Thèse de Doctorat en Chimie -...

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UNIVERSITE ABOU-BAKR BELKAID - TLEMCEN FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE CHIMIE Thèse de Doctorat en Chimie Option: Chimie et Physico-chimie Organique Macromoléculaire Présentée par Etude physico-chimique du poly(4-vinylpyridine) de différentes tailles modifiés par des chaînes alkyles. Application à la rétention du chrome hexavalent. Soutenue à Tlemcen le 29 octobre 2014 devant le jury composé de: M me Farida BENMOUNA Présidente Professeur à l’Université de Tlemcen M me Lamia BEDJAOUI Examinatrice Professeur à l’Université de Tlemcen M r Philippe GUEGAN Examinateur Professeur à l’Université de Pierre et Marie Curie M r Oualid HAMDAOUI Examinateur Professeur à l’Université d’Annaba M r Smain BOUSALEM Examinateur Professeur au C. U d’Ain Temouchent M me Esma CHOUKCHOU-BRAHAM Directrice de Thèse Maître de Conférences A à l’Université de Tlemcen REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE M elle DJAMAA Zoulikha

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  • UNIVERSITE ABOU-BAKR BELKAID - TLEMCEN FACULTE DES SCIENCES

    DEPARTEMENT DE CHIMIE

    Thse de Doctorat en Chimie

    Option: Chimie et Physico-chimie Organique Macromolculaire

    Prsente par

    Etude physico-chimique du poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles

    modifis par des chanes alkyles.

    Application la rtention du chrome hexavalent.

    Soutenue Tlemcen le 29 octobre 2014 devant le jury compos de:

    Mme Farida BENMOUNA Prsidente Professeur lUniversit de Tlemcen

    Mme Lamia BEDJAOUI Examinatrice Professeur lUniversit de Tlemcen

    Mr Philippe GUEGAN Examinateur Professeur lUniversit de Pierre et Marie Curie

    Mr Oualid HAMDAOUI Examinateur Professeur lUniversit dAnnaba

    Mr Smain BOUSALEM Examinateur Professeur au C. U dAin Temouchent

    Mme Esma CHOUKCHOU-BRAHAM Directrice de Thse Matre de Confrences A lUniversit de Tlemcen

    REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    M elle DJAMAA Zoulikha

  • Remerciements

    Tout dabord je remercie Dieu le Tout Puissant pour la bonne sant, la volont et la patience quIl

    ma donn pour raliser ce travail.

    Ce travail a t effectu au Laboratoire dApplication des Electrolytes et des Polylectrolytes

    Organiques (LAEPO) lUniversit Abou Bakr Belkaid de Tlemcen. Je tiens remercier Monsieur le

    Professeur Ali MANSRI le directeur du laboratoire de m'avoir accueillie et mavoir permis dutiliser tous les

    moyens disponibles au laboratoire lors de mon travail.

    Je remercie trs sincrement ma directrice de thse Madame Esma CHOUKCHOU-BRAHAM,

    Matre de Confrences lUniversit de Tlemcen, pour sa permanente disponibilit, ses conseils pertinents,

    ses orientations judicieuses, sa patience et diligence, ses suggestions et critiques qui ont grandement facilit

    ce travail.

    Mes vifs remerciements et ma reconnaissance vont Monsieur le professeur Philippe GUEGAN,

    au Dr. Nicolas ILLY, Melle Bazoly RASOLONJATOVO tous les membres du Laboratoire de Chimie

    des Polymres (UMR8232) de lUniversit Pierre et Marie Curie Paris, de mavoir accueillie et mavoir

    permise deffectuer des analyses sur les quipements de leur laboratoire.

    Je remercie sincrement, Madame Sophie CANTIN et Mr Alae ELHAITAMI membres du

    Laboratoire de physico-chimie des polymres et des interfaces de luniversit de Cergy-Pontoise en France de

    nous avoir permis la ralisation des films de Langmuir.

    Je tiens remercier galement lensemble des membres de mon jury, Mme Farida BENMOUNA en

    tant que prsidente de jury, Mme Lamia BEDJAOUI, Mr Philippe GUEGAN, Mr Oualid HAMDAOUI

    et Mr Smain BOUSALEM davoir pris de leur temps pour examiner et juger ce travail.

    Je voudrais remercier galement Monsieur Mourad BOUFATAH le responsable technique du

    Laboratoire de Physico-chimie du Dpartement de Chimie lUniversit Abou Bakr Belkaid de Tlemcen

    pour son aide.

    Mes biens sincres remerciements vont Mme Amel Benkhaled et Mr Ismet BENABADJI,

    enseignants lUniversit de Tlemcen, pour leurs aide et conseils.

    Je tiens remercier, galement, tous les membres du laboratoire dApplication des Electrolytes et

    des Polylectrolytes Organiques (LAEPO), et en particulir, Mr K. MEDJAHED, Mr B.BOURAS, Mme

    S. BELMILOUD, Mme S. BOUHADJAR, Mme N. RAMDANI et Melle W.BENADEM, qui ont su

    crer une ambiance chaleureuse de camaraderie et de travail dquipe.

    Je dis un grand merci tous mes collgues et mes amis, N. BOUCHIKHI, W. BELHADJ,

    L. HAMNACHE, H.BOURAS, H. MAHBOUBI pour mavoir soutenue moralement et encourage tout

    moment.

  • A la mmoire de mon grand pre

    A ma grande mre

    A mes Parents

    A mes surs

    A mes frres

    A mon neveu Aymen et ma nice Malake

    A tous ceux qui me sont chers et proches

    A tous ceux qui mont aid raliser ce travail

    Zoulikha

  • LISTE DES ABREVIATIONS

    VP: Vinylpyridine

    P4VP: Poly(4-vinylpyridine)

    P4VP1: Poly(4-vinylpyridine) synthtis de Mv = 53,35.104 g/mol

    P4VP2: Poly(4-vinylpyridine) synthtis de Mv = 20,77.104 g/mol

    P4VP3: Poly(4-vinylpyridine) synthtis de Mv = 11,59.104 g/mol

    P4VP4: Poly(4-vinylpyridine) synthtis de Mv = 2,60.104 g/mol

    P4VP5: Poly(4-vinylpyridine) synthtis de Mv = 0,60.104 g/mol

    P4VP6: Poly(4-vinylpyridine) synthtis de Mv = 0,50.104 g/mol

    P2VP: Poly(2-vinylpyridine)

    C2Br: Bromure de mthyle

    C3Br: Bromure de propyle

    C4Br : Bromure de butyle

    C6Br: Bromure dhexyle

    C8Br: Bromure doctyle

    C10Br: Bromure de dcyle

    C12Br: Bromure de dodcyle

    C16Br: Bromure dhexadcyle

    P4VP-C8Br: Poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium)

    P4VP-C12Br: Poly(bromure de N-dodecyl-4vinylpyridinium)

    AgNO3: Nitrate dargent

    DMF: Dimthylformamide

    DMSO: Dimthylsulfoxyde

    TMS: Ttramthylsilane

    EtOH: Ethanol absolu

    CDCl3: Chloroforme deutr

    RMN: Rsonance magntique nuclaire

    UV: Ultra-violet- Visible

    IRTF: Infrarouge Transformation de Fourier

    CMC: Concentration micellaire critique

    CAC: Concentration dagrgation critique

    DPC: Chlorure de N-dodecyl pyridinium

    DC: Diphenylcarbazide

  • LISTE DES SYMBOLES

    : Viscosit

    red: Viscsosit rduite

    []: Viscosit intrinsque

    kH: Constante de Huggins

    Mv: Masse molaire moyenne viscosimtrique

    Mw: Masse molaire moyenne en poids

    CP4VP: Concentration du poly(4-vinylpyridine) en monomres

    T: Temprature

    d: Densit

    Teb: Temprature dbullition

    Tf: Temprature de fusion.

    k: Constante de cellule conductimtrique

    : Conductivit

    : Dplacement chimique

    K: Constante du capillaire

    : Constante dilectrique

    : Longueur d'onde

    A: Absorbance

    T %: Taux de la quaternisation.

    Tmax: Taux de la quaternisation maximum

    k0: Constante de vitesse initiale

    Qt : Quantit du chrome adsorbe

    Qm: Capacit maximum dadsorption

    Ce: Concentration dquilibre du chrome en solution

    Qe: Quantit du chrome retenu lquilibre

    KN: Constante de Freundlich qui caractrise lisotherme dadsorption

    k1: Constante de vitesse pseudo-premier-ordre

    k2: Constante de vitesse pseudo-seconde-ordre

    Kc: Constante dquilibre

    G: Enthalpie libre

    H: Enthalpie

  • S: Entropie

    R: Constante des gaz parfaits

    R: Degr de corrlation

    : Tension superficielle

    : Excs de concentration la surface

    : Aire occupe par unit de monomre linterface

    A, B: Paramtres empiriques de Szyszkowski

    Na: Nombre dAvogadro.

    exe: Longueur donde dexcitation

    I: Intensit

    (I1/I3): Diffrence du rapport des intensits

    col

    : Pression de collapse.

  • INTRODUCTION GENERALE ....................................... 1

    CHAPITRE I: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

    PARTIE 1: Rappels bibliographiques sur la synthse et la modification du poly(4vinylpyridine)

    I.1.1. Polymrisation des vinylpyridines.. 5

    I.1.2. Modification des poly(4-vinylpyridine)(s). 7

    I.1.2.1. Quaternisation de la 4-vinylpyridine et des poly(4-vinylpyridine)(s).. 7

    I.1.2.2. Les paramtres influenant la cintique de quaternisation du poly(vinylpyridine).. 7

    I.1.2.3. Nature des effets gouvernants la cintique de quaternisation

    du poly(vinylpyridine)

    10

    I.1.3. Applications du poly(vinylpyridine) et du poly(vinylpyridine) modifi 12

    PARTIE 2: Rappels bibliographiques sur les polymres amphiphiles en solution aqueuse

    I.2.1. Gnralits sur les polymres amphiphiles.. 13

    I.2.1.1. Structure des polymres amphiphiles 14

    I.2.1.2. Classification des polymres cationiques amphiphiles. 15

    I.2.1.3. Comportement des polymres amphiphiles en solution aqueuse.. 16

    I.2.1.4. Les polysavons cationiques... 18

    I.2.2. Adsorption des polymres amphiphiles.. 19

    I.2.3. Isotherme de compression 20

    I.2.4. Principes gnraux sur les phnomnes dadsorption aux interfaces 20

    PARTIE 3: Elimination du chrome hxavalent par adsorption sur les polymres

    I.3.1. Chrome et environnement 22

    I.3.2. Toxicit du chrome.. 23

    I.3.3. Proprits chimiques du chrome. 24

    I.3.4. Gnralits sur ladsorption. 26

    I.3.5. Adsorbants base de polymres 26

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..

    28

    SOMMAIRE

  • CHAPITRE II: SYNTHESE ET MODIFICATION DE POLY(4-VINYLPYRIDINE) DE

    DIFFERENTES TAILLES QUATERNISES PAR DES ALKYLES BROMES

    II.1. Introduction... 32

    II.2. Synthse des poly(4-vinylpyridine)(s). 33

    II.3. Solubilit des poly(4-vinylpyridine)(s) 34

    II.4. Fractionnement. 35

    II.5. Caractrisation des poly(4-vinylpyridine)(s).. 35

    II.6. Modification du poly(4-vinylpyridine) par des chanes alkyles broms. 39

    II.6.1. Prparation des copolymres poly(4-vinylpyridine)-alkyles broms 38

    II.6.2. Etude conductimtrique de la cintique de quaternisation des poly(4-vinylpyridine)(s) ... 41

    II.6.3. Effet de la taille du P4VP sur le taux maximum de la quaternisation par C8Br ... 46

    II.6.4. Effet de la taille du P4VP sur la cintique de la quaternisation par C8Br ............ 48

    II.6.5. Effet du solvant sur la cintique de la quaternisation du P4VP par C8Br.. 51

    II.6.6. Effet de la longueur de la chane alkyle sur la cintique de la quaternisation.. 52

    II.6.7. Prparation des copolymres poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium). 53

    II.6.8. Caractrisation des copolymres poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium)....... 53

    II.6.8.1. Diagramme de phases.............. 53

    II.6.8.2. Analyse par Infrarouge du poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium). 55

    II.6.8.3. Dtermination du taux maximum de la quaternisation ......................................... 56

    II.6.8.3.1. Dtermination par conductimtrie. 56

    II.6.8.3.2. Dtermination par RMN1H 58

    II.6.8.3.3. Analyse Thermogravimtrie.. 64

    II.7. Conclusion. 65

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.. 66

    CHAPITRE III: ETUDE DES COMPORTEMENTS EN SOLUTION AQUEUSE DES

    COPOLYMERES DE POLY(4-VINYLPYRIDINE)

    III.1. Introduction . 67

    III.2. Comportement tensiomtrique. 68

    III.2.1.Comportement tensiomtrique en solution aqueuse du Chlorure de N-dodcyl

    pyridinium...

    68

    III.2.2. Comportement tensiomtrique en solution aqueuse du poly(4-vinylpyridine) et ses

    drivs..

    68

    III.2.3. Effet de la taille des chanes macromolculaires... 69

  • III.2.4. Effet de la longueur de la chane alkyle. 71

    III.3. Etude thermodynamique des processus dadsorption des chanes de poly(4-vinylpyridine)

    quaternis linterface air/eau........

    72

    III.4. Isothermes de compression de monocouches des poly(4-vinylpyridine) quaterniss. 81

    III.4.1. Film Langmuir. 81

    III.4.2. Isotherme de compression.. 81

    III.4.3. Effet de la masse molaire du poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium).. 83

    III.4.4. Effet de la longueur de la chane alkyle. 84

    III.5. Observation par microscopie langle de Brewster de monocouche P4VP1-C8Br 86

    III.6. tude par spectroscopie de fluorescence.. 87

    III.6.1. Utilisation de sonde de fluorescence 87

    III.6.2. tude par spectroscopie de fluorescence du P4VP1-C8Br.. 89

    III.7. Conclusion... 91

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. 93

    CHAPITRE IV: APPLICATION DES POLY(4-VINYLPYRIDINE) QUATERNISES A LA

    RETENTION DES IONS DE CHROME HEXAVALENT

    IV.1. Introduction.. 95

    IV.2. Dosage du chrome(VI) par la mthode de spectromtrie UV-Visible .... 96

    IV.2.1. Choix de la longueur donde 97

    IV.2.2. Etablissement de la courbe dtalonnage 97

    IV.3. Etude de ladsorption du chrome(VI) sur les copolymres 98

    IV.3.1. Effet de la taille des chanes macromolculaires sur ladsorption du chrome(VI) par le

    poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium).

    99

    IV.3.2. Effet de la chane alkyle sur ladsorption du chrome(VI)... 112

    IV.3.3. Caractrisation par Infrarouge ... 114

    IV.3.4. Analyse Thermogravimtrie.. 115

    IV.4. Conclusion... 116

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. 117

    CONCLUSION GENERALE .. 119

    ANNEXES 122

  • Introduction

    Gnrale

  • Introduction Gnrale

    1

    Leau est llment central de tous les processus socio-conomiques, quel que soit le

    degr de dveloppement de la socit. Laugmentation des activits agro-industrielles

    engendre une pression grandissante sur les rserves en eau douce de la plante. En effet, ces

    activits gnrent une grande diversit de produits chimiques qui se dversent dans le cycle de

    leau, mettant en pril lquilibre fragile de la nature.

    Souvent, les substances chimiques contenues dans les eaux uses sont difficilement

    biodgradables et le manque ou linsuffisance de systmes de traitement mne ainsi leurs

    accumulations dans le cycle de leau. La protection de lenvironnement est devenue ainsi un

    enjeu conomique et politique majeur.

    Des industries aussi diverses que la chimie, la ptrochimie, lagro-alimentaire, le

    textile, la papeterie, les tanneries etc. produisent des effluents trs divers qui ncessitent

    chaque fois des investigations nouvelles et la mise au point de procds de traitement

    spcifiques. Lchange dions et ladsorption [1,2] ont dj montr leur potentiel dans le

    traitement de polluants inorganiques (mtaux lourds), organiques toxiques, matires

    organiques naturelles et composs organiques volatiles.

    Lindustrie utilise les mtaux lourds dans divers domaines, cependant ils prsentent

    une certaine toxicit pour lhomme, entranant notamment des effets toxiques sur le systme

    nerveux, des effets cancrignes sur le sang et la moelle osseuse et des troubles rnaux. Le

    chrome est lun des mtaux lourds les plus largement utiliss dans lindustrie puisquil

    possde assez davantages pour les tanneries, le textile, le traitement du bois, lagro-

    alimentaire. Le chrome(VI) est la forme la plus problmatique du chrome puisque sous cette

    forme le chrome est trs toxique et trs soluble dans leau. Cette solubilit lui confre une

    grande mobilit dans les cosystmes.

    Les mthodes mises en uvre aujourdhui pour traiter les rejets pollus par le

    chrome(VI) visent gnralement rcuprer ce mtal, afin de le rutiliser et ainsi diminuer

    son impact cotoxicologique. En parallle, des mthodes physico-chimiques tentent

    dliminer le Cr(VI) et des mthodes lectrochimiques tentent de rduire le Cr(VI) en Cr(III).

    L'adsorption est une mthode efficace pour la rtention des mtaux lourds. Plusieurs

    adsorbants naturels [3-4] manifestent un faible taux dadsorption et une cintique lente vis--

  • Introduction Gnrale

    2

    vis du chrome. Il tait ncessaire de dvelopper des adsorbants de faible cot mais avec une

    forte affinit envers le chrome. Parmi ces adsorbants, il y a les polymres amphiphiles [5-7]

    caractre tensioactif tel que le poly(4-vinylpyridine) modifi par des chanes alkyles longues.

    En effet, ces derniers offrent des proprits supplmentaires dues leur particularit

    dadsorption aux interfaces. Les possibilits de rarrangement pour un polymre amphiphile

    linterface sont moins quau sein de la solution et cela a pour consquence une diminution de

    lentropie du systme. De fait, lnergie dinteraction du polymre avec linterface doit

    compenser cette perte dentropie pour permettre ladsorption. Cela est permis grce au grand

    nombre de contacts entre la macromolcule et linterface. Ces proprits en solution aqueuse

    du poly(4-vinylpyridine) quaternis lui confre un potentiel adsorbant des ions polluants

    travers linterface [8].

    Les poly(4-vinylpyridine)(s) ont des proprits chimiques intressantes grce

    latome dazote du noyau pyridinique. La faible basicit de la pyridine rend possible diverses

    ractions sur les poly(vinylpyridine)(s) ouvrant un large domaine aux modifications. Ses

    applications principales se trouvent dans le domaine de lenvironnement comme un agent de

    rtention des mtaux [9-10]. Notre laboratoire a une grande exprience sur ce polymre aussi

    bien au niveau de la maitrise de sa synthse que ltude de ses proprits en solution [11-14].

    Les travaux sur la quaternisation des P4VP(s) sont nombreux [15-17]. La modification

    des proprits du poly(4-vinylpyridine) permet dobtenir des copolymres cationiques

    amphiphiles.

    Ce type de polylectrolytes avec des chanes alkyles latrales courtes comme lethyle,

    propyle et butyle sont solubles dans leau et leurs proprits physicochimiques ont t

    largement tudies [18]. En revanche, ce mme type de polylectrolytes, mais contenant des

    chanes alkyles latrales longues comme loctyle, dcyle, dodcyle deviennent insolubles dans

    leau, ce qui rend leur tude en solution difficile et rare [19].

    Dans ce travail nous nous sommes intresss, dans un premier temps, la synthse des

    poly(4-vinylpyridine)(s) modifis par deux chanes alkyles bromes: octyle et dodcyle. Et

    par la suite, la mise en vidence des nouvelles proprits interfaciales, en solution, acquises

    par ces polymres cationiques. Dans un second temps une tude a t consacre

    lapplication de ces polymres modifis la rtention du chrome. Ainsi, cette thse comporte

    quatre chapitres et une annexe rassemblant les techniques exprimentales utilises:

  • Introduction Gnrale

    3

    Dans le premier chapitre, une large tude bibliographique sur la synthse des

    polyvinylpyridine, la cintique de la quaternisation des polyvinylpyridine par des alkyles

    broms, le comportement en solution aqueuse des polymres amphiphiles et la rtention du

    chrome hexavalent.

    La synthse et la caractrisation des poly(4-vinylpyridine)(s) de diffrentes tailles

    macromolculaire et des copolymres de poly(bromure de N-octyl-4vinylpyridinium) et de

    poly(bromure de N-dodcyl-4vinylpyridinium) seront dtailles dans le deuxime chapitre.

    Le troisime chapitre rassemble les rsultats de ltude physico-chimique de ces

    copolymres en solution aqueuse ralise par tensiomtrie, fluorescence et films Langmuir.

    Le quatrime chapitre dcrit linfluence de certains paramtres sur la rtention du

    chrome hexavalent par les copolymres de poly(bromure de N-octyl-4-vinylpyridinium) et de

    poly(bromure de N-dodcyl-4-vinylpyridinium).

    Nous terminons par une conclusion gnrale.

  • Introduction Gnrale

    4

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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    Physics 2014, 53, 428.

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    A: Physicochem. Eng. Aspects 2010, 364, 61.

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    Science 2004, 46, 1421.

    [12] Bacquet M., Martel B., Morcellet M., Benabadji K.I., Medjahed K., Mansri A., Meniai

    A.H., Bencheikh L.M., Mater.Let. 2004, 58, 455.

    [13] Choukchou-Braham E., Benabadji I., Mansri A., Franois J., Eur Polym J. 2003,

    39, 297.

    [14] Mansri A., Tenouga L., Bouras B., J. Mater. Environ. Sci. 2014, 5, 37

    [15] Gramain P., Navarro R. D., Frere Y., J. Polym. Sci, Polym. Chem. ed 1992, 30,

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    [16] Morcellet J., Loucheux C., Makromol. Chem 1975; 176, 315.

    [17] Boucher E.A., Mollett C.C., J. Chem. Soc., Faraday Trans 1982,78, 75.

    [18] Hara M., Polyelectrolytes science and technology. New York: Marcel Dekker;

    1993. Chapter 3.

    [19] Gargallo L., Miranda B., Ros H., Gonzlez-Nilo F., Radic D., Polym Int. 2001, 50,

    858.

  • Chapitre I

    Etude bibliographique

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    5

    PARTIE 1: Rappels bibliographiques sur la synthse et la modification du

    poly(4-vinylpyridine)

    I.1.1. Polymrisations des vinylpyridines

    I.1.1.1. Polymrisation radicalaire

    La polymrisation radicalaire des monomres vinyliques est une raction en chane. La

    polymrisation du 4-vinylpyridine est similaire celle du styrne. Elle est amorce par une

    espce ractive R. produite partir dun compos I appel initiateur:

    I R.

    Cette espce ractive est un radical libre pour la polymrisation radicalaire. Il se fixe

    sur une molcule de monomre au niveau de la liaison C = C pour former un nouveau radical.

    Ce processus se rpte et permet laddition successive de nombreuses molcules de

    monomres sur la chane radicalaire en croissance. Ceci constitue la phase de propagation. A

    un moment donn, la croissance de la chane se termine par disparition du centre ractif

    radicalaire.

    La polymrisation radicalaire comporte trois tapes classiques: lamorage, la

    propagation et la terminaison.

    Etape damorage

    Dans cette tape initiale, nous assistons la formation du radical par dissociation de

    linitiateur et la raction de ces radicaux avec les premiers monomres. Ces deux tapes sont

    estimes par les deux constantes de vitesse kd et k1 respectivement.

    I 2R

    2R + M M1

    O M: monomre

    kd: constante de vitesse de dissociation homolytique de l'initiateur

    k1: constante de vitesse de lattaque des R aux premiers monomres.

    Etape de propagation

    La propagation constitue ltape de croissance des radicaux monomres Mi. Chaque

    addition de monomre cre un nouveau radical de mme nature que le prcdent, mais dont

    kd

    k1

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    6

    la taille est plus grande puisquil possde une unit monomre de plus. Les additions

    successives peuvent tre reprsentes par:

    M1 + M M2

    M2 + M M3

    M3 + M M4

    et plus gnralement par

    Mn + M Mn+1

    o kp est la constante de vitesse de propagation.

    Etape de terminaison

    La terminaison se produit par la disparition des radicaux par recombinaison ou par

    ractions de dismutations bimolculaires.

    R1 + R2 R1 R2

    o ktc: constante de vitesse de terminaison par recombinaison.

    La dismutation consiste en un transfert dun atome hydrogne situ en du centre

    radicalaire sur un autre radical. Ceci engendre la formation de deux molcules de polymre,

    lune sature et lautre portant une insaturation terminale.

    I.1.1.2. Polymrisation anionique ou par coordination

    La haute lectrongativit de lazote active le monomre 4-vinylpyridine vis--vis de

    lattaque du carbanion. La polymrisation anionique du vinylpyridine est donc trs grande par

    rapport celle du styrne. Dautre part, le carbanion form partir du vinylpyridine est moins

    ractif que lanion styryle.

    Les vinylpyridines (VP) se polymrisent par voie anionique. Ils se polymrisent

    galement par coordination. Si la position de latome dazote dans le cycle des VP est sans

    influence en utilisant la technique anionique, elle devient un facteur dterminant lefficacit

    de la technique de coordination. En effet, la position de lazote dans la 2-vinyle pyridine

    favorise la polymrisation par coordination en prsence des mtaux tels que le magnsium, le

    Ktc

    Kp

    Kp

    Kp

    Kp

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    7

    bryllium et le lithium. La polymrisation du 4-vinylpyridine par cette technique est trs

    difficile cause de lloignement des atomes dazote du groupe vinyle induisant une trs

    faible coordination des mtaux par le monomre 4VP [1].

    I.1.1.3. Copolymrisation

    Les copolymres greffs et les bloques des monomres du vinylpyridine sont

    dimportants agents mulsifiants [2], des thermoplastiques [3] et des membranes [4]. Les

    copolymres en bloques sont gnralement prpars par addition squentielle des monomres

    aux initiateurs anioniques. La 4-vinylpyridine se copolymrise avec un grand nombre de

    monomres vinyliques.

    Le poly(4-vinylpyridine) peut tre utilise dans la synthse de bloques des

    copolymres; citons le poly(4-vinylpyridine) avec polystyrne [5], ainsi que le P4VP avec le

    poly(N-isopropylacrylamide) [6].

    I.1.1.4. Formation des complexes

    La 4-vinylpyridine est un bon donneur dlectrons. Il forme facilement des liaisons de

    coordination avec les mtaux [7]. Les complexes sont gnralement insolubles et infusibles

    lorsque plus de deux groupes pyridines sont attachs latome de mtal. Les liaisons par

    coordination rticulent le polymre par la formation dun rseau macromolculaire.

    I.1.2. Modification du poly(4-vinylpyridine)(s)

    I.1.2.1. Quaternisation de la 4-vinylpyridine et du poly(4-vinylpyridine)(s)

    Les vinylpyridines se polymrisent en prsence des acides [8-10]. La structure des

    polymres chargs dpend des conditions de la polymrisation. Nous pouvons modifier les

    proprits des P4VP par greffage de nombreux substituants. La quaternisation de la pyridine,

    des pyridines substitues et des polyvinylpyridines (PVP) par des halognures dalkyles, a fait

    lobjet de nombreuses tudes [11-15]. La cintique de la quaternisation du polyvinylpyridine,

    fut tudie en premier lieu par Fuoss et al. [13]. Par la suite, plusieurs auteurs [16-18] ont

    poursuivi ces tudes en faisant varier divers paramtres: la position de lazote, la taille de

    lagent alkylant, la nature du solvant, etc..

    I.1.2.2. Les paramtres influenant la cintique de quaternisation des PVP

    I.1.2.2.1. Influence de la position de latome dazote

    Loucheux et al. [16] ont tudi la cintique de quaternisation des PVP par des alkyles

    broms et les ont compars la cintique des monomres correspondants. Les ractions de

    quaternisation des petites molcules A, B et C (schma 1) dans le sulfolane suivent toutes

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    8

    une cintique du second ordre jusqu conversion complte, mais elles ont des constantes de

    vitesse diffrentes.

    Le groupe thyle ou mthyle ne favorise la basicit de lazote que si ce dernier est

    plac en position ortho ou para. La faible ractivit de la molcule ne peut tre explique que

    par les effets striques.

    Lors de la quatrnisation du PVP, le monomre dont lazote est en position para, suit

    une cintique dordre 2 lente que celle dont lazote est en position mta. Lui mme suit une

    cintique dordre 2 plus lente que celui dont lazote est en position ortho [16].

    Schma 1: Monomres et polymres corresponds selon

    la position de latome dazote.

    I.1.2.2.2. Influence de la taille de lagent alkylant

    Boucher et al. [17] ont tudi la quaternisation du poly (4-vinylpyridine) par les

    bromures dthyle, de N-propyle et de N-butyle dans le sulfolane. Ils ont constat dans tous

    les cas, une dclration de la vitesse de raction aprs un certain taux de conversion, qui

    atteint environ 95 %. Ils ont remarqu que les courbes F(T) = f(t) se composent de trois

    parties correspondant trois constantes de vitesse diffrentes k0, k1 et k2 (figure I.1).

    Polymres

    Molcules modles

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    9

    Dtermination des constantes de vitesses

    Aux temps trs courts, lorsque tous les groupements pyridines ont la mme probabilit

    de ragir, la cintique peut tre considre de second ordre:

    = k(a x)(b x) (I.1)

    O a: la concentration du P4VP,

    b: la concentration du quaternisant,

    x: concentration molaire en Br-,

    k0: constante de vitesse de la raction

    En intgrant nous trouvons:

    ln

    ()

    ()= k t (I.2)

    En introduisant le taux de quaternisation T = , nous obtenons

    F(t) =

    ln

    = kt (I.3)

    Dans notre cas a = b,

    x

    b

    Figure II.1 : Type de courbe F(T) = f(t). [4]

    t (min)

    F(T)

    Figure I.1: Type de courbe F(T) = f(t) [17].

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    10

    F(t) =

    ()= k t (I.4)

    Gramain et al. [18] ont tudi linfluence de la taille de lagent alkylant sur la

    quaternisation du poly(4-vinylpyridine) par les bromures de (4 mthoxy- 4 - biphenylyloxy)

    alkyle dans le sulfolane. Ils ont constat que la longueur de la chane alkyle ninflue que trs

    peu sur la ractivit et que les valeurs de k0 sont pratiquement identiques.

    I.1.2.2.3. Influence du solvant

    La raction de quaternisation des poly(vinylpyridine) par des halognures dalkyles a

    t tudi [19-20] dans diffrents solvants constante dilectrique leve et notamment dans

    le sulfolane ( = 42 50 C). Il a t trouv que le solvant doit tre polaire et de prfrence

    aprotique [20]. Il doit galement solubiliser le polymre neutre, le polymre quaternis et le

    quaternisant. Le sulfolane est le meilleur solvant utilis pour la quaternisation. Il pourrait

    viter les ractions parasites qui se produisent lors de lutilisation du DMF ou DMSO, qui

    sont pourtant des solvants couramment utiliss pour les ractions de quaternisation.

    I.1.2.2.4. Influence du rapport quaternisant / P4VP

    Le rapport (agent alkylant / base) joue un rle important dans la vitesse quaternisation.

    Morcellet et al. [16] ont remarqu, lors de la quaternisation du polyvinylpyridine par les

    bromures dthyle, de propyle et de benzyle dans le sulfolane, que plus la teneur en agent

    alkylant est forte, plus la constante de vitesse est faible. Par contre, lors de la quaternisation de

    la polyvinylpyridine Boucher et al. [17] nont pas remarqu de variation significative de k0

    lors de la modification du rapport a/b.

    I.1.2.3. Nature des effets gouvernants la cintique de quaternisation des poly(vinylpyridine)

    Les effets grants la cintique de quaternisation des polymres sont dordre striques,

    lectrostatiques ou sont lis la solvatation des systmes polymres-agent alkylant. Dans le

    cas de la quaternisation des PVP avec les halognures dalkyles, ces derniers peuvent se

    dplacer librement dans la solution. La ractivit des pyridines, imbriques dans le polymre,

    diminue aprs que lun des deux cycles voisins, ou les deux, ont ragi, conduisant alors un

    ralentissement de la raction. Ce phnomne est appel ralentissement par leffet de proches

    voisins [17].

    A temps (t) gal zro, tous les motifs pyridiniques ont la mme probabilit de ragir, ce

    qui conduirait en principe un greffage tout fait alatoire.

    Cependant, partir du moment o il y a formation de polysel, la probabilit de ragir

    pour les noyaux libres voisins nest plus la mme. Dans les premiers instants de la raction,

    les pyridines qui ragissent sont trs loignes les unes des autres (figure I.2).

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    11

    Exprimentalement la vitesse de raction dans cette tape pour le polymre est

    similaire celle des petites molcules analogues, leffet voisin est donc nul. Tout se passe

    comme si les cycles pyridines taient des entits indpendantes dans la chane. Ensuite, trois

    types de noyaux peuvent tre identifis et classs suivant leur susceptibilit la quaternisation

    (figure I.3).

    (A) - Ceux dont les deux voisins ont dj ragi,

    (B) - Ceux dont lun des voisins a dj ragi,

    (C) - Ceux dont les deux voisins nont pas encore ragi.

    Les noyaux de type (C) sont les plus aisment greffables selon la cintique caractrise par k0.

    Daprs Tsuchida et al. [21] et Fuoss [22], les charges lectrostatiques des pyridiniums forms

    Figure I.3: Greffages possibles sur des noyaux pyridiniques

    Figure I.2: Greffage alatoire

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    12

    empchent les pyridines voisines de ragir librement. Daprs Deboudt et al. [23], les effets

    striques qui jouent le rle principal dans le ralentissement de la raction.

    I.1.3. Applications du polyvinylpyridine et du polyvinylpyridine modifi

    Lapplication importante du poly(vinylpyridine) repose sur son utilisation comme

    polymre support dans des ractions catalytiques doxydation et de rduction [24]. Nous

    pouvons fabriquer des membranes base des P4VP. Ces membranes ont une excellente

    stabilit thermique (dcomposition thermique entre 270 C et 350 C) et une trs bonne

    conductivit [25]. Des poly(4-vinylpyridine)(s) rticuls par le 1,4-dibromobutane ont t

    greffs sur du charbon noir et utiliss comme adsorbants dhumidit [26].

    Les copolymres VP-acide acrylique ou acide mthacrylique sont destins

    lutilisation pharmaceutique [27].

    Aurlie et al. [28] ont tudi linfluence de lajout des poly(4-vinylpyridine)(s) sur les

    proprits physico-chimiques des complexes de poly(4-vinylpyridine)(s)/ADN pour optimiser

    la quantit de poly(4-vinylpyridine) et de voir son impact sur le don de cellules.

    Les poly(4-vinylpyridine)(s) ont t largement utiliss dans la rtention des mtaux

    lourds. Wu et al. [29] ont tudi ladsorption des ions Cd, Pb et Zn par des copolymres de

    styrne-divinylbenzene contenant le poly(4-vinylpyridine). Rivas et al. [30] ont tudi

    Llimination des ions Ni(II), Pb(II), Cd(II) et Cu (II) par le P4VP rticul avec le

    divinylbenzene. Des rsines base du P4VP et le 1,8-dibromo 3,6 dioxaoctane ont t

    utilises pour retenir le cuivre (II) [31]. La capacit du poly(4-vinylpyridine) quaternis par le

    N-propyle lextraction du chrome(IV) en solution aqueuse a t tudie par Tavengwa et al

    [32]. Ils ont trouv une capacit dadsorption maximale de 6,20 mg/g avec un temps

    dquilibre de 40 min.

    Des gels base de poly(4-vinylpyridine) ont t utiliss en chromatographie phase

    liquide pour sparer des polymres aromatiques cycliques [33]. Des copolymres greffs

    base de la 4-vinylpyridine, le polythylne et le poly(tetrafluoroethylene) forment des

    complexes avec diffrents ions mtalliques. Ces derniers sont utiliss comme catalyseurs pour

    lhydrognation et loxydation des alcnes, des sulfates, des alcools et des aldhydes [34].

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    13

    PARTIE 2: Rappels bibliographiques sur les polymres amphiphiles en solution

    aqueuse

    I.2.1. Gnralits sur les polymres amphiphiles.

    Les amphiphiles (en grec, amphi : double, et philos : ami) sont dfinis comme

    des molcules constitues de groupements ayant des affinits opposes vis--vis dun mme

    solvant, trs souvent leau. Plus gnralement cette proprit est la consquence de fortes

    diffrences de polarit entre ces groupements. En milieu aqueux les amphiphiles classiques,

    surfactants ou tensioactifs, sont composs dune tte hydrophile et dune ou deux chanes

    alkyles hydrophobes.

    La prsence de deux parties antagonistes dans une mme structure confre la famille

    des amphiphiles des proprits caractristiques en prsence deau, comme ladsorption aux

    interfaces, lauto-organisation dans des micelles ayant des gomtries variables, ainsi que

    lagrgation dans des msophases lyotropiques des concentrations leves en tensioactif.

    Lessor des polymres, des mthodes de polymrisation ainsi que le dveloppement des

    connaissances sur les macromolcules naturelles ont fait naturellement apparatre la notion de

    polymres ou de macromolcules amphiphiles qui forment maintenant une famille part

    entire.

    Lintrt pour les polymres amphiphiles a dbut avec les premiers travaux raliss

    par Strauss et al. [35] dont lun des objectifs tait de relier les proprits la structure

    molculaire. Les observations portaient sur les composs obtenus par quaternisation

    incomplte de la poly(2-vinylpyridine) par des bromures dalkyles et dtudier les proprits

    des systmes polymres avec une unit de rptition de structure quivalente celle de

    tensioactifs mais qui seraient relis de faon covalente, afin de pouvoir mieux comprendre les

    proprits des micelles de tensioactifs classiques.

    Les polymres amphiphiles sont caractriss par la prsence, dans leur structure, de

    groupements ou parties polaires et dautres hydrophobes. En prsence deau ces derniers ont

    tendance sassocier en domaines plus ou moins larges ou encore en rseaux. Ces

    associations peuvent tre intermolculaires et donner selon la structure et la taille des

    macromolcules mises en jeu, des solutions visqueuses, des gels ou encore des micelles. Dans

    dautres cas lassociation est intramolculaire par repliement des macromolcules sur elles-

    mmes crant ainsi des micro-domaines hydrophobes de dnominations diverses: pseudo-

    micelles (par analogie aux micelles de tensioactifs), micelles intra-chanes, micelles

    unimolculaires (unimer micelles) etc Les polymres qui les gnrent constituent alors la

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    14

    catgorie des polysavons (polysoaps). Les tudes physico-chimiques engages dans cette

    thmatique montrent une difficult de dfinir prcisment la structure conformationnelle de

    ces macromolcules qui est conditionne par de nombreux paramtres dont les plus

    importants sont: la balance hydrophile/hydrophobe, la solubilit, la densit des groupements

    hydrophobes etc Comme dans le cas des amphiphiles molculaires, les polymres

    amphiphiles peuvent tre caractriss par la nature de leurs parties polaires:

    - Les polymres amphiphiles ioniques (anionique, cationique, zwitterionique)

    - Les polymres amphiphiles non-ioniques.

    I.2.1.1. Structure des polymres amphiphiles

    Les polymres amphiphiles se prsentent dans des gomtries ou architectures varies.

    Les plus courantes (Figure I.4) sont les structures blocs, en peigne, alternes, en toiles ou

    dendrimres.

    Figure I.4: Diffrentes structures de polymres amphiphiles:

    (a) Copolymres bloc, (b) Etoiles, (c) Copolymres structure en peigne are,

    (d) Dendrimres, (e) Copolymres alterns, (f) structure en peigne dense.

    : tte hydrophile, : Queue hydrophobe.

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    15

    I.2.1.2. Classification des polymres cationiques amphiphiles

    Selon Wessling et al. [36] les polymres amphiphiles sont classs comme suite:

    - Les polysavons possdent des units de rptition ayant un caractre tensioactif. Les charges

    positives sont incorpores dans lenchanement principal, ou bien dans des groupements

    latraux eux-mmes relis une longue chane alkyle. Les polysavons cationiques combinent

    le caractre polylectrolyte et tensioactif dans une seule entit. Ces espces possdent de

    faibles viscosits en solution aqueuse et un grand pouvoir solubilisant des espces

    hydrophobes.

    - Les polymres tensioactifs sont composs dunits monomres, qui individuellement ne

    prsentent pas un caractre tensioactif. Le comportement des ''polymres tensioactifs'' nest

    pas comparable celui des polysavons.

    Berger [37] a class les polymres cationiques amphiphiles en deux catgories en

    fonction de la position de la charge positive:

    - ''Internal cationic polymers'' o la charge cationique est situe sur la chane principale. Ce

    type de polymres reprsente la classe des ionnes, Knapick et al. [38] ont synthtis une

    famille dionnes variant par la longueur de la chane alkyle latrale et la densit de charge.

    Ils ont dmontr que lorsque la longueur de la chane alkyle pendante augmente, on peut

    observer une transition de type polylectrolyte-polysavon et que leffet de la densit de charge

    est ngligeable devant celui de la chane alkyle latrale.

    - ''External cationic polymers'' dans lesquels la charge cationique nappartient pas la chane

    principale. Ils sobtiennent par modification chimique des polymres prcurseurs ou par

    polymrisation des monomres amphiphiles. Cette classe de polymres rassemble les sels

    quaternaires de polyvinylbenzylammonium, de polyvinylimidazolium et de

    polyvinylpyridinium.

    Laschewsky et al. [39] ont prsent une classification base sur la situation de la

    chane principale du polymre par rapport aux groupements alkyles. Quatre types de

    gomtrie peuvent tre ainsi dfinis, comme le montre la figure I.5:

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    16

    Figure I.5: Reprsentation schmatique des diffrentes catgories de macro-amphiphiles

    cationiques selon Laschewsky [39]

    (a) tte-tte, (b) milieu de chane, (c) tte-queue, (d) chane principale

    - Gomtrie tte-tte (a): la chane principale est situe proximit de la tte polaire,

    cette gomtrie est appele aussi attachement frontal.

    - Gomtrie tte-queue (b): la chane principale et la tte polaire sont spares par la

    chane alkyle, cette gomtrie est appele aussi: attachement terminal.

    - Gomtrie Milieu de chane (c): la chane principale et la tte polaire sont spares

    par quelques segments espaceurs flexibles.

    - Gomtrie chane principale (d): La tte polaire appartient la chane principale.

    Cette classification ne prend en compte que les structures relativement simples,

    principalement en peigne et donc de comportement polysavons. Les structures blocs

    napparaissent pas.

    I.2.1.3. Comportement des polymres amphiphiles en solution aqueuse

    Les polymres amphiphiles sont caractriss par la prsence dans leur structure des

    parties, squences ou groupements ayant des polarits trs diffrentes (polaires et trs peu

    polaires) et par consquent une affinit trs diffrente pour les solvants et en particulier pour

    leau. Cette particularit leur confre des proprits originales dorganisation en solution

    aqueuse et aux interfaces impliquant une phase aqueuse.

    Les parties hydrophobes ont la possibilit de sassocier entre elles en solution en

    formant des architectures variables, on parle alors de comportement associatif, et dautre

    part, les polymres amphiphiles peuvent sadsorber et sorganiser aux interfaces. Par

    consquent, ils peuvent modifier les proprits de surface et amliorer la compatibilit de

    deux phases immiscibles.

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    17

    Le phnomne dassociation qui existe dans le cas des polymres amphiphiles en

    solution aqueuse est provoqu par leffet hydrophobe des segments apolaires qui ont alors

    tendance lagrgation avec expulsion des molcules deau qui les solvatent. Il a lieu soit

    entre macromolcules diffrentes (associations intermolculaires), soit au sein dune mme

    macromolcule (agrgation intramolculaires). Nous obtenons donc des solutions micro ou

    nano htrognes et les zones riches en groupes non polaires qui rsultent de ces associations,

    sont considres comme des micro ou nano-domaines hydrophobes avec des tailles, structures

    et formes varies.

    Les polymres associatifs intramolculaires sont aussi appels polysavons

    (polysoaps). Leur structure consiste en une succession de fragments tensioactifs molculaires

    lis entre eux par un squelette polymre do le nom gnral de polysavons avec une structure

    en peigne. Ils reprsentent une catgorie particulire des polymres amphiphiles. En effet, ils

    offrent des proprits supplmentaires dues leur particularit de favoriser en prsence deau

    lagrgation de leurs chanes latrales hydrophobes qui se regroupent en micro- ou nano-

    domaines caractre fortement hydrophobe. La formation de ces nano-domaines ncessite de

    forts repliements des macromolcules concernes.

    - Les types de micelles polymres

    Trois modles sont ainsi proposs [40-41]:

    Micelles locales: dans ce modle, on observe une agrgation dun nombre limit de

    chanes alkyles. Le modle est indpendant du degr de polymrisation, permettant une

    transition gradue dune agrgation complte une agrgation partielle. Ce modle impose

    une flexibilit importante au polymre.

    Micelles molculaires: ce modle suppose une agrgation intramolculaire de toutes les

    chanes alkyles du polymre pour donner naissance un seul agrgat. Le nombre dagrgation

    dpendra du degr de polymrisation, et par la suite la gomtrie des micelles sera contrle

    par ce facteur.

    Micelles rgionales: ce modle se situe entre les deux modles cits prcdemment. Il

    sappuie sur lagrgation dun petit nombre de chanes alkyles voisines dans un segment

    local. Les proprits rsultantes de cette association sont similaires celles des micelles

    locales, sauf la restriction gomtrique impose par la flexibilit limite du polymre. Ce

    modle permet une transition des agrgations intramolculaires vers des agrgations

    intermolculaires.

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    18

    I.2.1.3. Les polysavons cationiques

    Les polysavons abaissent faiblement la tension de surface, ou bien ils ne labaissent

    que lorsque la concentration augmente mais il ny a pas de concentration micellaire critique

    (CMC), responsable dune rupture de pente. Les nano-domaines hydrophobes des polysavons

    ont une dynamique limite au contraire des micelles classiques qui sont le sige dchanges

    rapides. La gomtrie des polysavons influe sur leur activit la surface en solution aqueuse.

    Il a t observ que les proprits tensioactives sont amliores lorsquon diminue la distance

    entre le groupement ionique et le squelette polymre. De mme, les polysavons de type 'tte-

    tte', selon le classement de Laschewsky [39], sont plus tensioactifs que les polysavons de

    type tte-queue. En effet, cette dernire conformation attnue la capacit des groupements

    hydrophobes migrer vers linterface, les ttes polaires ont tendance former un bouclier

    efficace autour des agrgats hydrophobes. Les polysavons montrent la capacit de solubiliser

    des molcules hydrophobes grce lagrgation des parties hydrophobes. Larchitecture du

    polymre a un effet sur le phnomne de solubilisation: une bonne solubilit dans leau est

    contrebalance par une faible capacit de solubilisation.

    De nombreux travaux sur les polysavons ont t consacrs aux sels de

    polyvinylpyridiniums. Ces polymres sont obtenus par deux voies:

    1. La quaternisation du poly(2-ou 4-vinylpyridine) par des halognures dalkyles

    (modification chimique)

    2. La polymrisation de la 4-vinylpyridine quaternise

    Strauss et al. [35,42]. ont labor une famille de polysavons de poly(2-vinylpyridine)

    quaternise par le bromododcane, mais que sur une partie des cycles. Ils ont tudi leurs

    proprits par viscosimtrie et interprt les rsultats en supposant la formation de micelles

    confrant aux polymres une structure trs compacte. En plus ils ont montr que ces

    polymres pouvaient solubiliser des hydrocarbures en milieux aqueux ce qui permettait

    dtablir une relation entre le pouvoir solubilisant et la concentration en polysavon.

    Le poly(4-vinylpyridine) a permis de jouer sur la balance hydrophile/hydrophobe de

    ces polyamphiphiles en utilisant deux agents alkylants de 1-bromoalkanes de taille trs

    diffrente: un motif 1-thyl-4-vinylpyridinium reprsentait la contribution hydrophile, alors

    que la partie hydrophobe tait constitue par des units 1-dodcyl-4-vinylpyridinium [43-45].

    Les proprits tensioactives des sels quaternaires du poly(4-vinylpyridine) ont t

    tudies linterface air/eau en utilisant la balance de Langmuir [46]. Les monocouches ont

    t tudi par diffraction de rayons X aprs transfert sur des substrats en utilisant la technique

    Langmuir-Blodgett [46].

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    19

    I.2.2. Adsorption des polymres amphiphiles

    Ladsorption des polymres amphiphiles aux interfaces est diffrente de celle des

    molcules simples de tensioactif car la molcule de polymre peut adopter un grand nombre

    de conformations linterface et en solution. A linterface, les possibilits de rarrangement

    pour un polymre donn sont moindres quau sein de la solution et cela a pour consquence

    une diminution de lentropie du systme.

    Lnergie dinteraction du polymre avec linterface doit compenser la perte

    dentropie pour permettre ladsorption. Dans le cas des polymres, cela est permis grce au

    grand nombre de contacts entre la macromolcule et linterface.

    La chane dun polymre lorsquil est adsorb sur une surface se dtaille en trois parties:

    - Les trains dont les segments sont en contact avec la surface

    - Les boucles qui ne possdent aucun contact avec la surface et qui connectent deux trains

    - Les queues, qui sont des bouts de chanes non adsorbs et qui plongent dans la solution.

    De nombreux contacts (trains) garantissent une forte adsorption des polymres

    linterface.

    Le modle en loi dchelle dvelopp par De Gennes et al. [47] pour les solutions de

    polylectrolytes en rgime dilu met en vidence les proprits singulires des

    polylectrolytes. Il prvoit entre autre que, sous leffet des rpulsions lectrostatiques, la

    chane stire et se rigidifie.

    Les thories dAlexander [48] et de De Gennes [49] permettent de dcrire les

    transitions de phase des polymres dans les films de Langmuir. Un film lors dune

    compression peut adopter diffrentes conformations qui sont, par ordre daires molculaires

    dcroissantes [50]:

    Crpe champignon brosse cigare collapse

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    20

    Schma 2: Reprsentation schmatique des diffrentes organisations d'un film durant une

    compression d'une monocouche pour le cas de copolymres blocs une interface air-eau.

    I.2.3. Isotherme de compression

    Dterminer une isotherme de compression consiste mesurer une temprature fixe,

    la pression de surface en fonction de la somme de laire occupe par le film de polymre. En

    comprimant le film, la tension de surface diminue et donc la pression = 0 augmente.

    Ce systme permet dobtenir des diagrammes de phases bidimensionnels. Chaque plateau

    marque la coexistence de deux phases, cest une transition du premier ordre.

    Dun point de vue thermodynamique, ce systme est dfini par trois variables: la temprature,

    la pression et la densit du film. Dans le cas dun film comprim temprature fixe, la

    pression restera constante lors dune transition. Idalement, les plateaux correspondant des

    transitions sont rigoureusement horizontaux. Exprimentalement, la pente nest pas

    parfaitement nulle. Les interactions rpulsives dans le film, ainsi que le contrle difficile du

    taux dhumidit de lair, explique la lgre pente [51].

    I.2.4. Principes gnraux sur les phnomnes dadsorption aux interfaces

    La tensiomtrie est ltude des phnomnes dadsorption dune substance donne aux

    interfaces liquide/gaz ou vapeurs, liquide/liquide et liquide/solide, la substance tudie tant

    soluble dans lune des phases. Les mesures de tension superficielle et interfaciale fournissent

  • Chapitre I: Etude bibliographi

    des donnes importantes pour expliquer lorganisation des molcules et ltude des proprits

    physicochimiques.

    Les phnomnes dadsorption aux interfaces liquides sont dcrits par la relation de

    Gibbs (I.5). Cette quation

    tensioactif en solution dilue et en quilibre entre la solution et linterface.

    =

    : Excs de concentration la surface (mol/m

    R: Constante des gaz parfaits (R= 8,314 J/mol/K)

    T: Temprature en Kelvin

    : Tension superficielle

    C: Concentration de lagent tensioactif

    Selon la nature du solut, les variations de

    types comme le montre la Figure

    Figure I.6: Evolution de la tension superficielle dune solution avec la concentration en

    solut pour diffrents types de composs dissous.

    Chapitre I: Etude bibliographique

    des donnes importantes pour expliquer lorganisation des molcules et ltude des proprits

    Les phnomnes dadsorption aux interfaces liquides sont dcrits par la relation de

    relie la tension de surface la concentration de lagent

    tensioactif en solution dilue et en quilibre entre la solution et linterface.

    (I.5)

    : Excs de concentration la surface (mol/m2)

    parfaits (R= 8,314 J/mol/K)

    C: Concentration de lagent tensioactif

    Selon la nature du solut, les variations de en fonction de C peuvent tre de divers

    types comme le montre la Figure I.6

    Evolution de la tension superficielle dune solution avec la concentration en

    solut pour diffrents types de composs dissous.

    21

    des donnes importantes pour expliquer lorganisation des molcules et ltude des proprits

    Les phnomnes dadsorption aux interfaces liquides sont dcrits par la relation de

    la concentration de lagent

    en fonction de C peuvent tre de divers

    Evolution de la tension superficielle dune solution avec la concentration en

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    22

    La courbe 1 est caractristique de la plupart des composs organiques non ioniques, la

    courbe 2 est caractristique des lectrolytes inorganiques, tandis que lallure de la courbe 3 est

    propre aux molcules de tensioactifs simples o la prsence dune rupture de pente est lie

    la formation de micelles. La dcroissance de (

    < 0) traduit un phnomne dadsorption

    des molcules linterface. Lactivit la surface des polymres amphiphiles diffre de celle

    des molcules tensioactives classiques cause de leur faible coefficient de diffusion, et leur

    conformation complexe linterface air/eau. Les polymres associatifs intramolculaires ne

    manifestent pas toujours un caractre tensioactif marqu. En effet, la quasi-inexistance du

    caractre tensioactif [52] sexplique par des phnomnes dassociations intramolculaires

    forts lorsque la teneur en chanes latrales est importante, ou par ladoption dune

    conformation telle que la partie hydrophobe soit protge par la partie hydrophile.

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    23

    PARTIE 3: Elimination du chrome hxavalent par adsorption sur les

    polymres

    I.3.1. Chrome et environnement

    Le chrome occupe le 21me rang dans le classement des lments par ordre

    dabondance dans la crote terrestre. La concentration moyenne du chrome dans les roches est

    de 100 mg/Kg de roche. Il est largement prsent dans les roches (jusqu 3400 mg/Kg de

    roche igne) o il est souvent en substitution du fer (rayons ioniques du Fe(III) = 0,067 nm et

    de Cr(III) = 0,064 nm). Le chrome (III) remplace le fer(III) ou Al(III) dans dautres minraux

    comme les tourmalines, micas et grenats. Les traces de chrome prsentes dans ces minraux

    sont souvent responsables de leur couleur: le vert de lmeraude ou le rouge du rubis [53]. Le

    tableau I.1 prsente les concentrations en chrome rencontres dans des chantillons rfrencs

    de roche et de minraux.

    Tableau I.1: Concentrations moyennes en chrome dans diffrents minraux [52].

    Minraux Pridots Basaltes gabbros Argiles Micas Feldspaths Quartz

    [Cr] ppm 3200/2900 400/300 450 200/150 50 25/5 5

    Sources dmission du chrome

    Le chrome prsent dans lenvironnement a pour origine, dune part des sources

    naturelles et dautres parts des activits industrielles. La source principale tant

    anthropognique.

    -Les sources naturelles

    Les principales sources dmission naturelles de chrome sont par ordre dimportance:

    Altration et rosions des roches:

    Environ 50.103 tonnes de chrome/an sont librs suite laltration et lrosion des roches

    Emission volcanique:

    Environ 4.103 tonnes de chrome/an sont rejets lors des missions volcaniques.

    - Les sources anthropiques

    Le chrome est, le plus souvent, extrait dun minerai de type oxyde mixte FeCr2O4: la

    chromite. Les utilisations industrielles de ce mtal sont nombreuses et conduisent pour

    certaines de graves pollutions environnementales.

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    24

    Les industries qui utilisent le chrome sont multiples. Le chrome est utilis dans la fabrication

    des alliages et dans les traitements mtalliques contre la corrosion et autres attaques oxydantes

    depuis la fin du dix-neuvime sicle [53]. Cet lment est galement utilis dans les industries

    chimiques o il sert de catalyseur dans les synthses organiques [54], dans lindustrie des

    peintures et colorants [55], dans lindustrie du bois, du ptrole [56], les industries

    agroalimentaires [57] et dans la production de films photographiques et de cassettes

    magntiques [58]. Une autre source importante de pollution industrielle des eaux naturelles

    par le chrome est lindustrie de cuir o les sels de chrome trivalent sont largement utiliss

    comme agent de tannage pour les peaux.

    Des stockages inadapts ou des infrastructures dfaillantes sont lorigine de graves

    pollutions industrielles. Les rejets anthropiques, dans les diffrents compartiments de

    biosphre [53]:

    - 30.103 tonnes par an de chrome mis dans latmosphre,

    - 140.103 tonnes par an de chrome rejet dans les eaux de surface,

    - 900.103 tonnes par an de chrome rejet dans les sols.

    I.3.2.Toxicit du chrome

    La toxicit du chrome dpend non seulement de sa concentration mais aussi de son

    degr doxydation. En effet, il est communment admis que le chrome (VI) est beaucoup plus

    toxique que le chrome (III). Ce dernier mme trs faibles doses, est un lment essentiel aux

    tres vivants puisquil joue un rle indispensable dans le mtabolisme glucidique comme

    activateur de linsuline [57].

    Lintoxication au chrome peut tre accidentelle par manque dhygine, surtout dans

    les lieux de travail, ou volontaire dans une tentative de suicide. Lingestion dun sel de

    chrome (VI) ou chrome (III) cause une ncrose slective des cellules des tubes proximaux

    [59]. Gnralement la mort peut survenir pour des doses comprises entre 100 et 300 mg.

    Pathologie attribue au chrome et ses drivs

    Un contact avec du chrome contenu dans leau, des poussires ou des particules de sol

    provoquent des alliages cutans [59].

    Des inhalations prolonges induisent des cancers broncho-pulmonaires chez les

    personnes en contact dans leur vie professionnelle, principalement dans les industries de

    production de dichromate et pigments [60].

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    25

    I.3.3. Proprits chimiques du chrome

    I.3.3.1. Etats doxydation

    Lisotope du chrome le plus abondant est le 52Cr. Comme les autres mtaux de

    transition, il peut exister diffrents tats doxydation : de la forme mtallique Cr(0) Cr(VI)

    la forme la plus oxyde. Cependant seuls les tats doxydation (III) et (VI) sont prsents dans

    lenvironnement.

    I.3.3.2. Chrome trivalent Cr(III)

    Cest la forme la plus stable, elle se prsente en solution sous formes hydroxydes:

    Cr(OH)2+, Cr(OH)2+ , Cr(OH)3, Cr(OH)4

    -.

    Le Cr(III) forme en solution des sels stables avec la majorit des anions, il forme des

    complexes avec la plupart des ligands donneurs d'lectrons tels que leau, lammoniaque,

    l'ure et d'autres ligands organiques contenant des atomes donneurs dlectrons (O, N, S...etc.)

    comme les acides amins. Les complexes de chrome forms ont une tendance d'tre absorbs

    par des matires solides et des composs macromolculaires, diminuant de ce fait la mobilit

    et la disponibilit du Cr(III) dans les eaux. La prsence, la concentration et la forme de Cr(III)

    dans l'environnement dpendent de divers processus physiques suivants: l'hydrolyse, la

    complexation, les ractions redox et l'adsorption.

    I.3.3.3. Chrome hexavalent Cr(VI)

    A la diffrence du chrome(III), les complexes du chrome sous la forme hexavalente

    Cr(VI) sont faiblement absorbs sur les surfaces inorganiques et constituent ainsi la forme la

    plus mobile du chrome. Dans le milieu naturel, le chrome(VI) est fortement mobile, cest un

    puissant oxydant, il prsente une trs grande solubilit qui lui confre cette trs grande

    mobilit en milieu aqueux [61]. Il se trouve essentiellement sous formes doxo-anions.

    Son diagramme de prdominance et de distribution est reprsent sur la figure I.7. Le chrome

    hexavalent en solution aqueuse existe sous diffrentes formes dont la rpartition dpend de

    lacidit du milieu, de la nature de lacide et de la concentration totale en chrome hexavalent.

    I.3.3.4. Prdominance des espces du chrome hexavalent en fonction du pH

    Les espces de chrome(VI) prsentes en solution aqueuse sont les ions bichromate

    ( 4HCrO ), les ions chromate (2

    4CrO ) et les ions dichromate (2

    72OCr ). Lacide chromique,

    H2CrO4, existe dans des domaines de trs faible pH (

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    26

    La figure I.7 reprsente le diagramme de prdominance des espces du chrome

    hexavalent en fonction du pH daprs Marcelo et al. [63].

    Lacide chromique ( 42CrOH ) existe seulement dans des solutions de pH infrieur 1.

    La figure I.7 montre que les ions bichromate ( 4HCrO ) prdominent dans un domaine de pH

    compris entre 1 et 6,9. Pour des concentrations suprieures 10-3 mol/L en Cr(VI), lespce

    A

    Figure I.7: Diagramme de prdominance des espces du Cr(VI)

    en fonction du pH [63].

    [Cr(VI)] = 3,3x10-4mol/L. () ions bichromate () ions chromate

    H2CrO4 HCrO4-

    + H+

    HCrO4- 2-CrO4 H++

    HCrO4-2 Cr2O7

    2-+

    H2O

    pH< 1

    pH> 1

    pH< 6.9

    pH>6.9

    (1)

    (2)

    (3)

    (I.6)

    (I.7)

    (I.8)

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    27

    dichromate (Cr22

    7O ) coexiste dans le mme domaine. A des pH suprieurs 8, le Cr(VI)

    existe seulement sous la forme des ions chromate (Cr 24O ).

    I.3.4. Gnralits sur ladsorption

    La technologie de sparation par adsorption constitue aujourdhui une des

    technologies de sparation les plus importantes. Elle est largement utilise pour la sparation

    et la purification des liquides dans des domaines trs varis, allant des industries ptrolires,

    ptrochimiques et chimiques, aux applications environnementales et pharmaceutiques.

    Ladsorption est le processus au cours duquel des molcules dun fluide, appel adsorbat,

    viennent se fixer sur la surface dun solide, appel un adsorbant. Par la surface du solide, on

    sous-entend les surfaces externes et internes engendres par le rseau de pores et cavits

    lintrieur de ladsorbant.

    Il existe deux types de processus dadsorption: adsorption physique (ou physisorption)

    et adsorption chimique (ou chimisorption).

    - La physisorption est une adsorption de type physique, o la fixation des molcules

    dadsorbat sur la surface dadsorbant se fait essentiellement par les forces de Van der Waals et

    les forces dues aux interactions lectrostatiques. Ladsorption physique se produit sans

    modification de la structure molculaire et elle est parfaitement rversible.

    - La chimisorption est une adsorption de type chimique, qui rsulte des forces de

    liaison de nature chimique, nettement suprieures aux forces de Van der Waals avec transfert

    dlectrons; Il y a donc des ruptures et des crations de liaisons chimiques en surface entre le

    ractif et les sites actifs de ladsorbant. Le processus est beaucoup moins rversible et mme

    parfois irrversible.

    I.3.5. Adsorbants base de polymres

    La rtention des mtaux lourds par diffrents polymres et rsines a fait lobjet de

    plusieurs tudes [64, 65].

    Nous rapportons brivement ci-dessous quelques rsultats de certaines tudes concernant la

    rtention des mtaux lourds par des polymres synthtiques:

    Ltude ralise par Wjcika et al. [66] sur des rsines base de poly(4-vinylpyridine)

    quaternis par le chlorure de benzyle et le chlorure dactone a montr que la capacit

    dadsorption des deux rsines augmente avec la concentration initiale. Ils ont trouv que la

    quantit du Cr(VI) adsorb aprs 1 h du temps dquilibre est plus de 90 %.

    Ltude de la rtention du chrome(VI) sur des supports de polyvinylpyridinium-

    bentonite a t effectue par notre laboratoire [67] les rsultats de cette tude montrent que le

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    28

    temps dquilibre ncessaire pour rduire le Cr(VI) existant dans une solution de

    concentration 1,5 10-5 M est de 3 h.

    Toral et al. [68] ont tudi linfluence de la chane latrale sur ladsorption du Cr(VI)

    sur le poly(4-vinylpyridine) (Mw = 30 000 g/mol) quaternis par des alkyles brom (C6Br,

    C8Br, C10Br). Ils ont conclu que cette limination dpend de la longueur de la chane alkyle.

    Samani et al. [69] ont tudi ladsorption du Cr(VI) en solution aqueuse sur un

    composite de polyaniline/polyethylene glycol. Ils ont conclu que le pH optimal est 5 et le

    temps dquilibre pour la rtention du Cr(VI) est 30 min.

    Wu et al. [70] ont tudi la rtention du Cd, du Pb et du Zn utilisant le styrne et les

    copolymres divinyliques de benzne contenant des groupes d'iminodiacetate, copolymres de

    poly(4-vinylpyridine) avec de styrne et de divinylbenzne et avec des sulfonates en tant que

    groupes fonctionnels. Ils ont trouv que seulement les copolymres qui contiennent les

    groupes d'iminodiacetate et le poly(4vinylpyridine) adsorbent des ions mtalliques dus au fort

    affinit des groupes fonctionnels vers ces ions mtalliques.

    Rivas et al. [71] ont tudi la nature de linteraction du poly(acrylicacide) (PAA) ainsi

    que poly(vinylsulfonicacid) (PVS) avec le Cu(II) et Ni(II). Ces auteurs ont utilis la technique

    de rtention par les polymres en phase liquide par ultrafiltration et les rsultats ont montr

    que les interactions entre Ni(II)PAA et Ni(II)PVS sont de nature lectrostatique. Cependant

    les interactions entre Cu(II)PAA impliquent la formation des liaisons de coordinations.

    Llimination du chrome(VI) des eaux uses par les polyanilines [72] et les

    andanilineformaldehydes [73] a t ralise. Dans ce dernier cas, la rtention des Cr(III) et

    Cr(VI) a t explique comme une combinaison des interactions lectrostatiques entre l'ion

    monoacide de chromate et andanilineformaldehyde et la formation des liaisons entre le

    Cr(III) avec l'atome d'azote dans la rsine.

    En fait, le poly(4-vinylpyridine) quaternis par le 2-chloroacetate damide a t

    employe pour l'extraction slective du mercure. Les groupes amides de pyridine quaternis

    fournissent une grande slectivit pour le mercure [74].

  • Chapitre I: Etude bibliographique

    29

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  • Chapitre II Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine)

    de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles

    broms

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

    32

    II.1. Introduction

    Les polymres dont la synthse est dcrite dans ce chapitre sont obtenus par

    polymrisation radicalaire. Les espces radicalaires sont lectriquement neutres et n'exigent

    donc pas de conditions particulires pour attaquer les liaisons et pour stabiliser les espces

    radicalaires en phase de propagation. La stabilisation par rsonance du radical responsable de la

    propagation se produit avec pratiquement tous les substituant. La polymrisation radicalaire

    comporte trois tapes classiques: lamorage, la propagation et la terminaison. La

    polymrisation du poly(4-vinylpyridine) a t ralise par amorage thermique du peroxyde de

    benzoyle (POB). Sa masse macromolculaire est variable suivant le solvant.

    Les ractions de quaternisation de la pyridine et des polyvinylpyridines (PVP) ont t

    largement tudies. Fuoss et al. [1] ont tudi la quaternisation du PVP afin de prparer des

    polylectrolytes. Raine et al. [2] ont tudi la quaternisation de la pyridine par liodure de

    mthyle dans diffrents solvants, et montr que la cintique est gnralement du second ordre.

    Fuoss et Coleman [3] ont tudi la quaternisation de la pyridine et ses drivs par le bromure de

    butane dans le sulfolane pour permettre dviter les ractions secondaires. Munschutkin et al. [4]

    ont trouv que la raction de quaternisation de la pyridine est dautant plus rapide que la

    constante dilectrique du milieu ractionnel est plus leve.

    La quaternisation du polyvinylpyridine par des alkyles a t tudie par beaucoup de

    chercheurs [3,5-8]. Tous saccordent sur le fait que le PVP se quaternise dune manire

    semblable la pyridine ou ses drives, tant que la conversion reste faible. Cependant la

    raction ralenti au fur et mesure que la chane macromolculaire se quaternise. Certains

    auteurs [9-11] attribuent ceci lencombrement strique; dautres, leffet lectrostatique

    rpulsif des sites dj quaterniss [7,12].

    Lobjectif principal de notre travail se rsume dans:

    La synthse du poly(4-vinylpyridine) (P4VP) de diffrentes tailles par polymrisation

    radicalaire;

    Le suivi cintique de la quaternisation du P4VP par le bromure doctyle (C8Br) et le

    bromure de dodcyle (C12Br) dans lthanol 70 C;

    Leffet de la taille du P4VP sur la cintique de la quaternisation par le bromure doctyle

    (C8Br) dans lethanol.

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

    33

    Leffet de la longueur de la chane alkyle sur la cintique de la quaternisation du P4VP par

    le bromure doctyle (C8Br), le bromure de dodcyle (C12Br) et aussi une comparaison avec

    une tude ralise au laboratoire par le bromure dhxadcyle (C16Br) [9].

    La comparaison de leffet du solvant sur la cintique de la quaternisation du P4VP en

    utilisant le sulfolane et en utilisant lthanol.

    Pour cela les diagrammes de solubilits des copolymres ont t tablis en fonction du

    pourcentage eau/ thanol et des techniques exprimentales ont t utilises pour caractriser les

    diffrents copolymres prpars.

    II.2. Synthse des poly(4-vinylpyridine)(s)

    II.2.1. Produits utiliss

    1. 4VinylPyridine: C7H7N, (Aldrich, 95 %)

    M = 105,14 gmol-1, Teb = 113 C, d = 0,98. Un liquide transparent miscible avec les alcools,

    les esters, et les ctones.

    2. Tolune: C7H8,

    M = 92,14 gmol-1, Teb = 110,58 C, d = 0,87. Un liquide incolore, d'odeur caractristique

    miscible avec l'thanol, l'actone, l'hexane et le dichloromthane.

    3. Peroxyde de benzoyle : C14H10O4,

    M = 242,20 gmol-1, Tf = 105 C, d = 1,3. Il apparait sous forme de cristaux blancs ou en

    poudre.

    4. Hydroxyde de potassium: KOH,

    M = 56,1 gmol-1, Tf = 380 C, d = 2,04. Un solide blanc, dliquescent, inodore, soluble dans

    leau.

    5. Hydroxyde de sodium: NaOH,

    M = 39,99 g.mol-1, Tf = 318 C, d = 2,1. Un solide de formes variables, blanc, dliquescent,

    inodore.

    6. Ethanol: C2H6O,

    M = 46,06 g.mol-1, Teb = 79 C, d = 1,02. Un liquide incolore, d'odeur caractristique, miscible

    avec l'eau, lactone et lther.

    7. Chloroforme : CHCl3,

    M = 119,30 g.mol-1, Teb = 62 C, d = 1,48. Un liquide incolore, volatil, d'odeur caractristique.

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

    34

    8. Hexane: C6H14,

    M = 86,17 g.mol-1, Teb = 68,73 C, d = 0,66. Un liquide incolore, volatil, d'odeur

    caractristique.

    9. Ether dithylique: C4H10O,

    M = 74,12 g.mol-1, Teb = 35 C, d = 0,71. Un liquide incolore trs volatil, d'odeur

    caractristique.

    O M: masse molaire en g.mol-1

    d : densit

    Teb: temprature dbullition

    Tf: temprature de fusion

    II.2.2. Modes opratoires

    Dans un ballon tricols, sous courant dazote, 450 mL du tolune ou du chloroforme sont

    placs, 50 mL de 4-vinyle pyridine sont ajouts aprs chauffage 60 C; le peroxyde de

    benzoyle (5.10-4 mol) est additionn. Le polymre est obtenu aprs 72 h. La filtration et le

    schage du produit obtenu a t ralise sous vide. Les oprations de solubilisation

    prcipitation sont rptes plusieurs fois dans diffrents solvants-non solvants.

    II.3. Solubilit des poly(4-vinylpyridine)(s)

    Le P4VP est soluble dans beaucoup de solvants et il est possible de le prcipiter pour le

    purifier dans des non solvants comme les thers linaires ou les hydrocarbures aliphatiques. Le

    Tableau II.1 rassemble les principaux tests de solubilit raliss.

    Tableau II.1: Tests de solubilit du P4VP 20 C.

    Solvant P4VP

    Ethanol Soluble

    Mthanol Soluble

    Chloroforme Soluble

    Dimthyl formamide Soluble

    Etherdithylique Insoluble

    Hexane Insoluble

    Eau Insoluble

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

    35

    II.4. Fractionnement

    Le P4VP obtenu est fractionn par prcipitation dans des mlanges de solvants. Les

    polymres sont gnralement des mlanges dhomologues qui diffrent par leurs poids

    molculaires. Le fractionnement est un moyen utilis pour sparer les diffrents poids

    molculaires du polymre. Le fractionnement utilis dans notre cas est bas sur la prcipitation

    du polymre par addition de sa solution dans un non-solvant (prcipitant). Nous prcipitons

    ainsi les longues chanes qui sont ainsi spares des plus courtes chanes. Ces dernires restent

    en solution. Les diffrentes masses en P4VP classes par ordre dcroissant en taille sont notes

    P4VP1, P4VP2, P4VP3, P4VP4, P4VP5 et P4VP6.

    O P4VP1 : la plus forte taille du P4VP synthtis.

    P4VP6 : la plus faible taille du P4VP synthtis.

    II.5.Caractrisation des poly (4-vinylpyridine)(s)

    II.5.1. Analyse par Infra-Rouge

    Les spectres IRTF des P4VP ont t tudis dans la rgion 400 - 4000 cm-1. Les

    spectres obtenus avec P4VP1, P4VP2, P4VP3, P4VP4, P4VP5 et P4VP6 sont identiques. Nous

    retrouvons sur la figure II.1 le spectre avec les bandes caractristiques du P4VP.

    4000 3600 3200 2800 2400 2000 1600 1200 800 40050

    55

    60

    65

    70

    75

    80

    85

    90

    34003020

    2906

    1596

    1554

    1407

    1066

    994

    % T

    rans

    mitt

    ance

    Wavenumber

    Figure II.1: Spectre Infra-rouge du P4VP

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

    36

    La bande 1596 cm-1 est attribue la liaison (C=N) dans une amine aromatique. Les

    bandes successives 1407 et 1554 cm-1 sont caractristiques du noyau aromatique. Les

    liaisons C-C aliphatiques satures apparaissent 994 - 1066 cm-1. La bande 2906 cm-1

    correspond llongation des C-H aliphatiques.

    Le tableau II.2 regroupe les bandes principales caractristiques du monomre qui est la

    4-vinylpyridine. Les bandes 925 et 995 cm-1 sont attribues au C-H de la liaison vinylique.

    La bande 1640 cm-1 correspond la liaison (C=C) vinylique. La bande 1595 cm-1

    correspond la liaison (C=N) dans une amine aromatique. Les bandes 1400 et 1550 cm-1

    sont caractristiques de la liaison (C=C) du cycle aromatique. Les bandes 2900 et 2929 cm-1

    correspondent la liaison C-H aliphatique.

    Tableau II.2: Attributions des bandes Infra-rouge de la 4-vinylpyridine [11].

    Nombre donde (cm-1) Intensit Attribution

    760 Moyenne CH2

    822 Intense CH cycle (hors du plan)

    925

    995

    Intense

    Intense

    CH de la liaison vinylique

    CH de la liaison vinylique

    1000

    1073

    Intense

    Moyenne

    CH cycle

    (longation)

    1200 1370 Moyennes CH2

    1400 1550

    1595

    Intenses

    Intense

    C=C cycle

    C=N cycle

    1640 Moyenne C=C liaison vinylique

    2900

    2929

    Moyenne

    Moyenne

    CH2 et CH (chane)

    CH2 et CH (chane)

    3020 Moyenne CH cycle

    3400 intense H2O

    Nous remarquons que le spectre du P4VP prsente les mmes bandes que son

    monomre, lexception des bandes 1640 et 925 cm-1. Ces deux bandes, caractristiques de

    la liaison vinylique, ont disparu pour le spectre IR du P4VP (Figure II.1). La disparition de ces

    bandes est due la polymrisation radicalaire de double liaison vinylique.

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

    37

    II.5.2. Spectroscopie RMN 1H

    Les analyses RMN du proton, en phase liquide ont t ralises 400 MHz sur un

    spectromtre Brucker Advanced AM 400.

    Les spectres obtenus pour P4VP1, P4VP2, P4VP3, P4VP4, P4VP5 et P4VP6 sont

    identiques et la figure II.2 reprsente celui du P4VP dans le chloroforme deutr. Il indique la

    prsence des diffrents protons de la structure du P4VP.

    Figure II.2: Spectre RMN1H du P4VP dans le chloroforme deutr.

    Les dplacements chimiques sont regroups dans le tableau II.3. Ces valeurs sont en

    accord avec celles dcrites par Yang et al. [12].

    Les signaux sont sous forme de massifs, c'est l'une des caractristiques des polymres

    en RMN1H. Les protons saturs ont un dplacement dans l'intervalle de 0,98 - 2,03 ppm. Les

    signaux apparaissent entre 2,03 et 2,7 ppm sous forme de petits massifs relatifs aux

    dplacements chimiques des C-H de la chane. Ces protons sont dblinds vers les faibles

    ppm

  • Chapitre II: Synthse et modification de poly(4-vinylpyridine) de diffrentes tailles quaterniss par des alkyles broms

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    champs par leffet du cycle aromatique. Le solvant donne