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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
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Supplément à La Libre Belgique - N°222 - Semaine du 7 au 13 mars 2014
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2 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Le mariage de l’ur bain et du minimalismeCommentaire
La passion, unpoint c’est tout
Par Roger Pierre Turine
Lemonde de l’art est orphelin ! Comment garder langue de bois et larmesau sec ? Jan Hoet débarrassant le plancher, c’est la planète des arts qui perdla boule. Qui pour enflammer sesénergies désaxées ? Un seul être vousmanque et… ! Seraitce le dernier piedde nez de l’homme qui éructait sadévorante passion, son amour de lacréation, des hommes d’engagement ?Rien ne l’effrayait tant que l’inertie, laperte du goût de foncer tête baissée.Gestes à l’appui. Au risque de se contredire ? Peu importe, pourvu que safoi gardât le cap. Tribun de son temps,il tenait des discours bravaches, exposait ses coups de sang, fomenta desrévolutions dans l’art d’appréhender lavie sans filet. Et il resta fidèle aux idéeset aux hommes, défendus parfois surdes autels de fortune. Jusque sur unring, lorsqu’il inaugura enfin, gantsaux poings, un Smak qu’il avait initiétant d’années plus tôt. Rebelle et visionnaire. Qui s’engage à ce point,forcément ratisse, élimine, souventdans la douleur. Des laissés pourcompte y ont perdu leur vie. Nousn’avons pas adhéré à tous ses délires,mais Jan Hoet envolé, quel horizonpour des arts tranchant dans le vif ?Hoet était le fils spirituel de KarelGeirlandt, autre Gantois d’exception,qui monta tant d’expositions d’envergure lorsqu’il dirigeait le Service desExpositions du Palais des BeauxArtsde Bruxelles. La veuve de ce dernier,Denise, sait de quel bois se chauffaientces hommeslà. Aussi, pour rien aumonde, n’auraitelle manqué les Cabinets d’Amateur que FrançoiseMortierorganisa dans la foulée de la rétrospective de son père àMons. Et surtout pasle dernier de 2012 qui vit un Hoet, àpeine émergé d’un énièmemalaisecérébral, honorer de son commissariatet de sa présence endiablée et ferventel’ultime révérence à un autre rebelle,AntoineMortier, dont il préservait unecollection de tableaux et dessins auSmak. Il avait intitulé son Cabinet“D’un point de vue ou de l’autre” car,disaitil, “Mortier était l’homme d’un artde l’action autant que du concept”. Passion au ventre et inimitable sourireirradiant, Hoet tonitrua alors commeen ses plus beaux jours ! L’homme quiavait confondu lemonde avec ses“Chambres d’Amis” n’est plus. Il aélevé au pinacle des artistes qui luidoivent leur aura. Sans souci des cotesde l’art, pour la seule passion de lacréation. Absolument désintéressé.Probité et engagement, Jan Hoet quitteunmonde déboussolé.
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3L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Le mariage de l’ur bain et du minimalisme
h Nouvel espace d’exposition à Bruxellespour la galerie Bodson qui inviteNathaniel Rackowe pour un premier soloen Belgique.
POUR L’OUVERTURE DE SA NOUVELLE GALERIE dansun espace quelque peu rénové en sombre et net whitecube, CharlesAntoine Bodson a invité pour une première exposition solo en Belgique l’artiste anglais Nathaniel Rackowe. Son leitmotiv : la lumière. Elle est présentedans chacune de ses pièces dont les accointances avec desfigures majeures de l’art minimaliste des années soixantesont multiples.
De toute évidence Nathaniel Rackowe insert ses réalisations au cœur même de l’histoire de l’art de la secondemoitié du 20e siècle. La référence minimaliste est incontournable à travers le langage formel, par le biais des matériaux utilisés, par la parenté avec les œuvres de néon deDan Flavin. Les rapprochements et comparaison sontdonc inévitables. Fort heureusement, un examen un peuplus poussé qu’un simple regard circulaire révélera desassociations et des complémentarités débouchant sur dessingularités. Il est toujours périlleux, pour un artiste, dese brancher sur un mouvement antérieur reconnu internationalement avec forte visibilité muséale et impactdans l’histoire de l’art. Sauf s’il y a apport tangible et prolongement exploratoire de la voie empruntée. Et c’estprécisément le cas avec les œuvres de Nathaniel Rackowe.
On pourrait à son égard parler de minimalisme brutaliste, objectal et environnemental. Ce qui définit quatrepistes d’investigations et enrichit l’approche des œuvresqui en deviennent aussi conceptuelles et rejoignent dèslors l’autre mouvance de pointe des années soixante.Sous une apparence de simplicité ces œuvres sont en réalité bien complexes.
Le recours à des matériaux bruts et à des produits industriels manufacturés, le béton, le métal d’une part, lestubes néon, les tuyaux en plastique, les structures typesde portes ou de châssis, de l’autre, élargissent le vocabulaire tout en privilégiant la matérialité et en respectantune économie des moyens. Ces figures abstraites aux lignes géométriques trouvent toutes leurs résonnancesdans un lien ténu mais bien présent avec certaines données de notre environnement urbain. Infrastructures etsignalisations routières, panneaux divers et palissades detravaux, motifs d’enseignes publicitaires ou d’élémentsdécoratifs, sont à la fois sources d’inspiration et références on ne peut plus actuelles. Lorsqu’on établit des connexions entre les repères artistiques et ces données bienconcrètes, les œuvres prennent un sens nouveau et s’implantent fermement dans notre époque d’urbanisationcroissante.
Ce sont tous ces rapprochements qui constituent l’originalité et la richesse des œuvres de l’artiste anglais. Lesalignements de plots de béton passent des structures primaires de Carl André à nos dispositifs routiers, la couleurjaune n’étant pas un hasard; les formes géométriques noires accumulées avec reflets lumineux s’appréhendentdans un contexte citadin; les figures en néon, isolées ouinsérées, deviennent images puisées dans nos villes…Cette démarche qui paraît de prime abord sévère et contingentée dans un courant déterminé, s’ouvre, par le détour de l’objet, par le choix des couleurs, par les formes,voire par les mécanisme mis en place sur des réalités quenous côtoyons chaque jour. Grâce à la part artistique elless’en trouvent totalement régénérées pour ne pas dire esthétiquement sublimées.Claude Lorent
Infos pratiques
Nathaniel Rackowe.“The consequence oflight”. Bodson Gallery,21 rue du Mail, 1050Bruxelles. Jusqu’au 15mars. Du mercredi ausamedi de 14h à 17h.Dépliant illustré avectexte (ang.) d’AdrianDannatt.
Bio express
Né en 1975 à Cam-bridge, Nathaniel Rac-kowe vit et travaille àLondres. Formé ensculpture à Londres, ilexpose en groupe sur-tout en Europe, ainsiqu’aux États-Unis, enCorée et à Moscou. Ilcompte quelques exposen solo à Paris, Londres,Bogota et New York.Plusieurs sculpturessont implantées dans lesespaces publics à Lon-dres, à Lima (Pérou), àDurham et Copenhague.
A gauche, NathanielRackowe, “LP45”,2014, aluminium,peinture, néon et
système de contrôle,2 x 3 x 1,5 m.
A droite, NathanielRackowe, “NLP4”,2013, néon, 90 x60 cm, éd. de 3, et“Black shed”, 2010,bois, lumière fluores-cente, bitume et pein-ture brillante, 260 x170 x 60 cm.
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“Mon travail semble abstrait mais étonnamment c’est unereprésentation, il provient des expériences personnelles de mesdéplacements dans l’espace urbain et de ma relation avec la viedans les villes.”Nathaniel Rackowe
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4 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Wang Yan Cheng : des pays de l’âme
UN PEINTRE CHINOIS EN REMPLACERAITIL automatiquement un autre ?Depuis la déferlante d’artistes d’uneChine qui, après des années d’enfermements et de sévices moraux et physiques indignes, s’ouvrait soudain aumonde et à l’argent, des dizaines d’entre eux occupent une avantscène artistique qui, souvent, ne sait plus tropbien ellemême sur quel pied danser.
Wang Yan Cheng, 53 ans, dont vingtcinq passés en France sans pour autantrenier un pays natal où il retourne régulièrement, n’appartient pas à la lignée de ses contemporains hissés sur lepavois par des collectionneurs confondant trop souvent l’inédit, fûtil sulfureux ou incongru, et la création pure etvraie. Il serait plutôt dans la lignée desZao WouKi et Chu TehChun, qui leprécédèrent en France il y a bien longtemps. Son parcours, tel qu’il nous estdécrit, est passé par toutes les couleursdu prisme, si l’on peut ainsi dire d’unetrajectoire qui, début des années quatrevingt, à 20 ans, le vit auréolé lors
d’une grande exposition de la jeunepeinture chinoise à Pékin. Il peignaitalors des matins calmes et des jeuxd’enfants, ne dérogeait point aux règlesde la bienséance artistique dans unpays marqué au fer rouge des diktats. Ilétait même promis à une reconnaissance nationale qui ne pouvait tarder.Et c’est à ce momentlà, en 1989, queWang Yan Cheng choisit de venir enFrance, sans renier ses racines.
Wang n’a rien de l’artiste révolutionnaire. Il ne rua pas dans les brancards.Après bien des dépassements de soi etdes réajustements de sa palette, il développa, et s’y tient encore, une peinturequi, par bien des points de convergence, avoue quelque accointance avecla grande tradition picturale chinoise.Wang Yan Cheng ne s’est pas fait en unjour. De remises en question éthiquesen approfondissements scientifiques ettechniques, sa peinture se libéra de lafiguration, s’ancra à l’abstraction, aprèsêtre passée par des entredeux qui révélaient un créateur en marche.
Aujourd’hui d’ailleurs, il n’est pas unpeintre entièrement abstrait et, si cettedistinction n’a plus cours de nos jours,on dira qu’il est, avant quoi que ce soitd’autre, un peintre de l’âme ressourçant ses pinceaux aux couleurs ardentes de paysages très intériorisés.
Chez Carré, où il présente unedeuxième exposition après celle de2011, Wang Yan Cheng a déposé unequinzaine de toiles. De beaux grands
h Il peint des paysages quisont l’aboutissement delongs retraits en soi, quisont aussi le résultatplastique de lentesépurations abstraites.
Bio express
Né dans le Guangdong, enChine, en 1960. Enfance àCanton et dans la province duShandong. Formation académi-que à l’art occidental. A partir de1988, œuvres dans les collec-tions publiques chinoises. EnFrance depuis 1989. Expose àParis depuis 2003. Tableaumonumental pour l’Opéra dePékin en 2007. En 2010, expo auMusée du Montparnasse, puis àPékin. En 2012, au Musée deShandong. En 2014, au Muséede Taipei.
Infos pratiques
Galerie Louis Carré&Cie, 10,avenue de Messine, Paris 8e.Catalogue. Jusqu’au 22 mars,du mardi au samedi, de 10h à12h30 et de 14 à 18h30; lelundi, de 14 à 18h30. Infos :01.45.62.57.07 et www.louis-carre.frParis à 1h22 de Bruxelles avecle Thalys : www.thalys.com JE
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Sm’ArtCanal |05Une nouvelle galerie s’est ouverte àBruxelles. Ce sont deux jeunes Italiens qui ont ouvert Canal|05 dansl’ancienne galerie Vidalcuglietta aucanal. Leur ambition, montrer lajeune scène artistique à Bruxelles.Leur première exposition souscommissariat de Raffaele Gavarros’intitule “Towards which Planet ?”et réunit huit plasticiens de la péninsule inconnus chez nous : Adalberto Abbate, BiancoValente, Raffaella Crispino, Sandro Mele,Gioacchino Pontrelli, GiuseppeStampone, Eugenio Tibaldi et Vedovamazzei. (C.L.)UCanal|05 Art Gallery, boulevardBarthélémy, 5, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 12 avril. Du mardi ausamedi de 11h à 19h.www.canal05.com
Belges à ShanghaiPour inaugurer la fête de la Francophonie soutenue par la Belgique, legaleriste et ‘curator’bruxellois Antonio Nardone inaugurera à Shanghai une exposition rassemblantune douzaine de plasticiens belges.Une belle représentation à laquelleparticipent, dans des disciplinesdiverses : Véronique Boissacq, Mathieu Neuville, Roger Dewint, PaulDumont, Alessandro Filippini, Manuel Geerinck, Didier Leemans,Isabelle Menin, Vincent Solheid,Béatrice Van Caloen, Patrick VanRoy et Barbara Opsomer. (C.L.)U“La jeune création belge”, l’AllianceFrançaise, jusqu’au 31mars, àHongkou, Shanghai.
Du beau monde chezLaurentinJusqu’au 27 mars, la Galerie Antoine Laurentin au 43, rue ErnestAllard, en plein cœur de Bruxelles(02.540.87.11), expose un impressionnant ensemble qui, de 1890 ànos jours, explore, sur papier et surtoile, 120 ans de création plastique.Les têtes d’affiche y sont légion,d’Alfred Stevens et Georges Lemmen à Maurice Denis et Paul Signac, d’Henri Laurens ou AntoineHerbin à Julio Gonzales ou Lanskoy, d’Arp et Zadkine à Vasarely ouAurélie Nemours, sans oublier Gaston Chaissac, JeanPaul Riopelle,Judith Reigl ou Françoise Petrovitch. Du beau monde ! (R.P.T.)
Rendons à Chotteau…Dans notre article sur l’expositionposthume de Camille De Taeye(voir Arts Libre N° 220 du 21 février), nous citions les quelques artistes amis qui avaient souhaitérendre un hommage tangible àl’artiste défunt. Or, nous avonsomis, crime de lèsemajesté, de citer celle qui y est allée de piècesd’envergures en bronze et d’un belarbre comme De Taeye les aimait.Rendons donc, et avec plaisir, sondû à Thérèse Chotteau, qui plus estla seule femme artiste présentedans l’excellente expo de la Galerie2016, rue des Pierres, à Bruxelles.(R.P.T.)
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5L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Wang Yan Cheng : des pays de l’âme
formats, brossés avec des ancragesbleus, rouges, gris, roses, ocres oublancs selon les états du moment. Ceschromatismes, souvent à vif, donnentclairement des allures informelles àune figuration moins calme qu’il n’yparaît. On pressent, en cette occurrence, des élans de l’âme face à l’immensité de l’univers. Les montagnes,comme en Chine, y déterminent les espaces et, si l’on s’en tient au titre d’unremarquable ouvrage de Gao Xingjian,“La montagne de l’âme, on peut imaginer combien son compatriote Wang“voyage” à son tour lorsqu’il peint. Gao,rappelonsle, est Prix Nobel de littérature, peintre à ses heures, et interdit deChine pour des révélations, simple
ment humanistes, sur la vie làbas àl’heure de la Révolution culturelle et àl’issue de celleci. Wang Yan Chengn’eut maille à partir avec le régime,aura toujours peint en son âme et conscience, s’en est allé le moment venu.Ses travaux récents, datés 2013 et2014, des huiles sur toiles, sont un peucomme des ponctuations musicalesdans l’infini du monde. Il y a de laflamme et de l’air dans ses peintures etbien des chromatismes s’y entremêlentgénéreusement. Jusqu’à créer des harmonies franches, particulières. Il y adans ses tableaux un plainchant del’espace. Et l’on y pressent l’ardeur dupeintre face à la toile.Roger Pierre Turine
“…Wang Yan Cheng transforma peu à peu samanière, mais il ne renonça jamais à cultiver le videde l’atmosphère et de l’espace dans le paysagechinois…”Zhong Cheng(dans le catalogue de l’exposition) :
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Wang Yan Cheng, Sans titre, 2013, huile sur toile, 210 x 320cm. En bas, sans titre, 2013, huile sur toile, 150 x 180 cm.
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6 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
GaleriesBRUXELLES
VertigeRegards croisés. Vertige & Niki Kokki-nos vous invitent dans leur galerie deportraits: vidéos, dessins, collages,photos... ‣ Jusqu’au 26·03. Du L. au V.de 10 à 16h, présence de l’artiste le S.22-03 de 14 à 17h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68 - www.galerievertige.be
ABCQuentin Smolders. Peintures, gravureset sculptures. ‣ Jusqu’au 29·03. DuMa. au S. de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27
Albert IerYao Yi Zhi. ‣ Jusqu’au 12·03. Du Ma.au S. de 13 à 19h, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1
AliceFutur Simple. Oeuvres de Sophie d’An-sembourg, Gauthier Leroy, Yu Mat-suoka, Mathias Pol et Paul Wackers.‣ Jusqu’au 14·03. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com
ChampakaJazz Variations. Une quarantained’oeuvres inédites de Louis Joos, célè-brant les noces du jazz et du dessin.‣ Du 13·03 au 06·04. Du Me. au S. de11 à 18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com
Etablissement d’en face projectsLou Ford. Une sélection d’oeuvres deRoddy Buchanan, Jos de Gruyter & Ha-rald Thys, Jack Pierson, Dahn Vo...‣ Jusqu’au 30·03. Du Me. au D. de 14 à18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org
Galerie 2016 & MiraEpilogue. Peintures et dessins de Ca-mille De Taeye. ‣ Jusqu’au 30·03. DuJ. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be
Galerie Ambre CongoJacques Cassiman. ‣ Jusqu’au 06·04.Les Me., J. et S. de 14 à 19h, le V. de 14à 21h et le D. de 11 à 19h.UImpasse Saint-Jacques 17 - 1000 Bruxelles- 0478 72 43 69
Galerie Double OnePortraits cachés. Photos d’Irving S. T.Garp. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. au S.de 14 à 18h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70http://irvingstgarp.wix.com/pictures
Gladstone GalleryCuriosities from a Late Western Im-paerium. Oeuvres récentes de Lari Pitt-man. ‣ Du 13·03 au 16·04. Du Ma. auS. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com
J. Bastien-ArtChaissac & Cie. Oeuvres de PierreBayard, François Boisrond, PierreCaille, Robert Combas, Hervé et Buddy
Di Rosa. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Me. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be
Jan MotDominique Gonzalez-Foerster. ‣ Jus-qu’au 29·03. Du J. au S. de 14 à 18h30ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com
Keitelman GalleryLove and Other Reasons. Oeuvres duphotographe américain Joel-Peter Wit-kin. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Ma. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com
Laurentin GalleryWinter Selection. Exposition collectiveregroupant une cinquantaine d’artis-tes, allant des années 1890 à nosjours. ‣ Jusqu’au 27·03. Du Ma. au S.de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com
Meessen De ClercqSaint Jerome. Exposition collectives’intéressant à la figure centrale deSaint Jérôme, et mettant en conversa-tion des oeuvres d’art ancien et desoeuvres d’artistes contemporains.‣ Jusqu’au 22·03. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com
De Chaissac à CombasDe belles images, de belles couleurs, du soleil et presque… laplage ! Expositions aux effluves printanières et réjouissanteschez Jane Bastien qui, pour la bonne cause, a ressorti quelquesperles de sa réserve. Joyeux mélange de frivolités, de sourires,d’extravagances et de naturel à l’état brut, l’expositionclaironne ses moments d’humeurs et d’humour au rythmed’une sacrée suite de tableaux à l’imagerie féconde,illustrative ou goguenarde. Cela démarre avec une “Déesse dela lune”, sculpture alambiquée et tonique, fichée 1995, deRaymond Di Rosa, le Sétois, que relaye aussitôt son compèrede la Figuration narrative Robert Combas, auteur d’une“Salamandre à tête d’homme” (illu.), une huile sur toile de1990. Souriante à souhait, colorée comme pas deux,l’exposition se diversifie selon les hôtes de passage, de PierreCaille, en veine d’explorations aztèques et d’humour àrebroussepoil, à François Boisrond, tout à sa “Découverte del’Australie”, fameux programme. Sans oublier un PierreBayard attentif à une espèce d’érotisme surréel. Il signe ici une“Tournée des grands ducs” de bel âge, puisque de 1995. SiCaille arrondit l’atmosphère d’une série de ponctuationsdrolatiques certifiées par un “Champ de bataille”, une huilesur toile riche d’un charivari de soldats et de couleurs pasforcément militaristes, Gaston Chaissac dédouble la mise avecune grosse dizaine de pièces, huiles, collages, gouaches,dessins. Il est, dans cet aéropage détendu, une sorte detreizième homme qu’on n’attendait pas, car totalement enmarge, brillant et paysan, plus roué qu’on ne pense et moinsabruti qu’imaginé. Un poète ! (R.P.T.)
UGalerie Jane Bastien, 61, rue de la Madeleine, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 29mars, du jeudi au samedi, de 11 à 18h30. Infos :02.513.25.63
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Arts Libre. Supplément hebdoma-daire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle: Gilles Milecan
et Camille de Marcilly. Réalisation: IPM Press Print. Administra-teur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Rédac-teur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef ad-joints: Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens et Gilles Mile-can. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert.Publicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – martine.le-vau@ipmadvertising.be).
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7Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
MH GalleryNew works. Peintures de Marc VanCauwenbergh. ‣ Du 14·03 au 12·04.Du Me. au S. de 13 à 19h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu
MOTinternationalEn Belgique. Oeuvres de RaphaelDanke. ‣ Jusqu’au 05·04. Du Ma. auS. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com
Office Baroque GalleryHephaestus. Oeuvres de CatharineAhearn, Mathis Altmann, John Finne-ran, Thomas Gilissen et Michael Rey.‣ Jusqu’au 05·04. Du Me. au S. de 11 à18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com
Office d’Art contemporainA demain. Dessins d’Isabel Baraona.‣ Jusqu’au 12·04. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com
Roberto Polo GalleryThe Aftermath. Peintures de MarcMaet. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 5w6 50 - www.robertopologal-lery.com
Schiller Art GalleryLa Période Zen. Peintures de RenéGuiette. ‣ Jusqu’au 16·03. Du J. au D.de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery
Sorry We’re ClosedGray Area. Oeuvres d’Amy Feldman.‣ Jusqu’au 16·03. Uniquement surrdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com
SynthèseMicrocosmos. Peintures récentes dePhilippe Charpentier. ‣ Du 13·03 au27·04. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be
van der MiedenDisconditions. Oeuvres de Dirk VanderEecken. ‣ Jusqu’au 26·04. Du Me. auS. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com
Young GalleryBelgium Industries Sate of the Art.Thierry Dubrunfaut expose les clichésdes vingt plus grandes industries bel-ges. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com
ArtiscopeDiptyques. Triptyques. Polyptyques.Oeuvres de W. Leblanc, E. de Paris, N.Howey, G. Titus Carmel, B. Verschue-ren... ‣ Jusqu’au 16·05. Du L. au V. de14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be
Les Ateliers Galerie de L’ÔEpure. Céramiques de Daniela Schla-genhauf et Nathalie Jover. ‣ Jusqu’au20·03. Du J. au S. de 14 à 18h.URue de L’eau 56a - 1190 Bruxelles -0495 28 71 74 - www.galeriedelo.be
QuadriMonologues marins. Oeuvres récentesde Michel Olyff. ‣ Jusqu’au 22·03. LesV. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Albert BaronianI love you, but I don’t know. Oeuvresde Mekhitar Garabedian. ‣ Jusqu’au29·03. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com
BodsonThe Consequence of Light. Oeuvres deNathaniel Rackowe. ‣ Jusqu’au 15·03.Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com
Box GalerieKeith, Patti, Clint et les autres. Photosde Richard Dumas, portraits de célébri-tés du monde artistique. ‣ Jusqu’au22·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be
CAB Art CenterGroup Show. Oeuvres de Thomas Bo-gaert, Marie José Burki, Robert De-vriendt, Lionel Estève, Xavier Mary,Benoit Platéus... ‣ Jusqu’au 15·03. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue Borrens 32-34 - 1050 Bruxelles -02 644 34 32 - www.CAB.be
Elaine Levy ProjectAdrien Lucca. ‣ Jusqu’au 05·04. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com
Fred LanzenbergL’imaginaire coloré de noir. Peintureset reliefs de Guy Leclercq. ‣ Du 14·03au 10·05. Du Ma. au V. de 14 à 19h, leS. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com
Galerie LazarewFulcrand (1914-2004). Travaux surpapier réalisés entre 1950 et 1970.‣ Jusqu’au 12·04. Du Me. au S. de 14 à19h, le D. de 11 à 16h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr
Jozsa GalleryOn the Steps of... Oeuvres d’Anna Bys-kov. ‣ Jusqu’au 21·03. Du J. au S. de 12à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com
Mazel GalerieMade in Brussels. Oeuvres de BrunoTimmermans, Jimmy de Bock, BenjaminSPaRK, Antoine Rose et Raphaël Char-les. ‣ Jusqu’au 19·04. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com
Nadine FerontSynapses. Oeuvres inédites de GéraldDederen exploitant des matériaux et
médiums divers (papier, sculpture, vi-déo...). Pierre Clemens présente quantà lui une série d’oeuvres sur papierainsi qu’une installationmurale. ‣ Jus-qu’au 05·04. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com
Nathalie ObadiaCuba. Photographies d’Andres Serrano.‣ Du 13·03 au 17·04. Du Ma. au V. de
10 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com
Puls Contemporary CeramicsErna Aaltonen & Jeanne Opgenhaffen.‣ Jusqu’au 22·03. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com
Rodolphe JanssenEmber Harbor. Oeuvres de Davide Ba-lula. ‣ Jusqu’au 16·03. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Gamme Tubulaire. Oeuvres des Ate-liers J&J. ‣ Jusqu’au 05·04.Thank You In Advance. Oeuvres
d’Isaac Brest. ‣ Jusqu’au 05·04.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
XXL ART on Waterloo 503Cheminement sur papier. Dessins etaquarelles de Gabriel Belgeonne. ‣ Du13·03 au 05·04. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.
UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com
Aeroplastics ContemporaryHeHe : Anthroposphere. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net
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8 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
L’artiste un ermite ?Une fois de plus la galerie Meessen de Clercq a travaillé à lamanière d’un musée en réalisant une exposition très réussie,riche, fine dans le choix des pièces et intelligente, associantl’art ancien et contemporain. Trois peintures et un ouvragedu 16e siècle évoquent l’un des Pères de l’Église catholique,Saint Jérôme, moine, ermite et traducteur de la bible.Picturalement le sujet a été traité par les plus grands de DeVinci au Caravage, de Zurbaran à Rubens, et côté écriture,Érasme s’est emparé du sujet.A partir de l’histoire du saint qui selon la légende, enlève uneépine de la patte d’un lion, en se basant sur l’iconographie despeintures et en tenant compte de la retraite de l’ermite quienvisage ainsi la vie et le monde plus sereinement, OlivierMeessen a construit une exposition dans laquelle chaqueparticipation entre en connexion, par le texte, par l’image, parla métaphore, avec les œuvres du 16e siècle.L’examen des trois peintures anciennes est donc un point dedépart obligé car tous les éléments repris par lescontemporains y sont concentrés. L’expo s’aborde par le texte,la question de la traduction, de l’interprétation et même de ladescription puisque Ignasi Aballi tente de faire voir la scèneen imagination par le truchement des mots. Pour sa part,Fabrice Samyn joue de glissements de sens à partir d’uncaillou innervé et d’une peinture cardinale peu orthodoxe,tandis qu’Olivier Beer évoque les reliquaires et que MatthieuRonsse rassemble dans une cabane les traces de sa vied’artiste. On ne manquera ni le Parmiggiani, ni le Sicilia, nil’épine de Susan Collis, ni la traduction du livre de JosephConrad par Thu Van Tran… (C.L.)
USaint Jérôme. Peintures anciennes et œuvres de 12 artistescontemporains. Galerie Meessen de Clercq, 2a rue de l’Abbaye,1000 Bruxelles. Jusqu’au 22mars. Du mardi au samedi de 11h à18h. Pour la visite, se munir du texte imprimé.
Ancien et actuel
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LERIEMEESSEN
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CQ,BRU
SSELS.©L’AR
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OTOD.R.
AutomatesgalerieMy Family & Other Animals. Sculptu-res de Johnny White et CatherinePhelps. ‣ Jusqu’au 15·03. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be
D+T ProjectFederico Martinez. ‣ Jusqu’au 15·03.Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13 - www.dt-project.com
Galerie Arielle d’HauterivesOpus. Oeuvres de Patricia Kinard(peinture) et Anne de Bodt (tissage).‣ Jusqu’au 29·03. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be
Galerie Paris-BeijingKorean Shape. Exposition collective,panorama de la scène artistique con-temporaine coréenne. ‣ Jusqu’au29·03. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com
Le Salon d’ArtDynamiques des danses. Oeuvres ré-centes de Gundi Falk. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be
Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Lance Lets-cher, Max Neumann, Alberto Reguera,Chéri Samba, Miroslav Tichý... ‣ Jus-qu’au 19·04. Du Ma. au S. de 14 à 19hou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be
Valérie BachUn Monde Parfait. Les oeuvres de Mar-tine Feipel et Jean Bechameil proposentune réflexion sur l’utopie des architec-tures modernistes des années 50 à 70en France. ‣ Jusqu’au 12·04. Du J. auS. de 11 à 13h et de 14 à 19h et le Me.de 14 à 18h sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com
RossicontemporaryPanorama. Exposition collective avecles oeuvres d’Eric Croes, Alain Geron-nez, ThomasMazzarella, Jean-LouisMi-cha, Sarah Van Marcke... ‣ Jusqu’au29·03. Les J. et V. de 13 à 17h, le S. de14 à 18h ou sur rdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be
DS GalerieLooking for something else. Oeuvresde Daniel Eggli, Roby Comblain et Pris-
cilla Beccarri. ‣ Du 14 au 30·03. Du V.au D. de 11 à 19h ou sur rdv.URue de l’Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com
Galerie VerhaerenChimères. Depuis ses débuts en photo-graphie, Barbara Harsch explore lessurfaces, les signes, les textures...‣ Jusqu’au 30·03. Du Me. au S. de 14 à18h et le D. de 10 à 13h.Gallus gallus/Walls. Oeuvres de BasRuyters. ‣ Jusqu’au 30·03.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be
BRABANT WALLON
BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°Vous avez dit “sable” ?. Une exposi-tion de Michel Bocart sur le thème de ladisparition progressive des sables denos plages, de nos rivières. ‣ Jusqu’au05·04. Le Me. de 15 à 18h et le S. de14 à 17h en présence de l’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be
HAINAUT
TOURNAIRasson Art GalleryGrosses bébêtes et petites vicieuses...2 histoires religieuses. Oeuvres deKosta Kulundzic. ‣ Jusqu’au 13·04. DuJ. au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be
LIÈGE
LIÈGELes DrapiersIcônes Jacquards. Une série d’imagestissées de visages humains à grandeéchelle de Lia Cook, qui redéfinissentles frontières entre technologie, infor-matique, photographie et artisanat.Parcours OFF de la 9e Biennale Inter-nationale de la Photographie et desArts Visuels de Liège. ‣ Du 14·03 au25·05. Du J. au S. de 14 à 18h, les D.16·03, 06·04 et 04·05 de 11 à 17h ousur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be
Monos GalleryHeavens and Yakusa. Photos d’AntonKusters. ‣ Jusqu’au 13·04. Du J. au D.de 14h30 à 18h ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com
NAMUR
GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtThis one is for you... Oeuvres d’Alain
Bornain, Jörg Coblenz, André Delal-leau, Benoît Félix, Luc Fierens, DjosJanssens Jacques Lennep... ‣ Jusqu’au30·03. Les S. et D. de 10 à 18h ou surrdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be
JAMBESDétourJeux de Jambes. Oeuvres de Benoît Fé-lix. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Ma. au V. de12h30 à 17h30 et le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be
ANVERS
ANVERSFifty One Fine Art PhotographyThe Other Self. Oeuvres de VivianMaier, Jacques Sonck, Adama Kouyatéet Norbert Ghisoland. ‣ Jusqu’au05·04. Du Ma. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com
Fifty One TooAll about Eve. Oeuvres d’Annie Kevans.‣ Jusqu’au 05·04. Du Ma. au S. de 13
à 18h ou sur rdv.UHostraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com
Tim Van Laere GalleryA Hunter’s Night. Sculptures de PeterRogiers. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. auS. de 13 à 18h.Illumination. Oeuvres de Nicolas Pro-vost. ‣ Jusqu’au 15·03.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com
BORGERHOUTZeno X GalleryHommage. Oeuvres de Cristof Yvoré.‣ Jusqu’au 12·04. Du Me. au S. de 13 à17h.Twentyseven.one.seven. Oeuvres deDirk Braeckman. ‣ Jusqu’au 12·04.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com
MECHELENTransitGulden Snede. Oeuvres murales inédi-tes du sculpteur Johan Creten. ‣ Jus-qu’au 23·03. Du V. au D. de 14 à 18h ousur rdv.UZandpoortvest 10 - 2800 Mechelen -015 33 63 36 - www.transit.be
FLANDRE ORIENTALE
GENTFortlaan 1700:00:01: A Split Second. Expositioncollective regroupant des oeuvres deManor Grunewald, Lawrence Malstaf,Kiki Smith, Pieter Laurens Mol, JoeyKötting... ‣ Jusqu’au 26·04. Du Me. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h ou surrdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com
Tatjana PietersInterpunction #6. Oeuvres de StefanieDe Vos. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Me. auD. de 14 à 18h ou sur rdv.Kawagoopa!. Oeuvres de Rein Dufait.‣ Jusqu’au 23·03.Summary; Fox, Milk, Smoke. Oeuvresde Kasper Bosmans. ‣ Jusqu’au 23·03.UBurggravenlaan - 9000 Gent -093 24 45 29 - www.tatjanapieters.com
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Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be
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9Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
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10 Le marché Dossier SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Foire
Tefaf, la foiredes superlatifs
h 290 stands, dont près de vingt belges,pour une manifestation qui sorttoujours de l’ordinaire. Petit tourde mise en bouche.
DU 14 AU 23 MARS SUR LES BORDS DE LA MEUSE,rive droite, le grand cénacle mondial de l’art ancien,moderne et contemporain aura les yeux rivés sur laTefaf de Maestricht. Depuis 1975, on se régale danscette petite ville mosane. Ce fut d’abord “Pictura”; lesalon n’était alors qu’une foire bisannuelle et encore,pas toujours. L’événement réunissait à peine trenteexposants autour des fondateurs, Dirven, Douwes,Van de Ven, Van Haeften, des regrettés Bob Noortman et Jacob Stodel. En 1988, il n’y avait encore que17800 visiteurs. Il y en avait le double en 1992 pour158 stands. Depuis, la capacité des Néerlandais alliésaux Britanniques à s’adapter aux normes du marchéet à réagir aux goûts et modes, a permis de faire évoluer la réunion jusqu’aux sommets que l’on connaît.Mais rarement les entrées furent supérieures aux70 000 visiteurs. La foire de 2014 aligne près de 290stands; ils étaient 239 en 2009, 263 en 2010. La capacité de grandir et de s’adapter engendre des enviestoujours plus grandes, mais on connaît le réalismedes organisateurs emmenés par Ben Janssens quivient de signer à nouveau comme président de l’organisation. On se souvient que l’an dernier le “comité des fêtes” avait annoncé à grands renforts detrompettes médiatiques que la Tefaf allait s’implanter en Chine, à Pékin, avec l’aide de Sotheby’s. C’était
un coup de pub. Les marchands contactés n’ont eu,dans leur grande majorité, aucune envie de se lancersur cet empire éblouissant pourtant et le projet a étéremis en décembre dernier aux calendes grecques.
Et les Belges dans tout ça ? Ils ont toujours détenuune belle place avec de grandes pointures commenaguère encore Gisèle Croës qui sera à New York ence mois de mars, ou Axel Vervoordt et La Mésangère,sur lesquels nous reviendrons plus loin. Dixhuitdonc, mais avec deux galeries installées à Bruxelles,détenues par des Français (Flore, David et IsabelleLévy et Laurentin), un Néerlandais (Marcel Nies) etdes Suisses (Tradart). Sans oublier les frères Vedoviqui sont assis sur Paris et Bruxelles à travers la galerieOdermatt.
Dans l’ordre alphabétique pour ne heurter personne, on commencera donc par les Berko pour quila Chine et Shanghaï en particulier (ils sont sur leBund, n°18), sont des zones d’activités majeures oùla descendance (Maximin, Nicolas et Irina), joue avecbrio dans le négoce contemporain, quand les parentsgardent les maîtres du XIXe siècle sous leur houlette.On verra chez eux des toiles de Jan Verhas et de Victor Lagye, mêlées sans doute à du Leduc ou de François Musin, et sauf erreur des toiles récentes de Yuchen Han.
Chez Epoque Fine Jewels, il ne faudra pas manquerles bijoux de Fabergé, Cartier, Piaget et autres bracelets de Caldwel.
Flore de Brantes annonce déjà une superbe paire defauteuils Empire estampillés de Jacob. Ils sont recouverts d’un tissus fauve, et seront placés peutêtre àcôté d’un “Agneau” de Lalanne, 94e du genre sur 500exemplaires. Jacques Billen (Harmakhis) va accumu
ler les petits objets antiques égyptiens et romains,mais aussi des sculptures de marbre plus importantes.
Francis Janssen van der Maelen nous avait enchanté par ses choix lors de la Brafa et son positionnement vers l’orfèvrerie européenne de la premièremoitié du XXe siècle est une belle chose. On verrachez lui un vase de Luigi Genazzi et peutêtre unepaire de petits candélabres de Puiforcat, vers 1937, àtrois bras de lumière, présentés déjà à Bruxelles. Alexvan den Bossche de la galerie “Porfirius” (Neerijse),viendra avec ses objets de curiosité et de cabinet,scientifiques parfois, en ivoire, nacre, ambre, sansoublier des sculptures baroques de divers foyers germaniques. On terminera par les deux monstres sacrés de notre pays, à savoir La Mésangère (Liège) etVervoordt (Anvers).
Le Liégeois va déposer à la Tefaf tout un ensemblede meubles d’Alfred Chambon, qui fut ébéniste, etpar ailleurs le fils d’Alban, designer et architecte fabuleux. Une paire de cabinets de 1925, en noyer etbois exotiques va étonner, comme va surprendrel’esprit du stand que l’on annonce très différent deceux des années passées. Cette fois l’accent sera missur le symbolisme belge, avec des œuvres majeuresde Delville (œuvre de 1932) et Fabry (toile de 1911).
Enfin, chez Axel et Boris Vervoordt on verra desmarbres antiques dans une partie du stand quandl’autre zone sera occupée par des toiles des annéescinquante, signées par des artistes japonais. Enfin, lesDe Jonckheere seront bien sûr de la fête et leurs tableaux des XVIe et XVIIe siècles flamands traduisentmieux que quiconque l’esprit joyeux d’un site opulent où tout est possible.Philippe FarcyUTefaf. A Maestricht, Exhibition & Congress Centre.Du 14 au 23 mars. Tous les jours de 11 h à 19h,dimanche de 11h à 18h.. Infos : www.tefaf.com
COUR
TESY
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RDT/T
EFAF
2014
Chez Axel et Boris Vervoordt, on pourra découvrir cette paire delampes à huile en bronze datant du IIe après J.C. En bas, ce “devant
de corsage” de 1885 sera exposé chez Epoque Fine Jewels.
COUR
TESY
EPOQ
UEFINE
JEWELS/T
EFAF
2014
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11Le marchéDossierSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
De grands modernes
A LA TEFAF, PATRICK DEROM, toujoursbrillant dénicheur d’inattendu, y miserasur une “Bacchanale”, dessin à l’encre,aquarelle, gouache et collages, d’Il Di
vino, comme il aimait être appelé, l’inénarrable Salvador Dali. Cette œuvre surpapier date de 1939, une époque où Daliétait encore grand et son dessin virevoltant. Derom privilégie aussi un “Relief”optique de Heinz Mack, daté 1959. AviKeitelman emmène à Maastricht lesNam June Paik de sa récente expobruxelloise. Et, notamment, une “AfricaQueen”, qui n’est pas une vidéo maisune composition farcie de masques, de1989. Il montrera aussi une gouache surpapier de 1999, de la série des lignes irrégulières, que Sol LeWitt commit à lafin de sa vie.
Le Français Antoine Laurentin, installéaussi à Bruxelles, met en exergue, avantune personnelle chez nous, un Henri Michaux dont il montre le meilleur cru. Parexemple, une “Composition” de 1967,sorte de grande bataille en noir et blanc.Avec, à ses côtés, d’autres compositions,nerveuses à leur tour. Chez Laurentin,ne pas rater une gouache en bleus et grisdu magnifique Bram Van Velde.
Installés avenue Albert, à Bruxelles,David Levy&Associés offrent à la dispersion un Fernand Léger de 1920, uneaquarelle intitulée “La Ville”. OdermattVedovi, de Bruxelles toujours, propose
un “Fantasme bleu”, une acrylique deDubuffet, de 1984, et un “Mobile” deCalder, qui devraient titiller les envies.
Enfin, l’Anversois Axel Vervoordt réjouira ses fidèles en combinant art antique et création moderne avec ici, pourtêtes d’affiche, deux œuvres japonaises,l’une de Kazuo Shirago, de 1962, l’autre,de Tsuyoshi Maekawa, de 1963. Si l’artcontemporain n’est guère en verve à laTefaf, la Modernité s’y taille une solideplace. D’Henry Moore à John De Andreaou de Grosz et Schiele à Léger (très présent), il s’agira d’ouvrir l’œil !R.P.T.
h La Tefaf version 2014devrait réserver demagnifiques surprises !Quelques galeries belges, etnon des moindres, yétaleront leurs trésors.
Des Arts Premiers de première force
PEU DE GALERIES DANS UNE SECTION qui attire lesfoules. Peu mais de haute qualité avec, pour les artsafricains, deux de nos ténors en lice. Nouveau Président entreprenant de la Bruneaf, Didier Claes agiterales esprits avec deux pièces remarquables de la République Démocratique du Congo : un bouclier en boispeint Kikuyu et, plus encore, un chien, fétiche à clousnkisi, des Bakongo. A regarder sans toucher, s.v.p. !
Autre adresse emblématique, celle de Bernard deGrunne, historien de l’art en perpétuelle quête de sa
voir et de trouvailles. Privilégiant à toute approchetrop généraliste les thèmes qui frappent les sens etqu’il étudie dans de passionnants catalogues,Grunne a sorti de sa valise à emblèmes une époustouflante suite de cannes de cultivateurs championsSenufo. De longs bâtons surmontés de figures féminines – une image de la très belle Katiéléo, pythie etjeune femme non mariée ? – aux formes à la fois naturalistes ou plus synthétiques, selon les régions.Peuple d’un million cinq cent mille âmes, les Senufosquattent (parce qu’on les y a obligés) quatre pays :Burkina Faso, Mali, Ghana, Côte d’Ivoire. Rares etpeu montrées, ces cannes forment ici un ensemblequi, outre qu’il a de la gueule, a surtout une vraiegrâce sculpturale et la puissance que confère l’outil
d’apparat aux élus. La canne est aussi utilisée lors descérémonies funéraires. La dizaine rassemblée avouedes variations de style qui sont, à elles seules, uneraison impérative de s’y arrêter, pour jauger, comparer, aimer. Autre objet peu courant de nos jours, ettoujours à l’enseigne de Grunne, une statue de reliquaire Fang Ntumu du Gabon. Vous ne serez pasdéçu !
Enfin, impossible de ne pas citer le stand océaniendu Parisien Meyer, référence absolue en ce domaine.En exergue : une inestimable figure de femme enceinte eskimo en bois, datée 16001800 avant notreère. A la Tefaf, les feuilles mortes se ramassent à lapelle… Et quelles belles feuilles mortes !R.P.T.
FRED
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DEHA
EN,STU
DIORO
GERAS
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GRUN
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Suite de cannes de cultivateurs cham-pions Senufo chez Bernard de Grunne.
h Des galeries de haute qualité pour lesarts africains à la Tefaf.
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12 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Sous le marteau
Homma ges à l’art déco
h La collection privée de FélixMarcilhac va passer en vente chezSotheby’s et Artcurial ensemble(c’est rare), ces 11 et 12 mars.Certains marchands sont ausside grands collectionneurs.
FÉLIX MARCILHAC, NÉ EN 1941, A CRÉÉ sagalerie d’art en 1969. Ce n’est donc pas d’hieret en même temps ce n’est pas si vieux. Le héros de la très prochaine vente chez Sotheby’sassociée à Artcurial ces 11 et 12 mars permettra si besoin en était encore de mettre l’accentsur l’Art déco, français essentiellement. Il étaitdonc marchand mais il fut tout autant expertpour les salles de ventes.
Vendre sa collection privée, ou du moins unepartie de celleci, cela ne veut pas dire prendresa retraite et quitter le champ du marché del’art. Que nenni, d’autant qu’il y a un fils, FélixJr qui va poursuivre la tâche. La galerie continue donc sur sa lancée, en étant présente à lafuture Biennale des Antiquaires à Paris en septembre 2014 et en montrant au mois d’avrilqui arrive une importante exposition sur PaulJouve, ce fameux peintre et dessinateur quiaimait les fauves qu’il traçait de traits épaisnoirs dans des poses souvent nonchalantes.
La galerie se trouve depuis l’origine rue Bonaparte, dans le sixième arrondissement de Paris.Le commerce était une chose pour Félix Marcilhac mais comme dans presque toutes les grandes galeries, quelles que soient les périodestraitées, les espaces de négoce sont aussi dessortes de centres culturels, des lieux de découvertes, d’études, de partage des connaissanceset de mise en avant de certains artistes méconnus, ignorés, privés de cotes parfois et qu’il convient de défendre. Lalique, Franck, Majorelle,Dunand, Miklos, Csaky, Legrain, Majorelle, furent parmi tant d’autres remis au goût du jour,montrés, défendus et donc revalorisés. D.
R.
©SO
THEB
Y’S
Cette commode anglaiseen laque à décor depaysage stylisé a étécréée par Dunand etGoulden; c’est une pièceunique de 1921. Elle estestimée entre 300000et 400000 €.
Vase
Toujours chez Rops, ce dimanche, les objets devitrine et de décoration chinois, des XVIIIe etXIXe siècle, voire plus jeunes encore, peuplaientles 430 premiers numéros. Certains lots, commeces vases en porcelaine annoncés entre 4 000et 6000 €, ont atteint des scores étonnant. Celotci monta à 16000 €. Cela fait près de deuxans que des quantités importantes de pièces enporcelaine, ivoire ou bois sculptés, et bronze,s’accumulent dans les ventes et y obtiennent desprix que la police fédérale commence à trouveranormaux. C’est à tel point qu’elle a débarqué cemardi matin chez Rops pour saisir tous les lotsorientaux afin de vérifier les noms des déposantset des acheteurs. “Il s’agit pour eux de vérifier sinous ne sommes pas en face de trafic et de blanchiment d’argent”, nous dit Benoît de Sauvage, undes dirigeants de la salle. “La police et les douanessont très bienvenues; nous n’avons rien à cacher eton n’en est plus au temps de la Galerie Falmagne,Elisabeth et autre Nova où tout s’écrivait à la main.Tout se trouve sur nos ordinateurs. Mais il ne fautpas se tromper de cible. Nous avons beaucoup de petits déposants qui lisent les journaux et profitent dela période favorable pour déposer.” Il est vrai aussique les Chinois rachètent tout ce qui passe.
16000 €
ROPS
Assiettes
Dans une vente de bijoux et d’argenterie desdeux siècles passés, on vit passer chez Me Aguttes, installé à Neuilly et y vendant ce mardi, unetrès belle suite de trenteneuf assiettes dontdeux étaient de décors différents et quinze demême décor mais d’un autre orfèvre. Ellesétaient en argent massif et armoriées. L’orfèvreprincipal était C.G. Hallberg. On attendait 6000à 8000 € pour ce lot pesant 8,6 kg. Mais personne n’a bougé dans la salle et le lot fut attribué sur un ordre, à 5000 € plus les frais.
5000€
D.R. Cafetière
Cette cafetière de modèle “persanne” auxpoinçons d’Ath, datantde 1777 et mesurant33 cm de haut a été trèsdisputée chez Rops dimanche passé, à la sortie de Namur. On en attendait entre 4 000et 6 000 €. Elle a étévendue avec les frais à10000 €. L’ensemble dela section argenterie
s’est d’ailleurs bien défendu, notamment ce quiétait de nos petites villes et du XVIIIe siècle.
10000 €
ROPS
Bougeoirs
Chez Me Aguttes ce mardi 4 mars à Neuilly, il yavait au n° 346 une très belle paire de chandeliers en argent massif aux poinçons du M.O.Mathieu Franc travaillant à Revel, dans la juridiction de Toulouse. On était là en 1788. Lespièces sans leur bobèche, pesaient 720 et 740grammes et mesuraient 32 cm de haut. On enespérait entre 9000 et 12000 €. Il n’y eutaucune enchère et les bougeoirs sont partissous ordre d’achat à 9000 €, plus frais.
9000 €
D.R.
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13Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Sous le marteau
Homma ges à l’art déco
Marcilhac fut un maître en la matière, commeles Kugel le font de nos jours ou Philippe Carlier(Galerie Brimo) pour ne parler que des parisiens. Roberto Polo, aux USA, en France puisdans son actuelle période belge, travaille luiaussi à faire émerger des artistes majeurs maisméconnus du grand public, à l’instar d’un géniecomme Henri Van de Velde.
Participer à des foires c’est également unebase du métier. La Brafa à Bruxelles peut compter sur la présence des Marcilhac qui avait par
exemple montré en 2012 une réédition du bureau du showroom parisien de Peugeot, créédans les années fin soixante et début septantepar le designer hollandais Ben Swildens.
Pour ce qui regarde la vente prochaine, il yaura une myriade de pièces rares et importantes provenant de très grandes collectionscomme celles des Noailles, de Jacques Doucet,d’Elsa Schiaparelli, de Madame Lanvin etd’autres noms moins célèbres. Plus de troiscents lots sont annoncés. Ils seront dispersés enface de l’Elysée, Galerie Charpentier. Les meubles et objets portent des signatures illustresaujourd’hui, mais elles étaient inconnues voiciquarante ans et plus. Marcilhac a lancé la mode.On trouvera notamment une paire de portes enbois laqué animées de personnages fémininshiératiques, rigides comme des sculpturesgrecques (travail français, 20000 à 25000 €).Puis il ne faudra pas manquer un fauteuil “Nautile” de 1913, dessiné par Paul Irribe et dont onattend entre 150000 et 200000 €. Tous les espoirs sont permis pour une paire de fauteuilsgaînés de galuchat (250000 à 300000 €) et unecoiffeuse (200000 et 250000 €), tous dessinéspar JeanMichel Franck (18951941). Puis ilfaudra compter avec un fauteuil en palissandre,nacre et parchemin de Marcel Coard puis encore avec une commode anglaise en laque à décor de paysage stylisé, créée par Dunand etGoulden; c’est une pièce unique de 1921 quiest estimée entre 300000 et 400000 €.Ph. Fy.U Infos : www.artcurial.com etwww.sothebys.com
D.R.
Cette paire de fauteuilscarrés recouverts partielle-ment de galuchat, inventéspar Jean-Michel Franck, estannoncée entre 250000 et300000 €.
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14 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Résultats
Contemporainstrès soutenus
QUELQUES TRÈS GROSSES POINTURESsuffisent à rendre les chefs de départements d’art contemporain parmi leshommes les plus heureux de la planète.Cy Twombly, Lucio Fontana, Francis Bacon, Basquiat, Bourgeois, Klein, Staël,Warhol, puis Soulages (né en 1919),Koons (né en 1955), Damien Hirst (néen 1965), Richter (né en 1932) et dansune moindre mesure Baselitz (né en1938), pour le domaine des vivants, sontdes locomotives incroyables. ChezChristie’s le 13 février, Bacon (mort en1992) aura fait parler de lui avec unetoile unique (souvent ce sont des diptyques ou des triptyques). L’artiste britan
nique aspire les millions depuis des années mais là c’est devenu comme unetornade qui touche le sol et aspire à elledes sommes grandioses pour les projeter au firmament d’une gloire pourtantacquise. Cette fois Bacon ne bat pas sonrecord, quoique sur une seule toile, les70 042 870 dollars, soit 42,1 millions delivres sterling ou 50, 8 millions d’euros,représentent un sommet jamais atteint.Il s’agissait en l’espèce du portrait de sonami Georges Dyer, parlant.
En novembre 2013, un triptyque dumaître dont le sujet avait été tiré d’unerencontre entre le peintre LucianFreund, son collègue, avait fait grimperla cote à un mythe absolu, soit142,4 millions de dollars, chez Christie’sà New York (127 millions de dollars sansles frais). Le précédant record pour unetoile seule était détenu par EvrardMunch et son “Cri” parti à 119,9 millions de dollars (frais inclus), enmai 2012 chez Sotheby’s.
Loin derrière se trouve Richter avec sacomposition intitulée “Abstraktes Bild”,qui fit 19,57 millions de livres sterling,soit 23,5 millions d’euros. On flirte doncavec le milliard d’anciens francs belges.
Jef Koons est le troisième dans la hiérarchie. Son “Œuf cassé Magenta” étaitattendu chez Christie’s entre 10 et15 millions de livres sterling. Il en fit14,08 (£), soit 16,96 millions d’euros.
On terminera la vente du 13 par ce CyTwombly “Untilted Rome”, peint en1960 sur une toile de 50 x 60 cm, que lasalle annonçait entre 1,2 et 1,6 millionde livres sterling. Il en vint 2 658 500 £,soit 3 203 000 €. Le produit total de lavente du soir chez Christie’s fut de150,8 millions d’euros; il y avait quaranteneuf lots à vendre et quarante changèrent de mains. Donc même à ces niveaux il y a du déchet.
Chez Sotheby’s, les montants furentde la même ampleur, pris singulièrement pour les meilleurs lots, mais beau
coup moins pour la totalité de la dispersion. La vente avait lieu le 12 février eton y récolta 88 millions de livres sterling, soit 106,9 millions d’euros pourtrenteneuf lots proposés.
Le lot le mieux vendu par rapport auxestimations était une toile de Cy Twombly (19282011), déjà cité. Son travaildatait de 1964 et portait sur une trèsgrande composition à fond gris de 206 x253 cm, pleine d’énergie et de tensionpositive. La salle en espérait entre 5 et7 millions de livres sterling; il en tomba12,178 millions, soit 14,789 millionsd’euros, ce qui est un record pour l’artiste américain qui vécut très longtempsdans la cité éternelle.
Le meilleur prix de la soirée fut attribué à Gerhard Richter dont “Wand”trouva preneur à 17442500 livres sterling, soit 21,2 millions d’euros. Jamais cenatif de Dresde n’avait obtenu une tellecote.Philippe Farcy
h Les grandes signatures duXXe siècle à Londres ont trèsbien œuvré.
Cette toile sans titrede Cy Twombly,peinte en 1964 engrand format fila de5 à 14,8 millionsd’euros chez Sothe-by’s à Londres le12 février dernier.
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15Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Au marteau
Gravures et imprimés au pinacle
ON COMMENCERA CE TOUR D’HORIZON d’une vacation variée, par quelques lots de cartes postales faisant honneur à nos soldatss tombés en 1418,aux villes martyres et à notre familleroyale exemplaire. Le lot 6 est occupépar 230 cartes concernant Albert 1er etElisabeth, parfois accompagnés de leurstrois enfants, depuis l’avènement jusqu’au drame de février 1934. On y jointdes fairepart de décès et des lettres deremerciements. Le lot est annoncé entre 120 et 150 €. Il est suivi par 770 cartes de villes et villages belges (400 à500 €), puis par un lot de 251 cartespostales montrant des entités ravagéespar la guerre. Parfois on voit des vuesd’avant confrontées à des prises d’aprèsle conflit. Ypres et Nieuport sont auxpremières loges du drame. Bien plusloin et pour demeurer dans les royautés, signalons la présence d’une rarephotographie dédicacée à l’une de sescousines en mai 1882, par le roi d’Espagne Alphonse XII (120 à 150 €).
Au n°24 se trouve une gravure d’aprèsJérôme Bosch provenant de la collection ancienne de Gaston de Ramaix.Elle est attribuée à Pieter Baltens ou àJan Verbeeck et fut éditée par JérômeGalle au XVIIe siècle. C’est une allégoriede la négligence, de la vie sans souci. Onattend 1 000 € de cette feuille. Un peuplus loin se trouve un dessin donné àPaul Bril (15531626). On y voit unpaysage montagneux animé de personnages dans un village. La compositionest signée et elle est annoncée entre4 000 et 5 000 €. A ce tarif, si la feuille
est originale, ce sera un cadeau.Suivra une large composition d’une
vue du Tibre à hauteur du châteauSaintAnge, avec le Vatican en arrièreplan. Le dessin est de Livinius Cruyl(16351733); il mesure 190 x 288 mm.Il est daté de 1669. Le lot provient toujours de la collection Ramaix; il est évalué entre 5 000 et 6 000 €. Il faudra assumer sembletil 1 600 € au moinspour s’en aller avec une estamped’après Jérôme Bosch à nouveau figurant des personnages humanoïdes fantastiques et fantasques. Un dessin deFrans Francken sera au menu. Il figure
les “Offrandes des Rois mages”. Lafeuille mesure 240 x 410 mm et devraitse vendre entre 3 000 et 4 000 €. Cettesection comporte de nombreusesfeuilles hollandaises, de rares travauxfrançais et une composition de PierreFurnius, rare artiste liégeois maniériste,élève de Lambert Lombard.
Au n°134 est situé un livre de VictorPetit dont le sujet est consacré auxparcs et jardins des environs de Paris.Victor Petit était luimême architectede jardin et créateur de petites fabriques de jardins. Le lot provient du pépiniériste J. Le Clément de Saint Marcq à
Assesse. Il est évalué entre 300 et 400 €.La vraie architecture est présente par
quelques lots intéressants à l’instar dece volume de Pierre Patte. Il s’agit d’unrecueil de monuments élevés à la gloirede Louis XV. Le volume est sorti depresse en 1765. Le lot provient des bibliothèques du ministre Cobenzl etJonghe d’Ardoye. Ce volume infoliodevrait se vendre entre 1 800 et 2 000€.Ph. Fy.UVente le 18 mars dans les salles de chezHorta à Schaerbeek. Infos :www.godts.com
GODT
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Cette vue du Tibre à hauteur du château Saint-Ange, avec le Vatican en arrière-plan est de LiviniusCruyl (1635-1733). L’œuvre est datée de 1669. Elle est évaluée entre 5000 et 6000 €.
h La vente Godts du 18 marssera riche en estampes etlivres imprimés des XVIIe etXVIIIe siècles.
l Événement
“Vous avez Tintin ?”
PLUSIEURS CENTAINES DE LOTS étaient présentés àla “Banque Dessinée” en cette fin février et commepar hasard, c’est Tintin qui sortit son épingle du jeu.Le plus haut prix obtenu le fut en faveur de “Tintinchez les Soviets”, présentés en “très très bon état” etnégocié frais compris à 8 500 €, dans une édition du“Petit XXe”, qui datait de 1930. Juste après, l’éditionde 1938 des “Cigares du Pharaon” frôla la premièreplace en étant vendue à 8 000 €. Il s’agissait d’une
édition en noir et blanc.La chute vers le troisième détenteur de l’ultime
marche du podium fut radicale. On tomba en effet à2600 €, pour une planche de Guarnido, dans la sériede Blacksad mettant “en scène nombre d’animaux anthropomorphes. On y reconnaît le chat détective entouré du gorille Jake Ostiombe, Fiston le lézard, sansoublier l’ours et le rhinocéros, les deux gardes du corpsde Statoc”, comme le signale le catalogue. 2400 € vinrent ensuite couronner une planche originale de Delaby, pour la série “Murena” et ici la planche 17 del’épisode “Le Sang des bêtes”, publié chez Dargauden 2007. On était plongé dans la Rome antique et laprécision des dessins méritait un tel succès. La feuille
de 38 x 51 cm n’était pas signée.On épinglera ensuite les 2 100 € pour la case n°5 de
la planche 58 du Blake et Mortimer dans le volume“La Marque jaune” (lot 384). Le score suivant parmiles meilleurs vint sur un Marsupilami d’un mètre dehaut, datant de 2002 et quoique non numéroté, onsait que l’on n’en fit que 320 sur les 500 prévus. Lelot s’en est allé à 2000 €. Le fabuleux animal de Franquin a encore de beaux jours devant lui. Enfin, ondonna à nouveau 2 000 € pour un travail tracé parVance pour son Marshal Blueberry et sa planche 28du volume “Sur ordre de Washington”, publié chezAlpen. La feuille était signée et datée de 1991.Ph. Fy.
h La vacation du 23 février fut un gentilsuccès aux casernes, à Bruxelles.
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16 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 MARS 2014 ARTS LIBRE
l Photographie
Paysagesfactices
C’EST UN CONSTAT SÉVÈRE, paradoxalement agréable à regarder qui sedéploie aux cimaises de la Galerie Daniel Templon. Dans ce récent et bel espace de la rue Veydt à Bruxelles, lesphotographies de l’Américain JamesCasebere montrent un monde au bordde la désolation. On y voit par exempleune banlieue menacée par les flammesou une maison cernée par le sable. Ouencore, et c’est ce qui doit nous mettrela puce à l’oreille, une autre demeurepour moitié pimpante et pour moitiédélabrée. Clairement, dans ce travailde prime abord intrigant, il ne s’agitpas du monde dans lequel nous vivons, mais celui dans lequel nous sommes censés souhaiter vivre. Le mondedes catalogues, des maquettes etautres représentations idéalisées delieux d’habitations. S’y glissent unpaysage à la Friedrich (un pastiche enfait) et une image d’un studio de photographie en feu.
D’une part donc, l’artiste avance unecritique à peine masquée du paradigme de la maison individuelle et deses conséquences sur l’environnement. Il s’inscrit en cela pleinementdans cette génération de photographesaméricains qui, de Robert Adams àMitch Epstein, font le constat de la dégradation d’un territoire que l’on aprésenté pendant deux siècles commeinépuisable.
D’autre part, audelà de la saillie écologique, il pointe le monde des représentations qui avalise les comportements consuméristes en donnant pourexemple ce qui se construit dans lesboîtes de pub, dans les salons de lamaison et autres foires du bricolage.
Double approche politique donc,dans la ligne des artistes de la “stagedphotography”, la photographie demise en scène dont Jeff Wall ou Gregory Crewdson sont d’autres protago
nistes célèbres. Comme Wall, Caseberepasse un temps fou à construire les décors et les maquettes de ses compositions. À cette différenceci qu’il nejoue nullement d’un effet réaliste.C’est au clair qu’il questionne l’image.Chez lui, pas d’ambiguïté. On ne se demande pas si c’est de la photographieréaliste ou non. C’est bien avec le factice qu’il avance sa critique en règle dufactice.Jean-Marc Bodson
h James Casebere brûlequelques utopies américainesà la Galerie Daniel Templon.
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“Falling house with fire”, la fin de l’utopie etmême de son simulacre.
Infos pratiques
“James Casebere”, photographies. Bruxelles, Galerie Daniel Templon, 13 A rue Veydt.Jusqu’au 12 avril, du mardi au samedi de 11h à 18h. Infos : www.danieltemplon.com
Bio express
Né en 1953, James Casebere vit ettravaille à New York. Il a récemmentparticipé à l’exposition The PicturesGeneration au Metropolitan Museumde New York en 2009 ainsi qu’àHaunted : Contemporary Photogra-phy/Video/Performance au SolomonR.Guggenheim Museum et à la Bien-nale du Whitney à New York la mêmeannée. Une monographie qui lui estconsacrée est parue est 2011 auxéditions Damiani, avec des textes deOkwui Enwezor, Hal Foster et ToniMorrison.
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