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LES CANCERS THORACIQUES
I/ ClassificationLes cancers bronchiques primitifsLes cancers bronchiques secondairesLes cancers de plèvre primitifsLes cancers secondaires de la plèvreLes lymphomes médiastinauxLes tumeurs embryonnaires médiastinales
II/ DéfinitionLes cancers bronchiques secondaires : métastases d'un cancer d'une autreorigine ; métastase unique ou métastases multiples (aspect dit en lâcherde ballon)Les cancers de plèvre primitifs : mésothéliomesLes cancers secondaires de la plèvre : métastases pleurales d'un cancerd'une autre origine (ovaires, seins, bronches, ...)Les lymphomes médiastinaux : tumeur ganglionnaire développée sur lesganglions du médiastin Les tumeurs embryonnaires médiastinales : tumeurs qui se développentsur les résidus médiastinaux
III/ Les cancers bronchiques primitifs1.Introduction
➢ Premier cancer de l'homme et de la femme➢ 20 000 nouveau cas / an➢ 20 000 décès / an
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➢ Principale cause : le tabac➢ Quelques causes secondaires : certains produits chimiques, radiation (ex : le
radon = élément radioactif naturel), ...➢ Difficulté de diagnostic précoce car le cancer est souvent silencieux quand il
se situe en plein parenchyme, il ne va « parler » que lorsqu'il va toucher laplèvre et la paroi thoracique (douleurs ou pleurésie) ou l'arbre trachéobronchique (toux et expectorations hémoptoïques)
➢ La cinétique de la tumeur est variable d'un sujet à l'autre et surtout d'un typehistologique à l'autre
2.Les circonstances de découverte
Circonstances fréquentes – signes généraux de cancer : anorexie, altération de l'état général– apparition ou aggravation d'une symptomatologie respiratoire ancienne : toux,
dyspnée avec 2 signes plus importants = des douleurs thoraciques et descrachats hémoptoïques
– signes d'extension loco régionale de la tumeur : ✔ atteinte du nerf récurrent gauche = dysphonie✔ oedème de la tête et du cou qui traduit une compression de la veine cave
supérieur = Syndrome Cave Supérieur (position allongée = mauvaisecirculation sanguine)
✔ douleurs thoraciques latéralisées qui peuvent traduire une extension de latumeur à la plèvre et à la paroi
✔ compression nerveuse du nerf sympathique cercival qui se traduit par dessignes oculaires (myosis, ...)
– signes d'extension à distance : les métastases osseuses, hépatiques,surrénaliennes, cérébrales
Circonstances rares • RP réalisée systématiquement sans doléances respiratoire (en pré
opératoire, pour une embauche, ...)• Apparition progressive d'un syndrome paranéoplasique : Syndrome de
Cushing (sécrétion ectopique d'ACTH), polynévrite paranéoplasique, diabète,hypercorticisme, ...
• Un pneumothorax « malin »
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3.DiagnosticSuspecté radiologiquement
✗ RP : opacité irrégulière arrondie spiculée✗ TDM thoracique : confirme cet aspect spiculé suspect, la présence de
ganglions volumineux hétérogène homo ou contro latéraux, une pleurésieassociée, une compression de la veine cave supérieur par des ganglions, ...
Affirmé seulement par l'histologie
➔ Très souvent par des biopsies réalisées au cours d'une fibroscopiebronchique (mais parfois on ne voit pas la tumeur)
➔ Mais quelques fois il est nécessaire de réaliser une médiastino biopsie, unebiopsie pulmonaire sous thoracoscopie sous contrôle TDM, la biopsie exérèsed'un ganglion périphérique ou une biopsie d'une métastase hépatique souséchographie abdominale
4.Le bilan d'extension
Utile et réalisé s'il existe une optique chirurgicale.Ce bilan d'extension recherche à définir :
– le bilan d'opérabilité (le patient peut til supporter l'interventionsans trop de risque?, ou la recherche d'autres pathologiesassociées), et
– à évaluer la résécabilité (le chirurgien pourra til extirper toute latumeur et ses ganglions selon les règles carcinologiques?)
Le bilan de résécabilité : ➢ Rôle central désormais joué par le PET – Scan : il est incontournable
pour le bilan d'extension car il permet de bien statuer sur l'extensionloco régionale (en particulier les ganglions)
➢ Les autres TDM sont toujours réalisés : TDM abdominal (métastaseshépatique, surrénalienne) / TDM cérébral (si point d'appel neurologiqueou si une chirurgie est envisagée)
➢ Scintigraphie osseuse : si le PET Scan n'est pas disponible
Le bilan d'opérabilité : ✔ concerne le patient dans son ensemble (score OMS ou indice de
KARNOFSKY)✔ bilan cardio vasculaire : recherche de cardiopathie ischémique,
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d'artérite périphérique, ...✔ bilan fonctionnel respiratoire : évaluation de la fonction respiratoire
(EFR + Gaz du sang) au moment de l'intervention, mais aussi pourprévoir la fonction respiratoire post opératoire. Cette EFR guidera aussiéventuellement la nécessaire préparation pré opératoire
✔ la scintigraphie pulmonaire de ventilation perfusion : permet deconnaître la répartition de la ventilation et de la perfusion selon latopographie pulmonaire
5.Les tttLa chirurgie
– lobectomie, pneumectomie, résection atypique– curage ganglionnaire médiastinal
La chimiothérapie
– de plus en plus en ambulatoire par le biais d'une chambre implantable– les protocoles durent souvent 2 à 3 j / mois– la chimiothérapie peut encadrer le geste chirurgical (2 cures de
chimiothérapie avant l'opération)
La radiothérapie
– souvent en post opératoire en cas d'extension loco régionaledécouverte lors de la chirurgie
– souvent associée à la chimiothérapie– peut être utilisée pour les petites tumeurs (
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6.Les indications des ttt
Tout dépend du type histologique : ➢ on distingue les carcinomes à petites cellules chimio sensibles des
carcinomes non à petites cellules moins chimio sensibles (ce qui rend lacertitude histologique encore plus importante)
Pour les carcinomes à petites cellules :✔ pas d'opération✔ chimiothérapie +/ couplée à une radiothérapie
Pour les carcinomes non à petites cellules :✗ si possible = chirurgie d'exérèse complétée par une radiothérapie post
opératoire si l'extension loco régionale est importante✗ en cas de tumeur volumineuse ou avec une importante extension loco
régionale : chimiothérapie avant la chirurgie
7.Les résultats
Ils dépendent du stade de la classification TNM qui est donnée à la findu bilan d'extension et encore affinée par les constatations des chirurgiens, etdes prélèvements effectués.Les meilleurs résultats sont obtenus avec le Stade 1 avec 80% de survie à 5 ans,et les moins bons résultats avec les Stades 4 et 5% de survie à 5 ans.
8.Le suivi du cancéreux bronchique
Les patients opérés : – patients qui ont les plus grandes chances de guérison– mais le cancer, les examens et la chirurgie vont définitivement changer
leur vie et leur regard sur la vie et celle des autres– il faut privilégier chez eux « la réinsertion sociale et familiale »– surveillance clinique et radiologique pendant au moins 5 ans (scanner
régulièrement)
Les patients radio chimiothérapés : – patients les plus fragiles physiquement et psychiquement– expliquer, traiter tous les problèmes (anémie, douleurs, alopécie, ...)
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Les patients non traités : – ne signifie pas abandon mais prise en charge différente, plus globale,
adaptée aux patients souvent âgés avec des polypathologies– la question des soins palliatifs se posent– le mieux pour eux = soins à domicile
Conclusion :Pathologie grave, fréquente dont la prise en charge doit être
pluridisciplinaire (chirurgien, oncologue, ...).Le PET Scan permet une approche plus précise du bilan d'extension.Les tt sont souvent lourds et nécessitent une prise en charge adaptée des
personnels soignants.La prise en charge de « fin de vie » se posent par ces équipes soignantes.Si aucun problème pendant 5 ans post opératoire = guérison.Mais souvent : récidive dans les 2 première années.
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