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N°332 Lundi 17 avril 2017 38 rue Notre dame de nazareth 75003 au 01 57 40 60 09 - [email protected] - www.mindnews.fr - Copyright 2017 FrontLine Media - Toute reproduction interdite 2 Nos confidentiels Databerries, Radio Nova 3 Médias & contenus 3 Q. À. Sylvain Attal, France 24 sur le bilan de Mashable France (p3) ON VOUS EXPLIQUE. E-sport : les avancées et les lacunes de la nouvelle loi pour les organisateurs de compétitions (p4) ACTUALITÉ. Mobile : Le Parisien investit 5 millions d’euros pour relancer La Parisienne (p9) AUDIENCES INTERNET Les usages des 25-49 ans sur mobile (p10), sur tablette (p11), Top 25 des sites fixes et mobiles d’actualités en mars (p12) 13 Régies & adtech ACTUALITÉ. TV adressée : Turner, Fox et Viacom confient à Accenture la gestion d’OpenAP (p16) Programmatique : comment se répartissent les investissements dans la chaîne de valeur (p16) 17 Agences & annonceurs ACTUALITÉ. Brand safety : Publicis étend son offre programmatique premium (p19) Mobile : Snapchat mesure le drive-to- store (p19) L’ÉCONOMIE DES MÉDIAS ET DE LA PUBLICITÉ EN LIGNE M E D I A Le native advertising programmatique commence tout juste à émerger Bien qu’encore modeste, l’automatisation de l’achat de publicité native monte en puissance, mais tous les formats ne sont pas compatibles avec le programmatique. Dans ces conditions quels sont les préférences des annonceurs ? mind Media a interrogé Quantum, Adyoulike, Taboola et iProspect. p15 Google AMP : les audiences sans la monétisation Selon les chiffres de l’ACPM, Google AMP attire une part croissante du trafic mobile des éditeurs, mais les problèmes d’engagement, de monétisation et de compatibilité avec les paywalls demeurent. p7 France TV mise sur le login obligatoire pour accélerer sur la data [Entretien] La directrice générale de France Télévisions Publicité, Marianne Siproudhis, dresse pour mind Media un bilan de la régie et dévoile ses projets notamment dans la data. p13 Comment les agences forment leurs salariés au programmatique [Dossier] Alors que leur maîtrise du programmatique est parfois critiquée, les agences veulent monter en compétences et rassurer leurs clients. Certaines ont donc lancé en 2016 des programmes de formation interne. mind Media a interrogé Havas Media et Starcom (Publicis Media) pour tirer le bilan de leurs premières expériences. p17 ET AUSSI

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N°332Lundi 17 avril 2017

38 rue Notre dame de nazareth 75003 au 01 57 40 60 09 - [email protected] - www.mindnews.fr - Copyright 2017 FrontLine Media - Toute reproduction interdite

2 Nos confidentiels Databerries, Radio Nova

3 Médias & contenus3 Q. À. Sylvain Attal, France 24 sur le bilan de Mashable France (p3)

ON VOUS EXPLIQUE. E-sport : les avancées et les lacunes de la nouvelle loi pour les organisateurs de compétitions (p4)

ACTUALITÉ. Mobile : Le Parisien investit 5 millions d’euros pour relancer La Parisienne (p9)

AUDIENCES INTERNET Les usages des 25-49 ans sur mobile (p10), sur tablette (p11), Top 25 des sites fixes et mobiles d’actualités en mars (p12)

13 Régies & adtechACTUALITÉ. TV adressée : Turner, Fox et Viacom confient à Accenture la gestion d’OpenAP (p16) Programmatique : comment se répartissent les investissements dans la chaîne de valeur (p16)

17 Agences & annonceursACTUALITÉ. Brand safety : Publicis étend son offre programmatique premium (p19)

Mobile : Snapchat mesure le drive-to-store (p19)

L’ÉCONOMIE DES MÉDIAS ET DE LA PUBLICITÉ EN LIGNE

M E D I A

Le native advertising programmatique commence tout juste à émergerBien qu’encore modeste, l’automatisation de l’achat de publicité native monte en puissance, mais tous les formats ne sont pas compatibles avec le programmatique. Dans ces conditions quels sont les préférences des annonceurs ? mind Media a interrogé Quantum, Adyoulike, Taboola et iProspect.

p15

Google AMP : les audiences sans la monétisation

Selon les chiffres de l’ACPM, Google AMP attire une part croissante du trafic mobile des éditeurs, mais les problèmes d’engagement, de monétisation et de compatibilité avec les paywalls demeurent.

p7

France TV mise sur le login obligatoire pour accélerer sur la data [Entretien] La directrice générale de France Télévisions Publicité, Marianne Siproudhis, dresse pour mind Media un bilan de la régie et dévoile ses projets notamment dans la data.

p13

Comment les agences forment leurs salariés au programmatique [Dossier] Alors que leur maîtrise du programmatique est parfois critiquée, les agences veulent monter en compétences et rassurer leurs clients. Certaines ont donc lancé en 2016 des programmes de formation interne. mind Media a interrogé Havas Media et Starcom (Publicis Media) pour tirer le bilan de leurs premières expériences.

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E T AU S S I

30% DE RÉDUCTION SUR MON PASSvivatechnology.com

15-16-17 JUIN / PARIS 2017LE CHOC DES IDÉES

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L E S CO N F I D E N T I E L SM E D I A

Mouvement : Nicolas Rieul quitte DataBerries

Selon nos informations, le vice-président marketing et research de DataBerries, Nicolas

Rieul, s’apprête à quitter la société à la fin du mois d’avril. Son arrivée date pourtant de janvier : il avait quitté Dentsu Aegis Network, où il était responsable du pôle mobile, pour rejoindre cette start-up spécialisée dans la récolte de données géolocalisées sur mobile, qui vient de lever 15 millions d’euros (en savoir plus sur notre site). Selon nos informations, le départ de Nicolas Rieul est de son fait et lié à un désaccord stratégique. Il conserve ses fonctions au sein des équipes dirigeantes de la Mobile Marketing Association France et de l’IAB France, où il est par ailleurs candidat au poste d’administrateur en charge de l’international.

DataBerries emploie aujourd’hui une quarantaine de personnes et s’apprête à investir le marché américain, avant de s’étendre en Europe. mind Media a récemment consacré un dossier aux acteurs français de la récolte de data mobile (à consulter sur notre site).

Radio Nova : changement de régie numérique

Selon nos informations, Radio Nova change de régie digitale. La commercialisation de

ses sites (Novaplanet.com et Lesnuitszebrees.com) était depuis 2015 confiée à Advice, la régie publicitaire internationale de Vice Media. C’est désormais M Publicité-Régie Obs qui vendra l’inventaire display et vidéo des supports mobiles et desktop du groupe radio.

Selon nos informations, la proximité des deux groupes créée par leur actionnaire commun Matthieu Pigasse aurait joué dans la conclusion de cet accord, ainsi que la puissance revendiquée de la régie du Groupe Le Monde dans le domaine des médias premium. En janvier, Nova revendiquait 1,5 million de visites et 500 000 VU mensuels, selon des chiffres Google Analytics. 

Voir toute l’actualité et nos confidentiels sur notre site.

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3 Q U E ST I O N S ÀMÉDIAS & CONTENUS

1 Quel bilan tirez-vous de cette première année ?

Le bilan est positif, car nous avons atteint nos objectifs quantitatifs et qualitatifs. Nous réunissons chaque mois entre 1,2 et 1,3 million de VU, ce qui est un peu au-des-sus de notre objectif et prouve que nous avons com-mencé à bâtir une audience significative en très peu de temps. Qualitativement, nous touchons la cible visée : les moins de 34 ans, à 70 % sur mobile, notamment grâce à notre présence sur Instant Articles. 60 % de notre trafic provient des réseaux sociaux. Nous avons une équipe de 10 personnes, dont quatre apprentis, en plus de moi. En ce qui concerne l’éditorial, nous postons environ 20 % de contenus venus de France 24 sur l’international, 10 % de traductions et adaptations de Mashable US et 70 % de contenus originaux. Nous nous distinguons de nos concurrents (BuzzFeed, Business Insider, Forbes…) par des angles originaux et une plus grande variété des sujets autour de la tech, du divertissement et de la politique. Enfin, depuis décembre nous développons la vidéo, pour doper nos audiences, susciter plus d’engagement et mieux monétiser. Nous avons notamment réussi une belle opération en étant parmi les premiers à repérer une vidéo devenue virale d’un correspondant de la BBC interrompu par ses enfants en plein direct.

Sylvain Attal, France 24

Sur le bilan de Mashable France

Les revenus viennent essentiellement du brand content, du display premium, d’Outbrain et de la syndication, grâce à des partenariats avec MSN, Instant Articles, News Republic et bientôt Yahoo. Notre objectif de rentabilité est toujours fixé à trois ans et l’année 2017 commence très bien car nous avons déjà atteint 30 % de nos objectifs de re- venus annuels. Cela devrait s’accélérer : nous attendons le recrutement d’un commercial à Londres, qui sera un fin connaisseur du marché français.

3 Quels sont vos projets pour les mois et années à venir ?

D’un point de vue éditorial, c’est de développer la vidéo. Nous allons certainement embaucher un profil de journaliste vidéo confirmé lorsque les contrats d’apprentissage prendront fin. Nous évaluons l’opportunité de produire davantage de directs. Enfin, si 70 % de notre trafic vient de France, 14 % vient d’Afrique (hors Maghreb). Nous souhaiterions développer cette audience intéressante pour Mashable et France Médias Monde : 50 % de la population y a moins de 25 ans.

Propos recueillis par Marion-Jeanne Lefebvre

2 Êtes-vous satisfait des revenus générés ?

Avec Vincent Fleury, directeur des environnements numériques de France Médias Monde, nous sommes plutôt satisfaits de la première année, qui a permis de définir et mettre en place une stratégie de monétisation avec les équipes de Mashable à Londres, chargées des revenus. Le financement alloué par Google (980 000 euros, ndlr) a été totalement dépensé.

Le directeur adjoint de France 24 en charge des nouveaux médias, tire un bilan éditorial et commercial de Mashable France lancé il y un an grâce

au fonds pour l’innovation de Google.

M E D I A

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O N VO U S E X P L I Q U E

L’organisateur de la compétition de e-sport devra satisfaire à une obligation de déclaration auprès d’une autorité administrative qui reste à définir par voie de décret.”

Les avancées de la loi d’octobre 2016

Une première étape législative s’est jouée avec la loi d’octobre 2016 pour une République numérique qui a souhaité tout à la fois favoriser le développement de ce secteur, économiquement en pleine expansion, tout en le régulant juridique-ment. Économiquement, le secteur est pro- metteur : selon le Rapport concernant la pratique compétitive du jeu vidéo de R. Salles, J. Durant, et A. Kirchner “la taille du marché mondial de l’e-sport serait de l’ordre de 600 millions de dollars, avec des taux de croissance annuels de l’ordre de 30 % par an. À ce rythme, les revenus de l’e-sport dépasseront les 1,5 milliard d’euros (soit la taille approximative du marché mondial du tennis) en 2020”. Juridiquement, le e-sport est désormais doté d’un régime relativement complet. Il repose sur trois piliers, soit autant de temps forts de cette première mi-temps législative.

1 – La levée des barrières légales. Le premier ap-port de la loi République numérique a été de lever le risque de voir les compétitions de e-sport in-terdites, en application du principe de prohibition des loteries et jeux d’argent défini par le Code de la sécurité intérieure et sanctionné pénalement. La nouvelle loi établit un mécanisme de déroga-tion à ce principe applicable dans les cas où la présence physique des joueurs est requise. Pour en bénéficier, l’organisateur de la compétition de

Les compétitions de jeux vidéo disposent en France d’un cadre juridique relativement complet depuis la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique. Mais ce cadre reste encore à parfaire, notamment afin de donner aux organisateurs les outils nécessaires à la défense et à la valorisation des compétitions de e-sport qu’ils organisent, par exemple pour les retransmissions audiovisuelles. Jean-Sébastien Mariez et Xavier Près, avocats au sein de la société De Gaulle Fleurance & Associés, expliquent les apports du nouveau texte pour les organisateurs des compétitions de e-sport et le chemin qu’il reste à faire afin de sécuriser son exploitation audiovisuelle.

E-sport : les avancées et les lacunes de la nouvelle loi pour

les organisateurs de compétitions

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JEAN-SÉBASTIEN MARIEZ, avocat chez De Gaulle Fleurance & Associés

e-sport devra satisfaire à une obligation de dé- claration auprès d’une autorité administrative qui reste à définir par voie de décret.

Ce texte détaillera les mesures que devra prendre l’organisateur pour se conformer au nouvel article L. 321-9 du Code de la sécurité intérieure, d’abord pour s’assurer que le montant total des droits d’inscription ou des autres sacrifices financiers consentis par les joueurs n’excède pas une frac-tion du coût total d’organisation de l’évènement, ensuite pour garantir le reversement effectif de la totalité des gains ou lots mis en jeu. S’agissant des compétitions se déroulant uniquement en

par Jean-Sébastien Mariez et Xavier Près, avocats chez De Gaulle Fleurance & Associés

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M E D I A MÉDIAS & CONTENUS

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O N VO U S E X P L I Q U E

ligne, ce mécanisme de dérogation n’est pas applicable et le régime juridique plus complexe. En substance, l’intention du législateur est d’au-toriser les compétitions en ligne lorsque le joueur pourra participer à la compétition sans débourser davantage que les frais d’accès à internet et le mon-tant de la somme correspondant à l’acquisition du jeu vidéo servant de support à la compétition.

2 – La création d’un statut du joueur profes-sionnel. Ce statut vise le joueur professionnel salarié de jeu vidéo compétitif défini “comme toute personne ayant pour activité rémunérée la participation à des compétitions de jeu vidéo dans un lien de subordination juridique avec une association ou une société bénéficiant d’un agré-ment du ministre chargé du numérique, précisé par voie réglementaire”. Il se décline autour d’un contrat de travail spécifique, en ce qu’il s’agit d’un contrat de travail à durée déterminée, obéissant à un régime doublement dérogatoire du droit com-mun : d’abord parce que son recours est obliga-toire, alors même qu’il ne s’agit ni de remplacer un salarié absent, ni de faire face à un accroisse-ment temporaire de l’activité  ; ensuite parce que sa durée est susceptible de dépasser la durée lé-gale maximale de principe (18 mois) puisqu’elle est d’une durée minimum de 12 mois (soit une saison) et maximum de 5 ans. Il convient enfin de noter que seules les associations ou sociétés bénéficiant d’un agrément délivré par le ministre chargé du numérique seront autorisées à proposer ce nouveau CDD aux joueurs. Ces règles sont di-rectement inspirées du CDD spécifique prévu par le Code du sport pour les sportifs de haut niveau.

3 – L’encadrement de la participation des mi-neurs. Le législateur a souhaité encore encadrer la participation des mineurs à des compétitions de e-sport. L’organisateur devra ainsi prendre soin d’obtenir l’autorisation du représentant légal du mineur, lequel ne pourra, s’il a moins de 16 ans, être engagé pour participer à une compétition de e-sport que sous réserve du respect de règles si- milaires à celles applicables à l’emploi des enfants dans le secteur du spectacle (i. e. en substance, au-torisation administrative préalable et rémunéra-tion encadrée).

Une nouvelle étape législative doit être actionnée

Le e-sport désormais libéralisé et régulé, reste encore à asseoir les droits qu’un organisateur de compétition est susceptible de revendiquer, afin de défendre et de valoriser l’événement qu’il

conçoit et développe, souvent au prix d’investisse-ments substantiels. La question est économique ; elle est aussi juridique. Elle se résume principale-ment aux droits audiovisuels des compétitions de jeux vidéo.

La question des droits audiovisuels. L’essentiel des revenus d’un organisateur d’une manifestation provient traditionnellement des droits d’entrée des spectateurs (et, le cas échéant, des participants), des revenus versés par les sponsors, des recettes générées par la commercialisation de produits dérivés et des droits audiovisuels. Billetterie, con-trat de parrainage (sponsoring) et licence de mer-chandising constituent pour ces trois premières sources de revenus un fondement juridique solide et aisé à mettre en place.

Il en va différemment pour les droits audiovi-suels lorsque, comme c’est le cas pour le e-sport, il n’existe pas, en l’état de la législation actuelle, de fon-dement juridique totalement satisfaisant de nature à conférer à l’organisateur un droit privatif sur la manifestation elle-même, lui permettant ainsi d’en autoriser l’exploitation, et notamment de fixer les conditions de commercialisation des droits audio-visuels des compétitions de e-sport, et ce indépen-damment des autorisations à obtenir des titulaires des droits sur le jeu vidéo lui-même. La question est d’autant plus aiguë que les enjeux économiques sont significatifs, spécialement lorsque l’on rappelle l’importance des droits audiovisuels, à l’instar de ce qui existe dans le domaine du sport.

Les solutions actuelles, en l’état du droit. La protection par le droit d’auteur est une piste en-visageable dès lors que la qualification d’œuvres de l’esprit a été reconnue à certaines mani-

Jean-Sébastien Mariez, Xavier Près,De Gaulle Fleurance & Associés

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Les enjeux économiques sont significatifs, spécialement lorsque l’on rappelle l’importance des droits audiovisuels, à l’instar de ce qui existe dans le domaine du sport.”

XAVIER PRES, avocat chez De Gaulle Fleurance & Associés

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O N VO U S E X P L I Q U E

festations sportives, ou encore, dans des do-maines similaires, à des formats d’émissions TV ou encore à des défilés de mode. Mais, dans tous les cas, cela suppose que la manifestation réponde aux conditions de protection du droit d’auteur, à savoir qu’il s’agit d’une création de forme originale, c’est-à-dire que des choix, libres et créatifs, soient opérés et ce tant en ce qui concerne le déroulement de la manifestation et ses mécanismes que ce qui touche à son aspect formel tenant par exemple au décor, au cadrage, au positionnement des protagonistes, à l’ambiance sonore et visuelle.

À défaut, l’événement relèvera du concept et, à l’instar des idées, sera donc insusceptible de pro-tection. Le droit d’auteur n’offre donc pas un cadre de protection systématique. Il en est de même de la concurrence déloyale ou parasitaire, qui permettra certes de faire sanctionner des actes contraires aux usages loyaux du commerce, mais nécessitera la preuve d’un risque de confusion ou d’investisse-ments financiers, humains ou matériels détournés par un opérateur économique souhaitant, sans bourse délier, s’immiscer dans le sillage d’un autre pour tirer profit des efforts et du savoir-faire de ce dernier.

Les solutions nécessitant une évolution législa-tive. C’est parce que ces solutions ne sont pas to-

talement satisfaisantes que nous avons proposé, dans le cadre des travaux parlementaires ayant donné lieu au Rapport concernant la pratique compétitive du jeu vidéo précité, la reconnais-sance, au profit de l’organisateur d’une com-pétition de jeux vidéo, d’un monopole compa-rable à celui dont jouissent les organisateurs de manifestations sportives. Cette proposition a été reprise dans le Rapport concernant la pratique compétitive du jeu vidéo précité (proposition n° 6). Si elle était consacrée, les organisateurs seraient ainsi titulaires d’un droit de propriété sur les manifestations ou compétitions de jeux vidéo qu’ils organisent. Ils disposeraient ainsi, notamment du droit d’autoriser les exploita-tions, notamment audiovisuelles, sans avoir à rapporter la preuve aléatoire d’une œuvre ori- ginale, ni à démontrer l’existence d’une faute pour faire sanctionner des comportements déloyaux. L’ensemble de la chaîne des droits en serait ainsi sécurisé.

La consécration d’un tel monopole suppose toutefois l’intervention du législateur, le princi-pe d’interprétation stricte ne permettant pas de transposer au e-sport les solutions du sport. C’est cette nouvelle étape législative qui reste donc à jouer. Elle suppose toutefois que le secteur s’or-ganise, se structure et se fédère.

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MÉDIAS & CONTENUSL’ACT UA L I T É

M E D I A

Concernant sa première promesse, qui con-sistait à réduire le temps de chargement

des pages sur mobile, la technologie AMP (Accelerated Mobile Pages), variante du langage HTML conçue par Google en open source, sem-ble avoir rempli sa mission. “L’affichage est deux à trois fois plus rapide”, estime ainsi Guillaume Bournizien, digital marketing manager du Parisien.

Poids croissant dans le trafic mobile

Début mars, les éditeurs se disaient aussi satis-faits du trafic généré en février sur ces pages (lire sur notre site). Le trafic AMP de L’Express, qui y publie 80 % de ses contenus, a augmenté de 52 % entre septembre 2016 et février 2017. Les chiffres ont continué de progresser légèrement en mars, selon l’ACPM, si bien que ce nouveau format occupe une part croissante du trafic mobile des éditeurs, hors applications. 24 % des visites mo-biles enregistrées par La Croix le mois dernier l’ont par exemple été sur AMP, contre 19 % le mois précédent. Cette proportion est passée de 17,5 % à 22 % pour Ouest France et de 23 à 30 % pour L’Express. La progression est moins mar-quée pour 20 Minutes (de 17 à 19 %), France Info (de 12 à 13 %) et Le Parisien (de 23 à 24 %). Si le trafic AMP pèse près du tiers du trafic mobile de L’Express, Côté Maison (28 %) et La Dépêche (29 %), il reste encore mineur chez d’autres comme France Bleu (11 %), Topito (7 %), France Inter (4 %) et Arte (4 %).

Comment améliorer l’engagement ?

Rien ne démontre pour autant un gain net d’au- dience globale, sauf pour quelques éditeurs : “C’est à 90 % une audience nouvelle”, explique par exemple pour Le Parisien Guillaume Bournizien et jusqu’à 80 % pour Les Échos, qui a choisi de basculer sur AMP la totalité de ses contenus.

Mais les éditeurs reprochent toujours à Google AMP son faible engagement avec peu de pages vues par visite et un fort taux de rebond. Ils ten-tent de corriger le tir en multipliant les liens vers d’autres contenus : “À lire aussi”, “Le direct”, “Sur le même sujet”, “Après cet article”, “Les articles les plus lus”. Une stratégie choisie en particulier par Les Échos. Longtemps, seulement 15 % des lec-teurs des Echos.fr lisaient plus d’une page AMP, soit en consultant un nouvel article sous ce for-mat, soit en poursuivant leur lecture sur son site mobile. “Pour faire croître ce chiffre, nous avons amélioré le design des blocs de rebond, en avons ajouté d’autres, et encouragé la rédaction à mettre davantage de liens connexes dans leurs articles”, explique Yasmine Maslouhi, directrice produit et marketing digital du groupe Les Échos. Si bien que 30 % des lecteurs lisent désormais plus d’une page.

Le journal vise même 90 % d’ici la fin de l’année. Pour cela, il s’appuie sur une analyse comporte-mentale à partir des données récoltées par AT Internet : comment le trafic AMP se répartit-il entre les différentes rubriques du site ? Quels taux de clic pour les différents blocs de rebond et liens contextuels ? Le Point, de son côté, propose aux in-ternautes de s’abonner à sa newsletter en renseig-nant leur adresse mail directement au sein d’AMP.

La monétisation ne suit toujours pas

Plus le poids d’AMP dans le trafic mobile des éditeurs augmente, plus ils déplorent ses li- mites en matière de monétisation. Début mars, un éditeur confiait ainsi à mind Media qu’AMP compte encore pour moins de 10 % de ses re- venus publicitaires sur mobile, bien en dessous de sa contribution au trafic. L’absence de l’inter-stitiel n’est pas son seul défaut. Par exemple, les éditeurs ne peuvent pas utiliser de données first party pour personnaliser la publicité auprès

Google AMP attire une part croissante du trafic mobile des éditeursL’ACPM a publié début avril le classement des sites mobiles les plus visités en février 2017 et, pour la deuxième fois, celui de la fréquentation des éditeurs ayant soumis leurs supports AMP* de Google. Dix nouveaux éditeurs ont été mesurés sur l’ensemble du mois de mars, contre 6 en avril. Ces chiffres montrent que Google AMP attire une part croissante de leur trafic mobile, mais les problèmes d’engagement, de monétisation et de compatibilité avec les paywalls demeurent.

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MÉDIAS & CONTENUSL’ACT UA L I T É

M E D I A

des internautes qui consultent ces pages, et doivent donc se contenter de CPM minorés. Or, chez L’Express, l’enrichissement en data d’une pu- blicité peut faire gagner jusqu’à 3 euros à son CPM. Les éditeurs ne peuvent pas non plus y utiliser leurs solutions de header bidding. En outre, “le taux de clic sur les publicités est significativement inférieur à ce qu’il est sur le site mobile, remarque Fabrice Bazard, directeur du développement des activités numériques chez Ouest France. Le fait de pou-voir passer d’un média à l’autre rien qu’en balayant l’écran rend les internautes moins attentifs à la pub-licité”.

Autre motif d’insatisfaction : les paywalls ne peuvent toujours pas être intégrés à Google AMP. Cela empêche par exemple Le Parisien et Les Échos, qui ont opté pour un metered pay-wall, d’interdire la lecture aux internautes qui ont déjà lu leur quota d’articles sur le site. “Avec d’autres éditeurs anglo-saxons, nous discutons avec Google pour voir comment ce type de modèle économique peut s’ancrer dans l’expé- rience AMP”, explique Yasmine Maslouhi (Les Échos). 

Aymeric Marolleau

Sites mobiles Visites sites mobiles

Pages Vues sites mobiles

Pages Vues/ Visites Visites AMP* Pages Vues

AMP*Pages Vues/

Visites

20minutes.fr 35 273 985 73 406 850 2,1 8 295 242 10 073 415 1,2

Arte.tv 2 081 511 4 270 290 2,1 87 061 113 196 1,3

CoteMaison.fr 1 361 596 6 880 235 5,1 515 436 585 078 1,1

FranceBleu.fr 4 462 600 6 755 677 1,5 550 738 600 385 1,1

FranceInfo.fr 38 270 292 52 198 661 1,4 5 739 277 7 494 969 1,3

FranceInter.fr 3 919 437 6 075 164 1,6 178 583 191 274 1,1

La-Croix.com 1 686 774 2 571 308 1,5 529 972 574 065 1,1

LaDepeche.fr 6 422 354 13 022 509 2,0 2 716 254 3 058 197 1,1

LaTribune.fr 2 380 362 3 761 351 1,6 735 410 803 672 1,1

LeParisien.fr 33 755 455 41 847 968 1,2 10 676 805 13 001 675 1,2

LePoint.fr 11 566 864 17 911 638 1,5 2 490 458 2 853 525 1,1

L’Express.fr 16 011 153 26 777 114 1,7 6 939 821 8 124 390 1,2

MidiLibre.fr 3 084 259 5 669 490 1,8 574 326 650 412 1,1

Ouest-France.fr 18 183 158 28 229 176 1,6 5 106 599 5 934 741 1,2

SudOuest.fr 8 357 065 17 639 476 2,1 1 739 260 2 115 625 1,2

Topito.com 6 416 658 11 673 133 1,8 508 291 693 432 1,4

* AMP de Google : AMP est une méthode de création de pages Web pour du contenu statique permettant un rendu rapide. Dans la pratique, AMP se compose de trois parties : AMP HTML est un langage HTML comportant certaines restrictions pour assurer des performances fiables, ainsi que certaines extensions permettant de créer du contenu enrichi plus élaboré qu’avec le HTML de base. La bibliothèque AMP JS garantit un rendu rapide des pages AMP HTML. Le cache Google AMP Cache est un réseau de distribution de contenus basé sur proxy qui fournit tous les documents AMP valides. Il extrait les pages AMP HTML, les stocke en mémoire cache et améliore automatiquement la performance des pages.

Source : ACPM – Mars  2017

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MÉDIAS & CONTENUSL’ACT UA L I T É

M E D I A

Open Innovation : TF1 dévoile la deuxième promotion de son programme d’incubation

Cinq mois après avoir lancé un appel à pro-jets, TF1 a détaillé le 10 avril, la liste des sept

start-up choisies pour son deuxième programme d’incubation, en partenariat avec le Numa. La sélection a été réalisée “avec l’objectif d’explorer de nouveaux marchés”, autour de six thématiques business. Dans l’adtech, le groupe a ainsi sélec-tionné Hivency, plateforme de mise en relation automatisée entre marques et micro-influenceurs web, et Swiper, qui permet aux marques de diffuser des campagnes sur les écrans de verrouillage des smartphones. Le groupe mise aussi sur la réalité virtuelle, en incubant JYC VR, studio de pro-duction proposant des services en vidéo 360 et VR interactive. Dans l’e-sport, après avoir incubé Glory4Gamers pendant la première promotion, le groupe a sélectionné Gamers Origine, une web TV centrée sur des jeux vidéo populaires et produc-trice d’événements. Les autres thématiques con-cernées sont la data, les nouveaux modes de diffu-sion de l’information et la réalité augmentée.

Plateformisation : l’intérêt des éditeurs anglo-saxons pour Instant Articles s’estompe

Deux ans après son lancement, Instant Articles, le format de Facebook destiné à

réduire le temps de chargement des pages sur mobile, peine toujours à convaincre les éditeurs, qui éprouvent des difficultés à le monétiser. Malgré les initiatives du réseau social pour y diversifier les formats publicitaires et les options, les médias anglo-saxons le délaissent peu à peu, relève Digiday le 11 avril. Outre la question de la monétisation, le New York Times aurait ainsi totalement arrêté d’utiliser ce format parce que les internautes sont plus susceptibles de s’abon-ner s’ils se connectent au site mobile du quoti-dien qu’à une page Instant Articles. Il a été imité par Forbes, Quartz et les titres du groupe Hearst (Cosmopolitan, Elle.com, Marieclaire.com). Même un éditeur très dépendant de Facebook, comme le site lifestyle LittleThings, n’y publie plus que 20 % de ses articles, tandis que Condé Nast, dont la priorité est de ramener les lecteurs vers son site, ne l’utilise qu’avec parcimonie.

Le Parisien continue sa mue sur mobile. Une se-maine après la nouvelle application de son quo-

tidien généraliste (lire sur notre site), le groupe a présenté, mardi 11 avril, la refonte de La Parisienne, son média féminin. Outre une refonte de son ma- gazine, publié gratuitement une fois par mois avec Le Parisien, le groupe lance en effet un nouveau site internet, conçu en priorité pour le mobile.

Équilibre visé fin 2018

Les articles sont calibrés pour être partagés sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram en tête. Pour suivre les habitudes de consommation mobile de ses lectrices, les contenus mis en avant seront adaptés aux moments de la journée : transport, déjeuner, soirée… Le site met aussi l’accent sur les services, via du coaching et des cartes interactives.

La Parisienne compte 3,5 millions de visiteurs uniques par mois sur internet, pour moitié sur mo-bile. Elle vise 500 000 fans sur Facebook d’ici à la fin de l’année, contre 200 000 aujourd’hui. “Nous avons l’ambition de devenir le premier féminin mobile d’ici fin 2018”, a expliqué la directrice générale du Parisien, Sophie Gourmelen. Pour cela, le groupe va investir 5 millions d’euros dans cette refonte et la communication qui l’accompagne. Cette version a été lancée en trois mois par une équipe de 12 per-sonnes, dont Cécilia Gabizon, en charge de l’inno-vation et des nouveaux formats. Le groupe espère doubler le chiffre d’affaires de La Parisienne, qui était légèrement supérieur à 1 million d’euros en 2016. L’équilibre est visé fin 2018. Un tiers des re- venus devrait provenir de la publicité print, un tiers du brand content en ligne, et le dernier tiers d’événements organisés pour des marques. 

Mobile : Le Parisien investit 5 millions d’euros pour relancer La ParisienneAprès la refonte du quotidien en septembre 2016 et en attendant le nouvel hebdomadaire de fin de semaine en octobre, la nouvelle équipe dirigeante du Parisien, installée après le rachat par LVMH, continue d’imprimer sa marque.

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MÉDIAS & CONTENUS

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AU D I E N C E S & D I F F U S I O NM E D I A

Visiteurs uniques

Le nombre total d’individus ayant visité une brand ou channel au moins une fois pour la période concernée. Les individus ayant visité la même brand (ou le même Channel) plusieurs fois ne sont comptés qu’une seule fois.

Couverture active

Nombre de visiteurs uniques d’une brand ou channel, exprimé sous la forme d’un pourcentage de la population internaute pour la période concernée.

Affinité

Indicateur jaugeant la proportion d’une cible au sein des visiteurs d’un site par rapport à la proportion de la même cible dans la population internaute. C’est la part d’audience d’une cible donnée d’un site sur la part d’audience de cette cible sur l’internet en général.

Médiamétrie//NetRatings : les usages des 25-49 ans sur mobile

TOP 5 BRANDS EN AFFINITÉ AVEC LES 25-49 ANS EN FÉVRIER 2017

Brands* Visiteurs Uniques Couverture active Affinité de la cible

IKEA 2 000 000 12,1 % 176

caf.fr 1 941 000 12,4 % 164

Auchan 1 634 000 10,4 % 161

E.Leclerc 2 381 000 15,2 % 155

Leroy Merlin 1 702 000 10,9 % 154

* Couverture active sur cible supérieure à 10%

Téléphonie et Services Mobiles – Audience Internet Mobile - France - février 2017

INDIVIDUS ÉQUIPÉS SMARTPHONE AU FÉVRIER 2017

Nombre d’individus 25-49 ans équipés

de smartphoneCouverture des 25-49 ans équipés de

smartphone

T4 2016 16 308 000 74,3 %

Evolution comparée T4 2016 vs T4 2015 9,1 % – 7,1 %

Source : Médiamétrie - Téléphonie et Services Mobiles - Base : 11 ans et plus - T3 2016

TOP 5 DES RÉSEAUX SOCIAUX LES PLUS EN AFFINITÉ AVEC 25-49 ANS EN FÉVRIER 2017

Sous-catégories* Visiteurs Uniques Couverture active Affinité de la cible

Blogger 2 331 000 14,9 % 132

LinkedIn 5 475 000 35,0 % 123

Pinterest 2 557 000 16,3 % 123

Twitter 7 707 000 49,2 % 113

Instagram 6 894 000 44,0 % 108

* Couverture active sur cible supérieure à 5% Source : Médiamétrie et Mediametrie//NetRatings – Audience Internet Mobile – France – Février 2017 – Base : 11 ans et plus – Copyright Mediametrie//NetRatings - Tous droits réservés

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Visiteurs uniques

Le nombre total d’individus ayant visité une brand ou channel au moins une fois pour la période concernée. Les individus ayant visité la même brand (ou le même Channel) plusieurs fois ne sont comptés qu’une seule fois.

Couverture active

Nombre de visiteurs uniques d’une brand ou channel, exprimé sous la forme d’un pourcentage de la population internaute pour la période concernée.

Affinité

Indicateur jaugeant la proportion d’une cible au sein des visiteurs d’un site par rapport à la proportion de la même cible dans la population internaute. C’est la part d’audience d’une cible donnée d’un site sur la part d’audience de cette cible sur l’internet en général.

Médiamétrie//NetRatings : les usages des 25-49 ans sur tablette

TOP 5 BRANDS EN AFFINITÉ AVEC LES 25-49 ANS EN FÉVRIER 2017

Brands* Visiteurs Uniques Couverture active Affinité de la cible

Magicmaman.com 589 000 5,8 % 197

caf.fr 740 000 7,2 % 194

Pole emploi 942 000 9,2 % 174

Netflix 578 000 5,7 % 172

vente-privee 2 222 000 21,7 % 154

* Couverture active sur cible supérieure à 10%

Web Observatoire - Audience Internet Tablette - France - 3ème trimestre 2016 et février 2017

ÉQUIPÉS TABLETTE AU 3ÈME TRIMESTRE 2016

Nombre de 25-49 ans équipés tablettes

Couverture des 25-49 ans équipés tablettes

T3 2016 11 428 000 59,6 %

Évolution comparée T4 2016 vs T4 2015 13,6 % 1,9 % 

Source : Médiamétrie - Web Observatoire - T3 2016 - Base : 15 ans et plus - Copyright Médiamétrie

TOP 5 DES RÉSEAUX SOCIAUX LES PLUS EN AFFINITÉ AVEC LES 25-49 ANS EN FÉVRIER 2017

Sous-catégories* Visiteurs Uniques Couverture active Affinité de la cible

Blogger 732 000 7,2 % 120

WordPress.com 551 000 5,4 % 119

OverBlog 740 000 7,2 % 117

Snapchat 520 000 5,1 % 116

Pinterest 1 288 000 12,6 % 112

* Couverture active sur cible supérieure à 5% Source : Médiamétrie et Mediametrie//NetRatings – Audience Internet Tablette – France – Février 2017 – Base : 2 ans et plus – Copyright Mediametrie//NetRatings - Tous droits réservés

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Top 25 des sites fixes et mobiles d’actualités les plus visités en mars

en partenariat avec l’ACPM – mars 2017

Rang Sites Visites mars 2017

Évolution par rapport à mars 2016

Répartition Site Fixe

Répartition Site Mobile

1 LeMonde.fr 124 779 848 + 25 % 50 % 50 % 2 LeFigaro.fr 122 635 162 + 40 % 54 % 46 %3 Bfmtv.com 79 181 186 + 64 % 26 % 74 % 4 Franceinfo.fr 73 546 657 Nouveau site 48 % 52 %5 20minutes.fr 67 160 848 + 26 % 47 % 53 %6 LeParisien.fr 66 905 038 + 31 % 50 % 50 %7 L'Obs.com 44 115 993 + 10 % 66 % 34 % 8 Ouest-france.fr 43 661 007 + 47 % 58 % 42 %9 Huffingtonpost.fr 40 557 999 + 79 % 43 % 57 %10 Lexpress.fr 37 500 717 + 21 % 57 % 43 % 11 LePoint.fr 24 477 846 – 10 % 53 % 47 %12 Liberation.fr 23 238 461 + 6 % 62 % 38 %13 Europe1.fr 22 603 686 + 76 % 48 % 52 %14 Sudouest.fr 17 885 141 + 9 % 53 % 47 %15 Ladepeche.fr 14 875 391 – 6 % 57 % 43 %16 Ledauphine.com 14 601 678 + 24 % 50 % 50 %17 ParisMatch.com 14 584 087 + 42 % 57 % 43 %18 Rfi.fr 14 169 935 + 25 % 64 % 36 %19 Lavoixdunord.fr 12 026 634 – 9 % 42 % 58 %20 Leprogres.fr 9 604 623 + 20 % 46 % 54 %21 Planet.fr 9 506 455 + 25 % 69 % 31 %22 France24.com 9 207 366 – 6 % 60 % 40 %23 Franceinter.fr 9 081 537 + 29 % 57 % 43 %24 Francebleu.fr 8 363 513 + 80 % 47 % 53 %25 Midilibre.fr 8 237 297 – 3 % 63 % 37 % 

Source : ACPM – Mars 2017

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RÉGIES & ADTECH

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Que représente le digital au sein de la régie de FTV Publicité et comment comptez-vous le développer ?

En 2016, le digital a représenté 6 % du chiffre d’af-faires de la régie (qui s’élève au total à 373,5 mil-lions d’euros nets, ndlr). En proportion, ce chiffre est en croissance de 42 % par rapport à 2015. Aujourd’hui, 53 % des revenus numériques sont issus de l’internet fixe, 20 % de la tablette et du mobile et 27 % de l’IPTV. La vidéo représente 80 % du total.

Nous avons récemment pris en régie trois impor-tantes marques digitales : Météo France, les vidéos de Radio France et la plateforme vidéo Brut. Avec ces nouveaux accords, l’audience internet agrégée dédupliquée que nous commercialisons s’élève à 27,7 millions de VU sur les trois écrans digitaux.

Quand je suis arrivée à la régie en novembre 2015, une offre sur trois comprenait du digital, au- jourd’hui c’est trois offres sur quatre. Nous sou-haitons continuer à nous développer sur l’ensem-ble des segments, notamment sur mobile avec des offres très créatives. Nous lançons ainsi deux formats sponsorisés particulièrement adaptés au mobile autour de Roland Garros : un mag 360° en réalité virtuelle et le Smart Replay, un player intelligent qui fournit les résumés des matches en fonction du temps dont dispose l’internaute (2 ou 10 minutes). Ces deux formats ont été conçus avec les technologies Adwaze et Mojjo. Développer des alliances avec des start-up pour enrichir notre créativité fait aussi partie de nos ambitions.

Toutes nos offres sont pensées avec un objectif d’émergence : nous avons sur le digital cinq fois moins de formats publicitaires que nos concurrents et garantissons 100 % de visibilité. Nous sommes les seuls à allier une telle puissance aux garanties d’émergence, de visibilité et de brand safety.

Comment avez-vous remporté la régie de Brut ?

Nous connaissons bien leurs équipes et avons étudié la meilleure approche permettant de valori- ser cette offre de contenus vidéos pour Millennials. Nous nous sommes engagés à leur assurer un re- venu publicitaire via notre plateforme, où sont dif-fusées leurs vidéos, mais aussi sur les réseaux so-ciaux et l’ensemble des sites où ils sont présents. Nous lançons également une offre commune, en proposant aux annonceurs voulant communiquer auprès des Millennials d’adapter leur publicité et son contenu au “style Brut” : en faire une vidéo so-ciale, virale, conçue pour le mobile, pour être lue sans le son, etc. Cette production de brand content publicitaire est réalisée par les équipes de Brut.

Vous avez lancé en 2016 le Lab (lire sur notre site), afin d’augmenter la part du digital dans les campagnes et les opérations spéciales. Y êtes-vous parvenus ?

Oui, grâce au regroupement de tous nos experts brand publishing au sein d’une cellule dédiée, les opérations spéciales ont connu une croissance à deux chiffres. 70 % de notre chiffre d’affaires

Marianne Siproudhis, France TV Publicité

À la tête de la régie de France Télévisions depuis novembre 2015, Marianne Siproudhis a impulsé plusieurs initiatives pour augmenter la part du digital dans les revenus de France TV Publicité : développement d’un “Lab” consacré au brand publishing, prise en régie de plusieurs marques digitales dont Brut... Elle en dresse un bilan pour mind Media, dévoile les projets de la régie notamment dans la data et livre son regard sur les évolutions du marché de l’audiovisuel digital.

“Nous allons accélérer dans la data grâce à la mise en place du login

obligatoire sur notre plateforme vidéo”

2015 Directrice générale de France Télévisions Publicité

2009 Présidente d’Amaury Médias (L’Equipe, Le Parisien)

2002 Directrice générale de Manchette Publicité

1999 Editrice de Newbiz, magazine de la net économie

1995 Directrice market-ing et commerciale du Groupe Tests (ex-Vivendi publishing)

Marianne Siproudhis

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E N T R E T I E NM E D I A

Photo : Christophe Russeil pour FTP

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E N T R E T I E N

Marianne Siproudhis, France TV Publicité 

Le programma-tique représente 15 % de notre CA vidéo et display au premier trimestre 2017”

n n n digital est généré par les équipes multi-écrans et il n’y a aujourd’hui pas une seule opération spé-ciale sans du digital. Nous ajoutons à ces offres une brique “social content” : grâce à des accords de com-mercialisation avec Facebook, YouTube, Twitter et bientôt Snapchat, nous proposons aux annonceurs de diffuser leurs campagnes brand content sur nos comptes sociaux, sous la forme de posts spon-sorisés. Nous totalisons plus de 23 millions de fans rien que sur Facebook et allions donc la puissance à un environnement totalement brand safety, ce qui fait notre différence par rapport aux GAFA qui ga-rantissent surtout le profil de leurs internautes plus que le contexte de la position des annonceurs.

Que représente le programmatique dans vos recettes digitales et quels sont vos projets pour le dynamiser ?

Il a plus que triplé pour représenter au premier trimestre 15 % de notre CA vidéo et display (con-tre 4 % au T1 2016). Ce mode de vente fait partie de notre plan stratégique pour les années à venir, qui comprend trois maîtres mots : simplicité, in-novation et attractivité. Pour le développer, nous investissons dans une technologie full-stack vidéo qui permet de disposer d’une vision holistique de la gestion de nos inventaires (FTV Publicité a lancé un appel d’offres pour son adserver vidéo, jusqu’ici assuré par AppNexus, ndlr). Nous misons beaucoup sur la data pour améliorer nos capacités de ciblage.

Quels sont vos projets dans la donnée ?

Grâce au lancement de notre DMP en 2015, avec la technologie de Krux, nous réalisons une part im-portante de notre chiffre d’affaires grâce à la data. Nous allons accélérer dans ce domaine grâce à la mise en place du login obligatoire sur notre service centralisant toutes nos vidéos, qui sera mis en ligne au printemps. Sur cette plateforme, les utilisateurs indiqueront leurs goûts en matière de programme afin de recevoir des recommandations personna- lisées. Cela alimentera un datalake, permettant de stocker et de manier les données en temps réel, qui coexistera avec la DMP. En parallèle, nous déve- loppons un algorithme pour croiser les données socio-démographiques avec les data récoltées sur la consommation et les goûts pour nos programmes.

Préparez-vous des alliances dans ce domaine  ?

Nous étudions plusieurs formes d’alliances pour des besoins publicitaires en 2017. Il me semble primor-dial de nous tourner vers les marques médias avec

lesquelles nous sommes déjà associés et inéluctable de réunir nos places de marché programmatiques, Audience Square et La Place Media (FTV Publicité est actionnaire de cette dernière, ndlr) afin de par- tager des moyens et des technologies pour proposer des offres cohérentes. Aujourd’hui, nous y commer-cialisons notre inventaire en RTB blind, cela peut aller beaucoup plus loin. De plus, nous avons été les premiers à répondre à l’appel de Médiamétrie pour la constitution d’un groupe de travail autour de la data (plus de détails sur ce projet sur mind Media, ndlr). Je trouve cette initiative très intéressante.

Quelle est votre position concernant l’actionnariat de l’entité regroupant Audience Square et La Place Media ?

Il est important que les associés fondateurs soient préservés dans le nouvel ensemble. Nous étions précurseurs en fondant La Place Media, avant le lancement d’Audience Square, il me semble néces-saire de conserver un état d’esprit précurseur et innovant d’une nouvelle entité tout aussi agile qui regrouperait les plus grands.

Où en est France Télévisions concernant la publicité ciblée en TV ?

À l’étranger, la plupart des initiatives de télévision ciblée sont en fait des offres régionalisées. Avec France 3, nous sommes déjà une forme de télévi-sion adressée par zone géographique et nous com-mençons des tests pour croiser le découpage ré-gional avec des données digitales. Nous avons aussi des projets en 2017 autour de la publicité ciblée sur le replay grâce aux données opérateurs, mais il reste encore à définir la taille de ce nouveau marché…

Êtes-vous favorable à l’abrogation du décret de 1992 interdisant la publicité ciblée en TV sauf pour France 3 Régions ?

Ce décret a 25 ans et l’adapter aux nouvelles évo-lutions publicitaires me semble être du bon sens. Donc oui, avec nos confrères du SNPTV, nous portons un discours collectif, auprès des instan- ces compétentes, pour adapter ce décret. Même si, selon moi, la publicité ciblée en télévision linéaire serait une vraie révolution technologique mais ne bouleverserait pas pour autant le marché publici-taire TV, dont la force réside dans la puissance et l’instantané.

Propos recueillis par Marion-Jeanne Lefebvre

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RÉGIES & ADTECHL’ACT UA L I T É

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L’automatisation de l’achat de publicités “na-tives”, c’est-à-dire insérées dans le flux édito-

rial des sites et prenant l’apparence de contenus produits par l’éditeur, a vu le jour en France en 2014. À l’époque, deux sociétés étaient spécialisées dans ce domaine : Adyoulike et Quantum, filiale d’adUX (ex-Hi Media). Trois ans plus tard, si le native s’est extrêmement développé (il a représenté 960 millions d’euros en 2016 en France et devrait peser pour 2,03 milliards en 2020, selon une étude d’Adyoulike basée sur les estimations de BI Intelligence, de l’IAB et de eMarketer), sa vente en programmatique reste balbutiante. “Jusqu’à l’année dernière, les annonceurs testaient ce mode d’achat, avec des budgets de quelques dizaines de milliers d’euros. Cette année, on pilote des campagnes à plusieurs centaines de milliers d’euros”, observe ainsi Mickael Ferreira, président de Quantum, qui compte parmi ses partenaires éditeurs Audience Square, La Place Media, Orange et NextRégie. Ce marché attire d’ailleurs de nouveaux acteurs, tels que Ligatus depuis septembre et Taboola. Cette dernière, spécialisée dans la recommandation de contenus, s’est lancée il y a quelques mois dans la vente programmatique en nouant plusieurs parte-nariats avec des trading desks comme AppNexus, Criteo et The Trade Desk.

Côté annonceurs, le marché a été dynamisé par la mise en place de SSP consacrés au native et de standards de formats. Jusqu’en 2016, Quantum et Adyoulike avaient tous les deux fondé leur tech-nologie sur le SSP d’AppNexus. Le développement par les deux structures de leur propre technol-ogie de DSP et de SSP leur a permis de se con-necter à davantage de sources de demandes. “En quelques mois, nous avons connecté toute la de-mande mondiale native (AppNexus, Mediamath, The Trade Desk, DBM, Criteo…), grâce au format Open RTB 2.3”, explique Julien Verdier, cofonda-teur d’Adyoulike, qui a noué en France des parte-nariats avec Condé Nast, Prisma, LeBonCoin,

Lagardère ou encore 20Minutes. Cette société, qui se positionne comme un réseau international de native advertising et qui vient d’ouvrir un bureau aux États-Unis, réalise aujourd’hui plus de 50 % de son chiffre d’affaires grâce au programmatique. “Notre premier client aujourd’hui est Criteo, grâce à des centaines de milliers de dollars par mois. L’année dernière, c’était moins de 10 000”, indique Julien Verdier. Chez Quantum, c’est 70 % de la de-mande qui provient des trading desk, tandis que 30 % est issu des cellules d’achat des agences qui opèrent depuis des plateformes self-service.

Un format qui perd de sa valeur

Le native est donc aujourd’hui très accessible à l’achat programmatique, mais au prix d’une perte de valeur. Les formats achetables sur les trading desk internationaux sont limités à un mélange de photo, titre et texte, qui renvoie par un clic au site de l’annonceur. Un format plus proche du lien sponsorisé que de l’idée originale d’un con-tenu intégré au site qui nécessite encore de passer par les plateformes développées par chacune des sociétés. Selon Erwan Lohezic, directeur général du groupe iProspect, qui a lancé, il y a un an, Content Discovery, cellule chargée d’optimiser les achats de formats natifs sur les plateformes, “La pure promesse du native advertising program-matique n’est pas encore aboutie. Aujourd’hui, est disponible en programmatique le “content dis-covery”, soit des vignettes de contexte, mais pas une vraie expérience d’écriture”. Chez Quantum, le CPM en desktop est aujourd’hui commercialisé entre 3,5 et 6 euros, tandis que chez Adyoulike le prix plancher mondial se situe aux alentours de 2 dollars. Taboola commercialise pour sa part le CPC entre 20 et 60 centimes d’euros. Sur mobile, les prix sont divisés par deux, selon différents ac-teurs interrogés.

Marion-Jeanne Lefebvre.

Native programmatique : un marché au développement encore limitéIl y a trois ans naissait la promesse du native advertising programmatique : ce format, en principe créé sur mesure pour un site éditeur et intégré à sa ligne éditoriale, pouvait être acheté automatiquement, au CPM, selon des ciblages d’audience et enrichis de data. La promesse a-t-elle été tenue ? Quels formats sont réellement achetables en mode programmatique  ? Les annonceurs ont-ils adopté ces offres ? mind Media a interrogé Quantum, Adyoulike, Taboola et iProspect.

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RÉGIES & ADTECHL’ACT UA L I T É

TV adressée : Turner, Fox et Viacom confient à Accenture la gestion d’OpenAP

Le rôle que jouent les cabinets de conseil dans la publicité en ligne continue de s’élargir.

Accenture vient d’en donner une nouvelle illustration. En mars, les réseaux de télévision américains Turner, Fox et Viacom annonçaient la création pour l’été d’une plateforme commune, baptisée OpenAP, où les annonceurs pourront acheter des segments d’audience standards à travers leurs trois réseaux (lire sur notre site). Pour assurer les marques de la sécurité et de l’indépendance de leurs données, ils ont annoncé vendredi 7 avril qu’ils en confient la gestion à Accenture, rapporte AdExchanger. “Nous som-mes aveugles aux segments eux-mêmes et aux attributs qui les composent. Tout est géré (...) via cet acteur tiers indépendant”, explique Bryson Gordon, en charge de la data strategy chez Viacom. De même, les mesures de performance des campagnes seront assurées par des outils tiers et audités par Accenture. 

Adtech : News Corp prépare sa propre plateforme programmatique

Depuis l’acquisition d’Unruly en 2015, News Corp affiche sa volonté de construire son

propre réseau publicitaire (lire sur notre site). Ses investissements se sont accélérés cette année, selon un article de The Drum, publié le 10 avril. L’éditeur de Dow Jones, du Wall Street Journal et du New York Post se serait récemment beau-coup rapproché d’Unruly, notamment pour lancer une place de marché privée, permettant d’acheter en programmatique de l’inventaire sur l’ensemble de ses sites. En outre, News Corp embauche une équipe 12 personnes spécialisée dans la data, l’analyse, la technologie et l’inno-vation, pilotée par Jesse Angelo, qui reste par ailleurs CEO du New York Post. “C’est le mo-ment de lancer une alternative aux plateformes digitales qui cultivent l’ambiguïté et compro-mettent l’intégrité de la publicité, alors que les marques recherchent des plateformes transpar-entes et dignes de confiance pour atteindre des audiences engagées de qualité”, selon le directeur général de News Corp, Robert Thomson dans un communiqué. 

Programmatique : comment se répartissent les investissements dans la chaîne de valeur

Annonceurs et éditeurs regrettent de ne pas savoir précisément comment sont dépensés

les investissements publicitaires en program-matique. En octobre 2016, le Guardian avait même fait l’expérience d’acheter son propre inventaire pour s’en faire une idée. Résultat : pour une livre investie, l’éditeur britannique n’avait parfois récupéré que 30 pence (lire sur notre site). Marketing Land consacre, mercredi 12 avril, un article à la répartition des investisse-ments publicitaires au sein de la chaîne de valeur programmatique, pour une campagne “typique”. Selon lui, 63 % des sommes sont en moyenne consacrées à l’achat de l’inventaire média lui-même. Le reste se partage entre la DSP (8 %), les données de ciblage (9 %), l’adserver (5 %), l’outil de mesure de la visibilité, brand safety et fraude (2 %) et les frais de gestion (13 %). Marketing Land regrette que “le pourcentage prélevé par les SSP ne puisse être encore calculé”.

Organisation : Media. figaro crée une direction de l’innovation

La régie du Figaro a annoncé dans un com-muniqué vendredi 14 avril la création de l’

“innovation factory”. Cette équipe transverse de 3 à 4 personnes est chargée d’imaginer, tester et déployer de nouveaux services, formats, produits éditoriaux et offres commerciales répondant aux besoins des annonceurs et des agences. Cette cellule est placée sous la direction de Maïté Abos, qui avait été nommée directrice du développement stratégique de Media.figaro au début de l’année, après avoir quitté Melty (sa fiche LinkedIn). À ce nouveau poste, elle est rattachée à Isabelle Grima, directrice insights et stratégie, et intègre le comité de direction. En mars, Media.figaro a créé un département dédié à sa relation avec les agences médias, baptisée Easytrade (lire sur notre site). “Ces cellules répondent à l’objectif de la régie de proposer aux acheteurs une réponse globale et un contact unique pour actionner tous les points de contact sur toutes les marques du groupe”, explique à mind Media Isabelle Grima.

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L E TO U R D E L A Q U E ST I O N

Alors que 53 % des achats display ont été ef-fectués en programmatique en 2016, selon

l’observatoire de l’e-publicité du SRI (voir sur notre site), les agences françaises souhaitent améliorer le savoir-faire de leurs équipes. Amnet, le trading desk de Dentsu Aegis Network, a ainsi lancé fin 2015, un QCM en ligne pour permettre à ses collaborateurs d’obtenir une certification qui valide leur niveau de connaissance du programmatique. 300 d’entre eux l’ont obtenue en juin 2016 alors que Dentsu Aegis compte en France de 1 300 personnes. Havas Media et Starcom (Publicis Media) sont allés plus loin, en mettant en place de véritables formations internes qui exigent 8 à 10 heures de travail pour chacun des trois niveaux proposés (fondamentaux, avancé, élite) chez le premier, et 50 heures au total chez le deuxième.

Retenir les meilleurs profils

Les agences y voient notamment un moyen de re-tenir leurs talents et d’en attirer de nouveaux, alors que les velléités d’internalisation du programma-tique par les annonceurs (voir notre dossier) ac-croissent la concurrence entre les meilleurs profils. “Les plans de formation que nous proposons sont souvent décisifs auprès des candidats que nous sou-haitons recruter, car cela leur donne des perspec-tives qu’ils ne trouvent pas partout”, estime Paul Boulangé, directeur général de Starcom France. Ces formations répondent aussi à un enjeu d’image car les compétences programmatiques des agences sont parfois contestées. “Elles confient souvent ces questions à des juniors qui sont un peu perdus par rapport à ces enjeux”, critique le directeur d’une ré-gie publicitaire. Il en va aussi de l’avenir des agenc-es : “l’automatisation des achats ne se limite plus seulement à internet mais va concerner de plus en plus de leviers, comme la télévision ou l’affichage. Les deux mondes tendent à se rapprocher, nous

devons donc construire cette double compétence”, explique Paul Boulangé.

“100 % programmatique” chez Havas

Chez Havas, la décision de créer une formation in-terne a été prise par le comité exécutif au niveau mondial, au début de l’année 2016. Un an plus tard, 5 000 personnes, soit 25 % de l’effectif mondial, affirme le groupe, se sont inscrites pour suivre le cursus, baptisé “100 % Programmatique”. Havas a pour cela accentué sa communication interne afin de faire connaître le programme à ses salariés. 3 000 d’entre eux sont allés au terme et ont obtenu une certification. La formation se divise en trois niveaux : fondamentaux, avancé (plus technique et plus fine dans l’analyse des acteurs) et élite (vision stratégique du programmatique). Chacun mêle vidéos, interviews et textes, en plus de forums où les salariés peuvent échanger. Mais 80 % des col-laborateurs certifiés en sont restés aux “fondamen-taux”. Cela concerne des profils très différents, des plus proches des clients aux plus éloignés :

Alors que leur maîtrise du programmatique est parfois critiquée, les agences veulent monter en compétences et rassurer leurs clients. Certaines ont donc lancé en 2016 des programmes de formation interne. L’objectif est aussi de se préparer à l’arrivée des achats automatisés dans de nouveaux marchés, comme la télévision et l’affichage, et de retenir des profils de plus en plus convoités par les annonceurs. Comment les agences créent-ils ces programmes et quel sont leurs contenus ? Pour quels résultats ? Qu’est-ce qui doit encore être amélioré ? mind Media a interrogé Havas Media et Starcom (Publicis Media) pour tirer le bilan de leurs premières expériences.

Comment les agences forment leurs salariés au programmatique

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HANAE CHINO, knowledge manager d’Havas

L’automatisation des achats ne se limite plus seulement à internet mais va concerner de plus en plus de leviers, comme la télévision ou l’affichage.”

Paul Boulangé.Starcom

AGENCES & ANNONCEURSM E D I A

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L E TO U R D E L A Q U E ST I O N

AGENCES & ANNONCEURS

PAUL BOULANGÉ, directeur général de Starcom France

directeurs de compte clients, experts vidéo, acheteurs et même comptables… Les 20 % des participants qui ont été jusqu’au niveau avancé tra-vaillent essentiellement en front et middle office. Le niveau élite, plutôt réservé aux salariés au con-tact des clients, sur invitation, sera lancé d’ici la fin du premier trimestre. Les forums ouverts pendant la formation et les formats courts font partie des satisfactions, mais la formation des salariés issus de métiers créatifs pose encore question. Havas souhaite donc leur proposer “un contenu encore créatif dans la forme, avec plus d’infographies et de vidéos”, indique Hanae Chino, qui a été nommée knowledge manager d’Havas en janvier 2016.

“Starcom Programmatic Training” chez Starcom

Pour sa part, au sein de Publicis Media, Starcom a conçu et lancé en France, mi-2016, le “Starcom Programmatic Training”, une formation en six modules d’une cinquantaine d’heures au total, dont

la moitié en e-learning, avec des programmes pour les débutants et les profils plus experts. Les mo- dules les plus poussés incluent des cessions de tra-vail sur la construction de solutions programma-tiques pour les clients de l’agence et l’apprentissage des outils internes et des DMP. La validation des six modules permet de décrocher la certification “Starcom Programmatic”. Sur les 180 salariés de l’agence en France, la moitié a débuté une forma-tion. Un bémol néanmoins : “L’e-learning présente des avantages, mais il faut beaucoup d’accompa- gnement humain et de suivi pour le compléter”, prévient Paul Boulangé.

Les deux agences ont conçu leur formation en in-terne. “Étant donné que Starcom Programmatic Training comporte beaucoup d’outils internes, il n’était pas judicieux de confier ce travail à un or-ganisme externe”, justifie Paul Boulangé. Chez Havas, 70 collaborateurs présentés comme des ex-perts ont été mis à contribution. Au sein des deux groupes, l’exercice a permis la création d’une struc-ture dédiée : Starcom Academy et Havas University ont été ouvertes en ce début d’année, avec l’objectif

M E D I A

de déployer de nouveaux programmes. “Jusqu’ici, chaque pays avait ses initiatives de formation. L’University permettra de les centraliser dans une plateforme commune”, explique Hanae Chino, la knowledge manager d’Havas. Mais quel crédit ac-corder à ces formations parmi la multitude de pro-grammes existants ? Havas souhaite maintenant faire certifier son cursus “100 % Programmatique” par l’IAB France. Ce serait une première, car con-trairement à sa consœur britannique, qui a validé les cursus programmatiques de MediaMath et Quantcast, l’IAB France n’a jamais apposé sa marque sur une formation sur le sujet. Starcom veut aussi associer sa formation à un organisme externe, “afin que nos collaborateurs puissent l’in-clure dans leur CV”, explique Paul Boulangé.

La prochaine étape consiste, pour les deux agences, à ouvrir leur programme à leurs clients. “Certains ont manifesté leur intérêt pour faire partici-per leurs collaborateurs”, explique Hanae Chino (Havas). Chez Starcom, Paul Boulangé indique que l’agence “inclut des éléments de cette forma-tion programmatique dans une offre plus large autour de la transformation des métiers chez nos clients”. Avant que les agences créent leurs propres formations programmatiques, elles et leurs clients n’avaient accès qu’à celles dispensées par des so-ciétés adtech, comme Quantcast et MediaMath. Le programme de la Real Time Advertising Academy de Quantcast a été élaboré avec l’IAB UK et dis-pensée en France, ces dernières années, auprès des agences du Big 5 et des agences indépendan-tes, ainsi que des annonceurs. Le New Marketing Institute de MediaMath propose un programme baptisé “Practical Programmatic” qui n’a pas en-core été déployé en France.

Aymeric Marolleau

L’agence inclut des éléments de cette formation programmatique dans une offre plus large autour de la transformation des métiers chez nos clients.”

Paul Boulangé, Starcom

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AGENCES & ANNONCEURSL’ACT UA L I T É

Brand safety : Publicis étend son offre programmatique premium

Alors que plusieurs annonceurs remettent en question leurs investissements publicitaires

sur YouTube en raison d’un déficit de confiance, les agences donnent des gages à leurs clients sur leur capacité à garantir un contexte de diffusion sécurisé. Publicis Media a ainsi annoncé dans un communiqué, lundi 10 avril, étendre son offre “Premiumatic”, jusqu’ici proposée uniquement par Starcom depuis septembre 2016 pour la vidéo, à l’ensemble de ses agences (Zenith, Blue449, Performic et Mediavest I Spark), ainsi qu’au display. Côté vidéo, Premiumatic réunit notamment les inventaires du Figaro, TF1, Teads, Google Preferred ou encore Orange. L’offre display comporte ceux des Échos, de L’Équipe, de 366 et Prisma Media. Dans son communiqué, Publicis Media précise aussi que, depuis un an et demi, son offre programmatique détaille la structure de coût des campagnes en dissociant l’achat média des coûts humains et technologiques.

Visibilité : Twitter accueille de nouveaux outils de mesure

Les exigences de transparence formulées par les annonceurs auprès des grandes

plateformes, notamment par l’intermédiaire du chief brand officer de Procter & Gamble Marc Pritchard, commencent à porter leurs fruits. En février, Google et Facebook avaient accepté de faire auditer leurs outils de mesure par le MRC (lire sur notre site). Lundi 10 avril, c’est Twitter qui a annoncé dans un message de blog écrit par Ivan Santana, son group product manager, qu’il va permettre à Moat et Integral Ad Science de mesurer la performance de ses vidéos, et qu’il étend les partenariats qu’il avait déjà noués en ce sens avec Nielsen et comScore. Ivan Santana précise aussi que Twitter discute avec le Media Rating Council (MRC) pour accréditer ses mesures. Pour autant, le site de microblogging ne figure pas encore dans la liste des services internet en cours d’audit par le MRC (consultable ici), au contraire de Facebook et Google.

Programmatique : Renault veut doubler la part de ses investissements

En dépit des inquiétudes récemment soulevées sur la brand safety et la visibilité

des campagnes, le programmatique continue de convaincre les grands annonceurs. Digiday rapporte ainsi, mercredi 12 avril, que Renault va faire passer la part de ce mode d’achat de 30 à 60 % de ses investissements numériques cette année. L’objectif : gagner en efficacité pour redéployer des budgets vers de grandes opérations de branding. Pour mieux cibler ses messages, le constructeur automobile investit dans la donnée, en créant d’ici à 2019 une data management platform (DMP), dans chacun de ses 127 marchés. Chaque équipe locale devra choisir parmi une liste de prestataires sélectionnés. Renault n’ira pas jusqu’à créer son propre trading desk : son vice-président en charge de la stratégie marketing et communication, Bastien Schupp, juge que l’achat programmatique est trop éloigné de son cœur de métier et qu’attirer les meilleurs talents programmatiques est complexe.

Mobile : Snapchat mesure le drive-to-store

Accusée d’une certaine opacité sur les mesures d’efficacités des campagnes qu’elle

accueille, Snapchat développe des mesures de drive-to-store. Selon Business Insider UK, l’application a dévoilé, mercredi 12 avril, un nouvel outil, baptisé Snap to Store. Disponible pour le moment uniquement aux États-Unis, il permet aux annonceurs de tracker anonymement les données GPS de ses utilisateurs, afin d’évaluer l’impact d’une campagne sur les visites dans leurs magasins. Snap laisse à ses membres la possibilité de désactiver ce tracking. Une sélection d’annonceurs a déjà étrenné l’outil, parmi lesquels Wendy’s, 7-Eleven et Paramount Pictures. L’outil a par exemple permis à la chaîne de fast-food Wendy’s d’observer que 42 000 personnes se sont rendues dans l’un de ses restaurants, dans les sept jours après avoir été exposées à son filtre géolocalisé, qui mettait en avant un nouveau sandwich. Selon une étude de Greenberg Strategy, 80 % des utilisateurs de Snapchat ont déjà ouvert l’application dans un restaurant.

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