JAILLANCE – AUTRICHE – SASSICAIA - In Vino Veritas · de clafoutis voire de fromages corsés,...

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SAINT-EMILION 2005Millésime Rhône Champagne Santenay Languedoc Carignan

Millésime RhôneChampagneSantenayLanguedocCarignan

TOP WINES MEGAVINO 2007by IN VINO VERITAS

JAILLANCE – AUTRICHE – SASSICAIA – CIDRE

“Si la vérité est dans le vin - qu’elle y reste !”(Pierre Dac, 1893-1975)

Lu sur Vitisphère, sous la plume de notre excellent confrèreMichel Rémondat:

«La Commission européenne refuse de publier au JOCE (JournalOfficiel des Communautés Européennes) trois nouvellesdénominations de vins de pays : Vin de pays des Vignobles deFrance, vin de pays de l’Atlantique et vin de pays des Gaules. Dans un courrier adressé à la représentation permanente de laFrance auprès de l’Union européenne, Jean-Luc Demarty, directeurgénéral de la Direction Générale de l’Agriculture à la Commissioneuropéenne, rappelle que le règlement européen prévoit qu’uneindication géographique doit correspondre au nom d’un lieu-dit (ou groupement de lieux-dits), d’une commune (ou partie decommune), d’une sous-région (ou partie d’une sous-région) oud’une région autre qu’une région déterminée. Selon Jean-LucDemarty, les dénominations «Vignobles de France», «Atlantique» et «des Gaules» ne remplissent pas ces conditions. ConcernantVignobles de France, il précise également que l’utilisation de lamention «vin de pays» doit être liée à une indication géographiqueplus petite que l’Etat membre.

En conséquence, Jean-Luc Demarty invite la France à «reconsidérersa position à la lumière de ces arguments». La France doitmaintenant contre-argumenter dans un délai de deux mois. Un coup dur pour ces trois nouvelles dénominations censées relancer la dynamique des ventes des vins français à l’export.»

Petit commentaire: ce problème avait été évoqué bien avant ledépôt des demandes d’enregistrement (les Espagnols ont le mêmesouci avec leur Viñedos de España), et l’on s’étonne que la Franceait cru pouvoir passer outre. Sauf à penser, bien sûr que la réformeen cours de l’Europe des vins annulerait les dispositions actuelles,mais c’était vendre la peau de l’ourse Franska avant de l’avoirrenversée.

Le comble, c’est que la règle actuelle a été fixée en son temps à lademande des Français, qui souhaitaient protéger leurs vins de payscontre toute concurrence déloyale.

Non, il y a encore mieux: celui qui retoque ainsi la France et lui metle nez dans ses contradictions... est un Français.

Tout ça ne fait pas très sérieux. Comme dit l’ami Boschman: «Moi, je rigole bien sur ce coup-là».

Comment voulez-vous après ça qu’on fasse confiance aux«responsables», aux «organismes de tutelle» et à ce qu’ils sontcensés protéger, à savoir les appellations?

Amis lecteurs, au risque de nous répéter, et au risque de décevoirquelques buveurs d’étiquettes, la vérité est dans le verre.

Hervé Lalau

In Vino VeritasOctobre/Novembre 2007 / n°127

EditorialSommaire

MEGAVINO «TOP WINES 2007» 2-5MONTAGNE ET VAL DE REIMS 7-15DÉCOUVERTES EN VALLÉE DU RHÔNE (2) 16-17SAINT-EMILION 2005 18-24

PÉTULANT DIOIS, JAILLANCE 26-27

SANTENAY-LES-VINS 28-31VIGNOBLES DE L’EXTRÊME : HERMITAGE 32CARIGNAN, STOP OU ENCORE ? 33DÉGUSTATION CARIGNAN 34MITTELBURGENLAND, OU L’AUTRICHE EN VERSION ROUGE 36-37ET SI ON PARLAIT CIDRE ? 38-39SASSICAIA, 7 MILLÉSIMES 40-41

RÉDACTION - ADMINISTRATION - ABONNEMENT:A.P.I.C. – Dieweg 294 – 1180 Bruxelles – BelgiqueTél : +32(0)2.375.44.44 – Fax : +32(0)2.375.52.51Banque : 210.0461297-17 – [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF: Philippe Stuyck

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION: Hervé Lalau

PUBLICITÉ:A.P.I.C. – Dieweg 294 – 1180 Bruxelles – BelgiqueTél : +32(0)2.375.44.44 – Fax : +32(0)2.375.52.51Banque : 210.0461297-17 – [email protected]

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JOURNALISTES I.V.V.: Bernard Arnould, Fabian Barnes,Patrick Chazallet, Johan De Groef, Gérard Devos, Jean-PierreDubarry, Jean-Yves Hindlet, Guido Jansegers, Hervé Lalau,Daniel Marcil, Philippe Stuyck, Yvan Tonneus, MarcVanhellemont, Nathalie Verbogen.

IVV paraît 6 fois par an. Les textes et les annonces n’engagent que les auteurs et les annonceurs. ISSN 0779-2565

THE TASTING PARTNERS OF IN VINO VERITAS

Cover © JB Nadeau

LES VINS DE ROISIN

www.lesvinsderoisin.be

LES BLANCS

France

CUVÉE DU TEMPLE 2005COTEAUX D’AIX EN PROVENCECHÂTEAU BAS

Vindemia - Stand 3430 13,50 €Blanc éclatant moiré d’or, il sentencore le bois du berceau.Quand on s’y penche, des fleursblanches saupoudrées d’épicesviennent au nez. Tension et fraî-cheur sont ses premiers mots,puis le langage minéral prend ledessus et soutient l’articulationfruitée, jus de poire suave, pêcheblanche, groseilles à maquereaubien mûres. On le sent encorejeune, sans grande expérience,mais déjà l’esprit alerte, potentielet ressource en bagages. La Cuvée du Temple se boitaujourd’hui après un passage encarafe ou comme ça, dans troisans, lorsque l’harmonie sera sonexpression définitive. Il assemble

43% de Sauvignon, 25% deRolle, 16% de Grenache et Ugni.Il fait sa malo et passe l’hiver enbarriques sur lies entières.

CHAMPAGNE GOSSETGRANDE RÉSERVE - BRUT

Bleuzé - Stand 3524 - 33 €La cuvée est issue d’un assemblagede 46% chardonnay pour l’élé-gance et de 54% pour les pinots(noir et meunier). 12% de ceux-ciproviennent des vins de réservepour affirmer le style. C’est une brillante robe doréeagrémentée d’un beau collier deperle qui s’offre à l’œil. Le nez, d’une grisante complexité,dégage un subtil bouquet floral(tilleul, camomille, jonquille)souligné par les senteurs fruitées(marasque et plus délicatement lamûre). L’ensemble s’agrémented’une touche délicieusement raffinée de torréfaction. La bouche, fraîche à l’attaque,s’apprécie pour son amplitude etsa vinosité ainsi que pour salongue persistance.

En rétro-olfaction, la cerise confiteet les amandes finement grilléesconfirment l’expression de lamatière. Que ce soit à l’apéritifou en accompagnement de metsraffinés composés de truffe, decrustacés, de pâtés de gibiers, de clafoutis voire de fromagescorsés, l’amateur de champagnede caractère trouvera l’occasiond’un agréable moment.

Géorgie

TAMADA MTSVANE 2004KAKHETI GEORGIAN WINESGWS

Scheerlinck - Stand 32268,80 €Le vin fait partie de la culturegéorgienne depuis belle lurette.Les vignerons locaux ont suconserver nombre de cépageslocaux, comme l’imprononçableMtsvane, dont les baies ont desreflets de bronze à maturité. Un cépage qui entre dans denombreux assemblages.

TOP WINES MEGAVINO 2007 - TOP WINES MEGAVINO 2007 - TOP WINES MEGAVINO 2007

Octobre/Novembre 2007 2

MEGAVINO «Top Wines 2007» by

Du 20 au 22 octobreprochain, Megavino est de retour. Un véritable

amateur de vins ne peutmanquer «le» salon belge

des vins… Ne serait-ce que pour venir nous faireun petit coucou sur notrestand et, beaucoup plus

intéressant, déguster notre sélection 2007,

nos fameux «Top Wines».Fidèle à sa réputation,

notre comité de dégustationa été sévère… mais juste :

il n’y a que 15 vins àl’arrivée, en provenance

de 6 pays.

15 vins seulement, mais unsuper échantillonnage,avec 3 vins originaires

d’Allemagne – hôte d’honneur du salon

cette année – de France,du Portugal, d’Espagne…

et même de Géorgie, enblanc comme en rouge.

Sans oublier deuxmerveilleux vins de fruits belges.

Bonne dégustation…

Ici, on le découvre pur. Une révé-lation, une expérience…la robeclaire, une tendance oxydative aunez, une bouche qui allie fruitssecs, style noix verte, amandedouce, à un mélange de fruitsblancs et de fruits exotiques, letout tendu par une acidité bientrempée au goût citronné. Le vins’élève en barriques de chênefrançais. Voilà l’occasion dedéguster un vin caucasien, carc’est pas tous les jours…

Allemagne

RIESLING PÜNDERICHERMARIENBURGKABINETT TROCKEN 2006MOSEL-SAAR-RUHERWEINGUT CLEMENS BUSCH

Pasqualino - Stand 32089,75 €Nez de pêche, de noyau de fruit,de citron confit, le tout soutenupar une minéralité poivrée élé-gante. Belle complexité donc quel’on retrouve dans une bouchedont l’attaque est plutôt pleinepour un riesling. Un petit gras habille une colonnevertébrale d’acidité minérale quiapporte de la verticalité à unematière dense et harmonieuse à lafois. Bref, une réelle personnalitéque ce Moselle à la longuepersistance sur la fraîcheur. Agiter avant de boire pouréliminer le surplus de CO2.

RIESLING BERNKASTELERBADSTUBE KABINETT FEINHERB2005 - MOSEL-SAAR-RUHERWEINGUT MARKUS MOLITOR

Vera Vinum - Stand 341813,90 €

Avec ses 11°5 d’alcool seulement,ses arômes de mangue, de citronconfit, ses notes florales, sa fraîcheurminérale de schiste et son sucrerésiduel, voici un agréable vind’apéritif élégant et aérien. Il gagnera toutefois à être attenduquelques mois encore afin que sucreet acidité atteignent la meilleureharmonie possible. A aérer avantconsommation pour éliminer unepetite note de réduction.

LES ROUGES

Belgique

VIN DE FRAISE 2003LES VINS DE ROISIN

Les Vins de Roisin - Stand 3709 12,40 €Fraise, fraise, fraise, on ne peut lamanquer! Nez, bouche, tout en estparfumé. Elles ont connu la chaleurde 2003 et montrent leur degréde maturité. Leur parfum révèlequelques accents musqués, épicésd’un soupçon de muscade, depoivre, de réglisse et de cardamome.Juteuses, onctueuses, tendrement

sucrées, elles se tendent d’uneacidité bien marquée. C’est là quele Vin de Fraise fait son plus groseffet ! Le nez laisse craindre unebouche fatigante, mais la languen’en croit pas ses papilles. Tant defranchise laisse pantois. Vinifié etélevé 45 mois en cuve inox. Toujours chez Roisin, pour varierles plaisirs, le Vin de Coing 2002semble regrouper les arômes detous les fruits oranges… mandarine,orange amère, abricot, mangue,datte fraîche, papaye, kumquat…rehaussés de céleri confit et deconfiture de potiron. Frais, un rien amer, juste sucré, dense enbouche, le Vin de Coing étonnepar sa complexité.Fermenté pendant 2 mois en fûtpour 40%, le reste en cuve,puis élevé 4 ans et demi en fûtet cuve.

Espagne

ARDÈVOL 2004 PRIORATDOQ COMA D’EN ROMEU

Alhambra - Stand Pav.Esp. 616,09 €

Ce Priorat, c’est la classe !Racé, fin, le vin éclate dans leverre, rubis sombre, sanguin,une jolie tournure. Le nez sefait discret, un rien de pâte de pruneau, de griotte et decassis parfumé de lauriersuffisent à stimuler l’envie dele goûter. En bouche, il se révèle, tanins fermes mais délicats,fruité bien réparti sur toutela longueur linguale, fraî-cheur révélatrice des notesaromatiques, fond minéral quitend le vin et nous force àreconnaître son excellentebuvabilité. Un assemblagemixte, Cabernet Sauvignon,Syrah et Merlot pour les inter-nationaux et Carinyena etGarnatxa pour les Catalans(enfin, il paraît).

EMILIO LUSTEAUEAST INDIA SOLERA

Bleuzé - Stand 3524 - 14 €

Qui n’a pas dégusté l’EastIndia n’a pas connu la volupténi la complexité d’un Jerez


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d’exception. Assemblage subtild’un vieil Oloroso sec, issu ducépage Palomino, et du délicieu-sement doux Pedro Ximenez,dont les grappes ont séché surpaille au soleil, la cuvée matureun an en fûts américains.L’ensemble développe alors samajestueuse harmonie.Olfactivement et gustativementliés, le nez et la bouche dévelop-pent des notes de noisettesgrillées et de crème brûlée. Pourla petite histoire, le terme pro-vient du 16ème siècle, temps où lesfûts servaient de lest aux bateauxpartant pour les Indes. Le longvoyage apportait au vin maturitéet harmonie. (Suite en page 4)

S’il se délecte seul pour lui-même,l’accompagnement de fromages,de desserts au chocolat, de lacrème catalane lui fournira l’occa-sion de mettre encore plus envaleur ses multiples qualités.

France

LA FERMADE 2005DOMAINE MABY - LIRAC

Vindemia - Stand 3430 7,74 €

Un Lirac bien caractéristique deson millésime, très terrien, avecsa structure minérale sur laquelleviennent s’écraser de grossespoignées de fruits rouges. La cerise

potentiel de garde d’une dizained’années (voire plus ?).

Géorgie

MUKUZANI 2004 TELAVIWINE CELLAR GÉORGIE

Scheerlinck - Stand 3226 12 €

La Cave de Telavi n’est pas unperdreau né des émancipationspost soviétiques. L’entreprise existe depuis 1915 etoccupe aujourd’hui une superficiede 267 ha répartis dans le district

de Kakheti, à l’est de la Géorgie. Ce vin est issu à 100% de Saperavi,un cépage autochtone qui noussemble des plus exotiques. Grenat foncé, il sent et goûte lacerise confite avec son quotad’épices, une once de cannelle et

une pincée de cardamome pourles principales. La fraîcheuragréable équilibre avec justesse lecaractère capiteux du vin. Voilàune originalité qui ne dénoterapas sur nos tables. D’autant plusque les Géorgiens affirmentconnaître le vin depuis plusieursmillénaires. Notre mot vin tireraitmême son origine de leur «gvino».Du point de vue technique, les rai-sins macèrent 2 jours en cuve inoxet sont élevés 9 mois en barriquesde chêne français. Le Saperavi,c’est du costaud ! Il absorbe lebois sans sourciller, pas la moindreréminiscence boisée en bouche.

Allemagne

DORNFELDER 2006MECKENHEIMER NEUBERGWEINGUT BRAUN PALATINAT

Crombé - Stand 34188,40 €

Agréable nez de fraise écraséeet de cerise à la crème pource vin qui a pour ambition

de plaire dès sa mise enbouteille et qui y réussi fortbien grâce à sa suavité, sonintensité fruitée, ses tanninsdiscrets et son aciditéplutôt basse. Elevage en inox. Une bouteille de plaisirentre souplesse et plénitudepour ce monocépage, né en Allemagne d’uncroisement de deuxautres cépages mineursen 1955.

domine la groseille et lafraise, mélangées defigue fraîche et deprune noire. On sent lagarrigue proche, thymet romarin nuancent lefruité. Les argiles rougesdu terroir à galet dont ilest issu lui donne forceet caractère. Les 50% de Grenache,de 25% de Syrah et de25% de Mourvèdre,macèrent à basse tem-pérature une petitesemaine, puis les deuxpremiers s’élèvent 18 mois en cuve inox,tandis que leMourvèdre loge enfoudre durant 12 moisavant de rejoindre lemétal pour terminerson élevage.

CHÂTEAU CLAUZET 2005SAINT-ESTÈPHE

Château Clauzet - Stand 3806 23,35 €

Un Saint-Estèphe moderne auxarômes assez complexes : cerisesà l’eau-de-vie, sirop de cassis,épices, réglisse et bois. En bouche, les tannins sontsuaves et élégants dans unensemble marqué par la rondeurdes 40% de merlot qui viennentenrichir la fraîcheur des 55% decabernet sauvignon et 5% decabernet franc. Encore un peumarqué par l’élevage en bar-riques, voici un vin déjà agréablequi possède néanmoins un



Portugal

VERTENTE 2005NIEPOORTDOC DOURO

Bleuzé - Stand 3524 10 €

La rencontre entre le soleil portu-gais de 2005, les schistes de lavallée du Douro et des cépageslocaux dont tinta amarela, touri-ga franca et tinta roriz a donnénaissance à ce vin qui se montreabordable dès sa jeunesse. Lesvignes ont en effet une moyennede 20 ans seulement. Une macération de 8 à 10 jourset un élevage en bois de 15 mois.Au nez comme en bouche, uneélégance soutenue par pas mal de fraîcheur minérale. Arômes de prune, jus de cerise et boisé délicat.

QUINTA DE FAFIDERESERVA 2004DOC DOURO

Artevino - Stand 31014 10,99 €

Un assemblage de touriganacional, tinta roriz et tourigafranca au nez de prune noires,de confiture de mûres, avec une pointe de fraîcheur dans larichesse. La bouche possède des tannins fruités et élégants;l’équilibre alcool (14°)-acidité-tannins est correct, le bois dechêne américain lui confère unedouceur moderniste, heureuse-ment contrebalancée par uneminéralité discrète.

RESERVA 2003 QUINTA DAS TECEDEIRASDOURO

Alhambra - Stand Pav.Esp. 6 21 €Millésime torride par excellence,ni le Portugal, ni le Douro n’y ont échappé ! Imposant, le vindissimule son fruit dans unpremier temps. On se dit qu’il suit la lignée deses pairs, carrure tannique auxvelléités alcooliques. Un poil d’oxygénation plus tard,voilà qu’il se transforme, adopteun langage fruité, fruits en geléecertes, mais teintés d’une fraî-cheur citronnée. Les tanins s’effacent derrière unvolume indubitablement alcoo-lique, mais empli du charnu desbaies rouges épicées, de nuancesflorales, bien soutenus par unetension minérale jusque-là passéeinaperçue. Un passage en carafe et le plaisirarrivera sans tarder. Assemblage de Tintas Barroca,Roriz, Nacional, Amarela et deTouriga Franca, élevé 10 mois enbarriques.

Commentaires de dégustation :

Marc Vanhellemont,

Gérard Devos,

Bernard Arnould

Voir page 44 pour informations

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TAMADA MTVANE 2004 Kakheti - Georgie - GWS

SCHEERLINCK Stand 3226 – 8,8 €

Une révélation, une expérience… la robe claire,une bouche qui allie fruits secs à un mélange defruits blancs et de fruits exotiques, le tout tendu

par une belle acidité au goût citronné…

BERNKASTELER BADSTUBESPAT. RIESL.

FEINHERB 2005Mosel Saar Ruwer

Markus MolitorVERA VINUM

Stand 3706 – 13,90 €Arômes de mangue, de citron confit,

notes florales, fraîcheur minérale de schiste, voici un agréable vin

d’apéritif élégant et aérien...

CHAMPAGNE GOSSET GRANDE RÉSERVE

BLEUZE Stand 3524 – 33 €

46% chardonnay pour l’élégance, 54% pour les pinots (noir et meunier).

12% de vins de réserve pour affirmer le style…

MUKUZANI 2004Telavi Wine Cellar

SCHEERLINCK Stand 3226 – 12 €

100% de Saperavi, un cépage autochtone des plus exotiques. fraîcheur agréable et caractère capiteux du vin …

MECKENHEIMER NEUBERGDORNFELDER 2006

Pfalz - BraunCROMBE

Stand 3418 – 8,40 €Vin qui a pour ambition de plaire

dès sa mise en bouteille,… suavité, intensité fruitée, tannins discrets.

Une bouteille de plaisir entre souplesse et plénitude.

CHÂTEAU BAS CUVÉE DU TEMPLE 2005

Coteaux d’Aix en ProvenceVINDEMIA

Stand 3430 – 13,50 €Fraîcheur et minéralité; grand potentiel,

dans trois ans l’harmonie sera son expression définitive…

LA FERMADE 2005 Lirac

Domaine MabyVINDEMIA

Stand 3430 – 7,74 €Structure minérale, fruits rouges...

force et caractère. 50% de Grenache, de 25% de Syrah et de 25% de Mourvèdre …

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Rubrique champenoise

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Les vignobles champenois produi-sent également d’autres vins,rouges, blancs et rosés de qualité,tels l’Ambonnay, le Bouzy, leCumières, et le rosé des Riceystrès prisé des connaisseurs.

Retrouvez les merveilles de cetterégion en sillonnant la routetouristique du Champagne s’éti-rant sur 600 kilomètres, avecenviron 80 points d’accueil. www.tourisme-champagne-ardenne.com

Ballade effervescente en ChampagneToutes les 2 secondes, une bouteille de Champagne est ouverte dans le monde !La Champagne-Ardenne rayonne dans le mondeentier grâce au nectar doré qui porte son nom. Sur place, vignerons et grandes maisons, héritiersd’une tradition millénaire, initient leurs hôtes à la fabrication du vin des rois et à sa dégustation.

Le Massif de Saint Thierry

L’extrémité septentrionale de lafalaise de l’Ile-de-France pointedu doigt le massif de SaintThierry et la butte de Brimont,qui se déclinent en 15 villages,

où exercent environ 375 exploi-tants. Ceux-ci se partagent lesquelque 900 hectares de vignes à dominante de Pinot Meunier(60%) complétées de Pinot Noir(28%) et de Chardonnay (12%). C’est au début du 12ème siècle que

l’on retrouve les traces officiellesdu village de Saint Thierry, issude la localité du Mont d’Hor. Il doit son nom à Thierry, disciplede Saint Remi. Thierry fit des miracles dont lesdeux plus célèbres furent laguérison du roi d’Austrasie et larésurrection de la fille de ce mêmesouverain. Les rois de France avaient le droitde gîte à l’abbaye de Saint Thierryle lendemain de leur sacre. Saint Thierry conserve encore soncaractère de village-rue. L’artèreprincipale, qui a gardé sa lignesinueuse initiale, longe l’enclosmonastique. C’est en 1968 que l’abbaye a étérendue à sa destination première,grâce à une communauté deBénédictines.Mais passons en revue quelquesvignerons du lieu.

Montagne et Val de ReimsLorsqu’on évoque laMontagne de Reims,

l’amateur de Champagnene peut s’empêcher de

restreindre la région à laseule «Grande Montagnede Reims». Il est vrai que

celle-ci englobe les terroirsà grands crus. Pourtant,cette aire géographique

comporte quatre terroirsrépertoriés : la Grande

Montagne de Reims déjà citée, mais aussi lemassif de Saint Thierry,

les Monts de Berru, sans oublier la vallée de

la Vesle et de l’Ardre.

AUBE EN CHAMPAGNE

Le vignoble de la Côte des Bar se situe au Sud de la Champagneet aux confins de la Bourgogne. Ici, pas de grandes maisons,mais des caves voûtées du XIIème siècle. Les vignerons vousparlent de leurs cuvées élaboréesavec des méthodes restées tradi-tionnelles. Lors de votre périple, visitez laMaison Drappier et découvrezune bouteille de champagne

unique au monde : le Melchi-sédech (30 litres).Sur cet itinéraire pétillant, nemanquez pas : Les Riceys, le seul village de champagne àbénéficier de 3 AOC :Champagne, CoteauxChampenois et le fameux Rosédes Riceys, qui accompagne àmerveille le fromage deChaource. Les randonnées dansle vignoble à la recherche descadoles : de curieuses huttes depierres plates, construites il y a

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CHAMPAGNE CHARTOGNE-TAILLET

BRUT – CUVÉE SAINTE ANNE

Issue majoritairement de lavendange 2002, avec 20% de vin de réserve, cette cuvée estcomposée de 50% de Pinot Noir,de 40% de Chardonnay et de10% de Pinot meunier. C’est

une très belle robe jaune clair aucordon persistant qui s’offre ànous. Olfactivement, les petitesfleurs blanches se combinentavec une pointe minérale et debeaux agrumes où le citrondomine. L’attaque souple, inci-dence du dosage, exprime aussiune belle explosivité qui amplifiele milieu de bouche. La finale estd’une bonne longueur. Vin d’apé-ritif où il s’appréciera volontiersavec les zakouskis, il accompagneraaussi bien des entrées froides que des charcuteries douces.

CHAMPAGNE CHARTOGNE-TAILLET

BRUT ROSÉ

La framboise et la groseille, asso-ciés à la pomme golden et à dela crème de lait, caressent le nerfolfactif. Cette cuvée, basée sur lestrois cépages dont 50% deChardonnay, s’est agrémentée de15% de vin rouge, issu du PinotNoir, qui confère à la bouche unebelle complexité. Les bulles fineset délicates viennent exploser endouceur au palais. Très rafraîchis-

sant, le caractère fruité s’appré-ciera lors d’un moment dedétente mais aussi sur une vianderouge peu épicée.

CHAMPAGNE BOULARD-BAUQUAIRE CUVÉE MÉLANIE

Sur la robe jaune vert, de belleintensité, les bulles fines se déga-gent prestement pour former unecrème généreuse. Le nez profite

allègrement des effluves briochés,miellés, d’aubépine, de fruitsjaunes et de croûte de pain. Ce100% chardonnay, qui passe unpetit moment en barrique, étonnepar un petit côté oxydatif trèsagréable. La bouche, ample, auxépices tendres, laisse apparaîtreune belle fraîcheur en milieu debouche. La matière est riche etcomplexe, la finale persistante.Cette cuvée présente la dualité



2 siècles, qui servaient à abriter les vignerons. Essoyes, le villagede Pierre Auguste Renoir, Bayel et ses Cristalleries Royales deChampagne ou bien encorel’Abbaye cistercienne deClairvaux. www.aube-champagne.be

MARNE

Dans la Marne, laRoute touristique duChampagne proposetoute l’année auxamateurs de paysages,de patrimoine et deterroir 330 km d’iti-néraires routiers bali-sés libres à travers levignoble. C’est lemoment de rencon-trer des viticulteurs.Ils vous raconteronttout sur les vins dechampagne, lesassemblages et vousferont déguster cesubtil nectar.

C’est aussi l’occasion de visiter, à pied ou en petit train, lesmaisons de champagne derenommée internationale à Reimset Epernay. Profitez en pour flâner dans cesvillages typiques notamment àHautvillers, surplombant la Valléede la Marne, où Dom Pérignon a

découvert la méthode d’élabora-tion du champagne. Tout au long de l’année, levignoble s’anime au rythme defêtes ou traditions locales (fête de la Saint-Vincent, fête de laVigne et du Vin…) avec un tempsfort en septembre au momentdes vendanges : participez chezles viticulteurs à ce fabuleuxrendez-vous annuel de la récoltemanuelle des raisins de cham-pagne.www.tourisme-en-champagne.com

REIMS

Reims, porte d’entréesur le prestigieuxvignoble deChampagne, est lesiège d’un nombreimportant de Grandes Maisons deChampagne quiaccueillent chaqueannée plusieursmilliers de visiteurs.

Jusqu’au 1/11/2007 découvrez,au Domaine du ChampagnePommery, l’exposition «ExpériencePommery#4». Intitulée «L’Emprise du Lieu» etcoordonnée par l’artiste-plasticien Daniel Buren qui a sollicité laparticipation de 36 artistesinternationaux.Laissez vous surprendre par latoute nouvelle spécialité rémoise,le Café de Reims. Boissonoriginale qui associe la subtilité duwhisky de la Montagne de Reimsà la force du café avec une

touche de crèmechantilly et la saveurdélicate de la poudrede biscuits roses deReims.Vous pourreznotamment ledéguster au Café duPalais, classés parmiles Cafés historiqueset patrimoniauxd’Europe. Son décor riche et éclectique est

LES TAILLES EN CHAMPAGNESi quatre type de taille sontautorisées en Champagne,seules deux sont autoriséespour les grands crus et lespremiers crus : à savoir, lataille Chablis et la taille encordon de Royat. Les deuxautres, la taille Guyot (pourles trois cépages) et la taille«Vallée de la Marne» (Pinotmeunier seulement) ne sontautorisées que pour les crusde 80 à 89%.

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Chartogne-Taillet

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couronné d’une remarquableverrière Art-déco.Reims c’est aussi la Ville desSacres des Rois de France avec 4 sites inscrits sur la Liste dupatrimoine mondial del’UNESCO.

(ce prix comprend : 2 nuits en1/2 pension en chambre double,visite de cave avec dégustations)Date de validité : jusqu’au 31 /12/2007.

Réservation : Hostellerie de la Chaumière*** 3 cheminées Logis de France, 81 route Nationale10200 Arsonval Tél. +33 (0)3 25 27 91 02www.lachaumiere.fr

d’une douceur féminine et d’uncaractère masculin. Que ce soit àl’apéritif, avec des mets raffinés àbase de poissons frais ou fumésou avec des volailles grasses voireen association avec du filet de porcaux pointes d’asperges, le cham-pagne rallie tous les suffrages.

Les Monts de Berru

Ce territoire méconnu se composede cinq villages : Cernay les Reims,Pontfaverger, Moronvilliers, Selleset Nogent l’Abbesse (cettedernière représentant plus de lamoitié des 177 viticulteurs et

50% de la vigne). Cette zone estplantée majoritairement deChardonnay (89%). Nogentl’Abbesse voit son nom répertoriédès le treizième siècle dans lecartulaire de Saint Denis de Reims.Le seigneur en était l’abbesse deSaint-Pierre aux Dames.

Vesle et Ardre

Si les noms de Brouillet, Ecueil,Chamery, Gueux, Vrigny ouencore Coulommes la Montagneet Villedommange évoquent devagues souvenirs à certainsd’entre vous, il est cependantdifficile de situer, rapidement, ces villages sur une carte. Et quid de Saint-Euphraise,Clairizet, Champlat ou Boujacourt ? Malgré ce relatif anonymat, ce terroir de plus de 2.500 hec-tares de vignes compte plus de 1130 exploitants répartis sur 54 villages. Le Pinot Meunier (66%) y joue lepremier rôle devant le Pinot Noir(24%) et le Chardonnay (10%).

CHAMPAGNE ROGER COULON

BRUT GRANDE RÉSERVE

Associant à parts égales les troiscépages provenant de terroir àpremiers crus dans les millésimes2001 et 2002, cette cuvée nousréserve une excellente surprise.

IDEES SEJOURS

Hostellerie de la Chaumière Offre spéciale «Escapades» : 3ème nuit et petit déjeuner gratuitsdu 15/11 au 23/12.L’Hostellerie de la Chaumière estune jolie maison bourgeoise enpierre, au cœur du vignoble dechampagne.

Pour les fêtes de fin d’annéel’Aube s’invite à votre table : profitez de votre séjour dansl’aube en Champagne pour fairevos réserves de champagne.A proximité de l’hôtel : - Champagne Drappier, - Champagne Château de Bligny- Champagne R. Dumont, - Champagne G. de Barfontarc.Idées cadeaux : les CristalleriesRoyales de Champagne situées àBayel organisent une grandevente promotionnelle débutdécembre. L’occasion rêvée ded’offrir carafes, service de verres,vases en cristal à un prix plus queraisonnable.

Idées de balades depuisl’Hostellerie :- Maisons de Champagne- Cristalleries Royales de

Champagne- Colombey les deux Eglises - le mémorial du Général de

Gaulle- Abbaye cistercienne de Clairvaux

Forfait Escapades «Evasiongastronomique en Champagne»150 € par personne ©

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(Suite en page 10)

Roger Coulon

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Le chardonnay ayant passé 7 moisen barrique sur lies fines de chêne,le vin acquiert une finesse légère-ment boisée, que complètentmenthe et épices. L’attaque souple et raffinée laisseexploser les infimes bulles, lemilieu de bouche confirme ladélicate structure où la minéra-lité jongle avec le pamplemousserose. La finale persistantes’affirme sur les agrumes, lepoivre de Cayenne et une pointeiodée. L’accompagnement demets raffinés mais légèrementépicés ne fera qu’augmenter leplaisir du gourmet.

CHAMPAGNE ABEL JOBART

MILLÉSIME 2002 BRUT

C’est une couleur or aux refletsverdoyants qui se découvreaprès la retombée de la géné-reuse crème. Marquée par les fruits rouges etblancs matures, soutenue parune pointe épicée, la partieolfactive attend impatiemment la suite de la dégustation. La bouche fraîche, de belle

amplitude, confirme le côtéaromatique; elle est aussi trèslongue. Vin de plaisir, il s’appréciera àl’apéritif pour ceux qui préfèrentla douceur à la vivacité mais semariera volontiers aux cailles aurôti de porc avec une sauce aigredouce.

CHAMPAGNE PERSEVAL-FARGE

BRUT CUVÉE JEAN-BAPTISTE

Un vin d’exception. Ce champagne de premiers crusse compose de 50% deChardonnay, de 35% de PinotNoir et 15 % de Meunier. Sa«douce explosivité» correspondbien à ce que l’on peut attendred’un vin dont les jus de 1994, 95 et 96 ont passé, pour un peu plus de 10%, en fûts. Le caractère oxydatif ne faitaucun doute. Les fruits secs(amandes et avelines) s’allient àla reinette, aux groseillesblanches, aux champignons etaux notes délicatement boisées.La bouche ample et généreuseprésente une superbe et élégante

vinosité. La finale, très longue,laisse apparaître de jolies touchesd’écorce d’orange et de grannysmith. Que de race dans ce vinde méditation! Pour un moment convivial oupour un mets à base de veau,petit gibier à plumes ou encorepour un fromage à pâte dure, ce champagne ne laisserapersonne indifférent.

CHAMPAGNE

PERSEVAL FARGE

1997 BRUT

Une belle effervescencedégage une cavalcadede très fines bulles dèsle contact avec la flûte.La robe dorée clairs’entoure d’uncordon persistant. Le nez, avec unelégère noteoxydative, développedes senteursd’écorce d’orangeamère et deframboise bienmûre.

En bouche, la fraîcheur d’attaquelaisse la place à des notesbeurrées, briochées, complétéespar des avelines et de la noix.On appréciera l’amplitude etl’élégance de la matière.Très long en bouche, il feraplaisir aux connaisseurs qui ledégusteront pour lui-même,simplement pour son côté racéet droit; ou bien en duo, avec un waterzooï à la gantoise.



La vie de château

Offre spéciale : 3ème nuit offerte(valable du 23/10 au 28/04, hors repas et petit-déjeuner).Forfait à partir de 215 euros parpersonne, base 2 personnes enchambre double. Validité : toute l’annéeSéjournez dans un établissementChâteaux et hôtels de France (4 heaumes, 3 étoiles), situé aucœur de la Champagne, en borduredu petit village d’Etoges, à proxi-

mité du vignoblede la Côte desBlancs et à 20 km d’Epernay.Ce forfait com-prend :- Deux nuits- Demi-pension- Repas inclus :

deux petits-déjeuners etdeux dîners,dont ungastronomique(hors boissons)

- Visites incluses : visite de caves et dégustation

- Un apéritif de bienvenue auchampagne

- Un dossier touristique à l’arrivéeCe forfait ne comprend pas :Le transport, l’accompagnement,les déjeuners, les boissons, les fraisd’assurance, les dépenses d’ordrepersonnel.Activités :Sur place (gratuit) : balades enbarque, ping-pong, vélo, solarium,promenades dans un parc de 20 ha.

A proximité :Visite de caves et dégustation,Musée de la vigne et du vin,balade dans le vignoble.Coup de Cœur :Authentique château du XVIIème

siècle aux larges douves, avecsalons et chambres personnalisées.Classé monument historique, ilaccueillit Napoléon et Louis XIV.

Renseignements et réservation :Château d’Etoges F-51270 EtogesTél. 03 26 59 30 08Fax. 03 26 59 35 [email protected]

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Reims, à consommer sansmodération, 2 nuits en hôtel 3*,chambre double, petit-déjeunerinclus. Un déjeuner ou dîner dans un restaurant de la ville.Le «Reims City Card» comprenant :- la visite des caves d’une Grande

Maison de Champagne, suivied’une dégustation

- la visite audioguidée de lacathédrale Notre-Dame

- l’accès à certains musées de la ville- la carte «privilèges» pour bénéficier

de réductions à la boutique del’Office de Tourisme de Reims

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Château d’Etoges © E. Himmesoete

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Quelques idées de sortie

• La Distillerie Guillon, àLouvois (hameau de Vertuelle),propose «Le whisky de laMontagne de Reims». La seuledistillerie artisanale enChampagne se visite toutel’année. Outre le whisky, on ytrouve une sélection de pro-duits gastronomiques régionaux. www.whisky-guillon.com ou 00 33 3 26 51 87 50 • Le Parc Naturel de laMontagne de Reims (68 com-munes) entend préserver lepatrimoine naturel, l’activitééconomique et touristique. ll incite ses visiteurs à découvrirle territoire au travers d’activitéséducatives, culturelles et touris-tiques.Son Centre d’Initiation à laNature, à Commetreuil, accueilledes groupes constitués pourdécouvrir la nature à la journéeou en séjour.

La Grande Montagne de Reims

Cette «Montagne», en forme defer à cheval, n’est guère plusqu’un plateau (moins de troiscents mètres d’altitude), reliantReims à Epernay. Le sommet,couvert de forêts, sert de régula-teur thermique. Ce micro climata une incidence sur l’échelle descrus. Sur les 27 villages recensés,10 sont classés en Grands Crus(Ambonnay, Beaumont-sur-Vesle,Bouzy, Louvois, Mailly-Champagne,Puisieulx, Sillery, Verzenay, Verzyet Tours-Sur-Marne). Ce dernier,uniquement pour le Pinot Noir. Ce «100%» permettra, auxvignerons de ces crus de vendrele kilo de raisin à son prix maxi-mum, ce qui résulte d’une qualitéprouvée des baies. D’aucunss’étonneront que certaines vignessoient orientées au Nord. Il fautcependant compter sur la protec-tion de la forêt qui rend, le soir,la chaleur accumulée pendant lajournée. De plus, les vents domi-nants en automne et en hiver

sont orientés sud-ouest alors quele printemps et l’été gardentl’orientation ouest. Cela ne protègepas de la pluie, mais freine lefroid trop intense. Le sous-sol,formé par de la craie à bélemni-telles (le sous-sol de tous lesgrands crus), favorise le dévelop-pement qualitatif de la vigne. Son rôle est non seulement depermettre la régulation de l’eaumais aussi la restitution, la nuit,de la chaleur accumulée durant le jour.

Côté humain, plus de 2.000 ex-ploitants se répartissent les 4.200 hectares de vignes. Le Pinot Noir, planté à 56%, estle raisin fort de la Montagne. Le Chardonnay, qui préfère êtreprotégé des vents d’ouest, n’arri-ve qu’à 28% et le Pinot Meunier,qui ne peut être utilisé pour lescrus supérieurs à 95% (règlementINAO du 5 juillet 1962), à 16%.La Grande Montagne de Reimsest aussi un lieu privilégié pourl’œnotourisme. La ballade y est

agréable et l’accueil des viticul-teurs souvent chaleureux. Ambonnay (belle haie) provien-drait de l’existence d’une trèsbelle forêt royale. Une autrelégende soutient la thèse selonlaquelle Amboniacus, un officierRomain, qui avait remarquél’excellente exposition du coteau,y aurait planté ses premiers piedsde vigne. Malgré l’origine latine de sonnom (un Bellus Mons, monticuleen bord de la N44), BeaumontSur Vesle, sur l’ancienne voieromaine de Reims à Châlons-en-Champagne, a été totalementdétruit lors de la 1ère guerremondiale, puis reconstruit.

Le village de Bouzy, déjà classéGrand Cru en 1895, bénéficied’une exposition plein sud, ce quioffre un excellent ensoleillement,propice à la maturité du pinotnoir. C’est au sixième siècle quele comte Attila offrit à Saint-Basles les terres de Bouzy. Laréputation du vin issu du coteau

Il anime des sorties nature pourles particuliers le dimanche après-midi dont il assure la promotiongrâce à L’Agenda (visite de lacarrière géologique de Mailly-Champagne, par exemple). Il réalise des expositions et éditedes guides de terrain.Contact : [email protected]• Bouzy est connu pour sesgrands rouges. Il faudrait ajouterses petits gris… en effet, lacommune abrite L‘Escargot desGrands Crus, un élevage d’escar-gots, qui accueille groupes etfamilles. Le site comprend salle de pontes et nursery, parcs extérieurs et un magasin de produits du terroir. Contact : www.escargotdesgrandscrus.comou 033 3 26 64 29 06 • Non loin de la Cathédrale deReims, la Chocolaterie Deléans,fondée en 1874, se visite dumardi au vendredi. On y décou-

vre l’histoire d’une maison detradition, reflet de l’histoiregourmande de la ville deReims; Vincent Frodefond, lemaître-chocolatier explique son art et le met en actiondevant les visiteurs, le chocolatcoule à flots…Contact : www.deleans.fr ou 00 33 3 26 47 56 35

• Reims, ce sont des vins, mais ce sont aussi les fameuxbiscuits roses.Dépositaire de cette tradition,la maison Fossier fête cetteannée ses 250 ans.Elle propose depuis quelquesmois un parcours de visite aucœur de la gourmandise, film àl’appui. Dégustation gratuite. Contact : [email protected] ou 0033 3 26 40 67 67

Hervé Lalau

© OT de Reims - M. Jolyot

(Suite en page 12)

allait franchir la Montagne deReims. Les meilleurs vins deBouzy furent régulièrement servisaux banquets des Sacres des Roisde France. La révolution indus-trielle n’a pas épargné la région.Les marques sous lesquellesétaient vendues les bouteilles,telle «La Fine Fleur de Bouzy» ou «Le Grand Vin du Trésor deBouzy» disparurent. Ce n’est qu’àl’occasion de la grande crise de1930 que Bouzy réapparut surl’étiquette.Le terroir de Louvois ne représenteque 42 hectares de vignes. La forêt, où il fait bon se promener,y est très vaste et s’étend presquejusqu’au sommet de la mon-tagne. Le village de Louvois sesitue au fond d’une gorge enpente douce à partir de sonchâteau (ancien marquisat). Une distillerie à whisky y a vu lejour. Une petite halte, en pleinenature, vous fera découvrir cetautre trésor du lieu.Mailly, fut renommé en 1901Mailly-Champagne, non seule-ment pour le vignoble qui l’en-toure mais aussi pour différencierle village d’un grand nombre decommunes aux noms similaires.Sa réputation vient aussi de sonassociation de producteurs, quin’utilisent que les raisins cultivéssur Mailly-Champagne.Puisieulx a une superficie plantéede 18,5 hectares.

Situé sur un petit ruisseau, affluentde la Vesle, il a pratiquement lamême destinée que Sillery, aveclequel il partageait le même sei-gneur. Mentionné dans des actesrépertoriés du seizième siècle,comme vicomté, Puisieulx futélevé au rang de marquisat dansla première partie du 18ème siècle. Un château situé au nord-est duvillage a été détruit au début duvingtième siècle. Dans le polyp-tyque de St Rémy, c’est sous lenom de Putioloe qu’apparaît lenom du village. Celui-ci provien-drait du mot «puits».

Situé au sud-est de Reims, le villagede Sillery est bâti sur la rivegauche de la Vesle, qui débordesouvent en hiver et inonde lesmarais limitrophes. Au pays, cettehumidité lui a valu la réputationd’être malsain. Depuis son origine,contrairement à bien d’autres vil-lages, Sillery a toujours conservéla même dénomination, dérivéede Sillerius. La commune possèdeun territoire viticole de qualitéréputée.

Verzenay, commune de 425 hec-tares, est sans doute l’un desvillages les plus visités à cause deson phare surplombant la vallée,et qui inclut un beau musée duvin et de la vigne.L’origine du village (Virdunacus)remonte à l’époque gallo-romaine.

Il compte aujourd’hui plus de200 vignerons, parmi lesquelsune quinzaine de négociants. Ce remarquable cru est recherchépar les grandes maisons dechampagne pour rehausser laqualité et le prestige de leursmeilleures cuvées.

Le village de Verzy est situé dansle Parc Naturel de la Montagne.Saint Basle y vécut en ermite.Adossé au plateau boisé occupépar une importante forêt doma-niale, il permet d’effectuer debelles ballades pédestres oucyclistes. Lieu historique, les Faux(hêtres) de Verzy sont actuelle-ment les seuls vestiges del’Abbaye Bénédictine dédiée ausaint évoqué ci-dessus. Si vous y êtes à l’heure du repas,faites une halte à la rue deChanzy, au «Chant des Galipes»,un restaurant sympathique à prixdoux pour une cuisine agréable-ment fine et copieuse.

Le nom de Tours sur Marneprovient du latin Turris SuperMaternam, L’existence du villageest reconnue sous ce nom depuisle 9ème siècle.Un site archéologique gallo-romain, Socotte, a permis dedécouvrir les vestiges du village,des villas et un temple. Plus tard, des moines venus deTouraine s’y installèrent. En 1150,on y construisi un moulin sur laMarne, qui, suite à un incendieen 1921, deviendra une carton-

nerie. Tours-Sur-Marne offreactuellement 53 hectares devignes.

CHAMPAGNE RAYMOND BOULARD

BRUT RÉSERVE 12% VOL.

De la robe jaune doré clair sedégage une rafale de fines bullesqui forment une belle crèmeavant de survivre en cordon.L’harmonie est royale entre labase de Pinot Meunier (45%), de Pinot Noir (35%), et deChardonnay (20%), et le vin deréserve (15%), qui a séjourné en fut de chêne. Framboises etgroseilles se révèlent au nez,conjoints de notes florales etd’épices. Dosé à 7 grammes, cejus se déguste pour sa franchiseen bouche et sa vinosité, qui lui confère une large paletted’utilisation (apéritif, poissons ou volaille).

CHAMPAGNE DUMÉNIL

CUVÉE PRESTIGE BRUT

80% de chardonnay, une robedorée aux reflets verts, à l’effer-vescence vigoureuse. Entre lesbulles minuscules se dégage unnez raffiné et complexe s’orien-tant sur les fruits blancs (poires,pommes) et jaunes (abricot,mangue). En bouche, la minéralités’associe aux fruits (citron confit,fruits de la passion) pour apporterla fraîcheur. La vinosité n’estcependant pas oubliée et lemilieu de bouche l’en remercie.Le dosage est bien intégré, labouche équilibrée, la finale



Duménil


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(Suite en page 14)

longue. Si l’apéritif semble laligne la plus directe pour dégus-ter cette cuvée, les repas raffinésoù les Saint-Jacques, le caviar oule turbotin grillé ou en sauce cré-mée assureront un mariage troisétoiles à ce vin de caractère.

CHAMPAGNE DUMÉNIL

BRUT ROSÉ

Avec une vinification du vinrouge en fût de chêne, on nepeut s’étonner de la petite pointevanillée présente au nez. On ynote également des notes floralestirant sur la rose en bouton, ainsique du cuberdon (framboise) etune pointe de réglisse.L’assemblage des trois cépages, àparité égale, offre un bel équilibreentre la minéralité, le fruit et lastructure. La belle vinosité nousentraîne sur un champagne decorps qui soutiendra aisément lesgrillades ou le clafoutis auxcerises. Osez un fromage piquant(Herve et sirop de Liège, parexemple), la gageure en vaut lapeine.

CHAMPAGNE PASCAL REDON

BRUT CUVÉE DU HORDON

Une cuvée pour connaisseurs. La parité des cépages, Pinot Noiret Chardonnay, issus du terroirpremier cru de Trépail, a étérespectée pour former un coupleoù la puissance et l’élégance serejoignent. En complémentarité,le bois ainsi que les cuvesémaillées et inox sont intervenuslors de l’élevage. Si la couleur esttendre, les fines bulles se bouscu-lent au portillon pour former enfinale un cordon bien serré. Lenez présente un léger boisé, une

pointe grillée enrobant de bellessenteurs florales et de poire mûre. En bouche, la souplesse et lalégèreté de l’attaque font viteplace à une vinosité racée. La minéralité vient soutenirl’ensemble qui persiste longue-ment sur des notes iodées. A apprécier seul pour ses qualitésorganoleptiques, ou bien surdes poissons grillés ou frits, ouencore sur des fromages àcroûte fleurie.

CHAMPAGNE PAUL DÉTHUNE

BLANC DE NOIRS

Une robe très particulière nousattend dans la flûte. La tracecuivrée dans la teinte jaune nousindique le cépage utilisé : le PinotNoir - à 100% puisque noussommes en Grand Cru. Les bullesforment une crème persistante.Au nez comme en bouche, leboisé et les épices sont bienprésents, mais sans exubérance.

«Six mois en fûts de chêne»,indique la notice, ce qui confirmenos sensations. Au nez, la présen-ce conjuguée des fruits rougesconfits avec la pointe tendre devanille invite au stade suivant dela dégustation. La bouche riche,ample, complexe et vineuse,apprécie le dosage bien intégré.C’est en concubinage avec dumagret de canard, du gibier rôtiou un foie gras poêlé que le sagedécouvrira la volupté de ce grandseigneur.


CUVÉE À L’ANCIENNE

Cette cuvée du millésime 1999assemble à parts égales duChardonnay et du Pinot Noir, dont elle prouve tout le potentiel.Vinifiée en fûts de chêne etpassée ensuite 6 ans en bouteillessous liège avec agrafe, elle pré-sente une bouche équilibrée etvineuse, avec une pointe deréglisse et une touche grillée dans la longue finale. Elle séduirapar son côté androgyne : virilitéet la puissance de la matière,féminité de l’élégance. Beaucoupde prétendants se bousculerontau portillon lors des agapes, maisfaut-il encore que le soupirantsoit à la hauteur de la tâche. Le thon rouge à l’émulsion decaviar, un roulé de saumon fuméet de Saint-Jacques ou le pigeon-neau rôti peuvent venir lui faire lacour. L’amateur lui préférera,pour son charme, l’égoïstedégustation en tête-à-tête.


BRUT ROSÉ

C’est une robe assez soutenue,aux reflets violacés, qui se présentedans le verre. L’effervescence bienprésente s’agrémente d’un cha-pelet serré de fines bulles. Lesarômes s’orientent sur les notestypiques du Pinot Noir. Riend’étonnant, puisque la cuvée encontient 80%. La groseille àmaquereau, la fraise des bois etla cerise du nord viennent com-pléter le panel. En bouche, sastructure droite en fait un vin derepas. Si la fraîcheur est de mise,c’est en accompagnement d’uneviande rôtie ou d’un dessert àbase de fruits rouges qu’il expri-mera au mieux sa généreusematière.

CHAMPAGNE PÉHU SIMONET

BRUT SÉLECTION GRAND CRU

Cet assemblage 2003-2004 estissu des terroirs de Verzenay etSillery. Marquée par le Pinot Noir(70%), la cuvée développe debeaux effluves fruités et épicés. La bouche, de belle vivacité, met en avant l’accent minéral.Les agrumes, très présents, sontlégèrement confits. La longueurpermet de profiter longuementd’une légère amertume qui inviteau repas. A l’apéritif, il trouveraune place privilégiée, mais ilpourrait volontiers se joindre auxplates ou aux creuses pour lesoutien, voire avec du saumonfumé pour le contraste.

CHAMPAGNE PÉHU SIMONET

2002 BRUT

Cette cuvée offre des noteslégèrement grillées (même si lamaison ne recherche pas le côtéboisé, malgré une vinification enfûts de chêne de sept vins). Les épices, bien présentes, sontélégantes et la brioche éclate surla langue. Fruits blancs bien mûrschatoient l’appendice nasal. Vin de repas, la matière nobledéclarera sa flamme aux Saint-Jacques, aux écrevisses à la nagemais aussi à la sole Dieppoise ouà la volaille de Bresse rôtieaccompagnée de cèpes, boletsou pieds de mouton.

CHAMPAGNE JEAN-CLAUDE

MOUZON 2002 BRUT INTÉGRAL

BLANC DE BLANCS

C’est une belle minéralité quinous attend dans cette cuvée duterroir de Verzenay. Le passage de 6 mois en fûts neufs laisse destraces raffinées tant au nez qu’enbouche. La fraîcheur est de misedès l’attaque, mais c’est la persis-tance finale marquée par l’élé-gante note boisée qui retientl’attention. Très complexe, on yretrouve les fruits secs, les fruitsblancs et la tendre vanille.Fermons les yeux et laissons-nousenvoûter par la matière qui res-pectera les partenaires culinairespour autant qu’ils soient raffinés.L’élégant flacon, dont le bouchonest maintenu en place par unchapeau de cire et de la ficelleapporte une touche particulière à l’ensemble.

CHAMPAGNE

JEAN-CLAUDE MOUZON

BRUT TRADITION

C’est une tripartie de cépages quiforment cette cuvée. Le Meunier,en petite quantité (8%) et lepinot noirs majoritaire (67%),provenant de terroirs grands cruset autres crus, apportent unepetite note fruitée aux accentsrouges. La robe jaune pâle segarnit, sur le pourtour, d’uncordon persistant. La bouchecroquante et nerveuse n’empêchepas de percevoir, en finale, undosage pas totalement intégré. Il n’empêche que l’ensembles’apprécie pour le plaisir convivial.Si l’apéritif semble parfaitement

lui convenir, la volaille rôtie nesaurait lui tourner le dos.

CHAMPAGNE

MARIE NOËLLE LEDRU 2002CUVÉE DU GOULTÉ GRAND CRU

La robe jaune intense présenteune effervescence riche maislente. Le nez offre un panel defruits jaunes bien mûrs, complétépar une pointe d’herbe sèchefraîchement coupée. En bouche, les arômes sontconfirmés et l’amplitude,confortée par des épices poivréesrenforce la perception du nez. On accueille cette puissantecuvée, avec délectation, pour lajoindre aux plats de viande rougeet aux petits gibiers rôtis ou dumagret de canard. Sa finale est longue et élégante.Si vous le dégustez pour lui-même, débouchez la bouteillepour terminer une excellentesoirée, elle vous laissera unmagnifique souvenir.

CHAMPAGNE ROGUET

BRUT 2002

Les trois cépages champenois seretrouvent dans cette belle bou-teille, issue du terroir de Mailly.La malo faite sur lies permet dedégager de beaux arômes aucaractère oxydatif. En bouche, la minéralité s’expri-me intensément ce qui incite àl’apprécier à l’apéritif. On pourraaussi le coupler aux fromagesjeunes à pâte dure pour unecomplicité parallèle. La finaleparticipe à cette déduction par laprésence d’un fruité persistant.Magnifique potentiel pour un vinoù l’élégance et la finesse sontdes marqueurs bien présents.

CHAMPAGNE FRANÇOIS SECONDÉ

BLANC DE BLANCS 2002

Ce 100% chardonnay exprimebien les qualités attendues d’ungrand seigneur. La robe claire auxreflets verts invite à venir admirersa brillance, soulignée par une

ceinture de perles bien persistante.Olfactivement complexe, le nezévoque les pommes douces, lacroûte de pain grillé, la compotede rhubarbe et d’avelinesfraîches. La bouche, délectable àsouhait, développe, en attaque,une tendre fraîcheur minérale.Alors que la matière prend del’amplitude, la mirabelle fait alorsson apparition et s’éternise.Belons, marennes, poissons grillésou meunière, crustacés, viandesblanches délicates n’auront qu’àse féliciter du choix de la bou-teille, qui se prêtera aussi trèsbien à l’apéritif.

CHAMPAGNE FRANÇOIS SECONDÉ

BRUT

Attiré par la belle parure jaune orpâle qui dégage une crèmedense, le dégustateur s’invite auxjoies de la découverte des autressensations organoleptiques. Un nez affriolant charme avec des notes de noisettes fraîches,de citron jaune mûr complétéd’une pointe de silex avec enaccompagnement une élégantetouche boisée. La bouche, agréable et légère,rafraîchit longuement. L’agrume confit vient s’amplifierde pistaches et d’épices tendres. A déguster seul à l’apéro pour sa complexité; à moins qu’onpréfère le marier à un poissonmeunière, des perlières ou unetarte au citron.

MAILLY GRAND CRU

EXTRA-BRUT

La robe jaune d’une belle densitédévoile une cavalerie des trèsfines bulles. Le tourbillon passé,

les fruits rouges etjaunes bien mûrss’entrecroisent aunez, soulignésd’une pointe demiel et de brioche. La bouche allie lavinosité du PinotNoir (majoritai-re dans cettecuvée) et leraffinement duChardonnay.Des notesminérales luiconfèrent une




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belle droiture. Point de dosagepour le sublime jus qui persistelonguement dans la bouche. Un flacon généreux à réserver àdes mets fins.

CHAMPAGNE OLIVIER ROUSSEAUX

ROSÉ

C’est un assemblage comprenant15% de Chardonnay qui complè-te la base Pinot Noir de la cuvée.La couleur, saumon rose pâle auxreflets œil de perdrix de densitémoyenne, maintient en surfaceun beau cordon. Le nez exprimela fraise écrasée, une pointefinement mentholée, des fruitsblancs et de la pomme mûre,tout en finesse et en droiture. En bouche, le fruit devient rougefranc et dégage une expressiontannique. Les volailles aux fruitsrouges, mais aussi les gâteaux(Forêt Noire, par exemple) luitiendront avantageusementcompagnie.

CHAMPAGNE BARNAUT

GRAND CRU BLANC DE NOIRS

Un vin très structuré, d’une bellevinosité. Au nez, des notes defruits rouges bien mûrs, soulignésd’une touche élégante d’épicestendres et de fleurs blanches. Les fruits rouges reviennent enbouche, c’est un vin qui ne faitpas dans la demi-mesure.Vin de repas, c’est le compagnonidéal pour les viandes rouges oules gibiers à plumes rôtis tel lefaisan.

CHAMPAGNE MAURICE VESSELLE

GRAND CRU CUVÉE RÉSERVÉE

L’élevage de 4 à 5 ans en cuvepermet à la cuvée de prendre de la réserve. La couleur, doréeintense avec une touche cuivrée,traduit parfaitement ce reposforcé. Les bulles, à l’allure lentemais cadencée, marquent leurenvie de rester dans ce corpsbien structuré. Olfactivement, la

brioche, les fruits rouges et le mielconstituent un bouquet franc. En bouche, la minéralité agré-mente le palais d’une fine acidité.Le milieu de bouche, ample àsouhait, évoque l’hydromel. Très vineux, le vin persistelonguement. Rôtis de viandesrouges et noires convoleront enjustes noces avec ce Seigneur.

CHAMPAGNE MICHEL ARNOULD

GRAND CRU

LA GRANDE CUVÉE BRUT

Issu d’une base 2002, la cuvée secompose de 70% Pinot Noir et30% Chardonnay en provenancedu terroir Grand Cru de Verzenay.D’une teinte jaune bien dense, larobe nous invite à admirer defines bulles excitées à l’idée deprendre l’air. La crème onctueuseet persistante se laisse apprivoiserpour nous conduire à découvrirla fraîcheur et la complexitéolfactive. Une pointe d’épices

par ici, une note chocolatée parlà, la brioche, le pain d’épices etles fruits rouges ne sont que lapointe de l’iceberg. En bouche, le palais profiteralonguement de la matière vineuse,le plaisir sera garanti par la miné-ralité. A déguster en soirée, pourlui-même, il ne refusera que lesmets manquant de caractère oude raffinement.

Voilà, les magnifiques flaconssont à présent vides. Les jus de laMontagne Rémoise ont déclenchéune belle ferveur. Du plaisir, rien que du plaisir ! On comprend davantage laraison de l’engouement pour cesbulles si magiques. A vous maintenant de faire votrechoix.

Gérard Devos


Your wine cellar specialist since 1866

Rue Van Artevelde 127-133 – 1000 Bruxelleswww.girbal.be – 02 511 45 60 – 0486 83 86 85

Climatisation- HygrométrieDesign adapté à votre intérieur

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Un peu de tout

Dans la Salle de la Paneterie, ungrand rectangle, se presse déjàpas mal de monde. La table«découvertes» nous fait gagnerdu temps. Chaque exposant ypropose une bouteille de sagamme, une façon rapide de faire une sélection. Puis, à l’espace Jeanne Laurent, les stands dominent le Rhône.Au fil des deux dégustations, ontrouve des Rasteau, des Côtes duRhone simples et Villages, desCairanne, en blanc comme enrouge.Domaine Les Grands Bois • Rasteau 05 travaillé en finesse;

06 croquant, minéral, élégant.Domaine Denis Tardieu, en biodepuis 01, évolution positive, • Côtes du Rhône rouge 2005 :

bien fait• Côtes du Rhône 2006 :

bien plus de caractère et unebelle expression fruitée.

Domaine des Carabiniers• Côtes du Rhône 2005 :

gourmand • Côtes du Rhône 2006 : minéral

avec une jolie concentration. Domaine de l’Oratoire• 2006 Réserve : belle densité,

trame tannique serrée auxgrains fins

• 2006 blanc : gras et tendu, c’estde la soie fraîche et parfumée !

Rémi Poulzin Vigneron Domaine La Fourmente• Petit Piollas rosé 2006 :

gras et délicat, fond minéral • Le Grand Gibard 2005 (Visan) :

relief tannique sur les fruits• Garrigón 2005 : un grenache

très floral serti de fruitgourmand, très élégant.

Domaine Delubac• Ici, on oublie l’extraction

pour évoluer vers l’élégance.On n’en aurait jamais cruVincent capable, pourtant sonAuthentique 2004 parle avecmodération et prédispose à ladistinction des Bruneau 2005.

Domaine Charvin• CdR 2006 : juteux et charnus, • Cdr 2005 : fin, tanins très

soyeux, empreint de poésie. Domaine Brusset • Cairanne Blanc Les Travers

2006 : minéral et soyeux,superbe

• CdR Les Clavelles 2006 100%Viognier : très aromatique

• CdR rouge Chabrille : aérien.Domaine Richaud • Cairanne blanc 2005 :

gras, tendu • Les Garrigues Rouge 2006 :

très friand, de l’encre, enjôleur • L’Ebrescade 2004 : serré et

structuré.Domaine du Bois des Mèges • Plan de Dieu 2006 :

fumé et frais• Plan de Dieu 2005 : bel

équilibre alcool acidité, tanins très droits mais fins.

Ferme Saint Antonin(1er millésime en 2006)• CdR 2006 rouge : vendange

très mûre, donne l’impressiond’un passage en bois

• Plan de Dieu2006 : très élégantmalgré la petite surmaturité.

Lirac

La dégustation se déroule auChâteau de Clary, siège del’Académie du vin et du goût.Domaine Roger Sabon • 2006 : fruité noir, très charnu,

ample• 2005 : a contrario, offre de

délicates pâtes de fruits.Domaine du Joncier• Le Gourmand 2005 : porte bien

son nom, un fruit cristallin• Les Muses 2005 : nez de

liqueur, très droit en bouche,structure aérienne.

Domaine Lafond • Roc-Epine 2005 : joli jus aux

tanins rugueux qui donnent du relief.

Genestière Saint Anthelme • Cuvée Raphaël 2005 : fruits

rouges et noirs, très profond,bien long.

Château de Manissy • Lirac 2006 : rouge très sympa,

beaucoup de fruit sans oublierl’élégance (un nouveau venutrès inspiré).

Château Saint Roch Brunel • Palmes 05 : un Lirac sur le fruit,

jolie fraîcheur, beaucoup d’épice• cuvée Confidentielle 05 fermé

mais très long • blanc 05 et 06 minéraux et gras

+ fraîcheur.Prieuré Saint Sixte • Cuvée des Prémices 2005 : de

la carrure, tanins fins et longueur.Domaine repris en 2003

Domaine La Lorentine (Marcoux)• 2006 : un vin cristallin, fruit

très pur, tannique • 2005 : du caractère, tout en

carrure, minéral. Le domainesera en bio dans 3 ans.

Vignobles Alain Jaume • Clos de Sixte 2004 : bien

charnu et frais • 2005 : du fruit caché qu’il faut

attendre.

Tavel

Une dégustation au milieu desvignes, dans un lieu magique, au pied du coteau. Le plus beauchapiteau du monde.Domaine Pélaquier• 2006 : bouche fraîche, équi-

libre, fruits rouges au poivre.Château d’Aquéria• 2006 : carminé, fruits rouges,

très joli gras.

Rubrique rhodanienne


Découvertes en Vallée du Rhône (2)Marc Vanhellemont poursuit

pour nous son périplerhodanien entamé

dans le dernier IVV. Cette fois-ci, cap sur

Rasteau, Cairanne, Lirac,Laudun et Chusclan.

Domaine Brusset

Domaine des Carabiniers • 2006 : saumon, jus de grenade,

bouche grasse, fruit confitépices douces, soutient minéral,

• 2005 : bergamote et mentholmêlés de fruits.

Domaine Amido • Les Amandines 2006 : robe

carmin, bouche minérale, belle longueur

• 2005 : robe saumon, fraîcheurd’épices à la menthe, de citronconfit, de pâte d’amande.

Domaine de la Mordorée 06rose cerise, nez d’épice sur fruit etfleur rouges; 03 très léger sucré,très confit, reste frais; 2001, trèscomplexe, élégant. Ceci pourrappeler que les Tavel bien faitsrésistent très bien au temps !Domaine Lafond Roc-Epine2006 : carminé, très fruit, cro-quant, texture suave, profond,épicé, longueur, très bien balancé.Domaine Saint Ferreol 06 : roseprofond, jus de grenade au poivre,minéral, pierre à fusil, gras.Maison Gabrielle Meffre• Laurus FA + FML en barriques :

jeune, le bois est trop présentmais après 2 à 4 ans, il se fond,c’est différent mais top !Beaucoup d’épices.

Genestière Saint Anthelme• Cuvée Raphaël 2006 : carminé,

sapide, relief sur la longueurfruitée.

Domaine la Rocalière • 2006 : carminé, vif, groseille,

cerise, floral • 2005 : rose profond, frais sur

les épices.Baluzu des Vaussières• 2005 (brut de cuve) : saumon,

mentholé, gras, minéral • 2004 : joliment fruité, tendre,

semble attendre les arômestertiaires avec envie,

• 2003 : fruité, assez vif • 2002 : petite évolution à

l’orientale, santal, bois de rose,poivre. Un style particulier !

Château de Manissy • Cuvée des Lys 2006 : gras et

fruité. Elevage sur lies.Palai Mignon • 2005 : du caractère, de la

minéralité, citron confit (pre-mier millésime du domaine)

• 2006 : une robe qui évoque leclairet, du gras, du fruit trèsfrais, bonne longueur…

Laudun

La table «découvertes» du Forumde Laudun est extrêmement utile,vu les 65 vignerons présents, lachaleur ambiante et le temps quis’écoule. Ici encore, des Côtes duRhône simples voisinent avec lesVillages.Château Domasan• Signargues 2005 : serré,

beaucoup de caractère,fraîcheur

• CdR 2006 : très strict, maisavec du gras, très poivré et très frais,.

Domaine Saladin• Loï 2005 : juteux, élégant• Haut Brisan 2005 : structuré,

très noyau,• Per Èl Blanc 2006 : minéral,

pour le poisson à la plancha. Domaine Coulange• Cuvée Mistral 2006 : tanins très

fins, grenache très concentré,droit et strict

• Villages 2006 : beaucoup desaveur; 05 nez de truffe, depâte de cassis, floral, racé.

Domaine du Serre-Biau• Laudun blanc 2005 : frais et

aromatique• Laudun rouge Les Cadinières

2005 : feuille de figuier,beaucoup de caractère, taninsencore très imposants.

Château Rochecolombe• CdR Villages 2005 blanc:

très droit, 100% clairette,minéral, fruits jaunes et fleursblanches.

Château Terre Forte • Signargues 2004 : léger truffé,

épices, fraîcheur • 2005 : fruité confit, floral.Les Vignerons d’Estézargues • Toute la gamme des 2006 est

des plus réussie, avec un + pourPierredon, Les Bacchantes,Périllière

• Granacha 2005 : encore trèsfruitée.

Vignoble Coste, Domaine de la Charité • Cayenne 2005 : beau gras,

du fruit et du cacao • Dame Noire 2005 : 100%

Mourvèdre, droit, pleind’épices, un caractère fort !

Château Signac• Chusclan Tradition 2005 :

soyeux, frais• Combe de l’Enfer 2005 :

fruit noir très expressif • Terra Amata 2005 : bois bien

intégré, structuré, tanins trèsserrés.

Mas de Libian • Viognier VdP 2006 très sympa,

• Cave Vinum 2006 : frais etminéral

• Pétanque 2006 : que du fruit• Bout d’Zan 2005+2006 :

épice et jus • Khayyâm 2005+2006 :

ample, du caractère• La Calade 2006 : aérien et

terrien à la fois, structureimportante, beaucoup decaractère et d’épices. 90% de mourvèdre.

Vieux pont, nouveaux venus

Dernière étape d’une journéebien remplie : le Pont du Gard,où la dégustation nous présenteune poignée de jeunes domaines.

Clos des Boutes• Les Fagnes 2006 : 70%

Carignan, jus très tannique • Chamboultou 2005 : matière

suave, grande longueur• Mélodie de Carignan blanc

2005 : minéral, FA et malo enfûts, élevé sur lie. Domaine créé en 2003, ici on aime leCarignan, manifestement.

Mas des Bressades• Rosé 2006 : très fruité comme

on aime• Rouge tradition 2006 :

bien concentré, pas trop • Blanc tradition 2006 :

aromatique, très sympa.Mas Mellet• Pari Finesse : très affiné,

malgré la charge tannique • Carrément M : un 100%

Carignan qui ne manque pasde caractère. 1er millésime en 2003 pour ce domaine

Domaine Poulvarel• Blanc 2005 : très anisé,

gras et minéral• Les Perottes 2005 rouge : très

juteux, tanins fins, beaucoup delongueur qui révèle déjà la notetruffée. 1er millésime en 2004.

Domaine Galus• Galus 2005 rouge(Grenache,

Syrah, Carignan), partiebarrique, partie cuve, friandmais non dénué de caractère.

Marc Vanhellemont


Rubrique rhodanienne

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Château de Manissy

Domaine Saladin

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Fabian Barnes a dégustépour nous le ban et l’arrière

ban de la production saint-émilionnaise, celle-là

même qui plaît tant auxBelges qu’ils en sont depuis

des lustres les premiersconsommateurs per capita.

Et pas dans n’importe quel millésime : en 2005,

l’un des tout meilleurs du nouveau siècle…

Saint-Emilion 2005

18Octobre/Novembre 2007

Vous avez dit dégustation

Mais qui a dit qu’il fallait boire les Bordeaux tout de suite ? Nous avons affaire a des vins degarde. De «grande garde», letemps nous le dira, ce n’est pasimprobable. Nous avons biend’autres millésimes à boire enattendant.Pour les impatients du gosier,nous ne pouvons conseiller queles Saint-Emilion plus simples, plusronds; tire-bouchonner cetautomne les grands crus et crusclassés ferait crier «misère».

A.O.C. SAINT-EMILION

BARBEROUSSE **

Nez : dense, fruits, épices, fumé.Bonne bouche en rondeur (dufruit), bon équilibre, légère astrin-gence en toute fin; vin très plaisant.

son empreinte tannique biendessinée, de sa chair épaisse,mais aussi parce que le fruit n’estpas exubérant comme il le fut sur le très peu bordelais 2003;l’ensemble reste assez austère.

millésime, riches et puissants etau mois d’août, qui a envie degoûter des Bordeaux ?Néanmoins, il s’agit bel et biend’un beau millésime, certesdifficile d’approche en raison de

Les meilleures conditions n’étaientpas réunies pour déguster de telsvins : les mises en bouteilles sontrécentes et les vins encore sous lecoup de la bousculade du «tiré-bouché». Les vins sont, dans ce

«Bordeaux» : une image prestigieuse derrière laquelle tout un monde se dessine.Les chiffres ont de quoi donner le vertige ! Couvrant la moitié de la Gironde, plus vaste département de France, le vignoble s’épanouit sur120.000 hectares et 500 communes. Le voyage intimideun peu. Comment aborder 57 appellations d’originecontrôlées, choisir entre quelque 8.000 châteaux et13.000 viticulteurs, découvrir les multiples facettes de ce pays façonné par la vigne ? Quelques pistes…

Voyages sur la planète Bordeaux

S’initier à la dégustation

• Maison du Vin de BordeauxConseil Interprofessionnel du Vin deBordeaux, 1 Cours du XXX Juillet,0033 5 56 00 22 88 www.bordeaux.comAu centre de Bordeaux, deuxformules de découverte des vinsde Bordeaux :

- le Bar à vins du CIVB, ouvert tous les jours de 11 à 22heures, avec les conseils desommeliers

- l’Ecole du Vin du CIVB : des séances d’initiation de juin àseptembre et, toute l’année, desstages de formation à la carte.Programme complet en lignesur www.ecole.vins-bordeaux.fr

• Office de Tourisme de Bordeaux12 Cours du XXX juillet, 0033 5 56 00 66 00www.bordeaux-tourisme.comInitiation à la dégustation du vin - séances tous les jeudis de l’année à 16h30. Du 15/07 au 15/08, une séancesupplémentaire est proposée lesamedi à 16h30.• L’Ecole du Vin de Millesima87 quai de Paludate,

0033 5 57 80 88 50www.millesima.com• L’Ecole du Bordeaux7 Rue du Château Trompette,00335 56 90 91 92www.ecoledubordeaux.comCréée par Jean-Michel Cazes,(Château Lynch-Bages à Pauillac),l’Ecole du Bordeaux propose des programmes variés, du«rendez-vous initiation» de 3haux séminaires de 3 jours.

Bellevue

Vignoble en bord de Garonne © Olivier Boisseau

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LA FLEUR GARDEROSE **

Nez : bon fruit mûr, très poivré.Bonne bouche, bon fruit, bonéquilibre, bonne longueur. *Vin pas très complexe mai bienbuvant sans accroche.

LA ROSE MONTURON **(*)Nez : beaucoup de fruit et légerpoivre, pointe saucée, viandée.Bonne bouche, bonne chair, bon équilibre, pleine de fruits et boisée, mie de pain chaude et vanille. De l’astringence,bonne tenue.

A.O.C. SAINT-EMILIONGRANDS CRUS

PONTET FUMET **(*)

Nez : puissant, fruit, poivre,alcool, léger menthol.Bonne bouche pleine, bon fruit.Structure tannique présente maispas exagérée. Bonne tenue,bonne longueur.

LA GRAVE FIGEAC **(*)

Nez : fruité, épicé et légèrementfoxé. Bonne bouche, rondeur,fruit et élégance. Pas trèscomplexe ni très long, maisbonne bouteille.

PIPEAU ***Nez : riche, boisé toasté, vanillé,poivron, fruits et poivre.Bonne bouche riche et puissante.Bon volume. Structure tannique

un peu imposante demi-bouche à fin debouche. Bon fruit etpointe végétale enfinale.

SAINT HUBERT ***Nez : fruité et poivré.Bonne bouche, plei-ne et relativementpuissante. Très bonfruit. Bonne tenue etbonne longueur.

LA FLEUR CARDINALE ***

Nez : bon fruit et poivré.Bonne bouche très fruitée et de bon volume. Un peu troptannique, en particulier en finale,mais bon fruit de bouche.

CUVÉE PASSION 2 FEMMES DU

CHÂTEAU LA GRÂCE DIEU ***Nez : fruit, un peu chaud etpoivré, menthol et léger bois.

Quelques idées de séjoursLe Comité Départemental duTourisme de la Gironde et ses par-tenaires ont sélectionné plusieursoffres de courts séjours, que l’onretrouve dans le carnet d’esca-pades «Idées week-ends et courtsséjours» • Balade avec Bacchus2 jours/1 nuit en gîte Bacchus 3 épis. Visite de maisons de vinset châteaux viticoles dans lesappellations Premières Côtes deBordeaux et Cadillac, Côtes deBordeaux Saint-Macaire. 109 euros05 56 61 82 73www.entredeuxmers.com• Vie de château en Médoc2 jours/1 nuit. Hébergement dansun château viticole de charme, visited’un Grand Cru Classé et dînergastronomique. Le jour 2, lorsd’une visite dans une propriétéfamiliale, possibilité de mettre sonvin en bouteille, et remise dudiplôme d’embouteilleur par lepropriétaire. Base 2 personnes en chambredouble : 310 euros par personne.

05 56 59 03 08 www.pauillac-medoc.com• Best of du tourisme vitivinicole3 jours/2nuits. Hôtel **** chambre double base1/2 twin ou 1/2 double : à partirde 510 euros par personneDécouverte des sites lauréats desBest of : chais Millesima à Bordeaux,château d’Agassac, château Kirwan,château Lanessan et Lachesnaye,château Pichon-Longueville-Comtesse-de-Lalande...Visite de Bordeaux et de Saint-Emilion en compagnie d’un guide.00 33 5 56 13 14 04 www.puzzle.evasion.com• Week-end Médoc/Saint Emilion2 jours/1 nuit base chambre

double par personne hôtel ***290 euros/hôtel **** 395 eurosJour 1 : découverte du Médoc :Moulis, Margaux, Listrac, Saint-julien, Saint-Estèphe et leurs célèbres châteaux viticoles :Beychevelle, Margaux, Latour,Cantenac Brown, Lynch-Bages,Mouton et Lafite-Rothschild. Jour 2 : traversée en bac del’estuaire de la Gironde, visite deSaint-Emilion et d’une propriétéviticole de l’appellation. 00 33 5 57 98 22 77www.bordeauxlabel.com• Destination Vendanges2 jours/1 nuit. Base 2 personnesen chambre double à partir de225 euros par personne

Pour ceux qui rêvent de vivre une aventure traditionnellementréservée aux professionnels du vin.Jour 1 : vendanges en Sauternaiset visite du château de Malle,doublement classé Grand Cru deSauternes et Monument histo-rique. Dîner gastronomique.Jour 2 : vendanges en Médoc.Visite de deux châteaux classésCrus Bourgeois; sensibilisation autravail du vendangeur et méthodesde vinification puis dégustation de

Planète Bordeaux

Rendez-vous à Beychac-et-Caillau, au cœur de Planète Bordeaux,siège du Syndicat Viticole Régional des AOC Bordeaux et BordeauxSupérieur, pour un étonnant voyage ludique et sensoriel dansl’univers des vins de Bordeaux. Maison des Bordeaux et Bordeaux Supérieur. RN 89 - sortie 5 - Beychac et Caillau - 05 57 97 19 20 – 05 57 97 19 35

(Suite en page 20)

Pipeau

Château Latour © B.P. Lamarque

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Vignobles et Chais enBordelais : la garantie d’un accueil de qualité

En adhérant à la marque «Vigno-bles et Chais en Bordelais®», lesprofessionnels du vin s’engagent à respecter une Charte de qualitéde l’accueil. Un panonceau àl’entrée vous indique que vous êtes bien chez un adhérent«Vignobles et Chais en Bordelais®». La visite dégustation peut êtregratuite ou payante. Dans ce dernier cas, le contenu et le tarif doivent être clairementaffichés sur le lieu d’accueil.La liste des sites bénéficiaires de lamarque est évolutive. Pour en obtenir la liste actualiséeet en savoir plus sur chacun dessites, vous pouvez vous adresser à la Maison du Tourisme de laGironde (0033 5 56 52 61 40) ou aux Offices de Tourisme deGironde. Retrouvez aussi toutes cesinformations sur le site : www.tourisme-gironde.fr

vins en cours d’élaboration et de vieillissement05 56 92 32 31. www.lesacabailles.fr• Initiation et découverte du vin3 jours/2 nuits. Base 2 personnesen chambre d’hôtes 3 épis : 265 euros par personneDécouverte de l’AOC Sainte-Foy-Bordeaux lors d’une séanced’initiation à la dégustation etd’une visite de châteaux viticoles.Balade dans la cité médiévale de

Sainte-Foy-la-Grande, classéeparmi les 100 plus beaux villagesde France.00 33 5 57 46 56 56www. fitour-voyages.com• Séjour au cœur du vignoble2 jours/1 nuit. Base 2 personnesen chambre d’hôtes classée : 120 euros par personneDécouverte du vignoble desGraves et du Sauternais, visite duchâteau médiéval de Roque-taillade ou du château de Malle

(XVIIIe siècle), tous deux classés«Monument Historique». 05 56 63 68 00www.sauternais-graves-langon• Sur les traces du vignerongourmand2 jours/1 nuit. En chambre d’hôtesBacchus, 2 personnes : 425 euros/4 personnes : 358 eurosDécouverte de la cité médiévalede Saint-Emilion, visite des terroirset cépages de l’appellation.Dégustation dans plusieurs pro-priétés viticoles. 00 33 5 57 55 28 28www.saint-emilion-tourisme.com• Vinothérapie et dégustation sur les terres de Montesquieu2 jours/1 nuit. Chambre double 2 personnes2 jours : 338 euros par personne. Chambre double 2 personnes - 3 jours : 448 euros par personneDécouverte du vignoble desGraves et des Pessac-Léognan,soins au spa de vinothérapie «les Sources de Caudalie». 00 33 5 56 78 47 72www.otmontesquieu.com

Bonne bouche pleine et onctueuse;manque un peu de fraîcheur maisbonne tenue et longueur correcte.Finale sur le fruit et léger alcool.

FOMBRAUGE ***Nez : exubérant, puissant alcoolet fruit.Bonne bouche, pleine et riche defruit. De l’élégance à l’attaque,puis une légère sécheresse s’ins-talle à mi-bouche et devient rudeen finale. Manque un peu de fraî-cheur mais néanmoins très bon.

FORTIN DU CHÂTEAU

LA GRÂCE DIEU DES PRIEURS ***

Nez : fin, fruité et complexe.Bonne bouche ronde assezélégante, fruité, épices, bonnecomplexité. Bonnes tenue etlongueur, bon fruit.

PETIT FOMBRAUGE ***Nez : fruité, épicé, accentsgoudronnés et fumés. Bonnebouche pleine et dense. Fruits etépices. Structure tannique appa-raît rapidement mais sans arro-

gance et fond en fin de bouche.Finale sur le fruit et tannins fari-neux. Bonne longueur. Manqueun peu de fraîcheur et d’élégance.

HAUT LA GRÂCE DIEU ***Nez : fruit, poivre et poivron.Bonne bouche pleine. Bon fruit.Structure tannique assez présentemais sans excès. Bonne tenue,bonne longueur.

ROL VALENTIN ***(*)Nez : très dense, du fruit,touches balsamique et pimenté.Belle bouche, d’équilibrecharmant et particulièrementfruitée. Bonne tenue, bonnelongueur. Fin et élégant.

LA FLEUR ***(*)Nez : boisé toasté et pointementholée. Superbe bouche,pleine, beau volume et de lacomplexité. Manque un peude fraîcheur et chêne trèsprésent. Bonne tenue etlongueur. Bons tannins unpeu asséchants en finale.

LA GOMERIE ***(*)

Nez : fin, dominé par les arômesde bois et de poivre, limitealcooleux. Beau volume, rondeuret élégance. Bonne tenue et bellelongueur.

CLOS JUNET ***(*)Nez : le boisé toasté domine.Plein et volumineux, riche defruits et moelleux. Un peu chaud


Octobre/Novembre 2007

Faugères

Château Ballestard La Tonelle © B.P. Lamarque Château Margaux © B.P. Lamarque

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tout du long et finale exagéré-ment alcooleuse. Beau vin dansson style.

GRAND CORBIN DESPAGNE ****Nez : très fin, légèrement chaud,beaucoup de fruit et pointe depoivron.Superbe bouche pleine, com-plexe et ronde, assez élégante.Fruit et notes animales, bonnetenue, bonne longueur.

PETIT-GRAVET

CUVÉE MARIE-LOUISE ****

Nez : riche, dense et pointealcooleuse.Superbe bouche pleine, racée etélégante. Beaucoup de fruit, dubois également mais retenu. Belles tenue et longueur.

FAUGÈRES ****Nez : fin, fruité et épices exo-

tiques. Bellebouche fine etélégante. Le tannin imprimeune assise structu-

relle tout dulong et le fruitl’enveloppe.Bonne tenue,bonne lon-gueur. Un peu chauden finale.

PÉBY FAUGÈRES ****

Nez : dominé par le bois etaccents oxydatifs.Superbe bouche racée et onc-tueuse. A mi-bouche, la structuretannique s’impose. Bonne tenue, bonne longueur et finale chaude. Un vin qui a ducoffre, pas sûr qu’on soit dansl’élégance mais potentiellementbelle bouteille.

BARDE HAUT ****

Nez : foxé, fruit, poivron, pointede fenouil.Belle bouche, ronde, élégante et riche à l’attaque devenantpuissante à mi-bouche. Belletenue et très bonne longueur.Superbe fruit de bouchedevenant croquant en finale.


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Bordeaux Fête Le Vin (du 3 au 6 juillet 2008)

Tous les deux ans, Bordeaux fêtele vin sur la place des Quinconceset les bords de Garonne. Au programme, concerts gratuits,expositions mais surtout dégusta-tion de toutes les appellations des vins d’Aquitaine. Ici, le partage et la découvertefédèrent les amateurs de vin dansun esprit festif et gastronomique.Plus d’info : www.bordeaux-fete-le-vin.com

Balades à thèmes

En Gironde, il est aisé de conju-guer découverte de sites viti-vinicoles, balades touristiques,détente et bien être.

Créée par un spécialiste bordelaisde la VPC, Philippe Raoux, La Winery (Arsac en Médoc) estun complexe oenotouristiquesans équivalent en France, quiinvite à mieux connaître l’universdu vin grâce notamment à desdégustations thématiques, dontune dégustation à l’aveuglepermettant de définir le «signe

œnologique» du visiteur.La Winery, ce sont aussi uneboutique 16.000 vins, unrestaurant spécialisé dans lesaccords mets/vins, six aires depique-nique aménagées dans le parc, des expositions, desspectacles et des concerts Tél. : 0033 5 56 50 42 80www.la winery.fr

A Pessac-Léognan, au milieu desvignes du château Smith Haut-Lafitte, le spa de vinothérapie«Les sources de Caudalie»propose un programme de soinsuniques au monde à base

d’extraits de vigne et de raisin.Contact : 00335 57 83 83 83 ouwww.sources-caudalie.com

L’art de la dégustation n’est plusréservé à une élite: chacun peuts’initier, que ce soit lors de stagesspécifiques ou de journées «PortesOuvertes» dans les propriétés.Situé au cœur de Bordeaux dansun hôtel particulier du XVIIIe

siècle, le Conseil Interprofessionneldes Vins de Bordeaux organisedes stages d’initiation et desweek-ends œnologiques.De nombreux musées et écomu-sées consacrent leur espace aumonde du vin et des métiersviticoles. A Montagne, près deSaint-Emilion, l’écomusée duLibournais propose, sur 5000 m2,d’aller à la rencontre de la civili-sation de la vigne et du vin, desorigines à nos jours.

Avec l’ «Itinéraire d’un amateuren Médoc», plusieurs prestigieusespropriétés proposent un circuit devisites de leurs collections particu-

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Fombrauge

Quai des Chartrons © Thomas Sanson Château La Louvière © B.P. Lamarque

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NOTO

URIS

ME

GRANDS CRUS CLASSES

FRANC MAYNE ***Nez : chaud, boisé, mie de pain,fruité et poivré.Bonne bouche, bonne chair,structure droite, tannins appuyésde mi-bouche à fin maisrelativement contenus. Bon fruit, bonne tenue, bonnelongueur. Finale encore ferme.

BALESTARD LA TONELLE ***Nez : bien ouvert, légèrementalcooleux, poivré, fruité (cerises)et note goudronnée. Bonnebouche pleine, presque élégante.Tannins de grain farineux tout dulong – bon fruit, très bonnetenue, bonne longueur, finale sur le fruit et la chair tannique.

DASSAULT ***Nez : très ouvert, généreux, sur le fruit (cerises et prunes), pointe fraîche de vernis, tendrefumé et vanille. Bonne boucheronde et élégante dès l’attaque

– fond à mi bouche; bon fruitfrais et légers tanins sableux enfinale avec une pointe chaude.

LA CLOTTE ***Nez : boisé, vanillé, pointe alcoolet fruit discret. Très bonnebouche riche de fruit et plutôtélégante. Les tannins se montrenten toute fin mais restent très dis-crets et se mêlent à une pointealcooleuse.

CORBIN ***(*)Nez : très fruité et poivré.Très bonne bouche ronde et fine.Tendres tannins à mi-bouchejusqu’en finale avec une trèslégère pointe végétale et unetouche alcooleuse mais très richede fruits. Bonne tenue et bonnelongueur.

LA TOUR FIGEAC ***(*)Nez : superbe fruit noir, poivron,touche foxée et pointe fraîcheanisée. Très belle bouche, beau volume, douceureux, riche de fruits et de poivre.

Tendres tannins farineux, touchealcoleuse un peu chaude, finalesur le chêne frais.

COUVENT DES JACOBINS ***(*)Nez : boisé fumé, le fruit estdiscret. Bonne bouche trèsélégante. Très bon fruité quipourrait être un peu plus frais,bonne tenue, bonne longueur.

BELLEVUE ***(*)

Nez : superbe fruit et pointe devernis. Belle bouche pleine, fineet élégante. Bon fruit, bonnetenue, bonne longueur. Manqueun poil de complexité en finalemais beau vin.

PETIT FAURIE DE SOUTARD ***(*)Nez : poivre et fruit, poivron et


lières, suivies d’une dégustation:– le Château d’Arsac, célèbre

pour ses œuvres d’art contem-porain et ses chais bleus, 05 56 58 83 90

– le Château d’Agassac, quipropose un jeu de piste «Vin-teractif» inspiré d’une histoiredu XIIIe siècle. 05 57 88 15 47ou www.agassac.com

– le château Pichon-Longueville-Comtesse-de-Lalande, qui aconstitué une exceptionnellecollections de verres, coupes etcarafes ainsi que divers objetsrelatifs au monde viti-vinicoledepuis le 1er siècle avant J.-C. jus-qu’à nos jours. 05 56 73 17 17

– le Château Lynch-Bages, qui présente chaque année les œuvres d’un artiste. 05 56 73 24 00

– Le Château Monton-Rothschild,à Pauillac, qui présente en sonmusée une exceptionnelle col-lection d’étiquettes (certainesréalisées par Picasso, Braque,Cocteau, Miro…) ainsi qued’anciens objets liés à la viticul-

ture, pour certains vieux de3000 ans. 05 56 73 21 29.

– Les parcs et jardins qui entourentles châteaux offrent égalementde précieux trésors, à l’imagedu jardin botanique du châteaude Mongenan, à Portets. 05 56 67 18 11

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Balestard la Tonelle


pointe alcool. Belle bouche fineet élégante, longue et de bonnetenue. Pointe alcool en toute finavec des tannins bien fondus.Fruits de bouche discrets maisbeau vin.

BERLIQUET ***(*)Nez : charmant, très fruité, cerises,poivron, épices, beaucoup defraîcheur et pointe alcooleuse.Belle bouche, vin rond, très fin et plein. Riche de fruits (cerises à l’eau de vie); à mi-bouche,l’alcool se montre et se ren-force jusqu’en fin de bouche.Finale un peu arrogante maisbon fruit et accents boisés(vanille).

CADET BON ****Nez : riche de fruit, pointeanimale, poivre et crème.Superbe bouche pleine etronde, assez élégante, s’em-plissant comme un ballondès l’attaque. L’alcool prendle dessus à mi-bouche etl’empreinte tannique très

serrée se dévoile. Finale riche defruits et d’arômes boisés, vanilleet fumé.

FONPLÉGADE ****Nez : superbe fruit généreux,poivré, pointe de poivron etgingembre, fraîcheur anisée.Superbe bouche, fine et pleine.Enorme fruit, chair tanniqueprésente dès l’attaque, pointealcooleuse à mi-bouche mais

contenue. Arômes boisés devanille et mie de pain. Tanninsaccrocheurs en toute fin.

GRAND PONTET ****Nez : superbe fruit, méli-mélo de fruit frais et cuits.Superbe bouche, beau volume et élégance. A mi-bouche, lastructure tannique se dévoile etse maintient tout du long maisreste très retenues; de même,

une pointe alcooleuse apparaîtpuis s’estompe. Bonne tenue,bonne longueur, rempli de fruit – finale sur le fruit et légère pointeboisée.

CANON LA GAFFELIÈRE ****Nez : bon fruit, léger boisé ettouche oxydative.Superbe fruit de bouche et bellerichesse, épicée, crémeuse.Belle tenue et belle longueur.Structure tannique présented’amont en aval mais sansexcès. Clôture sur un riche fruitéet une pointe alcooleuse.

LA DOMINIQUE ****Nez : fin, dominé pard’étonnantes notes de sauce bbq.Superbe bouche fine, dufruit, de l’élégance et de lacomplexité; une impressionpresque monolithique. Rien ne dépasse, un légertannin farineux tout du long.

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LARCIS DUCASSE ****

Nez : superbe fruitfrais et confituré,pointe anisée.Superbe bouche

pleine et riche,beau fruit, bonnelongueur et belletenue. Equilibrecurieusement unchouya acide et un manque d’ex-plosion de fruitpour ce vin decoteaux sud maiscertainement dus à une mise en

bouteille récente.

CLOS L’ORATOIRE****(*)Nez : superbe fruit et légervernis. Superbe bouche, belle

rondeur, volume et élégance. Toutest fondu ensemble et rien nedépasse. Beau fruit de bouche, bellecomplexité. Belle tenue, bonnelongueur. Le tannin légèrementfarineux se montre en toute fin.

BEAUSÉJOUR BÉCOT *****Nez : beau fruit, poivré et boiséfumé. Un beau vin : volume,

rondeur, fruit, rien ne dépassemême le boisé un peu présent au nez est particulièrement fonduen bouche. Tellement élégant etracé : fabuleux. Superbe tenue etsi long.

PAVIE MACQUIN *****Nez : superbe fruit généreux,pointe crémeuse et oxydative.

Si grand, si élégant : le fruit, latenue, la longueur, tout est fonduensemble et rien ne dépasse.Superbe vin complexe.

Fabian Barnes


LE CLASSEMENT ENLISÉ

Né en 1954, on pouvait penser que le classement Saint-Emilionnais était une institution solide. Pourtant, comme laMuraille de Saint-Emilion, il pourrait avoir de faire entendredevant les tribunaux.A la demande de leurs clients, que l’interdiction récente du classe-ment des Crus Bourgeois n’a pas laissés insensibles, ces hommes deloi ont épluché le protocole de classement en quête d’anomalies,tout en contestant l’objectivité de l’analyse sensorielle. Facile.L’analyse sensorielle vit sur le fil du rasoir, c’est elle qui donne toutson sens à notre vie, de la mélancolie à l’enthousiasme, tellementcomplexe qu’elle ne peut être quantifiée, ce qui la rend si fragileet, aujourd’hui, proie fragile de l’agitation capitaliste.

Révisé tous les dix ans, le nouveau classement avait été prononcéen septembre dernier, juste avant le début des vendanges. Ainsi, il prenait en compte le millésime 2006. Il n’y avait pas de changementpour les Premiers A, mais deuxmontées en Premiers B(Troplong Mondot et PavieMacquin); six montées dans lafamille des Crus Classés(Bellefond Belcier, Destieux,Fleur Cardinale, Monbousquet,Grand Corbin, Grand Corbind’Espagne); treize descentes en Grands Crus (Bellevue, Cadet Bon, Curé Bon, La Clusière, Faurie deSouchard, Guadet Saint-Julien,La Marzelle, La Tour du PinFigeac (Giraud-Bellivier), La Tour du Pin Figeac

(Moueix), Petit Faurie de Soutard, Tertre Dauguey, Villemaurine etYon Figeac.

Sans souhaiter rentrer dans le détail de la justification ou non de lacontestation de ce classement et de son organisation, je me laissealler à certaines réflexions personnelles,Si l’analyse sensorielle est au cœur des débats, contrairement à unauteur, écrivain, peintre ou compositeur, le vigneron a la chancede pouvoir faire évaluer parallèlement à la dégustation des don-nées matérielles parfaitement quantifiables telles l’assiette foncièreet en particulier le prix de vente.Par rapport au turfiste, l’investisseur viticole, à Saint-Emilion, a ungros avantage : s’il ne peut acheter le ticket gagnant, il peut éviterles perdants! Les bons hommes d’affaires ont du flair, dit-on. S’il s’agit d’un investissement récent, ils ont pu évaluer les risquesd’un reclassement futur et les répercuter à l’acquisition; s’il s’agitd’un investissement ancien ou d’une affaire de famille, les règlesdu jeu sont connues de tous depuis longtemps.

Il est bien triste qu’un tribunaldoive aujourd’hui arbitrer unetelle dispute de cour d’école.Les règles du jeu discutées nesont-elle pas nées de la culturemême des générations d’élèvesqui s’y sont succédé ?

En fin de compte, seul resteimperturbable l’impénétrableclassement de 1855, qui puiseses origines dans une com-mande napoléonienne et dontl’évaluation s’est faite… aucours du tonneau.

Fabian Barnes

Clos l’Oratoire

L’origine

Die, l’une des deux capitalesVoconces (pas d’offense !), faisaitdéjà pétiller les yeux de Plinel’ancien. Nos ancêtres mousta-chus avaient trouvé le truc àbulles, le froid ! Ils plongeaient lesoutres pleines de vin en fermen-tation dans l’eau glaciale pour enconserver sucre et turbulence. La Clairette passe aujourd’hui parla technique isobare pour assurerle même effet. Une maîtrise quinous a débarrassé des injectionssulfurées dont le coup de bambourésonne encore dans le crâne denos aînés.

Le lieu

Une région magnifique ! La Drôme, affluent du Rhône,rétrécit son cours à l’approche deDie et des contreforts du Vercors.D’assez plat et ouvert, le paysages’encaisse, se resserre autour dela rivière. C’est là que naît, aprèsCrest, le vignoble du Diois,peuplé d’une multitude deparcelles. Elles s’accrochent auxéboulis des coteaux, colonisentles vallées transversales et mon-tent jusqu’à 700 mètres d’altitude,profitant des meilleures exposi-tions. L’altitude donne un carac-tère particulier à la Clairette et auCrémant de Die, on peut lesqualifier d’effervescents demontagne.

La naissance

Né des impulsions fédératrices,certes vitales au lendemain de ladeuxième guerre mondiale, laCave de Die ouvre ses portes en1950. À l’époque, son vignobleoccupe 25 ha et sa productionculmine à 80.000 bouteilles. Dès les années soixante, la Cavecomprend que la grande distribu-tion sera un débouché d’avenir.Elle développe et adapte sonréseau commercial en consé-quence. La coopérative gardecette démarche de nos jours,mais elle a élargi entre-temps sagamme au circuit traditionnel. Parallèlement, les techniques devinification s’améliorent. Trois paramètres s’avèrent pri-mordiaux, l’emploi de levuresindigènes, le contrôle du froid et la maîtrise de la pression(embouteillage isobare). En 1970, la méthode dioise ancest-rale devient la Clairette de Die. Fin des années 90, Jaillanceentame une démarche ISO (ISO 14000 et IFS – normeeuropéenne de sécurité alimen-taire – en 2006) et se dote ainsi d’une traçabilité devenueaujourd’hui commercialementindispensable.

L’icône

Un espace s’est petit à petitdégagé entre les mousseux sansappellation et les champagnes.Place à prendre par la catégorieintermédiaire des effervescentsd’appellation. Jaillance et sa forcecommerciale s’y sont engouffrés,s’y sont fait chef de file et se sontappliqués à démontrer que l’al-liance «pétillant et terroir» n’estpas un leurre. C’est mû par cetesprit que Jaillance reprend en2001 la société Brouette, baséeà Bourg sur Gironde et qui possèdeégalement une antenne à Vouvray.Puis en 2002, la Cave dioises’associe à la Cave L’Aurore àLugny, en Bourgogne. En 2003,la coopérative étend sa marqueaux Crémants de Bordeaux et deBourgogne. En 2004, Jaillancesigne un Vouvray effervescent. Leader des effervescents AOC,hors Champagne, en grande dis-tribution, elle se veut la marquerepère… l’icône des bulles.

Clairette et Crémant

Jaillance représente 80% duvignoble, soit 1.100 ha sur 1.400 ha en culture. La Cave se

fournit auprès de 180 adhérents.10% du volume produit s’éti-quette sous le label bio. LaClairette représente plus de 95%de la production.

Méthode ClairetteLes raisins, issus de vendangesmanuelles, sont légèrementfoulés, puis partent à la presse.Les moûts s’assemblent à unetempérature de 0°C pour évitertout départ de fermentation. Ilssont clarifiés par microbullagedes particules en suspension. La température s’élève douce-ment, de 0° à 8°C, les levurescryophiles présentes dans lapruine des grumes entrent enaction. La température de fer-mentation basse évite la perted’arômes par diffusion du gazcarbonique. Ce dernier restedissout dans le milieu à cettetempérature. La fermentationn’est pas totale, elle est arrêtée à5° acquis et 90g de sucre. Le vinest mis en bouteille avec ses liespour la suite du processus fer-mentaire, prise de mousse et gainalcoolique. Le dégorgement sefait après 4 mois pour préserverla fraîcheur aromatique. LaClairette titre alors 7° pour 60 à65 g de sucre. La mise en bou-

Rubrique effervescente


Pétulant Diois, JaillanceInstallée à Die, la Cave

coopérative Jaillancedéveloppe sa marque

depuis plus d’un demisiècle. Aujourd’hui, elle

dessine son effervescenceen forme d’icône et

éclate sa bulle surd’autres régions.

teilles s’opère par dégorgementet filtration isobarométrique. Lecépage Muscat est en effet uncépage qui donne des vins grasqui laissent un dépôt impossible àéliminer par la méthode de dégor-gement classique champenoise. Les Clairettes se composent d’unassemblage de Muscat à petitsgrains, 75% minimum, et deClairette. Elles peuvent contenir100% de Muscat.

Façon CrémantLes raisins vendangés à la mainsont pressés entiers. Il faut 150 Kgde raisins pour 100 L de jus. Unepremière fermentation alcooliquese déroule en cuve pendant 10 à20 jours à 18-22°C. Le moûtfermenté, ou vin de base, est misen bouteille avec sa liqueur detirage, mélange de sucre et delevure. Une deuxième fermenta-tion alcoolique et la prise demousse y ont lieu. Les bouteillessont conservées en cave sur lattespendant une période qui s’éche-lonne selon les cuvées de 9 moisà 5 ans. Avant la mise définitive,les Crémants partent au remuage,méthode qui consiste à faire des-cendre le dépôt de lies jusquedans le goulot. Le dépôt éliminé,les Crémants sont dosés pourl’expédition, ajout d’un mélangede vieux vins et de sucre, de 7 à10 g de sucre. Les Crémants de Die, jusqu’iciexclusivement composés ducépage Clairette, peuvent depuis2003 nuancer leur assemblage en55% de Clairette minimum, de5% à 10% de Muscat et 10%minimum d’Aligoté. Les premiers

Crémants ‘améliorés’ sont sortisen cette année 2007.

Bulles choisies

JAILLANCE CRÉMANT DE DIE BIO*LIGNE CAVISTE

Fines et intenses, les bullesdonnent vie à la robe jaune doré.Le léger anisé du nez, la poirecroquante et les agrumes parfu-ment l’écume. La bouche grasses’enroule autour des fruits secsaux nuances amères et agréablesdes zistes de mandarine et zestesd’orange. Amertume qui renforceagréablement la fraîcheur. Unelongueur discrète mais opiniâtredistille agrumes et fruits blancs.63% Clairette, 30% Aligoté, 7% Muscat, dosage 10 g, 24 mois sur lattes.

CRÉMANT DE DIE GRANDE

RÉSERVE 2003 LIGNE CAVISTE

Une robe vert doré, tissée debulles intenses, un nez depomme à cidre, d’herbes aroma-tiques, une bouche minérale, à la richesse nuancée de briochegrillée, à la fraîcheur bien installée,du gras à l’opposé et la bulle enarbitre. Une longueur sur l’amer-tume racée.Clairette, Aligoté, Muscat, dosage 10 g, 36 mois sur lattes.

CRÉMANT DE DIE L’ORIGINALE

1999 LIGNE CAVISTE

Le débit moyen, mais pas fatiguépour autant, trace des arabesques

en forme de colliers de perles qui habillent avec grâce la robeblanche. Le menthol et la pis-tache au léger goût de bois derose, accentués de réglisse et deconfiture d’airelle, colorent le nezet la bouche. La finale au beurrenoisette parfume d’un pétale deviolette les arômes à l’entame dutertiaire. 100% Clairette, élevage en 50%barriques en partie neuves pendant4 mois, 4 ans sur lattes.

CLAIRETTE DE DIE BIO* LIGNE CAVISTE

Bulles fines, vert très pâle, nez demuscat, de pomme reinette, depoivre et de pétale de rose. Lafraîcheur s’installe dès la premièregorgée, fraîcheur profonde quirend le sucre à peine marqué.Grand développement aroma-tique de fleur d’oranger, de rose,de jasmin, de citron vert, devanille, de lychee,…90% Muscat et 10% Clairette.

CLAIRETTE DE DIE GRANDE

TRADITION LIGNE CAVISTE

La robe jaune pâle, aux légersreflets verts, cousue de bullestoutes fines qui filent à la surfacepour y laisser une traînée d’écumenacrée. Des arômes de citron vert,de pamplemousse, d’orangeamère, d’abricot, de rose et dechair de raisin pétillent dans le nez.Délicate et agréable, la bouchenous fait un doux baiser, fraiscomme l’agrume, rond comme lesfruits jaunes, élégant comme lesfleurs, long comme la persistanceépicée. Lèvres croquantes ausouvenir sucré acidulé…100% Muscat de la vallée de la Gervanne, une vallée trèsensoleillée et à l’abri du vent, sol de marne.

* les Crémant et Clairette bio, ligne caviste viennent de changerleur étiquette, elle est désormaisblanches lettrages gris, style épuré

Marc Vanhellemont


Rubrique effervescente

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ACCORDSChampignons et bullesdouces ou sèchesLe petit resto/bar à vins leCafé des Spores à Bruxellesproposa à l’occasion d’unerencontre pétillante, unesuite de plats où le champi-gnon est roi. En extrait, unplat et un dessert.Œuf cocotte à la truffeet Crémant de BordeauxCuvée de l’AbbayeFin et élégant, avec undéveloppement superbe surles notes d’humus et defleurs sèches de la truffed’été, le Crémant renforceson goût ! La fraîcheur duvin équilibre avec maestria lefondant de l’œuf. Crème glacée au cèpe etClairette de Die GrandeTraditionÀ essayer, c’est original ! Une crème glacée au goût decèpe. Parfums de fumé, deléger cuir et d’humus dansun bain de crème qui s’en-ivre, s’enflamme, se parfumedes fleurs et des agrumes dela Grande Trad’.

A chacun sa madeleine de Proust,je n’aurais jamais cru, 35 ansaprès, pouvoir remettre mes yeux (et mon nez) dans unBeauregard. Mais je l’ai fait, àl’occasion d’une visite sur place.Mon conseil : faites comme moi !

Le haut, le bas, le vin et l’eau…

Le Santenay dont je vous parleaujourd’hui n’est pas le Santenay-les-Bains, station thermale recom-mandée… pour la goutte. Nimême le Santenay-les-Croupiers,celui du seul casino deBourgogne, qui rapporte assez àla commune pour bien entretenirses routes. Non, je vous parle duSantenay vineux, à l’extrême sudde la Côte de Beaune, celui dontles vins charpentés ont long-temps discrètement «remonté»quelques grandes AOC plus aunord, et plus ouvertement, lescuvées du négoce.

Ces temps sont révolus, maisl’image de l’appellation en a long-temps pâti. L’anonymat danslequel se retrouvaient les produitsdu lieu n’incitait pas vraiment à degrands efforts qualitatifs. D’autantque naturellement, les vins d’icidemandent du savoir-faire.Pourtant, le terroir est intéressant.Peut-être pas grandiose comme àMontrachet ou Echezeaux, maisvarié et de qualité. Il s’étend sur390 hectares, dont 140 hectaresclassés en premier cru – principa-lement les coteaux orientés sudou sud-est – où affleure parfois laroche mère. Il s’agit, du Nord auSud, du Clos de Tavannes (5 ha),du Clos des Mouches (1 ha), duClos Rousseau (15 ha), du ClosFaubard (5 ha), du Grand ClosRousseau (7 ha), des Gravières(23 ha), de La Maladière (13,5 ha),du Passe-Temps (11,5 ha), duBeaurepaire (15,5 ha), duBeauregard (18 ha) et de laComme (22 ha). Les pentesatteignent ici 40%, l’altitudegrimpant de 250 à 400 m. Les sols vont du calcaire marneuxargovien, plutôt caillouteux, àdes marnes bajociennes ou oxfor-diennes. Les premiers crus lesplus côtés par les vignerons eux-mêmes correspondent grossomodo aux formations du jurassiquesupérieur.

Certaines parcelles sont assezsemblables à celles qu’on trouveà Meursault, d’autres au contraireévoquent la Côte de Nuits. Cette diversité fait qu’on peutassez facilement, tout en restantsur Santenay, «se constituer unecave garnie de vins pour toutesoccasions gastronomiques»,comme dit le géologue de l’INAORobert Lautel. C’est tout le malque l’on vous souhaite…

Trésor caché

La production est d’environ 1,8 million de bouteilles derouge, dont 600.000 bouteillesen premier cru. Celle de blanc,en légère augmentation, est de200.000 cols, dont 50.000 depremier cru. Traditionnellement, à Santenay,une taille courte est pratiquée(guyot simple pour le chardonnay,cordon de Royat pour le pinotnoir), ce qui est un gage dequalité.Autre élément favorable à laqualité: pour préserver la nappephréatique (protégée du fait de laprésence de sources thermales),certains traitements de la vignesont interdits. Ceci a d’ailleursincité les viticulteurs à explorertrès tôt la piste du bio.

Bref, ce beau village recèle sansdoute un des plus jolis trésors dela Côte de Beaune: un rapportqualité prix quasi-imbattable.Rien d’étonnant, quand onconnaît les vignerons d’ici: àSantenay, on ne se pousse pas ducol, on reste modeste et l’on bâtitpatiemment la réputation dedemain. Si tant est que leurs ter-roirs soient inférieurs à d’autreszones plus prestigieuses (ce quireste à prouver), on doit immé-diatement ajouter qu’ils les met-tent très bien en valeur. Leurspratiques culturales sont bonnes,les rendements sont plutôt bas,et l’élevage soigné. De plus, lanouvelle génération partage sesexpériences, elle a l’esprit degroupe, ce qui, au-delà de l’am-biance sympathique que cela ins-talle, crée également de bonnesconditions pour progresser.

Mais que doit-on attendred’un Santenay rouge?

D’abord du fruit. Le Santenayprésente des arômes intenses(fraise, griotte, surtout dans sajeunesse), auxquels s’ajoutentsouvent des notes d’amande etde violette. Avec l’âge, on partfacilement vers le pruneau, lemarron et le café grillé. LeSantenay «type» est plutôt tan-nique, et supporte généralementbien l’élevage en fût de chêne. La plus grande difficulté est dechoisir le bon moment pour ledéguster; 5 ans sera l’optimumpour certaines cuvées au fruit trèsflatteur; d’autres demanderont aumoins 10 ans pour fondre leurcharge tannique.

Et d’un Santenay blanc ?

A peu de chose près la mêmechose que d’un Meursault oud’un Puligny-Montrachet.Minéralité, gras, richesse enbouche, surtout pour les premierscrus, grâce à un élevage adéquat…

Rubrique bourguignonne


Santenay-les-VinsDans les années 1970,

le vin n’avait encore riende diabolique pour les

enfants. On n’en buvaitpas de grands verres,

mais on avait le droit degoûter, et l’on apprenait

peu à peu à apprécier.Personne ne parlait encore

de cours d’éducation auvin (on ne parlait même

pas d’éducation sexuelle),mais sur la table de

mes parents, il y avait dequoi s’instruire. Presquetoujours du Bourgogne.

Je me rappelle encore dunom sur l’étiquette:

«Santenay Beauregard».

En appellation village, on trouveraplutôt des nez qui chardonnent,de la pomme verte, de l’acacia;en bouche, une belle charpenteacide.A Santenay, les terres de prédilec-tion du chardonnay sont des solsargilo-calcaires plutôt caillouteux,peu profonds, notamment ceuxdes coteaux à forte pente, trèsfiltrants.

Quelques domaines

Santenay compte sur son sol unequarantaine de vignerons (maisavec les négociants, les coopéra-tives et les vignerons extérieurspossédant des parcelles àSantenay, le nombre d’étiquettespeut être doublé). Impossible devous les présenter tous. En voiciquelques uns, glanés au hasarddes rencontres lors de la SaintVincent, le 20 janvier dernier.Le Domaine Olivier, à Santenay-Le-Haut, présente la particularitéde produire presque autant deblanc que de rouge. AntoineOlivier, qui est aussi le présidentde l’appellation, est un perfec-tionniste : son goût le poussevers des vins fruités, mais il lestravaille avec application; sesessais de barriques (trois types dechauffe au moins) sont minu-tieux, il n’hésite pas à se remettreen question, à expérimenter.Persuadé que Santenay possèdede grands terroirs, aussi bienpour les blancs que pour lesrouges, il cherche à les magnifier.Antoine est une drôle de«cuvée», un improbable assem-blage d’humilité face à la nature

et d’ambition qualitative, desérieux et de fantaisie, mais quifonctionne très bien.Tout comme Antoine Olivier,Hervé Muzard, du domaineéponyme (fondé en 1645!), faitpartie de cette génération devignerons qui s’investissent dansleur travail, mais aussi dans laredynamisation de l’appellationtoute entière. Ces quadras (àpeine) ne sont pas avares deconseils, mais ne rechignent pasnon plus à en prendre chez lesautres; ils ont pourtant chacunleur style (Muzard privilégie lefruit et la délicatesse, plutôt quel’aptitude au vieillissement). Avecson frère Claude, il est à la têtede l’exploitation (16 ha surSantenay) depuis bientôt 15 ans.Leur arrivée s’est traduite par unebaisse des rendements et l’intro-duction de nouvelles méthodes :lutte raisonnée, récolte en cais-settes, tries à la vendanges (qui amontré à nouveau en 2006 tout

son intérêt face au risque depourriture), égrappage, macéra-tion à froid ou encore et élevagesur lies; à l’arrivée, des vins à lahauteur des attentes des deuxfrères, élégants et sur le fruit... et chaque année un peu mieuxmaîtrisés.Roger et Julie Belland (le père etla fille) ont une des plus grossesexploitations du cru (23 hectares,mais pas tous à Santenay). La jolie Julie a introduit au domai-ne quelques nouvelles idées rap-portées de stages au bout dumonde, et notamment une cultureet une vinif plus écologiques: sesvignes sont enherbées, ses vigneseffeuillées, ses levurages sontnaturels, ses rouges subissent delongues fermentations à bassetempérature. Les Belland aimentles rouges veloutés et fruités etmettent un point d’honneur àmettre en évidence les terroirsdifférents dont ils ont la charge. A Santenay, on ne peut pas man-quer le Château Philippe LeHardi. Bien sûr, le Beau Duc deBourgogne («premier ambassa-deur du Santenay», commeaiment à le rappeler lesGrumeurs), ne fréquente plusguère ce domaine. Le nomappartient aujourd’hui au CréditAgricole, qui ne possède rien surSantenay, mais y récolte desparcelles grâce à des échanges.Le banquier français possède undomaine de 94 ha, dont unebonne part en culture raisonnée.Sa production est confortable(environ 600.000 cols, surtout en


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VIVE SAINT VINCENT !

La Saint Vincent desGrumeurs de Santenay a bienfailli ne pas passer le cap dutroisième millénaire. C’est toute la problématiquede ces manifestations, que de devoir s’appuyer sur desbénévoles. Andrée Olivier arelevé le défi; après un an derodage, la Saint Vincent fait ànouveau l’actualité vigneronnede ce coin de Bourgogne, etbien au-delà. Le 20 janvier dernier, le Saint a changé de logis,quittant celui des Chapelle àSantenay- le-Haut pour celuides Mestre, à Santenay-le-Bas.Monsieur le Curé a donnéune messe, les Mestre un vind’honneur, puis l’assemblées’est retrouvée en nombre(pas loin de 300 personnes) àla salle des fêtes, pleinecomme un œuf. Les Grumeurs ont accepté enleur sein quelques honorablespersonnalités, la chère étaitbonne, la musique entraînante,les bans bourguignonsentrecoupaient les platsgourmands. Et comme lesSantenois ne sont pas chiches,près d’une cinquantaine decrus se sont succédé sur lestables ! De quoi avoir enviede revenir. C’est ce que sesont juré les amoureux duSantenay réunis autour de«leurs» vignerons, qu’ilssoient venus de Paris, d’Agen,de Reims, de Namur oud’Arnhem. Alors, l’an pro-chain, on s’inscrit ?

Mercurey) mais les efforts qualita-tifs sont indéniables.

Prieur-Brunet possède undomaine de plus de 20 hectares,réparti sur les six villages de laCôte de Beaune (dont une bonnepartie sur Meursault, apportéepar les Brunet). A Santenay, leplus beau joyau de leur couronnede terroirs est une parcelle de 5 hectares en Premier CruMaladières.

Guillaume Prieur, en charge de lavinification, a succédé à son pèreClaude, prématurément disparuen 2003, et auquel il a dédié unecuvée. Ici aussi, dans la vignecomme dans la cave, on laisse lanature s’exprimer. En blanc, lespressurages sont longs maisdoux, les vins restent sur lieslongtemps. Les rouges subissentde patientes macérations préfer-mentaires, pour livrer tout leurfruit et leur matière, mais on neveut pas non plus sur-extraire. Et les rouges se clarifient naturel-lement.

Situé à Santenay-le-Haut, leDomaine Chapelle, toujoursfamilial depuis plus d’un siècle, apris le virage du bio (sa reconver-sion s’achève cette année). Côté culture, cette démarche serésume comme suit: remettre aucentre les sols, la vie microbien-ne, la plante et l’équilibreécologique de chaque parcelle.Le tout, pour une meilleureexpression des terroirs.Surface en vigne : 20 ha, tous en AOC.

Le Domaine Mestre, à Santenay-le-Bas (place du Jet d’Eau, ça ne

s’invente pas), est une référenceà Santenay. Cinq générations devignerons s’y sont succédé.Aujourd’hui, la tradition estmaintenue dans l’élevage (18 à20 mois), mais une certainemodernité s’est fait jour dans letravail à la vigne et à la vendange(récolte en cagettes, tries duraisin à la cuverie, analyses régu-lières…). Le domaine exploite 20 ha de vignes sur 7 AOC de laCôte de Beaune.

Quelques flacons

Sauf indication contraire, il s’agitde Santenay Premier Cru. Sansprétendre à l’exhaustivité, cettesélection devrait donner une idée assez juste du sommet de lapyramide santenoise.

Les blancs

Manifestement, la Côte desGrands Blancs ne s’arrête pas àChassagne-Montrachet, maisenglobe Santenay - au moins sespremiers crus; rien de surprenantau vu des sols qui sont trèssemblables; plus surprenante est

la faible proportion de blancsproduite dans l’appellation. La dégustation comparative depremiers crus de Meursault, dePuligny et de Santenay issus desmême viticulteurs ne tourneabsolument pas au désavantagedes derniers: à millésime compa-rable, on retrouve bien souvent,chez les bons domaines, la mêmerichesse, le même gras et lamême aptitude à l’élevage.

OLIVIER PÈRE & FILSLES BIÉVAUX 2001 ET 2000Le 2001 présente un beau nez detilleul, bonne souplesse enbouche, de la matière, mais bienarrondie par un boisé qui nedomine pas l’ensemble, mais s’yfond en harmonie. A boire... ou à attendre.Le 2000 est plus marqué par lebois, notes de pain grillé, maisbelle bouche bien grasse, finalebeurrée. On pourrait très bien secroire à Meursault.

VINCENT PASSE-TEMPS 2004Un chardonnay de pure gour-mandise, friand, floral, sans chi-chis, une bouche plus minérale,très droite, avec un retour degras en finale. Très beau.

MESTRE

BEAUREPAIRE BLANC 2004Léger tilleul au nez, rien demonstrueux à ce niveau, maisquelle belle bouche, à la fois élé-gante et grasse (toute comparai-son avec la gent féminine seraitdéplacée), une belle longueur,mais de la vivacité. ExpositionEst-Sud-Est, sols argilo-calcaires,avec affleurement de roches.

MICHEL CLAIR LA COMME 2004 Granny smith et camomille aunez, bon équilibre acidité sou-plesse, tout sur la fraîcheur.

ANNE CLAIR SANTENAYLIEU DIT SOUS LA ROCHE 2004 Joli nez très chardonnay, unsoupçon de chèvrefeuille, de lanoisette et du beurré en bouche,longueur moyenne.

PRIEUR, SANTENAY

CUVÉE HOMMAGE

À GUY PRIEUR 2004Nez très jeune, très frais, pommeverte, bouche toastée, mais pastrop.

VINCENT GIRARDIN, CLOS DU BEAUREGARD 2004

Ce vigneron de Santenay est àprésent installé à Meursault -mais ne dédaigne pas les pre-miers crus de son village natal, aumoins en blanc. Ce Beauregard2004 témoigne d’un beau savoir-faire; si le fût lui confère un jolinez de pain grillé mêlé à desnotes miellées, la bouche, trèsonctueuse, est la marque dugrand terroir (un argilo-calcaireen forte pente, en l’occurrence,tout ce que le chardonnay appré-cie à Santenay).

Les rouges

Un dicton bourguignon proclameque le Santenay rouge «a l’âmedu Volnay» (finesse, délicatesse)«et le corps du Pommard»(concentration, longueur enbouche). La quadrature du cercledu pinot noir, en quelque sorte…

LEQUIN COLINLA COMME 1999Nez étonnamment jeune pourson âge, le fruité (fraise, cerisenoire) s’est conservé pour le plusgrand plaisir de nos papilles; lestannins se sont bien fondus, labouche est ample mais élégante,que demander de plus ?



RÉHABILITONS 2006Que n’a-t-on écrit sur le millésime 2006 en Bourgogne, avantmême de l’avoir goûté ? La climatologie n’a pas vraiment servi larégion : juin très chaud, juillet ensoleillé et sec, août pourri – maisun peu moins pluvieux qu’à l’Ouest, cependant. Bref, «une annéeclassique», comme disait avec dérision notre ami Fabian dans sonpoint sur Bordeaux. «Une année de bons vignerons», disent nosamis de Santenay.

Car à terroir égal, le climat est une chose, mais l’homme fait lereste. Et c’est dans les années les plus jalouses que l’on perçoit lemieux le travail du vrai vigneron – notamment ses ambitionsqualitatives lors des tries rendues nécessaires par la pourriture.Une dégustation au fût de quelques 2006 chez le Président Olivier m’a convaincu que 2006 pouvait combiner fruité, élégancedes tannins et soyeux.Rendez-vous bientôt dans IVV pour le vérifier échantillons à l’appui…

MUZARD LES GRAVIÈRES 2001

Des cerises confites au nez, notesplus toastées, fumées en bouche,plus sur la délicatesse que surl’ampleur; déjà à boire.

MESTRE PASSE-TEMPS 2002 Nez assez discret, cassis et notesanimales, bouche moyennementtannique, sans défaut, maismanque un peu d’ampleur. Pasdans sa période la plus favorable.

OLIVIER PÈRE & FILS

BEAUREPAIRE 2003En 2003, plus d’un vigneron deSantenay a dû rentrer dare-darede vacances pour vendanger : lachaleur avait avancé le rendez-vous. On pouvait craindre d’avoirdes monstres à l’arrivée. C’étaitsans compter sur le savoir-faire de nos amis Santenois, qui ont suéviter le pire.Voici un premier certes coloré etample en bouche, mais qui neprésente aucune trace de sur-extraction, et même, au contraire,une belle fraîcheur de fruit(griottes). Médaille d’Or auConcours des VigneronsIndépendants.

PHILIPPE LE HARDI

LA COMME 2003Fraise et mûre écrasées au nez,cuir en bouche, grosse intensité;

un vin éclatant, viril, mais quifinit tout en élégance sur desnotes de giroflée et de violette.

DOMAINE CHAPELLE

BEAUREPAIRE 2003Confiture de framboises etbrioche chaude au nez, bellebouche gourmande, finale équili-brée, avec retour sur le fruit mûr.

PRIEUR-BRUNET

MALADIÈRE 2003Un cru qui fait le lien entreSantenay-le-Haut et Santenay-le-Bas, bien exposé à flanc decôteau (marnes et calcaires).Chez Prieur-Brunet, cela nousdonne de beaux fruits rouges aunez (cassis, airelle), un équilibrede funambule entre finesse ettanins en bouche, et des notes de giroflée en finale.

MUZARD

CLOS DES MOUCHES 2004Nous voici à l’Est de l’appellation,près des Gravières. Le sol est icitrès calcaire. Très flatteur au nezaujourd’hui (fraise écrasée), maisbonne trame en bouche; bonnelongueur, les tannins gagneront às’assouplir; vin non filtré.

MUZARD

CLOS DE TAVANNES 2004Ce Clos est parmi les préférésdes vignerons de Santenay. Ici, ilprésente une très belle matière,des tannins serrés mais souples, la bouche n’est pas explosive(petites notes de kirsch), maisc’est le type même du Santenay à oublier quelques années.

FRANÇOISE ET DENIS CLAIR

CLOS DE TAVANNES 2005Le millésime change, le vigneronaussi, mais c’est le même PremierCru. Et cela se sent - n’est-ce paslà la marque d’un vrai terroir ? Iciencore, la trame est serrée, affleu-rent au nez quelques notes decerise et de violette. A attendre.

ROGER BELLAND

LA COMME 2005Cassis, confiture de framboisesaux nez, avec quelques notes decafé. La bouche reste élégante,surtout pour le millésime (LaComme a la réputation de donner

des Santenay parmi les plusdélicats), mais longue. Retour du fruit en finale (confitureaux 4 fruits rouges). Expositionest, nord-est, en pied de coteaux,terroir argilo-calcaire mêlé desédiments.

A voir et à manger

Touristiquement parlant,Santenay est gâté par la nature. Ils’agit sans conteste d’un des plusbeaux villages de la Côte deBeaune, grâce à son site(Santenay est enchâssé entre descollines habillées de vignes) et àson patrimoine bâti (Château deSantenay, Chapelle, moulin deSorine, jolies rues en pente avecmaisons vigneronnes…),Montagne des Trois Croix…Les adeptes de la rando seront àla fête, avec de beaux parcoursentre les ceps, qui ne s’éloignentjamais beaucoup d’une «structured’accueil» vineuse (GR 7, GR 76).Les visites de caves y sont bien

organisées, sans compter lescaveaux de dégustations (Mestre,place du Jet d’Eau, à Santenay-le-Bas, ou Chapelle, à Santenay-le-Haut, par exemple);Un petit tour s’impose aussi chezle charcutier du village pour sonjambon persillé de toute beauté.Côté hébergement, l’hôtel-restau-rant des Ouillettes, Place du Jetd’Eau, est stratégiquement placé : il est encerclé de caves (attention,4 chambres seulement, il vautmieux réserver 03.80.20.6.34).Mais Santenay abrite égalementquelques gîtes et chambresd’hôtes (Moniot-Nié, Grand Rue,de Lavoreille, rue de Narosse, etGirardin, rue de Narosse égale-ment). Et il s’agit de vignerons.Centrale de réservation : 00 33 3.80.72.06.05.

Et maintenant, comme on dit là-bas, à vot’ sant’nay !

Hervé Lalau



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Vignobles de l’extrême


Chât d F

L’Hermitage

Elle s’aperçoit de loin ! Reliefimposant, détaché il y a longtempsdes granits mères du MassifCentral par l’impétuosité dufleuve. Montagne comme cou-pée en son bout pour offrir uneface sud et abrupte propice à lavigne qui s’y accroche depuisl’époque romaine. Le vignoble del’Hermitage produit aujourd’huirouges et blancs de renom. Les marsanne, roussanne et syrahoccupent 134 ha. Le sol y sembleuniforme, il faut y marcher,

l’escalader, l’arpenter pour encomprendre sa complexité. Si la roche mère granitique com-pose l’essentiel de la colline, lesdépôts fluviatiles d’argiles à galetsmaculent son piémont, desdépôts éoliens de loess coiffentson sommet; entre les deux,débris calcaires et gneissiques semélangent aux sables granitiques.

La Cave de Tain

La Cave possède 33 ha enHermitage, soit un quart del’appellation. Sa gamme comprendcinq Hermitage, deux blancs,deux rouges, avec en plus larécompense issue d’une traditionancienne : un Vin de Paille. Les deux cuvées haut de gammeportent les noms d’Au Cœur des

Siècles et Gambert de Loche (deLouis Gambert de Loche, proprié-taire d’une partie du vignoble dela colline et fondateur de la Caveà laquelle il léga son vignoble). La Cave ne s’arrête pas à l’élabo-ration du cru le plus célèbre, maisvinifie également 4 autres crus,Crozes-Hermitage, Saint Joseph,Cornas et Saint-Péray. En tout,elle met en bouteilles 50% duvolume total produit en Rhôneseptentrional.

Les deux hauts de gamme

AU CŒUR DES SIÈCLES

HERMITAGE BLANC 2004

Une robe dorée aux reflets vertsqui laisse admirer sa luminositéavant de se prêter aux délicesolfactifs. Miel, fleurs blanches

épanouies, poires juteuses, unrien de cire, de menthe et d’anisparfument sans complexe leCœur des Siècles. Une texturedouce au relief minéral charmedès la première gorgée, bien viteavalée, tant c’est bon. Il faut yrevenir deux, trois fois, pour legarder en bouche le temps dedécrypter la violette, la noisetteet le poivre dissimulés derrière legras, le jasmin, l’amande et laréglisse thésaurisés par le caillouéclaté. En fin de bouche, laribambelle aromatique revient enrefrain sur un air de pain grillé,puis s’estompe graduellementcomme un écho. Un Hermitagedense, aromatique, plein et pro-fond qui tire tous les avantagesde son élevage en barriquesneuves de 400 litres.100%Marsanne vieilles vignes de centans en provenance de deuxparcelles granitiques et dépôtsfluvo-glaciaires.

GAMBERT DE LOCHE

HERMITAGE ROUGE 2003

Grenat profond, un nez fumé oùla réglisse se mélangeà la cerise noire et auxzestes d’agrumes. La bouche surprendpar la douceur de ses tanins. Au seinde cette tramesatinée, fraîchecomme de la soiesauvage, éclosentépices et fruits,fleurs et herbes.Fraise très mûre,chair de cerise àconfire, orangeamère, pâted’amande, poivre,laurier, menthe, …forment lecœur gourmand du vin quitrotte longtemps avant des’estomper doucement desmémoires gustatives.

Marc Vanhellemont


Hermitage, la colline magique Elle se languit au soleil

et fait le dos rond auMistral ravageur.

Le gros bourg de Tainlui caresse les pieds, le Rhône lui fait une

écharpe. Elle s’amuse du labeur des hommes,

mais leur offre enéchange sa plus grande

richesse : son terroir. Elle semble avoir traversé

les siècles, vignobleintangible, terrasses

immuables. Mais n’a-t-elle pas toujours existé ?

Rubrique languedocienne

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Petit retour en arrière : à la fin du19ème siècle, les ravages causés parle phylloxéra dans le sud de laFrance ont rendu nécessaire lareplantation du vignoble.L’aramon a été largement utilisé àcet effet, et il a malheureusementcontribué à la production debibines obtenues à partir de ren-dements incroyablement élevés. Dans les années 1960, il a étéprogressivement remplacé par lecarignan, plus alcoolique et plustannique. Les rendements sonttoutefois restés fort hauts, aveccomme résultante des vins carac-térisés par une rusticité acide etrâpeuse. Sa réputation de cépagemédiocre a dès lors entraîné unvaste arrachage lors de la renais-sance qualitative de ces vignoblesdans le dernier quart du 20ème

siècle. Alors qu’il a longtemps été le premier cépage de France,(207.000 ha en 1979), il n’occupeplus actuellement que la 3ème place,avec quelques 90.000 ha, large-ment derrière le merlot et legrenache. En une vingtaine d’an-nées, les subsides à l’arrachageen ont fait disparaître plus de100.000 ha, alors que l’on voyaitapparaître des cépages dits«améliorateurs» comme la syrahet le mourvèdre. Or, depuis quelques années, untournant s’est amorcé; le regardporté par certains vignerons sur

ce carignan a changé. Mais, avantd’en venir à cela, un rapide aperçuidentitaire.

Qui est-il ?

Certains spécialistes situent sonorigine en Espagne, plus précisé-ment à proximité de la ville deCariñena, dans la provinced’Aragon. Le Priorat n’est pasloin, rien d’étonnant dès lors à ce qu’il donne naissance sur lesschistes bruns de cette appella-tion à certains des plus intéres-sants vins de carignan au monde. Mais on en trouve la trace dans le midi de la France dès le 11ème

siècle. Il s’agit d’un cépage tardif, il nedébourre en Languedoc que versla mi-avril, ce qui le met à l’abrides gelées tardives. Il est parcontre sensible au mildiou, etplus encore à l’oïdium.Vigoureux, il peut aller en plainejusqu’à des rendements de 200 hl/ha. Son intérêt qualitatifest plus évident en coteaux, où,conduit en gobelet, il peut êtrelimité à des rendements situésentre 30 et 70 hl/ha. SylvainFadat, du Domaine d’Aupilhac,qui fut l’un des premiers à luidonner ses lettres de noblesse,considère que, sur des terroirsadaptés, 40hl/ha de carignan envieilles vignes permettent deproduire des vins de qualité.

Où le trouver ?

En raison de sa maturité tardive,le carignan ne convient qu’à desclimats chauds. Introduit enFrance dès le 12ème siècle, il futdonc à une époque le premiercépage planté dans les zonesméridionales : Languedoc,Roussillon mais aussi Corse,Ardèche, Var, Vaucluse et mêmeProvence. D’Espagne, où il estaussi connu sous le nom demazuelo ou de samso, il a émigrévers de nombreux autres hori-zons. Le pays le plus inattenduest sans doute la Chine. Pour lereste, citons la Sardaigne (où onl’appelle aussi uva di Spagnia), lePortugal, la Grèce, la Tunisie, leMaroc, l’Algérie et le Liban. Côténouveau monde, on le retrouvenotamment en Uruguay, au Chili,en Afrique du Sud, au Mexique.

Carignan Renaissance

Une charge raisonnable est unélément essentiel pour permettreà ce cépage de s’exprimer. Lemouvement Carignan Renaissance,issu de la volonté de vigneronsconvaincus de cela, s’est donnépour objectif de rendre sa notoriétéà ce qu’ils considèrent comme un«gars du pays», qui parle occitanet catalan, parfaitement adapté aucagnard du sud. Et effectivement,dans un millésime de canicule

comme 2003, le carignan abeaucoup mieux supporté lachaleur que la syrah par exemple.En 2004, une dégustation inter-nationale fut organisée par cemouvement : 24 vins de carignanfurent dégustés par 11 vigneronset 23 dégustateurs professionnelsde 6 pays. Deux conclusionsessentielles à retenir : primo, lesvins possédaient un équilibre etune fraîcheur bienvenue dans cetype de millésime, mais attention,si les rendements sont excessifs,cette fraîcheur se transforme enverdeur agressive; secundo, biengéré, le carignan est un révélateurde terroir.

Notre dégustation

25 vins nous avaient été envoyés,14 dans le millésime 2005 et 11en 2004. Premier constat, un riensurprenant compte tenu de l’enga-gement par rapport à CarignanRenaissance : si la grande majoritédes vins étaient des 100% cari-gnan présentés en Vin de Pays, six d’entre eux étaient des AOC.Ce qui signifie, en fonction desdécrets d’appellation, qu’il s’agis-sait de vins d’assemblage : cari-gnan et syrah le plus souvent, plusrarement grenache ou cinsault.Deuxième constat, sur les septvins que nous avons sélectionnés,trois étaient précisément desassemblages : interpellant ! En effet, ceci veut dire que nousavons retenu 50% des vinsd’assemblage contre seulement20% de purs carignans. Dernier constat : cinq des 2005ont été retenus contre deux 2004,ce qui est nettement moinssurprenant.Pour conclure, relevons aussi qu’uncertain nombre des 2005 prove-naient en tout ou partie de macé-ration carbonique : ils ne dépas-saient pas le stade du vin de plaisirfruité et simple. Est-ce bien là ledestin idéal du carignan ?

Bernard Arnould

Carignan, stop ou encore ?Quel oenophile n’a pas

goûté un vin comportantune part significative de

carignan, aux tanninsverts et âpres ? Est-ce unefatalité ? Absolument pas.

L’association CarignanRenaissance regroupe

des vignerons qui tiennentà prouver les qualités

de ce cépage. Tour d’horizon avecBernard Arnould…

DOMAINE DE FAMILONGUE

CARIGNAN 2005SAINT-ANDRÉ DE SANGONIS

Assemblage de 90% de carignanen vinification traditionnelle et10% en macération carbonique,voici un Vin de Pays duMont de Baudille sym-pathique avec son nezde cassis mûr suave etsa pointe de minérali-té. En bouche, le vinest un rien plusexigeant avec safraîcheur et sestannins encorefermes quoiquemesurés et arrondispar un élevage enbarriques de un et deux ans. Lesfruits rouges etnoirs épicés contri-buent à faire apprécier l’équilibrede sa constitution. Une longueurmoyenne seulement.

DOMAINE TERRES GEORGES

RACINE 2005 CASTELNAU D’AUDE

Le soleil et la chaleur frappentfort en Minervois, cela expliquepeut-être l’ampleur dustyle de ce carignandont le nez est restéassez discret. La bouche témoigned’une grande généro-sité, (14° d’alcool),elle offre desarômes de geléede cassis, depoivre noir,d’amande aussi.Une réelle douceurse dégage d’unematière tenue enrespect par uneacidité correcte,les tannins sont juteux et lapersistance moyenne.

Bernard Arnould


Rubrique languedocienne


Millésime 2004

DOMAINE D’AUPILHAC

LE CARIGNAN 2004MONTPEYROUX

Sylvain Fadat a été l’un des pre-miers en Languedoc à proposerune cuvée 100% carignan voicimaintenant pas loin de15 ans. Ce 2004 estsolide, avec un nez plusdense qu’expressif, auxnotes de cassis, réglisseet épices. A l’attaqueen bouche, unepetite suavité defruits noirs au sucrecède assez vite laplace à une colonnevertébrale de fraî-cheur et de minéra-lité qui impose saverticalité à unematière tanniquesans rusticité,habillée de jus et de fruit. Voiciun carignan fort et harmonieuxdans sa densité, avec une finalepersistante sur la minéralité.

DOMAINE LE CONTE DES FLORIS

BASALTIQUE 2004 - CAUX

Daniel Le Conte des Floris aimedécliner ses différents terroirsdans des cuvées sépa-rées. Ici en l’occurrenceun terroir de basaltlequel donne naissanceà une bouche verticaledont la matière mûreest soutenue par lafraîcheur minérale.Les arômes decassis, de prunesmacérées dansl’alcool, de poivreet les épices, voireune touche decaoutchouc (10%de syrah) témoi-gnent de la com-plexité d’un vin qui affiche 14°degrés. Ce qui n’empêche pas la finale de se prolonger sur la

vitalité, sans lourdeur ni chaleur.Un authentique vin de terroirpour amateurs.

Millésime 2005

PLAN DE L’OM - PAYSAGE 2005SAINT-JEAN DE LA BLAQUIÈRE

Cet assemblage de carignan – largement dominant – et desyrah provient de sols de schistes,grès et galets roulés. Le résultatest l’une des grandesréussites de la dégusta-tion des 2005 grâce àun nez délicieux deliqueur de fraise, desirop de cassis etd’herbes macérées etune bouche entrefraîcheur minérale et maturité de fruit.Equilibre et présencele caractérisent, les tannins sontcroquants et assezdenses, le jus contri-bue à la sapiditémais surtout la miné-ralité lui confère vitalité et droiture.Bonne persistance.

CHÂTEAU DE LA LIQUIÈRE

NOS RACINES 2005CABREROLLES

Une superficie de 53 ha surFaugères, ce n’est pas rien. Cettecuvée très largement dominée

par le carignan possèdenéanmoins un caractèrede terroir certain. Si le premier nez restediscret, l’aérationrévèle de délicatsarômes de ceriseconfite, de cassis,d’herbes aroma-tique et de minéra-lité. La bouche estimpressionnante deminéralité, ce quirend le vin un rienaustère malgré son jus, il est plusvertical que large. Ce carignan «a des racines»,comme son nom l’indique.

MAS CONSCIENCE - LE CAS 2005 SAINT-JEAN-DE-FOS

Sorte d’image inversée du précé-dent, ce carignan pur exalte bienle cépage traité defaçon contemporaine :gourmandise des fruitsnoirs mûrs, notesd’épices, suavité detannins charnus etjuteux, une puissancemaîtrisée avec 14°d’alcool, tout celaest balancé par unefraîcheur minéralesuffisante pouréviter la lourdeur.Bonne persistancepour un vin à boiredès maintenant.

Dégustation Carignan : les vins retenus

Actualité In Vino Veritas

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Un peu d’histoire

Selon différentes sources, sonorigine serait l’Europe Centrale.La ressemblance de sa feuille avec celle du Gamay a souventprovoqué la confusion entre lescépages. En Bulgarie, il prendd’ailleurs le nom de Gamé. EnAllemagne, on le nomme aussiLimberger, Lemberger voireBlaufränkischer Bismarkwein. En Hongrie, de l’autre côté du lacde Neusiedl, on le cultive sous lenom de Kékfrankos.

En Autriche, avec plus de 2.500hectares, ce cépage au débourre-ment précoce mais à la maturitétardive, est une valeur sûre de laviticulture en rouge. S’il nécessite un climat chaudpour son épanouissement, ilrésiste très bien au froid hivernal.Toutefois, sa sensibilité aux geléesprintanières représente un risquepour sa fructification. En conséquence, sa plantation estrecherchée sur des sites abritésafin de le protéger. La régularitéde son rendement, qui avoisineles 75hl/hectare, est appréciéedes producteurs. Pourtant, ce n’est que depuis lafin des années 70 qu’on l’utilisedans le Mittelburgenland. Quatre villes, Deutschkreutz,

Neckenmarkt, Horitschon etLutzmannsburg, rassemblent lamajeure partie des producteursde ce cépage. La raison en estsimple : la topographie et le climaty sont des plus favorables grâce à la protection des collines avoisi-nantes (Bucklige Welt, GünserGebirge et Ödenburger Gebirge).De plus, les sols ont une bellecapacité à absorber l’eau. Le vin ydéveloppe une couleur dense,des tanins assez souples maisbien présents et une aciditéfranche ce qui en fait un vin decaractère qui mérite un repos dequelques années en cave. Dans sajeunesse, c’est un vin plutôt flat-teur et même racé. Les viticulteursautrichiens ont su apporter toutleur savoir-faire pour la mise envaleur de ce cépage. A vousmaintenant de les découvrir.

La dégustation

PAUL LEHRNER

RIED GFANGER 2005

C’est une belle robe sombre auxreflets pourpres qui s’offre à l’œil.Ce vin vinifié en cuve révèle aunez de magnifiques arômes pri-maires où la cerise, la mûre et le

cassis dominent. Une petitepointe chocolatée se laissedécouvrir après unelégère aération. C’estune attaque souple,soulignée par unedouce acidité qui ouvrele bal de la partiegustative. Onremarque égale-ment une belleamplitude où lestanins tendres selaissent apprécier.La finale, agréableet douce, persistedurant quelquescaudalies. En rétro-olfaction,soulignons la pré-sence de notes d’olives noires. Un vin agréable qui accompagne-ra volontiers des cailles rôties, desviandes blanches ou du tournedosgrillé agrémenté d’un beurremaître d’hôtel.

PAUL KERSCHBAUM BLAUFRÄNKISH

RIED DÜRRAU 2004

On sera directement attiré par labelle robe brillante aux refletsviolacés. Au nez, les arômes defruits des bois dominent unebelle expression vanillée due aupassage pendant 15 mois enbarriques neuves. Au second nez, lesnotes de moka et defumé enrichissentl’ensemble. En bouche, la struc-ture tannique estbien présente etdemande un peude patience pourprofiter pleinementde la belle matière.A déguster pourlui-même, maisaussi en accompa-gnement d’agneauou des petits gibierà plumes.

Rubrique autrichienne


Le Blaufränkisch fait partiede ces cépages qui, s’ils seretrouvent dans différents

pays avec un nom différent,présentent, malgré tout,

des particularités dues aux terroirs. C’est dans

le Mittelburgenland, au sud-est de l’Autriche, qu’il s’exprime le mieux. Au point qu’il en a fait «la» région des rougesd’Autriche. La preuve

dans le verre, avec notrespécialiste de l’Autriche,

Gérard Devos.

MITTELBURGENLAND DAC

Le Mittelburgenland a le statut d’appellation d’origine, ou DAC,comme les appellent les Autrichiens. Elle compte 2100 ha, dontune grande majorité plantés de cépages rouges; aux côtés duBlaufränkisch, on trouve le Zweigelt, mais aussi le cabernet-sauvi-gnon et le merlot, qui viennent de plus en plus compléter lesassemblages à dominante de Blaufränkisch.Outre le vin (qui commence à bien s’exporter, notamment grâceà deux grosses coopératives), la région est célèbre pour sesthermes et pour ses belles forêts.

Hervé Lalau

Mittelburgenland, ou l’Autriche en version rouge

Rubrique autrichienne

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MENTIONS SPÉCIALESAristos 2004 de chezWohlmuth (assemblageBlaufränkish et CabernetSauvignon) pour son beléquilibre et sa fraîcheur.Vitikult 2004 de chezHeinrich pour la matièredense et complexe dont lestanins stricts doivent encorese fondre.

IBY HÖCHÄCKER 2004La couleur classique duBlaufränkish, sombreaux reflets pourpres, se confirme.Aromatiquement, ladouceur des baiesnoires se conjugueà la framboise et àla cerise pour for-mer une belle har-monie. En bouche,les tanins souples,subtilement pré-sents, assurent unestructure agréable.La mûre et lesépices tendres don-nent une subtilité complémentaireà l’élégante et harmonieusematière. Vin agréable pour unedégustation entre amis, il accom-pagnera volontiers les viandesblanches poêlées ou rôties.

THOMAS SCHWARZ KLOSTER

AM SPITZ LEITHABERG 2004

Après une vinification en foudresde 2000 litres et un passage enfût de 500 litres, le vin offre àl’œil une parure noireaux reflets violacés. Leterroir du Leithaberg etla vinification permet-tent d’obtenir un nezcomplexe où le fumé,la réglisse, la muscadeet les fruits des boiss’entremêlent pourformer un bouquetracé. L’attaquesouple, soulignéepar une fineacidité, laisse vite place à unematière ample. Lastructure tannique,

bien équilibrée, persiste longue-ment avec d’agréables notes depoivre noir. La finale fraîche,quant à elle, s’apprécie lors de la dégustation du vin sansaccompagnement. Les viandesrouges grillées, rôties ou braiséesconviendront aussi bien que labiche rôtie lors des agapes festives.

JOHANN HEINRICH GOLBERG

RESERVE 2004

Ses 18 mois de passage en petitsfûts, après une vinification encuve suivie de la fermentationmalolactique, apportent une bellecomplexité à ce vin. Dans leverre, la parure sombre presquenoire aux reflets violacés estl’avant-garde d’une matière riche.L’appendice nasal profite allègre-ment des notes com-plexes alliant le boisé,les fruits noirs (mûres,cassis, sureau), l’anisnoir et une touche defumé. La bouche,souple en attaque,est marquée parune belle amplitudechargée de taninssoyeux. Le côtéempyreumatiqueassocié aux noteslactées de yaourtaux fruits des boisagrémente lalongue finale. Pourdécouvrir dès à présent le nectar,issu de 3 hectares de vieillesvignes, avec la totalité de sesatouts, il convient d’aérer le jusen le servant en carafe.

Les viandes rouges et le gibierferont de parfaits partenairespour les repas festifs hivernaux.

WOHLMUTH - RABENKROPF 2003

La particularité de ce vin provientde l’assemblage de 70% deBlaufränkish et de 30% deMerlot. L’association des deuxcépages offre, après une vinifica-tion en cuve et un passage dedeux années en barriques

françaises, une matière complexeet intense. La puissance estprésente mais pas envahissante.Olfactivement, la confi-ture de cerises noirescomplétée de notesfumées, de mûres etd’un boisé sans excèsoffre un ensembleharmonieux.L’attaque enbouche surprendvis-à-vis du nez: elle reste fraîche. La matière com-plexe révèle unebelle amplitude.Les tanins assoupliss’accommodentbien du veloutéapporté par le mer-lot. En finale, les fruits à l’alcoolapportent un tantinet de chaleur.Les volailles rôties ou le veauseront les dignes compagnons detable de cette dive bouteille.

Gérard Devos


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Gijón, capitale mondialedu cidre…

Dans l’Espagne verte, auxAsturies, le cidre est roi. LesAsturiens en consomment àl’apéritif, pendant le repas etmême après, pour passer la soi-rée. La consommation ne tientaucun compte de l’âge : desjeunes adultes jusqu’au troisièmeâge, du bar au restau ou à lacasa, tout le monde boit du cidre.C’est incrusté dans la culture, etpuis ce n’est pas cher ! Une bouteille de cidre coûte 2€

en moyenne. En plus, c’est servi

de manière spectaculaire (de haut). Les cidres espagnols ne subissentni deuxième fermentation, niélevage en barrique. Ce sont descidres de soif qui correspondent àl’attente du consommateur local.Malgré leurs airs rustiques, ilsaccompagnent très bien les repasde poisson ou de viande, les tapaségalement, c’est à essayer ! Bref,Gijón semblait donc toute indiquéepour cette première confrontationcidricole internationale.

Sous le signe de la variété…

Du 3 au 6 mai, une soixantained’exposants, venus de 11 pays et5 régions espagnoles nous ontpermis d’apprécier la grandevariété des cidres du monde. Les Québécois tendent vers lescidres de glace, très sucrés et noneffervescents, les cidres espagnolsfrisent à peine et recherchentl’acidité, les Italiens pétillent pluset font dans l’élégance. Les cidres anglais, eux, ont parfoisdes allures de bière. Quant auxFrançais, on croit les connaître,mais de Fouesnant à Cambremeren passant par le pays d’Oth oula Thiérache, c’est la diversité quifait loi (enfin, pour la productionnon industrielle)…

Quelques coups de cœur(dans l’ordre des stands)

ALLEMAGNE • Kelterei Jörg Stier Krenzers Apfel

Whiskyfass : un cidre vieillipendant 3 ans en barriquesayant contenu du whisky. C’estun cidre de type oxydatif, douxet iodé, nuancé de caramel aubeurre, mais suffisamment amerpour sauvegarder l’é[email protected]

FRANCE • Domaine Louis Dupont Cidre

Dupont Réserve : deuxièmefermentation en bouteille, 60 g de sucre résiduel, élevageen barriques qui ont contenudu Calva, ambré rouge, trèsgras, goût de pomme cuite aucaramel et au beurre salé, belleamertume. [email protected]

• Le must, Eric Bordelet, SydreArgelette : superbe amertume,Poiré Granit très élégant, celamérite qu’on en reparle plus enprofondeur. [email protected]

• Cidrerie du Pays Melenig, AOC Cornouaille Cidre Fermier :nez iodé, pomme à compote,floral et épicé, beaucoup demâche et de [email protected]

SUISSE • Cidre Le Vulcain Premiers Émois :

un nez de camomille auxépices, un équilibre aciditéamertume qui met le fruit enévidence. Elaboré avec despommes [email protected]

ITALIE• Scuola Malva Arnaldi Vin’D Pum

Rosso Dolce : légères notesrosées dues à la macération des peaux, nez de miel etd’églantine, petite astringencequi renforce le caractè[email protected]

CANADA • Cidrerie du Minot Crémant de

Glace : deuxième fermentationen bouteille, 84 g de sucre,doré cuivré, pommes cueillies àl’automne et pressées en hiver,nez caramélisé, beurre chaud,avec une acidité importante etune très belle [email protected]

• La Face Cachée de la PommeNeige 2005 : ambre clair, nezde pomme chaude avec desnotes de cannelle, 230 g desucre très bien équilibré par lafraîcheur, finale [email protected]

• Domaine Leduc-Piedimonte L-P Cidre de Glace “RéservePrivée” : un vrai cidre de glace

Tout autre chose


Et si on parlait cidre ?Voici quelques semainesavait lieu en Espagne la

première foire internatio-nale du cidre, le SICER.Cela se passait à Gijón,

sur la côte asturienne – une des régions du

monde les plus vouées àcette boisson ancestrale.

Marc Vanhellemont yétait et nous rend compte.

Démonstration du service du cidre asturien.Le cidre, une boisson de repas.

qui cueille ses pommes entrefévrier et avril, c’est un peucomme si les pommes étaientcuites sur l’arbre, elles endurenttoutes les variations climatiques :humidité de 70% à 0%, tempé-rature de -40° à 0°C. Ambredoré, nez oxydatif de moka, denoix, un goût prononcé d’abricotsec, de mangue plongée dansdu sirop de poire avec desraisins de Corinthe, de la can-nelle, complété par une amer-tume agréable et équilibrante, 160 g de sucre, élevé 12 moisen [email protected]

ESPAGNE • Llagar Herminio Sidra Zythos

Nueva Expresión DOP (Asturias):très frais, amertume bienmesurée, longueur sur l’acidité[email protected]

• Sidra Menéndez Sidra Vald’Ornión (Asturias) : trouble,légère amertume, beaucoup de caractère, longueur, aciditémodérée. [email protected]

• Sidrería Larraldea SidraEcológica (Navarra) : très élégant,du gras, un joli goût de noix,beaucoup de fraîcheur et unegrande longueur. [email protected]

Une expérience intéressante

Ce premier salon fût un réel succèsde foule. Les producteurs ont pucomparer leurs produits respectifs,échanger plein d’idées, de façonsde faire. Les visiteurs ont puapprécier le savoir faire dechaque région, se colleter àd’autres styles de cidre, des chocsparfois importants : passer d’uncidre asturien très acide à uncidre de glace québécois, c’esttout un parcours. Le cidre est un monde très riche.Et si on en parlait plus souvent ?

Marc Vanhellemont


Tout autre chose

39

LOCAL, PLUS QU’INTERNATIONAL

Qui soupçonnerait quel’on boit dix fois plus decidre par tête d’habitanten Grèce qu’aux Pays-Bas ?

C’est pourtant ce qui ressortdu classement établi parl’AICV (voir tableau ci-dessous).On y apprend aussi que leBelge n’et guère un grosbuveur de cidre (1 litre partête et par an, et encore,Liège et Limbourg doiventreprésenter le plus gros desventes). Un peu partout dans lemonde, on constate que lecidre reste un produit local :les Normands boivent duNormand, les Asturiens del’Asturien, les Anglais del’Anglais. Par ailleurs, lesnormes de productionsvarient énormément.Côté exportation, lesAustraliens et les Canadiensfont un peu figure d’excep-tion. Les premiers, parcequ’ils ont mis la main sur des groupes étrangers; lesseconds, parce qu’ils com-mencent à exporter leursspécialités de cidres de glace,dans le sillage de leurs vinsde glace.

Hervé Lalau

Consommation comparée de cidre dans différents pays d’Europe(en litres par habitant)

Irlande 10

Grande-Bretagne 9

Finlande 5

France 2

Espagne 1,8

Suède 1

Grèce 1,2

Belgique 1

Danemark 0,3

Pays-Bas 0,2

Source : AICV

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Le domaine

Tenuta San Guido, ce sont 2.500 hade propriété, dont moins d’unpourcent consacré aux vignobles.Les parcelles ont donc pu êtreplantées aux meilleurs endroits.La microzone de Sassicaia com-prend deux zones distinctes :l’une au pied des montagnes, 60 m au-dessus de la mer, l’autre sur des coteaux situés à250-300m d’altitude. Les par-celles sont entourées de bois. Le climat de la côte permet un


Sassicaia, 7 millésimesSassicaia, voilà bien

l’un des vins mythiquesdans le monde du vin, et sans doute au-delà.

Il s’agit aussi du seulItalien à posséder sapropre DOC. Lorsque

l’occasion vous est offerted’en déguster quelques

millésimes, vous nepouvez donc refuser.

Compte-rendu et flashback sur l’histoire de cedomaine d’exception…

français avant d’arrêter son choixsur le cabernet sauvignon. Cecépage lui semblait approprié àSan Guido et son sol pierreux qui sedit en dialecte toscan «sassi caia».

Les premières années

Habitués aux vins locaux, légers àl’époque, les consommateurs neprisèrent guère ce nouveau vinplus tannique et plus complexequi demandait à vieillir. De 1948à 1960 le Sassicaia ne fut dès lorsconsommé qu’au domaine.

Le marquis et ses amis eurentainsi le temps de constater que levin s’améliorait au fil des années.Ce qui l’amena en 1965 à planterdeux nouveaux vignobles decabernet sauvignon et franc, plusbas et plus près de la mer que lepremier. A partir de là, l’histoires’emballa, notamment avec l’aided’un autre mythe italien, l’œno-logue Giacomo Tachis, le géniteurdes fameux vini da tavola «super-toscans», qui englobent aujour-d’hui Solaia, Tignanello et biend’autres..

Un domaine sous la loupe

Pé

Pour rappel, le père de ce mytheest le marquis Mario Incisa dellaRocchetta. Etudiant à Pise durantles années 1920, il rêvait de créerun vin «noble» à l’image desgrands Bordeaux. Plus tard, ils’installa avec son épouse dansleur résidence toscane de TenutaSan Guido, en bordure de laMéditerranée. Il y planta lespremières vignes en 1942 ettesta plusieurs variétés de cépages

AGRICOLA PUNICALe gendre du marquis NiccolòIncisa della Rochetta,Sebastiano Rosa est œnologueà la Tenuta San Guido depuis2000. Il s’est associé avec la

coopérative sarde Santadi et G. Tachis pour créer dans le sud-ouest de la Sardaigne un domaine de 150 ha dont 130 de vignes.Le cépage le plus planté est le carignan, dont 15 ha de très vieux plants. Deux cuvées y sont produites, la meilleure étant Barrua. Cet IGT se compose en 2004 de 85% de carignan, 10 de cabernetsauvignon et 5 de merlot. Son nez possède des notes de fruitsnoirs mais aussi une touche florale, sa bouche ample possède lecaractère tannique du carignan noyé dans beaucoup de jus et defruits. Belle persistance aussi pour un vin qui constitue une joliedécouverte en Sardaigne.

différentiel thermique de 10 à15° entre le jour et la nuit, ce quipréserve l’acidité des raisins. Parailleurs, la très bonne ventilationpermet d’amoindrir les problèmesde pourriture. Les sols sont richesen cailloux et pauvres en matièreorganique. Le cabernet sauvignon représente85% de l’encépagement, le francle reste. Les vignes sont palisséesen cordon bas à 40cm du sol.Ceci permet un indice de zonefoliaire intéressant. Chaque piedproduit de 1 à 1,5 kilo de fruits.On produit dans les 180.000bouteilles par an d’un vin aprèsélevage de 24 mois en barriquede chêne français dont 1/3 deneuves.

Dégustation verticale

• 2004 : un grand millésime aengendré un vin au nez encoretimide, une bouche qui ébauchela complexité future, dense, auxtannins suaves et serrés à la fois,très longue persistance, grand vin de garde• 2003 : des arômes de cerisesrouges à l’alcool, du goudron,une bouche plus large dans cemillésime moins acide, destannins doux• 2002 : année délicate qui aproduit un vin déjà accessible surune bouche toute en fraîcheuraux tannins plus pointus, jus demûre• 2001 : nez très frais pour uneannée dite classique, petits fruitsrouges mûrs, matière serrée, plus robuste, assez persistant, àattendre

• 2000 : un climat chaud et sec,donc un vin de puissance et deconcentration; sirop de fruitsnoirs, cacao, châtaigne grillée,bois de santal, bref complexe,avec des tannins soyeux etjuteux, une maturité qui s’allie àune belle pureté• 1999 : le plus petit millésime en 20 ans; robe évoluée, nezbalsamique et fumé, bouched’une fraîcheur racée, en délica-tesse et harmonie, à boire• 1998 : grand millésime, nezdense, fruits rouges, fruits desbois, boisé grillé, bouche surl’élégance et la fraîcheur malgrédes tannins encore assez serrés,une matière dense et profonde,peut se garder encore.

Le domaine produit encore unautre vin qui n’est pas considérécomme le second vin, car produitavec des raisins provenant d’unvignoble jamais utilisé pour leSassicaia: Guidalberto. Un IGTToscana, 45% sauvignon, 45%merlot et 10% sangiovese. Le 2005 se montre assez élégantdans sa richesse aux tanninssuaves, juteux, sirop de fruitsrouges et fraîcheur sans surmatu-rité dans ce millésime chaud. Plus rond, plus approchable queSassicaia dans la jeunesse.

Bernard Arnould


Un domaine sous la loupe

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Hans Dusselier +32(0)477 35 00 88Stratem 7, B-9880 Aalter

info@wijnfolie www.wijnfolie.be

ALHAMBRA19 au 22/10 : Megavino,stand Espagne et Portugal1-2-3/12 : Kokerello, stand Espagne7 au 10/12 : journées bouteilllesouvertes (ven 16-20h, sa, di 10-18h, lu 14-19h)

DELPHICO19 au 22/10 : présence à Megavino3-4/11 : Festival du vin de Louvain18 au 22/11 : Horeca Expo 2007 Gand

DESPERT & Co /WINECORNER

19 au 22/10 : journées portesouvertes chez Despert,Schulstraat 18-20, Anvers.

LA VIGNERAIE20/10 : dégustation des vinsde Bernard Magrez (10-19h)

DE CONINCK WINE & SPIRIT

20-21/10 : jounées portesouvertes (sa 11-19h, di 11-17h)

ESPACEVIN PIRARD20-21/10 : grande dégustationd’automne avec présence d’unevingtaine de vignerons

DE CLERCK WIJNEN22-23-24/10 : dégustationannuelle en présence de 10 vignerons.

LES VENTS D’ANGES27-28/10 : grande dégustationde vins de Bourgogne millésime2005 (sa 13.30-18h, di 11-18h).La Ferme Rose, av. De Fré 44,1180 Bruxelles

MIS EN BOUTEILLE3/11 : dégustation BodegasDarien / Espagne de 11 à 15h18 au 22/11 : Horeca Expo 2007Gand (stand 8127 hal 8)

TOBY VINS9-10-11/11 : dégustationannuelleChaque mois, dégustationpermanente de 24 vins Octobre : Sud Ouest-Madiran /Irouleguy-Cahors / Côtes de Nuits.Novembre 1: Médoc-Graves &Sud Ouest (Marcillac-Gaillac-Fronton-Bergerac)

Novembre 2: Rhône nord &Provence / vins doux naturels

WIJNINVOER CHATEAUX Dégustations à thème10/11 : vins d’Océanie etAfrique du Sud17/11 : vins d’Italie24/11 : vins du Cap1/12 : vins d’Espagne, duPortugal et de France

LA BUENA VIDA On tour11/11 : Château de Namur,Namur, av. de l’Hermitage (14-19h)2/12 : Kasteel van Ordingen(St Trond) (14-19h)16/12 : Restaurant Bacchus,Aalter, Aalterweg 10 (14-19h)

DE VIDTS16-17-18/11 : fête ses 135 ansd’existence. Dégustation devins, whiskies, cognac etc.

BIOTIEK17-18/11 + 24-25/11 + 8-9/12 + 15-16/12 :dégustation de vins issus de l’agriculture biologique etbiodynamique, 14-19h.

CAVE DU COLLIER17-18/11 :Journées portes ouvertes

WIJNHUIS JEURIS17-18-19/11 :Journées de dégustation, Hotel De Pits, Zolder

CHAI & BARChaque mois, vous pouvezdéguster au Tasting Bar unenouvelle sélection de vins à prixtrès doux.

Tous les samedis• BASIN & MAROT: 14-19h• CAVE DES OBLATS: 14-19h• CHATEAUX WIJNINVOER:

14-19h• GALTRACO: chaque

1er samedi du mois 11-14h• TREBIUS VALENS : 10-18h• VIDA Vins d’Argentine:

chaque 1er jeudi du mois16-20h

• WIJNWINKEL: 10-19h (vendredi 14-19h)

• WINE NOT

Liste des Producteurs

Importateurs belges, néerlandais et suisses, téléphones et sites internet/@mail des producteurs

Champagne• Arnould Michel et Fils

03 26 49 40 06www.champagne-michel-arnould.com

• Barnaut 03 26 57 01 54 www.champagne-barnaut.com

• Boulard Raymond - De Brabandere 03.26.61.54.92

www.raymond-boulard.com• Boulard Bauquaire 03 26 61 30 79www.champagne-boulard-bauquaire.fr

• Chartogne Taillet 03.26.03.10.17• Coulon Roger 03 26 03 61 65

www.champagne-coulon.com• Dethune Paul 03 26 57 01 88

www.champagne-dethune.com• Duménil 03 26 03 44 48

www.champagne-dumenil.com • Jobart Abel 03 26 61 89 89

www.champagne-abeljobart.com • Ledru 03.26.57.09.26

www.champagne-mnledru.com• Mailly Grand Cru 03 26 49 41 10

www.champagne-mailly.com• Mouzon Jean-Claude

03 26 49 48 11• Péhu Simonet 03 26 49 43 20

[email protected]• Perseval-Farge 03 26 97 64 70

[email protected] • Redon Pascal 03 26 57 06 02

www.vitiplus.com/champagne-pascal-redon

• Roguet Lucien 03 26 49 41 [email protected]

• Rousseaux Olivier 03 26 49 40 50• Seconde François 03 26 49 16 67• Vesselle Maurice 03 26 57 00 81

www.champagnevesselle.com

Rhône• Amido 04 66 50 04 41

[email protected]• Aqueria - Bordeaux Entrepots/ Magnus/Tgvins/De Clerck�- Coop/Favre-Tempia(Ch) - J Bart (Nl) 04.66.50.04.56

www.aqueria.com• Balazu des Vaussières 04.66.50.44.22• Bois des Mèges - Charvins/Richez-Jobard - Généreux(Nl)

+33(0)[email protected]

• Brusset 04.90.30.82.16www.domainebrusset.fr

• Carabiniers 04 66 82 62 [email protected]

• Charvin 04 90 34 41 10www.domaine-charvin.com

• Clos des Boutes [email protected]

• Coste 04 90 31 73 [email protected]

• Coulange - Ghoos 04.75.54.56.26http://domaine.coulange.free.fr

• Delubac Bruno & Vincent04.90.30.82.40

[email protected]• Domazan 06 11 13 56 55

[email protected]• Ferme Saint Antonin 06 81 92 73 53

[email protected]• Galus - VPS 04.66.22.88.37

[email protected]• Genestière - Saint Anthelme

04 66 50 07 03www.domaine-genestiere.com

• Grands Bois 04 90 30 81 86www.grands-bois.com

• Jaume & Fils 00.33.(4).90.34.68.7www.domaine-grand-veneur.com

• Joncier - Vinoblesse/Vojacek04.66.50.27.70

[email protected]• Lafond Roc-Epine 04 66 50 24 59

roc-epine.com• Lafond Roc-Epine - Bal Et Meeus/VanDen Bossche/Charvins/ Maison Collot/Coulier/Covivins/Crombé/Kava/ Lansac/Le Compte/Neycken's/ Henri Petre/Redoute Vins/La Cave Des Sablons/ De LaVigne Au Verre/Wijnen Vanroose - Bloem/Unique Holland (Nl) Caveau De Bacchus/Selectavins/ Tritten (Ch) 04 66 50 24 59

roc-epine.com• Lorentine 04 90 34 67 43

[email protected]• Manissy - Francs Vins/La Cité des Vins/Cave à Jules(Ch) -Vleck/Raadhuis/Goessens/Wijnvriend (Nl)

[email protected]

• Mas de Libian [email protected]

• Mas des Bressades 04 66 01 66 00www.masdesbressades.com

• Mas Mellet - Roc del Castell 04.66.51.95.05

[email protected] • Meffre 04.90.12.32.21

www.gabriel-meffre.fr• Mordorée - Bénévins/Carpe Uvam/Cave de Batisse/Lelièvre/Tout Est Vin/Van Hende/Wijnmakelaarsunie -Mathieu/Reichmuth (Ch) Okhuysen/D.R. Trading/Dumont Chateaux etDomaines/Bloem (Nl) 04 66 50 00 75

www.domaine-mordoree.com• Oratoire 04.90.30.82.07

www.oratoiresaintmartin.com• Pélaquié 04 66 50 06 04

www.domaine-pelaquie.com • Poulvarel 04 66 01 67 46

www.vins-costieres-de-nimes.com• Prieuré Saint Sixte 04 66 50 18 78

[email protected]• Richaud 04 90 30 85 25

[email protected]• Rocalière - Cave à Vins/CourtiersVinicoles - Mathieu (Ch) 04.66.50.12.60

[email protected]• Rochecolombe 04 75 54 50 47

[email protected]• Sabon Roger 04.90.83.71.72

www.rogersabon.com02.com• Saint Roch Brunel 04 66 82 82 59

[email protected]• Saladin - Jacques Delire - Sordet (Ch)Wijnvrienden Van Saladin (Nl)

04 75 04 63 [email protected]

• Saint Ferreol 04 66 50 47 10• Serre-Biau 04.66.50.04.20

[email protected]• Signac 04 66 89 58 47

[email protected]• Tardieu 04 90 28 95 99

www.domainedenistardieu.com• Terre Forte +33 4 90 26 66 38

www.terreforte.fr• Vignerons d'Estézargues - Gryson/Boite des Pinards/Millésime/B and BSelect/Oenoloisir/Fruits de la Passion/Xavier Ide/Van den Hove/ Auberge de laFerme - Francs Vins/La Cité des Vins/Caveà Jules(Ch) Vleck/ Raadhuis/ Goessens/Wijnvriend (Nl) 04.66.57.03.64

lesvigneronsdestezargues.com

Jaillance• www.jaillance.com

Santenay• Belland 0.80.20.60.95• Chapelle 03.80.20.60.09

[email protected]• Chateau De Santenay

[email protected]

• Clair Françoise et Denis 03.80.20.61.96

• Clair Michel & Fille [email protected]

• Girardin 03 08 20 81 [email protected]

• Lequin Colin [email protected]

• Mestre [email protected]

• Muzard Lucien & Fils [email protected]

• Olivier Père & Fils 03.80.20.61.35antoine.olivier2wanadoo.fr

• Prieur-Brunet [email protected]

• Vincent Anne-Marie et Jean-Marc03.80.20.67.37

Hermitage• Cave de Tain l'Hermitage - Cinoco

04.75.07.15.16 www.cavedetain.fr

Carignan • Aupilhac - Vin Passion/Caves desOblats�/Schmets/Profiel de Kok -Rievers/Sligro(Nl) Reichmuth/Cité duVin/Mathieu(Ch) 04.67.96.67.24

www.aupilhac.com• Conte Des Floris 06 16 33 35 73

[email protected]• Familongue 04 67 57 59 71

[email protected]• Liquiere 04 67 90 29 20

[email protected]• Mas Conscience 04 67 57 77 42

[email protected]• Plan de l'Om - Portovino/Le VinPassion/Les Dix Vins 04 67 10 91 25

[email protected]• Terres Georges 04 68 43 79 39

www.domaineterresgeorges.com/

Autriche• Lehrner +43 (2610) 42525

[email protected]• Kerschbaum +43 (2610) 42392

www.kerschbaum.at• Iby Rotweingut +43 (2610) 42292

www.iby.at• Kloster am Spitz +43 (2683) 5519

www.klosteramspitz.at• Heinrich Johann - Libra

+43 (2613) 89615www.weingut-heinrich.at

• Wohlmuth - Pasqualino +43 (3456) 2303

www.wohlmuth.at

Sassicaia• Licata +39 0471 831000

www.sassicaia.it/

Saint-Emilion• Balestard la Tonnelle

05.57.74.59.34• Barberousse 05.57.24.62.77• Barde Haut 05.57.24.61.15

[email protected]• Beausejour Becot 05.57.24.66.88

www.beausejour-becot.com• Bellevue 05.57.24.63.78 • Berliquet 05.57.24.70.24

[email protected] • Cadet Bon 05.57.24.66.41

www.cadet-bon.com• Canon La Gaffeliere 05.57.24.67.95

www.neipperg.com• Clos de l'Oratoire 05.57.24.67.95

www.neipperg.com• Clos Junet 05.57.51.19.52

[email protected]• Clos La Grace Dieu 05.57.74.40.44• Corbin 05.57.25.22.00

[email protected]• Dassault 05.57.55.10.01

www.chateaudassault.com• Dominique 05.57.51.63.04

[email protected]• Faugeres 05.57.40.36.14

www.chateau-faugeres.com• Fleur Cardinale 05.57.40.28.62

[email protected]• Fleur Garderose

http://vin-vignoble-vigneron-grand-cru-libourne-saint- emilion.

belregard-figeac.com/• Fonplegade 05.57.74.44.67

www.chateau-moulinet.com• Franc Mayne 05.57.24.68.25

www.chateau-francmayne.com• Fombrauge 05.57.24.66.95

www.fombrauge.com• Gomerie 05.57.24.66.88

www.beausejour-becot.com• Grace Dieu des Prieurs

[email protected]

• Grand Corbin Despagne 05.57.51.29.18

www.grand-corbin-despagne.com• Grand Pontet 05.57.74.45.31

[email protected]• Grave Figeac 05.57.74.17.18• La Clotte 05.57.24.66.85

[email protected]• Larcis Ducasse 05.57.24.64.00• Pavie Macquin 05.57.24.63.78

[email protected]• Peby Faugeres 05.57.40.36.14

http://www.chateau-faugeres.com• Petit Fombrauge 05.57.24.66.24

[email protected] • Petit Faurie de Soutard

05.57.74.59.34• Petit-Gravet 05.57.24.72.34• Pipeau 05.57.24.71.25

[email protected] • Rol Valentin 05.57.74.45.13

www.rolvalentin.com• Rose Monturon

[email protected]• Tour Figeac 05.57.25.36.92

www.latourfigeac.com

� Voir pages Les Professionnels Belges du Vin

44Octobre/Novembre 2007

300 CONSOMMATEURSJUGENT le Languedoc

Pas moins de 300 consomma-teurs américains, britanniques etfrançais ont été recrutés pourtester les vins de la nouvelleAOC Languedoc. Les résultats decette enquête organoleptique,confiée au cabinet Tragon, serontdévoilés dans quelques jours. C’est là une petite partie d’unplan beaucoup plus vaste, quiconcerne non seulement cetteAOC, mais tout le bassin de pro-duction, fédéré sous la dénomi-nation «Inter-Sud de France» (ou«South of France», pour le restedu monde).Depuis plusieurs mois, en effet,le CIVL, Ernst & Young, MerrillResearch, Sopexa USA et WineIntelligence, travaillent sur unplan stratégique 2007/2017.

En voici les conclusions :• Pour réveiller le «géant endor-

mi» qu’est le Languedoc-Roussillon (15 millions d’hec-tos, tout de même), Inter Sudde France doit viser l’exporta-tion, en ciblant une douzainede pays, sous une bannièrecommune.

• Une organisation interprofes-sionnelle de bassin va voir lejour ainsi qu’un Conseil Inter-national d’Experts.

• Un budget de plusieurs millionsd’euros par an sera consacré àce plan, avec un financementdu Conseil Régional.

Bernard Devic, Président d’InterSud de France, est volontariste :«Nous nous mettons en ordre debataille pour attaquer le marchémondial».Pour en revenir au «tasting»Languedoc, les moins patientsd’entre nos lecteurs pourronttoujours se reporter aux notes dedégustation IVV publiée dans

notre n° de juin. Pour la petitehistoire, ce travail (fruit de nom-breuses séances de dégustationregroupant la quasi-totalité denotre équipe de chroniqueurs),n’a fait l’objet d’aucune contre-partie financière.

Hervé Lalau

“Don’t call us, we’ll call you”C’est en substance ce qu’ontécrit à leurs fournisseurs degrands crus bordelais les respon-sables du monopole des vins del’Ontario (LCBO). Les trois rai-sons invoquées sont claires : «Primo, nous avons encore pas malde stock de 2005; Secundo, le 2006est moins bon que le 2005; Tertio,vous nous le proposez à peinemoins cher». Arguments très raisonnables,mais que le Québec tout prochen’a pas retenus. Pourquoi cettedifférence d’analyse? Tout sim-plement parce que le consomma-teur québécois reste bordeau-phile, alors que l’Ontarien estbeaucoup plus ouvert sur lesoffres du nouveau monde.En conséquence de quoi, tout enn’étant pas vraiment convaincusde faire des affaires (et donc queleurs clients se précipitent pouracheter), les acheteurs de la SAQse sentent obligés de commanderun minimum, ne serait-ce quepour maintenir les bonnes rela-tions. Imaginez que 2007 sera ungrand millésime, mais peu abon-dant, il serait bon de pouvoirdire au négoce de Bordeaux :«rappelez-vous l’an dernier…».Bref, à Montréal, on dit «you cancall us». Ou plutôt «Vous pouveznous appeler…». Quitte à devoirréexpédier les invendus dansquelques années. Sur le 2006, lemarché des primeurs est peut-

être atone; mais le marché del’occasion, lui, promet.Et vous, amis du négoce belge, dequel côté vous situez-vous ?Québec ou Ontario ?

De NOUVELLESLEVURES pour limiterles degrés ?Une conférence débat organiséeen mai dernier par le groupecanadien Lallemand, leader mon-dial des levures, s’est penchée surle problème de l’augmentationdes degrés alcooliques dans lesvins (entre 1 et 2 degrés sur les20 dernières années, à régioncomparable). Une augmentationque le groupe attribue auréchauffement climatique, etcontre laquelle il propose unesolution : de nouvelles levures,qui transformeraient les sucres end’autres composants que l’alcool.Reste évidemment à s’assurer queces composants n’altèrent pas legoût ni la qualité du vin, et c’estce à quoi s’emploient des cher-cheurs de l’INRA de Montpellier.Parallèlement, des essais portentsur la sélection de bactéries per-mettant de lutter contre la proli-fération de bactéries indésirablesoccasionnées par l’abaissementdu degré moyen d’acidité des vins.Les solutions du groupe cana-dien paraissent sans doute unpeu trop techno à beaucoup;mais que faut-il penser de la dé-salcoolisation, alors ?Pour diminuer le taux d’alcoolnaturellement, on peut aussiavancer la vendange (et on l’a déjàfait). Mais l’idée a ses limites, carla maturité phénolique peutalors poser problème. Récolterlorsque les pépins sont trop verts,c’est risquer des tannins amers…Amis œnologues, votre avis nousintéresse…

1

Les vins NÉO-ZÉLANDAISsous pression Les vins néo-zélandais n’ontpas bonne presse en Grande-Bretagne, ces derniers temps. Il ya d’abord eu les mises en garde dujournaliste néo-zélandais KeithStewart, qui évoquait les risquescancérigènes de la capsule à vis. Plusieurs journaux britanniques,au premier rang desquels le DailyMail, ont repris cette informa-tion, et conseillé à leurs lecteursde ne plus consommer de sau-vignon blanc Néo-zélandaisembouteillé sous capsule.La polémique dépasse aujour-d’hui le simple aspect santé : nosconfrères anglais découvrent àprésent que la capsule n’est pasrecyclable (il n’est jamais too latepour bien faire), que les forêts dechêne-liège doivent être défen-dues, mais aussi que le coût detransport est hors de proportionavec celui de sauvignons pro-duits dans des pays plus proches.Les producteurs de bouchon etles vignerons européens se frot-tent déjà les mains. Cela faisaitlongtemps que la presse anglaisene leur avait été si favorable.

Fresh from HOLLAND

Amis restaurateurs, voici pourvous un nouveau produit qui assu-re la fraîcheur des vins blancs etrosés. Il s’agit d’un refroidisseuren aluminium anodisé résistantà l’abrasion. Sa hauteur est de22 cm, il offre la possibilité devoir l’étiquette grâce à unefenêtre de visualisation. Encoreque l’essentiel de sa spécificitéréside dans son fonctionnement.Le simple fait de remplir sa partieinférieure de glaçons refroidit en

deux minutes l’ensemble. Labouteille préalablement refroi-die, comme avec les autres refroi-disseurs, est alors placée sur unegrille recouvrant les glaçons.Avantage ? Alors que le vin gardesa température idéale pendantdeux heures, la bouteille restesèche grâce à des rainures d’in-terception: plus de gouttes, plusbesoin de s’embarrasser d’uneserviette pour servir. Le nom decette invention hollandaise ? «LaFraîcheur». On l’aurait parié !

Lafraîcheur international B.V,[email protected]

LA FIN du Chablisaustralien

Un accord intervenu début juinentre l’Union européenne etl’Australie garantit le respectmutuel par les deux co-signa-taires de leurs appellations dequalité.Concrètement, cela signifie la findu Chablis, du Champagne et duPorto australien.

Réorganisation de SOPEXADepuis mai dernier, Sopexa secompose d’une société mère, quiassure les fonctions de siège etd’animation du réseau interna-tional, et d’un réseau subdiviséen 8 zones de marché:Amérique, Royaume-Uni/Irlande/Benelux, Europe du Nord/ Scan-dinavie, Europe Centrale etOrientale, Europe du Sud, Procheet Moyen Orient, Asie et Japon/Corée, auxquelles s’ajoute laDirection «Projets Communau-taires», sise à Bruxelles.Pour le marché français, unenouvelle entité a été créée, SopexaFrance.

Cette réorganisation résulte d’unprocessus de privatisation; désor-mais, Sopexa fonctionneracomme une agence de promo-tion privée.

PLUIE DE MÉDAILLESà Bordeaux 250 médailles d’Or, 394 médaillesd’argent et 338 médailles debronze ont été décernées lorsdu 51ème Concours des Vinsd’Aquitaine de Bordeaux, enmai. 3.562 échantillons étaientprésentés, ce qui nous donne untotal de 27% de vins primés.Heureux Bordelais !

La VDP a un nouveaumembre

Le Domaine Matthias Müller, deSpay am Rhein (Mittelrhein)vient d’entrer dans la VDP – l’as-sociation des grands domainesallemands. Il compte 10 ha, à90% plantés de riesling, ensurplomb du Rhin.La VDP compte à présent 195membres, dont 5 en Mittelrhein.

NICOLAS JOLY : la faute aux consultants

Dans un article paru en maichez nos excellents confrères del’Organic Wine Journal, NicolasJoly (La Coulée de Serrant, pourceux qui reviendraient d’unlong voyage en Agueusie) s’em-porte contre les consultants,coupables selon lui des dériveschimiques et œnologiques inter-venues ces trente dernièresannées. «Dans les années 50-70,les consultants en agronomie ontrecommandé l’usage d’herbicides,ce qui a incité les producteurs àoublier les travaux du sol. Leseffets secondaires étant la destruc-tion des bactéries dans le sol, etdonc un affaiblissement de lavigne, que seul l’usage de fertili-sants chimiques a pu compenser».Sont également entrés en jeu leslevures aromatiques, les enzy-mes et autres traitements desbouchons, dont on mesure seu-

lement aujourd’hui les effetsdévastateurs.»Pour Joly, apôtre de la biodyna-mie, «le goût du vin, son harmo-nie, son élégance sont liés à unenvironnement de qualité, aucaractère intangible». Globalement, on ne peut quepartager l’analyse de Joly; qui neserait d’accord, dans ce monde,avec la nécessité de cultiver plusnaturellement, quand des statis-tiques nous apprennent que lesruraux sont aujourd’hui affectésde maladies directement liées àl’abus de traitements chimiques.Mais accabler les consultants estun peu facile : les producteursaussi ont leur part de respon-sabilité, qu’ils aient agi parconformisme ou par appât dugain.

COMBIENpour un hectare ?

D’après la Safer (un organismefrançais d’aménagement ruralcomme seule la technostructurehexagonale en a le secret), le prixd’un hectare de vigne en AOCtourne autour de 86.000 euros.Mais ce chiffre cache d’énormesdisparités : on commence à peineà 10.000 euros à Duras, et l’ondépasse 625.000 euros en Cham-pagne.Bordeaux est largement en des-sous de la moyenne nationale,avec 56.000 euros.Mais quelques domaines dépas-sent le million d’euros à l’hec-tare…A ce compte-là, autant investirdans la presse. Ca ne rapporte pas,mais qu’est-ce qu’on s’amuse…

Nouveau présidentpour le BIVBLe Bureau Interprofessionnel desVins de Bourgogne a un nouveauprésident, Pierre-Henry Gagey (égalementdirecteur de Louis Jadot). Cenégociant est présenté commeun réformateur.Nous avons une réforme à lui pro-poser, peu onéreuse : un peu plusd’attention pour le marchébelge, fidèle, mais peu récom-

pensé, car relativement peu visitépar les instances professionnellesde la région.Au fait, la dernière grande dégus-tation de grands bourgognes àBruxelles, c’était quand ? Faut-illaisser tout le boulot aux impor-tateurs ?Escargot de Bourgogne, montre-moi tes vins…

Ça mousse pourLAURENT PERRIERLes bénéfices de Laurent Perrierpour l’exercice 2006-2007 (clô-turé en mars) sont en augmen-tation de 34%, à 30,2 millionsd’euros.Les ventes, elles, progressent de13,7%, à 236,65 millions d’euros(dont 64,9% hors de France) Selon le président du Groupe,Yves Dumont, ces bonnes per-formances sont essentiellementdues aux ventes américaines,britanniques et japonaises.Dumont compte encore lesaccroître en 2007, en augmen-tant la part des ventes de qualitésspéciales (type Grand Siècle).Celles-ci représentent aujour-d’hui 36% des ventes de LaurentPerrier, et Dumont compte lesporter à 50% en 10 ans. Une façon comme une autrede contourner la seule limiteactuelle au développement duChampagne (sauf crise écono-mique mondiale) : les capacitésde production (15 millions debouteilles, environ, pour LaurentPerrier).A moins bien sûr que laChampagne n’étende son aire deproduction…

Cahors la joue «BLACK»Le vin de Cahors se distingue parsa couleur noire. Dès le 13e siècle,les Anglais le dénommèrent“Black Wine”, par opposition auxvins ”Clairets”. L’Union Interprofessionnelle desVins de Cahors a décidé d’axersa communication sur cette dif-férenciation. Mais derrière cettenouvelle image se profilent desenjeux économiques.


. . . I n Vino Ver i t as PRO . . . I n Vino Ver i t as PRO . . . I n Vino Ver i t as PRO . . . I n Vino

LE CHIFFRE DU MOIS

L’hémisphère sud représen-te 10,9% de la surface totaledu vignoble mondial, mais12% des volumes de vinconsommés dans le monde.

Jérémy Arnaud, Directeur mar-keting de l’UIVC, précise cesenjeux : «Pour son développement,Cahors doit miser sur les vins demoyenne gamme qualitatifs, identi-fiés par des marques commerciales,en sus de la mention AOC Cahors;des vins produits en volumes signi-ficatifs, de qualité homogène etappuyés par des budgets de promo-tion spécifiques. Et ce, pour viser degrands marchés incontournables(grands distributeurs, restaurants,cavistes en France, importateurs etdistributeurs à l’étranger. Sur ce cré-neau, les concurrents du Cahors sontnotamment les autres AOC rouges duSud-Ouest, mais aussi les Bordeaux –Bordeaux sup, les Côtes du Rhône etCôtes du Rhône Village…Face à ces concurrents, les marquesde Cahors doivent miser sur unmarketing de différenciation (lecépage Malbec et le caractère de vinnoir, notamment), mais aussirenouveler l’image de l’AOC en pro-posant des vins concentrés et gour-mands, pour reprendre l’expressionde la Maison Richard.»Et l’UIVC de citer quelquesexemples de marques: Pigmentum(Vigouroux); Rigal (Jeanjean),La Croix du Mayne (FrançoisPélissié), Compagnie FranceMalbec (Thierry Baltenweck),Côtes d’Olt (Sud-Ouest Millé-simes), SAS Cahors Malbec…

PATERNINA dans le rougePaternina est dans le rouge. Etpas qu’un peu : 43,7 millionsd’euros. Le propriétaire, MarcosEguizábal, vient d’en réinjecter11,6. Et cherche un repreneur.Sans succès, jusqu’à présent.

Foire aux vinsCARREFOURLe 6 septembre dernier, AndréGigantelli (acheteur vins chezCarrefour Belgium) recevait lapresse pour présenter sa sélectionFoire aux Vins 2007: 300 vinschez Carrefour, 200 chez GB,représentés ce jour-là par unevingtaine de produits, et notam-ment une belle brochette degrands Bordeaux 2004.

Épinglés pour vous : La TourFigeac 2004, Phélan Ségur 2004,Clos du Marquis 2004, SociandoMallet 2004, Tentation duChâteau le Bourdillot ; mais aussiSéguret Montagne d’Or 2004,Grand Vincent 2005 Côtes deBlaye et Riesling Bürklin Wolf2005.Côté chiffres, la Foire aux Vinsest un rendez-vous incontour-nable pour le groupe, puisqu’ellereprésente 12% des ventesannuelles de vins de Carrefour et10% de celles de GB.A noter que Carrefour présentequelques vins spécifiques auNord et au Sud du pays, pourtenir compte des particularitéslocales de consommation.

Fidèle COLRUYT

Pour rester dans la GD, notonsque certains distributeurs belgesont une politique à long terme:ainsi de Colruyt, qui fête les 50ans de son partenariat commer-cial avec Château Coufran.Jef Colruyt s’est rendu dans leMédoc en personne pour mar-quer l’événement, en compagnied’une partie du son staff et d’EricVan Rysselberghe, son acheteurpour Bordeaux – un talentueuxfouineur qui connaît Bordeauxcomme sa poche et ne s’en laissepas conter.Nous en reparlerons…

Hervé Lalau

«Des gens qui comptent»Le magazine britannique Decantera recensé les «gens qui comp-tent» dans le monde du vin, auplan international. Voici, pourl’édification des masses consom-matrices, les 10 premiers de cepalmarès :1. Robert Parker (USA),

Journaliste et dégustateur 2. Mel Dick (USA),

Vice Président de SouthernWine & Spirits of America

3. Richard Sands (USA), CEO Constellation Brands

4. Trevor O’Hoy (Aus), Ceo Forster’s Group

5. Richard Evans (USA),Président & Ceo Alcan Inc.

6. Patrick Ricard (F), Président de Pernod Ricard

7. Joseph Gallo (USA), Président & Ceo E&J Gallo

8. Michel Rolland (F),Oenologue

9. Jancis Robinson (GB),Ecrivain, Journaliste du vin

10.Annette Alvarez-Peters (USA),Manager Costco Wh. Corp.

Ce qui frappe, dans classement,c’est qu’il faut attendre la 8ème

place pour y trouver un vinifi-cateur (Michel Rolland). Ajoutons-y Piero Antinori (21ème), MiguelTorres (19ème) et Nicolas Joly (24ème),et l’on n’arrive tout de mêmequ’à 5 personnalités réellementimpliquées dans la conceptiondes vins. Les autres sont, soitjournalistes, soit patrons degroupes de production ou de dis-tribution.

Ne dites plusDONAULAND… mais WAGRAM

Le vignoble du Donauland, àune cinquantaine de kilomètresau nord-ouest de Vienne, a chan-gé de nom, adoptant celui de laville la plus importante de lazone : Wagram (internationale-ment célèbre pour la victoire deNapoléon). La nouvelle DAC compte 2700 ha.Ses Grüner Veltliner sont réputés.

Planète gros rouge

Une commission composée dephysiciens, de psychologues,d’avocats, d’experts et d’astro-nautes a enquêté au centre spa-tial de la NASA et vient de rendreson rapport. Le rapport avec notre secteur ?Plus grand qu’il n’y paraît : ilrévèle une consommation d’al-cool importante chez les astro-nautes, y compris dans les 12heures précédant un vol alorsque la règle interdit touteconsommation d’alcool par lesmembres d’équipage. Boire ouconduire une navette, il fautchoisir.

Le problème, maintenant, c’estde choisir les emplacements oùinstaller les gendarmes spatiaux.Pas question de laisser la NASAgriller des feux rouges aux abordsde la planète gros rouge. Maisl’espace est si vaste…

A la tête d’INTER RHÔNELe Rhône est tumultueux. InterRhône aussi. Quelques semainesà peine après Philippe Verdier,Directeur Marketing, c’est sonDélégué Général Pascal Barat quia quitté l’Interprofession. Les rai-sons semblent diamétralementopposées. Verdier, qui voulaitdévelopper la communicationdes vins du Rhône, s’était heurtéà son ex-patron, au profil plus«cost-killer». Ce dernier seraresté à peine 18 mois à la têted’Inter Rhône, où il aura suscitépas mal d’opposition, aussi bienau sein de son équipe que de sonConseil d’administration.Finalement, c’est Michel Bernard,le président, qui a tranché, seséparant de Barat. Après quel-ques semaines de réflexion, lespostes vacants ont été pour-vus en interne: Jean-MichelGuiraud, qui était en charge de«Découvertes en Vallée du Rhône»et de «Rhône Exaltation», prend laresponsabilité de toute la com-munication de l’interprofession.Hervé Pichon, qui était respon-sable du marketing France, estchargé également du marketingexport et de l’oenotourisme.

L’UNION FAIT LA FORCE (à Bourg et à Sauveterre, au moins)

Trois coopératives des Côtes deBourg (Bourg-Tauriac, Lansac,Pugnac) ont fusionné pour for-mer le premier metteur en mar-ché de l’AOC, sous le nomd’Alliance Bourg. La nouvelleentité «pèse» 65.000 hl.Parallèlement, en Entre-Deux-Mers, trois coopératives (Génissac,Saint Pey de Castets et Sauveterrede Guyenne) viennent également

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de se regrouper pour formerUnion de Guyenne (400 adhé-rents, 3200 ha, 200.000 hl deproduction).

La CHABLISIENNE change de lookAu dernier Vinexpo, la Chabli-sienne arborait son nouveaulook : tous les supports, des éti-quettes aux brochures etaffiches, présentent en filigranevert une jolie vigneronne «sym-bole d’équilibre, de finesse, defraîcheur, d’énergie, de tensionminérale et de capacité d’évolu-tion» (n’en jetez plus, la coupeest pleine).

Mais cette nouvelle image n’estque la traduction visuelle d’untravail plus en profondeur : LaChablisienne se lance dans la«valorisation durable»

La Chablisienne a écoulé l’andernier 7,4 millions de bouteillesvendues (+6,5%), dont 59% horsde France. Ce développement apermis le maintien d’un maxi-mum d’exploitations familialessur ce vignoble (180 exploita-tions adhérentes à la cave) etl’installation des jeunes généra-tions de vignerons (25 jeunesdepuis 5 ans).

L’ARGENTINE tient la formeSelon le gouvernement argentin,les ventes totales de vin argentinà l’exportation devraient dépas-ser la barre symbolique des 500millions de dollars en 2007, soitune augmentation de près de25% par rapport à 2006.Le consultant Javier Merino pré-voit que ces ventes devraientatteindre 920 millions de dollarsen 2010. Cette forte progressiona été facilitée par les gros inves-tissements étrangers réalisésdans le pays (notamment fran-çais et espagnols), ainsi que parun taux de change favorable.

90% des vigneronsaustraliens en-dessousdu seuil de rentabilité

Selon Michael de Palma, (Aus-tralian Wine and Brandy Cor-portation), 90% du secteuraustralien des vins n’est plusrentable. En cause, la chute descours des vins en vrac, la réduc-tion des débouchés à l’export,mais aussi, plus récemment, unefaible récolte. Dans bien des cas,vendre les droits à l’irrigation estplus rentable que de vendanger !


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