OOMMISSION SCIENTIFIQUEDU LOGONE ET DU TCHAD

--~------

Section d'hydrologie--~--~---~-------~~

Su:PPIiEMENT 1955 A LA MONOGRAPHIE

DU LOGONE INFERIEUR

-=..=-=~=-::-.=-= ...

NOTE B4

bis------------

CRUE DE LA BISSIM EN 1955(digue de BARYAM)

COURANT .BOUMO-lOM

Avril 1956

•

SOM1"IAIRE

A) DEBITS de la BISSIM-----------------~~

11 Situation de la station2 Hauteum d'eau en 19553 Mesures de. débits4 Débits journaliers en 19555 Influence de la digue sur les débits

Conclusion : débit maximum de la BISSIM

B) RIVIERE BISSIM en .AMONT de la DIGUE de BARYAM-~------------------------------------------~

.1) Alimentation à partir du LOGONE

al courant de KOYONb déversement HAM-DJOUMANEc NAINA - DJARONEI

2) Temps de propagation

C) RIVIERE BISSIM en AV1J.J de la DIGUE de BARYAM-----~---------~------------~---------------

1) Vitesse de propagation de la crue2) Répartition des courants provenant de la BISSIM

-:-:-:-:-:-:-:-

•

,.,

•

- 3 -

La crue exceptionnelle de 1955 nous permet de.compléter la note B4 et de réviser les données que nousavions réunies sur les débits de cet effluent du LOGONE,notamment au passage de la digue de BARYAM.

AI DEBITS DE LA BISSIM --------------------1°) Situation:

En àval du confluent de la BISSIM avec son afflu­ent MOURAYESSOU, .le lit' s ' élargit pour former une vasteplaine inondée sur plus de 10 km. de large, traversée parla route BONGOR - FORT-L.AMY. La route ~st endiguée sur10.km. et franchit la BISSIM sur 16 buses et dalots dontles caractéristiques et emplacements sont les suivants àpartir de la borne Astro de BONGOR.

Un nivellement effectué en 1956 par l'A.T.G.T.pour le compte des Travaux Publics précise le profil exactde la digue. .

========================================================':••

• •: Nature de 1 r ouvrage :• •

••••

Long x haut. ••: ..._-------: --------------------: -------_. -----------------'.

'.•

..

11••:1::••••:••••••••••••:

••o5 16,5 16,7 ,17 17,2 :7,78,89,49,69,8

11 ,4'11,9.12,614,114,916,0

B. Astro BONGORBuse de 1 m.Buse doubleDalotDalot doubleDalotDalot doublePont N° 1DalotDalJtPont N° 2DalotDalotDalotDallltDaletD&.1ot

••,. .•

:s

••••••:••••

1234567'89

10111213141516

diam. - 1 m.Il Il

2,00 x 1,502,90 x 1,952,95 x 2,,002,95 x 2,006,00 x 2,002,90 x 2,003,00 x 2,005,20 x 2,002,10 x 1,152,60 x 1,153,00 x 1,502,00 x 1,001,95 x 1,,502,00 x 1,50

•·'.

..•'.•••··••

..

- 4 -

2°) Hauteurs d'eau mesurées en 1955 :

Toutes les hauteurs de la BISSIM sont rapportéesà l'échelle N° 14 du B.C.E.O.M. dont le zéro était à lacote 320,76 en,1954. Cette échelle est située, oôté amont,au Kin. 7,7.

L'échelle N° 13, à l'aval, donne la variation dela perte de charge. Sen zéro était en 1954 de 320,95, en1955 de 320,92.

En 1954, la perte de charge maximum était de0,35 m. pour une hauteur à l'échelle de 0,98 m.

En 1955, sa variation au cours .de la saison estdonnée par le grap~ique N° 1. .

3°) Mesures de débits. :

Trois ~esures de débits en 1954 et sept mesuresen 1955 définissent la courbe d'étalonnage qui est diffé­rente en crue et en décrue. En crue, elle présente unecassure au moment de la submersion de la digue. La courbede décrue est l'lus régulière (voir la courbe de tarage,graphique NO 2), par Buite de l'existence des brèches peumarquées à la crue.

Ces mesures sont les suivantes :

..

- A la crue

- A la décrue

11/ 8/5411/ 9/5511/ 9/5411/10/55·7/10/5421/10/55

27/10/55

29/10/557/11/55

14/11/55

H = 0,26H = 0,27H = 0,44H = 0,78H = 0,98H - 1,33

H = 1,42

H = 1,41H = 1,30

li =! 1,06

Q = 0 m3/sec.Q= 0,6 Il

Q = 12 Il

Q = 49,5 "Q = 70 "Q = 154 "

(dont 12 s/la di~e)Q = 389 m3/sec.

(dont 243 s/la digue)

Q = 300 m3/sec.Q = 197 Il

(dont 71 d/la brèche)Q = 119 m3/sec.

(dont 27 d/la brèche)

Tous ces jaugeages ont été effectués au moulinet.Pour les mesures faites aux ponceaux, on peut admettre quel'erreur est intérieure à 10 %et pour les déversements surla digue à 20 ~~ seulement.

..

(Note B~ bi')

LA BISSIM A LA DIGUE DE BARYAM

Hauteurs d'eau aux échelles 13 el14

Crue 1955

® Echelle amont

@ Eche Ile ava 1(1)

(1) Cales ramenées au zéro de l'échelle amont

1,50

1,00 ~ ~ ~ ~_ _ ~_

i

-----~~-------~---------r-------~-------- -1

1

" 10 16 2D 2S ~I " /0 IS 20 zs

Graph/flue n~ 1

OCT OBRE NOVEMBRE

ELECTRICITE DE FRANCE _SERVICE DES ETUDES D'OUTRE-MERED: LE: 12..4. '" DES: GROTTA/ID VISA: TUBE N~: A 0

.. 400

LA BISSIM A LA DIGUE DE BARYAM

Courbe de tarage de l'échelle n!14

Crue de 1955-- ----- - ~--------___t_-:---- --------- --- - -_.- - - - ----~- --.- .. --.----- --r

i • C:1

300 - -------- -1

1- - ---- -~ --~--- ----- --~---- . - -- -- - --- - -~ -" -- -- - d

- -~- .1

1- 1 -

O+-----~---l__--------+----------+-o 0,50 1,00 1,50 m.

100 -------- - .

200

ELECTRICITÉ DE FRANCE _SERVICE DES ETUDES D'OUTRE-MERED: LE: /2.4 ..;& DES: GlfOTTIRD VISA: TUBE N~: AD

- 5 -

La rupture de la digue s'est produite en 1954pour une hauteur à l'échelle amont de 0,98. En 1955, elles'est produite pour une hauteur de 1,20 m. environ.

1es premières ruptures apparaissent entre lesouvrages N° 1 et 2, d'une part, et 6 et 7, d'aut~e part.

Un fort courant de direction Sud-Nerd longe ladigue et traverse celle-ci aUx Km. 17 et 18 \profondeur0,50 m.), la route est ensuite pratiquement inondée jus~qu'à BMYAM. "

Nous donnons, dans le tableau suivant, les empla-cements et llimportance des vitesses et débits aux diffé-ren~es brèches ouvertes au maximum de la crue 1955.

(Les distances sont cumptées à partir de, la borneAstre de BONGOR).

===~=================================~

• • : ,: : : Durée de '.• Distances • Ecoulement :ViUBse:Débit:prafon:subIDersian ·• ".km. • par : : : deur : en jour•

1 • ".• ·t - ......---------: ------..-----:-------: _..--: ---....--: -----------':1 ". • • : ".• • • •1 4,54 à 4,93-: Brèche + • 0,50 • 39,0· 0,50 ". 28 ".• • • •• ". submersiwn • • • •• • • • • •• 5,20 à 5,38: Submersion • 1,00 • 11 ,0 0,40 • 30 •• • • • •: : + brèche • • •• • •• 5,92 à 5,93: Brèohe • 1,00 • 8,0 2,00 ". 30 ".• • • • ·'. 6,14 à 6,36: Submersion • 0,30 ': 1 0,10 • 10 ".• /1 • •1 6,58 à 6,60: Brèche • 0,20 • 0,3 0,10 : 10 './1 • •• 7,08 à 7,12: Submersion • 0,50 • 2,0 0,20 • 15 '.f • • • •: 7,28 à 7,40: Submersion : 1,00 30,0 0,50 1 30 ••

". + brèohe • •• •7,50 à 7,64: Submersion 0,40 4,0. 0,20 • 15•7,76 à 8,06: Il 0,80 40,0: 0,35 • 30/1

8,24 à 8,44: Il 0,75 21,0: 0,20 • 25•8,54 à 8,74: Il 0,50 20,0 0,20 • 20•8,90 "à 9,10: Il 0,60 21,0 0,15 • 20

: 9,10 à 9,13: Brèche 1,00 9,0 0,30 301 9,13 à 9,26: Submersion 0,70 1G,0 0,20 201 9, 48 à 9, 49 : " 11 0,60 0,7 0,10 1-0: 9,68 à 9,74": Il 0,60 4,0 0,10 10 •1 9,82 à10,06: " 0,60 8 0 0,10 10 •, ·': 14, 1 à 14,9: Brèche 0,80 20,0 0,70 15 ••: • .à la décrue:•"S 15, 20 à 15, 21 ": " 1,00 /1 16 /1 1,60 • 15 ".• • • ·: 17" 0 à 18,0: Submersi(liln 0 • 0 • 0,50 • 20-• • •• • • • •• • • • •

=-

..

- 6 -

4°) Débits Journaliers :

Dans le tableau de la page 7 on trouvera leshauteurs à l'~chelle N° 14 ~t les débits correspondantsétablis à pa~tir de la courbe d'étalonnage pr~c~dente.

Le volume total écoulé est de 680 millions de m3,soit un débit moyen de 130 m3/sec. pendant 60 jours.

Le débit moyen, pendant la période des 30 joursde submersion de la digue, a été de 180 m3/sec.

On observera sur le graphique N° 3 la varia­tion des débits comparés aux niveaux de l'échelle deBaNGOR.

5°) lsfluence de la digue sur les débits :

On a pensé que le d~bit très élevé mesuré aupassage de la digue de BONGOR pouvait 3tre d~ à l'accumu~lation en flmont de celle-ci, suivie d'une rupture brutale.Nous allons essayer de calculer les débits stockés etrestitués dans cette retenue au-cours de.la crue de 1955.. "

La pente du fond du lit de la BISSIM, en amontde la digue de BARYAM, serait de l'ordre de 20 cm. au km.Une surélévation du plan d'eau de 1,00 m. par rapport àson niveau:' normal doit créer une courbe de remous remontantau minimum à 5 km. 0.::'1. peut ainsi évaluer· assez exactementla surface maximum de la retenue (d'autant qu'en amont dela. digue le lit se resserre rapidement, jusqu'au confluentde la MOURAYESSOU). . _

La surface de la retenue a les valeurs suivantesen fonction de la hauteur à l'échelle N° 14 :

H S krn2-0,25 00,50 20,75 81,00 201,25 381,50 _ 65

ISaos la digue1 Avec la digue 1

~

4.0Iy-"---------+---------+---t------------+--r3001 ~ i-

--- i 100._--1

11

,1

,1-"\---' \ ,,"""-­ '-1 Nive,gu du LOGQNE.i 80NGOH 1

+--------+---------f-----+---+----f---------+---+ 200'--

3.5+----------1------------'-1----+-------

4

~10

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~

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3 __J --1 ~'---, ~

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- 7 -

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..

- 8 -

La connaissance de la variation de la· surface duplan d'eau et de sa cote, au cours de sa crue, permet decalculer la fraction du débit naturel de la BISSIM qui aservi à son remplissage ou à sa vidange.

En effet, si ~H est l'accroissement du plan d'eauen cinq jours et S la surface correspondant à la '1 cotemoyenne au cours de cette période, on obtient le débitmoyen pendant cette période de cinq jours :

calculs :

Q = se H........

"---­---- =============----= Hauteur:'f moyenne:

1

'.•1

Période: ••

A Hm.

: s: S H '::mil1ion : Q== '86, 460x5 m,/s':: m2 : ':

.: ----..---_-..-....: -------_ ........----_-..: ------_.: ------_..._-------;: • • • '.• • • ·• Octobre s : .. '.• • •• : Z ': '.• ·• 3 - 7 • 0,35 0,21 • 0,5 • 0,24 'Z• • • •': 8- 12 .. 0,62 0,37 '. 5 : 4,3 '.• • •'Z 13 - t7 .. 0,89 0,22 • 13 • 6,6 ·• • • •1 18 - 22 1,23 0,35 • 33 '. 26,0 '.• • •'J 23 - 27 : 1, 41 0,02 • 51 • 2,4• • •': 28 - ·1 1,40 • - 0,03 '. 50 '. - :;,4• • •: • • '.• •• Novembre • :• •: : ••'r 2- 6 1,35 - 0,06' : 45 • 6,3•1 7 - 11 1,27 - 0,14 • 36 • - 12• •• 12 - 16 • 1,10 - 0,21 .. 26 '. 13 '.• • • • •1 17 - 21 : 0,84 - 0,32 • 13 '. - 9,6 •• • ·• 22 - 26 .. 0,64 - 0,13 • 5 • 1,5 "f • • • •

'C 27 - 1 '. 0,52 - 0,10 · 3 • - 0,7 .,• · • •

: • • •• • •..., -=. Ce tableau montre que là part du débit de la

BISSDl, qui est attribuable au remplissage ou à la vidangede la retenue, est peu importante par rapport au débittotal mesuré, puisqu'il ne dépasse pas 26 m:;/sec. ( 10 %du débit). Précisons d'ailleurs qu'à la cadence de 380m3/see., la BISSIM débite 32.800.000 m:; par jour soitbeaucoup plus que le 'volume de la retenue, (18.500.000 m3).Or, le débit s'est maintenu à 380 m3/sec. avec niveau

- 9 -

con~tant pendant quatre jours. A partir du 'deuxième jour ledébit à la digue était donc égal au débit naturel.

D'autre part, c'est à la crue que la différenceest la plus notable entre le débit naturel et le débit quia été mesuré à la digue. Le débit moyen journalier peutêtre plus élevé que la moyenne de cinq joùrs. Le maximums'est produit entre le 19 et le 20 Octobre. Du 19 au 20Oct~bre on a observé une montée du plan d'eau de 15 cm. qlUcorrespond à uri débit de remplissage de 59 m3/sec. (moyennedu plan d'eau: 1,15). Débit qui se serait ajouté à celuique nous avons mesuré s'il n' y avait pas eu la digue (ledébit naturel aurait atteint ainsi 160 m3/sec. en moyenneentre le 19 et le 20).

, En conclusion, la retenue ne s'est pas brutale-ment déversée après rupture de la digue, mais, au contraire,a régularisé, tant soit peu, le débit (voir graphiquoN° 3) surtout au début de la crue.

En l'absence de la digue, le débit maximum de laBISSIM aurait été peu différent de celui que nous avonsmesuré (la différence .doit être inférieure à 1 m3/sec).

'est bien le débit maximum de 80 m sec u'ilfaut prendre en consideration pour m nager un d bouchésûffisant lors de l'élaboration du pro~et d'élargissementdes ponts, si l'on désire que cés ouvra~es résistent à unecrue de la fréquence de la crue \1955 (1/20 ?). La crue'cen­tenaire donnerait des débits nettement supérieurs.

- 10 -

B/ LA RIVIERE BISSIM EN AMONT DE LA DIGUE DE BARYAM -------------------------------------------------1°) Alimentation à partir du LOGONE :

Les troin zones d'alimentation de la BISSn1 parles' déversements du LOGONE sont :

a) la part du courant de BOUMO-KIM franchissant le "col ll

KOYON-BYRIAM;

b) la zone de déversement HAM-DJOUOOANE

c) la zone de déversement NAINA-DJARONEI

a) Courant de KOYON-BYRIAM :

Il a été reconnu en 1954 par M. H~RTHELOT, alorsque la cote du LOGONE était inférieure de 22 cm, à celle

.du maximum 1955, et en 1955 par M. BES~ON. La route estsubmergéo sur plusieurs kilomètres, sur 60 à 80 cm, deprofondeur, Le courant est très lent (10 à 15 cm/sec). Ilest difficile d'évaluer le débit arrivant par cette voie.Retenons simpleme~t que, lors de la reconnaissance de1955, le débit était probablement de l'ordre de celui quipasse au maximum en année d'assez forte crue à DANA:quelques m3/sec. Si l'on songe que, pour 17 cm. de pluson passe .. à DANA de 2 à 4 m3/sec. à plusieurs dizaines dem3/sec" on voit que l'apport par cette voie n'est peut­être pas négligeable.

b) Zone HAM-DJOUMANE :

C'est certainement la zone d'alimentation la plusimportante. Les déversements ont lieu dès quo la cote àBONGOR dépasse 3,20, c'est-à-dire que l'écoulement a étécontinu en 1955 du 26 Septembre au 11 Novembre (47 jours)avec maximum le 22 Octobre (3,42 à BONGOR). (Pendant lam~me période, les cotes à HAM étaient de 3,78 au début età la fin du déversement et au maximum 3,98 le 15 Octobresuivi d'une période étale jusqu'aU 20. La variation duniveau est donc bien la même qu'à BONGOR).

Une mesure de débit a été faite du 27 au 30Septembre pour H BONGOR = 3,23 (19 cm. en-dessous du ma­ximum) et H HAM = 3,83 (15 cm. en-dessous du maximum),donc malheureusement tout-à-fait le début du déversement.

::, f,l

du Km.

- 11 -

En partant de ROYON (Km. 0) on a trouvé :-

o à Kin. 9 1KOYON à DJOtJlVIANE) •••••• 2 m3/sec.9 à 15 DJOûM.ANE à DIEPTON) •••• 17 "

15 à 21 DIffiPTON à KADJOUFIDI) •• 12 "21 à 26 KADJOUFIDI à HAM) •••••• 24 "

----Total ••••••• 55 m'/sec.

,

Le tableau de la page 12 donne le détail desprofondeurs et des vitesses mes~ées.

c) Zone de déversement DJARONEI-NAINA :

Cette zone alimente la dépression de MOURAYESSOUqui "conflue dans la BI88IM: 11 km. en amont de la digue deBARYAM.

On a reo~nnu les années préoédentes que le flotse déversait dans" une large zone d'épandage immédiatementen arrière de la berge, fermée en direction de la dépres­

"sion de MOURAYESSbU par un seuil qui n'est pratiquementsubmergé que si la cote du LOGONE dépasse 3,30 à BONGOR.

Les années où le niveau reste inférieur à oette­oote, on observe un flot remplissant la zone d'épandage àla orue et un flot retournant au LOGONE à la déorUe.

, Le flot de remplissage a été mesuré le 30 Sep­tembre (niveau 3,23) à partir de DJARONEI (Km. 0).

du Kin." 0 à Kin. 6 "1DJARONEI-nZIGU.1) •••• ;.. 9 m3/sec.6 à 11 DZIGUI-NAINA) '.......... 5 "

11 à" 18 NAINA-TOUGOUDE) 1........- ..

Total ••••••• 15 m3/secD

Le tableau suivant (voir page 13) donne les'profondeurs et les vitesses observées dans oette zone.

- 12 -

DEVERSEMENTS ENTRE KOYON ET BONGOR\

du 27 au 30 ,Septembre 1955. . - .

-=-=-=-=-=-=~~-=~=~=-=-=-~=-

-- =:=.... - --- -----• • • Long. ::Profon-:Vit.eœe: Débits':• Emplacements • Ein. •: • • dévers. : deur : : litres':• •

~.

._-------~---~---._--~~:---------:-----_._-----:-------:• • '. ..• • • ·KOYON 0 : 50 m· 0,10 0,20 • 1.000 ·• •• • ..

DJOtJM.AiŒ., • •

9 10 0,25 0,40.'

1.000• •• •9,5 Brèches 0,50. 0,30 • 2.000 ·• ·5 0,30 0,35 • 525 '.•

100 0,20 0,05 1~OOO ..0

5 '0,20 0,30 300 ••70 : 0,10 ' 0,20 1.400 '.•65 0; 10 0,25 1.•650 ••30 ,0,10 0,30 _. 900 •050 \ 0,'10 0,25 1.250 0•

•0Butte exondée ". 300 •• •

: •·13 70 0,10 0,20 • 1.. 400 •• •15 0,30 0,30 • 1.100 '.• •

Brèches 0,50 1,00· 1.000 :•·Butte exondée ••'.·110 0,20 0,20 4.400 ':

10 0,10 0,10 100 ·•- '.•

DIEP 15 3 0,60 0,25 450 ·•••

Ex~ndé, 16 •·..•

10 0,05 0,10 50 ..i. •

••f?APTON 90 0,15 0,20 '. 2.700 '.• •.. l,. 17 . 700 O,~O 0,03 '. 4.200 .•

• • •: • ,.

• •• KADJOUFIDI 21 450 0,20 0,05 '. 4.500 .:• •: t • '.• •• HAM 26 4.000 0,15 .. 0,04 :24.000 •• • ·1 1 • • •• • • •:. DJARONEI '. 34 • • • •• • • • ·1. 1 • • • :• • •----:: ._---

- 1.3 -

-------------------- -==-=---'==.------------• • Larg. zone :Profon-:Vitesse: Débits:'Emplacentents :Kin •

• inondée : deur : : litres:•...._-------- --~--_._-~----------~:------:------:----~--:

• • ..· • •DJARONEI 34 10 m. 0,05 : 0,10 • So•

35 4 0,10 :~0,40 " 180 •• •: 0,50 .. ·• ·'C 36 0,5 0;15 : 0,60 .. 45 ..

• ·• 40 • 0,10 • 0,35 • 1.400 ..• · · • •

. . 37 .37 • 0,10 • 0,30' • 1.200 ..• • • • •'. • ;8 12 • 0,10 0,40 .. 480 ·• • • • ·f .. .39 100 • 0,10 0,40 • 4.000 ..• • • • ·• • '. o,

f • • •• DZIGUI .. 40 25 • 0,15 0,45 '. 1.700 .•• • • • •• • .. • .. ----- o,.. • • • • •': : : • 9.oiS '•

, , NAINA • :Plusieurs •• ·• • :petite~ brèches: 0, 10 0,30 5.000• •1 • • •• • •· TOUGOUDE : • Brèches · 0,10 0,20 1.000· • •: • • •• • •

:; --- ----

Conclusion :

Les mesures directes à partir du LOGONE ont étéfaites à une ~ote inférieure àu maximum et ne rendent pascompte du débit énor.me mesuré à la digue de BARYAM.

Le déversement se produit sur une longueur consi­dérable (.30 km.) et on conçoit airisi qu'une surélévationde la cote du LOGONE de 17 cm ~ augmente le débit dans degrandes proportions. Il n'est pas invraisemplable (voirexemples du seuil de DANA, p.11, et du débordement sur ladigue de BARYAM, P.5) que, pour cette surélévation, ledébit du courant principal passe à une valeur 5 ou 6 foisplus forte. De sorte que l'on retrouverait le chiffre de380 m;/seo.

Les maxima à la digue deBARYAM correspondentdonc aux débordements et non aux précipitations exception­nelles comme on l'avait cru en 1952.

Ide BARYAM

- 14 -

l'arrière ber e duvoir grap~ique N° 3

- Temps de propagation entre le ·LOGONE et la digue deBARyAM :

LOGONE (HAM) BISSIM· (Digue dç BARYAM)

Début du Dévers. 26 Sept. Début de l'écoul~ 3 OctobreMontée brutale : 16 au 22 Ma

Maximum "13, 23 Oct. Maximum : 25 Octobre \Fin du dévers. 11 Nbvembre Fin de l'écoul~: fin Déc. .

On constate que le temps de propagation de l'ondede crue est relativement rapide (7 jours environ) et que,loin d'étaler la pointe de crue, le passage dans le lit aplut6t tendance à l'accentuer: ce fait a déjà été consta­té sur le BA~ILLI au seuil de MAROU, et nous l'avons attri- ,bué à l'existence, dans les plaines d'inondation, dediguettes de p~che qui créent des retenues et arr~tentd'abord l'écoulement, puis cèdent toutes ensembles encréant ainsi ,un afflux brutal. .'

Notons, d'~utre part que la pente de la BISSIMest plus forte que celle du LOGONE, puisque la cote deseaux au droit de la digue/est inférieure de 4 m. à oelledu LOGONE à BONGOR. L'écoulement est retardé par la pré­sence d'une végétation dense de graminées, mais cetteinfluence est d'autant moins prépondérante que la cote deseaux est plus forte dan~ la plaine.

On constate effectivement, sur le graphique com·­paratif N° 3, que le cheminement des premières nappes dedéversements est plus lent que celui des apP0rts ultérieurs: .les maxima à HAM et à la digue de BARYAM ne sont séparésque par deux jours : la montée des eaux dans la zone dedébordement dure 27 jours; elle ne dure que 22 jours à ladigue de BARYAM. Par contre, la·décrue est beaucoup pluslente.

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cl LA RIVIERE BISSIM EN AVAL DE LA DIGUE DE BARY.AM ..------------------------------~------~-~-----~

On sait qUè la rivière BISSIM se déverse dans laplaine au Nord de BONGOR, après son passage à la digue deBARYAM, ce flot se répartissant plus en aval entreBA-ILLI et MANDJAFF.

Des mesures précises ont été effectuées parM. TIXIER sur la vitesse de' propagation ~e la crue et surla répartition des débits dans les exutoires de la plaineau Nord de BONGOR.

i

1°) Vitesse de propagation de la crue de la BISSIM :

La crue du BA"'ILLI n'arrive à BOUDOUGOUR qu'audébut de Novembre.

Pendant le mois d'Octobre, le remplissage de laplaine au Nord de BONGOR et son déversement dans la MAND­JAFF ou le BA-ILLI ne sont d'Os qu'à l'influence de laBISSIM.

Le tableau suivant montre la propagation entrela digue de BARYAM et les stations suivantes :

- KOUTOKO et SINDJORIO (6 km. au Nord de MAGAO, suraffluent R.G. du BA-ILLI) .

- MlGOU (sur le BA-ILLI)' .

==========-=:::======:::-====:=.=:=========.; DIGUE de BARYAM ~ KOUTOKO ; MIGOU .;

:-------_.:._------: - ..._------------_.._-":----------..._--------":1 .:

Début ; 22 Octobre: Début : 22 Octobre~

~ ..; Déb •.écoul~ 3/10 ;•• •• .•

•: Montée brutale-: du 16

i

au 22..•: Etale 22 au 31••••

: du 28 au 31 : du 23 au 27 Oot.'.:· .. .• • •• • •1Nouve~le montée due:Nouvelle montée due::au BA-ILLI le 5/11 l,au BA-TILl le 5/11 .;: : :

----==-- = ==============On constate que la propagation est lente au début

de la crue et plus rapide lorsque le débit devient impor­tant (vitesse maximum de l'ordre de 4 à 5 km. par jour)"

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2°) Répartition des courants provenant de la BISSIM :

D'après les mesures effectuées du 17 au 20 No­vembre on peut estimer que le débit de 200 m3/sec •.stéco~­l811t à la digue de BARYAM dix jours auparavant (7 Novem-bre) se répartit ainsi : '

1- à l'Ouest de MAGAO~' sur la route submergée de0,40 m. sur 2 km., débit de 15 m3/sec. alimentantla MANDJAFF.

2- à l'Est de MAGAO,. route submergée entreMAGAO etM.ARMA'YE sur 2 m. de 40 cm., puis sur 5 km~ de 20 cm;(débit 43 m3/sec.) se déversant dans l'affluent duBA-ILLI àboutissant à MAGONE.

,- entre M~~YE et MIGOU, route submergée de 40 cm.sur 4,5 km. (déb~t 73 m3/sec~) se déversant dansl'affluent du BA-ILLI de MAGUEGAOU.

Ce dernier courant était alimenté partiellementpa1' le BA-ILLI•.

4'" De MARJ.VlAYE à MIGOU, une partie du flot coule paral­lèlement à la digue-route et se jette dans le BA­ILLI à ABOUDOUGOU, immédiatement en amont de MIGOU.Le débit ·mesuré dans cet affluent était de 45 m3/s.

On arrive ainsi à un total de 176, voisin des200 m3/sec. provenant de la digue de BARYAM, compte-tenude l'imprécision inhérente à ce genre de mesures dans lesplaines inondées.

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COURANT BOUMO-KIM

Prospection 1955 (M. BESLON)...=-=-=-=-=-=-=-=-

Au cours de,la saison des pluies 1955 deux tour­nées furent effectuées par M. BESLON :

- les 1er et 2 Octobre'hauteur à l'échelle de LAI H = 4,82 et 4,88 (crue)

- les 14 et 15 Octobrehauteur à l'échelle de LAI H = 4,86 et 4,88 (décrue)

(Le 8 Oc~obre 1955 maximum à LAI H = 5,06).

Les hauteurs d'eau à LAI sont à peu près lesmêmes, maia, compte-tenu du temps de 'parcours entre LAI etBOUNO et surtout du temps de reID.1plissage des plaines! .lasituation à BOUMO correspondait peut-être à H = 4,80 m.à la première tournée et H = 5,00 m. à la seconde.

Submersion de la route de-DRAIN GOLO à DJ.OUMANE etAlimentation à partir du 'IDIDNE du courant BOUMO-KIM

Lors de la première tournée, la submersion dela route était presque totale, toutefois elle ne permettaitla navigation en pirogue que de BOUMO à MESSERE (DOIMA) etsur environ 3 km. de MESSERE vers MANGOU (la profondeurmoyenne étant alors d'environ 0,45 m). De MANGOU au Km. 2amont de KIM, la route était exondée; la submersion sur les2 km. amont de KIM était en moyenne 0,1 5 m.•

Les courants étaient faibles et difficilementmesurables car, en de nombreux endroits, ils suivaientla pente de la route qui jouait le r~le de canal •.

Les déversements se répartissaient_comme suit

- en amont et. au dro 1t de EOUMO, déversement ••••• 5 m3/ s •- de BOUMO à DOTIMA MASSERE, déversement nul

(de nombreuses plantes aquatiques et un dép&tverdâtre en surface)

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- de DOIMA MASSERE au Kin. 0,5 amont deMANGOU, déversement estimé à environ ••••••••••le courant est très souvent parallèle à laroute

- sur le KIn. 0 l 5 amont de MANGOU, le fleuve esttrès proche de la route, déversement ••••••••••

- de MANGOU au :&in. 2 amont de KIM, rpute exondée- sur les 2 km. amont de KIM un courant moyen

oscille entre 5 et 10 am/s., déversement ••••••

8 m'3/s.

3 m'3/s.

20 m3/s.

Lors de la seconde tournée, la submersion de laroute était totale (les pirogues effectuaient le parcoursHAM-LAI entièrement par la route), elle atteignait fré-quemme~t 0,80 m. .

La répartition des débits était la suivante :

- au droit et en amont tmmédiat de BOUMO •••••• ~.~ BO'UMO..~SSERE •••••••• ... IVIESSERE..MANGOU • 0 ••••••• ., ••••• ~ 0 ~ •••••••••• 0 •• ~- MANGOU - Km. 2 amont de KIM •••••••••••••••••••- Km. 2 amont de :KIM'à mI •••••.•.•.•••...••••••

Total .....• a _ •••

10 m3/s.5 "

20 "20 "40 "----95 m3/s.

Cette mesure étant faite six jours après le maxi­mum à LAI, le déversement. maxim:um n'a pas d-Q. excéder 110120 m3/sec.

Direction des courants dans la plaine

Le débordem"ent est canalisé au Nord-Est par unesuccession de buttes où se trouvent les villages (du Sudau Nord) DARE, SOUlVIOUL, MERE, SIKAM, DOAR, BER.ANE, GOAet KOYON.

Cependant des courants inférieurs à 5 cm/s.partent en direction de GAM vers le BA-ILLI entre lesbuttes de MERE - SIKAM - DOAR et RERANE. Le débit en direc­tion du BA-ILLI peut ~tre estimé à environ 15 m'5/sec.

A l'Ouest de GOA, un courant se dirigeant vers leNord-Ouest alimente la BISSIM; son débit est estimé àenviron 10 m3/sec.

. La presque totalité du courant traverse la routeKIM-BONGOR à 4 km. en aval de KIM et devient une véritablerivière, parallèle à la route et re joignant le LOGONE à

- ,~ _ ••' j~./ '<;..",,- .1

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4 km. en amont de DJOUMANE.

oourant de retour sur

- le ~2/10- le 14/10,

Q = 50 m3/sec.Q = 175 "

Etant donné 1 t importance de ce courant, ilsera.it intéressant de placer une échelle au bord de laroute à l'emplacement du petit pont.