Fête de la Science 2012 - ile-de-france.ird.fr · Pierre et Marie Curie et Paris Diderot), au...

Fête de la Science 2012

2 Nouméa, Nouvelle-Calédonie (D. Wirrmann). Cayenne, Guyane française (J.-M. Chantraine).Dakar, Sénégal (J.-J. Lemasson).

Autre type de présence

Centre dans les ROM-COM

Centre ou représentation de l'IRD

Personnel expatrié, affecté, local

1 - 7 10 - 18 20 - 29 30 - 48 95 133 effectifs Effectifs au 31/12/11Source : Direction des ressources humaines

Bénin

Kenya

Madagascar

La Réunion

Afrique du Sud

Égypte

Tunisie

Thaïlande

Laos

Viêt-nam

Indonésie

Nouvelle-Calédonie

Cameroun

Burkina FasoMexique

Polynésiefrançaise

Équateur

Pérou

Chili

BolivieBrésil

Guyanefrançaise

MartiniqueSénégal

Maroc

France1 377 agents Italie

Mali

NigerGuadeloupe

États-Unis

Argentine

Colombie

Gabon

Éthiopie

Inde

Chine

Ouganda

SyrieLiban

Jordanie

Vanuatu

Seychelles

Côted'Ivoire

Les implantations de l’IRD


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En France, la recherche peut se faire indifféremment dans des centres dédiés à la recherche, des universités, et/ou des laboratoires... soit publics (dépendant de l’État) soit privés (dépendant d’entreprises ou de fondations). Certaines structures sont généralistes comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). D’autres couvrent des domaines spécifiques tels que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ou encore l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

L’Institut de recherche pour le développement (IRD) est un établissement public généraliste. Ses thématiques de recherche portent aussi bien sur l’environnement, la santé que sur les sociétés. Sa mission est néanmoins spécifique : celle de contribuer au développement économique, social et culturel des pays du Sud. Ses priorités répondent donc aux grands enjeux contemporains : les changements climatiques, la biodiversité, la sécurité alimentaire, les maladies tropicales, les ressources en eau, les transformations des sociétés, les migrations… Pour réaliser sa mission, l’IRD est présent dans l’ensemble de la zone intertropicale : Afrique, Amérique latine, Asie, Caraïbes, Méditerranée et Pacifique, ainsi que régions et collectivités d’Outre-mer. Dans ces zones, il dispose d’implantations et de personnels (locaux, en mission et expatriés).

L’IRD réalise cette mission de recherche au Sud en travaillant en partenariat avec les pays associés. Ainsi, les programmes prennent en considération la demande de ces pays et sont menés en collaboration avec les structures de recherche locales. Au terme d’un programme, les équipes restituent les résultats de leurs recherches aux parties prenantes, auprès des décideurs et des populations concernées. L’IRD contribue ainsi au partage des savoirs. De plus, par ses activités de soutien et de formation, il œuvre au renforcement des compétences et moyens de recherche des pays du Sud.


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La recherche, l’IRD et les pays du Sud

L’IRD, agir pour le Sud

Personnels locaux : ils sont recrutés dans le pays concerné.

Personnels en mission : ils sont en déplacement temporaire de plus ou moins longue durée.

Personnels expatriés : ils bénéficient d’affectations de deux ans au moins pour résider dans le pays concerné.

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La représentation France-Nord est un espace géographique interrégional centré sur deux sites spécifiques - Bondy/Île-de-France et Brest/Bretagne. Cet espace est géré depuis Bondy où l’Institut est implanté depuis plus de 60 ans. France-Nord regroupe des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens répartis dans 22 unités de recherche/service et des structures d’appui.

Les recherches sont axées sur les sciences du climat (reconstructions paléoclimatiques), l’écologie des sols, l’océanographie et la pêche, les sciences humaines (villes, migrations, patrimoine, inégalités…), la santé et la modélisation. Les équipes sont rattachées à trois départements : environnement et ressources, sociétés et santé.

À Brest, l’IRD est installé sur le campus de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Ses équipes sont regroupées avec l’université de Bretagne occidentale (UBO) et l’Ifremer au sein de l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM).

En Île-de-France, des équipes de l’IRD sont hébergées dans des universités (principalement Panthéon-Sorbonne, Paris Descartes, Pierre et Marie Curie et Paris Diderot), au Muséum national d’histoire naturelle, à l’École des hautes études en sciences sociales…

Á Bondy, l’IRD France-Nord met à la disposition des chercheurs et des étudiants : des bureaux, des laboratoires et un pavillon d’accueil pour le logement d’étudiants et de chercheurs du Sud de passage en France.

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L’IRD France-Nord

UMI : unité mixte internationale

UMR : unité mixte de recherche

UR : unité de recherche

UMS : unité mixte de service

US : unité de service

Les UR/US sont propres à l’IRD. Les unités mixtes ont plusieurs organismes de rattachement.

La représentation de l’IRD France-Nord en Île-de-France

A. Aing


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Direction

Le centre de l’IRD France-Nord

Département Environnement et ressources (DER)

UR 072 BEI - Biodiversité et évolution des complexes plantes-insectes ravageurs-antagonistes

UMR 148 SAE - Systématique, adaptation, évolutionUMR 182 LOCEAN - Laboratoire d’océanographie et du climat :

expérimentations et approches numériquesUS 191 IMAGO - Instrumentation, moyens analytiques, observations en

géophysique et océanographieUMR 195 LEMAR - Laboratoire des sciences de l’environnement marinUMR 197 LPO - Laboratoire de physique des océansUMR 206 IMPMC - Institut de minéralogie et de physique des milieux

condensésUMR 207 BOREA - Biologie des organismes et écosystèmes aquatiquesUMI 209 UMMISCO - Unité de modélisation mathématique et

informatique des systèmes complexesUMR 211 BIOEMCO - Biogéochimie et écologie des milieux continentauxUMS 218 IUEM - Institut universitaire européen de la merUMS 239 FOF - Flotte océanographique française

Département Sociétés (DSo)

UMR 135 SEDYL - Structure et dynamique des languesUMR 194 CEAf - Centre d’études africainesUMR 196 CEPED - Centre population et développementUMR 201 DEVSOC - Développement et sociétésUMR 205 URMIS - Migrations et sociétésUMR 208 PALOC - Patrimoines locauxUMR 215 PRODIG - Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion

de l’information géographiqueUMR 225 DIAL - Développement, institutions et mondialisationUMI 236 RÉSILIENCES - Résiliences

Département Santé (DSa)

UMR 216 - Mère et enfant face aux infections tropicales

Unités de rechercheAppui à la rechercheAdministration

Agence comptable secondaire

Communication interne

Gestion finances

Logistique & maintenance

Marchés et conventions

Missions et voyages

Ressources humaines

Accueil des étudiants et partenaires

Gardiennage et vidéosurveillance

Médico-social

Prévention & sécurité

Qualité

Services déconcentrés

Mission Haîti - AIRD

Direction de l’information et de la culture scientifiques pour le Sud (DIC) Audiovisuel Cartographie Communication externe Diffusion Documentation

Direction des programmes de recherche et de la formation au Sud (DPF)

Direction du système d’information (DSI)

Direction des ressources humaines (DRH)

Archives

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Quelques équipes de recherche basées à Bondy :

UMR 182 LOCEAN - Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques : étude sur des échelles de temps variées (passé, présent et futur) des interactions entre océans et climat, ouverte à des études d’impact et prenant appui sur des plateformes d’observation et de modélisation.

UMI 209 UMMISCO - Unité de modélisation mathématique et informatique des systèmes complexes : développement de méthodes et outils de modélisation utiles à la compréhension des phénomènes naturels, sanitaires ou sociaux au service d’applications concrètes (épidémiologie et gestion des ressources renouvelables).

UMR 211 BIOEMCO - Biogéochimie et écologie des milieux continentaux : analyse du fonctionnement et de la dynamique des systèmes écologiques dans le contexte des changements globaux de l’environnement et du climat en vue de la conception de stratégies de développement durable.

UMR 215 PRODIG - Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographique : recherche sur les rapports des sociétés à l’espace (environnement, territoires dont milieu urbain, et patrimoines) dans le contexte du développement et de la mondialisation en valorisant les outils de l’information géographique.

UMI 236 RÉSILIENCES : étude de la vulnérabilité et des capacités de résistance des sociétés confrontées à des changements de leur environnement, de leur insertion économique et aux effets des politiques publiques dans la perspective d’un développement socialement durable.

Le centre IRD France-Nord accueille également des services d’appui à la recherche :

Le service documentaire, créé en 1950, conserve 125 000 publications, une collection de 90 revues scientifiques et 900 anciennes qu’il met à la disposition des chercheurs et des étudiants. Il a également créé un portail Internet permettant la consultation à distance (plus de 40 000 publications de l’IRD numérisées).

Le service de l’audiovisuel possède, enrichit et préserve un patrimoine unique de films et de sons recueillis sur tous les continents. Par exemple, un fonds sonore du Gabon (recueil de traditions orales) est en cours de numérisation en vue de sa restitution au pays. De nombreuses productions de l’IRD ont été primées lors de festivals internationaux.

Le service de cartographie développe et sauvegarde une cartothèque de 18 000 références. Il élabore et édite des produits cartographiques (cartes et atlas sur papier, CD-Rom) également consultables sur Internet. Il assure l’appui à la recherche dans le domaine de la géomatique (traitement des données géographiques assisté par l’informatique). Il forme les chercheurs et étudiants, notamment ceux du Sud, à l’utilisation des SIG (systèmes d’information géographique).

Les unités de recherche

Les ressources d’appui à la recherche


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Le service de diffusion des éditions de l’IRD assure la promotion et la distribution des produits de l’IRD (livres, DVD, cartes…) auprès des librairies ou la livraison de commandes directes.

La plateforme « Alysés » est une plateforme technologique d’excellence unique en France. Ses équipements de dernière génération sont mis à disposition des chercheurs et des étudiants pour l’analyse des sols et sédiments tropicaux dans le cadre de recherches sur l’environnement.

Numérisud, campus numérique, a pour objectif d’assurer une meilleure diffusion de l’information scientifique et de la production audiovisuelle vers les pays du Sud en proposant un ensemble de services et de ressources sur le web.

A la suite du séisme en 2010, l’IRD a été mandaté par le ministère pour coordonner la contribution française à la reconstruction de l’enseignement supérieur et de la recherche haïtiens. Le centre IRD de Bondy apporte un soutien logistique et administratif à cette mission.

Le centre IRD de Bondy accueille Bond’innov, structure destinée à la création d’entreprises innovantes. Cinq projets dont trois en lien avec les pays du Sud y sont accompagnés.

Les structures spécifiques

Les plateformes de recherche et de diffusion

Mission Haïti

Salle de confinement pour l’analyse des sols tropicaux (A. Aing)

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Campement de recherche sur la retenue du barrage de Petit Saut, Guyane. La montée des eaux a atteint le bas du carbet (abri). Un rideau de fumée est des-tiné à chasser les moustiques (P. Reynaud).

Dans le village de Mai Magaria au Niger.Les enquêteurs interrogent les villageois pour étudier les migrations en milieu rural (F. Boyer).

Préparation des échantillons pour centrifugation avant l’extraction de l’ADN de sols tropicaux (A. Aing).

Bioprospection dans l’archipel des Tuamotu en Polynésie française : un plongeur photographie les espèces à étudier (D. Fleurisson).

Site de la Florida, Palanda, Équateur.Une importante découverte des archéologues de l’IRD en Équateur révèle la présence, il y a plus de 4000 ans, des premières grandes civilisations andines dans un milieu tropical où leur existence était jusqu’à maintenant inconnue (A. Sonneville).


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Chercheurs, ingénieurs et techniciens : les acteurs de la recherche

Qui dit recherche dit chercheur. Mais travailler dans une équipe ou un centre de recherche n’est pas réservé à ceux qui ont fait les études les plus longues.

L’IRD regroupe environ 2200 agents dont 840 chercheurs, près de 1000 ingénieurs et techniciens et 350 personnels locaux. Ils travaillent dans 56 unités de recherche composées de plusieurs équipes spécialisées dans un champ particulier de connaissance ou, parmi les deux dernières catégories, dans des services d’appui à la recherche.

Chercheur (niveau doctorat ou Bac + 8) : le chercheur conçoit, anime et coordonne des projets de recherche. Ses travaux visent à acquérir des connaissances. Ses activités concrètes prennent des formes variées : le chercheur effectue lui-même ou dirige des campagnes ou des missions sur le terrain pour collecter des matériaux ou des informations ; ensuite il les analyse dans un centre de recherche. A l’issue de chaque projet, il se consacre à la publication et à la diffusion des résultats de son travail. Parallèlement, le chercheur assure la transmission de son savoir par des activités de formation et d’encadrement d’étudiants. Reconnu dans le monde scientifique, il peut être sollicité pour participer à des groupes d’experts auprès des pouvoirs publics sur des problématiques faisant appel à sa compétence.

Ingénieur (niveau Bac + 3 à doctorat ou Bac + 8) dans les équipes de recherche : l’ingénieur conçoit et met en œuvre les techniques et méthodes d’analyse adaptées aux objectifs des projets scientifiques. Il peut ainsi être amené à mettre au point des appareils originaux ou à développer des procédés d’analyse nouveaux. Il élabore les règles de

déroulement des expériences ou des enquêtes et planifie ces activités en optimisant la mobilisation des moyens humains, techniques et financiers. Il participe aussi aux activités de publication et de valorisation des résultats de la recherche.

Technicien (niveau BEP à Bac + 2) dans les équipes de recherche : le technicien assiste les chercheurs et les ingénieurs dans la mise en œuvre des expériences et des enquêtes. Il pourvoit à la logistique des expérimentations et des missions de terrain. Il assure le bon fonctionnement des appareillages. Il effectue les manipulations nécessaires, réalise les mesures. Il collecte, enregistre et analyse les données puis met en forme les résultats.

Ingénieur et technicien (tout niveau) dans des fonctions d’appui à la recherche : d’autres ingénieurs et techniciens travaillent dans les centres de recherche. Ils assurent des activités spécifiques telles que la gestion administrative et financière, l’information scientifique et technique, la valorisation, le soutien informatique...

Le doctorat est un diplôme que l’on obtient à l’issue de la préparation d’une thèse (on appelle « doctorant » celui ou celle qui est en train de préparer sa thèse et « docteur » celui ou celle qui l’a obtenue). Une thèse est un travail de recherche original construit sur plusieurs années et qui est présenté à un jury composé de chercheurs et d’universitaires experts dans le domaine concerné.

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Les métiers de la recherche

La recherche est aussi diversifiée que le monde qui nous entoure. De plus le fonctionnement des centres de recherche mobilise plusieurs métiers d’appui.

On distingue en général les chercheurs en sciences naturelles et les chercheurs en sciences humaines. Les premiers traitent de la vie et de la terre (ex. biologiste, géologue) et les seconds des hommes et des sociétés (ex. démographe, anthropologue). Ils utilisent pour cela des méthodes d’analyse et des répertoires théoriques différents. Cependant certaines disciplines se situent à la frontière des deux (ex. archéologue, épidémiologiste…).

Agronome : il sélectionne des plantes, des animaux ou des agroéquipements pour les adapter aux besoins de l’agriculture.

Anthropologue/Ethnologue : il étudie l’ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains et analyse la structure, le fonctionnement et l’évolution des sociétés. C’est souvent un homme de terrain qui passe du temps à observer et échanger.

Archéologue : il recherche et étudie les traces laissées par l’homme depuis la préhistoire afin de mieux connaître les modes de vie des sociétés du passé et de sauvegarder les vestiges de l’histoire humaine.

Astrophysicien : il étudie les étoiles et les planètes afin de comprendre le fonctionnement de l’univers.

En recherche, métier = discipline

Exploitation des ressources en Bolivie.Un dispositif expérimental agronomique comparant dix variétés de quinoa, a été créé en 2003, en partenariat avec deux facultés d’agronomie de l’Altiplano bolivien pour la recherche, la formation et le développement (J.-P. Rafaillac).


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Biologiste : scientifique qui étudie le vivant sous ses différentes formes (molécules, cellules, organismes, populations, espèces…). Il se spécialise dans un domaine particulier (embryologie, zoologie, botanique, génomique…).

Botaniste (et ethnobotaniste) : spécialiste des plantes, il observe, analyse, répertorie, trie et classe la flore. L’ethnobotaniste l’étudie dans ses relations avec l’homme.

Chimiste : il étudie la composition, les réactions et les propriétés de la matière en se penchant sur les atomes qui la composent et sur leurs interactions les uns avec les autres (ADN, protéines, cristaux…).

Climatologue : il analyse les causes et les effets des changements climatiques. Ses travaux peuvent permettre d’anticiper les risques de catastrophes naturelles (ex. avalanche, séisme, inondation...).

Démographe : spécialiste des enquêtes et de la statistique des populations. Fécondité, mortalité, famille, migration, résidence... sont au cœur de ses observations.

Économiste : son centre d’intérêt est constitué par les activités de production, distribution, échange et consommation de biens et de richesses dans une société. Ses travaux permettent de développer des modèles et prennent souvent appui sur les statistiques et les probabilités.

Entomologiste (et entomologiste médical) : il est le spécialiste des insectes (voir zoologiste). L’entomologiste médical s’intéresse aux insectes vecteurs de maladie (ex. les moustiques vecteurs du paludisme, de la dengue, du chikungunya…).

L’herbier du centre IRD de Nouméa est estimé à 75 000 spécimens.Les échantillons permettent d’appréhender l’écologie des espèces, leur période de floraison-fructification (phénologie), leur distribution, d’estimer leur rareté, etc. (M. Vilayleck)

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Piéger les insectes, certains étant vecteurs de maladies tropicales.

1. Piège lumineux pour insectes dans la forêt tropicale au Congo (B. Le Ru).

2. Les entomologistes médicaux collectent les larves de moustiques, vecteurs du paludisme, dans les flaques d’eau de pluie sur une piste au Cameroun (C. Costantini).

3 et 4. Piégeage de glossines (ou mouches tsé-tsé) au bord de la rivière Comoé, Burkina Faso. Les glossines transmettent les trypanosomes, responsables de la trypanosomiase humaine (maladie du sommeil) et de la trypanosomose animale (Nagana) (P. Solano et F. Courtin).

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Épidémiologiste : il étudie la fréquence des maladies, leur répartition dans la société et les facteurs de risque liés à ces maladies.

Géographe : il cherche à comprendre l’organisation du territoire par les êtres humains. Ses recherches influencent les décisions dans de nombreux domaines : prévention des risques, aménagement, environnement, urbanisme, développement durable...

Géologue : il étudie la composition, la structure, la physique, l’histoire et l’évolution de notre planète. Pour cela, il observe, prélève et analyse l’écorce terrestre.

Géophysicien : c’est un géologue particulier qui applique les principes et les méthodes de la physique à l’étude du sous-sol et du globe terrestre.

Historien : il étudie le passé des sociétés à partir de sources écrites mais aussi orales, notamment dans les sociétés qui ne connaissaient pas l’écriture ou au sujet de groupes sociaux qui n’y avaient pas accès.

Hydrologue : il procède à des recherches sur l’eau, quelle que soit sa forme (mer, nappes, fleuves...) : propriétés, qualité, moyens de distribution, possibilités d’utilisation. Il participe à la réalisation de missions d’expertise et de veille sanitaire.

Linguiste : scientifique qui étudie le langage humain. Il effectue une analyse détaillée des sons et de la construction des mots, ainsi qu’une étude approfondie de la grammaire de chaque langue.

Mathématicien : son raisonnement porte sur les nombres et les grandeurs ainsi que sur leurs relations. Il propose des outils théoriques utilisables dans des domaines très variés (ex. aéronautique, gestion des risques…).

Microbiologiste : biologiste qui étudie les micro-organismes (organismes microscopiques).

Nutritionniste : c’est un spécialiste capable d’appréhender les relations aliments-nutrition-santé dans une démarche globale de sécurité alimentaire.

Océanographe/océanologue : il étudie les fonds marins, les océans, les organismes animaux et végétaux qui y vivent. Il analyse la qualité et l’utilisation de ces ressources. Il évalue les réserves de ressources exploitables.

Paléontologue : à partir de leurs restes fossiles, il étudie les êtres vivants du passé et leurs évolutions au cours des temps géologiques en les replaçant dans leurs milieux et leurs climats.

Pédologue : il étudie la formation et l’évolution des sols sous l’action naturelle (climat, activité biologique, végétation) dans un paysage donné (plaine, vallée, versant…).

Physicien : il analyse les constituants fondamentaux de la matière et de l’univers et les forces qui les relient. La physique fournit des méthodes à d’autres sciences et elle comprend elle-même différents domaines d’application (ex. astrophysique, géophysique…).

Sociologue : il mène des enquêtes qualitatives ou quantitatives auprès d’une population ou d’un groupe, en vue de comprendre les relations des hommes entre eux et comment elles façonnent leurs représentations et leurs comportements.

Inventaire et observation des fonds marins aux Maldives.Relevé détaillé des espèces avec une plaquette d’annotation (A. Hani).


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Télédétection spatiale* : détection à distance d’informations concernant la surface de la terre (ex. satellite). * Il n’y a pas de mot spécifique pour nommer les professionnels de cette discipline.

Vulcanologue : il étudie l’origine et le fonctionnement des volcans et des phénomènes assimilés. Il en fait le recensement. Il collecte et analyse des échantillons. Ses travaux permettent d’expliquer certaines formations géologiques et d’anticiper les risques.

Zoologiste/zoologue : il étudie les animaux et leur mode de vie. Face à la diversité des espèces, chaque chercheur se spécialise sur une famille d’animaux : oiseaux, reptiles, insectes (voir entomologiste)…

L’appui à la recherche : ce sont des activités administratives mais aussi des fonctions spécifiques liées à la réalisation et à la valorisation des travaux scientifiques.

Archiviste : il collecte des documents originaux, les étudie, les classe ; les indexe, les restaure lorsqu’ils sont endommagés et les communique au public (chercheurs, étudiants, particuliers…).

Assistant de direction, secrétaire d’unité : il assure l’accueil de visiteurs, les prises de rendez-vous, la rédaction de courrier, le classement de dossiers, la saisie de documents, le suivi du budget… et de plus en plus, doit être multilingue.

Caméraman/cadreur : il a en charge de régler et entretenir la caméra, de filmer en se montrant rigoureux dans la composition des images. Il doit posséder le sens du relationnel pour mettre en confiance les personnes qu’il filme dans le respect du droit à l’image.

Cartographe : son travail consiste à donner une représentation visuelle d’un territoire (carte politique, marine, géologique...). Il doit maîtriser les outils graphiques mais aussi l’outil informatique, indispensable. Un intérêt pour les nouvelles technologies est nécessaire, le cartographe composant désormais avec les systèmes d’information géographique (SIG).

Chargé de la communication interne : il assure la circulation des informations parmi les personnels, y compris entre les scientifiques et les non-scientifiques.

Les métiers d’appui à la recherche

Au Mexique, les pédologues étudient les sols des dômes volcaniques situés à 2130 m dans un zone boisée (J.-P. Montoroi).

Au loin, les dômes volcaniques de l’Altiplano (J.-P. Montoroi).

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Chargé de la communication externe : il cherche à promouvoir l’image de son intitution auprès d’interlocuteurs extérieurs (la presse, d’autres organismes de recherche, les instances territoriales…) à travers des des événements (fête de la Science), des visites, des expositions...

Chargé de la diffusion : il participe à la valorisation des travaux scientifiques en accompagnant la publication des livres scientifiques et en assurant leur diffusion.

Comptable : il a en charge le traitement des factures, la gestion de la paie ou la mise en place des tableaux de bord pour le contrôle de gestion financière.

Documentaliste : il collecte, classe et rend accessible l’information quel qu’en soit le support. Il sélectionne les titres correspondant aux besoins d’information des usagers de son centre de documentation et assure une veille permanente en interrogeant les bases de données et en explorant la presse, internet… Il assiste les usagers dans leur quête de documentation et, de plus en plus, rend les documents accessibles en ligne.

Enquêteur : personne chargée d’effectuer des enquêtes quantitatives sur la base de questionnaires établis par les équipes de recherche.

Infographiste : affiches, logos, plaquettes d’information... l’empreinte des graphistes est partout. Il est chargé de créer l’image adaptée aux différents supports de communication.

Informaticien : il assure la conception de systèmes, la gestion et la maintenance des matériels et des logiciels.

Interprète : il transpose les propos de locuteurs d’une langue dans une autre. Il peut travailler sur le terrain auprès d’un chercheur ou bien dans une cabine pour l’interprétation simultanée de colloques ou de conférences.

Maquettiste : il conçoit des modèles de pages (maquettes) en précisant toutes les indications techniques nécessaires et applique cette charte graphique aux différents supports imprimés (livres, revues, plaquettes…) ou multimédia (sites internet...).

Photographe : il fait des reportages institutionnels (dans les laboratoires ou sur le terrain) et assure le traitement des photos (argentique et numérique). Il maîtrise les logiciels de stockage et de retouche photos. Il photographie dans le respect du droit à l’image.

Qualiticien : il veille à la mise en place de procédures définissant les rôles de chacun et sensibilise le personnel au respect des normes de qualité.

Statisticien : il collecte, traite et analyse les informations chiffrées en utilisant des logiciels informatiques performants.

Réalisateur et producteur audiovisuel : il coordonne la réalisation de films (ex. documentaires) depuis l’écriture du scénario et le choix des lieux de tournage, en collaboration avec les chercheurs, jusqu’à la recherche des financements nécessaires.

Responsable Hygiène & sécurité : il conseille et assiste la direction de la structure pour l’évaluation des risques et la définition de la politique de sécurité. Il met en place les moyens correspondants aux mesures de prévention qui en découlent.

Les enquêteurs sur le terrain.Enquête socio-économique auprès des éleveurs au Bénin (M. Donna).


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Secrétaire de rédaction : il coordonne et planifie les activités de rédaction d’une revue scientifique. Il diffuse les appels aux auteurs, collecte les textes, les soumet à des évaluateurs, recueille les versions corrigées, relit les épreuves et participe à la maquette.

Topographe : son activité consiste à faire des relevés de relief et de configuration de terrains (ex. exploitations agricoles) en amont du travail de cartographie.

Traducteur : il transpose un texte d’une langue dans une autre en respectant le fond et la forme de l’original. Il peut travailler sur des articles scientifiques, des supports de communication, des fiches techniques, des brevets…

Webmaster/webmestre : il est chargé de réaliser les pages d’un site web et de créer tout type d’éléments graphiques nécessaire (illustrations, bannières, animations flash...).

Avant d’être analysés en laboratoire, les “objets” sont préparés, référencés : ici, un bénitier vivant, la découpe en lamelles ou en quartiers (C. Lazareth et L. Ortlieb).

Un ingénieur spécialisé en minéralogie manipule le microscope électronique à balayage (MEB) qui permet de réaliser des images de la surface d’objets en 3 dimensions à très haute résolution (de l’ordre de 20 nanomètres). Les détails peuvent être observés avec des agrandissements de 20 à 50000 fois (A Aing).

Utilisation du théodolite laser pour mesurer la topographie du site de Chachoengsao en Thaïlande. Des élèves de première S ont travaillé sur le thème de la culture de l’hévéa, l’arbre à caoutchouc, dont la Thaïlande est le premier producteur mondial. Le but était d’étudier la caractérisation de la variabilité des sols dans une plantation d’hévéas expérimentale en utilisant une méthode de géophysique : la tomographie de la résistivité électronique (Rabah Djaiz).

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Sciences naturelles Sciences humaines

Transport de passagers vers Agadez au Niger (J. Brachet).

La santeria est issue de la religion yoruba (peuple du Nigéria). Elle a migré vers Cuba avec les esclaves travaillant dans les plantations de canne à sucre et est toujours très ancrée dans le quotidien (M.-N. Favier).

« Antéa », le navire océanographique de l’IRD (B. Gobert).

Régime à maturité sur un jeune palmier à huile de 3 ans issu de micropropagation végétative (A. Rival).

Collecte d’échantillons sanguins sur les chimpanzés, susceptibles de transmettre le virus Ebola à l’homme (P. Becquart).

Phénomène de mousson en Afrique (J.-L. Rajot). École primaire de la commune de Quai Cang, district de Tuân Giao, province de Diên Biên, Vietnam (N. Henaff).

En Inde, bidonville en bordure du parc national Sanjay Gandhi, partiellement démoli, laissant les habitants qui n’ont pas encore été expulsés dans un environnement détérioré (V. Dupont).


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L’activité des équipes est fondée sur la conduite de programmes. Á la base : un problème mais aussi des travaux existants et donc des connaissances à compléter. En découle : une question de recherche avec une ou des méthodologies adaptées. Au final : des résultats… et de nouvelles questions.

La découverte de l’électricité par Benjamin Franklin fait partie des inventions venant tout à coup bouleverser notre quotidien, voire notre compréhension du monde. Le cours ordinaire de la recherche est bien moins spectaculaire. La pratique est très codifiée et répond à des exigences précises qui garantissent le caractère scientifique des résultats obtenus. Le chercheur participe ainsi à une entreprise collective d’acquisition de connaissances, fondant son activité sur les acquis des autres chercheurs avant de rendre publics ses propres résultats comme autant d’avancées, sources de nouveaux questionnements.

Qu’elles exercent dans le domaine des sciences naturelles ou des sciences humaines, les équipes travaillent sur la base de programmes structurés par une question de recherche : les chercheurs identifient un problème, le confrontent aux connaissances déjà acquises et proposent une ou plusieurs méthodologies pour l’aborder. Afin d’illustrer cette démarche, deux exemples sont proposés : une recherche en cours (1-Vanuatu), l’autre achevée (2-Afrodesc).

1 - Pour expliquer l’évolution de l’environnement dans l’archipel du Vanuatu et fournir des éléments de prédiction, une équipe en sciences naturelles se penche sur l’impact du climat et de l’activité humaine sur la biodiversité à travers le temps. Constituée de spécialistes du climat et de l’étude des pollens, elle ira collecter des matériaux au fond d’un lac sur l’une des îles, puis les étudiera au laboratoire en se focalisant des périodes clés. 2 - Pour comprendre la montée actuelle des revendications identitaires des « Noirs » et « afrodescendants », une équipe en sciences sociales, a étudié comment les sociétés gèrent les inégalités et les discriminations héritées de la traite des esclaves. Associant de nombreux chercheurs (anthropologues, sociologues, géographes et historiens), le travail d’analyse est fondé sur des observations, des entretiens et des documents de différentes époques et compare plusieurs pays et régions à travers le monde (dans leur singularité et du point de vue de leurs interrelations).

La recherche en pratique

Sur le marché flottant de Taling Chan près de Bangkok, les commerçants vendent des plats cuisinés (M Bournof).

Volcan en éruption à La Réunion (N. Villeneuve).

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L’enjeu de développement : l’environnement côtier des îles du Vanuatu

Dans l’ouest du Pacifique, le Vanuatu est un archipel de quatre-vingt trois îles d’origine volcanique, au relief accidenté, couvrant une superficie équivalente à la région parisienne. Certains volcans y sont encore en activité.

Un archipel d’origine volcanique. Ici, l’île d’Ambrym couronnée par un très large cratère appelé caldeira (du portugais « chaudron ») d’environ 12 km de diamètre (M. Lardy).

La population, majoritairement rurale, vit de l’agriculture et de la pêche. Les habitants du Vanuatu sont des insulaires. Dépendant au quotidien des ressources naturelles, ils sont très attentifs à l’évolution de l’environnement côtier.

Océan et climat : les données scientifiques existantes

Le réchauffement climatique actuel a des effets directs sur le mi-lieu marin : montée du niveau des mers (fonte partielle des glaciers et

dilatation thermique de l’océan liées à la hausse des températures), acidifica-tion des eaux et fragilisation de la biodi-versité marine.

Effet de la montée du niveau de la mer associée à un enfoncement de l’archipel qui se situe sur une zone active de convergence de plaques tectoniques. Ici la montée des eaux sur les îles Torrès a inondé des plantations de cocotiers (V. Ballu).

Climat et océans sont en relation permanente.La zone tropicale joue un rôle particulier car le rayonnement solaire y est maximal. Elle constitue la source de chaleur de la machine thermique de notre planète provoquant le déplacement d’immenses masses d’eau chaude qui jouent un rôle déterminant dans la variabilité du climat. Dans le Pacifique, cette variabilité est marquée par un phénomène appelé ENSO. Tous les deux à sept ans, un vaste réservoir d’eau chaude, d’une superficie égale à celle du continent nord-américain, se déplace de l’ouest du Pacifique vers l’est. Ces phénomènes climatiques ont de graves répercussions sur la faune et la flore, mais aussi sur la vie quotidienne et économique des habitants.

L’élaboration du programme de recherche

Les questions de recherche : 1 - Comment la biodiversité évolue-t-elle en relation avec le climat ? Pour comprendre les mécanismes actuels, il faut comprendre comment ils se structurent dans le temps et donc décrypter le passé. 2 - Quel est l’impact des activités humaines sur le milieu ? Le but est de repérer les conditions d’installation des hommes sur les îles et de savoir comment, depuis la préhistoire, les insulaires ont contribué à l’évolution de leur environnement.

Sciences naturelles Climat et biodiversité : reconstituer le passé pour comprendre le présent

Convergence atmosphérique au-dessus des eaux chaudes du Pacifique lors du développement d’un phénomène ENSO.

d’après le CNES

Amérique du Sud Thermocline

Australie


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Des fenêtres temporelles particulières à étudier :- entre -4000 et -2500 ans, période de la mise en place du phénomène naturel ENSO et de l‘installation des premiers hommes (vers -3000) ;- entre 1000 et aujourd’hui, essentiel pour la compréhension et la mise en perspective du réchauffement actuel du climat.

Le choix du lieu : sur l’île d’Étafé, une des trois plus grandes îles de l’archipel, sur un site lacustre où l’équipe a déjà travaillé (données existantes qui vont servir de points de référence et de comparaison avec les nouvelles investigations).

Une recherche en partenariat : un programme de recherche est une intervention ponctuelle. Afin qu’il soit poursuivi, un étudiant du Vanuatu sera formé pour continuer.

Les méthodes et outils utilisés : comment retracer le passé du climat et de l’environnement alors qu’on ne dispose de relevés de température que pour les périodes récentes ? Les scientifiques utilisent des archives naturelles : celles conservées dans le sol, en particulier sous les océans et les lacs. Ils cherchent des indices dans les sédiments (voir encadré).

La carotte sédimentaire : sur le terrain, les scientifiques opèrent des carottages : ils récupèrent des cylindres de sédiments en conservant l’intégrité et la position des différentes couches qui les composent. Le principe est simple : on fait

entrer un tube creux dans le sol puis on le remonte. Les carottes

sont ensuite étiquetées et emballées pour être protégées. Au laboratoire, les scientifiques étudient la superposition des couches telle qu’elle s’est opérée au fil des âges, ainsi que la composition de chacune d’elles. La nature des sédiments varie avec la température et le niveau d’eau ou d’humidité. Les chercheurs disposent ainsi de matériaux permettant de retracer des évolutions sur plusieurs siècles ou milliers d’années et qui peuvent être datées par le carbone 14.

Les fossiles et pollens : les chercheurs les collectent dans les sédiments et analysent leurs caractéristiques. Ils relèvent leur abondance, identifient les différentes espèces présentes et éventuellement réalise des études géochimiques de la composition de certaines coquilles calcaires et coraux. Chaque espèce étant associée à des conditions climatiques et environnementales particulières, les variations d’abondance des différentes espèces permettent de reconstituer le climat et l’environnement végétal à une époque donnée et leur évolution dans le temps.

Les premiers résultats : les évolutions relevées dans les carottes sédimentaires collectées par l’équipe sont à relier à la variabilité du phénomène ENSO, mais aussi à des événements volcaniques et à des processus tectoniques influant sur la variation du niveau de la mer.

Les sédiments sont constitués de l’ensemble des éléments qui proviennent de l’usure des continents (érosion des roches et destruction des êtres vivants par des processus associant mécanismes physiques et réactions chimiques). Ils sont transportés par l’eau, le vent, la glace et se déposent en couches successives dans les zones en creux de la topographie (bassins de sédimentation).

Caisse de carottes prélevées sur un massif de coraux. Analyser chaque strie de corail permet de déterminer les conditions de température et de salinité durant plusieurs décennies (ici, un mètre = 100 ans) (J. Orempuller).

Les pollens (plantes à fleurs) et les spores (fougères) ont l’intérêt d’avoir une paroi très résistante (donc de bien se conserver), d’être abondants et de présenter une décoration spécifique. Leur analyse dans les sédiments permet de déterminer les végétaux qui se sont succédés au cours du temps dans une région donnée (A.-M. Semah et A. Walter).

Carottier utilisé pour les prélèvements de sédiments dans le cadre de travaux sur le réchauffement climatique et le phénomène d’El Niño par des chercheurs de l’IRD en collaboration avec des Chiliens (L. Ortlieb).

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L’enjeu de développement : les rapports Nord-Sud à l’aune des marques laissées par l’esclavage transatlantique

La mondialisation d’aujourd’hui affecte les relations entre les pays du Nord et ceux du Sud. Économique, elle est aussi sociale et culturelle. Ce mouvement de redéfinition des rapports Nord-Sud fait émerger des mémoires un phénomène historique passé, lui-même mondialisé et asymétrique : l’esclavage.

Du XVIe à la fin du XIXe siècle, les navires négriers ont sillonné l’océan Atlantique pour le commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques (alors colonisées par les Européens). Les esclaves emmenés aux Amériques servaient de main-d’œuvre bon marché pour la production de produits (sucre, coton…) vendus en Europe. On estime que cette « traite des Noirs » a déporté quelques 12 millions d’Africains outre-Atlantique, essentiellement aux États-Unis, en Amérique du Sud et dans les îles de la Caraïbe. Les abolitions de l’esclavage au cours du XIXe siècle ont libéré les hommes et les consciences. Mais ces trois cents ans de traite négrière ont laissé des cicatrices encore visibles aujourd’hui.

L’esclavage et ses héritages constituent un enjeu aux multiples facettes pour comprendre l’évolution des sociétés marquées par cet événement traumatique. Aborder les identités comme des constructions sociales

L’esclavage est principalement étudié par des historiens qui se sont notamment attachés à documenter son impact quantitatif. Il s’agit de faire le lien avec le présent qui est marqué par l’apparition sur les scènes nationales et internationales de revendications identitaires en tant que « Noirs » ou « afrodescendants ».

Ces identités sont faites d’appartenances revendiquées à un collectif (ex. « Nous les afrodescendants ») et de désignations subies par ce collectif (« Eux les Noirs »). Elles ne sont pas figées. Elles relèvent de processus historiques, sociaux, politiques et économiques. Ces identités découlent de circulations d’hommes mais aussi d’idées, d’objets culturels liant les différents espaces de l’ancien commerce atlantique.

Étudier les rapports sociaux et les inégalités aujourd’hui, exige du chercheur un détachement des passions contemporaines. Il importe de dépasser deux tendances : celle de la mise en accusation des sociétés occidentales et celle de la victimisation des Africains.

Sciences humaines Les mémoires de l’esclavage dans le monde contemporain

La porte du non-retour, en mémoire des esclaves, à Ouidah, au Bénin, un des principaux points d’embarquement vers les Amériques (C. Duos).

Association de descendants de noirs marrons (esclaves ayant fui l’esclavage) luttant pour l’accès à la terre au Belize (Amérique centrale) et qui s’est associée au mouvement rasta (E. Cunin).


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L’élaboration du programme de recherche

La question de recherche : comment l’esclavage et son abolition ont structuré les nations actuelles ? Ou comment la mémoire de l’esclavage façonne les rapports sociaux d’aujourd’hui ?

Le choix des pays : il s’est porté sur différents contextes où émerge la question des héritages contemporains de l’esclavage : l’Amérique centrale (notamment le Mexique, la Colombie et le Belize), la Caraïbe et la France (incluant les rapports de la France continentale aux départements de Martinique et de Guadeloupe).

Les partenariats : le programme a été élaboré avec des institutions de recherche mexicaines et une colombienne.

Les méthodes et outils utilisés : ceux de l’histoire (travaux sur archives et documents) et de l’anthropologie (entretiens et observations) sur les sociétés des pays concernés.

Quelques résultats : une grande diversité de situations nationales et locales, et des circulations complexes

La Conférence contre le racisme organisée par l’Unesco en 2001 a consacré l’émergence sur la scène internationale des « afrodescendants » (sur le modèle des « afroaméricains » des États-Unis). Cependant les formes locales d’émergence et de mobilisation apparaissent à la fois diverses et complexes.

Diversité au niveau des États. Les États latino-américains sont liés par une histoire régionale commune. Les nations indépendantes se sont construites sur l’idée de métissage. Puis elles ont évolué et ont adopté des politiques multiculturelles (adoption de mesures d’intégration de différentes communautés dont les Noirs). Au Mexique, cette évolution vers le multiculturalisme est récente et a d’abord concerné les Indiens ; c’est précisément sur le modèle des revendications indiennes que se structurent aujourd’hui les amorces d’une identité afromexicaine.

Diversité entre régions. Dans la région du Veracruz, dans le Golfe du Mexique, les origines plurielles des habitants donnent lieu à la revendication d’une culture métisse (indigène, noire et espagnole). La « racine afro » y est glorifiée comme partie prenante de cet ensemble. Par contre, sur la côte pacifique, les populations afrodescendantes ont été longtemps méconnues.

Complexité des vagues migratoires. Les descendants d’esclaves, appelés les « Negros coloniales », se distinguent d’une deuxième vague migratoire, celle des « Afro-antillanos », plus récente. Bien que ceux-ci aient été affranchis, ils ne pouvaient pas, faute de moyens, acquérir des terres et n’avaient pas de travail. Dès la fin du XIXe siècle, ils ont migré vers les pôles d’emplois du Mexique et d’Amérique centrale sous l’influence économique des États-Unis. Aujourd’hui, pour ces migrants, des questions de citoyenneté se posent toujours : les inégalités et la stigmatisation persistent, même si certains valorisent une « culture afro-caribéenne » par leur insertion dans l’industrie touristique.

Complexité de la circulation des faits culturels. Issue d’un culte religieux yoruba venu du Nigéria, la santeria a été importée par les esclaves à Cuba, puis introduite au Mexique par le biais des États-Unis en tant que danse (et non religion) « afro ». Ainsi ce que les Mexicains de Veracruz valorisent en tant que culture africaine a d’abord transité par Cuba.

Les races humaines n’existent pas. La communauté scientifique s’accorde sur le fait qu’il n’existe pas de « groupes naturels » caractérisés par quelques traits physiques et culturels provenant d’une origine commune. Ce qui existe est le racisme imposant une hiérarchie entre des groupes humains qualifiés de races en ayant pour objectif la domination d’ordre économique, idéologique ou politique.

Peinture murale représentant des musiciens à Cuba (M.-N. Favier).

Á Cayenne en Guyane, un monument en l’honneur de Victor Schœlcher, député, à qui l’on doit l’abolition définitive de l’esclavage en France en 1848 (M. Hoff).

Á VICTOR SCHŒLCHERLA GUYANE RECONNAISSANTE

“LA RÉPUBLIQUE N’ENTEND PLUS FAIRE DE DISTINCTION

DANS LA FAMILLE HUMAINEELLE N’EXCLUT PERSONNE

DE SON IMMORTELLE DEVISELIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ ”(rapport de Victor Schœlcher, 1848)

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Au laboratoire, les apportent leurs compétences au

travail des chercheurs.

Ici, des sols tropicaux sont stockés , étiquetés et enregistrés.

Ces vont être très finement analysés avant d’en

soumettre les résultats.

Volcanologie au Vanuatu.

L’île d’Ambrym est couronnée par un très large

appelé caldeira d’environ 12 km de diamètre.

Petits jeux de logique

Complétez les légendes :

bronze - hermétiquement - météorologique - sépulture -

carottier - cratère - échantillons-témoins - microscope

électronique à balayage - réchauffement climatique - ingénieurs

et techniciens - échantillon

Quelles professions ?

Quelle profession ? : biologiste - chimiste - physicien - géologue

M. La

rdy

A. A

ing

12


23

Quelles professions ?

Station

de Banizoumbou, Niger.Fouilles archéologiques d’Ayn Fogeya, dans le

désert du Sinaï central (Badiet El Tih).

Ancien village de la période du e

ancien aux premières dynasties égyptiennes

(4500 av. J.-C. à 3000 av. J.-C.).

Cristaux d’un minéral, l’aragonite,

observés au

(MEB).

L’ est un fragment

de corail fossile des Îles Marquises

(Polynésie Française).

Site archéologique de Tafidet au Niger.

Découverte d’une avec un squelette humain en bon état de conservation.

T. Lebel

S. C

aquin

eau, G

. G

abio

ch

3 4

P. C

ayré

T. Le

bel

E. B

ernus

24

Quizz

1. Combien d’enfants travaillent dans le monde ?

A. 110 millionsB. 210 millionsC. 310 millions

2. Près de 1,5 milliard de personnes à travers le monde vivent dans une

pauvreté extrême. Ce qui signifie :A. qu’elles n’ont pas la télévisionB. qu’elles vivent avec moins d’un euro par jourC. qu’elles ne touchent aucune aide de leur État

3. Citez un synonyme de « pays du Sud »

A. pays en développementB. pays anticapitalistesC. pays développés

4. Comment appelle-t-on la Chine, le Brésil et l’Inde ?

A. des nouveaux pays industrialisésB. des pays en développementC. des pays émergents

5. Quel pays a quitté le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale,

considérant que ces institutions sont contrôlées par les États-Unis, pour

créer la Banque du Sud ?

A. le BrésilB. le VenezuelaC. l’Argentine

6. Un enfant né dans un pays en développement a davantage de risque de

mourir dans ses cinq premières années qu’un enfant né dans un pays

industrialisé. Á ton avis combien de fois plus ?

A. trois fois plusB. sept fois plusD. treize fois plus

7. Quelle est la raison principale de la montée de température sur la planète ?

A. l’industrialisationB. le surpeuplementC. la déforestation

8. Quel effet produit le réchauffement climatique sur les océans ?

A. une diminution du niveau des océansB. une augmentation du niveau de la merC. la fonte de la banquise

9. D’ici cinquante ans, le changement climatique va provoquer de grands

mouvements migratoires humains. D’après l’ONG CARE, quelles en

seraient les premières victimes dans le monde ?

A. les habitants des zones côtières : Bangladesh, Cambodge, ÉgypteB. les habitants des zones désertiques : Sahel, Chine, AlgérieC. les habitants des zones forestières : Amazonie, Congo, Gabon

10. La traite des Noirs qui a été pratiquée par les Européens (Anglais,

Français, Hollandais, Portugais, etc.) et les Américains entre le début du

XVIe et la fin du XIXe siècle, a touché

A. 1 million d’AfricainsB. 12 millions d’AfricainsC. 1 milliard d’Africains

11. Quel rôle joue le racisme dans le contexte de l'esclavage ? Il a servi à :

A. analyser l'esclavageB. rejeter l'esclavageC. justifier l'esclavage

12. En France, quand la traite des Noirs a-t-elle été définitivement abolie ?

A. après la révolution française de 1789B. après la révolution de 1848C. après la révolution industrielle du XIXe siècle

13. Le marronnage désigne

A. la fuite d’un esclave hors de la propriété de son maîtreB. la cueillette des marrons par les esclavesC. l’épluchage des marrons par les esclaves


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Questions

1 : Quelle est la particularité de cette phrase : « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume » ?

2 : Quelle est la différence entre un calendrier, une maison et une omelette ?

3 : Un noir et un blanc font une course à skis. Qui gagne ?

4 : Où le dernier arrive-t-il toujours avant le premier ?

5 : Qu’est-ce qu’un squelette dans un placard ?

6 : Que peut-on dire de la phrase suivante : « Esope reste ici et se repose » ?

7 : Je viens sans qu’on y pense. Je meurs en ma naissance et celui qui me suit ne vient jamais sans bruit. Qui suis-je ?

Énigmes

01. Quel métal est le meilleur conducteur ?a) l’argent. b) le mercure, mais malheureusement il est liquide et toxique. c) l’or. Pour cette raison les meilleures installations Hifi ont des connexions

en or pur.

02. Qu’est-ce que l’ultrason ?a) un appareil utilisé en gynécologie.b) c’est la vitesse maximale d’un avion supersonique. c) ce sont des ondes dont la fréquence est supérieure à 20 kHz.

03. Combien de galaxies voit-on à l’œil nu ? a) plus de 10.000! 80% de tous les points lumineux dans le ciel nocturne

sont des galaxies. b) 4 : Voie Lactée, Andromède, Petit et Grand Nuages de Magellan. c) une seule: la Voie Lactée.

04. Lorsque tu te baignes, pourquoi est-ce uniquement l’intérieur des mains qui se ride ?

a) plus lisses, les autres surfaces de la peau sèchent plus facilement.b) l’épaisse couche cornée des mains, parsemée d’abrasions, peut contenir

plus d’eau. c) les empreintes de la peau des doigts (dermoglyphes) offrent une surface

de pénétration plus élevée.

05. Quel est l’os le plus petit du corps humain ? C’est :a) la dernière phalange du petit orteil. b) l’étrier, qui se trouve dans l’oreille. c) le coccyx, situé à l’extrémité de la colonne vertébrale.

06. Pourquoi flottes-tu mieux dans de l’eau salée ? a) le sel allège le poids du corps en immersion. b) la poussée d’Archimède s’applique uniquement à l’eau douce. c) car l’eau salée est plus dense que l’eau pure.

07. Pourquoi l’océan est-il bleu ? a) les molécules d’eau absorbent les longueurs d’onde correspondant au

rouge, mais laissent passer le bleu. b) les algues aquatiques des profondeurs sont bleues. c) la couleur bleue est le reflet du ciel.

08. En deux coups de crayon supplémentaires, peux-tu tracer une 3ème flèche sur le dessin ci-contre?

09. Quelle est l’unité de mesure de la fréquence d’une onde sonore ? a) m/sec. b) Hertz. c) Ohm.

10. Qui a inventé la classification périodique des éléments et quel en est le premier élément ?

a) Mendeleïev, Hydrogène.b) Lavoisier, Oxygène.c) Pasteur, Plutonium.

11. Compléter ce triangle de manière à ce que le nombre inscrit dans chaque case soit égal à la somme des deux nombres inscrits dans les deux cases juste en dessous celle-ci.

Sources du Quizz :www.cherchonschercheurs.lu ; blog.mcientifica.com.br ; Letudiant.fr ; quizz.biz ;

laligue.org ; TV5.org ; ph-ludwigsburg.de ; cndp.fr ; unesco.org ; fr.wikipedia.org

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