Kick and Rush Magazine - Mars 2015 - #20

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Kick and Rush Magazine est un webzine se concentrant sur le football belge des divisions inférieures, de la Division 2 aux Provinciales. Au programme de l'actu, des interviews, des pages de classements, etc.

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Des lacets arc-en-ciel pourfaire reculer l'homophobie

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EDITO

La Division 2 est un mouroir. Personne nele niera. Il faut la relancer, lui redonner del'intérêt, mais, surtout, permettre aux clubsqui y évoluent de s'en sortir

financièrement. Beaucoup survivent plus qu'ils n'yvivent. En cause, comme on l'a vu le mois dernier,une licence très stricte et même carrément à côté de laplaque pour certains points.

Alors, fort du constat que la D2 ne se portait pasbien, Roulers a proposé de réformer la ProximusLeague. Pourquoi pas. Sauf que non. Franchement,non. Selon le plan prévu, il ne resterait plus que 8clubs au deuxième échelon national. . . On ne peut pasdire que ça vende du rêve. Alors, oui, financièrement,les clubs s'y retrouveront (voir l'article consacré ausujet page 15) mais c'est bien le seul avantage. 8clubs, cela enlève beaucoup de suspense, d'enjeu.. . desport en somme. Encore une fois, en Belgique, on aprivilégié le fric au bon sens. Plutôt que résoudre unproblème, on en crée un autre.

Car cette réforme fera de la D2 une divisionquasi-fermée. Fini le descendant en D3 ou presque.Pour être remplacé, il faudra qu'un ou plusieurs clubsrépondent parfaitement aux conditions d'octroi de lalicence de.. . D1 . Rien que ça. Autant dire qu'aucunclub ne pourra le faire à l'exception de gros clubscomme le Beerschot, l'Union à la limite ou Liège. Desclubs qui possèdent (ou possèderont dans le cas desLiégeois) des infrastructures intéressantes. Sans êtredevin, on peut imaginer que face au peu d'attraitsportif de la D3, le public aura tôt fait de la déserter. . .et la D3 de devenir le mouroir du football belge.Logique implacable mon cher Watson. Le footamateur, je n'ai pas peur des mots, risque d'en mourir.

Au-delà de cette actualité assez chaude, noussommes partis en D3 du côté de La Louvière pourrencontrer Jordan Henri qui cartonne avec les Loupset rêvent de D2 voire de D1 . En Promotion, l'andernier, Liège possédait un attaquant redoutable sortide nul part : Alassane Serme. A la fin de la saison, lejoueur a disparu des écrans radars. Nous l'avonsretrouvés. Enfin, en provinciale, plongée dans leLuxembourg rural à Longlier qui trône en tête de P1et espère retrouver la Promotion.

Veut-on tuer les amateurs ?Ce mois-ci, notre dossier est consacré aux espoirs

français qui ont tenté de se relancer dans nos divisionsinférieures sans y parvenir. Qui sont-ils ? Commentont-ils atterri chez nous ? Que sont-ils devenus ? Nousavons tenté d'en savoir le plus sur ces flops d'outre-Quiévrain.

Comme l'annonce la couverture de votremagazine préféré, nos pages Lumière porteront unregard sur les actions contre l'homophobie du week-end dernier. Initié par la Football + Foundation (dontnous avons parlé dans un précédent numéro), ce projeta été très suivi par le club d'Horion où nous noussommes rendus.

Les pages historiques nous ramèneront à l'été1992 quand Seraing réalisa un énorme transfert en lapersonne de Lars Olsen, le capitaine du Danemark,alors tout juste champion d'Europe. Pour l'étranger, onprend la direction du Piedmont pour faire escale àVercelli. Son club domina outrageusement l'Italie audébut du 20e siècle avant de sombrer dans l'oubli.Comme le mois dernier, nous ouvrirons nos pagessupporters sur Molenbeek et les fans du White Stardont le club a pris possession du Stade EdmontMachtens et tente (en vain ?) d'y remplacer le RWDMdans le coeur des Molenbeekois. Enfin, la chroniquedu mois prend forme sous la plume de Jérôme Jacot,journaliste pour RTC. ■

Julien Denoël - Rédacteur en chef

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SOMMAIRE

DOSSIER : CES ESPOIRS FRANCAIS QUIONT VOULU SE RELANCER04 La France arrive en Belgique

Qui sont ces joueurs qui cherchent à rebondir

08 Evans Kondogbia

Interview d'un exemple type de carrière douteuse

ACTUALITES12 Division 2 : Réforme

Décorticage des conséquences de ce plan de relance

16 Division 3 : Jordan Henri

Le buteur de La Louvière a de l'ambition

19 Promotion : Alassane Serme

Qu'est devenu l'avant ivoirien de Liège ?

32 Provinciale : Longliers

Les Luxos sont-ils bien armés pour monter ?

FOCUS27 Étranger : US Pro Vercelli

Un géant endormi du foot italien

29 Historique : Olsen à Seraing

Un transfert improbable en D2 belge

38 Lumière : Lacets arc-en-ciel

Une opération contre l'homophobie dans le foot

INSIDE34 Supporters : White Star

Club bruxellois cherche public fervent

CLASSIQUE22 Classements

31 Le point de vue de Michael

40 Chronique : Jérôme Jacot

04

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34©shitestar.be

©MaudDelporte

©LouisMatagne

Photo de couverture : Julien Denoël

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La France à la conquête

des divisions inférieures

Reculer pour mieux sauter, Redescendre pour mieux rebondir… Les adages ne manquentpas pour définir la décision de venir jouer dans les divisions inférieures belges quand onest Français. Si pour certains cela s’avère être un choix payant, pour d’autres, la D2, D3

voire la Promotion du Royaume deviennent des cimetières aux éléphants.

©lavenir.net

Par Emilien Hofman

« Quand on m’aproposé Virton, j’aifait « Rooh non,Belgique, D3 , non

j e peux pas ! » » Dur maishonnête, Jonathan Coquelle sesouvient de sa premièreréaction quand il a entenduparler de la Belgique pour la

première fois . L’ actuel milieude terrain de la RUW Ciney(D3B) a une bonne raison quil’ empêche de faire facilementle pas : le mec a j oué au PSG .Après avoir évolué des annéesavec les j eunes parisiens, il amême été repris dans lasélection de Clairefontaine où

il a côtoyé Ben Arfa , AbouDiaby, etc . Comble du« professionnalisme », ilapparaît par moments dans lecélèbre documentaire « À laClairefontaine » qui met enscène les j eunes j oueurs del’ époque. Alors vous pensezbien qu’ à 23 ans à l’ époque,

DOSSIER

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même s’ il a dû quitter le PSGpour Sedan , le j eune Coquellea bien du mal à se décider àfranchir la frontière.

Le mal du paysEt il n’ est pas le seul. Pour

beaucoup de Français , signerdans un club belge s’ assimile àune défaite, tant au niveauprestige que dans le j eu. « EnFrance, c’est un cran plus haut

tendance a dénigrer le Belge,poursuit Coquelle. Quand tun’as jamais mis les pieds enBelgique, t’as beaucoup declichés : les Belges disent tous« une fois » à la fin de leursphrases, les Belges sont tousdes beaufs… Mais rien à voirquoi, c’est un peu différent dela France, ici on boit plusfacilement un, deux ou troisverres en plus, mais c’estnormal quoi. »

Et puis les salaires . Selonune enquête menée cette annéepar Het Belang van Limburg etDe Gazet van Antwerpen, lesalaire moyen en D1 belges’ élevait à 21 0 929 euros brutpar an, contre 540 000 euros enL1 . Mais pour les clubs plusmodestes, cela se rapprochetrès fort salaire de Ligue 2.Alors imaginez les salaires enD2 belge… De plus, quand unj oueur gagne plus de 32 000euros, le taux d’ impôt sur lerevenu passe à 54% alors qu’ enFrance, il est de 45%. . .

Les quatre cas de Françaisen Belgique

Il semble donc que l’ on

« En Belgique, ça peut aller d'uncamp à l'autre à toute vitesse et

certains Français neparviennent pas à s'y adapter »

Jonathan Coquelle, RUW Ciney

techniquement, estimeCoquelle. Le jeu est beaucoupplus posé aussi, en Belgique,ça peut aller d’un camp à unautre à toute vitesse, etcertains Français neparviennent pas à s’adapter àça. » Il y a aussi ce petit côtésupérieur qui peut touchercertains de nos voisins aumoment de passer OutreQuiévrain. « Le Français a

©L'Avenir

Harlem "Bison" Gnohéré. Un autreFrançais à être passé par Virton.Décidément.

DOSSIER

Le Coquelleversion Virton.

©wiki.lexcel.be

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DOSSIER

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voire deux, avant de retrouverl’ élite belge ou, encore mieux,française. Les cas ne manquentpas.

Il y a bien sûr les j eunesqui sortent des centres deformation, comme GuillaumeRubulotta , qui quitte en 2008le LOSC pour une tentative àRenaix , alors en D2. La suitene sera pas glorieuse : ledéfenseur transitera par Ronseet le SC Wielsbeke , en P1 . Il ya également les « frères de »qui essaient de se faire unprénom, comme l’ aexpérimenté Serge M’Bami , le

frère de Modeste l’ ancienparisio-marseillais . En 2008 , leCamerounais quitte Sedan etsigne à Virton, en D2. Personnene sait où il est désormais .

On peut encore citer lesj oueurs modestes de Ligue 2voire même Ligue 1 qui tententle coup du trampoline en D2,comme Mickaël Seoudi , natifde Lille et qui rej oint le RFCTournai à 21 ans à peine pourrester dans une Division 2 qu’ ilne quittera que pour un toutpetit match en D1 avecWaasland-Beveren la saisondernière. Il est actuellement àRoulers . Enfin, la quatrièmecatégorie de j oueurs comprendles vieux briscards, ceux quiont connu une carrière correcteen France ou ailleurs, quiveulent encore j ouer mais quisont un peu poussés vers lasortie. Les Gregory Lorenzi(ex Bastia et Brest) qui signe àMons en 201 3 , WilfriedDalmat (ex Standard , Brugeset aussi frère de) qui rej oint leWhite Star en début de saison.

L’exemple BelhocineLes tentatives sont

nombreuses, les réussites unpeu moins. Le meilleurexemple reste probablementKarim Belhocine . Arrivé à 27ans à Virton en provenance deTrésillac , le milieu de terrains’ acclimate rapidement au j eubelge, devient un pionimportant des Gaumais et,après trois saisons sur place,signe à Courtrai et découvre laD1 à 29 ans ! Et c’ est pas fini.En 201 1 , à 3 3 ans, Belhocinesigne au Standard de Liège. S il’ expérience sera courte etqu’ il se retrouve dès l’ annéesuivante à Waasland-Beveren,

©nieuwsblad.be

Rubulotta (en rouge), belexemple de crash français.

Les tentatives sontnombreuses, les réussites un

peu moins. Le meilleur exemplereste probablement Belhocine

s’ habitue à la vie en Belgique.Mais pour beaucoup dej oueurs, les premiers momentssont souvent particuliers . « Ilm’a fallu trois jours pourarriver à Virton, se souvientHarlem « Bison » Gnohéré ,actuellement à Mons . Et là, jesuis tombé des nues : quel petitvillage ! J’ai fait un bel effortfinancier en signant à Virton,je perdais 2000€ par mois. »Au bout du compte, la plupartdes j oueurs français quifinissent par déménager enBelgique se disent que ce n’ estqu’ une question d’ une saison,

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« C’est une bonne chose pourVirton, pense son présidentPhilippe Emond (père de) .Peut­être que des joueurs unpeu courts pour la L1,pourraient venir prendre del’expérience en D2 belge ! Enespérant toutefois que cepartenariat soit plusconstructif que celui fait avecle FC Metz dans le passé, quin’a pas apporté grand chose.On a toujours eu beaucoup dejoueurs français à Virton. Àune époque, un de ceux­là étaitle chouchou de la bande. Alors

après une victoire, il est arrivédevant le kop et a commencé àchanter la Marseillaise… toutle monde l’a suivi ! C’est doncdevenu une tradition : quandVirton gagne, on chante laMarseillaise au coup de siffletfinal. » Tous les clubsfrancophones emploient aumoins un Français . À l’ opposé,des clubs comme Geel,Overpelt-Lommel,l’Eendracht Alost, Dessel,Heist et le KRC Malines n’ encomptent aucun dans leureffectif.

Ne pas remonterprofessionnellement n’ est pasnon plus une défaite totale. Lecas de Jonathan Coquelle, bienintégré à Ciney, en est lapreuve. « À 28 ans, je suisplutôt réaliste, désormais laD1 ça va être difficile. Maispourquoi pas la D2 ? Le plusimportant de toute façon, c’estd’être bien, et là je me lève lematin, je suis en D3, mais jesais que je vais retrouver unbon groupe, ça va rigoler… » ■

Karim a de nouveau rebondicet été en rej oignant Hein VanHaezebrouck à Gand , à 3 6balais… Au début de la saison201 4-201 5 , un peu plus de 50expatriés français évoluaient enProximus League.

Les Français chez lesfrancophones

Les clubs les plusdemandeurs sont Virton et leWhite Star (chacun 9) ainsi queMons et Tubize (7) . Virton ad’ ailleurs lancé cette saison unpartenariat avec Saint-Etienne .

DOSSIER

Tous les clubs francophonesemploient au moins un Français.

A l'opposé, certains clubsflamands n'en comptent aucun

Français en D2 :9 à Virton

9 au White Star

7 à Mons

7 à Tubize

5 à Seraing

4 à OHL

3 à Woluwé Zaventem

2 à St Trond

2 à Antwerp

2 à Roulers

1 à Eupen

0 à Geel, Overpelt-Lommel,

l’Eendracht Alost, Dessel, Heist et

le KRC Malines

©L'Avenir

Wilfried Dalmat, "frère de",est venu se relancer au WhiteStar cette saison.

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DOSSIER

Evans, où as-tu fait tespremières armes ?

J’ai commencé le foot à l’âgede 5 ans. Jusqu’à mes 16 ans j ’aiévolué dans plusieurs clubs deSeine-et-Marne (ndlr : départementà l’est de Paris portant le codepostal 77) : FC Nandy, US Sénart-Moissy, Le-Mée Sports, puis l’USTorcy pour jouer le championnat deFrance des moins de 16 ans. Cesclubs n’évoquent peut-être rien icimais en région parisienne ils sontréputés pour la formation desjeunes.

A l’âge de 16 ans, tu quittesnéanmoins ta région natale.

Oui, pour me rendre enBretagne dans le centre deformation du FC Lorient. J’étais eninternat et ça n’a pas été facile carj ’ai tours été très attaché à ma

famille et particulièrement à mamère. A l’époque, j ’ai souvent étéconvoqué dans les 35 « Pré-France», c’est-à-dire les 35 joueurs au seindesquels se trouvent les futursinternationaux Français. Mais jen’ai jamais été sélectionné pourporter le maillot bleu.

C’est de là qu’est venu le choix dejouer pour la Centrafrique ?

Oui j ’avais envie de vivre uneexpérience internationale et çan’arrivera jamais avec la France, jen’en ai pas le niveau. J’aicependant la chance d’avoir ladouble nationalité car mes deuxparents sont nés en Centrafrique.Mon père était internationalcentrafricain.

Mais ce choix interviendra plustard. Revenons aux annéesLorient. Tu as joué en équipepremière ?

Je n’ai joué qu’un match enLigue 1 . En 2009, je devais partirpour Fulham. Tout était signé maismon ancien manager a demandéune trop grosse commission etFulham a laissé tomber l’affaire. Jesuis revenu à Lorient avec mesbagages, très déçu.

Et puis ?A mon retour la situation a

basculé. Mon départ raté a modifiéles mentalités à mon égard. Je mesuis retrouvé en fin de contrat etChristian Gourcuff m’a faitcomprendre qu’il ne comptait plussur moi. Des clubs de Ligue 2comme Ajaccio ou Amiens se sontalors montrés intéressés. MaisGourcuff, qui est une personnalitétrès écoutée en France m’a fait unepublicité terrible en me décrivantcomme un gamin difficile etingérable.

Par Louis Matagne

Il y a un an, nous rencontrions Evans Kondogbia. Prêté par le Sporting de Charleroi au RacingMalines, alors en D3, le Centre­africain nous parlait de sa carrière. Kondogbia, c'est l'exemple typede l'espoir français qui a voulu se relancer en Belgique sans jamais y parvenir. Evocation.

Evans Kondogbia,

le bourlingueur du 77

©LouisMatagne

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DOSSIER

C’était vrai ?A cet âge-là j ’étais un peu

turbulent. Je sortais beaucoup et jepensais plus à m’amuser qu’à jouerau football. J’étais un gamin de 19ans qui gagnait déjà trop d’argentpour son âge. Je me croyaisinvincible, je pensais que tout allaitrouler pour moi. D’un côté, j ’aimérité que Gourcuff casse du sucresur mon dos. Bref, à la fin de lasaison 2008-2009, j ’étais sansclub.

C’est là que le RRC Hamoir t’aacheté. Comment t’es-tu retrouvélà ?

Un manager m’a contacté pourme proposer de jouer en D3 enBelgique. Au départ je n’étais pasemballé mais il ne restait qu’unesemaine de mercato et je devaisimpérativement trouver un club. Unjoueur qui ne joue pas est un joueurmort. J’ai donc été à Hamoir dansl’espoir de vite rebondir.

Attends, Hamoir était en D3 àl’époque ?

Non. C’est à mon arrivée quel’entraineur m’a expliqué quej’étais dans un club de D4. Je râlaismais j ’étais coincé. Heureusement,je dois dire que j’ai été super bienaccueilli à Hamoir. Ce club, c’estune grande famille et mon passagelà a été très enrichissanthumainement. Les joueurs ont toutfait pour m’intégrer et le présidentest vraiment un gars super. Je mesuis donc senti très bienmentalement. Malheureusement,sportivement c’était autre chose.Après les entraînements et lesmatchs, mes coéquipierss’envoyaient des bières à la buvette,qu’on ait gagné ou non. Ça, cen’était pas pour moi. Puis lesblessures sont arrivées alors que jen’avais jamais été blessé en France.

Pourtant, l’entraîneur voulait que jejoue tout le temps, donc j’aisouvent joué blessé. C’étaitdifficile.

Comment expliques-tu cesblessures ?

En promotion D les terrainssont des très mauvaise qualité et le

« C'est à mon arrivée quel'entraineur m'a expliqué quej'étais dans un club de D4 »

jeu est extrêmement physique.

Malgré cela, Sprimont vient techercher avec un projet demontée pour la saison 2010-2011.

Oui, on avait une belle équipecoachée par Philippe Médéry. Lapréparation s’était bien passée et jeretrouvais des sensations. Au débutde saison, je me sentais au top,j ’étais à trois buts et quatre assistes

après les trois premiers matchs !C’est de cette époque que date mapremière sélection avec laCentrafrique, contre le Maroc, unpremier match internationalvraiment réussi qui m’a même valud’être contacté par la réserve duBayern et le Fortuna Düsseldorf enD2 allemande.

Mais en octobre, catastrophe, tute blesses aux ligaments croisés.

Oui, c’était la fin de ma saison! Encore une grosse épreuve dansma carrière. C’est à ce moment queje me suis rendu compte à quelpoint j ’avais une famille en or. Jesuis rentré à Paris le temps de marééducation à l’INSEP (Ndlr :l’ Institut National du Sport, del’Expertise et de la Performance,

AMalines, Kondogbia n'apas encore trouvé le chemindes filets.

©hetnieuwsblad.be

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DOSSIER

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une institution en France) et mamère s’est occupée de moi. Ellem’a quotidiennement remonté lemoral. Claude Makelele, dont lesparents sont voisins des miens m’aaussi beaucoup soutenu à cetteépoque. Puis, quand je suis revenufin avril, Médéry m’a dit qu’iln’était pas content de ma saison –alors qu’avant ma blessure j ’étaismeilleur buteur et meilleur passeurde l’équipe – et j ’ai de nouveau dûfaire mes valises.

Pas pour aller bien loin, puisqueça a été le début de l’aventureliégeoise.

Düsseldorf était toujoursintéressé mais je n’étais pas prêtphysiquement, comme l’ont révéléles tests physiques que j’ai passé là-bas. Puis le RFCL m’a contacté.J’étais d’abord très réticent carj ’avais eu des mauvais échos, deshistoires de joueurs pas payés ettout ça. On m’a très vite faitcomprendre que c’était du passé etque la nouvelle direction était trèssérieuse. Moi qui étais simalheureux de quitter Sprimont,j ’ai vite découvert mieux ! Liège,

c’est un club magnifique et je nepouvais pas trouver meilleurchallenge. Je n’ai pas tout de suitejoué à cause d’une rechute et j ’aifait une première saison mitigée. Ilfaut dire aussi que c’était un toutnouveau noyau. La seconde saisona été marquée par la pression. Unepression extrême, parfois trèslourde, qui rendait le climatdifficile à certains moments, surtouten avril quand on a dû jouer tousnos matchs de retard. Certainsjoueurs ne supportaient pas ça etheureusement qu’un garsd’expérience comme Legros estvenu renforcer le noyau.

Sur le plan personnel, tu étaissatisfait de cette seconde saison àLiège ?

Oui, même si j ’aurais pu fairemieux et que nous ne sommes pasmontés en D3. Des clubs plus hautsse sont d’ailleurs montrés intéressésvers avril, comme le Sporting deCharleroi qui est venu me visionnerdeux fois.

La carte de visite internationale ?Oui, ça attire clairement

l’attention. Mais moi je n’avaisqu’une envie : rester à Liège.C’était vraiment ma priorité.

Alors qu’as-tu fait ?J’ai appelé Gaëtan Englebert.

Depuis son arrivée au poste dedirecteur technique en janvier, onn’avait jamais eu une seulediscussion, ce que je lui reprocheun peu.

Il n’est pas réputé pour être unbon communicateur.

Non, il n’est pas très bon dansce domaine. Bon, après, chacun samanière de fonctionner hein ! Jel’appelle et je lui dis : « Mr.Englebert, j ’aimerais rester à Liègemais d’autres clubs sont intéressés.» Il n’a pas utilisé ces mots-là mais,en gros, sa réponse a été la suivante: « fais ce que tu veux je m’en fous.» En tout cas c’est vraiment commeça que je l’ai perçu. Dans cesconditions, j ’ai préféré signer auSporting.

Et ne pas jouer l’ultime match dutour final, inattendu il est vrai,contre l’Union Saint-Gilloise.

Le match avait lieu le 2 juin.Techniquement mon contrat avaitpris fin à Izegem une semaineavant. J’étais sur les rotules, à lalimite de la rupture. C’était le casde tous mes coéquipiers, c’est vrai,mais l’avant-saison avec Charleroidébutait le 1 5 juin. Si Englebertm’avait dit franchement qu’il necomptait plus sur moi la saisonsuivante mais qu’il voulait que jejoue jusqu’au bout je l’auraissurement fait. Mais dans cesconditions-là, je n’allais pasprendre le risque de me blesser! Sije n’ai pas voulu m’expliquer dansla presse à l’époque, je l’ai fait avecmes coéquipiers. Certains l’ont malpris, d’autres ont compris.

©lavenir.net

Si Englebert avaitmontré plus d'intérêt,Kondogbia seraitpeut-être encore àLiège.

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DOSSIER

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Comment s’est passée ton arrivéeau Sporting ?

Lors de ma toute premièrediscussion avec Felice Mazzu, il medit : « tu es là, mais je ne comptepas sur toi. » Il avait ses attaquantset considérait à l’avance qu’iln’avait pas besoin de moi.

Pas facile d’entendre ça lepremier jour.

Non, c’était dur, mais aumoins il a été tout de suitehonnête. C’était l’anciennedirection qui me voulait etl’équipe autour de YannickFerrera. Mazzu, lui, ajoute lorsde notre première rencontre queje dois bosser un maximum et« qu’on verra. » C’est donc ceque j’ai fait : m’entraîner dur,semaine après semaine. Al’entraînement, j ’ai vite sentique j’avais le niveau et je mesuis donné à fond lors desmatches amicaux. Je pense quej’ai énormément progressé cescinq derniers mois mais je n’aipas joué un seul match en D1 .C’est quand même dur quand tues joueur de t’entraîner autant etde n’être jamais récompensé…

Le prêt était donc une belleopportunité de rebondir.

Oui. Mazzu m’a encouragé àpartir en prêt en me disant que çaserait mieux pour moi et qu’onferait le point à mon retour. Desclubs de D2 étaient intéressés maisle Racing de Malines avait plus àm’offrir : un vrai chalenge - lamontée en D2 - et un contextesimilaire à celui de Liège, avec uneatmosphère familiale et denombreux supporters.

C’est donc ta premièreexpérience footbalistique enFlandres. C’est différent ?

Le football est très différent,oui. Aux entraînements ont fait peude courses et énormément de jeu.Puis on est plus sérieux ici, plusdiscipliné et travailleur. Parexemple, le coach, Thierry Pister, abeaucoup recours à la vidéo. Onobserve nos matchs et ceux deséquipes qu’on va affronter. Il arrivemême que les joueurs reçoivent une

« Mazzu m'a dit directement ditqu'il ne comptait pas sur moi. »

clé USB avec des commentairespersonnalisés sur leurs prestations.Même en D1 à Charleroi je n’ai pasvu ça!

Tu as déjà joué trois matchs.Mais toujours pas de but.

Non, mais c’est normal. Il ya six nouveaux joueurs dansl’équipe, il faut le temps detrouver des automatismes. Entout cas il y a une bonneambiance, une équipe de qualitéet je m’amuse bien.

Comment vois-tu ton avenir ?Je ne peux pas et ne veux pas

me prononcer. A 19 ans je mevoyais faire ma carrière en Ligue1 , voir en Angleterre. Et je mesuis retrouvé en Promotion. Puisla D1 . Puis la D3… J’ai fait deserreurs et j ’espère qu’ellesserviront de leçon à certains. Jepense que ça a déjà été le cas

pour mon frère Geoffrey (ndlr :Geoffrey Kondogbia, joueur deMonaco et international Français),qui est mon cadet de 4 ans. Il a vumes conneries. Et puis, il a quittéla maison plus jeune, ça l’a renduplus fort que moi. Mais je n’aiaucun regret et je suis heureux. EnBelgique, j ’ai découvert un paysauquel je me suis attaché. J’aiaussi rencontré ma copine ici. Il ya quand même beaucoup dechoses positives, au bout ducompte. ■

Les blessures ont freiné laprogression de Kondogbia.

©sudpresse.be

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Il est bien connu qu'enBelgique, on préfèrecompliquer les chosesquand un problème se

dresse devant nous. Il paraitqu'on appelle ça le sens ducompromis. Et donc, face auxproblèmes financiers dontsouffrent de nombreux clubs enDivision 2, les clubs ont biencompris qu'il fallait fairequelque chose.

Le noeud du problème étantles efforts à consentir pourobtenir la licenceprofessionnelle, les clubs sesont donc mis d'accord pour. . . ladurcir. Par ailleurs, pour éviterde se retrouver avec des clubs

en difficultés en cours de saison-ce qui fausse le championnat-,il a été décidé également demodifier la structure duchampionnat.

On réduit et on renforceC'est le président de

Roulers , Johan Plancke , qui aproposé la formule qui devraitété adoptée. Le championnatpasserait de 1 6 à 8 équipes et sedéroulerait en deux phases. Lapremière, de septembre àdécembre, dans un formatclassique. La seconde, selon lemême principe, de j anvier àmars. Un championnatd'ouverture et un de fermeture

comme ce qui se faisait enArgentine. Les deux premiersj oueraient leur ticket en D1 . Leséquipes classées de la 2e à la 4eplace sur l'ensemble des deuxtours j oueraient elles les play-offs 2 de la D1 avec pourobj ectif un ticket européen. Parailleurs, dans ce format, il n'yaurait à priori pas dedescendant, sauf si un club deD3 répondait parfaitement auxexigences de la licence quiserait celle d'une D1 .

« On a bien compris qu'ilfallait réduire le nombred'équipes professionnelles enBelgique, il n'y a pas la placepour 34 clubs avec un statut

La division 2 comme on la connait aujourd'hui devrait bientôt disparaitre. En lieu et place des 18 clubsactuels, ils ne seront plus que 8. Une réduction drastique qui vise à redonner vie à l'anti­chambre de l'élite.Avec quelles conséquences ?

Par Julien Denoël

La D2va-t-el le

défintivementtourner le dos

au footamateur ?

©EmilienHofman

DIVISION 2

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pareil », assure PhilippeEmond , le président del'Excelsior Virton . « Cettenouvelle formule permettranotamment aux clubs dedisposer de 500.000€supplémentaires via les droitsTV », enchaîne le père deRenaud Emond , le j oueur deWaasland-Beveren . Unesomme conséquente quand onsait que certains budgetstournent aux alentours des800.000€. Un montant quipourrait donc être affecté àl'amélioration d'infrastructures,de la formation, etc.

De grosses zones d'ombrePourtant, si financièrement

la réforme a du bon,énormément de pointsd' interrogation se posentencore. « Cela va êtrecompliqué d'établir un budgetpuisqu'on ne saura pas àl'avance combien de matchsexactement nous allons disputersur la saison. 30 ? 38 ? Ladifférence est colossale »,s ' inquiète-t-il.

Le président de Virtons' interroge également surl'avenir des j eunes : « Enréduisant le nombre de clubspros, certaines équipes nepourront plus s'aligner ennational. Que vont devenir cesjeunes ? On parle tout de mêmede centaines de gamins. »

Les conditions d'octroi de lalicence n'ont pas non plusencore été fixées. Les clubssont donc touj ours dansl' inconnue pour savoir s ' ilspourront faire partie des 8 ounon. « C'est obscur », regretteEmond. « Si cela reste commeprévu avec des critères de D1,cela sera compliqué pour

Virton. En revanche, si on laisseun temps d'adaptation, celapourrait devenir possible. »

Manque d' intérêt ?Du côté de Seraing, si on

est confiant pour la licence deD1 (« Seraing sera dans leshuit », affirme Mario Franchi,le président liégeois) , on

« On a bien compris qu'il fallaitréduire le nombre d'équipes

professionnelles en Belgique »Philippe Emond, président de Virton

©nieuwsbladcdn.be

©EmilienHofman

L'homme de la réforme, c'est lui !Johan Plancke, le CEO de Roulers,veut faire passer la D2 à huit clubs.Et ça devrait passer. . .

regrette plutôt le côté fermé dela future formule. « Il n'y a pasassez de clubs qui peuventmonter ou descendre. Un seulmontant en D1, c'est trop peu.Et on n'est pas certain d'avoir

un descendant en D3. Pourquoine pas s'inspirer des grandschampionnats où il y a 3 clubsconcernés par la montée ou ladescente ? » Gérard Linard , leprésident de l'ACFF, l'ailefrancophone amateur de lafédération, partage l'avis deMario Franchi : « Il fautconserver des ponts entre la D2

et les étages inférieures ! »« On est obligé de fermer,

un peu, le championnat »,estime quant à lui Emond. « Undescendant direct pour 24clubs, c'est mieux qu'un seul

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La D3 en dangerPasser de 1 8 clubs à 8 ne se

fait pas d'un coup de baguettemagique. Les dix clubs quin'auront pas la chance de fairepartie du wagon professionnelet resteront sur le quai del'amateurisme chuteront d'unétage. Encore une fois, rien n'aencore été fixé quant à leur sort.Verra-t-on une divisiontransitoire entre la D3 et la D2 ?Ces clubs iront-ils directementen D3 ? C'est aux ailes amateursrégionales (ACFF et VFV) d'endécider et de proposer quelquechose.

« Je tiens tout d'abord àsignaler que le foot amateursubit la réforme des clubsprofessionnels », préciseLinard. Pour autant, il n'est pascontre celle-ci. « Ce n'est pas lapeine de trainer des clubs quin'ont plus les moyens decontinuer. Il faut assainir la D2qui est un vrai mouroir àl'heure actuelle », assure-t-il.

Sans possibilité de monteren D2, la D3 deviendrait unesorte de championnat amical.« Cela va tuer la troisièmedivision », affirme sans détourMario Franchi. « Les deuxpremières divisions seront dansun monde totalement à part »,déplore le président de Seraing.« Il faudra surveillerattentivement les clubs quipourraient monter en D2. »

Bloquer la réforme de D2 ?L'idée fût émise par Jean-

Marie Philipps , auj ourd'huidans le comité de direction del'Union Saint-Gilloise et anciendirecteur général de laFédération. Si la D3 et lesPromotions votent contre laréforme, celle-ci n'aurait pasassez de voix pour êtreappliquée.

Une idée que Gérard Linardbalaye d'un revers de la main. «Il est vrai que les ligues de D3et D4 existent toujours, maiselles n'ont plus aucun pouvoir.A partir du moment où celatouche le foot amateur, ce sontl'ACFF et la VFV qui entrent enjeu. Or, nous sommes d'accordavec cette réforme. » Parailleurs, bloquer la réformepourrait fortement facher la ProLeague. « A­t­on vraiment envieque la Pro League coupetotalement les ponts ? Non »,

©as-eupen.be

Pour Mario Franchi (àdroite), il faut plusqu'un seul montant.

pour 34 clubs. A ce niveau,tout le monde est un peugagnant. »

« Si on veut attirer desgens, il faut des matchsimportants, que le championnatsoit attrayant ! », souligne leprésident sérésien. « Avecseulement huit clubs en D2,permettez­moi d'en douter. Onaura vite fait le tour. » Enconséquence, Seraing a préféréne pas voter pour cetteréforme. « Nous avionsdemandé un temps de réflexionmais celui­ci nous a été refusé», explique-t- il .

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affirme l'ancien président deCouvin-Mariembourg .

Vers du plus localPhilippe Emond a bien une

solution pour relancer leschoses : « Il faut régionaliser.Pour nous, aller jouer à la côteou au fin fond du Limbourg, cen'est pas intéressant. Mon idée,c'est de créer une division 1flamande et une division 1wallonne. Ca redonnerait del'intérêt avec plus de derbys. Lepublic suivrait, je n'en doutepas. » Une proposition qui a le

mérite d'exister et qui pourraitd'ailleurs voir le j our.

Si l' idée du président deVirton prend plutôt place auniveau de la D2, l'ACFF et laVFV réfléchissent à l'appliquerun peu plus bas, à la suite de laréforme actuelle. « Nous avonstout intérêt à régionaliser »,assure Gérard Linard. « Si lesclubs le comprennent bien, c'estquelque chose à faire. LaWallonie occupe les deux tiersdu territoire belge mais necompte qu'un tiers des clubs. Laconcentration n'est pas aussi

« Nous avons tout intérêt àrégionaliser. Si les clubs lecomprennent bien, c'est la

chose à faire »Gérard Linard, président de l'ACFF

©Sporza.be

Gérard Linard a un plan pourrelancer le foot amateur : lerégionaliser.

forte qu'en Flandres, ce quipose problème au niveau dupublic. »

Le plan est alors le suivant.La D1 et la D2 forme lefootball rémunéré selon l' idéeémise par Roulers . Ensuite,viendrait le foot amateur. « Ilfaut filtrer correctement. Onaurait une Super D1 amateurqui regrouperait 16 clubs,flamands et wallons. En­dessous, prendrait place deuxDivision 2 amateur, l'uneflamande et l'autre wallonne »,détaille Linard. Et le présidentde l'ACFF d' insister, encoreune fois , pour qu' il y ait dumouvement entre la D2 et la,peut-être future, Super D1amateur. « Il faut alléger lesconditions d'accès au footballrémunéré. Attention, je neparle pas pour la D1, car celarelève en grosse partie de lasécurité nationale avec la loifootball. Mais en D2, les clubsont­ils besoin d'avoir 17joueurs sous contratprofessionnel, d'un stade deplusieurs milliers de places ?L'autre jour, j'étais à Virton quijoue la tête en D2 et le staden'était pas plein... »

Reste maintenant àrencontrer les différents clubs età mettre concrètement surpapier ce plan de relance etdéfinir les conditions de sa miseen oeuvre. « Il faut quel'ensemble des textes soientvotés cette année pour que lesclubs sachent à quoi s'en tenirlors de la prochaine saison. Onpourrait alors lancer cetteréforme à partir de la saison2016­2017 », explique Linard.

La balle est donc dans lecamp des clubs. A eux de fairele bon choix.■

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25 janvier, 22e journée deDivision 3B, Hasseltreçoit l’URLC. On joue la47e minute de jeu quand

Jordan Henri reçoit un ballon deBigen Yala Lusala. D’une superbefrappe pied droit, il nettoie lalucarne et inscrit le 2-1 . Un rayonde soleil dans la grisaille desLoups, qui connaissent des heuresdifficiles. Encore une fois, le clubconnaît des problèmes financiers etvient de subir une première série dedéparts. Jordan Henri, intégré dansle noyau A de l’URLC quatre ansplus tôt par Pister, est toujours là,lui. Parmi les très nombreux jeunesqui composent désormais le noyau,il fait figure de vétéran et fait partiedes cadres.

« Chaque année il y a euquelques problèmes. Mais là toutest clair, il faut jouer pour soi­même, pour s’ouvrir des portes, eten fin de saison, on verra »,résume-t-il simplement. Et sur ledeuxième tour comme lors dupremier, avec cette mentalité, lejeune Loup a tout simplement étéle meilleur élément de son équipe.

Objectif 15 butsAlors qu’il se remet d’une

petite inflammation pour être à100% de sa forme lors les cinqderniers matchs du championnat,ses statistiques sont bloquées à 11buts : « Et j’ai aussi donné six ousept assists. J’aimerais marquerquatre buts lors des cinq derniers

matchs pour arriver à 15. Ce seraitun bon chiffre pour un milieu,surtout que j’ai joué des matchs ensix. » Attaquant de soutien, JordanHenri a été repositionné milieurelayeur, entre Alexandre Guinot(un vrai récupérateur) et Hichem ElMorabit (un meneur de jeupercutant).

Logiquement, cette bonnesaison, sa première en tant quetitulaire, devrait lui permettre degravir les échelons. Et il y comptebien. « Quelques clubs m’ontappelé ou ont contacté mon agent.Walhain est intéressé mais je veuxjouer à l’échelon supérieur.L’Union Saint­Gilloise, qui devraitmonter, est aussi intéressée, et jesais que Tubize m’a visionné

Par Brandon Lattuca

Plus que jamais, l’Union Royale La Louvière Centre sombre en division 3B, avec pourcause des problèmes financiers ayant fait fuir une grande partie de l’effectif. Mais pasJordan Henri, l’enfant de l’URS Centre et désormais la star de l’URLC.

Jordan Henri :fils de l’URS Centre,

star de l’URLC

©MaudDelporte

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plusieurs fois, mais ça ne veut pasdire que je pourrai y signer. J’aiencore discuté avec personne. »

Monter en D2, voire en D1comme Dieumerci Ndongala

Mais son objectif est clair :« Je veux aller en D2, voire en D1,pourquoi pas ? Même si ce seraitune grosse étape à passer, je m’ensens capable. Si je vais en D2 etque je m’y installe, ce sera peut­être compliqué de signer en D1.Les clubs sont intéressés par lesjeunes, je n’ai plus tellement detemps à perdre. Certains ont réussisur le tard, comme Ribery ouRami, mais ce ne sont que deuxjoueurs sur combien ? »

L’an dernier, en janvier,Dieumerci Ndongala a prisl’ascenseur de la D3 à la D1 et aconnu un voyage tranquille. Unexemple à suivre. « Au début iln’était pas repris, puis il a prouvésa valeur à l’entraînement et a faitde bonnes rentrées. Mais y’amoyen. Il est parti à 22 ans, on vadire qu’il me reste un an !Honnêtement, je pense qu’il estplus fort que moi, mais je n’aimepas dire ça, c’est un peu défaitiste.Il est convoqué en équipenationale, il a prouvé en D1, j’aiencore du chemin. »

L’URLC au tour final sans lessoucis financier ?

S’il ne devrait pas faire devieux os à La Louvière, il y estencore et reste pleinementconcentré sur les matchs qu’il luireste à jouer. Durant deux ans, leclub a manqué de peu la montée endeuxième division, d’abord enperdant la finale du tour final puisen ne pouvant pas y participer àcause d’un problème de licence.Cette saison encore, l’URLC étaitdans le top 5 avant la dégringolade.

« Sans les soucis et avec l’équipemotivée et au complet, on aurait pufinir sur le podium », assure Henri.Mais l’été dernier, alors quel’équipe se formait semaine aprèssemaine, il était beaucoup moinsconfiant : « Au début, on n’avaitpas une équipe très compétitive,mais un groupe soudé. AvecBombart et d’autres, on se disait

« Les clubs sont intéressés parles jeunes, je n'ai plus

tellement de temps à perdre »Jordan Henri

qu’on jouerait le maintien. Destransferts ont été faits par après. »Et avec eux, l’optimisme a pris ledessus et les résultats ont suivi.L’appétit est venu en mangeantpour les cadres du club : « On aréalisé un bon premier tour, au­delà des objectifs annoncés par leclub. Même si on parlait d’une

année de transition, dans levestiaire, on voulait gagner unetranche et aller au tour final. »

Sur le plan personnel, parcontre, ses objectifs n’étaient pasclairement définis, après plusieurssaisons passées sur le banc àeffectuer des entrées en jeu plus oumoins remarquées. « Oui, jevoulais faire une bonne saison,

mais ça aurait pu se passerautrement. J’aurais pu assez peujouer, comme ces dernières années.Je ne me suis pas mis de pression.Mais j’en avais marre d’être sur lebanc et j’ai saisi ma chance en tantque titulaire. »

Sept coachs et un rôle de

Le jeune loup voit plushaut que la D3. La D2voire la D1 sont sesobjectifs. ©

MaudDelporte

©MaudDelporte

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autres, mais l’année passée,surement. »

Amiens à 14 ans, Anderlecht à12 ans…

Mais pas de quoi avoir desregrets, ce qui est fait est fait.Quoique… « Je regrette des choixque j’ai fait fort jeune. Quandj’avais 14 ans j’aurais pu aller encentre de formation à Amiens avecmon petit frère. Mais on a décidéde rester près de chez nous avecnos potes. A 12 ans aussi,Anderlecht voulait que j’aillepasser un test et j’ai aussi refusé.Mais durant mes quatre saisonsdans le noyau A de La Louvière,non, je n’ai pas eu de possibilitéconcrète de partir. »

Cet été sera sans doute le bon,celui de la séparation pour unjoueur formé à l’URS Centre et quia donc connu la fusion donnantnaissance à l’Union Royale LaLouvière Centre. S’ il quitte bel etbien le club cet été, il le fera sansdoute sans avoir pris le mégaphonetant aimé par Bombart ouCremers (après plusieurs victoires,

les deux joueurs ont fait chanter lessupporters du club, ndlr). « (Rires)On ne me verra jamais faire ça.Parce que je suis plutôt réservé etparce que je ne suis pas aussi foude La Louvière que Bombart. Jel’ai taquiné, je lui ai dit qu’il étaitcon (rires) quand il s’est tatoué «RAAL » sur la main. »

Mais malgré tout, leLouviérois gardera de bonssouvenirs du club : « Chaqueannées on a eu de belles équipes,je me suis fait des amis, commeFassin cette saison, ou lesFrançais (Lherbier, Lacolley etDefrancq, ndlr). Il y a toujours euune bonne ambiance. Aux retoursdes matchs, en car, on s’amusaitbien. C’est dommage qu’il n’y aitplus ça maintenant. J’ai joué avecd’excellents joueurs. Lesmeilleurs ? Dieu (Ndongala, ndlr),Nakache, El Morabit, Chebaicki,El Kanchaf, Guinot, Some. » Etcette saison, Jordan Henri a sansdoute prouvé qu’ il faisait partiedes nombreux joueurs passés parl’URLC et capables de réussir àl’échelon supérieur. ■

Cette saison, Henriéclate vraiment avecdéjà 11 buts.

©MaudDelporte

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« super sub »En un peu plus de quatre ans,

Jordan Henri a connu énormémentde joueurs mais aussi beaucoup decoachs. Jagiello, Gaspard, Pister,Balog, Grandjean, Ost et MarcGoegebeur se sont succédés. Et ilgarde plus de bons souvenirs quede mauvais. « Je dois avouer quej’ai oublié beaucoup de choses(rires). J’ai connu beaucoup debons coachs mais j’aimaisvraiment bien Pister. Il fallaittoujours se donner à fond.Grandjean aussi a bien fait tournerl’équipe. J’ai également appréciéBalog, mais les résultats n’ont pasété bons au début et il a vite étérenvoyé. »

Si avant l’ ère Goegebeur,Jordan Henri a dû se contenterd’un rôle de « super sub », c’ estnotamment à cause de sonirrégularité, que ses coachs luiont souvent reprochée. Danny Ostet Marc Goegebeur, ses deuxderniers entraîneurs, ont souventparlé d’un joueur qu’ il fallaitmotiver, garder en confiance, àqui il fallait beaucoup parler.Quand on le lui rappelle, JordanHenri affiche un air dubitatif. «Quand je suis en confiance, c’estbon, j’ai pas besoin qu’on memotive. Peut­être que quandj’étais plus jeune, j’étais un peustressé à l’idée de rentrer et defaire une erreur. Mais là, j’ai pasbesoin d’être motivé. Quand jedois jouer je me donne à fond,c’est tout. Mais il faut dire que jene jouais pas beaucoup avant,peut­être que ça influait sur mesperformances. Mais même commeça, je pense que j’ai fait des bonsmatchs. » De quoi avoir sachance plus tôt ? « Je pense quej’aurais pu avoir ma chance plustôt, oui. Peut­être pas il y a deuxans, où il y avait Nakache, entre

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Dans quelques jours, leRFC Liège sera peut-être champion dePromotion D à l’ issue

d’une saison exemplaire. Cettesaison, une des grandes forces duMatricule 4 aura été sa puissanceoffensive avec un trio d’attaqueGDH (Guillaume-Diallo-Henke)particulièrement efficace. Il n’enallait pas de même l’an dernier,quand Hamdi Bouslamadéprimait seul en pointe, quePenga passait la plupart de sontemps à se feinter lui-même et queBenja Maréchal se traînait sur leflanc gauche, à des kilomètres deson talent d’autrefois. A la trêvehivernale, Gaëtan Engleberts’était donc discrètement mis en

quête d’une solution offensive etavait bien failli réaliser sonpremier gros coup de directeursportif en embauchant en lastminute un attaquant Ivorien de 19ans totalement inconnu.

Des débuts en fanfareEn janvier 2014, Alassane

Serme débarque un peu àl’ improviste de Roulers (D2) oùdes blessures et particulièrementune pubalgie l’ont renduindésirable.

Il lui faut attendre presquedeux mois pour jouer avec lenoyau A, mais deux matchs luisuffisent alors, début mars, pourfaire vibrer un Kop liégeoisfragilisé par des prestations en dent

de scie et un terrible revers face àla lanterne rouge, Faymonville.

Grand, puissant et rapide,Serme respire la confiance et metsens dessus dessous les défensesde Solières et Onhaye : il inscrit 3buts pour ses 2 premiers matchs enrouge et bleu. D’un naturelréservé, Alassane devient pourtantun peu fou quand il monte sur leterrain et surtout lorsqu’il rate uneoccasion. Ses buts, il les fête enlançant un regard de défi vers lestribunes, avant de s’arrêter pourprendre une position de guerrierqui exhibe ses biceps, poings versl’ intérieur, et de repartir ensautillant comme si il était à dos decheval. Le garçon assure le showet rassure une attaque alors aussi

Par Louis Matagne

Alors que le buteur du RFC Liège, Moussa Diallo, ratera le match capital de dimanche face àHamoir, on s’est demandé ce qu’était devenu Alassane Serme, le jeune Ivoirien dont le sensdu but avait brièvement enflammé le Pairay en mars 2014.

Pato, où t'es ?

©Clem'Biais

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frêle que les épaules du n°9,Hamdi Bouslama, en difficultédepuis le début de saison. Lessupporters cachent mal leursoulagement : ils vont jusqu’àscander son nom, chose réservéed’ordinaire à quelques raresfavoris. « C’était un garçon quipesait lourd sur les défenses »,explique Bernard Wégria, T2 duclub, qui allait le chercher et lereconduire trois fois par semainesà la gare des Guillemins pour lesentrainements. « Il venait deBruxelles. Je m’en suis beaucoupoccupé à l’époque, mais je peuxvous dire qu’il avait beaucoup demérite. Il était très ponctuel et sedonnait sans compter auxentraînements. C’est un jouerrapide, puissant, avec un bontiming et un super jeu de tête.»

Après des débuts en boulet decanon, Pato, comme on lesurnomme – « Dans les ruesd’Abidjan mes camaradestrouvaient que mon style de jeuressemblait à celui du jouer del’AC Milan » - rentrera quelquepeu dans le rang. Il se blesse àLonglier et rate deux matchs.Contre Couvin (défaite 0-4 etlimogeage de Kinet) il manqueune belle occasion de réduirel’écart à 0-2. Ce jour-là, il nebaisse cependant jamais les brasalors que toute l’équipe boit latasse. La semaine suivante il inscritcontre Namur son quatrième etdernier but avec Liège, d’un coupde tête rageur. Jusqu’au bout etmême si il ne marque plus, Sermefait preuve d’une étonnante forcede caractère en dépit la pressionénorme qui pèse sur l’équipe et lafrustration qu’entraînentconsécutivement la seconde placeet l’élimination du tour final. «C’était un battant qui neménageait pas ses efforts »

confirme Wégria.

De la promotion à la P4Dans le milieu du foot, la

bonne volonté ne suffit pas etSerme l’apprendra vite.

Très tôt, le joueur a en faitconstitué un gros pointd’ interrogation administratif. A

« Niveau administratif, il manquaitun peu de tout »

Gaëtan Englebert, directeur sportif

Roulers, club pour lequel il aquand même joué dix fois en D2, ilétait sous contrat professionnel.Mais, deux échelons plus bas,Liège ne peut pas se permettrecela. Il semblerait que déjà l’anpassé, le fait d’aligner Serme aitposé des problèmes. Le garçon n’ad’abord pu jouer qu’en mars et, àl’époque, le club avait été plutôttaiseux sur ce temps d’attente. « Ily avait ensuite des rumeurs commequoi certains clubs de la série

menaçaient de porter plainte àl’UB », se rappelle, en outre,Wégria. Début avril, des articlesétaient en effet parus dans lapresse, qui dévoilaient que desclubs de Promotion Denvisageaient de déposer plaintecar le joueur avait un statutamateur et que ce n’était pas tout à

fait légal. Liège était alors menacéde perdre dix points mais l’’affaireavait finalement été étouffée.« Surement à cause de nosmauvais résultats », ironiseWégria.

Personne ne sait exactementoù se situait le problème, oupersonne ne veut le direclairement. Ce qui est sûr c’est queLiège ne voulait plus prendre lerisque de l’aligner pour la saison2014-2015. « Niveau administratif,

En Côte d'Ivoire, Serme était « ungamin de 16 ans qui bousculait lesadultes. . . », avance son agent, Iovino.

©Clem'Biais

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il manquait un peu de tout », nousconfie Gaëtan Englebert, « etc’était trop risqué de faire jouerAlassane. Des recours étaientsurement possibles mais à notreniveau c’était trop lourd. »

Voilà donc Pato, l’arme fatalede mars 2014, contraint de joueravec la réserve, en P4, tout encontinuant à s’entraîner avecl’équipe A. « La situation est unpeu dommage », poursuitEnglebert, « car pour moi il avaitsa place dans le noyau A. » C’estaussi l’avis de Wégria, qui acontinué à s’en occuper dans« son » équipe réserve. « Il étaittoujours très motivé et trèsrégulier. Je pense bien qui si çaavait été possible Alain Bettagnol’aurait repris dans l’équipe. Jecrois qu’il avait progressé depuisson arrivé à Liège mais c’est toutde même dur de se baser sur cequ’on voit aux entraînements et enréserve… Pour être honnête, je nesais pas où il est à l’heureactuelle. »

Todo está bienQue Bernard Wégria se

rassure, Alassane Serme vabien. Nous avons, sans trop dedifficultés, retrouvé sa traceen… Espagne. Son agent, Mr.Iovino, qui avait été tellementimpressionné par ce « gamin de16 ans qui bousculait les adultes »,et l’avait fait venir d’Abidjan enBelgique à l’âge de 17 ans,explique : « Alassane s’entraineactuellement avec une équipeespagnole, dont je préfère taire lenom. Ce que je peux dire, c’estque cette équipe devraitprochainement lui faire signer uncontrat et le prêter au RealAranjuez, un club de D4 espagnolebasé en banlieue madrilène. »

Nous avons donc finalement

obtenu un entretien par Skype avecle joueur, qui a accepté d’évoquersa situation malgré une timiditéévidente. « Actuellement je me sensbien dans la tête. Il était tempspour moi de partir, car ce n’estjamais idéal de rester longtempssans compétition. » Quand onévoque les pépins physique qu’il aconnu à Roulers, Pato estime queça appartient au passé. « Je suisbien physiquement mais je suis sûrque sans mes blessures à répétitionj’aurais eu le niveau pour êtretitulaire en D2. En Belgique, j’aiénormément appris d’un point devue tactique, j’ai amélioré mescourses et mon positionnementmais il y a encore des choses à

améliorer, comme ma frappe.Surtout j’ai appris à avoir unediscipline et un rythme de viebeaucoup plus professionnel qu’enCôte d’Ivoire. » La Belgique, unpays qui manque à Alassane mêmesi niveau foot, l’Espagne, nous dit-il « c’est quand mêmeincomparable. » Le jeune Ivoiriena tout de même un grand regret :« J’aurais adoré aider Liège àmonter. »

Quand on voit que MoussaDiallo, l’artificier liégeois, seraabsent pour le match décisif contreHamoir, il y en effet de quoinourrir des regrets personnels…onsaura dimanche si c’est aussivalable pour le Club Liégeois. ■

Sur sa courte période liégeoise, Sermea malgré tout montré qu'il savait scorer.

©Clem'Biais

« Sans mes blessures àrépétitions, j'aurais eu le niveau

pour être titulaire en D2 »Alassane Serme

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2

CLASSEMENTS

Seraing United 30 1 5 1 0 5 60 35 +25 55

1

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

Racing Malines 30 5 4 21 23 65 1 9-42

Saint-Trond** 30 21 7 2 52 23 +29 70

White Star 30 5 1 6 9 32 43 -1 1 31

Mons 30 1 3 1 1 6 48 28 +20 50

Woluwe-Zaventem 30 3 4 23 26 69 -43 1 3

Heist 30 7 5 1 8 32 56 -26 26

30 6 7 1 7 35 57 -22 25P. E. Maasmechelen

Alost 30 1 1 9 1 0 44 40 +4 42

Roulers 30 9 1 1 1 0 37 38 -1 38

Lommel

30 1 7 6 7 56 29 +27 57

Tubize 30 1 0 8 1 2 32 37 -5 38

OH Leuven* 30 1 4 1 0 6 52 33 +1 9 52

Virton 30 1 4 8 8 43 33 +1 0 50

Eupen

30 1 9 7 4 59 24 +25 64

Geel 30 9 9 1 2 39 50 -1 1 36

Antwerp 30 1 0 9 1 1 38 35 +3 39

Dessel Sport 30 7 9 1 4 36 49 -1 3 30

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

CalendrierRésultats

Journée 27 - 28/02/201 5Virton - Seraing Utd (0-0) ; P Maasmech. - Dessel Sp. (1 -1 ) ; ASV Geel - OHLouvain* (0-5) ; WS Bruxelles - Antwerp (2-4) ; SV Roulers - Eendracht Alost(2-1 ) ; Heist - RC Malines (2-0) ; Lommel Utd - Tubize (2-0) ; St-Trond** -Eupen (1 -0) ; Woluwe-Zaventem - Mons (1 -2)

Journée 28 - 07/03/201 5OH Louvain* - Lommel Utd (0-3) ; Dessel Sp. - Heist (1 -0) ; Antwerp - PMaasmech. (4-1 ) ; St-Trond** - Woluwe-Zaventem (1 -0) ; Eupen - WSBruxelles (1 -2) ; Seraing Utd - Mons (3-1 ) ; Tubize - Virton (3-0) ; RC Malines- SV Roulers (0-2) ; Eendracht Alost - ASV Geel (1 -2)

Journée 29 - 1 4/03/201 5WS Bruxelles - St-Trond** (1 -1 ) ; P Maasmech. - Eupen (0-2) ; Virton - OHLouvain* (1 -2) ; ASV Geel - RC Malines (2-0) ; Mons - Tubize (4-0) ; Heist -Antwerp (1 -3) ; Lommel Utd - Eendracht Alost (2-1 ) ; SV Roulers - Dessel Sp.(2-2) ; Woluwe-Zaventem - Seraing Utd (1 -3)

Journée 30 - 21 /03/201 5OH Louvain* - Mons (0-0) ; Dessel Sp. - ASV Geel (2-3) ; Eupen - Heist (2-3); WS Bruxelles - Woluwe-Zaventem (0-0) ; Antwerp - SV Roulers (1 -1 ) ;Tubize - Seraing Utd (0-0) ; St-Trond** - P Maasmech. (2-2) ; Eendracht Alost- Virton (1 -0) ; RC Malines - Lommel Utd (0-6)

Journée 31 - 04/04/201 5Heist - St-Trond* ; P Maasmech. - WS Bruxelles ; Virton - RC Malines ; Mons -Eendracht Alost ; SV Roulers - Eupen ; Woluwe-Zaventem - Tubize ; Lommel Utd- Dessel Sp. ; Seraing Utd - OH Louvain* ; ASV Geel - Antwerp

Journée 32 - 1 1 /04/201 5Dessel Sp. - Virton ; P Maasmech. - Woluwe-Zaventem ; Antwerp - Lommel Utd ;Eupen - ASV Geel ; WS Bruxelles - Heist ; OH Louvain* - Tubize ; St-Trond* - SVRoulers ; Eendracht Alost - Seraing Utd ; RC Malines - Mons

Journée 33 - 1 9/04/201 5Lommel Utd - Eupen ; Heist - P Maasmech. ; Seraing Utd - RC Malines ; Tubize -Eendracht Alost ; SV Roulers - WS Bruxelles ; OH Louvain* - Woluwe-Zaventem ;ASV Geel - St-Trond* ; Virton - Antwerp ; Mons - Dessel Sp.

Journée 34 - 25/04/201 5St-Trond* - Lommel Utd ; Woluwe-Zaventem - Heist ; P Maasmech. - SV Roulers ;Dessel Sp. - Seraing Utd ; RC Malines - Tubize ; Antwerp - Mons ; Eupen - Virton; WS Bruxelles - ASV Geel ; Eendracht Alost - OH Louvain*

Classement buteurs :

1 Regales (Lommel) 1 8

2 Dufer (Seraing) 1 5

- Stevance (Seraing) 1 5

- Taulemesse (Eupen) 1 5

4 Trossard (Lommel) 1 4

5 Kehli (Seraing) 1 2

- Curto Ortiz (Eupen) 1 2

6 Bosekota (Geel) 1 1

- Gnohere (Mons) 1 1

- Guvenç (Antwerp) 1 1

- Owusu (Antwerp) 1 1

- Yagan (Malines) 1 1

- Parzyszek (St-Trond) 1 1

1 2 Kostovski (OHL) 9

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Page 23: Kick and Rush Magazine - Mars 2015 - #20

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

RCS Verviers

Union Saint-Gil loise

UR La Louvière C

R Cappellen FC*

Berchem Sport

Hoogstraten

KV Turnhout

RUW Ciney

La Calamine

KS Grimbergen

KV Tirlemont

Diegem Sport

Wallonia Walhain

KS Hasselt

Oosterzonen O.

K Bocholter V**

Visé

Sprimont Comblain

29 1 1 5 1 3 47 47 0 38

29 1 5 7 7 53 31 52+1 8

29 8 6 1 5 43 50 -7 30

29 21 4 4 97 33 +64 67

29 7 3 9 35 75 -40 24

29 1 2 5 1 2 49 47 +2 41

29 7 8 1 4 30 42 -1 2 29

29 1 3 5 1 1 46 37 +9 44

28 1 7 6 5 66 36 +30 57

29 1 3 3 1 3 51 60 +9 42

29 1 1 7 1 1 47 53 -6 40

29 1 7 6 6 47 28 +1 9 57

29 1 3 25 21 99 -78 6

29 8 4 1 7 32 56 -26 26

29 5 7 1 7 35 84 -49 22

29 1 7 5 7 58 30 +28 56

28 1 5 9 4 65 29 +36 54

29 1 2 7 1 0 55 40 +1 5 43

1 4

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

KSV Oudenaarde

Winkel Sport

Londerzeel SK

RFC Tournai

KFC VW Hamme

KS Bornem

KMS Deinze

KM Torhout 1 992

FC Gullegem

KFC Izegem

KV Coxyde*

Rupel Boom

Géant Athois

KS Temse

FCV Dender EH

Eendracht Zele

Olsa Brakel

Gent-Zeehaven 29 1 0 7 1 2 35 42 -7 37

29 4 2 23 25 73 -48

29 1 1 1 0 8 41 29 +1 2 43

29 1 0 1 0 9 46 48 -2 40

29 1 2 6 1 1 48 47 +1 42

29 8 6 1 5 40 48 -8 30

29 9 1 0 1 0 35 44 -9 37

29 1 1 1 0 8 32 26 +6 43

29 9 7 1 3 35 39 -4 34

29 1 5 9 5 51 28 +23 54

29 20 4 5 70 35 +35 64

29 1 2 7 1 0 42 38 +4 43

29 1 6 7 6 66 25 +41 55

29 1 3 5 1 1 41 40 +1 44

29 1 1 9 9 45 38 +7 42

29 1 0 9 1 0 31 33 -2 39

29 8 7 1 4 36 60 -24 31

29 6 7 1 6 30 55 -25 25

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts. J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

Division 3A Division 3B

Journée 26 - 01 /03/201 5Cappellen* - La Louvière Centre (7-1 ) ; Sprimont-Comblain - Tirlemont (1 -0) ;SK Hasselt - Visé (3-0) ; Ciney - Union St-Gil l . (1 -3) ; Grimbergen - LaCalamine (3-0) ; Hoogstrat. - Bocholter** (1 -1 ) ; Berchem - Oosterwijk (2-0) ;CS Verviétois - Turnhout (3-1 ) ; Walhain - Diegem (2-4)

Journée 27 - 08/03/201 5La Louvière Centre - Walhain (0-2) ; Oosterwijk - Sprimont-Comblain (2-0) ;Turnhout - SK Hasselt (0-3) ; Diegem - Berchem (2-0) ; Bocholter** -Cappellen* (1 -2) ; Tirlemont - CS Verviétois (2-2) ; La Calamine - Hoogstrat.(4-1 ) ; Visé - Ciney (2-2) ; Union St-Gil l . - Grimbergen (1 -3)

Journée 28 - 1 5/03/201 5Sprimont-Comblain - Diegem (3-1 ) ; Hoogstrat. - Union St-Gil l . (0-2) ; Ciney -SK Hasselt (4-1 ) ; Grimbergen - Visé (1 -0) ; Tirlemont - Turnhout (3-0) ;Walhain - Bocholter** (2-2) ; CS Verviétois - Oosterwijk (0-3) ; Berchem - LaLouvière Centre (2-1 ) ; Cappellen* - La Calamine (2-1 )

Journée 29 - 22/03/201 5Oosterwijk - Tirlemont (2-0) ; La Louvière Centre - Sprimont-Comblain (3-2) ;Turnhout - Ciney (1 -3) ; Bocholter** - Berchem (2-1 ) ; SK Hasselt -Grimbergen (2-2) ; Union St-Gil l . - Cappellen* (1 -1 ) ; La Calamine - Walhain(1 -3) ; Visé - Hoogstrat. (4-3) ; Diegem - CS Verviétois (0-1 )

Résultats

Journée 26 - 01 /03/201 5Audenarde - Izegem (3-1 ) ; Deinze - Gand-Zeeh. (5-0) ; Dender - Tamise (0-1 ) ; O Brakel - Londerzeel (0-1 ) ; Winkel - Torhout (1 -2) ; Géants Athois -Tournai (1 -4) ; Gullegem - Coxyde* (1 -0) ; Rupel Boom - Hamme (1 -0) ;Bornem - Zele (2-1 )

Journée 27 - 08/03/201 5Tournai - Rupel Boom (1 -2) ; Torhout - Géants Athois (2-2) ; Gand-Zeeh. -Gullegem (0-1 ) ; Tamise - Audenarde (0-1 ) ; Izegem - Deinze (0-2) ; Zele -Winkel (0-1 ) ; Londerzeel - Bornem (2-0) ; Coxyde* - O Brakel (2-4) ; Hamme- Dender (1 -3)

Journée 28 - 1 5/03/201 5Audenarde - Hamme (2-2) ; Dender - Tournai (5-0) ; Deinze - Tamise (0-1 ) ;Géants Athois - Zele (1 -5) ; Rupel Boom - Torhout (2-0) ; Bornem - Coxyde*(1 -3) ; Izegem - Gand-Zeeh. (2-0) ; O Brakel - Gullegem (2-1 ) ; Winkel -Londerzeel (0-0)

Journée 29 - 22/03/201 5Tournai - Audenarde (0-5) ; Torhout - Dender (2-2) ; Gand-Zeeh. - O Brakel(3-1 ) ; Tamise - Izegem (2-0) ; Londerzeel - Géants Athois (0-0) ; Gullegem -Bornem (0-0) ; Coxyde* - Winkel (5-2) ; Zele - Rupel Boom (4-1 ) ; Hamme -Deinze (0-3)

Résultats

CLASSEMENTS

23www.kickandrushmag.be | Kick and Rush Magazine

Page 24: Kick and Rush Magazine - Mars 2015 - #20

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

KSK Renaix

KRC Waregem

KSC Menen

RRC Wetteren

KVK Westhoek

Jong Lede

KFC St.-Gil l is-Waas

R. Knokke FC

SW Harelbeke

SK Eernegem

SK Berlare

Sint-Niklaas*

OMS Ingelmunster

Standaard Wetteren

KS Boezinge

Sparta Petegem** 1

US Rebecquoise

RES Acrenoise**

R Léopold Uccle FC

RRC Waterloo

KOV Sterrebeek

Francs Borains

KOSC Wijgmaal

US Solrezienne

FC Ganshoren

Schaerbeek

Chatelet SC

Tempo Overi jse*

RJE Binchoise

FC Pepingen

K Wolvertem SC

RUS Assesse

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

25 1 2 6 7 47 35 +1 2 42

25 7 4 1 4 25 46 25-21

25 1 5 6 4 56 28 +28 51

25 9 8 8 41 42 -1 35

25 1 5 8 2 55 26 +29 53

25 6 8 1 1 34 55 -21 26

25 1 3 21 29 76 -47 6

25 7 9 9 26 32 -6 30

25 1 0 3 1 2 37 38 -1 33

25 8 5 1 2 34 51 -1 7 29

25 1 5 4 6 58 32 +26 49

25 4 5 1 6 32 56 -24 1 7

25 1 3 3 9 61 49 +1 2 42

25 1 1 5 9 42 36 +6 38

25 1 5 7 3 62 28 +34 52

25 7 6 1 2 43 50 -7 27

25 8 9 8 37 37 0 33

25 9 7 9 31 31 340

25 7 5 1 3 34 46 -1 2 26

25 5 7 1 3 23 59 -36 22

25 1 0 2 1 3 44 41 +3 32

25 1 0 6 9 42 36 +6 36

25 6 7 1 2 30 53 -23 25

25 1 2 4 9 38 37 +1 40

25 1 0 6 9 41 45 -4 36

25 7 8 1 0 36 53 -1 7 29

25 9 6 1 0 47 41 +6 33

25 7 9 9 32 39 -7 30

25 1 6 4 5 50 23 +27 52

25 6 7 1 2 39 52 -1 3 25

25 1 7 4 4 54 1 7 +37 55

25 1 1 9 5 39 27 +8 42

Résultats

Journée 23 - 01 /03/201 5Ingelmunst. - Boezinge (6-1 ) ; Petegem** - Lede (3-1 ) ; Wetteren-Kwatrecht -Menin (1 -1 ) ; Renaix - St-Gil l is Waas (0-0) ; Waregem - Berlare (0-2) ; FCKnokke - Eernegem (1 -1 ) ; Harelbeke - St. Wetteren (4-1 ) ; Westhoek - St-Nicolas* (2-0)

Journée 24 - 1 5/03/201 5Berlare - Renaix (3-2) ; St-Gil l is Waas - FC Knokke (2-2) ; Harelbeke -Westhoek (1 -2) ; Eernegem - Ingelmunst. (2-3) ; St. Wetteren - Waregem (1 -2) ; Lede - Wetteren-Kwatrecht (0-0) ; Menin - St-Nicolas* (4-1 ) ; Boezinge -Petegem** (0-5)

Journée 25 - 22/03/201 5Ingelmunst. - St-Gil l is Waas (3-0) ; St-Nicolas* - Lede (2-0) ; Renaix - St.Wetteren (3-2) ; Westhoek - Menin (3-0) ; Petegem** - Eernegem (1 -0) ;Waregem - Harelbeke (1 -5) ; Wetteren-Kwatrecht - Boezinge (3-1 ) ; FCKnokke - Berlare (2-0)

Journée 23 - 01 /03/201 5RC Waterloo - Entente Binchoise (0-0) ; Overi jse* - Francs Borains (2-2) ;Sterrebeek - Acren** (5-0) ; Châtelet - Ganshoren (1 -0) ; Léo Uccle - Ol.Wijgmaal (1 -2) ; US Solrézienne - Rebecq (2-2) ; Assesse - Pepingen (4-0) ;Wolvertem - RC Schaerbeek (3-0)

Journée 24 - 1 5/03/201 5Entente Binchoise - Francs Borains (1 -0) ; RC Schaerbeek - Châtelet (1 -1 ) ;Pepingen - RC Waterloo (0-2) ; Ol. Wijgmaal - US Solrézienne (5-2) ; LéoUccle - Overi jse* (0-1 ) ; Ganshoren - Assesse (0-0) ; Acren** - Wolvertem (1 -0) ; Rebecq - Sterrebeek (3-2)

Journée 25 - 22/03/201 5Overi jse* - Entente Binchoise (4-0) ; Sterrebeek - Ol. Wijgmaal (1 -3) ;Châtelet - Acren** (2-0- ; Francs Borains - Pepingen (2-1 - ; Wolvertem -Rebecq (2-1 - ; Assesse - RC Schaerbeek (3-0) ; RC Waterloo - Ganshoren(0-2) ; US Solrézienne - Léo Uccle (3-2)

Résultats

Promotion A Promotion B

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts. J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

CLASSEMENTS

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Page 25: Kick and Rush Magazine - Mars 2015 - #20

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

KVK Wellen

KSC City Pirates

KFC St.-Lenaarts

Witgoor Dessel

VC Herentals

KVV Vosselaar

KSK Bree

Esperanza Pelt*

K ESK Leopoldsburg

Spouwen

K Lyra TSV

KFC Zwarte Leeuw

Bilzerse Waltwilder

Racing Club Hades

25 6 9 1 0 33 33 0 27

25 4 3 1 8 20 51 1 5-31

25 4 3 1 8 1 9 57 -38 1 5

25 8 3 1 4 31 46 -1 5 27

25 1 0 2 1 3 47 50 -3 32

25 9 8 8 36 42 -6 35

25 1 0 8 7 37 37 0 38

25 1 6 2 7 53 33 +20 50

25 1 3 5 7 54 33 +21 44

25 1 1 1 0 4 46 28 +1 8 43

25 1 2 6 7 49 32 +1 7 42

25 1 0 5 1 0 31 31 0 35

25 6 3 1 6 30 62 -32 21

25 8 8 9 37 44 -7 32

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

CS Onhaye

Bertrix

UR Namur

RFC Liège**

R Aywail le FC

RFC Til leur

RRC Hamoir

RFC Huy

RFC Meux

RUS Givry

FC JL Arlon

RRC Mormont

RES Couvin-Mar.

Stade Waremmien*

Solières Sport

1 5

25 1 0 5 1 0 43 42 +1 35

25 8 7 1 0 45 45 310

25 1 1 6 8 39 36 +3 39

25 8 7 1 0 36 47 -1 1 31

24 7 8 9 34 33 +1 29

25 1 1 8 6 63 58 +5 41

25 3 4 1 8 31 69 -38 1 3

25 1 2 3 1 0 50 39 +1 1 39

25 1 2 6 7 48 33 +1 5 42

25 5 9 1 1 31 44 -1 3 24

25 2 4 1 9 21 57 -36 1 0

25 1 9 2 4 50 23 +27 59

24 1 1 1 0 3 54 32 +22 43

25 9 9 7 29 28 +1 38

25 1 4 5 6 57 34 +23 47

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

JS Taminoise

1 6

25 8 5 1 2 38 49 -1 1 29

1 5

1 6

KFC Duffel

Beerschot**

25 1 1 7 7 52 42 +1 0 40

25 1 8 6 1 65 1 9 +46 60

Résultats Résultats

Journée 23 - 01 /03/201 5Leopoldsburg - W. Dessel (3-0) ; Neerpelt* - CP Antwerpen (1 -1 ) ; Lyra -Zwarte Leeuw (2-2) ; St-Lenaarts - Beerschot-Wilri jk** (0-2) ; Bree - Bilzen(1 -1 ) ; Wellen - Hades (1 -1 ) ; Vosselaar - Duffel (0-1 ) ; Spouwen - VCHerentals (1 -1 )

Journée 24 - 1 5/03/201 5Hades - Leopoldsburg (1 -1 ) ; Zwarte Leeuw - Vosselaar (1 -1 ) ; Bi lzen - Lyra(1 -3) ; CP Antwerpen - Bree (7-2) ; Beerschot-Wilri jk** - Neerpelt* (4-0- ; W.Dessel - St-Lenaarts (0-2) ; Duffel - VC Herentals (2-1 ) ; Wellen - Spouwen(1 -5)

Journée 25 - 22/03/201 5Neerpelt* - W. Dessel (2-0) ; St-Lenaarts - Hades (0-3) ; Leopoldsburg -Wellen (2-1 ) ; Lyra - CP Antwerpen (2-3) ; Vosselaar - Bilzen (0-3) ; VCHerentals - Zwarte Leeuw (2-0) ; Bree - Beerschot-Wilri jk** (1 -2) ; Spouwen -Duffel (1 -0)

Journée 22 - 01 /03/201 5FC Til leur - Aywail le (1 -2) ; Bertrix - FC Liège** (0-3) ; Huy - Onhaye (3-1 ) ;Jeunesse Lorraine Arlonaise - Givry (0-0) ; Hamoir - Meux (2-2) ; UR Namur -Solières (2-2) ; Mormont - J Tamines (1 -2) ; Waremme* - Couv.-Mariemb. (0-0)

Journée 23 - 08/03/201 5Jeunesse Lorraine Arlonaise - Solières (0-2) ; Bertrix - Couv.-Mariemb. (0-0) ;Huy - Meux (1 -3) ; FC Liège** - Aywail le (1 -0) ; Onhaye - Givry (1 -0) ; URNamur - Waremme* (0-5) ; FC Til leur - J Tamines (1 -1 ) ;Hamoir - Mormont (3-1 )

Journée 24 - 1 4/03/201 5Jeunesse Lorraine Arlonaise - Solières (0-2) ; Bertrix - Couv.-Mariemb. (0-0) ;Huy - Meux (1 -3) ; FC Liège** - Aywail le (1 -0) ; Onhaye - Givry (1 -0) ; URNamur - Waremme* (0-5) ; FC Til leur - J Tamines (1 -1 ) ; Hamoir - Mormont(3-1 )

Journée 25 - 22/03/201 5Bertrix - Huy (0-0) ; Waremme* - Givry (0-5) ; UR Namur - J Tamines (0-0) ;Jeunesse Lorraine Arlonaise - FC Liège** (2-1 ) ; FC Til leur - Onhaye (1 -0) ;Solières - Couv.-Mariemb. (3-1 ) ; Hamoir - Aywail le (3-3) ; Mormont - Meux(3-1 )

Promotion C Promotion D

25www.kickandrushmag.be | Kick and Rush Magazine

CLASSEMENTS

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1 - 24/9 : KV Coxyde (D3) - Mouscron-Péruwelz 0-0 (tàb 4-3)2 - 24/9 : KFC Sport St Gil l is Waas (D4) - Cercle de Bruges 1 -73 - 24/9 : Charleroi - Eupen (D2) 2-04 - 24/9 : Woluwe Zaventem (D2) - Ostende 1 -35 - 24/9 : Olsa Brakel (D3) - Westerlo 6-16 - 24/9 : Dessel Sport (D2) - Malines 0-27 - 24/9 : OHL (D2) - Courtrai 1 -38 - 24/9 : Club Bruges - Alost (D2) 6-19 - 24/9 : Antwerp (D2) - Zulte-Waregem 0-41 0 - 24/9 : Lierse - Saint-Trond (D2) 4-01 1 - 24/9 : Patro Maasmechelen (D2) - Anderlecht 3-5*1 2 - 24/9 : Genk - Racing Malines (D2) 0-11 3 - 24/9 : UR Namur (D4) - La Gantoise 1 -31 4 - 24/9 : Lommel United (D2) - Waasland-Beveren 2-11 5 - 24/9 : KVC Sint-Eloois Winkel Sport (D3) - Lokeren 0-61 6 - 24/9 : Heist (D2) - Standard 0-3

Seizièmes de finale de Cofidis Cup

COUPE DE BELGIQUE

Huitièmes de finale de Cofidis Cup

H1 - 3/1 2 : Cercle de Bruges - KV Coxyde (D3) 3-0H2 - 3/1 2 : Charleroi - Ostende 2-0H3 - 3/1 2 : Olsa Brakel (D3) - Malines 2-3H4 - 3/1 2 : Courtrai - Club Bruges 0-3H5 - 3/1 2 : Zulte-Waregem - Lierse 2-1H6 - 3/1 2 : Anderlecht - Racing Malines (D2) 4-1H7 - 3/1 2 : Lommel United (D2) - La Gantoise 0-1H8 - 3/1 2 : Standard - Lokeren 1 -4

Quarts de finale de Cofidis Cup

Q1 - 1 7/1 2 : Charleroi - Cercle de Bruges 2-1 // 21 /01 : Cercle de Bruges - Charleroi 2-0Q2 - 1 7/1 2 : Malines - Club de Bruges 0-0 // 21 /01 : Club de Bruges - Malines 3-2Q3 - 1 7/1 2 : Zulte-Waregem - Anderlecht 0-3 // 21 /01 : Anderlecht - Zulte-Waregem 4-2Q4 - 1 7/1 2 : Lokeren - La Gantoise 1 -4 // 21 /01 : La Gantoise - Lokeren 1 -0

Demis finale de Cofidis Cup

D1 - 04/02 : Club de Bruges - Cercle de Bruges 5-0 // 11 /02 : Cercle de Bruges - Club de Bruges 3-2D2 - 04/02 : La Gantoise - Anderlecht 0-2 // 11 /02 : Anderlecht - La Gantoise 3-0

Finale de Cofidis Cup

Stade Roi Baudouin 22/3 1 8h : FC Bruges - Anderlecht 2-1

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Prenons l'AS Roma, laLazio et la Fiorentina. Aeux trois, ces clubstotalisent 7 titres de

champion d'Italie, soit autant quel'US Pro Vercelli. L'US Pro qui ?Vercelli, c'est un club piémontaisaujourd'hui actif en Série B. Sesheures de gloire, il les a connueentre 1908 et 1922. Un millénairepour certain. Depuis, le club esttombé dans l'oubli. Entrerétrogradations et faillite, les Leonitentent aujourd'hui de repartir de

l'avant.

Une réussite quasi-immédiateA l'image de La Gantoise, l'US

Pro Vercelli trouve ses originesdans une société de gymnastique, laSocietà Ginnastica Pro Vercelli,fondée en 1892. Ce n'est qu'en 1903que la section football verra le jour.Les dirigeants de l'époque décidentd'adopter des couleurs sobres : lemaillot sera blanc, le short noir.

En 1906, le club s'affilie à lafédération italienne et prend pas à

son premier championnatimmédiatement, en deuxièmedivision. A l'époque, lechampionnat prend plutôt la formed'une coupe et les joueurs deVercelli sont éliminés par l'équiperéserve de la Juventus de Turin. Peuimporte, cette première année étaitcelle de la découverte avantd'entamer une marche triomphantesur l'Italie.

1 907 sera l'année du premiertrophée puis Pro Vercelli remportela deuxième division et est promuau plus haut niveau italien.Directement, les BianchiPiemontesi s'attaquent à cettedivision et coiffent les lauriers en1908 avant de reconduire leur titreen 1909. En 1910, on pense que leclub est parti pour le triplé maisl'Inter de Milan lui coupe l'herbesous le pied à la suite d'une affairerocambolesque de test match, derencontre amical de l'Italie et deconduite anti-sportive.

Peu importe, Pro Vercelli est lameilleure équipe d'Italie et leprouve à nouveau les annéessuivantes en remportant troisnouveaux titres. Les Piémontais,avec 5 titres alors, se rapproche durecord de l'époque détenu par laGenoa et ses 6 couronnes dont ladernière fut conquise en 1904.Après la guerre, deux nouveauxtitres viendront garnir l'armoire àtrophée des chemises blanches, en1921 et 1922. Les deux derniers.

Progressive descente auxenfers

Par la suite, le club n'aura plusdroit au chapitre. S'il termineencore sur le podium les troisannées suivantes (2e, 3e, 2e), cesont là ces derniers faits d'arme. En1929, Pro Vercelli participe à lapremière édition de la Serie A. Il yrestera jusqu'en 1935, année où il

Partie decache-cache

Pro Vercelli, c'est l'histoire d'un grand d'Italie qui joue à cache­cache depuis 80 ans. Une légende du foot italien de la premièremoitié du vingtième siècle qui tente de se reconstruire un présentaprès avoir connu un glorieux passé.Par Julien Denoël

©Getty

ETRANGER

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quitte la première divisionitalienne. Il n'y remettra plus jamaisles pieds.

Pire, en 1941 , en plein conflitmondial, le club est rétrogradé entroisième division. Au sortir de laguerre, les relégations sontannulées et les anciens gymnastesretrouvent la Serie B pour un anavant de retomber en Serie C. Ils yresteront 4 ans. En 1952, 30 ansaprès leur dernier titre, les joueursde Vercelli chutent au quatrièmeniveau national.

Jusqu'en 2010, le club du nordde l'Italie voyagera régulièremententre la troisième et la quatrièmedivision, perdant son prestige etretrouvant un certain anonymat.Pour les plus jeunes l'US ProVercelli n'est qu'un mirage, unsouvenir du passé. Presqu'unelégende puisque le club accumuleles dettes au point d'être radiépurement et simplement le 16juillet 2010.

Le renouveau du BelvédèreSoucieuse de ne pas voir

disparaitre ce monument dufootball italien, la ville de Vercelliprend contact avec le Pro Belvedereafin que celui-ci reprenne le nom etle palmarès de l'US Pro. A l'époque,le club évolue dans la mêmedivision que son glorieux rival et ilaccepte sans broncher de s'yassimiler.

Directement, les chosestournent bien pour le nouveau FCPro Vercelli 1 892 qui terminetroisième de troisième divisionmais est éliminé en demi-finale desplay-offs. La saison suivante, leclub termine 5e mais remporte lesplay-offs et gagnent le droit deretrouver la Serie B, 64 ans aprèsl'avoir quittée.

Hélas, la suite est un peumoins rose puisque l'équipe ne

parvient pas à digérer la promotionet peine à s'imposer. C'est donc unelogique 21e place qui vientsanctionner le club de Vercelli quiredescend en troisième division.Mais les Leoni ont du courage etparviennent à rebondir directementen terminant deuxième et enremportant à nouveau les play-offs.

Cette saison, à 11 journées dela fin du championnat, Pro Vercellipointe à la 18e place, synonyme debarrage. La route est encore longuepour le maintien, mais le

Avec 7 titres de championd'Italie, l'US Pro Vercelli

présente l'un des plus beauxpalmarès de la Botte

©wikimedia.org

L'équipe championne de 1908 ! Quelle classe.

ETRANGER

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classement est très serré en bas de laSerie B. Ainsi, les équipes situéesentre la 12e et la 20e place setiennent en 6 points. Il ne suffit pasde grand chose pour grimper auclassement, mais l'inverse estégalement vrai. Si Vercelli veutrenouer, un jour, avec sonprestigieux passé, il devra en toutcas s'accrocher et tout donner carson calendrier pour la fin de saisonn'est pas évident avec une majoritéd'équipes du groupe de tête àaffronter. ■

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Un champion d'Europeen D2

Fraichement championd'Europe avec leDanemark, LarsOlsen débarque à

Seraing en juillet 1 994. Untransfert irréaliste pour lecapitaine de la sélectionscandinave, pour lechampionnat de Belgique, pourl'Europe. A 31 ans, Olsen estloin d'être un joueur fini. Retoursur ce transfert qui a à jamaismarqué l'histoire de Seraing.

L'ambition et la démesurePour comprendre comment

un tel transfert a pu se faire, ilfaut revenir quelques années enarrière. En 1 984. Seraing vientalors de passer sa deuxièmesaison en première divisionavec une cinquième place et unNico Claessen qui terminemeilleur buteur duchampionnat. Cependant, leclub est déclaré en faillite. Ledébut des ennuis.

Les saisons suivantes, leclub vivote tant bien que maldans le fond du classementavant de finir par être reléguéen 1 987. En Division 2, il vit

trois saisons en dents de scieavant de chuter en 1 990 àl'échelon inférieur. C'est là quela grande histoire de Seraingpeut débuter.

Un mécène liégeois, GérardBlatton, décide de reprendre leclub pour en faire son jouet, sadanseuse. Il veut faire de Seraingun grand du bassin liégeois et ilest prêt à y mettre les moyens.Dès 1 991 , grâce notamment àses deux Brésiliens Edmilson etIsaias (Wamberto ne lesrejoindra que la saison suivante),Seraing décroche le titre etremonte immédiatement en D2.

La saison suivante, Seraingne veut pas s'arrêter en route etfonce dans les hauteurs duclassement. Hélas, les Sérésiensseront stoppés durant le tourfinal. Désireux de se renforcer,Blatton allonge une nouvelle foisla monnaie pour attirer du beaumonde. Et c'est là qu'arriveMonsieur Lars Olsen.

Champion d'Europe, etalors ?

Invité surprise de l'Euro 92en Suède suite à ladisqualification de laYougouslavie, le Danemark y ajoué sans pression au point deconquérir le graal. Lars Olsen,alors j oueur de Trabzonspor, enétait le capitaine. L'idée d'untransfert en D2 belge pour leleader d'une nation championned'Europe semblait irréaliste etpourtant. . .

« Dès l'instant où lesnégociations avec Didier Frenayavaient capoté, j'étais toujoursen quête d'un «libero». M.Blaton m'avait alors demandé siun joueur comme Lars Olsenserait susceptible de meconvenir. Je répondis

Imaginez un instant si Philipp Lahm avait signé à Seraing cetété. Impossible ? Aujourd'hui, oui, mais il y a 21 ans, c'est plusou moins ce qu'il s'est produit avec la venue de Lars Olsen chezles Rouge et Noir.Par Julien Denoël

©wikimedia.org

HISTORIQUE

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évidemment par l'affirmative enétant persuadé que cetteacquisition était impossible. Leprésident n'ajouta rien.Simplement, il livra un légersourire... », expliquait GeorgesHeylens au Soir à l'époque.

Ce transfert est le fruit d'unincroyable concours decirconstances. « J'étais bien enTurquie, mais le contexte socialet les relations humaines ne meconvenaient pas. Néanmoins,j'étais pratiquement persuadéque j'y retournerais », racontaitOlsen au même Soir. Son clubde Trabzonspor recrute à la finde la saison deux autresétrangers, si bien que le Danoisdevient indésirable. « Deuxoffres de Suisse, une des Pays­Bas et une autre d'Allemagne,toutes en première division,m'ont été présentées. Mais lesprésidents de ces clubs­làétaient tous en vacances, si bienqu'il était difficile de négocierles conditions valablement.L'offre de Seraing, en revanche,était ferme et précise. LouisDevriese m'a alors parlé deSeraing. Urbain Braems, quiétait mon entraîneur àTrabzonspor, me conseillavivement la Belgique dèsl'instant où il connaissait lesambitions du club. Tout s'estconclu rapidement car jeconnais, maintenant, lesambitions de ce club. Jouer endeuxième division ne medérange nullement »,expliquait-t-il.

Domination sans partageSolide et clairement au-

dessus du lot, Seraing écrasetoute la concurrence et terminechampion sans avoir connu ladéfaite. « J'avoue que je me suis

posé des questions, dans lamesure où Seraing gagnait tropfacilement en division 2. Celaen devenait lassant », avouaitOlsen, actuel sélectionneur desIles Féroé.

En Division 1 , Seraingcontinuera sur sa lancée aupoint de terminer troisième duchampionnat ! « Le passagevers l'élite a modifié mon pointde vue et ma motivation: cechampionnat est de qualité »,cédait le Danois à l'époque. Enfin de contrat, Olsen ne sera pasprolongé alors qu'il espérait

pouvoir j ouer la Coupe d'Europeavec le club liégeois. Cettesaison fit office de chant ducygne puisqu'en 1 996 lematricule 1 7 était absorbé par leStandard de Liège etdisparaissait.

Aujourd'hui, Seraing Unitedtente de renouer avec le glorieuxpassé de son ancêtre (lesmatricules sont différents) etveut retrouver la Division 1 leplus rapidement possible. Cettesaison, cela pourrait êtrecompliqué. L'an prochainalors ? ■

« L'offre de Seraing était fermeet précise. Tout s'est conclu

rapidement. Jouer en deuxièmedivision ne me dérange pas »

Lars Olsen

©http://football-uniform.up.n.seesaa.net

Capitaine du Danemark, LarsOlsen n'a pas hésité au moment

de signer en D2 belge.

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HISTORIQUE

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Il est une règle d’or dans les académies sportiveset spécialement de football. Si un joueur veut unjour percé au plus haut niveau, il se doit d’avoirbien évidemment du talent mais avant tout un

physique apte à la discipline. Nombreux sont lesaspirants footballeurs recalés pour une taille troppetite ou une musculature trop légère.

Et pourtant la Division 2 et le club deSeraing United viennent faire mentir ces lieuxcommuns du footballmoderne. Comment ? Cen’ est pas un commentmais un qui, unquelqu’ un qui faitdéchanter les uses etcoutumes.

Son nom SaliuSoddiq Popoola, milieude terrain de SeraingUnited haut d’ unmètre …57. Oui ! Vousavez bien lu. Ce petitNigérian est le 3 ème pluspetit j oueur de footballau monde et le plus petiten Europe. Mais qui estce Popoola ?

Je dois être honneteavec vous. Même si j esuis un peu Seraing, ce j oueur m’ avaitéchappé. Le mérite en revient à Pascal Scimé,confère de la RTBF radio, qui m’ a soufflé sonnom lors d’ une discussion. Popo commel’ appelle ses amis est tout simplement lemeilleur ami d’ Imoh Ezekiel qu’ il a rencontréà l’ académie du Lion Fc. Comme l’ attaquant,Sodiq a passé des tests au Standard.Malheureusement pour lui, le club liégeois

l’ avait snobé avant tout par sa petite taille.Qu’ à cela ne tienne, Dominique D’Onofrio quia touj ours le flair pour les bons coups,fraichement arrivé à Metz, se souvient d’ unpetit Nigérian (dont le nom signifie « êtresincère ») bourré de talent. C’ est ainsi quePopoola et son format U1 2 arrive en test dansla Moselle. Albert Cartier voit en ce j oueur de20 ans, un vrai milieu récupérateur qui profite

de sa petite taille pourallier vitesse ettechnicité.Étonnamment une autreforce de Popoola est sonj eu aérien. Il n’ hésitepas à aller dans lesduels … même face àun Boj ovic perché à1m92. Prêté depuis ledébut de saison àSeraing, le numéro 8des sangs et noirs aapporté tout au long decette première saisonune vraie présence dansle milieu du j eu. Il étaitle vrai dépositaire del’ entrej eu.Paradoxalementd’ ailleurs, Seraing a euun coup de mou au

moment où Sodiq a dû rentrer au Nigeria pourdes problèmes administratifs .

Popoola est un j oueur rêvant avec plein derêves comme celui d’ évoluer un j our auStandard au côté de son ami, son frère ImohEzekiel. Une chose est sûr, on entendracertainement encore parler de ce j oueur depoche au talent immense. ■

Popoola, l'exception quiconfirme la règle

Une opinion de Michael Scholze

OPINION

Popoola est le troisième plus petit joueur de foot au monde et leplus petit européen.

On vous jure, la photo n'est pas à l'échelle 1 :1 !

©facebook.com/seraingunited

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Al’aurore de la saisonde premièreprovincialeluxembourgeoise, les

analystes sortaient trois clubs dulot en vue d’une accession àl’échelon supérieur : le promuEthe, le riche Bomal et ledescendant Longlier. Force est deconstater que les connaisseurs nese sont pas trompés. Après 18journées de championnat, ce sontbien ces trois équipes qui occupentle podium, Longlier et Bomal sedisputant la première place en deuxpetits points d’écart. Le leaderlongolard compte cependant unmatch de moins que son dauphinbomalois et pourrait, en cas devictoire face à Champlon,reprendre cinq points d’avance. Unan après avoir quitté la promotion,comment se sent le club juste avantd’aborder un tournant décisif de sasaison ? Et surtout, Longlier est-ilparé pour se maintenir à l’échelonsupérieur si montée il y a ?

Le titre est-il certain ?Treize victoires, quatre

nul, deuxième meilleureattaque et solide meilleure

Longlier : la Promotion, c'est par là

Donné favori de P1 luxembourgeoise depuis le début de saison, le clubde Longlier semble en effet la mieux armée pour retrouver unepromotion qu’elle a quitté l’an dernier. Si les spécialistes les voientpratiquement déjà champions, les intéressés, eux, ne donnent pas lemême avis et se montrent plus prudent. Entre matches pièges, terrainssynthétiques et transferts probables, voici comment la fin de saison deLonglier risque de se dessiner.

Par Antoine Billa

©rrclonglier.com

Le gran Girs, prêt à en découdre !

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PROVINCIALE

défense de P1 , si l’ on suit leschiffres, il y a de quoi se direque ça sent bon pour Longlier.S i Bomal présente unemeilleure facture offensive etun j eu plus spectaculaire, lesJaune et Noir dégagent, eux,une constance et une solidité àtoutes épreuves. « Pour moi,Longlier sera champion »,analyse Didier Clarenne ,j ournaliste sportif pourL’Avenir du Luxembourg.« Leur noyau est meilleur quecelui de Bomal donc je les voischampions à coup sûr. Surtouts’ils gagnent leur match deretard à Champlon », continue-t- il . Même son de cloche ducôté de Pascal Noirhomme ,responsable des sports de latélé locale luxembourgeoise TVLux. « S’ils ne sont pas aussispectaculaires que Bomal, lesLongolards n’en demeurentpas moins les mieuxorganisés », lance-t- il . « Leurpoint fort réside dans leurdéfense : elle est chevronnée etstructurée. Cela résulte, selonmoi, d’un bon état d’esprit,d’une bonne ambiance qui nedoit pas être aussi présent à

Bomal. »Chez les intéressés, hors

de question de se voir déj à uncran plus haut. Le milieu deterrain Grégory Girs rappelledirectement le programme quiattend son équipe avant la finde saison. « Nous devonsencore rencontrer Champlon,La Roche, Meix­devant­Virtonet Ethe (ce week-end, ndlr) , letout en déplacement. » Toutesdes équipes de haut de tableau,en somme. Le numéro 6reprend : « Mais nous avonsplus peur de nous­mêmes que

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d’y a deux ans. »Pour le j ournaliste Didier

Clarenne, la différence se feraau niveau des transferts . « Ilsont pratiquement le mêmenoyau mais ce noyau a étérelégué en promotion. Lemercato sera décisif pour lemaintien du club en promotion.Il faut au moins un garschevronné dans chaqueligne. » Pascal Noirhomme estencore plus catégorique. « SiLonglier monte en promotionavec ce noyau, ilsredescendront tout de suite.Cela ne suffit pas pour jouer àl’échelon supérieur. Il y a unmonde de différence entre laP1 et la promotion, c’est legrand écart. Comme le ditDidier Clarenne, il faudra

« Si Longlier monte avec ce noyau,ils redescendront tout de suite »

Pascal Noirhomme, Lux TV

a passé la main et l’actuel T1fait du bon boulot. » PourDidier Clarenne, cechangement de coach pourraitêtre une arme pour lutter enpromotion. « Jourdan a connula promotion comme joueurdonc cela pourrait s’avérerimportant », avance-t- il .Suffisant pour se maintenir ?Pas certain. En tout cas, avantde s’ avancer dans le futur, ilfaudra émerger en P1 . Mais ça,ça ne devrait pas trop poser deproblèmes. ■

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PROVINCIALE

transférer des gars qui jouentdéjà à ce niveau, mais celacoûte cher. »

Justement, côté finances,le club de Longlier adopte unepolitique raisonnable danslaquelle le mot risque netrouve pas refuge. « Un budgetsera mis en place pour lestransferts et devrait permettre,en cas de montée, d’attirer desjoueurs de promotion mais pasde plus haut », explique leprésident Michiels . « Je suistrès vigilant au niveau

financier donc je ne faisjamais de folie et noustravaillons toujours avec dulocal. » Son directeurtechnique, Alain Claude donneun discours similaire. « Nousavons toujours géré le club enbon père de famille et nousn’allons pas changer. J’aiplusieurs contacts mais s’ilssont trop gourmands, je nemettrai pas le club en périlpour les signer. »

Depuis la descente en P1 ,le club a changé d’ entraîneur.Exit Jean-Luc Manand , inThierry Jourdan . « Il s’agitdu plus grand changementqu’a connu le club en deuxans », explique le président,qui reprend : « Jean­LucManand, après six ans au club,

de nos adversaires. Tout lemonde dit qu’on est les plussolides mais au final, seuls lespoints comptent. » Sonprésident, Daniel Michiels , estoptimiste mais reste prudentpar rapport à la fin dechampionnat. « Nos transfertsde début de saison ont étéréalisé pour monter enpromotion mais rien n’estjoué. »

Son fiston de j oueur, poursa part, voit son club au dessusde la mêlée en P1 : « Peut­êtreque Bomal comptent demeilleures individualités maisau niveau du collectif, noussommes les mieux armés. Et enpremière provinciale, c’estcela qui fait la différence »,analyse ainsi SébastienMichiels . S i on donne uneimpression de réserve dans lechef des Longolards, les avisavancés semblent plus oumoins tous aller dans le mêmesens : celui de la promotion.

Promotion – P1 – Promotion –P1 ?

Le souci, c’ est que mêmesi Longlier devient champion,il devra se préparer durementaux réalités d’ une promotionqui ne lui avait pas fait decadeaux l’ an dernier.« Visiblement, le groupe seraquasiment le même que celuiqui a connu la promotion l’anpassé, donc nous aurons uneannée d’expérience à ceniveau. Je crois que noussommes plus apte, en effet »,observe Grégory Girs . Sonéquipier Sébastien Michielsenchaîne : « Nous disposons demeilleures infrastructures pourmonter et notre armadaoffensive est supérieure à celle

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SUPPORTERS

Club ambitieux cherchesupporters

Chassé de la commune de Woluwe, le White Star a déménagé cet été à Molenbeek,dans l’enceinte du mythique RWDM. Un nouveau départ plein d’ambition mais qui a

laissé ses quelques supporters en chemin. Explications.

Par Nicolas Taiana

17 Août 2014. 7.000 personnes garnissent lestravées du stade Edmond Machtens àMolenbeek, commune de Bruxelles-Capitale.Et ils auraient pu être plus nombreux si une

tribune n’avait pas été fermée pour des raisons desécurité. Pourquoi ? Parce que le White Star accueilleGalatasaray pour un match de gala, commémorant les50 ans de l’ immigration turque en Belgique. Comme

on pouvait s’y attendre, Machtens n’était pas noir etblanc mais bien sang et or ce jour-là.

Match de GalaFan du club brusselois depuis sept ans, Yvan

Fieuw raconte : « L’ambiance était vraiment bonne.On n’avait pas vu autant de monde dans ce stadedepuis bien longtemps et on n’en a toujours pas vu

Foule sentimentale.©whitestar.be

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« Personne ne se reconnaît dans le club. Mêmeà Fallon, on n’a jamais drainé les foules. On a

bougé par la force des choses »Yvan Fieuw

©http://i3.imgiz.com

depuis. Bien sûr, les gens sont venus pourGalatasaray, et beaucoup moins pour le White Star,mais c’était positif. » Sur le terrain, les hommes deJohn Bico, l’ancien agent des frères Hazard qui arepris le club avant de s’auto-proclamer T1 , nedéméritent pas. C’est seulement à la 51 e qu’ilscraquent sur un but de Nordin Amrabat. Ce sera leseul de la rencontre.

Pétards, feux de Bengale, interruption de la partieet envahissement du terrain, rien de mieux pourredonner des couleurs à ce bon vieux Machtens. « Cematch­là, c’est évidemment notre référence en termesd’ambiance », assure Jérémy Obin, défenseur centralfrançais formé à Lille et qui a rejoint l’équipe la saison

dernière. Blessé, il n’avait pas pu affronter WesleySneijder et les siens mais en garde tout de même untrès bon souvenir. « Sincèrement, c’était vraimenténorme. On doit pouvoir réunir autant de personnesen championnat. C’est l’objectif. C’est vrai que c’étaitcontre Galatasaray pour un évènement particuliermais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas rééditerune telle atmosphère. »

Un « évènement particulier » également pour lasimple et bonne raison que c’était l’un des premiers duWhite Star à Molenbeek. Jusqu’à la saison dernière,les Brusselois évoluaient dans leur bastion de Fallon àWoluwe. En un été, ils ont déménagé au stade EdmondMachtens et sont ainsi passés d’une capacité d’un peu

Contre Galatasaray, c'était chaudeambiance.. . Mais il n'y avait que

des Turcs aussi. . .

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SUPPORTERS

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Aujourd’hui, on n’a plus d’excuses. »Et malgré tout, les résultats ne suivent pas. Alors

qu’il a débuté la Proximus League avec l’ambitiond’atteindre le tour final, le White Star n’occupe pourl’ instant que la 1 3e place du classement (avant larencontre au Patro Eisden, ndlr). « On est dans uneannée de transition. Les résultats ne sont pas à lahauteur de nos performances. » Un manque de rendusportif qui explique en partie un soutien désastreux etquasi-inexistant à domicile. « Si on était dans le top 5,on verrait déjà plus de monde au stade, il y auraitplus de curieux. D’autant plus qu’ici, il y a un grospotentiel, une grosse capacité de résonnance. »

Mais s’ il n’y a personne pour faire résonner sonnouveau stade, le White Star n’a que très rarementbénéficié d’une forte affluence. « Que ça soit àMolenbeek ou à Woluwe, il y a toujours eu très peu demonde… C’est triste », regrette Fieuw. « Le club desupporters qu’on avait à Woluwe n’existe plus, il nereste que quelques résistants mais bon, déjà qu’onn’était pas beaucoup... Ça a toujours étéembryonnaire, on n’a toujours été qu’une dizaine depersonnes. Depuis cette saison, à Molenbeek, c’estseulement quelques parents de joueurs qui viennentsupporter l’équipe, même si quelques locaux se

Le stade Machtens, c'estmythique à Bruxelles.

©http://3.bp.blogspot.com

plus de 3.000 places à une autre potentielle de 15.000.

De Woluwe à Molenbeek« C’est un stade pour la D1. A Machtens, on

a pris une autre dimension. C’est dans la logiquedes ambitions du club : monter. En plus de lacapacité, la grosse différence avec Fallon, c’estqu’il n’y a pas de piste d’athlétisme autour, ça necasse pas le rythme. Les ramasseurs de balles nemettent pas trois heures à aller chercher leballon et le public est plus proche », explique lejeune défenseur de 22 ans. « La commune deWoluwe­Saint­Lambert ne voulait pas d’un clubde D2 dans son stade. Elle ne voulait surtout pasavoir à effectuer des travaux pour le rénover.C’est ce qui a rendu le déménagementinéluctable », poursuit Fieuw.

« Maintenant, on bénéficie de pas mal deterrains. Il y a aussi une salle de musculation, uneautre dédiée aux joueurs… On a des infrastructuresvraiment dignes d’un club professionnel », se satisfaitObin. « Ce nouveau terrain facilite notre jeu. On estune équipe qui aime bien mettre du rythme. C’étaitplus compliqué de construire à Fallon parce que c’estun terrain semi­synthétique assez glissant.

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SUPPORTERS

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déplacent malgré tout. »

L’ombre RWDMMais si ces derniers font honneur de leur

présence, ils sont restés, pour la plupart, fan duRWDM. Cette entité historique, qui fut justement lefruit d’une fusion entre le White Star et le DaringBruxelles, a disparu en début de saison. C’est quandles deux étaient liés que l’ambiance était chaude. Les «locaux » se déplacent alors dans leur chapelle deMachtens comme de simples pèlerins et ne soutiennentpas une équipe considérée comme rivale depuis lascission. « Je comprends leur retenue. Venir voir unrival, c’est toujours compliqué… Rien que parcuriosité, la démarche n’est pas facile. Et on voit bienque l’ambiance est morne », analyse Obin.

« Tout comme nous, les nostalgiques du RWDMsont des gens d’un certain âge et ne viennent pas austade de manière ostensible. Mais certains agitentquand même des drapeaux avec le logo du RWDMpendant les matches à domicile ! », s’exclame Yvan.Tout est comme si, finalement, le White Star évoluait àl’extérieur tous les week-ends. « C’est à nous de lesséduire pour qu’ils aient le plaisir de regarder unmatch dans leur stade », abonde Jérémy Obin,

Du monde au stade Machtens ?On repassera. . .

déterminé.« Le problème est aussi là : personne ne se reconnaît

dans le club. Il y a un déficit d’image. Même à Fallon, onn’a jamais drainé les foules. On a bougé par la force deschoses », déplore Fieuw, qui semble presque regretter uneépoque Woluwe pourtant pas si fastueuse. « La manièredont le club a été repris ainsi que la personnalité de JohnBico forment une sorte de déficit ajouté. Il y a moyen defaire quelque chose de bien mais il faut des résultats etune nouvelle image qui passe par une implantation dansla commune. Malgré tout, il restera toujoursl’antagonisme avec le RWDM… »

Si bien qu’avant le début de saison, les deux clubsdevaient cohabiter à Machtens. Les tentatives de retourdans l’enceinte, initiées par les fans inconditionnels duRWDM, ont récemment essuyé un refus de la commune.Le White Star est donc bien seul dans son nouveau stade.Un constat alarmant pour une équipe brusseloise. « On estquand même un club de la capitale, qui plus est enBelgique, dans une vraie terre de football », rappelleObin. « C’est d’abord à nous de réaliser des bonnesperformances. Ensuite, les fans de football viendront noussupporter, c’est certain. » Mais, pour l’ instant, àMolenbeek, ni les résultats, ni les supporters n’ontrépondu à l’appel. L’annonce est lancée. ■

©whitestar.be

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SUPPORTERS

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Lutter contre

l'homophobie et les

discriminations

Samedi dernier, le club de Horion­Hozémontparticipait à la campagne de la Football +Foundation contre l'homophobie. A cetteoccasion, des lacets arc­en­ciel avaient étédistribués aux différentes équipes.

Par Julien Denoël

S'il est en province de Liège un clubqui s ' investit à fond dans le fair-playet tout ce qui en découle, c 'est bien leFC Horion. Alors, quand la Football

+ Foundation a lancé une campagne contrel'homophobie, le club de Grâce-Hollogne n'apas hésite une seule seconde.

Une philosophie d' intégration« Aujourd'hui (lisez samedi) , on a 140

jeunes qui participent, plus les vétérans », seréj ouissait Rudi Rulli, le très impliquéprésident du club. Pour cette j ournée, lesj oueurs ont tous reçu un lacet arc-en-ciel, lesymbole de la communauté homosexuel, àmettre à l'une de leurs chaussures. « Et on ena distribué un à chaque capitaine des équipesadverses, une manière de les impliquer aussi.»

Mais cette action était préparée depuisquelques temps déj à et ne s 'est pas limitée à laseule j ournée de samedi. « On a d'abord tenudes séances d'information dans chaquecatégorie d'âge en mettant l'accent sur lesdifférentes formes de discrimination et pasuniquement l'homophobie. On a aussibeaucoup insisté sur le langage. Parfois, ondit des choses qui, pour nous, n'ont pas de butdiscriminant mais il suffit qu'il y ait quelqu'un

dans le groupe qui puisse être visé. Il fauttoujours bien faire attention », raconte leprésident. Un message qui est bien passéselon lui : « Je ne suis pas étonné. Ca fait 5ans que le club travaille sur le fair­play. C'estdans la continuité de la philosophie que leclub a mis en place. »

Et le président d' insister sur le rôleéducatif des clubs. « Aujourd'hui, on ne peutplus laisser le seul travail d'éducation àl'école ou aux parents. Les clubs de foot ontun rôle à jouer. A partir du moment où il y asociabilisation, l'éducation doit êtreprésente. »

Par ailleurs, le club aimerait élargirl 'action dans un avenir proche. « On vaessayer d'organiser un match avec leStandard Femina, toujours sur le thème del'homophobie. Les recettes de ce match serontreversées à une association », explique-t- il .

Voir plus grandPrésent lors de cette j ournée, Henri

Fonbonne , le président du Comité Provincialliégeois saluait l ' initiative. « Horion montre àla voie à suivre. Il faut rassembler lesdifférences. » Cependant, le président du CPregrettait le peu de club de la province deLiège participant puisque, outre Horion, seul

©JulienDenoël

FOCUS

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le CB Flémalle était partie prenante del'action. « Je ne sais pas comment les clubsont été sollicités », indiquait- il . « Si laFootball + Foundation était venue vers nousen nous expliquant le projet, nous aurions puintervenir auprès des clubs pour avoir aumoins des représentants dans les différentesrégions. » Il explique également que pour leCP, cela devient compliqué de faire ça toutseul et « qu'il y a eu un manque decommunication. »

Mais, positif, monsieur Fonbonne veutvoir plus loin. « Pour le Comité Provincial, çapeut être intéressant de regrouper ce genred'initiatives au sein des évènements que nousorganisons déjà », avançait- il . Et le présidentde penser à la Coca-Cola Cup, au tournoi deNoël, à l 'Evaluation Day, . . . « Ces plus grosévènements permettraient à ces actions deprofiter d'une plus grande visibilité mais,aussi, d'un grand nombre de clubs présents.Par exemple, la Coca­Cola Cup regroupeenviron 120 clubs ! », insistait- il . L' idée estlancée, reste à la mettre en pratique. ■

FOCUS©JulienDenoël

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©JulienDenoël

Tous différents,tous égaux.

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CHRONIQUE

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Sa voix est bien connue destéléspectateurs de RTC.Depuis quelques années,déjà, Jérôme Jacot arpenteles terrains de la provincede Liège pour vous fairevivre le foot régional. Luiqui est aussi passé par Viséen connait donc un bout surle foot dans les divisionsinférieures.

La chronique de Jérôme Jacot

« Tant que certains présidents mécènesmettront de l’oseille sur la table, les

joueurs le prendront »

Qu’ils évoluent en D1 ou en P4, tousles joueurs sont animés par une mêmeenvie : le plaisir du jeu et l’amour duballon… Quand le plaisir s’émousse,l’amour s’abandonne. Mais peut­être pasde viles pensées liées au fric, à l’argentfacile. Tant que certains présidentsmécènes aveuglés par leur envie derejoindre l’étage supérieur – pour leurgloriole ou par passion – mettront del’oseille sur la table, les joueurs leprendront. Sans remords ni regrets.

Depuis 15 ans, ce constat est tiré etles faillites, fusions et absorptions semultiplient. Des grenouilles qui voulaientse faire plus grosses que le bœuf, il y en aeu. Et les réveils ont été douloureux… Laprovince de Liège a déjà payé un lourdtribut à ce constat. L’argent continue àgangréner un sport qui passionne lesfoules et déchire les passions.

Il suffit aujourd’hui de screener nosséries nationales pour s’en rendre compte.

En D2, Seraing et Eupen planent grâceaux capitaux étrangers. Jusque quand ?Plus dur, sera la chute. Et Visé est bienplacé pour en parler. Il paye encoreaujourd’hui son idylle indonésienne etpourrait se retrouver, en 4 saisons, du rêvede la D1 à la réalité de la promotion.Verviers, lui, court après son glorieuxpassé mais vit depuis des années au­dessusde ses moyens dans un contexteéconomique très difficile pour toutes lesentités sportives. Sauf quand on est àSprimont et que l’on est dans la périodeprésidentielle up, celle qui vise à rejoindrela D2… Un rêve brisé en plein vol pourquelques mètres… Seul obstacleempêchant le club de rejoindreadministrativement le niveau supérieur…

En promotion, il y a d’abordl’inclassable RFC Liège qui peut comptersur l’un des publics les plus chauds desdivisions inférieures. A l’instar deBeershot­Wilrijk. Liège déplace des

montages et son stade pour retrouverRocourt. L’ambition est là, le train enmarche. Reste désormais à ne plusdérailler.

Il y a ensuite la catégorie des cerclestels que Solières et Waremme qui ontrejoint la nationale sans trop faire de bruitet qui veulent s’y installer dans le tempssans faire de folies… Le président deSolières est un sage. On espère que celuide Waremme s’en inspirera. Hamoir faitdésormais partie de cette catégorie. Jouerle top avec des ambitions, réelles ou

inavouées, mais sans montée à tout prix.Il reste enfin Huy, Aywaille et Tilleur,

trois clubs taillés pour le top. Trois clubsqui feront le flop. Les grenouillesd’aujourd’hui... Aywaille, passé d’oiseaupour le chat à équipe du 2e tour, va vivreen mode austérité avec fuite des talents etdestin provincial assuré. Huy est déjàconfronté à cette dure réalité, malgré laqualité de son noyau, et devra bataillerpour rester en Promotion un an seulementaprès sa chute de D3. Quant à Tilleur, ilramasse la gifle que beaucoup espéraientsecrètement.

On forme les gamins grâce à de bonséducateurs. Et aujourd’hui, nos Diables enrécoltent les fruits. A quand une école pourdirigeants ? Le RFC Liège initiera peut­être la formation. C’est désormaisl’exemple à suivre après la peu enviable etenviée ère Michel Evrard.

C’était il y a 10 ans… A bonentendeur■

Propos recueillis par Louis Matagne

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Rédactione-mail : [email protected]

Rédacteur en chef : Julien Denoël

Rédaction : Louis Matagne ; Jordan Horwood ; Emilien Hofman ;

Xavier Xhoffray ; Michaël Scholze ; François Garitte ; Mario

Cordisco ; David Dessouroux ; Jérôme Joiris ; Quentin Molitor ;

Antoine Billa ; Romain Maggipinto ; Nicolas Taiana ; Brandon

Lattuca

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