Sur les routes… un amour de côte basque · Sur le sentier du littoral Entre prairies verdoyantes...

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40 version femina 41 version femina Crédits photo Crédits photo Sur les routes… Pascal Millot/Getty Images – Carte : Tonwen Jones/colagene.com. UN AMOUR DE CÔTE BASQUE De Biarritz à Bilbao, tout est prétexte à l’enchantement. Des spots de surf aux villes chics, on s’aventure dans une nature préservée, émaillée de petits ports qui regorgent de bars à pintxos . Bienvenue en Euskadi! Biarritz chez les Tontons surfeurs Né avec la vogue des bains de mer au XIX e  siècle, Biarritz scelle son destin aristocratique quand, en 1854, l’empe- reur Napoléon III et son épouse Eugénie de Montijo y font construire leur rési- dence d’été, devenue depuis le très chic Hôtel du Palais. Comme alors, la Grande Plage (photo) aligne ses tentes à rayures. Sur leurs perchoirs, des maîtres-nageurs surveillent le ballet des surfeurs. Capi- tale européenne du surf, Biarritz fête cette année les 60 ans de la discipline. En septembre 1956, lors du tournage du film Le soleil se lève aussi, tiré du roman éponyme (1926) d’Ernest Hemingway, le scénariste californien Peter Viertel, futur mari de Deborah Kerr, tente de surfer sur la Côte des Basques. Il casse sa planche et la laisse à des jeunes du coin. Pendant l’été 1957, quatre copains, aujourd’hui surnommés « les Tontons surfeurs », deviennent les premiers pratiquants européens. Six décennies plus tard, la ville vit tou- jours au rythme du surf, tout comme l’ensemble de la Côte basque, qui compte de nombreux spots mythiques dont celui de Parlementia, à Guéthary, parfois comparé à celui de Sunset, à Hawaii, et celui de Lafitenia, à Saint-Jean-de-Luz.

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un amour de côte basque

De Biarritz à Bilbao, tout est prétexte à l’enchantement. Des spots de surf aux villes chics, on s’aventure dans une nature préservée, émaillée de petits ports qui regorgent de bars à pintxos. Bienvenue en Euskadi !

Biarritz chez les Tontons surfeurs Né avec la vogue des bains de mer au xixe siècle, Biarritz scelle son destin aristocratique quand, en 1854, l’empe-reur Napoléon III et son épouse Eugénie de Montijo y font construire leur rési-dence d’été, devenue depuis le très chic Hôtel du Palais. Comme alors, la Grande Plage (photo) aligne ses tentes à rayures. Sur leurs perchoirs, des maîtres-nageurs surveillent le ballet des surfeurs. Capi-tale européenne du surf, Biarritz fête cette année les 60 ans de la discipline. En septembre 1956, lors du tournage du film Le soleil se lève aussi, tiré du roman éponyme (1926) d’Ernest Hemingway, le scénariste californien Peter Viertel, futur mari de Deborah Kerr, tente de surfer sur la Côte des Basques. Il casse sa planche et la laisse à des jeunes du coin. Pendant l’été 1957, quatre copains, aujourd’hui surnommés « les Tontons surfeurs », deviennent les premiers pratiquants européens. Six décennies plus tard, la ville vit tou-jours au rythme du surf, tout comme l’ensemble de la Côte basque, qui compte de nombreux spots mythiques dont celui de Parlementia, à Guéthary, parfois comparé à celui de Sunset, à Hawaii, et celui de Lafitenia, à Saint-Jean-de-Luz.

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Sur les routes…

Hendaye tous à la plage L’apparition des Deux Jumeaux (photo ci-contre), rochers embléma-tiques, signale l’entrée d’Hendaye. Idéale pour les familles, sa plage de sable fin, la plus longue de la Côte basque avec ses 3,5 km, se révèle aussi parfaitement adaptée à l’initiation au surf. On a pied très loin et les rou-leaux, réguliers, ne sont pas trop violents. En toute saison, les locaux et les touristes arpentent la promenade du bord de mer, entre l’ancien casino de style mauresque et les maisons néobasques classées. Frontalière de l’Espagne, la ville fait face à Fontarrabie, un joli village médiéval de l’autre côté de la rivière Bidassoa. Rebaptisé de son nom basque, Hondarribia, il est réputé pour son sens de la fête et attire tous les week-ends de nombreux Hendayais, qui s’y rendent avec la navette maritime. Si la rue San Pedro concentre la majorité des bars à pintxos, les tapas basques, amuse-bouches plantés sur une tranche de pain avec un pic en bois – d’où leur nom –, atten-tion aux nombreux attrape-touristes ! La vieille ville fortifiée et sa place d’armes méritent le détour. On s’arrête ensuite au pittoresque port de pêche de Pasaia (photo ci-dessus), où Victor Hugo vécut en 1843 et qu’il décrit dans Alpes et Pyrénées (1880) comme « un petit éden rayonnant ». Contraire-ment à l’époque, il faut aujourd’hui traverser une banlieue industrielle avant de profiter, comme l’écrivain depuis sa résidence, des jolies maisons colorées.

Sur le sentier du littoral Entre prairies verdoyantes où paissent des moutons et océan à perte de vue, la route de la corniche et ses kilomètres de falaises qui plongent dans la mer est un enchan-tement. Le sentier du littoral permet de parcourir un itinéraire balisé de 25 km entre Bidart et Hendaye. La Maison de la corniche se dresse sur le domaine d’Abbadia, juste avant Hendaye. Installé dans une ancienne ferme labourdine restaurée, ce centre d’interprétation (gratuit) propose d’explorer cet espace naturel et pré-servé de 65 hectares à travers des randonnées accompagnées et de découvrir la faune, la flore et la géolo-gie. Sur les hauteurs du domaine se détache le château-observatoire Abba-dia, de style néogothique, construit entre 1864 et 1884 par Viollet-le-Duc pour Antoine d’Abbadie, ethnologue, géographe, homme de science… Devenu musée, il rend hommage à son fantasque propriétaire.

Saint-Jean-de-Luz trésor de corsaires En son temps, elle attirait déjà les puissants. Le 9 juin 1660, le Roi-Soleil s’unissait à Marie-Thérèse d’Autriche, l’infante d’Espagne, en son église Saint-Jean-Baptiste. Le mariage du siècle mettait enfin un terme à la rivalité entre les royaumes de France et d’Espagne. Donnant sur le port, la maison tout en brique rose et colonnades, dans laquelle l’infante résida avant ses noces, est en partie ouverte à la visite. Les gourmands préfèrent pousser la porte de la fameuse maison Adam, attirés par ses célèbres macarons dont la recette n’a pas changé depuis 1660. Le couple royal fut parmi les premiers à en apprécier la saveur. Dans les petites rues qui mènent au port ou à la mer défilent demeures à colombages et maisons d’armateur. La pêche à la baleine et à la morue au large de Terre-Neuve, à partir de la fin du xve siècle, puis les butins amassés par les corsaires, principalement au xviiie siècle, ont contribué à faire la fortune de la ville. Maquereaux, anchois, bonites, rougets et autres merlus de ligne continuent d’y être débarqués et vendus à la criée. A la sortie de Saint-Jean-de-Luz, le fort de Socoa, à Ciboure, et sa jetée, sur laquelle les rouleaux viennent s’écraser dans de grandes gerbes d’écume, attirent du monde toute l’année. Un vrai spectacle les jours de tempête.

Guéthary refuge des people Si Biarritz a toujours cultivé un petit côté mondain, le village de Guéthary, avec ses belles maisons à colombages rouge sang-de-bœuf ou verts, demeure très authentique. De nombreuses personnalités l’ont choisi pour sa tranquillité. L’écrivain Frédéric Beigbeder, qui, enfant, passait ses vacances dans la région, y a acheté une maison. Au volant de son drôle de pick-up vert kiwi, on le croise en maillot de bain et espadrilles, qui dépose des livres à la bibliothèque municipale. On peut aussi y croiser le journaliste Jules-Edouard Moustic, le footballeur Bixente Lizarazu, adepte du surf, ou encore Vincent Cassel. Isabelle Carré, Isabelle Huppert, Jean-Paul Gaultier ou la journaliste Anne-Sophie Lapix, native de la ville, lui ont préféré la belle Saint-Jean-de-Luz. Philosophes, les gens du pays assurent ne pas craindre cet engouement des célébrités pour une raison toute simple : la météo. Les précipitations fréquentes ont déjà réussi à faire fuir Laurent Ruquier vers Marseille !

Détour par l’arrière-paysLe Pays basque, c’est la côte, mais pas seulement ! Une incursion s’impose sur les petites routes du vaste arrière-pays. Côté Hexa-gone, certains villages sont classés parmi les plus beaux de France. Sare et ses églises, Ascain, au pied de la Rhune, Ainhoa, très typique avec ses maisons à colombages des xviie et xviiie siècles. Tout autour, des collines verdoyantes parse-mées de baserri, fermes tradition-nelles, où paissent des manechs, brebis à tête rousse, et des pot-toks, petits chevaux de 1,30 m, deux races typiquement basques. A Espelette, on fait provision de

piment et à Itxassou, de confiture de cerises. Côté espagnol, on rejoint les parcs naturels : Aralar et le mont Txindoki (1 346 m) et Gorbeia, tous deux prisés des ran-donneurs. A cheval sur la France et l’Espagne, la forêt d’Iraty, plus grande hêtraie d’Europe, est éga-lement propice à la marche et à la pêche au goujon. Attention à ne pas déranger les laminak, des génies mi-anges, mi-hommes, sortis des légendes basques, ou Basajaun, une sorte de yéti protec-teur de la nature et seigneur de la forêt qui avertit de l’arrivée du mauvais temps par un cri.

Ambiance festive au Bibam Bar, à Saint-Jean-de-Luz, dont la terrasse offre d’inou-bliables couchers de soleil sur l’océan.

A proximité de la frontière française, le pittoresque petit port de pêche de Pasaia (Pasajes en espagnol) est une pépite appréciée des promeneurs.

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Sur les routes…

Se renSeigner Office de tourisme du Pays basque et du Béarn Rens. sur tourisme64.com. Office espa-gnol du tourisme Rens. sur spain.info/fr. Office de tourisme du Pays basque espagnol Rens. sur paysbasquetourisme.eus. Y aller En avion : Hop ! Des vols quoti-diens pour Biarritz au départ de Lille, de Lyon, de Marseille, de Nice et de Paris-Orly : à partir de 50 € l’AS. Rens. sur hop.com. Air France Un vol quotidien de Paris-CDG à Bilbao : à partir de 71 € l’AS. Rens. sur airfrance.com. Départs de province avec différentes compagnies mais avec escales, ce qui rallonge beaucoup la durée du vol. En train La ligne TGV Atlantique relie Paris à Biarritz en 4 h 05 depuis le 2 juillet. Saint-Sébas-tien est accessible ensuite par le train Eusko en 30 minutes. Rens. sur voyage-sncf.com.

Y Séjourner A Biarritz : Les Baigneuses Idéalement situé à côté du Port-Vieux et des plages, un petit hôtel design de 12 chambres confortables. 14, rue Port-Vieux. A partir de 85 € la chambre double, 9 € le petit déjeuner. Rens. sur lesbaigneusesde biarritz.com. A Saint-Sébas-tien : Hotel de Londres y de Inglaterra Installé sur la prome-nade de la plage de la Concha, c’est l’un des hôtels embléma-tiques de la ville. Préférez une chambre avec vue sur la baie. Calle Zubieta, 2. A partir de 83 € la chambre double avec le petit déjeuner. Rens. sur hlondres.com. A Bilbao : Hôtel Miró Un lieu design aux chambres confortables et spacieuses, bien situé derrière le musée Guggen-heim. Alameda Mazarredo, 77. A partir de 104 € la chambre double avec le petit déjeuner. Rens. sur mirohotelbilbao.com.

BonneS taBleS A Biarritz : Le Surfing Esprit surf et cuisine fusion : burger Big Basque avec fromage de brebis et ventrèche ou thon mi-cuit en croûte de sésame. Plats à partir de 12 €. Côte des Basques. Rens. sur lesurfing.fr. A Gué-thary : Le Poinçon L’ancienne maison du chef de gare est deve-nue un bar branché avec cuisine aux influences asiatiques. En prime, on peut regarder passer les trains ! Plats à partir de 8 €. 94, rue du Comté-de-Swiecinski. Rens. sur Facebook. A Saint-Jean-de-Luz : Kaiku Une table étoilée installée dans la plus ancienne maison de la ville et des produits traditionnels métis-sés de saveurs asiatiques. Menu déjeuner, 3 plats : 36 €. 17, rue de la République. Rens. sur kaiku.fr. A Saint-Sébastien Bars à pintxos Les meilleurs (à partir de 2 €) sont réunis dans deux rues de la vieille ville : calle 31 de

Agosto et calle Fermin Calbetón. Essayez Gandarias, Goiz-Argi, La Cepa ou La Viña. À rapporter Du piment d’Espelette, un béret de chez Boinas Elósegui, qui les fabrique depuis 1858 à Tolosa, du fromage de brebis, des guindillas (petits piments verts) d’Ibarra, des macarons de la Maison Adam, des espadrilles… agenda A Biarritz : Les Jeudis des Jardins de l’océan Tout l’été, ce rendez-vous gratuit propose des concerts, des spectacles de danse contemporaine et des séances de cinéma en plein air, les jeudis de 19 heures au cou-cher du soleil. Cité de l’Océan, 1, avenue de la Plage, la Milady. Rens. sur facebook.com/JJOBiarritz. À lire Pays basque et Béarn, Lonely Planet. Pays basque, Béarn, Le Routard, Hachette Tourisme.

on y va !

Getaria aventure et haute couture Petit port de pêche depuis le xiie siècle, la célébrité de Getaria ne tient pas qu’à son vin blanc ! La ville a vu naître d’illustres personnages : l’explo-rateur basque Juan Sebastián Elcano, le premier à avoir fait le tour du monde, de 1519 à 1522, sur la Victoria, menant à terme l’expédition dirigée par Magellan, tué durant le voyage. Des 250 marins embarqués, seuls 18 revinrent à bon port. Autre natif, le grand couturier Cristóbal Balenciaga. Un musée dans un bâtiment annexe au palais Aldamar retrace sa vie. Des coupes visionnaires de ses robes à sa maîtrise technique, sa réputation de couturier le plus influent du xxe siècle n’est pas usurpée. La route traverse ensuite Zumaia, Deba ou Mutriku, des villages nichés au creux des falaises.

un millefeuille de roches De Zumaia à Mutriku, on accède au Géoparc de la Côte basque et à une curiosité, la route du Flysch (photo). Il s’agit de formations rocheuses semblables à un millefeuille qui racontent soixante millions d’années de l’histoire de notre planète. Ces strates renseignent les géologues du monde entier sur divers phénomènes, notamment l’extinction des dinosaures. Plus loin, dans l’estuaire d’Urdaibai, réserve de biosphère de l’Unesco, on navigue à travers marais et bancs de sable tout en observant les centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs. Passé Bermeo, perché sur un éperon rocheux balayé par les vents et les flots, l’ermitage de San Juan de Gaztelu-gatxe semble défier l’océan. Un étroit chemin pavé de 241 marches zigzague jusqu’à la petite chapelle qui abrite les ex-voto des marins sauvés de la noyade. Pour voir un souhait exaucé, sonnez sa cloche treize fois ! De cette minuscule presqu’île, on embrasse un sublime pano-rama sur le littoral déchiqueté. La côte de Biscaye se poursuit jusqu’à Getxo, à l’embouchure de la rivière Ner-vion, qui traverse Bilbao. Là, le pont Bizkaia, un monu-mental ouvrage d’art classé au patrimoine mondial de l’humanité, enjambe l’estuaire. Inauguré en 1893, le pre-mier pont transbordeur en acier du monde n’a jamais cessé de fonctionner. Les véhicules prennent place dans sa nacelle jusqu’à Portugalete, sur l’autre rive.

Bilbao laboratoire de l’architecture et du design Cité industrielle florissante puis sur le déclin, Bilbao décida en 1989 de s’offrir un lifting et une renaissance urbanis-tique. Emblème de ce renouveau : le musée Guggenheim, tout en courbes de titane, signé Frank Gehry. On célèbre cette année ses 20 ans. A l’extérieur du bâtiment, des œuvres contempo-raines : Maman, l’araignée géante de Louise Bourgeois, Puppy, le chien fleuri de Jeff Koons, le Grand Arbre et l’Œil (à dr. sur la photo) d’Anish Kapoor. D’autres virtuoses de l’architecture ont ajouté leur patte en ville : Santiago Calatrava et sa passerelle Zubizuri, les bouches de métro, surnommées les « Fosteritos », de Norman Foster, et la reconversion par Philippe Starck d’un ancien entrepôt, l’Alhóndiga, en centre multiculturel. La prome-nade au bord de la rivière ressemble à un véritable musée d’art moderne à ciel ouvert ! On n’en oublie pas pour autant la vieille ville (Casco Viejo), ses ruelles médiévales et ses bars à pintxos.

on fait sa pelote à BiDartDepuis plus de trois cents ans, la pelote basque se joue en exté-rieur contre un fronton (mur) ou en trinquet (salle) dans chaque village. Pour comprendre les règles et différencier la chistera de la pala, de la cesta punta ou du jeu à main nue, mieux vaut s’adresser à un pro. Dans son atelier de Bidart, Patxi Tambou-rindeguy, pelotari de cesta punta,

initie les visiteurs et leur explique la confection et la réparation des pelotes (balles) et de la chistera, le panier en osier fixé à la main du joueur par un gant en cuir, inventé en 1857 à Saint-Pée-sur-Nivelle. Ona Pilota, 597, rue Ber-rua. 4 € la visite. 25 € le cours de 2 heures (8 personnes au maxi-mum). Rens. au 06 26 76 66 88 et sur onapilota.com.

Saint-Sébastien paradis de la gastronomie Comparé à Pasaia, Saint-Sébastien (San Sebastián) fait figure de station balnéaire bourgeoise. Au xixe siècle, elle attirait l’aristocratie et la régente Marie-Christine, arrière-grand-mère de Juan Carlos. Aujourd’hui, elle est investie par les touristes admi-ratifs de la forme parfaite de demi-lune de la plage de la Concha, qui vient d’être élue plus belle plage d’Europe. Les gastronomes préféreront s’attabler dans l’un des multiples res-taurants distingués par le Guide Michelin : c’est la deuxième ville du monde en nombre de tables étoilées par habitant, après Kyoto au Japon. Mais les vraies stars de la gastrono-mie locale, on les déguste au comptoir des dizaines de bars à pintxos (photo) de la vieille ville. A chaque enseigne sa spécialité : txipirones (calamars) à l’encre, kokotxas (joues) de merlu sauce pili-pili, tartelettes de txangurro (araignée de mer)… La coutume : déambuler de bar en bar (poteo) pour en goûter le plus possible, accompagnés d’un vin blanc local, le txakoli, produit aux alentours du village de Getaria, à l’ouest de Saint-Sébastien.

texte et photos laurence ogiela