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PRIX ETUDIANT DE SANTE PUBLIQUE DENTAIRE
2004
MARIE-MAXENCE LECUYER
VALIDATION DE LA VERSION
FRANÇAISE D'UN INDICATEUR DE
QUALITE DE VIE ORALE : CHILD-OIDP
FACULTE DE CHIRURGIE DENTAIRE
DE CLERMONT-FERRAND
1
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION ............................................................................................................. 2 2. MATERIEL ET METHODE.............................................................................................. 5
2.1 DESCRIPTION DU QUESTIONNAIRE OIDP ........................................................... 5 2.2 TRADUCTION ET PHASE PILOTE........................................................................... 5 2.3. POPULATION D’ETUDE .......................................................................................... 6
2.3.1 Population ............................................................................................................. 6 2.3.2 Déroulement de l’enquête ...................................................................................... 7
2.4. CRITERES DE VALIDATION................................................................................... 7 2.4.1 Mesure de la Validité............................................................................................. 7 2.4.2 Mesure de la Fiabilité ............................................................................................ 8
3. RESULTATS..................................................................................................................... 9 3.1. DESCRIPTION DE LA POPULATION D’ETUDE.................................................... 9 3.2. DISTRIBUTION DU SCORE OIDP........................................................................... 9 3.3. VALIDITE DE CONVERGENCE .............................................................................. 9 3.4. VALIDITE DE DIVERGENCE ................................................................................ 10 3.5. COHERENCE INTERNE ......................................................................................... 10 3.6. REPRODUCTIBILITE ............................................................................................. 11
4. DISCUSSION.................................................................................................................. 12 ANNEXES .......................................................................................................................... 16 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... 24
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1. INTRODUCTION
L'Organisation Mondiale de la Santé a défini en 1947 la Santé comme "un état de
complet bien être physique, mental et social, et pas seulement comme l'absence de maladie".
Cette définition intègre un aspect social et psychologique. Ainsi l'évaluation du niveau de
santé doit se faire dans le cadre plus global de la qualité de vie. La qualité de vie appliquée à
la santé ou "Health Related Quality of Life" prend en compte non pas toutes les dimensions
de la qualité de vie en général mais celles qui peuvent être modifiées par la maladie,
notamment l'état physique du patient, ses sensations somatiques (symptômes, thérapeutiques,
douleurs, séquelles), son état psychologique (émotivité, anxiété, dépression) et ses relations
sociales (rapports à l'environnement familial, amical ou professionnel).
L'évaluation de la qualité de vie se fait par des indicateurs obtenus grâce à utilisation
de questionnaires. Le principe est le recueil de données subjectives fournies par les patients.
L'intérêt est de mesurer l'impact des maladies ou des traitements sur la vie des patients du
point de vue des intéressés eux-mêmes. Chaque questionnaire explore un nombre limité de
domaines constitutifs d'un modèle de qualité de vie dans la population étudiée. La mise au
point d'un questionnaire est un long travail de recherche, qui nécessite des compétences
pluridisciplinaires ; il faut des cliniciens experts de la maladie, des spécialistes de la mesure
de qualité de vie, l’aide des patients et du temps. Le questionnaire doit comprendre des
questions et des modalités de réponses bien déterminées, à la fois dans leur formulation, leur
nombre, et leur ordonnancement. Les modalités d’administration se doivent d’être explicites :
période de temps évaluée, moment et lieu de l'administration, possibilité d'administration par
un tiers...etc. Les règles de construction des scores à partir des réponses aux différentes
questions doivent être définies. Les propriétés psychométriques de l’indicateur (validité,
fiabilité) sont aussi vérifiées (CZERNICHOW et al., 2000 ; POMEY et al., 2000).
L’intérêt pour la qualité de vie est assez récent en odontologie. Les mesures de santé
dentaire se limitent encore trop souvent à des taux de « mortalité » ou de morbidité. A ces
évaluations plutôt cliniques, il faudrait ajouter des évaluations fonctionnelles et une
évaluation de la qualité de vie en relation avec l’état buccal. En matière de santé bucco-
dentaire, plusieurs indicateurs de qualité de vie orale spécifiques (OHRQoL) ont été
développés. Ils visent à évaluer l'impact social et psychologique des problèmes buccaux sur la
qualité de vie. Le premier des questionnaires utilisés dans ce domaine fut publié en 1986 par
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Cushing et al. Il existe aujourd’hui plusieurs autres indicateurs de OHRQoL. Ces indicateurs
ont été construits pour la plupart en langue anglaise, et leur principe s'appuie sur la définition
du handicap donnée par la classification internationale des maladies et adaptée à l’odontologie
par Locker en 1988. Les indicateurs les plus connus ont démontré la qualité de leurs
propriétés psychométriques. Ils ont été utilisés le plus souvent chez l’adulte. On citera en
particulier l’OHIP (Oral Health Impact Profile) dont il existe plusieurs versions [49 items, 20
items, 14 items, versions en Allemand / Sri Lankais / Chinois ], le GOHAI (Global/Geriatric
Oral Health Assessment Index) qui a aussi été traduit en chinois et en français, et l’OIDP
(Oral Impacts on Daily Performances) (SKARET et al., 2004).
En matière de qualité de vie buccale, les enfants ont des difficultés à comprendre les
questions et à évaluer leur santé, leurs émotions et leurs altérations fonctionnelles. Il est
également difficile de recueillir des informations fiables et cohérentes. Il est donc nécessaire
de développer des indicateurs adaptés. Actuellement, il n'existe qu'un seul indicateur de
qualité de vie orale, en langue anglaise, adapté aux enfants : le CPQ (Child Perceptions
Questionnaire) destiné aux enfants de 11 à 14 ans (JOKOVIC et al., 2002). Récemment, une
version de l'OIDP (Oral Impact on Daily Performance) destinée aux enfants a été validée en
langue anglaise (GHERUNPONG et al., 2004).
L'OIDP a été conçu par Adulyanon et Sheiham en 1996. C'est l'un des premiers
indicateurs visant à mesurer l'impact des problèmes buccaux sur les activités de la vie
quotidienne. Le calcul de l'indice se fait en utilisant des scores de fréquence et de sévérité
pour les gênes ou difficultés rencontrées lors de ces activités. Cet indicateur a été validé en
langue anglaise sur une population d'adultes thaïlandais (ADULYANON et al., 1996). Il
existe une version validée destinée aux personnes âgées (TSAKOS et al., 2001) qui a été
utilisée au Royaume-Uni, en Grèce et en Thaïlande (TSAKOS et al., 2001 ; SRISILAPANAN
et al., 2001). De même, une version abrégée (utilisation uniquement du score de fréquence) a
été testée auprès d’étudiants en Tanzanie (MASALU et ASTROM, 2003) et de jeunes
ougandais (ASTROM et OKULLO, 2003). L’OIDP a déjà été utilisé pour évaluer l’impact de
l’utilisation des implants sur la qualité de vie des patients (MELAS et al., 2001). Il a permis
aussi d’évaluer la qualité de vie des adolescents brésiliens porteurs d’appareillage
orthodontique (DE OLIVEIRA et SHEIHAM, 2003) ou souffrant de traumatismes dentaires
(CORTES et al., 2002). Les capacités psychométriques de l’OIDP ont été comparées à celle
de l’OHIP –14 (ROBINSON et al., 2003).
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La version adaptée aux enfants (Child-OIDP) a été développée par Gherunpong et al.,
en langue anglaise, à partir de la version abrégée de l’OIDP qui avait été utilisée auparavant
chez des adolescents. La validation du child-OIDP a été faite sur un échantillon de 1100
enfants thaïlandais de dernière année d'école primaire (enfants de 11-12 ans)
(GHERUNPONG et al., 2004). Les modifications apportées à l'indice OIDP pour obtenir cette
version « enfant » ont pris en compte les capacités intellectuelles, linguistiques et
mémoristiques de l'enfant de cet âge. Elles concernent l'ordre et la formulation des questions.
L’évaluation des problèmes buccaux a été séparée de celle des difficultés rencontrées lors des
activités quotidiennes. Le questionnaire est administré par un tiers. Le type d'échelle utilisé
pour la sévérité a été simplifié (échelle à trois points au lieu de cinq). La période de souvenir
sur laquelle on recherche les problèmes buccaux rencontrés a été raccourcie (passant de six à
trois mois). L'interview est également facilitée par l'utilisation de dessins comme supports de
compréhension. Cependant, le principe reste le même que celui de la version originale de
l'OIDP. La version finale du Child-OIDP a montré de bonnes caractéristiques
psychométriques : bonne reproductibilité (kappa pondéré = 0.93), validité de convergence et
cohérence interne satisfaisantes (Cronbach alpha = 0.82). L'avantage du questionnaire du
Child-OIDP est son utilisation pratique qui demande très peu de matériel et de personnel. La
présence d’un dentiste n’est pas nécessaire. Cependant, le questionnaire est à première vue un
peu compliqué pour l'interviewer ce qui implique une formation préalable des enquêteurs.
L’objectif de notre étude est de valider la version française de ce questionnaire de
qualité de vie orale auprès d’un échantillon de 414 enfants nés en 1993 et scolarisés dans les
écoles primaires publiques de la ville de Clermont-Ferrand.
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2. MATERIEL ET METHODE
2.1 DESCRIPTION DU QUESTIONNAIRE OIDP
Le score OIDP est mesuré à partir d’un questionnaire rempli lors d’une interview. Le
principe est l’évaluation de l'impact des problèmes buccaux sur la qualité de vie orale des
enfants. Dans une première partie, les enfants sont invités à signaler, à partir d’une liste de 20
items, les problèmes buccaux qu’ils ont rencontré au cours des trois mois précédents
l’interview. Ensuite, les enfants indiquent s’ils ont rencontrés durant cette période des
difficultés pour réaliser 8 activités de la vie quotidienne (manger, parler, nettoyer sa bouche,
dormir, rester de bonne humeur, sourire, travailler, avoir des amis). S'ils ont effectivement
rencontré des difficultés, ils doivent préciser la sévérité et la fréquence de cette gêne ainsi que
le problème buccal responsable. Ces données permettent de calculer un score pour chaque
activité puis un score global :
score global = Σ des scores par activité (sévérité x fréquence) / score global maximum
possible
2.2 TRADUCTION ET PHASE PILOTE
Le questionnaire du Child-OIDP a été développé par l’équipe de GHERUNPONG et
al en anglais. La version anglaise nous a été transmise directement par l’équipe qui l’a mise au
point. Le questionnaire a été adapté en français en gardant un contact direct permanent avec
ses concepteurs. Il a d'abord été traduit de l’anglais en français par 5 personnes dont la langue
maternelle est le français (2 étudiants en odontologie, 3 dentistes). Ces 5 traductions ont été
mises en commun lors d’une réunion de travail pour aboutir à une version unique.
Cette version initiale a ensuite été testée auprès de 19 enfants lors d’une phase d’étude
pilote. La synthèse des réponses données au questionnaire et des difficultés rencontrées lors
de son utilisation a été effectuée lors d’une seconde réunion de travail.
Deux changements majeurs ont alors été apportés :
- L’échelle de fréquence qui comportait deux échelles parallèles en terme de fréquence
et de durée a été simplifiée (tableau 1).
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- L’utilisation d’une échelle à 3 modalités (petite, moyenne et grande difficulté) pour la
sévérité s’est avérée problématique car les enfants avaient tendance à répondre
systématiquement « moyenne ». Il a été décidé de faire la phase de validation en
utilisant alternativement une échelle à 3 et à 5 modalités (tableau 1).
D’autres modifications mineures ont été apportées :
- Certains termes mal compris par les enfants ont été modifiés ( ex : "dent définitive"
remplacé par "dent d’adulte").
- Certains problèmes buccaux ont été rajoutés (appareil dentaire, dent qui bouge).
- Certains termes litigieux ont été corrigés (ex : "gencive gonflée" remplacé par
"abcès").
Cette nouvelle version a été re-testée lors d’une seconde phase pilote auprès de 29
enfants en milieu scolaire. Ceci a permis de confirmer l’utilité des corrections réalisées et de
déterminer le temps nécessaire à la réalisation de l’interview (5 à 15 minutes). Suite à cette
phase pilote, une autre modification a été apportée. L’utilisation des dessins présents dans la
version anglaise et servant à illustrer les activités quotidiennes a été supprimée. En effet, il
s’est avéré que les enfants ne regardaient pas les dessins pour répondre.
La version finale française a enfin été contre-traduite en anglais par 3 personnes dont
la langue maternelle est l’anglais (2 dentistes, un professeur d’anglais). Cette étape a permis
de vérifier qu’il n’y ait pas de contre-sens, ni d’erreurs dans la version française par rapport à
la version anglaise de départ.
2.3. POPULATION D’ETUDE
2.3.1 Population
La phase de validation a été effectuée en relation avec une autre étude dont l’objet était
d’évaluer l’état dentaire des enfants scolarisés dans les écoles primaires publiques de la ville
de Clermont-Ferrand. La population d’étude est donc constituée de 414 enfants nés en 1993 et
scolarisés pendant l’année 2003-2004 dans les écoles de Clermont-Ferrand. L’âge de 10 ans
(enfants nés en 1993) a été choisi parce qu'il correspond à l’âge théorique le plus élevé
rencontré en primaire.
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2.3.2 Déroulement de l’enquête
L’étude a été réalisée par la Faculté Dentaire de Clermont-Ferrand en collaboration
avec l’association « Aide Odontologique Internationale » et le service Environnement et Santé
de la Ville de Clermont-Ferrand (infirmières scolaires). Elle a été financée dans le cadre du
Fonds National de Prévention (FNPEIS) par l’Union Régionale des Caisses d’Assurance
maladie. Avant le début de l’étude, une autorisation a été demandée auprès de l’Inspection
d’Académie du Puy de Dôme. Les services de santé scolaire de l’éducation nationale, le
service de Protection Maternelle et Infantile du Conseil Général, et tous les chefs
d’établissement ont été informés par courrier de l’existence de cette enquête. Les familles des
enfants sélectionnés ont été contactées par l'intermédiaire des établissements scolaires. Ils ont
reçu une lettre d’information précisant les objectifs et le mode de déroulement de l’enquête.
Les familles qui ont accepté de participer ont renvoyé un coupon autorisant l’examen de
l’enfant et ont rempli le questionnaire socio-démographique. Les enfants ont alors été
interviewés avec la version française du questionnaire Child-OIDP puis ont bénéficié d’un
examen clinique. Cette évaluation a été réalisée à l’école. Les familles ont été informées par
courrier de la présence d’un problème dans la bouche de leur enfant afin qu’elles puissent
faire réaliser les soins nécessaires.
2.4. CRITERES DE VALIDATION
2.4.1 Mesure de la Validité
La validité est l’aptitude de l’indicateur à mesurer la dimension de l’état de santé qu’il
cherche à mesurer.
La validité de convergence est mesurée en comparant l’indicateur à un indice de
référence lui-même validé. La validité de convergence est mesurée ici en étudiant le lien
statistique existant entre le score OIDP et les réponses données par les enfants à des questions
globales concernant leur santé dentaire. Quatre questions ont donc été posées à l'enfant
concernant son opinion quant à l’existence de problèmes dans sa bouche (score de 0 à 3), aux
besoins en soins dentaires qu'il perçoit (oui, non, ne sais pas), à sa satisfaction vis-à-vis de sa
santé buccale (satisfait ou non), et à l'appréciation de l’état de sa bouche (note de 0 à 5).
La validité de divergence est la capacité de l’indicateur à distinguer des personnes
différentes ou des états de santé différents. C’est son pouvoir discriminant. Dans le cas
présent la validité de divergence est évaluée en étudiant les variations du score OIDP en
fonction des caractéristiques socio-démograpiques des enfants : situation familiale des parents
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(seul ou en couple), secteur géographique de l’école (ZEP, secteur prioritaire de la ville,
autre), activité professionnelle du père et de la mère (en activité ou sans), lieu de naissance du
père ou de la mère (en France ou à l'étranger), nombre d’enfants (1, 2, 3, 4 et plus), place de
l'enfant dans la fratrie (aîné, milieu, benjamin), couverture sociale (sans complémentaire, avec
mutuelle ou CMU-c).
2.4.2 Mesure de la Fiabilité
La fiabilité caractérise l’importance des erreurs de mesure aléatoire de l’instrument :
elle détermine sa capacité à donner des résultats identiques dans des situations identiques. Elle
peut être appréciée par la reproductibilité, la concordance inter-observateur et la cohérence
interne.
La reproductibilité est vérifiée en répétant l’évaluation du score OIDP deux fois de
suite chez le même sujet (test, re-test). La procédure de re-test a été réalisée auprès de 62
enfants après un intervalle de 8 jours en utilisant le même interviewer. La reproductibilité est
mesurée en utilisant le coefficient de Kappa pondéré pour les deux valeurs de score mesuré
lors des procédures test et re-test.
La concordance inter-observateur est évaluée par la reproductibilité de mesures
effectuées chez les mêmes personnes par des observateurs différents. Dans le cas présent, il
s’agit de remplir le questionnaire OIDP deux fois pour le même enfant à 24 heures
d’intervalle en utilisant deux interviewers différents. La concordance est mesurée auprès de
23 enfants en utilisant le coefficient de corrélation ou le coefficient de Kappa pondéré pour les
deux valeurs de score mesuré lors des procédures test et re-test.
La cohérence interne est appréciée par l’homogénéité d’un questionnaire lors du calcul
d’un indice complexe. Elle permet de déterminer si les items du questionnaire sont liés entre
eux et avec le score global. Elle se mesure à partir du calcul d’une matrice de corrélation
item-item et item-score et du coefficient alpha Cronbach.
9
3. RESULTATS
3.1. DESCRIPTION DE LA POPULATION D’ETUDE
Soixante seize pour-cent des enfants interrogés étaient en classe de CM2. Les autres
enfants étaient en CM1. La répartition des enfants par secteur était la suivante : 39.6% en
secteur ZEP (Zone d’Education Prioritaire selon l’éducation nationale), 23.7% en secteur non-
ZEP mais prioritaire pour la politique de la ville de Clermont-Ferrand et 36.7% dans les
secteurs non prioritaires. Les garçons représentent 48% de l’échantillon. L’état dentaire de la
population d’étude est présenté tableau 2.
3.2. DISTRIBUTION DU SCORE OIDP
Les enfants sont touchés par divers problèmes dentaires (tableau 3). Les problèmes les
plus fréquemment cités sont les malpositions dentaires (52.4%) et les aphtes (46.85%).
Inversement, peu d’enfants sont touchés par l’absence d’une dent permanente (2.17%) ou par
le port d’un appareil orthodontique (7.97%). Les problèmes buccaux ont un impact sur la
qualité de vie orale des enfants pour 73,2% d’entre eux (score OIDP non nul). L'activité
quotidienne la plus fréquemment touchée est la capacité à manger (43.47% d'enfants sont
concernés). Les enfants sont rarement gênés en ce qui concerne la capacité à faire leur travail
scolaire ou à avoir des amis (moins de 5% d'enfants concernés). Pour la population d’étude le
score OIDP moyen est de 6.32 (écart-type : 8.22) (fig. 1)
3.3. VALIDITE DE CONVERGENCE
Les données concernant la validité de convergence sont présentées Tableau 4. Les
résultats montrent que le score OIDP varie significativement selon le niveau de satisfaction de
l’enfant quant à sa santé dentaire. Les enfants « non satisfaits » représentent un quart de
l’effectif et possèdent un score OIDP moyen deux fois plus élevé que celui des enfants
« satisfaits ». Le score OIDP augmente également de façon significative avec la perception
croissante de l’existence d’un problème buccal par l’enfant. Les enfants qui pensent n’avoir
aucun problème ont un score OIDP proche de 0. Ceux qui déclarent avoir beaucoup de
problèmes ont un score OIDP élevé (en moyenne : 18.99), mais la variabilité est grande
d’après le graphe de box-plot. Parmi les enfants interviewés, 44 n’ont pas pu déterminer s’ils
avaient ou non besoin de soins dentaires. Pour ceux qui ont pu répondre à la question, il
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apparaît que les enfants qui perçoivent pour eux un besoin de soins ont un score OIDP 3 fois
plus élevé que les enfants ne percevant aucun besoin. Le score de qualité de vie orale
augmente aussi progressivement avec l’amélioration de l’opinion de l’enfant vis à vis de sa
santé buccale. Pour les enfants qui ont une mauvaise opinion de leur santé orale (note 0 et 1),
le score OIDP est globalement élevé mais sa valeur varie beaucoup d’un enfant à l’autre.
3.4. VALIDITE DE DIVERGENCE
Elle est évaluée en étudiant les variations du score OIDP en fonction des
caractéristiques socio-démographiques des enfants : situation familiale, secteur géographique
de l’école, activité professionnelle du père et de la mère, pays de naissance du père ou de la
mère, nombre d’enfants et place dans la fratrie, type de couverture sociale (tableau 5). Le
score OIDP ne varie pas de façon significative selon la situation familiale, le type de
couverture sociale (p=0.06), l’activité professionnelle du père (p=0.08) ou de la mère et la
place de l’enfant dans la fratrie. Par contre, il apparaît que les enfants scolarisés en ZEP ont
un score OIDP plus élevé par rapport aux enfants des autres secteurs. De même, pour les
enfants dont les parents sont nés à l’étranger, les problèmes dentaires semblent avoir un
impact sur leur qualité de vie orale plus marqué que ceux dont le père ou la mère sont nés en
France. Le score OIDP augmente aussi avec le nombre d’enfants présents dans la famille. Les
qualités discriminantes de l’OIDP sont aussi montrées en vérifiant ses liens avec l’état
dentaire objectif (tableau 6). Pour les dents permanentes, il apparaît que les enfants qui ont
plus de deux dents cariées non traitées ont un score OIDP plus élevé que les autres. De même,
les enfants ayant des dents temporaires atteintes (plus de 2 dents cariées ou cod non nul)
souffrent d’un impact plus marqué des problèmes dentaires sur leur qualité de vie buccale.
3.5. COHERENCE INTERNE
Pour le calcul du coefficient alpha Cronbach, le score OIDP a été calculé avec
l'échelle de sévérité à 5 points. Un coefficient correcteur de 3/5 a été appliqué au score de
sévérité lorsque l'échelle à trois points avait été utilisée. En effet, il a été démontré que le
score OIDP ne variait pas selon le type d’échelle utilisée ce qui autorise le regroupement des
données (Mann & Witney, NS). La matrice de corrélation item-item et item-score est
présentée tableau 7. On n'obtient aucun coefficient de corrélation item-item supérieur à 0.8.
Ceci est favorable puisqu'un coefficient élevé signifie que l'item pourrait être supprimé dans
le calcul du score total. De même, aucun coefficient n'indique de corrélation négative. En
effet, le seul coefficient de corrélation négatif obtenu peut être considéré comme nul puisqu'il
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est très proche de 0 (n = -0.0024). Il correspond à la corrélation entre les activités "faire son
travail d'école" et "avoir de bonnes relations avec les autres enfants". Ceci correspond à un
résultat satisfaisant. Les coefficients de corrélation corrigés item-score sont tous supérieurs à
0.2. Le coefficient alpha est de 0.57. Il est donc bien dans la fourchette recommandée 0.5-0.7.
Sa faible valeur s'explique d'une part par le faible nombre d'items, représentant chacun un
domaine différent dans le calcul du score OIDP ; et d'autre part par l'utilisation d'un grand
échantillon de population pour la validation. En outre, le coefficient alpha diminue chaque
fois qu'un item est supprimé ce qui corrobore la cohérence des résultats.
3.6. REPRODUCTIBILITE
La reproductibilité est vérifiée auprès de 62 enfants en réitérant le questionnaire après
un intervalle de 8 jours, avec le même interviewer pour chaque enfant. Un coefficient de
corrélation de 0.81 et un coefficient du Kappa pondéré de 0.65 sont observés entre les deux
valeurs de score mesurées lors des procédures test et re-test. La reproductibilité est donc
satisfaisante. La concordance inter-observateur est évaluée auprès de 23 enfants avec 24
heures d'intervalle en utilisant deux interviewers différents. Le coefficient de corrélation
obtenu pour les deux valeurs de score mesurées lors des procédures test et re-test est 0.92.
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4. DISCUSSION
Cette étude avait pour objectif d'évaluer la validité de la version française du
questionnaire Child-OIDP. Dans un premier temps, les procédures habituelles de traduction et
d’adaptation culturelle du questionnaire ont été respectées (GUILLEMIN et al., 1993). Des
modifications ont été apportées par rapport à la version anglaise. La simplification des
modalités de l'échelle de fréquence semble avoir permis une bonne compréhension des
questions de la part des enfants et une simplification du travail pour l'interviewer.
L'introduction d'une échelle de sévérité a cinq points ne semble pas avoir eu d’impact sur le
calcul du score global puisque aucune différence de score n’a été observée entre les enfants
ayant utilisé les deux échelles de sévérité ( 3 points ou 5 points). Il apparaît donc que les deux
types d’échelle peuvent être utilisées indifféremment. La suppression des dessins utilisés dans
la version anglaise comme support de compréhension a permis un gain de temps pour
l'interview. Il s'est avéré que pour notre étude ces supports ne servaient pas à améliorer la
compréhension des questions puisque les enfants répondaient sans regarder les images. Ce
retrait des dessins explique peut-être en partie le faible coefficient kappa observé lors de la
procédure test re-test par comparaison à celui obtenu en Thaïlande avec les dessins (0.91).
Il faut noter que l’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de jeunes enfants (10
ans) alors que précédemment la version abrégée de l’OIDP et le child-OIDP ont été utilisés
chez des adolescents âgés de plus de 11 ans (GHERUNPONG et al., 2004 ; ASTROM et
OKULLO, 2003 ; MASALU et ASTROM, 2003 ; CORTES et al., 2002 ; DE OLIVIERA et
SHEIHAM, 2003). L’âge de la population d’étude explique certainement la prévalence élevée
d’impacts des problèmes buccaux sur la qualité de vie buccale. En effet, les enfants de 10 ans
sont en denture mixte et souffrent tout particulièrement des problèmes liés à la chute des dents
temporaires et à l’éruption des dents définitives. De même, des problèmes dentaires semblent
particulièrement concerner cette population. Il s’agit des malpositions dentaires et des aphtes.
Ainsi, le pourcentage de scores OIDP différents de zéro est élevé (73.2 %) contre 62 % en
Ouganda chez des adolescents de 13 à 19 ans (ASTROM et OKULLO, 2003), 51% chez des
étudiants tanzaniens (MASALU et ASTROM, 2003) et 31.8% au Brésil chez des jeunes de
12-14 ans (CORTES et al., 2002). Il faut relativiser cette forte prévalence en considérant que,
dans notre étude, 36.5% des enfants ont un score OIDP non nul mais inférieur à 5 ce qui
correspond à un impact minime des problèmes buccaux sur la vie quotidienne. La prévalence
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élevée d’impacts des problèmes buccaux sur la qualité de vie des enfants dans notre étude
s’explique aussi probablement par des aspects culturels. Les enfants interviewés en France
vivent dans un pays occidental développé alors qu’auparavant les études utilisant l’OIDP chez
les jeunes ont été effectuées dans des pays en voie de développement. Il est donc possible que
les attentes des enfants français concernant leur santé dentaire soient plus élevées. Ces
différences culturelles de perception des problèmes dentaires ont déjà été démontrées entre la
Grèce et l’Angleterre chez des personnes âgées (TSAKOS et al., 2001).
Cette étude a montré que la version française du child-OIDP possédait de bonnes
qualités psychométriques. La validité de convergence est très bonne. La relation entre le score
OIDP d'une part, et la perception par l’enfant de ses besoins en soins, la perception de ses
problèmes buccaux, sa satisfaction vis à vis de son état dentaire et la note donnée à son état
buccal d'autre part, est très statistiquement significative. Ce résultat est comparable à ceux
obtenus pour l’OIDP dans les autres études réalisées chez les jeunes en Thaïlande
(GHERUNPONG et al., 2004), en Ouganda (ASTROM et OKULLO, 2003) et en Tanzanie
(MASALU et ASTROM, 2003).
Les résultats montrent une bonne validité de divergence avec une relation significative
entre le score OIDP et certains facteurs socio-économiques (secteur géographique de l'école,
pays de naissance des parents, nombre d'enfants dans la famille et type de couverture sociale).
De même, l’OIDP varie en fonction de l’état dentaire objectif. Ces résultats sont intéressants
puisque lors de la validation du child-OIDP en Thaïlande la validité de divergence n’a pas été
prise en compte (GHERUNPONG et al., 2004). L’utilisation de la version abrégée de l’OIDP
avait, par contre, permis de mettre en évidence des scores plus élevés pour les jeunes
ougandais vivant en secteur rural, ayant consulté un dentiste dans les 2 dernières années ou
ayant au moins une dent permanente absente pour raison de carie (ASTROM et OKULLO,
2003). De même, en Tanzanie, des variations de scores OIDP ont été observées entre les
étudiants présentant ou non des problèmes dentaires objectifs (MASALU et ASTROM, 2003).
Au Brésil, il a aussi été observé que les adolescents ayant terminé un traitement orthodontique
avait un score OIDP faible par rapport à ceux qui n’avaient pas été traités (DE OLIVIERA et
SHEIHAM, 2003). De même, les jeunes brésiliens ayant subi un traumatisme dentaire
rapportaient un impact sur la qualité de vie buccale plus élevé comparé aux autres enfants
(CORTES et al., 2002). Les propriétés discriminantes des indicateurs de qualité de vie orale
utilisés chez les enfants méritent donc d’être mieux étudiées. En effet, l’OIDP semble
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discriminer les enfants selon leur état dentaire mais les différences de score OIDP¨selon les
caractéristiques sociales restent à préciser. Ce manque d’information existe aussi pour le CPQ
puisque les différences de score ont été étudiées seulement entre 3 groupes cliniques : enfants
consultant en orthodontie, en pédodontie ou pour une malformation bucco-faciale (JOKOVIC
et al., 2002).
Pour ce qui concerne la cohérence interne, la valeur de l'alpha Cronbach observée dans
notre étude (0.57) est relativement faible puisque qu’elle ne dépasse pas le seuil de 0.7
considéré comme satisfaisant. Malgré tout, la valeur observée en France correspond à celle
rapportée chez les enfants et les adultes thaïlandais (0.60 à 0.65) (GHERUNPONG et al.,
2004). Cette faible valeur de l'alpha Cronbach s’explique en partie par l’effectif élevé
d’enfants interviewés, le faible nombre d’items composant le score OIDP (<10) et par la
variance importante du score OIDP. Il semble que des valeurs plus satisfaisantes du
coefficient alpha Cronbach (>0.87) aient été observées chez les jeunes avec la version abrégée
de l’OIDP (prise en compte de la fréquence seule), (ASTROM et OKULLO, 2003 ;
MASALU et ASTROM, 2003), mais l'effectif de l'échantillon est inconnu. De même, au
Brésil chez des adolescents de 12 à 16 ans, des valeurs de l'alpha Cronbach de 0.7 et 0.87 ont
été observées pour le score OIDP, mais sur de petits échantillons (<205) (CORTES et al.,
2002 ; DE OLIVIERA, 2003). La valeur de l'alpha Cronbach observée pour la validation du
CPQ était de 0.91, cependant l’étude a été effectuée sur seulement 123 enfants (JOKOVIC et
al., 2002).
La reproductibilité a été vérifiée lors d’une procédure test et re-test et donne un
coefficient de corrélation de 0.81 et un coefficient du Kappa pondéré de 0.65 entre les deux
scores OIDP. Le coefficient de corrélation obtenu est un peu inférieur à celui observé en
Thaïlande pour le child-OIDP (GHERUNPONG et al., 2004) et pour le CPQ (0.90)
(JOKOVIC et al., 2002), mais il reste convenable si l’on considère que les enfants interviewés
en France étaient plus jeunes. De même, la suppression des dessins peut avoir influencé la
reproductibilité de l’indicateur child-OIDP. Il faut aussi prendre en compte le fait que les
enfants français aient été interviewés en milieu scolaire parallèlement à la conduite d’une
autre enquête concernant l’état dentaire objectif. Les interviews ont donc été réalisées dans un
temps limité.
15
En conclusion, il apparaît que la version française du Child-OIDP est un indicateur ayant
une bonne validité et une fiabilité satisfaisante. Ce questionnaire est donc utilisable chez les
enfants. Il reste néanmoins à préciser encore certains points. Premièrement, il convient de voir
si la version française du child-OIDP est généralisable à d’autres tranches d’âge. D’autre part,
la fiabilité de l’indicateur pourrait être augmentée, en particulier concernant la reproductibilité
en améliorant les conditions de tenue des interviews. De même, on peut se demander si la
période de référence utilisée (3 mois) est bien adaptée à des jeunes enfants ( <12 ans). Par
ailleurs, les investigateurs ont fait part de difficultés dans l’utilisation de l’échelle de
fréquence. En effet, la double échelle de durée et de fréquence proposée dans la version
originale du child-OIDP est difficilement lisible pour l’enfant. Inversement, en l’absence de
l’usage d’une table de durée, l’examinateur était obligé de faire la transition mentalement ce
qui peut être source de variabilité. Ce point mériterait une étude complémentaire. Pour ce qui
concerne la sévérité, il semble que les échelles à 3 et à 5 points peuvent être utilisées
indifféremment.
16
ANNEXES
Tableau 1 : Echelles de fréquence et de sévérité
Echelle de fréquence
0 1 2 3 4 5
Aucun Effet effet très important
Echelle de sévérité à 5 modalités
Moins d’une fois par mois 1 1 à 3 fois par mois 2 1 à 2 fois par semaine 3 3 à 4 fois par semaine 4 Chaque jour ou presque 5
17
Tableau 2 : Etat dentaire des enfants de l’étude (n=414)
Variables Moyenne (écart-type) Nombre de dents temporaires 5.97 (4.39)
cod 1.47 (1.91)
Nombre de dents permanentes 18.28 (5.08)
CD 0.46 (1.07)
AD 0.02 (0.16)
OD 0.39 (0.93)
CAOD 0.86 (1.42)
18
Tableau 3 : Distribution des réponses au questionnaire OIDP
Problème buccal rencontré dans les trois derniers mois Nombre d'enfants concernés
Très mal aux dents (rage de dents) 69 (16.67 %)
Dent sensible (en mangeant ou buvant du chaud, du froid) 155 (37.44 %)
Carie dentaire/trou dans une dent 110 (26.57 %)
Dent de lait tombée 174 (42.03%)
Espace entre les dents (parce que la dent d'adulte n'a pas poussé) 108 (26.09 %)
Dent d'adulte cassée 41 (9.90 %)
Dent avec une mauvaise couleur, pas jolie 84 (20.29 %)
Dent avec une forme ou une taille bizarre, pas jolie 76 (18.36 %)
Dent mal placée (dent de travers, dent en avant) 217 (52.42 %)
Gencive qui saigne 181 (43.72 %)
Gencive enflée, abcès 48 (11.60 %)
Tartre 46 (11.11 %)
Aphtes (blessures ou boutons dans la bouche) 194 (46.86 %)
Mauvaise odeur, mauvaise haleine 150 (36.23 %)
Malformation de la bouche ou du visage (fente) 2 (0.48 %)
Dent d'adulte en train de pousser 186 (44.93 %)
Dent d'adulte qui a été enlevée, qui est tombée ou qui n'existe pas 9 (2.17 %)
Appareil dentaire 33 (7.97 %)
Dent de lait qui bouge 153 (36.96 %)
Autre problème 26 (6.28 %)
Activités de la vie de tous les jours
Nombre d'enfants avec une
difficulté pour effectuer l’activité 1. Manger (un repas, boire du chaud ou du froid) 180 (43.48 %)
2. Parler clairement, facilement, nettement 40 (9.66 %)
3. Nettoyer sa bouche
(brosser ses dents, se rincer la bouche)
132 (31.88 %)
4. Dormir, se détendre ou se reposer 55 (13.28 %)
5. Etre toujours de bonne humeur, rester calme 54 (13.04 %)
6. Sourire, rire et montrer ses dents librement 121 (29.23 %)
7. Faire son travail d'école
(aller à l'école, suivre en classe, faire ses devoirs)
18 (4.35 %)
8. Avoir de bonnes relations avec les autres enfants
(avoir des copains, être invité chez ses amis)
20 (4.83 %)
19
Figure 1: Distribution des scores OIDP
0 25 50 75
100 125 150 175 200 225 Nombre
d’enfants
-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 score OIDP
Nombre d’enfants
20
Tableau 4 : Validité de convergence
Variables étudiées (effectifs par modalité)
Score OIDP Moyenne
(écart-type)
Box plot : Distribution du score OIDP
selon la variable étudiée
Satisfaction vis à vis de la santé dentaire 0 (non), n=101 1 (oui), n=301
11.51 (10.89) 4.66 (6.32)
Mann et Witney
p<0.0001
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
0 1 Perception de l’existence de problèmes buccaux 1 (aucun problème), n=83 2 (quelques problèmes), n= 291 3 (beaucoup de problèmes), n= 29
1.39 (2.15 ) 6.54 (7.51)
18.99 (11.94)
Kruskall & Wallis p<0.0001,
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
1 2 3
Perception de l’existence de besoins en soins dentaires 0 (aucun besoin), n=164 1 (besoin de soins), n=195 2 (ne sais pas), n=44
3.22 (4.71) 9.00 (9.71)
Mann et Witney p<0.0001
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
0 1
Opinion concernant la santé buccale 0 très mauvaise, n=8 1 mauvaise, n=18 2 plutôt mauvaise, n=41 3 bonne, n=144 4 très bonne, n=136 5 excellente, n=56
17.52 (11.62) 17.10 (12.91) 12.01 (11.05) 6.58 (7.55) 3.70 (4.76) 3.16 (5.37)
Kruskall & Wallis
p<0.0001
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
0 1 2 3 4 5
21
Tableau 5 : Validité de divergence pour les variables socio-démographiques
Variables étudiées (effectifs par modalité)
Score OIDP Moyenne
(écart-type)
Box plot : Distribution du score OIDP
selon la variable étudiée
Secteur 1 (Standard), n=148 2 (Politique de la ville), n=98 3 (ZEP), n=157
4.14 (5.38) 5.96 (7.71) 8.74 (10.05)
Kruskall & Wallis
p<0.001
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
1 2 3 Pays de naissance de la mère 1 (France), n=252 2 (Hors France), n=146
5.14 (6.73) 8.29 (9.98)
Mann et Witney
p<0.01
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
1 2 Pays de naissance du père 1 (France), n=210 2 (Hors France), n=168
5.15 (6.30) 7.89 (9.99)
Mann et Witney
p=0.05
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
1 2 Nombre d’enfants dans la fratrie 1 (un enfant), n=65 2 (deux enfants), n=156 3 (trois enfants), n=99 4 (quatre enfants ou plus), n=77
4.23 (5.11) 5.04 (7.26) 7.82 (9.48) 8.74 (9.5)
Kruskall & Wallis
p<0.01
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
1 2 3 4
22
Tableau 6 : Validité de divergence pour les variables relatives à l’état dentaire objectif
Variables étudiées (effectifs par modalité)
Score OIDP Moyenne
(écart-type)
Box plot : Distribution du score OIDP
selon la variable étudiée
Présence de 2 dents permanentes cariées 0 (Non), n=358 2 (Oui), n=45
6.01 (7.90) 9.30 (10.32)
Mann & Witney p<0.05
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
0 2
Présence de 2 dents temporaires cariées 0 (Non), n=253 2 (Oui), n=78
5.47 (7.69) 8.10 (9.34)
Mann & Witney p<0.01
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
0 2 Présence d’au moins une dent temporaire atteinte 0 (cod=0), n=155 1 (cod≠0), n=176
4.60 (6.91) 7.40 (8.95)
Mann & Witney p<0.01
-5 0 5
10 15 20 25 30 35 40
O I D P
0 1
23
Tableau 7 : Cohérence interne
( alpha = 0.57)
manger parler nettoyer dormir être de bonne
humeur
sourire travailler avoir de bonnes
relations manger 1 parler 0.12 1
nettoyer 0.31 0.06 1 dormir 0.22 0.18 0.18 1
être de bonne humeur
0.19 0.07 0.07 0.26 1
sourire 0.15 0.20 0.11 0.03 0.07 1 travailler 0.14 0.09 0.22 0.12 0.08 0.12 1 avoir de bonnes
relations
0.13 0.08 0.11 0.12 0.14 0.23 -0.00 1
score 0.37 0.23 0.31 0.29 0.24 0.24 0.23 0.25
24
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