Sherpa #1 Janvier 2015 par le Lépac (Paris)

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DOSSIER p. 2 Dossier ASEAN p. 3 à 5 ASEAN: A Product of the Cold War Transposed in Today’s World p. 6 ASEAN: Main Trade Partners and Cargo Flows p. 7 à 9 ASEAN: Roadmap to Prosperity p. 10 à 15 MYANMAR : Le Dessous de... l’ouverture birmane p. 11 MYANMAR : Une géographie composite p. 14 MYANMAR : Un pays en construction p. 16 à 18 Le Quizz p. 19 Les Futurs des... risques naturels en Asie ACTUALITÉ p.20 En 2014, le Lépac, c’était... p. 21 2038, Nouvel Atlas p. 22 à 23 Les séminaires et conférences du Lépac Depuis sa fondation en 1992, le Lépac n’a cessé d’élargir le champ de ses activités tout en précisant sa mission : mettre la recherche géopolitique et prospective au service du débat public et de la réflexion stratégique grâce, notamment, à la cartographie, à la visualisation de données ainsi qu’aux missions de terrain. Voici donc déjà 22 ans que pour répondre à un questionnement toujours plus inquiet et partagé sur le monde qui vient, l’équipe du Lépac hiérarchise les événements, spatialise les tendances durables et déchiffre les signaux faibles, décrypte les représentations et défait les idées reçues, paramètre les change- ments possibles et repère les transitions nécéssaires, analyse le Dessous des Cartes et esquisse les Futurs du Monde. À son tour, l’année qui commence engage déjà les chercheurs du Lépac sur plusieurs projets nouveaux : des kits pédagogiques animés sur les enjeux climatiques pour l’Agence française de développement, une analyse audiovisuelle du programme européen Interreg pour la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne, un appareil de cartes sur l’adoption internationale pour Arte, une vision prospective de l’urbanité en Chine pour une agence sino-française d’architectes et d’urbanistes, ou encore une cartographie de la vision africaine du monde pour la Fondation Lilian Thuram. Pour les chercheurs du Lépac, 2015 sera aussi l’année de 2038, le nouvel atlas des Futurs du Monde. À paraître en français et en anglais à la fin de l’année, ce nouvel essai graphique de prospective a pour ambition de faire de chacun d’entre nous un héros du futur qui se prépare. Parallèlement, la numérisation des recherches, des cartes et des graphiques du Lépac qui sera lancée cette année a pour objectif d’élargir, en l’améliorant, l’accessibilité en ligne et l’opérationnalité des données et des analyses du Lépac. Enfin, 2015 restera l’année de lancement de Sherpa, une lettre d’information numérique bi- annuelle où, en plus de faire connaître ses chantiers de recherche et autres projets du laboratoire, l’équipe du Lépac souhaite partager quelques cartes et articles ras- semblés dans un dossier thématique consacré à l’Asie du Sud-Est dans ce premier numéro, à l’Islam dans le prochain. 6 Virginie Raisson, directrice du Lépac Sherpa édito LA LETTRE GÉOPOLITIQUE ET PROSPECTIVE DU LÉPAC numéro 1 janvier 2015 www.lepac.org sommaire

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Articles, cartes, quiz : ce premier numéro de la lettre géopolitique et prospective du Lépac est consacré aux enjeux politiques et économiques en Asie du Sud-Est, avec un dossier spécial ASEAN et un focus sur le Myanmar.

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DOSSIER

p. 2 Dossier ASEAN p. 3 à 5 ASEAN: A Product of the Cold War Transposed in Today’s World

p. 6 ASEAN: Main Trade Partners and Cargo Flows p. 7 à 9 ASEAN: Roadmap to Prosperity

p. 10 à 15 MYANMAR : Le Dessous de... l’ouverture birmane p. 11 MYANMAR : Une géographie composite

p. 14 MYANMAR : Un pays en construction p. 16 à 18 Le Quizz p. 19 Les Futurs des... risques naturels en Asie ACTUALITÉ

p.20 En 2014, le Lépac, c’était... p. 21 2038, Nouvel Atlas p. 22 à 23 Les séminaires et conférences du Lépac

Depuis sa fondation en 1992, le Lépac n’a cessé

d’élargir le champ de ses activités tout en précisant sa mission :

mettre la recherche géopolitique et prospective au service du débat

public et de la réflexion stratégique grâce, notamment, à la cartographie, à la

visualisation de données ainsi qu’aux missions de terrain. Voici donc déjà 22 ans que

pour répondre à un questionnement toujours plus inquiet et partagé sur le monde qui vient,

l’équipe du Lépac hiérarchise les événements, spatialise les tendances durables et déchiffre

les signaux faibles, décrypte les représentations et défait les idées reçues, paramètre les change-

ments possibles et repère les transitions nécéssaires, analyse le Dessous des Cartes et esquisse les

Futurs du Monde.À son tour, l’année qui commence engage déjà les chercheurs du Lépac sur plusieurs projets nouveaux : des

kits pédagogiques animés sur les enjeux climatiques pour l’Agence française de développement, une analyse

audiovisuelle du programme européen Interreg pour la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne, un

appareil de cartes sur l’adoption internationale pour Arte, une vision prospective de l’urbanité en Chine pour une

agence sino-française d’architectes et d’urbanistes, ou encore une cartographie de la vision africaine du monde

pour la Fondation Lilian Thuram.

Pour les chercheurs du Lépac, 2015 sera aussi l’année de 2038, le nouvel atlas des Futurs du Monde. À paraître

en français et en anglais à la fin de l’année, ce nouvel essai graphique de prospective a pour ambition de faire

de chacun d’entre nous un héros du futur qui se prépare.

Parallèlement, la numérisation des recherches, des cartes et des graphiques du Lépac qui sera lancée

cette année a pour objectif d’élargir, en l’améliorant, l’accessibilité en ligne et l’opérationnalité des

données et des analyses du Lépac.Enfin, 2015 restera l’année de lancement de Sherpa, une lettre d’information numérique bi-

annuelle où, en plus de faire connaître ses chantiers de recherche et autres projets du

laboratoire, l’équipe du Lépac souhaite partager quelques cartes et articles ras-

semblés dans un dossier thématique consacré à l’Asie du Sud-Est dans ce

premier numéro, à l’Islam dans le prochain. 6 Virginie Raisson, directrice du Lépac

Sherpaédito

LA LETTRE GÉOPOLITIQUE ET PROSPECTIVE DU LÉPAC

numéro 1janvier 2015www.lepac.org

sommaire

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Parmi les premières choses que l’on perçoit quand on arrive en Asie, l’appétit des jeunes générations pour le futur compte parmi les plus frappantes. Tandis que leurs aînés rêvent encore de prendre leur revanche sur les humiliations infligées par l’Histoire comme la colonisation, la guerre, l’exode ou la pauvreté, les jeunes Chinois, Vietnamiens ou Birmans, eux, la transcendent déjà, à la faveur de la libéralisation économique mondiale et des nouvelles technologies. Parallèlement, au moment où le vote des Euro-péens semble vouloir engager l’UE dans un processus centrifuge, l’ASEAN, elle, réédite la résolution de différends séculaires sur l’autel d’intérêts commerciaux ou géopolitiques partagés. Ainsi, à l’instar du rôle joué par la menace soviétique pour installer la paix à l’ouest du Vieux Continent, le voi-sinage et les ambitions de la Chine facilitent l’émergence d’une région qui, jusque-là, n’avait guère d’existence que par la culture du riz et le rythme des moussons. Et si l’hétérogénéité économique et politique des États membres de l’organisation asiatique en freine encore l’intégration, les mouvements de la République populaire en mer de Chine méridionale et son appétit pour les ressources naturelles, en facilite néanmoins les ambitions.

Profitant d’interventions de Jean-Christophe Victor lors de séminaires orga-nisés en marge du dernier forum de l’ASEAN à Bangkok en novembre 2014, le Lépac a donc choisi de centrer sa première lettre géopolitique, cartogra-phique et prospective sur la structuration géoéconomique de cet autre bas-sin méditerranéen. Inspiré, par ailleurs, par les visites répétées de Virginie Raisson au Myanmar, Sherpa a également voulu accorder une attention par-ticulière au processus d’ouverture engagé dans ce pays en 2011.

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A Product of the Cold WarTransposed in Today’s WorldIn recent years, the ever-growing competition between China and the United States has reminded the whole world of Southeast Asia’s strategic location. Both of these major powers have, inter alia, been developing and reinforcing their military presence in the region, as one’s “pivot to Asia” confronts the other’s “string of pearls”. Yet, the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) has hitherto been mostly unresponsive to this major shift in Asia’s balance of power. This reluctance appears all the more surprising given that ensuring re-gional stability ranks amongst the primary objectives of ASEAN, which are enshrined in the 1967 Bangkok Declaration. Actually, increased fears coupled with simmering tensions led the whole region to embark on an arms race which seems unlikely to slow down in the short term. Besides, antagonism between China and the United States directly affects the organization as some of its members tend to take side with one or another, more or less clearly. In short, ASEAN’s motto “One Vision, One Identity, One Community” seems now to smack more of a wishful thinking than of a rule of conduct. This being the case, ASEAN’s raison d’être can legitimately be put under question: what is holding member states back in the organization nowadays?

Facing Disunity and HeterogeneityASEAN was created in the midst of the Cold War by Thailand, Malaysia, Singapore, Indonesia, and the Philippines, following an exclusively intergovernmental model. The organization initially aimed at addressing imperatives of that time: ensuring regional stability and prosperity, consolidating member states carved out from Western colonial empires, and establishing a common front against outside powers (China, Japan, and United States above all). However, as the spread of communism posed a threat to member states stability, ASEAN was somewhat brought by force of circumstance into the Western fold. For reasons of pragmatism, ASEAN members decided to put up with US influence: intern peace and stability were considered more important than non-alignment and inde-pendence. Despite this infringement of an ASEAN core principle, member states were still united as they shared the same priorities, and this unity enabled the organization to operate by consensus with relative ease. For instance, ASEAN played a key role in the Cambodian conflict management (1978-1991), during which it struggled to catch attention of the international community, adopted a common stance to denounce the Vietnamese invasion, and sought a way out of the crisis through negotiation.The end of the Cold War and the emergence of a new world order went along with the appea-rance of new factors of disunity and heterogeneity. After Brunei Darussalam in 1984, new Southeast Asian countries joined ASEAN: Vietnam (1995), Laos (1997), Myanmar (1997), and Cambodia (1999). Therefore, ASEAN now encompasses ten countries with wide-ranging levels of economic deve-lopment and political systems. Simply put, an economic and human development gap divides these states into two groups: that of the founding members and Brunei, and that of the so called “CLMV” (Cambodia, Laos, Myanmar, and Vietnam), the latter lagging behind the former. Hence, this shrinking but still striking heterogeneity between ASEAN members may have hampered the functioning of the organization, as it has become more difficult for them to reach consensus. In addition, China has taken advantage on its irresistible rise in order to adopt a policy of divide and rule aimed at protec-ting its interests in Southeast Asia: the economic dynamism of its regional environment, the security of maritime trade routes, and the assertion of its sovereignty over South China Sea.

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ASEAN now encompasses10 countrieswith wide-ranging levelsof economicdevelopmentand politicalsystems.

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Amongst its most powerful levers for action, foreign aid (i.e. grants, interest-free loans, and conces-sional loans) enables China to win both the favors and the support of ASEAN’s poorest countries. Consequently Cambodia, Laos, and Myanmar are sometimes accused of being China’s “client States” and even of granting the rising power with an external veto right. In fact, none of these countries would come down on a stance which would influence its own relationship with China, as they may consider there is more to lose than to gain from such conduct. And this is not to mention other fac-tors of disunity such as unstable political environments (uncertain democratic transition in Myanmar and 2014 military coup in Thailand), separatist movements (in Myanmar, Thailand, Indonesia, and the Philippines), and maritime and territorial border disputes (Preah Vihear Temple between Cambodia and Thailand; Spratly Islands between the Philippines, Brunei Darussalam, Malaysia, Vietnam, and China).

Longing for Deepened IntegrationDespite the rather pessimistic picture described above, ASEAN is neither wholly powerless nor to-tally inactive. The organization tries to act as a key tool for building a cohesive Southeast Asia and for counterbalancing its blatant heterogeneity. It is sometimes even described as the most success-ful attempt of regional integration in the so-called developing world. The implementation of the ASEAN Community, planned for 2015, proves some desire of cohesion amongst member states, along with some willing of strengthening the organization’s role in globa-lization. ASEAN community is based on three pillars: a political and security one (APSC), aimed at ensuring regional peace; a socio-cultural one (ASCC), aimed at developing a common sense of be-longing throughout the ASEAN region; and an economic one (AEC), aimed at creating a single market and production base ensuring equitable development and ASEAN integration to the global economy.Alas, this desire of unity is actually very much limited. Despite an ASEAN Community structure re-minding of 1992 European Union, the organization is still far from following the path of European construction. ASEAN has always stressed its original approach of regional integration – the “ASEAN way”, which consists of the absolute respect of sovereignty and non-interference principles. Hence the organization does not have any binding power and cannot impose itself on member states. In practical terms, both the Secretariat and the Secretary-General only play representative rather than executive roles. Although mere intergovernmentalism without a hint of sovereignty delegation is not really able to go along with a genuine and efficient integration process, ASEAN member states are adamantly opposed to going back on an “ASEAN way” almost encoded in the organization’s DNA. In fact, they may consider being vulnerable to outside powers’ influence is a lesser evil compared to a delegation of sovereignty, however limited, to their regional organization.

ASEAN seems bound to remain a source of proposals rather than become a decision-making body, as the fear of being overshadowed by a supranational organization happens to be huger than that of attending a regional destabilization. This lack of unity prevents ASEAN from taking advantage of Southeast Asia’s geostrategic renewal in order to make a significant breakthrough in regional and even international arenas. On top of that, member states’ inertia conveys an apparent disregard for some of their organization’s founding principles.

Thus, maintaining balance of power in its region may not be a part of ASEAN countries’ core inte-rests nowadays. Indeed, the destabilization Southeast Asia risks today is, by all accounts, neither of the same nature nor of the same extent than the destabilization it risked during the Cold War. Accor-ding to member states’ logic, parts take precedence over the whole: therefore, “regional stability” may be interpreted as their own governments’ stability. A far lower likelihood of ASEAN member’s governments being toppled because of outside influence may help to explain why priority has been given to another sector: that of economy.

ASEAN’sapproach of

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Prosperity as a Keystone

With globalization intensifying, one of the toughest challenges ASEAN has to meet is to enhance its competitiveness and to integrate itself to the world economy. Up to now, most regional inte-gration efforts undertaken by ASEAN members have been targeted at the economic field. The creation of an ASEAN Free Trade Area (AFTA) in 1992 was followed by the ASEAN Framework Agreement of Services (AFAS) adoption in 1995 and the ASEAN Investment Area (AIA) implemen-tation in 1998. The ASEAN Economic Community1 is expected to merge them into a single block and facilitate trade within a single market. However, economic integration by 2015 remains uncertain, as some measures take voluntarily or not a long time to be implemented, especially in the CLMV countries where a lot is still to be done in order to fulfill single market criteria.

On another level, member states have gradually integrated into their regional environment via three types of agreements. First, “ASEAN+1” agreements which bind the whole ASEAN region with ano-ther country: China (2002), South Korea (2006), Japan (2008), India (2009), and Australia plus New Zealand (2009). Second, bilateral agreements between an ASEAN member state and another country: apart from Laos and Myanmar, all ASEAN member states are bound with several other countries by trade agreements (there were 97 such agreements in 2013). Third, regional free trade areas projects which include ASEAN or, at least, some of its member states: the main projects are that of the RCEP (Regional Comprehensive Economic Agreement), which gathers together the whole ASEAN region with its “ASEAN+1” partners, and that of the TPP (Trans-Pacific-Partnership), which already brings together Brunei Darussalam, Singapore, New Zealand, and Chile2. Yet, the entry into force of nume-rous bilateral and multilateral free trade agreements in the area has led to the creation of the “Asian noodle bowl”: the whole region has got tangled in a multiplicity of rules and norms which are now difficult to harmonize. Moreover, intra-ASEAN economic integration is an essential prerequisite for the organization to speak with one voice and therefore to weigh on the negotiation processes.

Tackling those issues is essential to synergize ASEAN members’ promising economic and demogra-phic potentials. By 2025, ASEAN population will still account for 8.6% of world population as both will grow by about 10%3. ASEAN will continue to benefit from the demographic dividend over the next few years, as its working age group will be numerous enough not to immediately be bothered by the ageing of the population. A strong and sustainable economic growth coupled with an increasing school enrollment rate should continue to improve the people’s standards of living and swell the ranks of a blooming middle class. As a result, some of ASEAN member states could shortly join Singapore amongst high-income countries (Malaysia in 2020, Thailand in 2031). Finally, although the future of ASEAN countries is far from being cast in stone, these rather auspicious demographic trends and economic dynamics should contribute to make Southeast Asia an ever-growing economic magnet.After the end of the Cold War, ASEAN – as well as other regional organizations created after World War II like NATO or the EU – questioned itself in order to adapt to a new world context characterized by interdependence and globalization. Shifting its priorities towards economy was not only moti-vated by the need for integration into the globalization process, but also facilitated by a common vision, which enables member states to reach consensus more easily. According to them, regional prosperity can notably be ensured through adoption of outward-looking policies and their integration into world trade. The consequences and implications of a growing competition between China and the United States are still not substantial enough to undermine ASEAN member states economic interests and there-fore to make them react jointly. However, ASEAN Community in general and the AEC in particular, if successfully implemented, may create a certain sense of belonging between member states as well as highlighting new areas for deepened integration, such as the creation of a customs union and even of a monetary union. Finally, ASEAN economic integration may serve as a gateway to Southeast Asia political integration. 6

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2 Malaysia, Vietnam, Japan, Australia, Peru, Mexico, Canada, and the United States are in negotiations to join this free trade area.

3 The annual rate of population increase is expected to slow down gradually because of a decline in fertility rate, but the demographic momentum should ensure population growth until the mid-2060s.

1 Since the ASEAN Economic Community draws the bulk of com-mentators and decision makers’ attention, it has hardly become a synonym for ASEAN Community as a whole.

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EuropeanUnion

ASEANFounding members in 1967Other members (date of membership)Countries that signed a free trade agreement with the ASEAN (date of signature)

Cargo flows (billion US$)From the ASEANTo the ASEAN

ASEAN: MAIN TRADE PARTNERSAND CARGO FLOWS (2012)

Sources: Lépac, ASEAN.06

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Roadmap to ProsperityEnthused by promising demographic trends and auspicious economic dynamics, more and more foreign investors are flocking to the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) region. Indeed, between 1999 and 2012, ASEAN economies have sustained a 5.5% annual growth rate. A strong demand for fixed assets should contribute to maintain this economic momentum both on the short term and on the long term. International transport infrastructure projects are expected to intercon-nect towns, open up rural areas, and boost trade.

Moreover, ASEAN countries do not lack of demographic assets: taken as a whole, their population is large (632 million people in 2015, young (median age of 29 years, 6% of the population aged 65 and over, and increasingly affluent (households earning more than USD 5,000 yearly have more than trip-led within almost 15 years, from 14 million in 2000 up to 55 million in 2014). The ever-growing middle-classes’ weight in the region ensures a rise in private consumption, which accounted for 53.2% of ASEAN’s GDP in 2012, compared to 44.6% as a BRICs average.

Besides, each of the ASEAN countries has either improved or maintained its ranking in 2014 World Bank’s “Doing Business” report: Southeast Asian regulatory environment becomes more and more conductive to business operations. All this has contributed to make the ASEAN region increasingly attractive compared to its powerful neighbor, China, where labor costs have been on the rise for years (the hourly wage in China was about USD 1.56 in 2012 – twice as much as in Vietnam and thrice as much as in Indonesia).

Despite these comforting indicators, the ASEAN economic future is not yet written. Beyond a risk of overheating caused by a massive inflow of foreign capital, the greatest challenge ASEAN has to face today in the economic field is to propose a new development model. Equalizing levels of development amongst and within ASEAN countries needs the regional economic integration project (ASEAN Eco-nomic Community – AEC) to succeed, and the current economic model to shift towards a model of sustainable and inclusive growth.

Harmony Through Economic IntegrationASEAN gathers together the most advanced and the least developed countries in Southeast Asia. The 10 member states can be divided into two groups:- The 1967 founding members1 and Brunei (which joined in 1984) are characterized by more open economies, more urban populations, and higher per capita income.- The newcomers, or CLMV2 are recognizable by less open economies, more rural populations, and lower per capita income.History can explain this blatant development divide. For decades, ASEAN founding members and Brunei have implemented market-supporting institutions coupled with outward-looking economic and trade policies – only more recently have CLMV countries decided to follow the same path.

The 2015 implementation of ASEAN Economic Community (AEC) is expected to catalyze the nar-rowing of Southeast Asian development gap, as it offers opportunities for CLMV countries to catch up with neighboring advanced economies – provided that they are sufficiently prepared to com-pete with them. Indeed, China’s economic rising power has somewhat distorted ASEAN countries international specialization: as they have become increasingly dependent on the Chinese domestic market, their manufactured exports have partly been eclipsed in favor of natural resources and raw

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1 Indonesia, Malaysia, the Philippines, Singapore, and Thailand.

2 Vietnam in 1995, Laos and Myanmar in 1997, and Cambodia in 1999.

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materials intended for Chinese industrial production. As a consequence, economic fabric of some Southeast Asian countries may not be sufficiently developed to resist to an intensified regional competition in the context of economic integration.

The AEC aims at establishing a regional single market (which enables free movement of goods, services, skilled labor, and freer flow of capital), enhancing ASEAN competitiveness, and ensuring its equitable development as well as its integration into the global economy. The creation of a single production base will foster the development of production networks, capitalizing on ASEAN’s hete-rogeneity. The principle is to break the production process down into different steps which can be conducted in different countries, in order to seize the benefits offered by each place – i.e. making diversity a factor of complementarity. Considering the large development gaps between ASEAN countries, this method seems to be particularly suited.

It is difficult, if not almost impossible, to give overall figures for the expected benefits of AEC imple-mentation. Yet, it should lead to a significant rise in per capita income, a reduction in the cost of capital due to a freer movement of capital and a more developed financial system, efficiency gains due to free flow of skilled labor, and a greater macroeconomic stability due to prudent policies ne-cessary to maintain the AEC. On the whole, ASEAN Economic Community will help the organization and its member states have more weight in globalization as it is expected to foster trade, especially within the region (over a number of years, intra-ASEAN trade has been accounting for a quarter of total ASEAN trade where intra-EU trade accounts for two thirds of total EU trade). Foreign inves-tors also consider the AEC as an important step forward as it should make the ASEAN region even more business-friendly, all the more so as they already benefit from former agreements signed by member states (1992 ASEAN Free Trade Agreement, AFTA; 1995 ASEAN Framework Agreement on Services, AFAS; 1999 ASEAN Investment Area, AIA).

Yet, it appears more than likely that the AEC will not be fully implemented until 2020, or even later. Measures regarding services liberalization, trade facilitation, and free flow of skilled workforce are considered most problematic. Legislative or regulatory restrictions as well as unclear division of responsibility between national administrations may hamper the adoption of the necessary re-forms. In addition, some measures take time to produce substantial effects, such as infrastructure investments or the removal of non-tariff barriers. Furthermore, lingering resentment and border disputes may put the brakes on regional integration. However, even if the AEC implementation runs into difficulties, the most important aspect is that ASEAN member states share the same desire of integration. No matter how slow the process goes now, what makes sense is that the dynamic has been launched.

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ASEAN MEMBER STATES’ DEVELOPMENT INDICATORS (2012)

HDI GNI per capita (2005 PPP USD) Urban population (%)

Singapore 0.895 (18th) 52,613 100.0

Brunei 0.855 (30th) 45,690 76.4

Malaysia 0.769 (64th) 13,676 73.5

Thailand 0.690 (103rd) 7,722 34.4

Philippines 0.654 (114th) 3,752 49.1

Indonesia 0.629 (121th) 4,154 51.5

Vietnam 0.617 (127th) 2,970 31.7

Laos 0.543 (138th) 2,435 35.4

Cambodia 0.543 (138th) 2,095 20.1

Myanmar 0.498 (149th) 1,817 33.2

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En 2014, Le Dessous des Cartes consacrait

une émission à l’ASEAN.

Retrouvez-la sur Arte-VOD

en cliquant ici http:

//bit.ly/1Ao1HX9

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Harmony Through Sustainable and Inclusive Growth

Overall, living standards of Southeast Asians have dramatically increased over the past few de-cades1. Progress has been achieved in narrowing the gap between urban and rural areas. Trans-port infrastructure projects improved the living conditions of rural populations: connecting urban centers to peripheries provides them with better access to education, jobs, and health services, as well as it gives the possibility to relocate economic activities in remote areas. Moreover, economic growth played a major role in the reduction of the share of people living below the absolute poverty line – $1.25 a day (PPP) – in the region. Since 1990, this ratio has sharply decreased in Vietnam and Indonesia, and absolute poverty has almost been eradicated in Malaysia and Thailand.

Nonetheless, this positive dynamic seems neither totally perennial nor completely equitable. At present, most ASEAN member states’ economic development models may not be adapted to avoid the so called “middle-income trap”. These countries largely based their economic take-off on the manufacturing sector. Yet, as economic growth went along with an increase in wages, Southeast Asian workers may become less competitive than those of other developing countries. One solution might be to develop high value-added activities in order to stand out from growing competition. Otherwise, some ASEAN countries could be caught in a vice between less developed economies which are more competitive in terms of costs, and more developed economies which are more competitive in terms of value added. Furthermore, the general increase of wealth is obviously not equally distributed. Since 1990, inequalities have deepened in Indonesia and Laos despite economic growth. Frustration amongst those left behind is also fueled by rampant corrup-tion. According to the “Transparency International Corruption Perceptions Index 2013”, Cambodia, Myanmar, Indonesia, and Laos are Southeast Asian countries where the public sector is perceived as more corrupted. Combining this with environmental degradation due to economic development, many factors could lead to local dissatisfaction and even to undermine some countries’ political stability.

So as to ensure a sustainable economic growth whose fruits can be shared with the entire popula-tion, ASEAN member states must ensure further manpower training, continue to develop regional infrastructures, and respect the environment. The region is well endowed with a human capital which could benefit to its economic development. A better educated population and a better trai-ned workforce will not only enable ASEAN to usefully benefit from technology transfer within the framework of foreign direct investments2, but also to support innovation in order to strengthen regional attractiveness and competitiveness. ASEAN has made significant progresses in the latter field, insofar as school enrolment rates throughout the region have been on the rise for years. Moreover, the signs are that Southeast Asia has more or less embarked on the path towards green growth. Eco-friendly infrastructure projects like eco-cities, energy efficient buildings, and less pol-luting transport modes are flourishing. On top of that, people throughout the ASEAN region are becoming increasingly aware of environmental concerns. And the respect of the environment in the region is all the more vital that Southeast Asia is one of the world’s most vulnerable regions to climate change, insofar as many industries are located in coastal areas where population density is especially high.

ASEAN attractiveness is underpinned by its undeniable economic and demographic advantages. But the region still has a long way to go before getting rid of inequalities and achieving prosperity. Despite great potential, Southeast Asia must address crucial challenges in order to ensure sustainable growth. Should regional integration promises not be fulfilled, and should business climate deteriorate because of social tensions, foreign companies may be tempted to slow down the rate of investments and even withdraw some of their capital. This would be all the more detrimental to ASEAN that the region is now at a critical juncture of its economic development. 6

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Frustrationfueled byrampantcorruption and environmental degradationcould undermine some countries’ politicalstability.

1 The average per capita income in ASEAN minus Myanmar has almost doubled between 1993 and 2013, rising from 1,273 constant 2005 USD to 2,416 constant 2005 USD.

2 About100 billion dollarsof extra-ASEAN FDIin 2012,+7% versus 2012.

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Le Dessous de…l’ouverture BIRMANEEntre autres bonnes nouvelles internationales des dernières années, la libération du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi et l’ouverture du Myanmar au reste du monde n’étaient pas les moindres. Car à la faveur d’une nouvelle constitution adoptée en 2008, elles promettaient à la population bir-mane d’en finir avec cinquante ans de dictature politique, d’isolement commercial et d’ostracisme diplomatique. Quelques années plus tard pourtant, les progrès économiques et politiques de ce pays membre de l’ASEAN demeurent fragiles, soumis à la fois aux hésitations du régime et aux intérêts des élites, à l’ambigüité des relations sino-birmanes, aux tentations nationalistes bama ou encore aux mouvements de rébellion armés aux frontières du pays.

D’un régime à l’autreAlors que la situation du Myanmar était figée depuis quarante ans, voici déjà quelques années que l’ex-Birmanie semble vouloir changer de trajectoire économique et politique. Après avoir déplacé la capitale, en 2006, en plein centre du pays, à Naypyidaw (« la ville des rois »), le régime birman adopte une nouvelle constitution en 2008 et prévoit l’organisation d’élections multipartites dès 2010. Auparavant, soucieuse de ne pas fragiliser l’unité du pays et l’intégrité de son territoire à la faveur de l’ouverture politique du régime, l’armée lance plusieurs offensives pour reprendre aux mouve-ments autonomistes ou séparatistes des minorités ethniques le contrôle des régions périphériques (voir encadré). Ainsi, après plusieurs décennies de guérilla, un accord de cessez-le-feu est conclu avec les Shans en 2011, puis avec les Karen en 2012. Et si les Kachin continuent leurs opérations militaires au nord du pays pendant que les Rohingyas, eux, subissent de véritables pogroms en Arakan, la résistance armée des minorités ethniques ne semble plus pouvoir menacer l’unité natio-nale birmane. Pour les rebelles d’ailleurs, l’enjeu est désormais moins politique qu’économique : il s’agit avant tout de contrôler le trafic d’opium dont le Myanmar est le 2e producteur mondial après l’Afghanistan. Avec les drogues de synthèse (le pays étant probablement le premier producteur mondial de méthamphétamines), le Myanmar serait aujourd’hui plus gros narcoÉtat du monde.

En réalité, pour le régime birman, la principale opposition à son maintien au pouvoir est désormais beaucoup plus pacifique : c’est celle de la Ligue nationale pour la Démocratie (LND), un parti poli-tique fondé à la suite du renversement du général Ne Win en 1988 par plusieurs personnalités réu-nies autour de la figure charismatique d’Aung San Suu Kyi. Confrontée au succès écrasant du jeune parti démocratique qui emportait 80 % des suffrages lors des élections libres de 1990, la junte avait alors choisi d’annuler le scrutin, de renoncer à la transition politique et placé la future lauréate du prix Nobel de la paix (1991) en résidence surveillée jusqu’en 1995, puis de nouveau de 2000 à 2010.C’est finalement en mars 2011 que la junte est dissoute, laissant la place à un régime civil largement composé d’anciens militaires, dont le chef de l’État, le général Thein Sein. Déterminé à développer l’économie du pays très affaiblie par des années de prédation et de sous-investissement d’une part, d’ostracisme international d’autre part, l’ancien premier ministre lance alors un important train de réformes. Parmi les nombreuses mesures que le nouveau régime met en œuvre, la communauté internationale retient notamment le droit de se syndiquer, de faire grève et de manifester ; un nouveau code des in-vestissements étrangers ; les négociations de paix avec les mouvements de résistance armés ; l’abo-lition de la censure et la libération de très nombreux prisonniers d’opinion ; la possibilité pour la LND,

producteurmondiald’opium

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Hpa-An

Loikaw

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SagaingMandalay

Myitkyina

Mawlamyine

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Saku

Ahmar

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Tadar

Rezua

Chikha

Hopin

Kar LinKho Lam

Mongyu

Tarlay

Tontar

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Pinlon

Okekan

Ma-Ei

Bagan

Myitta

Lwegel PangHseng

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Pang War

Sinbo Dawthponeyan

Don Hee

Man KanMonglon

Pan Lonn

Kanaung

Thonse

Penwegon

Pyuntasa

Kenglat

NamtitChinshwehaw

Manhlyoe

AungpanShwenyaung

AyetharyarNaung Tayar

Kyauktalonegyi

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HpayarthonesuLamaing

Kyaikdon

Myitnge

Madauk

Palauk

Kyondoe

Myo Hla

Kamaing

Su Ka LiWaw Lay Myaing

Kyaikkhami

Htan Par Kway

Pyinsalu

Mongpauk

Khampat

Myothit

Leik Tho Ywarthit

Maw Hteik

NgwesaungShwethaungyan

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Mongngawt

Tarmoenye

Kyeintali

Kyaukhtu

Karathuri

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Baw Ga Li

Thandaung

Pannandin

PonparkyinHmone Hta

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Kaytumati

Rihkhawdar

Khamaukgyi

Kaleinaung

Kwazar

Mo Paing Lut

Kyauk Myaung

Shwe Pyi Aye

Hainggyikyun

Ngayokekaung

Ngathaingchaung Shan Ywar Thit

Kamarmaung

Taungpyoletwea

Shin Bway Yang

Pyigyimandaing

MongsanMonngawng

Sources : Lépac, MIMU, Muturzikin.

1: Indo-européens

TaunggyiGolfe du Bengale

Mer d’Andaman

Golfe de Thaïlande

MYANMAR :UNE GÉOGRAPHIECOMPOSITE

1

Austro- asiatiq

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Shan

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Répartition ethnolinguistique

Zones urbaines

Capitale

Capitale régionale

Ville moyenne

Zones auto-administrées

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enfin, de se présenter aux élections législatives partielles de 2012. Aussitôt d’ailleurs, celle-ci emporte 43 des 45 sièges à pourvoir, dont 37 à la Chambre basse du Parlement (qui compte 440 députés), six à la Chambre haute et deux dans des chambres régionales. Vite satisfaits des premiers gestes d’ouverture du régime birman, une majorité de pays qui, jusque-là, tenaient le Myanmar à l’écart le restaurent alors au rang de leurs partenaires internationaux. En levant les sanctions commerciales et diplomatiques qu’ils maintenaient sur le pays, ils ouvrent la voie aux investisseurs et capitaux étrangers, impatients de lancer les chantiers du développement birman dans le secteur des infrastructures industrielles, énergétiques et de transport. Et s’il subsis-tait encore quelques doutes sur les modalités du retour de la Birmanie sur la scène internationale, ils sont levés par la présidence de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) que ses pays membres confient pour la première fois au Myanmar en 2014.

Une transition hésitanteCependant, cette consécration diplomatique ne suffit pas à masquer le fait que les effets de l’ouverture tardent à être ressentis au-delà d’une classe moyenne urbaine à peine naissante et d’une commu-nauté internationale moins regardante qu’intéressée. Pour la plus large partie de la population en effet, la réalité peu enchantée de la corruption, du clientélisme, de l’inertie et du nationalisme xénophobe birman résiste encore aux promesses de l’aube démocratique et libérale. Entre autres blocages du processus de transition, la discrimination des populations musulmanes et l’interdiction faite à Aung San Suu Kyi de se porter candidate à la présidence du pays au prétexte qu’elle est mariée à un étranger (britannique) sont les plus marquantes. À leur tour, le renforcement de l’oppression des Rohingyas et l’instrumentalisation du sentiment antimusulman à des fins géopolitiques évoquent des pratiques de régime autoritaire (voir encadré).

Moins visible, la difficulté du pays à se doter d’un système judiciaire compétent, efficace et indé-pendant n’en est pas moins préoccupante pour accompagner l’effort d’investissement porté vers le pays. Et si plusieurs signes continuent de laisser entrevoir le décollage économique du Myanmar grâce, par exemple, à son essor et son potentiel touristiques, mais aussi à l’explosion du secteur des télécommunications, à la multiplication des chantiers d’infrastructures et aux perspectives de

12

Sur le plan géographique et ethnolinguistique, le Myanmar se trouve au point de contact de trois grands ensembles : le sous-continent indien d’abord, aux frontières avec l’Inde et le Ban-gladesh à l’Ouest ; le monde chinois ensuite, par la province chinoise du Yunnan qui jouxte le pays au Nord ; l’Asie du Sud-Est enfin, à laquelle l’ex-Birmanie se rattache par ses frontières avec le Laos et la Thaïlande à l’est. Baigné par l’océan Indien dans le golfe du Bengale au sud-ouest et par la mer d’Andaman au sud, le pays se trouve irrigué en son centre par le fleuve Irrawaddy. Composé d’une vaste plaine centrale et serti de montagnes sur près de 1 000 km du nord au sud, le territoire du Myanmar – 678 528 km² – est le plus vaste d’Asie du Sud-Est. Selon les résul-tats provisoires du recensement de 2014, il abriterait quelque 51,5 millions d’habitants. À son tour, la population birmane reprend l’organisation géo-graphique du pays : dans la plaine centrale vivent les Bama ou Bamar, une population bouddhiste de langue birmane qui ras-semble 70 % de la population du pays et qui le dirige depuis

toujours. Pour leur part, les minorités ethniques, qui composent le reste de la population, occupent 60 % du territoire dont la frange frontière, soit des zones aux reliefs escarpés, à la végé-tation dense, difficiles à pénétrer et donc à contrôler. À l’est d’abord, les Shan et les Wa chevauchent la frontière chinoise, tout comme les Kachin, au nord, en majorité chrétiens. Les Karen et les Mons, également chrétiens pour une large part, peuplent quant à eux la frontière avec la Thaïlande, tandis que les Arakanais et les Chins, occupent les marches occidentales du Myanmar. À ces minorités officiellement reconnues par les institutions birmanes s’ajoute celle des Rohingyas, une com-munauté de musulmans sunnites vivant en pays arakanais. Quant au découpage administratif birman, enfin, il reprend la répartition ethnolinguistique du pays : tandis que sept « divisions » rassemblent l’essentiel des populations bama au centre du pays, les sept « États » périphériques, eux, cor-respondent plus ou moins aux principaux groupes ethniques minoritaires.

UN PAYS À GÉOGRAPHIE COMPOSITE

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réforme du secteur bancaire, plusieurs défis majeurs devront encore être relevés pour engager durablement le pays vers le développement : élévation du niveau de formation, mise en place d’un réseau électrique fiable, amélioration des infrastructures de transport, réforme de la loi foncière, garantie des investissements, etc. À ce jour en effet, ces mesures attendent toujours d’être lancées pour accroître l’investissement industriel, favoriser la création d’emplois et convaincre ainsi la population des vertus de l’ouverture et de la libéralisation. En attendant, la concentration des dividendes de la croissance annuelle pourtant estimée à près de 7,6 % en moyenne entre 2006 et 2013 et leur faible redistribu-tion en limitent les effets positifs sur la population : aujourd’hui encore, l’essor économique privilégie d’abord les milieux d’affaires birmans proches du pouvoir (les « cronies »), ainsi que les investisseurs étrangers, notamment asiatiques. Pour sa part, la population birmane continue de payer cher les promesses de décollage économique du pays : au motif de futurs travaux d’infrastructures (barrages, aéroports, complexes industriels), villageois et paysans se trouvent expulsés en grand nombre de leurs terres par les autorités. Or au même moment, ils s’en trouvent aussi privés sous l’effet de la spé-culation immobilière. En attendant que le système bancaire et financier birman offre des placements suffisamment fiables et rentables, c’est en effet toujours sur les valeurs foncières que les profits des commerces et trafics divers (bois, jade…) continuent de converger.

Finalement donc, en plus d’être soumis à l’inflation des prix à la consommation, sommés de quitter leurs logements de centre-ville sous l’effet de la bulle immobilière ou privés des terres qu’ils cultivaient quand l’État et l’armée s’en saisissent, un nombre croissant de Birmans manifestent leur impatience : crispation nationaliste, xénophobe et surtout antimusulmane, soutien à l’opposition politique, nouvelles allégeances à la rébellion armée, mouvement de résistance civile… En attendant le résultat des élec-tions du printemps 2015, la question est donc posée au gouvernement de choisir entre un modèle de croissance plus équitable et un mouvement de marche arrière politique au prétexte, inépuisable, de garantir l’unité du pays.

Un choix sous influenceEntre autres influences sur les futures orientations du régime birman, celle de Pékin n’est pas la moindre. Car si le sentiment antichinois est largement développé au sein de la population birmane, le gouvernement de Naypidaw, lui, se souvient que les autorités chinoises ont été les seules ou presque à maintenir leurs liens diplomatiques quand le pays était mis au ban de la communauté in-ternationale. En réalité, il s’agissait là d’intérêts bien partagés puisque grâce à l’isolement du pays, la Chine bénéficiait d’un accès quasi exclusif à des ressources naturelles dont l’ex-Birmanie se trouve particulièrement bien dotée : ressources minières avec notamment d’importantes réserves de cuivre, d’or et de pierres précieuses ; ressources hydroélectriques grâce à un réseau fluvial

13

Très présente dans l’organisation géographique et administrative du pays, la diversité ethnique de la Birmanie ne l’est pas moins dans son Histoire. Car si l’intégration du pays à l’Empire colo-nial britannique, en 1885, avait provisoirement mis un terme à la domination exercée par l’ethnie birmane sur les autres popu-lations, l’accession de la Birmanie à l’indépendance en 1948, ravivait aussitôt les tensions politico-ethniques.Peu de temps auparavant pourtant, un accord avait été trouvé entre le général Aung San, héros de l’indépendance birmane, et des représentants des ethnies Chin, Kachin et Shan. Signé en 1947, l’« accord de Panglong » garantissait alors aux minorités un certain degré d’autonomie au sein d’une fédération nom-

mée « Union de Birmanie ». Mais quand le père de la libération est assassiné quelques mois plus tard, l’accord fait long feu et cède sous la pression de l’ethnie birmane au Parlement natio-nal. Avec les Rohingyas, les Karen et les Môn, les « oubliés » de Panglong reprennent alors leur rébellion contre le pouvoir central, entraînant le pays dans plusieurs décennies de conflit. Pour les minorités, la situation se durcit encore en 1962 après que le coup d’État du général Ne Win installe au pouvoir une junte militaire, dont le nouveau régime fonde la légitimité sur la nécessité de maintenir l’unité du pays, sur le bouddhisme, et sur le nationalisme birman, au détriment de l’identité et de l’autono-mie des minorités.

DIVERSITÉ ETHNIQUE ET UNITÉ NATIONALE : UN COMPROMIS DIFFICILE

Formation supérieure, réseau électrique, infrastructures de transport, réforme de la loi foncière, garantie des investissements : des défis majeurs à relever.

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Port de Sittwe

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Port de Thandwe

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Port de Yangon

Port de Mawlamyine

Port en eau profonde de Dawei

Port de Myeik

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Port de Thilawa

Port de Kalagauk

Port de Bokpyin

ZES de Thilawa

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ZES de Kyaukpyu

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Tamu

Hkamti

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Lahe

Myeikye

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Lashio

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Kengtung

Mobgla

Tachileik

Kan Paik TiMyitkyina

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Sittwe

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Bangkok

Mer d’Andaman

Principaux fleuves

Principales villesZones économiques spéciales (ZES)En constructionEn projet

Aéroports internationauxEn serviceEn construction ou en projet

Axes routiers internationauxEn serviceEn construction ou en projet

Ports de marchandisesEn serviceEn construction ou en projet

Axes ferroviaires internationauxEn serviceEn construction ou en projet

Capitale

Golfe de Thailande

200 km 0 100

Golfe du Bengale

MYANMAR : UN PAYS EN CONSTRUCTION

Sources : Lépac, MIMU, ASEAN, KPMG, ShweTaungDevelopment Co.

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Climatdesaffaires

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Croissance annuelle moyenne (2007-2013)

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Principales villesZones économiques spéciales (ZES)En constructionEn projet

Aéroports internationauxEn serviceEn construction ou en projet

Axes routiers internationauxEn serviceEn construction ou en projet

Ports de marchandisesEn serviceEn construction ou en projet

Axes ferroviaires internationauxEn serviceEn construction ou en projet

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MYANMAR : UN PAYS EN CONSTRUCTION

Sources : Lépac, MIMU, ASEAN, KPMG, ShweTaungDevelopment Co.

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Climatdesaffaires

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Croissance annuelle moyenne (2007-2013)

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très développé ; ressources forestières avec l’exploitation des bois précieux ; ressources énergé-tiques enfin, avec les gisements offshore de pétrole et, surtout, de gaz de Yadana, Yetagun et Shwe. Désormais cependant, c’est peut-être la position géographique du Myanmar que Pékin convoite le plus. Car en plus de lui permettre de relier directement Kunming (Yunnan) au gisement de Shwe grâce à la construction d’un oléoduc doublé d’un gazoduc dans le golfe du Bengale, les accords sino-birmans offrent à la Chine un accès tout à fait stratégique vers l’océan Indien qui lui permet d’y contenir l’influence régionale de l’Inde. À ce titre, la coopération avec le Myanmar représente donc une pièce maitresse de la stratégie chinoise dite du « collier de perles », autrement appelée « nouvelle route de la soie ». Un enjeu dont on comprend aussi qu’il est assez décisif pour susciter plusieurs visites de dirigeants américains au Myanmar depuis 2011, au prétexte d’y soutenir les réformes démocratiques et en attendant la levée définitive des sanctions que Washington continue d’imposer au pays.

Si quelques pas dans les rues de Rangoun suffisent à vérifier qu’un vent de changement souffle en Birmanie, une visite plus approfondie dans les campagnes ou sur les frontières birmanes permet aussi de mesurer que le chemin restera long à parcourir avant que le pays devienne un État de droit où la prospérité se partage. En attendant, les investisseurs occidentaux retiennent leur souffle, tan-dis que les observateurs continuent de s’informer par la rumeur. 6

Depuis qu’ils ont été déchus de la nationalité birmane par le ré-gime en 1962, les membres de la communauté musulmane sun-nite des Rohingyas sont considérés par le régime comme des migrants illégaux. Depuis toujours opprimés et repoussés de part et d’autre de la frontière avec le Bangladesh, ils souffrent aussi désormais d’être placés sur le passage du nouveau corri-

dor énergétique construit par le régime avec les Chinois. Bouc émissaire des difficultés sociales liées à la transition écono-mique du pays, mais aussi instrumentalisés par le pouvoir en place pour disqualifier la loyauté bouddhiste et nationaliste de l’opposition, les Rohingyas sont considérés par les Nations unies, comme la « minorité la plus persécutée au monde ».

En 2012, Le Dessous des Cartes consacrait deux émissions au Myanmar. Retrouvez-les sur Arte-VOD en cliquant icihttp://bit.ly/1FAak9e

ROHINGYAS : LA MINORITÉ LA PLUS PERSÉCUTÉE AU MONDE

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SumatraBornéo

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INDONÉSIEJakarta

MALAISIEKuala Lumpur

MYANMARRangoun

CAMBODGEVientiane

VIETNAMHô-Chi-Minh-Ville

LAOSPhnom Penh

THAILANDEBangkok PHILIPPINES

Manille

PAPOUASIENOUVELLE-GUINÉE

Port Moresby

TIMOR-ORIENTALDili

LE SAVIEZ-VOUS ?Les Philippines sont devenues le pre-mier pourvoyeur de personnel médical au monde, notamment dans les pays en déficit d’infirmières comme le Canada, le Royaume-Uni ou certains pays du golfe Persique. Hautement qualifiées, les infirmières formées dans l’archipel sont particulièrement recherchées : 85 % d’entre elles partent travailler à l’étranger où elles multiplient leur salaire jusqu’à dix. Cependant, si cette émigration rapporte aussi à l’écono-mie philippine le volume important de flux financiers qui convergent vers les familles, elle prive le système de santé du pays d’une part importante de ses ressources propres.

QUIZZ Asie du Sud-EstOn situe généralement l’Asie du Sud-Est entre la frontière indobirmane à l’ouest, les Philippines à l’est et la Chine au nord.Au-delà de cette convention géographique, au moins trois autres points communs rassemblent ces États : leur dynamisme économique et démographique, leur civilisation fondée sur la culture et la consommation de riz, la forte empreinte du bouddhisme enfin, à l’exception des Philippines, majoritairement catholiques et de l’Indonésie dominée par l’islam. Conflits intérieurs, tensionsrégionales : sur le plan militaire, on relève aussi que cette région constitue désormais la deu-xième zone mondiale d’importation d’armements conventionnels après le Moyen-Orient.

1) Les 7 erreursSept erreurs et omissions se sont glissées sur cette carte de l’Asie du Sud-Est. Saurez-vous les retrouver ?

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2) Qui suis-je ?Quatrième île au monde par ma supercie et peuplée de 20 millions d’habitants, je me répartis entre ’Indonésie, la Malaisie et le sultanat de Brunei. Quoique je rassemble des écosystèmes d’une grande richesse, mes forêts tropicales humides ne résistent pas à la progression des plantations de palmiers à huile qui menacent la survie de mon animal emblématique, l’orang-outan.

Je suis …………………………………………

3) Où sont-ils ?Où trouve-t-on des Arakanais, Chins, Kachins,Karens, Môns, Rohingyas, Shans et Wa ?

……………………………………………………

4) De quoi s’agit-il ?De quoi parle-t-on dans la proposition suivante ?

Avec plus de 65 700 navires par an, soit un toutes les huit minutes, et un quart du commerce maritime mondial, il représente le passage maritime le plus fréquenté du monde.

……………………………………………………

5) Vrai ou faux ?C’est en Asie du Sud-Est qu’on trouve le pays musulman le plus peuplé au monde.

VRAI FAUX

6) Le refusParmi ces anciennes colonies britanniques, laquelle a refusé de faire partie du Commonwealth ?

7) Qui suis-je ?Animal indien connu pour son pelage rayé, je désigne la deuxième génération de pays émergents en Asie, tandis que les pays de la première génération, eux, portent le nom d’une figure de la légende chinoise.

Je suis …………………………………………

8) La sourceParticulièrement exiguë, la cité-État de Singapour peine à recueillir et à stocker l’eau nécessaire aux besoins de son économie et de ses 5,3 millions d’habitants. En plus de la récupération des eaux de pluie, du traitement poussé des eaux usées et du dessalement de l’eau de mer, sur quelle source Singapour fait-il reposer son approvisionnement en eau douce ?

……………………………………………………

9) Cherchez l’intrusDans la liste suivante des pays membres de l’ASEAN, un intrus a pris la place d’un État membre. Saurez-vous dire lequel et par quel pays il faut le remplacer ?

10) Question expertCompléter la phrase suivante à l’aide des termes sui-vants : basse ou élevée (au choix) ; nippon ; philippin.

Bien que l’archipel ……………… compte moins d’habitants exposés aux tempêtes tropicales que l’archipel………………, la mortalité y est 17 fois plus ……………… à intensité de cyclone égale.

11) Point communLes gouvernements de ces pays d’Asie ont un point commun, quel est- il ?

Bangladesh - Corée du Sud - Inde - Indonésie Philippines - Sri Lanka - Thaïlande

……………………………………………………

……………………………………………………

12) Vrai ou faux ?Timor est une île de l’archipel indonésien qui a obtenu son indépendance en 2002.

VRAI FAUX

AUSTRALIE

BIRMANIE

BRUNEI

MALAISIE

NOUVELLE ZÉLANDE

SINGAPOUR

BIRMANIE

BRUNEI

CAMBODGE

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PHILIPPINES

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Solu

tions

du

quiz

z1) Les sept erreurs1 et 2 > Les États de Singapour et Brunei ont été oubliés.3 > Le Laos et le Cambodge ont été intervertis.4 > La capitale du Vietnam n’est pas Hô Chi Minh-Ville (ex-Saigon), mais Hanoï.5 > La capitale du Myanmar n’est pas Rangoun, mais Naypyidaw.6 > Le nom des îles de Bornéo et Sumatra ont été intervertis.7 > l’île de Hainan n’est pas vietnamienne mais chinoise.

2) Qui suis-je ? Bornéo

3) Où sont-ils ? Au Myanmar Ces noms renvoient aux dfférents groupes ethniques qui com-posent la population du Myanmar avec l’ethnie principale des Bir-mans qui, elle, rassemble 68 % de la population. Une partie de ces minorités est entrée en résistance contre le pouvoir birman dès l’indépendance du pays en 1947. À son tour, la mise en place, en 1962, d’une dictature centralisatrice, refusant aux minorités le droit de sécession, attise les tensions et ouvre sur plusieurs décennies de rébellion, repoussant des centaines de milliers de déplacés et réfugiés aux confins du territoire jusqu’en Thaïlande (Karens, Mons), au Bangladesh (Rohingyas) et en Chine (Kachins). Si depuis quelques années, des cessez-le-feu ont été signés avec les diffé-rentes minorités, la paix reste fragile comme l’ont montré les heurts récents entre Arakanais et Rohingyas à l’ouest, mais aussi entre les armées birmane et kachin au nord.

4) De quoi s’agit-il ? Le détroit de MalaccaLong couloir maritime reliant la mer d’Andaman (océan Indien) à la mer de Chine méridionale, le détroit de Malacca s’étend sur 800 km entre la péninsule malaise et l’île indonésienne de Sumatra. Ne dé-passant pas 2,8 km de large dans son point le plus étroit, son impor-tance stratégique est à la mesure des importations en pétrole de la Chine et du Japon qui y circulent en provenance du Moyen-Orient. Étroit et stratégique, le détroit de Malacca est aussi devenu une des zones de piraterie les plus importantes dans le monde.

5) Vrai ou faux ? VraiAvec 250 millions de fidèles, soit 88 % de la population du pays, l’Indonésie constitue le premier pays musulman au monde. Plus globalement, c’est l’Asie, et non le Moyen-Orient ou l’Afrique du Nord, qui rassemble le plus grand nombre de musulmans au monde. On estime qu’en 2010, la région rassemblait 62 % de la population musulmane mondiale, soit environ 1 milliard de croyants.

6) Le refus La Birmanie (Myanmar) est alors le premier pays indépendant à refuser d’intégrer l’organisation, depuis l’indé-pendance des États-Unis. En 1947, le projet de Constitution stipulait que la Birmanie était une « république souveraine et indépendante » interdisant alors l’adhésion au Commonwealth. Cette décision rend aussi compte du sentiment nationaliste et anticolonialiste de la sphère politique birmane. Ainsi, à la différence des autres pays de la liste, la reine Élisabeth II n’est pas le chef d’État de la Birmanie.

7) Qui suis-je ? Le tigreParmi les économies d’Asie du Sud-Est, on compte cinq « Tigres » : Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Vietnam. Ces cinq nou-veaux pays exportateurs doivent être distingués des quatre dragons asiatiques » (Corée du Sud, Hongkong, Singapour et Taïwan) qui sont devenus d’authentiques pays développés.

8) La source Sur les importations d’eau en provenance de MalaisieBien que leur part ait largement diminué, les importations d’eau douce depuis le pays voisin continuent de représenter 40 % de la consommation en eau de Singapour. Elles sont institutionnalisées par deux accords bilatéraux datant de 1961 et 1962 et révisés en 2011. Parallèlement, la cité-État continue d’investir dans la recherche et le développement de nouveaux procédés de récupération, de retraite-ment et, surtout, d’économie de l’eau.

9) Cherchez l’intrus La Chine non membre, a pris la place de Singapour, membre de l’ASEAN. C’est en 1967, dans le contexte de la guerre du Vietnam, que l’ASEAN est créée par cinq États (l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et Singapour), qui s’associent alors pour lutter contre l’influence du communisme depuis le Vietnam et la Chine. Dans cette perspective, l’ASEAN se fixe pour objectif de promouvoir la coopération entre États membres dans les domaines économique, social et culturel. Si l’organisation s’enorgueillit aujourd’hui d’une intégration accrue des pays membres de l’organisation régionale, on constate pour-tant que 80 % du commerce extérieur des pays membres continuent d’être réalisés hors ASEAN, notamment avec la Chine avec laquelle l’organisation a créé en 2010 la plus vaste zone de libre-échange au monde.

10) Question expert Bien que l’archipel PHILIPPIN compte moins d’habitants exposés aux tempêtes tropicales que l’archipel NIPPON, la mortalité y est 17 fois plus ÉLEVÉE à inten-sité de cyclone égale. Le niveau de développement du Japon lui permet, en effet, d’avoir des normes d’aménagement et d’habitat plus ajustées aux risques naturels, des équipes de secours mieux équipées et mieux organisées, une population mieux préparée aux catastrophes et des systèmes d’assurance et de prise en charge postcatastrophe plus développés.

11) Point commun Ils ont tous été dirigés par une femme.BANGLADESH : Sheikh Hasina Wajed, première ministre de 1996 à 2001, puis de nouveau à partir du 6 janvier 2009CORÉE DU SUD : Park Geun-hye, présidente depuis le 25 février 2013INDE : Pratibha Patil, présidente du 25 juillet 2007 au 25 juillet 2012INDONÉSIE : Megawati Sukarnoputri, présidente du 23 juillet 2001 au 20 octobre 2004PHILIPPINES : Gloria Macapagal-Arroyo, présidente du 20 janvier 2001 au 30 juin 2010SRI LANKA : Chandrika Kumaratunga, présidente du 12 novembre 1994 au 19 novembre 2005THAÏLANDE : Yingluck Shinawatra, première ministre du 5 août 2011 au 7 mai 2014

12) Vrai ou faux ? FauxSi le Timor oriental est indépendant depuis 2002, l’autre moitié de l’île de Timor reste sous souveraineté indonésienne. Occupé par les Portugais à partir de la fin du XVe siècle, le territoire du Timor oriental est ensuite annexé par l’Indonésie quand les colons portu-gais quittent l’île en 1975. Non reconnue par les Nations unies, cette annexion provoque alors vingt-cinq ans de lutte pour l’indépen-dance, jusqu’à ce que les changements à la tête de l’État indonésien et les difficultés économiques du pays en 1997 marquent le début de l’ouverture du régime vers l’indépendance du Timor oriental.

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PHILIPPINES

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Nouvelle-Calédonie (Fr.)

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Risque de mortalité liée aux aléas naturels en 2010(cyclones, tremblements de terre, inondations et glissements de terrain)

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Évolution de la population des mégapoles(villes de plus de 10 millions d’habitants, en milliers d'habitants)

Ville de 2 à 4 millions d’habitants (2010)

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EXPOSITION AUX CATASTROPHES NATURELLES

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Risque de mortalité liée aux aléas naturels en 2010(cyclones, tremblements de terre, inondations et glissements de terrain)

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Évolution de la population des mégapoles(villes de plus de 10 millions d’habitants, en milliers d'habitants)

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EXPOSITION DE L’ASIE AUX CATASTROPHES NATURELLES

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014 le Lépac, c’était…

Des articles sur

« Territoire, l’inspiration du futur », « Le futur complexe »,

« Les paramètres du changement » et « l’Arctique »

pour des revues spécialisées et des ouvrages collectifs.

82 700exemplaires del’atlas du Dessous des CartesItinérairesGéopolitiques

vendus

4nouvellesrecrues

denombreuxprojets pour

2015

une équipede 10personnes

Laconceptionde pagesinfo-carto-graphiques

Une notepour l’élaborationdu schémadirecteurd’une nouvelle

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Le nouvel atlasdes Futurs du Monde

C’est en novembre 2015 que paraîtra le deuxième volume de l’Atlas des Futurs du Monde. Conçu dans la continuité du précédent, ce nouvel ouvrage proposera cependant une approche plus engageante des avenirs possibles. Organisé de façon moins sectorielle et plus transversale que le premier opus, il permettra notamment de :

projeter dans le temps la croissance des classes moyennes dans le monde afin de mesu-rer l’impact de leurs désirs, mode de vie et consommation sur la planète et sur les sociétés.

explorer de nouveaux champs thématiques comme la santé et la médecine, les mobili-tés et les transports, l’économie et la finance, les nouvelles technologies et l’éducation, la gouvernance et la vie privée ;

repérer les processus de transition et d’adaptation, les phénomènes de rupture et de révolution, les facteurs de résistance ou de résilience au changement, etc.

embrasser la complexité du monde et de mesurer celle de la décision. ouvrir le débat sur les questions sociétales que le futur soulève qu’il s’agisse de la raré-

faction du sable et du chocolat, de la longévité, de l’éthique ou des mutations socio- technologiques.

Pour y parvenir, une équipe réunissant à la fois des compétences en ethnologie, écono-mie, géopolitique, science politique, géographie, sociologie et relations internationales se trouve mobilisée. Cependant, en dépit de l’intérêt croissant que la prospective soulève pour orienter l’action des élus et des entreprises en s’appuyant sur une vision à la fois globale et complexe des dynamiques qui façonnent l’avenir du monde, il n’existe pas à ce jour de financement public pour soutenir des méthodologies pluridisciplinaires et des approches intégrées comme celle des Futurs du Monde. Au contraire, au moment où la crise écono-mique, politique et sociale qui frappe plusieurs pays européens devrait les inciter à pré-parer le futur en renouvelant profondément la réflexion et le débat, on constate qu’elle a surtout pour effet de réduire les budgets dédiés à la recherche.

Ainsi placé face à la nécessité de pallier l’absence de moyens disponibles pour financer les recherches préparatoires au nouveau volume des Futurs du Monde, le Lépac, en accord avec l’éditeur, a donc décidé de se tourner vers le mécénat, le sponsoring et le préachat. Si plusieurs partenaires ont déjà répondu présents tels que la banque Lombard-Odier, la Fondation de la Haute Horlogerie, OFI Asset Management, la Matmut et la Macif, le Lépac souhaite s’associer à d’autres partenaires encore, pour l’accompagner dans ce nouvel exer-cice de recherche et publication prospectives, qu’il s’agisse de sponsoring ou d’achats anti-cipés à des tarifs préférentiels, avec des remises allant jusqu’à 30 %, en fonction du nombre d’exemplaires commandés.

EN SAVOIR PLUSPour tout devisde préachat ourenseignementsur les conditionsde partenariat :[email protected] 39 66 83 40

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séminaires& conférencesCrise économique, réchauffement climatique, pandémies, émeutes de la faim, migrations clandestines : chaque jour, vrais risques et fausses menaces se disputent la une des médias. Face au monde qui vient et au futur qui inquiète, cadres, élus et dirigeants sont interpelés de toute part. Pour les aider à prendre du recul et leur permettre d’anticiper ou d’agir, le Lépac propose plusieurs types de formation. Destinées à des groupes restreints afin de faciliter les échanges, les formations du Lépac se distinguent par l’expérience et la complémentarité des animateurs, par l’apport de la cartographie, par la diversité du réseau d’experts intervenants et par la richesse des publics et de leurs échanges.

Objectifs Relier les événements et l’actualité aux enjeux internationaux

Mesurer les rapports de force, hiérarchiser les risques

Repérer les tendances longues, identifier les facteurs de changement

Méthode Une démarche transdisciplinaire et prospective

Une pédagogie cartographique

Une approche décentrée, géographique et historique

Un décryptage des représentations et des idées reçues

Public Cadres et dirigeants d’entreprises

Élus, responsables d’organismes publics et de collectivités territoriales

Responsables de grandes écoles ou d’associations

Journalistes

Le Lépac est notamment intervenu auprès des acteurs suivants :

AFD, APG World Connect, APM, Areva, ASEAN Forum, Bel, Bouygues, BP, Cartier, Coldiretti, Commission européenne, Crédit Agricole, Deme, EDF, Edmond de Rothschild Investment Partners, Eiffage, Eurovia, Generali, Groupama, Havas Worldwide, Horsch, Ifage, Jones Lang LaSalle, Julius Bär, L’Oréal, Le Monde, LH Forum, Musée du Quai Branly, Natixis, Parlement européen, Pernod-Ricard, Renault, Safran, TEDx Helvetia, Thales, Total, Unesco, Vacheron-Constantin, Véolia Environment, Veritas, Vinci.

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Séminaires et conférences de géopolitique et prospectiveMondialisation et prospective

D’un monde à l’autre : la grande transition (démographie, alimentation, urbanisation, nouvelles technologies...)

L’état du monde qui vient : les paramètres du changement (classes moyennes, ressources naturelles, mode de vie...)

Géopolitique, géostratégie et relations internationales L’Afrique : terre de croissance et d’innovation, d’inégalités et d’instabilité.

Le golfe Persique et la péninsule Arabique : perspectives à l’horizon 2025.

Les enjeux croisés du bassin méditerranéen : coprospérité, sécurité, intégration, migrations, eau.

Les enjeux énergétiques et de souveraineté autour de la mer de Chine méridionale ?

ASEAN : quel modèle de développement et d’intégration pour l’Asie du Sud-Est ?

L’Arctique : de la périphérie à la centralité, la fin d’un sanctuaire ?

L’Union européenne, un projet sans fin ?

L’Europe dans le monde : quelle présence politique, économique, financière et culturelle ?

Agriculture, énergies et ressources naturelles Agriculture et alimentation : jusqu’à quand la planète pourra-t-elle nourrir le monde ?

L’eau est-elle géopolitique ? Les guerres de l’eau auront-elles lieu ?

Vers une nouvelle géographie énergétique mondiale ?

Les matières premières métalliques, entre risque géopolitique et risque systémique.

Les gaz et pétrole non conventionnels : une nouvelle organisation des flux énergétiques mondiaux ?

Environnement et climat Une croissance verte est-elle possible à l’échelle mondiale ?

Taxes, permis d’émission négociable, normes : quelle réglementation environnementale face à la mondialisation ?

Économie et développement Les enjeux de la croissance démographique.

Transition énergétique et écologique : découplage, création d’emplois et financement.

Économie et agriculture : financiarisation, sécurité alimentaire, environnement et concurrence.

Le transport aérien civil à l’horizon 2025.

Méthodologie et outils Les cartes : un outil citoyen et politique, de décision et de propagande.

La prospective : une méthode pour choisir le futur.

RENSEIGNEMENTS74 rue Royale 78000 Versailles Francewww.lepac.org+ 33 1 39 66 83 40 contact @ lepac.org

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SHERPARédaction en chef : Tarik El Aktaa - Virginie Raisson Auteurs : Dunia El Achcar - Alexandre Gandil - Delphine Leclercq - Virginie RaissonCartographie : Alexandre Nicolas - Guillaume Sciaux - Antoine Scuvée Maquette, graphisme : Véronique Desanlis

Droits réservés au Lépac - © www.lepac.org

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