COURS Marketing Et Techniques de Vente

download COURS Marketing Et Techniques de Vente

of 59

Transcript of COURS Marketing Et Techniques de Vente

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    1/59

    Sommaire

    INSTITUT DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES DESOUSSE

    Cours de « Marketing et techniques de vente »

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    2/59

    Sommaire

    SommaireSommaireSommaireSommaire

    CHAPITRE I : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU MARKETING ....... 1

    I. LE MARKETING; NAISSANCE D'UN CONCEPT .................................... 1

    1. définition ...................................................................................................... 1

    2. le processus marketing................................................................................. 2

    II. LE CONCEPT DE MARCHE ....................................................................... 2

    1. définition ...................................................................................................... 2

    2. les différents types de marches .................................................................... 3

    III. SEGMENTATION - CIBLAGE – POSITIONNEMENT ........................... 6

    1. la segmentation ............................................................................................ 6

    2. le ciblage ...................................................................................................... 8

    3. le positionnement ......................................................................................... 9

    IV. LA POLITIQUE COMMERCIALE: LE MARKETING MTX ................ 10

    1. la politique de produit ................................................................................ 10

    2. la politique de prix ..................................................................................... 13

    3. la poutiove de distribution ......................................................................... 154. la politique de communication .................................................................. 16

    CHAPITRE II : LE MARKETING INTERNATIONAL ................................... 19

    I. LES DECISIONS D'IMPLANTATION A L'ETRANGER ......................... 19

    1. les raisons de l'internationalisation des activités des entreprises .............. 19

    2. le choix des pays ou s'implanter ................................................................ 20

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    3/59

    Sommaire

    3. le choix de la formule d'implantation (ou du «mode d'entrée») ................ 23

    II. LES STRATEGIES DE MARKETING INTERNATIONAL

    GLOBALISATION OU LOCALISATION ? .................................................. 27

    1. le dilemme fondamental du marketing international ................................. 27

    2. la politique de produit ................................................................................ 29

    3. la politique de prix ..................................................................................... 32

    4. la politique publicitaire .............................................................................. 34

    CHAPITRE III : LES CINQ STYLES DE VENDEURS EFFICACES ............. 35

    I. les deux dimensions de la vente .................................................................... 35

    II. le super technicien ....................................................................................... 35

    III. le relationnel ............................................................................................... 36

    IV. le méthodique ............................................................................................. 37

    V. le réaliste ...................................................................................................... 37

    VI. le négociateur ............................................................................................. 38

    CHAPITRE IV : LES CINQ STYLES DE VENDEURS INEFFICACES ........ 39

    I. le vendeur « haute pression » ........................................................................ 39

    II. le vendeur « somnambule » ......................................................................... 40

    III. le vendeur « paillasson » ............................................................................ 40

    IV. Le manipulateur .......................................................................................... 41

    V. Le rêveur ...................................................................................................... 41

    CHAPITRE V : LES QUATRE PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA

    VENTE ................................................................................................................ 43

    I. PREMIER PRINCIPE : LE DIALOGUE ..................................................... 44

    1. Que veut dire dialoguer ?........................................................................... 44

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    4/59

    Sommaire

    II. Deuxième principe : l'empathie ................................................................... 47

    1. L'empathie, qu'est-ce que c'est ? ................................................................ 47

    2. Comment faire preuve d'empathie ? .......................................................... 48

    III. Troisième principe : créer un climat de confiance ..................................... 51

    1. Un climat de confiance, pour quoi faire ? ................................................. 51

    2. Comment créer un climat de confiance ? .................................................. 52

    IV. Quatrième principe : commencer par les avantages................................... 53

    TRAVAUX DIRIGES ................................................Erreur ! Signet non défini. Etude de cas : IPOD d’apple ...................................Erreur ! Signet non défini. 

    Elude de cas : l’opéra de Paris .................................Erreur ! Signet non défini. 

    Exercice : prix de lancement ...................................Erreur ! Signet non défini. 

    Etude de cas : la verrière ouvrière albigeoise ..........Erreur ! Signet non défini. 

    Etude de cas : stratégie d’internationalisation de « NIVEA » en chine .Erreur !Signet non défini. 

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    5/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    1

    CHAPITRE ICHAPITRE ICHAPITRE ICHAPITRE I : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU: LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU: LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU: LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU

    MARKETINGMARKETINGMARKETINGMARKETING

    I. LE MARKETING; NAISSANCE D'UN CONCEPI. LE MARKETING; NAISSANCE D'UN CONCEPI. LE MARKETING; NAISSANCE D'UN CONCEPI. LE MARKETING; NAISSANCE D'UN CONCEPTTTT

    1. définition1. définition1. définition1. définition

    Le Marketing peut être défini comme: « l'ensemble des actions destinées à

     détecter les besoins du marché et adapter ensuite de manière continue la

     production et la commercialisation ». 

    C'est une orientation de la gestion qui suppose que la réalisation des objectifs de

    l'entreprise dépend de son aptitude à déterminer les besoins et les attentes des

    marchés cibles et à s'y adapter en vue de satisfaire les souhaits exprimés. Tout

    cela de façon efficace et plus rentable que celles des concurrents. Nous sommes

    dans une ère où il ne convient plus tout simplement de s'organiser pour répondre

    à la croissance (des marchés) et de «vendre ce que l'on produit» mais plutôt de

    s'organiser pour répondre à la complexité des marchés et de « produire ce

    quel'on pourrait vendre ». 

    L'optique Marketing se distingue de l'optique vente dans la mesure où les

    entreprises qui choisissent l'optique vente le font parce qu'elles sont souvent en

    situation de surcapacité et leur but immédiat est de vendre leur production. Dans

    ce cas, il apparaît que la satisfaction des clients est considéré e comme secondaire

    par rapport à la conclusion de la vente. Selon l'optique Marketing, le point de

    départ est le client et Isa satisfaction est considérée comme l'élément vital à la

    réalisation des objectifs del’entreprise. L'optique vente implique une certaine

    agressivité commerciale et suppose que le marché est capable de tout absorber si

    on y met une pression suffisante. L'optique Marketing correspond davantage à

    une démarche stratégiqueselon laquelle la primauté du client est une

    caractéristique essentielle.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    6/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    2

    2. le processus marketing2. le processus marketing2. le processus marketing2. le processus marketing

    Le Marketing est conduit selon un processus composé d'un certain nombre de

    phases:

    L’entreprise doit, en premier lieu, connaître les besoins des consommateurs.

    Elleidentifie ces besoins grâce aux études de marché. Ceci lui permet de

    comprendre les segments porteurs et de définir le ou les marchés pertinents

    (ciblage). Pour satisfaire les besoins mis en évidence, elle conçoit un produit

    Avant de le mettre sur le marché retenu, elle doit élaborer sa politique de prix, de

    communication et de distribution.

    Etudede marché

    II. LE CONCEPT DE MARCHE

    1. définition1. définition1. définition1. définition

    « Le marché est un lieu de rencontre entre l'offre et la demande d'un produit,

     dansune zone géographique déterminée et pour une certaine durée ».

    Le marché est constitué par l'ensemble des personnes susceptibles d'acquérir le

    produit. Ceci implique que la taille réelle -d'un marché ne dépend pas

    MarchéBesoins des

    consommateursBesoins identifiés

    par l’entreprise

    Conception duproduit

    Stratégiemercatique

    Prix

    Promotion

    Distributio

     

    Production

    Mise sur le marché

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    7/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    3

    uniquement et simplement de l'effectif démographique mais également de

    l'existence d'un pouvoir d'achat et d'un vouloir d'achat

    2. les différents types de marches2. les différents types de marches2. les différents types de marches2. les différents types de marches

    Pour qu'un marché puisse exister et se développer, il faudrait simultanément une

    « demande » et une « offre »: 

    A). D'un point de vue de la demande: Il se défini comme un ensemble de

    clients. On distingue deux principales catégories:

    a). Les «non-consommateurs absolus» 

    Ils ne peuvent ni actuellement, ni dans l'avenir, consommer le produit pour des

    raisons physiques (le téléphone pour un sourd, un véhicule ou un poste de

    télévision pour un non-voyant) ou pour des raisons morales (la viande pour un

    végétarien) ou pour des raisons religieuses (la viande de porc pour le musulman).

    b). Le marché potentiel de la profession: il regroupe:

    •  Le marché des «non-consommateurs relatifs»:  Ils n'achètent pas

    actuellement le produit ou le service mais sont susceptibles de le faire dans

    l'avenir (une voiture pour un mineur ou pour celui qui ne dispose pas encore

    de permis de conduire).

    •  Le marché actuel de la profession: On distingue:

    i.  Le marché actuel de l'entreprise: Il se compose de ses clients réguliers

    ou occasionnels. Il convient de faire tout ce qu'il feut pour les préserverafin qu'ils n'aillent pas chercher chez la concurrence ce qui est, dans

    certains cas, l'expression évidente d'un mécontentement (Le marché de

    Nokia pour les téléphones portables comprend tous les utilisateurs de la

    marque).

    La place de l'entreprise dans la profession peut être mesurée par deux principaux

    indicateurs:

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    8/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    4

    Ventes de l'entreprise

    Part de marché(%) = ------------------- --------- x 100

    Ventes de la profession

    Ventes année(t) - Ventes année(t - 1)

    Taux de croissance(%) = ---------------------------- ------ x 100

    Ventes année (t - 1)

    ii.  Le marché actuel de la concurrence: Il est constitué des clients qui se

    procurent auprès d'autre fournisseurs les produits que l'entreprise pourrait

    leur proposer (pour Nokia, le marché de la concurrence regroupe les

    acheteurs de téléphones portables de la marque Sagem, Alcatel, Siemens,

    Philips, etc.).

    Une telle décomposition des marchés permet à l'entreprise de définir les cibles qui

    lui permettent d'élargir son marché actuel.

    B).D'un point de vue de l'offre:Il se défini comme un ensemble de produits. Et

    pour un même produit, on distingue:

    a). Le marché principal.

    Il est constitué par l'ensemble de produits semblables au produit étudié et

    directement concurrents. Si le produit étudié est le stylobille, toutes les formes de

    stylobilles composent le marché principal. Le marché principal de l'automobilecomporte tous les constructeurs de véhicules.

    b). Le marché environnant

    Il est constitué par l'ensemble des produits de nature différente du produit étudié

    mais satisfaisant les mêmes besoins et les mêmes motivations (produits

    substituables). Dans le cas des stylobilles, nous relevons les stylos à encre, feutre,

    la machine à écrire, le micro-ordinateur, le dictaphone et plus récemment le

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    9/59

    téléphone portable enregi

    c). Le marché support

    Il est constitué par l'ense

    consommation du produ

    papier pour le stylobille.

    d). Le marché générique

    C'est le marché de tous le

    satisfait par le marché pri

    des produits directemesubstituables (marché en

    support).

    Alors que l'analyse du ma

    d'être capable de segme

    l'optique de l'offre perme

    par rapport à ceux de la c

    Renault Peugeot 

    Chapitre I : Les principes fondame

    treur.

    mble des produits dont la présence es

    it étudié (produits complémentaires).

    produits, même très différents, liés a

    ncipal du produit étudié. Il est constit

    nt concurrents (marché principal)vironnant) et des produits complém

    rché selon l'optique de la demande per

    ter le marché pour choisir sa cible

    t de définir les caractéristiques distin

    ncurrence. D'où une phase de «positio

      Air FrancSNCF 

     taux du marketing

    5

    t nécessaire à la

    Par exemple, le

    genre de besoin

    é par l'ensemble

    , des produitsntaires (marché

    et à l'entreprise

    , l'analyse selon

    tives du produit

     nement» 

    ichelin aleo

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    10/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    6

    III. SEGMENTATION - CIBLAGE – POSITIONNEMENT

    Une entreprise admet ne pouvoir s'adresser à tous les clients potentiels. Ils sont

    trop nombreux, dispersés et hétérogènes dans leurs attentes et leurs modes

    d'achat. Sinon l'adaptation nécessiterait, dans ce cas, de concevoir un produit

    pour chaque clients. En plus, les parts de chiffre d'affaires doivent être

    importantes pour justifier les investissements nécessaires.

    La mise en place d'une stratégie marketing s'effectue en trois temps:

    Segmentation-Ciblage-Positionnement 

    a). Il convient dans un premier temps de découper le marché en sous-ensembleshomogènes significatifs.

    b). Il convient par la suite de retenir le ou les segments sur lesquels l'entreprise

    concentrera ses efforts (ciblage).

    c). Finalement, il convient d'imaginer la manière dont l'offre sera présentée à la

    cible face à la concurrence et développer des actions commerciales spécifiques

    adaptées en mettant en œuvre le mix marketing (positionnement).

    1. la segmentation1. la segmentation1. la segmentation1. la segmentation

    Il s'agit de fractionner le marché total d'un produit en plusieurs groupes

    d'individus distincts aussi homogènes que possible et susceptibles d'avoir le

    même comportement d'achat, appelés segments.

    La segmentation permet de faire face à une double exigence :•  Adaptation de la production aux attentes des clients.

    •  Standardisation de la production.

    En d'autres termes, il s'agit de regrouper des acheteurs ayant des préférences

    suffisamment homogènes afin que l'on puisse leur faire une offre commerciale

    commune et ajutée à leurs attentes.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    11/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    7

    A). Les critères de segmentation.

    Il convient de retenir des critères de segmentation qui maximiseraient

    l'homogénéité intra-groupe et l'hétérogénéité intergroupes. Sachant qu'il ne s'agit

    pas de faire du sur-mesure.

    a). Les critères géographiques.

    Il s'agit de découper le marché en différentes unités territoriales: par pays, par

    régions, par villes, par quartiers, etc. Ainsi l'entreprise peut déterminer les unités

    territoriales sur lesquelles elle souhaite s'implanter. Ces critères sont appropriés

    pour les produits dont la consommation est influencée par l'appartenancerégionale. Par exemple l'influence des habitudes alimentaire qui peuvent être

    différentes d'une zone géographique à une autre. Dans un même pays, les repas

    préparés surgelés peuvent se développer dans une région et échouer dans d'autres

    régions et faire défaut face aux croyances, aux habitudes de consommation et aux

    mentalités. (Cela dit, certaines solutions opérationnelles peuvent changer les

    habitudes).

    b). Les critères sociodémographiques et socio-économiques.

    Il s'agit de découper le marché en différents groupes identifiés sur la base de

    critères tels que l'âge, le sexe, la taille du foyer, le revenu, le niveau d'éducation,

    l'appartenance religieuse, la nationalité, la catégorie socioprofessionnelle, etc. Le

    critère «sexe», par exemple, intéresse les fournisseurs de vêtements, de produits

    cosmétiques, de la coiffure, des magazines, etc. Le critère «revenus» intéressepar exemple les fournisseurs de voyages, de l'immobilier ou de l'automobile.

    c). Les critères psycho-graphiques ou psychosociologiques.

    Il s'agit de critères se rapportant, en général, à l'individu et à son style de vie, à

    ses valeurs et à sa personnalité (autoritaire, introverti, extraverti, réfléchi,

    impulsif, etc.). Par exemple, des termes comme «snobs» et «femme d'intérieur»

    font référence à un style de vie particulier.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    12/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    8

    d). La segmentation comportementale.

    On retrouve la fidélité ou l'infidélité à une marque, l'ampleur de la consommation

    (petit utilisateur, utilisateur moyen, gros utilisateur, etc.). Ce qui peut avoir une

    influence sur la quantité présentée dans l'emballage.

    2. le ciblage2. le ciblage2. le ciblage2. le ciblage

    Après la phase de segmentation, l'entreprise doit évaluer les différents segments

    et choisir celui sur lequel elle fera porter son effort. Elle propose alors une offre

    spécifique à chacune des cibles choisies. H convient de retenir les segments qui

    permettent à l'entreprise de disposer d'un avantage concurrentiel. Trois approchessont envisageables:

    a). Le Marketing Concentré.

    H s'agit de ne viser qu'un segment ou deux sur lesquels on va concentrer son

    effort commercial. On s'adresse à une cible étroite. Par exemple «Rolls Royce

     Automobile», se concentre sur le segment haut de gamme ou du luxe comme

    «Chanel» pour l'habillement Tandis que «Gênerai Motors» est présent surl'ensemble des segments des acheteurs de voitures. (A).

    b). Le Marketing Différencié.

    D s'agit de choisir plusieurs segments en différenciant les politiques de marketing

    selon le segment, et en concevant des produits et des programmes d'action

    distinctifs (spécifiques

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    13/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    9

    «Garnier» en grandes surfaces et «Lancôme» dans les parfumeries. (B).

    c). Le Marketing Indifférencié.

    Il s'agit de proposer le même produit à l'ensemble des segments comme s'il

    s'agissait de minimiser les différences existant entre les segments du marché

    puisque celui-ci est considéré comme un tout et les caractéristiques communes

    des individus sont mises en avant plutôt que leurs différences. L'entreprise

    s'efforce de concevoir un produit et un plan marketing qui permettent d'attirer le

    plus grand nombre possible d'acheteurs. (Exemple: Coca-Cola) 

    Ce type de stratégie est possible lorsque les différents segments ne s'opposent pasvraiment et lorsque les points communs sont plus nombreux que les différences.

    (C).

    3. le positionnement 3. le positionnement 3. le positionnement 3. le positionnement

    Le positionnement peut être défini comme « La place qu'occupe le produit dans

    l'esprit de l'acheteur par rapport à ses concurrents ». Cela consiste à

    différencier le produit de celui de ses concurrents. C'est-à-dire « définir la façon

     dont l'offre sera présentée à la cible ». (C'est un « emplacement » qui permet à

    un produit de se distinguer des autres dans la perception de la cible visée). 

    Un positionnement clair implique deux conditions: une condition «

    d'identification » et une condition de « différenciation »: 

    a). L'identification.

    Elle signifie que les consommateurs doivent être capables de savoir quelle est la

    nature du produit et, notamment, d'identifier la catégorie de produit à la quelle ce

    produit appartient.

    b). La différenciation

    Elle signifie que les consommateurs perçoivent ce qui distingue et rend unique ce

    produit par rapport aux produits de la catégorie.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    14/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    10

    Le positionnement peut donc être défini comme une perception simplifiée,

    comparative du produit par les consommateurs. Il s'agit donc de positionner le

    produit dans la perception des clients en leur offrant un plus concurrentiel. Il

    convient de s'efforcer d'être unique ou le meilleur sur, au moins, un critère dechoix déterminant pour le client.

    IV. LA POLITIQUE COMMERCIALE: LE MARKETING MTX

    Les informations collectées par l'étude de marché doivent être traitées afin de

    permettre à l'entreprise de définir un plan d'action. Ce plan s'articule autour de

    quatre variables de marketing: Le  Produit, le  Prix, La  Distribution et

    Communication: 

    •  La politique de produit concerne l'élaboration de nouveaux produits, leur

    abandon ou leur modification.

    •  La politique de prix traduit les objectifs généraux de l'entreprise en termes

    de rentabilité, d'occupation de marché et de réaction face aux concurrents.

    • 

    La Politique de distribution consiste à assurer le meilleur écoulement des

    produits et le meilleur service à la clientèle par un choix judicieux des

    intermédiaires et des circuits de distribution.

    •  La politique de communication est destinée à faire connaître le produit et à

    en donner une image conforme au positionnement retenu par l'entreprise.

    1. la politique de produit 1. la politique de produit 1. la politique de produit 1. la politique de produit

    A). Définition et Caractéristiques du Produit

    « Un produit est un bien ou un service que l'acheteur se procure à un prix

     donnéautant pour les avantages qu'il espère en retirer que pour le produit lui-

     même ».

    1.  Un produit est donc une promesse feite par l'entreprise de satisfaire un ou

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    15/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    11

    plusieurs besoins physiologiques et psychologiques (exemple Evian)

    2.  Le produit est également un ensemble de caractéristiques

    physiques(l'objet lui-même, sa forme, son conditionnement) de

    caractéristiques fonctionnelles(ce à quoi il sert) et de caractéristiques

    psychologiques(symboles liés à la forme, aux couleurs, au prix, etc.).

    disposer d'une moto « Harley Davidson » permet de se déplacer, certes,

    mais permet également, pour certains, de faire partie de la légende comme

    porter des jeans « levis».

    Remarquons par ailleurs que le produit est également apprécié par des variables

    extrinsèques (liées généralement aux services connexes) qui permettent à

    l'entreprise de se différencier de ses concurrents (garantie, livraison, conseils,

    installation, réparation, etc.)

    B) La Gestion du Produit

    a). La Marque

    La marque est un signe distinctif qui sert à identifier le produit d'une entreprise etle différencier de ceux des concurrents.

    La marque peut être un nom, un terme, un signe, un symbole, un dessin, un

    conditionnement, un sonal (jingle, en anglais) ou toute combinaison de ces

    éléments (logotype). Exemples, Lacoste: un dessin + un nom. Hermès: un dessin

    + un nom. Danone: un dessin + un nom.

    La marque doit être, pour l'entreprise, un moyen de fidéliser sa clientèle. Ainsi, la

    notoriété d'une marque est associée à une idée de qualité (l'aptitude du produit à

    satisfaire les besoins exprimés ou implicites de l'utilisateur). C'est un élément de

    notoriété et une valeur de référence. Cela dit, le choix d'une marque doit être

     judicieux, pertinent et répondant à des critères spécifiques. (A).

    On distingue: 

    •  Les marques individuelles: un même fabriquant fait porter une marque

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    16/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    12

    distincte à chaque produit (Ariel, Mr. Propre et Pampers sont

    commercialisés sous la marque Procter & Gamble). 

    •  Les marques génériques pour tous les produits: Une seule marque est

    portée par tous les produits de l'entreprise (Bic, Canon, Sony, Moulinex,

    Adidas).

    •  Les marques dérivées du nom de l'entreprise (pour Nestlé = Nescafé,

    Nesquik, Nestea. Pour Danone = Danette, Dan up, Danao, Danino.).

    b). Le Conditionnement

    Le conditionnement est une sorte d'intermédiaire entre le produit et l'acheteur.C'est une sorte de « Vendeur Muet » ou « Silencieux ». C'est l'enveloppe

    extérieure du produit. Son rôle fut longtemps limité à celui de contenant, de

    protection et de conservation. Aujourd'hui ce rôle a évolué pour assurer des

    fonctions commerciales. Il est devenu très important avec le développement de la

    vente en libre-service. (B).

    c). Le Design (ou « Stylique ») 

    On retrouve l'esthétique du produit. Il s'applique au produit lui-même ou à son

    conditionnement L'objectif est, encore une fois, de donner au produit une identité

    qui le distingue de celui de ses concurrents. On retrouve la forme, la dimension et

    la couleur. Par exemple la forme galbée d'un four ou d'un réfrigérateur donne

    l'impression d'un plus de robustesse et, pour certains, d'une sorte de retour à

    l'enfance. Si par exemple, la portière utilisée pour un réfrigérateur est en

    aluminium mat, ceci donne l'impression de plus de fraîcheur.

    C) Le Cycle de vie du Produit

    Les produits se développent, arrivent à maturité et meurent ou disparaissent. En

    d'autres termes:

     

    Un produit a une durée de vie limitée;

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    17/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    13

    •  Ses ventres passent par différents stades d'évolution;

    •  Son niveau de profit varie en fonction de chaque phase du cycle de vie.

    Retenons que les produits ne suivent pas le même cycle: Il peut être long ou court.Ils peuvent passer par toutes les phases du cycle ou par certaines seulement Une

    entreprise ne peut donc survivre avec un seul produit (en général): Les produits

    doivent se succéder, s'équilibrer c'est-à-dire les produits en phase de maturité

    doivent permettre de financer les produits en phase de lancement

    2. la politique de prix2. la politique de prix2. la politique de prix2. la politique de prix

    Le prix est un repère qui permet d'évaluer la qualité d'un produit II estl'expression de la valeur marchande d'un produit

    A). Les Modes de fixation des Prix

    Les prix peuvent être fixés à partir des coûts, de la demande et de la concurrence:

    a). En fonction des coûts

    Dans ce cas l'entreprise détermine son prix en ajoutant une marge aux coûts deproduction et de commercialisation.

    Prix de vente = Coût de revient + Marge

    b).En fonction de la demande

    Il s'agit ici de déterminer un prix psychologique ou d'acceptabilité: c'est le niveau

    de prix pour lequel il y aura le plus grand nombre de consommateurs potentiels.Il dépend de la valeur attribuée au produit par les clients.

    Cette approche peut être effectuée à partir d'une enquête au cours de laquelle des

    consommateurs potentiels répondront à deux questions:

    1.  Au-dessus de quel prix n'achèteriez-vous pas ce produit, car vous le

    trouveriez excessif?

    2.  Au-dessous de quel prix considériez-vous que le produit est de qualité

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    18/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    14

    médiocre?

    Il convient, par la suite, d'établir une fourchette d'acceptabilité du prix. Le prix

    retenu sera celui qui correspond à la plus grande fourchette.

    c). En fonction de la concurrence

    L'entreprise peut fixer un prix:

    •  Au niveau du prix moyen du marché en s'alignant sur les prix de la

    concurrence;

    •  Supérieur à celui des concurrents, souvent justifié par une meilleure

    qualité;

    •  Inférieur à ceux des concurrents: elle risque dans ce cas de déclencher une

    guerre des prix.

    B). Le choix du Prix de Vente

    Le prix étant défini, il reste à choisir entre différentes possibilités qui s'offrent à

    l'entreprise. Elle peut adopter.

    a). Une politique de pénétration

    Elle consiste à définir un prix relativement bas, souvent inférieur à celui des

    concurrents afin d'obtenir la plus grande part de marché possible (exemple, le

    lancement de l'eau minérale « Cristalline » entre 1994 et 1995 en France).

    b). Une politique d'écrémage

    Il s'agit d'un prix qui est relativement élevé qui permet d'obtenir un profit

    important en touchant une clientèle limitée mais ayant un pouvoir d'achat élevé.

    Cette politique s'accorde avec un positionnement haut de gamme et ayant comme

    finalité d'assurer .une bonne image de marque à l'entreprise (Louis Vuitton,

    Cartier, Chanel, Yves Saint Laurent, Lexus, Jaguar Maserati, Guerlain, etc) 

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    19/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    15

    c). Une politique d'alignement

    Il s'agit d'une entreprise qui cherche à éviter une confrontation sur les prix en

    s'alignant sur les prix du marché.

    3. la poutiove3. la poutiove3. la poutiove3. la poutiove de distributionde distributionde distributionde distribution

    Lorsque le produit existe, que son prix a été calculé, que le marché est défini et la

    concurrence identifiée, il reste encore à le faire parvenir à son destinataire. C'est

    la mission de la Distribution.

    « La Distribution est la mise à la disposition des consommateurs et des

    utilisateurs, des produits dont Us ont besoin à l'endroit, en quantité, au

     moment et avec l'assortiment qu'ils désirent ». 

    A). Les canaux de distribution

    Un canal ou un circuit de distribution est l'ensemble des chemins à parcourir par

    un produit depuis le producteur pour atteindre les consommateurs. Le nombre de

    stades intermédiaires définit la longueur du circuit.

    a). Circuit Direct (Aucun intermédiaire).

    La vente du produit est faite directement par les producteurs aux utilisateurs à

    travers la vente par correspondance ou à travers le développement de ses propres

    réseaux de succursales, et de magasins. (Exemple: Tupperware, filiale du groupe

    Dart Industries, fait de la vente directe de 165 produits comme des boîtes

    plastiques de conservation, plats pour micro-ondes, petits objets pour la cuisine,

    gamme enfants et jouets, à l'aide de plusieurs milliers de présentatrices touchant

    un pourcentages de commission sur les ventes).

    b). Circuit Court (Un seul intermédiaire).

    Producteur ► Détaillants ► Consommateur

    C'est le cas de la vente d'automobiles à travers des concessionnaires d'une

    marque

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    20/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    16

    c). Circuit Long. (Plusieurs intermédiaires).

    Producteur ► Grossistes► Détaillants ► Consommateurs

    C'est le cas, par exemple, des produits de grande consommation.

    B). Le choix d'un système de distribution

    a). Les options possibles

    Le degré de couverture du marché détermine le nombre d'intermédiaires qu'il

    convient d'utiliser. On distingue trois types de distribution:

    1.   La distribution Intensive:Le producteur cherche le plus grand nombre

    possible de distributeurs. Cette option convient à la distribution de biens

    de consommation courante.

    2.  La distribution Exclusive:Le producteur confie l'exclusivité de la vente de

    ses produits à un nombre restreint ou limité de distributeurs pour lui

    permettre de contrôler plus facilement la distribution de ses produits et afin

    de garantir une forte image de qualité (exemple « Cartier » par opposition

    à la situation actuelle de « Pierre Cardin »).

    3.  La distribution Sélective:Le producteur sélectionne les distributeurs dont

    l'image est conforme à celle qu'il souhaite pour son produit, et ceux qui

    disposent des aptitudes nécessaires pour vendre le produit (cas des

    parfums de grandes marques comme « Chanel »).

    4. la politique de communication4. la politique de communication4. la politique de communication4. la politique de communication

    Afin de faire connaître ses produits, attirer les clients potentiels et développer

    chez les consommateurs une attitude et un comportement favorables à l'achat, il

    faut que s'établisse une communication entre le public et l'entreprise. Parmi les

    nombreux moyens de communication qui sont à la disposition des entreprises,

    nous pouvons relever la Publicité, la Promotion des Ventes, les Relations

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    21/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    17

    Publiques et le Marketing Direct

    A). La Publicité

    La publicité est une information, c'est la communication d'un message par un

    annonceur à des cibles à travers un ou plusieurs canaux (télévision, radio, presse,

    etc.) en ayant recours ou non à des prestataires de service (agence de

    communication, imprimeurs).

    B). La Promotion des Ventes

    Alors que la publicité cherche à attirer le client vers le produit, la promotion des

    ventes pousse le produit vers le consommateur. « C'est un ensemble de techniques provoquant une augmentation des ventes d'un bien par l'attribution

     d'un avantage exceptionnel aux consommateurs ».

    La promotion des ventes complète la publicité, elle est, par nature, limitée dans le

    temps. Elle vise à modifier (pour l'instant) les comportements d'achat. Elle vise

    àfaire essayer le produit et/ou à le faire acheter une première fois. Les techniques

    promotionnelles modifient l'offre pour la rendre plus attractive. Elles peuvent

    être soit des primes (par exemple une plus grande quantité de produits pour le

    même prix «prime produit en plus » ou un cadeau remis avec le produit). Des

     jeux (concours, loteries). Des réductions de prix (bons de réduction, offre

    spéciale ou « 3 pour le prix de 2 », etc.). Des essais ou des échantillons.

    C). Les Relations Publiques

    Les relations publiques sont les activités déployées par une entreprise en vue

    d'établir, de maintenir et de développer de bonnes relations avec les différents

    secteurs de l'opinion publique. L'objectif est de développer une image favorable

    auprès de ses différents partenaires. Les moyens utilisés sont très divers:Relations avec la presse, déjeuner-débat, journées portes ouvertes, rencontres

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    22/59

    Chapitre I : Les principes fondamentaux du marketing

    18

    avec des associations de consommateurs, parrainage (sponsoring), soutiens

    financiers ou matériels d'un sport ou d'un événement culturel (en cherchant une

    retombée publicitaire), participation à des manifestations culturelles,

    humanitaires, scientifiques sans rechercher une rentabilité directe.

    D). Le Marketing Direct

    Il s'agit de l'ensemble des activités par lesquelles un vendeur, sans utiliser

    d'intermédiaires autres que les différents médias actuellement disponibles,

    effectue le transfert de biens matériels ou de services à un acheteur. Autrement

    dit, il s'agit d'aller chercher le client potentiel là où il se trouve, à son domicile ou

    sur son lieu de travail. Nous relevons par exemple la vente par téléphone, par

    prospectus, etc.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    23/59

    Chapitre II : Le marketing international

    19

    CHAPITRE IICHAPITRE IICHAPITRE IICHAPITRE II : LE MARKETING INTERNATIONAL: LE MARKETING INTERNATIONAL: LE MARKETING INTERNATIONAL: LE MARKETING INTERNATIONAL

    I. LES DECISIONS D'IMPLANTATION A L'ETRANGER

    1. les raisons de l'internationalisation des activités des1. les raisons de l'internationalisation des activités des1. les raisons de l'internationalisation des activités des1. les raisons de l'internationalisation des activités des

    entreprisesentreprisesentreprisesentreprises

    Depuis plusieurs décennies, et pour un nombre croissant d'entreprises, l'in-

    ternationalisation est devenue à la fois plus nécessaire et relativement plus facile

    qu'elle ne l'était auparavant. Elle est plus nécessaire, notamment dans certains

    secteurs d'activité caractérisés par l'importance des investissements industrielsrequis et des économies d'échelle réalisables, parce qu'une entre- prise ne peut

    être compétitive que si, par l'internationalisation ou même la mondialisation de

    ses activités, elle atteint une taille critique : c'est le cas, par exemple, pour

    l'aéronautique, l'automobile, les industries chimiques, l'électronique,

    l'informatique, et aussi, de plus en plus, pour les biens de grande |

    consommation.Exemples

    −  La mise au point d'un médicament très innovant peut demander des inves-

    tissements en recherche et développement de plusieurs centaines de mil-

    lions de francs. Il est clair que de telles dépenses ne pourront être rentabi-

    lisées que si le laboratoire vend ses produits dans le monde entier.

    −  Des entreprises comme Philips ou Nestlé auraient disparu depuis long-

    temps si elles avaient limité leur champ d'activité à leur petit pays d'ori-

    gine : la Hollande pour l'une et la Suisse pour l'autre. Nestlé, par exemple,

    opère actuellement dans soixante pays et ne réalise en Suisse que 2 % de

    son chiffre d'affaires.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    24/59

    Chapitre II : Le marketing international

    20

    En outre, dans les secteurs des services, certaines activités sont internationales

     par nature, et ne sont pas concevables dans un seul pays : c'est le cas, par

    exemple, des transports aériens ou du tourisme.

    En même temps qu'elle devient plus nécessaire, l'internationalisation des

    activités de l'entreprise est facilitée par divers facteurs technologiques, politiques

    et culturels :

    −  développement des moyens de transport et de communication à longue

    distance (tels que le fax, les télé-conférences, etc.) ;

    − 

    réduction des entraves à la circulation des marchandises et au commerceinternational, notamment dans les  zones de libre-échange telles que

    l'Union européenne ou la zone américaine ALENA ;

    −  tendances à une réduction des différences entre pays du point de vue des

    modes de production et des habitudes de consommation. De nombreux

    produits et services, comme les machines-outils, les automobiles,

    l'électro-ménager, et même les jean's; le Coca-Cola, la musique rock et lesfast-foods, sont désormais consommés ou utilisés dans le monde entier.

    2. le choix des pays ou s'implanter2. le choix des pays ou s'implanter2. le choix des pays ou s'implanter2. le choix des pays ou s'implanter

    A). Critères de décision et informations à recueillir

    Pour une entreprise, la décision de s'implanter dans un pays où elle n'est pas

    encore présente s'inspire généralement de trois critères principaux : le potentiel

    du marché, l'environnement réglementaire et les risques politiques.

    a). Le potentiel du marché

    Pour évaluer le potentiel d'un marché, les principales informations à recueillir

    sont les suivantes:

    −  situation et tendances démographiques : taille, structure et évolution de la

    population ;

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    25/59

    Chapitre II : Le marketing international

    21

    −  situation économique générale : niveau et taux de croissance du Produit

    National Brut, du revenu par tête, etc. ;

    −  taille et tendances du marché pour le(s) produit(s) considéré(s) ;

    −  analyse des facteurs culturels (religion, modes de vie, etc.) susceptibles

    d'avoir une influence positive ou négative sur le développement du

    marché ;

    −  analyse de la concurrence existante : nombre de concurrents, taille et

    stratégie des principaux concurrents, parts de marché détenues, etc. ;

    − 

    caractéristiques des canaux de distribution et de communication existants.

    b). L'environnement règlementaire

    Il doit être étudié sous les principaux aspects suivants :

    −  « barrières à l'entrée » : restrictions éventuelles à l'importation, à la pro-

    duction ou à la vente du produit considéré ;

    − 

    réglementation concernant les prix, et notamment degré de liberté dansleur fixation ;

    −  restrictions éventuelles relatives aux mouvements de capitaux et au ra-

    patriement des bénéfices ;

    −  possibilité d'obtenir des aides ou des encouragements des pouvoirs

    publics ;

    −  législation sociale, concernant par exemple le droit d'employer du per-

    sonnel étranger, le niveau des salaires minimum, les restrictions aux li-

    cenciements, etc.

    −  réglementation de la publicité (notamment interdictions ou restrictions

    concernant le produit considéré).

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    26/59

    Chapitre II : Le marketing international

    22

    c). Évaluation des risques politiques

    Il est important enfin, s'agissant de pays dont la stabilité politique et institu-

    tionnelle n'est pas assurée, d'évaluer dans la mesure du possible la nature et

    l'importance des risques auxquels on s'expose en s'y implantant : troubles so-

    ciaux susceptibles de provoquer une crise économique ou financière, risque de

    nationalisation des entreprises étrangères, risque de changements défavorables

    de la réglementation existante, etc.

    B). Les sources et les méthodes d'étude

    Laplupart des informations nécessaires pour évaluer l'intérêt d'une implantationdans un pays donné peuvent être recueillies par des méthodes d'analyse des

    données secondaires.Les principales sources d'information disponibles sont :

    −  des organismes internationaux, qui publient des annuaires et disposent de

    banques de données : Nations Unies, Banque mondiale, Fonds monétaire

    international, OCDE, etc. ;

    − 

    des organismes publics du pays étudié : ministères, instituts officiels destatistiques, chambres de commerce, etc. ;

    −  des organismes publics spécialisés du pays d'origine de l'entreprise : par

    exemple, en France, le Centre français du commerce extérieur, ou la

    Coface (qui peut en particulier aider une entreprise dans l'évaluation des

    risques), etc.

    Pour compléter et affiner ces données secondaires, l'entreprise peut envoyer

    aussi une mission d'étude dans le pays considéré ou confier une telle y mission à

    un cabinet spécialisé.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    27/59

    Chapitre II : Le marketing international

    23

    3. le choix de la formule d'implantation ou du !mode3. le choix de la formule d'implantation ou du !mode3. le choix de la formule d'implantation ou du !mode3. le choix de la formule d'implantation ou du !mode

    d'entrée"#d'entrée"#d'entrée"#d'entrée"#

    Lorsqu'une entreprise a décidé d'essayer de vendre ses produits dans un pays

    déterminé, plusieurs formules d'implantation (ou « modes d'entrée »), plus ou

    moins coûteuses et plus ou moins risquées, s'offrent à elle. On peut classer les

    principales formules en deux grandes catégories : les implantations légères et les

    implantations lourdes.

    A). Les formules d'implantation légères

    Les formules d'implantation légères se caractérisent par :−  un investissement et des risques financiers relativement faibles,

    −  mais un degré de contrôle réduit, pour l'entreprise, en ce qui concerne la

    politique et les activités de marketing dans le pays considéré.

    Les principales formules de ce type sont les suivantes.

    a).La cession de licence ou la franchise

    La cession de licence consiste à accorder à une entreprise locale le droit de

    fabriquer et de vendre des produits dont l'entreprise cédante détient les brevets  J

    et/ou le know-how. Cette cession, faite pour une durée déterminée, est rému-

    nérée par le versement de royalties. 

    La franchise est une variante de la cession de licence. Elle s'en distingue sous

    deux aspects principaux :

    −  d'une part, elle porte généralement (mais pas toujours) sur des services

    plutôt que sur des produits au sens strict,

    −  d'autre part, elle s'accompagne habituellement de contraintes et

    d'obligations plus strictes en ce qui concerne le niveau de qualité exigé,

    les méthodes de vente, la communication et l'usage de la marque.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    28/59

    Chapitre II : Le marketing international

    24

    Exemple

    Dans certains pays, McDonald utilise la formule de la franchise ; dans ces cas, la

    cession des droits d'exploitation de la marque McDonald est assortie de

    conditions très précises concernant l'aménagement et la décoration des res-

    taurants, le service, le choix et la qualité des plats proposés, etc.

    b). L'exportation

    L'exportation peut se faire sous différentes formes. La plus fréquente consiste,

    pour une entreprise, à passer des accords avec un ou plusieurs distributeurs ou

    agents locaux :−  les distributeurs achètent eux-mêmes les produits exportés, et les re-

    vendent en se rémunérant par une marge ;

    B). Les formules d'implantation lourdes : les filiales

    Les formules d'implantation lourdes sont celles qui s'appuient sur la création 1

    d'une filiale dans le pays considéré. Tantôt cette filiale aura pour seules activités

    la commercialisation et le marketing des biens ou services produits par |

    l'entreprise-mère, tantôt elle aura en outre des activités de production.

    Exemple

    La filiale de Renault en Belgique n'a que des activités commerciales et de

    marketing, alors que la filiale espagnole de Renault a aussi des activités de

    production.La création de filiales comporte elle-même deux variantes principales : les

    filiales à 100 % et les partenariats (« joint-ventures »).

    −   Les filiales à 100 % donnent à l'entreprise qui s'implante un contrôle total

    de sa politique d'implantation sous tous ses aspects, et notamment du

    point de vue de la stratégie de marketing. Mais elles font supporter à

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    29/59

    Chapitre II : Le marketing international

    25

    l'entreprise à totalité des investissements nécessaires et des risques de

    toutes natures liés à l'implantation.

    −  Dans les formules de partenariat (ou joint-ventures), l'entreprise désireuse

    de s'implanter dans un pays étranger s'associe avec une entreprise locale

    de ce pays (publique ou privée) pour créer une filiale commune. Dans

    cette filiale commune, l'entreprise qui s'implante à l'étranger sera tantôt

    majoritaire, tantôt minoritaire tantôt à égalité avec son partenaire local.

    Les formules de joint-ventures présentent deux avantages principaux par rapport

    aux filiales à 100 % :

    −  d'une part, elles réduisent l'investissement et les risques financiers liés à la

    création de la filiale,

    −  d'autre part, elles permettent à l'entreprise qui y a recours de s'appuyer sur

    un partenaire connaissant bien le pays d'implantation et y disposant d'un

    réseau de relations et d'appuis politiques, financiers et commerciaux.

    Mais les joint-ventures, en contre-partie, comportent deux risques principaux :

    −  elles ne donnent à l'entreprise qu'une maîtrise partagée de ses stratégies

    dans le pays d'implantation, surtout si l'entreprise est minoritaire dans la

    filiale ;

    −  des conflits d'intérêts ou de mentalités peuvent surgir entre les partenaires

    et conduire, soit à la paralysie de la filiale si elle est à 50/50, soit à une

    rupture du partenariat si l'actionnaire minoritaire s'estime lésé.

    Certaines entreprises, comme IBM, se font une règle de ne créer que des filiales

    à 100 %. D'autres privilégient la formule des joint-ventures. D'autres enfin

    utilisent alternativement les deux formules selon les pays.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    30/59

    Chapitre II : Le marketing international

    26

    Exemple

    Le groupe Danone a des filiales à 100 % dans la plupart des pays d'Europe oc-

    cidentale. En revanche, dans certains pays d'Europe de l'Est et d'Asie, où la

    connaissance de la culture et de l'environnement local est essentielle et difficile à

    acquérir, il adopte souvent une formule de joint-venture avec des partenaires

    locaux bien implantés.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    31/59

    Chapitre II : Le marketing international

    27

    II. LES STRATEGIES DE MARKETING INTERNATIONAL

    GLOBALISATION OU LOCALISATION ?

    1. le dilemme fondamental du marketing international1. le dilemme fondamental du marketing international1. le dilemme fondamental du marketing international1. le dilemme fondamental du marketing international

    Dès lors qu'une entreprise dispose d'implantations « lourdes » dans plusieurs

    pays, elle est amenée à définir, seule ou conjointement avec ses partenaires lo-

    caux, une stratégie de marketing dans chacun de ces pays (y compris, bien en-

    tendu, sonçays d'origine). C'est en cela que consiste ce qu'on appelle généra-

    lement le marketing international, mais qu'on ferait mieux d'appeler le marketing

    multinational. La principale difficulté du marketing multinational ainsi défini

    consiste à concilier deux impératifs contradictoires : celui de l'adaptation des

    stratégies nationales aux conditions locales, et celui de leur cohérence au niveau

    international.

    a). L'impératif d'adaptation du marketing aux conditions locales

    Le principe même du marketing est d'adapter la stratégie de l'entreprise aux

    caractéristiques du marché. Or, pour une entreprise multinationale, les marchéssur lesquels elle opère sont parfois très différents les uns des autres. Entre les

    principaux pays d'Europe et plus encore entre des pays situés dans plusieurs

    continents, il existe de multiples différences, parfois très profondes, en ce qui

    concerne l'environnement économique et réglementaire, le niveau de vie et le

    pouvoir d'achat des consommateurs, leurs goûts et leurs habitudes, etc. La prise

    en compte de ces différences, en l'absence de toute autre considération, devraitnormalement conduire les entreprises multinationales à adopter, dans chaque

    pays, une stratégie de marketing et un marketing-mix spécifiques sous tous leurs

    aspects : positionnement, cibles, politiques de produit, de prix, de distribution,

    de communication, etc.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    32/59

    Chapitre II : Le marketing international

    28

    b). L'impératif de cohérence au niveau international

    Mais à l'inverse, de puissants arguments militent en faveur d'une uniformisation

    maximum des stratégies de marketing menées dans les différents pays. Le plus

    important est de nature économique et financière. L'un des objectifs principaux

    de l'internationalisation des activités d'une entreprise, rappelons-le, est la

    recherche d'économies d'échelle, notamment en ce qui concerne la R & D, la

    production et les coûts de marketing. Or, ces économies d'échelle seront d'autant

    plus importantes et faciles à réaliser que les produits vendus et la manière de les

    vendre seront plus uniformes sur l'ensemble des pays couverts.

    En second lieu, la création d'une image de marque forte et cohérente n'est pas

    compatible avec des différences de stratégies marketing trop grandes entre les

    pays. Enfin, la gestion des activités marketing, par les responsables de la maison

    mère, est d'autant plus facile que ces activités sont plus semblables d'un pays à

    l'autre.

    c). Le compromis nécessaire entre «globalisation » et « localisation »

    Il est clair que ni l'uniformisation totale, ni la différenciation complète des

    stratégies de marketing dans les différents pays n'est généralement envisageable.

    La première serait contraire à l'esprit même du marketing, et la seconde aux

    objectifs fondamentaux de l'internationalisation. Le problème permanent auquel

    sont confrontés les entreprises multinationales, dans la définition de leurs

    stratégies de marketing, est donc celui de l'équilibre à trouver entre

    l'uniformisation et la différenciation, ou pour employer des termes qui ont été

    proposés par Théodore Levitt '"entre le marketing global et le marketing local. 

    Tout le monde, dans les sociétés multinationales, est d'accord pour affirmer qu'il

    faut concilier la cohérence internationale des stratégies de marketing avec leur

    pertinence locale, et ce principe s'exprime dans une formule à la mode : « Think

    global, act local ». Mais les « doses » de global et de local sont très variables

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    33/59

    Chapitre II : Le marketing international

    29

    selon les entreprises et, pour une même entreprise, peuvent ne pas être les

    mêmes à propos des différents aspects de la stratégie de marketing.

    Certaines entreprises, telles que Coca-Cola ou McDonald, privilégient la «

    globalisation » : en entrant dans un restaurant McDonald, que ce soit à New

    York, à Paris, à Tokyo ou à Moscou, le client se verra offrir à peu de choses près

    les mêmes produits, au même prix, dans le même décor, et bénéficiera de mes

    services. D'autres entreprises, comme le groupe Danone, penchent plutôt du côté

    de la « localisation » et, soucieuses de « coller » le mieux possible aux (7, The

    marke conditions locales, laissent à leurs filiales étrangères une assez de

    différenciation possible de leurs stratégies de marketing.

    Par ailleurs, quelle que soit l'entreprise considérée, le degré de globalisation n'est

    généralement pas le même pour tous les aspects de la stratégie marketing et pour

    toutes les composantes du marketing-mix.

    −  En ce qui concerne les « options stratégiques fondamentales » les

    entreprises multinationales s'efforcent souvent d'adopter, pour leurs

    produits, le même positionnement : dans tous les pays. En revanche, le

    choix des cibles et des sources de volume varie souvent beaucoup d'un

    pays à l'autre.

    −  En ce qui concerne les différentes composantes du marketing-mix, celles

    qui se prêtent le mieux à la globalisation sont généralement la politique de

    nom de marque et la politique de produit, et celles qui s'y prêtent le moinssont la politique de promotion et la politique de distribution (voir fig. 1)

    2. la politique de produit 2. la politique de produit 2. la politique de produit 2. la politique de produit

    On a vu que l'un des principaux avantages que recherchent les entreprises dans

    l'extension internationale de leurs activités est l'obtention d'économies d'échelle.

    Fojtr profité de cet avantage, les entreprises multinationales doivent gérer d'une

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    34/59

    Chapitre II : Le marketing international

    30

    manière coordonnée à la fois leurs activités de R & D et leurs unités de

    production. Elles peuvent, par exemple :

    −  mener, dans leurs laboratoires de recherche, des projets communs à plu-

    sieurs de leurs filiales,

    −  installer, dans un ou plusieurs pays, des unités de production qui appro-

    visionnent l'ensemble (ou une partie) de leurs filiales.

    Mais, pour qu'une telle politique soit possible et soit génératrice de réelles

    économies d'échelle, il faut que l'offre-produit de l'entreprise soit au moins

    partiellement la même dans les différents pays où elle opère.a). La gamme et les caractéristiques intrinsèques des produits

    La gamme de produits offerts par une entreprise multinationale peut varier d'un

    pays à l'autre. C'est ainsi que la gamme de fromages vendus par Bongrain en

    France est beaucoup plus large que celle qu'il commercialise au Mexique, / où il

    a une filiale. Mais il est très souhaitable de faire en sorte que quelques ; «

    produits piliers » soient présents dans tous les pays.

    Quant au degré de standardisation des caractéristiques intrinsèques des produits,

    il varie beaucoup selon les entreprises. Dans certains cas extrêmes, c'est

    rigoureusement le même produit qui est vendu partout : il en est ainsi pour des

    produits naturels, comme l'eau d'Évian, mais aussi pour certains produits

    fabriqués, comme le Coca-Cola, qui répondent à des besoins et à des goûts

    apparemment universels.

    Dans d'autres cas une entreprise offrira, sur les différents marchés où elle est

    implantée, des produits très proches sans être tout à fait identiques. C'est ainsi

    que les micro-ordinateurs vendus par IBM dans les différents pays d'Europe sont

    les mêmes pour l'essentiel, mais sont équipés de vingt modèles de claviers

    différents, chaque modèle étant adapté à la langue écrite dans le pays. De même,

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    35/59

    Chapitre II : Le marketing international

    31

    si McDonald vend partout dans le monde les mêmes Big Mac, les boissons qui

    les accompagnent peuvent varier d'un pays à l'autre.

    Enfin, lorsque les besoins ou les goûts des clients varient fortement d'un pays à

    l'autre, une entreprise multinationale devra se résoudre à différencier 1 plus

    radicalement ses produits, sous peine de ne pas les vendre.

    Exemples

    −  L'Oréal ne peut pas vendre les mêmes crèmes de fond de teint aux

    femmes \ blanches, jaunes et noires.

    − 

    Nescafé doit offrir des mélanges différents aux consommateurs français,italiens, anglais et américains, qui n'ont pas, à l'égard du café, les mêmes

    habitudes de consommation et les mêmes goûts.

    b). Le packaging

    L'harmonisation internationale des conditionnements est souhaitable à la  f fois

    pour réduire leurs coûts et pour faciliter la reconnaissance du produit par les

    gens qui voyagent d'un pays à l'autre - et qui sont de plus en plus nombreux.

    Mais elle est souvent difficile pour des raisons réglementaires, socio-\

    économiques ou culturelles.

    Exemples

    Les mentions à faire figurer sur les emballages (composition du produit, mode

    d'emploi, etc.) ne sont pas les mêmes selon les réglementations des différentspays.

    Les significations ou évocations des couleurs ne sont pas les mêmes partout : au

    Japon, par exemple, le blanc est la couleur du deuil, alors qu'en France il évoque

    la pureté et la fraîcheur.

    c). Le nom de marque

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    36/59

    Chapitre II : Le marketing international

    32

    La plupart des entreprises multinationales s'efforcent d'utiliser le même nom de

    marque dans tous les pays où elles opèrent, et de tirer ainsi pleinement parti de

    leurs investissements de communication sur ce nom. C'est cette politique qui a

    permis à des marques comme Coca-Cola, Ford, Marlboro, McDo-nald etbeaucoup d'autres de se construire une notoriété universelle. Néanmoins,

    certaines raisons réglementaires ou culturelles peuvent parfois contraindre ou

    inciter une multinationale à utiliser, selon les pays, des noms de marque

    différents pour un même produit.

    Exemples

    Désireuse de donner à son assouplisseur de linge une image de douceur, Lever a

    décidé de l'appeler en France Cajoline, en Angleterre Snuggle, en Alle-i

    magne Kuschelweich, et en Espagne Mimosin. Notons que Procter et Gamble,

    en revanche, n'a pas hésité à garder dans tous les pays, pour ses couches-

    culottes, le nom de Pampers, bien que ce mot anglais - qui signifie \ « gâterie »

    ou « douceur » - n'évoque rien de tel dans les autres langues. 1- Même Coca-

    Cola a été amené à remplacer le nom de « Coca-Cola diet » par V celui de «

    Coca-Cola light »au Japon, parce que les Japonais sont moins obsédés que les

    Américains par la lutte contre l'obésité, qu'évoque le mot Wdiet».

    3. la politique de prix3. la politique de prix3. la politique de prix3. la politique de prix

    Ce qui, intéresse directement le marketing, c'est la fixation du prix de vente des

    produits de l'entreprise à ses clients (distributeurs ou acheteurs finaux). Pour de

    nombreuses raisons, il est rarement possible à une entreprise multinationale de

    vendre ses produits au même prix (calculé dans une monnaie de référence) dans

    les différents pays où elle opère. En premier lieu, les coûts de production et/ou

    de transport du produit peuvent varier considérablement : une bouteille d'eau

    d'Évian rendue au Japon, par exemple, revient beaucoup plus cher qu'une

    bouteille livrée à Paris.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    37/59

    Chapitre II : Le marketing international

    33

    En second lieu, le poids de la fiscalité indirecte et, dans certains cas, des droits

    de douane, est très variable d'un pays à l'autre. En troisième lieu, les variations

    de taux de change peuvent introduire des distorsions indésirables dans le

    système des prix pratiques par une multinationale : lorsque par exemple le coursdu $ baisse, le prix des produits japonais vendus aux États-Unis, exprimé en

    yens, s'affaiblit et s'écarte un peu plus du prix des mêmes produits vendus au

    Japon. En quatrième lieu, la pression concurrentielle n'est pas la même partout,

    et peut contraindre l'entreprise, selon les pays, à « serrer » plus ou moins ses prix

    de vente. Enfin, les objectifs marketing de l'entreprise peuvent être différents

    d'un pays à l'autre : selon que, dans les différents pays où elle opère, elle pri-vilégie plus ou moins la recherche de la rentabilité ou du volume, une entreprise

    pourra être conduite à adopter tantôt une politique de prix orientée plutôt vers

    « l'écrémage », tantôt une politique orientée plutôt vers la« pénétration »

    Pour toutes "ces raisons, il est normal qu'une multinationale ne vende pas ses

    produits au même prix partout. C'est pourquoi, en matière de prix, l'approche «

    globale » ne consiste pas à pratiquer des prix uniformes, mais à faire en sorte queles écarts de prix soient justifiés et ne soient pas excessifs. Desécarts excessifs

    d'un pays à l'autre comportent en effet deux risques principaux. En premier lieu,

    ils risquent de brouiller l'image (ou le positionnement) d'un produit

    Le deuxième danger que comportent des écarts excessifs de prix d'un pays à

    l'autre est celui des importations parallèles (appelées aussi grey market). Une

    importation parallèle est l'achat d'un produit, par une entreprise de distribution

    ou par un utilisateur final, dans un pays autre que celui où ils résident et à un

    prix inférieur au prix pratiqué dans leur pays.

    Exemples

    Un automobiliste français peut actuellement acheter une Renault en Espagne à

    un prix inférieur d'environ 10 % au prix français du même modèle.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    38/59

    Chapitre II : Le marketing international

    34

    De telles pratiques, qui deviennent de plus en plus faciles au fur et à mesure de

    la réduction des entraves au commerce international, peuvent porter un grave

    préjudice aux filiales nationales qui, pour des raisons diverses, ont des prix trop

    élevés par rapport à ceux d'une de leurs sociétés sœurs.

    4. la politique publicitaire4. la politique publicitaire4. la politique publicitaire4. la politique publicitaire

    Dans le domaine de la publicité, une approche « locale » s'impose généralement

    en ce qui concerne le choix des médias. En effet, l'audience des différents

    médias, ainsi que la réglementation concernant leur emploi, sont très différents

    d'un pays à l'autre : l'affichage est plus développé en France qu'en Allemagne, la

    publicité télévisée pour les cigarettes est interdite dans certains pays et autorisée

    dans d'autres, etc.

    En revanche, un certain degré de « globalisation » est souhaitable en ce qui

    concerne la copy, car il permet, d'une part, de réaliser des économies d'échelle

    (création et production d'une même annonce pour plusieurs pays) et, d'autre part,

    de renforcer la cohérence de l'image d'une marque. Certaines multinationales

    poussent très loin la globalisation de leur publicité. C'est ainsi que, pour le

    lancement du rasoir Sensor, Gillette a utilisé simultanément le même film télé

    dans dix-neuf pays d'Europe et d'Amérique, en ne diversifiant que la bande-son

    et la signature du spot : « The best a man can get » est devenu, en français : « La

    perfection au masculin ».

    Toutefois, une approche aussi globale reste encore assez rare, en raison des

    différences culturelles entre les pays. Le plus souvent, la création et l'exécution

    de la copy sont encore différents d'un pays à l'autre. Mais, à défaut d'une

    complète uniformisation de la copie, beaucoup d'entreprises multinationales

    s'efforcent au moins d'harmoniser les campagnes qu'elles mènent dans différents

    pays. L'un des moyens pour y parvenir consiste à confier, dans chaque pays, le

    budget publicitaire de la marque à une agence filiale d'un même groupe

    publicitaire international.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    39/59

    Chapitre III : les cinq styles de vendeurs efficaces

    35

    CHAPITRE IIICHAPITRE IIICHAPITRE IIICHAPITRE III : LES CINQ STLES DE !ENDEURS: LES CINQ STLES DE !ENDEURS: LES CINQ STLES DE !ENDEURS: LES CINQ STLES DE !ENDEURS

    EFFICACESEFFICACESEFFICACESEFFICACES

    I. les e!" #$e%s#&%s e l (e%)e

    Dans sa relation avec le client, le vendeur a deux types de préoccupations.

    •   L'intérêt qu'il porte au produit. Si cet intérêt est dominant chez le vendeur

    et l'incite à avoir un discours technique, argumenté, didactique et cela sans

    grande préoccupation des besoins ou des attentes du client on dira alors

    que le style sera plutôt orienté « produit » que « client ».

    •   L'intérêt qu'il porte au client. Si ce qui importe au vendeur est de créer une

    relation forte avec son client, développer un climat de sympathie, d'écoute,

    de disponibilité, de serviabilité, éviter les tensions, les discussions un peu

    dures, on dira, dans ce cas, qu'il est plus centré sur le « client » que sur le

    « produit ».

    Ces deux préoccupations ne s'excluent pas mais peuvent avoir des combinatoires

    différentes. Dans un cas l'une est fortement marquée au détriment de l'autre.

    Dans un autre cas elles ont autant d'importance l'une que l'autre. Ailleurs leur

    poids respectif est faible. Elles déterminent cinq styles de vente et donc cinq

    types de vendeur qui, chacun dans une situation et un contexte donné - et compte

    tenu de l'interlocuteur qui leur fait face - peut être très efficace. L'utilité de cette

    typologie est de :

    - prendre conscience qu'il n'y a pas qu'un seul style efficace et que dans certains

    cas, nous avons intérêt à privilégier tel style plutôt que tel autre. 

    II. le s!*e+ )e,%#,#e%

    Sur le schéma on constate que chez ces vendeurs l'intérêt pour le produit est très

    supérieur à l'intérêt qu'ils peuvent porter au client. En fait, ils établissent avec

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    40/59

    Chapitre III : les cinq styles de vendeurs efficaces

    36

    leurs clients des relations correctes mais sans grande chaleur. Pour ces vendeurs,

    seule la réussite compte et cette réussite passe par deux qualités : la compétence

    technique et le dynamisme commercial. Ils connaissent bien les produits et leur

    environnement technique. Ils sont capables d'apporter à leurs clients une infor-mation détaillée, précise, hautement qualifiée. Sur le plan commercial, ce sont

    des fonceurs. Ils aiment la compétition et les situations difficiles. Ils recherchent

    les résultats élevés, se battent pour décrocher des affaires importantes ou pour

    convertir les prospects en clients. Ils se fixent des objectifs élevés et mettent tout

    en œuvre pour les atteindre. Ce sont des  gagneurs et dans la négociation, la

    pression sur le client est forte.

    III. le +el)#&%%el

    L'intérêt pour les clients domine très nettement l'intérêt pour le produit. Ces

    vendeurs attachent une grande importance aux rapportspersonnels avec les

    clients. Ils savent les écouter, les comprendre et les I conseiller au mieux de

    leurs intérêts. Ils cherchent à établir un climat de confiance et de sympathie en

    évitant toute situation conflictuelle. Dans la négociation, leur souci principal est

    de découvrir les besoins des clients pour leur proposer les solutions qui leur

    conviennent le mieux. Ils sont toujours disponibles et attentifs aux propos de

    leurs interlocuteurs. Ils savent se faire accepter par leur gentillesse et leur faculté

    d'adaptation. Ils évitent de s'imposer d'une manière agressive et préfèrent

    analyser calmement les causes d'un conflit en essayant de ne pas prendre parti

    brutalement. Ils entretiennent des relations suivies avec leurs clients. Ce sont plus

    des « fidéliseurs » que des « prospecteurs ». Les ventes qu'ils réalisent sont des

    ventes « basse pression » et ils réussissent surtout par leur amabilité et l'intérêt

    qu'ils portent à autrui.

    Ils aiment travailler en équipe et sont très sensibles au climat existant dans

    l'entreprise. Ils rendent service et jouent souvent le rôle d'arbitre pour apaiser les

    tensions.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    41/59

    Chapitre III : les cinq styles de vendeurs efficaces

    37

    IV. le $)&#/!e

    Ces vendeurs ne cherchent ni à dominer ni à être aimés. Ils remplissent leur

    contrat avec précision et régularité. Ils n'aiment ni foncer, ni entretenir des

    relations particulières avec leurs clients. Ce qu'ils fuient c'est l'imprévu,

    l'inhabituel et le désordre. Ils recherchent l'ordre, l'organisation, la méthode. Ils

    ont des argumentaires tout prêts qu'ils ont testés et qui leur permettent d'avoir

    toujours le mot juste, |a réponse adéquate à l'objection. Ils ne sont pas pris au

    dépourvu. Leur fichier est toujours impeccablement tenu et leur tournée préparée

    très longtemps à l'avance. Ils ne se rendent jamais chez un client sans avoir toutes

    les informations qui leur permettront de mieux maîtriser l'imprévu. Dans leur

    négociation, ils sont posés, précis et méthodiques. Ils structurent leur propos,

    présentent avec ordre les différents arguments, répondent calmement aux

    objections. Ils le font d'une manière un peu froide et \ distante et leurs relations

    avec les clients manquent de chaleur. Ils 1 ratissent leur secteur d'une façon

    systématique et pondèrent leurs,efforts en fonction des différents potentiels.

     V. le +l#s)e

    Ces vendeurs ne sont pas des perfectionnistes et ne sont pas non plus très

    engagés, ni vis-à-vis des produits ni vis-à-vis des clients. Ils sont I réalistes et

    essaient de s'adapter à toutes les situations qui se présentent sans imposer

    fortement leur personnalité. Ils appliquent des techniques | de vente éprouvées et

    utilisent des arguments qu'ils ont déjà testés et dont ils connaissent l'efficacité.

    Leur intuition et le sens d'analyse d'une situation leur permettent de lâcher du lest

    quand il le faut et de reprendre la négociation en main quand cela s'avère

    nécessaire. Ils trouvent les aménagements nécessaires pour satisfaire les deux

    parties. Ce sont des hommes de compromis. Ils n'essaient pas d'agir fortement sur

    une situation mais de l'utiliser à leur profit. Leur attitude n'est pas fixe et change

    en fonction des interlocuteurs et des circonstances. Ils ont l'art de retomber sur

    leurs pieds. Ils ne veulent pas être esclaves d'une organisation commerciale trop

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    42/59

    Chapitre III : les cinq styles de vendeurs efficaces

    38

    stricte et préfèrent agir au coup par coup en saisissant et en exploitant au

    maximum les opportunités quand elles se présentent.

     VI. le %0&,#)e!+

    Il s'agit de vendeurs capables à la fois d'entretenir des relations ; amicales avec

    des clients satisfaits et d'obtenir des résultats de vente ; élevés. Leur but est de

    développer très fortement les ventes tout en ; améliorant l'image de l'entreprise et

    en se faisant apprécier de leurs ; clients. Ils refusent pour cela les compromis

    illusoires ou la gentillesse ; inutile. Ils recherchent avec force la rentabilité et

    n'hésitent pas à se séparer des clients improductifs. Ils savent équilibrer leur

    commande et vendre les produits à haute marge. Ils utilisent toutes les données

    marketing et techniques nécessaires pour développer des argumentations solides

    et atteindre des résultats performants en recherchant j l'adhésion des clients. Ils

    n'ont pas peur du dialogue ; ils savent aller ; au fond des choses et prennent en

    main les affaires proposées comme i si c'étaient les leurs. Ils recherchent les

    objections, les sollicitent, font | tout pour qu'elles apparaissent afin de les

    démonter et de s'en servir t comme appui à leur argumentation. Ils organisent leur

    vente en stratèges et acquièrent rapidement dans leur secteur une bonne notoriété

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    43/59

    Chapitre IV : les cinq styles de vendeurs inefficaces

    39

    CHAPITRE I!CHAPITRE I!CHAPITRE I!CHAPITRE I! : LES CINQ STLES DE !ENDEURS: LES CINQ STLES DE !ENDEURS: LES CINQ STLES DE !ENDEURS: LES CINQ STLES DE !ENDEURS

    INEFFICACESINEFFICACESINEFFICACESINEFFICACES

    A Côté de ces cinq styles efficaces existent cinq styles très voisins maisinefficaces. Pourquoi le sont-ils ? Parce que les vendeurs accentuent

    négativement les traits d'un style et donc le résultat de ce comportement les

    éloigne des clients ; ou parce que le style efficace adopté par le vendeur ne

    correspond pas à la situation du moment.

    Ainsi un vendeur voulant trop être au service du client adoptera une attitude

    servile et tel autre, centré sur l'argumentation technique que le client a demandée,noiera son discours dans un flot de détails inutiles qui, évidemment,

    provoqueront l'effet inverse de celui recherché. Dans ces deux cas, les styles ont

    été inefficaces.

    Un vendeur est rarement efficace à cent pour cent. Il lui arrive, à certains

    moments et avec certains clients, de ne pas être suffisamment à l'écoute de son

    interlocuteur, ou de ne pas être complètement convaincant sur un argument. Cequi est intéressant dans ces deux tableaux sur les styles efficaces et inefficaces,

    c'est d'apprécier quelle est notre tendance générale en tant que vendeur et quelle

    est notre part habituelle d'efficacité et d'inefficacité.

    Des questionnaires d'autodiagnostic ont été mis au point et validés auprès de

    milliers de vendeurs pour déterminer les différentes composantes de chacun.

    I. le (e%e!+ 1 !)e *+ess#&% 2

    Ces vendeurs font des ventes à l'arraché sans se soucier réellement des besoins

    des clients. Ils essaient d'imposer à tout prix leurs produits et établissent avec

    leurs clients une véritable lutte d'influence. Ils traitent les clients avec mépris

    pensant souvent que ce sont des ignorants ou des « maîtres chanteurs » si leurs

    exigences sont plus fortes que ce qu'ils peuvent leur apporter. Dans leur

    argumentation, ils privilégient les caractéristiques techniques du produit en

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    44/59

    Chapitre IV : les cinq styles de vendeurs inefficaces

    40

    oubliant la plupart du temps d'énoncer les avantages. Ils écoutent peu, parlent

    beaucoup, ont réponse à tout, sont envahissants. Ils s'enferment dans des détails

    techniques auxquels les clients ne comprennent rien et pour lesquels ils n'ont

    aucun intérêt. Ce sont des hommes de parti-pris et d'idées tranchées, sûrs d'eux,sans indulgence. Ils sont centrés sur eux-mêmes, sur leurs produits et attachent

    peu d'importance aux attentes et aux réactions de leurs vis-à-vis. La plupart du

    temps, ils indisposent les clients et s'ils ne réussissent pas leur vente, ils rejettent

    alors l'échec sur la bêtise et l'ignorance des autres.

    II. le (e%e!+ 1 s&$%$3!le 2

    Ils se sentent peu engagés et ont routinisé à la fois leur organisation et les

    rapports qu'ils ont avec leurs clients. Us se sont forgés un argumentaire type

    qu'ils récitent sans enthousiasme et sans vie et qui manque d'impact et de

    conviction. Ils ne cherchent pas à persuader ou à séduire. Ils présentent leurs

    arguments comme de simples informations. Ils font leur travail avec régularité

    mais sans engagement personnel comme s'ils étaient « hors du coup ». Leur

    organisation a pu être efficace mais elle est devenue à la longue bureaucratique.

    Ils passent plus de temps à l'administration des ventes qu'à la vente elle-même et

    se noient sous la paperasse. Les objectifs qu'on leur fixe sont toujours trop élevés

    et si on les pousse à améliorer ou à augmenter leur vente, ils se replient sur eux-

    mêmes. En résumé, ils font correctement leur travail mais sans goût, en

    privilégiant le formalisme aux résultats. Il s'agit souvent de vieux vendeurs déçus

    qui se sont réfugiés dans un style fonctionnaire.

    III. le (e%e!+ 1 *#llss&% 2

    Ils ont peur du conflit et de contredire les clients. Ils ne savent pas s'affirmer et se

    laissent mener en bateau par ceux qui exigent d'eux des conditions spéciales

    qu'ils n'osent refuser. Ainsi, pour obtenir des commandes, ils font des ristournes,

    allongent les délais de paiement ou réclament aux services de fabrication des

    modifications telles que les marges sont dégradées. Leur amabilité font que les

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    45/59

    Chapitre IV : les cinq styles de vendeurs inefficaces

    41

    clients les manoeuvrent facilement. Ils cherchent avant tout à plaire et à se faire

    aimer. Plutôt que de faire passer leurs arguments, ils sont amenés à adopter le

    point de vue des clients. Ils ont des relations amicales avec ceux-ci mais la peur

    de la négociation et du conflit fait qu'ils ne s'imposent pas, ne sont pas crédibles...et ne vendent pas ou à des conditions peu intéressantes pour la firme qui les

    emploie.

    IV. Le $%#*!l)e!+

    Avec eux on ne sait jamais à quoi s'en tenir. Leurs propositions sont peu claires

    et donnent l'impression d'être à la limite de la combine. Pour enlever des affaires,

    ils font des promesses abracadabrantes qui mettent toute l'entreprise dans

    l'embarras, la facturation, la comptabilité, la fabrication..., et qui en définitive ne

    peuvent être tenues, ce qui engendre, bien sûr, le mécontentement des clients. Le

    peu de rigueur dans les ordres passés, les conditions spéciales, le flou et les

    imprécisions dans les propos font que les arrangements sont troubles et que les

    conflits sont fréquents. Ils passent leur temps à promettre, à se contredire, à

    essayer d'arrondir les angles, à régler les litiges, à manipuler. Ils confondent

    négociation et marchandage et les affaires qu'ils enlèvent sont la plupart du temps

    « des moutons à cinq pattes ». Ils donnent l'impression de manœuvrer les gens et

    sont souvent à la limite de la franchise.

     V. Le +4(e!+

    Ce sont des vendeurs brillants mais abstraits, idéalistes et irréalistes. Ils oublientles réalités du moment : quotas, objectifs, concurrence et auraient tendance à

    négocier sur de l'idéal. Ils sont toujours à la recherche de l'affaire ou du marché

    du siècle et ne s'abaissent pas à de petites ventes chez de petits clients. Ce qu'ils

    aiment, c'est être reçus avec panache par tout un aréopage de clients prestigieux

    pour élaborer des théories ou des propositions sur des affaires grandioses... qui la

    plupart du temps ne se réalisent jamais. Ils utilisent un langage recherché mêlant

    à la fois des mots tirés du langage économique international et des termes

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    46/59

    Chapitre IV : les cinq styles de vendeurs inefficaces

    42

    techniques abscons et sophistiqués. Ils sont théoriques, peu concrets et regardent

    avec beaucoup de condescendance et de dédain les clients qui recherchent du

    pratique, du simple, de l'utilisable sans complication.

    Ils se disent être de grands spécialistes ou techniciens. Ils répugnent à se faire

    appeler vendeur ou représentant. Les titres qu'ils affectionnent sont : « attaché de

    direction commerciale » ou « délégué technico-commercial ». Ils passent

    beaucoup de temps en relation improductive, à établir des graphiques et à lire des

    études pour améliorer leur vernis et leur culture théorique. Ces vendeurs

    idéalistes sont soumis à de nombreuses déconvenues et développent souvent un

    fort sentiment de frustration.

  • 8/18/2019 COURS Marketing Et Techniques de Vente

    47/59

    Chapitre IV : les cinq styles de vendeurs inefficaces

    43

    CHAPITRE !CHAPITRE !CHAPITRE !CHAPITRE ! : LES QUATRE PRINCIPES FONDAMENTAUX: LES QUATRE PRINCIPES FONDAMENTAUX: LES QUATRE PRINCIPES FONDAMENTAUX: LES QUATRE PRINCIPES FONDAMENTAUX

    DE LA !ENTEDE LA !ENTEDE LA !ENTEDE LA !ENTE

    Pourquoi parler de principes fondamentaux ? Parce que quel que soit le type de

    vendeur et de vente, il existe un certain nombre de constantes, de principes

    auxquels il n'est pas possible de déroger sans compromettre fortement l'issue de

    la négociation. Si ces principes sont respectés, à condition évidemment d'avoir

    les comportements et les techniques adéquates, on a de fortes probabilités

    d'augmenter les chances de réussite.

    Ces principes ne sont pas toujours faciles à respecter. Ils vont parfois à l'encontre

    de notre caractère, de notre impulsivité, de notre spontanéité. Il est difficile

    d'avoir la maturité émotionnelle nécessaire