STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006 ANNEXE A1-7 CARACTERISTIQUES DES GUANOS DE CHAUVES SOURIS Solubilité de phosphore dans les acides de référence Total en % P soluble exprimé en % du P total Citrate Ac.citrique Ac.formique Grotted’Andoharano 15.52 20.18 72.86 78.55 Grotte de Safora 16.66 28.86 75.87 76.19 Composition chimique et minéralogique de Guano ( en % ). Grotte de Safora Grotte d’Andoharano Ca 17.81 18.12 K 0.49 0.94 Na 0.14 0.16 Mg 0.27 0.47 Fe 0.82 0.65 Al 0.43 0.64 Si 3.36 0.62 F 0.054 0.0048 Co 3 0.49 6.36 Cl 1.05 2.92 Apatite 8 7 Calcite 10 12 Gypse 32 10 Amorphes 42 70 11

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006ANNEXE A1-7

CARACTERISTIQUES DES GUANOS DE CHAUVES SOURIS

Solubilité de phosphore dans les acides de référence

Total en

%

P soluble exprimé en % du P total

Citrate Ac.citrique Ac.formiqueGrotted’Andoharano 15.52 20.18 72.86 78.55Grotte de Safora 16.66 28.86 75.87 76.19

Composition chimique et minéralogique de Guano ( en % ).

Grotte de Safora Grotte d’AndoharanoCa 17.81 18.12K 0.49 0.94Na 0.14 0.16Mg 0.27 0.47Fe 0.82 0.65Al 0.43 0.64Si 3.36 0.62F 0.054 0.0048

Co3 0.49 6.36Cl 1.05 2.92

Apatite 8 7Calcite 10 12Gypse 32 10

Amorphes 42 70

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ANNEXE A1-8

Caractéristiques chimiques et minéralogiques des Phosphorites des Iles Barren

( ANALYSE FAITES PAR IRAT / GERDAT – MONTPELLIER ET L’UNIVERSITE DE PARIS VI )

PAYS GISEMENT Ca K Na Mg Fe Al Si F N CO3 ClAFRIQUE DU NORD

Reno 22,8 0,075 0,141 1,000 3,775 1,30 - 2,68 - 6,95 0 ,912

HAUTE VOLTA ArliKodjari

3432

0,0400,119

0,1380,605

0,321,060

4,0500,375

0,7680,488

--

3,603,20

--

1,501,36

0.0830,043

TOGO Anecho 22,8 0,193 0,092 0,33 1,275 1,788 - 3,20 - 1,36 0,316NIGER Tahona 32,0 0,164 0,096 1,175 0,868 0.575 - 3,36 - 1,50 0,054SENEGAL Taiba 32 0,016 0,057 0,075 0,775 0,575 - 3,36 - 1,64 0,204MALI Tilensi 30,8 0,041 0,075 0,210 0,863 0,513 - 2,60 - 3,14 0,168MADAGASCAR Nosy Andrano

Nosy Androtra

Nosy Lava

Nosy Maroantaly

31,15

33,1

31,25

31,87

0,025

0,030

0,035

0,060

0,18

0,23

0,16

0,24

0,18

0,50

0,74

0,67

0,590

0,490

0,275

0,380

0,16

0,18

0,18

0,18

0,66

0,75

0,64

0,94

0,112

0,078

0,134

0,080

0,164

0,195

0,130

0,132

5,92

28,56

35,34

31,52

0,26

0,59

0,08

0,60

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ANNEXE A1-9

Teneur totale en Phosphore et les fractions solubles dans les réactifs admis comme référence

PAYS GISEMENTS P TOTAL EN % DU MINERAL

P SOLUBLE EXPRIME EN % DU P TOTAL

Citrate Acide nitrique

Acide formique

AFRIQUE DE NORD

Reno 13,19 23,96 44,05 91,58

HAUTE VOLTA ArliKodjari

13,4513,16

6,998,02

24,4524,55

49,2948,48

TOGO Anecho 15,49 4,82 21,30 40,93NIGER Tahona 15,07 8,83 20,57 36,10

SENEGAL Taika 15,95 5,42 21,38 41,57MALI Tilensi 12,22 13,52 38,46 61,21

MADAGASCAR Nosy Andrano

Nosy Androtra

Nosy Lava

Nosy Maroanly

12,54

4,25

14,09

3,33

19,84

18,00

35,81

19,71

70,45

63,87

86,73

82,87

78,81

77,40

100,00

95,93

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ANNEXE A1-10

Production annuelle par Province ( Faritany) des cultures vivrières.('000 tonnes)

Province Riz Maïs ManiocPatate douce

Antananarivo Production de l’année 1999 523.1 76.9 378.5 202.0Production de l’année 2002/03 779.6 134.9 710.4 141.6% de la consommation totale 48.0 3 25 8% de la surface cultivée 55.0 22 16 4

Fianarantsoa Production de l’année 1999 404.4 23.2 1119.3 149.1Production de l’année 2002/03 557.7 38.4 611.3 170.7% de la consommation totale 47.0 8 16 6% de la surface cultivée 47.0 26 5 4

Toamasina Production de l’année 1999 680.4 15.1 278.9 33Production de l’année 2002/03 519.6 7.2 241.9 45.5% de la consommation totale 54.0 3 11 2% de la surface cultivée 72.0 15 3 1

Mahajanga Production de l’année 1999 548.4 20.9 123.3 11.8Production de l’année 2002/03 478.3 22.8 104.9 19.5% de la consommation totale 64.0 5 7 5% de la surface cultivée 69.0 12 12 1

Toliary Production de l’année 1999 157.9 30.6 425.8 127.6Production de l’année 2002/03 251.1 108 266.8 105% de la consommation totale 28.0 15 23 5% de la surface cultivée 31.0 32 20 8

Antsiranana Production de l’année 1999 246.5 8.4 58.3 6.8Production de l’année 2002/03 212.6 6.2 56.5 10.5% de la consommation totale 67.0 6 3 4% de la surface cultivée 75.0 4 2 0

Total pour Madagascar

Production de l’année 1999 2,560.7 175.1 2,384.1 530.3

Production de l’année 2002/03 2,799.2 317.8 1992.1 492.9% de la consommation totale 61.0 6.8 14 1.8% de la surface cultivée 70.0 21 11 4

Source: Bergeron, 2001 et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), 2002/2003.

Remarque: La somme des % des surfaces cultivées dépasse 100, étant donné que les mêmes parcelles pourraient être utilisées pour d’autres cultures pendant l’année en cours.

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ANNEXE A1-11

Comparaison entre le prix du NPK et du paddy (1958-1995)=

ANNEEPRIX NPK PRIX PADDY RATIO NPK / PADDY

Min Max Min Max Min Max1985 180 83 2,17 1986 210 120 1,75 1987 350 160 2,19 1988 380 180 2,11 1989 415 200 2,08 1990 450 650 325 1,38 2,001991 600 710 450 1,33 1,581992 800 600 1,33 1993 900 1120 700 1,29 1,601994 1090 1450 800 1,36 1,811995 1775 1950 900 1000 1,95 1,97

Evolution de 2000 à 2005 du prix moyen des engrais et du prix du paddy aux producteurs à Alaotra (en FMG)

Années

Taux d’inflation

(source INSTAT)

Prix distributeurs des engrais

Prix récolte (prix maxi du paddy aux producteurs)

NPK / PADDY

Min Max Min Max Min Max

2000 9,80% 1300 1500 800 1540 0,84 1,882001 7,30% 1500 1700 540 1926 0,78 3,152002 15,20% 2000 2500 480 1350 1,48 5,212003 2,80% 2500 3000 577 1730 1,45 5,202004 13,80% 3500 4000 800 3090 1,13 5,002005 5,8%

(prévision)5000 6000 2000 2550 1,96 3,00

Sources : études BAMEX – IFDC de janvier 2005, ROR Enquêtes 2005 menées lors de l’étude

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A2 : L’OFFRE D’ENGRAIS

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ANNEXE A2-1

Importations d’engrais (de 1975 à 2004) par les Opérateurs Privés,par le Gouvernement/ Filière sous forme de dons (en tonne)

Année

Importations par des

Opérateurs Privés Dons KRII

Importations par le

GouvernementTotal des

Importations

Répartition du marché aux Opérateurs

Privés(%)

1975-84 14.600 4.800 19.400 751985-1990 10.300 11.700 22.000 471991-1995 13.750 11.250 25.000 551996-1998 11.150 8.363 19.513 57

1999 8.169 8.363 16.532 492000 17.277 6.508 23.785 732001 13.144 7.493 20.637 642002 12.928 0 12.928 1002003 26.158 0 9246 35.404 742004 16.0001 0 1404* 17.404 92

* Importation du mois de Septembre 2004 par le Gouvernement

Sources: Bockel, 2002, page 61 ; le Ministère du Commerce - Département de la Statistique et Service de la Documentation (2004) ;le Ministère de l’Agriculture,de l’Elévage et de la Pèche (MAEP) (2005) ;ValyAgri, Consultant de BAMEX, 2005.

Remarque: Ces données ne comprennent pas les importations effectuée directement par les grandes Sociétés ( comme HASYMA (coton), SOCTAM (tabac), et SIRAMA (sucre).

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ANNEXE A2-2

Evolution des prix de cession des engrais de 1988 à 2004

Désignation 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 2000 2003 2004Urée 46% 400

à 450

400 à 450

440 à 460

470 à 500

600 à 850

775 à 900

825 à 1156

1070 à 1200

1500 à 1800

….. …. ….

NPK 11 22 16

325 à 600

340 à 675

360 à 700

710 à 800

800 à 900

825 à 950

800 à 1450

1090 à 1950

1775 à 2100

2500 4000

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A3 : CAPACITE DE PRODUCTION

D’ENGRAIS

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006ANNEXE A3-1

CAPACITE DE PRODUCTION D’ENGRAIS

1. L’engrais de poulailler

Une société privée dénommée « GIROFLE ET DENREES DE MADAGASCAR », établie à Toamasina, commercialise un engrais organique complet à base de fiente de volaille déshydratée contenant de l’azote (3%),du phosphore (3%),de la potasse (1%) d’origine animale. Cet engrais a pour norme internationale NFU 42 001 .Présenté sous forme de granulés, il est conditionné en sac plastique de 50kg.

2. L’engrais organo- biologique

L’Etat a fait des efforts en créant des unités de compost à partir des ordures ménagères depuis 1980.Dans certains cas, l’utilisation de compost provoque des brûlures sur les cultures.Une unité industrielle, la ZEMA, a été créée en 1982 dans la Sud de Madagascar (Amboasary) pour la fabrication d’un engrais organico- biologique (EOB) à partir des déchets de sisal après défibrage. Cette initiative de l’Etat a échoué car le produit commercialisé était trop cher pour la quantité d’unités fertilisantes qu’il contient.

Récemment, la société BIO TECHNOLOGIE de MADAGASCAR (BIOTECH) a été créée pour fabriquer un fertilisant agricole appelé TAROKA à partir des sous- produits et déchets de l’agriculture, mélangés à un puissant concentré bactérien

Les avantages du TAROKA sont multiples : il régénère la vie microbienne des sols il provoque la formation d’humus des sols il ne remplace pas les engrais minéraux mais valorise leurs actions

La principale unité de production se trouvait à Vohidiala Ambatondrazaka mais par suite des problèmes importants de trésorerie la société a transféré les machines à Antananarivo et Brickaville.

3. L’amendement calcaire

La dolomie est utilisée dans quelques zones des Hautes Terres pour corriger les déficiences en Ca et Mg ainsi que l’acidité trop forte de certains sols.

La dolomie qui n’est pas un engrais est considérée comme tel par certains paysans qui ont vu durcir leurs sols sans un apport assez conséquent de fumier.

Les dolomies d’Antsirabe exploitées par le SOMADEX ont un coût élevé et l’utilisation pour la riziculture n ‘est pas bénéfique pour les paysans.

4. Les phosphates naturels d’origines locales

a) L’hyper Barren

Une étude sur l’exploitation des gisements de phosphorites des Iles Barren a été faite en 1986 par la société d’étude et de réalisation pour le Développement industriel (SERDI). Cette étude était financée par l’ONUDI.Les résultats de l’inventaire des données existantes sont :

Les Iles barren comprenant 4 Iles : LAVA, ANDRANO, ANDROTRA et MAROANTALY, se trouvent dans le canal de Mozambique à une cinquantaine de Km da la ville de Maintirano

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006 Les Iles présentent une minéralisation de phosphate sous forme mono, bi, tricalcique,

provenant des déjections et cadavres d’oiseau accumulés sur du sable calcaire ; Les essais agronomiques ont montré que l’utilisation des phosphorites des Iles Barren sous

forme naturelle s’avère rationnelle. Ils peuvent se substituer aux phosphates bi, tricalcique et aux hyper Reno dans les différents types de sols de Madagascar, rizière, tanety. Ils peuvent être utilisés comme amendements calciques en remplacement de la dolomie.Récemment, le Ministère des Mines et Energies a accordé une licence d’exploitation de ces

phosphorites à la société GEMIEX et demande en contrepartie du tonnage phosphorique obtenu des terres venant de la grande île.

Cette société procède à l’extraction, le transport à Morondava et la mise en sac des minerais bruts. La société PROCHIMAD assure la micronisation, l’homogénéisation et la mise en sac des produits finis. L’annexe A1-8 donne les caractéristiques chimiques et minéralogiques des phosphorites des Iles Barren.

Les teneurs en P2O5 (Annexe A1-9) sont faibles 20 à 25 % par rapport aux phosphates de guano des autres pays d’Afrique (Par exemple Togo à 15,49% de P2O5).Les teneurs en calcium sont homogènes, mais la teneur en carbonates paraît très élevée, indiquant une forte substitution CO3PO4 (Annexe A1-9).

b) Les guanos des grottes .

Le guano des grottes est constitué par les défécations de chauve souris principalement dans les grottes localisées le long de la côte Ouest de Madagascar. L’évaluation des réserves des grottes d’Andoharano (Ankililoaka-Toliary) et Morombe a été déjà effectué.

Les réserves d’Andoharano sont estimées à 10.000t avec une teneur moyenne de 14% en P2O5.Ceux de Morombe a déjà fait l’objet d’une exploitation et importation vers la Grande-Bretagne.

L’annexe A1-7 donne la composition chimique et minéralogique du Guano.La composition paraît bien équilibrée, la présence de Gypse est intéressante, étant une

source de soufre, ainsi que celles des amorphes qui suggèrent une solubilité plus grande des éléments sous cette forme.

La solubilité du phosphore dans les acides de référence démontre également l’intérêt du guano. (annexe A1-7)

Les solubilités sont similaires à celles des phosphorites et bien supérieurs à celles des phosphates naturels africains.

En outre, le guano contient de 10 à 22% de matières organiques.En matière de fertilisation, les essais agronomiques ont montré la nette supériorité du guano sur

d’autres sources de phosphore :Polyphos < Hyper Reno < Phosphorites < Guano 78 100 120 145

Le guano est cependant considéré comme engrais de luxe et ne peut être rentable que sur les cultures riches comme l’horticulture, les cultures maraîchères.Il peut néanmoins servir à enrichir d’autres phosphates pauvres en P2O5 et en matière organique tels que les phosphorites.

La Société GUANOMAD, ayant son siège à Antananarivo, est en train de valoriser le guano et fournit un produit de qualité, respectant la norme aussi bien au niveau du traitement qu’au conditionnement.

5. Fumier de ferme

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Page 12: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006Le fumier de ferme a été toujours utilisé par les agriculteurs des Hautes Terres comme

engrais pour enrichir leurs terres. L’action bénéfique du fumier sur les sols pauvres, dégradés et acides n’est plus à démontrer.Mais le fumier ne contient que très peu d’éléments nutritifs (annexe A1-6).En général ,on note une teneur avoisinant 1.5% unité d’azote et 4% de P2O5), il agit surtout par sa forte teneur en matière organique sur les propriétés physiques et chimiques du sol. Il faut apporter 20 à 30 tonnes de fumier à l’hectare, quantité qui limite son utilisation sur de grandes surfaces. L’apport de fumier valorise les fumures minérales, en particulier les phosphates naturels.

6. Résidus de récolte

Les résidus de récoltes représentent également une source de fertilisation non seulement en éléments nutritifs mais également en matière organique.

Pour entretenir le niveau de fertilité du sol, il faut compenser les pertes dues à l’exportation par les récoltes. L’enfouissement des résidus y contribue de façon rentable. Dans une culture de riz, la paille représente le double du poids de paddy récolté.

7. L’engrais vert comme l’azolla

L’azolla est une petite fougère aquatique qui pousse spontanément en surface sur les canaux d’irrigation, les étangs et surtout sur les rizières. Elle a une teneur élevée en azote (fixation symbiotique de l’azote atmosphérique) et les premières résultats de la Recherche (entre autre l’enfouissement de 2Kg/m2 d’azolla apporte l’équivalent de 30 unités d’azote minéral en riziculture aquatique) ont fait l’objet de vulgarisation réussie au niveau des paysans par des ONG comme le RAMILAMINA .

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A4 : CONTRAINTES LIEES A

L’OFFRE ET A LA DEMANDE

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006ANNEXE A4-1

DON JAPONNAIS KR II/ DON NORAD

Les dons s’inscrivent dans le cadre du Kennedy Round II et concernent principalement les dons japonais. Au départ et jusqu’en 1989, il n’y avait que des pesticides et des matériels. Mais, à partir de 1989, le Ministère de l’Agriculture a demandé que les engrais soient éligibles au mécanisme du KR II. Le gouvernement japonais a accédé à cette requête et le premier don d’engrais a eu lieu après 1990.

Au départ, une société, dite société principale, assurait l’importation, le dédouanement et le stockage. Elle revendait l’engrais à des sociétés secondaires désignées par le Gouvernement. Le produit de ces ventes, sous déduction des frais et du commissionnement de la société principale fixés forfaitairement entre elle et le Ministère, était versé au Trésor Public selon un échéancier (35% à 6 mois, 35% à 12 mois et 30% à 18 mois). Le prix de cession aux sociétés secondaires était fixé par l’Etat, en fonction des prix pratiqués par les opérateurs en vente libre.

Au début, le don japonais se faisait en parallèle avec le don NORAD (Don norvégien depuis 1982) pendant une période qui correspondait à une pénurie de devises et à une forte dépréciation du franc malgache (1982-1985). Le don norvégien a pris fin en 1998/1999 après que la société principale à laquelle allait toujours ce don, n’a pas remboursé le fonds de contre-valeur. Chaque don portait sur une moyenne de 10 000 tonnes par an.

A partir de 1994/95, la distribution du don japonais s’est faite par appel d’offres. Chaque société soumissionnait à un prix. Au départ, le Gouvernement servait en priorité et pour la plus grosse quantité la société dont la soumission était la plus proche du prix que le Gouvernement estimait juste par rapport aux besoins des paysans. Les autres soumissionnaires étaient aussi servis, mais devaient rembourser au prix de leur soumission. Depuis 1997, il y a un prix unique de remboursement.

Le dernier don japonais a porté sur 4 165 t de NPK et 1 500 t d’urée.

SYSTEME VOUCHER

Depuis 2003, le MAEP a procédé à des importations directes d’engrais sur financement du Fonds de contre-valeur (Cellule de Gestion et de Suivi des Aides Extérieures). La distribution a été effectuée au niveau des groupements paysans avec le système de voucher (un voucher est une reconnaissance de dette). Le groupement exprime un besoin qui est entériné par les responsables du Ministère dans chaque région. Le Ministère effectue des livraisons en nature. Le remboursement se fait, en principe, à 6mois, sans intérêt, à partir d’un contrat entre le Ministère et le Groupement. D’après les informations recueillies de diverses sources, le remboursement du système de voucher est faible. La distribution dans le cadre de ce mécanisme a porté sur 13 000 tonnes.

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PROJET DE SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT RURAL (PSDR)

En matière de financement, le PSDR, financé par la Banque Mondiale, a apporté un soutien très appréciable au développement de l’agriculture, en finançant de nombreux micro-projets locaux, avec le soutien de partenaires stratégiques chargés d’apporter le soutien technique et les études de projets.

Malheureusement, ce projet a utilisé un principe de financement très critiquable dans sa mise en œuvre (plus que dans son principe) : il s’agit des « fonds revolving ». Selon ce principe, tout groupement de 10 paysans au moins répondant à certaines conditions peut obtenir une subvention allant jusqu’à 7.500 US$ pour le financement d’un projet. Le groupement doit normalement reconstituer son fonds de roulement, pour financer d’autres projets ou la prochaine campagne. Dans la pratique, la reconstitution n’a généralement pas eu lieu, les bénéficiaires considérant cet apport comme une subvention à fonds perdus.

En complément du système de voucher, le MAEP a lancé fin 2004 un appel d’offres portant sur 10 000 tonnes d’engrais, dans le cadre du PSDR, sur financement de la Banque Mondiale. Bien que cinq sociétés aient soumissionné, l’appel d’offre a été déclaré infructueux et le contrat a été donné de gré à gré à une autre société. Comme cette société n’a pas été en mesure de réaliser le contrat dans les délais, la Banque Mondiale a résilié le contrat. Le PSDR a alors acquis des engrais disponibles auprès d’autres sociétés, mais, en l’absence d’accord de la Banque Mondiale, le PSDR n’a pas pu payer les fournisseurs depuis le mois de février. La somme en jeu est d’environ 2 milliards d’ariary. Du côté de la distribution aux paysans, les engrais sont souvent donnés.

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006ANNEXE A4-2

La vie après le pétroleNotes de lecture par l’Unité de Politique de Développement Rural1

La présente note est rédigée d’après un livre de Jean-Luc WINGERT « La vie après le pétrole », récemment publié aux éditions Autrement.

Ce livre a été écrit par un consultant spécialisé pour alerter le public sur les conséquences prévisibles d’une raréfaction prochaine et progressive du pétrole à l’échelle mondiale, et la présente note a pour objet d’attirer l’attention du MAEP sur les conséquences prévisibles de ce phénomène dans ses domaines de compétence.

Historique et faits marquants de la production du pétrole.L’exploitation à grande échelle du pétrole a commencé en 1859 aux Etats-Unis, avec l’invention des techniques de forage. Ce pays a été le premier grand producteur de pétrole, et longtemps le seul, ce qui lui a permis de prendre une avance technologique et commerciale considérable, et de s’assurer une domination du marché mondial.

Le pétrole est par ailleurs une source d’énergie qui réunit dans un même produit plusieurs propriétés importantes :

• Liquide, donc manipulable par pompage• facilement transportable et stockable• forme concentrée : plus d’énergie par unité de volume que le gaz et le charbon• donnant par le raffinage et la pétrochimie un ensemble très remarquable de produits industriels

(notamment les carburants utilisés dans les moyens de transport, et les matières plastiques).

Ces qualités remarquables, associées à des coûts d’extraction très bas (au moins dans les gisements les plus faciles, comme au Moyen Orient), ont assuré la domination de cette source d’énergie sur l’économie mondiale, devant le charbon et le gaz. Ces sources d’énergie fossile représentent respectivement 41%, 21%, et 21% de l’énergie actuellement consommée dans le monde. L’économie mondiale en est donc largement dépendante, et notamment celle des USA : ce pays consomme à lui seul un quart de la production mondiale, suivi de la Chine avec 8% et du Japon.

Les principales utilisations du pétrole sont les suivantes :

• les transports représentent le premier débouché du pétrole, avec 50% des produits pétroliers consommés, part en augmentation constante. La quasi-totalité des véhicules utilisent comme carburant des produits pétroliers, et 95% des déplacements utilisent le couple « dérivé du pétrole – moteur à explosion ».

• le chauffage urbain et domestique représente environ un quart des utilisations

• la production d’électricité utilise environ 10% du pétrole consommé.

• la pétrochimie représente 8% des utilisations et fournit une gamme irremplaçable de produits : matières plastiques, caoutchouc synthétique, fibres textiles, détergents, produits phytosanitaires, engrais (le cas typique est le nitrate d‘ammonium, fabriqué à partir d’éléments gazeux : azote et oxygène de l’air, et hydrogène du pétrole, procédé très énergétivore).

L’importance du pétrole pour l’agriculture est généralement insoupçonnée du grand public. Outre les pesticides et les engrais, il faut beaucoup d’énergie fossile pour produire, transformer, conditionner, congeler ou réfrigérer, et distribuer les produits agro alimentaires. Une étude réalisée aux Etats-Unis montre que l’énergie consommée par l’ensemble de la chaîne représente dix fois l’énergie restituée sous forme de calories utilisées pour l’alimentation humaine. Nous « mangeons du pétrole ».

1 Structure d’aide à la décision du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche.

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Page 17: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006Le faible coût et les extraordinaires qualités du pétrole ont également créé une économie mondiale fortement consommatrice d’énergie fossile dans des domaines essentiels : le commerce international, les transports, et le tourisme. Madagascar peut ainsi exporter des haricots et des crevettes congelés en Europe, et constitue une destination touristique potentielle pour de nombreux touristes des pays riches grâce au faible coût des transports aériens, malgré son éloignement des pays du Nord.

Le phénomène de la « déplétion » :Ce mot désigne le phénomène inéluctable de la décroissance des ressources disponibles en pétrole, du fait que la ressource est finie à l’échelle de la planète. Intellectuellement, nous comprenons tous ce phénomène, mais ce que peu soupçonnent est que le début de la déplétion doit commencer dans quelques années seulement (ente cinq et quinze ans), d’où l’urgence d’attirer l’attention sur le phénomène.

Il se trouve que les compagnies pétrolières sont tenues à une grande discrétion sur ce phénomène pour éviter des réactions dommageables de la part des pays producteurs et de leurs actionnaires, et ceci est certainement une des raisons de l’absence d’information du public et de débat sur le sujet.

Le phénomène a été étudié d’abord aux Etats-Unis, par le géologue Marion King Hubbert, avec des résultats remarquables, puisqu’il a pu prédire dès 1956 que les Etats-Unis atteindraient leur maximum (ou pic) de production en 1970, et que la production y diminuerait ensuite, prédiction qui a été réalisée à un an près. Les Etats-Unis sont depuis devenus un gros importateur de pétrole.

Selon la théorie de Hubbert, l’exploitation d’une ressource naturelle épuisable suit une courbe en cloche symétrique, qui ressemble à une courbe de Gauss. Le sommet de cette courbe correspond au moment où les capacités de production atteignent leur maximum avant de décroître. Dans le cas des Etats-Unis, le pic des découvertes a été constaté en 1937, et il y avait un décalage de 33 ans entre la courbe des découvertes et celle de la production.

Schématiquement, la production de pétrole peut se diviser en deux parties de même volume, la première moitié étant plus facile à découvrir et à exploiter que la seconde. La déplétion est le nom du phénomène de décroissance qui survient une fois le pic atteint.

Il est important de comprendre pourquoi la production diminue alors qu’il reste encore la moitié des réserves mondiales. Schématiquement l’exploitation d’un gisement se traduit dans un premier temps par une montée rapide de la production (mise en service des puits), puis apparaît une période plus ou moins longue de production à niveau constant (les puits produisent à leur débit maximal), suivie par une période de décroissance progressive de la production liée à l’épuisement du gisement. Le maximum de production d’un gisement est fixé selon des considérations principalement géologiques, secondairement économiques.

La production mondiale est la production totale de l’ensemble des gisements, à divers stades de leur cycle de vie. Historiquement on a découvert d’abord les gisements les plus faciles et les plus gros. On ne découvre plus actuellement que des gisements de faible ou moyenne importance, au prix de dépenses beaucoup plus élevées : extraction au fond des océans (2.000m de fond et plus), pétrole non conventionnel tel que celui extrait des schistes bitumineux, dans l’avenir. Le pic des découvertes mondiales a été atteint en 1965.

Après les Etats-Unis, le phénomène de la déplétion a été étudié à l’échelle mondiale par divers spécialistes, et on arrive aux conclusions suivantes :

• l’exploitation pétrolière sur la Terre durera en tout et pour tout trois siècles environ. Nous sommes proches de la moitié de cette période

• Bien qu’il soit difficile de donner une date précise, on estime que le pic sera atteint entre 2010 et 2020

• Avant le pic, le marché est en excèdent structurel, d’où la nécessité d’instituer des quotas de production pour maintenir des prix compatibles avec la rentabilité de l’exploitation. Les pays consommateurs et leurs compagnies dominent le marché

• Après le pic, apparaît un phénomène de rareté lié au décalage croissant entre l’offre en décroissance et la demande en croissance liée à l’augmentation de la population mondiale et au développement de l’économie. Les quotas de production ne sont plus nécessaires, et les pays producteurs dominent le marché.

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006Il n’y a pas que le pétrole : le gaz naturel atteindra son pic au voisinage de 2030, et le charbon au voisinage de 2050.

Conséquences prévisibles de la déplétion :Le phénomène va créer des perturbations importantes de l’économie mondiale : flambée des prix (déjà amorcée avec la montée des économies asiatiques, et notamment de la Chine), crises économiques, conflits armés probablement, peut-être une remise en cause partielle de la mondialisation, et dans tous les cas un impératif d’adaptation rapide des techniques de production et des économies à la nouvelle donne.

On peut prévoir des effets importants sur le commerce mondial, et le tourisme notamment. Les transports aériens et routiers seront pénalisés, et le transport maritime favorisé, du fait de sa faible consommation énergétique. Les zones littorales jouiront d’avantages considérables du fait de leur accès au transport maritime. On devra vraisemblablement abandonner les pratiques actuelles de déplacement de produits agricoles et alimentaires sur de longues distances par avion et par camion.

Ceci favorisera le développement de l’économie d’ensembles régionaux plus restreints que l’économie mondiale, d’où l’importance de la SADC et du COMESA.

Les pays pauvres auront de plus en plus de mal à accéder au pétrole.

On peut prévoir aussi la substitution du pétrole par le bois et le charbon notamment dans les pays pauvres, d’où des effets néfastes pour l’environnement : déforestation, aggravation de l’effet de serre (le charbon étant beaucoup plus polluant que le pétrole).

Les solutions, en général :On sait que globalement, toutes énergies confondues, la Terre dispose de suffisamment d’énergies de remplacement pour couvrir l’ensemble des besoins futurs. Cependant, aucune énergie de remplacement ne possède à elle seule l‘ensemble des propriétés remarquables du pétrole. On devra donc recourir à des ensembles de solutions, selon les ressources des différents pays. Les possibilités sont les suivantes :

• solliciter d’autres filières énergétiques, notamment gaz naturel et charbon, mais aussi le bois, la biomasse en général (la seule à pouvoir fournir des hydrocarbures liquides)

• le nucléaire : mais avec les problèmes de sécurité et de prolifération que l’on sait. Les pays industrialisés vont chercher à maîtriser la fusion nucléaire, mais il faudra certainement très longtemps pour y parvenir.

• l’hydraulique : à l’échelle mondiale, seulement 20% des sites possibles sont équipés, et 50% en Europe et aux Etats-Unis.

• l’énergie éolienne : à un coût raisonnable, mais imprévisible.

• l’énergie des mers : parmi laquelle on distingue :

o l’énergie des maréeso l’énergie des vagueso l’énergie des courants marinso l’énergie thermique des océans.

Il y a certainement beaucoup à faire dans ce domaine.

• l’énergie solaire, où on distingue :

o les cellules photovoltaïqueso le solaire thermique (qui prendra toute sa place dans le bâtiment)o les centrales solaires

• le géothermique

• l’énergie des déchets et le biogaz

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Page 19: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006• et… les économies d’énergie, pour lesquelles il existe d’énormes gisements dans les pays

développés (transports, chauffage, modes de comportement et de consommation), et sans doute dans les pays pauvres, notamment en réglant les moteurs des véhicules automobiles.

Comment réagir à Madagascar ? :Compte tenu de l’imminence de l’évènement, il faut étudier le phénomène dès maintenant, avec ses risques et ses opportunités, et concevoir dès que possible un plan indicatif de réponses. Un Comité interministériel doit être constitué, comprenant le MAEP.

Le programme devra évidemment être piloté par le Ministère de l’Energie et des Mines, mais le MAEP et le MEEF auront des actions importantes à conduire dans le cadre de l’utilisation de la filière bois et de la biomasse, et aussi de l’utilisation des déchets agricoles. Les expériences de culture de Jatropha sont évidemment à suivre avec beaucoup d’intérêt.

Un défi à relever sera l’augmentation des prix des engrais chimiques, déjà peu consommés compte tenu de leur prix. Les réponses à apporter seront du domaine du développement d’engrais organiques et de l’association agriculture élevage, avec bien entendu un programme de conseil aux agriculteurs performant.

Après avoir identifié les réponses possibles, il conviendra de concevoir et de financer des programmes de recherche appropriés, à démarrer dès maintenant.

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006ANNEXE A4-3

IMPORTATEURS, GROSSISTES, COMMERÇANTS.

A. Les importateurs et distributeurs

Les importations viennent principalement des pays suivants : Afrique du Sud, Belgique, Chine, Hollande, Maurice, Norvège, Sénégal. Les importateurs sont peu nombreux et se répartissent, par catégorie, entre :

Firme étrangère établie localement : SEPCM, filiale de Potasses d’Alsace

Entreprises malgaches assurant l’importation en tant que représentant exclusif ou non de fournisseurs étrangers : Fiavama, Ocean Trade, Sdc Agri

Entreprise malgache assurant la distribution de produits du gisement local : o Prochimad qui distribue l’hyperbarreno Guanomad qui distribue le guano

Gros utilisateurs qui soumissionnent en devises par l’intermédiaire d’un importateur local qui ouvre en leur nom les lettres de crédit : HASYMA (Filière coton) – SIRAMA (Filière sucre) – SOCTAM (Filière tabac)

Les importateurs opportunistes non professionnels

B. Les revendeurs

Ce sont soit des commerçants indépendants établis à proximité des utilisateurs d’intrants et qui s’approvisionnent auprès des importateurs, soit des agents des importateurs établis dans les provinces.

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006

ANNEXE A4-4

Utilisation et accès aux engrais chimiques par région agro-écologique

Région Pourcentage de ménages utilisateurs

Distance moyenne du revendeur le plus proche

Disponibilité des engrais chimiques (% des communes)

A tout moment

Occasionnel Jamais disponible

Vakinankaratra 48 9 64 7 29Sud Ouest 5 132 6 12 82

Itasy 19 28 28 21 51Marovoay 19 29 33 33 33

Lac Alaotra 49 23 34 15 51Haute Matsiatra 27 28 26 26 47

Toamasina 1 50 1 10 89Menabe 29 122 6 14 80

Sofia 3 65 1 4 94Amoron’i Mania 25 34 26 23 51

Diana 7 35 14 8 78Sava 6 48 12 7 81

Imerina Centrale 40 16 45 29 26Mangoro 1 143 3 10 88

Mahajanga 5 86 10 19 71Betsiboka 4 78 0 10 90Melaky 0 85 0 0 100

Horombe 4 64 2 0 98Sud Est 2 81 3 1 95

Taolagnaro 1 75 1 6 92Madagascar 17 64 15 12 73

Source : Recensement des Communes, Programme Ilo, Cornell University/FOFIFA/INSTAT, 2001

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006

ANNEXE A4-5

Rendement agricole par quintile d’éloignement ( kg par are )

Quintiles RIZ MAÏS MANIOC

Indice d’éloignementLe moins éloigné 35,0 17,0 90,02 25,0 15,0 32,03 19,5 8,3 26,74 16,7 8,0 25,0Le plus éloigné 16,7 10,0 20,0

Indice de durée de trajet vers le centre urbain le plus procheLe moins éloigné 28,0 16,7 50,02 27,0 10,0 32,03 16,0 10,0 33,04 18,6 10,0 24,0Le plus éloigné 18,8 7,5 25,0Total 27,7 10,0 30,0

Source : Calcul sur la base de l’EPM 2001 INSTAT-DSM

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006

ANNEXE A4-6

Niveau d’utilisation d’intrants agricoles par quintile d’éloignement

QuintilesPourcentage de ménages utilisant… Quantité moyenne (kg/

are)…

Valeur moyenne

(FMG/are)Fertilisant chimique

Fertilisant organique

Pesticides/Herbicides

Fertilisant chimique

Fertilisant organique

Pesticides/Herbicides

Indice d’éloignementLe moins éloigné 26,6 73,9 18,5 0,36 9,95 16092 27,6 50,8 17,3 0,44 2,19 1123 6,2 16,8 4,9 0,08 1,29 904 5,0 12,0 3,0 0,13 0,44 43Le plus éloigné 0,9 12,9 2,3 0,04 0,23 14

Durée du trajet vers le centre urbain le plus procheLe moins éloigné 28,1 67,0 18,8 0,28 7,59 10132 25,0 55,3 16,0 0,48 3,49 3693 4,4 11,9 3,3 0,10 0,45 364 0,8 18,4 2,9 0,01 0,13 27Le plus éloigné 3,2 1,5 1,9 0,10 0,19 62Total 11,3 28,3 7,9 0,21 2,54 319

Source : Calcul sur la base de l’EPM 2001, INSTAT-DSM

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Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006

ANNEXE A4-7

Eléments d’histoire de la finance rurale à Madagascar

Bien que les modalités des prêts aux exploitations agricoles soient réglementées depuis le XVIIIème siècle, elles échappent encore largement aujourd'hui à tout contrôle administratif et judiciaire et relèvent pour l'essentiel de ce qu'il est convenu d'appeler "l'économie informelle".

Au XVIIIème siècle est apparue une première réglementation des prêts porteurs d'intérêts "zanabola" en malgache ou "enfant de l'argent". Le Roi ANDRIANAPOINIMERINA faisait obligation à ses sujets de rembourser l'argent emprunté avec les intérêts convenus sous peine de voir leurs biens confisqués voire d'être réduits ne esclavage. Le taux de l'intérêt ne semblait pas alors être plafonné mais l'emprunteur comme le prêteur pouvaient faire appel à la justice du roi pour arbitrer leurs litiges.

Dans le code des 305 articles proclamé, le 29 mars 1881, par RANAVALONA II, le taux maximum légal de l'intérêt est fixé à 10% par mois. Les gouverneurs, les sakaizambohitra, étaient chargés de veiller à l'application de ces règles et d'enregistrer les contrats en prélevant un douzième des intérêts…. L'histoire du crédit aux agriculteurs à Madagascar illustre ainsi de façon caractéristique la relation exploitant-exploité basée sur l'établissement de rente de situation.

Les politiques de financement du secteur rural ont sensiblement variées depuis le début la période coloniale.

Durant la phase 1897 à 1955, l’objectif était de produire pour l’exportation vers la métropole. L’effort s’est concentré sur des cultures telles le café, le cacao, la vanille et le riz. Le développement du secteur était piloté par les exploitations coloniales et les sociétés de négoce. Les crises politiques de l’époque et la dépréciation des cours des matières premières, ont réorienté les producteurs vers des logiques vivrières.

Entre 1950 et 1960, la politique agricole s’attache à la promotion du paysannat et à la modernisation des campagnes. Les Caisses d’Equipement Agricole et de Modernisation du Paysannat (CEAMP) sont mises en place et fournissent des aides financières sous forme d’avances remboursables et de prêts. La période post indépendance est marquée par la mise en place d’Associations Professionnelles : les Associations d’Intérêt Rural et les Sociétés de Crédit Agricole Mutuel (SCAM). Les CEAMP orientent plus particulièrement leurs activités sur le café, le cacao et le riz (SODEMO). Elle intervient en particulier sur les aspects équipement agricole, conditionnement et commercialisation. Des actions de crédit rural sont également mises en œuvre par les Sociétés d’Aménagement (SEDEFITA, SOMALAC, SOMSAK, SAMANGOKY, COMEMA, AGRER, CFDT,….). Ces programmes intégrés se sont préoccupés de la formation des paysans, mais ont concentrés efforts et moyens sur des zones prioritaires pour éviter une dispersion des moyens.

La période 1965 – 1975 est celle de la vulgarisation de masse. Durant cette période l’Etat a pris en charge les besoins en crédit des producteurs entretenant des comportements d’assistanat. Malgré les résultats en terme d’adoption de pratiques plus productives, faute d’articulation avec le marché, cette approche budgétivore a fait long feu

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Page 25: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006La période socialiste (1975 – 1982) correspond à la création des coopératives socialistes et des industries agroindustrielles, agroalimentaires et textiles (KOBAMA, SUMATEX, MAMISOA, KAFEMA, ZEMA, ZEREN,….). Ces sociétés assuraient simultanément la vulgarisation, le crédit, la collecte,….. en collaborant en particulier avec la BTM.

La période du programme d’ajustement structurel correspond au développement des efforts de structuration du monde rural autour des principes de libéralisation et de responsabilisation. A la fin des années 1980, des projets de développement agissant dans des zones à forte potentialité agricole (Lac Alaotra, Lac Itasy, cuvette de Marovoay, Vakinankaratra,…) ont commencé à promouvoir la formation des groupes de crédit avec caution solidaire. Des lignes de crédit (Crédit agricole, fonds de développement villageois,…) en relation avec la BTM ont été mises en place pour accompagner les initiatives dans le cadre d’opérations telles l’ODR (Mise en place des associations de crédit solidaire,….), du projet réhabilitation des petites exploitations de caféiers et de poivriers, du projet de développement intégré du Lac Itasy, du PMMO (Caisses d’épargne et de crédit), de l’ODASE et d’HASYMA (Crédits de campagne en nature recouverts à la commercialisation).

Ces projets étaient préoccupés par la pérennisation des systèmes financiers de proximité. Les banques villageoises et de coopératives de crédit et d'épargne mises en place à cette période constituent en fait les fondations des réseaux de micro-finance actuels.

L’apparition des institutions de micro-finance date du début des années 1990. Cette politique de l’Etat s’est affirmée en 1993, au travers de l’exécution du Projet d’Assistance Technique en Finances Rurales (PATFR), financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre par l’ADMEC sous la tutelle du MINAGRI. Les objectifs fixés étaient de développer les marchés financiers ruraux, d’offrir des services financiers accessibles et adaptés aux ruraux, et de retenir les Coopératives d’Epargne et de Crédit comme unité d’action et de regroupement des ménages. Fin 1997, le Projet Micro-Finances (PMF) et l’Association de Gestion du projet de Micro-Finances (AGPMF) ont pris le relais du PATFR.

Le secteur privé est également intervenu dans la mise en œuvre de cette politique par le biais du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) qui en 1987 a créé l’Association pour la Promotion de l’Entreprise privée (APEM) qui a fourni des appuis financiers aux jeunes diplômés porteurs de projet. En 1990, l’APEM en collaboration avec la Société d’Investissement et de Développement International (SIDI), et des sociétés malgaches a créé la Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises (SIPEM) autour d’objectifs similaires.

Depuis 1990, un certain nombre d’institutions de micro-finance sont présentes en milieu rural :

- AECA/CIDR depuis 1990 dans les régions de Marovay et d’Ambato Boeni (BOINA). Trois associations d’épargne et de crédit ont été mises en place (TSARAJORO, AVOTRA, TAFITA). Début 2003, 32 caisses desservaient 2061 membres,

- CECAM/FERT en 1993 depuis 1993 dans les régions du Vakinankaratra, de l’Amoron’i Mania, de l’Ivon’Imerina, de l’Itasy, de la Menabe, de la Sofia, du Bongolava, et de Marovatana. Début 2003, 157 caisses desservaient plus de 46 675 adhérents.

- OTIV/DID depuis 1994 dans les régions de Toamasina, du Lac Alaotra et d’Antananarivo. Début 2003, 85 caisses desservaient 72 250 membres

- TIAVO/WOCCU depuis 1995 (WOCCU a été relayé par l’IRAM en 1999), dans les région de Fianarantsoa, de Manakara et de Farafangana. Début 2001, 33 caisses desservaient 8410 membres.

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Page 26: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006- ADEFI depuis 1994 dans les régions d’Antananarivo, Antsirabe, Fianarantsoa et Toamasina.

ADEFI intervient plutôt autour de préoccupations urbaines. Début 2003, 31 bureaux de crédit desservaient 4910 membres.

- L’APEM, institution financière non mutualiste, depuis 1987, à Antananarivo, Antsirabé et Tuléar. En 2000 l’APEM a satisfait 870 demandes de crédit

- La SIPEM, institution financière non mutualiste, depuis 1990, à Antananarivo et à sa périphérie. En 2000, 471 clients ont été servis dans 4 points de service

- VOLAMAHASOA/CIDR, institution financière non mutualiste, depuis 1993, dans la région du Sud-Ouest. Début 2003, Volamahasoa desservait 5800 membres.

- Entreprendre à Madagascar (EAM), depuis 1990

Si l’on synthétise les activités des IFM au cours des cinq dernières années, on constate que leur nombre de points de service a doublé et que le nombre de membres a été multiplié par 5.

Le cadre juridique des IFM s’intègre dans le dispositif global relatif aux activités et au contrôle de l’ensemble des établissements de crédit (Loi bancaire n° 95030). La Commission de Supervision Financière et Bancaire (CSBF) est l’autorité de supervision et de contrôle de toutes les catégories d’établissements de crédit. Elle vérifie au bon respect des règles pudentielles et des normes de gestion des établissements de crédit (liquidités, solvabilité, équilibre,…).

La loi 96-020 qui constitue une législation spécifique aux activités d’intermédiation financière s’exerçant sous forme mutualiste. Elle précise les principes de fonctionnement des IFM et leur régime fiscal.

Les Institutions Financières non Mutualistes (IFNM) ne disposent pas à l’heure actuel d’un cadre réglementaire adapté à leurs activités.

Dans les faits, la réglementation met en opposition les exigences des autorités de tutelle qui sont dans une logique de normalisation des pratiques et celles du secteur agricole dont le financement exige des démarches souples, adaptées à la diversité des systèmes de production.

La loi bancaire malgache contraint tous les établissements de crédit à adhérer à l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit (APEC).

Par ailleurs les IFM et les IFNM se sont regroupées respectivement dans deux associations professionnelles : l’APIFM créée en 1998 et l’AIM créée en 1999.

D’autres institutions contribuent au financement de l’agriculture soit en initiant des mécanismes de crédit en collaboration avec les IFM (PADANE, LDI, Projet Bas Mangoky, PSDR, SAHA,…), en initiant des mécanismes propres (CRS,….), soit sous forme de subventions (ONG,…)

Il existe 6 banques commerciales à Madagascar, disposant d’agences dans les principales agglomérations de l’île. Elles ne touchent que les exploitations agricoles à caractère industrie

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Page 27: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006 ANNEXE A4-8

LE PROJET D’APPUI AU CREDIT INTRANTSPAR LES RESEAUX DE MICROFINANCE

_____________________

Le document ci-dessous décrit l’opération expérimentale lancée fin 2004, et mise en œuvre en 2005. Elle est fondée sur la distribution d’un paquet technique aux emprunteurs des réseaux de micro finance associés, favorisée par une bonification de taux d’intérêt. Elle a été interrompue fin 2005 suite à un retard de financement. Elle sera renouvelée pour la prochaine campagne 2006-2007.

Le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche, soucieux de permettre un accroissement rapide des rendements des principales cultures du pays, inaugure une nouvelle politique visant la mise à disposition simultanée sur certaines zones de crédits de campagne, des intrants appropriés (semences sélectionnées, engrais, pesticides) et du conseil permettant leur bonne utilisation.

Le présent document est un appel à propositions pour la mise en place de partenariats régionaux adaptés aux contextes locaux et permettant la réalisation de l’opération au bénéfice des agriculteurs concernés par le projet.

Le projet est encore à un stade expérimental, ses modalités ne sont définies qu’à un niveau préliminaire, et il est fait appel aux propositions des acteurs locaux pour l’amener à un stade véritablement opérationnel. En outre, le projet n’a pas vocation à couvrir l’ensemble du pays et l’ensemble des spéculations dès la campagne 2004-2005 ; le financement disponible ne permettra de prendre en charge que les meilleurs projets pour la seule campagne de saison des pluies 2004 -2005, pour le riz et secondairement le maïs. L’objectif recherché est de tirer les enseignements de cette première opération au milieu de 2005, pour l’améliorer et l’étendre.

Cette opération pilote sera financée par le Fonds de Contre valeur de l’aide alimentaire française.

Un Comité Ad Hoc Interministériel (Comité) est constitué pour la mise en œuvre de ce Projet. Il est composé :

- Du Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) qui en assure la tutelle technique. En sa qualité de premier responsable de l’agriculture, le MAEP est le responsable de la mise en œuvre des différents accords de financement en matière agricole et dans ce sens, il assure le bon déroulement de tous programmes et projets oeuvrant dans ce domaine.

- Du Ministère de l'Economie, des Finances et du Budget (MEFB) qui en assure la tutelle financière. Il signe les accords de financement au nom du Gouvernement.

Le Service de Coopération et d'action Culturelle de l'Ambassade de France à Madagascar (SCAC) et la Délégation de l'Union Européenne à Madagascar sont associés au Comité.

Rappel du contexte :Généralités :

Malgré un potentiel important aussi bien au niveau écologique que de la tradition paysanne, la production de riz et de maïs de Madagascar est caractérisée par de faibles rendements, une utilisation très faible d’intrants (le paysan malgache est un des plus faibles utilisateurs d’engrais au monde), un faible niveau technique et un faible niveau d’équipement. La croissance de la production agricole est inférieure à celle de la population, et le pays est structurellement importateur de riz depuis de nombreuses années. La production est le fait de très nombreux petits producteurs majoritairement auto consommateurs dans l’ensemble du pays, une grande partie de ceux-ci ne mettant sur le marché qu’une petite partie de leur production et étant souvent acheteurs nets de riz.

Il existe cependant des régions disposant de productions excédentaires par rapport à leur consommation et vendant celles-ci aux consommateurs des autres régions : ce sont les zones à fort potentiel du lac Alaotra et du Moyen Ouest. Dans ces zones existent des agriculteurs qui produisent le riz et le maïs en tant que culture de rente.

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Page 28: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006L’existence de ces zones privilégiées, et le fait que les rendements moyens actuels soient bas (environ 2,3 t/ha de paddy), conduisent à penser que le pays peut devenir exportateur de céréales dans un délai raisonnable, si des conditions favorables sont offertes aux meilleurs producteurs pour développer leur production.

Les raisons pour lesquelles les performances de l’agriculture malgaches sont restées médiocres sont multiples. On peut citer parmi les principales l’enclavement de certaines zones, le caractère peu rémunérateur et incertain des prix au niveau des producteurs jusqu’en 2003, les effets de la pauvreté, le fait que beaucoup d’agriculteurs sont d’abord des auto consommateurs, disposant de très petites surfaces, et que ceux-ci n’ont pas la volonté de produire pour le marché.

A contrario, des moyens privilégiés de développer la production sont le développement des infrastructures de communication, des prix rémunérateurs, et le développement d’une classe d’agriculteurs spécialisés, capables de s’organiser pour satisfaire les besoins du marché.

Un contexte nouveau pour la campagne 2004- 2005 :

Ce contexte a été caractérisé par :

• Une forte dévaluation du Franc malgache• Un prix élevé du riz sur les marchés internationaux

Il en est résulté des prix élevés du paddy au niveau du producteur, les grossistes calculant leurs prix d’achat à partir de la référence constituée par le prix du riz blanc importé. Le maïs a également connu une flambée des prix.

On peut penser que le prix du paddy au producteur va être durablement élevé, du fait de la conjoncture sur le marché international du riz, et du nouveau taux de change, d’autant que le riz malgache reste protégé par des droits de douane et de TVA (44% au total) sur les importations. Ceci constituera une incitation à produire considérable, et donnera aux agriculteurs les moyens de s’équiper, et de financer leurs besoins en intrants.

Avec ces nouveaux prix au niveau des producteurs, la production rizicole devient rentable, et pour les meilleurs, très rentable.

Dans ce contexte de production rentable, l’outil à privilégier est le fonctionnement du marché, et le rôle de l’Etat est de faire en sorte qu’il fonctionne le mieux possible, et de se cantonner à ses tâches régaliennes : réglementation, contrôle, organisation de la fiscalité, incitations financières prises après concertation avec les acteurs de la filière, dans le cadre de partenariats public-privé.

Le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche a donc déjà pris, au cours d’une réunion des principaux opérateurs concernés, l’engagement de ne plus intervenir dans la distribution d’intrants et de crédit de campagne.

Le projet :Les principes :

Le bénéficiaire final du projet est l'agriculteur- emprunteur, par le canal d'un appui au crédit de campagne et de conseils techniques.

L’outil privilégié est l’appui au crédit de campagne pour la culture de riz ou de maïs, amortissable sur une durée maximale d'un an. Il sera distribué par des Institutions Financières.

Compte tenu de la cherté des intrants, la recherche d'une efficacité maximale de leur utilisation est indispensable pour assurer un bon taux de recouvrement du crédit. Or, la distribution d’engrais seuls, ou de semences sélectionnées seules, ne permet pas d’obtenir de bons résultats. Pour être efficace, il faut offrir un paquet technologique constitué de trois facteurs :

• les semences sélectionnées• les autres intrants : engrais, pesticides, petits matériels agricoles,• le conseil technique.

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Page 29: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006

Le mode opératoire idéal :

Pour s’adapter à la diversités des situations locales, le projet fonctionnera par sous projets, présentés à l’initiative de divers acteurs du monde rural. Le MAEP et le MEFB jugeront du bien-fondé et de la recevabilité des projets reçus après appel à propositions, dans le cadre du Comité d'attribution des financements.

Un sous projet sera monté au niveau d’une région ou d’une zone précise et fera intervenir :

• Une ou plusieurs institutions financières (IF)• Un ou plusieurs maîtres d’œuvre techniques (MOT)• Un produit : le paquet technique (PT)

Dans un sous projet, il est possible d’avoir une ou plusieurs institutions financières, un ou plusieurs maîtres d’œuvre techniques.

L’institution financière est le prêteur : elle est le principal relais dans le cadre du projet pour l'appui au crédit, et c’est elle qui passe des contrats de prêt avec des emprunteurs. Elle est seule juge du choix de ses emprunteurs.

Le maître d’œuvre technique est un ensemblier qui :

• reçoit directement de l’IF le montant du crédit accordé à l’emprunteur pour l’achat de semences et d’intrants,

• reçoit directement du projet le financement éventuel du conseil technique aux agriculteurs,• prend en charge la fourniture des différentes prestations du PT à l’emprunteur.

La plupart du temps, le MOT organisera un partenariat autour de lui, par un ensemble de contrats avec d'autres prestataires. On peut imaginer :

• Un fournisseur d’intrants associé à un semencier, et à une Organisation Professionnelle Agricole ou une ONG diffusant du conseil agricole.

• Un réseau de coopératives d’approvisionnement ou de groupements.• Une entreprise « intégratrice » (dans ce cas particulier, l’entreprise peut être à la fois le MOT et le

premier emprunteur, qui va détailler le crédit aux agriculteurs sous contrat; alors la connaissance du taux d'intérêt appliqué dans le cadre de la politique interne de crédit de l'entreprise sera exigée).

Il y aura également une convention entre l’IF et le MOT précisant les engagements réciproques. La présence de plusieurs MOT avec leurs fournisseurs associés, permettant de faire jouer la concurrence, est recommandée.

Il ne sera pas demandé à l’emprunteur de prendre en charge le coût du conseil technique : le projet prendra ce coût en charge dans la mesure où celui ci ne fait pas déjà l'objet d’un autre financement.

Le Produit ou paquet technique : il doit être clairement défini, et être aussi complet que possible compte tenu de ce qui existe dans la région. Il comprend les semences sélectionnées, les engrais, les pesticides, et le conseil technique. Les quantités fournies à l’emprunteur sont proportionnelles à la surface exploitée. Il peut y avoir plusieurs PT : par exemple riz pluvial, riz irrigué, maïs, et chaque PT peut supporter des variantes (nature des variétés utilisées par exemple).

On peut associer au paquet type des prestations additionnelles : par exemple achat d’une charrue ou d’un pulvérisateur. On pourra admettre le financement de main d’œuvre, de location ou d’achat de bœufs, selon des modalités à discuter, en fonction des propositions. En tout état de causes, ces prestations additionnelles seront amortissables sur une durée maximale d'un an.

Assouplissements possibles pour la campagne 2004 - 2005 :

Pour la campagne 2004/2005 du fait de l'urgence et des délais nécessaire à la mise au point des partenariats régionaux, une certaine souplesse sera admise.

On admettra par exemple :

• que le paquet technique soit incomplet : manque de semences sélectionnées, ou difficulté à mobiliser un organisme de conseil technique dans la région….

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Page 30: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006• que le MOT ne soit pas l'interlocuteur unique de l'emprunteur : intervention séparée d'un organisme

de conseil technique, sans contrat avec le MOT.• qu'il n'y ait pas de MOT : dans ce cas, l'emprunteur présente plusieurs factures pro forma

correspondant aux divers produits et services du PT. Alors, l'IF fait office de MOT, il lui incombe de vérifier la réalité d'un paquet technique, et de délivrer autant de bons de retrait que de factures pro forma présentées.

Les propositions seront admises d'autant plus facilement qu'elles se rapprocheront de la formule idéale.

Compte tenu du fait que la campagne commence et que certains agriculteurs auront déjà semé, et contracté des emprunts, on pourra admettre de leur octroyer des prêts complémentaires améliorés en vue de la réalisation d'un PT (sans rétroactivité sur les conditionnalités du premier prêt).

Le financement :

Ne sont fixés qu’un ordre de grandeur et les principales modalités de fonctionnement. Les propositions des opérateurs sont attendues pour améliorer le dispositif. Ces propositions serviront également à évaluer leur offre.

L’utilisation du financement sera répartie entre :

• le financement du conseil technique (à condition que celui-ci ne fasse pas déjà l’objet d’un financement, dans le cadre d’un projet par exemple),

• Le financement d’une partie du coût du crédit (diminution du taux d'intérêt mensuel sur proposition de l’IF). En effet, le monde rural dans lequel œuvre les IFs mutualistes et de micro finances est pénalisé en terme de coût de crédit à cause, entre autres, du coût de fonctionnement des IFs et de l’échelle économique des financements en jeu. Le projet vise à réduire les effets pervers de cette situation afin de permettre aux paysans de travailler dans des conditions de crédit favorables par une subvention accordée au niveau du taux d’intérêt de l’emprunteur. Il n’est pas souhaitable que cette subvention soit perçue comme un processus structurel visant à financer artificiellement les frais de fonctionnement des IFs de micro finances et mutualistes.

Elle pourrait être étendue à d’autres opérations qui pourraient être suggérées par les acteurs répondant au présent appel, et agréées par le Comité d'attribution des financements.

Remarques importantes :

• Le système doit fonctionner de façon simple, décentralisée, et adaptée aux contextes régionaux et à la conjoncture de 2004. Les principes de simplicité des procédures, de circuits courts et de transparence des prix sont à respecter.

• Le financement n’a pas pour objectif le soutien d’opérations existantes de simples acquisitions d’intrants. Il ne pourra être accordé que pour l’acquisition d’un paquet technique comprenant un ensemble de fournitures et prestations ayant pour objectif une augmentation significative des rendements.

• Il paraît souhaitable que le projet arrive à couvrir les mêmes zones que les opérations engrais, charrues et maïs de 2003, puisque dans ces zones il y a déjà des utilisateurs d’intrants.

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ANNEXE A4-9

CREDIT INTRANTS AGRICOLES PAR LE RESEAU BANCAIRE CLASSIQUE

Ce qui suit est une proposition récente de deux consultants sur financement du projet BAMEX, non encore mise en œuvre.

Objectifs

La mise en place d’un crédit intrants spécifique vise à :

• Augmenter les ressources disponibles pour le financement d’intrants afin d’en augmenter la consommation par le plus grand nombre possible de paysans en visant une augmentation à court terme de la consommation d’engrais de 10 000 tonnes (Environ 11milliards MGA ou 5,5 millions US$), de produits phytosanitaires, de semences améliorées, voire de petit machinisme agricole

• Responsabiliser tous les acteurs des filières concernées en leur faisant prendre leur part du risque et du financement et en encourageant le regroupement des utilisateurs

• Mobiliser les ressources générées pour l’Etat par les ventes d’engrais provenant de dons au profit d’un mode de financement pérenne de la distribution d’intrants

• Compléter le système de financement actuel de ces filière tel qu’il est mis en œuvre, selon les bénéficiaires, tant par les banques que par les institutions de micro-finance

Principes

• Procédure unifiée et simplifiée de distribution du crédit• Ajustement du crédit aux besoins de financement, tant en durée qu’en montant• Baisse du coût du crédit• Mobilisation des ressources provenant de dons des bailleurs (Dons directs et fonds de

contre-valeur) au profit de ce crédit par la création d’un Fonds de garantie• Mutualisation du risque entre tous les acteurs : Importateurs, distributeurs et vendeurs

d’intrants – Banques – Fonds de garantie – Organisations de paysans• Octroi du crédit par les banques ou les institutions de micro-finance• Bénéficiaires du crédit : Paysans individuels ou regroupés en associations, coopératives ou

autres organisations structurées et formelles

Modalités• Le crédit intrants repose sur la technique de la mobilisation d’une créance commerciale

(crédit fournisseur) – Les importateurs, distributeurs, vendeurs jouent un rôle d’interface entre les utilisateurs d’intrants et les établissements de crédit

• Le risque est mutualisé entre les différents acteurs , chacun y prenant sa part dans les termes suivants :

o Autofinancement par les acheteurs d’intrants de 20 % du montant de la commandeo Financement par le crédit intrants consenti par les établissements de crédit de 80 %

de la commandeo Répartition du risque sur le crédit intrants entre :

Importateurs, distributeurs, vendeurs : 10 à 20 % Etablissements de crédit : 30 à 40 % Fonds de garantie : 40 à 60 %

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• Le Fonds de Garantie :o Il est abondé par des fonds de contre-valeur et d’autres dons de bailleur à hauteur de

4 à 5 milliards MGAo Ses fonds sont déposés chez un dépositaire neutre vis-à-vis des banques (Ex. Caisse

d’Epargne) et rémunéréso Le Fonds est géré par le dépositaire sous le contrôle d’un conseil de supervision

composé de représentants des établissements de crédit, de l’Etat et des bailleurso Une partie des fonds sont, le cas échéant selon les ressources du Fonds, une

ressource complémentaire disponible pour le financement d’engrais (Avec peu de ressources, le Fonds se limite à un rôle de garant avec effet de levier – Avec plus de ressources, le Fonds ajoute à son rôle de garant celui d’apporteur de liquidités en refinançant partiellement les crédits intrants distribués par les établissements de crédit

o La moitié des intérêts générés par l’emploi des ressources du Fonds de garantie sont affectés à la promotion des intrants (Vulgarisation et formation, publicité, expérimentations de terrain, etc.)

• Les termes et conditions optimales du crédit intrants o Montant minimum : A déterminer en concertation avec les établissements de

crédit (Par ex. 10 à 20 millions MGAo Taux maximum : 16 %o Durée : Jusqu’à 12 moiso Garantie : Selon mutualisation décrite ci-dessus

• Les modalités de distribution du crédit intrants o Dossier standard déposé par l’emprunteur auprès de l’établissement de crédito Prescription et assistance du vendeur dans la préparation du dossiero Accord conjoint de l’établissement de crédit, du Fonds de garantie et du vendeur

pour partager le risqueo Escompte sans recours par l’établissement de crédit d’une créance commerciale avec

émission de garanties séparée du vendeur et du Fonds de Garantie à hauteur de leur prise de risque

• Mise en route du crédit intrants o Mise au point et signature d’une charte pour l’octroi du Crédit intrants entre les

banques, les fournisseurs d’intrants, l’Etat et les bailleurs de fonds intéresséso Mise en place du Fonds de Garantieo Réalisation au plus tard fin mars 2006

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ANNEXE A5-1

RésuméL’utilisation de l’engrais reste encore faible à Madagascar avec une moyenne de moins de 10

kg/ha. Pour augmenter la productivité agricole et en particulier la productivité rizicole, une meilleure accessibilité aux engrais est essentielle. Avec le prix des engrais qui a doublé en 2004 à cause d’une augmentation du prix mondial de l’engrais et la dépréciation du FMG, les coûts actuels des engrais pour une application atteignent 400,000 MGA par ha. Pour couvrir les investissement en engrais, une augmentation d’au moins 1 tonne par hectare serait nécessaire avec un prix du paddy de 400 MGA le kilogramme.

Depuis les années soixante, la formule d’application d’engrais largement préconisée et appliquée par les paysans pour tous les types de sol et pour toutes les cultures est de 300 kg/ha de NPK (11,22,16) et 60 kg d’Urée (46 N) où 60-60-40 NPK.

Les résultats des Recherches réalisées par FOFIFA, IRRI et FAO sur une période de plus de 25 ans ont montré que les formules de fumure varient suivant les types de sols et les différentes cultures.

Par ailleurs, la recherche a mis en évidence que la plupart des sols de bas fonds, où la riziculture aquatique est pratiquée (les tanimbary) sont relativement riches en potasse et qu’un apport de potasse n’a pas entraîne une augmentation très significative de la productivité. Une application de NPK n’est donc pas efficace au riz aquatique et une application d’une formule de NP à recommander.

Avec le prix de divers types d’engrais dont la composition est plus ou moins identique ( MGA 1000), le remplacement de la formule de 300 kg de NPK par hectare par 130 kg de DAP (Di Ammonium Phosphate) signifie une diminution de 40% du prix d’engrais à l’hectare avec les mêmes apports en éléments nutritifs et donc un rendement identique.

Une évaluation des coûts et de la rentabilité est présentée en tableaux 1 et 2

Tableau 1 : Coûts d’EngraisNPK + Urée DAP + Urée

Formule recommandée 60 N – 60 P – 45 K = 60 N – 60 P – 0 K

Dose d’Application

300 kg/ha NPK(11-22-16)+ 60 kg/ha Urée (46)

130 kg/ha DAP (18-46-0)+ 80 kg/ha Urée (46)

Coûts/ha 360kg @ 1100 MGA/kg400,000 MGA/ha (FMG 2,000,000)

210kg @ 1100 MGA/kg230,000 MGA/ha (FMG 1,150,000)

Tableau 2 : Rentabilité d’EngraisConditions moyennes

Conditions Favorables

Conditions Défavorables

Augmentation Rendement 1,000 kg paddy /ha 2,000 kg paddy /ha 700 kg paddy /ha

Rendement NPK form. 2,8 kg Paddy/kg Engrais 5,6 kg Paddy/kg Engrais 1,9 kg Paddy/kg Engrais

Rendement DAP form. 4,8 kg Paddy/kg Engrais 9,5 kg Paddy/kg Engrais 3,3 kg Paddy/kg Engrais

Prix du riz @ 400 MGA/kg @ 400 MGA/kg @ 400 MGA/kg

Madagascar

Note sur la rationalisation de l’utilisation d’engrais (juin 2005)

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Rentabilité NPK form. 0 MGA 400,000 MGA - 120,000 MGA

Rentabilité DAP form. 170,000 MGA 570,000 MGA +50,000 MGA

1. La Fertilisation

Une bonne fertilisation et l’utilisation de l’engrais constituent un des facteurs clés pour augmenter la productivité agricole.

Les recherches réalisées par le FOFIFA, l’IRRI et la FAO pendant plus de 25 ans ont bien montré les réponses aux divers types d’engrais pour les différents types de sols et de cultures.

En matière de fertilisation, en termes très généraux, on peut distinguer quatre types de sols agricoles:

1. les sols de bas fonds, des alluviaux a caractère hydro-morphe, pour une partie de l’année, 80% des tanimbary appartiennent à ce type de sols

2. les sols organiques des bas fonds hydromorphes, pour la plus grande partie de l’année sont caractérisés par un pourcentage élevé en matière organique (tani-mainty).

3. Les sols alluviaux de tanety avec une bonne condition de fertilité 4. Les sols ferralitiques de tanety (tanimena), très lessivés et souvent avec un

caractère acide.

Les besoins en éléments nutritifs des cultures concernent principalement les éléments de N, P, et K, mais également le S (soufre), le chaux (CaO) et les micro-éléments (Zn, Fe, Mg).La recherche a établi des recommandations ponctuelles pour les différents types de sols et les principales cultures.

L’AzoteA l’exception des sols organiques et des légumineuses (haricots, arachides), la plupart des sols et des cultures demandent une fertilisation en azote. Les sols hydro morphes (tany-mainty) disposent d’une accumulation de matières organiques importante et ne demandent donc pas ou qu’une petite dose d’azote.

La fumure organique, fumier de parc où compost, est indispensable pour la plupart des sols et cultures, pour satisfaire une partie des besoins en azote et les besoins en micro-elements. La disponibilité de fumure organique est limitée chez les paysans et inadéquate pour satisfaire des rendements plus élevés.

L’apport d’azote par la fumure minérale, constitue donc un complément important afin d’assurer des rendements plus élevés. Ainsi par exemple, les doses de 60 kg/ha pour le riz et 120 kg/ha pour le mais sont préconisées.

Le PhosphoreLes éléments de phosphore (P2O5) et l’azote (N) ont montré une forte réponse sur le rendement. Le P2O5, fortement fixé par la plupart des sols, est indispensable pour obtenir un bon rendement pour toutes les cultures. Une dose de 60 kg/ha est préconisée pour la plupart des sols et cultures.

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La forte fixation du phosphore dans beaucoup de sols, surtout dans la première phase de fertilisation, demande l’apport d’une forte dose en fumure de fond pour assurer une réponse positive à la fumure minérale. Une dose de 135 kg/ha, appliquée en fumure de fond est recommandée, surtout pour les sols ferralitiques.

Le PotassiumLes sols alluviaux de bas fonds où la riziculture aquatique est principalement pratiquée, profitent d’un enrichissement naturel en potasse par l’écoulement des sols érodés. Une fertilisation en K, en général n’a pas donne une augmentation de rendement de paddy significatif, pour les sols de bas fonds (tanimbary). Par contre, les sols alluviaux et ferralitiques des tanety très lessivés, ainsi que les cultures de tubercules demandent une fertilisation de K. Une dose de 40 kg/ha pour les sols de tanety est recommandée, cette dose peut être augmentée jusqu’à 60 kg/ha pour les cultures de tubercules (pomme de terre, patate douce et oignon)

Le SouffreBeaucoup de sols sont carences en Soufre (S). Une apport périodique, en fumure de fonds de 20 kg/ha de S tous les deux ans, a montre une bonne réponse en matière de rendement

1.5 La ChauxLes sols ferralitiques très lessivés ont un caractère acide et doit être corrigé par une fumure de fond par l’apport de 5 à 10 ton/ha de CaO (dolomie).

Le Tableau 3 présente, d’une manière générale, les principales recommandations pour la fertilisation des cultures pour les quatre types de sol. A souligner que les recommandations sont généralisées et que chaque sol et chaque culture demandent une adaptation plus précise suivant les conditions écologiques spécifiques de chaque endroit.

Tableau 3. Les principales recommandations d’ engrais pour quelques speculationsSol \Culture

Bas Fonds(Tanibary)

Bas Fonds(Tany mainty)

Tanety(fertile)

Tanety(ferralitique)

Toutes Cultures Fumure organique5 ton/ha

Fumure Org.0 – 2 ton/ha

Fumure Org.5 ton/ha

Fumure Org. 5-10 ton/ha

Riz irrigué 60-60-0 20-60-0 60-60-40

Riz pluvial 30-60-40 60-60-40300 kg CaO

Mais 120-60-40 120-90-40500 kg CaO

Fourrages (avoine, blé, rye-grass

100-60-0 20-60-0 100-60-40 120-90-40500 kg CaO

Légumineuses(Haricots, Arachide, 10-60-0 0-60-0 0-60-40 20-60-60

500 kg CaO

Tubercules (Pommes de Terre, Batate, Sonjy)

60-60-40 20-60-40 100-60-60 100-60-60500 kg CaO

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L’Application de la FertilisationEn terme d’application de la fertilisation, on peut distinguer trois types de fumure : la fumure organique, la fumure minérale d’entretien et la fumure du fond:

La fumure organiqueLa fumure organique, fumure de parc ou compost, est indispensable pour la plupart

des sols et cultures, a l’exception des sols organiques. Les paysans sont bien conscients de cette nécessité et le rendement de leurs cultures est directement lié a leur capacité de collecte et/ou de production de fumure organique. Une fertilisation de 5 tonnes par ha soit d’ une vingtaine de charrettes par hectare, est la dose couramment considérée comme essentielle.

Les technologies du semis direct, où l’engrais vert rentre dans la rotation culturale, constitue une alternative valable pour augmenter la matière organique du sol et remplacer la nécessité de l’apport de fumure organique.

La fumure minéraleLes besoins en éléments nutritifs des cultures, pas fournis par le sol, doivent être apporté par une fumure minérale sous forme d’ engrais appliqué en général en une où deux applications durant le cycle végétatif, normalement avec le semis et durant l stade de développement c’est-à-dire, avant la floraison.

Les divers types d’engrais contiennent sous une forme simple, double ou triple les différentes éléments de N, P et K. Les Principaux types d’engrais utilisés à Madagascar sont :

− Urée, 46 % N− NPK: 11 % N, 22% P2O5, 16 % K2O− Hype Reno,: 30 % P− Super phosphate triple: 46% P2O5− DAP (Di-Ammonium phosphate): 18% N; 46 % P2O5− Hyper Barren : 20% P2O5; 40 % CaO

La fumure de fondLa fumure de fond consiste en une application d’engrais afin de mettre dans sol les éléments nutritifs de base et de corriger les déficiences des sols. Cela concerne surtout l’apport d’une dose élevée en phosphate afin de corriger la fixation de phosphore, la correction du PH par une application de Chaux et une correction des déficiences en éléments secondaires comme le souffre.

Les principaux types d’engrais à considérer sont :− Hyper Barren : 20% P2O5; 40 % CaO− Hyper Reno− Dolomie: 90% CaO − Fertil Soufre; 95 % S2O5

La réponse à la fertilisation

La réponse des cultures aux engrais, en terme d’ augmentation de la production, dépend de plusieurs facteurs de production.

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Les principaux facteurs de production concernent essentiellement les semences appropriées et performantes, la bonne maîtrise de l’eau et des techniques appropriées (contrôle des mauvaises herbes et pestes nuisibles).

La figure 1 montre la réponse du riz aquatique à la fertilisation, dans diverses conditions (a titre indicatif), basée sur les résultats des essais et démonstration réalisées par la FAO dans le cadre de son projet du Programme National d’Engrais (Rome, 1993) et la courbe de production standard.

Réponse à la Fertilisationdans diverses conditions

y = 0,04x + 1,7

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

0 20 40 60 80 100 120

Unités de N et P2O5 en kg/ha

Padd

y to

n/ha

- Semences Certifiées- Bonne Maitrise d'Eau- Repiquage en ligne

- Conditions Moyennes

- Conditions dèfavorables- Semences degenerées- Secheresse

60-60-0

Figure 1

Rationalisation de l’application d’engraisDepuis les années soixante, la formule d’application d’engrais, largement préconisée et

appliquée par les paysans pour tous les sols et toutes les cultures est de 300 kg/ha de NPK (11,22,16) et 60 kg d’Urée (46 N) où 60-60-40 NPK.

Les résultats de recherche réalisée par FOFIFA, IRRI et FAO ont montré que divers types de sol et divers types de cultures, demandent différentes formules de fumure. La recherche a montré avec une ample évidence que la plupart des sols de bas fonds où la riziculture aquatique est pratiquée (les tanimbary) sont riches en potasse et qu’un apport de potasse n’a pas un impact sur une augmentation très significative de la productivité.

L’application d’engrais NPK (11, 22, 16) au riz aquatique de bas fond, qui apporte 16 % de K sans un rendement évident ne semble plus justifié. Une application de NPK n’est donc pas efficace et une application d’une formule de NP est à recommander. L’utilisation de plusieurs sources de N et P pourraient être considérées comme une alternative : le Di Ammonium phosphate ou le DAP (18%N, 46%P2O5), le Triple superphosphate (45%P2O5), Hyper reno (30%P2O5) et Iper Barren (20% P2O5; 40% CaO).

Une analyse des coûts des engrais a montré que le remplacement du NPK par le DAP est plus avantageux et diminue effectivement les coûts.

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Une application de la formule de 60-60 -0 avec une dose d’application de 130 kg DAP + 80 kg d’urée, diminue la dépense de 40% par rapport au NPK, soit 240 000 MGA a l’hectare contre 400,000 MGA pour une application de 300 kg NPK +60kg d’urée

La productivité en kg de paddy par l’apport de 1 kg d’engrais est fortement augmentée dans le cas d’application de la formule de DAP comme illustré en figure 2, en appliquant la réponse à la fertilisation présenté en figure 1 pour des conditions moyennes.

Productivité Engraisconditions moyennes

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500

Application Engrais kg/ha

Ren

dem

ent P

addy

ton/

ha

Rendement NPKRendement DAP

rendement 1:9rendement 1:5

60-60-0

60-60-45

Figure 2

Le prix des EngraisLa dépréciation du FMG et la hausse du prix mondial de pétrole ont eu un impact sur l’augmentation du prix des engrais. Le prix de NPK et de l’urée, les deux types prédominants, se situent actuellement à un niveau de MGA 1000 à MGA 1200 par kg. Ce prix

1 kg (DAP+Urée)

10 kg Paddy

2 kg (NPK +Urèe)

10 kg Paddy

Page 41: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

signifie un doublement du prix par rapport à l’année précédente et constitue une contrainte psychologique importante pour le petit exploitant, qui n’a pas l’accès facile au crédit et qui n’est pas assuré ni d’une augmentation suffisante du rendement, ni d’un prix paddy assuré.

Le figure 3 montrent l’évaluation des prix mondiaux des trois types d’engrais les plus courants.(source FADINAP, ESCAP, Bangkok)

0

50

100

150

200

250

oct-00

janv-01

avr-01

juil-01

nov-01

févr-02

mai-02

sept-0

2déc-0

2

mars-03

juin-03oct-

03

janv-04

avr-04

août-04

nov-04

févr-05

mai-05

EU$

per t

on

SuperP EU$/ton Urée EU$/ton DAP EU$/ton

DAP

TSPUrée

Tableau 3Analyse des Couts d'Importation d'Engrais

1,00$ = MGF 10 000Prix FOB Moyen Orient 225,00$ MGF 2 250 000 100%Fret MO +assurance 65,00$ MGF 650 000 29%assurance 1,2% 3,48$ 293,48$ MGF 34 800Prix Tamatave 293,48$ MGF 2 934 800 130%TI 0% -$ 293,48$ MGF 0 MGF 2 934 800TVA 0% -$ 293,48$ MGF 0 MGF 2 934 800Cout import 30,00$ MGF 300 000Prix Tamatave 323,48$ MGF 3 234 800 144%Marge Importateur 10,0% MGF 323 480 MGF 3 558 280Cout de Commercial. 5,0% MGF 177 914 MGF 3 736 194marge comm. 5,0% MGF 186 810 MGF 3 923 004cout transport MGF 450 000 MGF 4 373 004Prix à Tana MGF 1 138 204 MGF 4 373 004 194%

En appliquant la dévaluation de la monnaie malgache et les coûts de frêts, dédouanement et commercialisation (tab. 3), l’évaluation des prix des engrais à Tana est présentée en figure 4.

Page 42: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

oct-00

janv-01

avr-0

1juil-0

1nov-01

févr-0

2mai-

02

sept-0

2déc-0

2

mars-03

juin-03oct-

03

janv-04

avr-0

4

août-0

4nov-0

4

févr-0

5mai-0

5

FMG

per

kg

SuperP FMG kg Uree FMG kg DAP FMG kg

DAP

TSPUrée

Figure 4

Tableau 4BORDEREAU PRIX ENGRAIS ANTANANARIVO November 2004

Type d'Engrais Unité Prix UnitairePrix/ element

N P K Total FMG11 22 16 49

46 46

18 46 0 64

0 45 0 45

0,7 20 0 20,7

60 60

80

90

147

8 Dolomie kg 780 9

7 Boracine ,

3

101

6 KCL kg 3 010 50

Kg

68

4 Phosphate supertriple kg 3 070 68

4 331

99

2 UREE 46% N Kg 4 350 95

1 NPK 11-22-16 Complexe

Pourcentage Elements

kg 11 750

5 Phosphate des iles Barren kg 2 100

4 850

DAP (18-46 Complexe) kg

L’évaluation des prix mondiaux et à Antananarivo montre la versatilité du prix de l’engrais. Les prix des principaux engrais Urée, NPK et DAP au niveau de l’exploitation, varient autour de MGA 1000 et 1100 actuellement. Afin de permettre une comparaison des prix entre les différentes formules d’engrais, les prix présentés en tableau 5 sont pris comme prix de référence à titre indicatif.

Page 43: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Tableau 5PRIX ENGRAIS ANTANANARIVO (estimation juin 2005)

Type d'Engrais Unité Prix UnitaireN P K S Ca Total MGA

11 22 16 49

46 46

18 46 0 64

0 45 0 45

0,7 20 0 40 20,7

60 60

90 80

90 908 Dolomie kg 200

7 Fertil-S

3

6 KCL kg 750

Kg

4 Phosphate supertriple kg 1 000

1 100

2 UREE 46% N Kg 1 100

1 NPK 11-22-16 Complexe

Pourcentage Elements

kg 1 500

5 Hyper Barren kg 450

1 100

DAP (18-46 Complexe) kg

Les Coûts pour diverses formules d’engrais

Les coûts de différents types de fumures et des différentes formules d’engrais sont présentés aux tableaux 6, 7, 8 et 9.Tableau 6

Comparaison Couts/ha diverses Formules d'Application d'EngraisRiz Aquatique Formule : 60 - 60 - 0 N - P - K

Fumure MinéraleType Engrais Composition ApplicationN P K S Ca Prix Un. Couts

N P K S Ca kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha MGA/kg MGA/ha1 DAP 18% 46% 0% 0% 0% 130 23,4 59,8 0 0 0 1 100 143 000

Urea 46% 0% 0% 0% 0% 80 37 0 0 0 0 1 100 88 000 210 60 60 - - - 231 000 58%

2 NPK 11% 22% 16% 0% 0% 300 33 66 48 0 0 1 100 330 000 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 60 28 0 0 0 0 1 100 66 000

360 61 66 48 - - 396 000 100%

3 TSP 0% 45% 0% 0% 0% 140 0 62 0 0 0 1 000 140 000 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 130 60 0 0 0 0 1 100 143 000

270 60 62 - - - 283 000 71%

4 HyperBarren 1% 20% 0% 0% 40% 300 2,1 60 0,3 0 120 450 135 000 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 130 60 0 0 0 0 1 100 143 000

430 62 60 0 - 120 278 000 70%

Page 44: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Tableau 7Comparaison Couts/ha diverses Formules d'Application d'Engrais

Formule : 60 - 60 - 40 N - P - K

Type Engrais Composition ApplicationN P K S Ca Prix Un. CoutsN P K S Ca kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha MGA/kg MGA/ha

1 DAP 18% 46% 0% 0% 0% 130 23,4 59,8 0 0 0 1 100 143 000 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 80 37 0 0 0 0 1 100 88 000 KCL 0% 0% 60% 0% 0% 80 0 0 48 0 0 750 60 000

290 60 60 48 - - 291 000 73%

2 NPK 11% 22% 16% 0% 0% 300 33 66 48 0 0 1 100 330 000 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 60 28 0 0 0 0 1 100 66 000

360 61 66 48 - - 396 000 100%

3 TSP 0% 45% 0% 0% 0% 140 0 62 0 0 0 1 000 140 000 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 130 60 0 0 0 0 1 100 143 000 KCL 0% 0% 60% 0% 0% 80 0 0 48 0 0 750 60 000

350 60 62 48 - - 343 000 87%

4 HyperBarren 1% 20% 0% 0% 40% 350 2,5 70 0,4 0 140 450 157 500 Urea 46% 0% 0% 0% 0% 130 60 0 0 0 0 1 100 143 000 KCL 0% 0% 60% 0% 0% 80 0 0 48 0 0 750 60 000

560 62 70 48 - 140 360 500 91%

Tableau 8Comparaison Couts/ha divers Formules d'Application d'Engrais

Fumure de Fond

Type Engrais N P K S Ca ApplicationN P K S Ca Prix Un. Coutskg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha MGA/kg MGA/ha

Soufre1 Fertil S 0% 0% 0% 90% 5% 20 0 0 0 18 1 1 500 30 000

20 - - - 18 1 30 000 Phophate Booster 135 kg/ha

1 DAP 18% 46% 0% 0% 0% 300 54 138 0 0 0 1 100 330 000

2 TSP 0% 45% 0% 0% 0% 300 0 134 0 0 0 1 000 300 000

3 HyperBarren 1% 20% 0% 0% 40% 650 4,6 130 0,7 0 260 450 292 500

4 HyperReno 0% 30% 0% 0% 0% 400 0,0 120 0,4 0 0 1 000 400 000 Chaux

1 Dolomie 0% 0% 0% 0% 90% 1000 0,0 0 0,0 0 900 200 200 000

Tableau 9Couts/ha Fumure Organique

Prix Un. Coutskg/Charette CharretteMGA/char MGA/ha

1 Fumure de Parc 5000 250 0 0 20 4 500 90 000 Compost - - 90 000

Page 45: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Fiche Technique Utilisation Engrais

Culture : Riz aquatique

Conditions Générales:Riz irrigué et transplanté en bassin où terrasses (tanibary) avec maîtrise d’eau

Conditions Sols • Bas fonds, plaines et vallées alluviales à texture fine et hydro morphe• Statut organique variable suivant teneur en matière organique (MO)et conditions hydro-morphes :

i) Teneur organiques < 5 % couleur léger, brun, jaune, sèche, peu hydro-morphe;ii) Teneur organique > 5 % couleur foncée distincte (Tany mainty)iii)Sols tourbeuses > 50 % matière organique, conditions hydro morphes

permanentes

Fertilisation Recommandés

1) Sols Minéraux à faible teneur organique (80 % des tanibary):

Fumure Organique : essentielle pour la bio activité du sol et pour maintenir la structure• 5 ton/ha Fumure de parc où Composte

Fumure Minérale (Engrais) ; Augmentation le rendement avec 1 – 2 ton/ha (1 kg engrais 5 kg paddy)

Formule : N - P - K: 60 – 60 – 0

1) Application Engrais de DAP : (Di Ammonium Phosphate) avant repiquageDAP (16% N, 46% P2O5,) 130 kg/ha (N= 23 kg/ha, P2O5=69 kg/ha)

2) Application 50 jours après repiquage (champs drainé, après sarclage)Urée (46% N) 80 kg/ha (N= 37 kg/ha)

Fumure de Fond : Une fertilisation ponctuelle (booster) chaque 2 à 3 ans afin de mettre le sol à un niveau de minéralisation qui assure la disponibilité des éléments nutritifs à la plante et une meilleure efficacité des engrais;

Beaucoup de sols montre une bonne réponse au Soufre :S: Soufre: chaque deux ans 20 kg S (surtout si fumure organique aléatoire)

• Fertil S (90 % S) 22 kg Fertil S= 20 kg /ha S

Pour les sols qui montrent une forte fixation de Phosphore (sols ferralitiques)P2O5 : Phosphore: 135 unités de P en application avec le labour

• Hyper Barren (20 % P2O5+40% CAO) 650 kg HB = 130 kg /ha P2O5

Page 46: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

• Hyper Reno (30 % P2O5) 450 kg HReno = 130 kg /ha P2O5

• Superphosp.triple (45 % P2O5) 300 kg TSP = 130 kg /ha P2O5

Pour les sols qui ont une réaction acide qui limite les activités et immobilise les fertilisants dans le sol et nécessite une correction (sols ferralitiques)CaO: Calcium :

• Dolomie (90% CAO) 1000 – 2000 kg/ha•

2) Sols organiques («Tany Ma inty):

Fumure Organique : Une dose légère pour stimuler la bio activité du sol et pour apporter les micro-éléments

• 0 – 2 ton/ha Fumure de parc où Composte

Fumure Minérale (Engrais) ; Augmentation du rendement avec 1 – 2 ton/ha (1 kg engrais 5 kg paddy)

Formule : N - P - K: 20 – 60 – 0

1) Application Engrais de DAP : (Di Ammonium Phosphate) avant repiquageDAP (16% N, 46% P2O5,) 130 kg/ha (N= 23kg/ha, P2O5=69 kg/ha)

Fumure du Fond : Une fumure de fonds n’est pas nécessaire en général.

Page 47: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

ANNEXE A5-2

LES CENTRES DE SERVICES AGRICOLES

Ce projet a été initié par dans le cadre du PANSA (Plan National d’Action pour la Sécurité Alimentaire). Il connaît un début de réalisation depuis fin 2005 avec la mise en place de deux Centres pilotes. Il bénéficie d’un financement de l’Union Européenne pour trois ans. Il est prévu la mise en place d’une centaine de CSA dans l’ensemble du pays.

0 GENERALITES

La situation actuelle du conseil technique aux paysans est très variable suivant les régions, voire les districts. Certaines zones bénéficient en matière d’appui–conseil agricole, beaucoup plus d’appuis multiples et intensifs, directement liés à une ou plusieurs Interventions Programmes/Projets (IPP).

Suite au désengagement de l’Etat des services d’appui directs aux paysans, chaque projet met en place une structure propre, ou sous–traite avec une ONG spécialisée, dont les activités cesseront avec la fin du financement. Les besoins en services conseil technico–économiques (information, conseil, recherche–développement, appui aux OP, formation,…) et d’accès aux approvisionnements (semences, intrants agricole et d’élevage, matériels/équipements,…) et aux crédits sont considérables, et constituent une des principales clés du développement agricole durable.

La ‘privatisation’ des services agricoles a généré l’apparition de nombreuses ONG ‘capteuses’ d’opportunités de prestations1 de services agricoles au monde rural. Parallèlement, des projets d’appui au développement rural financés par les bailleurs et mis en œuvre par les ONG internationales et/ou locales (généralement dans un cadre ‘projet’) déploient, dans un cadre contractuel, des réseaux d’appui conseil intensifs et de qualité, qui ciblent des zones géographiques restreintes sur des périodes limitées, correspondant à la durée de vie des projets d’appui.

La régionalisation et la décentralisation ont induit la redéfinition des fonctions du développement rural et agricole, aux différents niveaux géographiques, comme suit:

Les Régions sont chargées de la définition des politiques de développement rural/agricole régional et de construire, notamment avec le GTDR, des programmes de développement conformes aux orientations définies par le gouvernement. Elles proposent des projets, recherchent et mobilisent les partenaires et les ressources indispensables à leur réalisation. Dans le domaine du développement rural, le rôle de régulation et de contrôle des DRDR2 comprend: (i) la promotion des partenariats entre OP, privés, ONG, bailleurs de fonds, (ii) l’appui technique à la conception des plans régionaux de développement rural et agricole, (iii) l’appui au pilotage des IPP, y compris les appuis techniques spécialisés et le suivi (tableau de bord), (iv) le suivi et le contrôle3 phyto– et zoo–sanitaire, de la qualité/normes des intrants et des produits, (iv) l’assistance en cas de désastres et calamités naturelles, et (v) la facilitation des guichets fonciers mis en place au niveau des inter–communales (OPIC).

Le MAEP (national et régional) est en charge: (i) d’émettre des orientations politiques claires pour orienter les acteurs de développement agricole dans le cadre des objectifs du gouvernement, (ii)

1 Notamment pour les « opérateurs stratégiques » du PSDR.2 Question? Ces fonctions peuvent–elles être assurées de manière adéquate par une équipe technique

régionale ayant les moyens d’assurer son rôle (quels moyens?)? Est–il nécessaire d’avoir une « représentation régalienne » au niveau des districts? Si oui, pour quelles fonctions spécifiques et avec quels moyens humains et financiers?

3 Les services centraux ne gardent que des tâches de type homologation – certification, enregistrement produits vétérinaires, …, et assurent parallèlement un rôle de conception et suivi de l’organisation et des procédures de contrôle (certaines de ces fonctions sont partageables/contractable avec le secteur privé ou associatif).

Page 48: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

d’initier et de renforcer la coordination entre tous les partenaires (OP, ONG et privés) et de promouvoir l’égalité et l’équité en termes d’accès aux services agricoles adaptés, (iii) de promouvoir le pluralisme (différents partenaires, différentes méthodes/approches4) avec une priorité sur le renforcement des OP et le renforcement des capacités humaines, (iv) d’assurer des appuis spécialisés aux différents partenaires à délivrer des services de qualité, et (v) de définir et suivre des standards de qualité clairs et évaluer l’impact.

Bien que de qualité encore fort variable, la structuration des organisations professionnelles agricoles (OPA) à la base5 et leurs fédérations6 constitue un processus en cours, appuyé par tous les bailleurs de fonds dans le cadre des projets d’appui au développement rural, et mis en œuvre par les ONG. Le renforcement et la structuration des OPA joue un rôle capital dans ce processus de responsabilisation paysanne: celle–ci doit s’opérer sur un certain nombre de ‘valeurs’ humaines (renforcement des capacités humaines, professionnalisation), sociale (solidarité, émergence des leaders, etc.), économiques (accès aux investissements, valorisation des productions), et de développement local durable (gestion des terroirs, etc.). Dans ce cadre, la structuration et le renforcement des capacités des organisations paysannes à la base, en vue de s’approprier (et prendre en charge en partie) le renforcement technique et en gestion à la base, devient une priorité incontournable.

L’Etat, à la demande des professionnels, soutient la mise en place d’un réseau national de chambres d’agriculture (Tranoben’ny Tantsaha ou ‘TT’) installé au niveau des différents territoires du pays. Les chambres devraient assurer les fonctions:7 (i) de représentation des intérêts des agriculteurs et de leurs organisations professionnelles vis–à–vis des pouvoirs publics et des autres partenaires du développement rural, (ii) de prestation de services aux agriculteurs (informations, formations et conseils techniques), y compris la formation, l’appui technique et économique en soutien à la mise en marché (interne et exportation) de leurs produits, et (iii) d’observation du monde rural et participation à titre consultatif à l’élaboration, à la réalisation et au suivi des plans nationaux, régionaux (au niveau du GTDR) et locaux de développement.

4 A côté d’approches classiques, apparentées au T&V, plusieurs partenaires ont mis en œuvre et adapté des approches innovantes et participatives, telles que l’école au champ (EC), la gestion de terroirs (GT) et d’autres. Ces approches responsabilisantes et structurantes ciblent en priorité le renforcement des capacités humaines et sociales à comprendre, gérer et développer leurs systèmes de production.

5 Organisations paysannes pouvant comprendre plusieurs composantes (ou sections) techniques spécialisées tels que la gestion de l’eau, la gestion d’une filière spécialisée, etc., mais également axées sur la promotion des AGR ou des activités féminines suivant le cas.

6 Outre une multitude d’organisations paysannes à la base, quatre fédérations paysannes émergent actuellement: CPM, Couloir N, FIFATA et SOA: leur développement respectif est promu par les ONG/projets LDI, FERT, AFDI.

7 Certaines fonctions prévues au niveau de la constitution des « TT » se chevauchent avec les fonctions des OPA (notamment la formation et l’appui technique): à ce titre, une concertation entre les partenaires s’avère nécessaire.

Page 49: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

Les rôles et fonctions des différents partenaires sont résumés comme suit:

Tableau 1. Rôles et fonctions des intervenants dans le cadre de la décentralisationNational Régional District CommuneDéfinition, veille et suivi des politiques nationales.PADR– PNDR, programmes sectorielsMobilisation et affectation des ressources

Définition, veille et suivi des politiques régionales PDR (PRDR)Réponses aux besoins de services des structures de basesMobilisation et affectation de ressources au niveau régional

Plate forme d’action auprès de producteurs.Réponse aux besoins de service des producteurs par le “Centre de services agricoles” Mobilisation de ressources au niveau district et intercommunal

Définition, veille et suivi des PCD– PVDInformation/formation des producteursDéfinition des besoins de services aux producteurs

Concertation et décisionDécisions: MAEP Région /DRDR

GTDR (consultatif)Plate–forme des partenaires du développement agricole de district

Conseil communalPlate–forme des partenaires du développement agricole local

Maîtrise d’ouvrage nationale

DRDR (maître d’ouvrage régional)

Les TT/OP de district avec (CSA comme bras technique)

Maîtrise d’ouvrage locale des OP ou TT communales

La réforme institutionnelle du MAEP réoriente le rôle du secteur public sur les fonctions ‘régaliennes’ et cible la responsabilisation des partenaires du développement rural et agricole pour la mise en œuvre des actions de terrain, y compris de l’appropriation du développement agricole par les organisations paysannes (OP/OPA).

1. DESCRIPTION

L’analyse du processus d’appui–conseil agricole révèle l’absence d’interface pérenne entre l’offre de services technico–économiques et la demande des organisations paysannes à la base. En vue de l’efficience et de la durabilité des appuis, les options potentielles devront répondre à plusieurs critères dont: (i) la flexibilité et l’adaptation à des situations pluralistes (évolution institutionnelle et du financement suivant l’évolution de la demande/besoins), (ii) l’intégration et responsabilisation de tous les acteurs, y compris l’appropriation par les producteurs/demandeurs, (iii) la complémentarité coordonnée et la répartition des actions et des services manquants par la mobilisation d’intervenants (extérieurs) dans le cadre des programmes départementaux d’action, et (iv) l’équité d’accès aux services agricoles, spécialement pour les populations les plus vulnérables.

Par conséquent, le Centre de Service Agricole (CSA) sera un outil/instrument au service de la profession agricole pour répondre à des besoins en services pour la promotion du développement agricole rural durable.

Le rôle du CSA sera de :• Constituer un relais d’information et de services technico-économiques pour les

organisations des agriculteurs en relation directe avec les partenaires techniques publics, privés et ONG,

• Assurer la capitalisation des acquis techniques et économiques• Faire la mise en relation avec les autres intervenants et prestataires de services• Renforcer la structuration des organisations paysannes à la base et leur fédération• Assure la formulation des leaders des Organisations Paysannes Promouvoir la

professionnalisation des acteurs agricoles de la base• Diffuser des informations techniques et économiques

Page 50: STRATEGIE NATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DE …

La séparation claire des fonctions régaliennes et de contrôle du secteur public (DRDR8) et les fonctions de service d’appuis techniques spécialisés à la demande des CSA, est à envisager.

1.2. Les Objectifs des CSA

1.2.1. Objectifs globaux

- assurer la sécurisation alimentaire dans le monde rural- promouvoir une économie rurale axée sur le marché- améliorer le niveau de revenu rural - inciter l’émergence des acteurs économiques, partenaires du développement rural

- accroître et promouvoir la production agricole- assurer une disponibilité alimentaire suffisante dans toutes les régions.

1.2.2. Objectif spécifique

Il s’agit de dynamiser et d’harmoniser l’Offre et la demande en matière de Services Agricoles.

En d’autres termes, le CSA va :- établir une interface, un lien efficient dans l’échange et l’accès

d’information/formation - fournir des services de proximité de qualité aux organisations paysannes.

1.2.3. Résultats attendus

Cette nouvelle approche enclenchera le processus de la décentralisation, de la libéralisation, de la privatisation et de la démocratisation du service agricole au près des agriculteurs. Elle engagera tous les intervenants et les autorités administratives dans une voie de collaboration et de concertation permanente pour un processus de développement agricole clair. Les bénéficiaires auront une responsabilité déterminante dans la décision des actions à mener au sein de leur association respective.

Le système garantira les services efficaces, et orientés par la demande. Il renforcera le pouvoir des clients et des autres acteurs.Il améliorera l’investissement des fonds publics pour préserver l’intérêt général. Il promouvra l’offre diversifiée de service dans le domaine du conseil agricole et rural. Il promouvra aussi les pratiques préservatrices de l’environnement, sécurisera les moyens d’existence des pauvres et limitera la marginalisation des groupes vulnérables.

Le financement de la demande s’accompagne d’une participation financière, même modique, des usagers et de procédures de contrôle pour s’assurer d’un bon emploi des fonds et limiter les tentatives de corruption.

1.2.4. Suivi des actions

Le suivi consiste à mettre en place des indicateurs de performance vérifiables et chiffrables au niveau de chaque hiérarchie d’intervention et au début de l’exercice (PTA), que l’équipe du ministère ou organisme spécialisé peut s’en servir à tout moment.

8 La DRDR et ses services au niveau régional devraient pouvoir assurer l’ensemble des services régaliens au niveau de la région : la déconcentration des services régaliens au niveau des districts ne semble pas justifiée ni efficiente de par la dispersion des capacités humaines disponibles.

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L’équipe du Ministère doit faire, entre autre, un suivi et contrôle des réalisations périodiques. Au bout d’une année d’opérationnalité d’un centre ou de fonds, une évaluation par un organisme spécialisé ou équipe mixte est à programmer pour réajuster l’intervention.

Le comité de pilotage au niveau district et le comité d’octrois niveau région, y copris les bénéficiaires, sont investis d’une importante responsabilité d’assurer le suivi et contrôle d’exécution des programmes assignés et la réorientation de l’intervention pour la réussite de l’opération.

1.2.4. Impacts envisagés

Le nouveau mécanisme de financement suppose des actions de renforcement institutionnel tant au niveau :

- des producteurs en termes de formation de la demande de service et de leur gestion- des structures de conseil agricole capables d’offrir les services demandés par les

producteurs,- de renforcement des capacités des acteurs locaux,- d’investissement dans le renforcement des capacités des fournisseurs de service,- de renforcement des capacités de superviseurs, régler, suivre et de contrôler des

institutions publics (notamment au niveau région)Les actions prévues mèneront progressivement à une structure autonome du point de vue financier et de gestion.

1.3. Stratégies

Dans le contexte de l’agriculture malgache, cette situation requiert deux stratégies : (i) harmoniser9 l’offre de services technico–économiques, (ii) structurer/organiser la demande de services agricoles, et (iii) établir une interface pérenne entre l’offre et la demande.

La mise en pratique de cette approche requiert l’établissement de ‘centres de services agricoles’ (CSA) au niveau des districts10 en vue de répondre à la demande organisée des paysans en services d’appui. Techniquement, les CSA constitueront des socles permanents et ‘autonomes’ de référence (information/ formation) et d’appui technique qui assureront le relais entre tous les autres partenaires. L’ancrage des services conseil dans le cadre du développement décentralisé au niveau des districts permet de coordonner les appuis au développement local et d’assurer leur intégration dans le cadre du Plan de développement régional (PDR).

9 Ce qui ne signifie pas uniformiser.10 Compte tenu de la faiblesse globale des ressources, humaines et financières, mobilisables pour faire face au

défi de la réponse aux besoins de service, le niveau communal ne pourra, à quelques exceptions près et pour une partie des services seulement, rassembler l’ensemble des structures de services. Pour des raisons d’engagement, il est souhaitable que les producteurs effectuent une démarche vis–à–vis des structures d’appui.

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La transition de la situation actuelle vers une situation cible s’effectuera comme suit:

Figure 1. Services d’appui agricoles: situation actuelle et objectif ciblé

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Au niveau du service d’appui au développement agricole, le rôle des partenaires des services d’appui agricoles (service conseil et techniques) est résumé comme suit: :

Figure 2. Rôles et fonctions des partenaires des services d’appui agricoles

Rôles et fonctions des différents partenairesTOUS: Participation à la plateforme de programmation et de suivi du développment agricole au niveau du district.

Rôles spécifiques ETAT / DRDR

- Maître d'ouvrage- Suivi et contrôle- Appui technique spécialisé-

PRIVES- commercialisation des intrants et des produits- appui aux micro-entreprises de transformation, production d'équipements, etc.appui au développment de filières- renforcement du crédit bancaire rural- diffusion des infor sur le marché- études spécialisées (BE)

ONG prestataires de services- appui technico-écon. et organisationnel au CSA- appui au renforcement des capacités humaines, tech. et méthodologiques- appui à la structuration paysanne- renforcement des instititutions de micro-crédit- appui à la diffusion de l'information

OP / TT

- Maître d'œuvre- Organisation et structuration des OP- Organisation de la demande en services conseil et techniques- Formation des OP, proffessionalisation paysanne et - diffusion des informations

CENTRE DE SERVICES AGRICOLES (CSA)

- relais de services technico-économiques pour les OP (R/D, appui à la demande, etc.)- capitalisation et diffusion des acquis techniques et économiques- mise en relation avec les autres intervenants- appui à la professionalisation paysanne (formation) et appui au renforcement des OP- diffusion des informations tech. & économiques

La mise en pratique de cette approche dans le contexte de l’agriculture malgache requiert l’établissement de ‘centres de services agricoles’ (CSA) au niveau des districts,11 en vue d’établir l’« interface », entre les fonctions régaliennes des DRDR et les organisations paysannes à la base, en vue de répondre à la demande organisée des paysans en services d’appui. Cette approche repose sur deux stratégies: (i) harmoniser12 l’offre de service au niveau des CSA, et (ii) structurer/organiser la demande de services agricoles, y compris, la mise en place des relais.

Techniquement, les CSA assureront les échanges directs avec les autres partenaires, la promotion des services agricoles, la formation/information au niveau local en vue de répondre à la demande spécifique paysanne et de capitaliser les acquis. Le CSA constituera un socle permanant et ‘autonome’ de référence (information/formation) et d’appui technique pour les producteurs agricoles. Le CSA assurera le relais entre tous les partenaires d’appui: ainsi les services prestés pourront être renforcés temporairement dans le cadre de projets développement et/ou suivant la demande par des services spécialisés, contractualisés auprès de prestataires privés ou associatifs.

11 Compte tenu de la faiblesse globale des ressources, humaines et financières, mobilisables pour faire face au défi de la réponse aux besoins de service, le niveau communal ne pourra, à quelques exceptions près et pour une partie des services seulement, rassembler l’ensemble des structures de services. Il est d’ailleurs souhaitable, pour des raisons d’engagement, que les producteurs aient à faire une démarche en s’adressant aux structures d’appui que leurs organisations professionnelles ou les organismes d’appui auront renforcées ou mises en place à un niveau territorial supérieur.

12 Ce qui ne signifie pas uniformiser.

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1.3.1. Rôles et fonctions du CSA

Les principaux rôles des CSA sont de:• constituer un relais d’information et de service technico–économique pour les

organisations paysannes en relation directe avec les partenaires et prestataires de services techniques publics (DRDR, R/D, …), privés (entreprises commerciales) et associatifs (ONG),

• assurer la capitalisation des acquis techniques et économiques et la promotion de la R/D paysanne,

• dynamiser et renforcer la liaison entre la demande13 paysanne et l’offre des partenaires et prestataires de services (i.e. les services d’approvisionnement en semences, intrants, équipements, etc.),

• assurer l’appui et le suivi technico–économique des investissements et prestations de services agricoles/ruraux

• assurer la diffusion des informations et renforcer la structuration des organisations paysannes à la base et de leurs fédérations,

• faciliter la professionnalisation paysanne par renforcement de la structuration des OPA, la R/D paysanne, la multiplication paysanne des semences améliorées (GPS), l’organisation de l’approvisionnement en intrants et l’organisation de la formation formelle et informelle aux différents niveaux.

• assurer l’équité des services agricoles, y compris pour les groupes vulnérables.

1.3.2. Partenaires du CSA

Les partenaires du service d’appui agricole, leurs interactions avec le CSA et les flux technico–économiques sont schématisées en Figure 3.

Pratiquement, le CSA sera constitué par une équipe de 4–6 techniciens14 de haute qualité qui formeront un relais permanant capable d’assurer la continuité des services d’appui agricoles aux OP, y compris l’accès équitable des plus vulnérables. A cette fin, le CSA travaillera avec divers prestataires de services spécialisés (ONG, etc.) et disposera de différents ‘outils’ satellitaires (réseau de R/D paysan,15 centre de formation, etc.), dimensionnés en fonction des besoins locaux et des moyens financiers disponibles.

13 L’augmentation de la productivité paysanne requiert l’intégration coordonnée des services d’appui: ainsi les services de gestion de l’eau ne génèrent qu’un faible impact sur la productivité, si l’accès aux autres facteurs d’intensification (semences, intrants, conseils agricoles, etc.) n’est pas assuré simultanément.

14 Dont entre autres, la production végétale, la production animale, le génie rural, l’organisation paysanne, etc. La composition des équipes peut changer avec le temps suivant les décisions des partenaires. Place des fonctionnaires. A la demande des partenaires, le MAEP mettra à disposition des CSA, sur base contractuelle, des ressources techniques spécialisées pour le renforcement du noyau de base du CSA. Considérés comme contribution de l’état, ces fonctionnaires garderaient leurs droits (y compris le salaire) et pourraient bénéficier de primes de performance, décidées et attribuées par la plateforme des partenaires.

15 Appuyées par les stations/centres de recherche régionales publiques (FOFIFA, etc.) et privées (TAFA, etc.).

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Figure 3. Flux technico–économiques et interactions des partenaires du CSA

Flux technico-économiques

Régional

Appui technique

District

Programmes

Base

Appui techniqueInteraction/concertation

DRDRServices techniques

spécialisés

Organsimes d'appui au développment agricole

/rural (ONG, privés)

Rechererche/dévelop-pement

publics et ONG

OP communales et localesRELAIS PAYSANS

R/D Agric Elev SANOPGR

Ferme R/D Centre de formation

Les organisations paysannes - TT

CSA Services technico-

économiques

Les avantages de cette approche sont:• une solution flexible et adaptable à l’évolution des conditions locales permettant de

faire co–exister la pluralité des situations socio–économiques (pôles/SA) et systèmes de production (y compris leur évolution dans le temps),

• l’intégration et la responsabilisation de tous les acteurs du développement rural local dans le processus décisionnel participatif, la mise en œuvre des services conseil et techniques ainsi que de leur financement,

• la prestation efficiente des services d’intérêt général (SA, etc.) sur base de la demande organisée et leur contrôle par les bénéficiaires.

• la promotion d’une évolution institutionnelle des services et de leur financement dans le temps suivant l’évolution des demandes/besoins et de la situation socio–économique locale, y compris le développement de filières spécialisées.

Le CSA constitue l’interface au niveau des districts pour les services d’appui conseil mais également pour les services techniques, c’est–à–dire la promotion de l’utilisation des semences et variétés améliorées, des intrants et des petits équipements, notamment par: la mise en relation de la de demande organisée et de l’offre, la promotion de la multiplication paysanne de semences, l’appui technico–économique à des vendeurs locaux d’intrants ou fabricants/réparateurs d’équipements.

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Figure 4. Rôle du CSA comme interface pour améliorer l’accès à la R/D et aux semences

1.3.3. Dispositif institutionnel ciblé et évolution

1.3.3.1. Pilotage

Le CSA sera piloté par la plate–forme des partenaires du développement agricole au niveau du district, qui constituera l’organe de décision, alors que le CSA sera un organe d’exécution de la plate forme. Les avantages de cette approche sont: (i) une solution flexible et adaptable à l’évolution des conditions locales permettant de faire co–exister la pluralité des situations socio–économiques (pôles à forte potentialité ou zones d’auto approvisionnement) et des systèmes de production16

locaux, (ii) l’intégration et la responsabilisation de tous les acteurs du développement rural local dans le processus décisionnel participatif, la mise en œuvre des services conseil et techniques, ainsi que leur financement, (iii) la prestation efficiente des services d’intérêt général (ou communs) sur base de la demande organisée et leur contrôle par les bénéficiaires, et (iv) la promotion d’une évolution institutionnelle des services et de leur financement dans le temps suivant l’évolution des demandes/besoins et de la situation socio–économique locale, y compris le développement de filières spécialisées par le secteur privé/associatif.

La plate forme sera constituée de 4 collèges (i) les paysans et leurs organisations, (ii) les privés, (iii) le secteur public (rôle régalien) et (iv) les ONG prestataires de services. D’autres personnes ressources telles que la R/D pourront être associées aux délibérations. La Chambre de l’agriculture

16 La caractérisation des systèmes de production agricoles (et ruraux) des zones d’intervention constitue une nécessité préalable en vue d’adapter les services agricoles aux besoins spécifiques et capacités d’absorption des différentes catégories de paysans locaux.

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(TT) apparaît à terme, de par son rôle et fonctions d’interface entre les paysans et les opérateurs publics et privés, comme le candidat potentiel à la maîtrise d’œuvre17 des services d’appui agricoles. Toutefois, suivant l’expérience des MdP, le service conseil sera externalisé18 en vue de réduire les risques de confusion de rôles et les coûts de fonctionnement internes, et d’améliorer les capacités de suivi et d’autocontrôle des organisations paysannes sur les services d’appui prestés.

1.3.3.2. Statut du CSA.

Le statut et le dimensionnement ne seront pas nécessairement les mêmes partout en fonction des réalités locales. Bien que d’autres options potentielles existent, l’EPIC19 à gestion autonome apparaît, au départ, comme l’option la plus attrayante permettant une flexibilité pour assurer le service commun et des opérations commerciales. On peut également envisager la mise en place rapide de CSA de statut privé ou associatif dans certaines régions particulièrement dynamiques (Lac Alaotra, etc.), alors que le service public (MAEP) restera plus fortement impliqué dans certaines zones enclavées et peu dynamiques. L’évolution spécifique des dynamiques entre les différents partenaires permettra d’adapter les fonctions et statut des CSA selon les opportunités et besoins au niveau local.

1.3.3.3. Transition vers la situation ciblée.

Suivant la position de départ, et les capacités en présence, le CSA (niveau district) pourrait évoluer plus ou moins rapidement vers la situation objectif. Plusieurs situations intermédiaires sont possibles (voire souhaitables) comme étapes de transition, tout en utilisant des stratégies communes, telles que:

• appuyer la structuration des organisations paysannes à la base et de leurs unions, y compris la formation des relais techniques au niveau des associations de base et des unions

• établir le noyau de base du CSA, au niveau des districts, et renforcer graduellement ses ressources humaines à assurer leur rôle,

• former les TT/OP et les autres partenaires au niveau du district à ‘gérer’ le CSA

• mettre en place graduellement le financement de base du CSA (y compris par les bénéficiaires) adapté à la situation de la zone.

Cette situation transitoire pourra durer 5–7 ans suivant les conditions de départ: ensuite les équipes des centres de services agricoles seront autonomes et leurs moyens de fonctionnement fixés.

1.3.3.4. Place des fonctionnaires.

A la demande des partenaires, le MAEP mettra à disposition des CSA, sur base contractuelle, des ressources techniques spécialisées pour le renforcement du noyau de base du CSA. Considéré comme contribution de l’état, ces techniciens répondront directement au responsable du CSA et/ou à la plate–forme des partenaires. Le statut de ces ‘fonctionnaires’ fait l’objet de discussions20 entre

17 Le maître d’ouvrage (MAEP–national et DRDR–régional), le maître d’œuvre (TT du district), le maître d’ouvrage local (les unions d’OP communales et les OP locales).

18 Toutefois suivant l’expérience des MdP, le service conseil (tout comme les services de type économique) devront être externalisés en vue de: (i) réduire les risques de confusion de rôles et les coûts de fonctionnement internes, et (ii) améliorer les capacités de suivi et d’autocontrôle des organisations paysannes sur les services d’appui prestés.

19 Etablissement public industriel et commercial (conclusions de l’atelier PANSA/CSA organisé par UE à Antanarivo entre les partenaires le 28/6/2005).

20 Voir discussions de la Task–force CSA instituée au niveau du MAEP durant le mois de juin 2005.

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deux variantes: (i) soit ces personnes garderaient leurs droits de fonctionnaire (y compris le salaire) et pourraient bénéficier de primes de performance, décidées et attribuées par la plateforme des partenaires, (ii) soit seraient détachées (sans droits automatiques de réintégration dans la fonction publique) et contractualisés par la plate–forme aux taux en vigueur dans le secteur privé/associatif.21

1.3.3.5. Rôle des ONG et des projets

Le rôle des ONG et des projets d’appui au développement agricole n’est pas de recréer dans leur zone d’action des systèmes de vulgarisation propres en lieu et place des services publics, mais de contribuer à l’établissement graduel d’une vulgarisation participative, adaptée et répondant à la demande locale. Graduellement les ONG et les autres prestataires de services devront changer de rôle et prester des services techniques et de gestion spécialisés à la demande des partenaires et sur base contractuelle avec la plate–forme (maître d’ouvrage): le CSA en temps qu’organe exécutif de la plateforme, appuiera l’organisation de la demande paysanne, la mise en relation avec l’offre de services et le suivi des prestations de services.

21 Cette option permettrait également de contribuer au processus d’allègement des cadres de fonctionnaires du MAEP, actuellement en cours.

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ANNEXE A5-3

FINANCEMENT DES CSA

LE FONDS DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE__________

Le système, préconisé dans le cadre du PANSA, est en cours de définition plus précise.

Financement des CSALe financement des CSA s’effectuera suivant une grille de financement adaptée aux conditions locales, acceptée par les différents partenaires de la plateforme au niveau du district et sera ajustée dans le temps. Initialement les CSA seront supportés principalement par les pouvoirs publics et/ou par les projets de développement local, mais la quote–part des OPA et du secteur privé devrait augmenter graduellement, en fonction du développement économique du secteur.

En première approche le budget moyen de fonctionnement annuel d’un CSA serait:

Tableau 2: Résumé du budget estimatif d’un CSA en.000 FMG En $EU en %InvestissementsInvestissements CSA 295 000 29 500Investissement “ferme” et centre de formation 95 000 9 500

Fonctionnement CSACoût Personnel CSA 239 900 23 990 56%Frais de fonctionnement du bureau CSA 68 000 6 800 16%Fonctionnement de la plateforme de concertation 8 000 800 2%Activités de terrain & information 112 750 11 275 26%Total Fonctionnement 428 650 42 865

District moyen (*) 10 000 ménages rurauxCoûts de fonctionnement/ ménage/an 43 .000 FMGSoit l’équivalent de paddy/ménage 19 kg de paddy(*) en considérant 50% des ménages ruraux comme bénéficiaires directs

Outre la réhabilitation d’infrastructures de base au niveau district, en première approche le budget22 de fonctionnement annuel moyen d’un CSA serait de 250 millions FMG/an). Si l’on considère qu’en moyenne chaque district comprend 7500 ménages, le coût annuel de base du CSA représente environ 15–20 kg de paddy par ménage. Ainsi, la flexibilité permettra de s’adapter aux besoins et aux moyens disponibles tout en assurant la continuité des services de base. Ce financement de base pourrait être complété, suivant les besoins, par la promotion d’actions spécifiques de R/D paysanne, de démonstrations, de formation professionnelle, de multiplication de matériel végétal, etc., financé d’une part par les projets d’appui et/ou fonds de développement régional compétitif, par le secteur privé et/ou les organisations paysannes.

Ce financement de base pourrait être complété, suivant les besoins, par un fond compétitif destiné à promouvoir les actions spécifiques de R/D paysanne, de démonstrations, de formation professionnelle à la demande des OP, d’appui à la multiplication de matériel végétal, etc., cofinancés d’une part par

22 Voir détails en appendice 2.

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les projets d’appui et/ou fonds de développement régionaux, par le secteur privé et les organisations paysannes.

Options pour le financement régional du développement agricole

L’investissement agricole sera assuré par un fonds de développement agricole régional (FDAR)23

alimenté de manière coordonné par l’état et les bailleurs de fonds.24 Sur la base de ‘projets’ proposés par les groupements paysans et les entrepreneurs agricoles, appuyés par le CSA et d’autres prestataires pour leur formulation technico–économique, la plate–forme des partenaires au niveau du district opèrera une sélection d’actions prioritaires qui seront soumises au comité de sélection régional (i.e. GTDR élargi). Chaque projet soumis comprendra outre l’investissement, des prestations de services et de la formation. Le renforcement des capacités techniques et de gestion à la base, devrait permettre graduellement le passage de la maîtrise d’ouvrage des prestataires de services aux groupements et entrepreneurs locaux. Le CSA assurera le suivi de la planification, de mise en œuvre et du suivi des projets, y compris des prestations de service spécialisées. Ainsi, la flexibilité permet de s’adapter aux besoins et aux moyens disponibles25 tout en assurant la continuité des services de base (CSA). Vu les capacités limitées de gestion financière au niveau des régions, le système fiable de gestion centralisée des fonds sera maintenu: l’important est que les régions disposent de budgets d’investissement et qu’un processus participatif et compétitif soit mis en place pour la décision des IPP prioritaires à financer.

En résumé

La figure suivante représente schématiquement le dispositif ciblé, y compris les flux d’appui techniques, les flux financiers et les différents niveaux de concertation.

Figure 5: CSA: flux techniques et financiers

23 Ou un guichet « agricole » dans le cadre d’un fonds de développement régional, dont le budget d’investissement dans le secteur agricole/rural est déterminé annuellement. Le FDAR financerait les projets partiellement sur base compétitive.

24 A terme, le FDAR sera également alimenté par les partenaires locaux, y compris les organisations paysannes pour co–financement.

25 Services supplémentaires ou spécialisés à contractualiser.

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Les points clés de cette proposition de relance des services d’appui–conseil agricoles sont:

• concertation entre partenaires pour identifier les capacités disponibles pour la prestation optimale des services requis (y compris la gestion du CSA),

• promotion de l’appropriation graduelle de la gestion des centres de services agricoles par les professionnels réunis au sein des TT,

• intégration et harmonisation de tous les services d’appui agricoles au sein du CSA, y compris les actions locales des ONG et de la R/D,

• consolidation d’un noyau de base minimal et permanant et flexibilité pour l’intégration d’appuis supplémentaires et spécifiques suivant les besoins et les IPP programmés

• financement externe (état, bailleurs de fonds) et interne des CSA suivant conditions locales: promotion de l’autonomisation graduelle du financement interne du socle de base.

• statut flexible et autonome des CSA, piloté par la plate–forme des partenaires du développement agricole au niveau du district,

la séparation claire des fonctions régaliennes et de contrôle du secteur public (DRDR26) et les fonctions de service d’appuis techniques spécialisés à la demande des CSA

26 La DRDR et ses services au niveau régional devraient pouvoir assurer l’ensemble des services régaliens au niveau de la région: la déconcentration des services régaliens au niveau des districts ne semble pas justifiée ni efficiente de par la dispersion des capacités humaines disponibles.