Procédure d’évaluation des organismes d’évaluation de la ...
Utilisation d’un instrument d’évaluation du comportement agressif pour améliorer la sécurité...
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Utilisation d’un instrument
d’évaluation du
comportementagressif pour
améliorer la sécurité des
patients.
Baba, N.1,2 ; Goulet, M-H.1,2; Larue,C. 1,2 ;
Dumais,A.1,3Michaud,C.1,2(2012)
1.Centre de recherche Fernand-Seguin
2. Université de Montréal
3. Institut Philippe-Pinel de Montréal
Utilisation d’un instrument
d’évaluation du
comportementagressif pour
améliorer la sécurité des patients.
Baba, N; Goulet, M-H; Larue, C; Dumais, A ; Michaud, C (2012).
Objectifs
2
3
Adapter et implanter un instrument de
détection précoce du comportement
agressif (DynamicApraisal of
Situational Agression- DASA) dans une
unité de soins intensifs à l’hôpital
Louis-H.-Lafontaine.
Valider la DASAfr.
Explorer l’utilité de la DASAfr.
Le sens accordé à l’agressivité ne fait pas toujours
consensus entre les soignants
Il existe peu d'outils permettant de prédire
l'apparition des comportements agressifs chez un
usager présentant un problème aigu de santé mentale
À notre connaissance, aucun outil structuré
soutenant l'évaluation et la prédiction des
comportements agressifs à très court terme (24 heures)
n'est utilisé au Québec
Les rapports du Protecteur du citoyen indiquent que
l’isolement est parfois utilisé pour une durée excessive
ou sans motif de dangerosité
Il y a une volonté sociale et politique de réduire le
recours à l’isolement avec ou sans contentions.
1
Formation d’un comité de prévention et de gestion des
comportements agressifs afin d’améliorer la qualité des
soins infirmiers.
•Collaboration entre intervenants (n=3), chercheurs
(n=2), gestionnaires (n=2)et psychiatre (n=1).
Besoin identifié: un outil qui permettrait un suivi
quotidien du risque, par l’utilisation d’une grille de
détection précoce du comportement agressif en
complément au jugement clinique des intervenants.
La DynamicAppraisal Of SituationalAgression (DASA)
est retenue (Ogloff&Daffern, 2006).
La grille DASA est traduite et adaptée à l’aide des
commentaires des membres de l’équipe soignante.
Contexte : Approchecollaborative
ProblématiqueApproche collaborative : Le projet DASA, d’abord un projet clinique
« Les hommes construisent trop de murs mais pas assez de ponts »
Isaac Newton (1642-1727), mathématicien
Le contexte
Un leadership clinique fort
Un leadership
clinique fort
Une équipe
soignante
soulève une
problématique
•Rapport du
Protecteur du
citoyen
•Volonté sociale
Un comité
d’experts cliniques
et de recherche
•Fréquence élevée de
comportements
agressifs
•Volonté d’intervenir
plus précocement
Initiative
d’amélioration
de la qualité de
soins autour de
l’isolement
Proposition d’outils
de détection précoce
de comportements
agressifs
Choix de la
DASA
Adaptation de
la DASA
Élargissement des
collaborations vers un projet
de recherche
Utilisation d’un instrument
d’évaluation du
comportementagressif pour
améliorer la sécurité des patients.
Méthode : Intervention
Évolutionde la durée des IC :
4
Participants
Échantillon 1 : Intervenants (n=27)
18 infirmières et 9 préposés
Échantillon 2 : Patients admis (n=77)
Âge moyen : 36.5 ans
60% d’hommes
Temps d’hospitalisation médian : 26 jours
Diagnostics : schizophrénie (n=20);
schizo-affectif (n=18); bipolaire (n=20);
autre psychose (n=4); dépression majeure (n=5)
et trouble de la personnalité (n=5)
5 Résultats
Devis
recherche participative
données quantitatives et qualitatives
Temps 1
Août/Nov 2010
•préimplantation
Temps 2
Nov/mars
2010-2011
•Formation
•Intégration
Temps 3
Mars/juin
2010-2011
•Appropriation
Population et milieu
Membres de l’équipe soignante qui travaillent à l’unité de
soins intensifs d’un grand hôpital psychiatrique pour adulte au
Québec.
Patients admis et hospitalisés sur une unité de soins
intensifs.
Collecte de données
Un questionnaire administré aux intervenants constitué de
2 sous-échelles (la perception du comportement agressif et
l’utilité de la grille) et un focus group de 60 minutes à la phase
1 et 3 de l’étude.
Les données sur la fréquence et la durée moyenne
d’isolement-contentions (IC) pour chacune des phases sont
recueillies à partir des protocoles d’IC.
Type d’agression
dans les 24
prochaines heures
Version 7 items
(facteurs de risque)
AUC (95% CI)
Version 8 items
(ajout de l’estimation
finale)
AUC (95% CI)
Jugement de
l’infirmière en 3
catégories
AUC (95% CI)
Agression envers
les objets
0.66 (0.61 - 0.71) 0.66 (0.62 - 0.71) 0.65 (0.61 - 0.70)
Agression envers
d’autres personnes
0.71 (0.61 – 0.81) 0.70 (0.60 – 0.81) 0.63 (0.51 – 0.75)
Agression envers
le personnel
soignant
0.70 (0.61 – 0.78) 0.71 (0.63 – 0.80) 0.70 (0.62 – 0.79)
Type d’agression
dans les 24
prochaines heures
Version 7 items
(facteurs de risque)
AUC (95% CI)
Version 8 items
(ajout de l’estimation
finale)
AUC (95% CI)
Jugement de
l’infirmière en 3
catégories
AUC (95% CI)
Agression envers
les objets
0.66 (0.61 - 0.71) 0.66 (0.62 - 0.71) 0.65 (0.61 - 0.70)
Agression envers
d’autres personnes
0.71 (0.61 – 0.81) 0.70 (0.60 – 0.81) 0.63 (0.51 – 0.75)
Agression envers
le personnel
soignant
0.70 (0.61 – 0.78) 0.71 (0.63 – 0.80) 0.70 (0.62 – 0.79)
Mesuresquantitatives
Validitiéprédictive de la DASAfr. (n=3798)
.
En somme, la DASA a des propriétés significatives
pour prédire l’agression envers d’autres personnes
et envers le personnel soignant.
Il n’y a pas de différence significative quant à la
fréquence d’isolement, la durée de l’isolement et la durée
de la contention pour les trois phases de l’étude
Mesures qualitatives
Nombre Phase 1 (n=44) Phase 2 (n=49) Phase 3 (n= 37)
Patients ayant
subi une mesure
d’isolement
28 24 26
Durée moyenne
de l’isolement
(heures)
35 55 43.4
Durée moyenne
de la contention
(heures)
6.5 4.8 3.7
Perception du comportement agressif dépend :
De la cible (contre des personnes versus contre
des objets) :
« Quelqu’un qui cogne dans un mur, ce n’est pas la même
chose que quelqu’un qui frappe son voisin ou un
intervenant. »T1
Du diagnostic (trouble de la personnalité versus
trouble psychotique) :
« Acceptabilité plus grande de l’agressivité si le patient est
psychotique plutôt que TPL, mais aussi plus insécurisant, car
imprévisible. » T1
Des antécédents de la personne
« Le regard, la façon de circuler, la démarche anxieuse, le
timbre de voix, le regard, le geste brusque. »
Baba, N; Goulet, M-H; Larue, C; Dumais, A ; Michaud, C (2012).
Perception de l’utilité de la grille
Contribution à la sécurité des patients
et àl’amélioration de la qualité
References
Les facteurs tels qu’un un environnement sécuritaire (Foster &al, 2007), la cohésion des intervenants entre eux (Silver, 2007) et le leadership des gestionnaires (Paterson &Duxbury, 2007) sont déterminants dans l’évaluation du risque. Plus cette évaluation est basée sur des indicateurs fiables, plus la sécurité et la qualité des interventions seront améliorées.
Pour des raisons éthiques et cliniques, il est indispensable de poursuivre des recherches pour étudier la compréhension des comportements agressifs qui justifient l’utilisation des procédures d’IC.
Utilisation d’un instrument
d’évaluation du
comportementagressif pour
améliorer la sécurité des patients.
La DASAfr. est un outil essentil et
intégré
Prévient l’escaladeagressive
• « …élargir notre vision, pour être en mesure de faire des interventions beaucoup plus élargies pour aider et éviter des acting out » T1
• « Ce qui ne serait pas normal, c’est que tu cotes « élevé » et tu fais rien.....Alors, là, il y aurait un problème, pas de continuité. Moi, je trouve que ça t'amène à penser que… Il va falloir que tu fasses quelque chose. » T3
Fournit un portrait synthétique sur le
risque de violence et sur les interventions
effectuées
• « voir l’impact des interventions, parce que les interventions sont basées là-dessus. » T1
• « je trouve que ça m’aide à voir comme il était dans les jours précédents en un coup d’œil sans nécessairement avoir à lire les 7 derniers 24 heures. Si je vois qu’il a coché des « 0 » tout le temps dans les derniers 5 jours, ça m’aide à voir un peu comment mon client est au niveau de l’agressivité. Pour moi, à ce niveau-là, ça devient comme un outil qui est rapide parce que je regarde et là c’est ça. » T3
Permet unemeilleure
communication
Permet un jugementplus objectif
• « Avant, on y allait au pif. Maintenant, c’est plus objectif avec cette grille-là qu’autrefois. (Avant) Chacun se servait de son jugement et on a tous une éducation, des valeurs différentes. Il y en a qui sont plus tolérants que d'autres. Par exemple, autrefois, un client qui va hausser le ton, qui va insulter, c'était tout de suite l'isolement et les contentions. Même encore aujourd’hui, ça peut être comme ça, mais si on a une grille, on est capable de juger que ce n’est pas dans tous les cas que le client agit comme ça ou on ne prend pas la remarque personnel, alors on a un autre type d'intervention qui peut être plus approprié avec la grille. » T3
« Aussi important que la grille du risque suicidaire. » T1
« C’est un outil d'amélioration qui nous a été donné,
c’est un cadeau. » T3
« C’est comme du vocabulaire, c’est un cadeau que les
chercheurs nous font alors … on ne peut pas dire
non. » T3
« une certaine documentation et une prise de
conscience…. à plus consulter les autres » T1
•« Après ça, on a les résultats de la grille de la
veille, le soir et précédent, et on peut juger si
le client présente le même comportement, la
même attitude non verbale. Ça nous permet
de jauger nos interventions. » T3
Leçons retenues6
8
Montre qu’une grille de détection du comportement agressif implantée dans un milieu psychiatrique présentant un haut degré de risque d’agression: est un indicateur pertinent pour soutenir le jugement clinique des professionnels représente un levier pour discuter entre intervenants de leurs attitudes, pour anticiper un risque d’agression et pour envisager des interventions préventives.
Avantage d’un devis participatif : les intervenants se sont appropriés la grille et continuent de l’utiliser et d’en discuter alors que le projet est terminé.
7
Dumais, A., Larue, C., Michaud, C., Goulet, M.H. (2012).
Predictive validity and psychiatric nursing staff’s perceptions of
the clinical usefulness of the French version of the Dynamic
Appraisal of Situational Aggression (DASAfr). Issues in Mental
Health Nursing, 33 (10), 670-675.
Foster, C., Bowers, L. &Nijman, H. (2007). Agressivebehavior
on acute psychiatric wards : prevalence, severity and
management. Journal of advanced Nursing, 58, 140-149.
Monahan, J., Steadman, H. J., Robbins, P. C., Appelbaum, P.,
Banks, S., Grisso, T., Heilbrun, K., Mulvey, E. P., Roth, L. &
Silver, E. (2005) An actuarial model of violence risk
assessment for persons with mental disorders. Psychiatric
Services, 56, 810-5.
Paterson, B., & Duxbury, J. (2007). Restraint and the question
of validity. Nursing Ethics, 14(4), 535-545.
Ogloff, J.R., &Daffern, M. (2006). The Dynamic Appraisalof
Situational Aggression: An Instrument to Assess Risk for
Imminent Aggression in Psychiatric Inpatients. Behavioral
Sciences and the Law, 24, 799-813.
Baba, N; Goulet, M-H; Larue, C; Dumais, A ; Michaud, C (2012).