WEEKLY INVESTMENT NEWSLETTER - Spuerkeess

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6A, rue Goethe, L-1637 Luxembourg, Tel.: (+352) 26 895-1, Fax: (+352) 26 895-24 e-mail: [email protected], www.bcee-assetmanagement.lu 04 Juillet 2011

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Vote du plan d’austérité

Après des semaines d’incertitudes, le Parlement grec a fi nalement adopté jeudi les différents articles de la loi appliquant le nouveau plan d’austérité. La Grèce satisfait ainsi en dernière minute les exigences de l’Eurogroupe pour la mise en place de la prochaine tranche du plan d’aide de 110 milliards d’euros et ouvre la voie à d’éventuels mécanismes supplémentaires destinés à enrayer la spirale infernale que connaît le pays. En effet, la zone euro avait donné jusqu’au 30 juin à la Grèce pour accepter le plan-cadre et la loi d’application qui soumet le pays à quatre années supplémentaires d’austérité. Le plan prévoit des privatisations atteignant les 50 milliards d’euros et des économies budgétaires de l’ordre de 28 milliards d’euros à l’horizon 2015. Cette condition sine qua non étant remplie, les ministres des Finances de l’Eurogroupe ont de ce fait décidé samedi le versement immédiat de 12 milliards d’euros d’aides fi nancières prévues. Sans cette tranche supplémentaire de prêts, la Grèce aurait très certainement été obligée de faire défaut au cours des mois d’été ce qui aurait eu des conséquences dramatiques pour le pays, mais également au niveau de la stabilité du système fi nancier international.

Si les observateurs ont souligné la portée historique du vote de la chambre grecque, on doit certainement regretter que le gouvernement et l’opposition n’aient pas réussi à accorder leurs vues. Avec 155 votes positifs sur 296 députés présents, l’issue a été particulièrement tendue et marque le clivage entre le parti socialiste au pouvoir et les partis de l’opposition, en tête le mouvement de droite Nouvelle Démocratie. En même temps les manifestations de mécontentement du peuple grec, parfaitement compréhensibles face à l’ampleur des décisions prises, ont franchi un nouveau cap.

Même le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos estime que le volet fi scal des nouvelles décisions lui semble injuste et disproportionné à l’encontre des classes moyennes et criant qu’il soit susceptible d’aggraver la récession que connaît le pays. Les mouvements de révolte couplés à une situation politique à l’équilibre instable, font que le pays n’est donc pas à l’abri d’un revirement à la tête de l’Etat.

Grè

ce

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Les prochaines étapes

Evangélos Vénizélos estime que la Grèce sort renforcée des épreuves subies au cours des derniers jours. Or, il faut bien noter que le pays est bien obligé d’accepter un abandon partiel de ses prérogatives souveraines pour les transférer aux instances de décision européennes et aux autorités monétaires et fi nancières européennes et internationales. En effet, le plan d’aide devra être suivi par de nouvelles mesures et les autorités européennes entendent bien profi ter du répit de quelques semaines pour mettre en place un nouveau schéma qui associera idéalement les investisseurs privés détenant la dette grecque et qui serait discuté dès le 11 juillet.

Face à l’ampleur de l’endettement, une telle collaboration est indispensable pour éviter un « credit event » qui pourrait être considéré par les agences de notation comme élément déclenchant une déclaration de défaut du pays. Le secteur bancaire français, principal détenteur d’obligations grecques derrière les banques grecques et la Banque Centrale Européenne, a jeté les bases pour une telle association des créditeurs. Il s’agirait de procéder à un échange volontaire et partiel des obligations étatiques grecques à échéances courtes (entre 2011 et 2014) en titres à échéance de 30 ans rémunérés avec un taux facial compris entre 5.5% et 8%. La proposition française prévoit la mise en place d’une structure de défaisance qui permettrait de réinvestir 70% des sommes initialement investies. 50% des encours seraient réalloués à l’achat de nouveaux emprunts grecs et les 20% restants seraient investis dans des obligations « zéro-coupon » émises par exemple par le Fonds Européen de Stabilité Financière ou la Banque Européenne d’Investissement. Cette structuration volontaire aurait comme objectif d’éviter tout « credit event » et permettrait de sortir les

titres de dette grecque des bilans des banques sans que celles-ci ne doivent procéder à de nouvelles constitutions de provisions. Après des discussions intenses avec le gouvernement allemand, les principales banques allemandes se sont fi nalement jointes à ces propositions et devraient y contribuer à hauteur de 3,2 milliards d’euros en acceptant de prolonger l’échéance de leurs créances. Ces prises de position semblent faire des émules : le ministre néerlandais des Finances s’est également dit intéressé par ces exemples, de sorte qu’un accord au niveau du secteur bancaire européen semble possible. Néanmoins, Standard & Poor’s a déjà émis des réserves et estime que ses règles internes l’obligeraient probablement à considérer les mécanismes proposés comme étant de nature à engendrer un défaut partiel.

Grè

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Les perspectives

Malgré ces décisions et projets qui vont dans le sens d’une atténuation de la charge de dette pour la Grèce, les marchés obligataires semblent rester sceptiques et on n’a pas pu assister à une amélioration de la situation, que ce soit au niveau de la prime de risque de la Grèce ou au niveau de la situation de relative illiquidité des marchés obligataires européens. Face aux tergiversations et revirements passés les marchés restent dubitatifs. Ces inquiétudes sont fondamentalement parfaitement justifi ées. En effet, rien n’indique que la structuration défi nitive du deuxième plan d’aide, pourtant nécessaire pour assurer la liquidité de la Grèce au-delà de l’automne, soit plus aisée que ce que nous avons pu observer au cours des derniers mois. En plus, et c’est certainement plus déconcertant, une analyse rapide des données économiques montre que toutes les tentatives de résoudre la problématique ne visent que le court terme et contribuent à alourdir la charge qui pèse sur les futures générations. Les mesures d’austérité contribuent en effet à réduire dramatiquement non seulement la consommation privée, mais également les investissements des entreprises. En même temps, le gouvernement grec n’est forcément pas en mesure de mettre sur place un plan public d’investissement. Finalement, il semble illusoire d’attendre un quelconque stimulus de la part des exportations, la Grèce ne disposant pas vraiment d’une industrie locale suffi samment forte pour s’adresser à de nouveaux marchés extérieurs. Il en résulte une évolution du PIB qui restera tout au plus positive au cours des prochaines années et qui aura donc du mal à permettre à la Grèce de disposer d’un excédent budgétaire. Autrement dit, l’endettement risque de croître encore davantage tant qu’il n’est pas possible de procéder à un ajustement structurel d’importance. Une dévaluation monétaire n’étant pas possible, un défaut n’étant ni souhaité ni souhaitable, il ne reste en fi n de compte que la mise en place d’un plan massif d’investissement fi nancé sur base des budgets européens et la mise en place d’un établissement gérant les privatisations et ventes de biens publics grecs dont pourrait venir le salut. A condition de s’assurer d’un tel fi nancement, c’est donc en regardant dans le rétroviseur et en suivant l’exemple de l’Allemagne de l’Est après la réunifi cation que la Grèce et les dirigeants européens pourraient entrapercevoir des solutions pour l’avenir.

Claude HIRTZIG, CFADirecteur

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