SLAB Fanzine issue#1

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SLAB Bodyboard Art Fanzine

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www.slabmagazine.net

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Secret place - Nord de la France

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Hissez le pavillon noir, ‘SLAB débarque sur la toile. Ce petit Fanzine est le projet de deux accros du bodyboard voulant faire part de leur vision décalée de ce sport.Pas de prise au sérieux ici, on tente le contre-courant. Alors on va essayer de faire au mieux, de faire découvrir des gens passionnants, délirer sur de l’image, scotcher, coller, rêver avec les mots.On en reparlera plus loin dans le magazine mais toutes contributions nous intéressent, vous êtes tous des collaborateurs potentiels, alors n’hésitez pas à faire part de vos projets d’articles, de photos ou autres.

‘SLAB, c’est avant tout un fanzine qui se regarde. Certains vont apprécier, d’autres pas du tout: le principal est de faire réagir.

Notre but : juste tenter de montrer et de faire découvrir les choses du bodyboard autrement…

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Sommaire.issue*01

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Vers l’aventure et au-delà...

Si tu es du genre à savourer la lecture de trips pourris de pauvres riders malchanceux qui ont tenté l’aventure dans une contrée lointaine et hostile, te félicitant du bon sens que tu as eu en n’achetant pas ces maudits billets d’avions, t’épargnant désillu-sion et infortunes, en te oignant (oui oui ce mot existe, du verbe oindre) l’esprit du réconfort que t’apporte la douce monotonie de ton foyer...et bien saches que les mots qui vont suivre ne sont pas pour toi! Ils sont, au contraire, dédiés à tout ceux qui se sont révoltés contre leur quotidien, et ont été voir, comme l’illustre si bien le proverbe «si l’herbe était plus verte dans le pré d’à côté»!Tu ne savoureras pas ton maigre confort routinier mais tu regretteras et envieras ceux qui, comme nous, ont pris les armes (boards, palmes et combis). Car voici ce qui nous attendait à l’extrémité ouest de l’Europe continentale: coke, pute... (Euh, autant pour moi, ça c’est un autre voyage!) des vagues parfaites, du ciel bleu, du soleil jaune et de l’herbe verte.

L’arrivée en demi-teinte...Le voyage avait commencé de la plus mauvaise façon qui soit surtout pour Monsieur J., qui a dû attendre pendant deux inter-minables journées le départ d’un vol en direction de Lisboa. Après la grève Air France, il subira la seule et unique journée de grisaille (qui reste un bien grand mot pour ceux qui connais-sent Paris au mois d’octobre) du séjour. Après l’avoir accueilli en héros à l’aéroport, on le brief sur la vague, Supertubos, et la journée qui l’attend le lendemain :«Méfie-toi, la vague est dans un virage, assez loin du parking, du coup dans les jours moyens, tu ne te rends pas compte du potentiel la première fois».

Malgré l’avertissement judicieux, il fût désemparé à l’arrivée sur le spot.«Ouais bof, y a 50-70 cm qui ferment, pffff», tout en se moquant de notre excitation et notre empressement à vêtir nos tenues de travail.

Allez, au boulot...Ce n’est que dans les derniers mètres que nous cesserons d’entendre ses jérém-iades. Face à nous, pas la gauche world class de Supertubos mais un véritable bodyboard park avec rampe de lancement et bowls de partout.Ca durera comme ça toute la journée entre-coupé par une pause chez Luisa, une petite mamie peu loquace mais non moins chaleureuse qui nous servira des mets locaux à des prix imbattables!Le lendemain, exit les 2-3 nuages qui faisaient un peu d’ombre la veille. On reprend les mêmes et on recom-mence, cette fois avec plus de houle. Ce qui donne un pic central mieux défini, plus de tubes, plus de gauches parfaites, plus de visions et puis plus de monde. Mais la fréquence de houle est telle que chacun repart avec son lot de vision et d’anecdotes: un cassage de leash dans un gros wipe-out pour J., le plus long et plus profond barreau de ma vie pour bibi, etc.

( J+3) + ( J-2) = Supertubos2

Le pic de houle de la semaine, un peu à la baisse selon les prévisions, se fera en jour 3. Avec en plus, un dé-barquement d’autralos dont vous avez sûrement déjà entendu parler, Brad Hughes et Sean Virtue. Mister Virtue ne pourra se mettre à l’eau à cause d’une blessure à la main et passera son temps sur la plage à faire le chien fou autour d’une balle. Hughesy, quant à lui,

Comme le disait Tonton David, «Chacun sa route, chacun son chemin...», il nous incombe (et non nous décombe) d’y ajouter «chacun son trip». Voici pour vous, en exclusivité mondiale et départementale, le récit des aventures d’automne de

3 indiens dans la ville de Lisboa et ses alentours.

Lisboa‘02/09

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HUGHES. INVERT SUPERTUBOS

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H.CONDE SUPERTUBOS

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CONSOLOCAO.

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ira faire parler les palmes. En bon voyeurs que nous sommes, on se mettra donc à l’affût du style typiquement australiens: de l’explosif, de l’engagement, du croisé, du cambré, du... Rien du tout MERDE! Une heure à l’eau et le gonze totalise qu’une poignée de vagues avec pour unique fait d’armes du wipe-out et du braquage!! On en peux plus nous, donnes-nous quelque chose! Pendant ce temps là, les Portugais s’en donne à coeur joie: air reverse, ars, invert!!Quand soudain: BAMMM! Une vague courte, un take-off et une demi-seconde plus tard, «le condor prend son envol» (pour ceux qui connaissent Jackie Chan!). En une manoeuvre, le gars surclasse tout ce beau petit monde. En termes d’amplitude et de finition, son invert sera la manoeuvre de la journée!

Quant à nous, et bien nous continuerons à surfer toute la journée avec la plus grosse session l’après-midi. Un bon gros deux mètres à la sauce Supertubos, plus large que haut et l’eau aux chevilles! Monsieur J. payera sa session au pic central en compagnie de quelques bretons et prendra quelques bombes. Une journée d’aventurier bien remplie.

Guantanamera...na ni na na, Guantaname-raaâââââ...Etant moi-même d’obédience lusitane, il était de mon devoir de faire connaître ce beau pays à notre ami Monsieur J., et surtout les spots du sud-lisbonne.

Contrastant avec la verdure du nord, il connaîtra les beachs-breaks à perte de vue dans un décor digne des plus beaux camps militaires américains en Irak! Après une petite visite touristique, avec pour point d’orgue un patrimoine géologique d’intérêt mondial... Bref, après pas mal de route, ont fini par se décider sur le lieu de la prochaine session. Un spot peu connu des masses étrangères, réputé à Lisboa pour être l’un des wedges les plus fou-fous de la capitale et surtout, l’un des rares spots offshore quand souffle la Nortada (le vent de nord, vent dominant au Portugal). Ce spot, de très haute qualité, reste peu fréquenté car il tient mauvaise réputation. Les locaux sont fodidos («hot saucisse»), j’irais même jusqu’à utiliser l’expression policière de mettant en péril les biens physiques comme matériel d’autrui. L’accueil sur le spot n’est pas chaleureux: il nous faudra passer par un village de pêcheurs aux allures de bidon-ville fantôme, laisser en marge du développement de la capitale juste à proxi-mité! Vraiment dépaysant! Mise à part ça, RAS.En ce qui concerne la vague et bien, c’est un véritable virage. Quoi, tu veux un dessin? C’est simple, tu prends pour modèle la virgule emblématique de Nike, tu la retournes et tu obtiens la gauche que nous avons surfé toute une matinée. On aura tous le droit à notre festival de tubes et de manoeuvres!L’après-midi se poursuivra par une visite de tous les spots urbains (pas assez de houle) et un petit cassage de dents sur Praia Grande, le spot du Sintra Pro. Tant pis, ça nous laissera des forces pour fêter Halloween au Portugal! Vraiment n’importe quoi cette mondialisation, comprends plus rien moi! La nuit fût folle et le réveil tout autant! Couché 4h30, levé 6h00: c’est bon ça!! Checkage des prévisions, en baisse (put...de ta m... la put...), recouchage, relevage à un petit 10h30, oufff !

Et le reef dans tout ça...Et bien, y en a! Et pas du petit! Avant-dernier jour, direction Ericeira. On repère tous les spots, on visite. On s’emmêle un peu les pinceaux sur la géo-localisation des spots: «Ca c’est Reef ou Backdoor?»«Euh, je crois que c’est Crazy Left.» «Aaah, ok, autant pour moi! Donc ça, c’est Cave!»«Non, ça doit être Coxos.»

On finira par échouer sur Pedra Branca, et quand je dis échouer, je parle aussi bien au sens figuré qu’au sens propre! On s’était pourtant bien demandé pourquoi soudain, il n’y avait plus personne à l’eau. Grosse réponse pour moi! «Parce que c’est marée basse connard», me confia le reef quelques minutes plus tard. Monsieur J. et moi-même, nous nous mettons à l’eau facilement avec pour idée de faire les foufous au vue du reef fort accueillant! De gros haricots recouvrent le fond, qui est lui-même très plat. Les premières vagues nous offrent une bonne dose d’adrénaline. La vague se termine en close-out mais le tube avant est bon! On joue à celui qui part le plus à l’intérieur et finalement je gagne, mais quelle victoire! Pour moi, ça sera un menu contre-bowl en late take-off, atterrissage en bas de vague, bottom de justesse, grosse vue imprenable sur le reef avec 5 cm de flotte, tube bien profond, et zziiiiiipppp... la palme gauche qui part avec la lèvre! Je me fais traîner sur le reef sur quelques métres et ressors avec quelques égratignures, une palme en moins!

Oulala ça brûle...Le dernier jour sera consacré aux magasins et à la visite de la ville sous un soleil de plomb: 27°c au compteur un 2 no-vembre!! On fera une véritable descente chez Lomographics et on repartira tous avec un nouveau jouet!

Section info ou intox... à bas les clichés!!Les vagues puissantes = infoLes femmes à barbes = intoxLa bouffe délicieuse et grasse = infoLes locaux hot-saucisses = intoxLe temps clément = infoLa pollution accrue = intoxLe coût de la vie peu cher = info

A vous de discerner le vrai du faux!

Lisboa‘02/09

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donc à l’affût du style typiquement australiens: de l’explosif, de l’engagement, du croisé, du cambré, du... rien du tout MERDE! Une heure à l’eau et le gonze totalise qu’une poignée de vagues avec pour unique fait d’armes du wipe-out et du braquage!! On en peux plus nous, donnes-nous quelque chose! Pendant ce temps là, les Portugais s’en donne à coeur joie: air reverse, ars, invert!!Quand soudain: BAMMM! Une vague courte, un take-off et une demi-seconde plus tard, «le condor prend son envol» (pour ceux qui connaissent Jackie Chan!). En une manoeuvre, le gars surclasse tout ce beau petit monde. En termes d’amplitude et de finition, son invert sera la manoeuvre de la journée!

Quant à nous, et bien nous continuerons à surfer toute la journée avec la plus grosse session l’après-midi. Un bon gros deux mètres à la sauce Supertubos, plus large que haut et l’eau aux chevilles! Monsieur J. payera sa session au pic central en compagnie de quelques bretons et prendra quelques bombes. Une journée d’aventurier bien remplie.

Guantanamera...na ni na na, Guantaname-raaâââââ...Etant moi-même d’obédience lusitane, il était de mon devoir de faire connaître ce beau pays à notre ami Monsieur J., et surtout les spots du sud-lisbonne.

Contrastant avec la verdure du nord, il connaîtra les beachs-breaks à perte de vue dans un décors digne des plus beaux camps militaires américains en Irak! Après une petite visite touristique, avec pour point d’orgue un patrimoine géologique d’intérêt mondial... bref, après pas mal de route, ont fini par se décider sur le lieu de la prochaine session. Un spot peu connu des masses étrangères, réputé à Lisboa pour être l’un des wedges les plus fou-fous de la capitale et surtout, l’un des rares spots offshore quand souffle la Nortada (le vent de nord, vent dominant au Portugal). Ce spot, de très haute qualité, reste peu fréquenté car il tient mauvaise réputation. Les locaux sont fodidos («hot saucisse»), j’irais même jusqu’à utiliser l’expression policière de mettant en péril les biens physiques comme matériels d’autrui. L’accueil sur le spot n’est pas chaleureux: il nous faudra passer par un village de pêcheurs aux allures de bidon-ville fantôme, laisser en marge du développement de la capitale juste à proxi-mité! Vraiment dépaysant! Mise à part ça, RAS.En ce qui concerne la vague et bien, c’est un véritable virage. Quoi, tu veux un dessin? C’est simple, tu prends pour modèle la virgule emblématique de Nike, tu la retournes et tu obtiens la gauche que nous avons surfé toute une matinée. On aura tous le droit à notre festival de tubes et de manoeuvres! Petite déception : un manque de puissance, l’absence de la droite qui wedge plus que la gauche (je ne vous refais pas le dessin!).L’après-midi se poursuivra par une visite de tout les spots urbains (pas assez de houle) et un petit cassage de dents sur Praia Grande, le spot du Sintra Pro. Tant pis, ça nous laissera des forces pour fêter Halloween au Portugal! Vraiment n’importe quoi cette mondialisation, comprends plus rien moi! La nuit fût folle et le réveil tout autant! Couché 4h30, levé 6h00: c’est bon ça!! Checkage des prévisions, en baisse (put...de ta m... la put...), recouchage, relevage à un petit 10h30, oufff !

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HUGHES. SUPERTUBOS

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Quand nous avons demandé à Nico s’il était prêt à se lancer dans le projet du magazine expérimental, il nous as tout de suite répondu positivement. Nous vous avons donc dégotté une petite interview pour mieux connaître un des pionniers de la

Photographie «Bodyboard» en Vendée et en France.Toujours souriant, passionné de Bodyboard et de Photo, bien sur, il s’est complètement prêté au jeu en répondant avec

beaucoup de précisions aux questions techniques.Bref, nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire cet article, que nous à le concocter.

Enjoy.

Portfolionicolas Breluzeau

Yo nico etat civil siouplé :

Je m’appelle Breluzeau Nicolas, je suis né le 20 aout 1979 donc par conséquent 29 ans cette année. Je vis sur la côte vendéenne à Bourgenay plus précisément. Actuellement j’exerce deux métiers qui me passionnent ; tout d’abord je teste ma patience en formant des jeunes de 18 à 25 ans aux métiers du commerce dans un centre de formation par alternance et développe le reste du temps, ma société nouvellement créée : http://www.nico-breluzeau-photo.com  La photo, ça t’es tombé dessus comment?

Pour moi, la passion de la photo a commencé il y a déjà quelques années. Effectivement, mon père était déjà passionné par cette pratique (mon plus fidèle admirateur aujourd’hui) ce qui m’a permis de faire mes premiers pas dans ce domaine alors que je portais encore de bons vieux bermudas avec des t-shirts fluos. Ensuite, un été, je suis parti en colonie avec comme activité principale, devinez … la photo. A la suite de cela, l’appareil familial fut le plus souvent en ma possession et j’ai pu réellement initier mon œil aux prises de vue. Puis avec la passion du bodyboard, je me suis naturellement tourné vers des images d’action de mes potes et depuis ce jour, je n’ai jamais abandonné mon boîtier. Une blessure à l’épaule qui m’a éloigné de l’eau pendant plus d’ un an a également contribué à nourrir ma passion pour la photographie.

Secret vendéen.Pas besoin de tout voir, des fois,pour imaginer «l’ambiance».

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‘SlabA. LAVERNHE IRLANDE.

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PIC VIERGE VENDEE.

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 Y a quelques années, tu écumais les spots français et européens, le body sous le bras, avec tes com-pères vendéens. Qu’est ce qui t’as fait passer de l’autre coté de l’objectif aujourd’hui?

Tout d’abord je tiens à préciser que ma passion pour le bo-dyboard est encore intacte aujourd’hui et j’essaie toujours de tremper mes palmes régulièrement, histoire de garder la forme également. Mais, c’est vrai que je me retrouve souvent devant un dilemme : aller à l’eau ou prendre des clichés ? Pas toujours facile de choisir vu que je prends beaucoup de plaisir dans les deux. Mais j’avoue que quand les conditions sont « folles » la quête de l’image parfaite reprend souvent le dessus et je peux passer des heures derrière mon viseur pour espérer atteindre l’image parfaite (ce qui n’arrive presque jamais !).

 Décris nous un peu ton quiver de photographe:

 Aujourd’hui, je travaille essentiellement avec du matériel Canon, je possède donc un boîtier EOS 20D (qui com-mence à se faire vieux). Je l’agrémente d’optiques comme un 17-85 mm IS USM, un 70-200 mm L IS USM (F4) et un 300mm L IS USM (F4). Pour accompagner le tout je possède un multiplicateur de focale (x1,4) et un flash cobra SIGMA. On a déjà vu quelques clichés de toi en aqua. Que penses-tu de cette discipline? C’est une pratique que tu aimerais développer ?

 Effectivement, j’ai déjà réalisé quelques clichés en aqua avec un petit compact (Canon S70) dans un boîtier étanche. Mais, c’est très frustrant de shooter avec ce type de matériel qui n’est pas spécialement adapté à ce type de prise de vue. Mais quand on a goûté à des sessions de shooting en aqua, on en veut encore et encore !!! C’est pourquoi je viens tout juste de commander un boîtier pour mon reflex à Xis (merci mon grand) et vous risquez de voir beaucoup plus d’images « inside » dans les mois à venir. En effet, le fait de se retrouver parmi les riders est très motivant. De plus, la recherche de nouvelles prises de vue est illimitée. Je sais que tu aimes bien te balader tout seul dans la nature pour prendre de l’image ? C’est aussi bon pour toi qu’une bonne session ?

J’adore les photos de paysages, et j’en fais très réguliè-rement. Le fait de s’évader dans la nature me procure beaucoup de plaisir et mon œil est toujours en alerte. Je re-cherche les angles de vue originaux combinés à des lumières uniques comme les levers ou les couchers de soleil. La prise de vue de panoramas naturels me permet également d’enrichir mes techniques photographiques tout comme les

portraits. Bref, la nature est le plus grand et le plus beau des studios photo que je puisse imaginer. Ton plus beau cliché ou celui dont tu es le plus fier ?

Je n’ai pas de clichés qui me reviennent immédiatement à l’esprit mais plutôt des sessions photos. Pour les paysages une petite pensée un soir d’hiver sur la côte vendéenne, il y a un an où le ciel changeait de couleur en direct ; un vrai spectacle où le ciel est passé du orange au violet en pas-sant par le vert, inoubliable ! Ensuite une autre session me vient en tête, c’était au mois de novembre ou je suis arrivé à Bud à l’aurore. Ce jour la surprise, pas une voiture dans le chemin ce qui pouvait s’expliquer par des prévisions moyennes. Je décide tout de même de m’aventurer sur la plage et là j’ai vu des vagues vendéennes comme jamais. Il y avait 2m50 établi, vent off, lumière mystique donc par-fait voire trop parfait. Des séries vierges de tout rider s’en-chaînaient mécaniquement, un véritable bonheur pour un photographe passionné d’océan. Et pour finir, je pense à cette session en Irlande dans des vagues terriblement belles et dans le tout dans un décor digne de cinéma.

Le rider le plus impressionnant que tu as shooté ?

Sans hésitation je vous réponds Amaury Laverhne. Ce gars est fort sympathique et possède une glisse très pure que l’on ne peut que respecter. J’en profite pour souhaiter un petit bonjour à Maud et Amaury et bonne chance pour cette nouvelle saison. J’ai pu le suivre en Irlande pendant une semaine et je peux vous dire que rien ne lui fait peur et qu’il envoie sérieux. De plus, il est très complet. Une petite pensée pour les riders vendéens ( Jul, Poueche, David, Guil, Will et les autres) qui ne sont pas les derniers quand il faut envoyer du gras dans de grosses conditions !  Le génie de la lampe te laisse le choix entre devenir bodyboarder pro et photographe pro... Tu prends quoi? Pourquoi ?

 Le métier de photographe pro bien sur ! C’est un souhait depuis que j’ai commencé la photo. Un métier où tu vis de ta passion, tout le monde en rêve !. Mais avec patience et persévérance je n’ai pas dit mon dernier mot. La retouche photo pour toi c’est un passage obligé ?

 Bonne question ! Je dirai oui et non. C’est vrai que l’in-formatique et la retouche par conséquence, font parti de la photo d’aujourd’hui. La retouche s’avère très pratique dans le recadrage, mais il faut de bonnes connaissances quand on s’attaque à l’image en profondeur. Et de toute

PIC VIERGE VENDEE.

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A LAVERNHE IRLANDE.

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G. VAGINAY IRLANDE.

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Portfolionicolas Breluzeau

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manière une photo ratée par de mauvais réglages à la base ne sera jamais parfaite !  Le détail qui te fait jubiler sur tes photos réussies ?

 Pour moi une bonne photo est une image qui stoppe ton regard. Pour cela elle doit être bien proportionnée et bien exposée.  Selon toi, y a-t-il toujours une part de hasard dans un cliché réussi ? Un exemple marquant?

Non je ne pense pas que le hasard soit toujours présent dans un bon cliché. Quand je fais des photos j’essaye de prendre en compte le maximum d’éléments qui m’entoure afin d’optimiser au mieux mes réglages. Mais par contre le hasard peut bien faire les choses. Je pense à une image prise avec un ami au pays basque espagnol dans un lieu perdu dans la nature. Sur la photo on distingue clairement un œil dans les nuages, vraiment étrange. Racontes nous ta meilleure session shooting.

Comme je l’ai précédemment dit, j’ai pu effectuer des shooting vraiment incroyable en Irlande. On a eu de superbes conditions dans des lieux tout simplement magiques. Les gars étaient tous gonflés à bloc et ils ont vraiment fait le spectacle en chargeant comme des fous.    A contrario, ta session shooting la plus pourrie ?

 C’était cet hiver, j’avais prévu de shooter dans un endroit mais à cause d’une houle mal orientée et d’un timing serré j’ai loupé la session shooting qui était plus au sud. Vraiment rageant quand tu vois les tofs des collègues. On en parle rarement mais qui sont tes maîtres et références dans le monde de la photo ?

 Dans le monde de la photo j’admire le style pur et appliqué comme peuvent l’être Tim McKenna ou Bielman. D’une autre manière, j’aime aussi les photographes engagés qui osent se confronter en aqua à des conditions solides comme Mickey Smith ou Tim Jones. La touche artistique qui te fait vibrer quand tu vois une photo ?

 Je suis très sensible à la lumière. Cet élément permet d’accom-pagner, de donner une ambiance à un cliché. Il est important mais tellement imprévisible, c’est ce qui fait le charme de la photographie. 

Je sais que tu as réalisé un super trip en Ireland en septembre dernier. Les voyages ça t’apportes quoi ?

 Ca forme la jeunesse ! Non, sérieusement ca me permet tout d’abord de changer d’air et de libérer l’esprit de la routine. En plus, on voit de nouveaux paysages, de nouvelles vagues, une autre population. Bref, c’est cool et je compte bien en faire plein d’autres.

MERCI NICO POUR CETTE INTERVIEW CONTINUE A NOUS FAIRE DE BONS CLICHES.

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AQUA VENDÉE. SERGIO DASILVA

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Cela commence souvent par un bout de polystyrène qui tient plus de la planche à repasser qu’autre chose. Au milieu des baigneurs, à raser du mollet dans la mousse quinze jours par an. L’année suivante on monte d’un cran, avec la biscotte rose acheté chez Edouard L. , gagné au prix d’une longue argumentation avec les parents. Ensuite vient le lycra, pour protéger les petits ventres délicats des irritations, et, enfin la shorty. La mienne était une piel... C’était hier. Plus tard viendra la première vraie planche, une ‘morey’ généralement -Puisque c’est le nom qui parle le plus aux détenteurs du porte monnaie-, et une paire de palme. A nous les joies de la mise à l’eau hors zone baigneur. Et les première vraies sensations de glisse. L’envie nous vient de profiter de tout ça en dehors des périodes estivales. On cherche donc, curieux, d’autres accros, pour tomber sur un monde de passionnés. Ça discute matos, tricks, spots... Tout une culture à appréhender. Les tarés croisés à l’eau un mois de novembre deviennent d’un coup moins étranges.

Rapidement, on scrute les cartes côtières, check les prévisions, pour sauter dans la caisse avec 2 inconnus, qui n’ont d’autres points communs avec nous que l’envie de se mettre à l’eau, de s’aérer le temps d’une session, d’un week-end, ou d’un trip. Le plaisir est double. Aller surfer, et rencontrer des gens d’horizons variés. C’est qu’il y a de tout, dans le bodyboarder.

Certains s’y investissent corps et âme, véritable passionnés, articulant leur vie autour du boogie. Pour d’autres, c’est simple-ment le meilleur moyen de se retrouver avec soi-même, avec les potes, de s’aérer le neurone. Aussi souvent que possible, mais jamais assez.

Il y a ceux qui vivent à moins de 10 minutes de leur home spot, et ceux qui se retrouvent, ou ont toujours vécu trop loin du grand bleu. Quand les premiers n’ont qu’à ouvrir leurs volets

pour savoir s’ils iront taffer les cheveux collés par leur sel de leur session matinale, les autres passent leur semaine à rafraîchir frénétiquement le guru, pour savoir si la houle prévue depuis 3 jours arrivera vraiment. Promesse d’un week-end de sessions longtemps espéré, et d’un petit millier de kilomètres avalés dans la bonne humeur.

Mais tous ont la petite montée d’adrénaline quand, arrivés sur le spot dans une caisse embuée, chargée de néoprène encore humide, se déroule sous leurs yeux le spectacle du pic parfait. Je ne crois pas avoir rencontré un seul body-boarder qui n’a pas eu son petit moment d’absence, avant de se mettre à l’eau, à la vue du tube parfait, vierge de toute planche. Notez que c’est d’ailleurs souvent au moment le plus inapproprié que ce genre de vague décide de nous narguer. Cul nul sous la serviette, le froc sur les chevilles et à cloche pied sur la caillasse. Ou en train de négocier la descente vers la ‘secret plage’, par un chemin piegeux, chargé de tout le matos. Mais ça fait aussi parti du plaisir.

Et nous avons tous je penses, riders du dimanche ou pro, cette espèce de frénésie exaspérée quand le pote, toujours plus rapide, se fout à l’eau alors que l’on bataille encore avec cette « putain de combi de meeeeerdeu ! »... Cette envie d’aller se gaver.

C’est tout cela que j’aime, dans le bodyboard. Tous ces petits moments, tout autant que la session en elle-même. Le par-tage, les délires, les moments de calme ou, après 600 bornes à 3, confinés dans un caisse, chacun s’isole dans sa bulle avant de plonger. Puis vient la session elle même... Mais ce sera pour le prochain numéro .

Tomber le costard ou le bleu de travail pour enfiler la combi. Tout laisser sur la caillasse à la mise à l’eau, pour aller à l’es-sentiel, et quitter le quotidien le temps d’une session :

Ma vision du bodyboard, celle d’un passionné déconnecté du «monde» Boogie. - AP -

Parallèlisme#01.

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Des récits de trips en Australie vous en avez tous lu des dizaines et des dizaines. On est tellement à avoir foulé la Terre Promise ces dernières années que l’on compte par centaines les articles de mags, les blogs de voyageurs et les topics de forum parlant des merveilles que ce pays sans égal peut offrir à un bodyboarder. Fuck

that ! Ce mag n’est pas du genre à en éditer un de plus. Cet article, c’est le portrait trop longtemps laissé de coté de quatre personnes qui ont marqué la vie d’un bodyboarder pendant une année passée à Sydney.

Voici Benton le premier des quatres, People Of Sydney. - XDT -

People ofSydney#1

Benton.

Il y a une banlieue de Sydney dont vous avez tous entendu par-ler, qui a fait beaucoup de bruit ces dix dernières années : faits d’armes, violence et Bra Boys, Maroubra c’est un peu l’envers du décors de l’Australie. A 1km des côtes de Maroubra, depuis plus de 10ans, les body-boarders surfent une vague mutante, Cape Solander. En 2003 les frères Abberton, piliers des Bra Boys, mettent les pieds à l’eau et rebaptisent la vague « Ours ». Désormais, le message est clair, c’est « la leur ». Quelques années plus tard un matin, quelques heures avant sa manche au Shark Island Challenge, Mitch Rawlins se met à l’eau à Cape Solander seul avec son photographe, pour fuir la foule de Cronulla. Un jetski arrive de Maroubra, le passager se jette sur Rawlins et lui colle une droite, le conducteur fonce direct sur le photographe sans défense, pour le percuter. Cette histoire c’est Benton qui la raconte.

Benton est né à Malabar, petit quartier de Maroubra, et le localisme il connait. Quand il était au collège communal de Coogee, il voyait de la fenêtre de la salle de cours les lignes de houles venir frapper les Southern Beaches de Sydney. À 14ans, lui et ses copains avaient toujours leur planche de bodyboard au fond de la classe, et rares étaient les journées passées sans sécher des cours pour aller surfer les breaks proches. Le milieu dans lequel Benton a grandi, c’est un milieu où tant qu’on ne t’a pas vu au peak 30 fois d’affilés, tu ne peux pas te placer à l’intérieur. C’est un quartier où tu as le droit de te garer n’importe où si tu y habites depuis 20ans, et où les flics te collent une prune de 180$ s’ils n’ont jamais vu la caisse qui dépasse de 10cm la zone autorisée. Ce sont des line-up où l’accent français du « Good morning » que tu lances à 6h du mat en arrivant au peak n’est pas charmant. Du tout. Et Pourtant…

Mercredi 24 septembre 2008, il est 19h et le vol Denpasar – Sydney du soir vient d’atterrir. Au terminal de l’aéroport je suis debout, indécis, super content mais super crevé, avec une baïne landaise sous chaque bras, la valise ridiculement overstickée et les 2 boards dans la housse. Quand on arrive sans plan précis on cherche un peu l’inspira-tion où on la trouve… en l’occurrence aujourd’huidans mon futal ! Au fond des poches, un numéro de téléphone, laissé sur une feuille de PQ servant de serviette de table à un warung de Bali lors d’une rencontre avec Benton un mois plus tôt. Deux son-neries, il décroche, il est à un barbecue (N.B : en rétrospective, 10 mois sur 12 à Sydney les probabilité d’être à un barbecue à 19h sont proches de 90% n’importe quel jour de la semaine...). Rendez-vous est pris pour demain 10h, et le lendemain matin c’est une découverte, une belle surprise. Benton, je ne l’ai vu que 20min dans ma vie, il y a 1mois. Et lorsqu’il me récupère à l’auberge de jeunesse où j’ai inévitablement écroulé mon corps fatigué la veille, c’est pour m’emmener sur tous les meilleurs spots de Sydney, m’expliquer comment marche chacun d’entre eux, et me donner une carte qu’il a faite à la main la veille au soir avec tous les spots sur 20km de côte. Benton est né ici, dans l’eau, il peut se garer sur les traits jaunes devant Bronte Beach, il peut prendre les vagues qu’il veut de Little Avalon à Suckrock, et quand il est dans le barrel, les surfeurs lèvent les bras et crient son nom. Il est au cœur du localisme ambiant, et pourtant, Benton est la personne à laquelle aujourd’hui, je dois tout ce que je sais sur les vagues qui sont devenues mes vagues préférées au monde… He is a real People Of Sydney.

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Voodoo - Pretty good day...

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La curiosité est un vilain défaut. C’est une des expressions qui fait partie du top des plus grosses conneries répétées au travers des siècles par les adultes bien

pensants aux enfants qui ont soif d’apprendre.

Cette expression devrait être rayé ede notre vocabulaire, encore plus dans notre univers. Si certains découvrent encore des vagues vierges, des spots complètement dingues ou bien des sessions démentielles en plein après-midi un mois d’août en étant

tout seul à l’eau, et bien ces chanceux ne le doivent qu’à leur curiosité.

One dayone place

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Direction Artistique : Jérémie Barlog.Rédacteur en chef : Sergio Da Silva.Words: Sergio Da Silva, Alain Perreira, Xavier Du Tertre.Photos: Alexis Allano, Nicolas Breluzeau, Alain Perreira,Didier Grilo, Serge Da Silva, Jérémie Barlog.

Merci à tous ceux qui ont participé à l’élaboration de ce magazine.

‘ours

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