Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner

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 Lib Fin From Sent Ohio State Umversity lnter library Services <liblend@osu edu> Tuesday, April17, 2012 8:58AM To Lib Fin Subject FIN: Send via Odyssey 921375 OSU Transaction Number: 921375 ILL Number: 89907510 Location: FIN Stacks Cali Number: N6490 .M88 Journal Title :Cahiers du Musee national d art moderne Journal Vol: either 31 - 32 or 33-34 Journal Issue: JournaiYear: 1990 Art icl e Title: Boissei , Je ss ic a Quand les enfa nts se mirent à dessiner. 1880-1914, un fragme nt de l histoir e de s idée s  Article Author: Article Pages: 14-43 Borrowing Note: 4/16/2012 6:34:50 PM (System) Borrowing Notes; ARIEL; 132.162 .37.164. Thanks. BRI account 51- 3456 Borrower: OBE Borr owe r TN: 130516 Maxcost: 201FM Default(charge)/Exempt(free): Exempt Transaction Date : 20120416 Odyssey: 132.162.37.205 Ariel : 132.162.37.164 Fax: 440-775 - 8739 NOTICE: This material may be protected by COPYRIGHT LAW (Title 17 U . S. Code). Please send resend requests to liblend@osu . edu or cali (614)292-6211.

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OSU Transaction Number: 921375

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Journal Title :Cahiers du Musee national d'art moderne

Journal Vol: either 31-32 or 33-34

Journal Issue:

JournaiYear: 1990Art icle Title: Boissei, Jessica 'Quand les enfants se mirent à dessiner. 1880-1914, un fragment de l'histoire des idées'

Article Author:

Article Pages: 14-43

Borrowing Note: 4/16/2012 6:34:50 PM (System) Borrowing Notes; ARIEL; 132.162.37.164. Thanks. BRI account 51-

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QUAND LES ENFANTSSE MIRENT A DESSINER

1880-1914: UN FRAGMENTDE L'HISTOIRE DES IDÉES

JESSICA BOISSEL

L'enfant de moins de douze ans devrait être autoriséà s'amuser avec des couleurs bon marché .. S'il sccomente de barbouiller le papier de taches dépourvues de sens, on pourra lui enlever la couleur

jusqu'à ce qu'il sache mieux s'y prendre; mais, dèsqu'il se met à colorier les uniformes en rouge et qu'ilgarnit les bateaux de pavillons rayés, il devraitpouvoir disposer de couleurs à volonté ..

John Ruskin

Le point de départ des réflexions qui suivent

est la publication, en 1912 par Vassily Kandinsky et Franz Marc, de l'almanach Der Blaue

Reiter, l 'un des manifestes les plus importants

de la modernité avant la Première Guerremondiale2• Cet ouvrage, qui défend la Ubertéde l'expression artistique selon les critères de la« nécessité intérieure »3, développe, à traversle discours tenu par les images reproduites, desconfrontations aussi audacieuses qu e déconcertantes entre l'art d'avant-garde (des œuvres

de Cézanne, Picasso, R. Delaunay, Klee, Kandinsky et Marc), l'art du passé, celui desprimitifs, l'art populaire et celui des enfants. Sila nouveauté de tels rapprochements en cedébut de siècle n'eut guère d'écho alors, les

textes des commentateurs actuels ne tarissentpas d'éloge4 •

Ce qui retiendra ici notre attention, c'estseulement la présence de dessins d'enfants

parmi les illustrations du Blaue Reiter, ainsi qu e

DESSIN D'ENFANT

PUBLI! D A ~ S E.VIOllfT-li-DUC,HISTOIRE D'UNDESSINATEUR.

COMMENTONAPPRENDA DESSINER, 1879

CAHIERS du Musée national d'art moderne15

les quelques rares passages qui s'y réfèrent.Dans son article « Les Masques », August

Macke pose cette question rhétorique :

Les enfams, qu i créent directement à partir dumystère de leurs sentiments. ne sont-ils pas pluscréateurs que l'imitateur des formes grecques ? Lessauvages ne sont-ils pas des artistes, eux qui on t leurpropre forme, forte comme la forme du tonnerre ?5

Cette partie du texte est scandée par desreproductions de l'art du Mexique, des îles de

Pâques, ainsi que par un dessin d'enfant. Lepremier manuscrit du sommaire du Blaue Reiter

comporte le nom de la dessinatrice, LydiaWieber, inscrit par Kandinsky ; dans la liste desartistes, elle suit juste Van Gogh6 • D'autres

jeunes dessinateurs sont mentionnés dans unparagraphe enthousiaste de la correspondanceKandinsky-Marc, le 19 juin 1911 : « Et là,nous allons mettre un Égyptien à côté d'un

petit Zeh », écrit Kandinsky7 : il s'agit de l 'un

des trois fils de l'architecte munichois AugustZeh. Un nombre considérable des feuillets de

ces enfants avait été exposé à Munich au moisd'avril chez Brakl, galerie d'art renommée et

conservatrice8 .

Dans l'une de ses contributions théoriquesà l'almanach, V. Kandinsky célèbre « l'im

mense force inconsciente » qui se manifestedans les dessins d'enfants « et en fait desœuvres qui égalent celles des adultes (quand

elles ne les dépassent pas de très loin) », à lacondition qu e l'observateur sache faire preuve

31 PRINTEMPS 1990

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JESSICA BOfSSEL

d'un espric " impartial " (tmparteiisch) et " no n

soumis am. traditions " (wJtraditiMell) et qu'il

ait conservé la faculté de regarder avec des

«yeux naïfs». Apprendre de l'elliant, c'est ce

qu e devraient faire non seulement les observa

teurs, mais aussi « les maitres qui s'efforcent

d'inculquer à l 'enfant la connaissance du

monde pratique ».

Kandinsky fait intervenir un autre type

d'an : l'art populaire. Celui-ci a des affimtés

avec la création d e ~ enfants en ce qui concerne

" la forme de la composition " (komposirionelle

Form). L'auteur avance qu e l'artiste " ressem

ble beaucoup à l'enfant durant toute sa vie uY.

La nouveauté particulière du discours tenu

par les images reproduites dans le Blaue Reiter,

discours dont F. Thürlemann a fait. en 1986,une analyse d'une grande pertinence et dont il

a souligné l'autonomie par rapport au texte,

réside dans l'égalisation " des créations pictu

rale!> et plastiques de toutes cultures. classes ou

époques >> et " dam la prise de conscience

d'une parenté #intérieure", commune à des

phénomènes esthétiques qui #extérieurement"

semblent n'avoir aucun point commun, puis

qu'ils proviennenr de courants cullurels fon

divers »w. Ils sont « l i b é r é ~ des canons esthéti

ques traditionnels »,mais se soumettent pour

tant sans exception au principe de la « nécess i t ~ intérieure » (innere N.,tlvendi_qkeit). pour

reprendre les tem1es de Kandinsky 11 •

Prin1itifs, naifs et artistes d'avant-garde font

figure d'alliés. Dans le Blaue Reiter, cet aspect

FR<RF5ZEH

COLLAGEOt Ot:SSINS

ENCRtSLIR PAPif.R. 1,1 ~ 14.1

1 ~ WEO . \.i) l o\l."-lf\l\.4.ùiOU BLAUtRIIJCR 1912.

FONDS I<A!I.IOI;o...<;KY M"""MPHOfO M l \ . A . ~

16

occupe le premier plan et relegue au second la

tendance courante qui constitue en modèle la

création des primitifs et des naïfs en tant qu'an

élémentaire et originel.

Paul Klee adhère à cette tradition romanti

que : les dessins d'enfants ne cessèrent d'avoir,

pour son an. un e signification importante et

constamment renouvelée11 Dans un article

qu'il ecrivit pour la rc:v ue suisse Die A/pen en

1911, à propos de la première exposition

organisée pa r la rédaction du Blaue Reiter en

1911 à la galerie Thannhauser de Munich, on

peut lire la profession de foi suivante :

"''oublions pas que 1an a ses ongines comme nous

pouvons le vérifier dans le:. m u ~ é e s ethnographiques

ou chez nous dans la chambre d'enfanrs (ne ris pas

lecteur) · les enfants aussi peuvent en faue et lavaleur d e ~ t e n d a n c e ~ anistique\ les plu\ récentesn'est en rien amoindrie par ce (Onslat. Au contraire.

Cer era1 de c h o s e ~ compone um sagesse posiuvc :

plus les enfants sont l a i s ~ é s à e u x - m ê m e ~ . plus l'an

f!U'ils produisent esr riche d'emcignemen1s; car ici

aussi tl ) a déj,i une corntprion . lorsque les enfants

se meuent à as,imiler J t > ~ œuvres d'an acLomplies

ou même à les imiterll.

Un e « imiration gauche " (awkward imita-

rion) d tl monde des adultes, rel es t predsémcnt

le reproche qu'adresse K.O. Werckmeister à

quelques-uns des dessins d'enfants choisis parKandinsky. Il ~ · a g i t de la série "La Pose" (Das

Sitzen), consGrant en quatre dessins reproduits

su r une double page (p. l9 4 et 195 de la

traduction française), réalisés, eux. aussi. par

P-'CECI.CO'<TR1rYDIAWEBEK

.,RABCS fl.!n h.Jut) lA POliE1er1 ba$)

CMYO" (T "QU.,REllE Sl:R PAP>ER.PUBllf 0 1 \ N ~ LAL\.W'I.AC.HOl.' Bt.AlifRllrTR.

f O ' I ~ kANDI!'\S.._') M!'.;AWPHOTOMNA.M

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..dt W " P ' I ~ P n n t ~ Kt. tn• txodwM.Tl FUt -dll : : ' m t ~ 1 ~ " 1 l l ~ « a W dt t ) ~ N e 1mo.kn l ! ! t

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Bl!J.o!I(DUt4,. dM iiod ((\f 1lil- M o ~ . • ~ ( j , e . . J . i . f ' . , U l \ h c i t ~ • ~ r w . dX wdl;.t",, ),.kb.-D t1i·•

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rue. Uohfl41-i.ktr 1 1 . 1 1 ~ 1\t<Ù.;Ait:donKil ~ n . <ÎJ151:it.e fi;Jrl.:r ~ p n . d l o . · ~ t i l t ~ d • u n u ~ • \ \t>n

M > ~ D r a J n C und 00' Gr'III..Stl!l L"!! lrar.khu.cr Oool

W ~ o e :mm H•:ohll t w x ~ A > ; . , t 1 ~ o . ; t i i , . • ~ - d e n Cùx:ntl! FfTfl111t r1hllb.no: ! ' j o c : J ~ d w ~ b o u tm Sp d dR" Ki;,M", illl Ht;t Jt-1' KoluH 111 de-r l ' r ~ u l ~ . , . , o"lcfl -.m:ug,.t T . a , ~ m a t u ' l a t l l sich k . ~ ..r , ~ k h t b ~ u . : I<k<-•1

Ou:: rrc:Ud>.·rt. 'li t ki<kn ~ lrkn.-•d;cn. ~ Vr.l:.4r ! d i t ' : < ~ k a . < t ~ . e r lkn t ~ l l l ' i t t ~ o . do:n Ri.ldern, ($eu l•>tn).>t:h; ~ u lAA•••" 1111d }i;t<k.t'JI luntt,: Dm m t l ! l â ~ h t f l o \\"(tk•-r•

&'D S c l a J ~ . - ~ 1 i i r . k e n '-!lld T ' ~ J • Wo W n ~ · l d dahmt.T .tt:tM.-n, wu fonncn loe1 g J : u n d l o ~ ~ t \Wtdt-n, dl15t I 'IICh 1 1 ~ b t l i . O ' l ~ l

DESSINS D'ENFANTS

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ju i l-sept.

3

Ill

7.20

2.00

1929

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Lydia Wieber et dùment datés (1908). Le

commentaire de Werckmc1ster est le suivant :

La véhémence dogmatique avec laquelle K a n d i n ~ k y a insisté sur les mérites anistiques de la création

picturale enfant ine, non corrompue pa r les conventions. n'est guère corroborée pa r les spécimens de

dessins d enfants que Marc et lui om reproduits

comme illustrations dans l'almanach du Blaue Râ-

ter .. Ih n'émanent évidemment pas de petitsenfants. et ne paraissent pas s'écarter beaucoup du

réalisme des adultes. lb apparaissent plutôt comme

des imitations gauches de l'imagerie adulte ..H

C'est pourtant justement cette série qu'uti

lise à nouveau Kandinsky dans ses c o u r ~ au

Bauhaus de Dessau. Dans les notes prépara

toires poUI la dixième leçon du 12 mars 1929.

il prévoit comme matériel iconographique sur

le meme « Fonne et composition dans l'an et

la technique )> :

1J Dessins d ' e n f a n t ~ (" Pose , . Blauer Reiter et vieillelocomotive) ;2) An populaire (Blaui'T' Reuer et vieille locomotive)

Et il en va de même pour la leçon du t 5 mars ts.

Outre ces feuillets publiés dans le Blaue

Reiter. Vassily Kandinsky et Gabriele Münter

possédaient un e importante collection de des

sim d'enfants dont une grande part avait été

réunie avant la Première Guerre mondiale.

Cette collection est conservée à la FondationEichner-Münter à Munich et doit être publiée

prochainement.

D'autres feuillets. dont quelques-uns sont

reproduits id . s'ajouteront à l'époque du Bau

haus. On ne peut déterminer avec sûreté leur

provenance. Ces dessins, un e partie de la

collection personneUe de Kandinsky. on t été

legués par sa veuve - en même temps que les

œmres de l 'artiste- au Musée national d'art

moderne. Ils proviennent vraisemblablement

du cours d'Helene Schmidt-Nom1é; celle-ci

prit part à l'enseignement de Paul Klee auBauhaus de Dessau, et travailla plm tard a

l'atelier de tissage sous la direction de Gunta

Stolzl. avant d'enseigner elle-même dans plu

sieurs écolesll•.

!JN T>Pf .lfC iANT

ÇOUVERTtJREDE lA RlVUl MU/lAUS,N • l . J U I U E T - ~ l i ' T E M B R E 1929

COLLAGE

FU "OS KA ~ D I N S I < Y - " " ~ M I P H O T O MNAM

19

DESSINS D'ENFANTS

La collection du musée offre également des

travaux dus au jeune Felix Klee (entre ses 14

et 16 ans). dont le père ne fut pas seul à

célébrer les dons artistiques. Lothar Schreyer

relate dans ses souvenirs - ils ont probable

ment trait à l'année 1922 - que Paul Klee ne

prenait nullement ombrage de ce qu'un spec

tateUI voie des analogies emre nombre de ses

travaux et des barbouülages d'en fants :

Les dessins q u ' ~ . : x é c u t e mo n petit Felix valcn1 mieux

qu e les miens. que bien trop souvenl le cerveau apassés au criblc1 •

Ce bref aperçu concernant l'attitude de

Kandinsky à l'egard de l 'an enfantin que nous

avons poursuivi jusqu'à l'époque de son acti

vité d'enseignant au Bauhaus doit simplement

faire ressortir que la reproduction de dessins

d'enfants dans JeBlaue Reiter

- qui a jusqu'iciraiement retenu l'attention des historiens de

l'an - représentait davantage que l'intérêt

passager d'un collectionneur de curiosités.

Depuis les années 20, la situation ne s'est

guère modifiée dans ce domaine spédfique.

Les dessins d'enfan ts, indépendamment de

l'admirarion qui leur est due et même souvent

infligée, ne reuvcnt plus être évacués de la vie

quotidienne Aussi nous est-il diffidle aujour

d'hui de nous faire un e idée de l'étrangeté

pour un lecteur en 1912 de la conrromation

entre ar t moderne, an primitif et dessinsd'enfants.

Nous oublions de nous interroger sur l'ori

gine de cette prédilection pour les réalisations

enfantines. Nous nous contentons de constater

«qu'ici encore (dans le domaine de l'art

enfantin), ce fut le Blauer Reita qui fraya le

chemin et éveiUa à la compréhension de ces

œuvres,, .

En faü. le contexte intelleauel internatio

nal de l'époque doit être pris en compte. Un'a,

certes, pas de relmions immédiates avec les

auteurs de l'almanach, mais permet de sortirdu microcosme culturel du Blaue Reiter ct de le

confronter avec l'histoire des idées emre 1880

et 1914, dans les domaines de la psychologie

de l'enfant, de la pédagogie, de l'éducation

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JESSICA BOISSEL

arnsttque, de la science de l'an, en prenant

panicuUèrement en compte les premières

expositions de dessins libres faits par des

enfants, organisées à panir de 1898•9.

Une préhistoire éclaire et complète, en

effet, les réalisations des éditeurs du Blaue

Reiter.

Il faudrait notamment considérer le

domaine de l'ethnologie : il est fréquent qu e

des savants mènent des études comparatives

- ou tracent un signe d'égalité - entre l'art

des enfants et l'art d'« autres » primitifs.

Par ailleurs, la branche nouvellement créée

de la psychologie, la science de l'âme de

l'enfant, Hvre, elle aussi, ses constata tions et sa

contribution au phénomène, si excellemment

épinglé par G. Boas comme ,, culte de

l'enfance »20•

Les changements profonds qu'il s'agit de

décrire. suscités par des psychologues, des

pédagogues, des philosophes, et finalement

pris en charge par des artistes créateurs, com

mencent - si l'on excepte quelques précur-

seurs, dont on ne cesse de faire mention

(Rousseau, Schiller, Schopenhauer, Langbehn,

Ruskin, Nietzsche et Morris) - dans les

années 80 du siècle dernier, et se trouvent

interrompus lorsque éclate la Première Guerre

mondiale21 . De là notre choix de la période

1880-1914.C'est à la notion de '' relations synthéti-

ques » (synthetiscJze Beziehungen) - le principal

souo des auteurs du Blaue Reiter- qu'il faut

ici donner toute son ampleur. Kandinsky y

revient encore dans une lettre de 1930 adres

sée à l'éditeur P. Westheim:

( .. ) La séparation funeste établie entre rel an et tel

autre e t au-delà, entre!'« An» et l 'an populaire ou

l'an enfantin. ou encore l'ethnographie, les murs

solidement dressés entre des manifestations à mesyeux si proches et le plus souvent identiques, en un

mot les relations synthétiques ne me laissaient point

de répit22

Dans le second volume (jamais paru) de

l'almanach, Kandinsky envisageait l'applica

tion de la méthode des comparaisons synthéti-

ques au x domaines de l'art et de la science.

20

Pour les auteurs du Blaue Reiter l'enjeu

débordait largement Je cadre de l'art. U s'agis

sait de promouvoir l'avènement d'une nou-

velle ère spirituelle. Le bu t utopique était " la

renaissance de la société par l'union de tous les

moyens et pouvoirs de l 'an 11 21 •

I I

Il est une nécessité: façonner l'existence selon

l'inspiration créatrice .. Nous ne nous épanouironspoint si nous ne devenons pas wus artistes, chacun

dans son domaine et son métier. Telle est la grandemission. la mission historique universelle, que l'an

doit accomplir aaueUement ( .. ) en faveur du peuple, à quelque condition qu'on apparùenne, du

prince au travailleur ( ..). C'est la voie de l'an quinous mène à l'avenirl4.

C'est ce qu e déclarait Albert Dresdner en 1904.

Cinq ans plus tard, dans la préface à la seconde

édition de son ouvrage paru en 1909, il

s'inscrit en faux contre le fait qu'on annexe

son livre à la littérature dite d'éducation par

l'art (Kunsterziehungsliteratur), dans laquelle i l

fut pourtant fréquemment cité.

Ce mouvement de l'éducation pa r l'art

(Kunsterziehungsbewegung), qu i s'organisa au

début du siècle en Allemagne, doit être briève

ment évoqué ici, de même que les pays qui lui

on t servi de modèles: l'Angleterre, les U.S.A.et la France, précurseurs dans le domaine de

l'éducation par l'art, des travaux manuels, des

a r t ~ appliqués ou de la psychologie. Il faut

également accorder une place aux importants

développements parallèles qui se produisirent

dans d'autres pays, comme l'Autriche ou la

Russie.

La réforme de l'éducation pa r l'an eu t pour

point de départ en Allemagne la ville de

Hambourg.

On en attribue cependant l'impulsion pre-

mière - si prodigieux fut l'impact de sonœuvre - à un auteur tout d'abord anonyme,

originaire de Basse-Allemagne, qui s'avéra par

la suite être l'écrivain Julius Langbehn. Celle

de ses œuvres qu i « fi t époque > I l ~ parut en

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librairie en 1889 sous le titre Rembrandt ais

Erzieher, von einem Deutschen (Rembrandt

comme éducateur, par un Allemand). Ayant

pris soin de restituer l'ouvrage dans le contextede l'idéologie dominante lors de sa 37<édition

en 1932 en insistant sur «la souche basse

allemande purement germanique » de J. Lang

beho, le préfacier rappelle un e fois encore

l'impression inouïe qu e suscita le livre lors de

sa première parution. Un déferlement de litté

rature sur l'éducation artistique de la jeunesse

devait s'ensuivre. Le message sans détour qui

vint frapper des oreilles prêtes à l'entendre est

le suivant : viser par l'art à la suprématie.

Comparativement à l'indéniable ascension

économique de la Prusse après les guerresvictorieuses de 1866 et 1870, le développe

ment spirituel et le renouvellement des mœurs

du peuple allemand se trouvent en retrait.

C'est en cultivant l'art et l'individualité alle-

8URCHAADT

DESSI"'D·ENFANT

COU.fCTIO"KANDI"SKV •MUHAUSlCRAIESOf COULEURETCRAYO" SUR PAPIER . l l x 23.8

FO...,DS KANDI"'SKV MNAM1'HOTO M ~ A M

21

mande que cet inconvénient doit être levé.

L'idéal vers lequel il faut tendre : l'art de

Rembrandt ; en tant que « barbarie la plus

raffinée ••, i l doit, pour les Allemands, << (eux)qui , de fait, (sont) des barbares, valoir comme

modèle de l 'an et de la culture allemands » 26

Revenons à Hambourg où sont prises des

initiatives concrètes. Une association d'ensei

gnants y vit le jour en 1896. Dans le but de

cultiver la formation artistique de la jeunesse,

elle organisa deux ans plus tard à la Kunsthalle

de Hambourg une exposition de dessins

d'enfants librement exécutés, sous le titre

« L'Enfant, cet artiste •> (Das Kind ais Kiinstler),

exposition qui aurait mérité d'être accueillie

dans la série des << Stations de la modernité >•

(Stationen der Moderne)21 . On foule id des terres

vierges. C'est la première fois qu'on montre à

une Kunsthalle autre chose qu e de " laborieux

travaux d'écoliers 1>, exécutés pa r des enfants

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JESSICA BOTSSEL

invités à « copier exactement d'insipides

modèles dessinés ou imprimés, ou à reproduireun plâtre »28

Les pièces exposées et décrites par C. Gorzedans le catalogue - l'exergue étant, bienentendu, de John Ruskin - sont « des dessinsprovenant de jardins d'enfants bruxellois et

japonais, des travaux d'écoliers indiens, desobjets et dessins de peuples primitifs ». Lestextes sont complétés par une bibliographiequ i restitue de façon exhaustive les premièresétudes préparatoires s'intéressant à la psychologie, et particulièrement aux dessins

d'enfants, effectuées aux U.S.A., en France, en

Angleterre et en Italie. Il n'y manque ni le

psychologue anglais J. Sully (voir p. 31), ni lerévolutionnaire éducateur britannique

E. Cooke (voir p. 25 , 27). Sont cités: le Français B. Perez, qui publia en 1888 un ouvragefort remarqué intitulé L'Art et la poésie chez

l'enfant, ainsi que l'historien italien de l'art.

Corrado Ricci, qui fut un des premiers àconsidérer l'activité graphique des enfants

corrune un ar t ; son livre parut en 1887 sous letitre L'arte dei bambini: il s'y livrait à l'examen

comparatif de près de 2 00 0 feuillets de dessin,collectionnés parmi ses amis ou dans des écolesitaliennes. Gotze écrivit dans le catalogue :

L'exposition offre une image du domaine peut-être

le plus charmant sur lequel travaille la sciencemoderne, c'est-à-dire celui des recherches sur

l'enfant (et, s'il en est beaucoup à qui) les premiersessais dessinés paraissent insignifiants et sans art,ceux-ci nous permettent pourtant d'obtenir desaperçus de la phase la plus intéressante de la viespirituelle enfantine, à savoir les commencements de1'activité artistique.

Comment celle-ci, qui « est une expressionde force créatrice, peut-e lle être muée, grâce àl'éducation de la jeunesse, en moyen de favoriser le bien-être individuel et social >>2

9 ? Tel estle problème que Gotze soumet à son public.

S'il est question de «l'art enfantin » (Kinderkunst), au sens d'une activité créatrice del'enfant, i l est également question de l'art pour

l'enfant. n faut mentionner ici une secondeexposition : elle fu t organisée par la Sécession

22

de Berlin au printemps 190 1 et fit le tour

ensuite de plusieurs villes d'Allemagne et

d'Autriche. Un texte d'accompagnement, sousla forme d'un manuel pour les parents et leséducateurs (Handbuch für Eltern und Erzieher),

fut publié en 1902 sous le titre Die Kunst im

Leben des Kindes (L'Art dans la vie de l'enfant) Jo.

Cet écrit défend un complément du programme de l'éducation de la jeunesse: ladimension passive et hédoniste de ce qued'aucuns appellent « veranstaltete Bildung »

(formation déterminée à l'excès). En dénonçant la préjudiciable unidimensionalité qui

marque l'homme, victime à la fois du rationalisme et du matérialisme, ce manuel estimeque l'école, dorénavant, ne doit plus se

contenter de transmettre des connaissances,mais doit « éduquer les sens, cultiver l'imagination», et que l'enfant, à l'école et à lamaison31 , doit être encerclé par la beauté. Carle « besoin d'art appartient aux pulsions originelles de l'homme » ; un (( sens esthétiqueinconscient habite spontanément tout enfant

comme créature de ce monde »32•

Qu'est-on à même d'offrir pour stimuler lessens de l'homme nouveau in statu nascendi?

Des meubles pour la chambre d'enfants, provenant des ateliers d'artisanat de Dresde, desdécorations murales choisies, des livres

d'images, des jeux et jouets. On crée pour unenouvelle idole.

L'essentiel est-il de former des artistes créateurs ou doit-on donner la priorité à l'éducation d'amateurs éclairés? Ces questions sont

débattues selon toutes les règles de l'art lorsdes Journées de l'Éducation par l'Art (Kunster-

ziehungstage), organisées en Allemagne surtout

entre 1901 et 1912 : les 28 et 29 septembre190 a lieu à Dresde la première session qui

traite des arts plastiques33 . « Langage et poé

sie » (Sprache und Dichtung) constitue Je thème

du deuxième congrès, qui se tient en octobre1903 à Weimar. A Hambourg en 1905, lesdiscussions sont étendues à une réforme de

l'éducation corporelle sous le titre « Musiqueet gymnastique ».

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« Ce qu'apportait le nouveau mouvement

était comme une fraiche brise de printemps ,,•

selon Ernst Weber. directeur d'une école à

Bamberg et aureur en 1907 de deux disserta

tions philosophiques abondamment citées :

A ~ s t h e t i k ais piidagogische Gnmdwtssenschafr

(L'Esthétique comme science pédagogique

fondamentale) et Die pâ.dagogischen Gedanken

des jungen Nietzsche (Les pensées pédagogiques

du jeune Nietzsche)H.

Ces congrès n'étaient nullement réservés

aux St!Uls pédagogues. Artistes. professeurs de

la nouvelle science de l 'an et conservateurs de

mmée y prirent également la parole. Alfred

Lichtwark. conservateur de la Kunstballe de

Hambourg. qui depuis les années 80 avait

publié d'innombrables écrits su r les fonde

ments de laformation artistique,

cc

restésen

leur temps lettre morte >>, et qu i avait inauguré

dans son musée avec les enfants des écoles ce

qu 'aujourd'hui l'on appelle visites guidées des

collections, tint la conférence de dômre au

congrès de Dresde. en 190 l, sous le titre

cc L'Allemand de l'avenir » (Der Deutsche der

Zukunft).

Lichtwark, tout comme Konrad Lange et

Georg Hirth. deux autres pionniers de l'éduca

tion par l'art des années 1890, tentèrent de

justifier pa r des arguments économiques la

nécessité d'élargir la pratique de l'art à l'école :l'an doit dynamiser la vie économique alle

mande. Il n'est pas seulement nécessaire d'œu-

vrer à la formation des artistes35• mais il faut

également œuvrer à l'éducation de dilettantes

cultivés. d'une élite qui tire jouissance de l'an

et prenne plaisir à en acquérir.

La formation du goût des masses doit

également être prise en considération. Il faut

•c qu'elles soient détournées de la camelote » l6 •

Si l'avenir de l'industrie allemande et sa capa

cité de s'affirmer dans la compétition <c pacifi

que )) des peuples dépend de l'existence deconsormnateurs formés au point de vue esthé

tique, il est également vrai que la qualité des

objets produits par les arts appliqués ne sera

garantie que si le sens artistique du peuple

23

DESSINS D'ENFANTS

:>'élève 17• Dans le domaine des arts appliqués, il

faudraJt encore, selon G. Hirth, opérer un

Lravail préalable par le biais d 'un nouveau type

•c bien compris" d'enseignement du dessin,

c'est-à-dire c< évacuer la séparation tellement

prisee emre l'arr au sens noble et les métiers

d'an)>. Cette déplorable séparation n'existe ni

cc sur les grands marchés hautement civilisés

de l'Est asiatique (Chine, Japon) )>, ni chez

« les sauvages et demi-sauvages, qui vivent

sous le charme de traditions archaïques. L'art a

là-bas. aujourd'hui encore, un caractère popu-

laire englobant toutes les productions de la

main de l'homme ))38 •

Qui doit alors recevoir un enseignement.

quand, où, avec quel contenu et par qui 7 Il

s'agissait de trouver des solutions.

En dépit d'innombrables critiques :

(pourquoi) faire de la nation entière une nation de

connatsseurs. pourquoi développer le fin critique en

chaque journalier, chaque domestique, et faire

acquérir au peuple. par l'éducation. une faculté de

jouissance au plus haut sens du terme, qu'il ne

pourra pourtant jamais satisfaire, vu la nature de la

chose?'"

le congrès de Dresde privilégie une pédagogie

populaire. L'éducation artistique doit débuter

aussitôt que possible, et donc dans la chambre

d'enfant et à l'école communale. Cependant,

quel contenu convient-il de lui dmmer? Faut

il prévoir pour les enfants des animationsrégulières devant les œuvres dans les salles des

musées (Besnard40 ) ? Faut-il plutôt discourir

loin des œuvres ? Faut-il perfec tionner les sens

et la faculté d'illusion, renforcer la mémoire

des formes (K. Lange) ? Faut-il laisser de côté

les arts plastiques pour viser à une ambition

supérieure : une culture esthétique. c'est-à

dire la reconquête de l'œil pour la saisie du

monde (J. Strzygowski er H. Read41 ) 7 Faut-il

augmenter la pratique des activités manuelles

po m les enfants en âge d'aller au cours prépa

ratoire, comme le souhaitent les partisans deFrobel42 ?

Les experts sont partagés. Ils déclarent

pourtant d'une même voix que cc parmi tous

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JESSICA BOJSSEL

les moyens de l'éducation artiStique, l'ensei

gnement du dessin est le plus important >>43 et

que c'est dans ce domaine que les réformes

sont le plus nécessaires. Car, selon l'expression

concise et concluante qu'en donne

G. Kerschensteiner, " i l est bien plus pervertis

sant de recevoir un mauvais enseignement quede n'en recevoir aucun >>

44 • De la même façon,

il met en garde contre la rage de la réorganisa

tion, contre les u esprits confus et incompé

tents qui prodiguent les conseils les plus impé

rieux >>45

• Kerschensteiner, inspecteur auprès

des écoles communales de Munich, qui

~ < s'était adonné dès son enlance aux arts

graphiques »46 , avait été choisi pour prononcer

le discours d'ouverture de la seconde Journée

de l'éducation par l'art, qui se tint à Weimar en

1903. Suivant entièrement la tendance du

siècle commençant. i l réalisa les études proba

blement les plus systématiques à propos du

" développement des dons graphiques durant

la période de l'enfance » (Entwicklung der zeich-

nerischen Begabung im Kindesalter). Plus de

300 000 dessins d'enfants des écoles commu

nales de Munich furent analysés pour tester la

faculté d'expression graphique chez l'enfant

vierge de toute influence, du schéma primitif

jusqu'à la représentation achevée de l'espace.

Il est remarquable qu'en dépit de son

immense travail de classification Kerschensteiner parle à p l u s i e u r ~ reprises de plaisir esthéti

que ; ainsi en 1905 :

Aujourd'hui encore. je demeure saisi d'étonnement

et d'admiration devant cenaines âmes enfantinesqui. dans la représentation de ce qui est observé,djsposent d'une capacité de conception et d'une

force d'expression que nous sommes habitués àconsidérer comme la résultante d'un long et soigneux apprentissage, et que nous voyons ic i se

déployer à panir des profondeurs du talent inné,sans la moindre espèce de secours, comme un arbremagique•·

Il ne se trompait guère lorsqu'il avançait dansl'introduction de son ouvrage majeur paru en

1905 :

C'est pourquoi les principaux résultats de ce travailn'intéresseront pas seulement le praticien de l'édu-

24

cation et le fonctionnaire de l'inspection scolaire,mais aussi le psychologue, l 'historien de l'an,

l'ethnographe et avant tout l'aniste4$.

En ce qui concerne la réforme de l'ensei

gnement du dessin, ou observe une tendancegénérale, qui se manifeste au plan internatio

nal. Sa caractéristique essentieUe est qu'on se

détourne d'une facture purement imitative et

qu'on met l'accent sur l'activité formelle ame-

nome. Ce sont l'Angleterre et les U.S.A. qui

jouèrent ici Je rôle de leader. Cette tendance

apparaîtra plus clairement au travers d'une

rétrospective du développement dans ce

domaine, durant la deuxième moitié du

XIX< siècle.

Avant 1870. l'enseignement du dessin,

dans les académies comme dans les écoles- pour autant qu'il y était introduit - restait

cantonné dans le copiage de modèles imprimés

ou de sujets en plâtre. Ce n'était pas, en soi, un

enseignement du dessin, de l'avis de

OfSSto,; 0 [!'l.ifl\."il

C O U E C T I O . ~ K A ~ O I N S I < ' r r8At..tHAUS1CIVIlES DE COULEUR SUR PAPIFR l9 < 22.5

FO'JDS KANDINSKY,MNAM/PHOTOMNAM

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Kerschensteiner. •1 mais un enseignement

visant à ce qu'on acquière l'habitude de tracer

des lignes propres »09• Suivant les tendances

générales de l'évolution de l'art offidel. s'inspi

rant aussi des idées révolutionnaires avancées

en Angleterre par Ruskin. Morris et E. Cooke,

on se met dans tous les pays à dessiner d'après

nature. 11 On dessine du vivant ou du natura-

lisé ~ ~ 5 0 • La << victoire > ~ de la méthode du dessin

d'après nature est célébrée en Autriche. en

1902, par une exposition de dessins d'enfants.

Longtemps encore, on fera l'éloge des des

sins d'enfants dès lors que l'imitation de la

nature est réussie, dès lors que ce qui est

représenté est reconnaissable51•

Une ultime exigence qu'A. Lichtwark pu t

soutenir avec insistance à partir de 1900 pour

l'institution scolaire allemande, à savoir de•< partir de la nature de l'enfant», revient à

une reconnaissance des travaux préparatoires

menés par les psychologues de l'enfance, et

constitue un aboutissement consécutif au

développement qu'a connu l'Angleterre en ce

dornaine52 •

DfSSIND'ENFANT lJO.ftol

COLLECTIONKANOIN5KY !BAUHAUS!CRAIESOfCOLitEURETCRAYONSURPAPIER ll.S xl :U

FONDS I<ANOlNSICY.M"'AM'PHOTOMNI\M

25

DESSINS D'ENFANTS

On se laisse guider par l'enfant: c'est de lui

qu'on apprend. Vu qu'il ne dessine pas ce qu'il

voit, ou à contrecœur seulement on le laisse

dessiner ce qu'il sait de l'objet. Les expériences

réunies en Angleterre pa r Ebenezer Cooke

sont celles d'un pédagogue inspiré : dix années

durant (1855-1865) i l fréquenta les cours du

Working Men's College, fondé à Londres en

1854, où John Ruskin et Dante Gabriel Ros

setti tentaient no n pas d'éduquer les travail

leurs pour en faire des artistes, mais d'en faire

des hommes meilleurs. Les maximes de Rus

kin : <( Va donc à la nature, ne négligeant rien,

ne dédaignant rien » (Go to nature. negleding

nothing, scorning nothing) ou 11 Apprends à

voir : dessine pour apprendre à voir et aimer la

nature ) ~ y devinrent la seconde nature de

Cooke.C'est en 1876 qu'il commença son ensei

gnement pour les enfants, leur apprenant à

dessiner des objets naturels, " avec des résul

tats inattendUS ll Sl , COmme iJ)e dit lui-même. fl

constata que les enfants n'étaient pas disposés

- et il accepta ce refus - à copier un modèle,

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JESSICA UOISSEI.

26

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quand bien même il ~ · a g i r a i t dune feuille ck

rhubarbe. « Us voulaient exprimer leurs propres idées. et no n pas imiter des objets qui

existaient dans la réalité »5 '1• Ils voulaient

manipuler des couleurs. Grâce à ~ a capacité de

se mettre à leur diapason, Cooke parvint à laconclusion ironique qu e l'appel magique du

" retour à la nature ,, s ~ était contre nature pow

les enfants. Le concept de « namre » devaitdonc être saisi plus largement.

En 1881. l'Institut de South-Kensington,

autorité officielle au plan national en matière

d'enseignement. accepta le projet éducatif pro

posé par E. Cooke. Outre le dessin d ' a p r è ~ na u re, ce projet requérait la pratique du

dessin de memoire aussi bien qu e du dessin àmain levée et du dessin au pinceau%.

Au cours de la seconde moitié du XIX• siècle, c'est, de la même façon, l'Angleterre qui

donna le ton dans le domaine des arts appliqués. On fonda des écoles des an s er métiers

où l'on fit passer dans les faits le modèle libéraldt la formation qui, à côté du développement

d'un travail créatif, avait pour but l'accroissement de la production. Dans ces établissementsd'éducation. l'on continuait à favoriser le dessin. et on lui dormait des applications pratiques. Cene évolution doit beaucoup à John

Ruskin, peintre. illustrateur. critique d'art, et

l'un des écrivains les plus significatifs del'Angleterre victorienne. Il croyait au rôle~ o o a l de l'art. qu'il " comprenait comme tout

travail de l'être humain qui contribue à conférer d e l a noblesse aux sens et à l'esprit et àdonner une forme plus belle au monde dans

lequel nous vivons , s7

La propagation dans les autres pays d'Eu

rope de ce5 idées novatrices, mises en praüque

en Angleterre dans le domaine de la production industrielle, résulte de plusieurs facteurs.ll faut se rappeler d'abord qu e (< la rencontre et

l'interpénétration mutuelle >> 5s des différentspeuples fut une des preoccupations majeures

de l'époque (comme en temoignenr tout pani

culièrement les programmes des expositionsuniverselles et, vers la fin du siècle, les exposi-

TROIS DESSINS C l ' f ~ F A N T DEOICACIS • AUX KANDINSKY

COLLECTION KANDINSl<Y IMUNICHICRAYONSOECOUlEURn CRAYONSUR PAPIER

10j( 9 -10 x 14-13 ~ n.sfOND" KA"-'Oisc; ... MNA.M'PHOTOMNAM

27

DESSr"'S D'ENFANTS

tions organisées par les différentes sécessionsartistiques, ainsi que la volonté stylistique du

Jugendstil).

Cependant, cette propagation doit sûre

ment beaucoup à l'architecte Gottfried Semper, l'un des théoriciens de l'art les plus

influents du XJXe siècle. Adoptant la thèse de

l 'adion réciproque de l 'an et de la société, iltravailla et enseigna successivcmem à Dresde,Paris, Londres (où il prit part à la fondation du

musée de South-Kensington), Zurich et

Vienne A son avis, un haut niveau artistiquedes produits industriels ne saurait être assuré

que par une formation artistique du peuple, en

tant qu'acheteur et producteur le plus impor

tant · pour atteindre ce but , il cherche àréformer la formation aux arts et m é t i e r s ~ ' ~

Entre 1900 et 1912, les exposi tions dedessins d'enfants librement exécutés devien

nent plus fréquentes en Europe et en Russie :1900 à Paris, à l'occasion de l'Exposition Universelle, où l'éducation par l'art joua un grand

rôle; 1901-1902 à Paris; 1904 à Saint-Pétersbourg; 1905 à Dresde et à Breslau; 1905 et

1906 à Berlin ; 1905 et 1908 à Vienne : 1908 àSaint-Pétersbourg; 1911 à Munich, l 'une des

premières expositions à se tenir dans une

galerie d'an. On va même jusqu'à la confron

tation de l'art contemporain et des dessins

d'enfants dans les deux Salons Jzdebsky, organisés avec le concours de Kandinsky à Odessaen 1909 et 1910. Les deux catalogues (lajaquette du dernier est ornée J'une gravure

su r bois de Kandinsky) mentionnent la présence de dessins d'enfants dans l'exposition60•

Des collections très importantes de travaux

d'enfants se consütuent : Lamprecht à Leipzig,W. Stern à Breslau, Nagy à Budapest. Desétudes à une échelle de masse sont menées :G. Kerschensteiner, Claparede en Suisse,

W. Stern à Breslau, Lamprecht et S. Levinstein

à Leipzig. D'autres savants entreprennent

1observation d'enfants qu 'ils suivent pendant

des années pour analyser leurs progrès :G.H. Luquet en France, O. Wulff en Allemagne, J.M. Baldwin et L. Hogan aux États-

DOLORES MIRO

DESSIN D'ENFN'<ICOllECTION I V \ N O I ~ S K Y I P A . R I ~ 1 CRAYONSlJR PAPIER l0.5 x 2b bfONDS M ! ' l t O I N ~ ! I . ; ' ! , M ~ A M . PHOTOMNAM

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JESSICA BOISSEL

Unis. La référence est id Ch. Darwin, qui futlui-même un observateur enthousiaste de sespropres enfants61•

Le sommet de ces activités frénétiques futincontestablement le Congrès international

pour l'avancement de l'enseignement du des

sin, qui se tint en août 1908 au Victoria and

Albert Museum de Londres62 • Vingt-deux

nations participèrent à cette « exposition

monstre>>. L'Allemagne à elle seule y dépêcha98 délégués et y exposa des travaux d'écolescommunales de Hambourg et de Dresde ; avecl'Amérique et l'Angleterre (E. Cooke exposades dessins d'enfants de ses classes), elle comptait, selon C. Kik, parmi les rares pays à proposer des tentatives originales.

Le même émissaire blâme, pa r exemple :

( . .)l'arriération d'une France indigne du hautniveau de son art, indigne aussi de son pédagogueRousseau qui, voilà déjà cent cinquante ans, avaitadressé à l'enseignement du dessin des exigencesque nous sommes aujourd'hui sur le point de

remplir63•

Un coup d'œil rétrospectif su r les travauxsignificatifs qui on t été publiés en France su r cethème64 montre qu'après les contributions

imponantes, et internationalement reconnues,des psychologues (Perez en 1888, Compayré etQueyrat en 1893), seules se font encore enten

dre des voix qui mettent en évidence erdéplorent le rapport de dépendance de laFrance à l'égard des U.S.A. ou de l'Angleterredans le domaine de l'éducation pa r l'art ; ainsiCompayré déclare à Monroe (U.S.A.) en

1899:

Je n'ai que peu de nouvelles à vous donner desétudes sur l'enfant qui som menées en France, vu

que nous sommes loin derrière vous • ~ ;

ou bien M. Braunschvig en 1907 :

Le grand mouvement vers J'Art à l'École et à la

maison qui commence enfin à se dessiner dans notrepays. une fois de plus en rerard sur l'étranger .. 6

Alfred Binet, qui avait promu au début du

siècle la création de sa " Sodété libre pour

l'étude psychologique de l'enfant >> (où il fit

28

mener durant les prerrueres années nombred'études su r les dessins d'enfams67 ) indiquecomme motif de cette fondation :

Il ne voulait plus demeurer étranger à un mouvement dom il savait le développement dans plusieursautres p a y ~ , notamment aux U.S.A.M

Deux autres contributions, celles des U.S.A.et de l'Autriche, méritent d'être mentionnées.

La délégation des États-Unis, dont le travailpionnier dans le domaine de l'art en matièred'éducation er de l'éducation par l'art - tanten théorie qu'en pratique - faisait depuislongtemps l'admiration de tous les autres participants, proposa un dossier complet, entièrement mis à jour, offrant les contributions dessavants les plus renommés ; dans cet ouvrage,pourtant, i l est fait encore une fois référence au

prototype qu'était dans ce domaine SouthKensington69.

La salle d'exposition consacrée aux travauxréalisés par des enfants et des adolescents (de 7à 14 ans) dans l'école viennoise de peinture et

de dessin que dirigeait Franz Cizek fit l'objetd'une reconnaissance, pour ne pas dire d'une

admiration. unanime.Cet expérimentateur inspiré, qui ne voulait

être compté parmi le commun des éducateurs,psychologues, sociologues et pédagogues. étaitresté jusqu'alors à peu près inconnu de la

communauté internationale (seul C. Gôtze, del'association des enseignants de Hambourg, luiavait un e fois rendu visite). Il s'était prisd'intérêt depuis 1885, alors qu'il étudiait lapeinture à l'Académie des beaux-arts deVienne, pour l'envie des petits enfants depeindre et de dessiner. Le succès fut considérable ; ses méthodes étaient tellement neuves ou

déroutantes qu'en 1904 encore, sept ans aprèsla reconnaissance par l'État de son école privéede peinture, il se trouvait quelques-uns de sescollègues progressistes pour faire état. dans un

mémorandum, d '" expériences dangereuses,de confuses méthodes exotiques et d'une corruption de la jeunesse >• 70• C'étaient les travauxde cette école - rattachée depuis 1906 àl'École des arts appliqués et œuvrant à la

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88 Infants' l!fovmunts.

A c:urious pheoomenon, wbich bas been notiçed ib o by

Pusy in the dr.lwingoofmucb oldu cbildren1 ...s evident

in }t 1 attemptJ to enend ber dnowings to Olher objects.Thit is th e tendency to negleçt the new object or copy and

a.Cofy. ~ 1 t . O r u r t a r , 1 . b d ; 2 : . b o l y ; . . 1 ~ • · k i ' • • . S • 6 . a n u (aD \aU..M&fla wtidtDqwu. ......,..

Foc:. VI . -FUIT.,_.,L U<Ur 1 . ~ . , _ , 0111:.1, rftt LosrWUX

o,...,-œ MOiffll).

tubstilute for it in wbole or part some drawing wbich sh e

ba d alt-eady leamed to make. For example, baving analyud ma n after mc into head, body, legs, and a;m.s. t:bà

' l t w . ~ . ~ l l t r , l f t l , p . . . . .

promotion des facultés spontanées d'expres

sio n graphique - qui soulevaient à Londresun enthousiasme fervent. Cizek lui-même

mentionne la visite du souverain britannique àl'exposition, tout comme le fait que l'archevê

que de Cantorbery << ne tarissait pas d'éloges,du haut de sa chaire, sur les créatiOns jaillies de

l'âme de ces enfants viennois n71.

Il n 'est guère probable qu 'on ait pu quitter cette sallede l'exposition sans y avoir recueilli de rel ou tel

autre côté une stimulaùonn.Kik condense ainsi ses impressions de

voyage et parle d'<< activité gratifiante»

(beglückendes Schaffen), gratifiante tant pour

ceux qui en sont les auteurs que pour ceux qui

DESSINS cYENFANTSP U B L I ~ S DANS ).M. BAlDWIN. MFNTI\L

DEVELOPMENT IN rHE CHilOIIND rHE RACE:METHODSI<NDPIIOCESSES . 1895

29

DESSINS D'ENFANTS

became be r ac:heme for dnowing ali othercreatures. Wben

t<>ld to dnow a. bird ailer a copy ac t bdore ber, shc gave it

ali these fcatures, çon(orming them ln a mcasum to the

general shape of a bird, but puttiog tw o atrolœa at th e

.. w u ~ · - ......... ,. .

Fl.G. VIL-Ill••: lliC. 1). .a,. (u . . r ll4Y o• -rn< WOifTII).

sidcs fo r DfmS, 1 sh.all aa.y more about thîs fact in tllenext section in discussing the origin of handwriting; it i l

atso suggutive in connection with tbe rite of the genual

notion.11 Sec below, Chap. XL, f •.

en contemplent les fruits. « Communauté des

créateurs er des amateurs d'an » (Gemeinschaft

von Schaffenden und Geniessenden) : telle était

d'ailleurs la devise sous le signe de laquelle

G. Klimt avait placé la Wiener Kunstschau de

1908 : elle reflétait sa conception d'une créativité artistique étendue à tous les domaines de

la vie. A côté de l 'an pour l'enfant (décoration

murale, meubles et jouets, fabriqués par l'école

d'art d'Alfred Bohm), une salle y était. làencore, consacrée aux travaux de l'école

Cizek73 •

Avec la réforme de l'École des an s appliqués menée à bien en 1910 par Alfred Raller,l'école expérimentale de Cizek fut transformée

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JESSICA BOISSEL

en coun spécial d 'enseignement artistique

pour la jeunesse. Son objectif principal étaitd'assurer par le travail artistique la formation

de consommateurs avertis ou, mieux. d'aller

au-devant de l'impérieux besoin de formation

artistique du peuple.

Au cours d'une conférence prononcée àDresde en 19l2 lors du fVe Congrès internatio

nal de l'é ducation pa r l'art, Cizek semble

souscrire à cette tendance à la fusion de

l'enseignement de l'art, du dessin et des arts

appliqués pour des raisons de politique écono

mique. Aujourd'hui, ce congrès peut être

considéré comme la fin d'une pédagogie relevant de l'utopir.

Ci7ek partageait, lui aussi, les idées deRuskin et de William Morris, que d'autres

rejetaient comme un '' envahissement complet

pa r l'art " (Verkunstung). Était '' ar t » pour luitoute activité créatrice de l'homme, ce créateur-né. Et l'art devait pénétrer la vi e de tous

les êtres humaim. l i comptait comme faisantpartie de ce concept élargi de l 'an - au sein

duquel il distinguait pourtant des « degrésd'art » (Kunstgrade) - les travaux de libreexpression formelle des enfants, l 'art des primitifs et l'art populaire74

• Il considérait tome

fois la production autonome de l'enfant

comme un domaine de l'art dos sur lui -même,

qui ne saurait être considéré conune une étape

prealable à l'accession au grand art.

A l'opposé de Ruskin, et en accord avec

E. Cooke, Cizek n'exige pas des enfants qu'ils

copient la nature : encouragés d'emblée à sesaisir du pinceau pour donner libre cours àl'activité anistique spontanée, les enfants dessinent ce qui leur passe pa r la tête. I l n'y a pas

de modèles. Aux murs nus de la salle de classe,il arrive qu'un accroche leurs travaux et qu 'en

semble on en discute.Cizek, maître sans pédagogie, a souvent

parlé des '' révélations ,, (Offenbarungen) reçues

au cours de son travail a\·ec les enfants, révélations qui parachevaient sa propre théorie de

l'art. 11 était convaincu que la rénovation de

l'art qu'il appelait <.le ses vœux " n 'était réalisa-

30

ble qu'à condition dl proceder à partir d

commencements de la création enfantine

de tourner les méthodes d'éducation docnaires ~ > 5 . En d'autres t e r m e ~ . l'activité édu

tive, lorsqu 'elle est bien comprise. est analog

à la création a n i ~ t i q u e 6 , ce qui n'est pas sa

rappeler les idées des auteurs du Blaue Reitersujet du rôle messianique de l'artiste.

l l l

Pour compléter cette étude, analysons de

autres tendances de nature synthétique :première, très en vogue au tournant du siècconsistait à mettre su r un plan d'égalité primitifs exotiques et les primitifs de « ch

nous 11, ce qui revenait à chercher et trouv

des affinités nombreu!:>es entre les dessins d

enfants de tous les peuples et une certa

production des <<sauvages n ' ~ . production q

a longtemps laissé perplexes les connaisse

européens ; la seconde, elle. visait à l'intégtion de ces domaines de J'activité humaine

un concept élargi de l'art auquel conduisaittravail des tenants de la nouvelle spéciaqu'était la science de l'art (Kunstwissenschaf

certains d 'entre eux avaient proposé de redénir « I'esù1étique '' (das Aesthetisclte) en pren

en compte les études préparatoires menées pdes sociologues, des ethnologues et des artisd'avam-garde.

En 1912 encore, August Macke se v

obligé de fusttger

( ..) le geste dédaigneux de la main avec lequel amateurs d'an et les artistes ont relégué jusq

présent dans le domaine de l'ethnologie ou des adécoratifs toutes les lormes artistiques des peupprimitifs'"·

Comme l'indique le commentaire suiva

qui décrit en 1894la réaction des ' isiteurs dpremières

collectionsethnologiques

,le

raussi peUl servir à camoufler un embar

certain :

Nous trouvons comiques les faciès grimaçants d'u

sculpture nègre ( .. ). Nous rions aussi de la fig

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ridicule qu'un jeune Européen de dnq ans a tracée

sur son ardoise79•

La commodité qu'offre la possibilité de cette

comparaison est soulignée bien plus expressé

ment encore par E.T. Hamy (de la faculté de

médecine) dans un e conférence qu'il tint en

1908 au Muséum d'histoire naturel le de Paris :

Au point de vue des arts du dessin, en effet, comme à

tant d'autres points de vue, les sauvages sont de vrais

enfants ; ils dessinent, ils barbouillent, ils modèlentcomme des enfants. Et à défaut des sauvages eux

mêmes, dont nous ne saurions aisément suivrel'évolution esthétique dans l'espace et dans le temps,

ce sont les enfants qui vont nous renseigner. en nous

fournissant, dès le premier âge, les termes de compa

raison les plus satisfaisants et les plus approchés80•

Il y avait pourtant en ce domaine, avant

1908 déjà, des amorces de caractère plus scien

tifique : le travail très remarqué de l'éminentpsychologue anglais J. Sully, paru à Londres

en 1895, et traduit en plusieurs langues dès

avant la fin du siècle, contient des suggestions

importantes. Pour prouver '' les nombreuses et

frappantes ressemblances intellectuelles et

morales emre les enfants et les races infé

rieures >>81 , Sully excipe des deux cautions

suivantes : premièrement, Darwin a consacré

une attention scientifique aux enfants82 ;

deuxièmement, l'auteur renvoie aux étroites

relations qui lient l'art et le jeu83 , ce qui lui

permet de caractériser ces productions commeun « ar t rudimentaire » (embryonic art) dispo

sant de son originalité propre84.

Les idées de Darwin et leur transposition

dans le domaine de l'« expression >> graphique

jouent également leur rôle dans la tentative

probablement la plus systématique de mise en

parallèle, opérée par S. Levinstein en 1904.

Partant de l'hypothèse que l'ontogenèse répète

la phylogenèse - c'est-à-dire que l'individu,

dans le court laps de temps que représentent

ses douze premières années, réitère le dévelop

pement de la race85 - et s'appuyant sur unvaste corpus de dessins d'enfants (de 2 à

14 ans) de divers pays, rassemblés par l'auteur

et K. Lamprecht, Levinstein se fait l'avocat

d'une science de l'art élargie bien plus que

DESSINS D'ENFANTS KABYLESPUB L I ~ PAR M. PROBSTDANS :

ARCHIVESDE PSYCHOLOÇIE, T. VI,19Q7PHOTO FACUlTE DE MËDECINE, PARIS

31

DESSINS D'ENFANTS

1 ~ 9 ,..a,he t6g. 30}; 2• un enfau.t gardant son t:ne ifig. 3-11 'i ~ < k u x camarades s'amusauJ avec un 4ne {6:g.32).

De • repréuntatitms v i t ~ u e l l e a de récita&.iQna ' ' Ï ~ n n e l l t enJuite, . s - n u ~ "eut aussi l*iUustl".o.tiou d'hit tofrM êe()Utées en dau.e {fig. 33,_ ;}4}. On

ç _ : p ~ ~ - / L I'CnlAl'qUet«., da.nt cette

derniè.re figure, qu e le

fusil est pour lé:t e.nfanlt

un chien qui retombe et

uo çanoo, d·où le • e h ~ m a .auivant t

... ...l...cJ tcènea un peu c o œ p l i q o ~ s et fallt.utiquea sont 'rarr;l'll, maj& un

de. no• sujets Jet

plus eul'ieux1 Me--

%ian.J, gamin trèa

inte11igent a i m a ~ giné e croquisdela figure35.

f:enfànt, ~ i t Kabyle nè dans

une tribu igno-

r•ntre qu'î.t n'a

jam•i• quittée,où, avant avenue

toute rêcente de&

maitre,, on nfa

vah guère vu

d'Europèent, n'a

'li' .t.l, - ) t , l \ · ~ . , •.

d'une pédagogie à réformer. Le « prindpe d'Ar

chimède » appliqué dans cette œuvre, et qui

hausse les dessins des enfants et des primitifs

au rang de l'art, relève de l'étymologie :

Pour « dessiner >>, « tracer >>, << graver >> et « écrire •>,

les anciens Grecs ne connaissaient qu'un seul mot :"(P<ii{)ELU .. . La peinture, en ce temps-là, était lan

gages•.

Le livre rencontra un extraordinaire succès.

Stimulé par la lecture d'un compte rendu de

l'ouvrage dans un périodique de psychologie,

un instituteur algérien - pour nous limiter àun seul exemple - entreprit, en 1907, de

comparer les dessins des enfants du pays avec

les vestiges préhistoriques. Malgré la caution

de Levinstein, i l ne sauta pourtant pas le pas87•

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JESSICA BOISSEL

L'exigence, également formulée par

Levinstein. selon laquelle l'histoire de l 'an doit

élargir le domaine de ses recherches - canton

nées jusqu'alors à l'aire de la culture occiden

tale - avait déjà été mise en avant en 1894 par

E. Grosse, professeu r à J'université de Fri

bourg. i l présentait ses travaux su r les com

mencements de J'an comme une première ten

tative pour « se risquer en un domaine où

personne ne s'était encore sérieusement livré à

des recherches >>88

. L'auteur, haussant l'histoire

de l'a n telle qu'elle était usuellement prati

quée au rang d'une science de l'art pa r le

recours à la philosophie de l'art, tente de

mettre à profit les recherches parallèles de la

sociologie et de l'ethnologie qui s'efforcent,

d'une manière analogue. de mettre à nu les

origil1es et le primitif dans l'« animal social ».

Les études comparatives qu'il mène sur les

dessins d'enfants et su r les arts plastiques des

primitifs excluent qu'on puisse les mettre su r

un plan d'égalité89• Si l'on voit progressivement

s'accroître le nombre de ceux qui tentent de les

dissocier, c'est au x progrès de la biologie qu'on

le doit9°.

IV

Puisant dans ce fonds d 'idées, les auteurs du

Blaue Reiter proclamèrent en 1912 la liberté de

création plastique de toutes les cultures, toutes

les époques et tOutes les classes à l'égard des

normes esthétiques léguées par la tradition ; ils

se firent les porte-parole les plus clairs de

tendances diffuses du nouvel an , l 'an expres

sionniste ; ils ne craignirent pas de reproduire

ou d'exposer des dessins d'enfants aux côtés de

leurs propres œuvres, pour témoigner d'une

création tirant son origine du mystère des

sensations subjectives (voir A. Macke. p. 15).

Comme on se plaît à le dire : on avait découvert l'art enfantin. Ce qu i avait constitué

autrefois l'effroi des parents et des pédagogues

à l'andenne91 , ce qui avait été blâmé comme

souillure su r les murs ou sur un papier qui

32

n'était pas prévu pour cet usage, ce qui n'étai

cité qu e pour être épmglé comme exemple

avéré du manque de règles et de l'ignorance92

finira par être accepté et interprété comme une

source de plaisir esthétique. L'enfant

démiurge de cette production très courtisée

est proclamé artiste. lui qui pendant si long

temps avait été exploité pa r des scientifiques

de domaines divers, et ce. tout bonnement

parce que, selon les termes de Binet, ii les

enfants, plus spontanés et plus confiants qu e

les adultes, se prêtent mieux au x investigation

du psychologue »9}; l'enfant, qu'on avait laissé

faire, parce qu'on était convaincu de la valeu

psychothérapeutique de l'activité graphique

l'enfant, qu 'o n avait pendant si longtemps

enrôlé. sous la bannière du dessin libre, au

service des idées utopiques, esthétisantes e

aussi commerciales d'éducateurs ii révolution

naires » ; l'enfant qui. pour finir, devait se

substituer dans le laboratoire domestique à

l'inaccessible sauvage, l'enfant se voit départi

un rôle nouveau.

Il est toutefois excessif de parler de « sou

daine fascination >• pour la dimension pure

ment artistique, comme le fait R. Goldwater

en liaison avec la réaction des avant-gardistes à

l'a rt primitif. l'ar t enfantin compris94 • Le travai

préparatoire ii inconscient », ni puremen

scientifique ni exempt de « colorations »

esthétiques, comme nous J'avons vu, avai

duré longtemps.

La réceptivité du grand public se fi t désire

davantage encore - si l'on fait abstraction de

l'accueil réservé au x dessins d'enfants qui

rencontrèrent moins de résistance. Ce specta

teur ,, impartial » et « non soumis aux tradi

tions >> qu e réclamait Kandinsky, et qui. à

l'instar de l'enfant, considère le monde avec

des « yeux naïfs » - l' innocence de l'œil (the

innocent eye). un état originel qu e Ruskin évo

qu e pour le ressusciter, dont H. Read se faiencore le champion, et qu e récuse E.H. Gom

b r i c h 9 ~ - ce spectatem reste improbable ; i

l'était à l'époque de la publication de l'alma

nach. L'ouvrage ne rencontra alors la compré-

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hension et L'adhésion que d'un petit nombre.

L'une des rares recensions positives le tenaitpour « un intéressant objet d'investigationpsychiatrique )) 96

Dans les années 20, la littérature su r l'art,lorsqu'elle s'occupe de l'avant-garde, manifeste une prédilection pour les biographies deKandinsky, Marc ou Klee. Le message du Blaue

Reiter est encore intempestif.La situation change en Allemagne avec la

première exposition historique consacrée au

Blaue Reiter, qu'organise Ludwig Grote àMunich en 1949 et où il met en évidence cebref << épisode )) de l'histoire de l'art comme lepoint focal du développement de l 'art

modernen.

C'est en 1981 qu'est parue la première

traduction française de l'almanach.Traduit de l'allemand par Anne-Marie Lionner

NOTES

Les titres des ouvrages auxquels le texte renvoie ne

figurent dans les notes qu'en abrégé. La bibliographie contient les références complètes (voir p. 37).l . J. Ruskin. Elements of Drawing, 1857 (préface,paragraphe 11) :"I t (a child under the age of 12) should be allowedto amuse itself with cbeap colours .. I f it merely

daubs th e paper with senseless stains, th e colour

may be taken away until it knows better; bur as soon

as it begins painting re d coats on soldiers, stripedflags to ships, etc., it should have colours at cornmaud . . "2. V. Kandinsky. F. Marc. Der Blaue Reiter. Munich,

Piper, 1 912 ; les dtations sont prises, pour l'allemand, dans Dokumentarische Neuausgabe, Klaus Lankheit. L984, et, pour le français. dans la traductionfrançaise, Paris, Klincksieck, 1981.3. Ibid., p. 305, note 45 (éd. ali.), historique du

concept ; p. 5L note 21 (éd. fr.).

4. Ibid., p. 290 (éd. ali.) ; p. 37 (éd. fr.). Commentaire de Klaus Lankheit. Ainsi qu e :K.O. Werckmeister, Versuche über P. Klee, 1981,

p. 125, et , du même auteur : « The Issue of Childhood .. )>, 1977, p. 139. Et: F. Thürlemann,

<< Famose Gegenklang e .. », 1986, p. 220.

. ROLF DITTRICH

DESSINCOll.."CT!ON K A ~ D I N S K Y (BAUHAUS)

CRAlESDECOULEURETCRAYONSURPAPIER,23,8 x 33FO'IDS KANDINSKY. \-\NAM/PHOTOMNAM

33

DESSINS D'ENFANTS

5. A. Macke, «Die Masken "·Almanach Der Blaue

Reiter, p. 55 (éd. ali.) : '' Sind nicht Kinder Schaffende, die direkt aus dem Geheimnis ihrer Empfindung schopfen, mehr ais de r Nachahmer griechischer Form ? Sind nicht die Wilden Künstler, dieihre eigene Form haben, stark wi e die Form des

Donners? »,et p. 113 (éd. fr.).

6. Almanach Der Blaue Reicer, p. 311 (éd. ali.), p. 57(éd . r.).

7. Éd. K. Lankheit, Briefwechsel Kandinsky-Marc,

1983, p. 40-41.

8. B.S. Tower, «Klee and Kandinsky .. », 1981,p. 41 et 281. Un article concernant l'exposition à la

galerie Brakl fut publié dans les Münchner Nachrichten

du21avril l9 ll .

9. V. Kandinsky, « Über die Formfrage »,Almanach

Der Blaue Reiter, p. 168-169 (éd. al!.), p. 226-228 (éd.fr.).1o. F. Thürlemann, op. cit., p. 212, 21 4 et 221.11 . J. Langner , "Gegensatze und Wider

sprüche .. >), dans le catalogue d'exposition Kan

dinsky und München, 1983, p. 130. Le commentaire(abrégé) de Langner su r ce concept de « nécessitéintérieure " est le suivant : grâce à la fonction de

cette « instance » invoquée inlassablement pa r Kandinsky, la genèse de l 'œuvre d'art n'est plus soumise

au modèle extérieur de la nature et à son imitation,mais devient <<chose immanente du spirituel ».

Cette instance est pensée comme une autorité qu i

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JESSICA BOISSEL

établit des normes. garantie nécessaire conrre un e

subjeltivilé inconrrôlable.

12. K o. Werckmeister. op . w .. 1977 et 1981.

13. P. Klee dans D1e A/pm. 6 ( 1912). p. 302.

(Réimp. dans Klee, Sclmften Rewzsiomn und Auf-

siitze. 1976. p. 97 : « Es gibt namlich auch noch

Uranfange von Kunst, wic man sie eher im ethno

grapllischen Museum findet oder daheim in der

K i n d e r ~ t u b e (lache nicht, Leser). die Kinder ki:innen's all\;h. und das ist durchaus nicht vemichtend

für die jüngsten Bestœbungen, sondern es steckt

positiVL' Wcisbeit in diesem Umstand. Je hiUloser

dlese Kinder sind, d e ~ ! o lehrreichere Kunst bieten

sie denn es gibt auch schon hier eine Korruplion :

wenn die Kinder anfangen cnrwickelte Kunstwerke

in sich aufzuneh.men l'der gar ibnen nachzuah

men. ,,14. K.O. Werckmeistet, op. nt., 1977, p. 141 : "The

dogmatic intensity wit.h which Kandimky insisted

on the arcislic merit of children's picture-making

uncorrupted by convention, is not borne out by the

specimem of chlldren's drawing which he an d Marcba d reproduced as illustrations in The Blaue Reitrr

almanac .. They are evhlently not by srnall children,

and they don'r seem 10 go very far in their deviation

[rom adult rcalism. Rather they appear as awkward

imitations of adult imagery.. "15. Éd- Ph. Sers. W Kandmsky - Écrlls complets,

vol. lJl : La Synthèse des am . 1975. p. }69 et 355.

16. Un article de H. Schmtdt-Nonné, richement

illustré de dessins d'enfanb, a été publié dans le

périodique Bauhaus Zeitschrifl, no 3, juillet-septembre

1929 à J'occasion d'une exposition de travaux

réalisés dans ses cla\ses au x lycées de Dessau,

Kôthen ct Magdeburg. L'exposition eu t lieu à Dessau

du 23 au 28Juin 1929.

17. L. Schreyer, Emzmmmgen an Stunn und Bauhaus( 1956), p. 168 : « Die Bilder dk mein kleincr Felix

gemalt hat. sind besserc Bilder als die meinen, die oft

durch das Gehirn hindurchgerropft sind .. "

18. K. Lankheit, commentaire dans Almanach Der

Bla11c Reuer p. 292-293 (éd all.) , p. 39 (éd. fr).

19. Il semble important d'apporter la preuve de

l'accessibilité de tels dessim : voir la méthode de

R. Goldwaterdans Primitivism in Modern Art. 1938. Se

reporter à la liste des expositions p. 43.

20. G Boas. The Cult 4 Childhood, 1966.

21 Certains thèmes tres vastes, tels qu e . éducation

artistique, primitivisme, culte de l'enfance. seront

reprb et traités d'une manière exhaustive avant et

après la Seconde Guerre mondiale pa r des auteurscomme H. Read (Educatioll through Art), R Goldwa

te r et G. Boas (ouvrages cités).

22. V. Kandinsky, "Lellre à P. Westheim "· dans

Das Ktmstb/aN. 1930 : " Die verderbliche Absonde

rung der einen Kunst von de r anderen, wciter der

34

" K u n ~ L " von de r Vol!..s-. der Kindcrkunst, von de

"E!hnographie", die fest gebauten \1\auern z w i s c h ~ :den in meinen Augen :.o verwandtcn, ôfters ldem

schcn Erschemungen, mit einem Wort die symhct

schen Beziehungen liessen mir kcine Ruhe. ,

23. H. Ball. cité pa r K. Lankheit dans Der Bla

Ret/a, p. 287 (éd. ali), p. 34 (éd. ft.).

24. A. Dresdner. Der Weg der Kwzst. 1904, p. XlXll · H Eins tu t not : schôpferistht· Gcstalrung d eLcbcns .. Wir werden nicht gedeihen. wenn w

mtht alle, jeder I ll ~ e i n e m Bercich und Beru[

Kuns1ler werden. Das ist die g r o s ~ e . die weltgt

~ c h i c h t l i c h e Mission die die Kunst. . gegenwartig

für alle Stande des Vo!kes vom FüTS!en bis zu

Arbciter. . zu erfüllen hat... Es ht de r Weg de r Kun

de r uns in die Zukunft führt. ,.25. J. Beyer. " Die Enrwicklung des Zeichenunte

n c h t ~ "· 1914. p. 10-11.26. J. Langbehn, Rembrandt ais Erzieher - von eme

Dcurschen, 1889, p. 23.

27. Référence e ~ t faite à l'expostuon Stationen d

Alodane, orgamsée en 1988-89 à Berlin. Gropiusba28. G. Hirth, Idem iiberdm Zo?ichenunrarichr..., 188

p. 2 : ~ ~ gequaltt" Schülerarbeiten ( .. ) geistlo

gezeichnete oder gedruckte Vorlagen genau zu kop

ren oder einen Gypskopf abzuzcichnen ».

Un exemplaire de la quatrième édition. parue e

1894, se trouve dans la bibliothèque personnelle d

V. Kandinskr, wnservée au M..IIAM (G. Hirth e

également l'éditeur du célèbre périodtque Jugtmd).29. C. Gi:itze. texte du catalogue de l'exposition D aKind ais Künstlcr. Hambourg, Kunst halle, 1898

" Die Ausstellung gibt ein Bild von dem vielleic

rctlvollsten Gebiet. auf dem die moderne Wi

senschaft arbeitet, namlich von de r Erforschung de

Kindes ( .. ) (und \\enn auch manchcn) die erste

Zeichenversuche unansehnlkh un d kunstlo

erscheinen. so lassen sie uns doch Einblick gewinne

in die interessantestc Phase des kindlichen Seelenl

bens. namlich die Anfange de r Kunsrthatigkeit (

(Wic kann diese, die) ein Ausdruck st.hôpferisch

Kraft ist, durch di l Erziehung der ./ugend zu eîne

Fôrderungsrni1tel individueller und sozialer Woh

falm gemachr wcrden? "

30. Anonyme. texte du catalogue de l'exposition DKtmst im Leben des Kmdes, Berlin. St'ceçsion. 190 .31. Les auteurs de ce manuel ont ici reprb à leu

compte et p r e c o m s ~ le-; idées qu t'xposait E. Ke

Celle-ci était l'auteur d'un ouvrage paru initialeme

en Suede, en décembre 1900, sous le titre Le Siècle

/'en(anr. er qui devait connaître un e grande célébrilSelon son auteur LC livre • est dédié à tous l

parenrs qui nourrissent l'espoir de former l'homm

nouveau en ce siècle nouveau " ·invoquant le patro

nage de Nictlsche ct de Darwm t'Ile tente d

con,·aincre ses lecteurs qu'il faudrait, dans tOute

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mesure du possible, éduquer les enfants à la maison.32. Voir note 30.33. Selon A. Dresdner (Der Weg der Kunst, op. cit,

p. 274), ce congrès fut en Allemagne la premièremanifestation embryonnaire d'un véritable parti de

J'art (« die ers te embryonale Kundgebung einer

Kunstpartei in Deutschland »).

34. E. Weber, Aesthetik als piidagogische Grundwis·

senschaft, Leipzig, Wunderlicb, 1907.E. Weber, Die piidagogischen Gedanken des jungenNietzsche, Leipzig, Wunderlich, 1907.35. Les arguments qui, aux yeux de lange, légitiment qu'on œuvre à la formation de l'artiste som lessuivants: « 1) i l n'est pas de domaine de l'industrieoù la valeur du matériau brut joue, pa r rapport àcelle de son élaboration, un rôle aussi restreint que

dans les genres supérieurs de l'art. 2) Il n'est pas de

branche de l'activité créatrice de l'homme où legénie soit aussi bien rémunéré que dans le domaine

de l'arr. ("ln keinem Gebiete der Industrie spielt der

Wert des Rohmaterials eine so geringe Rolle gegenü

ber dem Wert der Bearbeitung wie in den hôherenGartungen de r Kunst; in keinem Zweige menschlichen Schaffens wird das Genie so hoch bezahlt wiein der Kunst") ».Comme modèle, il recommande laFrance, « le premier pays de l' art en Europe " (« daserste Kunstland Europas ») - en ce qui concerne leroman, le théâtre, la mode - dont les Allemands ne

font qu e suivre péniblement l'avance. Cité dans

O. Gorze, Ein kritischer Gang ... 1914, p. 10.36. E. Weber, Die Aesthetik .. 1907, op . cit., p. 35 :« (Die Masse soli) dem Schund abwendig gemachtwerden. »37. O. Gôtze, Ein kritischer Gang .. 1914, p. 1 LL'éducation du consommateur n'est pas un sujetd'actualité en Allemagne seulement; voir G. Semper. M. Braunschvig, Mme Besnard, F. Cizek.38. G. Hirth, op. cit., p. 25, 26, 30 : " ( . . ) die sobeliebte Scbeidung zwischen hohcr Kunst un d

künstlerischem Gewerbe (aus der Welt schaffen).( .. ) (Diese zu beklagende Trennung existiert weder)in den grossen hocbzivilisierten Emporien Ostasiens,China, Japan (noch bei) Wilden und Halbwilden,welche im Banne uralter Überlieferungen leben.Dort ha t die Kunst noch he u e einen populiiren, alleErzeugnisse von Menschenhand umschliessendenCharakter "·39. K. Lange, Das Wesen der künstlerischen Erziehung,

1902, p. 5 : « (Warum die) ganze Nation zu Kunstkennern macben, warum in jedem Tagelohner und

Hausknecht den feinen Kritiker entwickeln und demVolk eine Genussfii.higkeit im hôchsten Sinne anerziehen, die es, der Natur der Sache nach, dochniemals befriedigen kann ? •>

40. A. Besnard, "Dessins d'enfants>> 1902 : « Maisils se formeront à voir avec intérêt et intelligence les

35

DESSINS D'ENFANTS

belles œuvres de sculpture qu'il faut leur montrer au

porche de nos cathédrales et dans nos musées. >>41. H. Read, Education through Art, op. cit., p. 67 :" Artistic feeling is invo lved in the process of perception .. >> (integral approach to reality = aestheticeducation).Au sujet de Strzygowski, voir la bibliographie.

42. Friedrich Frôbel, 1782-1852, fondateur du pre-

mier Kindergarten en 1840. Ses idées de réforme dela société, éminemment utopiques et teintées demysticisme, ne furent reconnues qu'après sa mort,vers la fin du XlX• siècle.43. K Lange, Das Wesen der künstlerischen ... op. cit.,p. 13. Ainsi que:

G. Hirth, Ideen über .. op. cit, p. 1 : « Nach- un d

Vorbilden ist für den Menschen so wichtig wie !esenund schreiben » (Re-présenter et pré-figurer estaussi essentiel pour J'homme que lire et écrire).44. G. Kerscbensteiner, Das zeichnende Kind, 1904,p. 5.45. Ibid., p. 4.

46. Éd. E . Hahn, Die Piidagogik der Gegenwart ... ,1926, p. 26.47. G. Kerschensteiner, Die Entwicklung der zeichne-

rischen Begabung, Munich, C. Gerber, 1905, p. 3. On

pourrait, dans ce contexte, faire référence à un

passage de la Asthetische Theorie d'Adorno (Francfort,Suhrkamp. 1970, p. 489-90) : «AmEnde ware dasasthetische Verhalten zu defin ieren als die Fahigkeitirgendwie zu erschauern, so ais wiire die Giinsehautdas ersre asthetische Bild >> (Traduction française :Autour de la théorie esthétique, par M. Jimenez etE. I<aufholz, Paris, Klincksieck, 1976, p. 105 : « Pour

finir, on devrait définir le comportement esthétiquecomme la faculté de ressentir quelques frissons,comme si la chair de poule était la première imageesthétique. ,, )48. Ibid., p. XL49. Éd. E. Hahn, op. cit., p. 26: « ( ... ) ein Unterrichtzur Gewolmung an reinliche Linienführung ».

50. K. Lange, Das Wesen der künstlerischen .. . op. cit.,

p. 15 : « Man zeicbnet Lebendiges oder Ausgestopftes. >>51. W. Preyer, Die Seele des Kindes, 1888, p. 47. Cetouvrage pionnier, qui ne compte pas moins de530 pages, n'en consacre qu'une seule aux dessinsd'enfants, avec cette remarque : « Je n'ai eu connaissance que d'un seul enfant qui, à l'âge de 4 anset sans avoir reçu d'enseignement, dessinait au

crayon sur son ardoise ( .. ) un e bête, de façon teUe

que chacun reconnaissait aussitôt ce qu e renfermaient les contours >> (« lch ha be nur von einem

Kinde Kenntniss erhalten, das im 4. Jahr ohne

Unterricht, Thier( .. ) mit dem Griffe! auf die Tafel sozeichnete, dass jeder sofort erkannte, was die Grenzlinien umschlossen. ••)

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JESSICA BOISSEI

52. L o r ~ q u ' e n 1893. lors d'une conférence à Ham

hourg. A Lichrwark plaiua pour une mtroduclion

précoce de la couleur dans l'enseignement du dessin

dispensé au x e n f a m ~ . une audirrice lui remit les

c a J 1 i c r ~ de dessin d'une c l a s ~ e élémentaire anglaise ·

ceux-ci donnaient l'illustration la plus éclatante des

résultats pratiques qu·,,pponait la méthode utilisée.

53 . E Cooke. "Experimems in the teaching of

roung children •. 1908 p. 2.

54. Ibid , p 3.

55. C Kik. Zi'ichneu und \Verktiitigk,•it .. 1909, p. 23.

56. Ibid., p. 25·26.

57. J. Beyer. op. cit • p. Il.

58. Catalogue d'exposrtion SeceSSion, Munich, Haus

de r Ku mt . 1964. a nick de Siegfried Wichmann, p. L

59. Voir les articles de Gc n Rcising.

60 . Se reporter a la listt de \ exposiuons p. 43 . Les

dates des e x p o s i t i o n ~ russes so m la contribution de

Jane Sharp, Yale University. Une étude approfondie

sera prochainemem publiée par cet auteur.

61. Renvoi à la bibliographie. aux noms ct villes

mentionnes. Au sujet de Nagy. consuher Expositions. 1906, Berlin.

62. Autrefois le musee de South-Kensington.

63 . C. Kik, Zeichnen und Werktéit(qkeit .. op. cit.,p. 3 · " ( .. ) die Rückstiindigkeit Frankreichs die

unwürdig ist des hohen Standes seiner Kunst und

unwürdig seines Padagogen Rousseau. de r schon vor

150 Jahren Forderungen an den Zeichenuntenicht

gestellt haue. die wir heule im Begriff sind zu

erfüllen »

64. Une émde exJ1austive de J'évolution de l'ensei

gnement en France sera laite dans l'ouvrage en

préparation pa r P. George! (voir nore 91 ).

65 W.S. Monroe S t a t l l ~ of Cluld Study .. . p. 372-

381 : " 1 have bu t Uulc news ro give you of child

stud} in France. as wear<' far behind you. "66. M. Braunschvig, L'art et l'enfant, 1907, p. Xl.

67. Mme Fusrer. " ÉLUde biographique ~ u r les des

sins d'enfants"· 1900 et 1901. Ainsi que.

Mm e Besnard. " D e s s i n ~ d'enfams », 1902.

68. G. Avanzini. Lt1 colllribution de Bmr!t .. 1969.

69. J.P Haney. Ar i Eduwtion in Pub/t( Sd70<lls of theUmred S t a t e ~ . 1908.

70. Pas moins de 55 professeurs de dessin avaienr

signé ce mémorandum.

71 Catalogue d ' e x p o ~ i t i o n Franz Ci;:.·k. Piomer derKumtt'rza•Jnmg Vienne Hisrorisches Museum.

20 juin-3 nov. 1985; article de W. Bubnski : ' 'Die

Anerkennung F Cizeks im Ausland », p. 22-27 et

p. 23.72. C Kik. Zeichm.>n und Werktiiti_qkeit .... Pp. cir.

p. 35

73. Signe des temps. un e de \ ise analogue avait déjà

ére choisie par les artistes de la BrüLke en 1905 et

avait cré gravée su r bo1.., par Kirchner : ,, Mit de m

36

Glauben an Entwkklung. an eim· Generation d

!:>chaffenden wit• u ~ r G c n i e s s e n d ~ n rufen wir al

Jugend zusammen .. ,.74 . LW . Rochowanski. Di<' Wima Jugendkzms1946-47, p. 28

75 . Catalogue d'exposition: Fra11:: Ci::ek .. , op. c1

aniLle de M. Maulner MarkhoL •• F Cizek un d d

moderne Kunst "· p. 15 . ,, ( d a s ~ die Erneuerung d

Kunsl) nur aus den Anfiingen d e ~ kindlid1en Scha

le m heraus uud unter Umgchung doktrinarer Erzi

hungsmethoden n•alisierbar sei "·

76. Gurlin, dans K1msi und Scinde, 1914, p. 4.

77 . A. lichtwark. Obzwgen in da B ~ t r a c h t u n g 1900. réétl. 1922 p 21 : ,, Wir habcn die Ve

wandtschaiL de r crsten \lersuche d e ~ Kmdes m

Jenen der primiuvcn Menschen erkannt " (:-lo

a v o n ~ constaté la parenté entre ks prl'mières tent

ti\·es de l'enfa!IL et celles des h o m m e ~ primitifs.)

7 ~ . A. Macke." Die Masken >•. article cité. p. 57 (é

Jil.) et p. 116 (éd. Ir.) : " ( ..) die geringschiitzig

Handbewegung (zu brandmarken) mit de r bis da

Kunstkenner un d Künsùer alJe Kunstformen primtiver Volker ins Crcbiet des Ethnologischen od

Kunstgewerblichen verweisen •>.

79 . E. Grosse. Die Anfiinge der Kun>!. 1894. p. 25

" Wir finden di e fratzenhaftcn G e ~ i c h t e r ein

Ncgcrskulptur kornisch ( ..). Wir !achen auch üb

dil' grotcske Figur. die ein fünJjahriger europaisch

Junge au f seine Schiefertafel gemal t hat. "

80 . E.T. Hamy. ,, La figure humDine .. "· 190

p. 396.

il l J. Sully, Stlldies of Childhood, 1895. Traductio

française : Études sur l'mfance. J898. p. 2.

82 Ibid.. p. 5 : " Darwin a consrderé l 'enfa

comme un sujet digne d'éructe. »

Voir au>si : Ch. Darwin. " Biographkal sketch ..

1877.

R3. J. Sully, S t u d i ~ s ofChildhood. op . .:ir, éd. anglai

de 1903, p. 29 9 : " lt is commonly recognized th

,m ,md play are clmd} conneued ( .. ) Il is probab

thal the first crude ar t of th e race or at least certa

directions of it. \prang ou t of pla) -like activitjes. ••

e ~ t généraJement admis qu e l'an el le je u so

étroitement liés ( ..). li est probable que le premi

an brut de la race - ou tout au moins certaines d

se ' tendances - a pris naissance da no; d e ~ activités d

t) pe ludique)

~ 4 . Puisque ces citations sont t i r e e ~ de la traductio

fran<;aise (1898), nom aimerions. a toutes fins urile

anirer l'attention sur un glissement de sens signific

tif : dans le chapitre' IX du texte original. intitu"Tlw Child as Anis! .. l'auteur parle de "an instin

( . . ) prompling its possessor to foliO\\. a dcfinite lin

of pr,•drmion. as drawing of rhe artistic ~ o n " · passag

qui devient dans la traduction (p. 412) : " cet im

tinct particulier qui pousse celui qui en est doue

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employer un moyen d'expression définie, tel qu e le

dessin artistique». (Une véritable mine d'or pour

1ous les spécialistes du culte de l'expression.)

85. S. Levinstein, T<inderzeichnungen bis zum .. , 1904,

p. 62.86. Ibid. , p. 46 : « Die alten Griechen haben für

zeichnen, aufzeichnen, gravieren un d schreiben nu r

ein Wort : -ypat.pEw ... Ehemals war die Malerei

eine Sprache. »

87. M. Probst. "Les dessins des enfants kabyles >>,

1907.

88. E. Grosse, Die Anfiinge der Kunst, op. cit., intro

duction.89. Ibid., p. 185 : «Es ist daher mehr überraschend

ais treffend, wenn man die Zeichnungender Primiti

ven immer wieder auf eine Stufe mit den Zeichnun

gen der Kinder stellt. » (Les analogies fréquemment

évoquées entre les dessins des primitifs et des dessins

d'enfants som donc plutôt surprenantes qu e perti

nentes.) Ainsi que :

G. Rouma, Le langage graphique de l'enfant, 1912,

p. 282 : << Les ressemblances entre dessins d'enfantset ceux des primitifs sont cependant beaucoup plus

apparentes qu e réelles" ; et p. 287.

90. G.-H. Luquet. L 'art primitif, 1930, p. 5.

91. Une monographie rétrospective consacrée àl'ensemble de l'histoire de la réception des dessins

d'enfams avant la fin du XJXe siècle est en prépara

tion par P. George! et doit être publiée en 1990. Son

titre provisoire est :L'Enfant au bonhomme :approches

des dessins d'enfants depuis la Renaissance.

92. D. Katz, « Ein Beitrag zur. . », 1906, p. 242 :

« Zu welch geradezu komisch wirkenden Darstel

lungen das Kind seine Zuflucht nimmt. vermag am

besten die Ze ichnung des Tisches zu bezcugen. » (Le

meilleur exemple des représentations véritablementcomiques pour lesquelles les enfams semblent avoir

un e prédilection est leur manière de dessiner un e

table.) Ainsi que :

M. Montessori, The Advanced Montessori Method,

1918, vol. II , p. 304-306, dté pa r H. Read, op. dt.,

p. 113. Et:

E. Violier-le-Duc, Histoire d 'un dessinateur- Comment

on apprend à dessiner, 1879; voir illustration p. 5 de

l'ouvrage (reproduite id p. 14).

93. G. AvanzinL La contribution de Binet..., op. cit .,

p. 23.

94. R Goldwater, Primitivism in Modern Art, op. cit..

p.XXll.

95. E.H. Gombrich, Meditations on a Hobby Harse.

1963, p. 9.96. Almanach Der Blaue Reiter, op. cit ., commentaire

de K. LankheiL p. 296 (éd. aiL) . p. 43 (éd. fr.).

97. Catalogue d'exposition Der Blaue Reiter, Berne,

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Catalogue d'exposition : F. Cizek - Pionier der Kunst-erziehung, Vienne, Historisches Museum. 1985

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Catalogue d'exposition: Der Blaue Reiter. Berne,Kunstmuseum, 21 nov. 1986 - 15 février 1987

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Réunit une importante collection de dessins

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Cette collection sert à S. Levinstein, élève de K. Lam

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Kunstpflegc. !tinérance dans toutes les grandes vilks

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43

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1905 [Kilrderkunstj, Breslau ; c xposiuon tdcnnquc.

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1905 [Kinder.:erchmmgmf, Viennt', Oesterreichisches

Museum fur Kunst und lndu-.Lrie 1Cizek expose des

travau\ de ses élèves).

190 5 {Kollektiv-Ausstellwrg von Scltülaarbeicenj, Ber

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1906 1-r.:i, Kindt!rurdrmmgen Berhn; expositiOn

organisée à l'occasion du « Kongress für Kinder

forschung » (sont exposées les collections L. Nagy,

Budapest et celle de B r e ~ l a u ) . Voir W. Stern. 1909.

19 0 7 [Die Kunst im Leben des Aindes ?], Vienne.

Rotundc. Voir B ZuckcrkandL qui a commenté cette

exposition.

1908 Kunstscbau. Vienne. Salle 29 : production

arrisiique pour l'enfant salle 3 : tra\'aux faits pa r les

das<;ô de F Cizek.

1908 Congrès internationaL Londres, VictOria andAlbert Mmeum (exposilion des travaux des classes

de F. Cizek).

19()o8 Art de J enfant St-Pétersbourg S o c i e t ~ des

enseignants ùu dessin.

1909-10 Salon lzùehsky, Odessa (des dessins

d'enfants sont mentionnés dans le catalogue).

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