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RELATIONS INTERNATIONALES-INTRODUCTION Oct. 2013
SANGO MATHIAS AMOS | http://georepere.e-monsite.com
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ETUDE DE QUELQUES NOTIONS DE BASE DES RELATIONS
INTERNATIONALES
I- UNE NOTION1 difficile A CERNER2
I. 1. DE MULTIPLES Définitions
La définition de l'espace des relations internationales pose en soi, un problème de taille. En
effet, l'expression « relations internationales » signifie littéralement relations entre nations.
Traditionnellement, les relations internationales sont considérées comme un ensemble de
liens, de rapports et de contacts qui s’établissent entre les États et relèvent de la politique
étrangère de ces derniers. Cette conception tient certes compte des diverses formes et
dimensions que peuvent prendre ces rapports (conflit et coopération, que ce soit sur les plans
politique, économique,...
Or, l'organisation de collectivité sous la forme nationale est un phénomène relativement
récent. Cette observation est d'autant plus vraie que si l'on réfère à la période où l'Etat
moderne devient l'acteur principal des relations entre unités politiques territorialement
organisées. Ce sont les traités de Westphalie de 1648 qui pose l'Etat comme unité de base des
relations internationales3.
A cet effet, il est possible d’avoir des définitions suivantes pour cette science des relations
internationales :
Virally Michel définit les relations internationales comme celles qui échappent à la
domination d'un pouvoir politique supérieure « interne »4
Les relations internationales peuvent être simplement définies comme les flux de toutes
natures et de toutes origines qui traversent les frontières5
Roger Pinto quant à lui, distingue un peu plus le rapport entre les relations internationales et
les relations inter - étatiques en admettant que les relations internationales « ont tous les
1 Idée abstraite (de quelque chose) qui est le fruit d'une construction intellectuelle Synonyme: concept
2 Aller au plus près (d'une idée ou d'un sujet) pour définir ou comprendre avec précision Synonyme: circonscrire
Exemple : cerner un problème
3 Dans leur Introduction à l'histoire des relations internationales, Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle
mettent en évidence que « l'étude des relations internationales s'attache surtout à analyser et à expliquer les
relations entre les communautés politiques organisées dans le cadre d'un territoire, c'est-à-dire entre les États »1.
4 * (1) M. VIRALLY., Relations internationales et science politique, Ed. PUF, Paris, 1959, P.9
5 * (1) Ph. BRAILLARD et M. REZA-DJALILI., Les relations internationales, Ed. PUF, Paris, 1988, P.5
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rapports sociaux dont les participants ou le contenu se rattachant à deux ou plusieurs sociétés
politiques étatiques 6»
Marcel Merle définit les relations internationales comme étant les rapports sociaux de toute
nature qui traversent les frontières, échappant à l'emprise d'un pouvoir étatique unique ou
auxquels participent les acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes7
Quant au professeur Diur Katond, il pense que « c'est l'étude des actions et interactions des
acteurs privilégiés dans la vie internationale que sont les Etats constitués ou en formation
pendant une période donnée8 »
Les relations internationales englobent les réalités les plus universelles, les plus diverses et les
plus nombreuses du champ de l'action sociale dans la mesure où elles s'intéressent aux
situations qui mettent en relation l'ensemble des acteurs de la vie des sociétés.
Les relations internationales ne peuvent aller que dans les sens de la prolifération caractérisée
par la multiplication des acteurs et de leurs actions et interactions dans le système
international.
Quant à nous, les relations internationales, c'est une science qui nous permet de comprendre
comment sont résolus les conflits qui peuvent naître des rapports entre les Etats,
Organisations Internationales ou les individus de nationalités différentes. Mais aussi, les
différents rapports qui existent entre eux, mais caractérisés par la paix et la guerre.
Aujourd’hui, la majorité des observateurs s’accordent à définir les relations internationales
comme un champ de coopération et de confrontation traversant les frontières.
I. 2. Champ d'application des relations internationales
L'étude de relations internationales englobe les rapports pacifiques et belliqueux entre les
Etats, le rôle des organisations internationales, l'influence des forces transnationales et
l'ensemble des échanges ou des activités qui transgressent les frontières étatiques4
· Relations transnationales : Les relations transnationales signifient l'ensemble des relations
qui se tissent entre les acteurs de la scène internationale et qui échappent au contrôle des
États. Le terme transnational signifie que ces relations transcendent les États et ne sont pas
soumises à son influence. Le mouvement écologiste, sous le leadership de Greenpeace par
exemple, constitue un exemple de relations transnationales. Les mouvements
altermondialistes en font également partie : ils s'organisent spontanément par des acteurs
autres que les États nationaux et ont pour prétention de s'affranchir de ces derniers pour
interpeller la société civile mondiale.
Deux cas de figures échappent toutefois au champ des relations internationales9:
6 * (2) R. PINTO., Le droit des relations internationales, Ed. Payot, Paris, 1972, P.26
7* (3) M. MERLE., La vie internationale, Ed. PUF. Paris, 1977, P.30
8 * (4) DIUR KATOND, Syllabus d'introduction aux relations internationales, G1 RI, UNIKIN, 2001-2002,
Inédites
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La communauté isolée ou volontairement coupée du monde
Toute relation interétatique rend en effet le conflit ou la discorde possibles. Aussi, maintenir
un État en paix impliquerait de l'exclure du reste du monde politique. Cette volonté
d'exclusion est en particulier formulée dans Les Lois de Platon. Pour préserver la cité idéale, il
convient de limiter considérablement les échanges extérieurs : « c'est pourquoi la cité
platonicienne entretiendra, par un « noble mensonge », le mythe de l'autochtonie, ou d'une
différence de nature entre ses citoyens et les autres hommes, elle sera loin de la mer,
découragera les voyages et les contacts avec l'étranger, réservés aux ambassadeurs et aux
philosophes »10
II- L’autarcie : une opposition aux relations internationales
Il peut arriver qu’une entité à vocation internationale décide d’éviter tout contact avec les
autres acteurs de la scène internationale. On parle alors d’autarcie.
L’autarcie est une situation d'un pays qui tend volontairement à se suffire à lui-même sur le
plan économique. (Elle peut résulter de la volonté d'un État de modifier la structure sociale et
économique à l'abri des influences étrangères ou, en vue de la préparation à la guerre, du refus
de toute dépendance économique à l'égard de l'étranger.). C’est aussi une doctrine qui
préconise cette situation.
On peut encore la comprendre comme un système économique d'un territoire
géographiquement défini, d'une région ou d'un État habité par des acteurs économiques qui
peuvent suffire à tous leurs besoins et vivre seulement de leurs propres ressources. L'entité
économique réelle déclarée vivant en autarcie peut être une famille, un groupe humain, une
communauté insulaire, un gouvernement isolé.
L'autarcie apparente est souvent le fruit d'une politique économique dite autarcique (par
exemple par volonté d'indépendance de l'étranger), par définition contraire à une économie
ouverte. Cette politique autarcique préconise l'autoproduction par un pays de la plus grande
partie de ce qu'il a besoin de consommer, et la réduction des importations au strict minimum
pour la plus grande partie de la population. Un pays vivant en autarcie s'efforce de fonctionner
ainsi en économie fermée. Inversement, un pays qui ouvre son activité commerciale à
l'étranger a une économie ouverte.
L'autarcie a ainsi pour but principal de réduire le plus possible les dépenses à l'importation, et
ainsi d'établir un équilibre économique à l'intérieur du pays.
III. Les outils11 des Relations Internationales : la diplomatie
9 ↑ Raynaud 2006, p. 303-304
10 ↑ Raynaud 2006, p. 303
11 Moyen servant à la réalisation (d'un processus ou d'une tâche) Synonyme: instrument Exemple : les outils de
production
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Dans leurs rapports, les acteurs internationaux et transnationaux utilisent une batterie
d’instruments : les sanctions, le recours à la force et les négociations économiques
internationales notamment au niveau du commerce mondial, mais aussi la diplomatie.
Traditionnellement, la diplomatie est la science des traités qui règle les relations
internationales. En même temps bien sûr, la diplomatie est la fonction même de régler les
problèmes et, de préférence, de façon pacifique. Elle se différencie donc de la guerre, qui est
bien sur un état fréquent, ce qui fait que la diplomatie fonctionne toujours en temps de guerre.
Elle fonctionne parallèlement à la guerre.
C’est la pratique de la négociation et des échanges entre représentants des États. La
diplomatie est la pratique, l'action et la manière de représenter son pays auprès d'un pays
étranger ou dans les négociations internationales, de concilier leurs intérêts respectifs ou de
régler un problème sans recours à la force. C'est aussi l’art des négociations entre
gouvernements. Ex : une diplomatie secrète.
Utilisée formellement, elle se rapporte habituellement à la diplomatie internationale, la
conduite des relations internationales par l’entremise (habituellement) de diplomates
professionnels.
Les sanctions, le recours à la force et les négociations économiques internationales
notamment au niveau du commerce mondial, bien que n'étant pas typiquement considérés
comme de la diplomatie sont en réalité des outils intéressant dans le cadre de négociations.
IV. LES ACTEURS DES RELATIONS INTERNATIONALES : LES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES et les etats
Les traités de Westphalie de 1648 posent l'Etat comme unité de base des relations
internationales12
. Or, depuis quelques décennies, on a observé l’émergence sur la scène
internationale d’acteurs qui concurrencent l’Etat. Parmi eux, on citera les firmes
multinationales (FMN), les organisations internationales.
IV.1. Les Organisations internationales
Une organisation internationale est l'association d'États souverains établie par un accord (c'est
généralement un traité international qui définit son statut) entre ses membres et dotée d'un
appareil permanent d'organes communs, chargés de la réalisation des intérêts communs par
une coopération entre eux. Les organisations internationales possèdent une personnalité
juridique distincte de celle des États membres.
Il faut distinguer deux types d'organisations :
12 Dans leur Introduction à l'histoire des relations internationales, Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle
mettent en évidence que « l'étude des relations internationales s'attache surtout à analyser et à expliquer les
relations entre les communautés politiques organisées dans le cadre d'un territoire, c'est-à-dire entre les États »1.
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celles publiques, dites aussi intergouvernementales (OIG), qui émanent de, et sont
contrôlées par des gouvernements de divers pays
et celles non gouvernementales (ONG) qui émanent de membres privés de divers
pays. Ce sont des organisations de la société civile transnationale. Les organisations de
la société civile transnationale prendront le nom standard d’organisations non
gouvernementales (ONG) en 1945 (Charte des Nations Unies, art. 71, chap. 10) – et
l’appellation plus précise d’organisations internationales non gouvernementales
(OING) à partir de 1950, afin de les différencier des ONG nationales (Résolution 288
de l’ECOSOC, le conseil économique et social de l’ONU). Elles sont environ 3 000
dans le monde. Ce sont des associations de droit privé, dont l'activité est
internationale. L'Amnesty International ou encore Médecins sans frontières (MSF) en
sont des exemples.
Il est important de noter que la Croix Rouge n'appartient à aucune catégorie.
Le terme organisation internationale est utilisé pour désigner les seules organisations
intergouvernementales. Il faut noter par ailleurs, pour celles-ci, le grand éventail des termes
utilisés, qui ajoute du flou dans le vocabulaire: "Organisation internationale", "Organisation
d'instance internationale", "Institution internationale", "Organisme multilatéral", en
constituent des exemples. Certes, dans une analyse plus approfondie, des nuances
apparaissent d'une expression à une autre.
Les organisations internationales, au sens d'OIG ont été admises comme sujets dérivés du
droit international public (DIP), constituant aux côtés des États, les seules institutions à faire
partie intégrante du cercle réservé des sujets de cette branche du droit. (Les débats sont en
cours, qui tendent à briser cette clôture du système, pour admettre l'individu comme sujet de
ce droit).
La Commission de droit international (CDI) définit l'organisation internationale comme
« toute organisation instituée par un traité ou un autre instrument régi par le droit international
et doté d'une personnalité juridique internationale propre. Une organisation internationale peut
comprendre parmi ses membres des entités autres que des États. » Cette définition a été
proposée par la CDI dans le cadre de ses travaux sur la responsabilité des organisations
internationales
IV.2. L’Etat (souvErain)
L’Etat est une forme d’institutionnalisation du pouvoir politique, autorité souveraine
s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple dans les limites d’un territoire déterminé.
À l’époque contemporaine, il représente le cadre courant de la domination politique. Sur le
plan intérieur, l’État moderne se caractérise par son monopole de la violence légitime, c’est-à-
dire l’usage légal de la contrainte sur les personnes. Vis-à-vis de l’extérieur, le trait distinctif
de l’État moderne est la souveraineté, autrement dit son indépendance totale, et sa compétence
illimitée. L’État se compose de trois éléments : un territoire, une population et un
gouvernement. La forme étatique ne préjuge pas du régime politique qui y est pratiqué. On
peut ainsi parler d’État démocratique, monarchique, tyrannique aussi bien que théocratique.
L’État peut être plus ou moins démocratique, respectueux des individus, et son pouvoir plus
ou moins accepté ou légitime.
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l'Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une
collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur
lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté.
L'Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine. Il exerce son
pouvoir par le biais du gouvernement. L'Etat dispose d'un certain nombre de monopoles
comme l'utilisation légitimée de la contrainte physique (pour faire respecter le loi), la collecte
des impôts...
Par extension, l'Etat désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent de
gouverner et d'administrer un pays : ministères, directions, préfectures, délégations,
administrations déconcentrées ou décentralisées.
Etat-nation : L'Etat coïncide avec la nation définie en fonction d'une identité commune et
qui lui confère sa légitimité.
Etat-Providence : conception de l'Etat qui met l'accent sur le rôle particulièrement important
de celui-ci en matière de redistribution des richesses, de régulation de l'Economie, d'assistance
aux plus défavorisés et de fourniture de biens collectifs.
Un État souverain moderne, selon la Convention de Montevideo, est un État qui possède
quatre propriétés :
une population permanente,
un territoire déterminé,
un gouvernement qui n'est subordonné à aucun autre,
une capacité d'entrer en relations avec les autres états.
Par rapport à la reconnaissance de l'État: "L'existence politique de l'État est indépendante de
sa reconnaissance par les autres États."1
Les traités de Westphalie ont institué le concept légal de souveraineté13
, c'est-à-dire que les
législateurs nationaux sont l'ultime autorité à l'intérieur du territoire national où ils n’ont pas
d'égaux parmi leurs concitoyens et pas de supérieurs à l'extérieur. Si dans la Grèce antique ou
à Rome l'autorité des cités était proche de celle du système de Westphalie, elles ne
connaissaient pas la notion de souveraineté.
Une définition très complète de la souveraineté est donnée par Carré de Malberg dans sa
Contribution à la théorie générale de l’État : « La souveraineté, c’est le caractère suprême d’un
pouvoir suprême, en ce que pouvoir n’en admette aucun autre au-dessus de lui-même, en
concurrence avec lui. Quand on dit que l’État est souverain, il faut donc entendre par là que, dans
la sphère où son autorité est appelée à s’exercer, il détient une puissance qui ne relève d’aucun
autre pouvoir et qui ne peut être égalée par aucun autre pouvoir. Ainsi entendue, la souveraineté
de l’État est habituellement présentée comme double : souveraineté externe et interne. »
13
Autorité suprême (d'un État autonome et indépendant)
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7
La souveraineté revêt ainsi une double dimension : en tant que principe de droit international,
elle garantit l’indépendance de l’État ; en tant que principe de droit interne, elle renvoie à
l’idée d’un pouvoir originel absolu supérieur à toutes les autorités et même source de tous les
pouvoirs. Une réflexion sur ce concept doit donc se pencher au plan interne sur les modes de
dévolution du pouvoir du corps électoral vers les organes qui le représentent, et au plan
externe sur les contraintes internationales, qu’elles soient économiques, politiques ou
juridiques (droit d’ingérence, construction communautaire pour les États européens).
V. LES FORMES DES RELATIONS INTERNATIONALES : LA COOPERATION
INTERNATIONALE
La coopération est une action d’aide et/ou d’échange économique, financière, culturelle
et technique entre plusieurs parties distinctes. Elle est dite internationale lorsqu’elle l’aide
ou l’échange est déborde les frontières des Etats. En effet, de plus en plus d’associations
solidaires, de sociétés coopératives et de collectivités mettent en place des programmes de
coopération, aux niveaux local, national et international (notamment entre les pays
industrialisés et les pays en développement), visant à faire partager, à transmettre et à
développer les cultures et les savoir-faire de tous les pays du monde.
Il existe plusieurs formes de coopération internationale en fonction des critères retenus. Si
l’on considère le type d’acteur, on aura d’une part la coopération intergouvernementale et
d’autre part la coopération non gouvernementale. Si l’on considère le domaine ou le champ de
la coopération, on parlera de : la coopération militaire, la coopération économique, la
coopération au développement et la coopération scientifique, universitaire et culturelle. Si l’on
met plutôt en exergue le nombre des acteurs, on distinguera la coopération bilatérale de la
coopération multilatérale…Si l’on retient le critère de niveau de développement ou du cadre,
on aura la coopération nord-sud, la coopération sud-sud, la coopération nord-nord…
La coopération Multilatérale
Coopération avec les Organismes Multilatéraux
o La Banque Mondiale
o Le FMI
Les agences de l'ONU
o UNICEF
o FAO
Les Banques de Développement
o BID (Banque Interaméricaine de Développement
o BAD (Banque Asiatique de Développement)
L'Union Européenne (quoiqu'on puisse la placer également dans la Bilatérale)
La Coopération Bilatérale
Il s'agit de la coopération entre pays, de gouvernement à gouvernement, tant dans des
relations Nord-Sud que Sud-Sud ou Nord-Nord (plus rare, mais le cas des marées noires
récentes, a montré des coopérations entre pays du nord)
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VI. LES INSTRUMENTS JURIDIQUES INTERNATIONAUX : TRAITE, CONVENTION,
DECLARATION, ACCORD, PROTOCOLE
Dans la pratique internationale, les termes "accord", "charte", "convention", "pacte",
"protocole" et "traité" sont employés de façon indifférente.
En droit international, "accord" s'entend de tout engagement international. Dans la pratique
constitutionnelle française, il s'agit d'un engagement international soumis à l'approbation du
gouvernement. Deux types d'accords sont distingués :
Accords en forme solennelle
Ces accords, désignés à l'article 52 de la Constitution de 1958 par le terme "traités",
sont conclus au nom des chefs d'Etats. Pour la partie française, ils sont signés soit par
le Président de la République, soit le plus souvent, en son nom. Ils sont toujours
ratifiés par le Président de la République.
Accords en forme simplifiée
Ces accords sont conclus au nom des gouvernements. Le ministre des Affaires
étrangères délivre les pouvoirs de signature (la signature de l'accord peut alors être
effectuée par un autre ministre, un ambassadeur ou le chef de délégation), et signe les
instruments d'approbation de ces accords.
L'expression convention internationale est utilisée en droit international pour décrire des
déclarations formelles de principes qui n'ont au départ pas de force obligatoire. Ces
conventions doivent généralement être ratifiées par des États pour obtenir une force
obligatoire et ainsi devenir de véritables traités internationaux.
Accord passé entre des personnes, des groupes, des sujets de droit international (États,
organisations), destiné à produire des effets juridiques et qui revêt en principe un caractère
obligatoire pour ceux qui y adhèrent ; écrit destiné à formaliser la réalité de cet accord : Des
conventions internationales sur la pêche.
Le pacte est une forme de traité créant d'importantes obligations réciproques aux Etats qui y
sont parties. Le pacte a le plus souvent pour objet de positionner les Etats signataires par
rapport à une hypothèse de guerre. Le Pacte de la SDN (1919) et le Pacte Briand-Kellog
(1928) en sont des exemples bien connus.
Protocole : Ce type d'accord est généralement conclu sur un sujet d'ordre technique ou
financier, qui peut être indépendant de tout accord antérieur, conclu sur la base d'un accord
antérieur ou encore annexé à un accord du même jour.
Un protocole est un acte de droit international. Le protocole régente la bienséance et la
civilité dans les relations internationales.
Le protocole diplomatique établit des règles qui définissent le processus des visites d'État,
mais aussi des codes vestimentaires, jusqu'à la disposition des sièges lors des rencontres et
discussions.
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En diplomatie, les processus intergouvernementaux sont soumis à des règles différentes, qui
servent à éviter les conflits et à créer une atmosphère agréable pour les négociations
politiques. Plus d'un incident diplomatique a été la raison d'une confrontation militaire .
Les cabinets d'avocats, les bureaux des chefs d'États et de gouvernements et les ministères des
affaires étrangères de la plupart des pays ont leur propre service du protocole qui s'occupe
exclusivement du protocole diplomatique et l'ordre protocolaire de préséance.
le protocole d'accord est le compte-rendu des décisions prises par des négociateurs
le protocole additionnel est un acte modifiant ou complétant un traité
Déclaration
Droit
1. Acte unilatéral d'un État, destiné à produire des effets de droit dans les relations
internationales (déclaration de reconnaissance, de guerre, de neutralité, etc.).
2. Nom donné aux textes les plus solennels adoptés par les Nations unies, mais qui n'ont
qu'une valeur de recommandation (Déclaration universelle des droits de l'homme de
1948 …).
3. Désignation solennelle de l'Acte final adopté à l'issue de certaines conférences
internationales.
Partie annexée à certains traités.
VII. L’aiDE intErnationaLE
C’est l’ensemble des ressources, publiques ou privées, transférées à l’échelle internationale, à
des conditions plus favorables que celles du marché, dans le but de favoriser le progrès
économique et social des pays qui en sont les destinataires.
L’organisation d’une aide internationale massive est apparue au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, avec la création de la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) et la mise en œuvre du plan Marshall à destination des pays d’Europe
occidentale victimes des bombardements. Dès le milieu des années cinquante, l’aide s’est
reportée vers les pays du tiers-monde, dont la plupart accédaient à l’indépendance politique.
Aujourd’hui encore, elle est fournie, pour la plus grande part, par les pays riches industrialisés
et est destinée aux pays en voie de développement et aux pays les moins avancés (PMA).
Depuis la fin des années quatre-vingt et l’effondrement des régimes communistes, elle est
également dirigée vers les pays en transition de l’Europe orientale et centrale, ainsi que vers
les nouveaux États indépendants de l’ex-Union soviétique (PECO-NEI dans la terminologie
des organismes internationaux).
A- Les objectifs de l’aiDE
Les capitaux transférés aux pays bénéficiaires se substituent à une épargne nationale
insuffisante pour favoriser l’investissement, directement ou indirectement productif. Outre un
soutien financier direct, l’aide internationale peut prendre la forme de transferts de
technologie et de coopération technique. Pour les pays en transition, il s’agit plutôt d’ajuster
les économies déjà industrialisées au fonctionnement du marché et de lutter contre la
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dégradation des conditions de vie engendrées par un passage brutal du système communiste
au système libéral.
Dans les deux cas, l’aide a pour objectifs de réduire les inégalités entre pays et de réduire les
déséquilibres régionaux à l’intérieur d’un même pays. En ce sens, elle répond à des
motivations à la fois philosophiques, politiques et économiques. Des considérations d’ordre
humanitaire sont plus directement apparentes lorsque est dispensée une aide d’urgence,
alimentaire ou médicale, dans le contexte de catastrophes naturelles ou industrielles, ou bien
de conflits.
Dans un monde marqué par une interdépendance croissante des économies, l’aide
économique s’inscrit nécessairement dans une démarche politique : réduire les inégalités entre
Nord et Sud et accompagner les changements qui se sont opérés à l’Est contribuent également
à assurer la stabilité du système international.
Cet aspect était déjà présent dans le plan Marshall, mis en place pour lutter contre la
propagation du communisme dans des pays considérablement affaiblis par les destructions de
la Seconde Guerre mondiale. Fort logiquement, chaque pays donateur privilégie donc toujours
une sphère d’influence pour dispenser son aide : Israël et l’Égypte sont devenus les premiers
destinataires des transferts américains ; le Japon, aujourd’hui premier dispensateur d’aide
publique, a consacré aux États asiatiques 61,3 p. 100 du montant global des ressources
allouées en 1995 aux pays en développement. Quant aux transferts publics de la France, ils
s’opèrent essentiellement en direction de ses anciennes colonies : en 1995, le seul continent
africain a reçu plus de 69 p. 100 de l’aide publique française au développement.
Les pays donateurs attendent également des retombées économiques de l’aide qu’ils
fournissent : l’« aide liée », accordée à condition que le pays destinataire importe biens et
services en provenance du pays donateur, représente toujours, malgré une baisse substantielle,
environ un tiers de l’aide internationale globale. Au-delà de cette dérive, elle retourne
indirectement vers son origine, par le remboursement de la dette publique ou par la création
de nouveaux marchés, investis plus facilement par les entreprises des pays donateurs.
B- Les formes de l’aiDE
L’aide privée, recouvrant principalement les dons et projets financés par les organisations non
gouvernementales (ONG), ainsi que les transferts technologiques réalisés par les entreprises,
ne constitue qu’une part minoritaire de l’aide internationale.
L’aide publique recouvre, pour sa part, un ensemble de ressources apportées soit directement
d’États à États (on parle alors d’aide bilatérale), soit par les organisations multilatérales. Le
Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de
développement économique (OCDE), qui regroupe 21 pays industrialisés, principaux
contributeurs, produit chaque année des statistiques annuelles (qui portent autant sur l’aide au
développement que sur l’aide aux pays en transition), en a précisé la définition dès 1969. Sont
comptabilisées comme aides les ressources assorties de conditions financières favorables,
c’est-à-dire les dons ou les prêts dont l’élément de libéralité est au moins égal à 25 p. 100 du
montant de l’aide. Cette définition couvre un éventail relativement large d’opérations, qui
vont de l’aide alimentaire à la coopération technique, en passant notamment par les
financements d’infrastructures, les programmes éducatifs, les remises de dette.
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Les deux tiers de l’aide publique prennent la forme de transferts bilatéraux. Les États
apportent par ailleurs leurs contributions aux organismes multilatéraux, lesquels mobilisent
également des ressources obtenues par des emprunts sur les marchés. En effet, les
organisations multilatérales sont souvent mieux à même de mener sur le long terme des
programmes de grande ampleur, correspondant davantage aux besoins des pays destinataires.
Cependant, il existe un réel problème de coordination entre la multitude d’institutions
impliquées : dans le cadre de l’Organisation des Nations unies coexistent des agences
spécialisées relativement autonomes, tels que le Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD), l’Unicef ou le Programme alimentaire mondial, qui coordonnent les
programmes d’aide et de développement et apportent une assistance technique aux pays, et
une centaine de fonds rattachés à l’Assemblée générale.
L’aide internationale est également distribuée par les institutions financières
intergouvernementales, au premier rang desquelles celles qui forment le groupe de la Banque
mondiale. Si les prêts accordés par la BIRD sont soumis à des conditions strictes de
solvabilité et de forte rentabilité économique des projets ainsi financés, l’Association
internationale de développement (AID), créée en 1960, propose aux pays les plus pauvres des
financements à des conditions moins lourdes. La Société financière internationale contribue
quant à elle aux financements d’entreprises commerciales dans les pays en développement.
L’aide internationale ne constituait pas, à l’origine, une des missions attribuées au Fonds
monétaire international (FMI). Il apparaît pourtant aujourd’hui dans les contributeurs à l’aide
publique multilatérale. Dans le cadre des programmes d’ajustement structurel mis en place
pour répondre à la crise de la dette à partir de 1982, le FMI, comme la Banque mondiale, ont
en effet été amenés à accorder des aides « hors projet » destinées à réduire les déficits des
balances des paiements et à financer les importations (voir Commerce international). Ces
interventions ont fait progresser la notion de conditionnalité de l’aide, ces facilités étant
accordées en échange de rigoureuses réformes budgétaires et fiscales, mais aussi de politiques
d’assainissement et de privatisation des entreprises publiques.
Outre les contributions propres de ses membres, l’Union européenne est également, en tant
qu’institution, l’un des acteurs essentiels de l’aide internationale. Elle a notamment mis en
place un dispositif original de garantie du prix de certaines matières premières, dans le cadre
des conventions de Lomé (Sysmin et Stabex). Une part non négligeable de l’aide publique aux
pays de l’ancien bloc communiste provient de la Commission des communautés européennes,
à quoi s’ajoutent les prêts de la Banque européenne pour la reconstruction et le
développement (BERD).
VIII. DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES : LA FRANCOPHONIE
Le terme francophonie est apparu pour la première fois vers 1880, lorsqu’un géographe
français, Onesime Reclus, l’utilise pour désigner l’ensemble des personnes et des pays parlant
le français. On parle désormais de francophonie avec un « f » minuscule pour désigner les
locuteurs de français et de Francophonie avec un « F » majuscule pour figurer le dispositif
institutionnel organisant les relations entre les pays francophones.
A- Histoire
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À l'origine, le terme de francophonie a été utilisé de façon purement descriptive par des
géographes dès 1880, le mot ayant été « inventé » par Onésime Reclus (1837-1916) : « Nous
mettons aussi de côté quatre grand pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge
dont l’avenir au point de vue « francophone » est encore très douteux sauf peut-être pour le
Sénégal8 ». Le terme « francophonie » a été par la suite supplanté par l’expression « francité »
qui désigne les qualités de tout ce qui est reconnu comme français.
C'est après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit
(1962), qu'une « conscience francophone » s'est développée. Après que le mot
« francophone » soit rentré dans le Petit Larousse], « francophonie » y rentre cette année-là,
et caractérise la « collectivité constituée par les peuples parlant le français »9.
Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce
sens qu'il convient de comprendre la francophonie : il s'agit plus de la conscience d'avoir en
commun une langue et une culture francophones que de décisions officielles ou de données
objectives. C'est une communauté d'intérêt. On y retrouve l’idée que le français serait le point
commun d’une multitude de peuples différents, les fédérant dans un idéal culturel et
linguistique.
Les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et l'influence
de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce moment
que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de s'unir pour
défendre :
certaines spécificités de la langue française, qui la font plus précise que la langue
anglaiseNote 2
. La coutume de ne pas juxtaposer (en général) deux substantifs sans
indiquer la nature exacte de leur rapport constitue également un « plus » reconnu de
précision du français par rapport à l'anglais.
une éventuelle « exception culturelle francophone ». Celle-ci tend à prendre
aujourd'hui la forme de la diversité culturelle (voir déclaration universelle de l'Unesco
sur la diversité culturelle et déclaration de Montréal de 2007).
Historiquement, la première grande organisation non gouvernementale d'institutions de langue
française fut l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française
(AUPELF), créée en 1961, et dont l'un des initiateurs fut le journaliste canadien Jean-Marc
Léger10
. L'AUPELF a été depuis renommée en Agence universitaire de la Francophonie.
La francophonie est à l'origine une idée promue par quelques pères fondateurs, parmi lesquels
on retrouve Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président du
Niger), Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge), sans oublier Jean-Marc Léger
(devenu haut fonctionnaire canadien). Cette idée s'est largement exprimée lors de la première
conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de
la France envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une
communauté de langue française [...] exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé
par le progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit,
en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos11
. »
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Certains défenseurs de l'idée francophone comme Stelio Farandjis ont aussi vu dans la
francophonie le creuset d'un dialogue des cultures allant jusqu'à créer une terminologie
spécifique (arabofrancophonie).
C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d'une
institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l'occasion de
la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération culturelle et
technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie dont l'APF est
devenue une institution intégrée.
Le 20 mars est consacré Journée internationale de la francophonie. Chaque année un thème
central est choisi par les instances internationales. Le thème de la célébration en 2012 est « Le
français est une chance »12,13
.
B- La Francophonie institutionnelle
Depuis 1970 et la création de l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) –
devenue aujourd’hui l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) – les
francophones peuvent s’appuyer sur un dispositif institutionnel voué à promouvoir la langue
française et les relations de coopération entre les 77 États et gouvernements membres ou
observateurs de l’OIF.
Ce dispositif est fixé par la Charte de la Francophonie adoptée en 1997 au Sommet de Hanoi
(Vietnam) et révisée par la Conférence ministérielle en 2005 à Antananarivo (Madagascar) :
• Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement – le Sommet de la Francophonie –, qui se
réunit tous les deux ans, est la plus haute des instances politiques décisionnelles.
• Le Secrétaire général de la Francophonie est la clé de voûte de ce dispositif. Abdou Diouf,
ancien Président de la République du Sénégal, occupe cette fonction depuis 2003,.
• L’Organisation internationale de la Francophonie met en œuvre la coopération multilatérale
francophone au côté de quatre opérateurs :
l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
TV5Monde, la chaîne internationale de télévision
l’Association internationale des maires francophones (AIMF)
l’Université Senghor d’Alexandrie
La Francophonie dispose aussi d’un organe consultatif : l’Assemblée parlementaire de la
Francophonie (APF).
Objectifs Missions
Les objectifs de la Francophonie sont consignés
dans sa Charte :
• instauration et développement de la démocratie
• prévention, gestion et règlement des conflits, et
Les missions de la Francophonie sont
définies dans un Cadre stratégique :
• Promouvoir la langue française et la
diversité culturelle et linguistique
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Objectifs Missions
soutien à l’État de droit et aux droits de l’Homme
• intensification du dialogue des cultures et des
civilisations
• rapprochement des peuples par leur connaissance
mutuelle
• renforcement de leur solidarité par des actions de
coopération multilatérale en vue de favoriser l’essor
de leurs économies
• promotion de l’éducation et de la formation.
• Promouvoir la paix, la démocratie et les
droits de l’Homme
• Appuyer l’éducation, la formation,
l’enseignement supérieur et la recherche
• Développer la coopération au service
du développement durable
Une attention particulière est accordée
aux jeunes et aux femmes, ainsi qu’à
l’accès aux TIC.
Ix- DES ORGNISATIONS INTERNATIONALES : le Commonwealth of nations
Le Commonwealth of Nations (littéralement la « Communauté des Nations »), plus
communément appelé Commonwealth, est une organisation intergouvernementale composée
de 53 États membres indépendants. Tous, hormis le Mozambique et le Rwanda, sont
d'anciennes colonies ou protectorats de l'Empire britannique1. Le Cameroun est particulier en
ce que la couronne britannique n'a exercé qu'un mandat, conféré par la Société des Nations
puis l'ONU, sur une petite partie de son territoire
Aujourd'hui encore, le Commonwealth est symboliquement dirigé par le souverain du
Royaume-Uni, bien que, suivant l'exemple donné par l'Inde en 1950, la majorité des pays
membres du Commonwealth soient devenus des républiques.
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L'originalité du Commonwealth provient de son organisation : les pays membres sont unis par
leurs intérêts communs, mais sont indépendants. Ils ne sont liés par aucun traité et peuvent
rester neutres lorsqu'un conflit engage un ou plusieurs d'entre eux.
Si la majorité des colonies britanniques ont adhéré au Commonwealth, plusieurs anciens
protectorats, États protégés (protected States) ou pays sous mandat s'en sont abstenus — tels
l'Égypte, l'Irak, la Jordanie, la Palestine, la colonie et protectorat d'Aden (Fédération des
émirats arabes du Sud), Koweït, Bahreïn, le Qatar, les Émirats arabes unis (anciennement
États de la Trêve) et le sultanat d'Oman.
A- Étymologie
Le mot anglais commonwealth date du xve siècle. Commonwealth vient des mots wealth,
anciennement « bien-être », et common, « commun »2. Il peut être considéré comme la
traduction de « res publica » en latin3.
Ce terme ne remet pas en cause le principe monarchique mais le despotisme, c'est-à-dire un
pouvoir personnel sans limite. Le glissement de sens s'opère définitivement dans le cadre de
la première révolution anglaise, entre 1649 et 1660. Ce terme fait dès lors référence à la
limitation de l'arbitraire royal, le gouvernement du royaume devant être soumis à la recherche
du bien commun et au contrôle du parlement.
Le terme de commonwealth reste pourtant synonyme de république après la Révolution
américaine. Quatre États des États-Unis prennent le titre de Commonwealth, le Kentucky, le
Massachusetts, la Pennsylvanie et la Virginie, affirmant ainsi qu'ils sont fondés sur le
consentement du peuple et non sur le statut de colonie royale britannique.
Dès lors le terme glisse peu à peu d'une conception de l'État à une conception de l'Empire. Il
est aujourd'hui synonyme de confédération.
Le nom de British Commonwealth of Nations fut proposé par Arthur Balfour lors de la
Conférence impériale de 19264,5
. Le nom actuel, Commonwealth of Nations, a été adopté en
1949 (Déclaration de Londres).
B- Fondation et évolution
Le Commonwealth est le successeur de l'Empire britannique. Il tire ses origines des
Conférences Impériales de la fin des années 1920, des conférences de premiers ministres
britanniques et coloniaux s'étant tenues périodiquement depuis 1887. L'indépendance des
dominions et colonies souveraines fut alors reconnue et finalement entérinée par le statut de
Westminster de 1931. Le Commonwealth fut établi comme une association de pays
autonomes, « librement associés » et égaux, dont l'adhésion reposait sur une allégeance
commune à la couronne britannique5. Aujourd'hui trois pays membre n'ont jamais connu la
domination britannique (Cameroun; Mozambique; Namibie).
On fait souvent remonter les origines du Commonwealth jusqu'au RAPPORT DURHAM
(1839) et au GOUVERNEMENT RESPONSABLE, dans les années 1840. En 1867, les
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provinces de l'Amérique du Nord britannique ainsi que les autres colonies britanniques de
Terre-Neuve, d'Australie, de Nouvelle-Zélande et d'Afrique du Sud sont déjà autonomes en ce
qui a trait aux affaires internes. Avec la CONFÉDÉRATION, en 1867, le Canada devient la
première fédération de l'Empire britannique. Sa superficie, sa force économique et son
ancienneté en font un chef de file de l'expansion de l'autonomie coloniale et de la
transformation de l'Empire en une communauté de nations égales.
Des contingents de toutes les colonies autonomes participent de leur plein gré à la GUERRE
DES BOERS (1899-1902). Le Canada n'envoie que des volontaires, et le premier ministre, sir
Wilfrid LAURIER, proclame lors des conférences coloniales et impériales de 1902, de 1907
et de 1911 que la participation du Canada à la défense de l'Empire se fera toujours à ses
propres conditions. En 1914, le roi déclare la guerre au nom de tout l'Empire, mais chacun des
dominions (terme qui s'applique au Canada en 1867 et est utilisé durant la première moitié du
XXe siècle pour désigner les autres membres autonomes de l'Empire) décide de la nature et de
l'envergure de sa participation. Ils contribuent généreusement : plus d'un million d'hommes
des dominions et 1,5 million de l'Inde s'enrôlent dans les forces armées de l'Empire. Les
contributions en nourriture, en argent et en munitions sont aussi considérables. Malgré que les
nationalistes de l'Afrique du Sud (Afrikaners) et de nombreux Canadiens français refusent de
participer à une lointaine guerre britannique, l'unité de l'Empire dans la PREMIÈRE
GUERRE MONDIALE est impressionnante.
Au début, en dépit de l'envergure de leur participation à la Première Guerre mondiale, les
dominions ne prennent aucune part dans l'élaboration des grandes politiques. Mais le premier
ministre canadien, sir Robert BORDEN, se montre particulièrement critique quand la guerre
prend une mauvaise tournure. Lorsque David Lloyd George devient le premier ministre de la
Grande-Bretagne, à la fin de 1916, il convoque immédiatement une Conférence impériale de
guerre et crée un Cabinet impérial de guerre, deux organismes séparés qui se rencontrent en
1917 et en 1918. Le premier passe à l'histoire principalement en raison de la Résolution IX,
qui stipule que les dominions sont « les nations autonomes d'un Commonwealth impérial »
avec « droit [...] à une voix adéquate en matière de politique étrangère et de relations
extérieures [...] ». Attribuable surtout à l'initiative du premier ministre Borden, la résolution
est adoptée à la conférence avec l'appui du général J.C. Smuts de l'Afrique du Sud et marque
la première mention officielle du terme « Commonwealth ».
Le Cabinet de guerre impérial fournit aux dirigeants des dominions et de l'Inde l'occasion
d'être informés et consultés et de sentir qu'ils prennent part à l'élaboration des grandes
politiques. Un organisme semblable, la Délégation de l'Empire britannique, est formé lors de
la Conférence de la paix, à Paris. Borden et le premier ministre australien, W.M. Hughes,
réussissent à obtenir que les dominions soient représentés séparément à la conférence et
signent individuellement le TRAITÉ DE VERSAILLES. Constitutionnellement, toutefois,
l'empire demeure une entité unique : seule la signature de Lloyd George est celle qui compte.
Les dominions, maintenant membres de la SOCIÉTÉ DES NATIONS, demeurent des
créatures ambiguës - à la fois nations, colonies et partenaires impériaux.
La guerre entraîne les dominions dans des directions qui semblent opposées : les espoirs
largement répandus d'une plus grande unité impériale se heurtent aux sentiments de fierté et
de distinction nationales, intensifiés par les sacrifices et les réalisations de temps de guerre.
Borden, nationaliste désireux d'améliorer le statut international grandissant du Canada par un
engagement dans un grand commonwealth impérial, tente de réconcilier les deux tendances. Il
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préconise une étroite association de nations égales qui se consulteraient sur les grandes
questions d'intérêt commun et agiraient de concert. La Résolution IX prévoyait une
conférence d'après-guerre pour rajuster les relations constitutionnelles dans ce sens. Cette
conférence n'aura jamais eu lieu.
C'est un nationalisme bien différent de celui de Borden qui prévaut dans le Commonwealth
des années 20. Le premier ministre du Canada, Mackenzie KING, hérite de la politique de
« non-engagement » de Laurier. L'AFFAIRE TCHANAK et le TRAITÉ DU FLÉTAN
donnent le ton et King sort gagnant de la Conférence impériale de 1923. On abandonne l'idée
de l'unité diplomatique au sein de l'Empire et on tend vers l'établissement de relations
autonomes entre la Grande-Bretagne et les dominions. King croit que les liens avec la
Grande-Bretagne ne peuvent être maintenus que s'ils permettent aux Canadiens,
particulièrement à l'importante minorité d'ascendance non britannique, de se concentrer sur la
formation d'une forte nation nord-américaine. Il n'est pas seul à insister sur l'autonomie
diplomatique, bien que les raisons diffèrent. Les Britanniques hésitent à établir en
collaboration avec les dominions une politique étrangère qui obligerait le Foreign Office à
s'engager dans de longues consultations avec des puissances de moindre importance.
L'Afrique du Sud et l'État libre d'Irlande, dotés en 1921 d'un statut de dominion sur le modèle
canadien, sont encore plus radicaux que King dans leurs revendications en faveur de la
décentralisation.
À la Conférence impériale de 1926, le premier ministre de l'Afrique du Sud, le général J.B.M.
Hertzog, exige que les dominions soient officiellement déclarés États indépendants dotés d'un
statut égal à celui de la Grande-Bretagne et reconnus individuellement sur le plan
international. King s'oppose à l'utilisation du terme « indépendant » qui, selon lui, peut
évoquer des souvenirs malheureux de la guerre de l'Indépendance américaine dans les régions
probritanniques du Canada, mais il appuie, sur le fond, la revendication de Hertzog. La
conférence adopte la DÉCLARATION DE BALFOUR, qui mène à l'adoption du STATUT
DE WESTMINSTER, en 1931, lequel établit en théorie le droit des dominions à une entière
autonomie législative.
Dans les années 30, le Commonwealth est un modèle de contradictions, un mélange
d'aspirations nationales et impériales qui déroutent les étrangers. Jusqu'à un certain point, les
pays du Commonwealth mènent leurs propres affaires extérieures et assurent leur défense,
mais ils continuent d'avoir un chef d'État commun, une citoyenneté commune et une
législation commune assez substantielle. L'association avec un empire vaste et puissant en
apparence (alors à son apogée, il couvre plus de 31 millions km2) apportent aux dominions
prestige, prospérité et protection. Les ACCORDS D'OTTAWA de 1932, bien que loin de
créer l'entité autosuffisante dont certains rêvent, lient plus étroitement les pays du
Commonwealth par une série d'ententes commerciales bilatérales. De plus, une collaboration
importante sur le plan militaire se révèle avantageuse aux FORCES ARMÉES naissantes des
dominions. Terre-Neuve, fière d'être « la plus vieille colonie de la Grande-Bretagne », a
depuis longtemps un gouvernement responsable et est représentée aux conférences coloniales
et impériales. Elle s'est distinguée en combattant durant la Première Guerre mondiale, mais la
crise financière provoque le retour de l'administration britannique (voir COMMISSION DE
GOUVERNEMENT) de 1934 à 1949, l'année de son entrée dans la Confédération
canadienne.
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La dépendance et la gratitude ne mènent pas nécessairement à l'engagement et, en temps de
paix, les dominions se méfient de l'implication dans les conflits européens. Lorsque la
Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne, en septembre 1939, l'Australie et la
Nouvelle-Zélande n'hésitent pas à s'engager dans la DEUXIÈME GUERRE MONDIALE. Au
Canada, une semaine s'écoule avant que le Parlement n'appuie la décision de King de prendre
part au conflit. L'Afrique du Sud est divisée à ce sujet et le premier ministre Hertzog
démissionne, mais la réponse finale est affirmative. Seule l'Eire (nom adopté par l'État libre
d'Irlande, en 1937) demeure en dehors du conflit. Un apport immense en hommes (plus de 2
millions pour les 4 dominions et 2,5 millions pour l'Inde) et en matériel est assuré. Le
PROGRAMME D'ENTRAÎNEMENT AÉRIEN DU COMMONWEALTH, qui permet
l'entraînement de 131 553 hommes d'équipage, est une contribution canadienne importante.
De tels efforts sont d'autant plus importants et appréciés que seuls les dominions combattent
aux côtés de la Grande-Bretagne, du début à la fin du conflit. Mais il n'y a pas de Cabinet de
guerre impérial, cette fois, ni de consensus au sein du Commonwealth sur la nécessité de
resserrer les liens. La puissance britannique décline et la confiance des dominions augmente,
ce qui affaiblit les liens traditionnels. Les peuples d'Afrique et d'Asie comptent de plus en plus
sur leurs propres moyens pour résoudre leurs problèmes.
Dès 1949, le Commonwealth est complètement transformé. L'Eire a quitté ses rangs en 1948.
L'Inde, qui titube depuis des décennies vers un gouvernement responsable et un statut de
dominion, obtient son indépendance en 1947, mais à prix fort : elle est divisée pour des motifs
religieux en deux dominions, celui de l'Inde et celui du Pakistan. Les pays voisins, le Ceylan
(maintenant Sri Lanka) et la Birmanie (Myanmar depuis 1989) accèdent à l'indépendance en
1947-1948; le premier des deux obtient le statut de dominion et devient membre du
Commonwealth. En 1949, l'Inde est autorisée à demeurer dans le Commonwealth après s'être
déclarée république. Le monarque britannique devient « le symbole de la libre association des
nations membres et, à ce titre, le chef du Commonwealth ». Désormais, le Commonwealth
n'est plus une association où prédominent les Blancs et les Britanniques; l'allégeance à une
couronne commune n'est plus une condition à l'adhésion et le concept de citoyenneté
commune disparaît rapidement.
On fonde de grands espoirs sur un Commonwealth « multiracial ». Beaucoup croient qu'il
peut devenir une force et un modèle de compréhension entre les peuples. Plus il y a de
membres, cependant, plus il est difficile d'en assurer la cohésion, surtout lorsqu'ils prennent
plus que jamais des directions différentes, en partie en réaction à un monde dominé par la
GUERRE FROIDE entre les États-Unis et l'URSS. La Grande-Bretagne entreprend son long
cheminement vers une participation (1973) à la Communauté économique européenne, à la
consternation de plusieurs des membres les plus anciens du Commonwealth. Le Canada,
l'Australie et la Nouvelle-Zélande considèrent de plus en plus les États-Unis comme une
nation alliée et un partenaire commercial. L'Inde prêche une doctrine de non-engagement avec
les grandes puissances. La CRISE DU CANAL DE SUEZ, en 1956, qui divise profondément
le Commonwealth, marque le déclin de la puissance britannique et soulève bien des
interrogations sur le jugement de ses dirigeants et son intégrité dans cette affaire.
Cependant, le Commonwealth n'en meurt pas. À mesure que les anciennes colonies
britanniques accèdent à l'autonomie gouvernementale et prennent en main leurs affaires
extérieures, il devient courant de dire qu'elles ont « acquis leur indépendance » et peuvent si
elles le veulent « se joindre au Commonwealth » en qualité de monarchies ou de républiques.
C'est ce que font la plupart d'entre elles. La décennie 1957-1967 est une période de croissance
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exceptionnelle : presque toutes les colonies britanniques d'Afrique, quatre colonies antillaises,
une asiatique et deux méditerranéennes obtiennent leur indépendance et deviennent membres
du Commonwealth. Le Bangladesh fait de même, après s'être séparé du Pakistan en 1971; le
Pakistan quitte alors le Commonwealth.
La composition multiraciale du Commonwealth d'après-guerre influe à la fois sur la vie
politique et sur les orientations du Royaume-Uni. Les pressions exercées par ses partenaires
du Commonwealth au sujet de ses politiques raciales (particulièrement celles du premier
ministre du Canada, John DIEFENBAKER) provoquent le retrait de l'Afrique du Sud, en
1961. Jusqu'à la fin des années 60, la Grande-Bretagne est amenée par ses liens avec le
Commonwealth à maintenir une politique d'accueil envers les immigrants des pays asiatiques
et antillais du Commonwealth. En 1965, lorsque la Rhodésie déclare unilatéralement son
indépendance afin de maintenir la suprématie des colons blancs, les États membres du
Commonwealth exercent beaucoup de pressions sur la Grande-Bretagne pour que la
reconnaissance internationale ne lui soit pas accordée tant que le gouvernement de la majorité
noire ne sera pas reconnu. Ce n'est qu'une fois cette condition remplie, en 1980, que
l'indépendance de la Rhodésie est légalisée. Elle devient membre du Commonwealth sous le
nom de Zimbabwe.
L'idée même d'une institution aussi amorphe soulève un cynisme facile au Canada, pour peu
qu'on y pense. P.E. TRUDEAU partage ce cynisme quand il devient premier ministre en
1968, mais il devient rapidement partisan du Commonwealth. En 1971, Trudeau joue un rôle
important à la rencontre des chefs de gouvernement, au moment où l'avenir du
Commonwealth est remis en question parce que la Grande-Bretagne veut vendre des armes à
l'Afrique du Sud. Dans les années 80, le Commonwealth a sa part de crises, dont la guerre des
Malouines (1982), le coup d'État militaire au Nigeria (1983) et l'invasion de Grenade (1983).
L'Afrique du Sud continue d'être une pomme de discorde, comme en témoigne l'importance
qui lui est accordée lors de la réunion des chefs du Commonwealth, en octobre 1987, à
Vancouver. Les dirigeants et les diplomates canadiens jouent un rôle de premier plan dans
l'histoire du Commonwealth (Arnold SMITH, par exemple, en est le premier secrétaire
général), non seulement en contribuant à la création d'une institution internationale, mais en
en maintenant l'unité en périodes de tension.
Un des grands attraits du Commonwealth est qu'il offre à ses membres une tribune qui leur
permet de se faire connaître et de défendre leurs positions, et leur donne accès à un réseau
grandissant de programmes éducatifs, sociaux et économiques sans que ne soit exigée en
retour l'uniformité de vues ou d'objectifs. Le PLAN COLOMBO de 1950 est un effort
innovateur dans le domaine de l'aide au développement. Le Fonds du Commonwealth pour la
coopération technique (créé en 1971) demeure actuellement le principal moyen d'aider les
pays en développement et le Canada fournit plus de 40 p. 100 du budget. Les diverses
initiatives de coopération du Commonwealth n'auraient jamais été possibles à l'époque de
l'Empire. Aujourd'hui, il existe des milliers de liens officiels et non officiels, depuis les
réunions régulières des chefs de gouvernement, de ministres et de fonctionnaires aux activités
comme celles du Programme du Commonwealth pour la jeunesse, le Programme des bourses
d'études du Commonwealth et les JEUX DU COMMONWEALTH.
C- Objectifs
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Le Commonwealth fait la promotion d'une série de valeurs communes à ses membres telles
que l'égalité, la non-discrimination, la démocratie et la primauté du droit. La déclaration de
Harare de 1991 a reconnu l'importance particulière qu'il accorde aux droits de la personne, à
l'éthique démocratique, à l'égalité des hommes, au développement durable et à la protection
de l'environnement. Au cours du temps, il s'est spécialisé dans certains domaines, ce qui lui a
permis d'aider directement ses membres à faire face à des problèmes communs ou particuliers.
En effet, ceux-ci bénéficient de l'appui d'un vaste réseau d'organismes privés, bénévoles et
professionnels, comprenant entre autres des associations juridiques, médicales, d'universités et
de parlementaires, des professionnels et des organisations médiatiques et sportives. Partageant
une langue de travail commune et des systèmes juridiques, d’administration publiques et
d’éducation semblables, le Commonwealth s’est érigé sur un passé commun pour devenir une
association dynamique d’États en harmonie avec le monde moderne.
Par ailleurs, le Commonwealth joue un rôle important pour le progrès social et économique de
ses membres. Le CFTC (Fonds du Commonwealth pour la coopération technique) a soutenu
les efforts des pays membres en développement afin d'accélérer le rythme de leur croissance
économique. Il fournit, à court terme, les compétences techniques manquantes ou
insuffisantes afin de permettre aux gouvernements concernés dans des domaines aussi divers
que les exportations et la promotion industrielle, les services juridiques et économiques de
haut niveau, et, à plus long terme, il assure tout un éventail de programmes de formation dans
les secteurs considérés comme les piliers du développement économique. L’association des
pays du Commonwealth crée donc des programmes de solidarité et de coopération
internationale pour aider les petits États membres. Il servait aussi d'aide aux autres pays en
guerre.
Pays membres actuels
Voici la liste des pays du Commonwealth des Nations :
Afrique
Afrique du Sud (membre depuis 1931, a quitté le Commonwealth pendant
l'apartheid, de 1961 à 1994)6
Cameroun (membre depuis 1995)
Ghana (membre depuis 1957)
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Kenya (membre depuis 1963)
Lesotho (membre depuis 1966)
Malawi (membre depuis 1964)
Maurice (membre depuis 1968)
Mozambique (membre depuis 1995)
Namibie (membre depuis 1990)
Nigeria (membre depuis 1960, et a démissionné en 1995)
Ouganda (membre depuis 1962)
Rwanda (membre depuis 2009)8
Seychelles (membre depuis 1976)
Sierra Leone (membre depuis 1961)
Swaziland (membre depuis 1968)
Tanzanie (membre depuis 1961)
Zambie (membre depuis 1964)
Amérique
Antigua-et-Barbuda (membre depuis 1981) - royaume du Commonwealth
Bahamas (membre depuis 1973) - royaume du Commonwealth
Barbade (membre depuis 1966) - royaume du Commonwealth
Belize (membre depuis 1981) - royaume du Commonwealth
Canada (membre depuis 1931) - royaume du Commonwealth
Dominique (membre depuis 1978)
Grenade (membre depuis 1974) - royaume du Commonwealth
Guyana (membre depuis 1966)
Jamaïque (membre depuis 1962) - royaume du Commonwealth
Saint-Christophe-et-Niévès (membre depuis 1983) - royaume du Commonwealth
Sainte-Lucie (membre depuis 1979) - royaume du Commonwealth
Saint-Vincent-et-les Grenadines (membre depuis 1979) - royaume du
Commonwealth
Trinité-et-Tobago (membre depuis 1962)
Asie
Bangladesh (membre depuis 1972)
Brunei (membre depuis 1984)
Inde (membre depuis 1947)
Malaisie (membre depuis 1957)
Maldives (membre depuis 1982)
Pakistan (membre depuis 1947 - retrait de 1972 à 1989 - suspendu de 1999 à 2004
- suspendu de novembre 2007 à mai 2008)
Singapour (membre depuis 1965)
Sri Lanka (membre depuis 1948)
Europe
Chypre (membre depuis 1961)
Malte (membre depuis 1964)
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22
Royaume-Uni (membre depuis 1931) - royaume du Commonwealth
Océanie
Australie (membre depuis 1931) - royaume du Commonwealth
Kiribati (membre depuis 1979)
Nauru (membre depuis 1968)
Nouvelle-Zélande (membre depuis 1931) - royaume du Commonwealth
Papouasie-Nouvelle-Guinée (membre depuis 1975) - royaume du Commonwealth
Salomon (membre depuis 1978) - royaume du Commonwealth
Samoa (membre depuis 1970)
Tonga (membre depuis 1970)
Tuvalu (membre depuis 1978) - royaume du Commonwealth
Vanuatu (membre depuis 1980)
Anciens membres
Fidji (membre depuis 1970 - exclu de 1987 à 1997 - suspendu de 2000 à 2001-
suspendu en 2006) et a été « entièrement suspendu » le 1er
septembre 2009
Gambie : membre depuis 1965, le gouvernement a annoncé le 2 octobre 2013 son
retrait du Commonwealth9.
Irlande : Membre depuis 1931, elle se retire en 1949 lors de la proclamation de la
République.
Terre-Neuve : Elle devient une province du Canada en 1949.
Hong Kong : Colonie britannique de 1842 à 1997, date à laquelle le territoire
devient une région administrative spéciale de la République populaire de Chine.
Zimbabwe : Membre depuis 1980, il est suspendu en 2002 et se retire en 2003.