Syllabus Médecine 2012 LH

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Physique

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  • 1MPHY B110 (Houssiau) - -

    MPHY B110 : Physique Mdicale

    Notes de cours du Professeur HOUSSIAU

    Avertissement :

    Ces notes sont destines aider les tudiants de 1re anne de bachelier en sciences mdicales tudier

    leur cours. Elles se basent encore en partie sur le syllabus du cours des annes prcdentes et ne

    constituent pas exactement la matire du cours, ni celle de lexamen.

    La matire de rfrence du cours est celle qui a t enseigne au cours magistral. Certains aspects du

    cours ne sont pas repris dans ces notes mais doivent tre connus sils ont t vus au cours magistral. Par

    contre, les supplments de matire repris dans ce document ne font pas partie de la matire du cours.

    Matire du cours = Ce qui a t enseign au cours magistral

    Ce document vous sera nanmoins utile pour complter vos propres notes, ou pour apporter un

    clairage diffrent sur certains points du cours. Je vous en souhaite une bonne lecture !

    Laurent Houssiau

    Le 19 dcembre 2012

  • 2MPHY B110 (Houssiau) - -

    1.1. DEFINITION

    L'quilibre d'un corps peut se dfinir en toute gnralit partir de l'absence d'acclration de

    ce corps. Plus prcisment, on dira qu'un corps est en quilibre si son tat de repos ou de mouvement

    (vitesse constante) ne se modifie pas : pour que cette condition soit vrifie (principe d'inertie) il faut

    qu'aucune force n'agisse sur ce corps, ou bien qu'il y ait exacte compensation de toutes les forces qui

    agissent sur ce corps.

    Si le corps est au repos, on parle d'quilibre statique.

    1.2. L EQUILIBRE DE TRANSLA TION

    Le point matriel

    L'objet matriel le plus simple pour une tude physique est le point matriel. C'est un modle

    qui suppose que l'objet possde une masse concentre en un point.

    Exemple :

    ce point

    Un point matriel ne peut effectuer qu'un mouvement de translation. Puisqu'il n'a pas de

    dimension matrielle, le point ne peut pas subir un mouvement de rotation ou de vibration

    (dformation). Enfin, si plusieurs forces agissent sur le point matriel, elles sont ncessairement

    concourantes.

    Equilibre du point matriel

    Si plusieurs forces (ncessairement concourantes) agissent simultanment sur le corps (= point

    matriel), celui-ci restera au repos, ou gardera son tat de mouvement vitesse constante, si la force

    rsultante est nulle : on dit que le corps est alors en tat d'quilibre.

    Mathmatiquement, on crit :

  • 3MPHY B110 (Houssiau) - -

    n

    i

    i 1

    R F o

    si n forces agissent sur le point matriel.

    Dans un systme de coordonnes Oxy du plan, cette quation devient, en passant aux

    composantes des forces, un systme

    n

    ix

    i 1

    n

    iy

    i 1

    F 0

    F 0

    Pour calculerR , la rsultante n

    i 1

    Fagissant sur le point matriel, on fait (1) le recensement de toutes les

    forces, sans oublier les forces de raction ; (2) la somme gomtrique de toutes ces forces, par exemple

    par la rgle du paralllogramme. .

    La r

    corps est

    (F=0).

    1.3. EQUILIBRE DE ROTATIO N

    Le corps solide rigide

    On ne peut pas toujours traiter un corps rel comme une particule. Ce corps a des dimensions,

    une forme et une rpartition de masse bien dfinie. On supposera dans ce chapitre, que l'objet est

    indformable. Les forces qui agissent sur lui pourront lui communiquer un mouvement de translation ou

    de rotation, car ces forces ne sont pas ncessairement concourantes et n'ont donc pas, a priori, un point

    d'application identique.

    mme si la rsultante des forces est nulle (quilibre de translation), le corps peut tre mis en rotation, il

    peut basculer

    Le Moment d'une force

    Un corps rigide (indformable), de dimension finie, peut prsenter un mouvement de

    translation, ou de rotation, ou un mouvement combin. La grandeur qui met le corps en rotation

  • 4MPHY B110 (Houssiau) - -

    quotidienne

    Pour ouvrir une porte (qui pivote autour d'un axe fixe), il faut essentiellement la mettre en

    mise en rotation sera proportionnelle trois grandeurs :

    - La norme de la force applique (F)

    fort sur la poigne ;

    - : de fait, les poignes de

    ;

    - La composante normale (=perpendiculaire la porte) de la force, qui vaut F.Sin o

    form entre la force et la porte. On tire toujours sur une porte perpendiculairement la porte.

    En dfinitive, la grandeur qui permet de mettre la porte en rotation vaut r.F.sin . Cet exemple nous

    permettra de dfinir rigoureusement le moment de la force F par rapport au point O fixe sur l'axe de

    rotation.

    Dfinition : moment d'une force par rapport un point fixe (figure 1)

    Soit un corps solide de masse M, possdant un point fixe 0, soumis l'action d'une force

    extrieureF , applique en un point A diffrent de 0. Le segment 0A est not r et s'appelle le bras de

    levier de F par rapport 0 ; r et F forment un angle .

    L'exprience montre que dans ces circonstances, l'objet M va se mettre tourner, et ce autour

    d'un axe qui est perpendiculaire au plan (0, F); l'effet sera proportionnel (et en sens et en intensit) F.r

    sin ; si = 0, donc si F est dans l'axe de r , il n'y a pas de rotation (sin = 0).

    Ces caractristiques nous apprennent que le phnomne tudi, le moment de la force F par

    rapport au point fixe 0, est un tre vectoriel.

    0n dfinit le moment selon le produit vectoriel (annexe 1) :

    = r x F

    avec = r . F sin

    Unit

    Le moment de force s'exprime en N . m (force x longueur).

  • 5MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 1

    Le vecteur moment de force

    La rotation imprime par F pouvant tre soit horlogique ou anti-horlogique, le vecteur

    orient perpendiculairement au plan (0, F) (figure 2a) est dirig soit vers le bas ou vers le haut selon la

    rgle du tire-bouchon (ou la rgle de la main droite) (figure 2b).

    Figure 2

    est un vecteur glissant mais le point 0 est tout dsign pour tre son point d'application !

    est appele bras de levier efficace du moment de la force F (figure 3) : le

    bras de levier efficace est donc la projection (la plus courte distance) de r sur la perpendiculaire l'axe

    deF .

    Figure 3

  • 6MPHY B110 (Houssiau) - -

    L'effet de la force F varie en fonction de l'angle (figure 1) ; pour une force de mme grandeur,

    des mouvements de rotation diffrents rsultent d'angles diffrents. En fait, lorsque F est dans l'axe

    de r , il n'y a pas de rotation : la force est inefficace, son effet tant compens par la raction du point

    fixe de la masse du corps solide. La force F a donc une composante active, dpendante de la valeur de

    l'angle : sur la figure 3, F est dcompose en F || (sur l'axer ) et en F (perpendiculaire l'axer ).

    Bien videmment, F est la composante active de la forceF .

    On peut donc crire :

    = r . F sin

    r sin u levier)

    r F sin = r F (force active).

    En rsum, le vecteur moment de force est un vecteur caractris par :

    - sa grandeur : r F sin

    - sa direction : perpendiculaire au plan form par le point fixe 0 et la force F

    - son support : passant par 0

    - son sens : donn par la rgle de la main droite ou du tire-bouchon.

    Afin d'tablir les conditions d'quilibre d'un corps matriel rigide quelconque l'aide de cette

    notion de moment de force associe une rotation, essayons tout d'abord de rsoudre quelques

    problmes simples.

    1.4. CONDITIONS GENERALES D'EQUILIBRE D 'UN CORPS SOLIDE RIGIDE

    Un corps solide rigide sera en quilibre si et seulement si les deux expressions vectorielles

    suivantes sont vrifies en mme temps :

    R 0

    0

  • 7MPHY B110 (Houssiau) - -

    ou bien :

    i

    i

    F

    F 0

    0

    Ainsi : la somme des forces externes doit tre nulle et le moment net de toutes les forces

    externes doit tre nul, par rapport n'importe quelle origine. La premire condition assure que le corps

    ne sera soumis aucun mouvement de translation ; la seconde signifie que le corps est en quilibre de

    rotation galement.

    On peut dmontrer en effet que, si le corps est en quilibre, alors la rsultante des moments de

    logique car ce point o est dfini comme un point fixe ; si le corps est immobile, tous ses points sont fixes

    et peuvent servir de rfrence. En pratique, on rsoudra les problmes de statique en choisissant

    moment car il est nul.

    de six quations, car il

    y a trois coordonnes par vecteurs. En gnral cependant la plupart des problmes de statique sont des

    problmes plans, pour lesquels toutes les forces sont situes dans le mme plan. Dans ce cas, les

    ique se rduisent en un systme de trois quations :

    ix

    iy

    iz

    F 0

    F 0

    0

  • 8MPHY B110 (Houssiau) - -

    Donnez-moi un point d'appui, un levier, et je soulverai le monde

    Archimde

    2.1. DEFINITIONS

    Tout comme les poulies, les vrins ou les palans, etc. les leviers sont des machines mcaniques

    simples, car elles ne mettent en jeu que deux forces :

    1 force applique ou motrice f

    et 1 force rsistante f '

    avec pour but soit de raliser un quilibre, soit de faire passer une quantit d'nergie produite par le

    travail d'une force (motrice) vers l'endroit o est applique l'autre force.

    Plus pratiquement, on peut dire qu'un levier est une barre rigide qui peut tourner (pivoter)

    autour d'un axe fixe afin de soulever un poids P (force rsistantef ' ) lorsqu'on lui applique une force

    motricef .

    Dans un levier on distingue donc une barre rigide, et un point ou axe fixe que l'on nomme

    l'appui. Les distances de cet axe aux lignes d'action des forces sont les bras du levier.

    2.2. CLASSES DE LEVIERS

    On distingue trois genres de leviers, suivant les positions respectives de l'appui et des forces f et

    f ' .

    1er genre : levier interappui (figure 4a)

    c'est--dire que le point d'appui se trouve entre f et f ' ; une application en est la balance, ou le

    levier (pied de biche) utilis pour dplacer un objet trs lourd.

    Dans l'anatomie humaine, ce type de levier existe dans l'articulation de la mchoire, et l'appui de

    la tte sur la dernire vertbre cervicale.

  • 9MPHY B110 (Houssiau) - -

    2me genre : levier interrsistant (figure 4b)

    c'est--dire que la force rsistante (f ' ) se trouve entre le point d'appui et la force motrice.

    Comme exemple, citons la brouette et l'articulation du pied de l'homme.

    3me genre : levier intermoteur (figure 4c)

    c'est--dire que la force motrice f ' se trouve entre le point d'appui et la force rsistante.

    Citons pour illustration, la pdale d'acclrateur, et l'anatomie de l'avant-bras de l'homme.

    N.B. : dans ces dfinitions, ce qui importe est le point d'application des forces; mais les directions des

    forces f et f ' peuvent tre tout fait quelconques.

    Figure 4

    2.3. EQUILIBRE D 'UN LEVIER

    Soient (figure 5) un levier interappui, avec deux forces f et f ' dont les points d'application sont

    fixs par rapport 0 (appui du levier).

  • 10MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 5

    Pour que ce levier soit en quilibre, il faut que la somme des forces et la somme des moments de

    ces forces soient nulles :

    i

    i

    i

    i

    f

    Identifions d'abord toutes les forces considrer, et appelons R la raction agissant sur le

    levier au point d'appui. On a :

    (1) if 0 f f ' R 0 R (f f ')

    donc la force de raction R est la force oppose la rsultante des forces f et f ' .

    (2) i 0

    exprime par rapport au point d'appui 0, cette relation donne

    f ' f ' 0, o OA et ' OB

    f ' f ' 0

    car tous les angles sont droits, et l'on a choisi arbitrairement de compter positif un moment engendrant

    une rotation dans le sens horlogique. On dduit que :

    l f l ' f ' ;

    ou bien, f '

    f '

    qui est la condition d'quilibre du levier.

  • 11MPHY B110 (Houssiau) - -

    2.4. AVANTAGE MECANIQUE (AM)

    On crit :

    f '

    AMf '

    qui est le rapport entre les grandeurs des bras du levier. Pour un levier de type inter-moteur, on a

    toujours AM < 1 ; pour un levier inter-rsistant, AM est toujours > 1; alors que toute valeur de AM est

    possible pour un levier inter-appui.

    Pour un levier classique dans le langage courant (c'est--dire pour un pied de biche ou une

    barre mine, soit des leviers inter-appuis), la force motrice f sera beaucoup plus petite que la force

    rsistante f figure 4a) : si l'on cho l ', on pourra soulever une masse de 1

    tonne avec une force de 10 kilogramme-force (soit environ 100 Newton).

    Ces dfinitions du levier peuvent tre rationalises en montrant que le travail moteur est gal au

    travail rsistant, il y a toujours dans un levier conservation du travail (c'est--dire du produit force x

    dplacement).

    2.5. APPLICATION : LA COLONNE VERTEBRAL E

    L'quilibre de l'homme en position incline sera tudi en dtail plus loin. Ici, nous voudrions

    faire remarquer que la colonne vertbrale d'une personne qui se penche vers l'avant est un levier dont

    l'avantage mcanique est trs petit.

    En effet, idalisons la colonne vertbrale d'un homme qui se penche l'horizontale comme une

    barre rigide (figure 6) ; le pivot ou point d'appui de ce levier est le sacrum (la dernire vertbre) qui

    supporte toute la colonne.

    Faisons tout d'abord un inventaire des forces en jeu :

    (1) le sacrum exerce une force R (raction) sur la colonne.

    (2) les muscles du dos peuvent quant eux tre rassembls en une seule force f qui s'exerce, si la

    personne est penche l'horizontale, sous un angle de 12 ; le point d'application de cette force est

    environ un tiers de la longueur de la colonne vertbrale ; l'angle tant petit, le bras de levier efficace

    de f (par rapport 0) est trs petit, soit l.

    (3) le poids du corps (ici, il faut considrer l'ensemble tte + bras + tronc, soit environ 65% du poids total

    de l'homme) s'exerce verticalement, de haut en bas, en un point d'application (le centre de gravit) situ

    mi-distance de la colonne; le bras de levier de cette force p f ' ' .

  • 12MPHY B110 (Houssiau) - -

    Les rapports des bras de levier ' est

  • 13MPHY B110 (Houssiau) - -

    En ralit, le biceps forme un angle de 15 environ par rapport la verticale (figure 8). Montrer

    qu' l'quilibre on doit avoir :

    '

    f f 'lcos15

    Figure 7 Figure 8

  • 14MPHY B110 (Houssiau) - -

    3.1. LA PESANTEUR

    La loi d'attraction universelle de Newton

    Aprs avoir tudi le mouvement des plantes, - et peut-tre (ce qui est dit par la lgende) avoir

    reu une pomme sur la tte pendant qu'il rflchissait au pied d'un pommier - Newton (1642 1727)

    proposa dans un recueil fameux (Principia, 1687) la loi de l'attraction universelle :

    Deux points matriels dans l'univers m et m' exercent l'un sur l'autre une force d'attraction

    directement proportionnelle au produit de leurs masses et inversement proportionnelle au carr de la

    distance qui les spare , qui se formule :

    2

    mm'F G

    r

    o G est un coefficient numrique, reprsentant une constante universelle, appele constante

    gravitationnelle. Cette constante peut tre mesure exprimentalement (Cavendish, 1798), et dans le

    systme SI, elle vaut

    G = 6,673 x 10-11 N.m2

    kg2

    Il est important de faire remarquer que la force de gravitation voit son intensit varier comme

    l'inverse du carr de la distance entre les deux masses. La constante G a numriquement une valeur

    faible : la force de gravitation ne sera donc apprciable que si les masses qui s'attirent sont (trs)

    importantes. En fait la force de gravitation est trs importante l'chelle de l'astronomie (systmes

    plantaires, galaxies

    Dans la vie de tous les jours - sauf pour les applications dcrites la section suivante - la force

    gravifique entre deux objets est extrmement faible. Pour s'en convaincre, on peut calculer la force

    d'attraction entre deux tudiants (M = 70 kg) se situant 1 m de distance : on trouve 0,35.10-6 N. Cette

    force est bien infrieure en intensit au poids de chacun des tudiants La Terre par contre exerce une 24 kg !

    Pesanteur et poids

    La force gravitationnelle que la terre exerce sur un objet sa surface est relativement grande, en

    raison de la masse importante de la terre. C'est une exprience classique (vidente) que d'observer que

    si on lche un corps de masse m au-dessus du niveau du sol, il tombe vers le bas, avec une acclration

  • 15MPHY B110 (Houssiau) - -

    constante que l'on notera g. Tout objet massique la surface de la terre subit une force verticale, dirige

    vers le bas, appele force pesanteur ou poids .

    En effet, supposons que la masse M de la terre est rassemble en son centre, et que la masse

    exprimentale m s'en trouve loigne de r = rayon de la terre (environ 6,38.106 m); on peut alors crire

    la loi de gravitation sous la forme :

    2 2

    Mm GMF G. m mg P

    r r

    L'acclration g se dfinit donc par l'galit :

    2 2

    GM mg 9,81

    r s

    c'est une constante dtermine par la force d'attraction exerce par la terre sur une unit de masse.

    Sous nos latitudes, cette force Pexerce sur une masse de 1 kg est de 9,81N. On dit alors que cette

    masse de 1 kg, pse 9,81 N. Ce poids pourtant est fonction de diffrentes situations ; par exemple, il

    varie :

    1 En fonction de diffrentes positions sur la terre :

    - g est plus grand au ple qu' l'quateur, car le rayon terrestre est dilat l'quateur. (Ple :

    g 9,83; quateur : g 9,78); cet effet s'ajoute en fait celui de la rotation de la Terre (raction

    centrifuge) ;

    - des anomalies locales dans les densits de la crote terrestre influencent localement la

    grandeur de g ;

    - g varie avec l'altitude (g est d'environ 1/3000 par km).

    2 En fonction de l'attracteur lui-mme : un astronaute sur la lune sera soumis une pesanteur

    bien diffrente en intensit !

    Masse et poids

    Le poids d'un corps est la force (la pesanteur) qui l'attire vers le centre de la terre : il est d la

    masse (c'est--dire la quantit de matire) de ce corps :

    La masse est donc ce qui produit, ce qui cause la force ; mais la masse n'est pas la force. En

    consquence, le poids (la force) n'est pas la masse.

    Exemple : une tudiante dont la masse est 50 kg pse 490N.

  • 16MPHY B110 (Houssiau) - -

    3.2. CENTRE DE MASSE (C.M.) OU CENTRE DE GRAVITE (C.G.)

    La force pesanteur, ou le poids Pest un vecteur. Pour dfinir sans ambigut ce vecteur, il faut

    donc spcifier :

    1- sa direction : la verticale

    2- son sens : de haut en bas

    3- son intensit : mg

    4- son point d'application : on peut montrer qu'il est possible de considrer que tout le poids du

    corps est concentr en un seul point, que l'on appelle le centre de gravit, qui concide avec le centre de

    masse (dans un champ gravitationnel uniforme).

    Soit un corps solide rel, de masse M soumis l'attraction de la terre. Nous supposerons que ce

    corps se trouve dans le plan xy, et que le poids total du solide est la rsultante de la force pesanteur

    agissant sur une quasi-infinit de trs petites masses m1, m2, m3 i 1,

    y1), (x2, y2), (x3, y3 i,yi figure 9).

    Figure 9

    Le poids total du solide M sera crit W; il vaut la rsultante de tous les poids partiels pi, qui sont

    des forces parallles, diriges verticalement de haut en bas.

    i ii i

    W gm

    En supposant que g ne varie pas sur l'tendue du corps matriel :

    iW g m

    W gM (expression identique celle du point matriel ; mg)

  • 17MPHY B110 (Houssiau) - -

    Le point matriel o toute la masse M du solide peut tre considre comme rassemble est

    dfini par la condition que l'quilibre dfini pour M doit tre le mme que celui des mi ; il sera donc ce

    point dont les coordonnes (x_ , y

    _ ) correspondent celles de la rsultante de toutes les forces igm

    parallles entre elles. De par notre tude relative aux moments de force nous dduisons que chaque

    particule donne lieu un moment, par rapport l'origine, et le moment rsultant est dfini par :

    i i

    i

    Fxx

    Fdevient

    i i

    i

    x

    i i i i i i

    ii

    m gx m x m xx

    m Mm g

    Un raisonnement semblable permet de dduire que :

    i im y

    yM

    et (x_ , y

    _ ) sont les coordonnes du centre de gravit du corps solide M. C'est le point par o passe la force

    pesanteur, quelle que soit l'orientation du corps.

    Un exemple trs simple : soient deux masses m1 et m2 positionnes en x1 et x2

    :

    Si les deux masses sont identiques, la formule devient simplement :

    --dire que le centre de masse se trouve au milieu des deux masses. La formule qui dcrit la

    consquent, mme si le calcul peu

    moyenne de la matire qui constitue le corps.

    3.3. RECHERCHE DU CENTRE DE GRAVITE D 'UN CORPS

    Le centre de gravit des corps symtriques et homognes est facilement identifi leur centre

    gomtrique. Exemple, disque, cube, paralllpipde etc.

  • 18MPHY B110 (Houssiau) - -

    Pour les objets sans grande symtrie, le C.G. peut tre dtermin exprimentalement : un objet

    suspendu dans le champ d'action de la pesanteur doit avoir son centre de gravit situ sur la verticale

    qui passe par ce point de suspension O ; c'est en effet la seule condition pour que le moment du poids

    par rapport au point de suspension s'annule (figure 10). Si on suspend le mme objet un autre point O',

    le centre de gravit se trouvera toujours sur une verticale passant par O'. Le C.G. se trouve donc tout

    simplement l'intersection des deux droites.

    Figure 10

    3.4. EQUILIBRE DES CORPS POSES AU SOL

    Si le corps solide est pos au sol en plusieurs points, on dfinit la base de sustentation par la

    figure forme sur le sol par les tangentes externes aux points de contact avec le sol2. Ce corps sera en

    quilibre tant que la projection verticale de son centre de gravit se trouvera l'intrieur de la base de

    sustentation.

    Exemple : quilibre du corps humain dans son ensemble

    Lorsqu'une personne se dplace, il y a des moments o seulement un pied repose sur le sol. De

    mme, une personne peut statiquement se trouver au repos sur un seul pied. Cette position peut tre

    une position d'quilibre. Dans cette position verticale, il y a deux forces qui agissent sur le corps de

    l'homme, pris dans son entiret : le poids du corps (W , vecteur dirig verticalement vers le bas, et la

    raction du sol sur le(s) pied(s) ( N , dirige verticalement vers le haut); le point d'application de W peut

    tre identifi au centre de gravit du corps humain, sur une ligne mdiane, vers le bas du ventre. Si l'on

    mesure les moments de force par rapport au pied de l'individu, il est vident que l'quilibre ne sera

    ralis que si, et seulement si, les lignes d'action de W et N concident (figure 11). L'quilibre de

    translation sera lui assur lorsque W = N. Pratiquement, il suffit que la verticale au centre de gravit

    passe par la base de sustentation. En tant debout sur deux pieds, cette base est dlimite par

    sustentation devient limit

    2

  • 19MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 11

    3.5. CALCULS D EQUILIBRE STATIQUE D U SQUELETTE HUMAIN

    (voir prsentation PowerPoint)

    Equilibre de la jambe

    Si l'on considre maintenant la jambe comme un systme isol (figure 12), il faut faire d'abord un relev

    de toutes les forces actives. Ce sont :

    Figure 12

  • 20MPHY B110 (Houssiau) - -

    (1) N , la raction du sol sur le pied : c'est la force oppose au poids W du corps.

    (2) F , la force rsultante de l'action de tous les muscles et ligaments, qui exerce une force de

    traction sur le fmur (partie extrieure gauche) vers le bassin. Ce vecteur force a son point d'application

    18 cm de la verticale dfinie par W ; il est orient 70 par rapport l'horizontale.

    (3) R , la force de raction exerce par le bassin sur la tte du fmur (le point d'application est 11

    cm de la verticale dfinie parW ).

    (4) W

    7, le poids de la jambe ; vecteur dirig verticalement vers le bas, au centre de gravit de la

    jambe, un peu au-dessus du genou, 8 cm de l'axe W .

    L'quilibre de la jambe sera ralis si iF 0et i 0 .

    Equilibre des forces : par rapport 0, point d'application deR , on transporte les forces paralllement

    elles-mmes, et on exprime :

    Fix = Fiy = 0 (x est l'horizontale, y la verticale).

    ix xF R Fcos70 0 (a)

    iy yW

    F R Fsin70 W 07

    (b)

    o Rx et Ry reprsentent des valeurs relatives (c'est--dire avec le signe implicite).

    Ensuite, on annule le moment de toutes les forces par rapport ce mme point 0 (en choisissant comme

    sens positif des moments la direction de la rotation horlogique) :

    iW

    F.0,07.sin70 .0,03 W.0,11 07

    dont on retire F 1,6W(c)

    On note donc que la grandeur des forces (F) identifies aux muscles dits abducteurs (qui maintiennent

    l'extrmit du fmur 18 cm de la ligne mdiane dfinie parW ) est d'environ 1,6 fois le poids total du

    corps. La valeur (c) permet d'valuerR , selon (a) et (b) :

    xR Fcos70 1,6.W.0,342 0,55W

  • 21MPHY B110 (Houssiau) - -

    et y6 6

    R Fsin70 W 1,6.W.0,94 W 2,4W7 7

    Force d'crasement du coccyx

    Dans cette section, la question de l'homme en position inclin l'horizontale, dj tudie au

    point de vue des leviers), est rexamine dans l'optique de la notion d'quilibre. Ici, nous supposerons

    que l'homme se penche en avant, sa colonne vertbrale faisant un angle = 60 avec l'horizontale. Le

    figure

    13).

    Figure 13

    Relev des forces

    1) les bras sont supposs verticaux, attach en S ; avec la tte, ils dfinissent une force gale leur

    poids qui vaut 0,2 W

    2) au centre de la colonne, le poids du tronc est un vecteur qui s'applique au centre de gravit = 0,4

    W

    3) un ensemble de muscles du dos est rassembl en une seule force Fqui tire sur la colonne

    pour garder l'homme son quilibre. Des tudes anatomiques montrent que cette force de traction fait

    un angle de 12 avec l'axe de la colonne ; son point d'application est au tiers suprieur de la colonne.

  • 22MPHY B110 (Houssiau) - -

    4) le sacrum (la dernire vertbre) en 0 supporte lui l'action de compression de la colonne et ragit

    en exerant sur la colonne une force R inconnue, dirige selon un angle par rapport l'horizontale.

    Conditions d'quilibre

    a) ii

    F 0est calcul en transportant en 0 toutes les forces, puis en annulant les quations aux

    composantes Fx et Fy :

    xF 0 xR Fcos 12 0

    xR 0,67F(a)

    yF 0 yR Fsin 12 0,6W 0

    yR 0,74F 0,6W(b)

    b) ii

    0 , par rapport au point 0, et pour des moments choisis positifs dans le sens horlogique,

    donne :

    F 0,2W 0,4W 0

    2

    .Fsin12 .0,2W.cos .0,4W.cos 03 2

    donc (pour = 60)

    F = 1,44 W

    A ce moment, on peut rsoudre (a) et (b), pour obtenir :

    Rx = 0,96 W

    Ry = 0,74 F + 0,6 W = 1,67 W

    ainsi que

    1

    2 2 2

    x yR R R R 1,93W

    orientation de R :

    x

    y

    R 1,67tg 1,74

    R 0,96

    60

  • 23MPHY B110 (Houssiau) - -

    Il est trs important de noter que, l'quilibre, la force (R ) exerce sur le sacrum est grande,

    beaucoup plus grande que le poids du corps (environ 2 fois si = 60). Donc si l'homme doit soulever un

    poids suppl

    disques cartilagineux des vertbres peuvent avoir des effets dommageables.

  • 24MPHY B110 (Houssiau) - -

    Jusqu' prsent, nous avons tudi les conditions d'quilibre statique des objets soumis des forces

    extrieures, en supposant que les solides taient indformables. Or, tout objet - mme l'acier - subit une

    lgre dformation lorsqu'il est soumis une force ou un moment de force. Tout type de matriau est

    caractris par ses proprits dites lastiques que nous allons aborder ici.

    1. LA PRESSION

    Une force agit sur un solide par l'intermdiaire d'une certaine surface de contact.

    La pression d'une forceF , agissant sur une surface S est gale par dfinition au quotient de la

    composante normale de cette force --dire la composante perpendiculaire S) par la surface (qui

    par son contact transmet l'effet de la force). En effet, la dformation du matriau sera dtermine par la

    force qui s'exerce par unit de surface et non par la force seule :

    F

    pS

    La pression p est scalaire. Si l'on dcompose F en des composantes normale et parallle par rapport S,

    il est vident que seule F va causer une dformation ; F est donc la force utile , active ou efficace.

    La justification de cette notion de pression est que l'exprience montre que l'effet de

    dformation de Fdpend de F et de S.

    Ainsi, pour F constant,

    si S est grand, FS sera petit

    si S est petit, FS sera grand

    Donc si l'on veut diminuer l'effet de dformation d'une force, on a avantage augmenter la surface de

    contact (S) : exemple, raquettes neige, voies de chemin de fer; inversement, si l'on souhaite amplifier

    l'action de dformation d'une force, on diminuera S : exemple, le bistouri du chirurgien.

    Units de pression : dans le systme international d'units, une force s'exprime en newton (N), et une

    surface en 2m . L'unit de pression sera donc :

  • 25MPHY B110 (Houssiau) - -

    2

    F 1Newtonp 1Pascal 1Pa

    S m

    1 Pascal est donc dfini comme la pression exerce par une force de 1 newton agissant

    uniformment sur une surface de 12m .

    2. TRACTION ET COMPRESSI ON D'UN SOLIDE UNI-DIMENSIONNEL

    force (d'longation par exemple) en son extrmit B : sous l'effet de la dformation, la barre s'allonge

    jusqu'en B', et l'on note une variation de longueur l (figure 14).

    Figure 14

    figure 15):

    Figure 15

    a) Si une force agit sur un solide, il va se dformer. Pour des forces suffisamment faibles, la dformation

    est d'abord proportionnelle la force (zone I : lasticit linaire) ; de plus, si la force cesse d'agir, le

    corps reprend sa forme primitive. Si l'on augmente l'intensit de la force agissante, la dformation se

    pplique (zone II : lasticit non-liniaire), le

  • 26MPHY B110 (Houssiau) - -

    solide reprend sa forme lorsque l'action de la force est supprime. Ces modes de dformation

    rversible du solide sont dits lastiques.

    b) Si l'intensit de la force augmente encore, des modifications permanentes de la forme et de la

    structure du corps sont induites. On parle de dformation plastique, de nature irrversible (zone III :

    plasticit).

    c) Enfin, le matriau soumis l'action d'une force trop importante peut se rompre.

    Dans t linaire (faible intensit deF), l'longation sera proportionnelle la

    force applique :

    F = k

    k est le coefficient de proportionnalit exprimant la force ncessaire pour allonger le corps de la

    longueur unitaire (

    La compression est la dformation inverse de la traction. Les mmes lois sont observes.

    3. LA LOI DE HOOKE

    Si dans l'exprience prcdente (figure 14) on place deux tiges minces l'une ct de l'autre,

    chaque tige ne supporte plus que la moiti de la force, et leurs allongements sont rduits de moiti

    (figure 16) : on a en fait doubl la section de la tige, et on remarque que l'allongement est inversement

    proportionnel la surface.

    Figure 16

    Donc en fait, pour un vrai solide tendu, son accroissement de longueur sera proportionnel

    - la tension, c'est--dire la force applique par unit de surface (FS );

    -

  • 27MPHY B110 (Houssiau) - -

    La constante de proportionnalit est une caractristique intrinsque du matriau tudi : on l'appelle le

    module de Young (Y) : la loi relative la traction s'crit :

    1 F. .

    Y S

    Pour un matriau homogne, les modules de Young pour la traction et la compression sont

    habituellement gaux; cela n'est plus vrai pour un solide inhomogne comme le bton ou l'os. L'quation prcdente est gnralement prsente sous la forme :

    FY.

    S

    avec FS = la tension ou pression (en Pa) et

    Loi de Hooke.

    Units : le module de Young s'exprime en Newton

    m2 = Pascal (Pa).

    crit aussi souvent sous la forme condense suivante :

    = Y.

    O reprsente la contrainte de traction (>0) ou de compression (

  • 28MPHY B110 (Houssiau) - -

    Matire Y (N/m2) Tension de rupture (N/m2)

    acier

    fmur

    tibia

    radius

    tendon

    vaisseau sanguin

    caoutchouc

    2.1011

    1,7.1010

    1,8.1010

    1,85.1010

    2.107

    2.105

    2.105

    4.108

    1,2.108

    1,4.108

    1,5.108

    Les units N/m2 tant probablement peu parlantes dans la vie de tous les jours, on peut vrifier

    par exemple que 1,8.1010 pascals 180 tonnes/cm2.

    Dans ce tableau, on observera : le module de Young de l'acier est environ 10 fois plus important que

    celui (moyen) d'un os long; pourtant la rsistance la rupture de l'acier n'est que de trois fois celle d'un

    os.

    On peut retenir aussi qu'un os (long) se dforme de faon tout fait lastique jusqu' un allongement

    relatif ( '

    ) de 5 %o; 7 8 %o est la limite pour la rupture de l'os.

    Voir prsentation PowerPoint pour des exemples de modules de Young et les courbes de dformation (

    vs.

    Exercice :

    Soit un fmur dont le diamtre minimum est de 3 cm (la section minimale qui correspond au point le

    :

    Y=1,7.1010 Pa=17 GPa

    r,tension = 1,2.108 Pa

    r, compression = -1,7.108 Pa

    subit normalement des contraintes de compression et est rarement sollicit en traction.

    Question (1) : soit une force de 1000 N exerce sur le fmur. Quelle

    considrant que sa longueur l est 45 cm ?

  • 29MPHY B110 (Houssiau) - -

    Par la loi de Hooke, on a

    Comme l vaut 0,45 m, l vaut donc 0,45.8,4.10-5 = 3,78.10-5 m, soit seulement 38 m. Cette dformation

    est extrmement faible et le squelette est donc rellement rigide.

    Question (2) : Quelle force produira une rupture du fmur ?

    La rupture en tension se produira si F/S > r, tension, donc Fmax = r,tension . S = 1,2.108. 7.10-4=8,4.104 N.

    De mme, en compression on calcule une Force maximale = r,compression . S = 1,2.105 N.

    !), qui ne sont jamais atteintes dans des conditions

    normales. Nanmoins, en

    , le corps passe

    n temps trs court, donc le corps

    subit une acclration intense. Comme F=m.a, la force peut tre trs leve aussi.

  • 30MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. TRAVAIL

    Dans la vie quotidienne, travail et nergie ont de multiples significations ; en physique, ces

    termes recouvrent des concepts des plus importants, qu'il faut dfinir de faon trs rigoureuse.

    Commenons par prciser la notion de travail.

    Le travail : dfinition

    Un corps matriel est au repos sur une surface horizontale sans frottement ; soumis l'action

    d'une force constanteF , il se dplace dans la direction et le sens deF (figure 17a). Si Fagit

    obliquement, on dcompose la force Fen une partie perpendiculaire (F ) et une composante parallle

    au sol ( / /F ) (figure 17b) ; comme par hypothse le corps reste sur le sol, on dduit que la composanteF

    est inactive et seule la partie / /F entranera un mouvement horizontal du corps matriel.

    Figure 17

    Le travail (W) de cette force Fse dfinit comme :

    le produit de la composante de F oriente dans le sens du dplacement, par la grandeur du

    dplacement de son point d'application .

    Si ce dplacement est notx , on a donc par dfinition :

    cas a : W F . x

    cas b : //W F . x Fcos x

  • 31MPHY B110 (Houssiau) - -

    On distingue aisment force et travail moteurs, de force et travail rsistants : le travail est

    moteur s'il est positif, c'est--dire si le dplacement x est dans le sens de F ; le travail est rsistant s'il

    est ngatif, si la force s'oppose au dplacement.

    En toute gnralit, le travail se dfinit par un produit scalaire :

    W F. x F. x.cos

    o est le plus petit angle entre les deux vecteurs (force et dplacement). On vrifie donc aisment que

    le travail effectu par une force perpendiculaire au dplacement est nul (cos90 0) : donc porter un

    fardeau lourd le long d'une surface horizontale reprsente physiquement un travail nul. Il en est de

    mme de tenir immobile un objet pesant bout de bras ! (cependant, les muscles de la personne sont

    contracts, entranant une certaine consommation d'nergie, l'intrieur de l'organisme).

    Units et dimensions

    L'unit internationale du travail est celle d'une force de 1 newton qui dplace son point

    d'application de 1 mtre ; on l'appelle le joule (J) : 1 J = 1 N . 1 m. Le joule est une unit trs importante,

    Exemple : travail ncessaire pour soulever un objet de masse m

    Le travail ncessaire pour soulever un objet (p.ex. une valise)

    hauteur h.

    Donc : W P.h mgh

    (note : la force applique vaut bien moins

    Une masse de 1 kg souleve sur une distance de 1 m consomme un travail de :

    2

    mW = 1 kg . 9,81 .1 m=9,81 J

    s

    Lorsque nous exer --dire sans dplacement, soit isomtrique, le

    travail mcanique effectu est nul car le dplacement est nul. Ce rsultat est cependant paradoxal car

    maintenir une force musculaire est fatiguant et donc consomme ef

  • 32MPHY B110 (Houssiau) - -

    travail est nul !

    sur un terra

    effectu, mme pour une contraction musculaire isomtrique. Les fibres musculaires sont constitues

    ctiles se contractent chaque impulsion nerveuse,

    sous forme de chaleur. En finale, contracter le muscle consomme effectivement une

    quantit ; cette nergie se

    dgrade ultrieurement en chaleur. Porter une charge est fatiguant , donc con

    donne chaud , parce que cette nergie se dissipe en chaleur.

    2. ENERGIE

    En toute gnralit, une nergie (E) est identifie toute capacit d'un corps matriel produire

    un travail (W) ou de la chaleur (Q). Un travail est toujo

    sur le systme et seront

    co par

    systme

    entielle) la charge (=le systme). Une voiture

    en mouvement produit du travail (W

  • 33MPHY B110 (Houssiau) - -

    rappel du ressort effectue un travail rsistant, donc ngatif) donc on stocke

    otentielle peut tre vue comme un rservoir de travail. Le

    ressort contenu dans une montre mcanique entretient le mouvement d'horloge; il accomplit un travail.

    Un ressort comprim contient donc de l'nergie potentielle. Nous verrons plus loin que les artres,

    lors de la diastole (voir la fin du chapitre 12).

    b)

    L'nergie cintique est tout travail qu'un corps peut produire en raison de son mouvement ; elle

    sera note Ec ou Ek.

    On imagine facilement qu'un corps matriel soumis l'action d'une force et donc une

    acclration peut acqurir de la vitesse. Avec cette vitesse (cette nergie cintique), le mobile peut

    effectivement effectuer un travail.

    dilatation des artres (chapitre 12).

    bien connue :

    Nous donnons ici une dmonstration simplifie de cette formule. Soit un corps initialement au repos,

    subissant une acclration constante : il va donc adopter un mouvement rectiligne uniformment

    constante, de valeur F=ma. Cette force se dplace

    il vaut F. x,

    o

    gale v. Nous pouvons crire les deux formules suivantes relatives au MRUA :

    v = a.t

    Par consquent, le travail vaut :

  • 34MPHY B110 (Houssiau) - -

    On pourrait montrer que cette formule reste vraie mme si le mouvement est quelconque (non

    rectiligne avec acclration variable).

    Principe de conservation de l'nergie

    C'est une observation qui n'a jamais t mise en dfaut - que l'nergie totale d'un systme isol

    ne varie pas, dans la mesure o l'on tient compte de toutes les formes d'nergie en prsence.

    Etot = constante

    L'nergie ne peut donc jamais tre cre ou dtruite ; la forme de l'nergie peut se modifier, mais

    l'nergie totale est toujours constante. On peut mme affirmer que l'nergie totale de l'univers est

    constante.

    tomber, la balle est immobile (Ec=0) et possde une Ep=mgh. En tombant, elle acquiert de la vitesse (

    cE Ep ) Ec=- Ep.

    art est convertie en nergie cintique :

    2

    mvmgh

    2

    2ghv

    : dans ce cas, toute

    c=Ep

    en chaleur. Une quantit de chaleur gale (mgh) Joules a t libre aprs la chute de la balle.

    Autre exemple : us

    partie de cette nergie est garde en rserve dans notre corps aprs des processus biochimiques tudis

    travail musculaire, qui lui-mme peut tre converti en nergie potentielle (soulever une valise) ou

    sous forme de chaleur.

  • 35MPHY B110 (Houssiau) - -

    inexorablement en chaleur : penso

    principe dpasse videmment le cadre de ce cours et est mentionn ici pour information.

    3. PUISSANCE

    En pratique, il n'est pas seulement intressant de connatre un travail total effectu, ou une

    quantit totale d'nergie dpense, mais il devient important de dterminer la rapidit avec laquelle

    cela se fait. Plus ce temps sera court, plus le moteur sera dit puissant.

    Dfinitions

    Lorsqu'un travailW est effectu pendant un intervalle de tempst , la puissance mcanique se dfinit

    par le quotient :

    WP

    t

    E.

    La puissance se dfinit alors de manire plus gnrale par :

    : puissance mcanique, puissance

    lumineuse, puissance acoustique, puissance thermique, etc. Le mtabolisme du corps humain

    consommons par unit de temps. Au repos, notre corps consomme dj 80 W, qui deviennent de la

    chaleur et un peu de travail (cardiaque et respirato

    consommons de 200- 7 J)

    !

    Units

    Dans le systme international d'units, on dfinit l'unit de puissance comme tant le watt (W),

    correspondant un travail de 1 joule effectu en 1 seconde.

    1 W = 1 joule/s

  • 36MPHY B110 (Houssiau) - -

    Dans la pratique quotidienne, on parle de kilowatt (1 kW =310 W). L'nergie lectrique quant

    elle se vend sous forme de kilowatt-heure (kWh), correspondant au travail fourni pendant une heure par

    une machine qui a une puissance de 1 kilowatt :

    6joules

    1kWh 1000 3600s 3,6.10 Js

    ;

    Attention, on de puissance.

  • 37MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. DEFINITION

    --

    aprs un intervalle de temps appel la priode T. Plus exactement, la position du corps en mouvement

    revient au mme point aprs une priode ; on peut crire :

    Les exemples de mouvement priodiques sont

    ressort, voire le mouvement du muscle cardiaque, si le rythme cardiaque est constant.

    2. LE MOUVEMENT CIRCULAI RE UNIFORME . DEFINITIONS , VARIABLES

    ANGULAIRES

    En plus de la cinmatique des mouvements rectilignes, les lois de Newton permettent la comprhension

    et la description d'un autre type de mouvement trs souvent rencontr dans la nature, il s'agit du

    mouvement circulaire.

    Le MCU : Dfinition

    Un point matriel (de masse m) dcrivant un mouvement dont la trajectoire est une circonfrence (de

    rayon r), avec une vitesse constante en grandeur est dit anim d'un mouvement circulaire uniforme

    (MCU).

    C'est par exemple le mouvement dcrit par une pierre au bout d'une corde, que l'on fait tourner autour

    de soi.

    Une caractristique fondamentale du MCU est qu'il constitue un mouvement priodique : la pierre

    parcourt toujours la mme circonfrence, et repasse toujours au mme endroit, aprs un mme

    intervalle de temps. Un tel mouvement priodique sera dcrit par des grandeurs physiques nouvelles.

    Priode et frquence du mouvement

    Dfinitions :

    La priode (T) du MCU est par dfinition le temps mis par le point P pour parcourir la circonfrence

    complte. Il s'exprime en seconde (s).

  • 38MPHY B110 (Houssiau) - -

    La frquence ( ) du MCU est le nombre de tours (ou de cycles) effectu par le point P en 1 seconde. La

    frquence s'exprime en cycle par seconde. Par dfinition, on a que

    T = 1;1

    =T

    ou1

    T = .

    Pour caractriser des phnomnes lectriques, ou lectromagntiques, on rserve l'unit de Hertz :

    1 Hertz = 1 tour/seconde = s-1

    Variables angulaires

    Plutt que de dcrire un mouvement circulaire plan l'aide des coordonnes (x, y), nous allons

    montrer qu'il est trs intressant d'utiliser des variables angulaires.

    Sur la figure 18, on prendra ox comme axe de rfrence, et l'on spcifiera la position du point P

    au cours de son MCU en prcisant la valeur de l'angle :

    en t = t1, P se trouve en 1

    en t = t2, P se trouve en 2, etc.

    Figure 18

    La vitesse angulaire moyenne ( ) se dfinit comme le rapport du dplacement angulaire1 2 au

    temps 1 2t t mis pour le parcourir :

    2 1

    2 1

    =t t t

    Les angles se mesurent en degrs ou en radians (rad). La figure 19 montre que la position angulaire et

    la trajectoire parcourue s sont relies par la relation

    s

    = R

    t1

    t2

  • 39MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 19

    sera gal 1 pour s = R (l'arc s a la mme longueur que le rayon R). Comme la circonfrence (1 tour

    complet) vauts = 2 R, on a que2 R

    (360) = = 2R

    rad. se mesurant en rad, on exprime en

    rad/s = s-1.

    La vitesse angulaire instantane vaut par dfinition :

    t 0

    dlim =

    t dt

    Pour un mouvement circulaire avec vitesse angulaire uniforme, on a :

    d

    = = =t dt

    constante

    Dans ce cas, la loi du MCU exprime avec des variab :

    t

    o est la position angulaire initiale. Notons la similitude avec la loi du MRU (x=x0+vt).

    :

    22

    T

    Dans un MCU, on peut galement dfinir une vitesse linaire v : c'est la variation de l'espace s parcouru

    par unit de temps : ds

    v = dt

    . Puisque le mouvement est uniforme, on a :

  • 40MPHY B110 (Houssiau) - -

    ds s

    v= = =dt t

    constante

    et comme l'espace parcouru pendant une priode T est une circonfrence complte :

    s = 2 R pour t = T

    on a que 2 R

    v 2 RT

    on en dduit que, dans un MCU,

    v R

    donc qu'il existe une relation simple entre les vitesses linaire (v) et angulaire (). Cette formule peut

    plus sa vitesse est grande. Au centre du carrousel, elle a une vitesse

    nulle, sur la circonfrence du carrousel sa vitesse est maximale.

    On note que le dplacement angulaire est indpendant du rayon R : donc tous les points matriels d'un

    mme corps solide rigide ont la mme vitesse, et le mme dplacement angulaire. C'est pourquoi, pour

    l'tude des M.C., on prfre utiliser les variables angulaires plutt que les coordonnes et vitesse

    linaires.

    L'acclration centripte

    Dans un MCU, bien que la vitesse v (et ) du point matriel soit constante, la direction du

    vecteur vitesse v change constamment en fonction du temps ; en consquence, le point matriel

    acclre. Cette acclrationdv

    a= 0dt

    .

    A partir de l'exemple simple d'une pierre que l'on maintient en rotation autour de soi, en la

    retenant par une ficelle, on remarque que :

    - le bras doit exercer une force pour retenir la ficelle et la pierre ;

    - si l'on lche la ficelle, la pierre quitte sa trajectoire circulaire en suivant la tangente, avec la vitesse

    qui tait la sienne ce moment-l.

    La direction dev tant toujours tangente la trajectoire et donc changeant chaque instant, mais la

    grandeur de v restant toujours constante, il ne peut pas y avoir de composante de l'acclration qui soit

    tangente la trajectoire.

  • 41MPHY B110 (Houssiau) - -

    L'existence d'une acclration dans le MCU implique (2de loi de Newton) l'existence d'une force, celle qui

    est ressentie dans le bras de l'exprimentateur (voir plus haut). Dans son mouvement, le corps reste sur

    la circonfrence, la force l'empchant de s'loigner du centre : l'acclration et la force associe sont

    diriges suivant un rayon, vers le centre de la circonfrence. Force et acclration sont radiales, toujours

    perpendiculaires la vitesse: on appelle ces force et acclration, la force centripte (dirige vers le

    centre) et l'acclration centripte .

    Formulation mathmatique de l'acclration centripte

    Note

    .

    a) dmonstration gomtrique

    Figure 20

    Sur une circonfrence a de centre 0, et de rayon R (fig. 20) M et M' sont deux positions du point

    matriel mobile en des temps t ett + t . Dans cet intervalle de temps, le mobile parcourt un arc de

    cercle s, ou une distance c = MM' (corde). On noteMV = |V| = M'V' = |V'| les vitesses du mobile,

    en M et M', qui sont constantes en grandeur (puisque MCU), mais de direction diffrente.

    En M on porte le vecteur M'V' paralllement lui-mme pour obtenir MV" : le vecteur VV'' est la

    variation de vitesse V pendant t (figure 21).

    Figure 21

    Dans la construction rsultante (fig. 20) il apparat que les triangles MOM' et VMV" sont semblables

    (triangles isocles avec les angles au sommet (0 et M) gaux) ; on peut donc crire les rapports :

  • 42MPHY B110 (Houssiau) - -

    OM MM'

    =MV VV"

    ;R c

    =v v

    donc c

    v = v.R

    et l'acclration centripte sera par dfinition :

    cp t 0

    V dV= lim =

    t dta

    cp t 0 t 0

    v c v c= lim . = . lim

    R t R ta

    Lorsque t 0 , c = MM' s, et puisques

    = vt

    , on obtient :

    2

    cp t 0

    v s v= . lim =

    R t Ra

    ou bien 2cp

    = Ra

    puisquev = R .

    La direction decpa est la direction de V ; or

    ''V VV est c . Si t 0 , c s, donc

    cpsa ; on conclut que l'acclration centripte est dirige suivant un rayon, vers le centre de la

    circonfrence perpendiculaire la trajectoire : sa grandeur correspond 2

    2v = RR

    .

    b) dmonstration analytique

    Le corps en rotation est repr par le vecteur position de composantes scalaires x et y :

    :

  • 43MPHY B110 (Houssiau) - -

    Les composantes scalaires du vecteur vitesse nt par drivation des fonctions x et

    y par rapport au temps :

    Enfin, les composantes scalaires du vecteur acclration

    fonctions vx et vy :

    .

    Le vecteur acclration est donc un vecteur de mme direction que (rayon) mais de sens oppos : il est

    La norme du vecteur acclration est la norme du vecteur (gale au rayon du cercle R), fois .

    a=R = v/R.

    La force centripte

    La force qui produit l'acclration centripte s'crit :

    22

    cp cp

    mvF = m a = m R

    R.

    Cette force centripte est donc caractrise par les proprits suivantes :

    - cpF est perpendiculaire la trajectoire, dirige suivant un rayon vers le

    centre de la circonfrence dcrite par le MCU ;

    - cpF est constante en grandeur (voir figure 22).

    Figure 22

  • 44MPHY B110 (Houssiau) - -

    La force centrifuge (fictive) ou raction centrifuge

    Selon le principe de l'action-raction toute force centripte exerce sur le corps m et dirige

    vers l'intrieur de la circonfrence, doit correspondre une force exerce sur le centre de la rotation,

    oriente vers l'extrieur : c'est la force centrifuge cfF (fig. 23). Cette force, comme toute force de

    e invoque pour expliquer la

    rotation.

    Figure 23

    Dans le langage quotidien, la force centrifuge dont il est question pour expliquer le mouvement

    d'un observateur qui est en mouvement circulaire, est une force fictive, diffrente de celle dfinie ci-

    dessus. L'origine de cette force fictive est due au mouvement qui anime l'observateur : on parle d'un

    observateur non-inertiel, en dfinissant un systme de rfrence inertiel comme celui o les lois de

    mouvement de Newton sont d'application.

    Soit l'exemple du mouvement du carrousel (fig. 24)

    Figure 24

    - pour un observateur inertiel, qui ne participe pas au mouvement, une cabine, solidaire du plancher

    du carrousel, tourne uniformment si elle subit une acclration centripte, due 2

    cp

    MvF =

    R (2de loi

    de Newton) ;

  • 45MPHY B110 (Houssiau) - -

    - pour un observateur situ lui-mme sur le carrousel, la cabine apparat au repos : pour pouvoir

    appliquer la 2de loi de Newton, il doit imaginer qu'une force fictive dirige vers l'extrieur de la

    circonfrence vient contrebalancer la force centripte, on acf cpF = - F .

    Ainsi donc, il y a deux manires d'interprter la force ressentie par le passager d'un train qui

    entre dans une courbe. Le passager lui-mme dira - dans le langage courant - qu'il subit l'action d'une

    force centrifuge qui le pousse vers l'extrieur de la courbe; un observateur ct de la voie dira tout

    simplement que, lorsque le train entre dans la courbe, le passager doit - principe d'inertie - continuer son

    mouvement en ligne droite : en consquence, il sera dplac par une force qui le tire vers l'extrieur de

    la courbe.

    3. LE MOUVEMENT HARMONIQ UE

    Le mouvement harmonique est dfini par une loi de mouvement sinusodale. On crit donc :

    x = A sin = A sin ( t+ )

    en dfinissant :

    A ;

    = la phase du mouvement sinusodal ;

    = la pulsation du mouvement sinusodal ;

    = la constante de phase, ou la phase l'origine ; c'est la valeur de lorsque t = 0.

    Frquence et priode

    Si T est la priode du mouvement, le mobile aux instants t et (t T ) doit se trouver au mme

    endroit ; il faut donc que :

    t T t 2

    puisque la fonction sinus se reproduit en et ( 2 ). On dduit que :

    2

    = = 2 T

    ( = la frquence).

    Signification de la constante de phase

    Il y a deux cas particuliers du mouvement sinusodal :

  • 46MPHY B110 (Houssiau) - -

    si 0 , alors x = A sin t; ent 0 , x vaut 0, donc le mouvement dmarre l'origine, son

    longation minimale ( 0 ).

    si2

    , alors x = A sin (t+ /2) = A cos t ; ent 0 , x=A, donc le mouvement dmarre

    avec son longation maximale (A).

    4. COMPOSITION DE MOUVEM ENTS HARMONIQUES DE FREQUENCES VOISINES :

    LE PHENOMENE DE BATT EMENTS

    Si un mme corps physique est soumis simultanment plusieurs mouvements harmoniques, le

    mouvement rsultant est rgi par le principe de superposition.

    Principe de superposition

    Un objet matriel soumis deux mouvements harmoniques effectue un dplacement qui est la

    somme algbrique des dplacements qu'effectuerait l'objet sous l'action de chacun des mouvements

    pris sparment ce mme instant .

    On suppose ici que les deux mouvements ont la mme amplitude, des frquences proches1 2v v , et

    pas de dphasage, on crit donc :

    1 1x Asin t

    2 2x Asin t

    Selon le principe de superposition : 1 2x x x , donc

    1 2x A sin t sin t

    1 2 1 2x 2Asin .t .cos .t2 2

    En crivant 1 2

    2qui sera (trs) petit, puisque1est (trs) proche de 2 ,

    et 1 2

    2qui vaut 1 2 , le mouvement rsultant devient :

    x 2A.sin t.cos t

  • 47MPHY B110 (Houssiau) - -

    A chacune des fonctions trigonomtriques est associe une pulsation, donc une priode

    diffrente :

    petit T grand

    plusgrand T' plus petit

    donc la fonction sinusodale a une priode plus courte que la partie cosinusodale du mouvement : la

    premire est dite l'onde porteuse, la seconde est la modulation : sur un graphique (fig. 25) on a l'image

    typique d'un battement de deux ondes.

    Figure 25

    Un battement rpond aux trois caractristiques suivantes :

    1- c'est un mouvement harmonique d'une frquence ' proche de 1 et 2 (1 2

    ' =2

    )

    2- l'amplitude de ce mouvement est module par un autre mouvement de frquence 1 2 =2

    petite,

  • 48MPHY B110 (Houssiau) - -

    2- il faut un couplage entre ces deux systmes, dfini comme un lien physique par lequel la vibration et

    etc.

    3- les conditions de rsonance proprement dites :

    : (actif)= 0.

    La seconde condition impose que les deux oscillateurs vibrent en phase (c--

    mme phase : (passif)=(actif). En gnral, cette condition se met en place spontanment

    quand la condition sur la frquence est ralise.

    Exemples

    - La figure 26 montre une collection de pendules, tous attachs au mme support. Si le pendule 1 est

    mis en oscillation, on observe que, au bout d'un certain temps, par l'intermdiaire du support de

    couplage, il y a transfert d'nergie vers un autre pendule pourvu que celui-ci soit caractris par la

    mme frquence d'oscillation, c'est--dire qu'il ait exactement la mme longueur.

    - La figure 27

    L'exprience montre que la corde sert de moyen de couplage pour transmettre l'nergie du moteur

    (actif) au ressort massif (passif), et qu'en faisant varier la frquence de rotation du moteur,

    l'amplitude du systme passif va passer par un maximum, lorsque sera

    rencontrela condition de rsonance : n (actif) = n0 (passif) .

    Fig. 28 : lorsque la frquence de l'oscillateur forc (le moteur) vaut exactement la frquence propre

    du ressort, soit 01 k

    = 2 m

    - Deux diapasons sont accords sur la mme frquence. Toute excitation de l'un d'eux se transmet

    (par l'intermdiaire de l'air et des botiers de rsonance) l'autre.

    Autres exemples de rsonance

    - Pont de Tacoma (tat de Washington) dtruit en 1940 ;

    - Vibration des pices de carrosserie d'une voiture ;

    - 1 colonne de soldats doit rompre le pas pour traverser un pont ;

    - mares terrestres ;

    - chanteur ou violon et bris d'un verre de cristal.

  • 49MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 26

    Figure 27

    Figure 28

  • 50MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. DEFINITIONS

    Au sens de la physique, un phnomne ondulatoire (une onde), consiste en un nergie sur

    une grande distance, sans de matire sur cette distance. Ainsi, une

    - - qui

    se dplace, mais chaque particule d

    effectue un mouvement de haut en bas, mais aprs le passage de la dformation, il reste localis au

    mme endroit.

    - les ondes mcaniques

    exemple. [Analogie avec le transfert de chaleur par conduction et convection].

    - les ondes lectromagntiques

    propager. Ce sont les ondes radio, TV ... la lumire.

    Les ondes mcaniques sont produites et se propagent dans un milieu matriel grce ses proprits

    e systme

    Classification des ondes

    La direction

    La direction du mouvement des particules de la matire par rapport la direction de propagation de

    On distingue :

    a) une onde longitudinale : lors du passage de la dformation, le dplacement de matire

    Exemples :

    - le ressort (oscillateur harmonique)

  • 51MPHY B110 (Houssiau) - -

    - : dans la direction de propagation, la matire se dplace

    b) une onde transversale : lors du passage de la dformation, le mouvement de la matire

    est transversal, perpendiculair e la direction de propagation. Exemples :

    - impulsion sur une corde tendue

    - la lumire (onde lectro-magntique)

    c) une onde mixte : est une combinaison de a et b.

    - exemple :

    verticale, mais aussi une composante horizontale (reflux).

    Le milieu de propagation.

    On distingue :

    a) onde une dimension : la corde, le ressort.

    b) onde deux dimensions

    c) onde trois dimensions : les ondes sonores, les ondes sismiques.

    2. LES ONDES MECANIQUES PROGRESSIVES

    Une onde progressive est une perturbation qui se dplace dans un milieu lastique sans altration de sa

    forme et vitesse constante.

    est une constante, la vitesse de dplacement dx

    vdt

    (onde une dimension) est galement constante.

    Exemples :

    - impulsion sur une corde tendue

    - ondes sonores

    - dformation sur un ressort boudin.

    Expression mathmatique

    On choisit une onde de dformation dcrite par une fonction mathmatique y f x , qui se propage

    dans un milieu une dimension (axe des x). En t 0 , elle se trouve enx 0. Aprs un certain temps t,

    a (fig. 29). La premire hypothse impose que

  • 52MPHY B110 (Houssiau) - -

    :

    y = f(x-a)

    (attention au signe "" qui reprsente bien un dplacement vers la droite)

    La seconde hypothse indique que la vitesse de propagation est constante, soit dx x

    v cstedt t

    .

    On aura donc la relation :

    a = vt

    sera dcrite en toute gnralit par :

    y f x vt

    e des x) sera reprsente par :

    y f x vt

    Attention nouveau au signe, ici "+" pour un dplacement vers la gauche !

    vitesse de phase

    pour tous les points de la dformation, puisque celle-ci est de forme constante.

    deux variables : une

    x et une variable temporelle t, et bien sr ces deux paramtres peuvent varier en

    mme temps !

    Si on imagine :

    a) que 0t fix t , on obtient 0y f x vt f ' x

    une image de la dformation.

    b) que 0t fix x , on obtient y f x vt f ' vt

  • 53MPHY B110 (Houssiau) - -

    un cran, avec une fente mince en 0x x : on voit alors dfiler devant soi la

    dformation f ' vt .

    Figure 29

    3. ONDE SINUSODALE PROGRESSIVE

    Considrons prsent le cas particulier des ondes de forme sinusodale. La plupart des ondes

    priodiques peuvent se modliser, en premire approximation, par des ondes sinusodales. Nous

    En toute gnralit, une dformation sinusodale :

    y = y0 sin (kx+)

    et se reprsente comme la figure 30.

    Figure 30

    La constante de phase , traduit que la fonction sinusode ne passe pas ncessairement par zro

    x 0. Nous considrerons par la suite que onc simplement

  • 54MPHY B110 (Houssiau) - -

    y = y0 sin (kx)

    La de cette sinusode est la distance remarquable qui spare deux abscisses pour

    deux minima ou, plus

    gnralement, entre deux points de mme phase successifs.

    lettre grecque (lambda).

    , on peut rcrire :

    y(x+ )=y(x) y0 sin(kx+k ) = y0 sin (kx),

    : k =2

    On aboutit donc la relation:

    2

    k

    Le nombre k est appel .

    ale progressive (OSP), nous appliquons la

    formule y f x vt .avec la fonction de dformation y=f(x) de la forme : y = y0 sin kx.

    Si une onde sinusodale se dplace sans se dformer et vitesse constante vers les abscisses x

    positives, on applique les rsultats du paragraphe 2 pour poser que sa reprsentation mathmatique

    doit tre :

    y = y0 sin[k(x-vt)]= y0 sin[kx-kvt)]

    Le terme kv 2 v/ Montrons que ce terme vaut aussi , la pulsation.

    :

    priode (priodicit temporell , se

    exactement /v. Le passage de ce cycle correspond au mouvement de va-et-vient de la matire pendant

    exactement une priode. On crira donc :

    T= /v

    : = v/

  • 55MPHY B110 (Houssiau) - -

    On voit donc bien que

    kv=2 v/ =2 = /T=

    sodale progressive, se dplaant de

    gauche droite :

    0y y sin kx t

    signes donc:

    y = y0 sin (kx+ t)

    Ces relations trs importantes permettent de reprsenter mathmatiquement des ondes sonores. y

    4. VITESSE DES ONDES, VITESSE DU SON

    La pro

    que le coefficient propre au solide dcrivant son lasticit est le module de Young Y. Rcrivons la

    loi de Hooke :

    V produite

    :

    Ce qui se lit une variation de pression p sur un fluide induit une variation de volume V due la

    compressibilit du fluide . Clairement, une compression (p>0) produit une diminution de volume

    ( V

  • 56MPHY B110 (Houssiau) - -

    Il est possible de dmontrer que la vitesse du son dans les fluides ne dpend que de leur lasticit

    en volume (K) et de leur masse volumique (). La formule de la vitesse du son est :

    K

    v

    Un K lev (faible compressibilit)

    favorise des vitesses du son leves, une masse volumique leve (haute densit) favorise des

    vitesses du son lentes.

    Applications :

    :

    340 m/s (valeur retenir !). Le

    son se propage plus vite quand la temprature augmente

    donc

    -50C, le son se propage 294 m/s.

    :

    Donald Duck

    Vitesse du son dans un solide

    peut tre visualise

    par un pendule lger. Si le solide est caractris par sa masse spcifique et son module de Young Y, on

    montre que la vitesse du son dans le solide vaut :

    Y

    v

    :

    - v (caoutchouc) 50 m/s (record infrieur)

    - v (basalte) 6000 m/s (record suprieur)

    propage

  • 57MPHY B110 (Houssiau) - -

    - v (eau sale) 1500 m/s

    - v (sang) 1560 m/s

    - v (graisse) 1450 m/s

    - v (muscle) 1600 m/s

    - v (os) 2700 4100 m/s

    -

    Soit une corde de masse linaire l (kg/m), soumise une tension T. Si une impulsion est

    cre sur la corde, elle va se propager une vitesse v qui vaut :

    l

    Tv

    On vrifie facilement par y

    dplacera plus vite. Cette formule sera importante par la suite pour comprendre la production des

    sons par les instruments de musique corde, mais aussi par les cordes vocales.

    5. ENERGIE ET INTENSITE DES ONDES SINUSOIDALES PROGRESSIVES

    Dfinitions

    --dire une puissance :

    puissance de la source (haut-

    intensit

    onde se dfinit donc ainsi :

    a t cr dcode

    Toutefois, il est montr que

    l

    Ainsi, pour une masse attache au ressort (oscillateur harmonique) qui oscille de faon sinusodale 2kx

    2, --dire elle est proportionnelle au

  • 58MPHY B110 (Houssiau) - -

    2mv

    2 , etc.

    nde sonore

    transporte par seconde vaut :

    2 20dE 1

    A y vdt 2

    (watt)

    onde dpend

    1) 20y (important !);

    2) 2 2 24 .

    de

    surface. Elle vaut donc :

    2 2

    0

    dE 1 1I . v y

    dt A 2 (watt/m)

    source est de di

    R), R tant la distance de la source par

    :

    o vibration de

    nce de la source : .

  • 59MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. LA PRESSION ACOUSTIQUE OU PRESSION SONORE

    Les ondes sonores ont t dcrites

    au mouvement naturel de

    (voir chapitre 14)

    considrer comme une onde de pression.

    variations de pression qui se propagent la vitesse du son. Ce sont ces variations de pressions qui sont

    rellement dtectes par nos tympans ou par un microphone. La pression acoustique (ou sonore) est

    p. --

    pression atmosphrique.

    Qualitativement, on remarque que si le dplacement de type sinusodal, la

    pression sonore P varie cosinusodalement : il y a donc un dphasage de 2

    entre le dplacement et la

    pression sonore : l

    vice-versa (figure 31). Ce rsultat

    On peut dmontrer (non vu au cours) que, une onde sonore de dplacement

    Correspond une onde de pression

    /

    amplitude y0, la pression acoustique sera

    est leve.

    Ordres de grandeur

    Une onde sonore est un phnomne en ralit s faible et il est mme tonnant que notre

    oreille y soit sensible. En effet, un son de 1000 Hz et de 60 dB (voir plus loin), correspondant une

    0 = 10-8 m (10 nm !) et

    une pression acoustique maximale po= 3.10-2 Pa. En comparaison, la pression atmosphrique vaut 105

    Pa !

  • 60MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 31

    2. LES ONDES STATIONNAIRES

    Rflexion sur une extrmit fixe

    Sur une corde une onde progressive se propage de la droite vers la gauche; si en la coordonne ( ,

    l o la corde est fixe), cette onde rencontre un plan parfaitement rigide (de module de Young ),

    il rsulte (voir exprience du cours) de la

    collision de londe avec cet obstacle, une onde rflchie qui se propagera - dans ce cas prcis - de la

    droite vers la gauche.

    i 0iy y sin kx t ,

    rflchie sera r 0ry y sin kx t dformations en

    ( x 0) de la corde est donne par :

    i r 0i 0ry y y y sin t y sin t

    0i 0ry sin t y y

    Comme y (en ) doit tre nulle, on dduit que :

    0i 0ry y

    --

    onde sinudodale.

    x 0

    x 0

  • 61MPHY B110 (Houssiau) - -

    chie. La rsultante vaut :

    i ry y y

    0y y sin kx t sin kx t

    :

    0y 2y sinkxcos t

    e

    mme fonction comme dans f x vt

    une onde stationnaire.

    et ventres :

    Les s de l onde se produisent aux endroits o lamplitude y est nulle (interfrence destructive). Il

    faut donc rsoudre lquation trigonomtrique suivante :

    Les ventres de londe se produisent aux endroits o lamplitude de londe est maximale (interfrence

    constructive), cest--dire l o sin kx vaut 1 ou -1 :

    Corde fixe deux extrmits

    Supposons que la corde soit (figure 32).

    Figure 32

    Il faut que l, en tout temps, la corde ne puisse bouger, donc :

    x L

  • 62MPHY B110 (Houssiau) - -

    0y x L 0 2y sinkLcos t

    :

    sinkL 0

    soit encore : kL n (n = nombre entier)

    Sachant que 2

    k , on crira encore :

    2

    L n

    2L

    ou L nn 2

    En se rappelant que v , on dduit que :

    v n

    .v2L

    (avec )

    Donc : v

    n2L

    avec

    la corde vibre des frquences particulires :

    Pour n=1 : (Frquence fondamentale),

    Pour n=2 : 2 = 2. 1 (1re harmonique),

    Pour n=3 : 3 = 3. 1 (2me harmonique),

    Etc.

    Le fait que la corde soit fixe en ses deux extrmits (ce sont des conditions aux limites)

    soumise une excitation priodique rsulte en une quantification du problme : les ondes ne peuvent

    exister sur cette corde que pour des frquences bien particulires.

    Les modes de vibration de la corde

    Suivant les valeurs prises par le nombre entier (le nombre quantique) n, diffrentes vibrations vont

    rsider sur la corde.

    - mode fondamental :

    Tv

    n 1,2,...i

    n 1

  • 63MPHY B110 (Houssiau) - -

    Si , 2Lou L2

    .

    dans le temps, selon une loicos t.

    - harmonique : n 2

    Si n 2, L . La figure 32 rapporte quelques tats particuliers de cette vibration de la corde ; cette

    - harmonique : n 3

    Si n 3 ; 2

    L3

    , 3

    L2

    a figure 32;

    Figure 32

    Une corde tendue est fixe en , libre en x 0 (figure 37). On montre graphiquement que la

    long

    4L 1

    ou L 2n 12n 1 4

    On dduit encore que diffrentes frquences de vibration peuvent exister sur la corde, selon v

    .

    De nouveau, la corde va vibrer des frquences particulires :

    n 1

    x L

  • 64MPHY B110 (Houssiau) - -

    Si n 0 0

    v

    4L : mode fondamental

    Si n 1 1 03 : 1

    re harmonique

    Si n 2 2 05 : 2

    nd harmonique

    (On remarque que les harmoniques sont des multiples impairs du mode fondamental).

    Modes stationnaires

    - mode fondamental : n 0

    Lorsque n vaut 0, on calcule que 4L ou 1

    L4

    ; la dformation est un quart de cosinusode sur

    a pas de dformation (x L ), l o elle est libre, il y a une

    dformation (x 0) (figure 33a).

    Ce mode prsente un ventre et un noeud.

    - Premire harmonique : n 1

    On dduit que 4

    L3

    ou3

    L4

    : sur la corde se dveloppe 3

    4

    (figure 33b).

    Ce mode prsente deux noeuds et deux ventres.

    On note que ces modes de vibration comportent toujours un ventre Au total il y a (

    n 1) noeuds et (n 1) ventres.

    (a) n=1 (b) n=2

    Figure 33

  • 65MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. OBSERVATIONS EXPERIME NTALES

    s par des corps en oscillation ; exemples : (1) le

    -

    v

    petit bouchon trs lger : si un marteau heurte la coupe (et produit un son), le bouchon oscille

    priodiquement ...

    lectriques priodiques, de frquence variable, connect un haut-

    humaine) sont dans la gamme 20 Hz 20 000 Hz. En dessous de 20 Hz se trouvent les infra-sons telles les

    ondes sismiques, au-dessus de 20kHz est la gamme des ultra-

    vo v = 340 m/s : elles sont respectivement de 17m et de

    1,7cm. Certai -sons : le chien (sifflet ultra-sons),

    la chauve-souris ( 120kHz), le marsouin ( 200kHz).

    puisse tre produit et se propager : le son

    r, le

    son se propage dans tout solide et dans tout fluide.

    Exprience du cours : une sonnette dans une cloche

    2. PROPRIETES PHYSIQUES ET EFFETS PHYSIOLOGI QUES DU SON

    Un gnrateur de frquence variable reli un haut-parleur et un oscilloscope montre que trois

    paramtres sont dfinir pour caractriser entirement un son. Ce sont :

    a) le volume sonore,

    o Cette intensit est lie la

    pression sonore puisque 0p Kky cos kx t .

    ressentie comme un son plus faible.

  • 66MPHY B110 (Houssiau) - -

    b) la hauteur sonore --dire le nombre

    de dformations par seconde ; units : s-1

    frquence comme un son aigu, une basse frquence comme un son grave. c) le timbre -

    -dire la valeur mathmatique de la fonction f dansy f x vt

    timbres diffrents lorsque un mme son (intensit et hauteur identique) est produit par

    des instruments diffrents : on parle donc ici de distinguer le la produit par un piano

    ou par une flte bec. Un son pur est produit par une fonction de dplacement

    e produira un son plus

    Thorme de Fourier (voir PowerPoint):

    Tout phnomne priodique,

    des multiples de la frquence du phnomne .

    3. INTENSITE PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIQUE : LA REPONSE AUDITIVE

    fort sur celle du son le plus faible est 1012). Pourtant la rponse auditive est assez subjective,

    pu tre dgages.

    Courbes de Fletcher

    Soit une source sonore dfinie

    - 2) qui est audible. Pour une

    frquence de 1000 Hz, ce seuil correspond -12 W/m2.

    5P 3 10 N/m2111.10

    une valeur extr -10

    -10 W/m2. La courbe de Fletcher (figure 34) montre comment ce seuil dpend

    la frquence.

    - un seuil de douleur

    ce seuil correspond quelques W/m2 2, ou

    encore un dplacement maximal de 10-5 m.

  • 67MPHY B110 (Houssiau) - -

    Figure 34

    Figure 35

    Les courbes isosoniques de Fletcher-Munson (Figure 35) donnent encore une information plus dtaille.

    Chaque courbe reprsente une ligne

    attnuation des basses et hautes frquences. On dfinit ainsi une nouvelle unit, le Phone, qui

    exemple, on voit que 30 phones correspondent 45 dB 100 Hz

    La loi de Fechner

  • 68MPHY B110 (Houssiau) - -

    Attention ne pas confondre Gustav-Theodor FECHNER avec Harvey FLETCHER !

    Fechner a montr que

    :

    La sensation physiologique crot proportionnellement au loga

    UNITES D INTENSITE

    Puisque les intensits sonores perceptibles varient dans une gamme extrmement large, on utilise

    naturellement une

    logarithmique.

    Si I et 0I sont deux intensits sonores, dont la seconde est prise comme niveau de rfrence (qui doit

    vaut :

    100

    Ilog

    I o est exprim en bels

    dcibel, dfini selon

    100

    In 10log

    I (en dcibels ou dB)

    ent entre le seuil daudibilit, soit 100

    In 10log 0

    I

    dB et le seuil de douleur soit 100

    In 10log 120

    IdB.

    Ci-

    avion reaction 150 dB

    marteau pic 130 dB

    Tonnerre 120 dB

    avion hlice 110 dB

  • 69MPHY B110 (Houssiau) - -

    mtro, tondeuse gazon 100 dB

    + 90 dB : il faut se protger les oreilles

    circulation intense 80 dB

    conversation normale 65 dB

    poste de radio (normal) 40 dB

    ville calme, chuchotement 30 dB

    bruissement de feuilles 10 dB

    4. OREILLE

    -

    nerveuses) dcoder par le cerveau. Le cerveau analyse et reconnat les diffrentes frquences,

    xterne, l (figure 36).

    Figure 36

    u conduit auditif, un tuyau acoustique de 2

    mm2 ; il est presque en appui total sur le marteau.

  • 70MPHY B110 (Houssiau) - -

    -ci puisse vibrer

    an produit une impression de

    douleur, les pressions sont mal quilibres entre les oreilles externe et moyenne et on peut y remdier

    facilement en dglutissant).

    (figure 37) : le long bras de le

    sur le tympan, le petit bras sur la fentre ovale -

    augmentant la pression sur cette membrane

    lastique et compressible; la fentre ovale est en contact avec le prilymphe, liquide lourd,

    incompressible et peu lastique.

    Figure 37

    semi-circulaires et la cochle ou limaon. Les canaux semi-circulai

    un conduit enroul sur lui-

    mme comprenant deux canaux remplis de fluide (figure 38) : les rampes vestibulaire et tympanique

    environ 30.000 terminaisons nerveuses sont en connexion avec le nerf cochlaire.

    t ovale

    produire un mouvement de la fentre ronde (ce mouvement sera inverse de celui de la fentre ovale).

    --dire que le canal cochlaire est sollicit : cette dformation des membranes de

    a aussi remarqu que des sons de frquences di

  • 71MPHY B110 (Houssiau) - -

    (figure 39) est le sige

    sont

    de frquence plus basse (mouvement des membranes).

    Figure 38

    Figure 39

  • 72MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. IMAGERIE PAR ECHOGRAP HIE

    Les ultra

    pour les ti

    et comme outil de chirurgie se multiplient galement.

    Rflexion et transmission des ondes sonores

    Nous avons tudi le cas extrme ou une onde sonore se rflchit sur une extrmit fixe : dans ce cas

    - En

    exactemen

    rflchie est appele coefficient de rflexion R et la fraction

    acoustique (Z), dfinie comme le produit de la vitesse de propagation du son et de la masse volumique :

    Z = .v

    Plus la diffrence entre les impdances acoustiques des milieux 1 (Z1) et 2 (Z2) est grande, plus le

    coefficient de rflexion est lev. Cet effet est rsum par les deux quations suivantes (non vues au

    cours) :

    2

    1 2

    1 2

    Z ZR

    Z Z et 1 2

    2

    1 2

    4Z ZT

    Z Z

    Absorption des ondes sonores

    pas mais se dissipe sous forme de chaleur. Ce phnomne est li la viscosit des fluides (voir chapitre

    frquence est leve : ainsi, les sons plus graves ( les basses ) sont perceptibles de loin car ils sont

  • 73MPHY B110 (Houssiau) - -

    Localiser un objet, mesurer une distance

    Les ultra-

    missions successives, l e

    Cette technique est connue sous le nom de radar (utilise une onde lectromagntique) ou de sonar

    (utilise les sons et ultra-sons).

    la frontire de deux milieux de densits proches, voir figure 40.

    Figure 40

    ible de mettre profit un balayage de la source ultrasonore

    autour de la rgion tudier, et de produire une image deux (ou pseudo trois) dimensions. On arrive

    examen aux rayons X est tout fait proscrit).

    Pourquoi des ultrasons ?

    ? La raison principale est la

    diffraction

    cherchera visualiser des dtails anatomiques infrieurs si possible 1 mm, ce qui suppose une

    : < 10-3 m. Par consquent, la frquence (=v/ ) doit tre

    suprieure 1,5 MHz

    effet :

    trop importante trs haute frquence (>>10 MHz) et les ondes ne pntrent plus suffisamment

    profondment dans le corps. Un bon compromis entre rsolution et absorption se situe autour de 8

    MHz.

  • 74MPHY B110 (Houssiau) - -

    Production des ultra -sons : la sonde mettrice rceptrice

    Pour rappel, les ultra-sons sont des ondes sonores de frquence suprieure 20.000 Hz. On peut

    produire couramment des ultrasons jusque dans la gamme des gigahertz (109 -

    sons sont utilises de manire routinire, les cristaux magntostrictifs et les cristaux piezzolectriques.

    La magntostriction variable, un barreau de Fer (ou de

    Nickel) se magntise la mme frquence et sa longueur varie (vibre) la mme frquence.

    La piezzolectricit : un cristal piezzolectrique (quartz par exemple) soumis une diffrence de

    potentiel voit ses atomes subir un dplacement dans la direction du champ ; il en rsulte une

    dformation mcanique macroscopique et si le champ extrieur appliqu varie priodiquement, le cristal

    de quartz se met vibrer. En appliquant une diffrence de potentiel alternative haute frquence

    (>1MHz), le cristal produira des ultrasons. De plus, la piezzolectricit est rversible : en exerant une

    contrainte mcanique (compression ou traction) sur le cristal, une diffrence de potentiel se dveloppe

    ses extrmits. Ainsi, les va

    ! phie sont constitues de

    rseaux complexes de cristaux piezzolectriques, soumis des tensions alternatives qui peuvent tre

    2. EFFET DOPPLER-FIZEAU

    que audible) et un observateur

    (dtectant ce son) sont en mouvement relatif

    note - toute abstraction faite de - que la frquence

    On supposera ici que le mouvement se fait selon une droite qui joint source et observateur.

    Source sonore fixe Observateur mobile

    Soit (figure 41) une source sonore S ponctuelle, au repos, mettant une onde, reprsente sous forme

    uence . Selon v

    conde. 0v , en direction

    de la source), il va

  • 75MPHY B110 (Houssiau) - -

    0tv en t secondes, il peroit un nombre additionnel tv0

    par seconde, la frquence apparat modifie de 0v

    (nombre positif)

    '

    soit encore 0 0v v vv

    '

    0v v

    'v

    puisque v

    seconde ; la

    frquence perue sera diminue selon :

    0v v

    'v

    En toute gnralit, lors0v une source

    immobile, la frquence enregistre est :

    0v v

    'v

    quation avec le signe

    Figure 41

    2. OBSERVATEUR FIXE SOURCE EN MOUVEMENT

    que la source se dplace

    avec une vitesse sv , en mettant une onde sonore dcrite par v , la frquence dtecte vaut :

  • 76MPHY B110 (Houssiau) - -

    s

    v'

    v v

    - rsque la

    plus grave).

    En effet, on observe sur la figure 42

    e gale vs T. La

    -vs)T. Ds lors,

    la frquence perue vaudra :

    ss v-v

    v

    )Tv-(v

    v

    v

    s)T et donc

    ss vv

    v

    )Tv(v

    v

    v

    Figure 42

    Doppler pour

    dterminer la vitesse de dplacement de la source ou de .

  • 77MPHY B110 (Houssiau) - -

    Contrle de la vitesse des voitures par radar (Doppler) de la police de vitesse c vers une voiture qui

    v' 1

    c mais la voiture rflchit

    une partie de cette onde vers le radar, donc est une source mobile, par rapport au radar dtecteur fixe.

    Les ondes reues en retour par le radar seront de frquence

    2v v 2v

    '' ' 1 1 1c c c

    En crivant '' , on obtient :

    v

    .2c

    qui permet bien de dterminerv2

    c, --dire la vitesse du vhicule, partir de la mesure du

    dplacement de frquence Doppler .

    Doppler (ou dbitmtre) un vaisseau

    (figure 43). Le son mis par la source est rflchi par les composants du sang (les globules rouges) en

    mouvement. Si

    :

    c 1

    v2 cos

    soit pour = 8 MHz, = 15, v = 100 mm/s, 1kHz

    --

    audible.

    Exprience du cours : audition des battements cardiaques.

    Figure 43

  • 78MPHY B110 (Houssiau) - -

    1. FLUIDE : DEFINITION

    Nous vivons d

    liquides en gnral. Par opposition aux corps solides (indformables), les fluides se caractrisent par leur

    proprit de u rcipient

    est--

    deuxime --dire les relations entre les mouvements du fluide et les

    forces appliques.

    crira par un coefficient de viscosit.

    Au dpart, des fluides idaux seront tudis. Par liquide idal, on entend un matriau incompressible et

    sans viscosit e

    volume du liquide est constant (V 0 ) ; donc un liquide idal a une masse spcifique (masse par unit

    de volume) constante, et son coefficient dlasticit en volume est infini (K ). Labsence de viscosit

    su

    que les molcules de liquide glissent les unes sur les autres, sans aucune force de frottement. Un gaz

    idal, ou gaz parfait, obit la loi connue de Boyle-Mariote,pV nRT

    - mme idal - est compressible et sa masse

    spcifique varie en consquence. Pour un gaz idal, on suppose en plus que la viscosit est nulle.

    2. LE CONCEPT DE PRESSION DANS UN FLUIDE AU REPOS

    a) forces normales

    rsultante des moments nulle. Un solide indformable au repos sur une surface lisse ne peut pas tre

    soumis une force tangentielle (parallle cette surface), car celle-ci provoquerait un dplacement du

    solide. Le solide sera au repos si la force normale (perpendiculaire la surface) est compense par une

    force de raction quivalente.

    Dans un fluide au repos, il ne peut y avoir aucune force tangentielle sur les molcules constituant le

    est toujours horizon

    provoquerait un cisaillement et donc un mouvement des molcules.

  • 79MPHY B110 (Houssiau) - -

    La pression (dans un fluide) est dfinie comme la force normale une surface, exprime par unit de

    surface. 2 :

    21Pa 1Nm

    Puisque par dfinition le fluide est au repos, toute pression existant sur/dans le fluide se transmet

    toute surface intrieure (relle ou hypothtique) ou

    provient cette pression ? Le fluide est compos de molcules qui sont dans un tat perptuel de

    une paroi du rcipient qui contient le fluide, son vecteur vitesse change de direction ; donc une force est

    exerce, donc tout fluide exerce une pression sur son contenant.

    Dans un fluide, existe une pression due la pression atmosphrique et au poids du fluide lui-mme :

    cette pression est toujours normale un lment de surface du fluide, quelle que soit cette surface

    (hypothtique ou relle).

    En particulier les forces dues la pression exerce par le fluide sur une paroi du rcipient doivent tre