Revue de Géographie de l’Université Ouaga I Pr Joseph. KI ZERBO, N°005, Oct. 2016, Vol. 1. 77
IMPACTS DES MUTATIONS DE L’ACTIVITE
INDUSTRIELLE DU BINOME CAFE-CACAO SUR LE
DEVELOPPEMENT DES VILLES PORTUAIRES
IVOIRIENNES
OUATTARA Seydou, KABLAN N’guessan Hassy Joseph et
KOUAKOU N’goran Norbert
Université Félix-Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody (Côte d’Ivoire),
Institut de Géographie Tropicale (IGT), E-mails: [email protected],
[email protected], [email protected]
RESUME
Les recherches sur les recompositions de l’activité industrielle du binôme
café-cacao n’ont pas mis en relief leurs incidences sur la dynamique des villes
portuaires ivoiriennes. L’industrie a pourtant un pouvoir de structuration de
l’espace. C’est pourquoi, cet article veut montrer les impacts des évolutions de
l’activité industrielle du binôme café-cacao sur le développement des villes
portuaires ivoiriennes.
La méthodologie mobilise la littérature afin de s’inspirer de la théorie
générale des systèmes et de collecter des statistiques économiques. En plus, elle
consiste à questionner des acteurs du couple industrie/urbanisation. Enfin, elle
prend en compte une observation directe du terrain afin de transcrire spatialement
les industries et les réalités tangibles de leurs effets sur l’espace.
Les résultats traduisent un faible impact de l’évolution des infrastructures
industrielles sur l’armature des villes portuaires. Il se manifeste par le passage d’une
dizaine (dans les années 1970) à une trentaine (dans les 2000) d’usines de
conditionnement disséminées dans les villes portuaires aux effets d’entraînement
limités. Mais aussi par le fait que l’augmentation des usines de produits dérivés
d’une à une vingtaine ne permet pas une visibilité frappante de celles-ci dans le
tissu urbain. De surcroît, on note que la production industrielle n’entraîne pas une
importante dynamique urbano-portuaire. Environ 35 % de la production cacaoyère
sont transformés avec moins de 14 % pour le café limitant du coup leur effet sur les
échanges urbano-portuaires. Elle mobilise environ 5 000 emplois et engrange des
ressources financières importantes certes mais en grande partie extravertie.
Mots clés : Port, Binôme café-cacao, Urbanisation, Industrialisation, Côte d’Ivoire,.
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ABSTRACT
Changes in the industrial activity of coffee-cocoa sector and impacts on
the development of Ivorian port cities
Industry has a high potential for structuring of space. Works on the transformations
of the industrial activity of the coffee-cocoa sector have not yet shown that
geographic dimension by identifying their correlation with the development of port
cities. This article is based on the assumption that the transformations of the
industrial activity of the coffee-cocoa sector have an impact on the urban
development of port cities. For this purpose, the goal it wants to achieve is to show
the evolution of the industrial activity of the coffee-cocoa sector and its interaction
with the urban development of port cities. Data collection was made possible by
consulting papers and a series of surveys conducted in the port cities.
The methodology also mobilizes a theoretical reference imagined but based on the
ternary model to analyze how relationships between industrial activity and the
development of port cities are structured. The data collected have been processed
manually. Their analysis is first a study of the evolution of industrial activity of the
coffee-cocoa sector, through the prism of factories, products and policies and after
that of possible relations between it and the development of port cities.
The results obtained show that industrial activity of the coffee-cocoa sector has
undergone reconstructions. It also shows that these changes and the development of
port cities interact.
Keywords: Port, Coffee-cocoa sector, Urbanization, Industrialization, Ivory Coast.
INTRODUCTION
La Côte d’Ivoire est faiblement présente sur les segments à forte
valeur ajoutée de la chaîne de valeurs des filières industrielles du café et du
cacao, contrairement aux pays tels que la Malaisie, le Brésil et l’Indonésie.
Les données indiquent un taux de transformation sur l’ensemble de la chaîne
de valeurs de 1,5 % en valeur de la production nationale de fèves de cacao,
malgré un taux de broyage supérieur à 30 %. Pour le café, le taux moyen de
transformation est de 14 %. Or, c’est la transformation qui confère une plus-
value aux exportations en assurant aux opérateurs des gains de
commercialisation largement supérieurs à ceux que peuvent engranger les
produits bruts. Les travaux de Schapiro et Wainaina (1989) l’ont confirmé en
plus de ceux de Labey (1991) et de Kouadio (2011). Pour Hanel et Niosi
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(1998), la technologie influe directement sur les échanges commerciaux.
Krugman (1990) conseille que l’État, contrairement à l’ancienne théorie
libérale du commerce international, devrait de plus en plus jouer un rôle
important dans la définition et la mise en œuvre d’une bonne politique
commerciale et de transformation. D’autres travaux sur l’activité industrielle
de la filière café-cacao ont levé le voile sur la politique étatique, les
industries et leurs productions (Losch, 1999 ; Terpend, 1982 ; Ziké, 2010).
Ils ne prennent cependant pas en compte les récentes évolutions de l’activité
industrielle du binôme café-cacao et ses effets d’entraînement sur le
développement des villes portuaires ivoiriennes. La littérature consultée
montre que Dubresson (1989) et Kouakou (2014) se sont penchés sur ce
dernier aspect mais en considérant les industries dans leur globalité. Ces
auteurs ont montré que la politique de régionalisation de l’État ivoirien a été
basée sur les industries qui devaient servir de tête de pont de l’aménagement
du territoire. On constate alors que la variété des écrits demeure parcellaire.
La dynamique n’est pas étudiée depuis la date de création de la première
unité industrielle en tenant compte des solidarités avec le développement des
villes portuaires. C’est dans cette perspective que cette recherche s’inscrit.
Elle pose la question de l’effet d’entraînement des changements de
l’activité industrielle de la filière café-cacao sur le développement des villes
portuaires ivoiriennes. L’hypothèse de travail stipule que les transformations
survenues dans l’activité industrielle de la filière café-cacao ont des impacts
sur le développement des villes portuaires. La position théorique de l’étude
repose sur le processus de mutation du jeu combiné des politiques, des
acteurs (en terms d’industries) et des productions industrielles qui a un effet
d’entraînement sur l’espace des villes portuaires.
1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
La recherche de l’information s’est intéressée à la collecte de données
secondaires sur l’évolution de l’activité industrielle du binôme café-cacao,
les interactions entre industrialisation et urbanisation et les référents
théoriques applicables à l’étude. Ces données documentaires proviennent de
la bibliothèque de l’Institut de Géographie Tropicale (IGT), de l’Institut de
Recherche pour le Développement (IRD), du Centre de Recherche et
d’Actions pour la Paix (CERAP), de la Direction des Statistiques, de la
Documentation et de l’Information (DSDI) du ministère de l’agriculture, du
Centre de Documentation et d’Information (CDI) du Port Autonome
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d’Abidjan (PAA). Les documents consultés révèlent que l’activité
industrielle de la filière café-cacao a connu des évolutions. En plus,
l’industrie est un facteur essentiel du développement. De surcroît, le référent
théorique qui modélise le mieux les interactions entre les activités
industrielles et le développement urbain est le modèle ternaire simplifié
inspiré de la théorie générale des systèmes (figure 1).
Figure 1 : Modèle ternaire modifié adapté à notre étude
La figure n°1 considère l’activité industrielle du café et du cacao
comme un élément activateur du processus de développement urbain. On
part des potentialités de l’environnement économique : la disponibilité
foncière et financière, les produits agricoles (café-cacao), les voies de
communication en quantité suffisante et de bonne qualité et la facilité
institutionnelle qui constituent les supports de l’industrie. Lorsque l’unité
industrielle s’installe dans la ville portuaire par le biais des potentialités
évoquées, elle constitue le moteur de l’aménagement de celle-ci. Deux cas de
figure possibles d’aménagement se présentent. L’une des possibilités
consiste à réaliser un aménagement réussi de la ville avec une
industrialisation portuaire, et l’autre affiche un échec dans l’aménagement
urbain marqué par le dysfonctionnement de l’espace et des industries
embryonnaires. Cependant, le dispositif imaginé fonctionne par une série de
rétroaction où les résultats de l’aménagement du territoire influencent les
éléments de départ. On constate un système de solidarité entre les différents
éléments du dispositif.
Quant à la recherche des données de terrain, elle a été menée au cours
des mois de juillet et août de 2015. Elle a consisté à réaliser des entretiens
auprès de deux responsables de structures publiques et de sept responsables
d’entreprises de transformation du café et du cacao. En effet, les enquêtes
auprès des entités administratives publiques ont été adressées à la Directrice
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du Conseil du Café-Cacao (CCC) et au Directeur de l’industrie. À l’aide
d’un guide d’entretien, elles visaient à comprendre les mutations à l’aune de
la politique industrielle de la filière café-cacao. En ce qui concerne les
opérateurs privés, sur les 23, trois Directeurs ont été interrogés à San Pedro
(SUCSO, CHOCO IVOIRE et SACO) et quatre à Abidjan (CEMOI, SAT,
PRONIBEX et CHOCODI). Suite à des courriers adressés à chaque
entreprise, celle qui a répondu favorablement a été automatiquement soumise
au questionnaire. Les enquêtes portaient globalement sur les circonstances de
leur implantation et la typologie de la production industrielle.
Ces investigations sont complétées par des observations in situ qui
rendent compte de l’inscription spatiale des unités industrielles. Les données
collectées ont été dépouillées manuellement mais le traitement informatique
a permis de construire des figures notamment des cartes sous Adobe
Illustrator. Les analyses ont porté sur la reconstitution des transformations
historiques de l’activité industrielle de la filière café-cacao à partir de la
politique industrielle étatique, des industries et des productions. Une autre
facette des analyses a révélé des corrélations possibles entre l’activité
industrielle et le développement urbano-portuaire, à partir du schéma ternaire
appliqué.
2. RÉSULTATS
2.1. Le faible impact spatial de l’évolution des infrastructures
industrielles du binôme café-cacao sur l’armature des villes
portuaires
Les industries du binôme café-cacao comprennent celles liées à la
transformation primaire (décorticage du café et conditionnement du café-
cacao) et celles se rapportant à la semi-transformation et à la transformation
finale (produits dérivés). Les premières présentent des effets territoriaux
couvrant toute la zone de production caféière et cacaoyère. À contrario, les
secondes se fixent dans le tissu urbain portuaire. Mais leur faible nombre
limite leur effet sur la trame des villes portuaires.
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2.1.1 Une large couverture des zones de production de café-cacao
par les usines de transformation primaire aux effets d’entraînement faibles
Trois périodes marquent le fonctionnement de la politique 1 de
transformation primaire du café-cacao. En effet, avant 1977, le décorticage
artisanal ou semi-artisanal du café s’effectuait à l’aide de décortiqueurs de
capacité variable appartenant aux traitants ou aux coopératives. 9 000 unités
artisanales traitaient la production de café (figure 2). Mais dans les villes de
San Pedro et d’Abidjan se déployaient 11 usines de conditionnement de café-
cacao.
Ce modèle de fonctionnement spatial engendre une dispersion de la
force de polarisation de l’appareil industriel du café-cacao. Les usines de
décorticage de café ne sont pas spécialisées pour ce seul produit. Elles sont
utilisées pour le nettoyage de nombreux autres produits agricoles. Du coup, il
est difficile de mesurer leur effet intrinsèque sur l’espace. Les usines de
conditionnement du café et du cacao permettent juste la fabrication de
produits allotis conformément aux exigences du commerce international.
À partir de 1978, cependant, la Côte d’Ivoire développe un outil
industriel avec la création d’usines de décorticage dans toute la zone caféière
afin d’améliorer la performance de la filière (figure 3).
1 : En réalité, la politique est dirigée en faveur du décorticage du café.
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Figure 2 : Dissémination spatiale des usines de décorticage du café et de
conditionnement du café-cacao avant 1977
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Figure 3 : Structuration de l’espace par les usines de décorticage du café et
de conditionnement du café-cacao de 1978 à 1990
Cette initiative découle de la politique de régionalisation de l’appareil
industriel. Cette multiplication d’établissements de décorticage disséminés
dans l’armature urbaine a été accompagnée d’une délimitation de zones-
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usines, chaque unité réceptionnant obligatoirement la production d’un
groupe de sous-préfectures ou de départements. Six entreprises appartenant à
cinq groupes d’export géraient 16 usines avec des capacités allant de 24 000
à 60 000 tonnes de café coque par an. La société UNICAFE du groupe
SIFCA contrôlait les sites d’Aboisso, d’Anyama, de Daoukro, de Divo, de
Gagnoa, d’Issia et de Man. À Aboisso était implantée une usine intégrée
ayant une capacité de traitement annuelle de 60 000 tonnes. Alors que les
autres localités étaient dotées de simples décortiqueries ayant une capacité de
40 000 tonnes. La société UTPA du groupe JAG gérait les sites
d’Abengourou, de Daloa et de Kotobi dotés de décortiqueries ayant chacune
une capacité de 60 000 tonnes. La société DECORTICAF du groupe DAFCI
s’occupait des sites d’Oumé, de Duékoué et de Danané où sont installées des
décortiqueries de capacité de traitement de 30 000 tonnes. Les autres
sociétés, en l’occurrence, USIKRO (groupe SIFCA), SHAD (groupe SHAC)
et CIPRO (groupe CIPEXI) détenaient respectivement les sites de
Toumbokro, San Pedro et Sikensi dotés d’usines intégrées pouvant traiter
60 000, 30 000 et 24 000 tonnes. À côté de cette implantation industrielle
régionalisée, s’implantent toujours dans les villes portuaires des usiniers
chargés du conditionnement du café-cacao. Une vingtaine de sociétés existait
dans les années 1980. Ce dispositif industriel marque une polarisation de
l’espace autour des unités de décorticage et de conditionnement.
Des conjonctures défavorables ont toutefois contraint les pouvoirs
publics à libéraliser le secteur. Ainsi, depuis la campagne 1991/92, le
décorticage artisanal est de nouveau autorisé. Le secteur industriel du
décorticage connaît une nouvelle configuration caractérisée par le retour des
petits décortiqueurs polyvalents utilisables également pour la transformation
des céréales (figure 4).
Ce changement de politique symbolise la libéralisation du
décorticage du café c’est-à-dire le retour au modèle existant avant 1977.
Hormis ces unités de décorticage du café, on distingue des usines
spécialisées dans le conditionnement export des deux produits (café et cacao)
appelées usines terminales situées dans les villes portuaires. Une trentaine
d’usines, dont 17 à San Pedro, appartenant aux exportateurs ou à des
prestataires de service indépendants qui veulent tirer profit du dynamisme
économique du secteur, a été implantée.
Les observations ont montré que les unités industrielles de la
transformation primaire n’ont pas une signature spatiale d’envergure et
mobilisatrice d’autres activités porteuses de développement véritable des
villes portuaires. Leur rôle se limite juste à donner aux produits agricoles le
statut de produits marchands intégrant les réseaux du commerce
international.
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Figure 4 : La nouvelle organisation de l’espace par les usines de décorticage
du café et de conditionnement du café-cacao à partir de 1991
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2.1.2. Une intégration progressive et peu visible des industries
des produits dérivés dans le tissu urbain portuaire
Les industries de fabrication de produits dérivés du café et du cacao
ont été mises en place de manière progressive des années 1950 aux années
2000. En effet, la production ivoirienne de produits dérivés du cacao a
véritablement débuté en 1965. Mais, une première tentative avait eu lieu
dans les années 1950 avec la création de la SOFABECAO (Société de
Fabrication de Beurre de Cacao) qui assure un début de production, sans
suite, entre 1953 et 1955. Ses installations sont reprises et réhabilitées par la
SACO (Société Africaine de Cacao) au début des années 1960. Durant ces
mêmes années, est installée la société API (Industries de transformation de
Produits Agricoles). Les années 1970 connaissent la mise en place de la
société PROCACI, CHOCODI (Chocolaterie et Confiserie de Côte d’Ivoire),
SNCV (Société Nouvelle de Confiserie de Vridi) et SOPAL (Société
Africaine de Productions Alimentaires). Mais dans les années 1980, la
société PROCACI est dissoute et remplacée par UNICAO (Union Ivoirienne
de traitement de Cacao). Les années 1990 enregistrent l’installation de
CANTALOU-CEMOI (premier chocolatier français), de MICAO (les
Moulins Ivoiriens du Cacao), la Société Nouvelle CHOCODI, PRONIBEX
(Société de Production-Vente à l’Export de Nibs de Côte d’Ivoire). Durant
les années 2000, SUCSO (Société d’Usinage et de Conditionnement du Sud-
Ouest), FORAGRI, OLAM, CHOCO-IVOIRE, ICP (Ivory Cocoa Products),
TAFI, SIFCA COOP, sont installées.
En ce qui le café, les sociétés CAPRAL (Compagnie Africaine de
Préparations Alimentaires), filiale du groupe Nestlé, SAT (Société
Abidjanaise de Torréfaction) du groupe SIFCA (marque l’Or brun) et de la
SICOB du groupe JAG (marque Éléphant), créées dans les années 1960 ont
assuré pendant longtemps la production de café soluble et de café torréfié.
Dans les années 1980 s’ajoute la CIREPCI (Compagnie Ivoirienne de
Représentation Commerciale et Industrielle). La SICOB est devenue
IVOIRE TORREFACTION dans les années 1990 et les sociétés
EBURCAFE (Torréfaction Eburnéenne de Café) et TORICAF sont créées.
Ainsi donc, la cartographie actuelle des unités industrielles du café et
du cacao présente une concentration industrielle abidjanaise (Figures 5 et 6).
En effet, à l’exception de la zone industrielle de Yopougon qui regorge un
établissement de transformation du café (CIREPCI), les autres usines
(IVOIRE TORREFACTION, JAG, CAPRAL, NESTLE et TORICAF) se
trouvent dans l’outil portuaire abidjanais et sa proximité immédiate.
L’armature des usines du cacao est quasi-identique où le port et ses environs
reçoivent le plus grand nombre d’usines. Il s’agit des établissements tels que
SOPAL, SIFCA-COOP, UNICAO, SN CHOCODI, SNCV, SACO,
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NESTLE. La zone de Yopougon accueille trois unités qui sont : MICAO,
SICOA et CEMOI-CI. Contrairement à Abidjan, les usines existantes à San
Pedro sont toutes spécialisées dans la transformation de cacao. Au nombre de
sept (SACO, OLAM, SUCSO, CHOCO-IVOIRE, TAFI, ICP et FORAGRI),
elles sont implantées dans la zone industrielle ou le long de la voie principale
menant au port.
Au total, dans les zones industrielles aménagées autour du port
d’Abidjan et à la périphérie de la ville, la transformation du café et du cacao
est encore faible. Seulement 16 usines, soit 19,51 % sont "noyées" dans plus
de 82 industries agroalimentaires. Quant à San Pedro, son appartenance au
Sud-Ouest, bassin de production de cacao et proche de celui du café n’a pas
encore réussi à inverser le paysage industriel toujours dominé par la
transformation de bois. Il y a seulement sept usines de cacao avec une
absence totale d’unités de transformation de café contre 15 industries de
bois. Ce sont là autant d’informations qui permettent de déduire de la faible
visibilité des industries de produits dérivés dans les villes portuaires
ivoiriennes.
Figure 5 : Empreinte spatiale des industries de café-cacao à Abidjan
Figure 6 : Empreinte spatiale des industries de cacao à San Pedro
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Cette première partie du travail a révélé un faible maillage territorial
des usines de transformation primaire et de produits dérivés. Elles s’insèrent
dans le tissu urbain sans créer une véritable agglomération d’activités ou de
population. Une concentration industrielle abidjanaise est constatée pourtant,
San Pedro est plus proche des bassins de production de café et de cacao les
plus importants.
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2.2. Activité industrielle du binôme café-cacao et développement
urbano-portuaire : une faible production industrielle aux
incidences limitées
La production industrielle du café et du cacao est faible, pourtant les
quantités brutes mobilisées sont importantes. Aussi, est-elle pourvoyeuse
d’emplois manufacturiers et de ressources financières. Cependant, ces
proportions restent insuffisantes en comparaison aux potentialités.
2.2.1. Une production industrielle diversifiée mais participe
faiblement au trafic urbano-portuaire
Les produits dérivés du cacao se composent de produits fabriqués
exclusivement à partir de la fève de cacao ainsi que tout autre produit
contenant du cacao. Il s’agit, entre autres, de la pâte ou liqueur de cacao, du
beurre de cacao, de la poudre de cacao, des tourteaux de cacao, de la
couverture et du chocolat. Pour le café, il s’agit de café torréfié et de café
soluble. La structure des exportations montre que le volume des productions
industrielles s’est accru et s’est diversifié surtout pour le cacao (Figure 7).
Figure 7 : Évolution des exportations ivoiriennes de cacao de 1996 à
2006 (en milliers de tonnes)
Source : Kouadio, 2011.
La part des fèves de cacao dans les exportations s’amenuise au profit
des produits dérivés constitués de pâte de cacao, de Beurre de cacao, de
tourteaux, de poudre de cacao et de chocolat. En effet, en 1996, elle
représentait 91 % mais en 2006, elle plafonne à 76 %. La consultation de
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Par
t en
%
Années
Fèves de cacao
Pâte de cacao
Beurre de cacao
Tourteaux
Poudre de cacao
Chocolat et autres
préparations
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nombreuses statistiques montre toutefois qu’environ 35 % d’une production
de cacao avoisinant 1 700 000 tonnes sont transformés. Pour le café, ce taux
oscille autour de 14 % pour une production tournant autour de 120 000
tonnes. En plus, le rapport d’activités du Port Autonome d’Abidjan (PAA)
révèle qu’en 2012 sur un trafic total de 21 713 810 tonnes, le café et le cacao
ont cumulé à 823 661 tonnes avec 241 868 tonnes de produits dérivés soit 1,
11 % du trafic global et 29, 36 % du trafic café-cacao.
2.2.2. Emploi industriel et autres effets induits sur le
développement des villes portuaires
L’importance d’une unité industrielle ne se réduit pas à sa fonction de
production de biens de consommation, mais sa raison d’être est aussi et
surtout mesurée dans sa capacité à générer des emplois et des ressources
financières. Au niveau du cacao, les industries emploient 3 832 personnes à
Abidjan et 990 à San Pedro, mais la structure des industries selon les actifs
employés est à l’image de la Côte d’Ivoire. Au-delà des unités comme
CEMOI-CI, OLAM de San Pedro, UNICAO, SACO et SNCV qui emploient
plus de 250 personnes les autres sont des Petites et Moyennes Industries
(PMI). Ce groupe de grandes entreprises réalise un chiffre d’affaires global
de 134 330 041 815 de FCFA. MICAO, UNIFOOD, CHOCO IVOIRE,
SACO d’Abidjan et SOPAL emploient entre 100 et 249 personnes. Cet
ensemble réalise un chiffre d’affaires de 114 373 371 442 de FCFA. Une
seule société notamment SN CHOCODI a un effectif de plus de 50
travailleurs. Enfin, l’ensemble formé par PRONIBEX-CI, SICOA,
FORAGRI est en deçà de 50 travailleurs et fait un chiffre d’affaires cumulé
de 5 433 254 582 de FCFA. En ce qui concerne le café, les usines toutes
implantées à Abidjan, enregistrent un effectif de 831 travailleurs. Le groupe
de plus de 250 salariés est représenté par CAPRAL-NESTLE dont le chiffre
d’affaires s’élève à 102 356 976 410 de FCFA. SICOB et IVOIRE
TORREFACTION représentent respectivement les établissements de 100 à
249 et 50 à 99 personnes et font également des chiffres d’affaires respectifs
de 20 496 936 568 et 21 24 000 000 de FCFA. Le reste des unités à savoir
SAT, TORICAF, CIREPCI et EBURCAFE emploient moins de 50
travailleurs et réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 1 361 573 246 de
FCFA.
Au total, les 3 832 personnes employées représentent 22 % de tous les
salariés travaillant uniquement dans les zones industrielles d’Abidjan dans
l’industrie agroalimentaire.
Les activités industrielles du café et du cacao sont aussi des vecteurs
de dynamisation des autres activités urbaines. Souvent décrites comme des
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fers de lance indispensables pour asseoir la croissance économique, au point
que l’assimilation entre industrialisation et développement est parfois de
règles dans les esprits comme dans les pratiques des gouvernants de
nombreux pays en développement, les activités industrielles sont au cœur des
débats relatifs à leur articulation avec les autres activités urbaines, tant dans
le domaine de la nature des liens organiques que dans celui de leur
distribution spatiale. Un des liens importants entre les industries du café-
cacao et la dynamisation d’autres activités urbaines est sans doute la
recherche du bien-être des travailleurs à travers la construction de logements
par les promotions immobilières. Les exemples les plus célèbres cités en la
matière sont SACO, NESTLE et CAISTAB dans la commune de Yopougon
à Abidjan. Ces promotions immobilières constituées de nombreuses maisons
qui abritent des populations prennent une part significative à l’expansion
urbaine d’Abidjan. En dehors de cette dimension sociale, l’activité
industrielle a un effet d’entraînement sur les activités de service et de
commerce. En effet, les villes portuaires sont les sièges de nombreux
transitaires, transporteurs et manutentionnaires qui se livrent une
concurrence rude pour le contrôle du fret maritime. Le fonctionnement de
l’appareil manufacturier implique la consommation d’énergie électrique et
d’eau. Ces besoins favorisent l’entrée de ressources financières dans les
caisses de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) et de la Société de
Distribution d’Eau en Côte d’Ivoire (SODECI). On peut ajouter les autres
services administratifs étatiques qui sont mobilisés à l’amont comme à l’aval
de la production industrielle.
Cette deuxième partie du travail a montré que la production
industrielle du binôme café-cacao est diversifiée. Mais, au regard des
possibilités elle demeure faible. De plus, créatrice de richesse et d’emplois,
elle a des effets induits sur la dynamisation des activités de service et de
commerce.
3. DISCUSSION
L’étude a fait ressortir que l’activité industrielle du binôme café-
cacao a connu des recompositions au fil du temps. En retour, cette activité a
des impacts sur le développement des villes portuaires ivoiriennes. Ils ne
sont pas cependant à la hauteur des potentialités industrielles que peut
fournir le binôme café-cacao. Alors, l’hypothèse stipulant que les
transformations de l’activité industrielle de la filière café-cacao influence le
développement des villes portuaires n’est pas confirmée si on veut tenir
OUATTARA Seydou, KABLAN N’guessan Hassy Joseph et KOUAKOU
N’goran Norbert
Revue de Géographie de l’Université Ouaga I Pr Joseph. KI ZERBO, N°005, Oct. 2016, Vol. 1. 93
compte du fait que l’activité industrielle du binôme café-cacao soit au cœur
du développement des villes portuaires (unité motrice), comme le montre le
schéma ternaire.
Le travail a montré que l’activité industrielle de la filière café-cacao
abordée à partir de la question de la première transformation, notamment le
décorticage (du café) et le conditionnement (du café et du cacao), est
caractérisée par des mutations. Le volontarisme industriel dans le secteur du
décorticage du café a été un fait exceptionnel dans toute la zone de
production mondiale. Les objectifs et les options techniques ont toutefois été
largement dévoyés du fait des conditions de réalisation de l’expérience.
L’ensemble de la mise en œuvre du programme a en effet été confié
exclusivement au secteur privé, dans le cadre de conventions d’usinage
passées avec l’administration, qui ont abouti à des dérives tout à fait
spectaculaires. Ce montage illustre parfaitement un certain type de relations
État-secteur privé. Il rejoint en cela, comme le signale Losch (1999), d’autres
expériences comme celles des rizeries industrielles, conçues selon le même
schéma participatif, et qui ont abouti au même échec, à savoir l’arrêt total de
l’activité et l’abandon des investissements au profit d’autres acteurs dont le
poids industriel est faible. En ce qui concerne le domaine du
conditionnement, l’accroissement du nombre d’exportateurs et par ricochet
des usines est influencé par le processus de libéralisation de la filière café-
cacao. L’étude rejoint de ce point de vue celles de Losch (1999) et de
Lipchitz et Pouch (2007).
Un autre résultat atteint montre que les usines de transformation
proprement dites et leurs capacités de transformation sont en progression
constante au point que l’ICCO (Organisation Internationale du Cacao)
prédise que la Côte d’Ivoire pourrait ravir, pendant la campagne 2014-2015,
la première place dans le broyage du cacao au Pays-Bas avec environ
540 000 tonnes soit 1/3 de la production qui a culminé à environ 1 700 000
tonnes en 2014. Ce phénomène est exacerbé par des ruptures et des
recompositions spectaculaires qui ont eu lieu vers la fin des années 1990
dans l’industrie mondiale du cacao qui bouleversent le paysage du marché.
Les grands groupes agro-alimentaires internationaux tels que CEMOI,
CARGILL, BARRY CALLEBAUT, ADM sont présents en Côte d’Ivoire.
Mais aussi les activités de transformation sont de plus en plus exercées par
des entreprises ivoiriennes. Toutefois, la fabrication de chocolat est toujours
faible. Or, Prebish (1962), Gros et al. (2001), Dorin (2003) et Kouadio
(2011) ont attesté que la valeur ajoutée est génératrice de richesse et
d’amélioration des performances commerciales.
Le schéma ternaire de la théorie générale des systèmes appliqué à
notre étude entérine les corrélations entre l’activité industrielle de la filière
IMPACTS DES MUTATIONS DE L’ACTIVITE INDUSTRIELLE DU BINOME CAFE-
CACAO SUR LE DEVELOPPEMENT DES VILLES PORTUAIRES IVOIRIENNES
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café-cacao et le développement des villes portuaires ivoiriennes. Mais, l’effet
d’entraînement souhaité n’est pas à la hauteur des potentialités de la filière
café-cacao. Cette caractéristique est aussi confirmée par les études de
Dembélé (1994), de Dubresson (1989), de Kouakou (2014).
CONCLUSION
L’étude des dynamiques de l’activité industrielle dans la filière café-
cacao et ses implications sur le développement des villes portuaires
ivoiriennes est révélatrice de plusieurs enseignements. Le décorticage du
café effectué d’abord de manière artisanale a par la suite été réalisé de
manière industrielle et enfin traité artisanalement. Le domaine du
conditionnement a par contre connu une multiplication du nombre d’usines
sous l’effet de l’accroissement des volumes de production du café et du
cacao. L’activité de transformation enregistre une augmentation des usines et
de leurs productions surtout pour le cacao avec une présence remarquable
des industriels nationaux. La politique industrielle de la filière café-cacao
varie en fonction de l’environnement économique mais sa caractéristique
fondamentale est d’accorder des facilités d’émergence au secteur industriel
de la filière café-cacao. Toutefois, ces mutations n’ont pas permis une
contribution du secteur industriel de la filière café-cacao forte dans le
développement urbain des villes portuaires en dépit de toutes les
opportunités qu’elles offrent.
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