COLOPHON

Éditeur responsablePeter MoorsPrésident du comité de direction des Affaires étrangères, du Commerce extérieur etde la Coopération au Développement

Rue des Petits Carmes 151000 BruxellesTél +32 501 81 11Diplomatie.belgium.be

KunstpatrimoniumCuratrice : Ilse Dauweart@diplobel.fed.bediplomatie.belgium.be/belgianartanddiplomacy

CommunicatieConception graphique: Iris Van RobaysImpression: SPF Affaires étrangèresPremière de couverture : Shirley Villavicencio Pizango, Adventure of freedomQuatrième de couverture : Hans Vandekerchove, Brexit trees

Tous droits réservés.Le matériel photographique ne peut être réutilisé.Les données figurant dans la présente publication sont purement informatives et ne lient légalement en aucune manière le SPF.

Numéro de dépôt légal : mars 2020.

Le style spontané et non conventionnel de la peintre belgo-péruvienne Shirley Villavicencio Pizango (°1988), dans une palette de couleurs vives, témoigne de l’entrecroisement de sa vie à Gand et de son héritage de la culture sud-américaine. Elle crée des figures humaines à partir de modèles vivants invités à poser dans son atelier, comme ce portrait d’une jeune Chinoise. L’artiste a fait sa connaissance lors d’un séjour au Japon et lui a propo-sé de visiter la Belgique. Dans ce portrait, elle exprime ce qu’elle a décelé chez cette jeune modèle : une découverte et une confrontation avec la liberté lors de son tour d’Europe, visiblement en fort contraste avec son propre milieu culturel.

L’artiste multidisciplinaire Vincent Ubags (°1982, Liège), issu du graphisme, se consi-dère comme un peintre autodidacte et un concepteur de mouvements. Il crée le site internet de Frédéric Platéus et participe à l’exposition collective Focus sur 25 artistes dans la résidence de l’ambassadeur de Bel-gique à La Haye en 2015. Son travail semble inspiré du street art et présente un contenu tridimensionnel. Il apprécie les touches sur-réalistes et kitsch.

À la fin des années 1960, l’artiste expéri-mental Leo Copers (°1947, Gand) lance la devise « À chaque jour une idée nouvelle ». Contrairement aux artistes conceptuels, il ne considère pas l’éclosion d’une nouvelle idée comme l’aboutissement de la création d’une œuvre d’art. La réalisation matérielle occupe une place tout aussi importante. L’artiste évoque les attentes et utilise la ten-sion et l’ironie. Il sait générer des significa-tions stimulantes par des combinaisons sur-prenantes et des changements contextuels.

Les œuvres de l’artiste visuel et chercheur multidisciplinaire Wim Wauman (°1976, Saint-Nicolas) sont décrites comme des puzzles visuels aux subtiles contradic-tions. Chaque tableau constitue un défi, un exercice au sein d’un projet intellectuel et artistique, dans lequel toute certitude de-vient potentiellement une question. Le fes-tival Photo Brussels a accueilli l’exposition Shadowplay jusqu’en janvier 2020. Le Centre culturel coréen, que le bureau du président surplombe, a exposé d’autres pièces de l’artiste.

Pour ce premier accrochage, sans perdre de vue l’aspect esthétique, l’attention a été portée sur les jeunes générations, la diversité des médias et les sujets d’actualité. Cette sélec-tion offre une place particulière aux voix locales, au sens du dialogue et à une attitude inspirante, créative et axée sur la résolution des problèmes. Toutes les œuvres d’art sont la pro-priété du SPF Affaires étrangères.

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BUREAU

L’art dans le bureau du président du comité de direction du SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement

Depuis la nomination de Peter Moors comme président du comité de direction le 1er décembre 2019, un vent nouveau souffle sur le SPF. Le changement se reflète égale-ment dans les œuvres d’art exposées dans son bureau depuis le 12 mars 2020. La sé-lection de tableaux évoluera au fil du temps. Voici un aperçu du premier accrochage.

Brexit Trees du peintre figuratif Hans Vandekerchove (°1957, Ingelmunster) s’inspire des forêts brûlées du Noir Flohay, dans les Hautes Fagnes belges, revenant peu à peu à la vie après un incendie. Le Shard, célèbre gratte-ciel situé à Southwark, au cœur de Londres, est un symbole d’in-géniosité technologique fabriqué à partir de matériaux recyclés. Ces deux éléments constituent des motifs d’espoir. Le tableau invite assurément à poursuivre le dialogue sur l’Europe et le climat.

Le travail de la jeune photographe congo-laise Gosette Lubondo (°1993, Kinshasa) traite de la mémoire et de l’histoire de lieux et de gens, tout en créant des archives pour l’avenir. Le sujet de cette photo, l’éducation - pour les filles -, évoque un investissement important dans le capital humain, au béné-fice du développement de l’individu comme de la société. Le nouveau président du SPF, qui a consacré une partie de sa carrière à la coopération au développement, attache une grande importance à l’éducation des filles comme levier au service du développement et des droits des femmes.

Philippe Timmermans (°1957, Wilrijk) ne s’est pas arrêté au domaine de la publicité et du design. Après la réalisation de com-mandes de sculptures pour des musées, il décide en 2011 de se concentrer sur son propre travail sculptural. Timmermans part de son désir de donner forme à des sculp-tures figuratives. Celles-ci constituent des réponses prudentes et fragiles à diverses questions ou pensées, qui donnent forme à des sentiments et réflexions non tangibles. Caesum signifie pause, arrêt en latin. L’œuvre montre un moment d’(auto-)ré-flexion et de silence, parfois nécessaire avant une prise de décision.

Luc Tuymans (°1958, Mortsel) est considé-ré comme l’un des peintres européens les plus importants du moment en raison de son influence considérable sur une jeune génération d’artistes. D’autres médias tels que la photographie, la télévision et le ci-néma ont fortement marqué le rapport à la peinture de cet enfant des années 1950. Comme il part souvent d’images existantes, ses peintures peuvent être décrites comme des abstractions composées de la réalité. Pourtant, celles-ci sont plus lourdes de sens qu’il n’y paraît ; l’intérêt de Tuymans pour les conséquences persistantes du colonialisme et des guerres mondiales influence grande-ment ses sujets. En manipulant certaines illustrations par des techniques photogra-phiques telles que le recadrage, le cadrage et les gros plans, il problématise l’image dans cette culture visuelle.

Hans Vandekerckhove, Brexit Trees, 2016, huile sur toile, H 120 x L 150 cm

Gosette Lubondo, Imaginary Trip II, 2018, Impression jet d’encre sur papier

Hahnemühle Photo Rag, 5 +2 AP, H 50 x L 75 cm

Philippe Timmermans, Caesum, 2015, Bronze, édition 5/8 (8+4 EA), H 58 x L 45 x P 25 cm

Luc Tuymans, The conversation, 1995, Lithographie sur papier Hahnemühle 200 grammes, 106/150, H 50 x L 65 cm

Shirley Villavicencio Pizango, Adventure of freedom, 2019,Acrylique sur toile, H 95 x L 65 cm

Vincent Ubags, Landscape bag, 2015,huile et acrylique sur toile, H 40 x L 30 cm

Wim Wauman, Shadowplay (Ducks), 2011, Impression pigmentaire d’archive sur papier beaux-arts, dibond, Édition 1/3, H 55 x L 70 cm

Leo Copers, Untitled, 1989, Offset,10/100, H 70 x B 50 cm