Amida (Berchem, Strzygowski Bell)
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1
y^^t'^^j'
STORAGE-ITEMflNF ARTS
^P5-N10A" 8C.
LIBRARY
THE LIBRARY
THE UNIVERSITY OF BRITISH COLUMBIA
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2010 with funding from
University of British
Columbia Library
http://www.archive.org/details/amidamateriauxpOOberc
AMIDA
AMIDAMATRIAUX POUR L PIGRAPHIE ET L'HISTOIRE MUSULMANES DU DIYAR-BEKRBEITRGE ZUR KUNSTGESCHICHTE DESMIEN,
MITTELALTERS VON NORDMESOPOTAHELLAS UND DEM ABENDLANDE
MAX
VAN
BERCHEM
JOSEF STRZYGOWSKI
MIT EINEM BEITRAGE: THE CHURCHES AND MONASTERIES OF THE TUR ABDIN" VON GERTRUDE L. BELL
XXIII
TAFELN
IN
LICHTDRUCK
UND 330 TEXTABBILDUNGEN
1910
HEIDELBERGCARL WINTERS UNIVERSITTSBUCHHANDLUNG ERNEST LEROUX PARISVerlags- Nr. 467
AU GNRAL DE BEYLI
HOM3IAGE DES AUTEUBS
INHALTSVERZEICHNIS.Mati-iaux pour l'pigraphie et l'histoire
musulmanes du Diyar-Bekrrage
parIiilioducliuiiI.
Max van Berchem.3
Enceinte, portesA. tat actuelB. Histoire et
et
tours
(i
(i
iiisuri]itioiis
\?,
II.
Grande MosqueA. Etat actuelB. Histoire et inscriptions
i'A4.'!
51
III.
Inscriptions diverses
70\-20
IV.
La coupe
d'innslirucl;
Beitrge zur Kunstgeschichte des Mittelalters von Noi-dmesopotamien, Hellas und
dem Abendlande von Josef Strzygowski..jeite
Vorwort1.
131clirisIlicliLii
Die
Denliniler von
Amidavon Inschriftendie
-
134
Einleitung': Die1.
Grenzen der
Be\veisl;ratt
13413
.3.
Die lieiden Prunkfassaden von Dijarbekr Wiederverwendung und Nachahmung lterer Bauglieder durch
Muslime
14t)
Die vorislamischen Teile der WestfassadeDie Parallelen in gypten
144153
4.5.
Die altchristlichen Kirchen von Aniida (mit einem Beitrage von Anton Baumstark) Dekorativer Reichtum der christlichen Architektur in Amida, Syrien und gypten
163197"201"217
6.7.II.
Die ursprngliche Bestimmung der alten Westfassade Die zentralen Riesenbauten der Stdte
Die altchristliehe Baukunst Kordmesopotamiens1.
217
2.3. 4.III.
The churches and monasteries Zusammenfassung
of the
Tur
Alulin hy Gertrude L. Bell
224 262 274 277286
Mesopotamien und das Abendland
Die Mauern von Amida
IV. Die Tore von AniidaV. Die1.
groe Moschee von AmidaDie beiden Fassaden Die eigentliche Moschee
2.3.
298 298 310323331
Ursprung der beiden MoscheetyperiDas MinaretDie Profilierung
4.
VI.
Zur Geschichte des islamischen Ornamentes1.
335335 344 348 354
2.
Die Tiermotive Die Orlokidenschssel in Innsbruck
Die Stuckreliefs aus DijarbekrVII. HellasVIII.
und Mesopotamien Anhang: Nordmesopotamien und Ostturkestan von Leopold von Schroederet additions la
365 377381
Index
premire partieTeil
Register
und Zustze zum zweiten
387
MATRIAUXPOUR
LPIGEAPHIE ET LHISTOIREMUSULMANES DU DIYARBAKRPAR
Max
van^
BERCHEM
INTRODUCTION.
Les
monuments
des
pays musulmans ^ surgissent enfin deles
dcadence de l'Islam, overte de l'Orient.
laissait
l'oubli o les avait plongs la dormir notre science un peu borne, nourrie d'esprit
classique et de prjugs religieux et nationaux.
Cet heureux rveil, nous le devons la dcouDepuis que Champolliox nous a rendu l'gj-pte antique, nous avons retrouv tant de choses, enfouies dans le sol de l'Afrique et de l'Asie, que nous ne saurions plus nous tonner de rien. Toutefois, si nous admettons aujourd'hui que l'Orient nous a prcds, nous nous
nous lui devons beaucoup. Que de recherches n'a-t-il pas pour ouvrir nos yeux sur les nombreux emprunts faits l'Asie par ce monde antique dont nous nous prtendons les hritiers! Mais notre dette ne s'arrte pas l. Le vieil Orient, que n'avaient cras ni les armes d'Alexandre, ni la domination romaine, eut encore la force d'enfanter deux religions universelles, d'enrayer la dcadence byzantine et de survivre Pour puiser les rserves accumules par tant de sicles de culture, il h la conqute arabe.rsignons mal reconnatre quefallu
faudra cette longue suite d'invasions turques et mongoles dont
les
dernires vagues iront mourir,
du XIIP auge,
Or, durant tout le moyen mais surtout l'poque romane, l'Occident devenu chrtien continue d'emprunter l'Orient devenu musulman. Que lui emprunte-til? En vertu de quels phnomnes historiques? Parsicle,
XVP
au
seuil
de l'Egypte
et
de l'Allemagne.
quels procds, par quels chemins?historiens
Voil ce que l'archologie
musulmane peut apprendre aux
de
l'art
et
de
la
civilisation
dans l'Europe mdivale.faits
A
leur
tour,
les
historiens
de l'Islam s'habituent demander descoloniales, imites par quelques
prcis l'archologie.s'efforcent
Depuis peu, nos puissanceset
pays musulmans,
de protger
de conserver, hlasla
aussi de restaurer les
produits decet
l'art
monuments de l'Islam. Enfin, les collectionneurs ont mis musulman, dont la valeur marchande atteint aujourd'hui des prixest significatif.
mode
les
exorbitants;
engouement
mme
Mais il ne suffit plus d'admirer un monument ou un objet d'art; nous voulons qu'il nous apprenne quelque chose. Pour en faire un document prcis, ce n'est point assez d'en apprcier le style; il faut en fixer la destination, l'ge, la provenance ou l'origine. Ces circonstances, qui pourrait mieux les faire connatre que le monument lui-mme, quand elles y sont crites entoutes lettres?inscriptions
Or,
un grand nombre de monumentsleurdate,
et
d'objets
d'art
musulmans
portent des
qui donnent leur signalement,leurspropritaires,
les
noms defaits
leurs
fondateurs, de leurs
auteurs et de
pour ne parler que despar l'pigraphie
en rapport avec l'archologie;c^uel'histoire littraire,
car la plupart des
tmoignages fournis
n'intressent
religieuse, politique et administrative.'
A
dfaut d'un terme prcis qu'il faudra trouver
un
Jour, je dsigne ainsi tous les
monuments du moyen ge
dans
les
pays o domine l'islamisme.
On ne
peut dire monuments musulmans, car ce terme ne saurait tre appliqu
proprement qu' des difices religieux de l'Islam, encore sous certaines rserves. Je m'en servirai toutefois pour dsigner tous ceux qui ont t construits ou fabriqus ^jowr des musulmans, sinon toujours par des musulmans.
4
IXTRODtlTIOX.
Lpigraphie musulmane,rale,
et
par
l
j'enteiuls
surtout l'pigvaphie arabe,
de beaucoupl'histoire
la
plus abondante, la plus riche et la plus prcise, aura donc
un double
rle.
A
gn-
elle apporte des faits authentiques, bien qu'en petit nombre, qui permettent de contrler de complter les autres sources; l'archologie et l'histoire de l'art, ces textes prcis sont indispensables pour classer les monuments qui les portent, puis, subsidiairement et par comparaison, ceux qui sont dpourvus de tout tat civil. Depuis vingt ans, l'auteur de ces pages s'occupe recueillir les matriaux d'uu Corpus iiisiiiptionion nrahiranoii dont le plan, bien que trac d'avance, est susceptible de s'largir in-
et
dfiniment.
La premire
partie
de ce recueil est rserve aux inscriptions de l'Egypte.
La
deuximeMineure.l'aide
partie renfermera les inscriptions de la Syrie; la troisime
Aprs avoir consacr dix annes la de quelques collaborateurs dvous.* Ces trois pays ont dj fourni les matriaux de pluL s'arrte le domaine acsieurs gros volumes et les recherches sont loin d'y tre acheves. tuel du Corpus, qui ne doit comprendre, en principe, que les rgions explores mthodiquement.
comprendra celles de l'Asie premire, l'auteur prpare les deux autres, avec
Mais son domaine futur est presque illimit, puisque l'pigraphie arabe s'tend de l'Atlantique au Pacifique. Les rdacteurs du Corjnts ont donc une double tche: achever la publicationdes parties
commences
et prparer l'exploration
de nouveaux pays.le
C'est la seconde partie
de ce programme qu'appartient
prsent travail.
La Msopon'y sont
tamie promet de former un jour une importante section du Corpus; maispas assez avancs pour une incorporation dfinitive.
les relevs
Nagure encore, cette vaste rgion n'avait Ds lors, livr qu'un petit nombre de textes quelques explorateurs, de Niebihr M. Sachau. MM. Leh.manx-Haipt et le baron d'Oppenheim ont bien voulu me remettre les matriaux recueillis par eux dans la haute Msopotamie.- Parmi ces documents, quelques photographies d'Amid
attirrent surtout
mon
attention, par l'importance des
monuments qu'on y
voyait reprsents etCette premire tude
par
l'intrt
des fragments
d'inscriptions
que
je
russis
y
dchiffrer.
une moisson beaucoup plus riche: on va voir que cet espoir n'a pas t pour me procurer de nouveaux documents restrent peu prs inutiles jusqu'au jour o ^L le gnral de Beyli, sur le point de partir pour l'Orient, voulut bien ni'offrir son prcieux concours. Il poussa l'obligeance jusqu' modifier son itinraire, pour visiter Amid et pour en relever les murailles et la grande Mosque. A son retour, il me remit une prcieuse collection de clichs, de photographies, de dessins et de croquis, ne mettant ce don gnreux d'autre condition que celle d'en tirer parti pour la science. Qu'il reoive ici l'expressionfaisait esprer
me
du.
Mais mes
efforts
'
de
ma
vive gratitude et qu'ilet
me
permette d'associer son
nom
ceux de M. Pognon, du gnralles copies d'inscriptions et
Fakuri Pasiiales
de W. Guys, consul de France Diarbkir, pource livre;voici
renseignements divers que nous devons leur obligeance.Voil l'origine de
comment
il
a
t
fait.
Frapp de
la valeur
archo-
logique de ces documents, je les montrai M. Strzygowski, qui dsira vivement en tirer parti
pour
l'histoire
runir en
de l'art. Avec l'approbation de M. un volume nos deux tudes; bien queet
le
gnral de Beyli, nous convnmes de
distinctes
par
le sujet
et la
mthode,
elles
se compltent l'une par l'autre et sont relies par
une ide commune:
celle
de
la
haute cvdture
amidienne, dans l'antiquit
au moyen ge.
'
.l'ai
publi
a
commenc derj?ion,
publier
de cette
un volume de l'gyple dans le.s Mmoires de la Mission franaise an Cuire, XIX. M. Subernheim la Syrie du Nord dans les Mmoires de F Institut franais du Caire; il vient d'achever les relevs avec l'aide de M. Herzfeld pour la partie archologique. M. Mittwoch tudie les inscriptions dede ces lignes, celles dela
Damas
et l'auteur
Palestine.
Pour
l'Asie Mineure, l'auteur et M. Halil
Edhem vont publieret-23,
les
inscriptions de Kenia, Siwas et DiwTigi.-
Plusieurs autres parties sont l'lude (cet ouvrasse sera cit CIA).n.1.
Publis par moi dans les ouvrages de ces deux explorateurs, cits plus loin. p. 14, n. 1 M. d'Oppenheim a bien voulu ni'autoriser reproduire ici quelques photographies de sa riche colleclion. ' Voir DE Bevi.ik. frmne et Samara, Paris 1907, p. tiU s.
^
IXTRODCCTIOX.J'ai
5recueillies
donn
le
texte, la traduction et le
commentaire des inscriptionset contrles
par M. lej'insiste
Beyli.
Les lectures ontnesauraient
t
faites
la
loupe
avec un soin mticuleux;
dessein sur ce dtail, parce qu'il est impossible de vrifierlivre,
mesde
lectures
sur les figures de ceJ'ai class les
qui
atteindre
la
nettet
des
photographies
originales.^
inscriptions dans l'ordre chronologique et je
me
suis efforc
les clairer
par d'autres sources,
notamment para produit des
les
chroniques et
les
rsultats
surprenants.-
par
les
circonstances de l'histoire,
comme toujours, cette mthode comparative Avec un peu d'apprentissage, on arrive expliquer, chaque mot d'une inscription, dont les termes, il ne fautmonnaies;le
pas l'oublier, ont une valeur prcise, parce qu'ils taient soigneusement pess, parresponsable, avant d'tre confis au lapicide.
rdacteur
Ces
mmes
sources m'ont servi combler les lacunesrelier
de l'pigraphie; j'ensuivante.
ai
tir
la
matire
d'un canevas destin
chaque inscription
la
Ecrire l'histoire complte d'Amid sous lesil
musulmans
et t une tche au-dessus de
mes
forces;
ne
s'agissait
Enrelevs,
ce qui concerne l'archologie,et
runir
que de prparer des matriaux de choix. je me suis born dcrire sommairement les coordonner les descriptions des gographes et des explorateurs,
difices
enfin,
noter, sur le style et la construction de ces difices, quelques observations suggres par le commentaire des inscriptions. Ici encore, je me suis content de rassembler des matriaux, en laissant M. Strzagow.-jki le soin d'en tirer parti. Les mots arabes et la plupart des noms propres ont t transcrits graphiquement, c'est--dire
signe pour signe.
Sont rendus plus librement
les
noms de
lieu et lesIl
mots orientaux, d'origine non
arabe, dont l'orthographe n'est pas bien fixe dans cette langue.dictions, par
en rsulte d'apparentes contra-
exemple entre
le
nom
propre Qar-ardn, qui rend l'orthographe arabe la plus
frquente, et les mots turcs qara et arsan.
Ces petites inconsquences n'ont pas d'inconvnient dans un mmoire o la linguistique ne joue aucun rle; il suffit d'en donner la raison. Malgr le temps et la peine qu'il m'a cots, ce travail n'est qu'un premier essai puisse-t-il provoquer de nouvelles recherches sur un sol qui promet encore d'amples moissons.'*;
'
Celles-ci sontj'ai
la disposition des savants qui voudraient
contrler
mes
lectures
et
vrifier
l'exactitude
des
dessins que-
faits
J'ai utilis
moi-mme, la loupe, d'aprs ces photographies. un grand nombre de chroniques arabes, imprimes ou manuscrites,la
et
quelques sources empruntes
aux
autres langues orientales, sans prtentre nullement les puiser.^
Je dsigne par
formulej'ai
(fig.
Strz.)
quelques figures, attribues au;
texte
de M. Strzygowski, qui n'taientla
pas encore numrotes quand*
corrig
mes preuveset
on
les
retrouvera facilement dansfait
deuxime partie de ce
livre.
M. Sarre vient de rapporter d'un long voyage en Msopotamie,importants
avec M. Herzfeld, l'auteur de Scimarra,ses
des
matriaux
pour
l'histoire
l'archologie
de
l'Islam;
voir
travaux prliminaires dans MonatsBerlin, 199.
hefte fr Kunstwissenschaft,et M. VioLLET
1900, et dans Zeitschrift der Gesellschaft fr
Erdkunde zuI,
M. Massignon
en ont
recueilli d'autres,s.,
de Raqqa jusqu' Bagdad; voir Com^j^es rendus de l'Acadmie des Inscriptions,4''
190S, p. 4.51: 1909, p. :202
.370 s.;
Gazette des Beaux-Arts. 1909,
pr.,
p.
397
s.
CHAPITRE PREMIER.
ENCEINTE. PORTES ET TOURS.A.
TAT ACTUEL.le
Parmi vanter
les
nombreuses
villes
de lAsie occidentale qui conservent des restes de leur archipremier rang.ci
tecture militaire,
Amid
occupe, coup sr,
Bien que
les
auteurs s'accordent
la force et la
puissance de son enceinte.' celle
n'avait rien d'exceptionnel alors
toutes les cites s'abritaient derrire
une
ligne
de murailles et de tours.
valeur unique aujourd'hui, c'est qu'elle a rsist presque tout entire
que donne une aux ravages des siges, duCe quilui
temps et des travaux modernes qui ont ananti, nagure encore, les superbes enceintes de Bagdad, de Konia, d'Alexandrie et de tant d'autres villes de l'Orient. Cet tat de conservationtout fait rare, ellele
doit surtout
la
nature des
matriaux dontles
elle est faite,
une pierreville
volcanique trs dure, dont la couleur fonce a frapp tous
observateurs et a valu la
que la capitale du Diyar-Bekr ne joue dans l'histoire qu'un rle assez effac depuis le milieu du XIIP sicle. On verra que toutes les inscriptions releves sur les murs, les portes et les tours d'Amid sont antrieures h cette poque. Ce fait anormal et trs significatif, non moins que le silence presquesonla
nom moderne
de Qara Auiid.
Amid
noire.
Elle le
doit encore
au
fait
complet des chroniques surmilitaire
les
destines
ultrieures
d'Amid. trahit
la
dcadence politique
et
de cette
ville
depuis l'invasion mongole.
un large plateau qui domine la rive droite ou occidentale du Tigre. Ce du nord au sud. passe au-dessous du ct oriental de la ville, et de l. par une lgre courbe l'ouest, sous son ct mridional, dont il s'loigne graduellement dans la direction du sud-ouest. A partir du grand pont de pierre,^ il reprend son cours droit au sud, avant de s'inflchir l'est pour gagner la plaine msopotaraienne.^ Ainsi, le front est et une bonne partie du front sud sont dfendus naturellement par l'escarpement de la rive et l'on s'explique pourquoi les travaux sont moins considrables sur ces deux cts que sur les autres fronts,s'tend surici
Amid
fleuve coule
'
Voir Wqidi,
trad.
Niebuhr-Mordtmann,
p.
93
s.;
Jsiri
Khusrau, trad.
Schefer,
p. -28;
Ibn al-Athir, d.et
ToR.'iBERG, X, p. 42;
XI, p. 325;
Ibn Wsil, Paris, ms.1,
ar.
1702, fo 79 ro;
Ibn al-Faqih, Istakhri, Ibn Hauqal
Mu-
qaddasi, cits plus loin, p. 21, n.-
et 22, n. 3.
Dcrit plus loin, au n 13.C'est peut-tre cefleuve.
'
gauche duI,
coude du Tigre l'ouest qui a donn lieu l'opinion qu'Amid tait autrefois sur la rive Snt-Martd; l'a reproduite d'aprs Ammien Marcellin et Ibn Hauqal; voir Mmoires !
nord-est; on en parlera tout l'heure.les
L'enceinte est perce de quatre portes, peu prs suivantal-djahal,
quatre poiuts cardinaux: au nord, la porte de la Montagne
dagh lapusti) ouhapusii)
porte
de
Kharput;la
d'Alep; au sud, la portel'est enfin,
ou porte ou porte de Mardin (Mardin kapusu); porte du Fleuve ou du Tigre (hh al-in' ou Didjla), appele aujourd'hui portel'ouest,la
porte
d'Asie Mineure
(hh al-Rm,
Bum
de
la Colline
(bh al-tall)
Neuve
(yciii JcapiO.
Ainsi,l'ouest,
deux lignes
tires
dterminent peu prs
de porte en porte travers la ville, du nord au sud et de l'est Cette orienles deux axes de l'ellipse forme par l'enceinte.
tation, qui rappelle celle
tainement pas fortuite;
elle
de mainte enceinte antique, notamment Damas et Alep, n'est certrahit l'origine recule de l'enceinte d'Amid, dont le plan gnral,
on va
le voir,
est rest le
mme
travers
les
modifications qu'elle a subies.et
drobes ou poternes que plusieurs auteurs anciensl'enceinte, elles'
Quant aux portes modernes signalent en divers points dedes siges d'Amid.^et
ne jouent qu'un rle pisodique dans1)
l'histoire
Voir
(fig.
le
plan dress sur les notes et les croquis du gnral de Beyli
de M.
le
consul Guys.fait
Sans
prtendre une exactitude dfinitive, ce document indit accuse un grand progrs sur
le petit
croquis
par Niebuhr
en 1766
et
publi
dans son
Voyage en Arabie, Amsterdam 1780,les
II,
pi.
XLVUI.
Htons-nous d'ajouter que cet
excellent observateur a fait tout ce qu'il pouvait faire son poque et dans les conditions2
Voir plus loin,'2G.
p.
9
s.,
descriptions d'EwLiYA,
de Niebuhr,
de Garden,
celle
o il voyageait. de Muqaddasi, p. 23,
et
le
commentaire du n"
s
EXCEI.NTE, PORTKS ET ToiR?.
La
muraille
se
chemin de ronde
et flanque
compose dune forte courtine, couronne d"uD parapet crnel et d'un dun grand nombre de tours trs rapproches. Les unes sont deles autres
simples contreforts ou des saillants carrs;construction plus savante.tiquit, soit
sont des ouvrages semi-circulaires. d"une
En
gnral, les premiers sont plus anciens et remontent soit lan-
aux premires dynasties musulmanes, qui ont imit la fortification byzantine, tandis seconds ont t ajouts diverses poques du moyen ge et trahissent les progrs de On remarquera que ces derla construction militaire en Orient, sous l'influence des croisades. niers se concentrent surtout sur les fronts nord et ouest de lenceinte; en outre, ces frontsqueles
taient dfendus par
unC'est
large
foss
prcdet
dun
avant-mur.
dont
il
reste des traces visibles
sur
le front ouest.
qu'au nord
l'ouest, le terrain
d'approche, plat et dcouvert, offre
une attaque plus favorable quefleuve.
les fronts est et sud.
protgs naturellement par les berges
du
Cette circonstance explique les nombreuses rfections des fronts ouest et nord, qui ontle
d soutenir
principal effort des siges,
alors
que
les fronts
protgs par
le
Tigre ont mieux
gard leur aspect primiiif.
Fig.
'J.
Vue d'Amid, depuis
la citadelle.
C'est au souci de la dfense que parat se rattacher aussi l'avance forme par l'enceinte an sud-ouest, dans un terrain dcouvert entre les portes de Mardin et d'Alep. Comme on le verra plus loin, les deux grosses tours A et B. qui dfendent les angles saillants de cette avance,
n'ont t construites qu'au dbut du
XIIP
sicle.
Cette date prcise, qui ressort des inscriptions
graves sur
elles,
plupart carrs,struction,
ne saurait tre attribue l'avance tout entire, dont les saillants, pour la semblent trahir une origine plus ancienne. Quelle que soit l'poque de sa cona pouss les ingnieurs
c'est probablement la nature du terrain d'approche qui rompre en ce point le trac rgulier de l'enceinte.'
Apar'
l'extrmit oppose
la colline qu'elle
de l'enceinte s'levait la citadelle, dont l'assiette a t dtermine couronne et qui domine toute la ville, bien qu'avec un faible commandeGarden,p. 18.5,
Voir le plan,
fig.
1.
(cit
plus loin, p.
1-2}
parle
ici
d'un ravin qui parait tre
la
cause de cette
irrgularit dans le trac de l'enceinte:
Between the
Rum
and Mardin
gales,
the walls take a sweep inwards in the
form of a crescent,
to cleai' a ravine
which extends some way up towards them'.
tat actuel.ment.'
9trois
Une
enceinte part, flanque de tours,la ville,
perce de
portes et
tournant son front
que la grande enceinte, mais il en subsiste des restes importants.^ Elle est domine son tour par un mamelon, peut tre artificiel, qui porte les ruines dune construction mal dtermine.* Ajoutons enfin qu'un aqueduc, signal par plusieurs auteurs anciens et modernes, amenait l'eauconvexe versfaisait
de
la citadelle
un
rduit indpendant.-
Elle est plus ruine
du nord-ouest jusqu'au pied dede laontville,
la muraille,
d'o
elle
pntrait par
une
galerie
dans
l'intrieur
entre les portes de
Kharput
et d'Alep.^
Pour complterci'it
cet aperu sommaire'',
voici
quelques extraits des voyageurs modernes qui
sur les fortifications
dAmid.'les
Le voyageur turc Ewliya'a t btie en pierre noire surtrs
dcrit ainsi colline
une hauteet
en 1065 (1655): ,La ville forte de Diyar-Bekr appele le rocher de la Fille, qui domine de
haut
la rive;i
du Tigre ... La
partie situe
qui s'lvent
une grande hauteur,.
sous
le
de
la Fille
.
.
leur pied,
il
apparat
Quand depuis les murailles comme un petit ruban,ouest et sud.le
du ct du nord-est est assise sur des rochers sommet de la forteresse s'tendent les cavernes on jette un regard sur le vaste fleuve qui coule tant cect de la forteresse est lev.
En
re-
vanche, sur
les cts nord,
sol
est plat.
La hauteur de chaque.ses
partie de la
nmraille est de quarante coudes royales (dhira malald) et
fondations ont dix aunes (arsliin)
de Qara Amid, parce qu'elle a t btie eu pierre noire. L'ingnieur lui a donn la forme d'un rectangle allong du ct nord (!). Tous les saillants et les crneaux de ses murailles se font face et se dfendent mutuellement en casde largeur.Cetteforteresse
porte aussi
le
nom
de
sige.
Elles sont construites
en
pierre
dure
et
leur
base est assise suret des
le
rocher uni. de
sorte
qu'un ennemi qui eune pourrait
ferait le sige
en creusant des mines
tranches sur un de ses
cts
s'en rendre matre.
sige et presss par la famine.
Sur
le
Les assigs ne la livreraient qu'au bout d'une anne de ct est de son quadrilatre, o se creuse un profond sudet
abme, un foss est inutile; mais sur
les fronts nord,
ouest rgne. .
un
foss et
aux anglesElle
du
carr s'lvent des tours
semblables
la
muraille
de Chine
.
Elle n'est pas trois ou
quatre tages,
comme
les
autres forteresses, mais c'est une solide enceinte fer;
un
seul tage.
au nord s'ouvre la porte de la Montagne ... l'ouest, la porte de Rum ... au sud, la porte de Mardin. et l'est, la porte Neuve. D'ici, l'on descend sur la rive du Tigre et. eu passant un pont^. on se rend la place forte de Mifarqin. puis, en passant le pont du Batman, on arrive en un jour la place forte de Hazu.'" Il y a aussi unepossde quatre portes de'
Voir, pi.
I,
une vue de l'enceinte prise dufig. 1.
sud-est, avec la citadelle droite.
^
Voir
le
plan,
Outre ces trois portes, dont l'une, enNiebuhr, cits plus
O
du plan,nosi
estet i)
mureet
(voir
au n
31), la citadelleet
a deux petites portes ouvrant au nord-est sur la campagne (plan,
fig. 1,
appeles
Oghrun
Fatah (ou
Demir) kapusu;^
cf.
Ewliya
et
loin,
p. 10. la ville,
LesVoir
saillants et le
voir
fig. i, ^
au premier plan,
chemin de ronde de la partie convexe, tourne vers et plus loin, no 31.1, et pi. I
sont assez
bien conservs;
N du
plan,
fig.
droite.
C'tait
un
palais, suivant
H. de Hell
et
Garden
(cits
plus loin, p. 12)
ou un chteau d'eau, d'aprsqui sortait^
le
gnral de Beyli, dont l'opinion parait confirme par l'existence d'une source abondante10.
(et
sort encore?) de la citadelle et faisait tourner des moulins; voir Ewliya, cit plus loin, p.fig. 1,
Voir
* .Je
U du plan, me borne
ces
une vue de l'enceinte, prise du nord-ouest. notes rapides sur une enceinte que je n'ai pas vue et dontet pi. Il,et
l'tude
exigerait
un gros
Pour quelques dtails de la courtine, des tours de Beyli, et le commentaire des inscriptions.volume.'
des portes, voir
fig. Strz.,
d'aprs les croquis du gnral
Je ne trouve rien
signaler dans
les relations
de Rauwolff
(157-5),
(vers 16.50), de
de
1-507*
de Southgate (1837), de de Moltke (1838), de de Cholet (vers 1890), publie par Raml'sio, voir plus loin, au no 30.
Dupr
(1818),
de della Valle (1615), de Tavernieh etc. Sur la relationJe
Voir Ewliya Tshelebi, Sii/hef-nme, Constantinopleet
1314 H., IV,
p. -29 s.
ne
traduis
ici
que
(juelques
passages essentiels de sa description jirolixe'
un peu confuse.p. 33, n.1.
Voir plus
loin,
au n
13.
"
Sur
les
ponts du
Batman
su et du Hazo su, voir plus loin,
Amida.
2
10porte dansle palais
ExcEixTE, Portes et Tours.la citadelle (ifsh qal'a), o rside le pasha; elle s'ouvre l'est, du ct Oghrun^ kapu; c'est un passage peu frquent." donne quelques mesures en pas. assez vagues et d'ailleurs contradictoires, et
de
du Tigre,
et s'appelle
Puis l'auteur
note la duret extraordinaire de la pierre noire dont la muraille estcitadelle,
faite.
Ensuite,
il
dcrit la
avec son vaste palais renfermant un grand nombre de chambres, deet
salles,
de bains,jouissant
de bassins
de fontaines, ses fentres et ses balcons donnant sursalle
la valle
du Tigreo
et
d'une vue admirable, .sa(q'a)
ancienne,
construite
par
les
sultans
du
pass,
l'on voit des
peintures d'un style antique, polychromes, telles qu'on en voit peut-tre au Caire, dans la salle
du sultan Qalwn".Il en attribue la construction du sultan Salm 1". .Cette citadelle, dit-il. est trs forte. s'ouvre au sud dans la ville. Ses gardiens sont toujours sur piedviziril
Biyiqli
Muhammad
Pasha,
le
Elle aet
une porte de montent la garde."
fer qui
Enfin,le
dcrit la source d'eau claire qui sortet,
de son rocher,
fait
tourner des moulins, passe dansle
palais
sortant par
unela
fentre,
grille
de fer et perce dans
mur de
la forteresse, coule
au pied du rocher dele Tigre.
Fille et se prcipite
en terrent, de pierre en pierre, pour se jeter dans
NrEBiHR
(1766),
oj).
cit..
II,
p.
324
s.:
.Leest
nomfort
de Diarbekr n'est pas ancien; autrefois,
cette ville s'appelait
Amid,
et
on
l'appelle encore ainsi
dans
les
documents
turcs.
Elle est situe
sur la rive ouest
du
Tigre, sur
un rocher qui
escarp
du
ct de la rivire
Lala
ville est
entoure d'une haute muraille de pierreaussi
noire et dure,il
cause de quoi(suivent les
les
Turcstours,
nommentl'on
Qara Amid.
Dans
la
muraille,
y a plusieurs bastions ou grandesquatre portes..
o
pourrait
placer des
canons.
On
trouve
ici
.
noms
dj
une aussi forte muraille que celle de la ville ellemme Elle avait autrefois trois portes, mais Ogrum kapusu est mure et Demir kapusu est toujours ferme, de sorte qu'il n'y a qu'une porte d'ouverte, qui est celle de la ville. Le pasha demeure dans la citadelle. Les princes musulmans avaient autrefois un palais sur la colline qui se trouve ici, mais il n'en reste plus que les fondations Les bastions et les tours de la muraille de la ville sont ronds, octogones ou carrs; ils n'ont pas tous tconnus)..
La.
citadelle a
du
cot de la ville
.
.
.
.
btis lascrijitions
mme
poque.
Les carrs paraissent treSuit
les
plus anciens, car on y trouve des ininscriptions
purement coufiques."
une note sur
les
copies
par l'auteur:
cf.
plus loin, les n"* 10, 11 et 14.BucKixcJU.AM,
Travels in Mrsopohwiia (1816),of a walledfortified
Diarbekr ...pearing to
and be strongly defended by itsis
that
city,
Londres 1827. L p. 366 s.: The aspect of seated on a commanding eminence, apits
position as well asl'auteurles
works without, and splendid, andgnral des
wearing anville,
air of great
opulence".
Puis
dcrit
l'aspect
environs
de
la
l'arrive
par
la porte
de Mardin et
rochers de basalte sur lesquels repose la muraille,
372 s.: .The city of Diarbekr is seated on a mass of basaltic rock, an eminence on the west bank of the Tigris, the stream of that river flowing by the foot of this hill, from north-east to south-west, as it makes a sharp bend in that direction from the northward. The form of the town is very nearly circular; it is walled all around, and is about three miles in circuit. There are four gates now open in the city, and these are called by the names of the respective quarters of the country to and from which they lead (suiventrising in
et continue plus loin, p.
noms) The citadel, standing about midway between (Dagh kapusu and Yeni kapu), is thus in the north-east angle of the town; and, seated on the eminence of rock here, in a line with the walls, it overlooks the stream of the Tigris l^elow. and by its elevation commands theles. ..
'
C'est dire
.porle drobe';ait blifils,
cf.
Niebuhr,
cit
l'alina suivant (Og;rum), et plus haut. p. 9, n.
-2.
2
Bien que Qalwnlevs par son
plusieurs difices dans la citadelle
du
Caire,
il
s'agit ici plutt
d'un des superbes
monumentsl'Egjpte,
le
sultan
appeles q'a; voir Casanova, dans .Wmo/'z-es de la mission du Caire,
Muhammad, probablement du M,ou-dire.
Palais bigarr, qui renfermait plusieurs sallesp. 63. s. et
passim.
Bien qu'EuLiyA
ait
visit
on voit
qu'il
ne parle
ici
que par
tat .mtuel.wliole of the town.
11
have round and square towers, at irregular intervals, and but the stone, present an appearance of great strength most securely fortified portion of it is that on the north, where the square towers are very thickly placed, and whore there is a long battery of guns mounted, pointing through covered The citadel, which enjoyed so commanding a position here, is now abanembrasures The form of the citadel is nearly circular: and it enclosed doned, and completely in ruins
The
city-walls
being high and strongly built of
hewn
;
.
.
.
a space of at least a furlong in diameter.
Within
its
ruined enceinte,
is
still
the palace of the
Pasha, whichcitadel,
is
a
commodious
rather than a splendid building
....
In the lower part of thedes mosques, des glises
near one of the gates of entrance, and now. indeed, the only one, as two of the former
are closed up,et
des autres
we saw, etc." monuments dela
Suit la descriptionla ville,
de vieux canons,Paris
puis une notice historique sur Amid.et
H. DE Hell, Voyage en Turquiedcrit
en Ferse (1847),
1855,
II,il
p.
443
s.
L'auteur.,En
d'abord
porte
d'Alep
(voir
plus loin,
avant
le
n 27),
puis
continue ainsi:
allant dans la direction
compose d'abord d'une muraille crnele, construite en pierres de taille volcaniques, flanque de distance en distance de tours demi circulaires, consolides leur base par un soubassement imitant des ttes de ples; en outre une saillie recCette partie de tangulaire, dont l'usage ne m'est pas encore connu, existe entre deux tours. l'enceinte compte cinq tours rondes et six carres; la onzime possde des inscriptions arabes, de la mme poque que la construction de l'enceinte, et une de ces petites niches colonnes, Sur telles que l'on en voit h Eregli et qui sont assez communes dans l'architecture l^yzantine.l'enceinte secette
du midi,
mme
tour, la faade prsente trois lignes
sur les pierres
mmes de
l'appareil.
que je crois de caractres coufiques. sculptes Au-dessus de ces lignes, on remarque, un peu gauche,
un
lion,
un buf, deux oiseaux. . .
et d'autres
grossier et de plus
informe que ces animaux.(suit la
animaux \ns ou moins fabuleux La troisime faade de la tour. .
.
rien de plus
porte
scription arabe
description des douzime et treizime tours; voir plus loin,est
une aux
in-
n"^est
29
et 30).
La quatorzime
carre,
ainsi
que
les
quatre suivantes.
La dix-neuvime
ronde; puis viennent sept tours carres pans coups. rondes et se trouvent places
La
vingt septime et la suivante sont
A
partir
de
cette porte,
de chaque ct de la porte de Mardin kapusu, situe au midi. on rencontre sa gauche une tour carre angles coups. Viennent
ensuite quatre petites tours quadrangulaires
...
ces tours,
massif plein qui ne dpasse pas
la
hauteur des murailles.les
La deuxime
ou plutt contreforts, prsentent un tour ( partir de Mardind'o l'on dominela
kapusu) est ronde;Tigre..
ici
commencent
escarpes
volcaniquesle
plaine
du
.
Au.
del de cette plaine,
on traverse
Tigre sur un pont de dix arches formeet
ogivale.
La
troisime et la quatrime tour sont carres..
spares l'une de l'autre par deuxest angulaire et
contreforts
(suivent quelques mesures).
La cinquime tour
possde deux
lignes de caractres coufiques,
avec deux petites niches sa base (voir au n
11).
Toutes ces
tours sont gnralement espaces de 55 65 pas, et chacune est spare de sa voisine par deux
Les sixime et septime ont les mmes dimensions que les prcdentes; deux lignes de caractres coufiques. Les deux suivantes sont rondes. La dixime est une grosse tour carre avec deux hgnes d'inscriptions; la suivante est ronde, spare par un contrefort d'une tour carre avec deux inscriptions. La treizime est ronde et porte galement deux inscriptions. La quatorzime est carre. La quinzime est ronde, sparepetits contreforts
carrs.
la septime porte
.
.
.
de la seizime, qui est carre. Ici, les escarpes, atteignant leur plus grande dominent le Tigre; aussi les murailles, partir de ce point jusqu' la porte Neuve, sont-elles moins importantes et peu dfendues par des tours. On y voit simplement huit contreforts. Quelques boulements ont occasionn la chute d'une partie de l'enceinte, restaure ultrieurement par les Turcs. Une longue rampe conduit la porte Neuve, qui possde, sa droite, une haute tour carre avec deux inscriptions. La dix-huitime, spare de la prcdente par deux contreforts, est carre. On compte jusqu' cinq contreforts entre la dix-neuvime et partrois contreforts
lvation,
12la vingtime,
EncKIXE, PoiTES KT Touis.
magnifique tour six
(peut-tre le n" 16).citadelle) est trs
faces, ayant deux mchicoulis et une belle inscription arabe Viennent ensuite deux tours carres ... Ce ct de l'enceinte (sous la Au del irrgulier, par suite de la nature du sol extrmement accident..
.
dede
la citadelle,
les
escarpes cessent, et l'on remonte sur le plateau,ici
o
les
murailles suivent la
direction de l'est; l'enceinte reprendla
toute sa
rgularit.
Elle se comiDOsc, jusqu' la porte
Montagne, de huit tours
rondes
spares par des contreforts
carrsla
.
.
.
(Ici,
l'auteur
signale des inscriptions grecques et latinescitadelle se trouve
prs de cette porte).
A'ers
partie
centrale de lapalais
un mamelonetc."
artificiel
sur lequel s'levait jadis
un chteau ou
dont
les vestiges existent encore,
Gaupen, Description of Diarbelr (1857). dans JBdS. Londres 1867, XXXVII, p. 182 s.: ,The town of Diarbekr is built up on the right bank of the Tigris ... It is surrounded hj^ walls defended by towers, some of which are rectangular, others semi-circular. They are of various sizes and heights. Some of these are ornamented with sculptured designs of lions,suns,etc.,
in high
relief;
likewise with Arabic
or
Cufic
inscriptions
in very large
characters,
also in relief.
Many
of these inscriptions are
much worn bythenor
time
...
A
tcrrc-pJcin (intervallum)
runs
all
round the outside of the walls;it.
a low wall,river side,
and
a ditch beyond,
where the
nature of the ground allows of
On
the east,
the walls
are lower than else-
where, being built upon the edge of a somewhat precipitous line of rock,
the face of which
has further been scarped to increase their strength.in
The
walls are in a
some
parts than in others
... At manyatlocalities,
points, repairs
the walls and towers have been erected at differentold buildings built intocircular ends of
have already That periods is apparent from the fragments of...
much better been made
condition
themto
and
especially
parts
of the shafts of columns, the
which are
be seen in several places.
One. . .
semi-circular tower on the north
side
is
almost entirely constructed of these latter remains
Between the towers are smallerof these
rectangular ones, which, besides acting as defences, served also as buttresses to strengthen thewalls.
Many
of the towers are of great antiquity. . .
.
.
.
Some
had formerly
buttresses
There were also small posterns at ditterent points along the walls, which are now all built up. Wherever there is a precipice ... on the outside, the walls are lower A broad street runs all round the toAvn between the walls and the houses ... I presume, toat their bases. .
.
facilitate
the
gates are four into the river
movements of number. .
troops.
and preventis
.
.
.
treason by undermining the walls.
The
(suivent les
on the east
side,
but
it
noms now built
connus).up."
There was a
fifth,
from the
citadel
Suit la description
des quatre grandes
portes (voir plus loin, p. 13 et 16, et avant le n 27).
.Water is brought from a long distance to the westward by means of a waterin, and built of hewn stones cemented together. On nearing the town it flows along an aqueduct about 3 Va to 4 feet wide, built of black volcanic stone, and raised on 27 rectangular piers, and as many semi-circular arches, by which it is carried through the walls between the Rum and Dagh gates. Suit la description dun bassin, contenant des poissonsP. 185:
course covered
*
sacrs,
et
des glacires
de
la ville,
puis
la
traduction
de
trois
inscriptions;
voir
les
n'"'
29,
30
et 33.
P.
187.
.TheIn.
citadel is placed at the north-east angleit
with the town.pidated state tured in.
is
situated the Saray (palais), a low.
and has two gates communicating common-looking building, in a dila-
.
On.
each side of the gateway of the Saray are the figures of animals sculptheir castle, but ofis a great mound, on which the former Mohamwhich nothing remains but the foundation walls."
relief.
'
Innnediately opposite the Saray.
medanSuit
princes
.
had
la description des mosques, des glises et des autres difices (voir plus loin, chapitre de la grande Mosque, tat actuel).
la fin
du
'
Ces lions de pierre existent encore, d'aprs un croquis sommaire du gnral de Keylie.
AbbassidesB.
13
HISTOIRE ET INSCRIPTIONS.lyd la
Lorsque
les
Arabes, conduits parl'an
conqute de
la
Msopotamie, mirent
le
sige
devant Amid, vers
18 (639),
ils
furent arrts longtemps par cette puissante enceinte, avant
eux tant de fois dispute entre Bj'zantins et Sassanides.' Le seul auteur connu qui fasse de ce sige un rcit dtaill, singulirement captivant, bien que d'une authenticit douteuse, signale les quatre portes de l'enceinte, auxquelles il donne les noms arabes que nous connaissons; il vante aussi la force de ces murailles, qui faisaient dj d'Amid le boulevard du Diyar-Bekr.^ Ds lors, Amid appartint aux Omayyades, puis aux Abbassides, dont les gouverneurs de province, en cherchant secouer le pouvoir central, prparrent le dmembrement du califat et C'est l'une de ces tentatives d'indpendance que se rattachent les plus la conqute seldjoukide.anciennes inscriptions releves sur l'enceinte d'Amid.
ABBASSIDES.Porte de Mardin. La porte de Mardin ou de la Colline s'ouvre dans le front sud de l'enceinte. Elle comprend une seule entre (fig. 3), encadre par une forte moulure rectangulaire, qui se compose d'unesrie
de gorges, de Ijoudinsle
et
de
filets.'
Un
arc de
dcharge, appareill dans
mur, soulage
le linteau,
la clef a un peu cd. La porte est ferme par deux puissants vantaux de fer, garnis de bandes et de
dont
clous, d'un travail ancien et fort curieux
(fig.
Strz.).
Je
me
borne ces observations, aucune photoprotgent.
graphie ne donnant une vue d'ensemble de la porte
avec
les
dfenses qui
la
Le
seul auteurtorn, cit.,
qui lui consacre quelques lignes est Garden,p.
185: ,,The Mardin gate
is
differently built, there
being but one immediate flanking tower to the eastward.*
The
entrance, however,
is
shielded from out-
ward view by a high and strongly built wall, beyond which the ground slopes off precipitously towards theriver."Ponelie
Mardin.
'
Sur
les
siges
d'Amid avant l'poque musulmanep.
et
la
oonsiruction de sonI,
enceinte par
les
empereursp. :20 s.;
ConstanceMichel
et .Justinian,
voir les sources cites dans Saixt-Martin, Armnie,I,
p. Itifis.le
:
Ritter, Erdk-ioide, XI,si
le Syrien, trad.
Chabot,
267
et n. 12, etc.
11
est inutile
d'aborder
ici
problme
discut de l'emplacement
de Tigranoeerte.*
Voir Wqidi, trad. Niehl'hr-Mordtmaxn,
p. i)3s.
Bien que l'attribution de cette chronique Wqidi
soit
trs
suspecte, je la cite dfaut
dune
autre source aussi abondante sur la conqute d'Amid, et parce qu'elle a certainement
conserv un fonds historique d'une relle valeur.5803,fo 6,
Le
rcit
beaucoup plus bref d'ibn al-Azraq. Londres,II, p.
Brit.
Mus. Or.426;
dont je dois
la
copie l'obligeance de M. Amedroz, parat s'inspirer de Wqidi ou de ses sources. Voir aussi
Beldhri,
d. de Goeje. p. 176, et d'aprs lui, d. Salhaxi, p. 173;
Ibn al-Athr, d. Tornberg,
416; Michel, Irad. Chabot,p.
II,
p.
Abu
1-faradj,
Xawawi,
d.
Wstenfeld.
p.
492; Quatremre, dans Rashid al-din.9-2
331.la
La dateville
exacte
de
la
prisel'anfo
d'Amid17(:27
est
incertaine.
D'aprs Wqidi
(p.
et
104), les
Arabes parurent devant
le 7
djumd I" de
mai 638)et Michel,
et le sige
dura au moins cinq mois.
Suivant Ibn al-.\zraq. Ibn Shaddd, Berlin,
Ahlwardt' *
9800,
47 vo,
Amid
fut prise
en
l'an 18; suivant Beldhri et Ibn al-Athi',
en l'an
19.
Sur l'ge probable de ce cadre, voir plusloin,
loin, le
commentaire du n"
27.qu'il
L'auteur veut dire qu'elle est btie autrement que la porte d'AIep,
vient de
dcrire
et
qui possdecit
deux tours flanquantes; voir plus
avant
le
n" 27.
Mais son observation ne concorde ni avec H. de Hell,
plus haut, p. 11, ni avec le plan de l'enceinte, d'aprs lesciuels cette porte aussi est flanque de deu.x saillants arrondis.
141.
EXCEIXTK, PORTE.S ET ToURS.l'extrieur de la porte, sur le ct du saillant de droite, en C du parement, encastrs sous un cordon en quart de rond. Trois en coufique simple; caractres mo3-cns, grossirement sculpts, avec des hampes cuniformes
Calife Miiqtadir.
A
du planlignes(pi. II).
(fig. 1);
sur trois blocs
Publie dans
le recueil
h'Oppenheui^ n 114.
.Ai.'l
jJCill
13)
V.y\
>=. J^j[]Voici ce qu'a
jJ\
A;
J\
[iT
(2)
4n
V'i a11
V... aU.
(1)
Il n")-
a d'autre dieu qu'Allah.
ordounc l'mir des cmyanls DjaTar, l'iuim
al-Mu(|ta(li[- hillli.
sculpts
Les deux derniers mots sont gravs sur le premier bloc droite. Sur le deuxime sont deux petits quadrupdes affronts, d'un st_yle naf et grossier, probablement deux flins,oreilles
avec de courtesobjet de
droites
et
une
crinire,
la
queue
releve,
tenant dans leur gueule
forme
bizarre, peut-tre
un
oiseau.-
Deux
autres quadrupdes affronts, semblables
un aux
premiers, sont sculpts plus bas, suret prs
un bloc du parement, sous
l'extrmit droite de l'inscription
du
sol (fig. Strz.).
ti.
Le
niriie.
297 H.
A5).
gauclic de la prcdente et ladroite
mme
hauteur.
Trois ligues(blocs 1 et2),
sculptes dans cinq blocs
du parement, formant deet
gauche
trois
groupes:
A
B
(bloc 3) et
C
(blocs
4
Mme
type;
mmes
caractres
(pi. II).
Publie dans
le recueil
d'Oppexiiei.m, n" 115.
jJill -L.>'l
>=. ^ y\^j^ ^-^
1> (21
A
^l\
jj^j JU=^*'
(2) J. i-)
^
'SjTi
(1)
i^'^i
J^5
(3)
n^
L-
j
i^y^_^\ jy"^ aI'j
11
n'y a d'autre dieu qu'Allli,
Mahomet
est
le
pi-oplite d'Allli.
Voici ce qu'a
ordonn
DjaTai-.
l'imni
al-Muqtadir billh, l'mir des croyants, en l'anne :297 (90910).Yaliy,fils
Et (ce travail) a eu lieu par les mains de
d'Ishaq, de Djardjarya, et
d'Ahmad,
fils
de Djamil,
le serviteur d'al-Muqtadir.
Ontravaux.critiques.
tudiera jilus loin
le
protocole
du
calife et
le
rle des
deux personnages chargs des'^
Le
relatif qui
suit le
nom du
premier est crit distinctement.originaire
.^-J-'
,
sans points diasurla rive
Je
lis
^J\j>.jJ\,
al-djanljari/ietlis
de Djardjarya",qui suitle
ville
situe
gauche du bas Tigre, entre Bagdadnageest crit
'V^'^asit.^'
Le,
relatif
nom du
second jjersond'al-
jA-all sans points; jeest
(_$jjcll
al-mmjtadin .serviteur ou fonctionnaire
Muqtadir".final.
Ce mot
grav fort serr,relatifs
faute
de place,sur
ce qui
explique l'omission
du ytrs
Les exemples de nombreux.*
d'appartenance
forms
des
.surnoms
imamiens sont
' C'est ainsi que je dsigne mon mmoire sur les inscriptions arabes recueillies par cet explorateur en 1S90, dans Beitrge zur As^yriologie, VII, vox Oppexhkim. Insdiriffen ans Si/rien, Mesopotamien und Kleinasien. Arabische Inschriften, bearbeitet von Max v.^x Berchem. Sur les flins du pont de Baibars Lydda, qui tiennent un ]ielit mammifre sous leurs pattes, voir Clermo.nt-
Gicx^RKV, Recueil d'archologie orientale,
mais
ils' *
I, p.2es. On en voit deux pareils sur une porie de Mossoul, le Bb Sindjar, sont probablement de fabrique rcente. Sur cette ville et la forme de son ethnique, voir les sources cites dans le recueil d"ppexhei.m. p. 74-, ii. 'i. Pour l'pigraphie notamment, voir dans CIA, I, nos U, 1.9, ,33, 39 41, 4.6, 4.57, etc.
Abbasside.s
15
Sur un bloc du parement, encastr dans la troisime assise au-dessous du centre de Tinsont sculpts un soleil huit rayons, dans un mdaillon, et de chaque ct, un petit quadrupde: droite, iin chien (?) courant dont l'une des pattes antrieures s'appuie au mdaillon; gauche, une gazelle (?) deux longues cornes, fuyant et retournant la tte versscription,le
chien.
A
pi^k
f:^,.
^^'''.
r^^,.
,
*
-iSB
-diriCT^
7^
ft^--,^-|^:r^
S. Le mme. 297 H. Sur la courtine de l'enceinte, gauche ( de Mardin, face extrieure. Une longue ligne sculpte mi-hauteur dans
l'ouest)
de
la
porte
les pierres
du pare-
ment.
Mme4H
type:
mmes
cai-actres
(fig. 4).
Indite.
[2
mots]
Jli^l
Ji^y*
j:^^
^\motj
J-^11(')
f^--^''
>>f-
l?-^)
Cr... aL-;[1
[1
mot] Jr
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O ,^i-.^
'
U
aLI
JU^i
"-^
^fils
,^Xil
Voici ce qu'a ordonn Dja'far,
rimm
al-Muqtadir billh, l'mir des croyantstravail a t confie
....(?)
par
les
mains de
.
.
.
Abu
1-Hasan
"Ali,
fils
de
...
Et
lafils
dpense de cede Djaml(?),
aux mains
de Yahy,
d'Ishaq,
de Djardjarya
(V).
et
d'Alimad,
d'Amid, en l'anne :297 (90910).
Bien quela
les caractres soientcelle-ci
fort petits
sur la photographie,
il
serait possiblela
de
les lire
loupe,
si
tait
parfaitement nette;calife,
mais l'appareil a boug pendantisols,
pose et
part les
nomset
et titres
du
la
date et quelques motsles
la
lecture de ce texte est fort
douteuse
ne repose que sur un rapprochement avec
autres inscriptions de Muqtadir.
16
Enceinte, Portes et Tours.
La porte de Kliarput (fig. 5 et fig. Strz.), perce dans le front Porte de Kharput. nord de leuceinte, s'ouvre dans le mur de la courtine, que couronne un haut parapet crnel. Elle est flauque de deux gros saillants arrondis, dont les crneaux dominent lgrement ceux de la courtine. Le cadre de la porte se compose de deux pieds-droits, orns d'une corniche lEoulure aux trois quarts de leur hauteurS et d'un linteau droit, inscrit dans un arc en pleinretombe sur deux pilastres chapiteaux dcors d'oves et de feuilles d'acanthe (pi. IV). gauche de ces derniers, un peu au-dessus du sol, deux niches sont creu.ses dans le mur: chacune est flanque de deux colonnettes ft torse et chapiteau grossirement sculpt, Deux autres niches sont et couronne par une coquille inscrite dans un arc en plein cintre. creuses dans les parois latrales des deux saillants et se prolongent jusqu'au sol (pi. III).cintre qui
A
droite et
Celle de
gauche
est dcore
comme
les
niches frontales,
mais
elle
n'a
pas
de coquille;
celle
de
droite, qui n'a
pas de colonnettes, est couronne par une c*;Vi
l
mot]
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mot] aU*
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viiU JipVI 6Vt:j^[^
^\
jlLUI
4L;
^^
.
.
4w
(1)
A
ordonn de
faire ceci
le
sultan magnili,
le
trs
grand
roi
des
rois,
le
roi
des rois, Mu'izz al-duny
wal-din, Djall al-daula,
Abu
1-fath
Malik-shh,
lils
d'Alp-arsln, qu'Allli fasseal-daula,!
durer
son sultanat!1-baraktles
Sous
le
gouvernement du matreDjuhayyir),trsfils
trs
majestueux,
Mu'tamid
le
grand ministre,
Abu
Djabr
(ou
de
majestueux,
la
Et l'ingnieur en
Muhammad, qu'AUh fasse durer ses jours gloire des juges, Abu Nasr Muhammad, fils est Muhammad, lils de Salina.
Et ce travail a eu lieu par de
Abd
al-Wliid, en l'anne
mains du juge 485 (109293).
Cette inscription date de l'annele protocole,
mmetvilya,
de
la
mort de Malik-shh.suite celui
Le personnage dontest
introduit
par
les
mots
f
fait
du
sultan,
encore
le
gou-
verneur du Diyar-Bekr.avait succd, enla fin
On
sait
qu'au premier gouverneur seldjoukide,
Muhammad
ihn Djahr,
479 ou 480, cet Abu 'Ali al-Hasan cjui figure dans le n 16, en 482. "Vers il fut remplac h son tour par 'Amd al-daula Muhammad, un deuxime A la fin de 484, celui-ci se qui resta deux ans en charge. fils de Muhammad ihn Djahr^, rendit Ispahan, puis Bagdad, remettant le gouvernement du Diyar-Bekr son jeune frre, un troisime fils de Muhammad ibn Djahr, que les auteurs appellent Kf aldaula Abu 1-barakt Djahr (ou Djuhayyir).- Ds l'anne suivante, ce dernier retourna auprs du sultan, laissant sa place son fils Abu 1-Hasau.'' Peu aprs, on apprenait en Diyar-Bekr la mort de Malikshhde cette anne,et
l'avnement de Barkyruq.'
l'inscription est
Le Mu'tamid al-daula videmment
h'if
1-kuft ,16 l-lxircdt Djah'tr (ou Djuhayyir) ibn
Muhammad" defils
le
..Kp al-daula Alii l-haraht Bjalir (ou Djuhayyir),
de Mu-
hammad
du Merwanide Ahmad, en 430, ce par Il est doublement intressant: titre^ dont la forme officielle, on le voit, est Mf al-huft. sa forme, il fait partie de ces titres compo.ss du .singulier et du pluriel d'un mme titre de fonction, tels qu'oHij*^--'^'^
(2)
S^
^cSlI
^^'^[^ J^[\ 0^^'^li].'!
.
.
.
environ
.
o\JlS^i^
(3)
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i\lj-tM
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Aj}J\J>=-Vlj
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(5)
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J\^
("''')
tiJAil
: i_j*'=^ ji^^^
[J,}]
(^')
Acette
librement
entrepris
de faire cetteentire,
colonnade orientale, depuisfortune,
ses
fondations jusqu' son
faite,
et
tnaqsra suprieure
tout
sur sa
dsirant
la
misricorde d'Allah
....
notre matre
l'mir, lele
marchal
trs majestueux, Karal al-dn, la noblesse de l'Islam,la
Djaml
al-daula, l'clat de la religion,
prpos aux armes,
couronne des mirs, Abu 1-Qsimet
'Ali,
fils
d'al-Hasan ibn Nsn, l'agr de l'mirmisricorde etle
des Croyants, qu'Allah aie piti de qui lira ceci
implorera surle
lui
la
pardon!
Et cela (al'clat
eu
lieu)
sous
le
gouvernement de notre matrela religion,le
roi
juste,
le
pre des bienfaits, Djaml al-dn,
defils
l'Islam, led'Ilaldi,
bonheur de
secours de la nation, l'mir des frontires,
Abu
l-mu?affar
Mahmd,
l'aide
de l'mir des croyants, en l'anne .559 (11(1364).
Et l'architecte en est Hibatallh, de Gurgan.
le n" 19, ce texte relate la construction de deux parties distinctes: une suffa orienune maqsra suprieure. Le mot siiffa dsigne un banc de pierre abrit contre une maison (cf sofa), un couvert en gnral, niche, verandah, porche ou portique, ou encore une arcature sur colonnes, telle qu'on les pratique, eu miniature, dans ces consoles de marbre ou de bois sculpt du mobilier musulman.-' Ici, ce terme dsigne soit lu faade entire, soit plutt
Comme
tale et
1
Elle est cache par l'ombre d'un auvent,
mais on y distingue
cette division, en hmistiches encadrs,
carac-
tristique des inscriptions-
J'en ai
modernes en vers. pubh un fragment dans le
recueil d'Oppe.nheim, n 1:24 C.'
^
Coran, IX,
18, dbut.
*
OuVoir
le
sept"; la palographie est plutt en faveur de
neuf.b'd.,I,
dessin
d'une
iiffa
gyptienne dans
Lane,
Manners and customs,
p.
15;
cf.
son Die.
tionary.
Je croiset
voir une
autresicle,
snfftt
dans un beau morceau du Muse de Constantinople, provenant prcismentfaades de la grande Mosque; voir Mioeon,
d'Amid
remontant au XII'
comme les
Manuel
d'art mnsulnian,
fig. Gti.
64le seul
Grande Mosque.rez-de-chausse.
En
effet,
il
s'applique
arcs,
primitivement ouverts sur
la cour,
et i^arce
mieux ce dernier, cause de la forme de ses que les mots la maqsra suprieure" dsignent
videmment le premier tage, de mme que le premier tage de la faade ouest est appel, dans le n 19, ,1a maqsra dcouverte". La nuance entre ces deux expressions est sans doute intentionnelle: tandis que le premier tage de la faade ouest est ciel ouvert, celui de la faade est est couvert d"un toit ou d'uue terasse. Bien qu'aucune trace de couverture ne soit visible sur les photographies, on y devine, la noirceur des fentres, que l'intrieur ne prend pas de jour par en haut. Qu'taient ces deux KKisra, se faisant face aux deu.x extrmits de la coui? Ce mot dsigne le plus souvent une enceinte rserve, puis grille, dans une mosque, l'usage du souverain, suivant une pratique dont l'origine est attribue au calife omayyade Mu'wiya, par-
du reste de la mosque.^ Tel ne peut tre deux faades sont en dehors de la mosque propre. Mais suivant son etymologic, ce mot dsigne, en gnral, tout espace ou btiment circonscrit, par exemple, un palais entour de murailles, ou des appartements spars.^ Il semble donc cjue les deux faades faisaient partie de quelque difice attenant h la grande Mosque, mais que les deux muqsra y taient bien des lieux de prire, sans doute rservs au souverain ou sa maison, car le contexte, dans l'inscription, leur assigne clairement une fonction religieuse. Cette hypothse concilie l'emploi du terme maqsra avec la disposition de ces deux premiers tages, qui sont compris dans l'enceinte de la Mosque, mais en dehors des parties ouvertes au public, et spars de la cour par les colonnades, faisant en quelque sorte l'office d'unfois lele
sanctuaire tout entier, spar par une grilleles
ici
sens restreint de mnqsnra. puisque
grillage.
On sait que un palais Amid, mais son emplacement n'est pas encore connu. Ibn Damna, le meurtrier du Merwanide Abu A moins 'Ali al-Hasan,-' qui s'empara d'Amid aprs son crime, y btit un palais prs du Tigre.* qu'il ne s'agisse d'un palais d't ou d'un simple pavillon, il est peu vraisemblable que cette rsidence ait t [ilace sur la rive du fleuve, dans un terrain bas et en dehors des murs proJe crois plutt qu'elle s'levait dans la citadelle, qui domine le Tigre et tecteurs de l'enceinte. dans laquelle plusieurs auteurs, notamment Ewliy.4, signalent les ruines d'un palais ancien." Il serait donc tentant de supposer que les Inalides, qui venaient de faire d'Amid leur capitale, ont voulu s'y btir un palais plus somptueux. D'autre part, on sait que leurs deux faades ont conserv des restes importants d'un tat antrieur, et que quelques voyageurs les attribuent aux Sans faire tat d'attributions aussi Arsacides, aux Armniens, aux Sassanides ou aux califes." vagues, on peut croire que ces auteurs refltent une tradition locale et que pour les habitantsCette question en soulve
une
autre:
O
se trouvait le palais des InalidesV
la capitale
des Merwanides
tait
Mifarqin.
Ces princes possdaient
bien
d'Amid,
le
souvenir d'un palais reste attach cette partie de
la
grande Mosque. Mosque,l'autre
ment
concilier l'existence de
deuxde
palais,
un dans
l'enceinte de la
Mais comdans cellepermises.;
de la citadelle?le palais
En
l'absences'est-ellen'a-t-il
documents
prcis,
toutes
les
suppositions
sontCaire
Peut-tre la rsidence
dplace
d'une dynastie
l'autre,
comme au
peut-tre
de
la
Mosque
jamais servi de rsidence; peut tre celui de la citadelle n'atil
t bti qu'aprs les Inalides.
Seule une exploration pourrait donner la solution de ce problme.\i.
'
Voir les sources cites par Quatremre, Sultans Momlunl', la,n. 2;
104: vox Khemer, Tapograiihie von Damusnis,tir.
1,
p. 46,
Goldziher, Muhammedanische Studien,
part de Festschrift fr Th. 1^'ldeke, p.-
Becker, Die Kanzel im Kultus des alten Islam, 16; Lam.mens, Etudes sur Mo'auia /f, p. 20:2s.II,
p.
41
;
Voir DozY, Supplment.Voir plus haut,p. 24. p. 127, 1.35.
^ *
Voir Ibn al-Azraq, dans Amedroz.
Sur
la palais
de Mifarqin, rebtila
]iar
l'mir
Ahmad,
prs d'une
tour de l'enceinte, sur l'emplacement d'un couvent*"
et
d'une glise de
Vierge, voir
oji.
cit.,
p. l:!l.
Voir plus haut,
p. 10.
Voir Texier, H. de Hell, Fergussox et Phex Spiers,
cits plus haut,
p.
47
s.
Inalidks.Ici encore,
65vizir,
l'ordre de constructionil
mane du..de
Abu
l-Qsim
'Ali,
le
fils
d'al-Hasan.^
L'inscription prcise dessein:
a
fait btir
sa propre initiative et sur sa bourse", ce cjui
veut
dire,
sans doute, que son matre Mal.imd n'y a aucune part.entire, des fondations
En
outre,
il
a bti la fa-
ade tout
juscjuau
fate",
ce qui veut dire c(ue ce travail a t plus contel
sidrable qu' la faade ouest;
on va voir que
est
bien
le
cas.
Le dbut du
protocole,
y prend son tour ce titre isCe dtail trahit fahsalr des Inalides, que le n 21 ne donne pas encore h son pre al-Hasan. l'avancement diplomatique des Nisanides entre 550 et 559, de mme qu'il a trahi, plus haut, l'avancement des Inalides entre 510 et 518.- Les surnoms personnels de 'Ali sont dj connus.*la
perdu dans
premire lacune, est restitu sur
le
n" 24.
'Al
Ils
sont suivis par
un
titre
en
amr al-mumimn, nouvel indice des succs diplomatiques du
Nisanide.scription.
L'eulogie qui suit ce titre ne prouve pas
que
le vizir
tait
mort
la
date de
l'in-
Enau
effet,
les eulogies
en raliima ne s'adressent pas toujours des dfunts* et cellela
du n 22 renferme en elle-mmes'adresservizir,
preuve qu'elledj connu par
est
destine des vivants, puisciu 'avant de
elle s'adresse
aux
lecteurs de l'inscription.le
Le protocole detocole
Mahmd
est
n 21
;
mais
il
y
a,
entre les
deux
r-
dactions, des variantes importantes.
Dans
le
n 22.
le titre isfalisalr,
qui a pass dans
le pro-
du vizir, (st remplac par malil.- '('idil/^ cement diplomatique, puisqu'en titulature, lerellela
Si cet change marque, en apparence,titre
un avan-
malik
est
suprieur au premier, la situation
du dynastele
n'a pas chang, car
il
persiste occuper le second rang.le f
Bien au contraire,rgne de" du n 21,dy-
formule
f ivllcUja
sous
le
gouvernement de", remplaantle
daida sousvizir,
le
prouve quecelle
dynaste est en train de devenir
vizir
de son
puisc^ue cette formule est
du vizir dans les inscriptions seldjoukides, n"^ 16 18. Cette nouvelle dchance du naste marque la deuxime phase de ce que j'ai appel le renversement hierarchique."Aprsla date,
qui est trs distincte, l'inscriptionla
nomme
l'architecte, ce21).
mme
Hibatallh
de Gurgan qui a sign
faade
nord
de la mosque propre (n" eneffet,
Hibatallli, restitus sur le
n 21, sont sans doute sculpts sur lale
Les luots nal-hannu face latrale droite du d 10,la dated.''
laquelle est invisible sur les photographies;et l'ethnique al-giirguin
compartiment 9 s'achve avec
occupe
lui seul la
face antrieure de cele
23. Nisanide 'Ait.
J'ai dit (p. 46)
porte
une inscription qu'au-dessus de6.
ds 5 et
Une(j;
ligne
du mme
bandeau du premier tage de la faade e.st ne dans le compartiment 5 et sur les Indite. type; mmes caractres (pi. XIII XV).quela
fentre centrale,
Ji]yt ij\^j
(d 6) Cora, IX, 18 (visible jusqu'au
mot e>y\)
(5)
ic-
/-J^ y)
(d 5)
Abu l-QsimSurle
'Ali
ibn Nsii, l'agr de l'mir des croyants.
d
6,
au-dessus
du mot22et
^*-')
^^ distingue'Al.
le
groupe
y,
dbut du
titre
niuriadsculpte
annr (d-mumimn, que'
les n6b j*N^groupement
du
verset sont crits
^/jEnle
LaM
J^
j^\
A
premire vue,les joints
que
des pierresles
aucun sens. passent aux points marqusn'offre
regardant de trs prs, on voittraits verticaux.
ici
par des
ce rbus s'elaircit:
blocs
2
et 3
ont
t intervertis aprs coup.
a remani le bandeau, peut-tre le haut de la faade, o lesla menuiserie vitre
Ds lors, Ce dtail prouve qu'on arcades mures du rez de-chausse,dfauts
des
baies
du
premier
tageil
et
certains
dans l'appareillage descette omission
pierres de taille trahissent des reprises dont
m'est impossible de fixer l'poque.
n'a pas leet
En aucun cas, le n 23 ne renferme mme sens qu'au n 24, o j'yn'est
le
nom
de l'inalide
Mahmd; maisle
reviendrai.Il
Enest
effet,
texte
du
n''
23. trs courtla
non dat,
qu'une sorte d'cho du n" 22.la
faade ouest, btie en deux tapes successives,
donc probable qu' l'encontre de faade est a t leve d'un seul coup
et
acheve ds 559 ou peu aprs. De fait, elle est bien moins riche que l'autre et trahit un travail plus htif, surtout dans l'entablement du premier tage, dont le dcor est plus pauvre et d'une excution plus sche et plus plate. Ici encore, je laisse M. Strzygowski le soin de
dgager
les parties
antiques des imitationsge, les arcades
morceaux du moyenla faade ouest,ttes
du XU sicle; je me borne signaler, parmi les du rez-de chausse, qui ont le mme profil que celles deet
mais sans leurs mouluresrelief,
sans les motifs sculpts de leurs
clefs,
et les
quatre
de taureau, sculptes en haut
sur les ds 5 et G des deux tages.'
24.
Le mme.
J'ai dit (p. 46)
qu'une des entres de
la
Mosque
est
forme par un pasla
sage vot,
dbouchant dansce
la
cour par la baie centrale du rez-de-chausse de
faade
est.
A
son autre extrmit,ce
passage s'ouvre dans une rue,perce dans
par une vaste arche surbaisse etpierre de taille qui limite,palaisinalide.
lgrement brise au sommet,
de la
ville,
que
j'appelleraile
provisoirementprofil est
une faade en l'aile est dud'unet
du ctfikt.et
Au-dessus de cette
arche rgne un cordon dontchanfrein estdcor d'unel'archeelle
fait
simple chanfrein, surmont d'und'toiles."-
Lele
srie
de motifs de palmettes
Entre
le
cordon
sommet deparement;Indite.
court
un bandeau portant unedeuxpetitsl'arche.
inscription,
sculpte
dans
les pierres
du
se
prolonge dans
droite et gauche du
sommet de
compartiments A et B, placs sous le bandeau, MiDe style: mmes caractres (pi. XVI et fig. 24).^
le voir sur les photographies, ces ttes sont pareilles celles du premier tage de la faade anneau dans la gueule. Celle qui dcore le d du rez-de-chausse parat mordre un objet, peut-tre un petit mammifre; cf. plus haut, p. 14. - Ce profil est frquent en Europe la mme poque. On le retrouve, avec un dcor analogue celui d'Amid, sur la faade de la .Manecanterie' Lyon; voir C. Martin, L'a>i roman en France, pi. XIX. Le caractre oriental de cette faade romane est indniable; pour s'en convaincre, il suffit d'en comparer les lments avec ceux de la dcoration de Santa Maiia in Valle, Cividale; voir Strzvcjowski, Das orienta! ische Italien, dans Monatshefte fr Kunst
Autant qu'on peut
ouest, c'est--dire sans
wissenschaft,^
I.
La
fig.
2i reproduit une photographie quel'inscription; cette partie est
j'ai
reue de M. Gl'ys au dernierla
momentXV/.
et
sur laquelle un voitd'aprs une photo-
la partie
gauche de
masque par un auvent sur
])laiiche
faite
graphie du gnral de Beli.
IXALIDES.
67
*
i^y-*
-^'^
ij^yla
(^'
^^^f"faire et
y,^
jjl
'l^.
Jilc'l
tVj^
(2)
[1
ou 2 mots]4.'\~-uki.j
U
5iU_l
^l rd
'^1
Je
jjl$5(3)
(1)
.
J.rtAJ
^
^. .
ij
'iJ'i'
"^^^J
^juste,
[2
mots]al-
J'ai
mis
din
Mas'd
ma ....
confiance en Allah.surla
A
ouvert la porte du bonheur
.
notre matre,
le
Bah'
misricorde d'Allah.
En
l'anne 578 (118283).
Cetriple
texte est
au
nom du
dernier Nisanide Bah' al-dn Mas'd.
le
vaincu de Saladin
:
la
concidence du surnom, du
nom
propre et dela
la
date ne laisse aucun doute cet gard.
Bien plus, cette date nousl'a
reporte
veille
mme
de la prise d'Amid, puisc^ue Saladin. on premier mois de
vu, vint l'assiger
le
dernier mois de l'anne 578 et s'en rendit matre le
l'anne suivante.
Ds
lors,
chaque mot de cec'estle
petit texte
mis
ma
confiancepril
en Allah",
cri
d'angoisse,
prend une valeur inattendue: ,J"ai peut-tre de remords, d'un malheureux
menac d'unobscure,la
un peu plus loin, dans une phrase Mas'd en cet instant critique o, peut-tre enferm dj dans Amid, il pressent l'issue fatale du sige? Jl fait percer dans le mur de lenceinte une porte drobe, soit en vue d'une sortie de la garnison, soit pour fuir lui-mme au dernier moment, en laissant le vieux Malimd aux prises avec les assigeants. Tel est le sens des mots fataha bh aJ-sada^, qui trahissent, en outre, l'tat d'me du Nisanide. En effet, les mots fataha hhan signifient non seulement .ouvrir une porte" au sens propre, mais encore, dans un sens figur gnral, donner accs, faciliter, exaucer, procurer la solution" d'une difficult, etc. Or, le terme Jih al-sddu, si frquent dans l'onomastique des enceintes musulmanes \ a ici un sens nettement prcatif: c'est la porte _qui doit procurer" le bonheur, cest-dire la victoire ou la dlivrance.^ Cet tat d'me ressort enfin de la sobrit du protocole de Mas'd et de la brivet de l'inscription, qui trahissent, avec la hte du travail, une discrtion peu conforme aux prtentions ambitieuses des Nisanides au temps de leur fortune. En vrit, je ne sais ce qu'il faut le plus admirer, du hasard auquel nous devons ce souvenir poignant d'une fin de rgne, ou du prestige trange qu'exerait alors Tpigraphie. Aujourd'hui que le livre a tu la pierre"imminent,qui semble invoquer encore,^
misricorde
d'Allah.
Que
fait
et les
Fragment de Coran, XI, 59 (et paraphrase d'autres passages). Aprs un examen minutieux de la photographie, je ne vois aucune leon sense proposer pour ce passage (fig. 27) Je renonce une interprtation confrres auxquels j'ai soumis ce petit problme n'ont pas t plus heureux.'
-
force, laquelle j'avais cru pouvoir m'arrter, et jeibn.
me
borne observer qu'on ne peut pasle
lire
.
.
'AU
(on sait
que Mas'd
tait fils
de 'Ah) rahimahu allh, parce quela
mot
j>.j porte
clairement ses deux points, qui imposent la leon 'al rahmat. D'ailleurs,
leon ibn'
AU
forceiaitqu'il
ISt^ipjg 37.
chercher,
danslire,
le
reste
du groupe nigmatique,en faisant violence
le
surnom Kaml
al-din
de
'Ali,
est
impossible d'y5
mme
la palographie.
Sur
la
photographie, ces mots sont trs distincts.
Puis viennent les lettres,
L
ou
L
,
la tin
de
la lignela
ayantporte
disparu
dans
une rparation.elle
On
pourrait
lire
^_jL)
c'est--dire
que
la
poterne a t perce prs de
ne parait pas se trouver dans le voisinage immdiat d'une des portes de l'enceinte. * L'enceinte du Caire avait une porte appele Bb Sa'da. Bien que Maqrzi, Kliitat, d. Boulaq, I, p. 383, donne ce nom pour celui d'un homme appel Sa'da et que cette tymologie soit confirme par l'absence de l'article,de. .
.';
mais
Voir Ibn serait-ce pas ,1a porte du bonheur', comme ce Bb al-sa'da qui existait autrefois dans l'enceinte d'Alep? Shaddd, A'iq, ms. Acadmie Ptersbourg, Rosen, Notices sommaires, n 163, f 10 vo; Ibn Shihna, Durr, Gotha, Pertsgh, no 1724, fo 17 ro; trad. Blochet, dans ROL, VI, p. 35; cf. le Dr al-sa'da, Damas et ailleurs. ^ D'autres noms de porte, tels que bb al-nasr, ai-faradj. alfulli, ont la mme nuance prcative. car ces mots
ne
drivent de verbes servant former des eulogies trs connues.*
Voir V. Hugo, Notre-Dame de Paris, livre V, chap.le
2.
J'tudierai
ailleurs l'origine
magique de
l'pigraphie,
en montrant
d'un grand nombre de ses formules, eulogies, souhaits, imprcations, jeux de mots, etc., ainsi que le rle talismanique d'une partie de ses reprsentations figures; voir mon commentaire de cf. plus loin, p. 82. l'inscription de la porte du Talisman Bagdad, dans le recueil Sarre, no 39 (sous presse)caractre incantatoire;
Amida.
10
74quel
IXSCRIPTIO.NS PIVKRSKS.
capitaine, assig daus son dernier refuge, songerait faire sculpter sur une porte drobe, htivement construite, ces vingt-cinq mots, dcors de rinceaux, qui trahissent un dernier espoir et rsument Thistoire d'un sige? Ce testament des Nisanides offre un intrt de plus: au point de vue palographique, il
inaugure une re nouvelle.milieu du
C'est la plus ancienne
inscriptionfleuri,
d'Amid
sculpte dans ce carachistoriques, vers le
tre arrondi, appel naskhi, qui
remplace
le
coufique
dans
les textes
XIP
sicle.
En
recherchant
la
des documents
palographiques
date prcise de cette volution, dans une srie de villes qui ont fourni de cette poque, j'ai montr qu'il est permis de la rattacher:
souvent des changements politiques et sociaux
al-dn et de Saladiu sur l'empire et les traditions fatimides; en Algrie,Il
en Syrie et en Egypte, aux conqutes de Kr l'invasion almohade.'
faut avouer que cette thorie s'applique mal la Msopotamie et l'Asie Mineure, o le nouveau caractre apparat Amid h la veille de la conqute de Saladin. Mifarqiu et Diwrigi un peu plus tard, indpendamment de toute rvolution dynastique.- Mais si les Ayyoubides n'ont pas introduit eux-mmes le nouveau caractre en Msopotamie, il est permis decroire qu'ils ont contribu l'y rpandre.
ORTOKIDES DE KAIFA.Saladin donnaitleur capitale; maisteils
Amid
Muhammadla
et
dsormais, les Ortokides de Hisn-Kaifa en ferontAbri-
garderont
place forte qui avait t le berceau de leur dynastie.
dans les flancs et au pied d'un rocher qui plonge dans le Tigre en aval d'Amid, au milieu d'un paysage grandiose et romantique. Hisn-Kaifa parat avoir conserv des ruines importantes du moyen ge. qu'aucun explorateur n'a pris encore la peine de relever.^ En revanche, on doit au gnral de Beyli quelques photographies de grande valeur pour l'histoire et l'archologie d'Amid sous les Ortokides. C'est d'accord avec les chroniqueurs que l'pigraphie vientde nous dcouvrir le dernier Nisanide sortant d'Amid par une poterne drobe; c'est encore avec eux qu'elle va nous montrer le nouveau matre de la ville y entrant en triomphe par laporte d'Alep.Voir CIA,
'
I,
p. 75, 8.5, 639,
726
et
9 srie, VI, p. 499;
IX, p. 466;
ZDPV,
X\l,
passim; Inscr. arabes de Syrie, p. 34 42; JA, 8" p. 86, et iluX, 1903, p. 53; Revue africaine, 1905,
srie,p.
XVIII, p. 74;
185; Journal des
Savants, 1906, p. 4-24, etc.
Voir Leh.man.\-Haupt, Materialien, Arab. Inschriften, p. 11 (Mifarqin): CIA, III, p. 69 (Diwrigi). Sans remonter aux relations de Barbaro (1437), du marcLand vnitien de 1507 et de Tenreiro (15:29), je uie borne citer Taylor, Trarels in KnrdiMan (1861), dans JHOS, Londres 1868, XXXV, p. 32 s., qui dcrit le chteau et la v'dle, assise sur un rocher sur lequel e?t sculpt un grand bas-relief, et au-dessous, sur la rive du fleuve, les^3
ruines de mosques et de mausoles, enfin le pont
de pierre,p.
dont220;
les
piles portent
des figures humaines antiques.
Voir aussi de Moltke, Lettres sur l'Orient, trad, francjaise,
Grev,
Italian travels in Persia, p. 151, n. 2; les
Armnie,vit
sources cites par QuATBEMRE, dans Rashd al-dn, p. 334, noie; Derenbourg, Vie d'Ousma, p. 314, n. 5; Salnt-Martix, Vers 1890, de Cholet I, p. 174; Charmoy, dans Sharaf al-din, I a, p. 144, 450; Ritter, Erdkunde, XI, p. 87s.
me
mines du pont et de deux glandes mosques; Armnie, Kurdistan et iUsopotamie, p. 270. M. Pogxo.n vu les mines du pont et deux ou trois minarets portant des inscriptions arabes. D'aprs l'anonyme Paris 2214, ce pont, dont les auteurs parlent en des termes peu concordants, aurait t bti en 510 par l'Ortokideencorelesdit qu'il
a
Qar-arsln;
voir
Ihn Hauqal,loc.cit.,
d.
de Goeje,signal
p. 152,
note;
QrATREMRE,et ortokides;
loc.
cit.
Or,
c'taitle
son pre qui rgnait
en 510; Derenbourg,l'auteur,
a dj
cette erreur.
Ibn Shaddd, fo 80 ro,il
dcrit
pont sans enle
nommer
mais
il
signale Kaifa des
monuments merwanidesles bas-reliefs
est
donc probable que
pont a t bti
par un Ortokide.
Ds
lors, je
suppose que
, antiques"
observs par Taylor
sont de ces reprsentations
figures si frquentes sur les
monuments
seldjoukides et post-seldjoukides, peut-tre des thmes astrologiques pareils
ceux qui sont sculpts surToii- le
les piles
commentaire de
l'iuscription
du pont de Djazira, bti vers 550 H., par un vizir des Zenguides de Mossoul; du pont du Khabur 'Arban, dans le recueil S.vrre, n 6 (sous presse).
(Jrtokide.^
de Kaifa.
75
Porte d'Alep. H. he Hell, II, p. 442: La porte grecque (d'Alep), quadrangulaire, moulures orientales, possde sur son fronton une tte de buf ayant un anneau la lvre infrieure, surmonte d'un oiseau aux ailes dployes. Au-dessus de ces ornements rgnent plusieurs lignes d'inscriptions coufiques(sic),
paraissant avoirles
t rajoutes
aprs coup, en juger
par la diffrence de l'appareil des matriaux quiencastrs
A
droite
Dans le mur, gauche, sont deux fragments d'inscriptions coufiques, et plus bas. deux lignes de caractres arabes. de cette porte s'en trouve une autre mure, galement quadrangulaire, dont les mouentourent.p.
lures sont de style grec."
Garden,westward,are
184:
,The towers and wallsof greatstrength,
at the
Rum
gate, leading to Aleppo, facing the.. .
and worthy of a visit Each tower is well furnished with long narrow loopholes. The gateway is rectangular, with a straight lintel. Immediately above this is a scroll, shaped like the segment of a circle, and, still higher, is an eagle, or hawk, standing upon the horns of the skull of a cow or buffalo, through the nasal extremity of which latter hangs a ring or wreath. This, which is carved in stone, may be emblematical. Above, but extending the whole length of the lintel, is another scroll of Arabic or Cufic. One of these inscriptions bears the date 559 (579 !) of the Hegira. On the inner side of each gate-post, high up, is carved a band supporting a wreath or ring. The outer gate is made entireh^ of iron, without any woodwork, and is formed of horizontal and perpendicular bars rivetted to thick plates with large-headed bolts. The intervals between the bars are ornamented with various devices in the same metal, similarly fastened to the plates. The bars,very high,as well as
the
padlocks
for
securing the gate
when
shut, are massive, but very primitive in
their construction.
Side chambers, or recesses inside the gateway, exist for the accommodation
of the gate-keepers.
The
roof of the gateway
is
arched,
and
built of
narrow red
tiles,
and
is
The inner gate is of wood, strengthened with iron bars. Above the gateway are the remains of some dome-shaped chamber