L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

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Love Makes a Difference Bilingual children’s stories L'amour fait la différence Histoires bilingues pour les enfants

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Love Makes a Difference Bilingual children’s stories

L'amour fait la différence Histoires bilingues pour les enfants

Page 2: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

What Matters

A few years ago at the

Seattle Special Olympics,

nine contestants, all

physically or mentally

disabled, assembled at

the starting line for

the100-yard dash. At the

gun, they all started

out—not exactly in a

dash, but with a relish to

run the race to the finish

and win.

All, that is, except one

boy who stumbled on

the asphalt, tumbled

over a couple of times,

and began to cry. The

other eight heard the

boy cry. They slowed

down and looked back.

They all turned around

and went back. Every

one of them. One girl

with Down’s syndrome

bent down and kissed

him and said, “This

will make it better.” All

nine linked arms and

walked across the finish

line together.

Le plus important

Il y a quelques années aux

Jeux paralympiques de Seattle,

neuf participants, tous

handicapés physiques ou

mentaux, s’assemblèrent au

départ du cent yards. Au coup

d’envoi, ils se mirent tous en

mouvement. Il serait exagéré de

dire qu’ils s’élancèrent, mais

c’est avec plaisir qu’ils

participaient à la course et ils

étaient tous déterminés à aller

jusqu’au bout pour gagner.

Toutefois un garçon trébucha

sur le bitume, fit une chute, et

se mit à pleurer. Au son de ses

pleurs, les huit autres

participants ralentirent et

jetèrent un regard dans sa

direction. Puis ils firent volte

face pour retourner sur leurs

pas. Tous sans exception. Une

jeune fille trisomique, se

penchant, déposa sur le front du

malchanceux un baiser : « Tiens,

c’est pour t’encourager », fit-

elle. Puis tous les neuf se prirent

par les épaules pour finir la

course et franchirent ensemble

la ligne d’arrivée.

Page 3: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

Everyone in the stadium

stood, and the cheering

went on for several

minutes. People who were

there are still telling the

story. Why? Because deep

down we know this one

thing: What matters in this

life is more than winning

for ourselves. What truly

matters in this life is

helping others in their

race, even if it means

slowing down and

changing our course.

Le public se leva comme un

seul homme pour faire une

ovation qui allait durer

plusieurs minutes. Et les

témoins de la scène n’ont pas

fini de raconter cette histoire.

Pourquoi ? Parce qu’au fond

de notre cœur, nous savons

tous qu’il y a plus important

dans cette vie que la gloire de

gagner une course. Ce qui

compte le plus, c’est d’aider

les autres à courir, même s’il

nous faut parfois ralentir et

changer d’orientation.

Page 4: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

“No Greater Love…”

Whatever their planned

target, the mortar rounds

landed in an orphanage

run by a missionary group

in the small Vietnamese

village. The missionaries

and one or two children

were killed outright, and

several more children

were wounded, including

one young girl, about eight

years old.

People from the village

requested medical help

from a neighboring town.

Finally, an American Navy

doctor and nurse arrived

in a jeep with their

medical kits. They

established that the girl

was the most critically

injured. A transfusion was

urgent, and a donor with a

matching blood type was

required. A quick test

showed that neither

American had the correct

blood type, but several of

the uninjured orphans did.

“Il n’y pas de plus grand

amour que…”

On ne saura jamais quel

était l’objectif visé. Quoi qu’il

en soit, la salve de mortier

atterrit dans un orphelinat

dirigé par un groupe de

missionnaires au cœur d’un

petit village vietnamien. Les

missionnaires et un ou deux

enfants furent tués sur le coup.

Plusieurs autres enfants furent

blessés, en particulier une

petite fille d’environ huit ans.

Les premiers secours furent

prodigués par un médecin et

une infirmière de la marine

américaine, qui arrivèrent en

jeep sur les lieux, pourvus de

leur trousse médicale. Ils

parvinrent à la conclusion que

seule une transfusion pourrait

sauver la petite fille, laquelle

avait perdu beaucoup de sang.

Un test rapide vint montrer

que ni le sang du médecin, ni

celui de l’infirmière n’étaient

compatibles. Par contre, on

pouvait utiliser le sang de

plusieurs orphelins qui

n’avaient pas été touchés.

Page 5: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

The doctor spoke some

pidgin Vietnamese, and the

nurse a smattering of high-

school French. Using that

combination, together with

much impromptu sign

language, they tried to explain

to the young, frightened

audience that unless they

could replace some of the

girl’s lost blood, she would

certainly die. Then they asked

if anyone would be willing to

give blood to help.

Their request was met

with wide-eyed silence. After

several long moments a small

hand slowly and waveringly

went up, dropped back down,

and then went up again.

“Oh, thank you,” the nurse

said in French. “What is your

name?”

“Heng,” came the reply.

Le docteur parlait

quelques bribes de

vietnamien, et l’infirmière

possédait quelques

notions de français qui

dataient du lycée. Grâce à

ce mélange de vocabulaire,

et à renfort de gestes, ils

entreprirent d’expliquer la

situation à leur jeune

auditoire terrifié. Puis ils

demandèrent si quelqu’un

serait prêt à donner son

sang pour sauver la vie de

la fillette.

Le silence se fit dense,

les yeux s’écarquillèrent.

Au bout d’un long

moment une petite main

se leva doucement, hésita,

puis se leva de nouveau.

— Oh merci, fit

l’infirmière en français.

Comment t’appelles-tu ?

— Heng, répondit le

petit garçon.

Page 6: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

Heng was quickly laid on

a pallet, his arm swabbed

with alcohol, and a needle

inserted in his vein.

Through this ordeal

Heng lay stiff and silent.

After a moment, he let out

a sob, quickly covering his

face with his free hand.

“Is it hurting, Heng?” the

doctor asked.

Heng shook his head,

but after a few moments

another sob escaped, and

once more he tried to

cover up his crying. Soon

his occasional sobs gave

way to a steady, silent

crying, his eyes screwed

tightly shut, his fist in his

mouth to stifle his sobs.

At this point, a

Vietnamese nurse arrived

to help. Seeing the little

one’s distress, she spoke to

him rapidly in Vietnamese,

listened to his reply and

answered him in a

soothing voice.

On le fit allonger sur une

paillasse puis, lui ayant frotté

le bras avec de l’alcool, on lui

enfonça une aiguille dans la

veine.

Heng demeura impassible.

Au bout de quelques

minutes, il laissa échapper un

frisson de sanglot mais

s’empressa de se couvrir le

visage de sa main libre.

— Ça te fait mal ?, lui

demanda le docteur.

Heng, de la tête, fit signe

que non. Bientôt pourtant, il

fut secoué d’un autre sanglot,

qu’il se dépêcha, encore une

fois, de camoufler. Peu après

il fut saisi de pleurs

convulsifs, silencieux, qu’il

cherchait à étouffer, les yeux

serrés, son poignet dans la

bouche.

Sur ce, une infirmière

vietnamienne arriva.

Remarquant la détresse du

petit, elle lui parla très vite

en vietnamien puis, ayant prit

le temps de l’écouter, lui

répondit d’une voix douce.

Page 7: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

After a moment, the

patient stopped crying and

looked questioningly at

the Vietnamese nurse.

When she nodded, a look

of great relief spread over

his face.

Glancing up, the nurse

said quietly to the

Americans, “He thought

he was dying. He

misunderstood you. He

thought you had asked

him to give all his blood so

the little girl could live.”

“But why would he be

willing to do that?” asked

the Navy nurse.

The Vietnamese nurse

repeated the question to

the little boy, who

answered simply, “She’s

my friend.”

Heng s’arrêta net de

pleurer et planta sur

l’infirmière un regard

interrogateur. Elle fit oui de la

tête, et l’on put lire sur le

visage du petit un immense

soulagement.

Levant brièvement la tête

en direction des Américains,

elle leur expliqua : — Il

croyait qu’il était en train de

mourir. Il vous avait mal

compris. Il pensait que vous

lui aviez demandé de donner

tout son sang pour sauver la

petite fille.

— Mais pourquoi aurait-il

été prêt à faire une chose

pareille ?, demanda l’infirmière

américaine.

L’infirmière vietnamienne

traduit la question pour le

petit garçon, qui se contenta

de répondre : — C’est mon

amie.

Page 8: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

Giving of yourself

A story is told about

two brothers, soldiers in

the trenches during World

War 1. One was lying

wounded in action in no-

man’s land, a deadly,

dangerous area between

the opposing forces. When

the older brother in the

trench heard of the plight

of his brother in the field,

he said to his officer, “I’ve

got to go get him!”

His officer said, “It’s

impossible! You’ll be killed

the minute you stick your

head out of this trench.

You know the enemy

always starts shooting the

minute you go over the

top!”

But the older brother

tore himself loose from

the officer’s grip,

scrambled out of the

trench, and plunged into

no-man’s land to find his

kid brother, despite the

withering fi re of the

enemy.

Le don de soi

On raconte l’histoire de

deux frères soldats dans les

tranchées pendant la première

guerre mondiale. L’un d’entre

un avait été blessé alors qu’il

traversait le no-man’s land, une

zone dangereuse et mortelle

entre les deux forces

opposées. Lorsque le frère

aîné, qui se trouvait dans la

tranchée, eut vent de la

détresse de son frère sur le

champ de bataille, il dit à son

officier « Il faut que j’aille le

chercher ! »

L’officier répondit :

« Impossible ! Vous serez tué

aussitôt que vous sortirez la

tête de cette tranchée. Vous

savez bien que l’ennemi

commence toujours à tirer

dès qu’on sort la tête du

trou ! »

Mais le frère aîné se

dégagea de la prise de son

officier, grimpa hors de la

tranchée et se lança dans le

no-man’s land pour retrouver

son jeune frère, sous les coups

de feu cinglants de l’ennemi.

Page 9: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

There he found him,

mortally wounded, and

whispering, “I knew you’d

come! I knew you’d

come!”

The older brother,

himself now wounded,

barely managed to drag his

younger brother back to

the Allied lines, both of

them falling into the

trench dying.

With tears streaming

down his face, his officer

said to the older brother,

“Why did you do it? I told

you, you’d both be killed!”

But the older brother

replied with a final smile, “I

had to do it! You see—he

expected it of me, and I

couldn’t fail him!”

Il finit par le trouver,

atteint d’une blessure

mortelle et murmurant, « Je

savais que tu viendrais ! Je

savais que tu viendrais ! »

Le frère aîné, lui-même

maintenant blessé, réussit

difficilement à tirer son jeune

frère jusqu’au lignes alliées et

tous les deux tombèrent dans

la tranchée, mourants.

Son officier, le visage

inondé de larmes, s’adressa au

frère aîné : « Mais pourquoi

êtes-vous allé ? Je vous avais

dit que vous y passeriez tous

les deux ! »

« Il fallait que je le fasse !

Vous voyez, il comptait sur

moi et je ne pouvais pas le

décevoir ! » répondit le frère

aîné dans un dernier sourire.

Page 10: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

The Clerk

In the city of

Philadelphia there was a

little third class hotel. Into

it one night there came

two tired elderly people.

They went up to the night

clerk and the husband

pleadingly said, “Mister,

please don’t tell us you

don’t have a room. My

wife and I have been all

over the city looking for a

place to stay. We did not

know about the big

conventions that are here.

The hotels at which we

usually stay are all full.

We’re dead tired and it’s

after midnight. Please

don’t tell us you don’t

have a place where we

can sleep.”

The clerk looked at

them a long moment and

said, “Well, I don’t have a

single room except my

own. It’s not as nice as the

other rooms, but it’s clean,

and I’ll be happy for you to

be my guests for tonight.”

Le réceptionniste de nuit

Dans la ville de Philadelphie

se trouvait un petit hôtel

troisième classe. Un soir deux

personnes âgées et fatiguées

s’y présentèrent. S’adressant

au réceptionniste de nuit, le

mari supplia : « Monsieur, s’il

vous plaît, ne nous dites pas

qu’il n’y a plus de chambre. Ma

femme et moi avons sillonné

toute la ville pour en trouver

une. Nous ne savions pas qu’il

y avait des congrès en ce

moment. Les hôtels que nous

fréquentons d’habitude sont

au complet. Nous sommes

exténués et il est passé minuit.

Je vous en prie, ne nous dites

pas que vous n’avez aucun

endroit où nous pouvons

dormir. »

L’employé les regarda

longuement puis répondit: “Je

n’ai plus de chambre, excepté

la mienne. Je travaille la nuit et

dors le jour. Elle n’est pas aussi

belle que les autres mais elle

est propre et ça me ferait

plaisir que vous soyez mes

invités ce soir.”

Page 11: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

The next morning at

the breakfast table, the

couple sent the waiter to

tell the night clerk they

wanted to see him on very

important business. The

night clerk went in,

recognized the two people,

sat down at the table and

said he hoped they had had

a good night’s sleep. They

thanked him most sincerely.

Then the husband

astounded the clerk with

this statement, “You are

too fine a hotel man to stay

in a hotel like this. How

would you like for me to

build a big, beautiful,

luxurious hotel in the city

of New York and make you

general manager?”

The clerk didn’t know

what to say. He thought

there might be something

wrong with their minds. He

finally stammered, “It

sounds wonderful.” His

guest then introduced

himself. “I’m John Jacob

Astor.”

Le lendemain matin, au

petit déjeuner, le couple

envoya le serveur dire au

réceptionniste de nuit qu’ils

voulaient le voir pour

discuter d’affaires

importantes. Le

réceptionniste entra,

reconnut les deux personnes,

s’assit à table avec eux et

leur demanda s’ils avaient

passé une bonne nuit. Ils le

remercièrent sincèrement.

C’est alors que le mari

surprit l’employé en lui

disant : « Vous êtes un

homme trop bien pour

travailler dans un hôtel

comme celui-ci. Cela vous

plairait-il si je construisais un

grand hôtel luxueux à New

York et vous nommais

Directeur Général ? »

Le réceptionniste ne

savait que dire. Il pensait

qu’ils devaient être un peu

dérangés. Finalement il

balbutia, « Ce serait

merveilleux. » Sur ce, son

invité se présenta. « Je

m’appelle John Jacob Astor. »

Page 12: L'amour fait la différence - Love Makes a Difference

So, the Waldorf Astoria

Hotel was built, and the

night clerk became, in the

years to follow, the best

known hotel man in

the world.

Ainsi donc, l’Hôtel Waldorf

Astoria fut construit et notre

réceptionniste de nuit devint,

au cours des années

suivantes, l’hôtelier le plus

connu au monde.

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Art by Phillip Martin, www.phillipmartin.info. Used under creative commons license.

“He Expected it of Me”, “No Greater Love” excerpted from Activated magazine. Used with permission.

“What Really Matters”, “The Clerk” © The Family International