Le Coup Du Lapin - R.L. Stine.pdf

7/28/2019 Le Coup Du Lapin - R.L. Stine.pdf

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Le coup du lapin.R. L. Stine.

Titre original : Goosebumps n41 : Bad Hure Day.Traduit de l'amricain par Nathalie Vlatal.

opyright : 1996 Parachute Press Inc.opyright : 1998, Bayard ditions pour la traductionranaise avec l'autorisation de Scholastic Inc.

SBN : 2 227 738 09 XSSN : 1264 6237

Adaptation : Petula Von Chase


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Biographie.

R. L. Stine est n en 1943 Colombus aux tatsUnis. ses dbuts, il crit des livres interactifs et devres d'humour. Puis il devient l'auteur prfr desdolescents avec ses livres suspense. Il reoit plus d

00 lettres par semaine ! Il faut dire que, pour lesistraire, il n'hsite pas crire des histoires plusantastiques les unes que les autres. R. L. Stine habite

New York avec son pouse, Jane, et leur fils, Matt.


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Avis aux lecteurs.

Vous tes nombreux crire l'auteur de larie Chair de poule et nous vous en remercions. Pourtre srs que votre courrier arrive, adressez votreorrespondance :

ayard ditionsSrie Chair de poulerue Bayard5008 Paris.

Nous transmettrons R. L Stine votre courrier.

Et bravo pour votre Passion de lire.


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Avertissement.

Que tu aimes dj les livres ou que tu lescouvres, si tu as envie d'avoir peur, Chair de poule

st pour toi.

Attention, lecteur !

Tu vas pntrer dans un monde trange o lemystre et l'angoisse te donnent rendez-vous pour te

aire frissonner de peur... et de plaisir !


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Chapitre 1.

Choisis une carte et regarde-la, ordonnai-je Susie Mailer. Mais ne me la montre pas ! Je venais'taler le jeu devant elle, face cache. Lorsqu'elle'excuta en gloussant de plaisir, j'en fus trs fier.

J'adorais faire des tours de magie, surtoutevant un public. Je rvais de devenir un grandmagicien, comme mon idole, Rak Kapak. Je m'appelleTimothe Saulnier, Tim pour les intimes. Comme c'estrop banal, j'emprunte gnralement des noms de scne

ncroyables, tels que "Vizir", mais celui-l ressemblerop une marque de produits mnagers.

Maintenant, dis-je Susie, assez fort pourtre entendu de tout le monde, mets-la sur les autres.lle obit avec joie. Aprs avoir battu le jeu, je frapp

e paquet trois reprises. Attention, je sors ta carte, annonai-je en

renant celle du dessus. C'est la bonne ? Le trois de pique ! s'cria Susie, les yeux

carquills. Oui, c'est a !


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Comment tu as fait ? s'merveilla Julienrouwer, bahi.

Les magiciens ne dvoilent jamais leurs secretspondis-je en rougissant de satisfaction. Et...

Je sais comment il fait ! hurla Marion.Les cheveux se dressrent sur ma tte. Elle

enait de faire irruption dans la salle de classe o noustions runis. Le plus grand plaisir de Marion, ma pestee soeur, consiste saboter mes tours.

Je lui servis mon plus beau sourire hypocrite : Mesdames et Messieurs, je vous prsente mon

ssistante. Je ne suis pas ton assistante, rtorqua-t-elle,

mprisante. J'ai des occupations plus nobles que lesiennes. Je fais du karat, moi !

Sa rflexion dclencha l'hilarit. Je me forai ire aussi, pour ne pas tre ridicule.

Avec ses cheveux blonds et boucls, son petit ne

arfait et ses grands yeux bleus, Marion passe pour unnge. Peut-tre parce qu'elle a dix ans et moi douze. M

mre a beau prtendre que mon ge est dlicieux, on nem'accorde pas autant d'attention qu' elle. Mes cheveu

htain clair frisent comme la laine d'un mouton. Meseux noisette encadrent mon nez long... que ma soeur


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dore pincer.Dcid poursuivre ma dmonstration, je glissai

es cartes dans ma poche. Maintenant, vous allez voir..., commenai-je en

renant mon foulard magique.Marion en profita pour se faufiler jusqu' moi.

apide comme l'clair, elle me droba le jeu de cartes. Regardez ! cria-t-elle en l'exhibant. Il n'y a

ue des trois de pique dans ce paquet !


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Chapitre 2.

Donne-moi a ! hurlai-je, furieux.Les spectateurs clatrent de rire. Cette chipie

e Marion avait dvoil mon astuce. Tim, tu n'es qu'un tricheur ! s'cria Susie,

exe. Non..., ne partez pas ! J'ai autre chose vousmontrer, suppliai-je pour attirer de nouveau leurttention.

Je sortis de mon sac deux grands anneaux

rgents enchevtrs l'un dans l'autre. Intrigu, leublic retrouva peu peu son calme.

Comme vous pouvez le constater, il estmpossible de dfaire ces anneaux, dclarai-je en tiranessus. Sauf si je prononce la formule magique.

Abracadabri, abracadabra !Je passai alors une main devant les anneaux, qui

e sparrent sans difficult.Des applaudissements chaleureux salurent ma

restation.


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Vous n'allez pas le croire ? dit Marion d'un tomoqueur. Ces anneaux sont truqus...

Je vais maintenant faire disparatre monssistante ! interrompis-je ma soeur en l'cartant.

Arrte de me pousser ! cria-t-elle.Elle m'assena un coup de poing sur l'paule qui

m'arracha un cri. Il y eut quelques ricanements dans leublic.

Ah ! Marion et son karat ! Depuis que ma mrea inscrite des cours d'arts martiaux, ma vie est unnfer. Mon corps couvert de bleus est l pour lerouver !

Si tu continues, la menaai-je, je dirai maman

'o vient le creux sur le frigo.Cette peste avait frapp la porte dufrigrateur parce qu'il ne restait plus de gteau auhocolat ! Surprise par ma colre, elle recula.

Ne t'en fais pas, Marion ne te tapera plus,

ffirma Julien. Parce que le spectacle est termin. eine s'tait-il lev que les autres lui embotrent leas.

Non, je n'ai pas fini ! m'criai-je. Revenez !

demain, fit Susie en quittant la pice sonour.


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Merci d'avoir tout gch, Marion, explosai-jen me tournant vers ma soeur.

Bing ! rpondit-elle en me pinant le nez. Tu ne vas pas t'en tirer comme a. Je vais tou

aconter maman ! Vas-y, rpliqua-t-elle en frappant l'air de ses

eux bras et en accompagnant ses gestes de sonsizarres. Si tu oses, je te transforme en chair pt.

Je t'attends la maison.Sur ces mots, elle sortit de la salle,

ranquillement. Quelle poisse ! J'tais en permanence a merci. Que pouvais-je faire ? Elle se battait mieuxue moi. Voil pourquoi je souhaitais devenir magicien.

our la faire disparatre une fois pour toutes et avoira paix !Aprs avoir ramass mes affaires, je me dirigea

ers l'escalier du collge. Arriv dehors, je soupirai enoutonnant ma veste en jean.

Il tait prs de seize heures et il faisait froid.e vent se levait. Quand ferait-il enfin chaud ? Ontait dj fin mars... Le printemps se faisait attendre.

J'tais plong dans mes penses lorsqu'une voix

me fit sursauter. Salut ! dit mon ami Fred.


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Son vritable prnom est Frdric. Il est trapuorte des chemises qu'il boutonne de travers et sesheveux bruns sont coups en brosse.

Tu es encore l ? demandai-je.

Oui, Mme Pratt m'a retenu aprs les cours, meonfia-t-il en grimaant.

Le pauvre Fred tait coll presque chaque jour. Qu'est-ce que tu fais ici ? s'tonna-t-il. Je testais de nouveaux tours, rpondis-je

andis que nous descendions les marches. Mais Marion avoil mes secrets. C'tait un vrai dsastre !

La solution, c'est que tu t'amliores.- Tu as raison, j'ai envie de passer autre chose

des tours de professionnel ! Comme celui du lapin qui sort d'un chapeau ?emanda-t-il.

Oui, ou la grande malle noire de Rak Kapak,joutai-je. Je l'ai vu la tlvision, la semaine dernir

Ds que son assistante est entre dedans, il a faitourner la malle trois fois, et lorsqu'il a soulev leouvercle, l'assistante avait disparu !

Il parat qu'il donne ce spectacle au thtre

Saint-Augustin, m'indiqua Fred.


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Entendre le nom du thtre de notre ville o seroduisent les magiciens me rendit triste.

Je sais, dis-je avec regret. J'aimerais bien yller, mais c'est trs cher.

Nous empruntmes la rue Welfare. Ce n'tait pae chemin pour rentrer chez nous, mais Fred savait o joulais passer. la boutique de magie ! J'avais prishabitude de m'y arrter au moins une fois par semainour admirer les nouveauts de M. Malais, leropritaire.

M. Malais a reu une tonne d'accessoires,ppris-je mon ami. C'est Rak Kapak lui-mme qui les nvents.

Ils doivent coter une fortune, dclara Fred.Je sortis alors de ma poche tout ce que je possdais :inq dollars.

Avec a, tu pourras peine te payer une fleurui crache de l'eau ! plaisanta Fred.

a ne fait rien, on peut toujours jeter un coup'oeil, proposai-je en rangeant mon argent. Il parat qu

M. Malais a aussi reu une table gniale. Lorsqu'on yose un objet, il s'lve et se met flotter !

Et tu connais le secret ? Non, il refuse de me le rvler. moins que je


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achte... Combien cote la table ? Cinq cents dollars, rpondis-je tranquillement. Je pense que tu devras te contenter de jeux d

artes, conclut Fred, impressionn par le prix.Lorsque nous poussmes la porte de la boutique,

ne clochette tinta. L'odeur habituelle de renferm nossaillit. Nous dcouvrmes un fouillis constitu'accessoires, de livres, de costumes jonchant le sol.

Dans le fond, on pouvait apercevoir des tourterelles etes lapins. M. Malais vendait de tout !

Bonjour, le saluai-je poliment.Il se tenait derrire sa caisse enregistreuse.

'tait un petit homme chauve, avec un ventrerominent. J'attendis qu'il me lance son ternel :Quoi de nouveau, Toto ?"

Bonjour, rptai-je en levant la voix.En guise de rponse, j'eus droit un grognement

ourd. Monsieur Malais ? demanda timidement Fred

andis que nous approchions du comptoir. Han ! grogna le vieil homme en se penchant en

vant. Ce ue e vis me laa le san . Une e tait


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lante dans son ventre ! Monsieur Malais, a va ? hasardai-je.Tout coup, je compris l'horrible vrit. Quelqu'un l'a assassin ! hurlai-je.

Au secours, gmit-il, le visage dform par laouleur. S'il vous plat, l'aide !

Fred et moi tions ptrifis, trop effrays poursquisser un mouvement. Mon ami tremblait comme uneeuille. M. Malais laissa chapper une nouvelle plainte.uis son expression changea peu peu. Il empoignaarme et la retira trs lentement de son corps...

- Ha ! ha ! Je vous ai bien eus ! s'exclama-t-il.lle est truque ! Je viens d'en recevoir un lot.

Il riait gorge dploye, en frottant son ventrentact. Quoi de nouveau, Toto ? ricana-t-il. C'est malin, lui reprochai-je en examinant une

es pes.La lame rentrait dans le manche quand on

ppuyait dessus. Elle ressortait ds qu'on relchait laression. C'tait vraiment gnial !

Tu imagines les tours que tu pourrais jouer

Marion avec a ? s'exclama Fred.


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Tu la voudrais, Tim ? me demanda M. Malais.lle ne cote que vingt dollars.

Non, on regarde seulement, rpondis-je en laeposant.

Parfait. Mais j'aimerais que tu achtes quelquehose de temps en temps !

Ignorant cette rflexion habituelle, j'arpentaisarrire-boutique remplie de portemanteaux sur

esquels pendaient des panoplies de magicien. Je choisin smoking bleu et l'enfilai. Une de ses manches taitouble pour servir de cachette. Tout en m'admirantans un miroir, je fis semblant de m'annoncer :

- Voici l'tonnant, le fantastique,

extraordinaire Grand Tim ! Ce nom est vraiment ridicule, commenta Fred eecouant la tte.

Tu as peut-tre raison, rpondis-je. Queenses-tu de Tim le Magnifique ?

a passe, mais c'est banal. Il te faudrait plutn nom puissant, comme Tim l'Invincible.

On dirait celui d'un boxeur. En tout cas, c'est moins lourd que Grand Tim.

H, les garons ! nous appela M. Malais en seirigeant vers nous. a vous dirait d'assister au


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pectacle de Rak Kapak ? Ce serait gnial ! m'criai-je, enthousiaste. Je

ris les billets qu'il nous tendait. Il y tait crit : "Unoire de magie avec le grand Rak Kapak, le 23 mars

2 heures, thtre Saint-Augustin. Valable pour unentre."

Merci, Monsieur Malais ! Je n'y crois pas ! Raapak en personne ! Demain soir...

Demain soir ? rpta Fred en examinant sonnvitation. Je ne peux pas y aller, Tim. Mon oncle et mante sont invits chez nous. C'est l'anniversaire de ma

mre. Et alors ? C'est une chance unique ! Ta mre,

lle, ftera son anniversaire tous les ans !Fred mit son billet dans ma main : Je la connais, elle ne comprendrait jamais. Et

uis, il y a classe le lendemain.J'avais compltement oubli ce dtail. C'est vra

ingt-deux heures, a faisait tard pour un soir de laemaine.

"Il faut absolument que maman me permette d'yller, me dis-je. Quelle mre empcherait son fils

'aller voir son hros ? Une mre sans coeur." Mme slle est arfois svre, la mienne est loin d'tre un


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monstre !Je retirai la veste bleue et la suspendis un

ortemanteau. Une longue malle en bois venait d'attiremon attention. Peinte en rouge avec des toiles jaunes,

lle avait la taille d'un cercueil. Je soulevai leouvercle.

quoi a sert, Monsieur Malais ? demandai-je scier les gens en deux, rpondit-il comme si

'tait tout naturel.J'eus beau examiner l'intrieur, je ne dcouvris

ucun panneau secret. Comment a fonctionne ? insistai-je. Tu veux l'acheter ? rpliqua M. Malais avec u

ourire malicieux. Euh... combien elle cote ? Deux cinquante. Deux dollars et cinquante cents ? m'exclamai-

e. Je peux me l'offrir, alors ! C'est a ! Deux dollars et cinquante cents,

marmonna-t-il. Tu rves ? Il veut dire deux cent cinquante dollars,

m'expliqua Fred.

J'avais compris, bredouillai-je, essayant de ne


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as passer pour un idiot. Je blaguais. Qu'est-ce que tuabriques avec cette machine, toi ?

- C'est une guillotine... On met la tte l, et uneame aussi tranchante qu'un rasoir tombe de l-haut.

Je ne vais pas tarder fermer, nous informaM. Malais.

Je veux juste savoir comment a marche,clara Fred en actionnant un levier.

Fred... non ! hurlai-je.Trop tard ! La lame glissa et s'abattit avec un

ruit sourd. Ma main ! cria Fred. Ma main !


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Chapitre 3.

J'appelle une ambulance, s'cria M. Malais ene prcipitant sur le tlphone.

C'tait horrible, la guillotine avait tranch lamain de Fred.

Ae ! hurlait-il, les yeux exorbits. Je neourrai plus jamais crire !C'en tait trop... J'clatai de rire. a n'est pas drle, gronda M. Malais. Tu ne

ois pas que c'est grave ?

Non, s'exclama Fred en agitant ses deux mains.Vous n'auriez pas un chiffon pour que j'essuie ce fauxang ?

Faux... faux sang ? bredouilla M. Malais. On s'est bien vengs du coup de l'pe !

'esclaffa mon ami.M. Malais essuya la sueur qui coulait sur son

ront : Quel idiot je suis ! Je savais pourtant que cett

uillotine tait truque. Comment me suis-je laiss


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rendre ? On ne peut pas penser tout ! fit remarquer

red. En tout cas, c'tait plus drle que votre pe. Bon, a suffit ! ordonna le marchand en sourian

demi. Il est l'heure de rentrer chez vous. Sortez d'icmaintenant.

Merci pour les tickets, Monsieur Malais, dis-j la semaine prochaine !

C'est a, c'est a ! la semaine prochaine...uand j'aurai reu de nouveaux accessoires que vous'achterez pas.

La clochette tinta lorsque nous franchmes laorte de la boutique.

Tu es certain de ne pas pouvoir venir aupectacle demain soir ? demandai-je mon ami tandisue nous marchions d'un pas rapide dans la rue Welfar

Oui ! Et je te signale que ta mre ne te laisseras y aller non plus.

Je trouverai un moyen ! affirmai-je enm'arrtant devant ma maison. Viens chez moi demain,prs les cours. Je donnerai une autre dmonstration d

magie. Et cette fois, Marion ne la gchera pas.

D'accord. Et apporte le lapin de ta soeur, ajoutai-je.


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Heu... je ne pense pas que Claire apprcieraeaucoup..., bredouilla-t-il, soudain anxieux.

S'il te plat, sois sympa. Tu n'imagines pas leour que je prpare !

Je vais essayer. Mais si quelque chose arrive on lapin, Claire m'tripera.

Il ne lui arrivera rien... je te le jure.Sur cette promesse, je saluai mon ami et rentrai

hez moi. Le Grand Tim est arriv ! annonai-je en

ntrant dans la cuisine. Tu veux dire plutt le Grand Timbr ? se

moqua Marion.

Je n'avais pas fait deux pas qu'elle se prcipitaour me pincer le nez. a suffit, laisse-moi tranquille, grognai-je. Va te laver les mains, m'ordonna maman, qui

rparait le dner. Attends, fis-je en montrant une pice de vingt

inq cents. Regarde.D'un geste souple du poignet, je la fis glisser

ans ma manche.

Et voil, triomphai-je. Mes deux mains sontides !


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Trs bien, dit-elle, fatigue. Je vois surtouteux mains qui ont besoin d'tre laves.

Personne ne me comprend ici ! m'exclamai-je.Vous verrez, un jour je deviendrai le plus grand

magicien du monde !Je filai la salle de bains. Mes parents ne

renaient pas ma passion au srieux. Ils la considraieomme un vulgaire passe-temps. Bien entendu, pour learat de Marion, c'tait tout le contraire !

De retour dans la cuisine, je pris place table. J'ai eu une journe terrible, commena maman

n dcoupant le poulet.Elle tait conseiller pdagogique dans un

tablissement scolaire. Michel Lambert s'est battu avec un garon dea classe, continua-t-elle. Son professeur me l'a envoyl est vraiment difficile. J'ai d convoquer sa mre qua rprimand...

Mon pre, vendeur de voitures, enchana sonour :

Un client m'a pris toute la matine. Il taitntress par le nouveau break. Il l'a essay... trois

ois. Et pour finir, il est reparti sans l'acheter ! Je ne


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us m'empcher de soupirer : tous les soirs ils selaignaient de leur travail.

Moi aussi, j'ai eu une journe difficile,enchrit Marion le plus srieusement du monde.

Quentin m'a nerve et je lui ai donn un coup dearat sur la jambe !

Pauvre petite ! fis-je, ironique.- Tu n'es pas blesse au moins ? s'inquita mama

n plissant le front. Non, mais j'aurais pu. Et moi ! intervins-je. Elle m'a frapp l'paul

J'ai encore mal ! Tu n'as pas l'air trop bless, constata papa en

ouriant.J'abandonnai. Face Marion, je n'avais aucunehance. Ils prenaient systmatiquement son parti.

Je vais dbarrasser le couvert, proposai-jeorsque le repas fut termin.

Ce n'tait pas innocent. Je me disais que ma mrerait peut-tre de meilleure humeur.

Il fallait absolument que j'obtienne la permissio'aller au thtre Saint-Augustin.

Et pour a, j'tais prt tout.


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Chapitre 4.

Une fois debout, je ramassai les assiettes sales. Vous savez quoi ? dis-je d'un air dtach. Rak

apak donne une reprsentation au thtre Saint-Augustin, demain soir. M. Malais m'a offert deux

illets.Je retins mon souffle, l'estomac nou.Qu'allaient-ils rpondre ?

Super ! s'exclama Marion. On ira ensemble ! Ah non ! rtorquai-je en dposant brutalement

a vaisselle dans l'vier. N'importe qui sauf toi. Fais un peu attention, Tim, me mit en garde

maman.Marion se glissa derrire moi et tenta de me

rendre dans ses bras : S'il te plat, Tim. Je suis ta petite soeur. Ni l'un ni l'autre n'ira, dcrta calmement

apa. Il y a cole le lendemain. Mais c'est gratuit ! m'criai-je. Rak Kapak es

mon idole, je n'aurai plus l'occasion de le voir !


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quelle heure commence ce spectacle ?emanda maman.

vingt-deux heures, rpondis-je. Vingt-deux heures ! Il est hors de question que

u sortes aussi tard le soir. Maman..., je t'en supplie, j'ai douze ans ! Tu as compris ce que vient de dire ta mre ?

ntervint papa. Tu auras d'autres occasions de voir Raapak, Tim. Ne t'inquite pas.

Je sortis prcipitamment de la cuisine."J'en ai assez, pensai-je. Une chance pareille ne

e reprsentera jamais."Je rentrai dans le garage o trnait la table de

magie que j'tais en train de fabriquer. Elle taitresque termine. Carre, elle m'arrivait la taille. Leessus comportait une ouverture qui donnait sur unompartiment secret o j'avais l'intention de cacher leapin. Il suffirait que j'appuie sur une pdale pour que

e compartiment monte jusqu'au niveau du plateau. Etanimal sortirait par l'ouverture sur laquelle j'auraisralablement pos un chapeau. Facile !

Ce tour allait en tonner plus d'un le lendemain

prs-midi. Il serait aussi sensationnel que ceux de Raapak.


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Je retournai la table pour fixer le fond duompartiment. J'tais tellement absorb par mes cloust mon marteau que je n'entendis pas la porte s'ouvrir.

Deux baskets bleues apparurent dans mon champ

e vision. Je n'eus pas besoin de regarder plus haut.J'aurais pu reconnatre les chaussures de ma surntre mille.

Va-t'en ! lui dis-je, mme si je savais qu'elle'en ferait rien.

Tu prpares le coup du lapin ? me demanda-t-lle.

- Tu verras bien. Allez, va-t'en. Et le lapin, tu penses le trouver comment ?

Si tu continues, c'est toi que je vaisransformer en lapin ! rpondis-je, exaspr. Ha ! ha ! trs drle. Tu sais quoi pourrait

ervir ta table ? faire mes exercices de karat. Jearie que je pourrais la briser en deux d'une seule mai

Essaie un peu, et je... Et tu... ? me provoqua-t-elle, le corps tendu, e

osition d'attaque.Que pouvais-je ajouter ? Malheureusement, pas

rand-chose. Tu l'auras cherch. Demain, tu seras un la in,


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ffirmai-je. Ah oui ? Et comment tu vas faire ? Mystre ! M. Malais m'a tout appris. Cette

uit, je mettrai mon plan excution pendant que tu

ormiras. Que tu es bte ! Peut-tre que je ne le suis pas tant que a !

pliquai-je en reposant mon marteau et en remettant able l'endroit. On verra. J'espre que tu aimes lesarottes.

Tu es compltement fou, fit-elle en sortantrcipitamment du garage.

"Eh bien, pensai-je en ouvrant un pot de peintur

leue, j'ai au moins russi m'en dbarrasser. Ce seraraiment gnial si je russissais cette transformation."Mais c'tait impossible... N'est-ce pas ?


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Chapitre 5.

Le lapin ! Le lapin ! criait Marion.C'tait le lendemain. Ma soeur et sept copains

taient assis par terre, dans la cour. Jusque-l, maoeur avait t calme. Mais voil que, au milieu de mon

pectacle, elle me crait des difficults. Elle savaitertinemment que je n'avais pas ce lapin. J'attendaisoujours l'arrive de Fred. O tait-il ? Cet imbciletait en train de tout gcher.

Le lapin ! Le lapin ! se mit scander aussi le

ublic. a vient, a vient, leur dis-je pour les faire

atienter. D'abord, je vais faire sortir une pice demonnaie de l'oreille de Marion...

Non, s'crirent-ils tous en choeur. On veut un combat de karat ! lana Susie.

Marion contre Tim.Les choses se gtaient. Je m'apprtais

pondre quand j'aperus Fred qui arrivait en me

aisant de grands signes.


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Entracte ! annonai-je. Nous reprenons danseux minutes.

Je me prcipitai vers mon ami qui portait unrand carton.

Pourquoi es-tu aussi en retard ? chuchotai-je.Je suis dsol, s'excusa-t-il. J'ai presque d

arracher des mains de ma soeur.J'ouvris la caisse. Le gros lapin blanc de Claire

eva le nez et renifla mon odeur. Je le pris et le plaaious mon blouson.

Attention, m'avertit Fred. S'il lui arrivemalheur, elle me rduira en bouillie.

- Ne t'inquite pas ! Il est entre de bonnes main

e rassurai-je.J'allai vite vers ma table magique. Tournant leos aux spectateurs, je glissai l'animal dans leompartiment secret et plaai mon chapeau de magicienur l'ouverture.

Mesdames et Messieurs, annonai-je. Merci'avoir t patients. Voici le moment que vousttendiez...

Le combat de karat ? lana Marion.

Mieux que a ! Moi, le Grand Tim, je vais faireortir un lapin de mon chapeau !


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Le Grand Tim ? fit Marion, moqueuse. Bon, silence maintenant ! ordonnai-je. Il faut

ue je me concentre. ma grande surprise, tout le monde se tut, mm

ma soeur. Comme vous pouvez le constater, ce banal

hapeau est vide, dclarai-je en le tournant dans touses sens. Susie, veux-tu vrifier qu'il n'y a rien dedans'il te plat ?

Il n'a rien de particulier, conclut-elle aprsavoir inspect.

Je le replaai sur le trou que j'avais pris soin dacher avec ma cape.

Merci, et maintenant... regardez attentivementTout en prononant ma formule magique, j'appuyai sura pdale. Le regard fier, je soulevai mon chapeau d'uneste majestueux.

Il n'y avait... rien. Il tait vide. Et dans leompartiment secret... il n'y avait pas d'animal non plu

Mon coeur se mit battre. O tait l'animal ? Le lapin ! m'criai-je. Il a disparu !


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Chapitre 6.

Qu'est-ce qui s'est pass ? demandai-je,orrifi.

Il est l... l, cria soudain ma soeur en dsignaautre ct de la cour.

Je me retournai et aperus le lapin de Claire qu'loignait en sautillant."Comment cela a-t-il pu arriver ? pensai-je en

etant un coup d'oeil dans le compartiment secret. J'a mal le refermer. Comment ai-je pu tre aussi bte ?

Tim... tu m'avais promis ! hurla Fred. Vas-y,ttrape-le !

Je courus derrire l'animal, suivi des autres. Leapin tait dj arriv dans le jardin des voisins. Il'arrta devant un buisson. Je bondis sur mais il

m'chappa et sautilla plus loin.- Attention, il se dirige vers le ruisseau! nous

vertit Marion.Un petit cours d'eau coule derrire les maisons

e notre rue. L'animal sauta dans un fourr et disparut


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Au comble de l'excitation, Marion nous entrana saoursuite.

Arrtez, ordonnai-je, vous allez l'effrayer !Mais personne ne m'couta. Il fallait que je m'en occup

moi-mme si je voulais que tout se termine bien ! Ne le laisse pas sauter dans l'eau ! m'avertit

red. Il va se noyer ! Il ne se noiera pas, rpliquai-je. Ce ruisseau n

ue deux centimtres de profondeur. Attrape-le, insista mon ami, compltement

aniqu.Sa soeur l'avait srement menac des pires

eprsailles s'il arrivait malheur son lapin.

Ce dernier sauta par-dessus le foss troit et seetrouva dans la cour des Denault. Je bousculai mesmis, leur intimant l'ordre de ne pas bouger. Ds que j

me retrouvai face l'animal, il s'arrta, les oreillesrmissantes. Je me mis quatre pattes pour

m'approcher de lui. Je compris alors pourquoi il s'taiig. Il faisait face Boubou, le chat des Denault, prse prcipiter sur lui. Il tait coinc entre lui et nous

J'avanai un peu plus...

Attention au chat ! hurla Fred.Un miaulement aigu retentit, faisant sursauter l


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apin, qui m'chappa.La course reprit. Tu as tout fait rater ! reprochai-je Fred. C'est toi qui l'as laiss s'enfuir ! rtorqua-t-i

Eh ! Regardez Marion ! cria Susie.Ma soeur nous avait devancs. Elle s'lana vers

animal qui sautillait sur place et poussa un de sesameux cris de karat.

- Ya, hi, ha !Elle se plaa devant la bte apeure, qui tenta

ainement de changer de direction. Trop tard ! Marionavait attrape et la brandissait comme un trophe.

Je l'ai ! hurla-t-elle.

Bravo ! applaudirent les autres en la rejoignan Ne le lche surtout pas ! recommanda Fred en

'emparant du lapin. C'tait un trs bon tour, Tim, se moqua Julien

n me donnant une grande claque dans le dos. Tu as

resque russi le faire disparatre !Sa plaisanterie dclencha bien entendu un clat

e rire gnral. Tu devrais changer de nom d'artiste. Choisis

lutt "Tim le gaffeur", ajouta-t-il.Quelle malchance ! Ma re rsentation venait


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ncore de tourner au dsastre ! Quand je pense que tu as failli perdre le lapin

e ma soeur ! grommela Fred. Je suis dsol, m'excusai-je. Je ferai plus

ttention la prochaine fois. Il n'y aura pas de prochaine fois ! Tu n'as qu'

'en acheter un.Sans plus attendre, il se prcipita sur son carto

our y remettre la bte tremblante. Vous venez chez moi ? proposa Julien. J'ai un

upertour vous montrer. C'est celui du chien quiisparat. Je dtache sa laisse et... il s'enfuit ! Tout le

monde s'esclaffa.

On y va ? me demanda Marion, ironique. Non, je rentre goter.Tu devrais faire tes tours l'intrieur de la

maison, suggra malicieusement ma soeur. Comme a, teccessoires ne t'chapperaient plus !

Trs drle, grondai-je. Tu riras moins lorsque teras transforme en lapin ! D'ailleurs je ne pense pasue les lapins rient...

Oh ! fit-elle en roulant les yeux. Que j'ai peur

Tu ferais bien d'y croire un peu, lui chuchotai


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e dans le creux de l'oreille. C'est aujourd'hui, le granoir. Quand tu seras endormie, je te jetterai mon sort.t si jamais tu essaies de te sauver, le chat des Denaule fera qu'une bouche de toi.

Ma soeur tendit la main, me pina le nez etourut retrouver nos amis chez Julien.

"Je dois vraiment m'amliorer, pensai-je enoussant la porte d'entre. Il n'y a que comme a que jourrai excuter des tours fantastiques..." La boutiquee M. Malais me vint immdiatement l'esprit.

"Si seulement je possdais quelques-uns de sesrticles, me dis-je. Je russirais un spectaclextraordinaire."

Il fallait absolument que je me les procure. Maiomment ?

Ce soir-l, tout le monde se coucha trs tt. Pap

t maman taient extnus aprs leur journe de trava

Au lit, avait annonc maman. Je n'en peux plus.Je restai tendu dans le noir, sans parvenir m'endormir. Rak Kapak, mon hros prfr, allait seroduire prs de chez moi. Je ne pouvais manquer a,

'tait impossible ! Comment allais-je devenir un grandmagicien sans m'inspirer de ce gnie ?


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Une pense espigle se glissa alors dans monsprit. Aprs tout, il n'y avait pas de raison que je

manque ce spectacle. Puisque j'avais les billets, jeouvais trs bien me rendre au thtre Saint-Augustin

bicyclette. Je ne serais absent de la maison que deuxu trois heures tout au plus ! Papa et maman ne'apercevraient de rien.

Je regardai l'heure. Il tait dj vingt et uneeures. La sance devait commencer dans une heure.

J'avais le temps !Je ne tenais plus en place... Oui, il fallait que j'y

ille.Je quittai mon lit en vitant de faire grincer le

ommier. Je sortis doucement un jean et une chemise duiroir de la commode.

Mes chaussures la main, j'ouvris dlicatement laorte. Lorsque j'entendis distinctement le ronflemente papa, je ne pus m'empcher de sourire. Mes parents

ormaient poings ferms !ieds nus sur la moquette, je m'approchai de l'escalier,pas de loup.

"Qu'est-ce que je suis en train de faire ?" me

emandai-je, soudain nerveux.Il n' avait aucun doute. Je faisais le mur.


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J'allais affronter la nuit, tout seul... jusqu'au thtreSaint-Augustin.


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Chapitre 7.

J'tais prt tout pour assister au spectacle deak Kapak. Il en valait la peine. D'ailleurs, que pouvaitm'arriver de terrible ? Que papa et mamancouvrent mon absence ? Et aprs ? Ils me priveraien

e sorties, mais j'aurais vu mon idole. Et pendant que jerais enferm la maison, je pourrais m'exercer deouveaux tours de magie.

Mais toutes ces suppositions ne servaient rienuisque je savais que je ne me ferais pas prendre. Je

m'arrtai un instant en haut de l'escalier : je sentis mostomac se nouer. Il faut dire que les marches sontarticulirement bruyantes.

Une fois, j'tais descendu sur la pointe des piedegarder ce que le Pre Nol m'avait apport. J'avais eine eu le temps de poser mon pied sur la premire

marche que... CRAC ! Maman m'avait surpris avant queaie pu atteindre la deuxime.

"Cette fois, me dis-je, personne ne m'entendra."

Je pris appui sur la rampe et commenai descendre.


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Soudain j'entendis un bruit suspect, peineerceptible.

Mon coeur se mit battre dans ma poitrine. None n'tait rien !

J'attaquai la deuxime marche. Parfait, jusque-mon plan se droulait merveille. La troisime marcherina trs lgrement. Je restai fig sur place. Rien nougea dans la maison. Tout le monde dormaitrofondment.

"Si Rak Kapak savait tout le mal que je me donnour le rencontrer ! pensai-je. Je dois srement treon fan le plus fidle."

Parvenu au rez-de-chausse, je poussai un soupir

e soulagement."Je suis sauv maintenant, me dis-je, mais il vaut

mieux que je mette mes chaussures dehors. J'attrape micyclette, mais je ne l'enfourcherai qu'une fois dans lue."

Je traversai l'entre et atteignis enfin laoigne de la porte, que je tournai lentement. J'y taisresque, lorsqu'une voix aigu me demanda :

- Tim..., o crois-tu aller comme a ?


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Chapitre 8.

Je me retournai d'un seul coup : Marion !Elle tait vtue d'un jean et d'un chandail, prte

sortir.- Qu'est-ce que tu fais debout cette heure-l

huchotai-je.- J'attendais que tu viennes me transformer enapin dans ma chambre, rpondit-elle. Ou que tu fassesemblant, je ne sais pas.

- Je n'ai pas l'intention de faire a ce soir.

etourne te coucher.- Et toi, que fais-tu debout ? O vas-tu ?- Euh... dans le garage, prtextai-je. Je vais

pter un de mes numros.- Menteur ! Tu vas au thtre Saint-Augustin, je

e sais trs bien !- C'est vrai, tu as raison, avouai-je en la

aisissant par les paules. Mais ne dis rien papa etmaman. Promets-le-moi ! Sinon, gare toi !

Je veux venir moi aussi, insista-t-elle. S'il te


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lat. Il n'en est pas question, retourne au lit... et ne

is rien !Tu m'emmnes ou je monte rveiller les parents

t tu pourras dire adieu Rak Kapak. Tu ne ferais pas a ! Oh ! que si, rpondit-elle.Malheureusement, je savais qu'elle en tait tout

ait capable. C'est bon, cdai-je. Mais tu suivras mes

nstructions la lettre ! Si je veux, me nargua-t-elle.J'tais donc oblig d'emmener avec moi la plus

testable des soeurs. D'un autre ct, la situationrsentait un avantage. Embarque dans la mme galre

Marion ne pourrait pas vendre la mche. Alors, on y va, chuchotai-je.Aprs avoir sorti nos bicyclettes du garage, nou

dalmes doucement.C'tait trange de descendre la rue Denver

ette heure. Les magasins taient ferms et plongsans l'obscurit. Plus aucune automobile ne circulait.

Soudain, une voiture de police surgit au bout dea rue. Oh non ! Elle effectuait sa ronde habituelle dan


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e secteur. Si ses occupants nous apercevaient, nousllions srement tre arrts et l... c'taient lesroblmes assurs.

Je cherchai rapidement un endroit o nous

acher. Les agents allaient nous reprer, avec ces fichuverbres tous les dix mtres.

Marion, dis-je. Dpche-toi, viens par-l ! Jeme glissai sous l'auvent d'une boutique, dans l'obscurit

Je retins mon souffle. L'auto passa tout prs,alaya nos ombres avec ses phares, puis s'arrta pileevant nous.

Zut ! Ils nous ont vus, chuchota Marion. Vite,ourons !

Tu es folle, dis-je en la retenant par la manchee vhicule s'tait immobilis, mais le conducteur neougeait pas.

Regarde, il y a un feu rouge, murmurai-je. Ilasse au vert.

Ouf ! dit-elle, soulage, en voyant la voituremarrer.

Ds qu'elle eut tourn au coin de la rue, nousnfourchmes nos vlos.

Le thtre Saint-Au ustin tait im ressionnant


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vec sa silhouette sombre et imposante. La rumeurrtend qu'une folle a habit ce btiment, seule,endant quarante ans. Elle possdait une cinquantaine dhats. Elle tait trs riche, mais si avare qu'elle tait

tue de guenilles et ne se nourrissait que de bananes.orsque les gens approchaient trop prs de chez elle,lle hurlait des injures et lanait des pierres.

Quand elle tait morte, un homme d'affaires achet sa demeure pour une bouche de pain et l'aransforme en thtre.

C'est vrai, cette btisse est lugubre. On diraitn vieux chteau de pierres noires. Haute de troistages, elle possde deux tours et est recouverte de

igne sauvage qui grimpe jusqu'au toit. Ce soir-l, laumire d'un lampadaire y dessinait des ombresnquitantes.

J'tais pass une centaine de fois devant sansrop avoir peur. Mais cette heure, elle semblait plus

menaante que d'habitude. J'eus mme l'impression quees chauves-souris volaient au-dessus de nos ttes.

- Pas surprenant que la dame soit devenue folle.huchota Marion.

- Tu crois qu'elle gardait des prisonniers ici ?


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emandai-je.- Oui, et elle avait une salle de tortures au sous

ol, plaisanta ma soeur.Nous avanmes jusqu' l'entre. Les spectateur

e pressaient. Trois messieurs envelopps dans derandes capes noires nous dpassrent. Une femmetrange, avec une longue chevelure, aux lvres et auxngles noirs, me sourit.

- D'o ils sortent, tous ces gens bizarres ?'inquita Marion.

- Entrons, dis-je en haussant les paules. Lepectacle va bientt commencer.

Nous attachmes nos vlos un poteau et

ourmes vers le grand escalier de pierre. Nousntrmes enfin dans le hall clair par un lustre enristal. Nous le traversmes pour nous retrouver devanne porte couverte d'une lourde tenture rouge.

Un homme grand et maigre, en smoking noir, se

enait l. Il nous arrta en pointant sur nous un indexordu.

- Vos billets, dit-il d'une voix sifflante.Je m'excutai tout en l'observant. Il avait

allure d'un squelette : chauve avec un coumesurment long et maigre et des orbites creuses,


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ernes.- Trs bien, murmura-t-il. Et o sont vos parent

Je ne peux pas laisser passer des enfants nonccompagns.

"Nos parents ?... Il faut vite trouver quelquehose, me dis-je. Impossible de lui avouer qu'ils sont enrain de dormir la maison."

Euh... nos parents. Eh bien, ils... sont dehors,ffirmai-je. Comme ils garent la voiture, ils nous ontemand de nous occuper des places.

Ses yeux sombres semblrent transpercer monerveau. Allait-il me croire ?

Je n'aime pas a. Mais allez-y, dit-il en

cartant la tenture afin de dgager la porte.Il nous dsigna des siges juste devant la scne. Parfait, dis-je Marion. L'emplacement est

nial. C'est excitant ! s'exclama-t-elle. Je n'arrive

as croire que nous sommes ici.L'homme en noir continuait de nous regarder,

omme s'il nous surveillait. On ne va pas pouvoir rester jusqu' la fin,

huchotai-je. Ce squelette ambulant ne nous lche pases eux. Lors u'il se rendra com te...


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Chut ! a va commencer.Une voix retentit dans le haut-parleur : Mesdames et Messieurs ! Le thtre Saint-

Augustin est heureux de vous prsenter le plus

antastique des magiciens. Le fabuleux, le merveilleux,e saisissant Rak Kapak !

Un roulement de tambour et des sons derompette marqurent le dbut du spectacle. Le publice mit applaudir et crier. Le rideau se leva. Jeursautai en dcouvrant d'incroyables accessoires. Unong coffre noir perc d'une porte se dressait au miliee la scne. Une plate-forme pendait du plafond. Uneote brillante avec des trous pour laisser passer la

te, les bras et les jambes tait pose sur desrteaux. Un gros lapin blanc tait install prs d'unase rempli de fleurs bleues sur une table recouverte'un large carr de soie rouge.

Je me demande comment il fait pour que sonapin ne s'enfuie pas, dit Marion. Tu devrais bienegarder et prendre des notes.

Ce que tu es drle ! Arrte, je n'en peux plus,ronisai-je.

Tu as toujours autant d'humour, Tim. C'est a,


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on problme ! Non, c'est toi, mon problme !L'arrive de Rak Kapak mit fin notre dispute.

l venait de s'avancer sur le devant de la scne. Vtu d

oir, il tait mince et avait de longs cheveux gris. Sonhapeau haut-de-forme le faisait paratre encore plusrand. Une cape double de satin rouge recouvrait sonmoking. D'un geste lent il en carta les pans sur sespaules et salua le public.

Mon coeur se mit battre toute allure. Rakapak tait si proche de moi que je pouvais presque leoucher. "Je vais pntrer dans son monde !" me dis-jeout excit.

Sans un mot, le magicien promena ses yeux surassistance. Soudain, son regard s'arrta sur moi. Je

me mis trembler comme une feuille. Rak Kapak fit unas et s'inclina.

"Que fait-il ? Va-t-il me parler ?"

Son visage tait presque coll au mien ! Jem'enfonai dans mon sige.

Il s'accroupit et murmura d'une voix menaante Disparais ! Disparais !


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Chapitre 9.

J'eus l'impression de rapetisser dans monauteuil.

Disparais ! rpta Rak Kapak. Pardon ? fis-je en le dvisageant.

la tlvision, il semblait trs sympathique.Mais dans la ralit il tait terrifiant. Je vais te faire disparatre, murmura-t-il. Je

emanderai des volontaires... et je te choisirai, toi. OuIl voulait juste me faire participer sa

eprsentation !"Je pourrai peut-tre lui parler aprs la sance

ensai-je, tout fier. Si a se trouve, il me confierauelques secrets !"

Marion pencha sa tte vers moi. Il va te dsintgrer, me taquina-t-elle. Qu'est

e que je vais dire papa et maman ?C'tait incroyable ! Voir Rak Kapak tait dj

antastique, mais qu'il me dsigne comme partenaire...

'tait trop gnial !


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Avait-il devin que j'tais aussi magicien ?Je n'eus pas le temps d'approfondir cette

uestion. Rak Kapak commena son numro. Bonsoir, Mesdames et Messieurs, dclama-t-il.

Vous allez assister d'tonnants exploits. Vous allez moir accomplir des choses que vous aviez toujours jugempossibles. Tours d'adresse ou illusion ? Ce sera voue dcider.

Il agita les mains et une baguette apparut commar enchantement entre ses doigts. Les spectateurspplaudirent.

Rak Kapak parut alors ennuy. Ce chapeau est vraiment embtant, commena-

en l'enlevant. On dirait...Il en inspecta l'intrieur, mais n'y trouvapparemment rien.

C'est bizarre, dit-il, l'air malicieux, en leeplaant sur sa tte. Pendant un moment j'ai cru que...e ne sais pas... qu'une nue d'oiseaux s'y dbattaient.

Le haut-de-forme se mit alors valser.- Voil que a recommence ! s'cria le magicien.Il le retira et le vrifia de nouveau.

Sur ses cheveux reposait une plume blanche.'assistance s'esclaffa.


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Qu'y a-t-il de si drle ? s'tonna Rak Kapak ee passant la main sur le crne.

Le public clata de rire. D'o cela peut-il venir ? continua mon idole en

randissant la plume. Eh bien, je ne vais pas me laisseristraire par des dtails aussi insignifiants. ReprenonsLe chapeau recommena trembler doucement.

uis il se mit faire de vritables bonds sur la tte deak Kapak, qui prit un air horrifi.

Il s'en empara d'un mouvement brusque. Aussites tourterelles s'en chapprent et s'parpillrent ravers la salle pour se poser sur les poutres.

Ah, je savais bien que quelque chose clochait,

laisanta-t-il.Les rires et les applaudissements fusaient deoute part.

"Il est gnial, pensai-je en frappant dans mesmains. Comment a-t-il fait ?"

Je jetai machinalement un coup d'oeil sur leapin. Assis sa place, il regardait son matre etemblait tout comprendre. J'avais hte que son numrorrive !

Maintenant, j'ai besoin de ceci, annona Raka ak.


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Plongeant la main dans une poche, il en sortit unaquet qui contenait une vingtaine de grosses aiguillesiques dans un bout de carton.

Il en attrapa une et se mit loucher en essayant

e passer un fil pais dans le trou. Je n'arrive jamais le faire, confia-t-il en

aissant les bras.Il essaya de nouveau, mais sans plus de succs. C'est impossible ! s'exclama-t-il, nerv.

omment font les couturiers ?Le public pouffa. J'tais impatient de dcouvrir

a suite. Je savais pertinemment que toute cette histoi'tait que la prparation de son prochain tour.

Bon ! s'cria-t-il. Je vais vous montrer commen s'en sort autrement.Il avala les aiguilles ! Puis il coina le fil entre

es dents et le mastiqua, comme s'il s'agissait d'unulgaire spaghetti.

a doit faire mal ! chuchota Marion d'un tonngoiss.

J'acquiesai sans rien dire, fascin. Un silence dlomb rgnait dans la salle. Tout le monde tait

otalement subjugu.


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Le magicien s'arrta de mcher et ouvrit laouche. Lentement, trs lentement, il tira le fil, sur

equel brillaient... les aiguilles ! Il les avait enfilesvec sa langue !

bahis, les spectateurs applaudirent, d'abordimidement, puis frntiquement. Vous voyez, ce n'est pas sorcier ! dclara Rak

apak en saluant la salle."Il faut que je sache comment il fait, me dis-je.

Je lui demanderai aprs le spectacle."Le magicien s'avana vers la table sur laquelle

taient poss le lapin et le vase de fleurs. Il attrapa learr de soie rouge qui la recouvrait et l'enleva d'un

oup sec. Le vase ne bougea pas d'un millimtre etanimal cligna simplement des paupires. Rak Kapaknveloppa sa main gauche avec le tissu, qu'il retiransuite. Un gros rveil rouge tait pos dans sa paume

Nous avons encore le temps de faire quelquesours, dit-il en regardant l'heure.

Il recouvrit avec le tissu le rveil... qui disparut cet instant, une sonnerie retentit. Le rveil seplaait tout seul l'autre bout de la scne ! Le

magicien l'attrapa et arrta le mcanisme. Il avance, plaisanta-t-il.


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"Je n'ai jamais rien vu d'aussi fabuleux !"ensai-je, merveill.

La suite fut tout aussi palpitante. Rak Kapakortit d'un coffre-fort ferm cl. Grce quelques

oups de baguette frapps sur un mur en briques, ilassa travers. Puis, dans un nuage de fume, ilransforma son smoking noir en smoking jaune !

Et voici enfin mon tour prfr, annona-t-il. -t-il un volontaire ?

Il balaya du regard le public qui se taisait. Tim ! Il demande un volontaire, me chuchota

Marion en me donnant un coup de coude. Tu as oubli cu'il t'avait dit au dbut ?

J'tais tellement concentr sur ses exploits quea m'tait sorti de la tte. J'aimerais bien essayer, dis-je en me levant. Parfait, jeune homme, dit Rak Kapak en

ouriant. Monte sur la scne, s'il te plat.Mon estomac tait nou et mes jambes

'entrechoquaient. J'tais terroris."Et voil, pensai-je, je vais disparatre. Pourvu

ue tout se passe bien !"


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Chapitre 10.

C'tait incroyable ! J'avais t choisi pourarticiper l'un des tours les plus extraordinaires de

mon idole ! Je n'en revenais pas.Mais pourquoi avais-je donc si peur ? Mon

stomac tait aussi serr que si je devais passer unxamen important. Merci de te porter volontaire, jeune homme, m

it le magicien. Tu dois tre extrmement courageux.Tes parents sont-ils ici ?

Mes parents... euh, ils sont l, russis-je rticuler. Mais ils sont sortis... euh... tlphoner.

Tlphoner? s'exclama Rak Kapak. En pleinmilieu de ma reprsentation ?

Euh, oui... c'tait... c'tait trs urgent,xpliquai-je, de plus en plus confus.

Tant mieux, dit-il enfin. Je suis content qu'ilse te voient pas dans cette situation dlicate. Sinon ilsourraient essayer de m'arrter.

De... de vous... vous arrter ? bredouillai-je, la


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orge soudain sche.Il n'entendit pas ma question, tellement les gens

iaient."Ne t'en fais pas, me rassurai-je. a fait partie

u numro. Il plaisante."Je m'efforai de rire comme les autres. Et que... que va-t-il m'arriver ? Je vais te faire disparatre, rpondit

ranquillement Rak Kapak. Tu vas tre transport dansne autre dimension et je ferai tout mon possible poure ramener... Mais cela ne marche pas tous les coups.

Comment a ? Ne t'inquite pas ! dit-il en me tapotant

entiment le dos. J'ai fait ce numro des centaines deois. Et je n'ai chou qu' deux ou trois reprises ! Lespectateurs taient plis en deux.

Est-ce ta petite soeur qui est assise au premieang ? me demanda-t-il.

J'acquiesai. Dis-lui au revoir, au cas o...Marion sourit en me faisant un signe de la main.

'tait certain, elle esprait que je ne revienne plus

amais !Rak Kapak me conduisit ensuite au centre de la


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cne, l o tait pos le grand coffre noir. Grimpe l-dedans, s'il te plat, me dit-il en

uvrant la porte.J'obis et Rak Kapak la referma derrire moi.

Il y faisait noir comme dans un four. Immobile,attendis qu'un vnement se produise. J'entendis le

magicien dclarer aux spectateurs : Mesdames et Messieurs, ce coffre est une de

mes inventions. Il s'agit de la "Toupie de la cinquimeimension". Voici comment elle fonctionne. Monourageux volontaire y est entr et je l'ai enferm. Jeais ensuite faire tourner ce coffre trs vite sur lui-

mme, dix fois de suite. La force magique qui se trouve

intrieur va expdier ce jeune homme dans une autreimension. Ce numro exige un silence total, car j'aiesoin de me concentrer.

Un calme impressionnant suivit ses paroles. Jeommenais trouver le temps long lorsque le coffre s

mit tourner une vitesse folle. Je sentis mon corps soller la paroi. Jamais aucun mange ne m'avaitrocur une sensation pareille. Je fermai les yeux,ssayant de matriser mon vertige.

"J'espre que je ne vais pas m'vanouir", pensae.


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Et je tournais... tournais encore."Et si Rak Kapak m'envoie vraiment dans une

utre dimension ?" me demandai-je.Pour me rassurer, je me dis qu'au fond tout cela

'tait fait que pour amuser les spectateurs... Maistait-ce si sr ?


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Chapitre 11.

Le coffre tournait de plus en plus vite. Destoiles se mirent danser devant mes yeux.

Quand cela allait-il s'arrter ? Soudain, le sol'ouvrit sous mes pieds.

- Au secours ! hurlai-je.Aprs une chute qui me sembla interminable,atterris sur un matelas dur.

Je restai allong sur le dos, tourdi. De l'eauouttait un rythme rgulier non loin de moi. Une

mpoule nue, accroche un mur verdtre, diffusait unumire ple. Je russis tant bien que mal m'asseoir enspectai les lieux. La pice tait presque vide, sombret humide, avec une chape de ciment en guise de sol.

Dans un coin se trouvait un vieux pole mazout.J'tais probablement dans le sous-sol du thtre.

Je me levai lentement et compris comment le touonctionnait en regardant de plus prs l'ouverture paraquelle j'tais pass. Rak Kapak installait son coffre

ur une trappe pratique dans le plancher de la scne.


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e fond de ce coffre s'ouvrait et le volontaire glissaitur un toboggan pour se retrouver dans cet endroitugubre. Voil de quelle manire le courageux candidat'envolait dans la cinquime dimension !

Mais une question me tracassait : comment allaise remonter ? Comment le magicien allait-il me faireevenir ?

Des applaudissements assourdis parvinrentusqu' moi. J'entendis au loin la voix de Rak Kapak :

Merci beaucoup, Mesdames et Messieurs. Ilaut que je m'en aille maintenant. Je dois disparatre

mon tour dans la cinquime dimension et y retrouver ceeune garon ! Bonne nuit vous tous ! ces mots, le

ublic clata de rire. Puis il y eut de la musiqueccompagne d'un tonnerre d'applaudissements. "Rakapak a d se volatiliser, pensai-je. Il va probablemenlisser sur ce toboggan d'une seconde l'autre."

J'attendis, mais personne ne vint. Ni par le

oboggan, ni par un autre endroit !"Il ne va pas tarder me sortir d'ici, me

assurai-je. J'en profiterai pour lui demander desxplications sur le tour du rveil. Si a se trouve, il

cceptera de me signer un autographe !" Une minutelus tard, je perus le bruit de chaises raclant le


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lancher et des pas au-dessus de ma tte. Le spectacletait rellement termin, les gens quittaient la salle.

Le magicien allait-il enfin venir me chercher ? Jommenais tre nerveux. Assis sur le matelas, je ne

ouvais rien faire d'autre que prendre mon mal enatience.

"Qu'est-ce qui le retient ? m'tonnai-je. Il veutans doute attendre que tout le monde soit parti afinue personne ne connaisse son secret ? Oui, ce doit tra !"

Soudain, j'entendis un grattement. Un rat ! m'exclamai-je avec horreur.Je scrutai les alentours la recherche du

ongeur. Mais le bruit cessa."Ce n'tait peut-tre pas un rat !" me raisonnai-e pour me calmer.

Mes muscles taient tendus comme la corde d'unrc. Ce devait tre une petite souris de rien du tout...u un mulot... ou tout simplement le fruit de monmagination !

Mais o tait donc Rak Kapak ? Quand allait-ilme librer ?

L'oreille l'afft, je guettais le moindre signe die. art le outte-- outte obsdant, le silence tai


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otal.- Bon, dis-je tout haut. Tout le monde est parti.

Vous pouvez me laisser sortir, Monsieur. Et s'il avaituitt le thtre, lui aussi ?

Je commenais paniquer. Et s'il m'avait oublibandonn ici? Dans ce cas, il fallait que je trouve uneolution pour m'chapper. Je me mis parcourir leous-sol, en prenant soin de m'assurer qu'il n'y avaitucune bte sous mes pieds. Mais il faisait tellementombre ! Je passai prs d'un grand vier en pierre. Leruit de l'eau qui s'gouttait provenait de l. De l'autt, un escalier conduisait ce qui semblait tre uneorte.

- Ah ! fis-je, soulag. Voil enfin une issue !Je grimpai les marches branlantes et tournai laoigne.a porte rsista. Je recommenai, sans succs. Elle taerme cl.

J'appuyai tout mon corps contre le battant.- Laissez-moi sortir d'ici ! criai-je en tapant

vec mes deux poings. Vous m'entendez ? Laissez-moiortir !


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Chapitre 12.

- H ! hurlais-je. Sortez-moi d'ici ! Je vous enupplie !

"Comment Rak Kapak a-t-il pu m'oublier ? meis-je, furieux. M'aurait-il enferm exprs ? Non, c'es

mpossible, pourquoi l'aurait-il fait ?" Tout cela n'tau'une terrible erreur.Je secouai vigoureusement la poigne et la porte

'entrouvrit enfin. Elle tait ferme de l'extrieur parn crochet mtallique, et ce crochet ne paraissait pas

olide."Je parie que je peux l'arracher", pensai-je.Je descendis quelques marches pour prendre mo

lan puis les remontai en courant. Je me jetai contre leattant de tout mon poids.

Il bougea peine, mais maintenant j'avais trsmal l'paule. C'est alors qu'une ide saugrenueraversa mon esprit : je me surpris souhaiter larsence de Marion ! D'un coup de karat, elle se sera

ray un chemin. Elle tait dj entre dans ma chambr


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e cette faon. D'ailleurs, o tait-elle ? Elle devaitm'attendre devant nos vlos.

Il faut que j'y arrive ! m'criai-je en percutanncore la porte.

Gnial ! Le crochet cda.Mme si mon paule me faisait souffrir, j'taisnfin libre.

Devant moi s'tirait un long couloir sombre. Ouh ! Ouh ! appelai-je.Je n'obtins aucune rponse.O taient passs les machinistes, les technicien

ous ceux qui s'occupent du thtre ?J'avanai pas de loup. Tout semblait dsert.

omment avaient-ils pu me laisser seul au sous-sol etetourner chez eux ?Soudain, je remarquai un rayon de lumire sous

ne porte. Quelqu'un tait encore l ! C'tait peut-trak Kapak !

J'avanai lentement dans le corridor, jusqu' laorte sur laquelle tait dessine une grosse toile d'unleu mtallique. C'tait sa loge ! J'tais seul dans cetttisse avec mon idole ! Nous allions parler de magie,

artager des secrets...J'tais tellement excit que mes mains en


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remblaient. Je lui pardonnais mme de m'avoirbandonn dans ce sous-sol.

De toute faon, c'tait srement une erreur. Unmachiniste avait sans doute oubli de descendre me

livrer. Rak Kapak avait d se dire qu'on tait venu mhercher et que tout allait bien. Il allait certainementtre trs content de me voir !

Que devais-je faire ? L'appeler ? Non, je dcidlutt de frapper la porte.

J'allais avancer lorsque mon pied buta contre unbjet. C'tait une grande mallette noire sur laquelletait crit : PROPRIT DE RAK KAPAK.

Incroyable ! Je passai mes doigts sur les lettres

ores. C'tait sa trousse magique. Quelle soire ! Jeevai une main et toquai doucement. Aucune raction.Il n'avait peut-tre pas entendu ? Je frappai u

eu plus fort.Toujours aucune rponse. Il y a quelqu'un ? demandai-je en passant ma

te dans l'embrasure de la porte.Assis sur le divan, le gros lapin blanc de Rak

apak faisait face son matre install sur une chaise

t dont je ne voyais que les jambes. Bonsoir, fis- e. Je suis... le volontaire ue vous


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vez fait disparatre. Je peux entrer ?Mais Rak Kapak ne bougea pas. Soudain la porte

me claqua au nez ! H ! criai-je, surpris.

Une voix mauvaise grogna. Va-t'en ! Mais... je suis votre fan le plus fidle ! Je

oudrais juste vous serrer la main ! File ! hurla la voix. Et que je ne te revoie plus

amais. Vaurien !


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Chapitre 13.

Vaurien ?Avais-je bien entendu ?Toujours debout devant la porte, je n'en croyais

as mes oreilles. Comment pouvait-il me parler ainsi ?

Aprs que j'avais accept de lui servir de volontaire.Aprs qu'il m'avait laiss dans ce sous-sol... Qu'est-ceui lui prenait ?

Je restai paralys, incapable de penser. Le granak Kapak, mon hros, m'avait trait de vaurien !

'tait peut-tre le plus grand magicien, mais c'taitussi un sale type !

Soudain mes yeux se portrent sur la malletteoire qui se trouvait mes pieds. La mallette magique dak Kapak !

Sans rflchir, je la ramassai et me mis couririen qu'elle soit lourde et encombrante, je fonai danse couloir.

"Qu'est-ce que je fabrique ?" me demandai-je e

m'enfuyant.


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En fait, c'tait simple : j'tais en train de meenger. Je m'tais donn tant de mal pour venir cepectacle, et le magicien avait t si incorrect... Maiseu importaient les raisons de mon acte : je volais les

rcieuses affaires de Rak Kapak. Tout en mepchant, je me disais que j'allais au-devant de gravennuis.

Je m'arrtai pour souffler. Rak Kapak meoursuivait-il ? Non ! J'avalai ma salive et me remis ourir. Je russis tant bien que mal grimper par leoboggan et me retrouvai sur la scne.

Je descendis dans la salle vide et me dirigeaiers l'entre. mon grand tonnement, la porte tait

errouille de l'intrieur. Aprs l'avoir ouverte, jeortis l'air libre et traversai le parking, jusqu' monlo.

"J'y suis presque, me dis-je, bout de souffle.e que cette mallette est lourde ! Il doit tre trs tard

faut que je me dpche de rentrer la maison !"Avec toutes les lumires teintes, la btisse

emblait encore plus sombre qu'au dbut de cetteoire.

Ma bicyclette tait toujours l, attache auoteau. Je retirai l'anti-vol. peine avais-je pos mes


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mains sur le guidon, qu'une voix hurla : Stop !La peur me paralysa.J'tais pig ! Comme un rat !


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Chapitre 14.

Des pas se dirigeaient vers moi, faisant crisser ravier.

"Je suis pris en flagrant dlit de vol, me dis-je.On va me conduire la police !"

O tais-tu pass ? me reprocha la voix.ourquoi tu pars sans moi ?Marion ! Ma petite soeur ! Je l'avais oublie ! Pour... pourquoi ? bredouillai-je.Que pouvais-je rpondre une question pareille

Lui avouer qu'elle m'tait totalement sortie de la ttNon, c'tait impossible.

Je te cherchais, mentis-je. O tais-tu ? Moi aussi, je te cherchais. Qu'est-ce que tu as

abriqu pendant tout ce temps ? Tu as disparu et... C'est une longue histoire, l'interrompis-je.Elle se pencha sur la mallette que je tenais et lu

voix haute l'inscription en lettres dores qui yigurait.

"Proprit de Rak Kapak". O as-tu dnich


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C'est lui-mme qui me l'a donne ! C'est gentilu ne trouves pas ?

Qu'est-ce qu'il y a l'intrieur ? demanda

Marion en voulant soulever le couvercle.Je l'arrtai d'un geste : Je te montrerai lorsque nous serons rentrs

a maison. C'est du matriel de magie. Il m'a dit de touarder, pour me remercier de m'tre port volontaire.

Alors, si Rak Kapak t'a vraiment donn cettemallette, qui sont ces gens qui ont l'air de t'en vouloir it-elle en tendant la main vers la vieille btisse.

Je me retournai prcipitamment. Trois gardiens

raversaient le parking, une lampe de poche la main. Filons d'ici ! m'criai-je. Vite, monte sur ton

lo ! Je ne peux pas, hurla Marion. Pourquoi ?

Ma bicyclette a disparu !


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Chapitre 15.

- J'y vais, criai-je en enfourchant mon vlo. One retrouve la maison.

Tim, gmit Marion, tu ne peux pas me laisseromme a !

Elle avait raison ! Et mme si je la savais capable se dbrouiller toute seule, papa et maman ne meardonneraient jamais de l'avoir abandonne. De plus, es gardiens l'attrapaient, elle allait me dnoncer etaurais de gros ennuis.

Il fallait que je me dcide rapidement. Soudain,n peu plus loin, j'aperus son vlo.

Ce n'est pas ta bicyclette ? demandai-je enointant mon doigt sur un poteau.

Si, rpondit Marion en s'lanant.Pendant qu'elle la dtachait, j'essayai d'installe

a mallette sur mon guidon. C'tait loin d'tre facile !nfin, j'y parvins.

Arrtez ! hurla un vigile.

Marion et moi pdalmes de toutes nos forces.


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Arrtez !Nous fonmes dans la rue obscure.Au bout de cinq cents mtres, je pris le risque d

me retourner. Nos poursuivants avaient renonc. L'un

'eux tait mme pli en deux, essouffl. Ils ne nous rattraperont plus maintenant !

'cria Marion.Pourtant, nous roulmes d'une traite jusqu' la

maison. Les avenues taient sombres et vides. Il n'yvait pas une lumire, pas un bruit.

"Il doit tre plus de minuit ! me dis-je. Pourvuue papa et maman dorment toujours ! S'ils nousurprennent, ils vont nous priver de sorties jusqu'

otre majorit !"Arrivs l'alle qui menait chez nous, nous

ontinumes pied. Nous rangemes nos engins dans learage. L'obscurit ne nous rendit pas la tche facile.

Marion trbucha sur la tondeuse gazon.

- Ae ! s'cria-t-elle. Tais-toi !Nous restmes immobiles quelques instants. Nos

arents l'avaient-ils entendue ?

Je pense que a va ! murmurai-je. J'ai mal, se plaignit Marion.


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Mais tais-toi, enfin !Nous entrmes dans la maison sur la pointe des

ieds. Je vais cacher la mallette dans ma chambre,

huchotai-je. Si on regardait ce qu'il y a dedans maintenant

roposa Marion. Il n'en est pas question ! Il faut que tu partages le contenu avec moi ! C'est moi que Rak Kapak l'a donne, insistai-

e, bien que ce ft un mensonge. Je vais tout rapporter papa et maman, me

menaa Marion. Je leur raconterai que tu m'as rveill

t que tu m'as oblige t'accompagner au thtreSaint-Augustin.

Petite peste ! Bon, d'accord ! cdai-je,ontraint et forc.

Promis ?

Oui, condition que tu me jures de te taire ! Je le jure. Mais tu ne peux pas garder la

mallette dans ta chambre puisqu'elle est nous deux.Cette conversation commenait m'nerver

rieusement Tout ce ue tu voudras, finis- e ar dire. Mais


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u me fiches la paix ! Monte-la au grenier, nous l'ouvrirons ensemble

amedi. D'accord, acceptai-je, content de me

barrasser d'elle. Maintenant, allons nous coucher.Nous montmes l'escalier avec prcaution, attentifs aumoindre bruit.

Tout va bien, murmura Marion lorsque nousmes au premier.

J'entends papa ronfler. Elle se glissa dans sahambre tandis que je filais au grenier. Je refermaioucement la porte derrire moi et allumai la lumire.

"O vais-je la cacher ? me demandai-je. Ce vieu

offre jouets fera l'affaire !"Tandis que je portais la mallette, l'envie de

ouvrir et de fouiller dedans devint irrsistible.Comment vais-je faire pour patienter jusqu' samedi ?t si je jetais un petit coup d'oeil maintenant ? Rienu'un petit coup d'oeil, aprs j'irai me coucher."

Je reposai la mallette par terre, les mainsremblantes. J'entrepris d'ouvrir la serrure qui neemblait pas vouloir cder.

Enfin, je russis la forcer ! Mais mon


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nthousiasme fut de courte dure.Le souffle d'une explosion m'atteignit en plein

isage.


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Chapitre 16.

Je tombai la renverse et restai tendu sur leol, les mains plaques sur la figure.

Qu'tait-il arriv ? tais-je bless ? J'ouvrises yeux.

Non, apparemment j'tais indemne.Je m'assis pour examiner la mallette qui gisaitur le plancher, ouverte. Elle ne prsentait aucune trac'explosion. Voil qui tait trange. En inspectant leouvercle avec d'infinies prcautions, je remarquai un

etit disque en mtal fix dans la doublure. Lorsque jee tapotai du bout de ma chaussure, un grognement enortit. C'tait une sorte de puce lectronique. Jeompris qu'elle imitait le bruit de tonnerre quand onherchait ouvrir cette mallette.

J'avais envie d'en savoir plus. Je me mis donc arfouiller fbrilement et sortis un tas d'objetsizarres : une paire de menottes truques, une montree poche pour hypnotiser les gens, trois jeux de cartes

iffrents, une corde et des kilomtres de foulards en


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oie nous les uns aux autres.J'eus envie de tester ces gadgets, mais me

solus attendre samedi. En plus de tous ces objetstonnants, je trouvai un petit sac noir qui contenait

rois gobelets ovales et une petite balle rouge. Le jeues coupes ! L'un de mes prfrs ! On cache la balleous une coupe et les spectateurs doivent deviner sousaquelle des trois elle se trouve. Ils se trompent haque fois, car le magicien la cache dans une de ses

mains.Je continuai fouiller. Mes doigts rencontrren

n tissu doux. Un smoking en soie noire ! "l'habit de Raapak. Il faut absolument que je l'essaie", me dis-je.

Je l'enfilai, mais, videmment, il tait beaucouprop grand. Les paulettes tombaient sur mes coudes.es manches couvraient mes mains. Pourtant je meentais si bien dans ce costume ! Je me mis marcher dong en large dans le grenier. J'avais vraiment l'allure'un magicien ! Machinalement, je regardai ce queontenaient les poches. Soudain, je sentis quelque choseemuer dans mon dos, puis dans mon cou... Je secouai lepaules. Cette sensation dsagrable cessa... et reprit

e plus belle deux secondes plus tard. Une forme glissae long d'une manche.


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"Qu'est-ce que c'est ?" me demandai-je.Il fallait que je me dbarrasse de cette veste. E

ite ! Je voulus enlever mon bras.Trop tard ! Une tte affreuse surgit prs de ma

main... La tte d'un serpent !


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Chapitre 17.

Horrifi, je serrai les dents pour touffer monri. Le serpent remuait contre mon bras. J'eus beau

m'agiter dans tous les sens, il ne me lchait pas. Rien aire ! Soudain, il se droula, glissa hors de ma manche

t atterrit sur le plancher. Il siffla et s'enroula autouu vieux coffre jouets. Je le regardai en frissonnantMais ce n'tait pas termin ! Le cauchemar recommenGlissant sur moi, une crature siffla mon oreille etrla mon paule.

- Non ! criai-je.C'tait encore un serpent ! Je le frappai,

ssayant de le faire tomber. Tout coup, un autreescendit l'intrieur de ma manche. Puis encore un su

mon ventre, qui rampa vers mon dos. C'tait rpugnant.Un dernier surgit d'une poche intrieure et tomba sure parquet. Il entreprit aussitt de s'enrouler autour dma jambe.

"Cette veste est infeste de reptiles, me dis-je.

'est pouvantable !"


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Affol, je me trmoussais dans tous les sens.J'tais couvert de serpents des pieds la tte !

J'avais envie de hurler, mais je ne devais surtouas rveiller mes parents. Il n'y avait qu'une solution

ssayer d'enlever cette maudite veste tout prix.Au secours ! chuchotai-je. Au secours !


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Chapitre 18.

Il y en avait partout ! D'une main tremblante, jees attrapais un un et les jetais le plus loin possible dmoi.

Au prix d'efforts incroyables, je parvins enfin

etirer la veste, que je lanai sur le plancher. Deserpents s'en chapprent encore, rampant de tous lests. Je bondissais comme un kangourou pour lesviter. J'atteignis ainsi une chaise sur laquelle jerimpai. Un reptile s'entortilla autour de l'un de ses

ieds et se mit monter... Va-t'en ! murmurai-je. Laisse-moi tranquille !Il me rpondit par un sifflement sinistre. Je

autai de mon perchoir.Soudain, j'entendis un craquement sinistre. Mon

oeur cessa de battre. Avais-je march sur une de cesales btes ?

Je baissai la tte. J'avais seulement cras uneieille poupe de Marion. Entre-temps, un serpent

monta le long de ma chaussette.


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Je n'avais plus le choix : il fallait que je rveillmes parents. "Je vais peut-tre avoir des problmes,mais je sortirai de ce cauchemar !" Je slalomai entremes agresseurs qui grouillaient. C'tait affreux !

L'un d'eux s'lana vers moi... mais stoppa net,aralys. Le grenier devint soudain silencieux : lesifflements avaient cess !

Les ignobles cratures avaient arrt de bougerlles s'taient brusquement immobilises sur lelancher. Leurs yeux de glace fixaient le vide.

Qu'tait-il arriv ? taient-elles mortes ?Je regardai autour de moi, paniqu l'ide de

aire le moindre geste qui aurait pu les rveiller. Le so

tait recouvert de longs corps inertes. Pourquoi taiens morts ? C'tait tellement trange !Mes yeux firent rapidement le tour de la pice.J'tendis lentement une jambe et poussai du pied unerpent. Il bougea peine.

Prenant mon courage deux mains, je me penchat le touchai lgrement. Rien ne se passa. Mon coeurattait tout rompre. Bien que dgot, je finis par leamasser. Il tait tout flasque, comme factice. Lorsque

e le retournai, je trouvai un minuscule remontoir. Lemonstre tait en caoutchouc ! Et les yeux taient en


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erre ! J'avais t attaqu par des serpents mcaniqueLa veste de Rak Kapak en tait remplie.

"Quand vais-je enfin comprendre que c'est deillusion ? Rak Kapak est un magicien !" Je ramassai

ranquillement les serpents et les replaai dans lesoches de la veste. Puis je roulai le tout et le remis dana mallette.

"C'est fabuleux ! pensai-je en m'efforant de laefermer correctement. J'ai devant les yeux les

meilleurs accessoires de magie qui existent au monde !"Il valait mieux que j'arrte de manipuler ces

bjets avant d'tre victime d'un accident. J'aurais toue temps de les exprimenter samedi ! Il me suffirait

nsuite de tout rapporter Rak Kapak ds le lundi.Car j'avais bien l'intention de lui rendre samallette. J'avais quand mme commis un vol ! Sieulement cet homme n'avait pas t aussi cruel ! Il'tait servi de moi pour son numro... Il m'avaitnferm au sous-sol. Il m'avait ordonn de dguerpir,

m'avait trait de vaurien.Je sentis la colre monter. Non, Rak Kapak ne

mritait pas que je lui rende ses affaires ! Pourtant, m

onscience me disait que je devais le faire. J'allais'abord ouer un eu avec ses accessoires, uis e les


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apporterais. Bien sr, je n'avais aucune ide du dangeue je courais en les gardant dans ce grenier.

Si j'avais su, j'aurais remis la mallette sonropritaire cette nuit-l !


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Chapitre 19.

Encore une nouvelle journe de travail ! soupirmaman le lendemain matin, au petit djeuner. Je n'eneux plus ! Ces lves me rendront folle !

En plus, il pleut, ajouta mon pre, d'un ton las.

Je ne vendrai pas une voiture !Marion et moi changemes un regard complice.Visiblement nos parents ne se doutaient pas de notrescapade nocturne.

Rassur, je m'assis sur ma chaise et attaquai mes

rales. Vous avez l'air fatigu, les enfants, fit

emarquer maman. Vous avez bien dormi ? demanda papa. Oui, mais pas beaucoup, dit Marion en ricanan

Tim et moi... on est sortis !Quelle peste ! Je lui envoyai un coup de pied sou

a table.- Ae ! cria-t-elle. Tim m'a frappe.

N'embte pas ta soeur ! me sermonna papa en


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e levant. Bon, j'y vais! ce soir, les enfants. Qu'est-ce que tu as dit, Marion ? demanda ma

mre. Vous tes sortis ? Non, mentis-je. Elle a dit : Tim et moi, on veut

ne souris. Une quoi ? Oui, tu as bien entendu, une souris, rptai-je. Ce n'est pas vrai ! s'insurgea ma soeur. Mais de quoi parlez-vous ? s'cria maman en

uvrant le robinet. On a mal agi, commena Marion. Ae !Je venais de lui envoyer un autre coup de pied

ous la table. Mais elle continua :

- Nous sommes sortis hier soir. Nous avons roulbicyclette jusqu'au thtre Saint-Augustin pourssister au spectacle de Rak Kapak. Nous sommesevenus aprs minuit. Je te demande pardon. Tim m'antrane. Je ne voulais pas, moi.

Pourquoi Marion avait-elle une langue ?J'tais perdu !


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Chapitre 20.

Qu'est-ce que tu as dit, Marion ? demandamaman. L'eau coulait et je n'ai rien compris. Je poussan soupir de soulagement. Quelle chance !

Rien, rpondit ma soeur lorsque je lui envoyai

n autre coup de pied. Alors prparez-vous vite pour l'cole.Je quittai ma chaise d'un bond et entranai

Marion. Nous serons prts dans une minute, promis-je.

Ds que nous fmes dans le couloir, j'clatai : Tu es tombe sur la tte ou quoi ? Tu te rends

ompte du ptrin dans lequel tu aurais pu nous mettre ? C'est toi qui aurais t ennuy, pas moi !

torqua Marion. C'est toi l'an, et c'est toi qui m'asntrane !

Quel culot ! Je ne t'ai force rien du tout. Elus, tu m'avais jur de te taire !

Et toi, tu m'avais jur de ne pas fouiller dans

mallette avant samedi, me rappela-t-elle. Je suis alle


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ans le grenier ce matin et je sais que tu as regardedans. Tu as jou avec des accessoires !

Moi ? Jamais ! Menteur ! Pourquoi une des manches de la vest

passait-elle de la mallette ? J'ai mme trouv unoulard par terre !

Et alors ? Tu m'avais promis ! rpta Marion en me

inant le nez.Il n'y avait pas moyen de la raisonner. C'est une

raie tte de mule."Elle me rendra fou ! pensai-je, furieux.

J'aimerais tellement me venger. Trouver un moyen de

ui faire payer ce que j'endure."C'est alors qu'une ide gniale me traversa

esprit.


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Chapitre 21.

Vous tes certains de ne pas vouloir nousccompagner au Salon des antiquaires ? nous demandaapa.

Tout fait certains, rpondis-je.

J'avais hte que les parents partent, car noustions samedi ! La mallette de Rak Kapak m'obsdait. J'avais qu'une envie : me servir de son contenu !

Bon, fit maman en nous embrassant. Nous serone retour vers huit heures et demie, pour le dner...

Soyez sages, ajouta papa. Surtout pas de bagarre, prvint maman en

aisant les gros yeux. plus tard !Ah ! enfin ! Ds qu'ils partirent, je courus

lphoner Fred. a y est, tu peux venir. Dpche-toi !La veille, quand je lui avais tout racont, mon am

m'avait suppli de lui montrer les accessoires. Ds qu'rriva, nous montmes au grenier. Voyant que Marion

onait droit sur la mallette, je l'arrtai dans son lan


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Pousse-toi, cria-t-elle en prenant une positione karat.

Attends, ordonnai-je. Il y a des chosesizarres l-dedans.

D'accord, mais n'oublie pas qu'on partage tout Asseyez-vous ici, dis-je en tirant deux chaises

rparez-vous assister au spectacle de magie le plusxtraordinaire de l'histoire de l'humanit.

J'approchai du coffre jouets et en retirai lamallette, que je brandis devant eux.

D'abord, commenai-je d'une voix mystrieuseegardez ce trsor.

Boum !

peine avais-je soulev le couvercle que la pucelectronique mit son bruit d'explosion. Marion et Fren tombrent la renverse.

Qu'est-ce que c'est ? s'cria mon ami. Ne vous inquitez pas. Ce n'est qu'un effet

onore, expliquai-je.Tu n'es pas drle ! se plaignit Marion. Si vous voyiez vos ttes ! m'exclamai-je. Du sa

oir, je sortis la balle rouge et les trois coupes, que je

laai l'envers sur une petite table. Vous voyez cette balle ? dis-je en tendant ma


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main. Je vais la mettre sous une coupe.Je fis semblant de la poser sous celle du milieu

t la glissai furtivement dans ma manche. Puis jeommenai dplacer rapidement les coupes.

Observez-les bien, conseillai-je mes deuxpectateurs.

Au bout de trente secondes, j'arrtai de lesmanipuler et demandai :

Sous quelle coupe se trouve la balle ? L, fit Marion en montrant celle de droite. En es-tu certaine ? Et toi, Fred, o crois-tu

u'elle est ? Sous celle que t'a montre Marion. Je ne l'ai

as quitte des yeux. Si vous le dites ! Je crois que vous vousrompez. Elle n'est pas plus sous celle-ci que sous uneutre. Puisque je la sens... dans ma manche ! Pour

montrer que je disais vrai, je soulevai la coupe et... il yvait une balle rouge identique celle que j'avaisache !

Mais c'est impossible ! m'criai-je en faisantlisser celle qui tait dans ma manche. Attendez, je vai

ecommencer.Je refis mon tour exactement de la mme


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manire. Et voil ! dis-je. O est-elle ? Elle est sous ce gobelet, affirma Fred. Exactement, approuva Marion.

Vous vous trompez encore, ricanai-je enoulevant celui qu'ils avaient indiqu.

a alors ! Il y avait une troisime balle rouge. Quel gnie ! se moqua Marion.C'tait fou ! Les deux autres coupes en cachaien

ussi. a ne marche pas ! m'exclamai-je, en colre.Je recommenai mon numro, et cette fois il y e

rois balles sous chaque coupe !

Ce n'est pas le tour que je connais, avouai-je,contenanc. En tout cas, il est impressionnant, lana Mario

es balles arrivent on ne sait d'o !Les coupes se mirent soudain danser, expulsant

ix... vingt... cinquante petites sphres rouges ! Lesalles recouvrirent la table et tombrent, rebondissanur le plancher.

Il y en a de plus en plus, s'tonna Fred, tout

le. Elles envahissaient le grenier. En dix secondes,


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lles formrent un tas qui montait jusqu' nos genoux.Comment pouvais-je arrter cette invasion ? En

tais-je seulement capable ?


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Chapitre 22.

Sans rflchir, je m'emparai des coupes et lesangeai dans le sac noir. Je commenai aussitt leemplir de balles rouges. Immdiatement, ellesessrent de se multiplier.

Aidez-moi ! criai-je Marion et Fred.Ils se mirent genoux pour ramasser les balles. trois, nous pmes bourrer le sac en un temps record.Je le fermai ensuite avec le cordon pendant qu'ilontinuait de s'agiter.

a suffit ! ordonnai-je aux petites balles. Je n'ai pas trs bien compris ce tour, dit

Marion, encore sous le choc.Il fallait que je lui change les ides, sans montre

ombien j'tais moi-mme impressionn. Je plongeai lamain dans la mallette et pris le premier objet venu.

Voici un autre tour, annonai-je.Je sortis un haut-de-forme aplati. Je le dpliai

t le mis sur ma tte.

Ce n'est qu'un chapeau, grommela Fred. Il fait


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acrment chaud ici ! Si on descendait la cuisine pouroire quelque chose ?

- Vous ne comprenez pas que c'est le matriel deak Kapak ? protestai-je. Je ne sais peut-tre pas m'e

ervir aussi bien que lui, mais quand j'aurai compris,ous monterons le numro le plus fantastique du mondet je deviendrai un magicien clbre !

Et moi, une clbre soeur de magicien, dclaraMarion en billant. Super !

Ce chapeau te va trs bien, affirma Fred. Oneut boire maintenant ?

Moi, j'ai faim ! ajouta Marion. Si on mangeaites gteaux ?

Attendez !Je venais de sentir quelque chose bouger sous lehapeau. Je le soulevai et...

Une tourterelle ! s'exclama Fred. Elle s'envole a, c'est super ! s'enthousiasma Marion, pour

ne fois sincre.omment allais-je faire pour remettre cet oiseau dans

e haut-de-forme ?Une deuxime en sortit, m'empchant de

pondre cette question.Une troisime alla se poser sur une vieille lampe


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uis une quatrime, une cinquime...Fred clata de rire : Tes tours t'chappent compltement ! Ce n'est pas drle, grognai-je.

Si on continue comme a, nous allons avoir derieux problmes, avertit Marion. Il faut trouver un

moyen de nous dbarrasser de ces volatiles ! Le grenieut bientt rempli de tourterelles qui n'en finissaientas de sortir du chapeau. Je savais bien qu'il fallaitgir... mais comment ?

Il y a peut-tre un accessoire qui nous aidera is-je en fouillant dans la mallette.

Pendant ce temps, des dizaines de balles rouges

aillirent hors du sac noir. Voil que a recommence, marmonnai-je enetirant de la mallette un bton noir bout blanc. Laaguette magique !

Pourvu que a marche ! m'exclamai-je. J'espre, dit Marion. Sinon on sera obligs de

'enfuir de la maison... a marchera ! l'interrompis-je. Il le faut !Le grenier tait dans un tat lamentable. Il y

vait des tourterelles et des balles rouges dans tous leoins.


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Je brandis la baguette : J'ordonne que a s'arrte ! Que tout s'arrte


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Chapitre 23.

Ce fut un chec total !Des tourterelles jaillissaient du chapeau, et des

alles rouges bondissaient du sac noir.- On dirait que la baguette magique est le seul

ccessoire inutile ! plaisanta Fred.- Taisez-vous, leur intimai-je. Il faut que jeflchisse srieusement.

- Au secours ! s'cria Marion, toute ple. Une...ne vipre !

Son doigt tremblant indiquait la mallette d'o ueptile s'chappait en rampant. Puis il y en eut uneuxime, et un troisime.

Revenus la vie, les serpents mcaniquesecouvrirent le plancher en un instant. Des plumes deourterelles tombaient du plafond. Le grenier tait dann tel dsordre qu'on distinguait peine le mur du fon

Marion poussa un cri d'horreur lorsqu'un serpen'enroula autour de sa jambe.

Partons d'ici ! hurla-t-elle.


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Elle ouvrit la porte et se prcipita dansescalier, suivie de Fred. Je m'emparai de la mallette.

J'allais leur emboter le pas lorsqu'un reptile voulut mattraper.

Reste l-dedans ! ordonnai-je en le repoussantu pied dans le grenier.Je verrouillai la porte derrire moi, dvalai les

marches et courus jusqu'au jardin. Dehors, il faisaitj nuit, et l'air frais du mois de mars me cingla leisage. Marion et Fred m'attendaient.

Des serpents ! s'cria ma soeur en faisant larimace. Tim, qu'est-ce qu'on va faire ? Quand papa et

maman verront l'tat du grenier, on sera punis pour de

nnes ! Pourquoi as-tu emmen cette maudite valise ?emanda Fred. C'est dangereux !

Calmez-vous ! rpondis-je. Si on reste dehors,n ne craint rien.

En fait, je n'en tais pas aussi sr ! Mais ilallait que je sache exactement tout ce que contenait la

mallette de Rak Kapak avant de la lui rendre. Dpche-toi alors, Tim, gmit Marion. Quand

ouvris la mallette, l'explosion nous fit sursauter bienu'elle ft moins forte que les prcdentes. tait-ce


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ause du vent ?Je saisis la baguette magique. quoi peut-elle servir? me demandai-je tout

aut.

Je la fis tourner lentement, en cherchant un nome magicien qui me conviendrait. Le Grand Alfonso, Monsieur Terrifico... Pas si

mal. Eh, Marion !Elle tait en train de fouiller dans les

ccessoires. Super ! fit-elle en brandissant une carotte. a

ombe bien, j'ai envie de crudits ! Remets-la !

Mais elle est toute frache, protesta ma soeurMiam !Elle ou

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