Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

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Kick and Rush Magazine - Octobre 2014 - #16 Kick and Rush Magazine est un webzine se concentrant sur le football belge des divisions inférieures, de la Division 2 aux provinciales. Au programme de l'actu, des interviews, des pages de classement, etc.

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MENSUEL-#16-27NOVEMBRE2014

Division 2VVii rrttoonn eett SSaaii nn tt--

EEttii eennnnee ssee ll ii eenn tt

ppoouurr ll ee mmeeii ll ll eeuurr

PromotionII nn tteerrvvii eeww ccrrooii ssééee

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DAVID RICO-GARCIASE RACONTE

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EDITO

Qui a dit que le football wallon se portait mal ? S'ilest vrai que la D1 ne compte que 3 clubs du suddu pays, en D2 ils sont le double. Alors, certes, çane représente qu'un tiers de la série, mais voyons

plus loin. Actuellement, sur les 4 premiers, on retrouve 3équipes wallones : Seraing 2e, Eupen 3e et Virton 4e. Eupenétait attendu là contrairement à Seraing et Virton. Pour lespremiers, l'objectif avoué en début de saison était de semaintenir. Rappelons, pour les plus distraits, que Seraingvient de... P1 liégeoise ! Le club a conservé quelqueséléments de provinciales mais a surtout du construireentièrement son effectif durant l'entre-saison. On peutaisément dire que c'est une réussite. Pour Virton, l'objectifétait également de passer une saison tranquille. On sait queça bosse dur et bien en Gaume pour faire de ce cercleluxembourgeois un valeur sûre de la Proximus League.Maintenant, le club doit-il envisager la D1 comme Seraing lefait (c'est d'ailleurs un des objectifs à moyen terme du clubliégeois) ? Pour sa direction, la réponse est non. Maintenant,nous verrons bien où le reste de la saison les menera.

En regardant un peu plus bas dans le classement, on serend compte que sur les 6 clubs wallons, 5 sont dans présentsdans la première moitié de tableau. Seul le White Star pointeplus loin, à la 12e place. Mons, après un début de saisonchaotique a su se reprendre et remonte au classement.Cependant, on a appris ce jeudi que le club était au bord de lafaillite et se donnait un mois pour trouver une solution.Tubize, au contraire, avec l'arrivée des Coréens vivra plusque probablement une saison tranquille avant de passer à lavitesse supérieure l'an prochain.

Notons également que Saint-Trond, actuellement en têtede la D1, est coaché par un Wallon en la personne deYannick Ferrera. Après son bon passage à Charleroi, le"fils/neveu de" a réussi à montrer qu'il savait aussi faire del'excellent boulot en D2. Ce n'est pas un hasard (vraimentpas, en fait) si Dûchatelet a pensé à lui quand Luzon a étééjecté du Standard. Alors, oui, je me réjouis ducomportement des clubs wallons en D2.

Un échelon plus bas, cela va mal pour certains clubscomme Tournai et Verviers dont on voit mal comment ilspeuvent encore s'en sortir. Visé a également connu desmoments très difficiles mais le club semble retrouver petit à

Wallonia powa

petit une certaine sérénité même si tout n'est pas rose. Lesjeunes prennent du galon. La preuve avec leur convaincantevictoire du week-end dernier à Sprimont. J'y étais et cettejeunesse m'a totalement bluffé. Un calme incroyable, unemaitrise technique impressionnante et une audace pétillante.Alors, oui, Sprimont a pris ce match de haut en première mi-temps mais même quand les hommes de ChristopheGrégoire ont mis énormément de pression en deuxième mi-temps, les jeunes oies sont restées organisées et concentrées.Et que dire du 0-2 venu d'un lob des 45m. Chapeau. Encontinuant sur cette voie, Visé devrait vivre une fin de saisonassez calme dans l'anonymat du ventre mou de la D3B. Ilfaut dire que les équipes derrière l'aident pas mal.

Mais trève de bavardage. Ce mois-ci, votre magazinepréféré des divisions inférieures (on me dit dans l'oreilletteque nous sommes les seuls... Ca aide) vous propose, outre ledossier sur les réseaux sociaux, de l'actu avec Virton qui asigné un partenariat avec Saint-Etienne, une interview deDavid Rico-Garcia qui a récemment claqué la porte de LaCalamine mais également une grosse interview croisée desfrères Legros, Guillaume (Hamoir) et Jean-Sébastien(Liège). En Provinciales, direction le Luxembourg et Bourcypour partir à la rencontre de João Elias, bien connu à Malineset en D1. Focus sur l'audiodescription des matchs pour lesaveugles et mal-voyants présents dans nos stades et onpartira aux States pour voir comment s'organise le footuniversitaire.

Bonne lecture, chers lecteurs !

Julien Denoël - Rédacteur en chef

Accéder à www.kickandrushmag.be pour télécharger le magazine

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DOSSIER : CLUBS ET RESEAUX SOCIAUX04 Intro dossier

05 Tour d'horizon

Actifs ? Présents ? Invisibles ?

07 L'avis des clubs

Interview du responsable com' de Ciney

ACTUALITES09 Division 2 : Virton

Les Gaumais s'associent à Saint-Etienne

12 Division 3 : David Rico-Garcia

Interview du gardien qui a quitté La Calamine

16 Promotion : Frères Legros

Rencontre avec deux monuments du foot liégeois

34 Provinciale : João Elias

Le Rwandais actif à Bourcy se confie

FOCUS27 Étranger : Univ, foot et USA

A la découverte du soccer universitaire

29 Historique : Geel-Namur

Récit d'une affaire qui boulversa le football belge36 Lumière : Tribunes pour aveugles

Un projet social d'intégration

INSIDE32 Supporters : RFC Liège

Rencontre avec le Fast-Side

CLASSIQUE20 Classements

31 Le point de vue de Michael

09

27

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©facebook.com

©MickaelKobyianski

©facebook.com

/ExcelsiorVirton

Photo de couverture : Xavier Xhoffray

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SOMAIRE

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DOSSIER

Quelle politique sur lesréseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux, tout le monde connait. Les clubs de foot et les joueurs aussi. Maisen font­ils une utilisation performante dans les divisions inférieures ? Est­ce utile ?C'est la question que la rédaction de Kick and Rush Magazine s'est posée ce mois­ci.Tentons d'y voir plus clair.

©cbnews.fr

Il y a 1 0 ans, lacommunication des clubsétait assez simple : via lesite web, des

communiqués de presse et lesinterviews accordées auxmédias locaux. Désormais,l 'avènement du nouveau webet des réseaux sociaux aprofondément modifier lerapport de force entre les

clubs, les médias et lessupporters . Désormais, ce sontles clubs (et les j oueurs dansune moindre mesure) qui sonttotalement maîtres et libres decommuniquer comme ils leveulent, quand ils le veulent,où ils le veulent. Plus besoinde la presse comme relais . Lelien entre les clubs et leurssupporters n'a j amais été aussifort qu'auj ourd'hui.

Penchons nous d'un peuplus près sur la manière dontles clubs gèrent ces nouveauxoutils que sont les réseauxsociaux. Sont-ils forts actifs ?Tous présents ? Et les j oueurs? Partagent-ils sur twitter oufacebook des photos de leurscoéquipiers en serviette dansle bain dans le vestiaire ?Nous le verrons dans cedossier.

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Etre présent est une choseassez facile. En quelquesclics un club peut se créerun profil sur n'importe

lequel des nombreux réseauxsociaux fleurissant sur le web. Etreactif en est une autre. Pour plus defacilités, nous nous sommes limitésaux deux réseaux les plus connus dela toile : Facebook et Twitter.

En D2, tous présentsSur Facebook, il suffit de taper

le nom des clubs dans la barre derecherche pour arriver sur les profils

des cercles de Proximus League. Ilsy sont tous. Question égalité, parcontre, on repassera. Si on regarde lenombre de personnes qui aiment lesdifférentes pages, les écarts sontimportants. Ainsi, l'Antwerp compteplus de 35 000 fans, Saint-Trondplus de 17 000 et Louvain près de12 000. Soit plus que ce que leursstades respectifs peuvent accueillir.Seuls trois clubs comptent moins de1 000 fans. Il s'agit de Heist (256),Dessel et Zaventem (860). Desclubs qui ne sont pas présents en D2depuis longtemps et qui ne sont pas

riches d'une grande histoire ou depassages en D1 comme Seraing(1 400), l'Antwerp, Saint-Trond ouMons (4 700) et Eupen (8250 viadeux pages).

Maintenant, se pose le problèmede l'activité des pages. Celle del'Antwerp est par exemple très active.On peut notamment y suivrel'évolution du score des matchs. C'estle cas pour beaucoup de clubs quiprofitent également de leur place surinternet pour y diffuser denombreuses photos. Ceci dit, il nefaut pas croire qu'un club commeHeist délaisserait Facebook sousprétexte qu'il y compte peu de fans.La page est bien active.

Le réseau social de MarkZuckerberg a l'avantage que ce sontles clubs qui vont vers les supporters.Leurs publications s'affichentautomatiquement dans le fil d'actu deleurs suiveurs (selon un algorithmebien particulier) qui n'ont pas besoinde faire l'effort d'aller sur le siteinternet du club ou de chercher desinfos dans le journal (même si celas'avère complémentaire). De plus,l'interaction y est plus forte.

Sur Twitter, on retrouve lesmêmes clubs, sans exception.Cependant, le nombre de followersest bien moins important.L'interaction n'est pas la même et ceréseau est plus utilisé par lesjournalistes que par les supporters.

Et plus bas ?Un échelon plus bas, les choses

sont déjà bien différentes. Dans lasérie A, tous les clubs ne sont pasprésents sur les réseaux sociaux. Maisceux présents, une majorité, commeLonderzeel ou Torhout par exemple,sont très actifs. Entre les photos, leslives score ou les évènements invitantles supporters aux matchs, c'est assezcomplet. Londerzeel et Torhoutcomptent d'ailleurs plus de 1 000 fans

DES CLUBS CONNECTÉS

Par rapport à la Jupiler Pro League, la façon de communiquer des clubs desdivisions inférieures s'apparente parfois au jour et à la nuit. Qu'en est­il deleur présence sur les réseaux sociaux ?

Par Julien Denoël

DOSSIER

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©facebook.com

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sur leur page, ce n'est pas un hasard.Petite chose amusante, lors del'écriture de cette article, la page deTournai comptait 666 fans. De là àconclure que c'est la raison de ladernière place du club en D3A.. .

En Division 3B, la donne estsensiblement la même. Ciney est unclub assez actif sur Facebook. Uneinterview de leur responsablecommunication compose d'ailleurs lasuite de ce dossier. Sur Twitter, enrevanche, les clubs y sont peu ou pasactifs.

Quand on arrive en Promotion,peu de changement par rapport à laDivision 3. Notons que certainsclubs privilégient une page ami ouun groupe et non la page fan plusclassique. Une manière defonctionner différente qui n'est pasmoins bonne ou meilleure.

Néanmoins, il est difficile depasser sous silence deux pages enparticulier, celles du RFC Liège etdu Beerschot. Pour le premier club,on compte plus de 6 000 fans tandisque pour le club anversois, ils sontplus de 11 000. A ce niveau, c'estexceptionnel. Mais cela s'expliqueassez facilement. Liège est un clubhistorique, riche d'une très grandehistoire et qui a toujours attiré à lesfoules. Ils sont ainsi toujours plus de1 000 en Promotion D à venirassister aux matchs au Pairay. Pourle Beerschot, le club était encore enD1 il y a 2 ans. Suite à une faillite,les dirigeants se sont associés àWilrijk pour former le Beerschot-Wilrijk. Et les supporters ont suivis.

Des joueurs plus actifsAu niveau des joueurs, la très

grosse majorité possède un profil surFacebook. Alors que les joueurs deD1 sont assez actifs sur Twitter, c'estpeu le cas pour les divisionsinférieures. On retrouve peu dejoueurs présents via une page fan.

En fait, ce sont surtout ceux qui ontévolué en D1 qui en possèdent unecomme Harlem Gnohéré. Car,finalement, la plupart d'entre euxsont des semi-pros ou des amateurset utilisent les réseaux sociauxcomme n'importe lequel quidam.Certains cependant n'hésitent pas àposter des photos d'eux dans leurenvironnement professionnel. Onpense tout particulièrement à YayaBoumediene, le joueur de Seraing

ou Jeffrey Rentmeister, aujourd'huià Blackpool en Championship maisqui évoluait l'an dernier en D2 avecWesterlo.

En revanche, les joueurs sontassez actifs sur d'autres réseauxcomme Instagram ou Snapshat. Lesphotos se partagent énormément,surtout entre eux. Alors si vousvoulez partager un peu de leur vie,vous savez ce qu'il vous reste àfaire.

L'Antwerp compte plus de35 000 fans sur sa page

Facebook. Saint­Trond est lui àplus de 17 000.

©facebook.com

DOSSIER

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« Je reçois des

messages de joueurs

de Kinshasa »

#AND­STA, @rtbf,… Le langage Twitter et Facebook n’est pas réservéqu’à l’élite du football belge. Alors que la RUW Ciney truste lespremières places de la D3, les réseaux sociaux sont bien utiles pourgarder un contact avec les supporters. Rencontre avec Cyril Noël,responsable com’.

Par Emilien Hofman

être au stade.

Avoir le score en direct ne pourraitpas amener plus de gens à ne plusbouger de chez eux ?

Pour moi, s’ils ne viennent pas àce moment-là, c’est qu’ils ont unebonne raison. Donc le but en direct,surtout maintenant qu’on gagne, peutavoir de l’influence. Il y a quinzejours, quand on a remonté deux butsau leader Cappellen (3-2), j’ai miscinq points d’exclamation pour fairesentir l’ambiance de fou ! Lessupporters qui voient ça devant leurécran se disent "Mon Dieu pourquoiest-ce que je n’y suis pas à cemoment-là ?! Ca doit être la folie !" etça peut les tenter de les faire venir lafois d’après.

Vous êtes le seul à vous occuper de ça? À quelle fréquence ?

Oui je suis seul et bénévole à100% pour cela. Donc le problèmec’est que je ne suis pas disponibleconstamment pour le club, notammentpour venir aux matchs, vu que je jouequelques fois en même temps. J’essaiede mettre une information par jour, parexemple les résumés et les photos desmatchs des jeunes, mais il arrive que jeparte en voyage d’affaires et là il n’y arien pendant quelques jours… Maisc’est remis en ordre à mon retour, et onreste quand même actif sur Twitter vuque j’ai toujours mon GSM sur moi aucas où un tweet est envoyé sur la RUWCiney.

C’est vraiment indispensabled’utiliser ces réseaux, en Division 3 ?

Pour un club comme Ciney, cen’est pas obligatoire, mais ça rajeunitla cible ! Ciney est un club où il y aénormément de personnes âgées,donc en ayant des réseaux sociauxactifs et à jours, ça touche plus dejeunes qui viennent plus facilementau stade par la suite.

Ils vous servent à quoi lesréseaux sociaux ?

On utilise deux systèmes deréseaux sociaux : facebook et twitter.Dès qu’il y a une publication que jemets sur le site internet, elle se metautomatiquement sur les deux autresréseaux également. Ca nous permet dedonner des informations quotidiennesdu club aux supporters : on a peut-êtredes installations vétustes au niveau dustade, mais là on montre qu’on fait peauneuve avec l’utilisation de ces réseaux.

On passe aussi par là pourcommuniquer des informations sur lesplaces et repas VIP, parce quemalheureusement si on ne va pas versles supporters, ils ne viendront pasautomatiquement chercher leursplaces…

Et pendant les matchs ?Oui justement, rien que le fait de

mettre les buts en direct, on voit tout desuite un engouement avec un nombre de"likes" impressionnant. Les vraissupporters absents ce jour-là cherchentvraiment à pouvoir suivre le score sans

DOSSIER©D.R.

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Avec les 1000 "likers" de la pagefacebook de Ciney, y a-t-ilrégulièrement des belles histoires ?

Ce qui est régulier, ce sont lessupporters absents du stade qui dèsqu’ils sont au courant du score, semanifestent et balancent des félicitationsdans tous les sens. Mais c’est aussisouvent les joueurs de l’équipe premièrequi viennent commenter les photos, lesscores… et qui au final discutent surfacebook avec les supporters.

Ca vous arrive de vous faire"doubler" sur une information ?

Ho oui. Le plus fréquemment, c’est

supprime des commentaires. Ce que j’aipar contre et que personne ne voit, c’estdes messages privés. Là c’est tout letemps des joueurs de Kinshasa ou autresqui viennent me parler dans un mauvaisfrançais pour demander dejouer dans le club.

Les réseaux sociaux sont-ils aussiutilisés dans la relation avec lapresse ?

Les communiqués de presse sontassez fréquents, mais ils sont envoyéspar mail à une liste de journalistes, doncpour informer les médias, tout sefait par là.

« Pour un club comme Ciney,ce n'est pas obligatoire mais ça

rajeunit la cible »

quand notre speaker, DJ Ben, se trompede nom du buteur quand il faitl’annonce au micro. Directement, il y aun supporter présent au stade qui vientfaire la correction sur les réseauxsociaux (rires). Plus sérieusement, çamontre que les supporters, même surplace, ont envie de participer et dedonner des informations.

Est-ce qu’il faut quelques fois faire lemodérateur et gérer un peu lescommentaires qui fusent sur la toile ?

Non c’est très rare, c’est trèssouvent uniquement du positif surCiney, ce n’est pas régulier que je

Les chiffres de Ciney

Facebook : 1 01 4 l ikes – 584

photos – 65 personnes "en

parlent"

Twitter : 669 tweets – 1 44

abonnés

DOSSIER

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« Ce qui se passe avecMouscron et Lille ouMetz et Seraing estradicalement différent.

Les actionnaires ont le pouvoir. Ici,c'est bien différent. Il n'y a pasd'argent en jeu. Place à un échangede compétence, de savoir­faire. »Quand il s’exprime à la DernièreHeure, le président virtonnaisPhilippe Emond tient directement àmettre les choses au clair : nonVirton ne sera pas le jouet de l’ASSaint-Etienne. Non, les Stéphanoisne vont pas fourguer tous leursjeunes inutilisés et ainsi francisertotalement le pensionnaire deDivision 2. Non, enfin, Sainté n’estpas actionnaire de Virton et ne va

pas entrer dans la gestionquotidienne du club.

Deux ans de tractationsRemontons à décembre 2012, il

y a presque deux ans. À l’époque, leprésident d’un Excelsior alors enD3, était en pleine discussion en vued’un accord de partenariat avec lesVerts. L’ idée est venue d’un ancienjoueur de Virton formé à l’ASSE :Simon Carmignani. En 2008, âgéde 26 ans, le latéral droit pose sesvalises dans le sud du pays. Aprèsun an et demi, son contrat estcependant rompu, la cause : tropsouvent blessé au goût de l’anciennedirection. Il se retrouve donc déçu etsans club. Peu importe, le joueur a

quand même gardé un bon souvenirde son passage en Gaume, et iln’hésite pas à en faire part auprésident stéphanois, RolandRomeyer. Par la suite, c’est PhilippeEmond qui lance les démarches ense rendant avec une délégation dansla Loire. En 2012, quand Virtonluttait pour les premières places enDivision 3, Emond déclarait ainsi àLa Meuse que « quoi qu’il arrive, sinous n’arrivons pas à atteindre laD2 en fin de saison, je suis persuadéque ce sera plus facile avec leuraide. Après, si on retrouve l’étagesupérieur, il ne faudra pass’emballer. Le but sera de se poseret se stabiliser à cet étage. RegardezVisé, qui dispose d’investisseurs

D’un côté le plus grand club français de l’histoire, de l’autre le plus grand de la Province de Luxembourg.Un joueur, formé à droite, joueur à gauche ; deux présidents aux mêmes valeurs ; deux écoles de jeunesperformantes, et le tour est joué : Saint­Etienne et Virton sont désormais associés. Historique.

Par Emilien Hofman

Les vertss'assemblent

©Sudpresse

Roland Romeyer

Philippe Emond

DIVISION 2

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DIVISION 2

plus "exotiques", ils sont toujours enD2. » Depuis lors, la situation s’estcomplètement inversée pour cesdeux clubs.

Après de nombreusestractations, les dirigeants du clubstéphanois sont venus en juin 2014 àVirton. Sur place, ils sont tombéssous le charme des Gaumais,retrouvant d’après Bernard David,le directeur du centre de formation,« les valeurs que l’on développe etqu’on recherche à Saint­Etienne :l’éducation, l’humilité… » À la finoctobre, Virton et Saint-Etienne sontdonc passés à l’acte, l’Excelsiordevenant ainsi le premier partenariatstéphanois en Europe (hors Francebien sûr) et le 34e au total. « Nousclassons nos partenariats par étoile.Ici, c'est un 4 étoiles soit le plushaut. Plus il y a d'étoiles plus lescontraintes et devoirs sont élevés »,expliquait le président françaisRoland Romeyer à la DH. Virtonfait donc partie du Top 3 despartenaires des Verts, au même titreque Clermont-Ferrand et Niort, deuxécuries de Ligue 2.

« C’est un partenariat qui a étémûrement réfléchi, enchérit le vice-président du conseil de surveillancede l’AS Saint-Étienne DominiqueRocheteau à la web-tv virtonnaise.Je connais bien le football belge et

« Virton est un partenaire 4étoiles, soit le plus haut »

Roland Romeyer, président Saint­Etienne

©AFCTubize/Facebook

Les dirigeants stéphanois posentfièrement avec les couleurs deleur nouveau partenaire.

c’est un football de très haut niveau.Notre partenariat avec Virton est luibasé sur des valeurs humaines,j’espère donc qu’il se fera dans ladurée. »

Virtons likes FranceSur le site de Virton, dans les

commentaires de l’article annonçantl’officialisation du partenariat,

SamuelB, visiblement supporter,montre son enthousiasme : « C’estune bonne chose pour Virton. Peut­être des joueurs un peu courts pourla L1, pourraient venir prendre del’expérience en D2 belge ! » avant

de modérer… « … en espéranttoutefois que ce partenariat soit plusconstructif que celui fait avec le FCMetz dans le passé, qui n’a pasapporté grand chose (…) »Cependant, pour le présidentEmond, il s’agit de deux choses toutà fait différentes. « Avec Metz, nousavions des contacts de courtoisie etd’échanges de matchs de nos

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chouchou de la bande. Alors aprèsune victoire, il est arrivé devant lekop et a commencé à chanter laMarseillaise… tout le monde l’asuivi ! C’est donc devenu unetradition : quand Virton gagne, onchante la Marseillaise au coup desifflet final. » Et un drapeau tricoloreflotte à chaque rencontre entre lesbannières du club et de laProvince…

Et concrètement ?L’historique rappelé, il est

temps de préciser en quoi consiste

clairement ce partenariat ?Voyons-le d’abord en tant queVirtonnais. « Nous voulonsapporter notre savoir­faire »,prévient Romeyer. À partir de lami-décembre, certains jeunesjoueurs de l’école de formationauront donc l’occasion departiciper à des entraînements àl’ASSE, avant de prendre part auxfameux tournois organisés par lesStéphanois durant l’été. Pour lesentraîneurs, notamment FrankDefays, il sera question des’ imprégner de l’expérience desFrançais. Un autre avantage plutôtrare dans les collaborations, c’estle fait que le staff médicalstéphanois "offrira" ses servicesaux Gaumais, ce qui enchante leprésident Emond. « Voir, comparer,s'inspirer des méthodesstéphanoises de travail estintéressant. Cette allianceconfirme ce que je pense del'Excelsior depuis mon arrivée il ya un peu plus de trois ans : le clubse développe, continue à grandir.La progression est réelle. » Saint-Etienne financera aussi une partiedes équipements des équipesvirtonaises.

Voyons maintenant lesavantages français. À premièrevue, ils ont l’air moins nombreux,mais bigrement intéressants,puisque l’ASSE aura la possibilitéde récupérer les meilleurs jeunesvirtonnais et de les incorporer àleur centre de formation. Enespérant ainsi que Virtonparvienne à sortir des RenaudEmond ou des Thomas Meunierrégulièrement, nul doute queSaint-Etienne aura clairementgagné au change également. Deplus, Virton servira aussi d’œil surle marché belge pour donner desbons tuyaux aux dirigeantsstéphanois.

©tvlux

Photo promo pour les médias.Tout le monde est heureux.

Certains jeunes joueurs del'école de formation auront

l'occasion de participer à desentraînements à l'ASSE

équipes d’âge vu la proximité de nosdeux clubs. Ils ont pris un ou deuxjoueurs chez nous, mais il n’y ajamais rien eu d’écrit, d’officiel… »

Il n’empêche qu’il semble yavoir bien plus qu’une proximitégéographique entre les Virtonais etl’Hexagone, nombreux sont nosvoisins qui ont ainsi pu se servir deVirton comme tremplin pour leurcarrière, de Gnohéré à FrédéricBrillant, en passant par Belhocine.« On a toujours eu beaucoup dejoueurs français à Virton. À uneépoque, un de ceux­là était le

DIVISION 2

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C'est sous un beau soleilliégeois, au bord d'uneterrasse de la Place du XXAoût que nous rencontrons

David Rico-Garcia. Posé, il se lance avecplaisir dans une interview qui lui permet dese lâcher. Rencontre.

Commençons pas le début, tu as étéformé au Standard de Liège ?

Oui, en réalité, j'ai commencé le footà onze ans àMelen. Atreize ans, j'ai rejoinsle CS Visé avant de rejoindre le Standarddeux ans plus tard.

Tu quittes le Standard à quinze ans.Pourtant, c'était ton rêve d'y jouer,pourquoi ce choix ?

C'est un concours de circonstancesqui a fait que j'ai quitté ce club. A l'époque,

en vacances, quand j'étais jeune, mesparents m'inscrivaient à des stages de foot àgauche et à droite. Je ne tenais pas en place.J'en ai fait un au Sporting Gijon (NDLR :club de seconde division espagnole) unautre chez Bernard Bosquier (NDLR :ancien défenseur français qui créa, et dirigeactuellement, l'un des tout premiers centresde stage de football à Carpentras) dans lesud de la France et un au FC Valence. A lasuite de ce dernier stage, onm'a proposé designer au club. Je venais de signer auStandard donc j'ai décliné la proposition.On avait une belle génération au Standard,ça se passait bien et j'étais régulièrementappelé en équipe nationale des jeunes.Pourtant je me suis rapidement renducompte qu'il n' y avait pas une réellepolitique en faveur des jeunes au Standardet j'ai demandé à mon père de reprendre

contact avec Valence. Pendant les vacancesde Pâques, j'y suis retourné pour refaire unstage. On a une maison dans le coin doncc'était pas trop compliqué. Encore plusproche de notre maison, il y a le club deVillarreal. Un matin, on a été y voir unentraînement. Mon père est allé à l’accueilpour voir si je ne pouvais pas y participer.C'était un petit club familial à l'époque et ilsont directement accepté – D'autant plusqu'il y a une grosse rivalité entre Valence etVillarreal seulement distant de 70 km.Donc quand ils ont su que Valence metestait, ils ont voulu faire pareil. C'estGarrido qui m'a accueilli là bas. Le matin,je m’entraînais à Villarreal et le soir àValence, c'était super. Après cette période,les deux équipes m'ont plus ou moinsproposé la même chose : un contrat de 5ans, une école adaptée, un logement, des

Par Xavier Xhoffray

Parti au clash avec le président de La Calamine le mois dernier, David Rico­Garcia estaujourd'hui sans club. Il revient pour Kick and Rush sur sa carrière atypique et cetévènement particulier.

Pas un long fleuve tranquille

©XavierXhoffray

DIVISION 3

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billets d'avion réguliers pourmes parents etun contrat pro à mes 18 ans. Valence étaitun peu plus généreux au niveau financiermais le club de Villarréal m'avait vraimentplu. Quand je suis revenu ici, j'ai dû faireun choix, Villarréal a beaucoup insisté, ilssonnaient tous les deux jours, et au feeling,j'ai décidé d'aller là bas.

Entre-temps tu as aussi passé un test auRéal deMadrid ...

Monpère a réussi à avoir le téléphonedu directeur sportif de l'époque. Il lui asimplement sonné. C'était l'année ou j'aisigné au standard, avant de faire mon stageàValence mais manque de pot, après vingtminutes je me suis cassé un doigt. C'étaitquand même une super expérience, et puismaintenant je peux dire que j'ai porté lemaillot du Réal pendant vingt minutes. Enplus, la sélection espagnole s’entraînait là,donc j'en ai profité pour aller les voir etadmirer Casillas, mon idole. De l'intérieur,le Real Madrid, c'est encore autre chose :une autre planète par rapport à Valence etVillarreal.

Parle nous un peu de tes deux années àVillarreal ?

Je m'entraînais avec les U19. Un jour,on voit débarquer Manuel Pelegrini,l'entraîneur de l'équipe première. Il avaitbesoin d'un gardien et c'est moi que l'on aenvoyé. J'ai ainsi pu faire quatreentraînements avec le noyaux pro. Sur leterrain, il y avait Forlan, Riquelme etc...j'avais seize ans et je me sentais vraimenttout petit, trois mois avant, je les regardaisencore à la télévision. Villarreal était sansdoute l'un des meilleurs clubs formateursde jeunes en Espagne à ce moment. Onvoyait des gars comme Santi Cazorla, avecqui l'on venait de vivre, rejoindre le noyauxpro et ça nous motivait. On côtoyait lesjoueurs pro au quotidien, on prenait parfoisnos repas ensemble ; de nos chambres, onregardait leurs entraînements...

A 18 ans, tu débarques à Visé.Comment est ce que l'on peut passer de

Villarreal àVisé ?j'étais ado, et je ne me rendais sans

doute pas bien compte de la chance quej'avais d'évoluer àVillarréal. Et puis, j'avaisle mal du pays. J'ai toujours été très familleet au bout de deux ans leur absence m'apesé. J'ai toujours été un très bon élève, làbas, j'avais un peu trop de liberté donc j'ai

« A Villarreal, j'ai pu faire quatreentraînements avec le noyau

pro où il y avait Forlan,Riquelme... »

un peu négligé mes études. Je me suis disque pour concilier étude et foot, j'avaisintérêt à revenir en Belgique. J'ai eu unechouette proposition de Visé : rentrerdirectement dans le noyau de la premièrequi était alors enD3.

Tu restes ensuite cinq ans à Visé et tupasses de laD3 à laD2.

Oui, j'ai passé trois années en D3,deux en tant que second gardien pendantlesquelles je jouais la coupe de Belgique et

quelques matchs de championnat, puisJosé Riga est arrivé et a voulu me faireconfiance. J'ai été titulaire et on a étéchampion. En D2, la première saison,j'étais aussi titulaire puis lesIndonésiens/Italiens sont arrivés, avec leurspropres gardiens. Quand ton directeursportif est manager de ton concurrent, ça

devient compliqué de se faire une place. j'aisigné à la Louvière mais l'université et lestrajets étaient difficiles à combiner. Aprèsun bon mois, on a décidé d'un communaccord de rompre mon contrat. J'ai alorsrejoins la Calamine en D3. C'était un boncompromis pour continuermes études.

A la Calamine, les choses se passentrapidement très bien...

J'ai directement joué, l'équipe étaitparfois en difficulté mais les deux

David Rico-Garcia seplaisait plutôt bien àLa Calamine.

©Sudpresse

©XavierXhoffray

DIVISION 3

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demandé au coach pour ne pas jouer ledimanche matin. Bien sûr, ce dernier avaitaccepté, et ce, malgré que l'on jouait unchoc du haut du tableau. On a gagné lematch mais le président a suspendu notrecapitaine pour les deux matchs suivants.Franchement, il aurait pu passer l'éponge.

Et avec toi ? Pas d'autres altercations aupréalable ?

Non pas vraiment, mais dès le début,j'ai senti que les choses ne colleraient passpécialement. Quand je me suis présenté àson bureau pour négocier mon transfertaprès ma période à Visé il m'a demandéqui j'étais ! Bon je sais que je ne suis pasune star mais je suis quand même connudans la province. Et puis quand tu reçois unjoueur dans ton bureau pour unenégociation, c'est quand même la moindredes choses de savoir qui il est. J'ai dû écrire

mon nom sur un papier car il ne mecomprenait pas quand je lui disais. Ilarrivait fréquemment aussi qu'il se présenteaux entraînements et qu'il demande aucoach qui était tel ou tel joueur... pour unprésident ça ne fait pas très sérieux ! Enfin,comme je t'ai dis, je pourrais encore t'endire des belles mais je suis pas non plus làpour ça, j'ai envie de passer à autre chosemaintenant : rejouer et prendre du plaisir.

Après ce clash, tu as directement étésoutenu par de nombreuses personnes,j'imagine que ça t'a fait plaisir ?

Oui en effet, ça fait plaisir de savoirque les gens qui me connaissent bien et quime côtoient au quotidien savent lapersonne que je suis humainement.Sportivement, c'est différent, les goûts etles couleurs se discutent, chacun peut avoirson jugement.

Une image qui appartientdésormais au passé.

©Sudpresse

« Je n'ai pas compris laréaction du président de La

Calamine, je n'avais jamais eude soucis avec lui auparavant »

DIVISION 3

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premières années on fait deux top10 ! Jem'entendais bien avec tout le monde. Ilsétaient content de mes prestations et demon comportement en général. Tu sais, oùque je sois allé, je n'ai jamais eu deproblème, que du contraire.

Et puis, arrive le clash où après unedéfaite 4-3 dans les arrêts de jeu, tonprésident, Egide Sebastien, s'en prendviolemment à toi, t'accusant d'être à labase de la défaite... difficile de ne pasrevenir là dessus évidement. Avec unpeu de recul, comment reviendrais-tusur cet épisode ?

Avec du recul je me dis que cetteaffaire a prit des proportions exagérées. J'aivoulu donner mon sentiment/avis sans queça soit déformé via Facebook. J'avoue queje n'ai pas compris la réaction du président,je n'avais jamais eu de soucis avec luiauparavant, j'ai toujours accepté lescritiques constructives mais là, c'était unepure agression, ça n'aurait plus pucontinuer comme ça, de toute façon car ilne voulait plus me voir (rires). Je savaisbien que j'étais dans son collimateur depuisquelques semaines mais j'estimais avoir uncomportement irréprochable en donnant lemaximum.

Parle nous un peu de ce présidentBen écoute, c'est un sacré

personnage. Les nombres d’anecdotes queje pourrais te raconter à son sujet pourraientfaire un article en tant que tel. Ce gars là estmillionnaire mais il est depuis quelquesannées proche de ses sous - ce qui n'étaitpas le cas avant, il dépensait sans compteravec des salaires dingues! - que ça endevient ridicule. Quand tu regardes lessalaires ridiculement bas des joueurs de laCalamine avec les autres équipes de D3c'est affolant. Je me souviens qu'une fois,lors d'un entraînement, il a coupé la moitiédes spots du terrain, sans nous consulter,sous prétexte que l'on avait pas besoin detout le terrain pour nous entraîner.

Une autre fois, notre capitaine venaitd'être papa. Il avait peu dormi et avait

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Quelle est ta situation actuelle ? Tu esallé t'entraîner à Hamoir c'est ça ?Quelle est la suite du programme ?

Oui, je me suis un peu entraîné àHamoir. J'y ai beaucoup d'amis.L’entraîneur des gardiens m'a proposé dem’entraîner avec eux pour garder la forme,c'est ça l'essentiel pour l'instant vu queniveau transfert c'est pas possiblemaintenant. Le but est de prendre du plaisiraussi.

Lorsque tu étais à Visé, Genk s'estintéressé à toi, tu as été formé auStandard...Est ce que tu penses encore àlaD1 ?

Non je ne pense pas à la D1, pourplein de raisons objectives, même si j'enrêve bien évidemment. Cependant, étantdonné mon âge, mon parcours, je n'y croispas trop. Même si j’enchaîne deux troistrès bonnes saisons, imagines : ça me feraitquand même 28, 29 ans. A cet âge, arriverde la D3 à la D1, bien que ça serait un belexploit ça me semble peu possible. Enoutre, ça ne fait pas partie demes projets de

vie, je vais être diplômé (NDLR : enromanes à l'ULg). L'année prochaine, jeferai l’agrégation. Mon but est de faire unecarrière dans cette filière tout en continuantà jouer au football, le plus haut possiblemais surtout pour le plaisir

Dans ta recherche d'un nouveau club,quels sont tes critères ?

J'ai bien sûr quelques exigencesnotamment au niveau des conditions detravail et du niveau de club. Ainsi, je ne mevois pas redescendre en provinciale, àmoins que ça ne soit dans une équipeambitieuse. Après tout, j'ai vingt-cinq ans,physiquement je suis super bien, je n'aijamais eu, et je touche du bois, de graveblessure, donc j'aimerais continuer à unniveau national mais c'est clair que je veuxsurtout retrouver du plaisir comme à laCalamine les deux premières années.

Tu es étudiant à l'université. On al'impression qu'à un moment, tu as dûchoisir entre étude et sport au plus hautniveau. Tu penses que faire les deux est

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impossible ?Si on veut bien faire les deux c'est, je

pense, compliqué. Bien sûr, il y a toujoursdes personnes exceptionnelles qui arriventà combiner les deux mais c'est de plus enplus difficile. Il faut faire des choix très tôtdans la vie et il faut ralentir les études si tuveux réussir au plus haut niveau. D'unautre côté, avec un simple diplômesecondaire, on a plus accès à grand chose.Heureusement qu'il y a toutes lespossibilités au niveau de foot étude etc. Entant qu'universitaire, j'ai eu droit auprogramme étudiant-sportif : c'est unesuper idée, les profs sont ouverts etcompréhensifs, ils sont motivés pour aiderles joueurs à réaliser leur passion.Malheureusement, souvent ça ne dépendpas des universités. On ne leur donne pastoujours les moyens de le faire : le côtéhumain est là mais le côté structure est unpeu défaillant.

Tu as maintenant vingt-cinq ans, et déjàune solide expérience. Quand turegardes dans le rétro, qu'est-ce que turetiens de positif ? Est ce que tu as desregrets ?

Globalement, je ne regrette rien.J'aurais peut-être pu être plus sérieux lorsde ma période espagnole mais j'ai toujoursété un bosseur sur le terrain. Cependant,grâce à cette expérience, j'ai découvert unenouvelle région, rencontrer des personnes.Quand on voit le Barca, le Réal etc. On al'impression que ce sont juste des machinesà faire de l'argentmais derrière tout ça il y ades relations humaines et c'est ça qui a leplus d'importance. J'ai gardé plein dechouettes contacts de toutes mesexpériences : Quand Garrido est arrivé àBruges, on s'est sonné, quand je croiseChadli ou Witsel, on se parle. Il se passebeaucoup de choses dans un vestiaire, desgens passent de mauvais moments etc. Çacrée des liens qui restent avec le temps.Quand t'es six fois par semaine au foot il ya rien à faire, ça soude : je voyais plussouvent mes équipiers que ma copine, çaveut tout dire !

En mode selfie dans levestiaire. ©

Facebook

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Rendez-vous est fixé chezGuillaume, àWelkenraedt. L'interviewse fait en présence de

l'un de ses fils, Sam, qui insiste pourrester durant l'entretien. « A conditionque tu ne fasses pas de bruit »,prévient son père.

Comment analysez-vous vosdébuts de saison respectifs ?

Guillaume : A Hamoir, nousavons eu quelques soucis au niveaudes blessures dues à la malchance :un bras cassé, une malléole fracturée,une clavicule cassée. Tout ça enjouant. On subit un peu lesévènements pour le moment. On a eupas mal de suspendus aussi etd'autres soucis. On n'a pas encore pu

aligner la bonne équipe depuis ledébut de la saison. Le coach a, àchaque fois, du faire desremaniements mais c'est clair que auniveau des points, il nous en manque5-6 dû à des mauvaises gestions dematch. Je pense à Solières où onprend un but à la 96e ou à Waremmeoù on mène 2-0 puis 3-1 et on neparvient pas à gagner le match. Pareilau Lorrain Arlon. Quand on voit lenombre de défections qu'on a eudepuis le début, finalement, on est ànotre place. Ce qui est bien, c'estqu'on n'est pas encore trop loin deséquipes de tête. Surtout qu'on n'a pasun objectif de points imposé par ladirection. Le seul, c'est de prendre duplaisir.

Jean-Sébastien : Nous, de notre

côté, à Liège, on est deuxième maisest-ce que notre début de saison estbon ? Non. Le coach a aussi ducomposer avec beaucoup deblessures. C'est clair qu'on est loind'être à 100% et il va falloir hausserle niveau parce que comme on jouepour l'instant, on n'est pas sur le bonchemin. Il reste encore du temps etvu comme le classement est serré, çalaisse pas mal de perspectives.

D'un point de vue plus personnel,comment jugez vous votre débutde saison ?

JS : Je peux mieux. Maintenant,je me mets au service de l'équipe etje joue où on me le demande. Pour lemoment c'est en 10. Je suis un joueurun peu atypique puisque j 'ai

Par Julien Denoël

Dans le microcosme du foot liégeois, tout le monde connait les frères Legros, Guillaume (32ans ­ Hamoir) et Jean­Sébastien (33 ans ­ RFC Liège). Rencontre avec deux frères qui nerêvent que de rejouer ensemble.

Legros brothers : footbal lfamily

©JulienDenoël

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commencé ma carrière en défensecentrale et j 'ai l'impression qu'avecles années on me pousse de plus enplus haut. Je me demande si dans unan je ne vais pas terminer attaquantde pointe (rires). Alors que souvent,c'est l'inverse. Le coach estime quec'est là que je dois jouer pour l'instantdonc je le fais mais ce n'est pas matasse de thé, je préfère jouer un cranplus bas. Mais l'important c'estl'effectif et nos petites envies persos,on les laisse de côté. Je dois haussermon niveau de jeu mais j 'ai aussi despetits pepins physiques qui mecontrarient et la priorité pourretrouver mon niveau c'est d'être à100% physiquement. Je vais surtoutme concentrer là-dessus pourl'instant.

G : Pour moi le début de saisonétait satisfaisant. Pas excellent maisbien. Au niveau but c'était pas malpuisque j 'en étais à 6 en 5 matchsavec des buts à chaque match decoupe. Niveau efficacité devant lebut, c'était pas mal. Dans le jeu, il afallu que je m'adapte à ma nouvelleéquipe, à un nouveau système de jeudonc il m'a fallu un petit temps pourtrouver mes marques. Ma blessurem'a un peu contrarié. Je me douteque les premiers matchs seront unpeu difficile le temps de retrouver lerythme mais j 'espère avoir undeuxième tour où je serai à 100%pour aider l'équipe à atteindre letop 5.

A Liège, vous avez un nouvelentraineur depuis cette saison avecAlain Bettagno. Comment ça sepasse ? La mise en place s'est faitefacilement ?

JS : Pas facilement parce qu'ilfaut toujours du temps. De plus, il y aeu pas mal de mouvements dans legroupe des joueurs. Un nouveaunoyau, un nouveau coach donc il fautdu temps. On a alterné le haut et le

bas. On se cherche encore un peu.On a fait 3-4 grosses prestations et 4matchs très moyens. On cherchesurtout la régularité pour êtreambitieux fin de saison, ce qu'on n'a

« En jouant ensemble, onhaussait notre niveau parce

qu'on a une complémentaritéqu'on n'a pas avec d'autres

joueurs »Jean­Sébastien Legros

pas pour l'instant. C'est difficiled'installer des automatismes quandchaque semaine il y a 3-4mouvements dans le onze de base.Ce n'est pas évident, surtout quandon le vit de l'intérieur. Il faut dutemps et on n'en a pas beaucoup. Ilfaut prendre des points même si cen'est pas toujours très glorieux.

Le fait d'avoir presque toujoursjoué ensemble dans la même

équipe, c'est dû à quoi ? Vosparents qui poussaient pour fairemoins de trajets ?

(Rires) G : Non, les clubssonnaient aux deux.

JS : En jouant ensemble, onhaussait aussi notre niveau parcequ'on a une complémentarité qu'onn'a pas avec d'autres joueurs. Jen'aurai jamais la mêmecomplémentarité avec un autrejoueur que celle que j 'ai avecGuillaume. On se tirait l'un l'autrevers le haut donc c'est pour ça, jepense, que les clubs nous ontcontacté pour jouer ensemble. Casautait aux yeux qu'il y avait cette

Guillaume Legros, un attaquant réalistesur le terrain et dans ses propos.

©Sudpresse

©JulienDenoël

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complémentarité dans notre façon dejouer. En tant que milieu de terrain,je n'ai jamais compris aussi bien monfrère qu'un autre attaquant. D'uncoup d'oeil, je sais directement cequ'il veut comme ballon. C'est une denos forces.

Pouvez-vous donner les qualités devotre frère ?

G : Excellente vision de jeu,excellent passing, très bon jeu detête, très fort de la deuxième ligne, ilsent généralement bien les coupsquand il doit y aller ou non. C'est unrelais sur le terrain qui sait poser lejeu quand l'équipe est parfois endifficulté pour ramener un peu decale dans le jeu. Par contre, avecl'âge, il a moins de vivacité.

JS : Je ne l'ai jamais eu en fait.G : Il s'énerve de temps en

temps aussi.JS : Guillaume, en nationale,

c'est un type d'attaquant en voied'extinction. En plus d'être un buteur,c'est un joueur altruiste. Tout ce qu'ilva faire, ce sera au service del'équipe, il ne va jamais tirer lacouverture sur lui. Malgré ça, ilmarque. Il est très complet.Beaucoup de jeunes joueurspourraient s'en inspirer.

Est-ce que vous voyez entraineurplus tard ?

G : Moi, non. Par contre, monbeau-frère, Jonathan Negrin, est T2 àla La Calamine et il ambitionne dedevenir T1 . Il a, je pense, dansl'optique que je fasse partie de sonstaff donc ça c'est quelque chose quipourrait m'intéresser. Maintenant,entraineur principal, je ne me voispas. Je n'ai pas le temps de faire lescours, c'est une grosse charge detravail et avec mon boulot, ce n'estpas conciliable.

A La Calamine, il faut faire avec

un président chaud bouillant...G : Oui, mais encore heureux

qu'il soit là pour le sportcalaminois. Maintenant, ça a sesbons et ses mauvais côté. C'est unprésident sanguin et on ne lechangera pas.

JS : De mon côté, j 'ai vraimentenvie de rester dans le milieu dufoot. Ici je suis en troisième annéed'étude d'entraineur, je suis profd'éducation physique, je travailledans un foot-étude à l'Institut Saint-Michel à Verviers. C'est quelquechose qui me botte. J'ai 33 ans, jepense à l'avenir. Je veux rester dansle milieu mais pour la fonction, onverra s'il y a un beau projet quelquepart, ça peut me tenter. On a tousdes domaines dans la vie où on sesent plus à l'aise, plus compétentque d'autres. Ce sera selon lesopportunités.

Guillaume, votre frère a joué laChampions League avecDudelange contre des clubs trèsprestigieux. Pas une petitejalousie ?

G : Non. Par contre, une grandefierté. Je n'ai jamais été jaloux de cequ'il a fait. Au contraire, j 'en suis lepremier heureux. Puis il le mérite. Ila fait un choix de carrière à unmoment donné et ce n'étaitcertainement pas le plus simple. Setaper 160 bornes après une journéede travail pour aller s'entrainer puisen faire 160 pour revenir, il fautavoir le courage de le faire. C'est toutà son honneur.

Ces matchs la, c'est une expérienceque vous pouvez transmettre auxjeunes ?

JS : C'est sûr, même si je n'enparle pas beaucoup. Ce sont plus mes

Jean-Sébastien aimerait beaucoup pouvoirrejouer avec son frère.

©Sudpresse

« Devenir T2 est quelque chosequi pourrait m'intéresser »

Guillaume Legros

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élèves qui font des grands yeuxquand ils apprennent ça. Ils sontémerveillés de savoir que j 'ai joué laChampions League. J'ai eu cettechance la parce que je n'ai jamais étéjoueur professionnel. A un momentdonné, en tant que joueur amateur,pouvoir jouer ce genre de match la,ca a été des moments incroyables.Un souvenir magnifique. Uneexpérience exceptionnel, surtoutqu'on a éliminé Salzbourg avec unmatch retour terrible. C'étaitincroyable. Qui aurait cru, à 30 ans,pouvoir encore jouer ce genre dematchs.

Etes-vous superstitieux avant decommencer un match ?

G : Je ne suis pas superstitieuxmais je fais souvent la même chosesans m'en rendre compte. Souvent lecôté gauche avant le droit mais c'estinconscient. Je ne me rends pasmalade si j 'ai fait l'inverse.

Avez-vous des anecdotes l'un surl'autre ?

G : En général, il est le premier

à vouloir faire des blagues à 2 francs50, quand on part en stage. Planquerun truc ou l'autre de quelqu'un et lelaisser dans sa mouise pendant deuxheures et ne rien dire à personne.Mais lui il sait que c'est lui et il abon. Ca c'est lui.

JS : (se marre) Je suis capablede m'amuser tout seul dans unvestiaire avec mes couillonnades.

G : M'attacher deux lacetsensemble ou mettre du produitchauffant dans le slip. Mais il nepartage même pas ses trucs, il legarde pour lui (rires). Et il estcontent.

JS : Mais je commence à êtrevite démasqué maintenant. Lesstages avec Liège, c'était quandmême des moments mémorables.

G : Chacun dans son style onaime bien mettre l'ambiance dans levestiaire. On vient au foot pours'amuser. C'est comme ça qu'on abon aussi sur le terrain. On a toujoursfait partie des groupes un peu festifsqui mettent l'ambiance avant et aprèsle match. Ca fait partie de notre étatd'esprit où on ne vient pas au foot

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que pour ça, il y a tous ces momentssociaux avant et après qui sont toutaussi importants.

Est-ce qu'on peut dire que c'est lamarque de fabrique des frèresLegros ?

G : Je ne sais pas, on a étééduqué comme ça. Ce n'est passpécialement les Legros qui sontcomme ça, il y en a beaucoupd'autres de notre génération.

JS : On a toujours su, partout oùon est passé, et c'est une fierté,laisser un bon souvenir. On peutrevenir dans chaque club et être reçuchaleureusement. C'est la preuvequ'on a toujours été correct etrespectueux avec les gens du club.On n'est jamais parti fâché avec unclub.

Vous reverra-t-on un jour jouerensemble ?

JS : J'espère mais plus lesannées passent plus c'est difficile.Mais ça me manque de jouer aveclui. On a fait des choix différents àun moment donné, avec ses bonscomme ses moins bons côtés. Et l'undes moins bons, c'est qu'on se voitmoins souvent et sportivement, çame manque. Il faut se dire aussiqu'on a joué pratiquement 10 ansensemble, ce qui est génial.

G : Et à un niveau tout à faitcorrect. C'est clair que ça devient deplus en plus compliqué. Je pense queJean terminera sa carrière à Liège.On ne sait jamais mais moi je neferai plus cinq ans en national. Je lesens bien. Avec le travail, les enfants,il faudra que je freine à un momentdonné. Le rythme de Hamoir meconvient bien par rapport à Sam (ndlr: l'un de ses fils) qui a foot le samedimatin. J'ai du faire un choix avec unclub où les heures d'entrainement meconviennent et que je puisse êtrelibre le samedi matin.

« Un sport individuel dans un sport collectif »JS : De nos jours, et ça me gonfle, le football devient un sport individuel dans unsport collectif. C'est chacun pour sa tronche, on pense d'abord à soi avantl'équipe. On ne veut pas s'entrainer, être toujours titulaire, gagner beaucoupd'argent et être la vedette. C'est quelque chose que je reproche aux nouvellesgénérations. C'est pénible par moments. On se regarde soi-même avant de penserau collectif.G : Je te rejoins totalement. Aujourd'hui, ce n'est plus jamais de sa faute maisd'abord celle des autres. Le niveau de remise en question frôle parfois le 0. Puisles gens jouent le match et rentrent chez eux directement. Je ne sais pas si c'estun problème d'éducation, mais c'est triste.JS : Et ce n'est pas que dans le football. Les gens sont de plus en plusindividualistes. Rendre service, aider le copain, ça se perd. Donc fatalement, çase ressent dans le sport collectif. Ceux-là, qu'ils aillent jouer au ping pong ou autennis s'ils veulent jouer en solo.G : Je pense qu'on est dans la dernière génération, les trentenaires. Il y a bienévidemment des exceptions, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sacmais une majorité l'est.

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Seraing United 1 7 11 3 3 37 1 7 +20 36

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Racing Malines 1 7 4 2 11 1 5 32 1 4-1 7

Saint-Trond 1 7 1 3 2 2 33 1 5 +1 8 41

White Star 1 7 3 9 6 1 9 25 -6 1 8

Mons 1 7 7 7 3 28 1 6 +1 2 28

Woluwe-Zaventem 1 7 3 1 1 3 1 2 38 -9 7

Heist 1 7 4 2 11 1 7 34 -1 7 1 4

1 7 5 4 8 1 8 27 -9 1 9P. E. Maasmechelen

Alost 1 7 6 5 6 25 24 +1 23

Roulers 1 7 7 4 6 20 1 4 +6 25

Lommel 1 7 9 5 3 31 1 8 +1 3 32

Tubize 1 7 7 3 7 21 1 9 +2 24

OH Leuven 1 7 9 4 4 26 1 8 +8 31

Virton 1 7 1 0 5 2 32 1 8 +1 4 35

Eupen 1 7 11 2 4 30 1 5 +1 5 35

Geel 1 7 2 5 1 0 1 0 32 -22 11

Antwerp 1 7 4 5 8 1 5 1 7 -2 1 7

Dessel Sport 1 7 3 2 1 2 1 7 32 -1 5 11

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

CLASSEMENTS

CalendrierRésultats

Journée 14 - 01 /11 /2014OH Louvain - Seraing Utd (0-3) ; Dessel Sp. - Lommel Utd (1 -2) ; St-Trond - Heist (3-1 ); Tubize - Woluwe-Zaventem (3-0) ; WS Bruxelles - P Maasmech. (1 -1 ) ; Eupen - SVRoulers (1 -1 ) ; RC Malines - Virton (0-3) ; EendrachtAlost - Mons (0-1 ) ; Antwerp -ASVGeel (2-2)

Journée 15 - 08/11 /2014Lommel Utd -Antwerp (2-0) ; ASVGeel - Eupen (0-3) ; Seraing Utd - EendrachtAlost(1 -0) ; Tubize - OH Louvain (0-1 ) ; Mons - RC Malines (3-0) ; SVRoulers - St-Trond (0-1 ) ; Virton - Dessel Sp. (2-0) ; Woluwe-Zaventem - P Maasmech. (1 -2) ; Heist - WSBruxelles (2-2)

Journée 16 - 15/11 /2014Dessel Sp. - Mons (2-2) ; Woluwe-Zaventem - OH Louvain (0-3) ; RC Malines -Seraing Utd (0-2) ; Antwerp - Virton (1 -2) ; P Maasmech. - Heist (3-1 ) ; WS Bruxelles -SVRoulers (0-1 ) ; Eupen - Lommel Utd (2-1 ) ; EendrachtAlost - Tubize (2-3) ; St-Trond -ASVGeel (2-1 )

Journée 17 - 22/11 /2014Lommel Utd - St-Trond (0-1 ) ; Virton - Eupen (2-0) ; SVRoulers - P Maasmech. (4-0) ;ASVGeel - WS Bruxelles (1 -1 ) ; Heist - Woluwe-Zaventem (2-1 ) ; OH Louvain -EendrachtAlost (0-0) ; Tubize - RC Malines (1 -0) ; Seraing Utd - Dessel Sp. (2-0) ;Mons -Antwerp (2-1 )

L'équipe du mois

4 matchs, 4 victoires, 8 buts inscrits, 0 encaissés. Le bilan de Seraing est parfait. Si on aajoute à ça que le club en est à 7 matchs de suite sans perdre et n'a encaissé qu'un seulgoal depuis le 11 octobre, on comprend que l'équipe liégeoise soit notre coup de coeur dumois de novembre. Deuxième, les Sérésiens peuvent rêver de la D1 . Qui sait ?

Journée 1 8 - 29/11 /201 4Seraing Utd - Antwerp ; Virton - St-Trond ; OH Louvain - RC Malines ; SV Roulers- Heist ; ASV Geel - P Maasmech. ; Tubize - Dessel Sp. ; Lommel Utd - WSBruxelles ; Eendracht Alost - Woluwe-Zaventem ; Mons - Eupen

Journée 1 9 - 06/1 2/201 4Eupen - Seraing Utd ; Dessel Sp. - OH Louvain ; St-Trond - Mons ; Heist - ASVGeel ; P Maasmech. - Lommel Utd ; Antwerp - Tubize ; Woluwe-Zaventem - SVRoulers ; RC Malines - Eendracht Alost ; WS Bruxelles - Virton

Journée 20 - 1 3/1 2/201 4RC Malines - Woluwe-Zaventem (0-1 ) ; OH Louvain - Antwerp ; Virton - PMaasmech. ; Lommel Utd - Heist ; Mons - WS Bruxelles ; ASV Geel - SV Roulers; Tubize - Eupen ; Eendracht Alost - Dessel Sp. ; Seraing Utd - St-Trond

Journée 21 - 20/1 2/201 4Dessel Sp. - RC Malines ; WS Bruxelles - Seraing Utd ; Antwerp - Eendracht Alost; P Maasmech. - Mons ; Eupen - OH Louvain ; Heist - Virton ; St-Trond - Tubize ;SV Roulers - Lommel Utd ; Woluwe-Zaventem - ASV Geel

Classement buteurs :

1 Dufer (Seraing) 1 0

- Gnohere (Mons) 1 0

- Yagan (Malines) 1 0

4 Kehli (Seraing) 8

- Cornet (Virton) 8

6 Regales (Lommel) 7

- Stevance (Seraing) 7

- Taulemesse (Eupen) 7

- Trossard (Lommel) 7

1 0 Owusu (Antwerp) 6

- Parzyszek (Saint-Trond) 6

1 2 Webers (Heist) 5

- Martin-Suarez (Patro) 5

- Asamoah (Eupen) 5

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9

1 0

11

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

RCS Verviers

Union Saint-Gil loise

UR La Louvière C

R Cappellen FC

Berchem Sport

Hoogstraten

KV Turnhout

RUW Ciney

La Calamine

KS Grimbergen

KV Tirlemont

Diegem Sport

Wallonia Walhain

KS Hasselt

Oosterzonen O.

K Bocholter V

Visé

Sprimont Comblain

1 6 7 3 6 29 25 +4 24

1 6 9 5 2 33 1 4 32+1 9

1 6 5 3 8 26 30 -4 1 8

1 6 1 3 2 1 62 1 4 +48 41

1 6 5 1 1 0 20 39 -1 9 1 6

1 6 7 4 5 26 21 +5 25

1 6 4 3 9 1 7 27 -1 0 1 5

1 6 6 3 7 22 20 +2 21

1 6 11 3 2 42 20 +22 36

1 6 5 2 9 28 41 -1 3 1 7

1 6 8 4 4 31 22 +9 28

1 6 8 4 4 20 1 6 +4 28

1 6 1 2 1 3 1 2 58 -46 5

1 6 2 4 1 0 1 6 30 -1 4 1 0

1 6 1 4 11 1 5 51 -36 7

1 6 9 4 3 30 1 6 +1 4 31

1 6 7 6 3 29 1 8 +11 27

1 6 6 3 7 27 23 +4 21

7

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

11

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

KSV Oudenaarde

Winkel Sport

Londerzeel SK

RFC Tournai

KFC VW Hamme

KS Bornem

KMS Deinze

KM Torhout 1 992

FC Gullegem

KFC Izegem

KV Coxyde

Rupel Boom

Géant Athois

KS Temse

FCV Dender EH

Eendracht Zele

Olsa Brakel

Gent-Zeehaven 1 6 6 4 6 22 21 +1 22

1 6 2 1 1 3 1 2 37 -25

1 6 8 6 2 30 1 5 +1 5 30

1 6 8 6 2 32 23 +9 30

1 6 8 2 6 28 26 +2 26

1 6 4 2 1 0 1 9 30 -11 1 4

1 6 5 4 7 20 30 -1 0 1 9

1 7 5 7 5 1 8 1 8 0 22

1 6 3 2 11 1 4 28 -1 4 11

1 7 6 8 3 30 20 +1 0 26

1 6 1 3 2 1 43 1 9 +24 41

1 6 5 6 5 22 23 -1 21

1 6 1 0 4 2 30 1 5 +1 5 34

1 6 7 2 7 25 26 -1 23

1 6 4 6 6 24 26 -2 1 8

1 6 6 5 5 1 5 11 +4 23

1 6 4 3 9 1 7 24 -7 1 5

1 6 4 4 8 20 29 -9 1 6

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts. J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

Division 3A Division 3B

Journée 1 4 - 08/11 /201 4Sprimont-Comblain - La Calamine (1 -1 ) ; Hoogstrat. - Ciney (2-1 ) ; Oosterwijk- Diegem (4-0) ; Tirlemont - La Louvière Centre (2-0) ; Grimbergen - Turnhout(1 -0) ; Walhain - Visé (4-1 ) ; Berchem - Union St-Gil l . (0-2) ; CS Verviétois -Bocholter (3-3) ; Cappellen - SK Hasselt (0-0)

Journée 1 5 - 1 5/11 /201 4Grimbergen - Hoogstrat. (0-2) ; La Calamine - CS Verviétois (3-1 ) ; Bocholter- Tirlemont (3-1 ) ; SK Hasselt - Walhain (2-0) ; La Louvière Centre -Oosterwijk (2-1 ) ; Union St-Gil l . - Sprimont-Comblain (0-2) ; Visé - Berchem(0-3) ; Ciney - Cappellen (3-2) ; Turnhout - Diegem (0-3)

Journée 1 6 - 22/11 /201 4Oosterwijk - Bocholter (2-2) ; Turnhout - Hoogstrat. (2-2) ; Sprimont-Comblain- Visé (1 -3) ; Walhain - Ciney (2-2) ; Tirlemont - La Calamine (1 -2) ; Diegem -La Louvière Centre (0-0) ; Berchem - SK Hasselt (1 -7) ;CS Verviétois - Union St-Gil l . (1 -1 ) ; Cappellen - Grimbergen (2-0)

Résultats

Journée 1 4 - 08/11 /201 4Audenarde - Zele (1 -3) ; Deinze - Torhout (1 -0) ; Tamise - Hamme (1 -3) ;Winkel - O Brakel (1 -0) ; Géants Athois - Gullegem (0-1 ) ; Bornem - Gand-Zeeh. (2-2) ; Izegem - Tournai (1 -0) ; Rupel Boom - Coxyde (1 -4) ; Dender -Londerzeel (1 -2)

Journée 1 5 - 1 5/11 /201 4Bornem - Winkel (2-3) ; Londerzeel - Audenarde (2-2) ; Torhout - Izegem (2-0) ; Tournai - Tamise (1 -3) ; Gand-Zeeh. - Hamme (1 -2) ; Coxyde - Dender (3-2) ; Gullegem - Rupel Boom (3-1 ) ; O Brakel - Géants Athois (1 -0) ; Zele -Deinze (0-3)

Journée 1 6 - 22/11 /201 4Audenarde - Coxyde (0-1 ) ; Tamise - Torhout (1 -1 ) ; Dender - Gullegem (0-1 ); Gand-Zeeh. - Winkel (2-0) ; Deinze - Londerzeel (2-0) ; Izegem - Zele (2-1 ) ;Géants Athois - Bornem (1 -2) ; Rupel Boom - O Brakel (2-1 ) ; Hamme -Tournai (4-1 )

Résultats

CLASSEMENTS

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Page 22: Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

11

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

KSK Renaix

KRC Waregem

KSC Menen

RRC Wetteren

KVK Westhoek

Jong Lede

KFC St.-Gil l is-Waas

R. Knokke FC

SW Harelbeke

SK Eernegem

SK Berlare

Sint-Niklaas

OMS Ingelmunster

Standaard Wetteren

KS Boezinge

Sparta Petegem

1

US Rebecquoise

RES Acrenoise

R Léopold Uccle FC

RRC Waterloo

KOV Sterrebeek

Francs Borains

KOSC Wijgmaal

US Solrezienne

FC Ganshoren

Schaerbeek

Chatelet SC

Tempo Overi jse

RJE Binchoise

FC Pepingen

K Wolvertem SC

RUS Assesse

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

11

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 3 8 3 2 31 1 5 +1 6 27

1 3 6 1 6 1 5 21 1 9-6

1 3 9 3 1 27 11 +1 6 30

1 3 5 5 3 25 23 +2 20

1 3 6 5 2 27 1 8 +9 23

1 3 3 2 8 1 6 30 -1 4 11

1 3 1 0 1 2 1 5 33 -1 8 3

1 3 4 4 5 1 4 20 -6 1 6

1 3 6 2 5 1 9 1 7 +2 20

1 3 4 1 8 1 5 25 -1 0 1 3

1 3 8 2 3 28 1 5 +1 3 26

1 3 1 3 9 1 5 30 -1 5 6

1 3 6 1 6 31 30 +1 1 9

1 3 7 4 2 21 1 2 +9 25

1 3 7 4 2 28 1 7 +11 25

1 3 1 4 8 1 9 29 -1 0 7

1 2 6 2 4 1 9 1 6 +3 20

1 3 3 4 6 1 4 23 1 3-9

1 3 4 3 6 1 7 25 -8 1 5

1 3 3 4 6 1 3 21 -8 1 3

1 3 6 1 6 24 20 +4 1 9

1 3 6 2 5 22 1 7 +5 20

1 3 5 3 5 1 7 1 6 +1 1 8

1 3 6 3 4 1 9 1 7 +2 21

1 3 4 3 6 25 30 -5 1 5

1 2 3 1 8 1 3 30 -1 7 1 0

1 3 4 4 5 24 1 9 +5 1 6

1 3 3 5 5 1 9 27 -8 1 4

1 3 1 0 1 2 31 1 4 +1 7 31

1 3 2 4 7 21 34 -1 3 1 0

1 3 9 1 3 32 6 +26 28

1 3 6 5 2 20 1 5 +5 23

Résultats

Journée 11 - 08/11 /201 4Ingelmunst. - Berlare (3-0) ; Petegem - St-Gil l is Waas (4-2) ; Wetteren-Kwatrecht - Eernegem (2-1 ) ; FC Knokke - St. Wetteren (4-2) ; Renaix -Harelbeke (1 -3) ; Menin - Lede (1 -0) ; Westhoek - Waregem (2-0) ; St-Nicolas- Boezinge (2-1 )

Journée 1 2 - 1 5/11 /201 4St-Gil l is Waas - Wetteren-Kwatrecht (1 -2) ; Berlare - Petegem (2-2) ;Boezinge - Menin (1 -2- ; Eernegem - St-Nicolas (2-1 ) ; Harelbeke - FCKnokke (2-0) ; St. Wetteren - Ingelmunst. (1 -1 ) ; Waregem - Renaix (1 -3)

Journée 1 3 - 1 4/09/201 4Ingelmunst. - Harelbeke (2-1 ) ; Lede - Boezinge (5-4) ; Wetteren-Kwatrecht -Berlare (3-3) ; Petegem - St. Wetteren (3-2) ; FC Knokke - Waregem (3-2) ;St-Nicolas - St-Gil l is Waas (1 -0) ; Menin - Eernegem (1 -3) ; Westhoek -Renaix (4-4)

Journée 11 - 08/11 /201 4Entente Binchoise - Pepingen (2-2) ; Overi jse - US Solrézienne (5-0) ; FrancsBorains - Ganshoren (3-1 ) ; RC Waterloo - RC Schaerbeek (1 -0) ; Sterrebeek- Léo Uccle (4-1 ) ; Châtelet - Rebecq (2-1 ) ; Assesse - Acren (1 -5) ;Wolvertem - Ol. Wijgmaal (3-2)

Journée 1 2 - 1 5/11 /201 4Pepingen - Overi jse (2-1 ) ; Léo Uccle - Wolvertem (1 -1 ) ; Ganshoren -Entente Binchoise (3-1 ) ; Rebecq - Assesse (3-1 ) ; US Solrézienne -Sterrebeek (rem.) ; Ol. Wijgmaal - Châtelet (1 -1 ) ; RC Schaerbeek - FrancsBorains (4-2)

Journée 1 3 - 22/11 /201 4Entente Binchoise - RC Schaerbeek (2-1 ) ; Overi jse - Sterrebeek (0-1 ) ;Wolvertem - US Solrézienne (1 -0) ; RC Waterloo - Rebecq (1 -1 ) ; FrancsBorains - Acren (1 -0) ; Châtelet - Léo Uccle (2-0) ; Assesse - Ol. Wijgmaal (2-4) ; Pepingen - Ganshoren (1 -3)

Résultats

Promotion A Promotion B

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts. J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

CLASSEMENTS

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Page 23: Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

1

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3

4

5

6

7

8

9

1 0

11

1 2

1 3

1 4

KVK Wellen

KSC City Pirates

KFC St.-Lenaarts

Witgoor Dessel

VC Herentals

KVV Vosselaar

KSK Bree

Esperanza Pelt

K ESK Leopoldsburg

Spouwen

K Lyra TSV

KFC Zwarte Leeuw

Bilzerse Waltwilder

Racing Club Hades

1 3 1 4 8 1 2 22 -1 0 7

1 3 2 3 8 1 2 26 9-1 4

1 3 3 1 9 1 2 30 -1 8 1 0

1 3 4 2 7 21 25 -4 1 4

1 3 6 0 7 27 28 -1 1 8

1 3 3 5 5 11 23 -1 2 1 4

1 3 4 5 4 1 5 1 9 -4 1 7

1 3 1 0 1 2 32 1 7 +1 5 31

1 3 7 3 3 30 1 7 +1 3 24

1 4 6 8 0 30 1 6 +1 4 26

1 3 6 4 3 26 1 6 +1 0 22

1 3 7 2 4 1 9 1 5 +4 23

1 3 3 1 9 1 5 35 -20 1 0

1 4 3 5 6 22 32 -1 0 1 4

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

11

1 2

1 3

1 4

CS Onhaye

Bertrix

UR Namur

RFC Liège

R Aywail le FC

RFC Til leur

RRC Hamoir

RFC Huy

RFC Meux

RUS Givry

FC JL Arlon

RRC Mormont

RES Couvin-Mar.

Stade Waremmien

Solières Sport

1 5

1 3 6 3 4 1 8 1 6 +2 21

1 3 4 5 4 27 24 1 7+3

1 3 3 4 6 21 27 -6 1 3

1 3 4 5 4 22 24 -2 1 7

1 3 5 4 4 1 9 1 9 0 1 9

1 3 5 5 3 28 28 0 20

1 3 0 4 9 1 5 38 -23 4

1 3 6 2 5 25 21 +4 20

1 3 6 3 4 23 1 8 +5 21

1 3 4 6 3 23 22 +1 1 8

1 3 0 2 11 11 36 -25 2

1 3 9 1 3 29 1 6 +1 3 28

1 3 5 7 1 29 1 8 +11 22

1 3 7 3 3 1 6 1 0 +6 24

1 3 9 1 3 38 1 6 +22 28

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

JS Taminoise

1 6

1 3 2 3 8 1 7 28 -11 91 5

1 6

KFC Duffel

Beerschot

1 3 6 4 3 35 23 +2 22

1 3 8 4 1 36 11 +25 28

Résultats Résultats

Journée 11 - 08/11 /201 4St-Lenaarts - Wellen (2-0) ; Neerpelt - Hades (2-1 ) ; Vosselaar - CPAntwerpen (3-1 ) ; Bree - W. Dessel (5-0) ; Spouwen - Leopoldsburg (1 -1 ) ;VC Herentals - Bilzen (2-1 ) ; Duffel - Zwarte Leeuw (3-0) ; Lyra - Beerschot-Wilri jk (0-0)

Journée 1 2 - 1 5/11 /201 4Beerschot-Wilri jk - Vosselaar (4-3) ; Wellen - Neerpelt (5-0) ; Hades - Bree(4-0) ; Bi lzen - Duffel (1 -4) ; Leopoldsburg - St-Lenaarts (2-3) ; Zwarte Leeuw- Spouwen (3-3) ; CP Antwerpen - VC Herentals (2-1 )

Journée 1 3 - 22/11 /201 4Neerpelt* - Leopoldsburg (2-1 ) ; Zwarte Leeuw - Bilzen (2-2) ; Lyra - Hades(1 -6) ; Duffel - CP Antwerpen (2-2) ; Vosselaar - W. Dessel (2-2) ; Spouwen -St-Lenaarts (2-1 ) ; VC Herentals - Beerschot-Wilri jk (0-7) ; Bree - Wellen (0-4)

Journée 11 - 08/11 /201 4Jeunesse Arlonaise - Onhaye (6-1 ) ; UR Namur - Bertrix (2-1 ) ; J Tamines -Couv.-Mariemb. (0-2) ; Mormont - Givry (0-3) ; FC Til leur - Huy (1 -1 ) ; Hamoir- FC Liège (1 -3) ; Solières - Meux (6-1 ) ; Waremme - Aywail le (3-0) ;

Journée 1 2 - 1 5/11 /201 4Aywail le - Mormont (4-4) ; Onhaye - Hamoir (2-3) ; Meux - J Tamines (4-2) ;Givry - Solières (2-1 ) ; FC Liège - Waremme (3-1 ) ; Bertrix - FC Til leur (2-2) ;Couv.-Mariemb. - UR Namur (1 -1 ) ; Huy - Jeunesse Arlonaise (1 -1 )

Journée 1 3 - 23/11 /201 4Couv.-Mariemb. - Meux (1 -1 ) ; Jeunesse Arlonaise - Bertrix (2-2) ; Hamoir -Huy (3-0) ; Solières - Aywail le (1 -0) ; Mormont - FC Liège (1 -4) ; UR Namur -FC Til leur (3-1 ) ; J Tamines - Givry (2-3) ; Waremme - Onhaye (2-0)

Promotion C Promotion D

CLASSEMENTS

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Page 24: Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

1 - 24/9 : KV Coxyde (D3) - Mouscron-Péruwelz 0-0 (tàb 4-3)2 - 24/9 : KFC Sport St Gil l is Waas (D4) - Cercle de Bruges 1 -73 - 24/9 : Charleroi - Eupen (D2) 2-04 - 24/9 : Woluwe Zaventem (D2) - Ostende 1 -35 - 24/9 : Olsa Brakel (D3) - Westerlo 6-16 - 24/9 : Dessel Sport (D2) - Malines 0-27 - 24/9 : OHL (D2) - Courtrai 1 -38 - 24/9 : Club Bruges - Alost (D2) 6-19 - 24/9 : Antwerp (D2) - Zulte-Waregem 0-41 0 - 24/9 : Lierse - Saint-Trond (D2) 4-011 - 24/9 : Patro Maasmechelen (D2) - Anderlecht 3-5*1 2 - 24/9 : Genk - Racing Malines (D2) 0-11 3 - 24/9 : UR Namur (D4) - La Gantoise 1 -31 4 - 24/9 : Lommel United (D2) - Waasland-Beveren 2-11 5 - 24/9 : KVC Sint-Eloois Winkel Sport (D3) - Lokeren 0-61 6 - 24/9 : Heist (D2) - Standard 0-3

Seizièmes de finale de Cofidis Cup

COUPE DE BELGIQUE

Huitièmes de finale de Cofidis Cup

H1 - 3/1 2 : KV Coxyde (D3) - Cercle de BrugesH2 - 3/1 2 : Charleroi - OstendeH3 - 3/1 2 : Olsa Brakel (D3) - MalinesH4 - 3/1 2 : Courtrai - Club BrugesH5 - 3/1 2 : Zulte-Waregem - LierseH6 - 3/1 2 : Anderlecht - Racing Malines (D2)H7 - 3/1 2 : La Gantoise - Lommel United (D2)H8 - 3/1 2 : Lokeren - Standard

Quarts de finale de Cofidis Cup

Q1 - 1 7/1 2 : H1 - H2 // 21 /01 : H2 - H1Q2 - 1 7/1 2 : H3 - H4 // 21 /01 : H4 - H3Q3 - 1 7/1 2 : H5 - H6 // 21 /01 : H6 - H5Q4 - 1 7/1 2 : H7 - H8 // 21 /01 : H8 - H7

Demis finale de Cofidis Cup

D1 - 04/02 : Q1 - Q2 // 11 /02 : Q2 - Q1D2 - 04/02 : Q3 - Q4 // 11 /02 : Q4 - Q3

Finale de Cofidis Cup

Stade Roi Baudouin 21 /3 20h45 : D1 - D2

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Page 25: Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

L’Amérique est le pays desparadoxes. De ladémesure, aussi. Ainsi, unadulte sur trois a beau

être atteint d’obésité, les states ontune culture du sport extrêmementpoussée. Une culture qui vitprincipalement sur les campusuniversitaires, où sont formées lesfutures stars de NBA, de NFL (footUS), de NHL (Hockey sur glace)mais aussi…de Major SoccerLeague. Le soccer n'est toujours pasle sport préféré des américains, maissa cote de popularité n’a eu de cessed’augmenter ces dernières années (ilsuffit de voir l’engouement créé parla dernière coupe du monde pour

s'en convaincre). Les USA comptentaujourd’hui le deuxième plus grandnombre d’affiliés au monde, derrièrel’Allemagne et devant le Brésil. Lesmoyens débloqués pour former lafuture élite sont de plus en plusimportants.

Une organisation colossaleLe sommet de la pyramide

sportive universitaire est occupé parla NCAA (National CollegiateAthletic Association), uneassociation centenaire qui organiseles programmes sportifs de 23disciplines sur plus de 1000 campus.Son budget s’élevait en 2008 à plusde 5 millions de dollars. La NCAA

met annuellement sur pied une grandecompétition nationale de soccer, quiattire le regard des recruteurs de tousle pays, et une trentaine dechampionnats locaux appelésconférences.

Mario Di Miceli connait bien lesoccer universitaire : parti faire desétudes en international business àl'Iona College de New York, il a portéle maillot des Iona Gaels pendantquatre ans. « A la fin de meshumanités, alors que j'étais toujoursà l'académie du Standard, j'ai envoyéune vidéo de mes prestations àplusieurs coachs universitaires »,explique le Villersois, aujourd'hui âgéde 23 ans. « J'ai reçu plusieursréponses positives et j'ai opté pourIona. Le foot m'a permis d'obtenirune bourse. Mes études étaientpayées à 100%, ce qui estévidemment une bonne chose quandon sait que normalement le minervals'élève à 50.000 dollars. » En effet, lapratique du sport permet souvent deréduire au moins en partiel'inscription annuelle. Tout dépenddes moyens dont dispose l'universitéet de ce dont à besoin le joueur. Lecoach fait office d'employeur. « C'estlui qui distribue l'argent boursier auxjoueurs. » Un argent qui doit toujoursavoir une utilité universitaire. Pasquestion pour les sportifs de faire desprofits, donc, même si on ne lésinepas sur les moyens. « J'ai faitplusieurs déplacements en avion », sesouvient Mario Di Miceli. « Le vol etl'hôtel étaient payés par l'école. »Pendant quatre ans, le Villersois aparticipé au championnat de MetroAtlantic Athletic League avec dixautres équipes de la côte est. Malgréune belle seconde place en 2010, Ionan'a jamais été champion et n'a doncjamais pu participer à la NCAA I, quiréunit en décembre tous leschampions. « La conférence c'est unpeu comme un championnat national

Le soccer à l'assaut descampus

Parent « pauvre » du sport américain pendant des décennies, le soccerconnait un succès croissant au pays de l’Oncle Sam. Leschampionnats universitaires disposent de moyens importants et serventde tremplins aux futurs pros. A la découverte du college soccer.Par Louis Matagne

©D.R.

ETRANGER

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Page 26: Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

et la NCAA I comme la ChampionsLeague », explique Di Miceli.

Popularité et professionnalismeAux États-Unis, soutenir les

différentes équipes de sa fac faitpartie de la culture estudiantine. Leschampionnats sportifs sont doncorganisés de sorte à ne pas sechevaucher. Le soccer se pratiqueentre août et décembre. « On peuttoujours compter sur un importantsoutien populaire quand on joue àdomicile », s'enthousiasme DiMiceli, qui porte depuis septembreles couleurs de Liège. Lesconférences possèdent en outre unebelle couverture médiatique commeen témoignent les sites internetsriches en statistiques, les WebTVbien alimentées et un merchandisingflorissant. Quant au niveau descompétions universitaires, Di Miceliest dithyrambique : « C'est très, trèsprofessionnel. Les installations sontimpeccables, on est super bienencadrés que ça soit au niveausportif ou médical et il n'y a jamaisde problème de ponctualité auniveau des arbitres ou des équipesadverses, malgré les distances. Jesuis arrivé en provenance del'académie Dreyfus, qui fait partiedu top belge, et je peux vous dire quec'était équivalent voire peut­être unpeu mieux aux USA. »

Pas étonnant dès lors que denombreux joueurs étrangers soientattirés vers ce college soccer,solution bon marché pour faire desétudes en poursuivant une formationfootballistique de haut niveau.« Dans mon équipe, il y avaitplusieurs espagnols, dont des garsformés au Real et à Getafe »,témoigne l'attaquant.

Sous le regard des recruteursDans ce système, la dernière

année est souvent cruciale. C'est

celle où le joueur universitaire doitbriller pour attirer l'intérêt deséquipes pros de Major SoccerLeague ou de NASL (D2). Desscouts se déplacent souvent etorganisent de manière ponctuelle destests. Les grosses équipesuniversitaires jouissent d'uncomplexe système de draft. Maispour beaucoup, le grand moments'appelle une 'combine'. « Ce sontdes tests groupés organisés en fin desaison. 200 à 300 jeunes jouentdevant des scouts de tous le pays etpassent des tests avec lesreprésentants des staffs des équipespros. » C'est l'aboutissement descinq années de travail. Sa dernièreannée, Mario avait même décidé dela consacrer uniquement au foot,dans une nouvelle équipeuniversitaire, le CA Azul(Connecticut). Il a tapé dans l'œil de

plusieurs clubs pros, dont lesprestigieux New York Cosmos. C'estpourtant un retour en Belgique qu'il afini par choisir. Un choix délicat caril n'est pas facile de se refaire uneplace au pays après cinq ansd'absence ; si la formation made inusa a l'air plus que sérieuse, elleprend la forme d'un pointd'interrogation sur un CV belge.

Il faudra pourtant rester attentifà l'expansion du football outre-Atlantique. L'Europe peut regarderavec étonnement et scepticisme lestalents américains, des joueurscomme Clint Dempsey, BradGuzan et Geoff Cameron, ou plusprès de nous Oguchi Onyewu etSacha Kljestan, tous formés sur lescampus, pourraient être lesprécurseurs d'une ère nouvelle pourle football américain. Ou le soccer, sivous préférez.. .

« Mes études étaient payées à100% »

Mario Di Miceli

©D.R.

La toute puissanteNCAA gère le sport

universitaire.

ETRANGERETRANGER

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C'est une pièce plustragique que comiquequi s'était jouée cetteannée la dans les

couloirs de l'Union belge defootball. En cause, l'envie de deuxclubs de rejoindre la D2.Problème, il n'y avait qu'une seuleplace de disponible. Retour surune affaire qui secoua le footballbelge de manière assez profonde.

Problème de licenceA l'issue de la saison 2006-

2007, Geel et Namur gagnent ledroit de participer au tour final deDivision 3 en vue d'obtenir leurticket pour la D2. Les deux

équipes se débrouillent bien etatteignent la finale. Disputée enaller-retour, c'est Geel quis'impose lors des deux joutes etrejoint théoriquement la D2.Théoriquement car pour y avoiraccès, le club doit obtenir salicence et le verdict ne tomberaque plus tard.

En coulisses, Namur semontre pourtant confiant. Le clubwallon affirme que Geel est tropendetté que pour obtenir leprécieux sésame et que c'est donclui qui hériterait de la place en D2puisque obtenir la licence nedevrait pas lui poser de problème.Et c'est effectivement ce qui se

produit dans un premier temps.L'Union belge refuse sa licence àGeel, la donne à Namur, clap defin du premier acte.

Si les choses étaient sisimples, cet article n'aurait paslieu d'être. Refusant de s'avouervaincu, Geel va en appel et voit letribunal lui donner raison. C'estdonc, à ce moment, Geel qui vaen D2. Mais Namur n'accepte pasla décision du tribunal. Il veutjouer en D2 et dépose réclamationauprès de la Cour d'Appel de laCommission des Licences,laquelle ordonne à l'Union belgede suspendre la décision prise enfaveur de Geel. « En appel, Geela apporté de nouvelles pièces.L'Union belge est fautive, aucundocument ne peut être versé audossier entre la premièrecomparution et l'appel. De plus,Geel, un club déjà rétrogradé l'andernier pour avoir tenté detruquer des matches, est criblé dedettes », expliquait l'avocat deNamur, Me Misson.

Une D2 à 17 puis à 19Pour autant, la décision n'est

pas particulièrement favorable àNamur car si elle refuse le droit àGeel de monter en D2 elle nel'accorde pas non plus au clubwallon. L'Union belge tente degagner du temps en espérant queles clubs lâchent l'affaire avant lareprise du championnat. Mais rienn'y fait, les deux cercles veulentévoluer en D2 et proposent d'êtreintégrer tous les deux. La D2compterait donc 1 9 clubs.

Le 1 5 août pourtant lacompétition reprend. . . sansNamur et Geel. Les clubs neparticipent pas non plus auchampionnat de D3 . « Noussommes dans l'impasse avec deuxclubs bloqués en D3. Les effets de

Quand lestribunaux décidentdes montants

Il y a 7 ans, le football belge connaissait un mic­mac dont lui seul a le secret.Sur fond de licences, Geel et Namur se sont livrés une guerre pour savoir quijouerait en D2 lors de la saison 2007­2008.Par Julien Denoël

©Belga

HISTORIQUE

Jean-Luc Baudartvoulait absolumentvoir Namur en D2.

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Page 28: Kick and Rush Magazine - Novembre 2014 - #16

la licence de Geel sont suspenduset Namur n'a pas le droit demonter, ni judiciairement niréglementairement. La D2 ne peutdonc commencer qu'avec 17 clubsau lieu de 18 », déclarait Jean-Marie Philipps, directeur généralde l'Union belge à l'époque.

Début septembre, le Tribunaldes Référés de Namur ordonne lamise en suspens des deuxchampionnats. Face aux risquesd'astreintes élevées l'Union belgepropose aux clubs de D2d'intégrer Namur. Les clubsavalisent la proposition et Geeldoit donc rester en D3 . Geeln'accepte évidemment pas ladécision de l'URBSFA et intentedeux jours plus tard une actiondevant le Tribunal des Référés deTurnhout qui rend le mêmeverdict que le tribunal namurois.L'Union belge décrète unenouvelle remise générale desrencontres de D2 et D3 et proposealors, comme pour Namur,d'intégrer Geel à la D2.

Quelles conséquences ?Suite à l'ajout de deux

équipes supplémentaires à unecompétition déjà débutée depuissix journées (! ), le calendrier doitêtre totalement revu. Il faut caser38 journées de championnat (36effectives et 2 bye) entre la finseptembre et la début mai. Celalaisse peu de place au repos. Lescompteurs sont remis à zéro et lesrésultats déjà acquis sont pris encompte au moment où ils doiventêtre joués dans le nouveaucalendrier. Autre conséquence, lesdeux séries de D3 sontasymétriques (1 6-1 5)puisqu'aucun club n'a été repêchépour combler le trou.

Depuis cette affaire,l'accession d'un club au tour final

est liée à l'obtention ou non de salicence. Cependant, tout ne restepas clair car une équipe qui sevoir refuser sa licence peuttoujours interjeter appel tantauprès de l'Union belge que destribunaux civils. Et c'est là quel'affaire Geel-Namur aprofondément changé les choses.Si avant les clubs restaient dans lecadre des instances de l'URBSFA,depuis, ils n'hésitent pas à allerdevant le civil pour faire valoirleurs droits sportifs.

L'Union belge a perduénormément de crédit dans cettehistoire, ne sachant pas gérerl'affaire correctement en étantprise au piège par les différents

tribunaux. Chaque nouvelle affairefait ressortir celle-ci comme pourrappeler son incompétence.

Au bout de cette histoire,Geel terminera dernier de D2.N'ayant jamais réussi à apurer sesdettes, le club met finalement laclé sous le paillasson peu avantl'entame de la saison 2008-2009.Pour Namur, les choses ont untout petit mieux été puisque leclub s'est sauvé avant d'êtrefinalement relégué en 2009. Aprèsdeux saison en D3 est à nouveaurelégué. Namur milite désormaisen Promotion et fait, chaqueannée, partie des favoris sans êtreparvenu à assumer pleinement sonstatut.

Depuis cette affaire, l'accessiond'un club au tour final est liée àl'obtention ou non de sa licence

©RTBF/Belga

Me Luc Misson, bien connu dumonde du football belge, défendaitles intérêts de Namur à l'époque.

HISTORIQUE

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Le 4 novembre dernier, Jonathan Legear signaitpour le club de Blackpool Fc, lanterne rouge deChampionship. Je me devais de lui écrire cette lettreouverte.

Annoncé comme l’un des plus grand talents quele football belge allait connaître, tu as à briller danstes belles années juste après avoir quitté ta CitéArdente natale. Tu as illuminé le Parc Astrid de 2004à 2011 de tes caviars, de tes buts, de ta technique etsurtout de ta vitesse. AaaahJonathan qu’as-tu faitcomme connerie ? En 2011 ,alors que les fanatiques duhoublon et de la JupilerLeague (ça va de paire) tevoient survoler tesadversaires tout en se disantque le RSCA ne te garderaplus pour longtemps, tudécides par un appât du gain,qui semble trop beau pourêtre vrai, de partir pour lesterres minées deTchétchénie. Tu signes un contrat juteux (d’argentsale) avec le Terek Grozny. Tu as vu tes compatriotesWitsel et Lombaerts y briller avec succès du côté deSt-Petersburg. Alors pourquoi pas toi ? Tu y resterasdeux ans. Deux ans où tu réalises la bêtise que tuviens de faire plus grande encore que celle de tontatouage au vin ou l’ idée de faire tes courses tout enrestant dans ta Porsche. 1 ,8 millions annuel c’est coolcertes mais ça ne valait pas autant de sacrifices.

Ton contrat rompu avec le club russe, tu teretrouves sur le carreau pendant 6 mois. Une tuilepour le talent pur que tu es (ou étais). Qu’a cela netienne, les Grecs de l’Olympiacos prennent le risquede t’offrir un contrat avec un prêt direct et pour sixmois en Belgique du côté de Malines avec

Vercauteren que tu connais bien. Même si RolandDuchatelet, cet homme au nez fin pour dénicher descoups à deux sous, te propose un contrat de 4 ans danston club formateur, tu déclines l’offre. Ben oui, undétour par la case Charlton ça ne te plait pas trop.Même si Londres, ça a plus de gueule que Grozny. Etpuis mince quoi, les Grecs te voulaient déjà quand tuévoluais chez les Mauves.

Mais bon comme tout bon choix que tu as eu àfaire, la relation ne collepas à tes attentes et lecontrat de 3 ans ne durefinalement que quelquessemaines. Retour à la casedépart.

Alors tu t’en vas entest du côté de Blackpool.Les Seasiders, qui occupentla dernière place de la D2anglais et qui viennent delibérer José Riga, espèrentretrouver avec toi unfootball champagne. Et

puis le dépaysement ne sera pas total vu que tu rejoinsun autre Liégeois là-bas en la personne de JeffreyRentmeister. Et puis comme tu dis, tu as choisi lameilleure de tes cinq ou six propositions de contrat.

Je te l’avoue, Zonathan, tes choix de carrièrem’étonnent toujours. Pourtant tu es talentueux. Tu mefais penser à un autre joueur belge qui naviguait dansles mêmes eaux que toi, tant par ses choix de vie quefootballistiques. Je veux évidemment parler d’EmileMpenza, ce joyaux brute, trop brute, trop… bêteaussi. Je pense malheureusement pour toi qu’à 27ans, tes plus belles années au top du football sontpassées. Et c’est dommage. Je te souhaite néanmoinsde continuer à tes battre pour essayer un jour, quic’est, revenir parmi les grands de Belgique.

Zonathan, où es-tu ?

Une opinion de Michael Scholze

OPINION

Fabien Barthez aura tout tenter pour que son club accède à laLigue 2. Sans succès.

©Photonews

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Il a bourlingué dans toute laBelgique footballistique dans lesannées 90 et 2000. Avec commepoint d’orgue un statut de buteur

au FC Malines et un pion à la CAN en2004. Après des piges en en D3, enpromotion, au Rwanda et en Grèce,l’ancien striker de quarante ans useaujourd’hui ses crampons sur les terrainsboueux de la P2 luxembourgeoise. ABourcy, où il lutte pour le maintien.Entretien.

João Elias, comment es-tu arrivé àBourcy, dans la série C de la deuxièmeprovinciale luxembourgeoise ?

Je jouais depuis cinq ans en P3liégeoise, à Heusy, dans la région deVerviers. C’est un ami de là-bas, avec quij’ai évolué à Heusy, qui m’a dit qu’uneéquipe de P2 luxembourgeoiserecherchait un numéro 9 ou un numéro10. A ce moment là, j’avais plusieursoffres de P3 ou P4 liégoises. Je nepensais pas aller à Bourcy mais au final,je me suis rendu là-bas, j’ai visionné desmatches, et après discussions avec lesdirigeants, je me suis dit : « pourquoipas ? »

Que penses-tu du niveau de la P2luxembourgeoise par rapport à lamême division en province de Liège ?

Comme je vous disais, avant de

signer, j’ai visionné plusieurs matches deBourcy, pour me faire une idée duniveau. Et maintenant que j’ai joué dixmatches, je peux dire que la P2 liégeoiseest un cran au dessus que celle de la verteprovince. Le niveau auquel je joueactuellement s’apparente plus à unetroisième provinciale liégeoise. Mais celadit, certaines formations de notre sériepourraient batailler en P2 liégeoise.

Bourcy vit une saison difficile : avant-dernier, à quatre points du premiernon-reléguable. L’équipe a encore prisquatre buts ce week-end, cela n’a riend’une partie de plaisir ?

Je le savais avant de signer que ce

serait un challenge difficile. La différenceentre Bourcy et les autres équipes de lasérie, c’est que quand nos adversairesalignent huit ou neuf joueursd’expérience, nous leur répondons avechuit ou neuf jeunes. Nous n’avons pasassez de gars expérimentés dans legroupe. Cela se sent sur le terrain. Onjoue pour le maintien et notre place dereléguable, nous la méritons quand oncompare notre jeu à celui des autreséquipes.

Comment s’adapte-t-on à un telniveau quand on a connu le top dufootball belge ?

Ce n’est jamais facile quand tu

João Elias : « Pas facile de s'adapterà la P2 luxembourgeoise »

João Henriette Rafael Elias Manamana, ou plus simplement JoãoElias, a un nom qui sonne brésilien. Pourtant, cet Angolaisnaturalisé Rwandais n’a jamais connu le football samba.Par Antoine Billa

©sporting-heroes.net

Le numéro 9, dans la mêmepolice que les maillots duReal, époque Zizou.

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LA MINUTE PROVINCIALELA MINUTE PROVINCIALELA MINUTE PROVINCIALE©Scarlet

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viens d’un échelon plus haut. Il faut untemps d’adaptation, comme pour tout.Tu as plus de liberté sur le terrain maistes coéquipiers sont plus limitéstechniquement. Pour un avant-centre,c’est problématique car tu ne reçois pastoujours les ballons comme tu levoudrais. L’adaptation à Bourcy s’estavérée encore plus difficile car je n’aipas pu faire la préparation. De plus, je nesuis pas toujours présent auxentrainements à cause de la distance.Mais bon, voilà, je savais que ce neserait pas évident. Cependant,l’ambiance dans le groupe et au sein duclub est excellente. Tout le monde semontre super sympa, c’est agréable.

Quel est ton rôle sur le terrain ?Qu’est-ce qu’on attend de toi ?

De partager mon expérience. Maisencore une fois, ce n’est pas facile. Aquarante ans, je ne fais plus ce que jeveux avec un ballon. Comme je vous ledisais plus haut, lorsque je jouais à Heusy,nous possédions huit joueursexpérimentés, ici à Bourcy, ce n’est pas lecas. Alors cela complique évidemment latâche.

Parle-nous de ta carrière. Quels sontles souvenirs que tu veux garder,partager ?

Des souvenirs, il y en a tellementque je ne saurais pas les citer. Mais mapériode malinoise reste le plus grand picde ma carrière. J’ai tout de même passésept ans là-bas et onm’a décerné trois foisle prix du meilleur joueur de la saison, çafait plaisir. Et puis les supporters. J’engarde de merveilleux souvenirs. Ils sonttoujours derrières l’équipe, quoiqu’ilarrive. On peut les comparer à ceux duStandard sauf qu’à Malines, ils sont plusrespectueux.

Tu suis encore les résultats de ton clubde cœur ?

Oui, j’ai vu qu’ils avaient fait un bondébut de saison mais qu’ils connaissentmaintenant un petit coup d’arrêt. Mais ilsse sauveront pour la bonne et simpleraison que c’est un club stable,financièrement et sportivement. J’y suisencore quelques fois invité et j’airégulièrement des contacts avec desdirigeants, comme Olivier Renard parexemple, avec qui nous avons discuté il y

« A quarante ans, je ne fais plusce que je veux avec le ballon »

©LaCapitale

La CAN 2004

a un mois. Je dépose aussi parfois desjeunes faire des tests au centre deformation.

Dans ta carrière, tu as connusbeaucoup de clubs, dans trois paysdifférents : la Belgique, le Rwanda, tapatrie, et en Grèce. En D3. Caressemble à quoi la D3 grecque ?

Ah oui, c’était sur une île. La … La… La Crète ! La vie là-bas est supermais question finances, bonjour lesproblèmes. Tu sais que nous sommesrestés plus de six mois sans être payés.Et nous n’étions pas le seul club. Doncon a choisi de casser notre contrat aveccinq ou six coéquipiers. Mais le niveaude jeu est supérieur à la D3 belge. Dumoins, en 2006, maintenant cela a peut-être changé.

Tu as aussi été buteur en matchd’ouverture de la CAN 2004 face à laTunisie, le pays organisateur.

Oui, j’ai fait le 1-1 . Mais nous

avons perdu ce match. Ce tournoi resteun souvenir magnifique car tous lesjoueurs africains rêvent d’un jour jouerla CAN. J’ai pris part aux deux premiersmatches comme titulaire, contre laTunisie et la Guinée, mais j’étaissuspendu face au Congo. Normalement,je devais jouer pour l’Angola car j’avaisété convoqué en 1998. Mais unproblème administratifm’en a empêché.Alors, en 2003, un de mes équipiersrwandais à Malines voulait que je menaturalise pour jouer les éliminatoires dela CAN avec le Rwanda. C’est ce quej’ai fait et cela m’a permis de connaitrela Coupe d’Afrique des Nations.

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LA MINUTE PROVINCIALE

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Fast-Sidela force tranquille

Jeudi 13 novembre 2014, un grenier humide dans le quartier Saint­Léonard, à Liège. Quatre gaillardssont assis en tailleur sur un tissu blanc tendu à même le sol pour préparer un tifo. Ils ont de la peinture

plein les doigts et se charrient mutuellement sur leurs qualités artistiques en évoquant "samedi".Acette occasion,rencontres avec les membres du noyau dur mythique du RFCL, le Fast­Side.

Par Romain Maggipinto

Dès notre arrivée, on entre très vite dans le vif dusujet. R.S., figure emblématique des Johan 1892(club de supporter baptisé de la sorte enhommage à Johan Félix, nous y reviendrons)

nous explique l'origine du mouvement. Créé en 1987, le Fast-Side devait à l'origine s'appeler "F-Side", cependant le nom étantdéjà porté par un important groupe de supporters de l'AjaxAmsterdam, ce sera Fast-Side. « On a choisi "Fast" parce qu'on

disait, dans le milieu des hooligans, que l'on courait trop vite faceaux groupes adverses. Tu verras que l’auto­dérision fait partieintégrante de l'esprit du groupe », nous explique R.S. encouchant sur la toile une épaisse couche de peinture noire. « LesCarolos du Sporting, à l'époque où nous étions en premièredivision, nous avaient également baptisés Wallon Circus.D'ailleurs, ils ne manquent pas de venir nous "saluer" lorsquenous jouons à l'Olympic Charleroi. »

C'était l'ambiance des grandssoirs contre Waremme !

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SUPPORTERS

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« On est bien au Pairay. Les chants rendentplutôt pas mal »

Les membres du Fast­Side

©Facebook.com

Un side ?Mais au fond, qu'est-ce que c'est, un "Side" ? Au Fast, on

défendait cet état d'esprit, venu d'Angleterre après avoir transitépar les Pays-Bas, et dans lequel sont certains supporters defootball qui souhaitent encore s'amuser entre eux après lesmatchs. En gros, tu donnes de la voix pour battre l'adversaire entribune pendant la rencontre, puis tu le retrouves plus tard pour lebattre d'une autre façon. « Mais chez nous, pas de politique. Onne se revendique ni de la gauche, ni de la droite, et pas plus desextrêmes. Malheureusement, début des années '90, lors d'unerencontre de première division, un supporter de Liège a brandiune banderoleAgir dans le stade (Ndlr : Agir était un parti wallond'extrême-droite aux accents xénophobes) et on nous a collé uneréputation facho dont il fut difficile de se défaire. C'est de là, en1992, qu'est née la WFL (Wallon's fighting Legion), toujoursactive à ce jour et dont beaucoup d'entre nous se revendiquent(Ndlr : au sein du club de supporters Johan 1892). »

Quand on parle du Fc Liège, on l'associe souvent à un clubsans stade fixe, alors lorsque nous évoquons le Pairay, stadecommunal de Seraing que le club liégeois loue pour disputer sesrencontres à domicile depuis plusieurs années, les gaillards ont unavis bien différent de celui de la plupart des supporters de Liège« On est bien au Pairay. Les chants rendent plutôt pas mal. Et

puis c'est plus simple d'y mettre l'ambiance que dans des tribunescomme celles de Hamoir ou d'Arlon. Les gens sont d'ailleursparfois déçus de l'ambiance que nous pouvons mettre lors de cesmatchs dans des infrastructures réduites, avec tout le respect quel'on a pour ces équipes, mais quand on nous lâche dans un stade,là je vous garantis que c'est autre chose ! »

Un tifo hommageEt ce fameux tifo, que représente-t-il ? Et bien il s'agit de la

dernière photo de Johan Félix lors d'un match du RFC Liégeois.Il y a dix ans, ce jeune homme plein de vie était abattu par l'ex-compagnon jaloux de sa petite-amie. C'est en 1995 qu'il s'estimposé comme une figure emblématique des supporters liégeoisen fédérant les fans du Matricule 4 lorsque le club était au plusbas, via la "Section '95". Des collectes et des cars pour lesdéplacements étaient alors organisés avec pourmot d'ordre: «Onest pas d'accord avec cette fusion mais on veut suivre ce clubjusqu'au bout. » Tous ceux qui l'on côtoyé dans l'assemblé,désormais garnie de cinq membres supplémentaires, sontunanimes : Johan n'avait peur de personne. Il avait eu unejeunesse compliquée et le football était pour lui un exutoire. Ilétait d'ailleurs gardien de but étant jeune, avant de s'adonner auxsports de combat. Un grand cœur, mais aussi une grande violence

Le Tifo pour Johan, 10ans après sa mort.

SUPPORTERS

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direction. C'est ça aussi le side, c'est la camaraderie. Et dans lestade, si quelqu'un profère des injures racistes ou imite le cri dusinge, si on le connaît, on lui fout une gifle. »

Lors de la pause dîner, tout le monde descend une canetteou deux en évoquant les souvenirs du groupe. On nous montred'abord le reportage d'un étudiant en communication sur le Johan1892 dans lequel on reconnaît, malgré le floutage des visages,certains de ces messieurs. Ils y expliquent qu'ils sont interdits destade pour bagarres mais que cela ne les empêche pas d'effectuerles déplacements chaque semaine, en restant dans le car, bienentendu. Encore une fois, on comprend l'importance de la notionde camaraderie pour ceux-ci. On apprend ensuite que pourl'élaboration du tifo, certains ont pris un jour de repos au boulot,au risque de se faire gronder par leur copine ou épouse. Mais qu'àcela ne tienne, la vie de supporter prime parfois sur la vie privée.

Il y a quelques années, le club a proposé unaccompagnement "fan coaching" à ses supporters. Mais le noyaudur n'y tient pas et a donc décliné l'offre. « Nous n'avons pasbesoin d'être contrôlés pas un psychologue, ou d'autres conneriesdans le genre. On veut garder notre liberté. S'amuser comme bonnous semble. On s'entraide déjà entre nous. Par exemple,lorsqu'un des membres a eu des ennuis avec la justice, un autre ademandé à sa sœur, avocate, de l'aider. Nous organisons dessoirées dont les bénéfices servent parfois à payer les amendes decertains. Nous partageons nos contacts et lorsque l'un d'entre

Certains donnent de la voixmême si cela reste encore timide.

©facebook.com

qui bouillonnait en lui, ce qui en a fait, petit à petit, un meneur.« Il a fait beaucoup pour le Side en y apportant les idées qu'ilramenait d'Angleterre, où il allait régulièrement voir des matchs.Il a représenté à lui seul l'image du supporter de Liège qui veutque son club vive. Tout cela couplé à sa mort tragique a fait de luil'icône qu'il est pour beaucoup de rouge et bleu aujourd'hui. »

Créé sur les cendres de la Section '95, le 1892, qui avaitégalement pour but de fédérer, fut brisé dans son élan par la mortde Johan. Lors de ses funérailles, la direction du club et de trèsnombreux supporters étaient présents. « Il était respecté jusqu'àCharleroi et dans de nombreux clubs de Belgique. » L'un desgars présents nous explique que lorsqu'il était ado, Johan le faisaitrêver et qu'il était fier de l'avoir côtoyé, se souvenant même d'unetape amicale qu'il lui avait donnée, il y a plus de dix ans. Maistout le monde insiste sur le fait qu'il n'était pas parfait, loin de là !

Honneur et hooliganismeBrutus, 24 ans, fait partie de la WFL. Il se définit comme

un hooligan et nous explique sa vision du side : « Dans unetribune, il y a des leaders, et chacun a son rôle. Certains lancentles chants, car ils ont plus de coffre, d'autres s'occupent desbanderoles et parfois, comme cette semaine, des tifos. D'ailleurs,pour revenir là­dessus, on préfère un tifo foireux mais qu'on auraréalisé tous ensemble, en discutant, en buvant quelques bières,plutôt qu'un tifo de pros financé par un sponsor ou par la

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nous est fauché, on se cotise pour payer son déplacement. »Lorsque l'on écoute ces supporters parler, le mot

« honneur » revient très souvent. L'honneur du groupe, l'honneurdu blason, l'honneur de la famille rouge et bleu. Et cette familles'est agrandie ces dernières années, avec des amitiés nouées enBelgique ou à l'étranger. On pense notamment à l'AEKAthènes,à l'Union Saint-Gilloise ou aux finlandais duTPS Turku ; maisplus particulièrement aux supporters du Cercle de Bruges.« Nous avons de très bons rapports avec eux, nous explique undes membres. Nous y allons régulièrement et il y a un groupe desupporters de chez eux qui descend souvent au Pairay. Ils s'yamusent beaucoup. Bon, c'est vrai qu'une fois, ça a dégénéré.Nous avons effectué le déplacement à l'OHL avec nos amis duCercle, et il faut dire que nous avons une assez mauvaiseinfluence sur eux (il rit). Ce jour­là, il y avait pas mal d'IDS(Ndlr : interdits de stade) qui étaient du déplacement, et les forcesde police ont passé une mauvaise soirée ! »

La discussion est lancée : le hooliganisme à proprement dit.« Il y a un an et demi, lors de la défaite au tour final à Izegem,nous sommes tombés sur un car de supporters de Hasselt sur uneaire d'autoroute. Quelques hooligans d'Anderlecht étaient dansle tas, et ce ne sont pas des tendres. Il y a eu une charge, et sixblessés plus tard, la police est arrivée. Mais nous n'avons pasreculé. » En discutant un peu, on nous explique qu'il y a tout demême quelques codes à respecter dans ce genre de

En pleine prépa du fameux tifo. Peinture,bières et amitié.

confrontations, comme par exemple le fait de ne pas utiliser d'armesoude ne pas frapper un homme à terre.

Nos hôtes poursuivent leur minutieux travail de peinture tout ense remémorant des anecdotes de bagarres, et au bout d'unmoment, oncroirait presque que l'on nous parle de parties de pêche ou debarbecues-pétanques. Que ces coups, ces charges, ces rencontresarrangées dans des lieux déserts sont un hobby parmi d'autres. Et aufond, n'est-ce pas le cas ? Si ces hommes veulent en découdre avecd'autres adultes consentants, pour le frisson ou pour l'honneur, n'enont-il pas le droit légitime ? Telles sont les questions que me trottentdans la tête en sortant du hangar.

Je ne sais pas s'ils ont raison de concevoir le football de cettefaçon, ou si ce sont les bien-pensants qui le voient comme unspectacle familial qui sont dans le vrai. Peut-être un peu des deux.Peut-être que le football moderne, gangrené par l'argent et lasurconsommation a besoin de ce folklore parallèle et un peumystérieux pour lui garder les pieds sur terre, peut être que ceshooligans sont les garants d'une tradition britannique qui nousdépasse, nous rebute et nous intrigue.

Une tradition dont nous ignorons même l'importance lorsquenous attrapons notre écharpe le dimanche midi pour aller hurler dansune cuvette de béton, mais qui représente tant de choses pour ces gars,maculés de peinture et des chants bruyants plein la tête, un jeudiaprès-midi dans un hangar glacial.

Pour l'honneur.

©RomainMaggipinto

SUPPORTERS

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Du football pourtous

Il y a quelques années sont nées des initiativesvisant à rendre disponibles desaudiodescriptions d’événements sportifs àdestination des personnes ayant un handicapvisuel. En 2008, l'association Intro­events meten place le concept technique d’une tribunepour aveugles.

Par Xavier Xhoffray

Rendre le football accessible à tous. C'estsur base de ce souhait qu'est né en 2008le concept de tribune pour aveugles.D'abord présent en Flandre grâce à

l'association Intro-events, le projet s'est rapidementpropagé en Wallonie via l'association ASA. Retoursur ce phénomène qui, bien qu'encore fragile, granditpetit à petit.

Des débuts en 2008En 2008, l'association Intro-events met en place

le principe de tribunes pour aveugles. En 2009,L’ASB ASA prolonge le concept pour la partiefrancophone du pays. Jean-Marc Strell travail ausein de cette association, il nous explique ce projet :« Ce service est destiné aux personnes aveugles etmalvoyantes. Il est proposé notamment dans lesstades de football et est, bien entendu, entièrementgratuit. Le principe est simple, des commentateurstravaillent pour nous et sont placés aux endroits dustade réservés aux autres journalistes. A l'aide d'unmicro­casque et d'un émetteur, ils commentent lematch afin de le faire vivre et de le décrire à despersonnes malvoyantes placées un peu partout dansle stade. »

Il est très important pour ces associations depermettre aux supporters malvoyants de s'installer oùils le désirent dans le stade. « En effet, c'est avanttout une véritable politique d'insertion. Lessupporters malvoyants sont placés aux mêmesendroits que les autres, ils vivent la rencontre encompagnie des autres. Cette totale interaction est

bien plus intéressante. Je trouverais ça dommagequ'un espace du stade nous soit exclusivementréservé. »

« Il faut savoir que tous les commentateurs etassistants techniques de notre association sont desbénévoles », ajoute Thomas Desmet, un desresponsables de Intro-events. « Nous fournissons uneéquipe de plus au moins six commentateurs parclub. Ils sont recrutés, supervisés et évalués parIntro. Nous offrons également une formationrégulière. »

En tout, ASA est présent dans trois stades deWallonie : Dans celui du Standard, de Charleroi etde Mons. « Quant à nous, nous sommes présents àGand, Bruges, Genk et Anderlecht », nous déclareThomas Desmet. « Nous avons aussi des contactsréguliers aves d'autres clubs pour augmenter cenombre. Il y avait déjà eu un test au Cercle Brugesle saison passé mais d'autres possibilités existent. Ilfaut savoir que les clubs ne sont pas obligés des'engager pour une saison entière. Ils peuvent mettreen place des tribunes pour aveugles pour un ouplusieurs match par saison. »

Présent à Rio« En outre, nos deux associations travaillent en

collaboration pour les matchs des Diables rouges.Nous étions là lors du match face au Pays de Galles.Il y avait 28 personnes aveugles ou malvoyantes quiont bénéficié des commentaires lors de ce match. »« Mais parfois », poursuit Thomas Desmet, « il peuty avoir jusqu'à cinquante personnes malvoyantes

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pour ces rencontres internationales ! »Dans le monde, des projets de plus grande

ampleur sont aussi organisés comme en atteste laprésence de tribunes pour aveugles à la Coupe duMonde au Brésil. C'était la première fois que la Fifamettait en place ce dispositif d’audiodescription dansles douze villes-hôtes.

Dans des propos recueillis par le Métro, AliHerrera da Silva, une trentenaire née aveugle etdevenue malvoyante après une opération dans sajeunesse, explique cette expérience : « C’estvraiment mieux qu’à la radio, où il y a beaucoup depublicités et des commentateurs qui crient‘gooooooool!’ très longtemps sans décrire ce qu’il sepasse. »

« C'est avant tout unevéritable politique

d'insertion »Thomas Desmet

Et on se place où l'onveut avec ce système.

« En effet, il faut tout leur décrire fidèlement »,raconte Eduardo Butter, j eune journaliste engagécomme commentateur, « l’ambiance dans lestribunes, l’apparence physique des joueurs, leurstenues, les couleurs, les images diffusées sur lesécrans géants. Ça n’a rien à voir avec lescommentaires de radio habituels. Avec nous ilssavent par exemple que le col de Neymar estrelevé. » Ces commentateurs reçoivent uneformation particulière et exercent un métier biendifférent de celui que l'on voit habituellement dansnos stades de foot : « On a délimité des zones pourqu’ils sachent où se trouve le ballon, il faut le situeren permanence. On commente pendant trois minutes,chacun notre tour. Lorsque je commente, monpartenaire regarde ce qui se passe hors de lapelouse et me fait signe lorsqu’il s’y passe quelquechose, comme une ola, un entraîneur en colère oudes images qui font réagir le public sur écrangéant. » Avant de conclure : « C’est épuisant, trèsintense, on n’a pas le temps de respirer. »

« Nous étions nous aussi présent au Brésil »,nous déclare Jean-Marc Strell. « Avec quatrepersonnes malvoyantes nous avons assisté aux troispremières rencontres des Diables rouges. Dans lecadre de ce voyage on a été filmé et un documentairede cinquante minutes sera proposé en fin d'année àla RTBF. L'avant­première sera diffusée le 10décembre au centre culturel d’Uccle à 20h. »

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différent », poursuit le responsable d'ASA. « Pourles Diables rouges et pour le Standard, lors del'achat d'une place, il y en a une gratuite (pourl'accompagnant) alors qu'à Mons et à Charleroic'est gratuit pour le couple non­voyant­accompagnateur. »

Ce type d'initiatives pourraient-ils êtreenvisageables dans les divisons inférieurs ? « Jepense que oui, d'ailleurs on est bien présent à Monsen D2 donc pourquoi pas ailleurs ? Tout dépendbien sûr de la demande, il faut des clubs populairesavec beaucoup de supporters pour que ça marche,surtout actuellement, vu que financièrement c'estun peu compliqué. Il faut dire que l'on est encorejeune pour une association. » Une associationjeune d'accord, mais cela ne l'empêche pas de déjàse démarquer : « Cette année on était présent aumémorial Van Damme, c'est la première fois dans lemonde que des commentateurs pour aveugles sontprésents dans un stade pour de l’athlétisme. C'esthyper positif et encourageant ! »

Info :Pour contacter ASA : http: //www.asbl-asa.be/Pour contacter Inter-events : info@intro-

events.be

Au Heysel pour suivre lesDiables rouges.

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Continuer à développer le projetL'objectif est de continuer à développer ces

projets. « C'est vrai que ce super projet au Brésilnous a donné envie de voir les choses en grand. Lebut à présent est d'être aussi présent en France en2016 et en Russie en 2018 », nous confie Jean-Marc Streel (NDLR : entre­temps, le projetFrance 2016 a été lancé : pour vous inscrire il y al'email [email protected] oule numéro de téléphone +32 477375525). Unprojet ambitieux, surtout que financièrement,comme souvent, rien n'est simple. « Heureusement,on sent que les clubs sont motivés pour noussoutenir. Ils ont tout fait pour nous faciliter letravail et ça fait plaisir (NDLR : Ainsi, un certainmontant est demandé aux clubs pour la formationet le recrutement des commentateurs par l'ASBLIntro-events).

J'invite vraiment toutes les personnes quiseraient emballées par ce projet à nousrejoindre », poursuit Jean-Marc Streel. Le principepour s’ inscrire est simple : « A chaque match il y ades inscriptions par e­mail, ils effectuent lepaiement pour leur place, et on les attend àl'entrée avec un casque avant qu'ils ne rejoignentleur tribune. » « Après, chaque club à un système

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Cordisco ; David Dessouroux ; Jérôme Joiris ; Quentin Molitor ;

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