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    2   1 L'IDÉE CRITIQUE 

    connaissances au-dessus de toute controverses (Logique,Mathématique, Physique) dont l'objet est de déterminerdes objets absolument a priori . Il s’interroge pourquoi iln'enestpasdemêmepourla Métaphysique[8].C'estàpar-tir de l'exemple des Mathématiques et de la Physique queKant a compris le changement de perspective qui s’y sont

    produits, quant à l'attitude de la raison, qui au lieu de dese laisser docilement instruire par l'expérience, question-na la nature, conformément aux exigences de la raison etdécouvrit ainsi ses lois[9].

    Kant se fonde sur les exemples de Thalès et de Galilée.Thalès est le premier qui a vu que les   mathématiquesexistent grâce à des principes  a priori  et qu’elles sont lerésultat de l’activité cognitive du sujet. Avec Thalès, Kanta compris que les objets mathématiques sont constituéspar le mathématicien. Quant à Galilée, il n’a pas fondésa recherche sur la simple observation des phénomènesnaturels, mais, c'est à partir des questions qu’il a établies

    lui-même a priori , qu'il a cherché à comprendre les loisnaturelles. C’est, en d’autres termes, par la mise en placed’un dispositif expérimental que la physique moderne apu apparaître[N 3].

    Constater que « la raison n'aperçoit que ce qu'elle produitelle-même d'après ses propres plans » consiste à passerd'une méthode empirique à une investigation rationnelle,mais aussi, d'une hypothèse réaliste, qui n'admet qu'uneréalité sur laquelle doit se modeler notre connaissance,à une hypothèse idéaliste qui suppose une interventionactive de l'esprit[9]. Là est le fond de cette « révolutioncopernicienne » que Kant se flatte d'avoir introduite en

    philosophie[N 4].

    1.3 L'Idéalisme transcendantal

    L’introduction est, avec les deux préfaces (surtout cellede 1787), le passage le plus important pour comprendrele projet général de Kant dans la  Critique de la raison pure. En outre, c’est dans l’introduction que sont expo-sés et définis pour la première fois deux couples termino-logiques fondamentaux (et les plus connus de la penséekantienne) : jugement analytique et jugement synthétiqued’une part, forme a priori  et forme a posteriori  du juge-ment, d’autre part.

    1.3.1 La question de l' a priori 

    Cette distinction entre a priori  et a posteriori  a été intro-duite par Kant qui la lie à la distinction entre jugementanalytique et jugement synthétique. La question de sa-voir s’il y a des connaissances a priori devient centraledans toute théorie de la connaissance[10].

    « Une connaissance est dite a priori , si elle est indépen-dante de l'expérience, a postériori , si elle en dépend ». Se-

    lon Kant, il existe un critérium infaillible pour distinguerla connaissance a priori :est a priori toutepropositionuni-verselle et nécessaire, comme de l'idée, que l'expérience

    ne nous apprend pas, qu'une chose est ceci ou cela, maisqu'elle ne puisse pas être autre simultanément. Les pro-positions mathématiques sont universelles et nécessairede même que la proposition : « tout ce qui arrive a unecause »[11].

    Dans la conception de Kant « une connaissance  a priori n'est pas une connaissance antérieure à l'expérience maisla connaissance immanente à l'expérience car il y a desconditions fixes sans lesquelles l'objet ne saurait être unobjet pour nous »

    1.3.2 Le transcendantal

    Par « transcendantal » Kant désigne « ce par quoi uneconnaissance a priori est possible »[12]. Par conséquentl'« idéalisme transcendantal » sera la doctrine pour la-quelle tout objet de connaissance est déterminé  a priori 

    par la nature de notre « faculté de connaître »[N 5].

    1.3.3 Les jugements

    On doit commencer par distinguer les jugements analy-tiques des jugements synthétiques. Un jugement est ana-lytique lorsqu'il se contente d'expliciter le contenu d'unconcept. « Quand je dis tous les corps sont étendus, c'estlà un jugement analytique, car je n'ai pas besoin de sortirdu concept que je lie au mot corps pour trouver l'étendueunie avec lui ; il me suffit de le décomposer, c'est-à-dire de prendre conscience des éléments divers que jepense toujours en lui pour trouver ce prédicat »[13]. Dansl'exemple : « les célibataires ne sont pas mariés », je liedeux concepts (« célibataire » et « pas marié ») mais leprédicat « pas marié » est déjà contenu dans le sujet de laphrase « célibataire ». Le jugement « les célibataires nesont pas mariés » n’est donc pas une connaissance au sensprécis du terme : il ne nous apprend rien sur le monde, ils’agit juste d'un jugement analytique (le prédicat est déjàcontenu dans le sujet, et la proposition « les célibatairesne sont pas mariés n'a, de ce fait, que rendu explicite cequi était implicite ».

    Il existe un deuxième type de jugements : ce sont les juge-ments synthétiques. À la différence des jugements analy-tiques qui sont nécessairement a priori  (en ce qu'aucunrecours à l'expérience n'est nécessaire pour les formu-ler, une explicitation de l'implicite est la seule opéra-tion qu'ils permettent d'accomplir), les jugements synthé-tiques lient ensemble deux concepts qui ne sont pas évi-demment liés. Sera synthétique le jugement dans lequel leprédicat ajoute quelque chose au concept du sujet[N 6]. Cesont pour Kant les seuls jugements qui sont, à proprementparler, producteurs de connaissance. Si par exemple, àpropos d'une table qui est effectivement en laiton, je for-mule le jugement : « cette table est en laiton », il est clair

    que ce n'est que parce que j'ai fait usage de mes sens (et,plus précisément, du sens externe) que j'en arrive à la for-mulation de ce jugement a posteriori . Dans cette perspec-

    https://fr.wikipedia.org/wiki/A_priorihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Physiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/A_priorihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8nehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Galil%C3%A9e_(savant)https://fr.wikipedia.org/wiki/Thal%C3%A8shttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sujet_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Cognitionhttps://fr.wikipedia.org/wiki/A_priorihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiqueshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Thal%C3%A8shttps://fr.wikipedia.org/wiki/Galil%C3%A9e_(savant)https://fr.wikipedia.org/wiki/Thal%C3%A8shttps://fr.wikipedia.org/wiki/Physiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiqueshttps://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9taphysiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/A_priori

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    1.5 La théorie de la connaissance   3

    tive, on peut dire que le jugement est synthétique. Il opèrela synthèse de deux concepts (le concept de « table » etcelui de « laiton ») qui ne sont pas nécessairement liés.Bref, c'est le détour par l'expérience (sensible) qui m'apermis d'en opérer la synthèse.

    Surtout, « la grande découverte de Kant, celle qui donnetoute sa portée à sa « révolution copernicienne », c'estqu'il existe une troisième sorte de jugements, les juge-ments synthétiques a priori . Ceux-ci sont « universels etnécessaires », mais de plus ils nous permettent d'étendrenos connaissances, alors que les jugements analytiques nepeuvent que les expliquer ou les éclaircir »[14] ,[N 7]. Cesjugements synthétiques  a priori  ont de tout temps, ins-piré les Mathématiques et la Physique mais Kant s’inter-roge sur le point de savoir s’ils sont également possiblesen Métaphysique[15].

    1.4 Les formes

    Georges Pascal résume la Critique ainsi : « On peut diredela Critique de la raison pure qu'elle est un inventaire desformes a priori  de l'esprit, en tant qu'il est une faculté deconnaître ». Notre « faculté de connaître » dérive de deuxsources de nature différentes, d'une part d'une réceptivitéc'est-à-dire d'une sensibilité ou « faculté desintuitions » etd'autre part d'une spontanéité située dans l'entendement,autrement nommée, « faculté des concepts »[16]. L'une etl'autre source comportent des modes a priori .

    1.4.1 Formes à priori de la sensibilité

    Les formes a priori  de la sensibilité ou intuitions pures(indépendantes de toute expérience) sont l'« espace » etle « temps ». Il faut quelque chose comme le temps etl'espace qui tels des cadres universels permettent de per-cevoir les choses. L'espace ( les trois dimensions) est laforme du sens externe, le temps la forme nécessaire à laperception dans la durée des « états d'âme »

    1.4.2 Formes a priori  de l'entendement

    Les formes  a priori  de l'entendement sont les catégo-ries. « Les catégories ou concept purs sont des manièrespour l'esprit humain d'ordonner le divers donné dansl'intuition »[17]. Par elles-mêmes ces formes ne nous fontrienconnaître, il faut leur adjoindre une intuitionsensible,ce qui implique qu'il est exclu de saisir par leur moyenune réalité transcendante. Par exemple les concepts desubstance et de causalité sont des catégories

    Kant donne un caractère systématique à la table aristo-télicienne des catégories qu'il regroupe en quatre groupes(quantité, qualité, relation, modalité ) de trois[18]. Ces ca-tégories sont des formes ou cadres universels nécessairespour saisir les phénomènes.

    Kant remarque que la connaissance débute avec

    l'expérience sensible sans pour autant s’y réduire etque l'interrogation sur « le   phénomène   » doit êtremenée à partir d'une philosophie transcendantale (qui aconscience de la primauté des concepts)[19].

    1.5 La théorie de la connaissance

    La prise en compte de la « révolution copernicienne »va conduire à donner une place centrale au sujet connais-sant. Kant va faire tourner la réalité autour de la struc-ture de notre esprit « nous ne connaissons (a priori) deschoses que ce que nous y mettons nous-mêmes »  [20]. Ildistingue deux sources à notre connaissance l'« intuitionsensible » et ce que nous y adjoignons avec l'« entende-ment ». Comme la connaissance ne peut résulter que del'union de ces deux racines il reste à comprendre le pro-cessus de la synthèse[21]. On verra que c'est l'« imagina-tion » qui va permettre, dans l'épistémologie kantienne ,de légitimer l'application des catégories de l'entendementaux objets de l'expérience[22].

    Dans une première section consacrée à l'« Esthétiquetranscendantale », Kant étudie ce qui se passe au plusbas niveau de notre expérience. Ce niveau, c’est le niveausensible, immédiat, premier, de l’expérience. Esthétiquetranscendantale signifie science de la sensation, et plusprécisément, science des conditions de toute expériencesensible (science des principes a priori  de la sensibilité).Il se pose la question de savoir comment elle est possible,et quels éléments sont requis[20].

    Dans une deuxième section intitulée « Analytique trans-cendantale » Kant interroge les cadres de notre pensée àsavoir, les concepts et les catégories

    Enfin une troisième section appelée « Dialectique trans-cendantale » est consacrée à l'étude des mécanismes quiproduisent les erreurs et illusions caractéristiques de lamétaphysique .

    2 Esthétique transcendantale

    Début du Livre Z  de la Métaphysique :  Ens dicitur multipliciter(« Le mot  être se dit en plusieurs sens »). Manuscrit latin (traduit 

    du grec) du XIV e.

    L'étude des « Intuitions pures »[N 8], ou « formes a priori 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9taphysique_(Aristote)#Livre_Zhttps://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_coperniciennehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8nehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8neshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_(philosophie)

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    4   2 ESTHÉTIQUE TRANSCENDANTALE 

    de la sensibilité », qui sont des expressions équivalentes,constitue l'objet de l"Esthétique transcendantale[N 9].

    2.1 Définitions

    2.1.1 Sensibilité et entendement

    Le terme d'Esthétique vient du grec ancien   aisthêtikós( qui perçoit par les sens, perceptible »). Kant reprendla vieille distinction philosophique du « sensible » et del'« intelligible », la Sensibilité sera la « faculté des in-tuitions », l'Entendement en grec Logos d'où la Logiquequi deviendra la « faculté des concepts » note GeorgesPascal-[23].

    2.1.2 Connaissance et intuition

    La notion d'« Intuition » prend une coloration extrême-ment spécifique chez Kant car il affirme,«de quelque ma-nière et par quelque moyen qu'une connaissance puisse serapporter à des objets, le mode par lequel elle se rapporteimmédiatement à eux et que toute pensée prend commemoyen pour les atteindre est l'intuition »[24]. Or il n'y ad'intuition que si un objet nous est donné[N 10].

    À contrario l'entendement n'est pas un pouvoir d'intuition, il ne peut penser ( produire des représentations) quedes objets fournis par la sensibilité, « la connaissance detout entendement est donc une connaissance par conceptsnon intutive »[25]. « Intuition et concepts constituent

    donc les éléments de notre connaissance ; de sorte queni des concepts, sans une intuition qui leur correspondede quelque manière, ni une intuition sans concepts, nepeuvent donner une connaissance »[26]. La question sepose dès lors : comment se fait-il que l'intuition sen-sible puisse être déterminée par les formes  a priori  deI'entendement[27] ?

    On remarque que si pour Descartes la représentation estune simple image, Kant comprend le « représenter »« comme l'acte unificateur des deux modes de connais-sances que sont l'intuition et la pensée »[28].

    2.1.3 Le phénomène

    Au point de départ il y a une sensation qui déclenche une« intuition empirique » dont l'objet sera le phénomène.Pour Kant le « phénomène », n'est jamais que l'objet pos-sible de l'intuition d'un sujet alors même que la chose enelle-même (la chose en soi) nous reste inaccessible. En ef-fet dans l'esprit de Kant, ce sont les objets qui doivent serégler sur notre connaissance et non l'inverse, nous mas-quant ainsi la nature réelle des choses (le nouménal)[19].Pour autant le phénomène n'est pas une apparence il cor-respond bien à ce que la chose est véritablement, maisfiltrée par le concept.

    Kant remarque que ce qui fait que le divers de la sensation

    est ordonné dans le phénomène ne peut pas être lui-mêmesensation et que la forme doit se trouver  a priori  dansl'esprit et qu'il est légitime de la penser indépendammentde toute sensation[29]. On parle alors de forme a priori  ouce qui est dans l'esprit de Kant, équivalent d'« Intuitionpure. »[N 11].

    2.1.4 La synthèse

    Kant donne alternativement deux sens à la notion de syn-thèse qu'il importe de bien distinguer, le sens classiqued'acte consistant à ajouter l'une à l'autre diverses repré-sentations pour en déduire ce qu'il y a de commun, et unsens nouveau, dont l'unité ne consiste justement pas danscette liaison d'un donné dispersé mais dans l'existenced'une unité préalable spontanée et que Kant va mettreen évidence dans les intuitions de l'espace et du temps.Heidegger[30] dans son commentaire propose d'appeler

    cette synthèsea priori , pour la différencier de la première,une « syndosis »[N 12].

    2.1.5 L'Intuition pure

    La thèse de Kant est qu'il existe un cadre a priori  danslequel les objets seulement peuvent, selon l'expressionheideggérienne, nous « faire encontre » et qui permetleur représentation. Ce cadre c'est ce que Kant nomme« Intuition pure » (c'est-à-dire   a priori   et non mêléed'expérience). Selon lui, même si on enlève à un objettoutes ses caractéristiques extérieures (sa couleur, sa du-reté, sa divisibilité), il en reste toujours quelque chose :par exemple l'étendueet la figure, qui constituent la formepure d'un objet, indépendante de toute expérience, detoute sensation. Avant d'apparaître comme tel ou tel objetencore faut-il qu'il satisfasse à la condition d'objet pos-sible en général.

    Kant va ainsi tenter de montrer qu'il existe, dans la sec-tion consacrée à la déduction transcendantale, un cadre a priori  de l'intuition, qui sera constitué des formes a priori de la sensibilité- l'« Espace » et le « Temps ». Pour Kant,l'existence de ces formes pures de l'intuition conditionnela constitution de connaissances synthétiques a priori  parle sujet[N 13].

    En résumé comme c'est par les rapports spatiaux que l'onreprésente les objets extérieurs, et par les rapports tem-porels que l'on représente les états internes, tous les ob-jets se situent dans l'espace et toutes les déterminationsde nous-mêmes se situent dans le temps[31].

    2.1.6 L'Imagination

    La   Critique, distingue l'imagination productrice etl'imagination reproductrice. « La première est un pouvoir

    de synthèse transcendantal qui rend possible la connais-sance  a priori ; elle relève de l'unité synthétique origi-naire de l' « aperception » »[32]. Georges Pascal[33], re-

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aperceptionhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8nehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Chose_en_soihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8nehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Repr%C3%A9sentationhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Descarteshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Logos_(philosophie)

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    2.2 De l'espace   5

    lève, aprèsHeidegger, que c'est l'« Imagination » qui dansla première version de la  Critique, permet d'unir synthé-tiquement la sensibilité et l'entendement[N 14].

    Nous sommes en présence, selon Michel Jean[34], d'unesituation paradoxale, qu'il s’agit de résoudre, car s’il est

    affirmé à plusieurs reprises qu'il n'existe que deux sourcesà la connaissance, à savoir la sensibilité et l'entendement,il est aussi dit dans un paragraphe préparatoire à la dé-duction transcendantale que l'« imagination » intervientau même titre que les deux précédentes comme sourceoriginaire[N 15], passage qui disparaîtra dans la secondeversion.

    L'Ésthétique transcendantale est essentiellement consa-crée à l'examen de deux formes de l'intuition sensible àsavoir « l'espace » et « le temps » dont Kant expose lesconcepts selon deux approches, l'approche métaphysiqueclassique et l'approche transcendantale[N 16].

    2.2 De l'espace

    Article connexe : Espace (philosophie).

    2.2.1 Exposition métaphysique de l'idée d'espace

    Par exposition (du latin   expositio), Kant dit entendre« la représentation claire (...) de ce qui appartient à unconcept ». L'exposition sera dite métaphysique dès lors

    qu'ellene tente de représenter que ce qui est donné a prio-ri  dans le concept. Cette exposition se déroule en quatrepoints :

    L'espace n'est pas pour Kant un concept tiré del'expérience. Il est toujours déjà là, et constitue le fonde-ment de toute expérience extérieure qui le présuppose[31]

    . Il serait impossible autrement de se représenter un ob-jet comme hors de nous (par exemple, en marchant, larue que l'on vient de quitter) ou de différencier un ob-jet d'un autre (sans l'espace, les objets ne pourraient êtresitués[35].

    L'espace est donc une « représentation nécessaire a prio-ri   qui sert de fondement à toutes les intuitions exté-rieures ». On peut imaginer un espace vide, dépourvud'objets. Mais on ne peut pas ne pas se représenter desobjets sans l'espace. C'est pourquoi, explique Kant, il n'ya pas de dépendance de l'espace par rapport aux objets,mais, bien plutôt, dépendance des objets par rapport àl'espace qui constitue leur fondement et conditionne leurpossibilité[36].

    Il est essentiellement « Un» ; le divers qui est en lui reposeen dernière analyse sur des limitations, ne peut être penséqu'en lui et ne peut le constituer par assemblage[37].

    L'espace est une pure « intuition », pas un conceptconstruit avec des éléments plus simples que lui . Kantremarque qu'il est impossible de se représenter l'espace

    autrement que comme unitaire. Si un concept doit s’ap-pliquer à une multiplicité d'objets, l'espace ne peut s’ap-pliquer qu'à lui-même. On peut certes séparer ou diviserl'espace en différentes parties, mais celles-ci ne sauraientêtre pensées qu'en lui. De la même façon, les principesgéométriques ne sont pas déduits de concepts généraux

    comme celui de droite, mais uniquement de l'intuition.D'ailleurs, l'espace ne peut être qu'une intuition parcequ'il contient en soi une multitude infinie de représenta-tions, ce que ne peut faire un concept, qui est seulementla représentation du « caractère commun » d'une infinitéde représentations possibles[36]. C'est en raison, poursuitKant, du caractère nécessaire et a priori  de l'espace queles principesa priori de la géométrie, axiomes et postulatssont vrais de façon apodictique (c'est-à-dire à la fois uni-verselle et nécessaire) et peuvent être construits a priori .Si l'espace n'avait pas ce statut de représentation néces-saire a priori , alors, tous ces principes, comme celui qui

    veut que par deux points ne puisse passer qu'une seuledroite, ne seraient plus universels et nécessaires mais ilsauraient, au contraire, la relativité de l'induction  et la« contingence de la perception ». Que l'espace n'ait quetrois dimensions ne serait plus alors un principe apodic-tique de la géométrie selon Kant, et l'on devrait seulementse contenter de dire « qu'on n'a pas trouvé d'espace quieût plus de trois dimensions »[37].

    L'espaceestune« grandeur infinie »[N 17]. L'espace, parcequ'il est capable de contenir une quantité infinie de repré-sentations, est bien une intuition et non un concept[38].

    2.2.2 Exposition transcendantale de l'idée de

    l'espace

    L'exposition métaphysique tentait de représenter ce quiest contenu a priori  dans un concept. L'exposition trans-cendantale, elle, tente d'expliquer ce qui dans un conceptdonné (ici, l'espace) rend possible des connaissances syn-thétiques a priori . Kant pense que le concept d'espace nepeut pas être dérivé de notre expérience concrète puis-qu'il est présupposé dans cette expérience elle-même[39].De ce préalable, il tire la conclusion que l'espace au mêmetitre d'ailleurs que le temps « est une représentation et

    plus particulièrement une forme « a priori  » de notre sen-sibilité »[39]. Kant va parler à propos de l’espace d'uneforme pure de l’intuition externe à travers laquelle le su-jet forme des objets et sans laquelle il ne saurait y avoird’objets pour lui. En effet, la capacité à ordonner la ma-tière des sensations dont découle pour nous la forme detout objet ne peut être elle-même sensation, elle doit êtrea priori  dans l'esprit, toute prête à s’appliquer à tous[40].

    Pour tenter de définir l'espace, Kant s’appuie sur la géo-métrie dont il constate qu'elle présuppose des connais-sances synthétiques a priori  . Il écrit « il est impossiblede tirer d'un simple concept des propositions qui le dé-

    passent, comme cela arrive pourtant en géométrie. Eneffet, les propositions géométriques, comme celle-ci parexemple : l'espace n'a que trois dimensions toutes apo-

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Induction_(logique)https://fr.wikipedia.org/wiki/Apodictiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_(philosophie)

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    6   2 ESTHÉTIQUE TRANSCENDANTALE 

    dictiques, c'est-à-dire qu'elles impliquent la consciencede leur nécessité »[41]. Ainsi les sciences (mathématiqueet physique) seraient impossibles si l’espace et le temps,comme formes a priori , n’en étaient pas les fondementstranscendantaux. « Prenez, par exemple, cette proposi-tion : Deux lignes droites ne peuvent renfermer aucun es-

    pace ni, par conséquent, former de figure ; et cherchez àdériver analytiquement cette proposition du concept deligne droite et de celui du nombre deux ». D'autre part, ilfaut bien disposer préalablement d'un cadre spatial si l'onveut comprendre comment deux objets identiques sontcependant différents[42].

    Seul l’espace, en tant que forme pure  a priori  de la sen-sibilité, rend possible un tel « jugement synthétique »,qui sera, par conséquent, lui aussi  a priori . Si la géomé-trie ne se servait pas de cette intuition pure  a priori , elleserait empirique et ce serait alors une science expérimen-tale. La géométrie ne procède pas seulement par mesures

    mais surtout et avant tout par démonstrations. Kant faitreposer sa démonstration de l’a priorité de l’espace surla réussite exemplaire de la géométrie. Celui qui attaque-rait son argument, remettrait en cause l’universalité de lagéométrie.

    De ce que l'espace se présente comme une intuition préa-lable, il résulte deux conséquences importantes[42]. Lapremière que l'espace n'existe dans les choses que dansla mesure où on les perçoit. La seconde c'est que l'on nepeut parler d'espace et d'êtres étendus que du point de vuede l'homme[43].

    Il s’agit donc d'une intuition originaire, c'est-à-dire uneintuition « donnée ou synthétisée » en nous, avant touteperception d'un objet, quel qu'il soit. Cette intuition a sonsiège dans le sujet lui-même : elle est, dit Kant, « la pro-priété formelle qu'a le sujet d'être affecté par des objets ».Contrairement à l'entendement, l'espace n'est pas un élé-ment de l'esprit qu'il applique à l'expérience, mais bienplutôt la forme selon laquelle il est originairement ouvertà l'expérience sensible. L'espace n'est pas un concept, uneconstruction de l'esprit, mais le mode même selon lequelles objets nous apparaissent : une pure intuition présenteen nous originairement.

    2.3 Du temps

    Article connexe : Temps (philosophie).

    Kant fait avec le temps une analyse semblable que résumeGeorges Pascal[44]

    2.3.1 Exposition métaphysique du temps

    L'exposition métaphysique du temps, comme celle del'espace, se déroule en cinq points, qui décrivent chacunune propriété du temps.

    Comme l'espace, le temps « n'est pas un concept empi-

    rique ou qui dérive d'une expérience quelconque »[45]. Ilest toujours déjà là, en amont de l'expérience. Ainsi nousne pouvons percevoir les rapports temporels de simulta-néité ou de succession que parce que nous avons d'abordune représentation du temps

    Si l'on peut faire abstraction des phénomènes dans letemps, on ne peut exclure le temps par rapport aux phé-nomènes en général écrit Kant. « Le temps est une re-présentation nécessaire qui sert de fondement à toutes lesintuitions »

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    3.1 Analytique des concepts   7

    2.4 Conséquences

    De ces analyses, il résulte que nous ne connaissons que lesphénomènes, jamais les « choses en soi » . « Abstractionfaite de notre constitution subjective toutes les propriétéstemporelles et spatiales des objets s’évanouissent avec le

    temps et l'espace eux-mêmes »[50].

    S'agissant de l'espace il n'a de sens réel, qu'au point devue de l'homme, c'est-à-dire comme la condition subjec-tive de nos intuitions ; sans cela, poursuit Kant, il ne signi-fie rien. L'espace contient bien les choses, mais unique-ment en tant qu'elles peuvent nous apparaître ; en aucuncas, il ne contient les choses en soi. L'espace, parce qu'ilest la « condition » de toute expérience externe, a bienune réalité empirique; mais parce qu'il ne constitue pasle « fondement » des objets intuitionnés, c'est une « idéa-lité transcendantale ». L'espace n'est pas la condition de lapossibilité des « choses en soi », mais seulement la condi-

    tion de leur manifestation à notre esprit[42].

    Ainsi tous lesprogrès de l'expérience ne nous permettrontjamais de sortir des limites de l'expérience. Il en est ainsiaussi de notre esprit, de l'intuition du moi qui reste sou-mise aux mêmes conditions subjectives, que l'intuition dumonde[51].

    Toutefois cet idéalisme transcendantal ne doit pas êtreconfondu avec l'idéalisme absolu, le phénomène n'est pasune apparence, il a une réalité qu'il faut chercher dans lerapport du sujet à l'objet et non dans l'objet lui-même [51].En fin de ce chapitre, on trouve un avertissement de Kant

    dégageant son « esthétique » de tout idéalisme subjectifsi par subjectif on comprend « ce qui est seulement relatifà un individu »[N 18].

    Nos explications nous apprennent donc la réalité (c’est-à-dire la valeur objective) de l’espace [et du temps] [...]et en même temps l’idéalité de l’espace [et du temps]par rapport aux choses, quand elles sont considérées enelles-mêmes [...] Nous affirmons donc la réalité empi-rique de l’espace, quoique nous en affirmions en mêmetemps l’idéalité transcendantale ».

    3 Analytique transcendantale

    Après l'Esthétique qui a découvert les formes a priori  dela sensibilité à savoir : le temps et l'espace, l'analytiquetranscendantaleest le deuxième grand momentde la théo-rie des éléments et la deuxième source d'où découle,avec l'intuition, la connaissance humaine. Elle est fonda-mentale car elle contient d’une part, la célèbre déductiontranscendantale des catégories et en outre, la solution à laquestion qui sous-tend toute la Critique : « comment sontpossibles les jugements synthétiques a priori ? »[N 19].

    Tout comme l’esthétique transcendantale, elle contientune exposition métaphysique ainsi qu’une déductiontranscendantale.

    3.1 Analytique des concepts

    3.1.1 Exposition des concepts purs de

    l'entendement

    L'analytique des concepts dresse d’abord le tableau des

    catégories  ou concepts de l'entendement pur. Il s’agitpour Kant des douze concepts  a priori  qui sont le fon-dement de toute connaissance scientifique. Cette liste esten outre, aux yeux de Kant, exhaustive.

    Mais pour obtenir ce tableau, dit Kant, il faut avoir unfil directeur. C'est dans le tableau des jugements qu'il letrouve :

    3.1.2 Déduction des concepts purs de l'entendement

    Kant se donnera doncpour tâche, aucours de la déduction

    transcendantale des catégories, de déterminer l'origine etaussi si l’usage des catégories est légitime pour connaîtreles phénomènes connus par l’expérience et si oui dansquelle mesure.

    La déduction logique   Le maître mot est le mot desynthèse que Kant conçoit comme l'acte d'ajouter l'une àl'autre diverses représentations pour en déduire ce qu'ily a de commun. Par ailleurs il évoque trois possibilitéspour expliquer la possibilité que des catégories puissentcorrespondre à l’expérience, car « nous ne saurions pen-ser , c'est-à-dire juger, qu'en imposant aux données de

    l'intuition sensible ses formes a priori . Comment se fait-il que les catégories sans lesquelles nous ne pouvonspas penser, se trouvent convenir aux objets donnés parl'intuition ? »[52]. :

    •  Soit ces concepts dérivent de l’expérience ou, plusexactement, sont le résultat d’un processus d’induc-tion. Or, ceci ne peut être vrai car elles sont des ca-tégories a priori  et donc indépendantes de l’expé-rience.

    •  Ou bien alors, les concepts a priori  peuvent être ap-pliqués aux phénomènes empiriques grâce à « har-

    monie préétablie » du conceptuel et du sensible, del'intelligible et du sensible, comme Leibniz l'a pos-tulé. Cette possibilité n’est pas non plus tenable auxyeux de Kant.

    •  Ou bien il faut affirmer que les concepts  a priori sont eux-mêmes le fondement (c'est-à-dire aussi lesconditions de possibilité ) de l’expérience. Cette so-lution a, selon Kant, l’avantage de résoudre de façonindiscutable la question de la légitimité de l’applica-tion des catégories à l’expérience. C’est donc cetteréponse que Kant va défendre.

    La déduction transcendantale   Kant perçoitl'insuffisance de la déduction logique car il n'est pas

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Leibnizhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9goriehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8nehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Transcendantalhttps://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ductionhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Kanthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Kanthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Connaissancehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Kanthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Entendementhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Concepthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9alisme_subjectifhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Chose_en_soihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Choses_en_soi

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    8   3 ANALYTIQUE TRANSCENDANTALE 

    possible par exemple, de déduire le concept d'« arbre »de la comparaison simultanée d'un pin avec un saule etun tilleul, encore faut-il même dans l'expérience sensibleau préalable discerner le pin, le saule et le tilleul commemultiplicité d'arbres et donc en avoir une notion préalableremarque Martin Heidegger dans son interprétation de la

    Critique[53].« Kant appelle « déduction transcendantale » la démons-tration qui établit que les objets connus dans l'expériencesont nécessairement conformes à des formes  a priori  »écrit Georges Pascal[52]. De même qu'une chose ne peutnous être donnée que sous la condition des intuitionspures de l'espace et du temps, nous ne pouvons connaîtreune chose que sous la condition des catégories[52]. Tou-tefois comme le remarque Kant « ces objets pourraientsans doute nous apparaître sans qu'il soit besoin de se rap-porter à des fonctions de l'entendement »[54], en d'autrestermes nous pourrions tout aussi bien vivre dans un

    monde absurde.Plus profondément Kant écrit « Il s’agit de savoirs’il ne faut pas admettre (d'abord) aussi des conceptsa priori  comme conditions qui seules permettent nond'intuitionner mais de penser quelque chose comme objeten général, caralors toute connaissanceempirique desob-jets est nécessairement conforme à ces concepts, puisquesans leur supposition rien n'est possible comme objet del'expérience »[55]. Ces formes a priori  qui sont intuitive-mentprêtéesàcequifait«encontre»nesontpasdesqua-lités empiriques mais des déterminités de l'objet commeobjet en général souligne Martin Heidegger[56].

    La synthèse est l'acte par lequel l'entendement opère uneliaison dans une diversité donnée, sauf que le concept deliaison implique le concept d'unité ; car on ne peut conce-voir une liaison que si cette diversité est conçue commeune unité. Pour Kant cette unité, que suppose toute liai-son est celle du « Je pense », de l'unité transcendantale dela « conscience de soi » qui accompagne tous nos actesde représentation. Kant va appeler « aperception » pureou originaire la représentation de ce «  Je pense » [57].

    Il s’ensuit que « l'unité synthétique de la conscience estla condition objective de la connaissance : c'est elle quiunit en un tout le divers pour en faire un objet »[58].L'acte qui ramène des connaissances données à l'unité de« l'aperception » est le « jugement ».

    3.2 Analytique des principes

    L'analytique des principes vise à montrer commentles principes de l'entendement peuvent s’appliquer àl'expérience[59].

    3.2.1 Introduction

    « Si l'on définit l'entendement en général, le pouvoir desrègles, le jugement sera le pouvoir de « subsumer » sous

    des règles, c'est-à-dire de décider , si une chose est oun'est pas soumise à une règle donnée » écrit Kant[60]. Or,constate Kant, si l'entendement est instruit par des règlesle jugement lui-même, savoir si telle ou telle chose peutêtre subsumée dans la règle ne peut pas être appris , il re-lève d' « un don particulier ». Pour qu'il y ait un certain

    rapport entre l'hétérogénéité des intuitions empiriques etles catégories intellectuelles « il est besoin d'un troisièmeterme qui soit homogène, d'un côté à la catégorie, et del'autre au phénomène, et qui rende possible l'applicationde la première au second »[61]. Kant appelle « schème »ce mécanisme qui est comme un produit de l'« imagina-tion », ni une pure image, ni un pur concept[62]. « C'estl'imagination qui met en œuvre le schématisme ».

    3.2.2 Un exemple de schème

    Voir une maison n'épuise pas la signification du conceptet pareillement le contenu du concept ne renvoie pas di-rectement à cette maison-ci. Mais dès que j'ai vu unemaison je sais comment se présente une quelconque mai-son. La forme générale ne se confond pas avec la maisonvue mais se donne néanmoins comme contraignante pourtoute maison. Même si le « schème » du concept de mai-son ne peut être décrit, il est, néanmoins, à l'œuvre « im-plicitement » dans toute perception de maison[63],[N 20].

    3.2.3 Du schématisme des concepts purs de

    l'entendement

    Le schématisme vise à rendre homogène par la média-tion le sensible et l'intelligible. Kant va avoir recoursau « caractère unificateur du temps qui remplit dansl'imagination transcendantale un rôle similaire au conceptdans l'entendement »[49]. Ainsi entre autres, du schèmede la « substance » qui est lié à la permanence du réeldans le temps, du schème de la « cause » qui vise la suc-cession réglée, du schème de la « communauté » impli-quant la simultanéité réglée, du schème de la « nécessi-té » qui implique l'existence en tous temps[62].Onvoitqueles schèmes sont des déterminations a priori  du temps[32].

    Georges Pascal[33], de son côté, résume « Puisque la di-versité sensible nous est donnée dans le temps, toute ap-plication des catégories au sensible sera d'abord une dé-termination du temps ».

    3.2.4 Système de tous les principes de

    l'entendement pur

    Kant élabore ici un système non plus des concepts maisdes principes de l'entendement. Les principes sont desrègles que l'entendement se donne à lui-même de façon  a

     priori  et qui régissent notre expérience des phénomènes.Il y a quatre types de principes, chacun entretenant un lienavec les quatre grandes catégories de l'entendement :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Entendementhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Entendementhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sch%C3%A8me_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Sch%C3%A8me_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Aperceptionhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Aperceptionhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger

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    10   4 DIALECTIQUE TRANSCENDANTALE 

    La psychologie rationnelle est, à la base, une des troisbranchesde la métaphysique telle que l’avait définie Wolffdans son système philosophique. Il s’agit de la disciplinequi analyse les propriétés de l’âme  a priori  c’est-à-diresans recourir à l’expérience. Ceci est encore plus clairlorsqu’on se rappelle que traditionnellement le but fonda-

    mental de cette discipline est de prouver l’immortalité del’âme, preuve qui ne peut être qu’a priori . On ne doit doncpas confondre la psychologie rationnelle avec la psycho-logie entendue comme l'étude empirique du psychismehumain.

    L’importance de la critique de la psychologie ration-nelle tient au fait que celle-ci prétend connaître son ob-jet (l’âme) par une intuition non sensible, et plus exacte-ment par une pure introspection. Or la critique de cette« psychologie métaphysique » est fondamentale car elleconstitue, par son existence même, un défi radical à la po-sition kantienne selon laquelle une intuition ne peut être

    que sensible. C’est même sur cette idée que repose indi-rectement la résolution de la question : « comment sontpossibles les jugements synthétiques a priori » de l’Analy-tique. La réfutation de la psychologie rationnelle est donc,en quelque sorte, la défense d’un des fondements de la« théorie de la connaissance » kantienne.

    4.3 Les antinomies

    Les antinomies se produisent lorsque la raison tombedans des conflits insolubles et ne parvient pas à se déter-

    miner en faveur d'une des deux thèses possibles opposéesparticulières .

    4.3.1 Enjeux

    Ce passage de la Critique de la raison pure  a une signi-fication toute particulière car les contradictions interneset insolubles des deux premières antinomies constituentpour Kant la preuve même de la validité de sa “révolu-tion copernicienne” tandis que la résolution de la ques-tion « comment sont possibles les jugements synthétiquesa priori  » en constitue, en arrière fond, la seule réponse

    positive définitive possible.Les Antinomies sont importantes aussi pour une autreraison. Kant fait appel à un “procédé" de résolution deses contradictions extrêmement original reposant sur ladistinction entre les phénomènes et les noumènes et ladistinction de ces deux concepts-là, l’amène à dépassercertaines des “querelles” les plus anciennes de la méta-physique. Kant va donc tenter de résoudre les antinomiesen procédant à “un dépassement” ; il explique que, en cequi concerne les deux dernières antinomies, chacune desthèses opposées sont vraies, mais chaque fois selon despoints de vue différents. Celles du “dogmatisme méta-

    physique” sont vraies si la raison se place “au point devue” des noumènes, celles de l'empirisme le sont aussisi la raison se place “sur le plan des phénomènes”. Kant

    tente donc ici de réaliser la paix entre l'empirisme et ledogmatisme.

    Enfin, la troisième antinomie revêtencore une autre signi-fication essentielle car elle permettra le développement dela philosophie morale dans la Critique de la raison pra-

    tique.

    4.3.2 Exposition des quatre antinomies

    La première antinomie porte sur la finitude ou non duMonde.

    •  Le monde a un commencement dans le temps et estlimité d’un point de vue spatial.

    •  Le monde n’a pas de commencement et n’a pas delimites dans l’espace et il est donc infini aussi biendu point de vue du temps que de l’espace.

    La deuxième porte sur l’existence ou non, d’une entitésimple indivisible.

    •  Toute substance composée est constituée de partiessimples et il n’existe nulle part quelque chose d’autreque le simple ou que ce qui en est composé.

    •  Aucune chose composée dans le monde n'est consti-tuée de parties simples et il n'existe nulle part riende simple en elle.

    Le principe de la résolution de la première et de ladeuxième antinomie est identique. Dans les deux cas,Kant va montrer que les thèses et les antithèses sontcontradictoires, c’est-à-dire qu’elles s’excluent mutuelle-ment. Or, il va utiliser ce fait comme le point de départd’une preuve négative (ou, plus exactement, d'une preuvepar l’absurde) de la validité de la révolution coperni-cienne. La première et la deuxième antinomies partent duprincipe que le Monde et les choses constituant ce Mondesont connaissables en eux-mêmes et non pas seulementselon les cadres (c'est-à-dire les formes transcendantalesa priori  de notre expérience (cf. Esthétique transcendan-tale)). Mais alors, cette thèse amène à des contradictions

    indépassables comme le montrentbien lesdeux premièresantinomies. Kant en conclut donc que la thèse selon la-quelle “les objets peuvent être connus en eux-mêmes” estintenable.

    La troisième antinomie concerne l'existence ou non de laliberté.

    •  La causalité d’après les lois de la nature n’est pas laseule forme de causalité à partir de laquelle on peutdéduire l’ensemble des phénomènes du monde. Il estdonc nécessaire de supposer, en outre, une causalitépar la liberté pour expliquer ces phénomènes.

    •   Il n’existe pas de liberté : tout dans le monde a lieud’après les lois de la nature.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Causalit%C3%A9_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Esth%C3%A9tique_transcendantalehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Esth%C3%A9tique_transcendantalehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pratiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pratiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Wolff

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    4.4 L’Idéal de la raison pure   11

    La quatrième antinomie se rapporte à l'existence ou nonde Dieu.

    •  Un être nécessaire, de manière inconditionnée, faitpartie du monde, que ce soit comme sa partie oucomme sa cause.

    •  Il n'existe nulle part un être nécessaire, de manièreinconditionnée, que ce soit dans le monde ou en de-hors du monde ou conçu comme sa cause.

    Le principe de la résolution de la troisième et de la qua-trième antinomies est lui aussi identique. Kant expliqueque la thèse et l’antithèse de ces deux antinomies sontcontraires (et noncontradictoires, à la différence des deuxpremières antinomies). En effet, il est possible, selonKant, d’affirmer tout à la fois la thèse et l’antithèse. Seule-ment il faudra se placer dans une perspective différente.La thèse sera vraie d’un point de vue nouménal, c’est-à-dire, si on considère les choses en elles-mêmes, en faisantabstraction des formes a priori  de la sensibilité. En ce cas,le concept de liberté et celui d’un être dont l'existenceest absolument nécessaire (Dieu en réalité) seront doncdes concepts auxquels on ne peut attribuer aucune réali-té empirique (Kant parle d’Idées transcendantales pourdésigner ce type de “concept” précis). On n’observe pasDieu ou la liberté comme on observe un phénomène em-pirique. Il est évident que de tels concepts seront sans uti-lité pour la seule connaissance scientifique. L’antithèse,parcontre, sera vraied’un point de vue phénoménal, c’est-à-dire si l'on considère les objets tels qu’ils nous sont don-

    nés dans l’expérience. L’antithèse sera alors vraie dans lecadre des sciences physiques.

    4.4 L’Idéal de la raison pure

    Un idéal est une Idée représentée sous la forme d’une per-sonne. En d’autres termes, un Idéal est une personnifica-tion d’une Idée. Par exemple, Dieu est la personnificationdu concept d’un être possédant toutes les qualités pos-sibles. Un idéal est une idée que l'on considère souvent àtort comme un objet réel alors qu'elle n'est qu'une Idéerégulatrice.

    Dans cette section, Kant réfute aussi de façon assez sys-tématique toutes les preuves possibles de l'existence deDieu. Celles-ci, dit-il, peuvent être ramenées à trois :

    1. preuve ontologique ;

    2. preuve cosmologique ;

    3. preuve physico-théologique.

    4.4.1 Les trois preuves de l'existence de Dieu

    Preuve ontologique   La preuve ontologique s’appuiesur le seul« concept » de Dieupour en déduire l'existence.L'argumentation est la suivante :

    1. quelque chose de nécessaire ne peut pas ne pas exis-ter (sinon, il serait contingent) ;

    2. or Dieu est un être nécessaire (c'est une propriétécomprise dans son concept) ;

    3. donc Dieu existe.

    Descartes  présente un argument de ce type dans lesMéditations métaphysiques : Dieu en tant qu'immensitéde puissance et perfection infinie est raison « c'est-à-direcause de soi », donc son concept implique l'existencepuisque pouvoir exister estuneperfection plus grande quene pas pouvoir exister[72].

    Saint-Anselme, lui, parlait de Dieu comme « ce dont rienne peut être pensé de plus grand » .

    Preuve cosmologique   La preuvecosmologique estunepreuve qui s’appuie, non sur le seul concept a priori  deDieu, mais sur l'existence a posteriori  du monde. On peutla formuler de la façon suivante :

    1. Tout ce qui est a une cause ;

    2. or il existe un monde, qui ne peut être la cause delui-même ;

    3. donc, il doit avoir pour cause un être qui soit causede lui-même (Dieu).

    C'est l'argument a contingentia mundi  (« s’appuyant sur lacontingence du monde ») de Leibniz.

    Preuve physico-théologique   La preuve physico-théologique repose sur “l'observation” des causes finales :

    1. tout ce qui contient des fins est l'œuvre d'une intelli-gence;

    2. or le monde contient des fins : des êtres organisés,les beautés de la nature, le fait que les produits de lanature soient destinés à l'homme;

    3. donc il existe une intelligence supérieure à l'originedu monde (Dieu).

    Cet argument, populaire au XVIIIe siècle, fut introduitpar Aristote et repris, entre autres, par Voltaire.

    4.4.2 Réduction de toutes les preuves à l'argument

    ontologique

    Kant expose ces trois arguments et montre qu'ils se ré-duisent tous au premier (argument

     ontologique).

    Après avoir observé la contingence du monde, l'argumentcosmologique doit poser l'existence d'un être nécessaire ;

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Voltairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Aristotehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Leibnizhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Anselmehttps://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ditations_m%C3%A9taphysiqueshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Descartes

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    12   5 THÉORIE TRANSCENDANTALE DE LA MÉTHODE 

    il est alors obligé de recourir à l'argument  ontologique,qui déduit du “concept” de Dieu qu'il existe.

    Quant à l'argument   physico-théologique, à partir de“l'observation” de fins dans la nature, on conclut de cette“observation” qu'il a fallu un créateur pour que le monde

    existe (argument cosmologique), et que ce créateur doitexister nécessairement (argument ontologique).

    4.4.3 Réfutation de l'argument ontologique

    En réfutant l'argument ontologique, Kant entend donc ré-futeraussi toutes les preuves possibles (en fait, “recenséespar lui”) de l'existence de Dieu. Son argumentation vadonc consister à établir que l'existence de Dieu ne peutêtre déduite de son seul concept.

    « Être n'est pas un prédicat réel », affirme Kant. Par “pré-

    dicat réel”, il faut entendre « prédicat de la chose » (res).L'existence nécessaire n'est pas une propriété des chosesmêmes, une propriété qui puisse appartenir ou non à leurconcept ; elle est seulement “la modalité" d'un jugement.

    Kant donne l'exemple de 100 thalers. 100 thalers pos-sibles ne valent en soi pas plus ni moins que 100 thalersréels. Certes, on est plus riche si l'on a 100 thalers réelsque 100 thalers possibles, mais c'est alors parce que, enréalité, quand on a 100 thalers seulement possibles on asouvent effectivement 0 thaler (ou un autre nombre diffé-rent de 100), et que 0 est inférieur à 100. En eux-mêmes,100 thalers possibles et 100 thalers réels ont exactement

    la même valeur” nominale”.Le fait que les 100 thalers réels existent  n'ajoute rien àleur concept  : leur concept ne reçoit pas une propriétésupplémentaire de par leur existence réelle dans la poched'un individu ; l'existence n'est donc pas une propriétéqui s’intègre “réellement” ou “objectivement” au conceptde “100 thalers”, l'existence (nécessaire ou même contin-gente) est seulement un certain rapport posé par le ju-gement entre le concept “cent thalers” et le phénomène(intuitionné par celui qui pose le jugement de la réalitédes cent thalers).

    Par conséquent, on ne peut pas légitimement dire que

    l'existence appartienne “réellement ou objectivement” auconcept de Dieu : faire cela, c'est confondre le contenuconceptuel et l'aspect existentiel d'une chose. L'argumentontologique est donc invalide ; et dans sa chute, il entraînetous les autres arguments, qui y sont réductibles en der-nière instance.

    5 Théorie transcendantale de la

    méthode

    La méthodologie transcendantale, ou la théorie transcen-dantale de la méthode, précise la méthode à laquelle laraison doit avoir recours lorsqu'elle entreprend de se cri-

    tiquer.

    5.1 Discipline de la raison pure

    Kant précise ici que la raison pure a une double fonction.

    La première est négative : elle délimite le champ légitimede nos connaissances, et ne s’applique donc alors qu'auchamp théorique. La deuxièmeestpositive : elle concernel'usage pratique de la raisonet ouvre l'être raisonnablefiniaux domaines de l'action libre et morale. La discipline dela raison pure, quant à elle, est la critique de la raison purepar elle-même ; la raison sert ici à limiter les prétentionsthéoriques de la raison.

    5.2 Canon de la raison pure

    Pour Kant, un canon est “l'ensemble des facultés a priori 

    pour l'usage légitime” de la faculté de connaître. En cesens, il n'y a pas de canon de la raison pure théorique. Ilne peut y avoir de canon de la raison pure dans son usagespéculatif mais seulement une discipline ou un “organon”(cf supra). Le canon de la raison pure ne concerne doncla raison pure que dans son usage pratique.

    « L’opinion est une créance (Fürwahrhalten) consciented’être insuffisante subjectivement tout autant qu’objecti-vement. Si la créance n’est suffisante que subjectivementet est en même temps tenue pour objectivement insuffi-sante, elle s’appelle croyance. Enfin, la créance qui est suf-fisante aussi bien subjectivement qu’objectivement s’ap-

    pelle le savoir. La suffisance subjective s’appelle convic-tion (pour moi-même), la suffisance objective s’appellecertitude (pour chacun). Je ne m’arrêterai pas à clarifierdes concepts aussi aisément compréhensibles. » Kant

    5.3 L'architectonique de la raison pure

    L'architectonique de la raison pure concerne la faculté(c'est-à-dire la capacité) de la raison pure de systémati-ser les connaissances scientifiques. Kant distingue entreautres deux branches au sein de l'architectonique de la

    raison pure : la métaphysique de la nature et la métaphy-sique de la liberté.

    5.4 L'histoire de la raison pure

    Kant affirme ici l'existence de trois âges de la raison pure.Le premier est celui du dogmatisme métaphysique; il cor-respond aux quatre thèses des antinomies. Il s’agit ici de“l'enfance de la raison”. Le deuxième âge est constituépar l'empirisme, et il est notamment “illustré" par Humeet Locke. Il correspond aux quatre antithèses des antino-mies. On entre avec eux dans “l'adolescence de la raison”,

    adolescence qui est aussi une période d'errance et de no-madisme, car il n'y a plus de connaissances qui soient as-surées, définitives. Le troisième âge correspond au criti-

    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Lockehttps://fr.wikipedia.org/wiki/David_Humehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Thaler

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    cisme de Kant lui-même ; c'est l'âge de “la maturité de laraison”. Le criticisme consiste historiquement dans unesynthèse des deux âges précédents ; il veut réaliser la paixperpétuelle entre ces deux courants, et, par extension, enphilosophie.

    6 Postérité de la Critique

    6.1 L'idéalisme allemand

    « À la critique de la raison, vue comme simple propédeu-tique, devait succéder selon certains héritiers, le systèmede la raison, la science proprement dite procédant d'unprincipe unique »[73]. Fichte et Schelling ne virent dansla Critique que le moyen « d'instituer des recherches surla possibilité , la signification d'une telle science ». Kantlui-même s’insurgea contre cette interprétation et rappelapubliquement que la philosophie de Fichte ne constituaitpas un véritable criticisme[74].

    6.2 Le kantisme et l'école de Marbourg

    6.3 La phénoménologie

    7 Références

    [1]  http://de.wikisource.org/wiki/Seite:Kant_Critik_der_

    reinen_Vernunft_856.png[2]  Heidegger 1982, p. 31

    [3]  article Kant Le Dictionnaire Martin Heidegger , p. 713

    [4]  article Kant Le Dictionnaire Martin Heidegger , p. 714

    [5]  Pascal 1957, p. 25

    [6]  Pascal 1957, p. 27

    [7]  Encyclopédie Universalis lire en ligne

    [8]  Pascal 1957, p. 30

    [9]  Pascal 1957, p. 31

    [10]  article A priori/a posteriori Dictionnaire des concepts phi-losophiques, p. 46

    [11]  Pascal 1957, p. 34

    [12]  Pascal1957, p. 41Critique p79-80

    [13]  Pascal1957, p. 34

    [14]  Pascal1957, p. 35

    [15]  Pascal1957, p. 36

    [16]  Pascal1957, p. 37

    [17]  Pascal1957, p. 38

    [18]   article Catégories   Dictionnaire des concepts philoso- phiques, p. 100

    [19]   article Phénomène   Dictionnaire des concepts philoso- phiques, p. 613

    [20]   La philosophie kantienne de la connaissance lire en ligne

    [21]   Michel Jean 1997, p. 4 lire en ligne

    [22]   Michel Jean 1997, p. 7 lire en ligne

    [23]  Pascal 1957, p. 45 Critique p54

    [24]  Pascal 1957, p. 45 Critique p53

    [25]  Pascal 1957, p. 46 Critique p87

    [26]  Kant 1975, p. 76

    [27]   Michel Jean 1997, p. 5 lire en ligne

    [28]  article Représentation  Dictionnaire des concepts philoso-

     phiques, p. 714

    [29]  Pascal 1957, p. 46

    [30]  Heidegger 1982, p. 137

    [31]  Pascal 1957, p. 48

    [32]   article Imagination   Dictionnaire des concepts philoso- phiques, p. 402

    [33]  Pascal 1957, p. 74

    [34]   Michel Jean 1997, p. 1à3 lire en ligne

    [35]  Kant 1975, p. 55

    [36]  Pascal 1957, p. 49

    [37]  Kant 1975, p. 56

    [38]  Kant 1975, p. 57

    [39]   article Espace Dictionnaire des concepts philosophiques,p. 266

    [40]  Pascal 1957, p. 46-50

    [41]  Pascal 1957, p. 50 Critique p57

    [42]  Pascal 1957, p. 51

    [43]  Kant 1975, p. 58

    [44]  Pascal 1957, p. 52-54

    [45]  Kant 1975, p. 61

    [46]  Pascal 1957, p. 52 Critique p61

    [47]  Pascal 1957, p. 52 Critique p62

    [48]  Pascal 1957, p. 53 Critique p63

    [49]   Michel Jean 1997, p. 58 lire en ligne

    [50]  Pascal 1957, p. 54

    [51]  Pascal 1957, p. 55

    [52]  Pascal 1957, p. 65

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Michel_Jean1997https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Michel_Jean1997https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Heidegger1982https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Michel_Jean1997https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Michel_Jean1997https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Michel_Jean1997https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#philocourshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#2016https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Dictionnairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Dictionnairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Heidegger1982http://de.wikisource.org/wiki/Seite:Kant_Critik_der_reinen_Vernunft_856.pnghttp://de.wikisource.org/wiki/Seite:Kant_Critik_der_reinen_Vernunft_856.pnghttps://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_Joseph_von_Schellinghttps://fr.wikipedia.org/wiki/Fichte

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    14   8 NOTES 

    [53]  Heidegger 1982, p. 248

    [54]  Kant 1975, p. 103

    [55]  Kant 1975, p. 105

    [56]  Heidegger 1982, p. 286

    [57]  Pascal 1957, p. 67

    [58]  Pascal 1957, p. 68

    [59]  Pascal 1957, p. 72

    [60]  Kant 1975, p. 148

    [61]  Kant 1975, p. 151

    [62]  article Schème Dictionnaire des concepts philosophiques,p. 734

    [63]  W.Biemel, A de Waehlens 1981, p. 30

    [64] A 162/B 201.

    [65] A 166/B 207.

    [66] A 176/B 218.

    [67] A 182/B 224.

    [68] A 189/B 232.

    [69] A 211/B 256.

    [70] A 218/B 265.

    [71] A 218/B 266.

    [72] Méditations 4

    [73]   article Criticisme   Dictionnaire des concepts philoso- phiques, p. 172

    [74]   article Criticisme   Dictionnaire des concepts philoso- phiques, p. 173

    8 Notes

    [1] Dans les Prolègomènes Kant écrit « Je l'avoue franche-

    ment : ce fut l'avertissement de David Hume qui interrom-pit d'abord, voilà bien des années, mon sommeil dogma-tique et qui donna à mes recherches en philosophie spécu-lative une toute autre direction »-Pascal 1957, p. 25 Cri-tique p13

    [2] « Si Kant critique la raison ce n'est pas pour porter at-teinte à son prestige, c'est au contraire pour la réhabili-ter»-articleKantLe Dictionnaire Martin Heidegger ,p.713

    [3] Après avoir fait référence à la découverte des propriétésdu triangle isocèle par Thalès Kant écrit : « On a admisjusqu'ici que toutes nos connaissances devaient se réglersur les objets [] Que l'on cherche si nous nous ne serions

    pas plus heureux dans les problèmes de métaphysique ensupposant que les objets se règlent sur notre connaissance[]Il en est ainsi comme de la première idée de Copernic :

    voyant qu'il ne pouvait venir à bout d'expliquer les mou-vements du ciel, en admettant que la multitude des étoilestournait autour du spectateur, il chercha s’il n'y réussiraitpas mieux en supposant que c'est le spectateur qui tourneet que les astres demeurent immobiles »-cité par GeorgesPascal-Pascal 1957, p. 31-32 Critique p 18-19

    [4] « Laissez le soleil errer au milieu des autres astres et laterre immobile ; il n'y aura pas de fins aux complicationsque vous devez introduire pour rendre compte du mouve-ment des planètes ; immobilisez le soleil et tous les mou-vements s’ordonnent d'une manière simple » écrit  ÉmileBréhier-=Histoire de la philosophie allemande, p. 56-57

    [5] Il ne faut pas confondre les termes de transcendantalet de transcendant. Un principe transcendantal ne peutavoir qu'un usage immanent, expérimental. Un principetranscendant au contraire s’élever au-dessus du champ del'expérience. Toutefois un principe peut être tout à la fois« transcendantal » et « transcendant », il en est ainsi de

    Dieu dans l'ordre transcendantal boucle « la série des desconditions du monde sensible » et le Dieu de la théologie,qui lui est, transcendant-Pascal1957, p. 40

    [6] « quand je dis que tous les corps sont pesants, le prédi-cat est quelque chose de tout à fait différent de ce queje pense dans le simple concept d'un corps en général.L'adjonction de ce prédicat donne donc un jugement syn-thétique »-Pascal1957, p. 34 Critique p38

    [7] « Si je dis par exemple que tout phénomène a une cause,ou que, dans tous les changements du monde matériel, laquantité de matière reste constante, ou encore que, danstoute communication du mouvement, l'action et la réac-

    tion doivent être égales l'une à l'autre, j'énonce des juge-ments universels et nécessaires qui de plus sont synthé-tiques, puisque le concept de phénomène ne contient pascelui de cause, ni le concept de matière celui de perma-nence etc. »-Pascal1957, p. 36

    [8] Est pure pour Kant une connaissance à laquelle n'est mêlérien d'étranger, c'est-à-dire lorsque l'on n'y trouve aucuneexpérience ou sensation et « qu'elle est possible complè-tement a priori  »-Emmanuel Kant 1975, p. 46

    [9] « Nous commencerons par isoler la sensibilité, en fai-sant abstraction de tout ce que l'entendement y ajoute ety pense par ses concepts, de telle sorte qu'il ne reste que

    l'intuition empirique. Nous écarterons ensuite tout ce quiappartient à la sensation, afin de n'avoir plus que l'intuitionpure et la simple forme des phénomènes, seule chose quela sensibilité puisse fournir a priori . Il résultera de cetterecherche qu'il y a deux formes pures de l'intuition sen-sible, comme principes de la connaissance a priori , savoir:l'Espace et le Temps »-Pascal 1957, p. 47 Critiquep54-55

    [10] Voici ce qu’écrit Jean Beaufret à ce propos : « Jusqu’àKant, la connaissance fonçait naïvement sur l’objet sanss’inquiéter de la condition préalable, de la clause toujoursimplicite qu’il devait y avoir quelque chose de tel qu’un« ob-jet » à rencontrer [...] C’est à Kant qu’il va être ré-servé d’élever à la dignité d’un problème la singularité in-

    aperçue du faire face effectif de toutes choses, que dit sibien pourtant le nom d’ob-jet-Joël Balazut 2011 lire enligne

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Jo%C3%ABl_Balazut2011https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Beaufrethttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Emmanuel_Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Histoire_de_la_philosophie_allemandehttps://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Br%C3%A9hierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Br%C3%A9hierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Copernichttps://fr.wikipedia.org/wiki/Thal%C3%A8shttps://fr.wikipedia.org/wiki/Triangle_isoc%C3%A8lehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Dictionnairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Humehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#IntroductionKanthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Conceptshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Heidegger1982https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Heidegger1982

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    [11] « “Seulement la spontanéité de notre pensée exige que cedivers soit d'abord, d'une certaine manière, parcouru, as-semblé et lié pour en faire une connaissance. Cette actionje l'appelle synthèse. (...) La synthèse en général est, lesimple effet de l'imagination, c'est-à-dire d'une fonctionde l'âme aveugle, mais indispensable, sans laquelle nousne

    pourrions jamais et nulle part avoir aucune connaissance,mais dont nous n'avons que très rarement conscience »-Kant 1975, p. 92-93

    [12] « L'espace et le temps sont en tant qu'intuitions pures, syn-dotiques, ce qui veut dire qu'ils donnent le divers à partirde l'unité comme totalité. Cette unité « syndotique » nese confond pas avec l'unité qui appartient à la synthèsede l'entendement par concepts, aux catégories. Bien plu-tôt cette unité synthétique des concepts, des catégoriesprésuppose l'unité syndotique originairement intuitive »commente Heidegger-Heidegger 1982, p. 137

    [13] C'est ce qu'il tente de prouver par une méthode régres-sive, analytique et intellectuelle « nous isolerons toutd'abord la sensibilité, en faisant abstraction de tout ce quel'entendement y pense par concepts, pour qu'il ne resterien que l'intuition empirique. En second lieu nous écar-terons encore de cette intuition, tout ce qui appartient àla sensation, pour qu'il ne reste plus que l'intuition pureet simple, forme des phénomènes seule chose que puissefournir a priori la sensibilité »- relevé par Charles Serrusdans sa préface-Kant 1975, p. VIII

    [14] « L'imagination, considérée comme une spontanéité[] sera la faculté, intermédiaire entre la sensibilité etl'entendement, de produire des déterminations. C'est dansl'intuition du temps que l'imagination trace  a priori  des

    cadres où peuvent entrer des phénomènes et qui indiquentla catégorie sous laquelle ils doivent être rangés. Cescadres, ces déterminations du temps sont les schèmestranscendantaux »-Pascal 1957, p. 74

    [15] « Il y a trois sources primitives (facultés ou pouvoirsde l'âme) qui renferment les conditions de la possibili-té de toute expérience et qui ne peuvent dériver elles-mêmes d'aucun autre pouvoir de l'esprit : ce sont les sens,l'imagination et l'aperception »-Emmanuel Kant 1975, p.105

    [16] « J'entends par exposition transcendantale, l'explicationd'un concept considéré comme un principe capabled'expliquer la possibilité d'autres connaissances synthé-tiques a priori  »-Kant 1975, p. 57

    [17] Par cette expression de « grandeur infinie », il n'est nulle-ment question de quantité comparative, grandeur doit êtrecompris au sens de magnitude qui permet de saisir toutequantité , indépendante elle-même de tout quantum grandoupetit. Par ce terme de grandeur Kant signifie que le toutest essentiellement distinct (métaphysiquement autre), entant que fondement de leur possibilité de chacun des es-paces singuliers- écrit HeideggerHeidegger 1982, p. 125

    [18] Quand je dis que, dans l’espace et le temps, aussi bienl’intuition des objets extérieurs que l’intuition de l’espritpar lui-même représentent chacune leur objet comme il

    affecte nos sens, c’est-à-dire comme il nous apparaît, jene veux pas dire que ces objets soient une simple ap-parence ». Kant ne fait que distinguer le phénomène de

    « l’objet apparent ». Il ne déclare pas que rien n’existe endehors de lui-même ou de sa propre conscience, loin de là.Par ailleurs il en fait une réfutation explicite de cette inter-prétation “individualiste” de la subjectivité connaissantedans la section : paralogisme de l’idéalité du rapport exté-rieur. Pour se distinguer de cet idéalisme subjectif, niant

    la réalité de l’existence “objective” du monde extérieur,il définit sa position comme un idéalisme transcendantal*accordé avec un réalisme empirique

    [19] « Intuition et concepts, sont les éléments de toute connais-sance, de telle sorte que ni les concepts sans une intuitionqui leur corresponde de quelque manière, ni une intui-tion sans les concepts ne peuvent fournir aucune connais-sance. De ces deux propriétés, aucune n'est préférable àl'autre ; sans l'entendement, nul ne saurait pensé. Des pen-sées sans matière sont vides ; des intuitions sans conceptssont aveugles »-Kant 1975, p. 76-77

    [20] Autre exemple,« Le concept de chien signifie une règle

    d'après laquelle mon imagination peut exprimer en gé-néral la figure d'un quadrupède, sans être astreinte àquelque chose de particulier que m'offre l'expérience, oumieux quelque image possible que je puisse représenterin concreto. Ce schématisme de notre entendement , rela-tivement aux phénomènes et à leur simple forme, est unart caché dans les profondeurs de l'âme humaine et donti1 sera toujours difficile d'arracher le vrai mécanisme à lanature pour l'exposer à découvert devant les yeux » Em-manuel Kant-Kant 1975, p. 153

    9 Liens externes

    •   « La philosophie kantienne de la connaissance », surPHILOCOURS.COM , 2016.

    •   Michel Jean,  « Mémoire:Imagination et schéma-tisme dans la Critique de la raison pure », sur http:  //www.collectionscanada.gc.ca, Faculté de philoso-phie. Université Laval.

    •   « Encyclopédie Universalis. Critique de la raisonpure », sur Universalis.fr , 2016.

    •  Joël Balazut,  « La Critique de la raison pure deKant comme préfiguration de l’ontologie heideggé-rienne », sur Le Portique [Online], 26 , 2011.

    10 Bibliographie

    •  Emmanuel Kant  (trad. Tremesaygues et Pacaud,préf. Charles Serrus),   Critique de la raison pure,PUF, 1975, 584 p..

    •  Emmanuel Kant (trad. J.Gibelin), Prolégomènes àtoute métaphysique future, J.VRIN, coll. « Bibliot-jèque des textes philosophiques », 1967, 182 p..

    •  Georges Pascal, Pour connaître la pensée de Kant,Bordas, coll. « Pour connaître », 1957, 198 p..

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Kanthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Serrushttps://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Kanthttps://leportique.revues.org/2522?lang=enhttps://leportique.revues.org/2522?lang=enhttps://leportique.revues.org/2522?lang=enhttp://www.universalis.fr/encyclopedie/critique-de-la-raison-pure/http://www.universalis.fr/encyclopedie/critique-de-la-raison-pure/http://www.collectionscanada.gc.ca/http://www.collectionscanada.gc.ca/http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/s4/f2/dsk2/ftp04/mq25320.pdfhttp://www.collectionscanada.gc.ca/obj/s4/f2/dsk2/ftp04/mq25320.pdfhttp://www.philocours.com/cours/cours-kant2.html#IILAhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9alisme_subjectifhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Heidegger1982https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Emmanuel_Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Pascal1957https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Serrushttps://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Heidegger1982https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure#Kant1975

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    16   13 ANNEXE : PLAN DE L'OUVRAGE 

    •  Martin Heidegger (trad. Emmanuel Martineau), In-terprétation phénoménologique de la « Critique dela raison pure » de Kant, Paris, Gallimard,coll.«Bi-bliothèque de Philosophie », 1982, 393 p. (ISBN 2-07-022377-9).

    •  « Introduction par W.Biemel, A de Waehlens »,dans Martin Heidegger, Kant et le problème de lamétaphysique, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1981,p. 9-50.

    •  Martin Heidegger (trad.W.Biemel, A de Waehlens),Kant et le problème de la métaphysique, Paris, Gal-limard, coll. « Tel », 1981, 309 p..

    •  Ph. Arjakovsky, F. Fédier, H. France-Lanord (dir.),Dictionnaire Martin Heidegger : Vocabulaire poly-phonique de sa pensée, Cerf, 2013, 1450 p. (ISBN978-2-204-10077-9).

    •  Michel Blay, Dictionnaire des concepts philoso-phiques, Larousse, 2013, 880 p.   (ISBN 978-2-03-585007-2).

    •  Émile Bréhier et  Paul Ricœur, Histoire de la phi-losophie allemande troisième édition mise à jourP.Ricœur, VRIN, coll. « Bibliothèque d'histoire dela philosophie », 1954, 262 p..

    •  Jean Beaufret, « Kant et la notion de Darstellung »,dans Dialogue avec Heidegger II Philosophie mo-derne, Éditions de Minuit, coll. « Arguments »,1977, 224 p. (ISBN 2-7073-0164-7).

    11 Voir aussi

    •  Kant et le problème de la métaphysique-Heidegger

    •  Temps (philosophie)

    •  Espace (philosophie)

    •  A priori et a posteriori

    •  Esprit critique

    •  Métaphysique

    •  Principe de non-contradiction

    •   Révolution copernicienne pour la compréhension ducontexte

    •  Essai sur les données immédiates de la conscience(dans son premier livre Henri Bergson, tout en ren-contrant Kant sur certains points, part de sa concep-

    tion du temps et de l'espace pour introduire la notionde durée, qui s’oppose à la conception kantienne dutemps.

    12 Autres ressources

    •  Audiolivre :  Critique de la raison pure, préfaces et

    introduction

    •  La Critique de la raison pure, traduite en français(1905) sur Gallica (mode texte disponible)

    •  Un cours d'introduction à la lecture de la Critiquede la Raison pure, par Jean-Michel Muglioni, à lU-

    niversité Conventionnelle

    •  Résumé pédagogique de la Critique de la Raisonpure

    13 Annexe : Plan de l'ouvrage

    Introduction

    Théorie transcendantale des éléments

    •  Première partie : Esthétique transcendantale

    •  Première section : De l’espace

    •  Deuxième section : Du temps

    •  Conclusion de l’Esthétique transcendantale

    •  Deuxième partie : Logique transcendantale

    Introduction

    • •  Première division : Analytique transcendantale

    •  Livre premier : Analytique des concepts

    •   Chapitre I : Du fil conducteurpermettant de découvrir tous lesconcepts purs de l'entendement

    •  Chapitre II : De la déduction desconcepts purs de l'entendement

    •  Livre deuxième : Analytique des prin-cipes

    •  Introduction

    •   Chapitre I : Du schématisme desconcepts purs de l'entendement

    •   Chapitre II : Système de tous les prin-cipes de l'entendement pur

    •   première analogie : principe de per-manence

    •   deuxième analogie : principe deproduction

    •   troisième analogie : principe decommunauté

    •  Chapitre III : Du principe de la dis-

    tinction de tous les objets en généralen phénomènes et noumènes

    •  Appendice

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Concepthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Tempshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Espacehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Esth%C3%A9tique_transcendantalehttp://www.les-philosophes.fr/kant-critique-de-la-raison-pure.htmlhttp://www.les-philosophes.fr/kant-critique-de-la-raison-pure.htmlhttp://www.univ-conventionnelle.com/kanthttp://www.univ-conventionnelle.com/kanthttp://www.univ-conventionnelle.com/kanthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Gallicahttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5443790t.image.f6.langFRhttp://audiolivres.wordpress.com/2009/03/21/kant-critique-de-la-raison-pure-prefaces-et-introduction/http://audiolivres.wordpress.com/2009/03/21/kant-critique-de-la-raison-pure-prefaces-et-introduction/https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bergsonhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_sur_les_donn%C3%A9es_imm%C3%A9diates_de_la_consciencehttps://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_coperniciennehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_non-contradictionhttps://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9taphysiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Esprit_critiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/A_priori_et_a_posteriorihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_(philosophie)https://fr.wikipedia.org/wiki/Kant_et_le_probl%C3%A8me_de_la_m%C3%A9taphysique-Heideggerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Ouvrages_de_r%C3%A9f%C3%A9rence/2-7073-0164-7https://fr.wikipedia.org/wiki/International_Standard_Book_Numberhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Beaufrethttps://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Ric%C5%93urhttps://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Br%C3%A9hierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Ouvrages_de_r%C3%A9f%C3%A9rence/978-2-03-585007-2https://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Ouvrages_de_r%C3%A9f%C3%A9rence/978-2-03-585007-2https://fr.wikipedia.org/wiki/International_Standard_Book_Numberhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Ouvrages_de_r%C3%A9f%C3%A9rence/978-2-204-10077-9https://fr.wikipedia.org/wiki/International_Standard_Book_Numberhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heideggerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heideggerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Ouvrages_de_r%C3%A9f%C3%A9rence/2-07-022377-9https://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Ouvrages_de_r%C3%A9f%C3%A9rence/2-07-022377-9https://fr.wikipedia.org/wiki/International_Standard_Book_Numberhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Gallimardhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Martineauhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger

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    •  Deuxième division : Dialectique transcendan-tale

    Introduction

    • •

     Livre premier : Des concepts de la raison pure•  Livre deuxième : Des raisonnements dialec-

    tiques de la raison pure

    •  Chapitre I : Des paralogismes de la raisonpure

    •  Chapitre II : L’antinomiede la raisonpure

    •  Chapitre III : L’idéal de la raison pure

    •  Appendice

    Théorie transcendantale de la méthode

    •  Chapitre I : La discipline de la raison pure•  Chapitre II : La canon de la raison pure

    •  Chapitre III : L’architectonique de la raison pure

    •  Chapitre IV : Histoire de la raison pure

    •   Portail de la philosophie

    •   Portail du XVIIIe siècle

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:XVIIIe_si%C3%A8clehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Philosophiehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Dialectique

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    18   14 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE 

    14 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

    14.1 Texte

    •   Critique de la raison pure Source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure?oldid=124877772 Contributeurs :  Ortho-gaffe, Jd, P-e, Caton, MedBot, Yacine~frwiki, Phe-bot, 1001nuits, Jej, Markadet, Xate, Bap, Ribamar~frwiki, Jef-Infojef, Z653z, Alceste,Padawane, Wart Dark, Stéphane33, Romanc19s, Kilom691, Cherry, RobotQuistnix, Necrid Master, YurikBot, Eskimbot, Litlok, Shiajus-trox, MelancholieBot, Gaiffelet, Oxo, Archibald Tuttle, Noar, Friedrich~frwiki, Jaucourt, Esprit Fugace, Pld, Gilles MAIRET, Tibauk,K-O, Viebel~frwiki, Thijs!bot, HYUK3, Werker, Jarfe, Kyle the bot, Rémih, MSBOT, MirgolthBot, AdQ Bot, Eeckels, Seudo, Rei-bot,Salebot, OlivierEM, Erkan Yilmaz, TXiKiBoT, VolkovBot, Fractalux, AmaraBot, BenjiBot, Sisyph, BotMultichill, SieBot, ZX81-bot,Gerard-emile, Vlaam, Bibo le magicien, DeepBot, DragonBot, Orphée, Desiderius Severus, Rinaku, Alexbot, Mro, HerculeBot, DanBot,ZetudBot, Max Puissant, SpBot, Proclos, Muro Bot, Luckas-bot, Micbot, GrouchoBot, Archimatth, Xqbot, RibotBOT, Nicolas PerraultIII, Kanabiz, D'ohBot, MondalorBot, LilyKitty, EmausBot, Nicolas.geslot, Ltrlg, ChuispastonBot, Grelot-de-Bois, Jules78120, L'ingénu,BendelacBOT, Tonval, LouisAlain, Ccourouve, MaatyBot, Addbot, Strek~frwiki, Framawiki et Anonyme : 67

    14.2 Images

    •   Fichier:Auguste_Rodin_-_Penseur_50px.png   Source :   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/63/Auguste_Rodin_-_Penseur_50px.png Licence :  CC-BY-SA-3.0 Contributeurs :  Photo par user:Hansjorn Artiste d’origine :  retouche par Walké

    • Fichier:D'après_Jean-Marc_Nattier,_Portrait_de_Pierre-Augustin_Caron_de_Beaumarchais_(Bibliothèque-musée_de_la_

    Comédie-Française)_-001.jpg   Source :    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ae/D%27apr%C3%A8s_Jean-Marc_

    Nattier%2C_Portrait_de_Pierre-Augustin_Caron_de_Beaumarchais_%28Biblioth%C3%A8que-mus%C3%A9e_de_la_Com%C3%A9die-Fran%C3%A7aise%29_-001.jpg Licence :  Public domain Contributeurs :  [1] Artiste d’origine :  D'après Jean-Marc Nattier

    •   Fichier:Flag_of_Germany.svg Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/ba/Flag_of_Germany.svg Licence :  Publicdomain Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

    •  Fichier:Info_Simple.svg   Source :   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/38/Info_Simple.svg   Licence :  Public domainContributeurs :  Travail personnel Artiste d’origine :  Amada44

    •   Fichier:Kant_Kritik_der_reinen_Venunft_1781.jpg   Source :   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/Kant_Kritik_der_reinen_Venunft_1781.jpg Licence :  CC BY-SA 3.0  Contributeurs :  Antiquariat Dr. Haack Leipzig > Privatbesitz. Bearbeitetes Fo-to (Objekt ausgeschnitten, kamerabedingte Verzerrungen begradigt, kleine Beschädigungen des Objekts retuschiert, Pixel verdichtet alsDruckvorlage).  Artiste d’origine :  © Foto H.-P.Haack

    •   Fichier:Meta-moerbeke_jpeg031-part.jpg   Source :     https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/Meta-moerbeke_jpeg031-part.jpg Licence :  CC BY-SA 3.0 Contributeurs :  Travail personnel Artiste d’origine :  Peter Damian

    •  Fichier:Speaker_Icon.svg Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/21/Speaker_Icon.svg Licence :  Public domainContributeurs :  Aucune source lisible par la machine fournie. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur).Artiste d’origine :  Pas d’auteur lisible par la machine identifié.  Mobius supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur).

    14.3 Lic