologie contestableRésultats vieux de 30 ansNombreux pays absents
POINTS FAIBLESMéthodologie contestableRésultats vieux de 30 ansNombreux pays absents
Individualisme
Contrôle de l’incertitude
Distancehiérarchique
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Distance hiérarchique
L’INÉGALITÉ entre les individus est-elle perçue comme naturelle ?
Forte distance hiérarchiqueFaible distance hiérarchique
NON OUI
Scandinavie
États-Unis
France
Espagne
Sénégal
Maroc Pérou
Thaïlande
Russie
Allemagne Mexique
Japon
Chine
CanadaQuébec
1. Autorité statutaire2. Autorité morale
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Individualisme / communautarisme
L’individu a-t-il DES OBLIGATIONS envers son groupe d’appartenance?
CommunautarismeIndividualisme
OUINON
Scandinavie
États-Unis
France
Espagne
Sénégal
MarocPérou
ThaïlandeRussie
Allemagne Mexique
Japon
Chine
CanadaQuébec
X
1. Organisation2. Famille3. Amis
4. Nation
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Contrôle de l’incertitude
La société tolère-t-elle l’INCERTITUDE et les COMPORTEMENTS DÉVIANTS ?
OUI NON
Scandinavie
États-Unis
France
Espagne Sénégal
Maroc
PérouThaïlande
Russie
Allemagne
Mexique
Japon
Chine
Canada Québec
Principes généraux
Diversité, faible contrôle
Règles précises et nombreuses
Homogénéité fort contrôle
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Différenciation sexuelle
Les RÔLES entre hommes et femmes sont-ils INTERCHANGEABLES ?
Scandinavie
États-Unis
France
Espagne Sénégal
Maroc
Pérou
Thaïlande
Russie
Allemagne
Mexique
Japon
Chine
CanadaQuébec
OUI NON
Mobilité des rôles, valeurs féminines dominantes
= ≠
Rôles traditionnels, valeurs masculines dominantes
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Modèle de Fiske (1991)
Les structures relationnelles
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Les quatre logiques des structures sociales
Fiske définit quatre (4) logiques de relations qui, selon des dosages et des formes différentes, définissent toutes les relations humaines.
Ces relations humaines s’organisent en structures sociales Les différences entre groupes humains dans ce qui constituent leurs
relations et leurs structure constituent la culture.
Communautaire
(Communal sharing)Les individus sont indistincts entre eux et l’individualité est subjuguée à l’appartenance à une identité commune
Égalitaire
(Equality matching)
Les individus sont distincts mais égaux entre eux sur la base de contributions réciproques identiques en nature et en qualité
Marchand
(Market pricing)
Une valeur d’échange universelle (prix ou utilité relative) permet des contributions réciproques différentes en nature et en qualité
Hiérarchique
(Authority ranking)
Relation d’inégalité naturelle où la reconnaissance d’un pouvoir fondé sur un contrôle accru des individus, des choses et de la terre octroi un statut social supérieur et une marge de manœuvre plus large
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Conséquences des logiques de relations sociales à différents domaines d’application (1 / 2)
Communautaire Hiérarchique Égalitaire Marchand
Constitution des groupes
Unité et solidarité dérivant d’une origine ou d’une finalité commune
Organisation hiérarchique
Leader et ses partisans
Groupes de pairs ayant le même statut
organisation rationnelle-légale
Relations contractuelles
Nature des échanges Chacun donne ce qu’il peut et pige dans le patrimoine commun selon ses besoins
Les supérieurs prélèvent chez les autres, mais doivent les protéger, les nourrir en retour
Donnant- donnant
Réciprocité, équivalence / nature de l’échange
Échanges ou paiements pour des marchandises selon les prix du marché
Prise de décision Recherche de consensus
Responsabilité collective
Respect de la chaîne de commandement
1 personne/ 1 vote
Alternance dans exercice / autorité
Tirage au sort
Offre vs demande
Analyse coûts / bénéfices
Organisation du travail
Chacun contribue selon ses capacités et ses aptitudes personnelles
Supérieur hiérarchique dirige et contrôle le travail
Chacun accomplit le même travail ou un travail jugé équivalent
Division du travail en fonction de la performance et de la productivité
Allocation des ressources
Ressources appartenant à tous
Aucune comptabilisation
Ressources augmentent avec le niveau hiérarchique
Ressources réparties en parts égales
Ressources allouées au prorata de la contribution ou des capitaux investis
Influence sociale Conformisme
Mimétisme
Respect de l’autorité
Loyauté envers les leaders
Réciprocité
Équilibre
Marchandage
Incitatifs financiers
Principes moraux / valeurs cardinales
Altruisme, gentillesse, générosité, générativité
L’autorité suprême à raison
Sa volonté doit être respectée
Égalité, réciprocité, équité impartialité
Principes abstraits liés à l’utilitarisme
Légitimité rationnelle-légale
Source: Pierre Simard (2004)
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 19
Conséquences des logiques de relations sociales à différents domaines d’application (2 / 2)
Communautaire Hiérarchique Égalitaire Marchand
Conception du temps Continuité due au respect des traditions
Relations idéalisées sont éternelles
Priorité temporelle accordée aux supérieurs (âge, ancienneté)
Alternance et durée égale des interventions
Ressource mesurable et quantifiable
Productivité, coût d’opportunité
Marqueurs spatiaux Rituels collectifs dans des lieux communs (repas, prières, etc.)
Importance et intimité de l’espace vs statut
Ordre d’apparition ou de présentation
Arrangements évoquant la similitude et l’équivalence
Espace alloué en fonction de la profitabilité ou de la performance
Règles culturelles primordiales
« nous » vs « eux »
Ce qui est partagé et les limites à respecter
Critères / hiérarchie
Symboles /hiérarchie
Domaines ou s’exerce l’autorité
Les pairs, les procédures de conversions, les délais limites
Marchandises, taux de change, coûts vs bénéfices
Agression et conflit Racisme
Préservation de l’honneur du groupe
Rétribution sans discrimination
guerre / hégémonie politique
Assassinat politique, exécution, crimes de lèse majesté
Oeil pour œil, dent pour dent, vengeance, représailles
Guerre mercantile, esclavagisme, exploitation des travailleurs
Identité sociale et liens / « moi »
Ethnicité
Clan et famille
Relations les plus intimes et durables
En termes de statut hiérarchique : leader protecteur, partisan loyal
Individualité et préservation du statut / pairs
En termes de rôle ou d’occupation sur le plan économique
Principale motivation Intimité
Protection
Pouvoir Quête d’égalité Dépassement
Apparition chez l’enfant
Tendre enfance Vers 3 ans Entre 4 et 5 ans Entre 9 et 10 ans
Source: Pierre Simard (2004)
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 20
Les autres sources de différences culturelles
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 21
Temporalité
Le temps est-il PRÉCIEUX, tourné vers le FUTUR ?
Scandinavie
États-Unis
France
Sénégal
Maroc
Pérou
Thaïlande
Russie
Allemagne Mexique
Japon
Chine
Canada Québec
OUI NON
Le temps c’est de l’argent, planification, échéance, une
chose à la fois
Temps élastique, un jour à la fois, destin, tradition garante du
futur
$$ $ $ ?
Espagne
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 22
Code de communication
NON OUI
Scandinavie
États-Unis
France
Sénégal
MarocPérou
Thaïlande
RussieAllemagne
Mexique JaponChine
Canada Québec
Factuelle, froide Contextuelle, chaude
Espagne
La communication est-elle RICHE et AMBIGUË ?
ABC
0010101
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Quelques grands principes et implications de certaines religions et philosophies
Religion Principes Quelques implications managériales
Confucianisme Soumission, Tradition, Sacrifice, Prospérité, Souffrir est une vertu
Autoritarisme, résistance au changement, individualisme très faible, contrôle, jeux politiques, motivation économique, sens du travail
Taoïsme Voie du Milieu, Équilibre, Harmonie Modération des actions, optimisme
Shintoïsme Tradition (ancêtres), Harmonie, Animisme Standardisation des pratiques, évitement des conflits, alliances, solidarité interne, multiples normes sociales informelles
Bouddhisme L'existence de l'humain est souffrance et la cause est le désir qu’il faut combattre
Détachement, Réincarnation
Évitement des conflits, recherche de l’équilibre et du compromis, fatalisme, communication non-verbale
Hindouisme Rituel, Ordre universel, Système des castes (Hiérarchie sociale), Réincarnation
Autoritarisme, fatalisme et flexibilité temporelle, résistance au changement, décisions non-économiques
Islam Soumission à Dieu (et à ses représentants)…mais pas d'Église
Communauté, Ordre moral, juridique et politique
Paternalisme, contrôle, fatalisme, intégration du social et de l’économique, exacerbation des passions
Catholicisme Césaro-papisme, obéissance, vertu Paternalisme, résistance au changement
Protestantisme Contestation de l'autorité
Vertus du travail et de l’autonomie intellectuelle
Individualisme
"Le protestantisme et l'esprit du capitalisme" (Max Weber)
JUDAÏSME13e s. av. J.-C.
CHRISTIANISME
ISLAM570 ap. J.-C.
HINDOUISME20e s. av. J.-C.
BOUDDHISME11e s. av. J.-C.
TAOÏSME(philosophique)
5e s. av. J.-C.
CONFUCIANISME479 av. J.-C.
Religionsmonothéiques
Philosophies ou religions polythéiques orientales
Église libérale et réformée (1818)
Hassidisme (1844)
Église conservatrice (1854)
Catholicisime romain
(schisme graduel de 50 à 1054) Orthodoxie
Protestantisme
Luthérien (1517)
Anglican (1536)
Calviniste (1941)
Méthodiste (1795)
Presbytérien (1560)
Baptiste (1609)
Sunnites(656)
Shi’ites(657)
Ibâdites(657)
HanafitesHanbalitesMalékitesChâfeites
Ithna’ ashaariyyaZaydites
Vishnouisme
Shivaïsme
Theravâda(Petit Chariot)
4e s. av. J-C.
Mahâyâna(Grand Chariot)
5e s. av. J-C.
Taoïsme religieux(2e s. ap. J.-C.)
SHINTOÏSME720 ap. J.-C.
SIKHISME1469 ap. J.-C.
Chinois (520) Tibétain (787) Japonais (1175)
Zen(7e s. ap. J-C.)
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Hindouisme: Les castes dans la société indienne
CASTES SUPÉRIEURES
(18%)
CASTES INFÉRIEURES
(40%)
HORS CASTES (INTOUCHABLES)
(Dalits) (16%)
Brahmans (prêtres)
Kshatriya (guerriers, artistes)
Vaisya (commerçants)
Yadavs
Gudjar
Yanadis
Etc.
Etc.
NO
N H
IND
OU
S (
20%
)
PO
PU
LA
TIO
NS
TR
IBA
LE
S
(6%
)
Pureté (humanité)
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Islam: Principes économiques
Principe de l'unité et de la fraternité Coopération et aide plutôt que force et conflit
Principe du travail et de la productivité: Compensation relative à l'effort fourni Le travail est le don de Dieu
Principe de la distribution équitable Taxes et contributions Droit d'héritage à tous les membres de la famille
Abolition du "Riba" Interdiction des intérêts sur le capital
Institution du "Mudarabah" Remplace les intérêts sur le capital par un taux de profit
(pourcentage contractuel partagé des pertes et profits)
Abolition de "l'Israf" Interdiction du gaspillage de la consommation
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Les principales conséquence dans la gestion
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Fondement de la gestion interculturelle
Les pratiques organisationnelles, les actions managériales,
les comportements interpersonnels,
sont transférable dans une autre culture…
… SI et seulement SI …
… toutes les variables qui les conditionnent dans la culture d’origine sont également présentes dans l’autre culture
CETERIS PARIBUSLitt. «Toutes choses égales par ailleurs».
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 29
Relativisme culturel des certaines pratiques populaires de management
leadership participatif(coaching) ?
Faible distance hiérarchique entre patron
et employé
Forte autonomisation de l’employé
Excellente circulation de l’information
Ces conditions ne sont pas toutes présentes en Russie !
Quelles sont les conditions du
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Relativisme culturel des certaines pratiques populaires de management
motivation par objectifs ?
L’employé cherche à s’accomplir et à grandir dans
le travail
Le patron accorde sa confiance à l’employé
Bonne planification des tâches annuelles
Ces conditions ne sont pas toutes présentes en Indonésie !
Quelles sont les conditions de la
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Relativisme culturel des certaines pratiques populaires de management
gestion de projets ?
Forte volonté de contrôler les évènements et les hommes
« Time is Money »
Forte systématisation et planification des tâches
Ces conditions ne sont pas toutes présentes au Maroc !
Quelles sont les conditions de la
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Composantes ethnocentriques de certains domaines-clés en gestion
Leadership Pouvoir, individualisme, différenciation sexuelle, communication
Négociation Communication, éthique, individualisme, temps, espace, vision du monde
GRH Individualisme, pouvoir, temps, structures
Marketing Communication, éthique, vision du monde, structures
NTI Contrôle de l’incertitude, temps, structures, communication, pouvoir
Comptabilité Structures, éthique, pouvoir, contrôle
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Les effets de la mondialisation et des différences culturelles sur la conception du travail
Individualiste Communautariste Philosophique
On fait ce que l'on "aime"Recherche les défis et les responsabilitésLe travail passe avant la vie familialeLe travail se fait à la maisonSyndicalisme pratique (conditions de travail)
On fait ce qui est utile pour le groupeRecherche l’harmonie et l’absence de compétitionLa famille passe avant le travailLe travail ne se fait pas à la maisonSyndicalisme engagé (logiques du système)
Le travail est le sens de l’existence pour ce qu’il rapporte, pas pour ce qu’il est; tout travail rentable est acceptableRecherche de gain matériel rapideLa famille et le travail ne font qu’unLe syndicalisme n’existe pas.
Différences de valeurs sur…
Fonction de l’entrepriseSens donné au travailÉthique du travailRespect des autres
Place accordé au travail dans la vie Respect des règles, des lois et de
l’intérêt collectif Respect de l’environnement Organisation de l’espace
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 34
10
17
18
23
27
38
44
46
53
66
73
78
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Suède
Pays-bas
Etats-Unis
Danemark
Grande-Bretagne
Suisse
Belgique
Allemagne
France
Italie
Indonésie
Japon
% d'accord
"Le gestionnaire doit pouvoir apporter des
réponses précises à la plupart des questions que ses subordonnés
puissent poser au sujet de leur travail"
Perception du rôle de gestionnaire selon les cultures
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 35
Différentes conceptions de l’employé
Société communautaire Société individualiste
relations sur base morale relations sur base économiqueEmployé est « protégé »Employé loyalEmployeur doit former l’employéRelations personnalisées
Employés remplaçables, interchangeablesEmployé est moins « loyal »Employé doit être déjà forméRelations managériales froides
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 36
Un oui est-il un oui ?
Le «oui» de nombreux Occidentaux est l’expression d'un accord avec la proposition faite par l'interlocuteur. «Oui» signifie «Oui».
Le «oui» des Orientaux est plutôt un accusé de réception: c'est-à-dire que le message a été compris, mais qu'il ne suscite pas nécessairement l'adhésion. La réponse effective ne se lit pas dans les mots eux-mêmes, mais à travers les gestes, les expressions, les silences associés au contexte de la situation. « Oui » signifie « Oui », « Peut-être », ou carrément « Non ».
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 37
« Notion » de règlement…
Canada Tout est permis, sauf ce qui est explicitement
interdit… !
France Est permis ce qui n’est pas interdit… !
Chine Tout est interdit, même si c’est permis… !
Grèce Tout est permis, même si c’est interdit… !
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 38
Relation avec le pouvoir et syndicalisme
Très fort Pas de syndicats, ou syndicats gouvernementaux, ou syndicats « pseudo-partis politiques »
Cuba
Fort Syndicats fondés sur de fortes bases idéologiques et politiques
France
Faible Syndicats pragmatiques, tournés essentiellement vers les conditions de travail
Canada, Allemagne
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 39
Différentes conceptions culturelles des valeurs relatives au travail
Occident Japon Islam
Accomplissement de soi (54%)
Pouvoir (35%)
Appartenance (11%)
On (obligations sociales)
Giri (code personnel)
Tsukiai (nécessité d’honorer ses dettes)
Saho (respect de l’étiquette)
…
La famille arrive au 6e rang des priorités
Principe de l'unité et de la fraternité
Compensation relative à l'effort fourni
Le travail est le don de Dieu
Principe de la distribution équitable
Note sur les données chiffrées: Profil des diplômés du programme de MBA à l’Université Columbia (New York) période 1987-1997
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 40
Différences culturelles de la satisfaction au travail
Danemark 65% Allemagne 40%
Suisse 55% Royaume-Uni 38%
Espagne 54% Italie 36%
Mexique 52% Thaïlande 34%
Argentine 51% Inde 34%
Pays-Bas 50% France 32%
États-Unis 50% Japon 30%
Suède 41% Russie 24%
Canada 40% Égypte 23%
Source: International Social Survey Programme -The Economist 1997
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Différences culturelles de la centralité du travail
Importance et signification du travail que se fait un individu dans la conception de sa vie
Source: Meaning of Work (MOW) International Research Team, 1987
PAYS MOW / 8
Japon 7.8
Hong Kong 7.3
Israël 7.1
États-Unis 6.9
Pays-Bas 6.7
Allemagne 6.6
Royaume-Uni 6.1
France 4.9
Mexique 4.
Brésil 3.5
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Différentes conceptions de l’espace
Japon27 personnes
Thaïlande9 personnes
Canada7 personnes
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Regards sur…
Le modèle japonaisLe modèle allemand
Le modèle scandinaveLe modèle latino américain
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 44
Modèle communautaire japonais
Emploi à vie (30% de la pop. active)
Loyauté à l’organisation Ville « Toyota » Polyvalence du travailleur Promotion automatique 10
premières années Décision par consensus (Ringi) Cercles de qualité (formels et
informels)
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 45
Valeurs japonaises vs valeurs américaines
"American Management treats workers as just a tool to make money. You know when the economy is booming, they hire
more workers and when the recession comes, they lay off the workers. But, you know, recession is not caused by workers."
Akio Morita
président de Sony
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 46
Intervention de l’État dans l ’économie japonaise
Prédominance du MITI L’état considéré comme l’allié Hiérarchie des entreprises
Des supers géants aux PME Conglomérats « Keiretsu »
Dans les secteurs de pointe visant l’exportation L’image de l ’entreprise selon:
Statut légal Part de marché Admission à la bourse Philosophie de management
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 47
Éducation et formation professionnelle au Japon
La définition du travail: « Activité de l’homme qui est capable de tout faire »
Culture générale très grande. École : institution qui jouit d’un prestige considérable
Formation scolaire : rôle important. Dès l’âge de 4 ans, un enfant consacre à chaque jour: 7 heures d’école 1 heure d’activité sportive ou artistique 2 heures de cours privés (Juku) 1 heure de répétition à domicile 1 heure de travail en solitaire et de devoirs
Système universitaire pluridisciplinaire et peu spécialisé
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 48
Embauche des entreprises au Japon
Processus de sélection: Nouveau diplômé : Ignorant des termes de l’embauche
Critère de recrutement: Connaissances générales Capacité de rassemblement et d ’intégration
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 49
Japon: Méthodes de travail
Kaisen Amélioration quotidienne de la productivité
Muda Méthode contre le gaspillage
Poka-Yoke Système anti-erreur
Juste-à-temps Réduction des inventaires par une meilleure synchronisation
des processus de production
Fabrication à partir du prixPrix de vente - Prix matière première
=
Valeur ajoutée + Marge
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 50
Japon: Méthodes « 5S » de travail
Seiri Ranger, s'organiser
Seiton Ordre, arrangement, situer (les choses)
Seiso Nettoyage, scintiller
Seiketsu Propre, net, standardiser
Shitsuke Education, suivi
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 51
Modèle « germanique » de la cogestion
Cogestion (Mitbestimmung) avec des conseils d’entreprises (Beirat)
Paradigme de la machine bien huilée– Chacun contribue à la « machine industrielle »– Relations long terme employés – employeurs– Trilogie État-Syndicats-Banques– Fondé sur l’expertise des travailleurs
Système des apprentis
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 52
Caractéristiques du travail
Évitement du type charismatique depuis Hitler Leader suggère, subordonnées décide Travail d’équipe Théorie Y
– liberté d’action, favorise l’initiative– responsabilités– entrepreneurship
Éthique du travail Valeur et centralité du travail (6,6/8) Connaissance très technique, culte de « l’expert » Le travail « Beruf », base de l’identité sociale
Compétence Rôle de l’expert (« Meister »)
Qualité
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 53
Trilogie État, banques et syndicats
État Présent dans toutes les décisions de gestion Rôle traditionnel de la femme (3K) Kinder, Kirche, Küche (enfants,
église, cuisine) Syndicats
Syndicalisme modérée Système de cogestion ou de co-surveillance Membre du Beirat (conseil d’entreprise) Puissant outil pour le respect des droits des travailleurs Grèves
Banques Hausbank (banque maison), financier privilégié et quasi exclusif de
l'entreprise Poids important dans le capital de l'entreprise, membre du beirat
– grandes facilités de financement– permet d’éviter le marché des obligations– facilite coopération durable– évite les OPA (offres publiques d'achat) intempestives ou inamicales – donne une grande stabilité aux équipes de direction
© École des HEC de Montréal, 2004. Tous droits réservés. page 54
Quelques traits culturels allemands
Ethnocentrique Formalité
Ponctualité Fondamentalement monochronique Conformisme, respect des ordres Souci de l’ordre, peu de place dans l’entreprise pour le plaisir Importance des titres, statuts et vouvoiement (« Doktor »)
Vie privée Grandes distances interpersonnelles Au travail, bureau individuel Porte fermée, protection psychologique
Espace espace sacré peu mobiles gardent leurs distances Sphère personnelle respectée même à l’intérieur de la famille
(porte fermée, barrières visuelles)
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Le modèle « scandinave »
Démocratie industrielle Système protection sociale institutionnalisé Les gens se connaissent, égalitarisme Souci du travail (« artisan ») Cercles semi-autonomes de travail (Volvo) Le syndicat est un acteur - décideur Le meilleur des deux mondes
« Solidarité - compétitive » « coopératisme - corporatif »
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Le modèle traditionnel communautariste (« latino »)
Paternalisme Flexibilité et débrouillardise Relations personnalisée Intégration de la famille à l’entreprise Faible importance du travail dans les priorités des
travailleurs Écarts dans les classes sociales Hiérarchique
P LAYA .C D R © L . D uchaste l de M . 1998
Niv. 5
Niv. 4
Niv. 3
Niv. 2
Niv. 1
G arçons de tab le A ide -cu is in ie rsE n tre tien B uanderie
G érant
Fem m ede cham bre
Montréal - Hôtel Central
D irecteu r G énéra l
D irec teu r ad jo in t
R écep tion iste
M agasin
C om p tab ilité
G arçons
M aître d 'hô te l
B a rm a nS erveu rs C he f cu is in ie r
225 cham bres37 em ployés
7 é tagesC a tégo rie : 3 é to iles
PLA
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2.C
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. 1
998
Niv. 6
Niv. 7
Niv. 8
Niv. 9
Niv. 5
Niv. 4
Niv. 3
Niv. 2
Niv. 1
280 cham bres45 em ployés
5 é tagesC a tégorie : 3 é to iles
Acapulco - Hôtel La Playa
C hau ffeu r
S auve teu r
B arm an
S erveu rs(sa lle )
G arçons de tab le
M aître d 'hô te l
C he f cu is in ie r
A id e -cu is in ie rs
M arm itonsS erveu rs(se rvice au cha m bre )
V ice d irecteu rA cha ts
G éran t ad jo in tR es tau ra tion
E n tre tien gén éra l
G éran te d um agas in souven ir
P rés iden t D irec teu r G énéra l
D irec teu r
D irec teu r ad jo in t
C adres adm in is tra tifs
C om pta b ilité
D irec teu r desR e la tions p ub liques
G éran t responsab ledes opé ra tions
R écep tion iste
C he f d 'é tage 1
Fe m m e de cham breR esponsab le d 'é tage
Fe m m es de cham breG arçon d 'é ta ge
jun io r
G arçon d 'é ta geS en io r
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Gestion d’une main-d’œuvre multiculturelle dans un
contexte local
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Avantages et inconvénients à la diversité culturelle
- Accroît les risques (ambiguïté, complexité, confusion, etc.)
- Rend difficile la convergence des orientations (difficile de faire l’unanimité, risque de « ségrégation positive », recherche abusive du « juste milieu », etc.)
- Rend difficile la convergence des action (communication, etc.)
- Risque de généralisation abusive, ethnocentrisme
- Élargit les orientations de l’entreprise (multiplication des perspectives, réception aux nouvelles idées, diversification de l’interprétation)
- Élargit l’éventail des solutions (créativité, flexibilité, résolution des problèmes)
- Facilite la mondialisation (compréhension des autres, cultures, ressources humaines, etc.)
- Augmente la productivité (satisfaction au travail, climat humain, etc.)
InconvénientsAvantages
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Faible efficacité Efficacité moyenne Grande efficacité
Efficacité des groupes multiculturels
Groupe multiculturelsans synergie
Groupe multiculturelAVEC synergie
Groupe uniculturel
Efficacité managériale
Efficacité des équipes multiculturelles
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Trois types d’organisation
Dimension de l’intégration
Monolithique Pluraliste Multiculturelle
Forme d’acculturation Assimilation Assimilation Pluralisme
Intégration structurelle Minimale Partielle Totale
Intégration informelle Quasi-inexistante Limitée Totale
Biais culturels Dominance de préjudice et de discrimination
Préjudice et discrimination plus faibles, mais existent encore
Préjudice et discrimination n’existent plus
Identification à l’organisation
Écart majeur entre minorité et majorité
Écart moyen entre minorité et majorité
Aucun écart
Conflits entre groupes Peu Beaucoup Peu
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Prendre en compte les facteurs psychologiques de l’immigrant
Les raisons et les conditions de l’immigration Immigration volontaire, économique, politique, humanitaire, réunification
familiale ? Pertes tangibles dans le pays d’origine (famille, maison, peuple)
Les effets de la migration (deuil migratoire) Symptômes somatiques (stress, angoisse, etc.) Disparition des normes et règles sociales Stratégies de défense identitaire
L’adaptation Langue Isolement, pratiques religieuses, division vie privée / vie publique, etc. Pratiques de travail de la société d’accueil, inapplicabilité des diplômes Manquements matériels (meubles, logement, etc.) et obligations familiales
Les objectifs de vie à court et moyen termes dans la nouvelle société Sur le plan personnel Sur le plan matériel Sur le plan de l’accomplissement au travail
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Encadrement juridique du relativisme culturel au Québec et au Canada
Choix politique en faveur de la diversité culturelle Multiculturalisme canadien : promotion de la différence dans
un cadre civique Pluralisme québécois : intégration de la différence dans un
projet social francophone et régionale
Principe de non-discrimination Charte des Droits et Libertés du Canada Charte des Droits de la Personne au Québec
Principe d’accommodement raisonnable Jurisprudence de la Commission des Droits de la Personne
du Québec Code du travail