Columbia Juin 2010

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JUIN 2010 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia Juin 2010

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JUIN 2010

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

3,2 Milliards $

-CHEVALIERS DE COLOMB

J U I N 2 0 1 0 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAj u i n 2 0 1 0 ♦ V o l u m e 9 0 ♦ n u m é r o 6

a r T I C l E S

Ils vous appellent « père »Des prêtres soutenus par les Chevaliers du-rant leur formation réfléchissent sur leurvocation.PAR TIM DRAKE

Paternité rayonnanteLa tâche et le but de la paternité chrétienne est defaire une place à Dieu dans la vie de ses enfants.PAR LE PÈRE JOSÉ GRANADOS

Tels pères, tels filsUne entrevue avec un père et ses deux fils,membre d'une grande famille déjà nomméeFamille de l’année par les Chevaliers deColomb.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Notre père fondateurLe cardinal O’Connor nous a laissé le souvenird’un cœur paternel, en plus d’un héritage spirituel.PAR MÈRE AGNES MARY DONOVAN, S.V.

Le souvenir de notre pèreLes enfants de Pietro et sainte Gianna BerettaMolla partagent leurs réflexions sur leur père,récemment décédé.PAR GIANNA EMANUELA, PIERLUIGI ET LAURA MOLLA

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S E C T I O N S

Construire un monde meilleurEn faisant preuve de charité au profitdes déshérités, nous devenons des in-struments de la grâce.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Aprendre la foi, vivre la foiUne conscience bien formée ainsi quela pratique de la vertu nous rap-prochent de la sainteté.PAR L’ÉVÊQUEWILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Chevaliers à L’œuvre

Les C. de C. à WashingtonLe 128e congrès suprême annuelaura lieu dans la capitale des États-Unis.

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersLe 8e congrés national philippin •Les C. de C. donnent des fauteuilsroulants aux Haïti • Le chevaliersuprême rend une visite à un con-seil militaire au Japon • L’adhésiondes membres des Chevaliers deColomb franchit le 1,8 million

Des pères pour bien faireLes pères catholiques doivent prendreau sérieux leur rôle de soutenir pourla vie, la foi de leurs enfants.PAR PATRICK MADRID

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Dans son exhortation apostolique sur saint Joseph, le pape Jean-PaulII a écrit : « En même temps que la puissance paternelle sur Jésus,Dieu a aussi accordé à Joseph l’amour correspondant, cet amour quia sa source dans le Père, “de qui toute paternité, au ciel et sur la terre,tire son nom” » (Redemptoris Custos, 8 ; cf. Ep 3.15).

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ILLUSTRATION: Courtesy of St. Anthony’s Guild, East Rutherford, N.J.

ÉDITORIAL

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LES PREUVES NEmanquent pas pourdémontrer que notre culture vit actuelle-ment une crise de paternité. Il est trag-ique de constater que plus d’un tiers desenfants aux États-Unis ne vivent pas avecleurs pères, et ce nombre augmente con-stamment. Pourtant, comme la sociétémoderne a été le témoin au cours des ré-centes décennies de la détérioration dumariage et de croissance des naissanceshors du mariage, parler de l’importancede l’exemple et de la présence d’un pèrerelève désormais du « politiquement in-correct » et cela en dépit du fait que lagrande majorité des troubles du com-portement, des fugueurs, des décrocheurset des suicides d’adolescents se produisentdans des foyers où il n’y a pas de pères.Bien que l’absence d’un père ne con-damne pas un enfant à vivre une vie demauvaises décisions, il est quand mêmeclair que notre société à un grand besoinde fidèles témoins de la paternité.Entre temps, au cours de l’Année sac-

erdotale, qui a commencé le jour de lafête du Sacré Cœur de Jésus le 19 juin2009, l’Église catholique a été scrutée deprès. Il est certain que le fléau de l’ex-ploitation sexuelle n’est pas un problèmeuniquement catholique. Mais ce qui renddavantage scandaleux les actes criminelsd’un minime pourcentage de prêtres,c’est le fait que l’Église, plus que toutesautres institutions, proclame et défend ladignité de la vie humaine et de l’amour,et aussi le fait que les prêtres sont appelésà être des pères spirituels. Contrairementà la croyance populaire, le sacerdoce n’estpas la source du problème; il est plutôtune clé de la solution. En se conformantau Christ, les prêtres génèrent la vie spir-ituelle et révèlent le sens de la véritablepaternité.Parmi tous les saints modèles de pa-

ternité, le plus grand est Saint Joseph. Enfaisant confiance aux paroles de l’ange,en acceptant Marie pour femme et sac-rifiant par amour ses intérêts personnels,Joseph est devenu le chef de la SainteFamille et le protecteur de l’Église. Dans

son exhortation apostolique RedemptorisCustos (Gardien du Rédempteur), le papeJean Paul II explique que « Le fils deMarie, en vertu des liens du mariage quiles unis, est aussi le fils de Joseph » (7).Le pape ajoute que Joseph, commeMarie, « transcende uniquement tous lesétats de vie, et qu’il sert de modèle à l’en-tière communauté chrétienne » (30). Enparticulier chaque homme devrait setourner vers Joseph pour recevoir des di-rections, pour apprendre de lui le sens dediriger avec un amour désintéressé et dereconnaître que Jésus Christ est la sourceet le centre de la famille, de la paroisse etde la communion fraternelle.Dans le présent numéro de Columbia,

nous explorons le sens de la paternitéchrétienne et nous honorons des pères etdes prêtres exemplaires qui ont embrasséleurs vocations. Nous reconnaissons, parexemple, la présence paternelle du cardi-nal John Joseph O’Connor de NewYork. Un grand ami des Chevaliers deColomb qui est décédé il y a dix ans (voirpage 20), et nous avons inséré des réflex-ions des enfants de Pietro Molla, l’épouxde St. Gianna Beretta Molla, décédérécemment à l’âge de 97 ans (voir page22). En célébrant la fête des pères, et enobservant la fin de l’Année sacerdotale,prions pour tous les pères et les prêtresafin que leurs vies soient le reflet vivantde l’amour sans fin de Dieu le Père.♦

ALTON J. PELOWSKICOORDONNATEUR

Des témoins de paternitéCOLUMBIA

COVER PHOTO: Thinkstock

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

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ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊMECarl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊMEDennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊMEDonald R. KehoeTRÉSORIER SUPRÊMEEmilio B. MoureAVOCAT SUPRÊMEJohn A. Marrella________

RÉDACTIONCOORDONNATEURAlton J. Pelowski

[email protected]ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALEBrian Dowling

[email protected]

ARTS GRAPHIQUESDESIGNLee Rader

El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

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POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIA1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉPCOPIEUR:203.752.4109COURRIEL:

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SI VOUS DÉMÉNAGEZPrévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle

adresse et votre étiquette à:Knights of Columbus, Dept. of Membership

Records [service de dossiers de membres], PO Box1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou

par courriel à [email protected]________

Copyright © 2010Tous droits réservés

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EN PAGE COUVETUREUn père et son fils, qu’il soulève dans les airs.

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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LA CHARITÉ N’EST jamais à sensunique. Ce n’est pas seulement quelquechose qui part du donneur vers le re-ceveur. Car la vraie charité implique legeste de donner, c’est certain, mais onreçoit aussi en même temps.En fait, quiconque a déjà participé

à une action caritative sait combiensont vraies les paroles attribuées auChrist et rapportées par saint Pauldans les Actes des Apôtres : « Il y aplus de bonheur à donner qu’à re-cevoir » (Ac 20.35).Ce thème revient souvent dans di-

verses situations — parce qu’il est uni-versellement vrai. Quiconque a vu lefilm méritant un Oscar L’éveil d’unchampion se souviendra de ce momentoù la femme qui a ramené un jeunesans-abri chez elle se fait dire par sesamis qu’elle vient de faire beaucoup debien à cette personne. Et la femme derépondre que ce jeune homme a faitbeaucoup plus encore, pour elle et safamille.L’amour — caritas — n’est pas un

don qui origine de nous. Il s’agit d’undon qui nous a d’abord été accordépar Dieu, que nous lui retournons enle vénérant et en menant une vie saine; il s’agit d’un amour, qui plus est, quenous sommes appelés à partager avectous nos prochains. Voilà pourquoi lesdeux commandements du Christ ànotre endroit sont d’aimer Dieu etd’aimer également nos prochainscomme nous-mêmes.J’ai personnellement eu la chance

de donner — et de recevoir — d’unemanière toute spéciale en avril dernier,lors de mon voyage en Haïti. Là-bas,des camarades Chevaliers et moi-même avons distribué des fauteuils

roulants aux victimes du tremblementde terre dévastateur qui a frappé enjanvier. Haïti — l’un des plus pauvrespays de la planète — lutte encore pourrécupérer. Des gens qui déjà avaientpeu se retrouvent aujourd’hui avecrien. Ceux que nous avons rencontréavaient même perdu leur mobilité.La dévastation a été incroyable,

comme nous l’avons constaté. Dansune tente-hôpital administrée par l’u-niversité de Miami et l’organismeMedishare, à Port-au-Prince, nousavons distribué les premiers fauteuilsroulants parmi les plus de mille quenous avons remis aux Haïtiens blessés.Or ce qui m’a frappé le plus, ce n’est

pas tant la souffrance et les terriblesconditions, comme la joie qui irradiaitde ces infortunés blessés et si dure-ment éprouvés. Ce que nous leur dis-tribuions, c’est l’amour de Dieu, et ceque nous avons vu en eux, c’est Dieului-même — comme disait mèreTeresa, « Dans le pauvre, nous tou-chons réellement le corps du Christ. »De première main, au cours de ce

voyage, j’ai vu ce que le pape BenoîtXVI expose dans sa plus récente ency-clique, Caritas in Veritate, lorsqu’ilécrit : « La charité est amour reçu etdonné. Elle est “grâce” (cháris). Sasource est l’amour jaillissant du Pèrepour le Fils, dans l’Esprit Saint. C’estun amour qui, du Fils, descend surnous. C’est un amour créateur, quinous a donné l’existence; c’est unamour rédempteur, qui nous a recréés.Un amour révélé et réalisé par leChrist (cf. Jn 13, 1) et “répandu dansnos cœurs par l’Esprit Saint qui nousa été donné” (Rm 5, 5). Objets del’amour de Dieu, les hommes sont

constitués sujets de la charité, appelésà devenir eux-mêmes les instrumentsde la grâce, pour répandre la charitéde Dieu et pour tisser des liens decharité » (5).En tant qu’institution ayant la char-

ité comme premier principe, lesChevaliers de Colomb s’efforcent euxaussi de « tisser des liens de charité ».Mais nous ne faisons que donner ceque nous avons d’abord reçu. Commel’a également souligné Benoît XVI,« La vérité et l’amour que celle-ci faitentrevoir ne peuvent être fabriqués. Ilspeuvent seulement être accueillis. Leursource ultime n’est pas, ni ne peut être,l’homme, mais Dieu, c’est-à-dire Celuiqui est Vérité et Amour » (52).Voilà pourquoi tant de saints et de

bienheureux — le frère Albert et mèreTeresa, par exemple — ont choisi devivre au milieu des pauvres, de se rap-procher des plus « petits » de leursfrères et soeurs (cf. Mt 25.40). Ils ontce faisant choisi de se rapprocher duChrist lui-même, devenant ainsi plusà même de transmettre Son amour àleurs prochains.Et voilà aussi la raison pour laque-

lle, en tant que Chevaliers, nous met-tons l’accent sur la vigueur de la viespirituelle et l’importance de la char-ité. Car ainsi, nous pouvons obéir auxdeux commandements du Christ :aimer Dieu et partager cet amour avecnotre prochain, qui qu’il soit.Vivat Jesus!

Donner Et RecevoirEn faisant preuve de charité au profit des déshérités,

nous devenons des instruments de la grâce et participons à l’amour créatif de Dieu

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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« IL FAUT VOUS laisser guider par votreconscience » Parfois, on comprend parcette phrase que notre conscience dit lavérité sur le bien et le mal — autrementdit, ce qui est bon pour moi peut s’avérermal pour vous, et vice-versa. Alors qu’enréalité, la conscience est au cœur même dulieu de dialogue entre Dieu et nous. C’estun jugement pris par la raison et qui nousamène à choisir ce qui est bon, tout ennous détournant du mal. La consciencen’établit pas de vérité morale comme telle,elle ne fait que percevoir celle-ci. C’estpourquoi nous sommes responsables denos pensées, de nos paroles et de nos actes(Compendium, 372).Une conscience bien formée écoute la

voix de Dieu. Elle prête attention à la loinaturelle et à la parole de Dieu transmisepar l’Église. Les dons de l’Esprit saint, reçuspar le baptême et approfondis en nousgrâce à la confirmation, nous aident àsavoir ce qui est bien et à s’en acquitter,tout en affirmant notre dignité conféréepar Dieu (374). En formant sa conscience,chaque personne doit soigneusement re-specter les droits des autres de même quele bien de la société (373).La conscience devrait se plier à trois

grandes règles : premièrement, nul ne de-vrait commettre le mal en escomptant quedu bien en résulte ; deuxièmement, nousdevons traiter les autres comme nous

voulons qu’ils nous traitent ; et troisième-ment, nous devons respecter nos prochainset leurs consciences tout en évitant detomber dans le piège de considérer commebon ce qui, en fait, est mal (375). Suivrenotre conscience n’empêche pas que nouspouvons en tirer de mauvais jugements.Nous sommes coupables lorsque nous re-fusons de reconnaître qu’une action estmauvaise, et il arrive également que nousprenions une mauvaise décision même sinous avons tout fait pour l’éviter (376).

FAIRE LE BIENUne conscience bien formée est raffermiepar la vertu. LeCompendium du catéchismede l’Église catholique définit une vertucomme étant « une disposition ferme etnaturelle à faire le bien » (377). Les déci-sions que nous prenons nous façonnent, etsi nous sommes par habitude portés àchoisir ce qui est bon, nous grandissons àl’image de Dieu.L’Église distingue deux types de vertu :

humaine et théologale. Les vertus hu-maines nous aident à maîtriser nos pen-chants et à modeler notre conduite enfonction de la raison et de la foi. Nous lesacquérons en faisant sans cesse ce qui estbon. La grâce divine purifie et élève les ver-tus humaines. Celles-ci sont regroupées au-tour des quatre vertus cardinales autourdesquelles s’articule toute notre moralité.À savoir : la prudence, qui raffermit notreraison de manière à ce que nous puissionsdiscerner non seulement le bien à faire dansune situation donnée, mais également lameilleure façon d’y parvenir. La justice raf-fermit notre volonté à procurer à autrui cequi lui revient. Le courage nous aide àchoisir le bien, même dans l’adversité ous’il en coûte beaucoup pour le faire. Etenfin, la tempérance nous aide à dompter

nos envies de plaisir et de jouissance desbiens terrestres (voir 377-383).Les vertus théologales — la foi, l’e-

spérance et la charité — émanent de Dieuet nous nous dirigent vers Lui. Contraire-ment aux vertus humaines, elles ne s’ac-quièrent pas par la pratique et sont plutôtinsufflées en nous par l’Esprit saint. Elless’épanouissent avec la prière et grâce à la viesacramentelle de l’Église. Elles raffermis-sent notre filiation avec la Trinité et nousaident à suivre les pas du Christ en vivantselon les préceptes de l’amour (384).La foi nous permet de croire en Dieu, à

tout ce qu’il a révélé et à ce que l’Église pro-pose pour nourrir notre croyance. Grâce àla foi, nous reconnaissons que Dieu est lavérité en soi et nous nous en remettons li-brement à Lui. L’espoir nous permet devivre au présent tout en attendant la vieéternelle. Grâce à l’espoir, nous nous enremettons à l’Esprit Saint qui nous aide àpersévérer et à nous préparer pour les joiescélestes. La charité nous permet d’aimerDieu par-dessus tout et nos prochainscomme nous-mêmes. En partageantl’amour de Dieu révélé dans le Christ, noustrouvons la force de vivre selon les pré-ceptes de l’amour (385-388).Les douze fruits de l’Esprit saint sont au-

tant de signes qui indiquent que nousressemblons de plus en plus au Christ envivant la loi de l’amour dans l’esprit desBéatitudes. Ces fruits sont : la charité, lajoie, la paix, la patience, la gentillesse, labonté, la générosité, la douceur, la loyauté,la modestie, la maîtrise de soi et la chasteté(Gal 5:22-23 ; 390).

PÉCHÉ ET REPENTIRComme nous sommes disposés au péché,

La 27e tranche du programme de for-mation à la foi présenté parl’aumônier suprême, Mgr William E.Lori, porte sur les questions 370-400du Compendium du catéchisme del’Église catholique. Les articles archivésse trouvent sur le site kofc.org.

Vice et VertuUne conscience bien formée ainsi que

la pratique de la vertu nous rapprochent de la sainteté et nous éloignent du péché

par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême

Le vénérable Pierre Toussaint(1766-1853)

Offertes en solidarité avec lepape Benoît XVI

APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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PHOTOGRAPH OF POPE:CNS photo/Tony Gentile, Reuters —

TOUSSAINT: CNS file photo

il n’est souvent pas aisé de faire le bien. Lepéché est une pensée, une parole ou unacte qui constitue une offense à l’amourdivin. En péchant contre Dieu, nousblessons notre dignité humaine et affaib-lissons tant l’Église que la communauté engénéral. Par sa souffrance et sa mort, Jésusa révélé la gravité du péché tout en sur-montant celui-ci grâce à son amour mis-éricordieux (392). Nous acceptons lamiséricorde de Dieu lorsque, à la lueur desa vérité et de son amour, nous admettonsnos péchés et permettons à son amour denous en laver (391).Le péché peut être commis directement

à l’encontre de Dieu, de notre prochain oude nous-mêmes. Il y a des péchés commis

en pensée, en parole ou en acte, et il y aaussi des péchés par omission (393). Ladistinction entre péché véniel et mortel esttrès importante. Les péchés mortels, liés àde graves questions, sont commis en pleineconnaissance de cause et tout à fait volon-tairement. Ils nous privent de la grâce sanc-tifiante. Si nous ne nous en repentons pas,nous risquons de perdre le droit à la vieéternelle. Le baptême et le sacrement de lapénitence constituent les moyens courantsd’être pardonnés (395). Les péchés vénielsaffaiblissent nos liens avec Dieu et avec nosprochains. Ils entravent notre progressionsur la voie de la vertu et de la vie spirituelle.Nous devons chercher à nous faire pardon-ner les péchés véniels grâce au sacrement

de la pénitence et en nous mortifiant, demanière à nous purifier des conséquencesde tous les péchés que nous avons commis. Un péché a de l’emprise sur nous

lorsqu’il est répété. Les péchés d’habitudesont appelés des vices. Ils embrouillent laconscience et nous inclinent vers le mal. Lesprincipaux vices correspondent aux péchéscapitaux : l’avarice, l’envie, la colère, lagourmandise, la luxure, l’orgueil et la pa-resse. Nous devons également prendregarde de ne pas concourir aux péchés desautres. Et il est important de reconnaîtreque le caractère immoral de la nature hu-maine a donné naissance à des structuressociales qui contreviennent à la vérité deDieu ainsi qu’à son amour (voir 398-400).♦

plus tard, est décédé à l’âge de 14 ans de lamême maladie.Sa vie durant, Toussaint a mérité une

réputation de sainteté et d’homme chari-table. Il assisté à la messe tous les matinsdurant 60 ans, et il a été instrumental dansl’institution d’un orphelinat fondé parMère Elizabeth Ann Seton dans l’édificede la vieille cathédrale St. Patrick du basManhattan. Il a servi les démunis de la ville de New

York jusqu’à sa mort en 1853. Il a été en-seveli avec son épouse et leur fille adoptivedans la vieille cathédrale St. Patrick. En1990, le cardinal O’Connor de New Yorka fait exhumer le corps de Toussaint pourl’enterrer dans la crypte sous l’autel de lacathédrale St. Patrick, un endroit normale-ment réservé pour les anciens archevêquesde New York. Toussaint a été déclaréVénérable en 1996.

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GENERAL: Pour que toute insti-tution nationale et supranationales’engage à garantir le respect de lavie humaine, depuis sa conceptionjusqu’à son terme naturel.

MISIONAL: Pour que les Eglisesen Asie, qui constituent « un petittroupeau » parmi des populationsnon chrétiennes, sachent commu-niquer l’Evangile et témoigner avecjoie leur adhésion au Christ.

PIERRE TOUSSAINT est né en es-clavage à Haïti, où sa grand-mère qui tra-vaillait à l’hôtel particulier de Jean Bérardlui a appris à lire et à écrire. En 1787,prévoyant une révolte des esclaves, Bérarda émigré à New York avec son épouse etun certain nombre d’esclaves, parmilesquels Toussaint et sa sœur Rosalie.Ayant peu de travail à faire dans l’ap-

partement de Bérard, Toussaint s’est faitapprenti dans un salon de coiffure profes-sionnel. Avec son salaire, Toussaint a achetéla manumission de sa sœur, et il aurait étébien en mesure d’acheter aussi la sienne.Après la mort de Jean Bérard, survenue du-rant un voyage à Haïti, Toussaint a décidéde rester au service de Marie Bérard jusqu’àsa mort en 1807. À ce moment, il est de-venu, lui aussi, un homme libre.En 1811, Toussaint a épousé Juliette

Noël, une esclave haïtienne, et ils ont faitde leur foyer une maison pour accueillirdes orphelins, des prêtres et des voyageurs.Ils ont aussi établi une agence de crédit,une agence pour l’éducation et l’emploi,et ils ont aidé des douzaines d’esclaves àprocurer leur manumission. Lorsque lasœur de Pierre est morte de la tuberculose,ils ont adopté son bébé Euphémie qui,

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les C. de C. donnent des fauteuils roulants aux victimes du séisme à Haïti

LE 27 AVRIL, l’Ordre des Chevaliers de Colomb — en partenariatavec la mission mondiale des Fauteuils roulants et la fondation HHS— donne des fauteuils roulants aux victimes du séisme qui a frappéHaïti en janvier dernier. Dans l’ensemble, les C. de C. ont donné1000 fauteuils roulants aux plus démunies des victimes d’Haïti.« Bien que le temps ait atténué la mémoire du tragique séisme

d’Haïti pour beaucoup de gens qui vivent ailleurs, la souffrancephysique des victimes, et ici aussi à Port-au-Prince, est toujoursune réalité », a dit le chevalier suprême Carl A. Anderson. « Noussommes reconnaissants d’avoir eu la chance de donner le pouvoirde se mouvoir à ceux qui en ont le plus besoin, et qui, autrement,seraient condamnés à vivre sans espoir dans l’isolement ».Au cours de la dernière décennie, l’Ordre a distribué des milliers

de fauteuils roulants dans des pays tels que l’Afghanistan, le Mex-ique, Panama, Cuba et la Jordanie, et aussi dans des centres pouranciens combattants aux États-Unis. Après le séisme d’Haïti, les Chevaliers de Colomb ont réuni

plus 500 000$ pour secourir cette nation des Caraïbes.

La freternité et la force caractérisent le 8e congrés national philippin

ACCUEILLI À l’aéroport internationalpar une garde d’honneur du QuatrièmeDegré à l’attention et une fanfare de col-lège exécutant des pièces traditionnellesdu pays, le Chevalier suprême arrivait àCebu, dans la région de Visayas, le 15avril, entreprenant sa deuxième visite auxPhilippines.Sa femme, Dorian, et lui étaient ac-

cueillis lors d’une brève réception à

l’aéroport par les trois députés d’état desPhilippines, Dionisio Estaban, deVisayas, Alonso Tan, de Luzon et Sofro-nio Cruz, de Mindanao.Le Chevalier suprême a fait le long

voyage en Asie du Sud-Est pour par-ticiper au huitième congrès national desChevaliers de Colomb des Philippines,qui se tiendra de vendredi à dimancheprochain dans la ville historique de Cebu

City, située au centre des 7 000 îles del’archipel dont est formé le pays. Il y acinq ans, M. Anderson avait visitéManille, la capitale du pays, à l’occasionde la célébration du centenaire de laprésence des Chevaliers de Colomb auxPhilippines.En plus d’écouter des rapports sur l’é-

tat de l’Ordre aux Philippines, le Cheva-lier suprême prononcera le discoursd’ouverture lors du banquet du congrès,dans la soirée de vendredi. Le congrès apour thème : « Le Bénévolat — desvoisins qui s’entraident ».Cebu City, reconnue comme le

berceau de la chrétienté an Asie, setrouve l’endroit où l’explorateur espag-nol Ferdinand Magellan accostait en1521.Le congrès national a lieu tous les trois

ans aux Philippines, rassemblant quelque2 000 délégués des trois états des Cheva-liers de Colomb. Aujourd’hui, on compteplus de 250 000 Chevaliers philippins re-groupés en quelque 2 000 conseils.Pour en savoir plus, consulter le

kofc.org/news

Après avoir reçu un fauteuil roulant neuf, un Haïtien exprime sa recon-naissance au chevalier suprême Carl A. Anderson.

Le Chevalier suprême, Carl Anderson rencontre les dirigeants des Chevaliers de Colomb desPhilippines à l’extérieur de la cathédrale métropolitaine avant l’Eucharistie.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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QUAND IL EST devenu Chevalier de Colomb du nouveau con-seil Sagrado Corazon 15030, de Cudahy, Californie, Nestor E. Va-lencia était loin de penser que ce geste ferait une page d’histoire.Cependant, le sort a voulu qu’il devienne le 1,8 millionième mem-bre de l’Ordre. « L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colombme donne l’occasion de me rapprocher de ma foi, de ma familleet de ma paroisse à dit Nestor. En harmonie avec d’autres hommescatholiques, nous unissons nos efforts et nos ressources pour don-ner un appui moral à d’autres hommes et à leurs familles, créantainsi une communauté et une paroisse plus forte ».Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a dit : « Atteindre

cette étape importante dans l’adhésion des membres est un té-

L’adhésion des membres des Chevaliers de Colomb franchit le 1,8 million

Le chevalier suprême rend une visite historique à un conseil militaire au Japon

LE JAPON N’EST pas le premier endroitque l’on associe avec les Chevaliers deColomb, mais le chevalier suprême Carl A.Anderson a rencontré là un esprit bienfraternel lors de son récent voyage en Asie.L’accueille du chevalier suprême, par lesfrères chevaliers des conseils du Japon et dela Corée, incluait une tournée sur le USSGeorge Washington, un pèlerinage au sanc-tuaire Our Lady of Mount Fuji, et un ban-quet avec les membres de l’Ordre sur labase militaire Camp Zama, au Japon.« Quand les gens me demandent

pourquoi nous accordons autant d’atten-tion aux conseils militaires et aux ancienscombattants — c’est bien parce que lesmilitaires et les anciens combattants com-prennent essentiellement l’idéologie de lafraternité des Chevaliers de Colomb, ceque signifie de défendre ses principes et des’engager, à ne pas reculer », a dit Ander-son durant ses remarques à Camp Zama.La tournée du chevalier suprême a

commencé le 19 avril avec une messe àbord du USS George Washington, célébréepar le Lt Cmdr. Jose Pimentel,l’aumônier catholique à bord du GeorgeWashington, suivie d’une visite sur leporte-avions nucléaire. Le chevaliersuprême a aussi discuté de la situation desfrères chevaliers en déploiement avec lepremier maître Larry Forsythe, députégrand chevalier du conseil 12488.

#2 du Moyen-Orient, qui recouvre tousles conseils militaires au Japon et enCorée. Entourés de la riche verdure de lamontagne, les frères chevaliers ont priépour le succès des conseils militaires etpour le retour sain et sauf des hommes etdes femmes des forces armées.La tournée au Japon s’est terminée avec

un souper à Camp Zama en présence de60 frères chevaliers et les membres deleurs familles. Après le repas, Anderson aadressé quelques remarques et il a remisdes exemplaires du livre Armed WithFaith, le livre de prières pour le personnelmilitaire catholique. « Je crois que les hommes des forces ar-

mées comprennent probablement mieuxque quiconque la définition de l’expression“faire un sacrifice” », a dit Anderson. « Onpourrait être porté à dire qu’une personnequi se consacre à l’art de la guerre est in-compatible avec la civilisation d’amour,quand, en fait, l’engagement de ces person-nes, hommes ou femmes, est un engage-ment du don de soi-même pour autrui ». À la suite de cette visite du chevalier

suprême, le grand chevalier Roy Mellon,du conseil 14223, a dit « Ce fut unechance rare pour les C. de C. militaires derencontrer le chevalier suprême et sonpersonnel. Cette visite marque le débutd’une phase pour l’avenir des Chevaliersde Colomb en Asie ».

moignage du haut respect qu’ont lesChevaliers de Colomb parmi les hommescatholiques de partout ».L’adhésion des membres aux Chevaliers

de Colomb a crû de 1,7 million à 1,8 mil-lion en moins de cinq ans (59 mois) etcontinue une tendance d’expansion où lenombre de Chevaliers a grandi chaqueannée depuis 1973. Durant les 10 derniers mois, les Cheva-

liers de Colomb ont recruté 70 310 nouveaux membres à traversle monde.

Le quartier-maître Larry Forsythe, députégrand Chevalier du Conseil 12488, apparaîtici aux côtés du Chevalier suprême Carl A.Anderson lors d’une visite de ce dernier sur leUSS George Washington.

Le jour suivant, Anderson a dirigé unpèlerinage à Our Lady of Mount Fuji. Là,il a installé Roger Avery dans le poste dedéputé de district pour le district militaire

Nestor Valencia

Ils vous appellent ‘père’

Des prêtres soutenus par les Chevaliers durant leur formation réfléchissent sur leur vocation

par Tim Drake

Depuis très longtemps déjà les Cheva-liers de Colomb font la promotion de

la « culture des vocations » dans les familleset les paroisses. L’Ordre parraine une variétéde programmes d’assistance financière à l’é-gard des séminaristes, et verse chaque annéeplus de 1 million $ dans un fonds au profitdes vocations. Les Chevaliers eux-mêmes, in-

dividuellement, offrent volontiers leursprières et un appui moral.Des centaines d’hommes étudiant le sacer-doce ont été soutenus par les Chevaliers cesdernières années. Alors que l’Année sacerdo-tale tire à sa fin, nous avons demandé à cer-tains d’entre eux de nous parler de leurvocation en tant que pères spirituels.

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SE SOUTENIR MUTUELLEMENTLe père Alessandro Lovato, curé adjoint à l’église Immaculate Concep-tion de Delta, en Colombie-Britannique, raconte que c’est la présenceaimante de Dieu le Père qui l’a d’abord incité à embrasser sa vocationsacerdotale.« Chaque vocation naît du sentiment intime qu’a la personne d’être

aimée par Dieu, dit-il. Le prêtre ne fait ensuite que partager cet amouravec ses prochains. » Le père Lovato, qui a été ordonné pour l’archid-iocèse de Vancouver en 2006, considère sa paroisse comme formantune grande famille. En tant que prêtre, explique-t-il, il est appelé à direà cette famille les paroles qu’elle doit d’entendre, à être là pour elle et àl’aider à grandir.« Je sens bien la paternité de Dieu à travers cette interaction que j’ai

avec mes paroissiens, et je sens également l’amour qu’ils retournent versmoi, ajoute le père Lovato. Le prêtre personnifie cette paternité divineet cet amour sans borne que Dieu a pour les siens, et la grande familledes paroissiens communie à ce partage elle aussi. »Selon du père Lovato, l’exemple laissé par les prêtres qu’il a connus

durant son enfance et adolescence l’a certainement inspiré et incité àdiscerner sa propre vocation sacerdotale. Après avoir terminé son bac-calauréat en anglais et en histoire à l’université Simon Fraser, il a fait sapréparation en théologie au séminaire Christ the King, à Mission, tou-jours en Colombie-Britannique. Il a ensuite étudié la théologie au sémi-naire St. Joseph’s, à Yonkers, dans l’État de New York. Le support desChevaliers de Colomb, il le précise, a été crucial pour lui, à cette époque.« J’étais membre de mon Conseil paroissial local (Holy Cross 5423,

à Burnaby, C.-B.) depuis mon entrée à l’université. Le Conseil m’a as-sisté financièrement tout en m’envoyant des lettres d’encouragementpendant mon séjour loin de la maison, aux États-Unis. J’ai égalementeu droit à une bourse Évêque Daily, qui m’a aidé à boucler mon budgetpendant mes études. » Aujourd’hui, avoue le père Lovato, il n’est cependant pas facile d’être

prêtre ; heureusement, il dit pouvoir compter sur l’incroyable force quise dégage de la communauté formée par ses frères prêtres et ses frèresChevaliers. Les jours de congé, il retourne dans sa paroisse d’originepour y entendre la messe et recevoir le sacrement de pénitence.« Ce n’est pas une coïncidence si les attaques médiatiques ont lieu

maintenant, durant l’Année sacerdotale, souligne-t-il. Une véritableguerre spirituelle se déroule présentement. Or les persécutions ont poureffet soit de raffermir la foi d’une personne, soit au contraire de l’enéloigner. Je comprends, dans ce contexte, à quel point je suis moi-mêmesoutenu par d’autres prêtres. Malgré l’effervescence qui caractérise notreépoque et nos vies quotidiennes, nous devons nous arrêter et prendresoin de nous, les uns les autres. »

UN APPEL PERSISTANTLa première fois où le père Philip Ching, curé adjoint de la Commu-nauté catholique St. Lawrence, à Utica dans le Michigan — et membredu Conseil 12408 National Shrine of the Little Flower, à Royal Oak— a senti l’appel sacerdotal, il n’était qu’en deuxième année.« Notre professeur, soeur Ann Margaret, nous avait distribué une

feuille blanche en nous demandant : “Que voulez-vous faire, quandvous serez grand ?” J’ai écrit : un prêtre. C’est ainsi que j’ai comprispour la première fois quelle allait être ma vocation. » Les années ontpassé, et Philip Ching s’est mis à considérer la possibilité de faire finale-ment autre chose, dans la vie. Ce n’est que plus tard, lors d’une con-

férence pour les jeunes tenue à l’université franciscaine de Steubenville,dans l’Ohio, que la flamme s’est rallumée.« Ça a été comme une révélation, raconte le père Ching. Il y avait

des milliers de jeunes rassemblés là-bas. C’était si puissant comme in-stant, si rempli de grâce, que le Seigneur s’est alors adressé à moi. J’aiensuite fait un virage à 180 degrés et remis ma vocation sacerdotale àl’avant-plan, en tête de mes préoccupations. » L’appel était si solide, sitenace, et le jeune Ching y croyait à ce point, que lorsque est venu lemoment de s’inscrire aux études universitaires, il n’a fait de demandequ’au séminaire. Après avoir été accepté au séminaire Sacred Heart Major, à Détroit,

Philip Ching a reçu un appui moral et financier des Chevaliers deColomb qui s’est révélé essentiel. Sur le plan monétaire, il a bénéficiédu programme RSVP pour les vocations, en vertu duquel des Conseilslocaux fournissent une assistance financière et morale aux séminaristes.Au dire du Grand Chevalier Tadd Klimmek, du Conseil 12408, lui etles siens appuient les séminaristes chaque année.« Chaque séminariste que nous soutenons est habituellement mem-

bre de notre Conseil, dit ce dernier. Comme nous les côtoyons sur unebase régulière, nous pouvons leur fournir une assistance personnalisée.Nous mettons chaque année des fonds de notre budget général de côté,au profit du RSVP. »Le père Ching ajoute : « Cela m’a aidé à payer mes livres ainsi qu’une

partie de mes frais. Parfois, les fonds arrivaient par la poste. D’autresfois, [les Chevaliers] venaient me rendre visite. Ils ont aussi organisé dessoupers-bénéfices pour les vocations, auxquels j’ai participé. » Le pèreChing de préciser, dans la foulée, que c’est son père et son frère quil’ont incité à devenir Chevalier. « Même s’il était débordé de travail etd’études, mon frère prenait toujours le temps de prendre soin de frèresChevaliers qui pouvaient être malades ou hospitalisés, explique-t-il. Deconstater ces élans de charité a été pour moi très éloquent quant àl’aspect fraternel de l’Ordre. »Ordonné en 2009 à l’âge de 26 ans, le père Ching a découvert que

la paternité spirituelle liée au sacerdoce était « un don merveilleux etglorieux », certes, mais qui rend également très humble. « Vous ap-prochez les gens tout en leur étant étranger. La seule chose qu’ils saventc’est que vous avez un col romain et ils vous appellent “Père”. Ils de-mandent de l’aide et des conseils. Ils demandent aussi des prières. Ortout ce que je peux faire, c’est prier à mon tour le Saint-Esprit. Tout endécoule. »

GRANDIR EN TANT QU’HOMMESLe père Henry Reid est curé adjoint à l’église Holy Family, de Long Is-land. Il ne s’en cache pas : il a tourné le dos au sacerdoce durant desannées et a plutôt occupé divers emplois, dont l’un comme videur dansun bar. Il s’est davantage éveillé à sa foi catholique en faisant desrecherches en histoire européenne à l’université Queens de Belfast, enIrlande du Nord.« Impossible de dissocier l’histoire européenne de l’Église, affirme le

père Reid. Je vivais dans un ghetto catholique et c’était dangereux, mal-gré le processus de paix enclenché. »C’est alors qu’un ami mit au défi Henry Reid de cesser de songer à

se faire prêtre et de faire les premiers pas en ce sens. Le lendemain, l’in-téressé rencontra un prêtre afin de discuter d’une éventuelle vocation.« Il m’a encouragé à prier et à participer à la messe quotidienne », desouligner le père Reid.

PHOTOS OF FATHER CHING: Arising Im

ages

Pages 8-9 : le père Philip Ching dans la chapelle de la communautécatholique St. Lawrence, à Utica au Michigan.Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir d’en haut à gauche : le pèreHenry Reid, curé adjoint à l’église Holy Family de Hicksville, New York, atravaillé durant des années avec les jeunes en difficulté et il connaît bien leursbesoins particuliers. • Le père Philip Ching a pour la première fois ressentison appel sacerdotal alors qu’il était en deuxième année. • Le père AlessandroLovato, curé adjoint de l’église Immaculate Conception à Delta, en Colom-bie-Britannique, considère sa paroisse comme une famille.

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PHOTO OF FATHER LOVATO:Brett Beadle — PHOTO OF FATHER REID: Greg Shemitz,

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Ce que fit l’éventuel candidat, qui s’inscrivit peu après au séminaireImmaculate Conception de Huntington, dans l’État de New York. Du-rant son séjour là-bas, le jeune Reid a reçu des bourses RSVP en plusde la bourse d’études Abbé McGivney. « Sans cette aide, je n’aurais purester au séminaire », précise le principal intéressé.Le père Reid a été ordonné en 2006, à l’âge de 37 ans, pour le diocèse

de Rockville Centre (N.Y.). Il est présentement aumônier du Conseil11227 Holy Family, à Hicksville. Durant cette Année sacerdotale, lepère Reid a réfléchi à ce que signifie être prêtre ainsi qu’aux défis qui seposent pour l’Église. « Beaucoup d’hommes n’assument pas leur con-dition, dit-il, et demeurent de grands enfants. »En particulier, le père Reid estime que les jeunes gens ont besoin de

pères spirituels qui vont les stimuler. Il a lui-même travaillé plusieursannées auprès de délinquants et de jeunes en difficulté, et est bien aufait de leurs besoins particuliers. « Les jeunes manquent de personnesqui vont leur dire “non” et les mettre au défi de grandir. Beaucoup,ajoute-t-il, n’ont même pas les bases de la foi. Même ceux quifréquentent l’école catholique ne vont pas à la messe régulièrement. »Le père Reid, de son propre aveu, table beaucoup sur l’Esprit saint pourl’aider à être un père spirituel pour ses paroissiens.« J’ai entendu des jeunes, des hommes et des femmes au confession-

nal ainsi que lors de discussions d’aide, ajoute-t-il. Je me trompe prob-ablement la moitié du temps et quand j’ai raison, c’est évidemmentl’Esprit qui est à l’oeuvre en moi. » Cela dit, malgré les défis, le père Reid ne changerait son statut de

prêtre pour rien au monde. « J’adore ce que je fais, et je recom-mencerais volontiers à zéro s’il le fallait. Je ne me verrais faire riend’autre, vraiment. »Pour en savoir plus sur l’aide que peut apporter votre Conseil aux

séminaristes et aux prêtres, aller sur kofc.org/vocations.♦

TIM DRAKE est journaliste attitré au National Catholic Register. Il demeure à St.Joseph, dans le Minnesota.

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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LES CHEVALIERS DE COLOMB CHERCHENT À GUIDER LES HOMMES DURANT LEUR PARCOURS, EN ROUTE POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES PÈRES POUR LE BIEN.

Pour que vous enfants gardent la foi catholique

Les pères catholiques doivent prendre au sérieux leur rôle de soutenir pour la vie, la foi de leurs enfants

par Patrick Madrid

NDLR: Cet article est un extrait d’une entrevue avec l’auteur qui aparu dans la rubrique «Des pères pour bien faire » la page sur la pater-nité du site Internet des Chevaliers de Colomb, en février 2010.

E n parlant de ceque les parents

catholiques peuvent etdoivent faire pour fairenaître une foi vive dansle cœur de leurs enfants,j’emploi souvent uneanalogie sur la culturedes tomates. Si on lelaisse pousser naturelle-ment, le plant de to-mate va pousser à terreet produire un fruit in-férieur, souvent malade.Si toutefois le plant estattaché à un tuteur pourl’obliger à pousser enl’air, il produit un bonfruit. Il est vrai qu’il yaura toujours des dan-gers contre lesquels ilfaut réagir, mais ils fer-ont moins de dommageau plant de tomate quia été bien soutenu parun tuteur. Comme il est dit

dans les Saintes Écrit-ures : « Donne de bonnes habitudes au jeune homme endébut de carrière; même devenu vieux, il ne s’en départirapas » (Prov 22 : 6). Dès leur tendre enfance, les enfants ontbesoin de direction et du bon exemple pour qu’ils appren-nent à bien connaître la sagesse et l’amour de Dieu.

IL FAUT MENER PAR L’EXEMPLEUn père doit sérieusement s’efforcer de transmettre la con-

naissance de base de la religion catholique, et enseigner à sesenfants la façon de vivre cette foi. Il n’est pas nécessaire d’êtrethéologien pour réaliser cela. Il suffit de bien comprendre lavolonté de Dieu pour soi-même, pour sa vocation de père de

famille, de posséder unamour constant de Dieu,et tout au moins uneconnaissance de base dela religion catholiques,jumelée à un désir d’enapprendre davantage (Lecatéchisme de l’Églisecatholique peut vraimentaider à réaliser cela.)En premier lieu, il faut

enseigner aux enfants quela religion catholique cen’est pas seulement l’af-faire d’une heure par se-maine le dimanchematin. Bien que la messedominicale doive être laplus importante et la plusabsolue des obligationsquotidiennes, l’engage-ment dans la foi ne s’ar-rête pas là. Au contraire,comme l’a dit Jean PaulII, et d’autres, un foyercatholique est en sorteune « église domestique ».Cela ne veut pas dire qu’il

faut des chants grégoriens et de l’encens à la table du souper,mais cela veut dire que la foi (religion) doit être le guide de laroutine et des décisions prises au foyer.J’encourage fortement la récitation du chapelet en

famille. Si vous, en tant que père de la famille, invoquezquotidiennement et avec confiance la puissante intercessionde la Sainte Vierge Marie (après tout, elle a de l’expériencedans le domaine de l’éducation des enfants), vous pouvez

PHOTO: Thinkstock

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

tiquent leurs croyances. Il arrive aussi que les enfants suc-combent tout simplement aux artifices que la Bible décritcomme « le monde, la chair et le diable ». Nous, les papas, devons préparer nos enfants à relever ces

défis, non pas dans la peur, mais avec la tête bien haute, commedes Catholiques qui aiment Jésus Christ et qui ne craignentpas d’être la lumière qui brille là où il fait sombre (Mt 5 :14-16), Il faut leur enseigner la façon de diriger les autres au Christ,non pas de se laisser eux-mêmes éloigner de lui.Je crois fermement à la pratique de « l’inoculation ». Pré-

parer les enfants maintenant contre les dangers qui les at-tendent plus tard. L’époque dans laquelle nous vivons est

l’époque de l’information,et nous avons beaucoup deressources catholiques àportée de main. Dieu vousa mis sur terre et vous adonné des enfants, et Ils’attend que vous les aidiezà grandir et à devenir fortsdans la foi.Donc, familiarisez-vous

avec de bons sites Internetcatholiques et d’autresressources. Le Catéchismede l’Église catholique et soncompendium, en plus de laBible, devraient être les« outils du métier » quivous servent pour dirigervos enfants vers le ciel.Achetez aussi des CDcomposés par des en-seignants catholiques et as-surez-vous que vos enfants

les écoutent. Autrement dit, faites le nécessaire pour qu’ilssoient inoculés. En bout de ligne : la paternité est une grande joie et un

grand privilège, mais il ne faut pas oublier que c’est aussiune grande responsabilité que Dieu le Père a donnée auxpères. En tant que pères catholiques, demandez-vous quelleplus grande joie pourriez-vous recevoir que celle de trans-mettre à vos enfants les richesses de la religion catholiquecomme un héritage permanent et sans prix.♦

PATRICK MADRID, auteur catholique et anima-teur radiophonique, est le directeur de Envoy In-stitute of Belmont Abbey College. Il est membredu conseil St. Patrick 11207, de Columbia, Ohio.Lui et son épouse Nancy ont onze enfants âgésentre 8 et 28 ans, et 8 petits-enfants. Son site Webpersonnel est patrickmadrid.com.

être assurés qu’elle vous soutiendra durant les moments dif-ficiles de la vie. D’autres actes de piété à faire en famille sontla prière avant et après les repas et les prières du soir.Chez nous, quand les enfants approchent l’âge de 12

ans, mon épouse Nancy et moi leur remettons leur proprebible personnelle, signée d’une dédicace tendre à l’in-térieur. Nous les incitons à lire les Écritures, en com-mençant par les évangiles. D’abord, les enfants apprennentque la Bible, ce n’est pas seulement la « chose des protes-tants », que les Saintes Écritures sont bien catholiques etdoivent être aimées des Catholiques. Aussi, nos enfants ap-prennent à découvrir la base biblique sur laquelle estfondée toute une gammedes enseignements et despratiques religieuses denotre religion. Au-delà des signes ex-

ternes de la prière et desdévotions au foyer, les en-fants doivent percevoirque les parents sont im-prégnés des résultats de laprière, qu’ils vivent lesdons de la foi, de la mis-éricorde et du pardon.Avoir des enfants à la mai-son, c’est une source con-stante d’examen deconscience. Un papa peutbien dire à ces enfants dene pas faire de cancans oude critiquer le prochain.Mais lui, agit-il de lamême façon? Si le père dità ces enfants de pratiquerla modération mais que lui-même mange et boit à l’excès,c’est comme leur dire « Faites ce que je dis, et non ce queje fais ». Et la liste est presque interminable. Il est sûr qu’il n’y a pas de père parfait, et nos enfants le

comprennent. Mais, je crois qu’ils voient quand même deshommes qui aiment Dieu, et qu’avec la grâce de Dieu, ilsfont leur possible pour vivre leur foi. Soyez un exemplepour vos enfants, et allez fréquemment à confesse. Celaleur fera voir que vous ajoutez le geste à la parole.

LES OUTILS DU MÉTIERUn des carrefours critiques pour les jeunes catholiques,c’est le départ à l’université, et les pères doivent faire preuvede vigilance pour les soutenir durant ce rite de passage. Beaucoup de parents sont foudroyés quand leurs enfants

sont à l’université et qu’ils sont influencés par un professeurathée ou qu’ils sont attirés par des protestants qui cri-

Au-delà des signesexternes de la prière

et des dévotionsau foyer, les enfants

doivent percevoir queles parents sontimprégnés des

résultats de la prière.

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PATERNITÉ RAYONNANTE

La tâche et le but de la paternité chrétienne est de faire une place à Dieu dans la vie de ses enfants

par le Père José Granados

J U I N 2 0 1 0 ♦ C O L U M B I A ♦ 15

PAINTING: G

od th

e Fa

therby Giovanni Francesco Guercino (1591-1666) —

Alinari/Art Resource, NY Dans le décalogue il y a un commandement qui s’adresse spé-

cialement aux enfants : (« Honore ton père et ta mère »); maisil n’y en a pas d’adressés aux parents. À une époque quand la pater-nité et la maternité sont en état de crise, un tel commandementserait sans doute utile. Pourquoi, alors, les Dix Commandementsn’en contiennent-ils pas un?La réponse à cette question est dans la présentation de la loi don-

née à Moïse et qui se transmet encore chez le peuple juif : la famille.Les parents ont la tâche de se souvenir des paroles des dix comman-dements et de « les répéter à leurs enfants, à la maison et à l’étranger,à l’œuvre ou au repos» (cf. Dt 6:7). C’est ainsi que l’on comprendqu’il n’y ait pas de commandement pour les parents parce que cesont eux qui doivent enseigner la loi à leurs enfants. Voilà les in-structions qu’ils ont reçues : être pour leurs enfants des témoins vi-vants, une ressemblance du Dieu de l’Alliance.La responsabilité des pères et des mères de vaquer à l’éducation

de leurs enfants est manifestée de façons différentes. Dans la piècede théâtre qu’il a écrite « Promieniowanie Ojcowstwa » (Le rayon-

nement de la paternité), Karol Wojtyła (qui deviendra par la suitele pape Jean Paul II) fait remarquer cette différence dans un des per-sonnages : « En moi, l’histoire de mon père commence par son ab-sence, et pourtant il devait être présent en tout temps, même si jen’en étais pas conscient ». Tandis que la mère est toujours présentepour son enfant dès le moment de la conception, l’expérience de lapaternité, elle, commence à distance au tout début. Cette distancene signifie pas qu’il soit absent, mais bien qu’il est présent d’unefaçon différente. Grâce à sa mère, l’enfant sait que l’amour l’accueille et l’entoure

partout où il va. Mais, cet amour accueillant ne suffit pas parce quel’enfant est appelé, afin de grandir et de mûrir, à dépasser cetteunion initiale avec sa mère. C’est à ce point que l’enfant a besoinde son père. La distance entre le père et l’enfant est fondamentaleparce que, par ce fait, le père crée un espace qui permet à l’enfantde grandir. Tandis que la mère sensibilise l’enfant à l’amour de Dieu,le père ouvre le chemin qui mène à la transcendance, vers le mystèrede Dieu.

Une peinture du 18e siècle montre le fils prodigue accueilli par son père, tel quele raconte la parabole dans l’Évangile (Luc 15:11-32).

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UN CHEMINEMENT VERS DIEUAprès avoir appris la grandeur de la mission du père, nous découvronsle danger qui existe dans la carence de paternité au sein de la société.Quand le père est absent, il laisse un vide dans la vie de son enfant. Iln’est pas là pour guérir la blessure causée par la séparation de l’enfantde sa mère, et il ne peut pas enseigner à son enfant comment affronterrésolument un avenir rempli de difficultés et d’incertitudes. Il lui estimpossible de réussir à sa mission d’aider l’enfant à découvrir l’impor-tance de suivre le chemin de Dieu et de chercher son visage.Si cette description du rôle de père est précise, il en découle que la

paternité humaine grandie seulement à la lumière de la paternité deDieu. Le refus d’accepter que Dieu est notre Père est à la base du péchéoriginel. Dans le « Rayonnement de la paternité », Adam dit : « Je croisque Dieu est solitaire. Comment pourrai-je lui ressembler davantage,c’est-à-dire être indépendant? Ah! Être indépendant de toute choseafin de n’exister qu’en moi ». Ainsi, Adam exprime une méprise surl’essence de Dieu, qui n’est pas solitaire, ni indépendant de toute chose,ni isolé. Au contraire, l’existence même de Dieu, c’est l’amour. Il estun Dieu qui nous touche et nous invite à nous embarquer dans uncheminement vers lui.Pourquoi donc Dieu semble-t-il cacher son visage à l’homme?

Puisqu’il veut qu’Adam devienne son ami, son fils, Dieu ouvre à Adamla voie de la liberté. Il se tient à l’écart seulement pour laisser de l’espaceà Adam pour qu’il grandisse et mûrisse. Dieu nous étreint, mais sonétreinte ne nous étouffe pas. Nous sommes attirés vers Dieu par lamême étreinte qui a attiré le fils prodigue vers la maison de son père.

L’erreur d’Adam a été de méprendre l’éloignement du Père pour del’isolement et une marque de réserve, et de désirer cette même condi-tion pour lui-même.Voici donc la première règle de la paternité : restez devant la tran-

scendance de Dieu, marchez vers lui même quand il vous semble êtreabsent, sachant qu’il est toujours avec vous. La possibilité de créer unenfant, de prendre sur ses épaules la responsabilité de son existence,n’existe que sous cette condition, et si la personne oriente sa vie versl’horizon de l’amour de Dieu. L’homme à lui seul, cependant, est incapable de découvrir

l’aimante présence de la transcendance de Dieu. Il a besoin d’uneaide qui lui convienne; il a besoin de communier à l’amour de sonépouse. Dans la pièce de Wojtyla, la personne qui joue le rôle de lamère dit à Adam : « Le rayonnement de la paternité passe par moipour agir dans ma maternité. Et toi, qui as perdu la vision claire duPère, et qui choisis de nouveau sa solitude dans chaque enfant nou-veau né, tu dois concilier avec moi. Et je suis là, près de toi ».À ses côtés, en témoignant du don qu’elle est pour lui et en l’aidant

à découvrir le caractère fructueux de l’amour, la femme enseigne àl’homme à voir Dieu comme un aimant fructueux plutôt que dansl’optique d’un oppresseur distant. En apprenant de sa femme l’amournécessaire pour réduire la distance entre lui-même et Dieu, l’hommedémontre à son propre fils la façon d’aller vers le Père. Par conséquent,pour l’homme, toutes marques d’amour envers sa femme sont un ef-fort envers l’éducation de ses enfants. Comme Saint Joseph, le père parfait, tous les pères entendent la pa-

role de Dieu : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse.Tu donneras un nom à ton fils » (cf. Mt 1:20-21). Recevez dans votrecœur le mystère que votre femme représente, et vous présenterez votreenfant à la société, l’aidant devant Dieu à accomplir sa mission.

LE CHRIST RÉVÈLE LE PÈREÀ partir de ce que nous avons dit jusqu’ici, nous devons conclure quechaque père est appelé à devenir un père spirituel. C’est bien clair, siun père est appelé à enseigner à son enfant la direction du sentier dela vie et de son ultime horizon dans le mystère de Dieu le Père, ceserait plus facile, bien sûr d’en rester au niveau de la reproduction an- P

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on(1773) by Pompeo Batoni (1708-1787) —

Erich Lessing / Art Resource, NY

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imale, comme le voulait l’Adam de Wojtyła« en récriminant, j’ai plustard dit à Dieu ‘Tu aurais pu me laisser dans la sphère de fertilité(d’une quelque façon je me serais concilié à la nature), sans me placerdans les profondeurs de la paternité pour laquelle je ne suis pas à lahauteur’ ». Au contraire, Dieu voulait qu’Adam participe à sa pater-nité. Il désirait lui communiquer la joie de son propre caractèrefructueux.Même en voyant que l’objection d’Adam n’est pas justifiée, nous

comprenons bien que la tâche de devenir un véritable père est unetâche effroyable. La paternité, c’est accepter la distance qui existe entrel’homme et le Père, et de passer à travers. Donc, elle est reliée à lasouffrance. Dans la pièce de Wojtyla, Adam finit par comprendre lavérité : « Je n’acceptais pas la souffrance causée par le risque de l’amour». À partir de là, cependant, un nouvel horizon s’est ouvert parcequ’Adam ajoute « au bord de la solitude, l’amour doit devenir souf-france : ton Fils a souffert ». Parce que la mission de la paternité est de nature spirituelle, le père

a besoin de trouver dans le Christ la force de ne pas dire de la paternitéqu’elle est un fardeau. Le Christ est la réplique du Père à la crise de lapaternité. En fin de compte, pour apprendre à connaître la paternité,il faut s’adresser à lui. Jésus ne vivait que de l’amour du Père, donc ilpouvait assurer la présence du Père parmi nous. Le pape Benoît XVIdit, dans son livre « Jésus de Nazareth » (2007) : « Nous devons donclaisser Jésus nous enseigner la véritable définition du mot père. …“Seigneur, montre-nous le Père”, nous le répétons constamment auSeigneur, et il finit toujours par nous montrer le Fils. Par lui, et seule-ment par lui, parvenons-nous à connaître le Père. De cette façon lecritère de la véritable attitude paternelle se précise. Enracinée dans l’amour du Père, la vie du Christ a été le don com-

plet de lui-même à son Église. Il était impossible qu’une telle vie de-meure sans fruit, aussi a-t-elle généré une nouvelle vie dans le mondepar le baptême. À la lumière de quoi, des anciens auteurs chrétiensont appelé le Christ « père » parce que, en lui, il est né à une existencenouvelle.Un exemple de la transformation et de la force que Jésus commu-

nique à la paternité est visible dans la vie du bienheureux FranzJaegerstaetter (1907-1943) qui a été béatifié en 2007 par le pape

Benoît XVI. Père de deux filles, Franz a refusé de combattre commesoldat pour le Troisième Reich. Il a été jugé et condamné à mort. Enprison, ces amis et sa famille l’ont supplié de céder aux Nazis. Ces en-fants n’avaient-ils pas besoin de leur père? Ne fallait-il pas qu’il sauvesa vie afin de les élever? Jaegerstaetter, lui, croyait que ses filles avaientbesoin avant tout dans leur vie d’un témoignage de foi, de quelqu’unqui leur rappellerait qu’il y a, au-delà de soi-même, un chemin àsuivre. De fait, ses filles ont grandi dans sa présence paternelle – c’est-à-dire, dans la mémoire de quelqu’un qui leur a montré le cheminqui mène à Dieu. Ainsi, Jaegerstaetter a vécu pleinement la « paternitérayonnante ». Finalement, la paternité du Christ nous aide à comprendre la pa-

ternité spirituelle des prêtres. Le prêtre témoigne de la présence duChrist; il est son ministre qui agit en son nom et personne. Avec St.Paul, le prêtre peut dire : « C’est moi qui, par l’Évangile, vous ai en-gendré en Jésus-Christ » (Cor 4:15). La mission du prêtre se résumeen ces mots qu’a prononcés St. Jean Vianney à son premier paroissien,un garçon qui lui indiquait la route vers Ars, en France : « Je vaismaintenant t’indiquer le chemin du ciel ».Ce que nous avons dit au sujet de la paternité s’applique alors au

prêtre et cela devient une ultime vérité. Comme le père guide sonenfant à sortir au-delà de lui-même vers la transcendance, ainsi leprêtre nous aide à recevoir l’amour de Dieu, et nous invite à allervers lui, même durant les moments difficiles de la vie. Tout commeun père doit être enraciné dans la paternité de Dieu, les activités duprêtre proviennent d’une solide communion avec le Seigneur, bienancré dans la prière. Bien qu’un père ait besoin d’être en communionavec son épouse, le prêtre aussi devient un père par une activité en-racinée dans un amour personnel, dans son don de lui-même àl’Église, par lequel il donne une nouvelle vie aux Chrétiens. Quandun prêtre vit sa paternité spirituelle, il devient un emblème vivantde Jésus et il aide chaque père sous sa protection à réussir à sa propremission spirituelle.♦

LE PÈRE JOSÉ GRANADOS, un prêtre de la congrégation des Disciples de JésusMarie, est professeur adjoint à l’Institut pontifical Jean Paul II pour les études sur lemariage et la famille de l’Université catholique de l’Amérique à Washington, D.C.P

HOTO:David Lees/Getty Im

ages

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Chaque année depuis 1936, des centaines de membres de lafamille Vetter convergent vers une ferme du Dakota du Nord

pour une réunion familiale du 4 juillet. August Vetter, 80 ans, unmembre du Conseil 5955 St. Anthony, à Linton dans le mêmeÉtat, a grandi sur cette ferme et y a appris l’importance de la foi,de la charité et du travail. Il était le sixième d’une famille de 13enfants, tous encore vivants, y compris les garçons, aujourd’huitous Chevaliers. August et son épouse, Loretta, ont eu 12 enfants ;après avoir été nommés Famille de l’année du Dakota du Nord,ils ont décroché la troisième place au titre de Famille interna-tionale de l’année des Chevaliers de Colomb, en 1994.L’un de leurs fils, Richard Vetter, est un médecin omnipraticien

qui fait la promotion de la planification familiale naturelle afind’aider les couples à avoir des enfants ou en différer la venue.Richard, membre du Conseil 11930 Sts. Anne et Joachim à Fargo(Dakota du Nord), et son épouse Sharmae ont eux-mêmes neufenfants — toutes des filles — et sont actifs tant dans l’Église quedans leur communauté. La famille a été honorée en tant queFamille internationale de l’année, en 2007.Pendant ce temps, le frère aîné de Richard, Leland, est le père

de 10 enfants. Membre du Conseil 6623 Msgr. Fred J. Kimmet,à Torrington, au Wyoming, il est devenu Chevalier quelques se-maines seulement après avoir atteint l’âge de 18 ans. À l’instar desautres Vetter, il a remarquablement servi l’Église depuis. Sa famillea d’ailleurs été nommée Famille internationale de l’année lors ducongrès suprême de l’an dernier, à Phoenix.Columbia s’est entretenu avec ces hommes de la famille Vetter

quant à leur expérience en tant que pères catholiques.

COLUMBIA : Quel conseil donneriez-vous aux nouveaux pèresou encore aux hommes qui viennent de se marier et qui s’apprê-tent à fonder une famille ?AUGUST : Je leur dirais d’abord et avant tout de donner l’exem-

ple. C’est la clé pour élever de bons enfants.LELAND : Je leur dirais de songer à l’importance d’aller à l’église

avec leur famille. En un mot comme en cent, les enfants font engénéral ce que leur père fait. Si la mère prie et va à l’église mais quele père ne suit pas, ils ne suivront possiblement pas eux non plus.Et cela vaut pour certains autres aspects de l’existence, également.RICHARD : Être engagé aux côtés de votre épouse, cela aide beau-

coup à faire de vous un bon père. Aussi, il est important de con-

server un certain sens de l’humour. Si vous ne prenez pas la vietrop au sérieux, vous en profiterez davantage et il vous sera d’au-tant plus facile de composer avec les épisodes difficiles.

COLUMBIA : De quels aspects de votre père et de sa présenceactive au sein de votre famille vous souvenez-vous le plus ?AUGUST : Mon propre père nous a montré un tas d’exemples à

suivre, en matière de bonnes relations avec autrui. Si vous n’aimezpas votre propre famille, comment pouvez-vous en arriver à aimerles autres ? Mon père priait beaucoup et ne buvait pas. Cela nousa donné une bonne base.LELAND : Je crois que mon père n’a pas raté une messe en 80

ans. En fait, c’était très simple : nous partagions avec lui un tasde valeurs, et celle-là en était une.RICHARD : On n’a jamais douté de son engagement ni de sa

présence parmi nous. De plus, il a toujours volontiers partagé avecnous ses idées et sa sagesse, que ce soit pendant les repas ou àdivers autres moments.

COLUMBIA : Quelle a été votre expérience, par rapport au faitque la culture actuelle ne perçoit pas souvent l’intérêt d’avoir au-tant d’enfants ?AUGUST : Au sein d’une grosse famille, vous n’avez pas le choix

que de partager. Tous mes enfants réussissent bien au travail, etj’estime que c’est parce qu’ils ont appris à partager dès leur plusjeune âge. Alors qu’aujourd’hui, dans les petites familles qui sontdevenues la norme, tout le monde a d’emblée ce qu’il veut, bienpeu découvrent les vertus du partage.LELAND : On dirait que la société est convaincue qu’avoir une

grosse famille est hors de portée sur le plan financier. Je crois parailleurs que ce sont habituellement les hommes qui ne veulent pasavoir plus d’enfants, les femmes l’acceptent davantage, quant à elles.L’idée d’avoir beaucoup d’enfants m’a toujours séduit. Je m’y

suis donc préparé financièrement. Je n’ai ainsi pas eu à emprunterde l’argent pour mes études, et même aujourd’hui mon épouse etmoi n’empruntons pas. Cela nous a vraiment aidé.RICHARD : Ma femme et moi venons tous deux de grosses

familles. Nous avons beaucoup aimé avoir des frères et soeurs, etje voulais que mes enfants vivent la même chose. Nous avons étébénis d’avoir pu réaliser ce rêve.Dans la société actuelle, on cherche à tout contrôler. Nous

TELS PÈRES, TELS FILS

Une entrevue avec un père et ses deux fils, membre d’une grandefamille déjà nommée Famille de l’année par les Chevaliers de Colomb

par l’équipe de Columbia

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isent pour que ça bouge, ils improvisent, n’ont pas besoin de plans.RICHARD : D’un côté, la nature humaine n’a pas changé. D’un

autre côté, l’Internet et la télé diffusent aujourd’hui des images etdes messages qui vont à l’encontre de ce que nous essayons defaire. Quant à l’enjeu de la chasteté, je crois là aussi qu’avoir unegrosse famille montre à vos enfants que la sexualité est quelquechose de précieux ; et parce que de nouvelles vies en découlent,on ne devrait surtout pas la prendre à la légère.

COLUMBIA : Jusqu’à quel point avez-vous encouragé les voca-tions au sein de votre famille ?AUGUST : Nous n’avons jamais dit à nos enfants qu’ils devraient

devenir prêtres ou religieuses. Nous sommes néanmoins fiersd’avoir un fils qui est aujourd’hui prêtre. Et nous sommes toutaussi fiers de nos autres enfants.LELAND : On s’attend toujours à ce que quelqu’un considère

une vocation, sans qu’il soit nécessaire de pointer du doigt et dedire : « C’est toi ! » Quand nous avons grandi au Dakota du Nord,mon père avait plusieurs cousins qui étaient prêtres et religieuses,et plusieurs vocations se manifestaient par ailleurs. On s’attendaitdonc à ce que ce soit le cas chez nous aussi.RICHARD : Tout au long de notre enfance, on nous a laissé en-

tendre qu’une vocation était toujours susceptible de se manifester.C’était, comme on dit, sur l’écran radar. Nous avons essayé detransmettre ce sixième sens à nos filles, également. Il s’agit sim-plement d’être prêt à entendre la voix de Dieu et accepter d’em-brasser, quelle qu’elle soit, la vocation prévue pour nous. De notrecôté, nous nous plierons à la volonté de Dieu, peu importe ce qu’ilchoisit pour elles.♦

essayons de contrôler le nombre d’enfants qu’on aura et combiend’argent on aura dans tant ou tant d’années. Cela engendre beau-coup d’anxiété. Alors que simplement accueillir les bienfaitsquand ils se présentent, cela rend la vie tellement plus facile quede chercher, sans cesse, à tout contrôler.La clé, je crois, c’est de voir cette famille nombreuse comme

une bénédiction, plutôt que comme une calamité et quelque choseà systématiquement éviter. Mon épouse et moi trouvons, au con-traire, que le fait d’avoir beaucoup d’enfants nous aide au con-traire, et qu’il allège le fardeau de les élever et les éduquer.

COLUMBIA : La culture séculière actuelle ainsi que l’industriedu divertissement ne perçoivent que rarement l’importance dela religion et de vertus telles que la chasteté. En quoi cela affecte-t-il la façon dont vous élevez vos enfants ?AUGUST : La télévision n’est pas mauvaise en soi ; il y a par contre

beaucoup de mauvaises émission. À la maison, quand une mau-vaise émission passait à la télé, je fermais l’appareil. Si vous-mêmeécoutez de mauvaises émissions, vos enfants vont faire de même.LELAND : Chez nous, pas de télévision par câble. Et à chaque ren-

trée d’automne, les enfants doivent choisir quelle sera la soirée dela semaine où il n’y aura pas de télé d’ouverte dans la maison. Orça marche ! Des gens nous rendent visite, on joue aux cartes, on faitdes tournois de billard, il y a de l’interaction. Les enfants s’organ-

La famille internationale de l’année 2009 des Chevaliers de Colombapparaît ici lors du 127e congrès suprême qui s’est déroulé à Phoenix,en août dernier.

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Tous les prêtres sont appelés à être des pères — autrement dit, àengendrer la vie de l’âme au moyen de la grâce des sacrements

et, ensuite, de protéger et de guider la croissance de cette même viespirituelle. Or la paternité, comme toute chose précieuse, n’est pas tou-jours de tout repos : elle demande des sacrifices. Elle exige que la per-sonne accepte que Dieu lui donne la permission de se dépasser et dene pas craindre l’échec, et de vivre dès lors pour le bien d’autrui enayant conscience que sa propre existence est un don qui lui survivra.L’amour d’un père, après tout, nous donne un aperçu de la providenceaimante de Dieu, notre Père qui est aux cieux.Cette idée de la paternité déclenche en nous de bons souvenirs de

John cardinal O’Connor, le père et fondateur de notre communautéreligieuse des Sisters of Life (Sœurs de la vie). En 1991, lors du déroule-ment de ma cérémonie d’accueil en tant que postulante au sein decette communauté nouvellement formée, une grosse partie de mafamille était présente. Peu parmi les miens étaient familiers avec lescardinaux, si bien que l’une de mes sœurs, lorsque présentée, oubliade saluer le prélat à l’aide du titre « Votre Éminence ». Elle laissa enlieu en place échapper, avec le sourire, « Heureuse de vous rencontrer,père O’Connor. » Se rendant aussitôt compte de son erreur, elle seconfondit en excuses. Le cardinal de répondre alors avec grâce : « Machère enfant, vous pouvez toujours m’appeler “père”. C’est d’ailleursle seul titre que j’ai jamais souhaité porter dans la vie. »J’étais moi-même loin de me douter que la vie religieuse allait me

faire prendre conscience du pouvoir de la paternité et des possibilitésqu’elle ouvrait. À cet égard, la paternité spirituelle du cardinal O’Con-nor aura révélé des éléments essentiels et placés au cœur de l’amourpaternel.

Notre père fondateurLe cardinal O’Connor nous a laissé le souvenir

d’un cœur paternel, en plus d’un héritage spirituel

par mère Agnes Mary Donovan, s.v.

Mère Agnes Mary Donovan s.v. et le cardinal John J. O’Connor se ren-contrent en la cathédrale St. Patrick’s. Le cardinal O’Connor, un fierChevalier ainsi qu’un membre du Conseil 6701 Our Lady, Star of theSea, dans la ville de New York, a fondé les Sisters of Life à New York, en1991. Outre les trois vœux traditionnels de pauvreté, de chasteté et d’obéis-sance, les membres de la communauté — qui comprend maintenant prèsde 70 sœurs — sont consacrées en vertu d’un quatrième vœu spécial, celuide protéger et de mettre en valeur le caractère sacré de la vie humaine. Enplus de New York, la communauté est également présente à Toronto et àStamford, au Connecticut, où les religieuses dirigent Villa MariaGuadalupe, un foyer de retraite qui appartient aux Chevaliers de Colomb.Depuis leur fondation, les religieuses ont servi plus de 10 000 jeunesfemmes enceintes et vulnérables.

LE POUVOIR DE LA PRÉSENCEDurant près d’une décennie, nous avons considéré notre fondateurcomme étant un père. Le cardinal O’Connor avait beau être unhomme intellectuel et très secret, ses passages dans un couvent des Sis-ters of Life (Sœurs de la vie) commençaient immanquablement parun accueil personnel réservé à chaque religieuse, qu’il serrait dans sesbras. Même s’il en rencontrait parfois plusieurs dizaines, toutes vêtuesde l’habit bleu et blanc qu’il avait lui-même dessiné, le cardinalO’Connor le savait tout de suite si l’une manquait à l’appel. Chacunede ses filles spirituelles occupait une place unique dans son esprit et

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dans son cœur. Les Sisters of Life (Sœurs de la vie) ont vécu individu-ellement cette force et cette identité qui découlaient du fait d’être con-nues, protégées, guidées et appelées à aimer par un père spirituel quiétait, par ailleurs, un apôtre de l’Évangile de la vie.Un jour, les religieuses ont posé une question à un groupe d’en-

fants âgés de 4 à 8 ans : « Qu’est-ce que ça veut dire, aimer ? » Lesréponses obtenues furent étonnamment profondes et parfois mêmecomiques. C’est le jeune Billy qui a selon moi donné la plus belleréponse : « Quand quelqu’un vous aime, il dit votre nom différem-ment. On sent que notre nom est en sécurité dans sa bouche. » Voilàune répartie aux racines bibliques, puisque après la Résurrection,Marie Madeleine, qui croyait s’adresser à un jardinier, a reconnu ence dernier le Seigneur, juste à la façon dont il a prononcé son nom.De même, comme notre Maître à tous, chacune de nos sœurs savait,par un regard, un ton de voix ou un surnom affectueux, qu’elle étaitaimée par notre père spirituel.Dans une lettre pastorale aux prêtres de l’archidiocèse de New York,

en 1989, le cardinal O’Connor avait écrit : « Je crois énormément dansle ministère de la présence. » En témoigne la grande attention qu’ilnourrissait à l’égard de ses filles spirituelles dans les premières annéesd’existence de la communauté, malgré ses nombreuses autres respon-sabilités à titre d’évêque. Nous avons connu en lui un homme qui s’or-ganisait pour passer du temps avec sa famille religieuse. Et comme il

sied à une vie de famille, les liens qu’il avait avec la communauté étaientessentiellement de nature privée. Il encourageait chacune d’entre nousà lui écrire si nous souhaitions partager nos joies comme nos peines,nos intuitions charismatiques, etc. — et il nous disait même commentadresser nos missives de sorte qu’elles ne soient pas bloquées par sesadjoints et se rendent directement jusqu’à lui.

FIDÈLE À LA GRÂCEPour le cardinal O’Connor, la fondation d’une nouvelle famille re-ligieuse représentait bien plus qu’une fonction ecclésiale ou céré-monielle consistant simplement à signer des documents ou présider àdes messes. Il s’employa donc à passer du temps au sein de cette com-munauté que Dieu l’avait appelé à créer, et il était présent tant dans lequotidien que dans les épisodes plus importants de nos vies. Chaqueannée, il dirigeait deux retraites de cinq jours au profit des sœurs tandisque le reste du temps, il se rendait au moins une fois par mois danschacun de nos couvents.Son amour n’était pas abstrait ; il ne s’agissait pas d’une idée ou

d’un sentiment envers les autres qu’il aurait gardé secret dans soncœur. Au contraire, son amour se traduisait en actions — par exemplepar un appel téléphonique aussi imprévu qu’apprécié, par une notequ’il avait écrite de son bureau, par une visite-surprise si vous étiezmalade ou pour vous soutenir alors que vous viviez une période in-tense, en quête d’une vie encore plus sainte. Il vivait exactementcomme il nous a enseigné à agir face aux femmes aux prises avec desdifficultés : « Aimez-les d’une manière qui les interpelle, qui les touchedirectement. » L’histoire de cette fidélité du cardinal O’Connor à l’égard des grâces

du moment a cependant commencé bien avant la fondation des Sistersof Life (Sœurs de la vie). Nous sommes toutefois bénies d’avoir pubénéficier des fruits de cette longue fidélité. Certains jours, et partic-ulièrement les jours ponctués par d’importantes célébrations dans lacommunauté, je ressens encore une profonde reconnaissance pour soncourage et sa fidélité à Dieu. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de medemander où nous en serions s’il n’avait pas été fidèle aux grâces del’Esprit Saint. Moi-même, aurais-je vécu ma vocation ? Que serait-iladvenu si, en tant que leader de l’Église au sein du mouvement pro-vie, il avait été trop occupé pour prier et dès lors il n’avait pas entendule murmure de Dieu l’appelant à mettre sur pied une communautéde religieuses comtemplatives-apostoliques, dévouées envers la causede la sainteté de la vie humaine ?On voit à quel point notre foi est collectivement liée. Les grâces de

ma vocation en tant que Sister of Life (Sœur de la vie) ont été renduespossibles par la fidélité dont a fait preuve une autre personne. Or lafidélité d’un père à l’égard de la grâce divine agit sur la capacité de sesenfants à recevoir dans sa plénitude la relation avec Dieu qu’a vouluecelui-ci pour chacun de ses enfants.Dieu a fait à Abraham, notre père dans la foi, l’improbable promesse

voulant que dans son vieil âge, il deviendrait « le père d’une multitudede nations » avec des descendants aussi nombreux que les étoiles dansle ciel ou les grains de sable sur la grève. Envers les pères qui sontfidèles, Dieu continue à promettre un héritage et une descendanceabondante qui se reflètent dans la beauté de la vie de ses enfants.♦

MÈRE AGNES MARY DONOVAN est supérieure générale des Sisters of Life(Sœurs de la vie).

PHOTO: Chris Sheridan,

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Sainte Gianna Beretta Molla (1922-1962), cette femme épouse,mère et médecin à Milan, en Italie, a été connue pour sa foi in-ébranlable, ses généreuses œuvres caritatives et sa passion pour la vie.En 1955, elle avait marié Pietro Molla, et six ans plus tard, tandisqu’elle était enceinte de son quatrième enfant, une pénible tumeurse développa dans son utérus. Elle convainquit son chirurgien desauver d’abord l’enfant, plaidant qu’elle était prête à sacrifier sa viepour celui-ci et donc qu’elle allait néanmoins mener sa grossesse àterme. Le 28 avril de cette année-là, sept jours après la naissance deGianna Emanuela, Gianna Beretta Molla mourut, s’exclamant aumoment du trépas : « Jésus, je t’aime ! »Son époux, Pietro, ne s’est jamais remarié. Le 16 mai 2004, il était

présent, avec ses trois enfants encore vivants, sur la Place Saint-Pierrelorsque sa femme devint la dernière personne canonisée par le papeJean-Paul II. Six ans plus tard, le samedi saint 3 avril 2010, Pietrorendit l’âme dans sa maison de Messer, en Italie, entouré de ses en-fants. Il avait 97 ans.À l’invitation du magazine Columbia et avec l’aide du père basilien

Thomas Rosica, président-directeur général du réseau de télévisioncatholique canadien Sel et Lumière, les enfants Molla nous livrentaujourd’hui leurs réflexions sur leur père bien-aimé.

MON PLUS PRÉCIEUX TRÉSORLa Dr Gianna Emanuela Molla, 48 ans, est spécialisée en gérontologie.Elle a consacré les dernières années à prendre soin de son père mourant,dans sa demeure de Messer.

Vous m’excuserez de ne pouvoir vous livrer ici en détails mes souvenirsles plus chers au sujet de mon père, Pietro. J’ai encore les larmes auxyeux, et je n’ai toujours pas le recul nécessaire pour écrire depuis qu’ilest mort, le samedi saint de cette année. Tout ce à quoi je peux penser,ce que je peux faire ou dire me renvoie à lui, auprès de qui j’ai eu lagrâce, la joie et l’honneur de partager les derniers 48 ans, autrementdit ma vie entière.Mon père aura été le plus précieux trésor que j’ai eu sur cette

terre, et je le lui ai souvent dit, d’ailleurs. À chaque jour qui passe,je ressens son absence ainsi que le profond vide que son départ acausé. Sa voix quand il m’appelait me manque. Ses baisers et sa

grande affection me manquent. À l’évidence, je ne pourrai jamaisassez remercier le Seigneur de m’avoir donné un père chéri duranttant d’années ; un père qui était digne de son épouse bien-aimeé ;un père qui s’est toujours tenu près de moi, même dans ses toutderniers moments. C’est pour moi une grande joie et un grand ré-confort que de le savoir aujourd’hui heureux au paradis en com-pagnie de maman et de Mariolina (notre sœur), ainsi que de tousnos bien-aimés disparus jusqu’ici. Je sais que j’ai donc un autre angegardien au ciel qui m’aidera, me guidera et me protègera encoreplus qu’auparavant. Et je prie le Seigneur pour qu’il me rende dignede lui et de ma sainte mère, afin que je puisse un jour les rejoindre,les étreindre et ne plus jamais les quitter.Pour le moment, je ne peux cependant que ressentir l’absence de

sa présence visible et aimante. Pierluigi et Laura ont raconté de mer-veilleux souvenirs de mon père, qui m’ont profondément touchée etémue. Cela remplit le vide en moi et compense pour la difficulté quej’ai à écrire sur mon bien-aimé père, encore aujourd’hui. — Gianna

UN GUIDE ET UN SOUTIENPierluigi Molla a 53 ans. Il est marié à Lisi et ils ont une fille, Hortensia.Pierluigi est conseiller principal à la société de comptabilité Ernst &Young, à Milan.

Papa a toujours été pour moi un point de référence, une source decourage et d’appui dans tous mes choix de vie, toujours là pour ten-drement me prendre dans ses bras. C’était un homme d’une grandediscrétion, une voix calme et tranquille qui n’a jamais souhaité im-poser son autorité pour elle-même, mais plutôt en l’étayant d’argu-ments clairs et précis eux-mêmes fondés sur de vrais principes. Papaa toujours personnifié à nos yeux des principes, des règles et des habi-tudes personnelles et religieuses qui, nous le constations chaque jour,étaient au centre de sa vie.Mon père a été extraordinairement près de nous dès notre enfance.

Il nous disait si souvent : « Puis-je faire quelque chose pour toi ? » Il

Les enfants de Pietro et sainte Gianna Beretta Molla partagent leurs réflexions sur leur père, récemment décédé

Pietro et sainte Gianna Beretta Molla en compagnie de leurs trois enfants,Pierluigi, Mariolina et Laura.

LE SOUVENIR DE NOTRE PÈRE

PHOTOS: Courtesy of the Molla fam

ily and Salt and Light Television

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offrait ainsi son aide que je sois en train de traduire un texte latin ougrec, ou en train de faire un travail professionnel. À chaque fois, peuquel que soit son propre emploi du temps, il était disponible et tou-jours généreux et enthousiaste, ainsi que culturellement et intel-lectuellement très riche.Il a vécu et a embrassé la paternité en privilégiant le sens des re-

sponsabilités, le bon exemple à donner et le sens du devoir. Il vivaitces qualités au quotidien tout en seconsacrant à son travail, à safamille et à Dieu avec un immenserespect pour son prochain.Papa a dû affronter deux terri-

bles épreuves à quelques annéesd’intervalle : la mort de ma mèreen 1962 puis celle de ma sœurMariolina, seulement deux annéesplus tard. Papa est vite devenu unguide et un soutien dans mon éd-ucation et celle de mes sœurs, tou-jours porté à atténuer le chagrin età nous aider à grandir malgré l’ab-sence de présence maternelle dansnotre vie. S’il y est parvenu, c’estgrâce à l’amour qui l’habitait etgrâce également aux soins sensiblesqu’il n’a jamais cessé de nousprodiguer.Il nous aurait été impossible de

demander à Dieu un meilleur père,si attentionné pour nous tout aulong de sa vie. Je ne me rappellepas quand précisément notre pèrea accepté sa vocation d’être mariéà une sainte, et je ne me souvienspas non plus qu’il ait hésité à accepter cette même vocation — et jepense tout particulièrement au temps qu’a duré le processus de béat-ification de notre mère. Nous étions très jeunes, à l’époque, et n’avonspas été impliqués dans cette décision. Mais connaissant bien monpère, je suis persuadé qu’il a accepté cette décision avec amour et re-spect, tant à l’égard de la vie que de ma mère. Je suis convaincu qu’enraison de son consentement à ce processus, il a honoré la mémoirede son épouse bien-aimée. Ce cheminement, il l’a embrassé par re-spect pour la volonté de Dieu qui se manifestait à travers son Église.C’est ainsi que mon père aura vécu toute sa vie, sans jamais reculer

ni hésiter, même dans les moments les plus difficiles sur le plan émo-tionnel. Il a été un merveilleux exemple d’amour, de constance et defoi. — Pierluigi

L’AMOUR NOUS UNIT À PRÉSENTLaura Molla, 51 ans, est cadre supérieur à Milan et mariée à GiuseppePanutti. Elle a choisi de raconter ses souvenirs à travers une lettre person-nelle adressée à son père.

Cher papa,Tu es présent dans mon cœur comme tu l’as toujours été tout au

long de ma vie, et je me sens coupable de ne pas m’être arrêtée à

l’inévitable séparation physique qui vient d’avoir lieu. Mais il ne pou-vait en être autrement, surtout que depuis que j’ai 3 ans tu m’as répétéque « même de là-haut, maman peut te voir, t’entendre, te protégeret te guider ».Aujourd’hui, j’ai donc trois anges gardiens : en plus de ma mère et

de ma sœur Mariolina, il y a maintenant toi. Tu m’as guidé et conseilléavec une telle patience, une telle constance et une telle fermeté, et ton

exemple ne m’aura jamais privé d’unseul moment de ton amour, ta sagesseet tes précieux conseils. Je suis certainque tu vas continuer à agir ainsi grâceà la force de l’amour éternel qui àprésent nous unit.Le Seigneur nous aura fait deux

dons incommensurables : une saintemère au ciel et un père exemplaire icisur cette terre. Pourrai-je jamais êtredigne de tels bienfaits ? Je sais que jedois faire tout en mon possible pourles mériter parce qu’ils m’ont enseignéà consacrer ma vie à volonté de Dieuet à le remercier pour sa constante etloyale bonté, m’invitant en outre àpartager avec autrui les bienfaits quime sont accordés.Combien de sublimes mots de ré-

confort nous ont été envoyés à noustes enfants, par des personnes quit’ont connu ! Tu as été la quintessencemême de l’exemple qui nous a mon-tré que ceux qui donnent sans condi-tion reçoivent tout autant en retour.Je ne t’ai jamais vu ou entendu déni-grer quelqu’un, fût-il puissant ou très

humble. Tu as affronté le quotidien avec une grande humilité, tou-jours prêt à offrir ton aide précieuse fut-ce pour remédier aux plussimples désagréments, sans compter ton travail incessant ainsi que tesengagements sociaux.Tu as relevé tous ces défis avec enthousiasme et une volonté inflex-

ible. Ta soif de connaissances et d’innovation m’a toujours partic-ulièrement inspirée. Tu as toujours affronté les difficultés avec toutton cœur et avec grande diplomatic, me répétant sans cesse que« remettre les choses à plus tard, c’est souvent ne pas les faire. » Tonlabeur infatigable en tant que président-directeur général, que pèreet que principal dépositaire des souvenirs de notre mère ainsi quetransmetteur de son message à travers le monde — tout en te tour-nant constamment vers le Seigneur et notre mère dans la prière —aura été pour moi un formidable modèle.Afin d’accomplir la volonté de Dieu et d’honorer la mémoire de

maman, tu as accepté de partager avec le monde entier la splendide— bien que brève — histoire que vous deux avez partagée sur cetteterre. Merci de m’avoir toujours aimée, même si tu n’étais pas toujoursentièrement d’accord avec mes choix et mon attitude. Merci pourton incroyable patience à mon égard, et pour n’avoir jamais regrettéles sacrifices que tu as dû faire pour assurer mon bonheur.Avec tout mon amour, pour toujours, Laura. ♦

Pietro et sainte Gianna Beretta Molla avant leur mariage,en 1955.

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fonds a été à la Global Wheel-chair Mission (Mission mon-diale — fauteuils roulants).

BEIGNETS ET CHAUDRÉE DE PALOURDES

Le conseil St. Cecilia 12613,de Pawtucket, Rhode Island aorganisé un souper debeignets et de chaudrée depalourdes au profit du Cen-tre, Mother of Life, de Provi-dence. Ce projet a rapportéplus de 1100$ au Centrepour lui permettre d’acheterun appareil à ultrason.

CHAUD ET FROIDLe conseil St. Paul 6903, deProspect Park, New Jersey, afait don de 900$ à sa paroissepour aider à défrayer le coûtde remplacement de son sys-tème de chauffage et de cli-matisation.

Dans la salle à manger com-munautaire de Branford,David Richardson, fils, ducercle Mychal Judge 4853d’East Haven, Connecticut,verse de la soupe dans unbol. Les Écuyers Colombiensont servi un repas completde poulet à 52 personnes dé-favorisées de la commu-nauté. Les écuyers avaientaussi l’obligation de nettoyerla cuisine après le repas.

commandité, avec la paroisseSt. Lawrence O’Toole, letournoi de golf et souperRichard Grasso Memorial. Laparoisse St. LawrenceO’Toole a réuni 30 000$pour la famille d’un frèrechevalier défunt. RichardGrasso, âgé de 51 ans estdécédé dans un accident de laroute en 2009. Il a servi pourde nombreuses années dans lapolice new-yorkaise. Les re-cettes du tournoi et dusouper vont servir aux fraisscolaires et universitaires destrois enfants de Grasso.

APPRENTISSAGE DE LANGUES

En concomitance avecWestchester County Boardof Cooperative Education(BOCE), le conseil OurLady of Guadalupe 14556,d’Elmsford, New York, acommencé un programmepour aider les gens qui ontbesoin d’apprendre l’anglais.Les frères chevaliers ont re-cruté plus de 65 élèves pour

ce programme offert par leséducateurs de BOCE de laparoisse Our Lady of MountCarmel.

ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ

Le conseil Our Lady ofGrace 13243, de Palm Bay,Floride, a parrainé uneprésentation par le service dela police municipale sur lasécurité à domicile, et le con-seil a également fourni lesrenseignements nécessairessur la façon d’obtenir une in-spection gratuite sur la sécu-rité à domiciles.

POUR LA MISSIONDES FAUTEUILSROULANTS

Le conseil St. Catherine ofSiena 6890, de Clayton, NewJersey, a parrainé une ventede « hoagies » (sous-marins)dans deux paroisses de la ré-gion. Les membres du conseilont vendu près de 300 de cessandwichs sous-marins auxparoissiens. Ce projet a rap-porté plus de 680$, et on afait don d’une partie de ces

UNE RETRAITE FERMÉE

Le Père Joseph TimothyO’Callahan 14157, MarineCorps Air Station, de Yuma,Arizona, a conduit une re-traite à Mount Laguna, Cali-fornie. Cette activité a offertune fin de semaine de réflex-ion et de détente à tous lesfrères chevaliers qui y ontparticipé.

RÉPARATION D’UNSYSTÈME DEDRAINAGE

Le conseil Holy Trinity 12353d’Edmonton, Alberta, a faitdone de plus de 58 000$ à laparoisse St. Agnes pour ré-parer et remplacer son sys-tème d’égouts et de drainageabîmés. Le conseil a aussidonné fait don de 2000$ sup-plémentaires pour défrayer lecoût du nettoyage après l’exé-cution des travaux.

AIDE À SA FAMILLELe conseil St. Lawrence 1495,de Brewster, New York, a co-

Le Père Dan Brady, curé de laparoisse St. Michael etaumônier du conseil St.Michael-Joseph Solari 11172,de Glen Allen, Virginie, placela dernière brique d’une ter-rasse commémorative oùseront inscrits les noms desmembres défunts du conseil.Les Chevaliers de Colomb ontconstruit cette terrasse pourmettre en évidence le nou-veau monument du ProjetMoïse : les Dix Commande-ments.

Les membres du conseil Dr C. W. Henney 1637, de Portage,Wisconsin, stabilisent une partie du nouveau clocher de l’égliseSt. Mary à Pardeeville. L’église fut construite en 2003, mais àce temps les fonds nécessaires à la construction du clochern’étaient pas disponibles. Les Chevaliers de Colomb ont dé-cidé de prendre ce projet en main en donnant la moitié de l’ar-gent nécessaire et en réunissant le reste. Avec l’aide d’unentrepreneur local, le conseil a complété le projet à un coût ap-proximatif de 8000$.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L ’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÁ

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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coût du revêtement de l’airede stationnement de l’égliseet le remplacement de lafournaise.

BIEN AU CHAUDLe conseil Lancaster (Penn-sylvanie) 867 et l’assembléeSanta Maria ont expédié 76couvertures pour bébé à uncouvent de Cracovie, enPologne. Ces couverturesseront données à des orpheli-nats de l’Europe orientale.

SOUPER BÉNÉFICELe conseil St. John Bosco11936, de Saskatoon,Saskatchewan, a tenu unsouper de steak et une venteaux enchères par écrit pourvenir en aide à une familledans le besoin. Le projet arapporté la somme de 5000$.

DONS DE DRAPEAUX

Le conseil Dr Lawrence J.O’Rourke 4726 et l’assem-blée Charles Carroll de Car-rollton, les deux de WinterHaven, Floride, ont installédeux mats de drapeaux àl’église St. Joseph. Ils ontaussi donné les drapeaux ac-compagnateurs. Le conseil4726 a donné un drapeaupontifical, tandis que l’assem-blée Charles Carroll a donnéun drapeau américain.

Dans le cadre d’AppalachiaBuilding Project, B.J. Dysartet Jim Baldrighti, du ConseilFather Vincent S. Sikora7992, de Burke, Virginie, con-struisent le toit d’une nouvellemaison à Wihtley City, Ken-tucky. Depuis 2001, les C. deC. participent à ce projet quioffre des hypothèques à destaux raisonnables, sans in-térêts, à des familles nécessi-teuses de McCreary County.

À l’occasion d’un souperd’appréciation du clergé etdes veuves du conseil,Lawrence Beaton, député dudistrict 10 de la Colombie-Britannique, serre dans sesbras Claire Ternier, veuved’Albert Ternier du conseilBishop Harrington 9508, deKamloops. C’est une activitéannuelle pour les frèreschevaliers du district 10, et ilsremettent un bouquet defleurs à chacune des veuves.

VENTE DE TARTESLe conseil St. Charles (Illi-nois) 12497 a, en quatreheures, préparé 1800 tartesaux pommes pour vendre du-rant une campagne de col-lecte de fonds. Ces tartes ontrapporté 6000$ qui furentajoutés au fonds pour les œu-vres du conseil.

NOUVELLE ENTRÉELes membres du conseil St.Francis of Assisi 12610, deMocksville, Caroline duNord, ont construit uneporte latérale à leur salleparoissiale. Les frères cheva-liers ont installé une porteavec isolant thermique, unéclairage extérieur et une en-trée de ciment et de marbre.Cette nouvelle porte éliminele danger de devoir passer parla cuisine pendant qu’on yfait à manger.

PETIT DÉJEUNER DE CRÊPES

Le conseil Mgr BernardDoyle 1080, de Darlington,Wisconsin, a tenu un petitdéjeuner de crêpes qui a rap-porté près de 1000$ au fondspour l’entretien de laparoisse.

PAINS ET POISSONSLe conseil St. John 709, deKansas City, Kansas, a or-ganisé un souper de poissonet crevettes qui a rapportéplus de 4000$ à sa paroisse.L’argent servira à couvrir le

Bruce Stevens, du conseil Mother Teresa of Calcutta 12117,de Virginia Beach, Virginie, récite le chapelet avec les résidentsdu centre Our Lady of Perpetual Health. Tous les samedis, lesChevaliers de Colomb se rendent au centre pour réciter lechapelet et jouer au bingo avec les résidents.

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TOURNOIS DE GOLF

Les conseils suivants ontorganisé des tournois degolf pour diverses causesde bienfaisance :

• Le conseil St. Edward10876, de Granville,Ohio — 7000$ pour laSociété Saint Vincent dePaul.

• Le conseil BlessedSacrament 13240, deClermont, Floride —1300$ pour Russell Home,un établissement pour en-fants intellectuellementhandicapés.

• Le conseil St. Catherineof Siena 9923, de Kenne-saw, Géorgie — 8400$pour l’école paroissiale.

• Le conseil Bishop Den-nis P. O’Neil 14292, deCorona, Californie —300$ pour le Circle ofHope, un foyer pour lessans-abri.

• Le conseil Rawdon(Québec), 7047 —1000$ pour la CroixRouge canadienne.

• Le conseil St. KatharineDrexel 14212, de We-ston, Floride — 45 000$pour le fonds de construc-tion de l’église KatharineDrexel.

• Le conseil O’Fallon(Illinois) 4239 —15 000$ pour venir enaide aux enfants intel-lectuellement handicapés.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Les membres du conseil St.Paul of the Cross 6681 deMarikina, Luzon, nettoient etrepeignent le monument auxDix Commandements de leuréglise. Ce sont les Chevaliersde Colomb qui ont fourni tousles matériaux et la main d’œu-vre pour ce projet.

Des membres du conseil OurLady of Sorrows 6307 deWahiawa, Hawaï et du conseilSt. John the Apostle andEvangelist 14663 de Mililaniservent le petit déjeuner auxparticipants d’un envoi detroupes de la 25e divisiond’infanterie de l’armée améri-caine cantonnée à SchofieldBarrack. Les frères chevaliersont servi plus de 300 soldatset leurs familles avant leur dé-part outre-mer.

Hall, contient des marchan-dises qui sont vendues par leconseil dans le cadre de ceprojet. Le revenu de cesventes — qui depuis 2004dépasse 12 000$ — est dis-tribué à un certain nombred’œuvres de bienfaisance.

SOINS PALLIATIFSLe conseil Bishop Adolph A.Marx 1553, de Brownsville,Texas, a fait don de 2000$ àSunshine Haven, un étab-lissement de soins palliatifs.

ALLONS À LA MESSELe conseil Canadian Martyrs4502, de Simcoe, Ontario, afait don de 2500$ à l’ÉcoleSt. Joseph pour payer les fraisde déplacement des élèves quise rendent en excursion à unemesse mensuelle.

AS-TU UN DIX DESSOUS EN POCHE?

Le conseil Ressurection11573 de Nashua, NewHampshire, a organisé unecampagne de biberons dans saparoisse. Les frères chevaliersont demandé aux paroissiensde remplir les biberons demenue monnaie, un projetqui a valu plus de 3200$ àCare Net Pregnancy Center.

VENTES DE VINSLe conseil d’État de l’Oregonfait la promotion de la ventede 895 bouteilles de vins misen bouteilles dans l’Oregon.Ce projet avait pour but devenir en aide à Father TaaffeHomes, un organisme pro-vie qui offre le gîte à des filles-mères et leurs enfants. Cettevente a rapporté plus de4475$ qui serviront à l’ex-ploitation des trois établisse-ments de cet organisme.

APPUI AUX FAMILLESL’assemblée Mgr Reding deWisconsin Rapids, Wiscon-sin, a fait don de 500$ à Fam-ily Readiness Group, unorganisme qui offre un appuiaux familles des soldats quisont en poste à l’étranger.

UNE GRANGEAvec l’aide de plusieurs dons,le conseil Hot Springs(Arkansas) 6419, a construitun nouveau bâtiment pourloger sa vente semestrielle debienfaisance. Cette grange surpoteaux, de 12,2 m X 27,5m, qu’on a nommée Spirit

UNE CULTURE DE VOCATIONSÀ partir du plus humble séminariste jusqu’à l’évêque de Rome, les Chevaliers de Colomb

appuient ceux qui servent l’Église.

[Ci-dessus] Au coursd’une soirée d’apprécia-tion du clergé organiséepar le conseil Heart Lake9108, de Brampton, On-tario, John Watts (extrêmedroite) et Terrence Longdu même conseil, remet-tent un cadeau au PèreAndrew Maderak. LesChevaliers de Colomb ontrendu hommage auxprêtres de la région qui sesont dévoués sur diversprojets de bienfaisance.

• Les membres du conseilSt. Philip the Apostle11671, de Clifton, NewJersey, remettent unesoutane des Chevaliersde Colomb à leur curé.

• Par leur travail bénévoledurant un carnaval, lesmembres du conseil Nues-tra Señora de Guadalupe13570, de Valle Hermoso,Mexique du Nord-est etson auxiliaire féminin ontréuni 150$ dont ils ont faitdon au diocèse de Mata-moras. L’argent servira àaider des séminaristes dudiocèse.

• Le conseil ArchbishopMcNally 4622, de Calgary,

Alberta, est passé à l’ac-tion quand MonseigneurFrederick B. Henry,l’évêque du diocèse deCalgary a demandé unnombre de ciboires quiserviraient durant lesmesses en plein air dans lecimetière. Les Chevaliersde Colomb ont réuni suff-isamment d’argent pouracheter quatre ciboires quifurent remis à Mon-seigneur Henry quelquesmois plus tard.

• Le conseil St. Elizabeth13141, d’Upper Uwchlan,Pennsylvanie, a organiséune foire pour les voca-tions qui a réuni 30 dif-férentes communautésreligieuses locales etmême du Massachus-setts et de l’Ohio. Les vis-iteurs se renseignaient ausujet des vocations sacer-dotales et religieuses, ettous les membres desparoisses et des commu-nautés étaient admis.

• Dans le cadre du pro-gramme R.S.V.P., le conseilSt. Kevin 13881, de Mon-tréal, a remis une boursed’étude de 500$ au sémi-nariste Jason Piper.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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penser à la possibilité d’unavortement. Puis le conseilJoseph F. Lamb 5510, d’OakRidge, dans le même état duNew Jersey, a lancé une cam-pagne de biberons qui a rap-porté 2500$ à Birth Haven(« Havre de la naissance »),un abri pour femmes en-ceintes en état de crise.

UNE POMME PAR JOUR

Le conseil Rivière du Loup(Québec) 2402, de concertavec plusieurs organismes dela région, a distribué du lait etdes fruits aux enfants dans desterrains de jeux de diversescommunautés. Ce projetavait pour but de promouvoirde bonnes habitudes alimen-taires chez les jeunes.

COUP DE POUCELe conseil St. Thomas Aquinas2977, de Madison, Dakota duSud, s’est porté volontairepour poser du revêtementmural et de la plaque de plâtredans une nouvelle maisonconstruite par L’Habitat pourl’Humanité. Les frères cheva-liers ont dit aussi qu’ils don-neraient le même coup depouce pour les autres maisonsconstruites dans l’avenir parcet organisme.

DANSE-BÉNÉFICEAu profit de la recherche surla fibrose kystique et aussi

pour la banque d’alimenta-tion locale, le conseil St.Mary 2346, de Nutley, NewJersey, a organisé une dansepour les élèves de lacinquième et de la sixièmeannée. Le projet a rapporté450$ et trois caisses d’ali-ments non-périssables.

UNE VARIÉTÉ DE FINANCEMENT

Le conseil Our Lady of theLake 7927, de WoffordHeights, Californie, a étél’hôte d’un spectacle de var-iétés dans un cinéma local. Ceprojet a rapporté 720$ àCamp Keep, un programmed’éducation en matière d’envi-ronnement pour les enfants,programme d’une semainedans un parc national de l’état.

DES GARÇONS DE TABLE ÉCUYERSLes membres du cercle St.Peter 5263, de Winnipeg,Manitoba, ont servi à mangerà des personnes défavoriséesde la communauté à la soupepopulaire Immaculate Con-ception. Les Écuyers ont servidu chili à plus de 200 person-nes. Le repas était résultat dela générosité de conseil St.Peter 12319, le conseil par-rain du cercle 5263.

Les membres du conseil Holy Cross 104357, de Calumpang, Mindanao, peignent une école.Dans le cadre d’un programme du ministère de l’éducation, le conseil 10457 a été jumelé àl’école élémentaire Chanco pour aider à nettoyer et faire des réparations.

ACHAT D’UNE STATUELe conseil Shippagan (Nou-veau Brunswick) 3514 a faitdon de plus de 6000$ à saparoisse pour l’achat d’unestatue du Christ vivant.

DES AMPOULESNEUVES

Les membres du conseilFaithful Shepherd 7604,d’Eagan, Minnesota, ontchangé toutes les ampoulesélectriques à l’église St.Thomas Becket. En faisant cetravail, les frères chevaliersont fait réaliser des centainesde dollars d’économies à la

paroisse. Ils ont aussi redirigéle faisceau de lumière sur lecrucifix derrière l’autel, ce quin’a jamais été fait auparavant.

CAMPAGNES DE BIBERONS

Le conseil Cristo Redentor7814, de Mount Holly, NewJersey, a lancé une campagnede biberons à l’église Christthe Redemptor qui a rap-porté plus de 1800$ à la fon-dation Choices of the Heart(« Choix du cœur »). Cettefondation offre des échogra-phies aux femmes enceintesen état de crise qui pourraient

Les membres du conseil Father Griffin 3586, d’Affton, Missouri,remettent un chèque de 7150$ à Jim Donahue (au centre), leprésident de la campagne de collecte de fonds pour FisherHouse. C’est au moyen d’un tournoi de golf pour réunir desfonds que Fisher House, du centre médical pour anciens com-battants de la division Jefferson Barrack, a été construit. FisherHouse offre le gîte gratuitement aux familles des anciens com-battants hospitalisés. Sur la photo, deuxième de la droite, onvoit la gestionnaire de Fisher House, Rachael Fernandez.

Les membres du conseil St.Genevieve of Paris 13397, deThibodaux, Louisiane, répar-ent les dégâts de la cafétériacausés par une tempête. Deplus, les Chevaliers de Colombont fait don de 11 000$ à laparoisse St. Genevieve pourfaire des réparations, et ils ontoffert de faire bénévolementune partie des travaux.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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DRAPEAU PONTIFICAL

Le conseil Hawley (Pennsyl-vanie) 797 a donné un dra-peau pontifical à St. Mary’sVilla, une maison de soins in-firmiers de Moscow, Pennsyl-vanie. L’épouse Dolores dufrère Gerald Matarazzo du

conseil 797, qui est actuelle-ment en résidence dans cetétablissement a rapporté qu.ilmanquait un drapeau pontif-ical dans la chapelle de l’étab-lissement.

POUR ANCIENS COMBATTANTS

Le conseil Mid-Columbia7292 de Hood River, Ore-gon, a expédié 169 paires depantalons de jogging aux sol-dats blessés en Allemagne eten Afghanistan. Wal-Mart acollaboré avec le conseil enoffrant un rabais pour lesachats nécessaires au projet.

DON D’UN CALICELe conseil Father James LeeRizer 6828 Williamsburg,Virginie, a remis un caliceneuf au Père Arlon Vergara,assistant curé de la paroisseSt. Bede. La présentation aété faite durant le souperd’appréciation pour le clergé.

SOCK HOPLe conseil Barney Gonyea7109, de Safety Harbor,Floride, a commandité unesauterie de charité des années1950. Le projet a réalisé 850$dont on fit don à la paroisseEspiritu Santo, et il a récolté

plus 200 paires de chaussonspour Pinellas Hope, un foyerpour les sans-abri.

AU BÂTONLe conseil St. Joseph deBeauce (Québec) 2822 a ap-porté une aide financière àune équipe de base-ball ré-gionale. En retour, tous lesmembres de l’équipe portentle gilet à l’emblème de l’Ordre.

ÉTUDE SUR LE ROSAIRE

Le conseil Father Jesus Palileo11894 de Dasmarinas,Luzon, a tenu un séminairesur le Rosaire pour les jeunesde la région.

COURSE À PIEDLe conseil St. Louis the King11989, de Clarksville, Mary-land, a commandité unecourse de charité de 10 k.Cette course a rapporté plusde 5000$ pour donner à sixorganismes de bienfaisance :ARC of Howard County, theShrine of St. Anthony, FISH,Christ Life, la Société de StVincent de Paul et Sarah’sHouse.

MOTO-POKERPour le bénéfice de GlobalWheelchair Mission (Missionmondiale — fauteuils

Rick U. Rodriguez du conseilFather Francis A. Ryan 5025de Chicago, installe un socleen pierre pour la croix de 2,5m qu’il a donné à la basiliqueQueen of All Saints. Quand saparoisse a constaté qu’elleétait incapable de payer leprojet indépendamment, Ro-driguez a donné la pierre et lacroix. L’assemblée Christo-pher Columbus de HarwoodHeights a fourni une garded’honneur pour la cérémonied’inauguration de la grotte.

Les sires chevaliers de l’assemblée John J. Mertens et del’assemblée Bishop Charles D. White, les deux de Spokane,Washington, forment une garde d’honneur pour la célébrationdu 50e anniversaire de Immaculate Heart Retreat Center. Ceprojet qu’on a surnommé un jour marial diocésain comprenaitun défilé, un couronnement marial, la récitation du rosaire etune nouvelle consécration du Centre.

Les membres du conseil Père Vincent de Paul 14280 de St.Peters, Nouvelle-Écosse récoltent des patates dans un jardinqu’ils ont semé pour le bénéfice d’une banque d’alimentation.Les frères chevaliers ont planté et récolté les patates du jardinqui a donné 318 kg de patates à la banque d’alimentation.

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roulants), les Chevaliers deColomb du district 17 d’Iowaont organisé un jeu de moto-poker. Les motocyclistes ontcommencé par un petit déje-uner de crêpes, pour ensuite serendre dans chacun des cinqconseils du district et termineravec un souper de grillades deporc et une soirée dansante.

DÉJEUNER-BÉNÉFICELe conseil Mgr. F. M.Lanteigne 7089 à Atholvillea organisé un déjeuner-béné-fice qui a réuni plus de 160personnes et la somme 800$environ. Les recettes du déje-uner ont été partagées entre leChapitre du Restigouche dela Société de la Sclérose enplaques et la paroisse NotreDame de Lourdes.

UNE GARDE D’HONNEUR

Quarante-et-un Chevaliersdu Quatrième Degré d’unpeu partout de la ville deMontréal ont fourni unegarde d’honneur à la messe àl'église St-Thomas l'Apôtremarquant le 20e anniversairede la mission catholiquephilippine de Montréal. Lecardinal Jean-Claude Tur-cotte de Montréal et 21prêtres diocésains ont con-célébré la messe.

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­­ UN RAPPORT SPÉCIAL

ESPOIR POUR HAITISi mois après le séisme dévastateur, toujours un grand besoin d’aide

Six mois après le séisme qui a dev-asté Haïti en janvier dernier, les

Chevaliers de Colomb de l’Amériquedu Nord sont demeurés inébranlableset créatifs dans leur appui pour sec-ourir. Voici un instantané des multi-ples façons employées par lesChevaliers locaux pour répondre àl’appel.

• Une danse organisée par le conseilEdward Douglas White 2473 d’Ar-lington, Virginie a rapporté plus de3800$. Le conseil a aussi fait don de500$ aux missionnaires Missonhurstqui administrent une mission à Haïti.

• Le conseil Father Maguire 3851 deCovina, Californie, les paroissiens del’église St. Christopher et la GlobalWheelchair Mission (Mission mondiale— fauteuils roulants) ont lancé unecampagne de collecte de fonds pouracheter des fauteuils roulants pour lesvictimes. Ce projet a rapporté plus de20 000$, ce qui permet l’achat de 135fauteuils roulants.

• Le conseil St. Pius X 12656 de Port-land, Oregon, a organisé un repas decrabe et une vente aux enchères parécrit. Le repas et la vente ont donné2800$ et les gagnants des trois pein-tures ont donné les fonds au conseil, cequi fait que le projet a rapporté 5600$.

• Le conseil Ecumenical Seventy 6746de London, Ontario a tenu un souperde rosbif qui, avec des dons, a rap-porté 1635$.

• Le conseil St. Isaac Jogues 11313 deLincoln, Nebraska, a organisé une col-lecte de sang au profit de la CroixRouge. Ce projet a recueilli 34 unitésde sang pour renflouer les réserves.

• La veille de la victoire du SuperBowl XLIV par les New OrleansSaints, le conseil Alex Semel 12989 deLacombe, Louisiane, a tenu un souperde poisson et un rallye motivateur àl’église St. John of the Cross. Aussi, lesfrères chevaliers ont collecté des

bâches, des fournitures médicales, descanes, des marchettes et des articles detoilette pour envoyer en Haïti.

• Immédiatement après le séisme, RexKing, du conseil Father Michael Burke14488, de Kathleen, Géorgie, s’est misà l’œuvre avec des radios amateursd’Haïti. Il est resté sur les ondes durant48 h, et il a accepté plus de 200 mes-sages en provenance d’Haïti. Il a aussiaidé à établir des contacts pour relierdes renseignements sur le Web.

[Haut de page] Dans une cliniquemédicale improvisée de Port auPrince, le Dr William J. Hughes duconseil Risen Saviour 8741 d’Albu-querque, Nouveau Mexique, examineune mère et son enfant. Le Dr Hughess’est rendu en Haïti avec une équipede secours médicaux internationalepour avoir soin de plus de 1000 Haï-tiens. [En bas de page] Justin Arnold,un soldat 3e classe du corps médical(deuxième à gauche), membre duconseil Mgr Newman 4665, deLouisville, Kentucky, aide à transporterune victime du séisme à l’hôpital mili-taire navale de Guantanamo Bay.

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JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-résponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA ou adhérer sur Internet auwww.fathermcgivney.org.

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J U I N 2 0 1 0 ♦ C O L U M B I A ♦ 31

La ville de Washington, D.C., dont les monuments, les musées etles parcs renferment l’histoire des États-Unis d’Amérique, ac-cueillera le 128e congrès suprême annuel, du 3 au 5 août. Avant2010 la capitale nationale a accueilli le congrès suprême annuel desChevaliers de Colomb en 1932, 1985, 1993, et 2003.En plus de monuments massifs qui commémorent des anciens

dirigeants et des sacrifices patriotiques, la ville est fière de ses nom-breux sites catholiques qui comprennent, entre autres, la Basiliquedu sanctuaire national de l’Immaculée Conception, et l’Universitécatholique d’Amérique. L’Ordre s’est impliqué dans le District de Columbia en 1887 avec

l’appui du cardinal James Gibbons de Baltimore, quand le premierconseil dans le District de Columbia a été fondé. Depuis, le nombrede ses conseils est rendu à 19. Il y a pourtant d’autres exemples del’implication de l’Ordre à Washington : l’établissement du monu-ment commémoratif de Colomb de la gare Union en 1912, et lastatue du cardinal Gibbons corrélativement avec les fêtes du 50eanniversaire de l’Ordre en 1932. La tour des Chevaliers de Colombau Sanctuaire national a été complétée en même temps que labasilique en 1959, et l’appui des Chevaliers de Colomb au sanctu-aire a continué, par exemple, avec la construction du Dôme de l’In-carnation par les Chevaliers de Colomb en 2007. Avec une si vivante histoire — catholique autant que patriotique

— les frères chevaliers et leurs familles ne manqueront pas de sitesà découvrir ni de places à visiter. Grâce à la mollaboration des con-

seils d’État de la Virginie et du Maryland, il y aura de nombreusesexcursions à la disposition des délégués. Les visiteurs auront l’occa-sion d’aller voir les monuments nationaux, les musées Smithsonian,le mont Vernon et d’autres sites culturels et historiques de Wash-ington et la région. L’excursion « Catholic Heritage » mettra envedette des visites au Sanctuaire National, le monastère des Fran-ciscains et le centre culturel Pope Jean Paul II. La messe de l’inauguration du congrès sera célébrée au Sanctuaire

National, le jeudi 3 août, à 9 h 30. La séance inaugurale des délibéra-tions commencera à 13 h le même jour. L’Ordre a retenu un bloc dechambres à l’Hôtel Marriot Wardman Park. Les délégués sont priésde retenir leurs chambres et les billets pour le banquet des États auGeneral Office Department, et arriver au plus tard le lundi 2 août. Pour tout complément d’information au sujet du congrès

suprême annuel, y compris le calendrier des événements, rendez-vous sur le site Web kofc.org/convention. Pour des renseignementsimportants pour les visiteurs, tels que les détails des excursions, ren-dez-vous sur le site Web du District of Columbia State Council,2010.dcknights.org.♦

LES C. DE C. À WASHINGTONLe 128e congrès suprême annuel aura lieu dans

la capitale des États-Unis, du 3 au 5 août

Certains des sites à voir dans Washington, D.C., (de gauche à droite encommençant par le haut) : le monument commémoratif de Colomb, le mon-ument national commémoratif de la seconde guerre mondiale, la Basiliquedu Sanctuaire national de l’Immaculée Conception, et le monument com-mémoratif de Jefferson et le monument commémoratif de Washington.

WW II MEMORIAL: Thinkstock — BASILICA: CNS photo/Nancy Wiechec — JEFFERSON MEMORIAL AND WASHINGTON MONUMENT: iStockphoto

APPLICATION DE NOS DEGRÉS

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DES MEMBRES de la troupe 786 desGuides plient des lettres adressées auxsoldats en poste en Iraq et enAfghanistan. Le conseil St. Hilary14551, d’Akron, Ohio, et des Guideset des bénévoles de USO ont rempliplus de 50 colis de réconfort contenantdes lettres, des casse-croutes, et des ar-ticles de soins personnels.• Le conseil St. Joan of Arc 14357 dePhoenix a collecté des casse-croutes, desarticles de soins personnels, des bas etd’autres articles pour les membres dubataillon héliporté Blackjack cantonnéen Iraq. Les frères chevaliers ont col-lecté suffisamment d’articles pour rem-plir 101 colis de réconfort.

Patriotisme

Charité

LES MEMBRES du cercle Sum-Ag4651 de Bacolod City, Visayas, dis-tribuent de la soupe chaude et du painà des enfants mal-nourris. Les écuyersont entrepris ce programme à PurokSañto Niño, une communauté pauvrede familles nécessiteuses.• Pour lui permettre d’atteindre sonbut de 50 000$, le conseil Rev. A. J.Lynch 6898 et l’assemblée PèreDamase Thibodeau, les deux de Riv-ière Verte, Nouveau Brunswick, ontcontribué 9000$ à la campagne decollecte de fonds « Ensemble pournotre église »

Fraternité

UNE GARDE d’honneur del’Assemblée Rev. William H. Gross deMilwaukie, Oregon, assiste à laprésentation d’un calice commé-moratif par le conseil Resurrection13851 de Tualatin aux parents du ca-poral Matthew R. Lembke. Le capo-ral Lembke était membre du conseil13851. Il est décédé le 10 juilletdernier à la suite de blessures subiesau combat en Afghanistan. LesChevaliers de Colomb ont remis uncalice commémoratif à Dale et Clau-dia Lembke en témoignage du sacri-fice de leur fils.

Unité

DANS LE cadre du programmeR.S.V.P. les membres du conseil WestFrankfort (Illinois) près d’un des cinqbancs donnés à West Frankfort Com-munity Parc. Sur la photo on voit :Jim McPhail, Pete Witkewitz, BrettDunstan le président du conseil d’ad-ministration du parc, Steve Leek etCharles Daniels.• Le conseil Father A. Leo Abend-schoen 11615 de Parkville Maryland,remet des chèques de 500$ à cinqséminaristes. De puis sa fondation en1995, ce conseil a donné plus de30 000$ à des séminaristes et postu-lantes.

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ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE

ENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

David Merriwether, grand chevalier du con-seil St. Anthony 417 à Washington, D.C.,prend la parole à la chaire au cours d’unemesse « Année sacerdotale » parrainée par leconseil. Les chevaliers ont honoré les prêtres,anciens et actuels, de leur paroisse ainsi quel’évêque auxiliaire Martin D. Holley deWashington, D.C. Des chevaliers du Qua-trième Degré de toute la région ont fourni unegarde d’honneur pour l’événement qui a étésuivi d’une réception pour toute la paroisse.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout Chevalier pour sa force, sacompassion, et son dévouement à vouloir con-struire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

PM40063106

« DANS LE CHRIST,TOUT DEVIENT CLAIR »Il y a dix ans que j’ai été ordonné prêtre de Jésus

Christ. Aujourd’hui je sais avec certitude que cettevocation est vraiment la mienne. J’ai pris conscience de l’appel de Dieu dans ma

vie au sein de ma famille, parmi mes amis et dansma foi. Mais, ce n’est qu’au séminaire que l’appelde Dieu s’est manifesté clairement.Aujourd’hui, dans ma capacité de directeur des

vocations, j’ai le privilège d’aider des jeunes gens àdécouvrir la même clarté de l’appel de Dieu dansleurs vies. Dans un monde rempli d’incertitudes,les jeunes ont un sérieux besoin de direction etd’être rassurés. Cette assurance existe, on la trouvedans le Christ.On me demande souvent : « Comment puis-je

connaître la volonté de Dieu dans ma vie? » Maréponse est simple : Apprenez à connaître JésusChrist. Dans lui, tout devient clair, tout est sûr.Connaître la vocation pour laquelle Dieu nous amis sur la terre est une source de joie, et cettesagesse, on la trouve en Jésus.Ensemble dans la communauté de l’Église, nous

sommes tous capables de discerner notre proprevocation et aussi d’être fiers de ce que le Christnous a appelés à être.

PÈRE CHRISTOPHER B. ROGERS

Archidiocèse de Philadelphie

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