Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner
Transcript of Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 1/30
Lib Fin
From:Sent:
Ohio State Umversity lnterlibrary Services <liblend@osu edu>Tuesday, April17, 2012 8:58AM
To: Lib FinSubject: FIN: Send via Odyssey 921375
OSU Transaction Number: 921375
ILL Number: 89907510
Location: FIN Stacks
Cali Number: N6490 .M88
Journal Title :Cahiers du Musee national d'art moderne
Journal Vol: either 31-32 or 33-34
Journal Issue:
JournaiYear: 1990Art icle Title: Boissei, Jessica 'Quand les enfants se mirent à dessiner. 1880-1914, un fragment de l'histoire des idées'
Article Author:
Article Pages: 14-43
Borrowing Note: 4/16/2012 6:34:50 PM (System) Borrowing Notes; ARIEL; 132.162.37.164. Thanks. BRI account 51-
3456
Borrower: OBE
Borrower TN: 130516
Maxcost: $201FM
Default(charge)/Exempt(free): Exempt
Transaction Date: 20120416
Odyssey: 132.162.37.205
Ariel : 132.162.37.164
Fax: 440-775-8739
NOTICE: This material may be protected by COPYRIGHT LAW (Title 17 U.S. Code).
Please send resend requests to [email protected] or cali (614)292-6211.
1
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 2/30
QUAND LES ENFANTSSE MIRENT A DESSINER
1880-1914: UN FRAGMENTDE L'HISTOIRE DES IDÉES
JESSICA BOISSEL
L'enfant de moins de douze ans devrait être autoriséà s'amuser avec des couleurs bon marché .. S'il sccomente de barbouiller le papier de taches dépourvues de sens, on pourra lui enlever la couleur
jusqu'à ce qu'il sache mieux s'y prendre; mais, dèsqu'il se met à colorier les uniformes en rouge et qu'ilgarnit les bateaux de pavillons rayés, il devraitpouvoir disposer de couleurs à volonté ..
John Ruskin
Le point de départ des réflexions qui suivent
est la publication, en 1912 par Vassily Kandinsky et Franz Marc, de l'almanach Der Blaue
Reiter, l 'un des manifestes les plus importants
de la modernité avant la Première Guerremondiale2• Cet ouvrage, qui défend la Ubertéde l'expression artistique selon les critères de la« nécessité intérieure »3, développe, à traversle discours tenu par les images reproduites, desconfrontations aussi audacieuses qu e déconcertantes entre l'art d'avant-garde (des œuvres
de Cézanne, Picasso, R. Delaunay, Klee, Kandinsky et Marc), l'art du passé, celui desprimitifs, l'art populaire et celui des enfants. Sila nouveauté de tels rapprochements en cedébut de siècle n'eut guère d'écho alors, les
textes des commentateurs actuels ne tarissentpas d'éloge4 •
Ce qui retiendra ici notre attention, c'estseulement la présence de dessins d'enfants
parmi les illustrations du Blaue Reiter, ainsi qu e
DESSIN D'ENFANT
PUBLI! D A ~ S E.VIOllfT-li-DUC,HISTOIRE D'UNDESSINATEUR.
COMMENTONAPPRENDA DESSINER, 1879
CAHIERS du Musée national d'art moderne15
les quelques rares passages qui s'y réfèrent.Dans son article « Les Masques », August
Macke pose cette question rhétorique :
Les enfams, qu i créent directement à partir dumystère de leurs sentiments. ne sont-ils pas pluscréateurs que l'imitateur des formes grecques ? Lessauvages ne sont-ils pas des artistes, eux qui on t leurpropre forme, forte comme la forme du tonnerre ?5
Cette partie du texte est scandée par desreproductions de l'art du Mexique, des îles de
Pâques, ainsi que par un dessin d'enfant. Lepremier manuscrit du sommaire du Blaue Reiter
comporte le nom de la dessinatrice, LydiaWieber, inscrit par Kandinsky ; dans la liste desartistes, elle suit juste Van Gogh6 • D'autres
jeunes dessinateurs sont mentionnés dans unparagraphe enthousiaste de la correspondanceKandinsky-Marc, le 19 juin 1911 : « Et là,nous allons mettre un Égyptien à côté d'un
petit Zeh », écrit Kandinsky7 : il s'agit de l 'un
des trois fils de l'architecte munichois AugustZeh. Un nombre considérable des feuillets de
ces enfants avait été exposé à Munich au moisd'avril chez Brakl, galerie d'art renommée et
conservatrice8 .
Dans l'une de ses contributions théoriquesà l'almanach, V. Kandinsky célèbre « l'im
mense force inconsciente » qui se manifestedans les dessins d'enfants « et en fait desœuvres qui égalent celles des adultes (quand
elles ne les dépassent pas de très loin) », à lacondition qu e l'observateur sache faire preuve
31 PRINTEMPS 1990
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 3/30
JESSICA BOfSSEL
d'un espric " impartial " (tmparteiisch) et " no n
soumis am. traditions " (wJtraditiMell) et qu'il
ait conservé la faculté de regarder avec des
«yeux naïfs». Apprendre de l'elliant, c'est ce
qu e devraient faire non seulement les observa
teurs, mais aussi « les maitres qui s'efforcent
d'inculquer à l 'enfant la connaissance du
monde pratique ».
Kandinsky fait intervenir un autre type
d'an : l'art populaire. Celui-ci a des affimtés
avec la création d e ~ enfants en ce qui concerne
" la forme de la composition " (komposirionelle
Form). L'auteur avance qu e l'artiste " ressem
ble beaucoup à l'enfant durant toute sa vie uY.
La nouveauté particulière du discours tenu
par les images reproduites dans le Blaue Reiter,
discours dont F. Thürlemann a fait. en 1986,une analyse d'une grande pertinence et dont il
a souligné l'autonomie par rapport au texte,
réside dans l'égalisation " des créations pictu
rale!> et plastiques de toutes cultures. classes ou
époques >> et " dam la prise de conscience
d'une parenté #intérieure", commune à des
phénomènes esthétiques qui #extérieurement"
semblent n'avoir aucun point commun, puis
qu'ils proviennenr de courants cullurels fon
divers »w. Ils sont « l i b é r é ~ des canons esthéti
ques traditionnels »,mais se soumettent pour
tant sans exception au principe de la « nécess i t ~ intérieure » (innere N.,tlvendi_qkeit). pour
reprendre les tem1es de Kandinsky 11 •
Prin1itifs, naifs et artistes d'avant-garde font
figure d'alliés. Dans le Blaue Reiter, cet aspect
FR<RF5ZEH
COLLAGEOt Ot:SSINS
ENCRtSLIR PAPif.R. 1,1 ~ 14.1
1 ~ WEO . \.i) l o\l."-lf\l\.4.ùiOU BLAUtRIIJCR 1912.
FONDS I<A!I.IOI;o...<;KY M"""MPHOfO M l \ . A . ~
16
occupe le premier plan et relegue au second la
tendance courante qui constitue en modèle la
création des primitifs et des naïfs en tant qu'an
élémentaire et originel.
Paul Klee adhère à cette tradition romanti
que : les dessins d'enfants ne cessèrent d'avoir,
pour son an. un e signification importante et
constamment renouvelée11 Dans un article
qu'il ecrivit pour la rc:v ue suisse Die A/pen en
1911, à propos de la première exposition
organisée pa r la rédaction du Blaue Reiter en
1911 à la galerie Thannhauser de Munich, on
peut lire la profession de foi suivante :
"''oublions pas que 1an a ses ongines comme nous
pouvons le vérifier dans le:. m u ~ é e s ethnographiques
ou chez nous dans la chambre d'enfanrs (ne ris pas
lecteur) · les enfants aussi peuvent en faue et lavaleur d e ~ t e n d a n c e ~ anistique\ les plu\ récentesn'est en rien amoindrie par ce (Onslat. Au contraire.
Cer era1 de c h o s e ~ compone um sagesse posiuvc :
plus les enfants sont l a i s ~ é s à e u x - m ê m e ~ . plus l'an
f!U'ils produisent esr riche d'emcignemen1s; car ici
aussi tl ) a déj,i une corntprion . lorsque les enfants
se meuent à as,imiler J t > ~ œuvres d'an acLomplies
ou même à les imiterll.
Un e « imiration gauche " (awkward imita-
rion) d tl monde des adultes, rel es t predsémcnt
le reproche qu'adresse K.O. Werckmeister à
quelques-uns des dessins d'enfants choisis parKandinsky. Il ~ · a g i t de la série "La Pose" (Das
Sitzen), consGrant en quatre dessins reproduits
su r une double page (p. l9 4 et 195 de la
traduction française), réalisés, eux. aussi. par
P-'CECI.CO'<TR1rYDIAWEBEK
.,RABCS fl.!n h.Jut) lA POliE1er1 ba$)
CMYO" (T "QU.,REllE Sl:R PAP>ER.PUBllf 0 1 \ N ~ LAL\.W'I.AC.HOl.' Bt.AlifRllrTR.
f O ' I ~ kANDI!'\S.._') M!'.;AWPHOTOMNA.M
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 4/30
..dt W " P ' I ~ P n n t ~ Kt. tn• txodwM.Tl FUt -dll : : ' m t ~ 1 ~ " 1 l l ~ « a W dt t ) ~ N e 1mo.kn l ! ! t
- ' U ~ ' f t iP !kn 1ùudt'lt\;.!lli lcr. der " ' " ~ ~ lB do>t fa>t Uilbo.·hnntt:n S . . . ~ a t . < : n l-J"'J ln
~ J ; M ~ f t ~ Un t.•W'akk ~ · < . > 1 1 Mt%iko. \ \ > , t 1 1 t < ; l r t ~ . i . . , l ' \ . 0 1 " 1 u t & . . . . • l l " o J t l . i r . l t " " Al7.t,lo dw wdl. n
Bl!J.o!I(DUt4,. dM iiod ((\f 1lil- M o ~ . • ~ ( j , e . . J . i . f ' . , U l \ h c i t ~ • ~ r w . dX wdl;.t",, ),.kb.-D t1i·•
& l > W ' * " ~ 1k-r ' t \ t ~ \011 I\.,:1>.\! Ul \ \uh l r ib [ i l l t J"hre : . ~ MOtrh.·t.tt. doc h!vk <11
:l!.m c ; h t ~ ' f l l t • d n l iU! ; do,.tll 'illioO."flol'l'l\ 'it.U..·11 ftn;ah &or H ~ " t > t b ! l ! i ; b " a g . t n ' l · • ~ \1-Wca toold
rue. Uohfl41-i.ktr 1 1 . 1 1 ~ 1\t<Ù.;Ait:donKil ~ n . <ÎJ151:it.e fi;Jrl.:r ~ p n . d l o . · ~ t i l t ~ d • u n u ~ • \ \t>n
M > ~ D r a J n C und 00' Gr'III..Stl!l L"!! lrar.khu.cr Oool
W ~ o e :mm H•:ohll t w x ~ A > ; . , t 1 ~ o . ; t i i , . • ~ - d e n Cùx:ntl! FfTfl111t r1hllb.no: ! ' j o c : J ~ d w ~ b o u tm Sp d dR" Ki;,M", illl Ht;t Jt-1' KoluH 111 de-r l ' r ~ u l ~ . , . , o"lcfl -.m:ug,.t T . a , ~ m a t u ' l a t l l sich k . ~ ..r , ~ k h t b ~ u . : I<k<-•1
Ou:: rrc:Ud>.·rt. 'li t ki<kn ~ lrkn.-•d;cn. ~ Vr.l:.4r ! d i t ' : < ~ k a . < t ~ . e r lkn t ~ l l l ' i t t ~ o . do:n Ri.ldern, ($eu l•>tn).>t:h; ~ u lAA•••" 1111d }i;t<k.t'JI luntt,: Dm m t l ! l â ~ h t f l o \\"(tk•-r•
&'D S c l a J ~ . - ~ 1 i i r . k e n '-!lld T ' ~ J • Wo W n ~ · l d dahmt.T .tt:tM.-n, wu fonncn loe1 g J : u n d l o ~ ~ t \Wtdt-n, dl15t I 'IICh 1 1 ~ b t l i . O ' l ~ l
DESSINS D'ENFANTS
17
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 5/30
ju i l-sept.
3
Ill
7.20
2.00
1929
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 6/30
Lydia Wieber et dùment datés (1908). Le
commentaire de Werckmc1ster est le suivant :
La véhémence dogmatique avec laquelle K a n d i n ~ k y a insisté sur les mérites anistiques de la création
picturale enfant ine, non corrompue pa r les conventions. n'est guère corroborée pa r les spécimens de
dessins d enfants que Marc et lui om reproduits
comme illustrations dans l'almanach du Blaue Râ-
ter .. Ih n'émanent évidemment pas de petitsenfants. et ne paraissent pas s'écarter beaucoup du
réalisme des adultes. lb apparaissent plutôt comme
des imitations gauches de l'imagerie adulte ..H
C'est pourtant justement cette série qu'uti
lise à nouveau Kandinsky dans ses c o u r ~ au
Bauhaus de Dessau. Dans les notes prépara
toires poUI la dixième leçon du 12 mars 1929.
il prévoit comme matériel iconographique sur
le meme « Fonne et composition dans l'an et
la technique )> :
1J Dessins d ' e n f a n t ~ (" Pose , . Blauer Reiter et vieillelocomotive) ;2) An populaire (Blaui'T' Reuer et vieille locomotive)
Et il en va de même pour la leçon du t 5 mars ts.
Outre ces feuillets publiés dans le Blaue
Reiter. Vassily Kandinsky et Gabriele Münter
possédaient un e importante collection de des
sim d'enfants dont une grande part avait été
réunie avant la Première Guerre mondiale.
Cette collection est conservée à la FondationEichner-Münter à Munich et doit être publiée
prochainement.
D'autres feuillets. dont quelques-uns sont
reproduits id . s'ajouteront à l'époque du Bau
haus. On ne peut déterminer avec sûreté leur
provenance. Ces dessins, un e partie de la
collection personneUe de Kandinsky. on t été
legués par sa veuve - en même temps que les
œmres de l 'artiste- au Musée national d'art
moderne. Ils proviennent vraisemblablement
du cours d'Helene Schmidt-Nom1é; celle-ci
prit part à l'enseignement de Paul Klee auBauhaus de Dessau, et travailla plm tard a
l'atelier de tissage sous la direction de Gunta
Stolzl. avant d'enseigner elle-même dans plu
sieurs écolesll•.
!JN T>Pf .lfC iANT
ÇOUVERTtJREDE lA RlVUl MU/lAUS,N • l . J U I U E T - ~ l i ' T E M B R E 1929
COLLAGE
FU "OS KA ~ D I N S I < Y - " " ~ M I P H O T O MNAM
19
DESSINS D'ENFANTS
La collection du musée offre également des
travaux dus au jeune Felix Klee (entre ses 14
et 16 ans). dont le père ne fut pas seul à
célébrer les dons artistiques. Lothar Schreyer
relate dans ses souvenirs - ils ont probable
ment trait à l'année 1922 - que Paul Klee ne
prenait nullement ombrage de ce qu'un spec
tateUI voie des analogies emre nombre de ses
travaux et des barbouülages d'en fants :
Les dessins q u ' ~ . : x é c u t e mo n petit Felix valcn1 mieux
qu e les miens. que bien trop souvenl le cerveau apassés au criblc1 •
Ce bref aperçu concernant l'attitude de
Kandinsky à l'egard de l 'an enfantin que nous
avons poursuivi jusqu'à l'époque de son acti
vité d'enseignant au Bauhaus doit simplement
faire ressortir que la reproduction de dessins
d'enfants dans JeBlaue Reiter
- qui a jusqu'iciraiement retenu l'attention des historiens de
l'an - représentait davantage que l'intérêt
passager d'un collectionneur de curiosités.
Depuis les années 20, la situation ne s'est
guère modifiée dans ce domaine spédfique.
Les dessins d'enfan ts, indépendamment de
l'admirarion qui leur est due et même souvent
infligée, ne reuvcnt plus être évacués de la vie
quotidienne Aussi nous est-il diffidle aujour
d'hui de nous faire un e idée de l'étrangeté
pour un lecteur en 1912 de la conrromation
entre ar t moderne, an primitif et dessinsd'enfants.
Nous oublions de nous interroger sur l'ori
gine de cette prédilection pour les réalisations
enfantines. Nous nous contentons de constater
«qu'ici encore (dans le domaine de l'art
enfantin), ce fut le Blauer Reita qui fraya le
chemin et éveiUa à la compréhension de ces
œuvres,, .
En faü. le contexte intelleauel internatio
nal de l'époque doit être pris en compte. Un'a,
certes, pas de relmions immédiates avec les
auteurs de l'almanach, mais permet de sortirdu microcosme culturel du Blaue Reiter ct de le
confronter avec l'histoire des idées emre 1880
et 1914, dans les domaines de la psychologie
de l'enfant, de la pédagogie, de l'éducation
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 7/30
JESSICA BOISSEL
arnsttque, de la science de l'an, en prenant
panicuUèrement en compte les premières
expositions de dessins libres faits par des
enfants, organisées à panir de 1898•9.
Une préhistoire éclaire et complète, en
effet, les réalisations des éditeurs du Blaue
Reiter.
Il faudrait notamment considérer le
domaine de l'ethnologie : il est fréquent qu e
des savants mènent des études comparatives
- ou tracent un signe d'égalité - entre l'art
des enfants et l'art d'« autres » primitifs.
Par ailleurs, la branche nouvellement créée
de la psychologie, la science de l'âme de
l'enfant, Hvre, elle aussi, ses constata tions et sa
contribution au phénomène, si excellemment
épinglé par G. Boas comme ,, culte de
l'enfance »20•
Les changements profonds qu'il s'agit de
décrire. suscités par des psychologues, des
pédagogues, des philosophes, et finalement
pris en charge par des artistes créateurs, com
mencent - si l'on excepte quelques précur-
seurs, dont on ne cesse de faire mention
(Rousseau, Schiller, Schopenhauer, Langbehn,
Ruskin, Nietzsche et Morris) - dans les
années 80 du siècle dernier, et se trouvent
interrompus lorsque éclate la Première Guerre
mondiale21 . De là notre choix de la période
1880-1914.C'est à la notion de '' relations synthéti-
ques » (synthetiscJze Beziehungen) - le principal
souo des auteurs du Blaue Reiter- qu'il faut
ici donner toute son ampleur. Kandinsky y
revient encore dans une lettre de 1930 adres
sée à l'éditeur P. Westheim:
( .. ) La séparation funeste établie entre rel an et tel
autre e t au-delà, entre!'« An» et l 'an populaire ou
l'an enfantin. ou encore l'ethnographie, les murs
solidement dressés entre des manifestations à mesyeux si proches et le plus souvent identiques, en un
mot les relations synthétiques ne me laissaient point
de répit22
•
Dans le second volume (jamais paru) de
l'almanach, Kandinsky envisageait l'applica
tion de la méthode des comparaisons synthéti-
ques au x domaines de l'art et de la science.
20
Pour les auteurs du Blaue Reiter l'enjeu
débordait largement Je cadre de l'art. U s'agis
sait de promouvoir l'avènement d'une nou-
velle ère spirituelle. Le bu t utopique était " la
renaissance de la société par l'union de tous les
moyens et pouvoirs de l 'an 11 21 •
I I
Il est une nécessité: façonner l'existence selon
l'inspiration créatrice .. Nous ne nous épanouironspoint si nous ne devenons pas wus artistes, chacun
dans son domaine et son métier. Telle est la grandemission. la mission historique universelle, que l'an
doit accomplir aaueUement ( .. ) en faveur du peuple, à quelque condition qu'on apparùenne, du
prince au travailleur ( ..). C'est la voie de l'an quinous mène à l'avenirl4.
C'est ce qu e déclarait Albert Dresdner en 1904.
Cinq ans plus tard, dans la préface à la seconde
édition de son ouvrage paru en 1909, il
s'inscrit en faux contre le fait qu'on annexe
son livre à la littérature dite d'éducation par
l'art (Kunsterziehungsliteratur), dans laquelle i l
fut pourtant fréquemment cité.
Ce mouvement de l'éducation pa r l'art
(Kunsterziehungsbewegung), qu i s'organisa au
début du siècle en Allemagne, doit être briève
ment évoqué ici, de même que les pays qui lui
on t servi de modèles: l'Angleterre, les U.S.A.et la France, précurseurs dans le domaine de
l'éducation par l'art, des travaux manuels, des
a r t ~ appliqués ou de la psychologie. Il faut
également accorder une place aux importants
développements parallèles qui se produisirent
dans d'autres pays, comme l'Autriche ou la
Russie.
La réforme de l'éducation pa r l'an eu t pour
point de départ en Allemagne la ville de
Hambourg.
On en attribue cependant l'impulsion pre-
mière - si prodigieux fut l'impact de sonœuvre - à un auteur tout d'abord anonyme,
originaire de Basse-Allemagne, qui s'avéra par
la suite être l'écrivain Julius Langbehn. Celle
de ses œuvres qu i « fi t époque > I l ~ parut en
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 8/30
librairie en 1889 sous le titre Rembrandt ais
Erzieher, von einem Deutschen (Rembrandt
comme éducateur, par un Allemand). Ayant
pris soin de restituer l'ouvrage dans le contextede l'idéologie dominante lors de sa 37<édition
en 1932 en insistant sur «la souche basse
allemande purement germanique » de J. Lang
beho, le préfacier rappelle un e fois encore
l'impression inouïe qu e suscita le livre lors de
sa première parution. Un déferlement de litté
rature sur l'éducation artistique de la jeunesse
devait s'ensuivre. Le message sans détour qui
vint frapper des oreilles prêtes à l'entendre est
le suivant : viser par l'art à la suprématie.
Comparativement à l'indéniable ascension
économique de la Prusse après les guerresvictorieuses de 1866 et 1870, le développe
ment spirituel et le renouvellement des mœurs
du peuple allemand se trouvent en retrait.
C'est en cultivant l'art et l'individualité alle-
8URCHAADT
DESSI"'D·ENFANT
COU.fCTIO"KANDI"SKV •MUHAUSlCRAIESOf COULEURETCRAYO" SUR PAPIER . l l x 23.8
FO...,DS KANDI"'SKV MNAM1'HOTO M ~ A M
21
mande que cet inconvénient doit être levé.
L'idéal vers lequel il faut tendre : l'art de
Rembrandt ; en tant que « barbarie la plus
raffinée ••, i l doit, pour les Allemands, << (eux)qui , de fait, (sont) des barbares, valoir comme
modèle de l 'an et de la culture allemands » 26
Revenons à Hambourg où sont prises des
initiatives concrètes. Une association d'ensei
gnants y vit le jour en 1896. Dans le but de
cultiver la formation artistique de la jeunesse,
elle organisa deux ans plus tard à la Kunsthalle
de Hambourg une exposition de dessins
d'enfants librement exécutés, sous le titre
« L'Enfant, cet artiste •> (Das Kind ais Kiinstler),
exposition qui aurait mérité d'être accueillie
dans la série des << Stations de la modernité >•
(Stationen der Moderne)21 . On foule id des terres
vierges. C'est la première fois qu'on montre à
une Kunsthalle autre chose qu e de " laborieux
travaux d'écoliers 1>, exécutés pa r des enfants
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 9/30
JESSICA BOTSSEL
invités à « copier exactement d'insipides
modèles dessinés ou imprimés, ou à reproduireun plâtre »28
•
Les pièces exposées et décrites par C. Gorzedans le catalogue - l'exergue étant, bienentendu, de John Ruskin - sont « des dessinsprovenant de jardins d'enfants bruxellois et
japonais, des travaux d'écoliers indiens, desobjets et dessins de peuples primitifs ». Lestextes sont complétés par une bibliographiequ i restitue de façon exhaustive les premièresétudes préparatoires s'intéressant à la psychologie, et particulièrement aux dessins
d'enfants, effectuées aux U.S.A., en France, en
Angleterre et en Italie. Il n'y manque ni le
psychologue anglais J. Sully (voir p. 31), ni lerévolutionnaire éducateur britannique
E. Cooke (voir p. 25 , 27). Sont cités: le Français B. Perez, qui publia en 1888 un ouvragefort remarqué intitulé L'Art et la poésie chez
l'enfant, ainsi que l'historien italien de l'art.
Corrado Ricci, qui fut un des premiers àconsidérer l'activité graphique des enfants
corrune un ar t ; son livre parut en 1887 sous letitre L'arte dei bambini: il s'y livrait à l'examen
comparatif de près de 2 00 0 feuillets de dessin,collectionnés parmi ses amis ou dans des écolesitaliennes. Gotze écrivit dans le catalogue :
L'exposition offre une image du domaine peut-être
le plus charmant sur lequel travaille la sciencemoderne, c'est-à-dire celui des recherches sur
l'enfant (et, s'il en est beaucoup à qui) les premiersessais dessinés paraissent insignifiants et sans art,ceux-ci nous permettent pourtant d'obtenir desaperçus de la phase la plus intéressante de la viespirituelle enfantine, à savoir les commencements de1'activité artistique.
Comment celle-ci, qui « est une expressionde force créatrice, peut-e lle être muée, grâce àl'éducation de la jeunesse, en moyen de favoriser le bien-être individuel et social >>2
9 ? Tel estle problème que Gotze soumet à son public.
S'il est question de «l'art enfantin » (Kinderkunst), au sens d'une activité créatrice del'enfant, i l est également question de l'art pour
l'enfant. n faut mentionner ici une secondeexposition : elle fu t organisée par la Sécession
22
de Berlin au printemps 190 1 et fit le tour
ensuite de plusieurs villes d'Allemagne et
d'Autriche. Un texte d'accompagnement, sousla forme d'un manuel pour les parents et leséducateurs (Handbuch für Eltern und Erzieher),
fut publié en 1902 sous le titre Die Kunst im
Leben des Kindes (L'Art dans la vie de l'enfant) Jo.
Cet écrit défend un complément du programme de l'éducation de la jeunesse: ladimension passive et hédoniste de ce qued'aucuns appellent « veranstaltete Bildung »
(formation déterminée à l'excès). En dénonçant la préjudiciable unidimensionalité qui
marque l'homme, victime à la fois du rationalisme et du matérialisme, ce manuel estimeque l'école, dorénavant, ne doit plus se
contenter de transmettre des connaissances,mais doit « éduquer les sens, cultiver l'imagination», et que l'enfant, à l'école et à lamaison31 , doit être encerclé par la beauté. Carle « besoin d'art appartient aux pulsions originelles de l'homme » ; un (( sens esthétiqueinconscient habite spontanément tout enfant
comme créature de ce monde »32•
Qu'est-on à même d'offrir pour stimuler lessens de l'homme nouveau in statu nascendi?
Des meubles pour la chambre d'enfants, provenant des ateliers d'artisanat de Dresde, desdécorations murales choisies, des livres
d'images, des jeux et jouets. On crée pour unenouvelle idole.
L'essentiel est-il de former des artistes créateurs ou doit-on donner la priorité à l'éducation d'amateurs éclairés? Ces questions sont
débattues selon toutes les règles de l'art lorsdes Journées de l'Éducation par l'Art (Kunster-
ziehungstage), organisées en Allemagne surtout
entre 1901 et 1912 : les 28 et 29 septembre190 a lieu à Dresde la première session qui
traite des arts plastiques33 . « Langage et poé
sie » (Sprache und Dichtung) constitue Je thème
du deuxième congrès, qui se tient en octobre1903 à Weimar. A Hambourg en 1905, lesdiscussions sont étendues à une réforme de
l'éducation corporelle sous le titre « Musiqueet gymnastique ».
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 10/3
« Ce qu'apportait le nouveau mouvement
était comme une fraiche brise de printemps ,,•
selon Ernst Weber. directeur d'une école à
Bamberg et aureur en 1907 de deux disserta
tions philosophiques abondamment citées :
A ~ s t h e t i k ais piidagogische Gnmdwtssenschafr
(L'Esthétique comme science pédagogique
fondamentale) et Die pâ.dagogischen Gedanken
des jungen Nietzsche (Les pensées pédagogiques
du jeune Nietzsche)H.
Ces congrès n'étaient nullement réservés
aux St!Uls pédagogues. Artistes. professeurs de
la nouvelle science de l 'an et conservateurs de
mmée y prirent également la parole. Alfred
Lichtwark. conservateur de la Kunstballe de
Hambourg. qui depuis les années 80 avait
publié d'innombrables écrits su r les fonde
ments de laformation artistique,
cc
restésen
leur temps lettre morte >>, et qu i avait inauguré
dans son musée avec les enfants des écoles ce
qu 'aujourd'hui l'on appelle visites guidées des
collections, tint la conférence de dômre au
congrès de Dresde. en 190 l, sous le titre
cc L'Allemand de l'avenir » (Der Deutsche der
Zukunft).
Lichtwark, tout comme Konrad Lange et
Georg Hirth. deux autres pionniers de l'éduca
tion par l'art des années 1890, tentèrent de
justifier pa r des arguments économiques la
nécessité d'élargir la pratique de l'art à l'école :l'an doit dynamiser la vie économique alle
mande. Il n'est pas seulement nécessaire d'œu-
vrer à la formation des artistes35• mais il faut
également œuvrer à l'éducation de dilettantes
cultivés. d'une élite qui tire jouissance de l'an
et prenne plaisir à en acquérir.
La formation du goût des masses doit
également être prise en considération. Il faut
•c qu'elles soient détournées de la camelote » l6 •
Si l'avenir de l'industrie allemande et sa capa
cité de s'affirmer dans la compétition <c pacifi
que )) des peuples dépend de l'existence deconsormnateurs formés au point de vue esthé
tique, il est également vrai que la qualité des
objets produits par les arts appliqués ne sera
garantie que si le sens artistique du peuple
23
DESSINS D'ENFANTS
:>'élève 17• Dans le domaine des arts appliqués, il
faudraJt encore, selon G. Hirth, opérer un
Lravail préalable par le biais d 'un nouveau type
•c bien compris" d'enseignement du dessin,
c'est-à-dire c< évacuer la séparation tellement
prisee emre l'arr au sens noble et les métiers
d'an)>. Cette déplorable séparation n'existe ni
cc sur les grands marchés hautement civilisés
de l'Est asiatique (Chine, Japon) )>, ni chez
« les sauvages et demi-sauvages, qui vivent
sous le charme de traditions archaïques. L'art a
là-bas. aujourd'hui encore, un caractère popu-
laire englobant toutes les productions de la
main de l'homme ))38 •
Qui doit alors recevoir un enseignement.
quand, où, avec quel contenu et par qui 7 Il
s'agissait de trouver des solutions.
En dépit d'innombrables critiques :
(pourquoi) faire de la nation entière une nation de
connatsseurs. pourquoi développer le fin critique en
chaque journalier, chaque domestique, et faire
acquérir au peuple. par l'éducation. une faculté de
jouissance au plus haut sens du terme, qu'il ne
pourra pourtant jamais satisfaire, vu la nature de la
chose?'"
le congrès de Dresde privilégie une pédagogie
populaire. L'éducation artistique doit débuter
aussitôt que possible, et donc dans la chambre
d'enfant et à l'école communale. Cependant,
quel contenu convient-il de lui dmmer? Faut
il prévoir pour les enfants des animationsrégulières devant les œuvres dans les salles des
musées (Besnard40 ) ? Faut-il plutôt discourir
loin des œuvres ? Faut-il perfec tionner les sens
et la faculté d'illusion, renforcer la mémoire
des formes (K. Lange) ? Faut-il laisser de côté
les arts plastiques pour viser à une ambition
supérieure : une culture esthétique. c'est-à
dire la reconquête de l'œil pour la saisie du
monde (J. Strzygowski er H. Read41 ) 7 Faut-il
augmenter la pratique des activités manuelles
po m les enfants en âge d'aller au cours prépa
ratoire, comme le souhaitent les partisans deFrobel42 ?
Les experts sont partagés. Ils déclarent
pourtant d'une même voix que cc parmi tous
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 11/3
JESSICA BOJSSEL
les moyens de l'éducation artiStique, l'ensei
gnement du dessin est le plus important >>43 et
que c'est dans ce domaine que les réformes
sont le plus nécessaires. Car, selon l'expression
concise et concluante qu'en donne
G. Kerschensteiner, " i l est bien plus pervertis
sant de recevoir un mauvais enseignement quede n'en recevoir aucun >>
44 • De la même façon,
il met en garde contre la rage de la réorganisa
tion, contre les u esprits confus et incompé
tents qui prodiguent les conseils les plus impé
rieux >>45
• Kerschensteiner, inspecteur auprès
des écoles communales de Munich, qui
~ < s'était adonné dès son enlance aux arts
graphiques »46 , avait été choisi pour prononcer
le discours d'ouverture de la seconde Journée
de l'éducation par l'art, qui se tint à Weimar en
1903. Suivant entièrement la tendance du
siècle commençant. i l réalisa les études proba
blement les plus systématiques à propos du
" développement des dons graphiques durant
la période de l'enfance » (Entwicklung der zeich-
nerischen Begabung im Kindesalter). Plus de
300 000 dessins d'enfants des écoles commu
nales de Munich furent analysés pour tester la
faculté d'expression graphique chez l'enfant
vierge de toute influence, du schéma primitif
jusqu'à la représentation achevée de l'espace.
Il est remarquable qu'en dépit de son
immense travail de classification Kerschensteiner parle à p l u s i e u r ~ reprises de plaisir esthéti
que ; ainsi en 1905 :
Aujourd'hui encore. je demeure saisi d'étonnement
et d'admiration devant cenaines âmes enfantinesqui. dans la représentation de ce qui est observé,djsposent d'une capacité de conception et d'une
force d'expression que nous sommes habitués àconsidérer comme la résultante d'un long et soigneux apprentissage, et que nous voyons ic i se
déployer à panir des profondeurs du talent inné,sans la moindre espèce de secours, comme un arbremagique•·
Il ne se trompait guère lorsqu'il avançait dansl'introduction de son ouvrage majeur paru en
1905 :
C'est pourquoi les principaux résultats de ce travailn'intéresseront pas seulement le praticien de l'édu-
24
cation et le fonctionnaire de l'inspection scolaire,mais aussi le psychologue, l 'historien de l'an,
l'ethnographe et avant tout l'aniste4$.
En ce qui concerne la réforme de l'ensei
gnement du dessin, ou observe une tendancegénérale, qui se manifeste au plan internatio
nal. Sa caractéristique essentieUe est qu'on se
détourne d'une facture purement imitative et
qu'on met l'accent sur l'activité formelle ame-
nome. Ce sont l'Angleterre et les U.S.A. qui
jouèrent ici Je rôle de leader. Cette tendance
apparaîtra plus clairement au travers d'une
rétrospective du développement dans ce
domaine, durant la deuxième moitié du
XIX< siècle.
Avant 1870. l'enseignement du dessin,
dans les académies comme dans les écoles- pour autant qu'il y était introduit - restait
cantonné dans le copiage de modèles imprimés
ou de sujets en plâtre. Ce n'était pas, en soi, un
enseignement du dessin, de l'avis de
OfSSto,; 0 [!'l.ifl\."il
C O U E C T I O . ~ K A ~ O I N S I < ' r r8At..tHAUS1CIVIlES DE COULEUR SUR PAPIFR l9 < 22.5
FO'JDS KANDINSKY,MNAM/PHOTOMNAM
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 12/3
Kerschensteiner. •1 mais un enseignement
visant à ce qu'on acquière l'habitude de tracer
des lignes propres »09• Suivant les tendances
générales de l'évolution de l'art offidel. s'inspi
rant aussi des idées révolutionnaires avancées
en Angleterre par Ruskin. Morris et E. Cooke,
on se met dans tous les pays à dessiner d'après
nature. 11 On dessine du vivant ou du natura-
lisé ~ ~ 5 0 • La << victoire > ~ de la méthode du dessin
d'après nature est célébrée en Autriche. en
1902, par une exposition de dessins d'enfants.
Longtemps encore, on fera l'éloge des des
sins d'enfants dès lors que l'imitation de la
nature est réussie, dès lors que ce qui est
représenté est reconnaissable51•
Une ultime exigence qu'A. Lichtwark pu t
soutenir avec insistance à partir de 1900 pour
l'institution scolaire allemande, à savoir de•< partir de la nature de l'enfant», revient à
une reconnaissance des travaux préparatoires
menés par les psychologues de l'enfance, et
constitue un aboutissement consécutif au
développement qu'a connu l'Angleterre en ce
dornaine52 •
DfSSIND'ENFANT lJO.ftol
COLLECTIONKANOIN5KY !BAUHAUS!CRAIESOfCOLitEURETCRAYONSURPAPIER ll.S xl :U
FONDS I<ANOlNSICY.M"'AM'PHOTOMNI\M
25
DESSINS D'ENFANTS
On se laisse guider par l'enfant: c'est de lui
qu'on apprend. Vu qu'il ne dessine pas ce qu'il
voit, ou à contrecœur seulement on le laisse
dessiner ce qu'il sait de l'objet. Les expériences
réunies en Angleterre pa r Ebenezer Cooke
sont celles d'un pédagogue inspiré : dix années
durant (1855-1865) i l fréquenta les cours du
Working Men's College, fondé à Londres en
1854, où John Ruskin et Dante Gabriel Ros
setti tentaient no n pas d'éduquer les travail
leurs pour en faire des artistes, mais d'en faire
des hommes meilleurs. Les maximes de Rus
kin : <( Va donc à la nature, ne négligeant rien,
ne dédaignant rien » (Go to nature. negleding
nothing, scorning nothing) ou 11 Apprends à
voir : dessine pour apprendre à voir et aimer la
nature ) ~ y devinrent la seconde nature de
Cooke.C'est en 1876 qu'il commença son ensei
gnement pour les enfants, leur apprenant à
dessiner des objets naturels, " avec des résul
tats inattendUS ll Sl , COmme iJ)e dit lui-même. fl
constata que les enfants n'étaient pas disposés
- et il accepta ce refus - à copier un modèle,
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 13/3
JESSICA UOISSEI.
26
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 14/3
quand bien même il ~ · a g i r a i t dune feuille ck
rhubarbe. « Us voulaient exprimer leurs propres idées. et no n pas imiter des objets qui
existaient dans la réalité »5 '1• Ils voulaient
manipuler des couleurs. Grâce à ~ a capacité de
se mettre à leur diapason, Cooke parvint à laconclusion ironique qu e l'appel magique du
" retour à la nature ,, s ~ était contre nature pow
les enfants. Le concept de « namre » devaitdonc être saisi plus largement.
En 1881. l'Institut de South-Kensington,
autorité officielle au plan national en matière
d'enseignement. accepta le projet éducatif pro
posé par E. Cooke. Outre le dessin d ' a p r è ~ na u re, ce projet requérait la pratique du
dessin de memoire aussi bien qu e du dessin àmain levée et du dessin au pinceau%.
Au cours de la seconde moitié du XIX• siècle, c'est, de la même façon, l'Angleterre qui
donna le ton dans le domaine des arts appliqués. On fonda des écoles des an s er métiers
où l'on fit passer dans les faits le modèle libéraldt la formation qui, à côté du développement
d'un travail créatif, avait pour but l'accroissement de la production. Dans ces établissementsd'éducation. l'on continuait à favoriser le dessin. et on lui dormait des applications pratiques. Cene évolution doit beaucoup à John
Ruskin, peintre. illustrateur. critique d'art, et
l'un des écrivains les plus significatifs del'Angleterre victorienne. Il croyait au rôle~ o o a l de l'art. qu'il " comprenait comme tout
travail de l'être humain qui contribue à conférer d e l a noblesse aux sens et à l'esprit et àdonner une forme plus belle au monde dans
lequel nous vivons , s7
La propagation dans les autres pays d'Eu
rope de ce5 idées novatrices, mises en praüque
en Angleterre dans le domaine de la production industrielle, résulte de plusieurs facteurs.ll faut se rappeler d'abord qu e (< la rencontre et
l'interpénétration mutuelle >> 5s des différentspeuples fut une des preoccupations majeures
de l'époque (comme en temoignenr tout pani
culièrement les programmes des expositionsuniverselles et, vers la fin du siècle, les exposi-
TROIS DESSINS C l ' f ~ F A N T DEOICACIS • AUX KANDINSKY
COLLECTION KANDINSl<Y IMUNICHICRAYONSOECOUlEURn CRAYONSUR PAPIER
10j( 9 -10 x 14-13 ~ n.sfOND" KA"-'Oisc; ... MNA.M'PHOTOMNAM
27
DESSr"'S D'ENFANTS
tions organisées par les différentes sécessionsartistiques, ainsi que la volonté stylistique du
Jugendstil).
Cependant, cette propagation doit sûre
ment beaucoup à l'architecte Gottfried Semper, l'un des théoriciens de l'art les plus
influents du XJXe siècle. Adoptant la thèse de
l 'adion réciproque de l 'an et de la société, iltravailla et enseigna successivcmem à Dresde,Paris, Londres (où il prit part à la fondation du
musée de South-Kensington), Zurich et
Vienne A son avis, un haut niveau artistiquedes produits industriels ne saurait être assuré
que par une formation artistique du peuple, en
tant qu'acheteur et producteur le plus impor
tant · pour atteindre ce but , il cherche àréformer la formation aux arts et m é t i e r s ~ ' ~
Entre 1900 et 1912, les exposi tions dedessins d'enfants librement exécutés devien
nent plus fréquentes en Europe et en Russie :1900 à Paris, à l'occasion de l'Exposition Universelle, où l'éducation par l'art joua un grand
rôle; 1901-1902 à Paris; 1904 à Saint-Pétersbourg; 1905 à Dresde et à Breslau; 1905 et
1906 à Berlin ; 1905 et 1908 à Vienne : 1908 àSaint-Pétersbourg; 1911 à Munich, l 'une des
premières expositions à se tenir dans une
galerie d'an. On va même jusqu'à la confron
tation de l'art contemporain et des dessins
d'enfants dans les deux Salons Jzdebsky, organisés avec le concours de Kandinsky à Odessaen 1909 et 1910. Les deux catalogues (lajaquette du dernier est ornée J'une gravure
su r bois de Kandinsky) mentionnent la présence de dessins d'enfants dans l'exposition60•
Des collections très importantes de travaux
d'enfants se consütuent : Lamprecht à Leipzig,W. Stern à Breslau, Nagy à Budapest. Desétudes à une échelle de masse sont menées :G. Kerschensteiner, Claparede en Suisse,
W. Stern à Breslau, Lamprecht et S. Levinstein
à Leipzig. D'autres savants entreprennent
1observation d'enfants qu 'ils suivent pendant
des années pour analyser leurs progrès :G.H. Luquet en France, O. Wulff en Allemagne, J.M. Baldwin et L. Hogan aux États-
DOLORES MIRO
DESSIN D'ENFN'<ICOllECTION I V \ N O I ~ S K Y I P A . R I ~ 1 CRAYONSlJR PAPIER l0.5 x 2b bfONDS M ! ' l t O I N ~ ! I . ; ' ! , M ~ A M . PHOTOMNAM
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 15/3
JESSICA BOISSEL
Unis. La référence est id Ch. Darwin, qui futlui-même un observateur enthousiaste de sespropres enfants61•
Le sommet de ces activités frénétiques futincontestablement le Congrès international
pour l'avancement de l'enseignement du des
sin, qui se tint en août 1908 au Victoria and
Albert Museum de Londres62 • Vingt-deux
nations participèrent à cette « exposition
monstre>>. L'Allemagne à elle seule y dépêcha98 délégués et y exposa des travaux d'écolescommunales de Hambourg et de Dresde ; avecl'Amérique et l'Angleterre (E. Cooke exposades dessins d'enfants de ses classes), elle comptait, selon C. Kik, parmi les rares pays à proposer des tentatives originales.
Le même émissaire blâme, pa r exemple :
( . .)l'arriération d'une France indigne du hautniveau de son art, indigne aussi de son pédagogueRousseau qui, voilà déjà cent cinquante ans, avaitadressé à l'enseignement du dessin des exigencesque nous sommes aujourd'hui sur le point de
remplir63•
Un coup d'œil rétrospectif su r les travauxsignificatifs qui on t été publiés en France su r cethème64 montre qu'après les contributions
imponantes, et internationalement reconnues,des psychologues (Perez en 1888, Compayré etQueyrat en 1893), seules se font encore enten
dre des voix qui mettent en évidence erdéplorent le rapport de dépendance de laFrance à l'égard des U.S.A. ou de l'Angleterredans le domaine de l'éducation pa r l'art ; ainsiCompayré déclare à Monroe (U.S.A.) en
1899:
Je n'ai que peu de nouvelles à vous donner desétudes sur l'enfant qui som menées en France, vu
que nous sommes loin derrière vous • ~ ;
ou bien M. Braunschvig en 1907 :
Le grand mouvement vers J'Art à l'École et à la
maison qui commence enfin à se dessiner dans notrepays. une fois de plus en rerard sur l'étranger .. 6
Alfred Binet, qui avait promu au début du
siècle la création de sa " Sodété libre pour
l'étude psychologique de l'enfant >> (où il fit
28
mener durant les prerrueres années nombred'études su r les dessins d'enfams67 ) indiquecomme motif de cette fondation :
Il ne voulait plus demeurer étranger à un mouvement dom il savait le développement dans plusieursautres p a y ~ , notamment aux U.S.A.M
Deux autres contributions, celles des U.S.A.et de l'Autriche, méritent d'être mentionnées.
La délégation des États-Unis, dont le travailpionnier dans le domaine de l'art en matièred'éducation er de l'éducation par l'art - tanten théorie qu'en pratique - faisait depuislongtemps l'admiration de tous les autres participants, proposa un dossier complet, entièrement mis à jour, offrant les contributions dessavants les plus renommés ; dans cet ouvrage,pourtant, i l est fait encore une fois référence au
prototype qu'était dans ce domaine SouthKensington69.
La salle d'exposition consacrée aux travauxréalisés par des enfants et des adolescents (de 7à 14 ans) dans l'école viennoise de peinture et
de dessin que dirigeait Franz Cizek fit l'objetd'une reconnaissance, pour ne pas dire d'une
admiration. unanime.Cet expérimentateur inspiré, qui ne voulait
être compté parmi le commun des éducateurs,psychologues, sociologues et pédagogues. étaitresté jusqu'alors à peu près inconnu de la
communauté internationale (seul C. Gôtze, del'association des enseignants de Hambourg, luiavait un e fois rendu visite). Il s'était prisd'intérêt depuis 1885, alors qu'il étudiait lapeinture à l'Académie des beaux-arts deVienne, pour l'envie des petits enfants depeindre et de dessiner. Le succès fut considérable ; ses méthodes étaient tellement neuves ou
déroutantes qu'en 1904 encore, sept ans aprèsla reconnaissance par l'État de son école privéede peinture, il se trouvait quelques-uns de sescollègues progressistes pour faire état. dans un
mémorandum, d '" expériences dangereuses,de confuses méthodes exotiques et d'une corruption de la jeunesse >• 70• C'étaient les travauxde cette école - rattachée depuis 1906 àl'École des arts appliqués et œuvrant à la
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 16/3
88 Infants' l!fovmunts.
A c:urious pheoomenon, wbich bas been notiçed ib o by
Pusy in the dr.lwingoofmucb oldu cbildren1 ...s evident
in }t 1 attemptJ to enend ber dnowings to Olher objects.Thit is th e tendency to negleçt the new object or copy and
a.Cofy. ~ 1 t . O r u r t a r , 1 . b d ; 2 : . b o l y ; . . 1 ~ • · k i ' • • . S • 6 . a n u (aD \aU..M&fla wtidtDqwu. ......,..
Foc:. VI . -FUIT.,_.,L U<Ur 1 . ~ . , _ , 0111:.1, rftt LosrWUX
o,...,-œ MOiffll).
tubstilute for it in wbole or part some drawing wbich sh e
ba d alt-eady leamed to make. For example, baving analyud ma n after mc into head, body, legs, and a;m.s. t:bà
' l t w . ~ . ~ l l t r , l f t l , p . . . . .
promotion des facultés spontanées d'expres
sio n graphique - qui soulevaient à Londresun enthousiasme fervent. Cizek lui-même
mentionne la visite du souverain britannique àl'exposition, tout comme le fait que l'archevê
que de Cantorbery << ne tarissait pas d'éloges,du haut de sa chaire, sur les créatiOns jaillies de
l'âme de ces enfants viennois n71.
Il n 'est guère probable qu 'on ait pu quitter cette sallede l'exposition sans y avoir recueilli de rel ou tel
autre côté une stimulaùonn.Kik condense ainsi ses impressions de
voyage et parle d'<< activité gratifiante»
(beglückendes Schaffen), gratifiante tant pour
ceux qui en sont les auteurs que pour ceux qui
DESSINS cYENFANTSP U B L I ~ S DANS ).M. BAlDWIN. MFNTI\L
DEVELOPMENT IN rHE CHilOIIND rHE RACE:METHODSI<NDPIIOCESSES . 1895
29
DESSINS D'ENFANTS
became be r ac:heme for dnowing ali othercreatures. Wben
t<>ld to dnow a. bird ailer a copy ac t bdore ber, shc gave it
ali these fcatures, çon(orming them ln a mcasum to the
general shape of a bird, but puttiog tw o atrolœa at th e
.. w u ~ · - ......... ,. .
Fl.G. VIL-Ill••: lliC. 1). .a,. (u . . r ll4Y o• -rn< WOifTII).
sidcs fo r DfmS, 1 sh.all aa.y more about thîs fact in tllenext section in discussing the origin of handwriting; it i l
atso suggutive in connection with tbe rite of the genual
notion.11 Sec below, Chap. XL, f •.
en contemplent les fruits. « Communauté des
créateurs er des amateurs d'an » (Gemeinschaft
von Schaffenden und Geniessenden) : telle était
d'ailleurs la devise sous le signe de laquelle
G. Klimt avait placé la Wiener Kunstschau de
1908 : elle reflétait sa conception d'une créativité artistique étendue à tous les domaines de
la vie. A côté de l 'an pour l'enfant (décoration
murale, meubles et jouets, fabriqués par l'école
d'art d'Alfred Bohm), une salle y était. làencore, consacrée aux travaux de l'école
Cizek73 •
Avec la réforme de l'École des an s appliqués menée à bien en 1910 par Alfred Raller,l'école expérimentale de Cizek fut transformée
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 17/3
JESSICA BOISSEL
en coun spécial d 'enseignement artistique
pour la jeunesse. Son objectif principal étaitd'assurer par le travail artistique la formation
de consommateurs avertis ou, mieux. d'aller
au-devant de l'impérieux besoin de formation
artistique du peuple.
Au cours d'une conférence prononcée àDresde en 19l2 lors du fVe Congrès internatio
nal de l'é ducation pa r l'art, Cizek semble
souscrire à cette tendance à la fusion de
l'enseignement de l'art, du dessin et des arts
appliqués pour des raisons de politique écono
mique. Aujourd'hui, ce congrès peut être
considéré comme la fin d'une pédagogie relevant de l'utopir.
Ci7ek partageait, lui aussi, les idées deRuskin et de William Morris, que d'autres
rejetaient comme un '' envahissement complet
pa r l'art " (Verkunstung). Était '' ar t » pour luitoute activité créatrice de l'homme, ce créateur-né. Et l'art devait pénétrer la vi e de tous
les êtres humaim. l i comptait comme faisantpartie de ce concept élargi de l 'an - au sein
duquel il distinguait pourtant des « degrésd'art » (Kunstgrade) - les travaux de libreexpression formelle des enfants, l 'art des primitifs et l'art populaire74
• Il considérait tome
fois la production autonome de l'enfant
comme un domaine de l'art dos sur lui -même,
qui ne saurait être considéré conune une étape
prealable à l'accession au grand art.
A l'opposé de Ruskin, et en accord avec
E. Cooke, Cizek n'exige pas des enfants qu'ils
copient la nature : encouragés d'emblée à sesaisir du pinceau pour donner libre cours àl'activité anistique spontanée, les enfants dessinent ce qui leur passe pa r la tête. I l n'y a pas
de modèles. Aux murs nus de la salle de classe,il arrive qu'un accroche leurs travaux et qu 'en
semble on en discute.Cizek, maître sans pédagogie, a souvent
parlé des '' révélations ,, (Offenbarungen) reçues
au cours de son travail a\·ec les enfants, révélations qui parachevaient sa propre théorie de
l'art. 11 était convaincu que la rénovation de
l'art qu'il appelait <.le ses vœux " n 'était réalisa-
30
ble qu'à condition dl proceder à partir d
commencements de la création enfantine
de tourner les méthodes d'éducation docnaires ~ > 5 . En d'autres t e r m e ~ . l'activité édu
tive, lorsqu 'elle est bien comprise. est analog
à la création a n i ~ t i q u e 6 , ce qui n'est pas sa
rappeler les idées des auteurs du Blaue Reitersujet du rôle messianique de l'artiste.
l l l
Pour compléter cette étude, analysons de
autres tendances de nature synthétique :première, très en vogue au tournant du siècconsistait à mettre su r un plan d'égalité primitifs exotiques et les primitifs de « ch
nous 11, ce qui revenait à chercher et trouv
des affinités nombreu!:>es entre les dessins d
enfants de tous les peuples et une certa
production des <<sauvages n ' ~ . production q
a longtemps laissé perplexes les connaisse
européens ; la seconde, elle. visait à l'intégtion de ces domaines de J'activité humaine
un concept élargi de l'art auquel conduisaittravail des tenants de la nouvelle spéciaqu'était la science de l'art (Kunstwissenschaf
certains d 'entre eux avaient proposé de redénir « I'esù1étique '' (das Aesthetisclte) en pren
en compte les études préparatoires menées pdes sociologues, des ethnologues et des artisd'avam-garde.
En 1912 encore, August Macke se v
obligé de fusttger
( ..) le geste dédaigneux de la main avec lequel amateurs d'an et les artistes ont relégué jusq
présent dans le domaine de l'ethnologie ou des adécoratifs toutes les lormes artistiques des peupprimitifs'"·
Comme l'indique le commentaire suiva
qui décrit en 1894la réaction des ' isiteurs dpremières
collectionsethnologiques
,le
raussi peUl servir à camoufler un embar
certain :
Nous trouvons comiques les faciès grimaçants d'u
sculpture nègre ( .. ). Nous rions aussi de la fig
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 18/3
ridicule qu'un jeune Européen de dnq ans a tracée
sur son ardoise79•
La commodité qu'offre la possibilité de cette
comparaison est soulignée bien plus expressé
ment encore par E.T. Hamy (de la faculté de
médecine) dans un e conférence qu'il tint en
1908 au Muséum d'histoire naturel le de Paris :
Au point de vue des arts du dessin, en effet, comme à
tant d'autres points de vue, les sauvages sont de vrais
enfants ; ils dessinent, ils barbouillent, ils modèlentcomme des enfants. Et à défaut des sauvages eux
mêmes, dont nous ne saurions aisément suivrel'évolution esthétique dans l'espace et dans le temps,
ce sont les enfants qui vont nous renseigner. en nous
fournissant, dès le premier âge, les termes de compa
raison les plus satisfaisants et les plus approchés80•
Il y avait pourtant en ce domaine, avant
1908 déjà, des amorces de caractère plus scien
tifique : le travail très remarqué de l'éminentpsychologue anglais J. Sully, paru à Londres
en 1895, et traduit en plusieurs langues dès
avant la fin du siècle, contient des suggestions
importantes. Pour prouver '' les nombreuses et
frappantes ressemblances intellectuelles et
morales emre les enfants et les races infé
rieures >>81 , Sully excipe des deux cautions
suivantes : premièrement, Darwin a consacré
une attention scientifique aux enfants82 ;
deuxièmement, l'auteur renvoie aux étroites
relations qui lient l'art et le jeu83 , ce qui lui
permet de caractériser ces productions commeun « ar t rudimentaire » (embryonic art) dispo
sant de son originalité propre84.
Les idées de Darwin et leur transposition
dans le domaine de l'« expression >> graphique
jouent également leur rôle dans la tentative
probablement la plus systématique de mise en
parallèle, opérée par S. Levinstein en 1904.
Partant de l'hypothèse que l'ontogenèse répète
la phylogenèse - c'est-à-dire que l'individu,
dans le court laps de temps que représentent
ses douze premières années, réitère le dévelop
pement de la race85 - et s'appuyant sur unvaste corpus de dessins d'enfants (de 2 à
14 ans) de divers pays, rassemblés par l'auteur
et K. Lamprecht, Levinstein se fait l'avocat
d'une science de l'art élargie bien plus que
DESSINS D'ENFANTS KABYLESPUB L I ~ PAR M. PROBSTDANS :
ARCHIVESDE PSYCHOLOÇIE, T. VI,19Q7PHOTO FACUlTE DE MËDECINE, PARIS
31
DESSINS D'ENFANTS
1 ~ 9 ,..a,he t6g. 30}; 2• un enfau.t gardant son t:ne ifig. 3-11 'i ~ < k u x camarades s'amusauJ avec un 4ne {6:g.32).
De • repréuntatitms v i t ~ u e l l e a de récita&.iQna ' ' Ï ~ n n e l l t enJuite, . s - n u ~ "eut aussi l*iUustl".o.tiou d'hit tofrM êe()Utées en dau.e {fig. 33,_ ;}4}. On
ç _ : p ~ ~ - / L I'CnlAl'qUet«., da.nt cette
derniè.re figure, qu e le
fusil est pour lé:t e.nfanlt
un chien qui retombe et
uo çanoo, d·où le • e h ~ m a .auivant t
... ...l...cJ tcènea un peu c o œ p l i q o ~ s et fallt.utiquea sont 'rarr;l'll, maj& un
de. no• sujets Jet
plus eul'ieux1 Me--
%ian.J, gamin trèa
inte11igent a i m a ~ giné e croquisdela figure35.
f:enfànt, ~ i t Kabyle nè dans
une tribu igno-
r•ntre qu'î.t n'a
jam•i• quittée,où, avant avenue
toute rêcente de&
maitre,, on nfa
vah guère vu
d'Europèent, n'a
'li' .t.l, - ) t , l \ · ~ . , •.
d'une pédagogie à réformer. Le « prindpe d'Ar
chimède » appliqué dans cette œuvre, et qui
hausse les dessins des enfants et des primitifs
au rang de l'art, relève de l'étymologie :
Pour « dessiner >>, « tracer >>, << graver >> et « écrire •>,
les anciens Grecs ne connaissaient qu'un seul mot :"(P<ii{)ELU .. . La peinture, en ce temps-là, était lan
gages•.
Le livre rencontra un extraordinaire succès.
Stimulé par la lecture d'un compte rendu de
l'ouvrage dans un périodique de psychologie,
un instituteur algérien - pour nous limiter àun seul exemple - entreprit, en 1907, de
comparer les dessins des enfants du pays avec
les vestiges préhistoriques. Malgré la caution
de Levinstein, i l ne sauta pourtant pas le pas87•
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 19/3
JESSICA BOISSEL
L'exigence, également formulée par
Levinstein. selon laquelle l'histoire de l 'an doit
élargir le domaine de ses recherches - canton
nées jusqu'alors à l'aire de la culture occiden
tale - avait déjà été mise en avant en 1894 par
E. Grosse, professeu r à J'université de Fri
bourg. i l présentait ses travaux su r les com
mencements de J'an comme une première ten
tative pour « se risquer en un domaine où
personne ne s'était encore sérieusement livré à
des recherches >>88
. L'auteur, haussant l'histoire
de l'a n telle qu'elle était usuellement prati
quée au rang d'une science de l'art pa r le
recours à la philosophie de l'art, tente de
mettre à profit les recherches parallèles de la
sociologie et de l'ethnologie qui s'efforcent,
d'une manière analogue. de mettre à nu les
origil1es et le primitif dans l'« animal social ».
Les études comparatives qu'il mène sur les
dessins d'enfants et su r les arts plastiques des
primitifs excluent qu'on puisse les mettre su r
un plan d'égalité89• Si l'on voit progressivement
s'accroître le nombre de ceux qui tentent de les
dissocier, c'est au x progrès de la biologie qu'on
le doit9°.
IV
Puisant dans ce fonds d 'idées, les auteurs du
Blaue Reiter proclamèrent en 1912 la liberté de
création plastique de toutes les cultures, toutes
les époques et tOutes les classes à l'égard des
normes esthétiques léguées par la tradition ; ils
se firent les porte-parole les plus clairs de
tendances diffuses du nouvel an , l 'an expres
sionniste ; ils ne craignirent pas de reproduire
ou d'exposer des dessins d'enfants aux côtés de
leurs propres œuvres, pour témoigner d'une
création tirant son origine du mystère des
sensations subjectives (voir A. Macke. p. 15).
Comme on se plaît à le dire : on avait découvert l'art enfantin. Ce qu i avait constitué
autrefois l'effroi des parents et des pédagogues
à l'andenne91 , ce qui avait été blâmé comme
souillure su r les murs ou sur un papier qui
32
n'était pas prévu pour cet usage, ce qui n'étai
cité qu e pour être épmglé comme exemple
avéré du manque de règles et de l'ignorance92
finira par être accepté et interprété comme une
source de plaisir esthétique. L'enfant
démiurge de cette production très courtisée
est proclamé artiste. lui qui pendant si long
temps avait été exploité pa r des scientifiques
de domaines divers, et ce. tout bonnement
parce que, selon les termes de Binet, ii les
enfants, plus spontanés et plus confiants qu e
les adultes, se prêtent mieux au x investigation
du psychologue »9}; l'enfant, qu'on avait laissé
faire, parce qu'on était convaincu de la valeu
psychothérapeutique de l'activité graphique
l'enfant, qu 'o n avait pendant si longtemps
enrôlé. sous la bannière du dessin libre, au
service des idées utopiques, esthétisantes e
aussi commerciales d'éducateurs ii révolution
naires » ; l'enfant qui. pour finir, devait se
substituer dans le laboratoire domestique à
l'inaccessible sauvage, l'enfant se voit départi
un rôle nouveau.
Il est toutefois excessif de parler de « sou
daine fascination >• pour la dimension pure
ment artistique, comme le fait R. Goldwater
en liaison avec la réaction des avant-gardistes à
l'a rt primitif. l'ar t enfantin compris94 • Le travai
préparatoire ii inconscient », ni puremen
scientifique ni exempt de « colorations »
esthétiques, comme nous J'avons vu, avai
duré longtemps.
La réceptivité du grand public se fi t désire
davantage encore - si l'on fait abstraction de
l'accueil réservé au x dessins d'enfants qui
rencontrèrent moins de résistance. Ce specta
teur ,, impartial » et « non soumis aux tradi
tions >> qu e réclamait Kandinsky, et qui. à
l'instar de l'enfant, considère le monde avec
des « yeux naïfs » - l' innocence de l'œil (the
innocent eye). un état originel qu e Ruskin évo
qu e pour le ressusciter, dont H. Read se faiencore le champion, et qu e récuse E.H. Gom
b r i c h 9 ~ - ce spectatem reste improbable ; i
l'était à l'époque de la publication de l'alma
nach. L'ouvrage ne rencontra alors la compré-
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 20/3
hension et L'adhésion que d'un petit nombre.
L'une des rares recensions positives le tenaitpour « un intéressant objet d'investigationpsychiatrique )) 96
•
Dans les années 20, la littérature su r l'art,lorsqu'elle s'occupe de l'avant-garde, manifeste une prédilection pour les biographies deKandinsky, Marc ou Klee. Le message du Blaue
Reiter est encore intempestif.La situation change en Allemagne avec la
première exposition historique consacrée au
Blaue Reiter, qu'organise Ludwig Grote àMunich en 1949 et où il met en évidence cebref << épisode )) de l'histoire de l'art comme lepoint focal du développement de l 'art
modernen.
C'est en 1981 qu'est parue la première
traduction française de l'almanach.Traduit de l'allemand par Anne-Marie Lionner
NOTES
Les titres des ouvrages auxquels le texte renvoie ne
figurent dans les notes qu'en abrégé. La bibliographie contient les références complètes (voir p. 37).l . J. Ruskin. Elements of Drawing, 1857 (préface,paragraphe 11) :"I t (a child under the age of 12) should be allowedto amuse itself with cbeap colours .. I f it merely
daubs th e paper with senseless stains, th e colour
may be taken away until it knows better; bur as soon
as it begins painting re d coats on soldiers, stripedflags to ships, etc., it should have colours at cornmaud . . "2. V. Kandinsky. F. Marc. Der Blaue Reiter. Munich,
Piper, 1 912 ; les dtations sont prises, pour l'allemand, dans Dokumentarische Neuausgabe, Klaus Lankheit. L984, et, pour le français. dans la traductionfrançaise, Paris, Klincksieck, 1981.3. Ibid., p. 305, note 45 (éd. ali.), historique du
concept ; p. 5L note 21 (éd. fr.).
4. Ibid., p. 290 (éd. ali.) ; p. 37 (éd. fr.). Commentaire de Klaus Lankheit. Ainsi qu e :K.O. Werckmeister, Versuche über P. Klee, 1981,
p. 125, et , du même auteur : « The Issue of Childhood .. )>, 1977, p. 139. Et: F. Thürlemann,
<< Famose Gegenklang e .. », 1986, p. 220.
. ROLF DITTRICH
DESSINCOll.."CT!ON K A ~ D I N S K Y (BAUHAUS)
CRAlESDECOULEURETCRAYONSURPAPIER,23,8 x 33FO'IDS KANDINSKY. \-\NAM/PHOTOMNAM
33
DESSINS D'ENFANTS
5. A. Macke, «Die Masken "·Almanach Der Blaue
Reiter, p. 55 (éd. ali.) : '' Sind nicht Kinder Schaffende, die direkt aus dem Geheimnis ihrer Empfindung schopfen, mehr ais de r Nachahmer griechischer Form ? Sind nicht die Wilden Künstler, dieihre eigene Form haben, stark wi e die Form des
Donners? »,et p. 113 (éd. fr.).
6. Almanach Der Blaue Reicer, p. 311 (éd. ali.), p. 57(éd . r.).
7. Éd. K. Lankheit, Briefwechsel Kandinsky-Marc,
1983, p. 40-41.
8. B.S. Tower, «Klee and Kandinsky .. », 1981,p. 41 et 281. Un article concernant l'exposition à la
galerie Brakl fut publié dans les Münchner Nachrichten
du21avril l9 ll .
9. V. Kandinsky, « Über die Formfrage »,Almanach
Der Blaue Reiter, p. 168-169 (éd. al!.), p. 226-228 (éd.fr.).1o. F. Thürlemann, op. cit., p. 212, 21 4 et 221.11 . J. Langner , "Gegensatze und Wider
sprüche .. >), dans le catalogue d'exposition Kan
dinsky und München, 1983, p. 130. Le commentaire(abrégé) de Langner su r ce concept de « nécessitéintérieure " est le suivant : grâce à la fonction de
cette « instance » invoquée inlassablement pa r Kandinsky, la genèse de l 'œuvre d'art n'est plus soumise
au modèle extérieur de la nature et à son imitation,mais devient <<chose immanente du spirituel ».
Cette instance est pensée comme une autorité qu i
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 21/3
JESSICA BOISSEL
établit des normes. garantie nécessaire conrre un e
subjeltivilé inconrrôlable.
12. K o. Werckmeister. op . w .. 1977 et 1981.
13. P. Klee dans D1e A/pm. 6 ( 1912). p. 302.
(Réimp. dans Klee, Sclmften Rewzsiomn und Auf-
siitze. 1976. p. 97 : « Es gibt namlich auch noch
Uranfange von Kunst, wic man sie eher im ethno
grapllischen Museum findet oder daheim in der
K i n d e r ~ t u b e (lache nicht, Leser). die Kinder ki:innen's all\;h. und das ist durchaus nicht vemichtend
für die jüngsten Bestœbungen, sondern es steckt
positiVL' Wcisbeit in diesem Umstand. Je hiUloser
dlese Kinder sind, d e ~ ! o lehrreichere Kunst bieten
sie denn es gibt auch schon hier eine Korruplion :
wenn die Kinder anfangen cnrwickelte Kunstwerke
in sich aufzuneh.men l'der gar ibnen nachzuah
men. ,,14. K.O. Werckmeistet, op. nt., 1977, p. 141 : "The
dogmatic intensity wit.h which Kandimky insisted
on the arcislic merit of children's picture-making
uncorrupted by convention, is not borne out by the
specimem of chlldren's drawing which he an d Marcba d reproduced as illustrations in The Blaue Reitrr
almanac .. They are evhlently not by srnall children,
and they don'r seem 10 go very far in their deviation
[rom adult rcalism. Rather they appear as awkward
imitations of adult imagery.. "15. Éd- Ph. Sers. W Kandmsky - Écrlls complets,
vol. lJl : La Synthèse des am . 1975. p. }69 et 355.
16. Un article de H. Schmtdt-Nonné, richement
illustré de dessins d'enfanb, a été publié dans le
périodique Bauhaus Zeitschrifl, no 3, juillet-septembre
1929 à J'occasion d'une exposition de travaux
réalisés dans ses cla\ses au x lycées de Dessau,
Kôthen ct Magdeburg. L'exposition eu t lieu à Dessau
du 23 au 28Juin 1929.
17. L. Schreyer, Emzmmmgen an Stunn und Bauhaus( 1956), p. 168 : « Die Bilder dk mein kleincr Felix
gemalt hat. sind besserc Bilder als die meinen, die oft
durch das Gehirn hindurchgerropft sind .. "
18. K. Lankheit, commentaire dans Almanach Der
Bla11c Reuer p. 292-293 (éd all.) , p. 39 (éd. fr).
19. Il semble important d'apporter la preuve de
l'accessibilité de tels dessim : voir la méthode de
R. Goldwaterdans Primitivism in Modern Art. 1938. Se
reporter à la liste des expositions p. 43.
20. G Boas. The Cult 4 Childhood, 1966.
21 Certains thèmes tres vastes, tels qu e . éducation
artistique, primitivisme, culte de l'enfance. seront
reprb et traités d'une manière exhaustive avant et
après la Seconde Guerre mondiale pa r des auteurscomme H. Read (Educatioll through Art), R Goldwa
te r et G. Boas (ouvrages cités).
22. V. Kandinsky, "Lellre à P. Westheim "· dans
Das Ktmstb/aN. 1930 : " Die verderbliche Absonde
rung der einen Kunst von de r anderen, wciter der
34
" K u n ~ L " von de r Vol!..s-. der Kindcrkunst, von de
"E!hnographie", die fest gebauten \1\auern z w i s c h ~ :den in meinen Augen :.o verwandtcn, ôfters ldem
schcn Erschemungen, mit einem Wort die symhct
schen Beziehungen liessen mir kcine Ruhe. ,
23. H. Ball. cité pa r K. Lankheit dans Der Bla
Ret/a, p. 287 (éd. ali), p. 34 (éd. ft.).
24. A. Dresdner. Der Weg der Kwzst. 1904, p. XlXll · H Eins tu t not : schôpferistht· Gcstalrung d eLcbcns .. Wir werden nicht gedeihen. wenn w
mtht alle, jeder I ll ~ e i n e m Bercich und Beru[
Kuns1ler werden. Das ist die g r o s ~ e . die weltgt
~ c h i c h t l i c h e Mission die die Kunst. . gegenwartig
für alle Stande des Vo!kes vom FüTS!en bis zu
Arbciter. . zu erfüllen hat... Es ht de r Weg de r Kun
de r uns in die Zukunft führt. ,.25. J. Beyer. " Die Enrwicklung des Zeichenunte
n c h t ~ "· 1914. p. 10-11.26. J. Langbehn, Rembrandt ais Erzieher - von eme
Dcurschen, 1889, p. 23.
27. Référence e ~ t faite à l'expostuon Stationen d
Alodane, orgamsée en 1988-89 à Berlin. Gropiusba28. G. Hirth, Idem iiberdm Zo?ichenunrarichr..., 188
p. 2 : ~ ~ gequaltt" Schülerarbeiten ( .. ) geistlo
gezeichnete oder gedruckte Vorlagen genau zu kop
ren oder einen Gypskopf abzuzcichnen ».
Un exemplaire de la quatrième édition. parue e
1894, se trouve dans la bibliothèque personnelle d
V. Kandinskr, wnservée au M..IIAM (G. Hirth e
également l'éditeur du célèbre périodtque Jugtmd).29. C. Gi:itze. texte du catalogue de l'exposition D aKind ais Künstlcr. Hambourg, Kunst halle, 1898
" Die Ausstellung gibt ein Bild von dem vielleic
rctlvollsten Gebiet. auf dem die moderne Wi
senschaft arbeitet, namlich von de r Erforschung de
Kindes ( .. ) (und \\enn auch manchcn) die erste
Zeichenversuche unansehnlkh un d kunstlo
erscheinen. so lassen sie uns doch Einblick gewinne
in die interessantestc Phase des kindlichen Seelenl
bens. namlich die Anfange de r Kunsrthatigkeit (
(Wic kann diese, die) ein Ausdruck st.hôpferisch
Kraft ist, durch di l Erziehung der ./ugend zu eîne
Fôrderungsrni1tel individueller und sozialer Woh
falm gemachr wcrden? "
30. Anonyme. texte du catalogue de l'exposition DKtmst im Leben des Kmdes, Berlin. St'ceçsion. 190 .31. Les auteurs de ce manuel ont ici reprb à leu
compte et p r e c o m s ~ le-; idées qu t'xposait E. Ke
Celle-ci était l'auteur d'un ouvrage paru initialeme
en Suede, en décembre 1900, sous le titre Le Siècle
/'en(anr. er qui devait connaître un e grande célébrilSelon son auteur LC livre • est dédié à tous l
parenrs qui nourrissent l'espoir de former l'homm
nouveau en ce siècle nouveau " ·invoquant le patro
nage de Nictlsche ct de Darwm t'Ile tente d
con,·aincre ses lecteurs qu'il faudrait, dans tOute
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 22/3
mesure du possible, éduquer les enfants à la maison.32. Voir note 30.33. Selon A. Dresdner (Der Weg der Kunst, op. cit,
p. 274), ce congrès fut en Allemagne la premièremanifestation embryonnaire d'un véritable parti de
J'art (« die ers te embryonale Kundgebung einer
Kunstpartei in Deutschland »).
34. E. Weber, Aesthetik als piidagogische Grundwis·
senschaft, Leipzig, Wunderlicb, 1907.E. Weber, Die piidagogischen Gedanken des jungenNietzsche, Leipzig, Wunderlich, 1907.35. Les arguments qui, aux yeux de lange, légitiment qu'on œuvre à la formation de l'artiste som lessuivants: « 1) i l n'est pas de domaine de l'industrieoù la valeur du matériau brut joue, pa r rapport àcelle de son élaboration, un rôle aussi restreint que
dans les genres supérieurs de l'art. 2) Il n'est pas de
branche de l'activité créatrice de l'homme où legénie soit aussi bien rémunéré que dans le domaine
de l'arr. ("ln keinem Gebiete der Industrie spielt der
Wert des Rohmaterials eine so geringe Rolle gegenü
ber dem Wert der Bearbeitung wie in den hôherenGartungen de r Kunst; in keinem Zweige menschlichen Schaffens wird das Genie so hoch bezahlt wiein der Kunst") ».Comme modèle, il recommande laFrance, « le premier pays de l' art en Europe " (« daserste Kunstland Europas ») - en ce qui concerne leroman, le théâtre, la mode - dont les Allemands ne
font qu e suivre péniblement l'avance. Cité dans
O. Gorze, Ein kritischer Gang ... 1914, p. 10.36. E. Weber, Die Aesthetik .. 1907, op . cit., p. 35 :« (Die Masse soli) dem Schund abwendig gemachtwerden. »37. O. Gôtze, Ein kritischer Gang .. 1914, p. 1 LL'éducation du consommateur n'est pas un sujetd'actualité en Allemagne seulement; voir G. Semper. M. Braunschvig, Mme Besnard, F. Cizek.38. G. Hirth, op. cit., p. 25, 26, 30 : " ( . . ) die sobeliebte Scbeidung zwischen hohcr Kunst un d
künstlerischem Gewerbe (aus der Welt schaffen).( .. ) (Diese zu beklagende Trennung existiert weder)in den grossen hocbzivilisierten Emporien Ostasiens,China, Japan (noch bei) Wilden und Halbwilden,welche im Banne uralter Überlieferungen leben.Dort ha t die Kunst noch he u e einen populiiren, alleErzeugnisse von Menschenhand umschliessendenCharakter "·39. K. Lange, Das Wesen der künstlerischen Erziehung,
1902, p. 5 : « (Warum die) ganze Nation zu Kunstkennern macben, warum in jedem Tagelohner und
Hausknecht den feinen Kritiker entwickeln und demVolk eine Genussfii.higkeit im hôchsten Sinne anerziehen, die es, der Natur der Sache nach, dochniemals befriedigen kann ? •>
40. A. Besnard, "Dessins d'enfants>> 1902 : « Maisils se formeront à voir avec intérêt et intelligence les
35
DESSINS D'ENFANTS
belles œuvres de sculpture qu'il faut leur montrer au
porche de nos cathédrales et dans nos musées. >>41. H. Read, Education through Art, op. cit., p. 67 :" Artistic feeling is invo lved in the process of perception .. >> (integral approach to reality = aestheticeducation).Au sujet de Strzygowski, voir la bibliographie.
42. Friedrich Frôbel, 1782-1852, fondateur du pre-
mier Kindergarten en 1840. Ses idées de réforme dela société, éminemment utopiques et teintées demysticisme, ne furent reconnues qu'après sa mort,vers la fin du XlX• siècle.43. K Lange, Das Wesen der künstlerischen ... op. cit.,p. 13. Ainsi que:
G. Hirth, Ideen über .. op. cit, p. 1 : « Nach- un d
Vorbilden ist für den Menschen so wichtig wie !esenund schreiben » (Re-présenter et pré-figurer estaussi essentiel pour J'homme que lire et écrire).44. G. Kerscbensteiner, Das zeichnende Kind, 1904,p. 5.45. Ibid., p. 4.
46. Éd. E . Hahn, Die Piidagogik der Gegenwart ... ,1926, p. 26.47. G. Kerschensteiner, Die Entwicklung der zeichne-
rischen Begabung, Munich, C. Gerber, 1905, p. 3. On
pourrait, dans ce contexte, faire référence à un
passage de la Asthetische Theorie d'Adorno (Francfort,Suhrkamp. 1970, p. 489-90) : «AmEnde ware dasasthetische Verhalten zu defin ieren als die Fahigkeitirgendwie zu erschauern, so ais wiire die Giinsehautdas ersre asthetische Bild >> (Traduction française :Autour de la théorie esthétique, par M. Jimenez etE. I<aufholz, Paris, Klincksieck, 1976, p. 105 : « Pour
finir, on devrait définir le comportement esthétiquecomme la faculté de ressentir quelques frissons,comme si la chair de poule était la première imageesthétique. ,, )48. Ibid., p. XL49. Éd. E. Hahn, op. cit., p. 26: « ( ... ) ein Unterrichtzur Gewolmung an reinliche Linienführung ».
50. K. Lange, Das Wesen der künstlerischen .. . op. cit.,
p. 15 : « Man zeicbnet Lebendiges oder Ausgestopftes. >>51. W. Preyer, Die Seele des Kindes, 1888, p. 47. Cetouvrage pionnier, qui ne compte pas moins de530 pages, n'en consacre qu'une seule aux dessinsd'enfants, avec cette remarque : « Je n'ai eu connaissance que d'un seul enfant qui, à l'âge de 4 anset sans avoir reçu d'enseignement, dessinait au
crayon sur son ardoise ( .. ) un e bête, de façon teUe
que chacun reconnaissait aussitôt ce qu e renfermaient les contours >> (« lch ha be nur von einem
Kinde Kenntniss erhalten, das im 4. Jahr ohne
Unterricht, Thier( .. ) mit dem Griffe! auf die Tafel sozeichnete, dass jeder sofort erkannte, was die Grenzlinien umschlossen. ••)
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 23/3
JESSICA BOISSEI
52. L o r ~ q u ' e n 1893. lors d'une conférence à Ham
hourg. A Lichrwark plaiua pour une mtroduclion
précoce de la couleur dans l'enseignement du dessin
dispensé au x e n f a m ~ . une audirrice lui remit les
c a J 1 i c r ~ de dessin d'une c l a s ~ e élémentaire anglaise ·
ceux-ci donnaient l'illustration la plus éclatante des
résultats pratiques qu·,,pponait la méthode utilisée.
53 . E Cooke. "Experimems in the teaching of
roung children •. 1908 p. 2.
54. Ibid , p 3.
55. C Kik. Zi'ichneu und \Verktiitigk,•it .. 1909, p. 23.
56. Ibid., p. 25·26.
57. J. Beyer. op. cit • p. Il.
58. Catalogue d'exposrtion SeceSSion, Munich, Haus
de r Ku mt . 1964. a nick de Siegfried Wichmann, p. L
59. Voir les articles de Gc n Rcising.
60 . Se reporter a la listt de \ exposiuons p. 43 . Les
dates des e x p o s i t i o n ~ russes so m la contribution de
Jane Sharp, Yale University. Une étude approfondie
sera prochainemem publiée par cet auteur.
61. Renvoi à la bibliographie. aux noms ct villes
mentionnes. Au sujet de Nagy. consuher Expositions. 1906, Berlin.
62. Autrefois le musee de South-Kensington.
63 . C. Kik, Zeichnen und Werktéit(qkeit .. op. cit.,p. 3 · " ( .. ) die Rückstiindigkeit Frankreichs die
unwürdig ist des hohen Standes seiner Kunst und
unwürdig seines Padagogen Rousseau. de r schon vor
150 Jahren Forderungen an den Zeichenuntenicht
gestellt haue. die wir heule im Begriff sind zu
erfüllen »
64. Une émde exJ1austive de J'évolution de l'ensei
gnement en France sera laite dans l'ouvrage en
préparation pa r P. George! (voir nore 91 ).
65 W.S. Monroe S t a t l l ~ of Cluld Study .. . p. 372-
381 : " 1 have bu t Uulc news ro give you of child
stud} in France. as wear<' far behind you. "66. M. Braunschvig, L'art et l'enfant, 1907, p. Xl.
67. Mme Fusrer. " ÉLUde biographique ~ u r les des
sins d'enfants"· 1900 et 1901. Ainsi que.
Mm e Besnard. " D e s s i n ~ d'enfams », 1902.
68. G. Avanzini. Lt1 colllribution de Bmr!t .. 1969.
69. J.P Haney. Ar i Eduwtion in Pub/t( Sd70<lls of theUmred S t a t e ~ . 1908.
70. Pas moins de 55 professeurs de dessin avaienr
signé ce mémorandum.
71 Catalogue d ' e x p o ~ i t i o n Franz Ci;:.·k. Piomer derKumtt'rza•Jnmg Vienne Hisrorisches Museum.
20 juin-3 nov. 1985; article de W. Bubnski : ' 'Die
Anerkennung F Cizeks im Ausland », p. 22-27 et
p. 23.72. C Kik. Zeichm.>n und Werktiiti_qkeit .... Pp. cir.
p. 35
73. Signe des temps. un e de \ ise analogue avait déjà
ére choisie par les artistes de la BrüLke en 1905 et
avait cré gravée su r bo1.., par Kirchner : ,, Mit de m
36
Glauben an Entwkklung. an eim· Generation d
!:>chaffenden wit• u ~ r G c n i e s s e n d ~ n rufen wir al
Jugend zusammen .. ,.74 . LW . Rochowanski. Di<' Wima Jugendkzms1946-47, p. 28
75 . Catalogue d'exposition: Fra11:: Ci::ek .. , op. c1
aniLle de M. Maulner MarkhoL •• F Cizek un d d
moderne Kunst "· p. 15 . ,, ( d a s ~ die Erneuerung d
Kunsl) nur aus den Anfiingen d e ~ kindlid1en Scha
le m heraus uud unter Umgchung doktrinarer Erzi
hungsmethoden n•alisierbar sei "·
76. Gurlin, dans K1msi und Scinde, 1914, p. 4.
77 . A. lichtwark. Obzwgen in da B ~ t r a c h t u n g 1900. réétl. 1922 p 21 : ,, Wir habcn die Ve
wandtschaiL de r crsten \lersuche d e ~ Kmdes m
Jenen der primiuvcn Menschen erkannt " (:-lo
a v o n ~ constaté la parenté entre ks prl'mières tent
ti\·es de l'enfa!IL et celles des h o m m e ~ primitifs.)
7 ~ . A. Macke." Die Masken >•. article cité. p. 57 (é
Jil.) et p. 116 (éd. Ir.) : " ( ..) die geringschiitzig
Handbewegung (zu brandmarken) mit de r bis da
Kunstkenner un d Künsùer alJe Kunstformen primtiver Volker ins Crcbiet des Ethnologischen od
Kunstgewerblichen verweisen •>.
79 . E. Grosse. Die Anfiinge der Kun>!. 1894. p. 25
" Wir finden di e fratzenhaftcn G e ~ i c h t e r ein
Ncgcrskulptur kornisch ( ..). Wir !achen auch üb
dil' grotcske Figur. die ein fünJjahriger europaisch
Junge au f seine Schiefertafel gemal t hat. "
80 . E.T. Hamy. ,, La figure humDine .. "· 190
p. 396.
il l J. Sully, Stlldies of Childhood, 1895. Traductio
française : Études sur l'mfance. J898. p. 2.
82 Ibid.. p. 5 : " Darwin a consrderé l 'enfa
comme un sujet digne d'éructe. »
Voir au>si : Ch. Darwin. " Biographkal sketch ..
1877.
R3. J. Sully, S t u d i ~ s ofChildhood. op . .:ir, éd. anglai
de 1903, p. 29 9 : " lt is commonly recognized th
,m ,md play are clmd} conneued ( .. ) Il is probab
thal the first crude ar t of th e race or at least certa
directions of it. \prang ou t of pla) -like activitjes. ••
e ~ t généraJement admis qu e l'an el le je u so
étroitement liés ( ..). li est probable que le premi
an brut de la race - ou tout au moins certaines d
se ' tendances - a pris naissance da no; d e ~ activités d
t) pe ludique)
~ 4 . Puisque ces citations sont t i r e e ~ de la traductio
fran<;aise (1898), nom aimerions. a toutes fins urile
anirer l'attention sur un glissement de sens signific
tif : dans le chapitre' IX du texte original. intitu"Tlw Child as Anis! .. l'auteur parle de "an instin
( . . ) prompling its possessor to foliO\\. a dcfinite lin
of pr,•drmion. as drawing of rhe artistic ~ o n " · passag
qui devient dans la traduction (p. 412) : " cet im
tinct particulier qui pousse celui qui en est doue
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 24/3
employer un moyen d'expression définie, tel qu e le
dessin artistique». (Une véritable mine d'or pour
1ous les spécialistes du culte de l'expression.)
85. S. Levinstein, T<inderzeichnungen bis zum .. , 1904,
p. 62.86. Ibid. , p. 46 : « Die alten Griechen haben für
zeichnen, aufzeichnen, gravieren un d schreiben nu r
ein Wort : -ypat.pEw ... Ehemals war die Malerei
eine Sprache. »
87. M. Probst. "Les dessins des enfants kabyles >>,
1907.
88. E. Grosse, Die Anfiinge der Kunst, op. cit., intro
duction.89. Ibid., p. 185 : «Es ist daher mehr überraschend
ais treffend, wenn man die Zeichnungender Primiti
ven immer wieder auf eine Stufe mit den Zeichnun
gen der Kinder stellt. » (Les analogies fréquemment
évoquées entre les dessins des primitifs et des dessins
d'enfants som donc plutôt surprenantes qu e perti
nentes.) Ainsi que :
G. Rouma, Le langage graphique de l'enfant, 1912,
p. 282 : << Les ressemblances entre dessins d'enfantset ceux des primitifs sont cependant beaucoup plus
apparentes qu e réelles" ; et p. 287.
90. G.-H. Luquet. L 'art primitif, 1930, p. 5.
91. Une monographie rétrospective consacrée àl'ensemble de l'histoire de la réception des dessins
d'enfams avant la fin du XJXe siècle est en prépara
tion par P. George! et doit être publiée en 1990. Son
titre provisoire est :L'Enfant au bonhomme :approches
des dessins d'enfants depuis la Renaissance.
92. D. Katz, « Ein Beitrag zur. . », 1906, p. 242 :
« Zu welch geradezu komisch wirkenden Darstel
lungen das Kind seine Zuflucht nimmt. vermag am
besten die Ze ichnung des Tisches zu bezcugen. » (Le
meilleur exemple des représentations véritablementcomiques pour lesquelles les enfams semblent avoir
un e prédilection est leur manière de dessiner un e
table.) Ainsi que :
M. Montessori, The Advanced Montessori Method,
1918, vol. II , p. 304-306, dté pa r H. Read, op. dt.,
p. 113. Et:
E. Violier-le-Duc, Histoire d 'un dessinateur- Comment
on apprend à dessiner, 1879; voir illustration p. 5 de
l'ouvrage (reproduite id p. 14).
93. G. AvanzinL La contribution de Binet..., op. cit .,
p. 23.
94. R Goldwater, Primitivism in Modern Art, op. cit..
p.XXll.
95. E.H. Gombrich, Meditations on a Hobby Harse.
1963, p. 9.96. Almanach Der Blaue Reiter, op. cit ., commentaire
de K. LankheiL p. 296 (éd. aiL) . p. 43 (éd. fr.).
97. Catalogue d'exposition Der Blaue Reiter, Berne,
1986-87, op. cit. , article d'A. Maier, « Das Umfeld des
Verlegers », p. 237.
37
DESSINS D'ENFANTS
BIBLIOGRAPHIE
Ablett, T.R. : « The Art of Art Teaching ,, , Transac-
tions of the National Association for the Advancement of
Art and its Application ro Industry, 1891, p. 150-157.
Anonyme (Langbehn, Julius) : Rembrandt ais Erzieher
- von einem Deutschen, Weimar, Alexander DunckerVerla,g. 1889 (édition consultée: 1932).
Avanzini. Guy : voir Binet, Alfred.
Baldwin, James Mark : Mental Development in the
Child and the Race ; Methods and processes, New York et
Londres. Macmillan & Co .. 1895 (rrad. française : Le
Développement memal, Paris, F. Alcan, 1897).
Barnes, Earl : A Study on Children 's Drawings, Pedago
gical Seminary, 1893.
- « Children's Pictures an d Stories », Studies in
Education, t. L Stanford University, 1896-97.
- << Studies in Children's Drawings », Studies in
Education, t. Il, Philadelphia, 1902.
- « Child Study in relation to Elementary ArtEducation » : voir Haney, J. Panon.
Besnard, Albert (Mme) : <<Dessins d'enfants», Bulle-
tin de la Société libre pour l'étude psychologique de
l'enfant, n° 7 (14-04-1902).
Beyer. Josef: <<Die Entwicklung des Zeichenunter
richts in Oesterreich in den letzten Dezennien »,
Kunst un d Schule, mai 1914, no 1, p. 9-13 (réf. àRuskin, Carlyle. G. Hirth, K. Lange, A. Lichtwark).
Binet, Alfred : <• Perceptions d'enfants >> (sous-litre :
<• Interprétation des dessins »), Revue philosophique de
la France et de l'étranger, décembre 1890, p. 582-611.
Sur Alfred Binet :Avanzini, Guy: La Contribution de Binet à l'élaboration
d'une pédagogie scientifique, Paris, Vrin, 1969.
Boas, George : Contribution to the History of Primiti-
vism, Baltimore, Johns Hopkins Press, 1935.
- The Cult of Childhood, Londres, 1966 (publié in
Warburg lnstitute Studies. XXIX) .
- Vox populi. Essays in the History of an ldea, Balti
more, Johns Hopkins Press, 1969.
Braunschvig, Marcel: L'Ar t et l'enfant - Essai sur
l 'éducation esthétique, Toulouse, E. Privat, 1907 (trad.
russe, 1908).
Breslau : Recherches des instituteurs sous la direc
tion du psychologue William Stern. ils organisent en1905 un e enquête sur les dessins libres des enfants.
lis constituent un e importante collection de dessins.
Brown, Ed . Elmer : << Notes in Children's Dra
wings » , University of California Studies, Education,
1897, t. Il, p. 1-75.
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 25/3
JESSICA BOISSEi
BubriskL Wanda A. : Voir Catalogue d'exposition
Cizek, Vienne, 1985.
Bulletin de la Société libre pour l'étude psychologique del'enfant:
- no du 15 octobre 1900 : Mme Fuster, faisant unrésumé de l'étude de l'enfance aux U.S.A., men
tionne un e exposition au Champ-de-Mars, exposition scolaire des U.S.A. : «Dessins d'enfant. >> Elle
cile: Earl Barnes, meilleur ouvrier dans l'étude del'enfance;- no 3, juillet 1901: Belot, «Dessins d ' e n f a n t s ~ > , p. 50-59;- no 4, 15 juillet 1901 : Mm e Fuster. « Étude
biographique sur les dessins d'enfants. ••
Ibid. : « Observations sur un petit dessinateur » ;
- no 5, octobre 1901: Vaney, «Observations su rl'orientation des personnages et des animaux dudessin libre des enfants », p. 113-120 ;
- no 7, 14 avril 1902 : Mme A. Besnard. << Dessins
d'enfants ».
Catalogue d'exposition: Secession, Munich, Haus de rKunst, 1964, article de Siegfried Wichmann.
Catalogue d'exposition : Kandinsky und München.Begegnungen und Wandlungen, Munich, Stadt. Galerie
im Lenbachhaus, 18 août - 17 oct. 1982 (contient,
entre autres, l'article de J. Langner : << Gegensatze
un d Widersprüche - das ist unsere Harmonie ••,
p. 107-132).
Catalogue d'exposition : F. Cizek - Pionier der Kunst-erziehung, Vienne, Historisches Museum. 1985
(contient. entre autres, des articles de WandaBubriski : « Die Anerkennung F. Cizeks im Aus
land "· p. 22-27, et de M. Mautner Markhof:<< F. Cizek un d die moderne Kunst "·p. 15-22).
Catalogue d'exposition: Der Blaue Reiter. Berne,Kunstmuseum, 21 nov. 1986 - 15 février 1987
(comienr, entre autres, des textes de Hans Christoph
von Tavel. l'article de f . Thürlemann: << Famose
Gegenklange "• p. 210-222, et celui d'AndreasMaier: « Das Umfeld des Verlegers »,p. 227-237).
Cizek, franz : « Methodik des freien Zeichnens angewerblichen Bildungsanstalten in Oesterreich »,
conférence tenue par Cizek le 4 août 1908 à l'occa
sion de l' " rnternational Congress for the Develop
ment of Drawing and Art Tcaching and their Appli
cations to Industries » ; publication des Actes ducongrès pa r Ed. C. Mathews, Main Report. Londres,
1908, p. 511-515.- << Die Organisation und die kunstpadagogischen
Probleme des Jugendk:urses ». conférence tenue àl'occasion du 4< Congrès internat ional pour l'éduca
tion artistique, dessin et arts appliqués, Dresde,1912.
38
- Papier, Schneide und Klebearbeiten, VienneSchroiL 1914, écrit en 1912 (réédité pa r Schroll e ~ 1927 en anglais).
Claparède, Ed. : << Plan d'expérience collective su r Jedessin des enfants ", Archives de psychologie, t. VI,
1907. p. 276-278.
Compayré. Gabriel : L'Évolution intellectuelle et moralede l'enfant, Paris, Hachette, 1893.
- Die Entwicklung der Kindesseele, Altcnburg, Bonde,
1900.
- The lnte/lectual and Moral Development of the Child(2 vol.), New York, 1896.
Cooke. Ebenezer : « An Teaching and Child
Nature » (extraits d'une discussion - Art Section.International Conference. Health Exhibition, Lon
dres, 1884). Journal of Education, l ., déc. 1885,
p.462-465 et J«janv. 1886, p.l2-l5 (extrait repr.
pa r H. Read. Educalion through Ar t [1942], p. 167 et
168).
- Neglected Elements in Ar t Teaching (Paper readbefore the education section of the Teachers' Guild
on Dec. 12th, 1887). Londres. Francis Hodgson,
1888.
- «The ABC of Drawing: An lnquiry into thePrinciples undedying Instruction in the Elements of
Drawing », Educational Dept. : Special Reports on Edu-cational Subjects, Londres, H.M.S.O., 1896-97. p. 115-
156.
- Brushwork or Drawing with Co/our, Londres,
Sesame Club, Dover Str. W., 1897 (?) (ouvrage
mentionné par l'auteur dans << The ABC of Dra
wing .. » et dté pa r C. Kik, 1909, dans Zeichnen undWerktêitigkeit .. ).- « Experiments in the teaching of young chil
dren », no spécial de The Ar t Workers' Quarter/y,décembre 1908.
Coward . Seth : « Brushwork in an ElementarySchool » (with illustrations). Educational Dept. : Spe-cial Reports on Educational Subjects, Londres, H.M.S.O.,
1896-1897, p. 101-114.
Darwin, Charles : << Biographical Sketch of anInfant», Mind, vol. l i , 1877. p. 285-295.
Delachaux. Th. : « Un artiste paysan du paysd'Enhard, Jean-Jacob Hauswirth, 1808-1871 »,
Archives suisses des traditions populaires, t. XX (1916).
« Dessins d'enfants >•, extrait des Archives suisses des
traditions populaires, t. xxm(1921);
nombreusesreproductions.
Dow, Arthur Wesley (professeur et président dudépartement des beaux-arts au Teachers College of
Columbia University, New York, 1904-1922 ; Gcor
gia O'Keefc était un e de ses élèves) : « Composi-
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 26/3
i
tion » , l' " édition 1899, 7• édition New York, Doub!eday, 1913 (un exemplaire de cet ouvrage setrouvait dans la succession Cizek).
Dresde : Kunsterziehungstage1900: Congrès'' Die Kunst in der Scbule >>.
1901 : Internationaler Kongress für Kunsterziehung,
les 28 et 29 sept. (voir Lichtwark, C. Goerze).Congrès commenté par l'éditeur R. Voigtlaender:
Ergebnisse und Anregungen der Kunsterziehungstage in
Dresden, Weimar, Hamburg, Leipzig, Voigtlander,1929.1912 : 4. Intemationaler Kongress fü r Kunstunrerricht, Zeichnen und angewandte Kunst (voir Cizek,1912).
Dresdner, Albert: Der Weg der Kunst, Jena, EugenDiederichs, 1904, 2" éd. 1909.
Dyce, William : « Instruction in ar t in foreignscbools » , extrait de « Report on foreign schools of
design, made in 1839 >> (conservé à la bibliothèquedu Victoria and Albert Museum, Londres.
- '' Report made consequent to his journey on an
inquiry into the schools of design in Prussia >>, 1840.
Sur Friedrich Froebel :E. Arnold (ed.) : « F. Frobel's Education by Development >>,Londres, E. Arnold, 1899.F. Seide! (cd.) : « F. Frobcl's Kinderganenwesen »,
Vienne et Leipzig. A. Pichler's Witwe & Sohn, 1883.
Geist, Hans-Friedrich : « Die Wiedergeburt des
Künstlerischen aus dem Volk. Ein Buch von der
Kunst des Volkes und ihrer Besüitigung im Schaffendes Kindes ais Beispiel praktischer Volkstumsarbeit »,Leipzig, Seemann (1934).- «Paul Klee und die Welt des Kindes •>, Vas Werk,
no 6, juin 1950, p. 186-192.
Goldwater. Robert: Primitivism in Modern Ar t (1'" éd.,1938), New York, A.A. Knopf. lnc. an d Random
Hou e Inc., 1967. Trad. française (Denise Paulme) :Le Primitivisme dans l'art moderne, Paris, P.U.F., 1988.
Gombrich, E.H. : Meditations on a Hobby Horse, Londres. Phaidon Press, 1963.
Goetze, Carl (membre de la Hamburger Vereinigungfür Kunsterziehung; il rend visite à Cizek à Vienne) :"Das Kind ais Künstler », article dans le cata
logue de l'exposition Hamburg, 1898; même titre.- « Zeichnen und Formen >>, conférence tenue en
1901 à Dresde, Kunstcrziehungstage.
Goetze, Otto : Ein kritischer Gang durch die Kunsterzie
hungsbewegung, Langensalza, Hermann Beyer &
Soh.ne, 1914.
Grosse, Ernst :· Die Anfiinge der Kunst, Fribourg en
Breisgau, J.C.B. Mohr, 1894.
39
DESSINS D'ENFANTS
Gurlitt : article sans ritre dans Kunst und Schule,
1'" année, mai 1914, Vienne, Leipzig, éd. Gerlach &
Wiedling.
Hambourg: 1905, 3. Kunsterziehungstag, Hamburg,
rhème « Musique et gymnastique » (contribution,entre autres, de Georg Fuchs : « Der Tanz >>).
Han1y, E.T. : « La figure humaine chez le sauvage et
chez" l'enfant», Anthropologie, t. XIX (1908), p. 385-
407.
Haney, James Parton (directeur des Ans et Métiers,ville de New York) : Ar t Education in Public Schoo/s of
the United States, Ne w Yo rk, American Art AnnuaL1908 (ouvrage présemé au Congrès de Londres,1908 ; contient des contributions de Haney, Scott,Barnes ; se trouvait dans la succession Cizek).
Hartlaub, G.F. :Der Genius im Kinde. Ein Versuch über
die zeichnerische An/age des Kindes, 1'" éd. 1921, 2< éd.Breslau, F. Hirt, l 930.
Hierta-Retzius, Anna : Mode/1-Samm/ungen von Handarbeiten aus schwedischen Arbeitsstuben, Stockholm,1904.
Hirth, Georg : Ideen über Zeichenunterricht und künst/e
rische Berufsbildung, Munich et Leipzig, G. Hirth'sKunstverlag ( l ' • éd. 1887), 4•éd. 1894 (cet ouvragese trouve dans la bibliothèque personnelle de
V. Kandinsky, conservée avec le Ponds Kandinskyau M.N.A.M., Centre G. Pompidou).
Hogan, Louise, E. : A Study of a Child, New York et
Londres, Harper & Brothers Publishers, 1898 (étudede 500 dessins de son fils exécutés entre 2 et 8 ans) .
Jackson, The Reverend Dr. : « A letter on the ar t ofdrawing as a means of education », Glasgow College,1" juin 1856 (conservé à la bibliothèque du Victoriaand Albert Museum).
Jaques-Dalcroze, Émile : Rhythm, Music and Educa
tion, Londres, 1921 ; éd. française, Lausanne, Foetisch Frères (1965).
Kandinsky, Vassily et Marc, Franz (éditeurs) : Der
Blaue Reiter, Munich, R. Piper, 1912 (contie nt l'article de Kandinsky : « Ueber die Formfrage >> ) . VoirLankheit, Klaus (éditeur).
Kandinsky, Vassily: Lettre à P. Westheim, éditeur deDas Kunscblall, publiée dans Das Kunstblatr, 1930,repris pa r Max Bill dans : Kandinsky : Essays über
Kunst und Künstler, Zurich, Max BilL 1955, p. 124-127.
Katz, David : « Ein Beitrag zur Kenntnis der Kinderzeichnungen >>, Zeitschrift fü r Psychologie und Physiolo
gie der Sinnesorgane, t. XLI, 1906, p. 241 -249.
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 27/3
JESSICA BOISSEL
Kerschensteiner. Georg: « Erôffnung des 2. Kunst
erziehungstages >>, Weimar, 1903 (titre du congrès :
Sprache und Dichtung; voir Weimar).
- Das zeichnende Kind und sein Verhiiltnis zur Kunst
(texte d'une conférence tenue à J'université de
Munich « zum Besten der Münchener Frauenar
beitsschule >>,le 15 mars 1904). Munich, Druck der
Buchdruck.erei der Allgemeinen Zeitung, 1904.
- Die Entwicklung der zeichnerischen Begabung (avec
800 ill. N.B. et47 cou!.), Munich, Carl Gerber, 1905.
Trad. russe. 1905.
- Die Entwicklung der zeichnerischen Begabung,
Sonderabdruck aus : Deutsche Kunsterziehung,
Leipzig, Berlin, Verlag von B.G. Teubner (1925).
Su r Kerschcnsteiner :
Wehle, Gerhard (ed.) : Kerschensteiner. Darmstadt,
Wissensc:haftliche Buchgesellschaft. 1979.
Hahn, Erich (ed.) : Die Pèidagogik der Gegenwart in
Selbstdarstellungen, Leipzig, Verlag von Felix Meiner,
1926.
Key, Ellen: Das Jahrhundert des Kindes, Berlin.
S. Fischer Verlag, 2• éd. 1902 (l'original en langue
suédoise a paru en décem bre 1900). Trad. française :
Paris, Flammarion, 1908 et 1910 ; trad. anglaise :
1909.
Kik, C. : " Die übemormale Zeichenbegabung bei
Kindern >>, Zeitschrift für angewandte Psychologie und
psychologische Sammelforschung, vol. I l, UO' 1 et 2,
1909,p.92-149, 17pl.
- Zeichnen und Werktiitigkeit in amerikanischen,
eng/ischen und deutschen Schulen, Breslau, R. Nisch
kowsky, 1909.
Klee, Paul : dans Die Alpen, 6, 1912, p. 302.
- Schriften, Rezensionen und Aufsiitze, Cologne,C. Gcelhaar, 1976, p. 97.
- Tagebücher von P. Klee. 1898-1918, éditeur Felix
Klee, Cologne, DuMont Schauberg. 1957.
Kuhlmann, Fritz: « Neue Wege des Zeichenunter
richts >> (texte d'une conférence tenue à Stuttgart le
8 juin 1902), Stuttgart, Effenberger, 1902.
- Preie Kinderzeichnung, dans : Sonderdruck aus
den Jahresberichten über das hôhere Schulwesen,
29. Jahrgang 1914, Berlin Weidmannsche Buch
handlung, p. XIV, p. 16-20.
- Freie Kinderzeichnung, dans : Sonderdruck aus
den Jahresberichten über das hôhere Schulwesen,
30. Jahrgang 1915. à partir de p. XIV, 26 el suiv.
- Wie Kinder Bilder « Schreiben»
lernen, so schne/1und sicher wie Buchstaben, Munich, Max Kellerer's
Verlag (1920).
Lamprecht, Karl : Professeur à l'université de Leip
zig, où il crée (selon Rouma. op. cit., p. Vil) le
séminaire d'histoire universelle et de la civilisation.
40
« Grand historien allemand, préoccupé par le classe
ment des civilisations et dominé par la loi qui énonce
la répétition de la philogénie dans l'ontogénie. >>
Réunit une importante collection de dessins
d'enfants pour compléter ses études historiques.
Cette collection sert à S. Levinstein, élève de K. Lam
precht, pour ses recherches.
Langbehn, Julius : voir Anonyme.
Lange, Konrad (Professeur de Science de l'art à
l'université de Kônigsberg) : Die künst/erische Erzie-
hung der deutschen Jugend, Darmstadt, A. Bergstraes
ser, 1893.
- Das Wesen der künstlerischen Erziehung, Ravens
burg, Verlag O. Maier, 1902.
- Die Dreigliederung unseres hoheren Schulwesens,
Stuttgart, L920.
Langner, Johannes: voir catalogue d'exposition
Munich, 1982.
Lankheit, Klaus (éditeur) : W. Kandinsky - F. Marc-
Briefwechse/, Munich, Zurich, R. Piper & Co. Verlag,
1983.
- Der Blaue Reiter, Dokumentarische Neuausgabe,
Munich, Zurich. R. Piper & Co. Verlag, 1984. Trad.
française: L'Almanach du Blaue Reiter - Le Cavalier
Bleu. Paris, Klincksieck. 1981.
Levinstein, Siegfried : Kinderzeichnungen bis zum 14.
Lebensjahr mit Parai/elen aus der Urgeschichte, Kultur-
geschichte und Volkerkunde, Leipzig, R. Voigtlander's
Verlag, 1904. Trad. russe, 1905.
Lichtwark, Alfred (un des précurseurs dès les
années 90 : également directeur de la Kunsthalle de
Hamburg) : « Die Kunst in der Schule >>, conférence
tenue au Bildungsverein Hamburg le 12 mars 1887;
publiée dans Gesammelte Schriften, Auswahl Dr. Wolf
Mannhardt, Berlin, Cassirer, 1917.
- Uebungen in der Betrachtung von Kunstwerken,
1900 ; rééd. Berlin, 1922 (sélection de ses écrits
publiée à Berlin, Cassirer, 1917).
- « Der Deutsche de r Zukunft »,conférence tenue
à Dresde, 1901 (voir Dresde).
- Die Erziehung des Farbensinnes, Berlin, Cassirer,
1901.
- Vom Arbeitsfeld des Dilettantismus, Berlin. Cassirer.
1902.
Lonilles : 1908, Congrès international pour le développe·
ment du dessin, Victoria an d Albert Museum. Voir
Cizek et Exposition 1908.
Lukens, Hermann T. : « A Study of Children's Dra
wings in the Early Years >>, The Pedagogical Seminary,
t. IV, nol, 1896, p. 79-110, Worcester, Mass,
G. Stanley Hall ed.
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 28/3
Luquet, G.-H.; Les Dmm.1 dun enfam, thèse de
doctorat de la faculte · k ~ krtres de l'université deLille. 150 pl.. Parts. libraine Felix Alcan. 1913.
- L l Dessm enfantin ( 146 ill.). Paris. librairie Felix
Alc<m. 1927.
- L'Art primitif, Paris. Gaston Do n. 1930.
Macke. August : «Die Masken "·voir V. Kandinsky.Der Blaue Reiter.
Maier A n d r e a ~ : Voir Catalogue d'expoc;ition Der
Blatte Reira. Berne. 1986-87.
Mathews, C. (ed.) : TramactiOIIS of the lnrernatiunal
C o n g r e s ~ fiJr rlie Devl!lopmenr vfDrawing and Art Teach-
mg and rlwr .4pphcatiom 10 Industries - Mai11 Repon
Londres. C Mathews. 1908 (voir F. Ci1.ek).
Mautncr Mürkhof. M. : Voir Catalogue d'exposition
Ci1.ek. Vienne. 1985.
Monroe, Will S. : Stallls vf Child S t l i t ~ ) ' in Europe.
Worcester (Mass.) 1899.
Montessori, Maria : The 4dvanced ML>IItt:SS.:Jri \Jerhod(2 L.). Londres. A. Livingswn. 1917 et 1918.
Moran, Piona : The imp<1ct af clzildren 's ar1 on art
criticism and the fine and dec:orative arts m Bntain. 1900-
1945 (these présentée devant le Counauld Jnst .
Londres. 1984).
Munich : Compte rendu du mngrès Erzil'l111119 und
Wirklichkeit. 6-10 mai 1963. Bayrische Akademie.
Pabst. A. : " Künstlerische Erziebung un ù tcchnlscher Umerricht in Amerikanischen Schulen "· Kind
und Kunst 8 (1905), p. 251.
Pappenhdm, Karl : << Bemerkungen über Kinder
zeichnungen "· Zeitschrift jû r piidagogische Psychologie
und P.rthoi<Jgtt', vol. I, Berlin, no 2, l" ' mars 1899.
p. 57-73.
- "Dit: Kinderzeichnungen irn Am.chauuugsumerrirht » (tex'le d'une conférence du 16 féHier
1900 au Berliner Verein für Kinderpsychologie).
dans Zeuschrift fiir piidagogJSChe Psychologie und Pntiio
logie. t.ll, Berlin. juin 1900, n• 3, p. 161-190.
Pileidercr, Wolfgang : Die G<!burr des Bi/des. Ursprung,
Entwicklunq und kiinsrlerische Bedeutung der Kmder
zelfhnung Stullgart. Juhus Hoffmann. 1930.
Passy. J a u - t u e ~ : " NOle su r des dessins d'enfants '' ·Revu<' philosophique d., la France er de l'étranger,
décembre 189L p. 614-621.
Perez. Bernard: La Pn•dwlogie de l'mfam L'art et la
pc>ésie clzt';: /'enfam P a r i ~ . F. Alcan. 1888.
Pouier. Edmond : C.mseils cwx instituteurs sur les
nou\·eaux p r o g r . : ~ m m e s de l'msdgnement du tft·ssin. Paris.
Hachette, 1909.
41
DFSSL'.JS D'ENFANTS
Pranj.l. L. : The Prang Elt'mentar:-. C o u r ~ < · 111 Art Instru<
t/<111, B o ~ t o u , John S. Clark, etc., sans date · version
allemande éditée o.:n 1902 par le Deutschen Zeichen
lehrcrverband; v e r ~ i o n publiée en Autriche . Kur::.er
Lt'lirgan.<J im Formstudium und Zeichnm. . 1898.
Preycr. Wilhelm : Die Sec/e des Kind,·s Be,J/Iachtungen
iiba du geisrige Emwi.:klung des Memclzen in den erstenUbmsjahren. Leipzig. Th. G r i e b e n · ~ Vcrlag. I•·· éd.
188Î. 3• éd. 1890 Trad. anglaise : Tht• Mind of the
Cluld. fl.lew York, D Appleton, 1888-89. Trad. fran
çaise: L'Ame de l'enfant Paris. 1887. Trad. russe: St
Pérersbourg. 1912.
P r o l > ~ t . M. : " L t : ~ d c s ~ i n s des enfants kabyles "•Anhll'l:s de psycltologit t. VJ, 1907. p. J31-140.
Rl'ad. Herben Education through An . L u n d r e ~ . Faber.md Fal>cr, sans date (1942).
Rein. Wilhelm : Bildende K1mst und Sd11ile. 1re éd.
D r e ~ d e . 1902 ; et Langcnsal2.a. Beyer an d Sôhne,
1905
Su r Gottfried Semper:Reising, Gert: « W i s ~ e n s c h a f t , Industrie und Gesell
schaft - Gottfried Semper in Engl.:md ", G. Semperund die Mitte des 19. Jahrhunderts. Zurich. 1976, p. 63-
76.
- ,, Industrie, K u n ~ t und Pi.idagogik zwisd1en 1851
und 1914 "·article publié dans le caralogt1e d'exposi
rion Ein Dokumem dewscher Kunst.
- Darmstadt 19VJ-1976, DmmstadL, 22 oct. 1976 -
30 janv. 1977.
RicCJ. Corrado: L ane dei bambim. Bologne. 1887.
Trad. allemande pa r RonLaldi : Dir! Kinderkmrsr Leip
zig. 1906. Trad. russe. 1911. Résumé en [rançaJs :
voir Rouma.
Rilke. Rainer Ma1ia : dans Ver Sacrum. vol. ll. n•' 1.
1899 p 10-12.
Roc.:howanski. L.W. : Dit• Wiener Jugendku11St Vienne.
Frick ( 1946-47).
Ruuma. Georges : Le Lt<IZ.'Jage graphiq11e de l'enfant.
Bruxelles. Misch ilnd Thron, 1912.
Ruskin. John: "The Elements ol Drawing ». Tlm:,·
ullersttJBegimrm(l857) Orpington.G Allen.l900- Tht Laws of Fésole (A familiar Treat1se on lh cElcmcmary Principles an d Practice of Drawing and
Painting. as detl'nnined by th e Tuscan Masters.
arranged fo r th e Use of Schoob. 1877-1879),Orpington, G. Alkn, 1890.
Rutrmann : Ergehmsse da bisherigm Umers11chungm
;:ur Psychologit: dt?s Zdâmms Leipzig. Wunderlich
191 J.
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 29/3
JESSIC,\ BOISSEL
Sthreuder. J .: ~ 1 . Ueber Kmdcrzcic.:hnungt·n •.
dans Dœ Kmderj",>h/er (ou Ztztsdzrijt fitr K i n d ~ r [ ! l r s i l u m g ma besondtrt'r Btriicksz:lzttgultg dt r plidagJgisclren
Palltologie) . t. VU. 1902, p. 216-129
Sthreyn. Lmhar • Erimzerzmgm mz <;turm und Bau
lzaus. Munh:h . Alben L m f . : e n - G ~ : o r , . : Millf<'r t 1956)
Swtt. Colin A. : • Th e Philos<lph} ol Elcmentarr , \n
Educallon "· Voir Hancr. J.:11ne' f'.uton.
Sding. Helmut {ed.) Ju,q,·nd;til. d,•, l\'<:'.1 m.1 X.\'
.lahrlumderr Heidelbt•rg/Munich, Kt'}'St't'>tht• Ver
li!gsbULhhandlung GmbH . !959.
Scmpu, Goufried : \'otr Rl'i,ing, Gl'rt.
Sers. Phihppc (et!.) : W. Kandimky - Ecrit> conq•lm.
vol. I l l . La S.l'11thè5c de:. arts, Park Ot·nod, 1975.
Stl'rn, \1\'illiam Sammlungt·n lrt'lt'r Kmdl..'l7l'lth·
nungen "· Zâtsdm:ft für angell'andtt P;y,h,,fogie. \iOI l,
1908, Jl. lï9-18ï.
S t ~ : m . Clara et William : Zeichnmsdu E11twicklung
rm n Knabm, 1909 ( r é i m p r i m ~ dan' Das fn·zc ltwlmmu11d ·,nnen Jcr Kmdes. Leipzig, Barth. 1913) . Trad.
russe St-Pétersbourg. 1911 (2'l 'd .).
G r o ~ s t r el Stern (ed.J : Da, jrdr: Z1'trlwm und F,,rmm
d1·s Km.f,·s, Lripz.ig. Banh. 1 113.
Stern, Willi<Jm : Psychol.,qit• dt'f friillm Kindlu:ll bis zum
6. Lt'l•ms]ahre, Leipzig. Vt•rlag von Qul'llt ' un d
MJyer 1914 (rééd. 1923 e1 1930)
SIUrcz. Maurice: •< Une causcri(' \llr les dessim
d t•nf<Jnls,. (résumé d'um confcn•nn tt·nm· au
Muset· du peuple. Anger>. k 8 juin IIJ07) , dan' LeP.11 Blt-11 Causerie é ~ a l e m e m commt·ntu• dam Lt·sTmdtlll<ù Nozn-d/rs. 3• année. I l" 30, p. 577 (\.ms
date, probahlemem fin juin 19071.
Stnygmvsl\1 . Josd (son travail n i comparable à u:lui
dt• L1chtwarl\ ; il enseigna à pan1r dt• 1889 et termina
..a carrière à Vienne) : Fvrsdumg und Erzuh:mg. Dtr
.Vmaufbau d,.,- Univenllill ais Gnmdlage aller Sdtull·er-
brss,·nmg. an dm Vafahrnr der Fors,lumg u b ~ r btldmdrKunst, Stuugan. 1928.
- J t J s ~ StTZ}-:•PWSki. ïO laitre Ge.fmksclzrifr. Kalo·
WIC(.', 1933.
Sully. J a r n e ~ . Studies 4 Cluldh,,,,J ( l" éd . 11!95),
1ondrc,. Longmans Green .md Co.. 19 03 rr 1d
llilnçaise (A. Monod) Études mr l'mfann•, PMis,
r:. Alean. 1898. Trad allernandl' : Ulllt'nllâlun_qm
iiber die Kind!teit, Leipzig, 1897).- Chll.irm ~ l ~ a y ~ (being s e k c t i o n ~ lrnm th e
a u l h o r ~ studics or d1ildhood w1th 'lllllt' addilional
mailer) Londres. Longman' Gn•t•n an d Co . IR97.
Tadd, IJI>l·nr (directeur ~ . k la Publil Sthool ol
42
l n d u ~ t r i a l An. Philaddph1a) : New Mt'lhods m F.duc
tton art, r ~ a l mmmal trammg nature stud:;. txplainm
p r o c c ~ u s wlttrtby lumd C)'t and mmd ar r tducared b
mtans rlr.:u r.:>nstn:t vualzry and dt:t-rlop a umon
th&Jugla an.i a::rz.m , :>kw York, O. Judd , 1g99 , Tra
allemande : Nrnr Wtgc." ;u r J..1msrf,•mclzm F.mc."lzung dJu:Jmd. Leipzig, 1<J03 (u n l' Xt·rnplaire d\; celle édiuo
allemande :.e trou,·ait dam la ~ ~ ~ l ~ t · ~ \ 1 0 1 1 dt• Cill'k- •• Ell'mema11 Art F.dm:ation 11 (Ah,tratl ol Lt•
ture) delh·ered Jan. 141h. 2b l , Fl·hr. 4t h , l'JO!
LtJnd11n Society 11j' Arts, J•'llfll<tl. 1YO 1, vol. XI.IX
p. ï75.
Thuerlemann. Felix . • Famll!>l' G t ' ~ l · n k l i i n A C • De
D 1 ~ k u r s de r Abbilùungen lill AlrnanJl'h J>er Blau
Rt'ller • dans le catalogut d't·xpo,itwn l>er Blau
Rt'iter, Berne. Kunsm1u,eum. 21 nov. l 9 ~ o - 15 fé
I'J8ï , p. l i0-222
Tower. Bed.e. Stll Kl<t and Kandinsky 111 Munich an
ar the Bauhaus \nn Arbor, Milh • U.M.I. Rest•arc
Press. 1981.
Viola. \\'ilhelm : Child Art attd F Ct;:ck. Vienn
Austrîan Junior Red C r o ~ ' • 1936. - Cltild Ar
Pl'oria, Ill.. Chas. A. Bl..'nnen. Co . ln< . ( l ' ~ · t 4 ).
Viollet-le-Duc, Eugèrw: lfut.Jire J 'un Li<'HitlatcurC,onlmmt N1 aprren.i à dr,>ina, Pilns. J . Ht•tzel. 18ï
(nouvdle éthtion 1903).
voigtlander (ed.) : F . r _ q , • b n i . ~ s . · 11/ld Allrt'!JIIIIf]l'fl deAtmsta;:iehungstage m Dr,·,,/en w,·un,lr. llwmbur,q
Ll'ipzig, R. Voigtlandcr. 192\1.
Weber. E m ~ l : Du· p a d t ~ g o _ q 1 s d t t ' l l c;,·dankt'll d.·., Jllll_qe
Nit•tzsdlt' im Zusammenllan_q mit sc'lltt'r ll'dt· und Ld•m.\c.mschawmg. Leiplig. E. Wunderlich. 1907 ( d i s ~ t · n atitm).
- Dit' Aestllctik a r ~ p û d a g . ~ , o l i s , / t r GrwtdWL\H'mthaf
L c i p z i ~ . E. W u n d e r l i ~ h . 1907 ; r6Untl' tians: Jalz
buclz dc'S \'udns fiir »7:.sms.l!aft/icll, PJd,l:J<'9tk. 4U
Jalrrgang. 1908. p . 121·163
Weimar: Zweiter Kumtenichungstag . les 9. 10
l i <x:tobre J903. su r Il.' thèrnr • ~ p r a d 1 e unJ Dkh
lllng • : introducrion pa r Gec1rg Ker5dacmlcllle
(deux comptes rl 'ndm dam : Vo1g11amkr (l'd.). Le•p
l i ~ 1929, et dans: O. Gm'lll', 1914).
Weixlgaenner. Arpad : Kwdc:tgtcrphik. Arbmm 1'17
Sdziilan der ~ · . m Pro} F Ctuk gc•ft'tUitll Ju:I•'Ndk cl>Se
Vienne . Gescllschah Jür V l ' r v a d f . ï l l l ~ e n d t · 1\uns
1922.
Werckmeister 0 Karl : " Till' Issue of Childhood in
the An of P. Klee "·Art.; .iftl.<1<1ZÙtt', vol. 'il, Il " l. 'l'PL
19ï7 . p 138-151
- Vamchl' iiber P. Kit•,·. Franc!Oit·\Ur· ll•-,\.1,lin . S)'ll
dika1. 1981. p. 125-126.
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/boissel-qand-les-enfants-se-mirent-a-dessiner 30/3
Wilson. F r a n ~ . . e s c a M. : A Class at Pmf Cizek's. Subjw
" Autumn "· Londres, Children s An Exhibition
Fund, 1921.
- The Child as Artist. Some conversatiom witll Prof
Ciuk. Londres. C h i l d r e n · ~ Art Exhibition Fund.
1921
Wolgast. Heinrich: Das Elend zmserer .lugendliteratur.Ein Beitrag zur kiinstlcrischm Erziehunq der .lu,qend
l ' cd. 1896. 7• éd. Wonm. Wunderlich (1950).
- Ote Bedt•uumg der Kunst für die Emdtzmg (confé
rence tenue à la Dcutschcn Lehrcrver,,lmmlung.Chemnitz, Pentecôte, 1902), Leipzig, E. Wunderlich
1903.
Wulff. Oskar: Die Kunst des Kindes- Der Em'A'ii:klungs
g,mg seiner zdcllllerischen und btldnerischcn Gestaltung.
Stuttgart, F. Enke, 1927.
Zuckerkandl. Berta: Zritkunst Wit'll 1901-1907
Vienne et Leipzig, Heller. 1908. p. 189-195.
EXPOSITIONS
1898 Das Kind ais Künstler, Hambourg. Kunslhalle ;
e x p o ~ i t i o n organisée pa r la Lchrervereinigung für
ùie Pflege der künstlerischcn Bildung (assodation
fondée en 1896) et précédée d'une publication en
1897. '' Zur Relorm des Zeichenunterrichts » (voir
C. Kik. Breslau, 1909. p. 36). lrinérance: Allemagne
et Autriche. Voir également : C. Gôtzc.
1900 Dessim d'enfant. exposition scolaire des U.S.A..Paris, Champ-de-Mars, 1900
1901 Die 1\rm.st im Lebm des K i n d , · ~ Berlin, Se
cession. Itinérance : Allemagne et Autriche. Fasci
cule publié sous le titre de l'exposition (sous-titre:
« Ein Handbuch für Eltem und Enieher » ), Berlin,
G Reimer, 1902.
1901-02 (Concours de dessms d ' e n f a n t ~ ! . Paris, Pelit
PaJais. Voir A. Besnard. 1902.
1902 Ausste/lung von Ldzrmitte!n und Schinerzeichnun
gm, Vienne. O e ~ t e r r e i c h b c h e s Museum auf dem
Stubenring.
1904 Monde de l 'mjànt. St-Pétersbourg, Palais Tau
ride
1905 [Freie Kindermchnun,qenj. Dresde : exposition
organisée par le Lehrervereinsausschuss fü r
Kunstpflegc. !tinérance dans toutes les grandes vilks
d'Allemagne
43
DESSINS D'ENFANTS
1905 [Kilrderkunstj, Breslau ; c xposiuon tdcnnquc.
mab considérablement augmentée par W. Stem.
Voia· C. Kik.
1905 [Kinder.:erchmmgmf, Viennt', Oesterreichisches
Museum fur Kunst und lndu-.Lrie 1Cizek expose des
travau\ de ses élèves).
190 5 {Kollektiv-Ausstellwrg von Scltülaarbeicenj, Ber
lin, K u n ~ t g e w e r b e m u s e u m (citél· parC. Kik 1909).
1906 1-r.:i, Kindt!rurdrmmgen Berhn; expositiOn
organisée à l'occasion du « Kongress für Kinder
forschung » (sont exposées les collections L. Nagy,
Budapest et celle de B r e ~ l a u ) . Voir W. Stern. 1909.
19 0 7 [Die Kunst im Leben des Aindes ?], Vienne.
Rotundc. Voir B ZuckcrkandL qui a commenté cette
exposition.
1908 Kunstscbau. Vienne. Salle 29 : production
arrisiique pour l'enfant salle 3 : tra\'aux faits pa r les
das<;ô de F Cizek.
1908 Congrès internationaL Londres, VictOria andAlbert Mmeum (exposilion des travaux des classes
de F. Cizek).
19()o8 Art de J enfant St-Pétersbourg S o c i e t ~ des
enseignants ùu dessin.
1909-10 Salon lzùehsky, Odessa (des dessins
d'enfants sont mentionnés dans le catalogue).
19 LO- I l Salon Izdcbsky. Odessa (des d c s ~ i n s d ' e n f a n t ~ sont mentionnés dam le catalogue).
Avril 1911 [Kinda:etdwungmj Munich, galerie
Bra.kl. Sont exposés : 80 dessins des trois frère> Zeh.
enfants d'un architecte munichob. Compte rendu
dans Miim:hner Nadmchren, 21 avril 1911.
1912 lV lnternationaler K o n g r e s ~ für Kumtunter
richt. Ze1chnen un d angewandte Kunst (Cizek
expose d e ~ travaux de ~ e s é l è v e ~ ) . 1912-1 3 {Cizild Art}. New York. Gallery Stieglitz
(deux expositions de dessins d'enfants âgés de 2 à11 am )
20 juin - 3 nov. 1985 Fran:: Cizek. Pionia der
Kunster::iclumg. Vienne. Historisches Museum.