Savoir former, savoir informer - UdPPC · 2008-03-12 · •pr ovient des plantes 80 79 82 Le lait...
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C o l l o q u e U d p c c - 2 6 . 1 0 . 2 0 0 7
B e r t r a n d L a b a s s e
La diffusion des connaissances dans une société en mutationSavoir former, savoir informer...
« Not only is social life identical with communication but all communication (and hence all genuine social life) is educative.» Dewey (1916)
« c’est l’ensemble des médias, des journaux à la publicitéen passant par l’audiovisuel, qui font réellement passer les résultats scientifiques dans la culture, mais naturellementpas sous une forme acceptable pour les scientifiques...»
Caro & Funck-Brentano, rap. Acad. Sci., 1996
Les chemins de la culture
Quelle culture ?
Bonnes Réponses en % Europe France Rev sup
• L'oxygène que nous respirons provient des plantes 80 79 82
• Le lait radioactif peut être consommé de façon sûre une fois bouilli 66 66 78
• Les électrons sont plus petits que les atomes 21/42* 48 54
• Les continents se déplacent lentement sur la surface de la Terre 82 91 92
• Les humains les plus anciens ont vécu à la même époque que les dinosaures 50 54 64
• Les antibiotiques tuent les virus de même que les bactèries 27 28 38
• Les lasers sont produits en concentrant les ondes sonores 36 36 51
• Les êtres humains, tels que nous les connaissons aujourd'hui, descendent de groupes d'animaux antérieurs
65 71 71
SOFRES
EUROBAROMETER
Un français sur quatre pense que le soleil tourne autour de la terre
cadres sup./prof. lib. : 14, cadres moyens/employés : 19, ouvriers : 30
« Ces autoroutes, ou, pour être plus précis, ces réseauxd’intelligence collective, nous permettront de partagerl’information, d’entrer en contact et de communiquercomme une société globale. De ces liaisons découleraun progrès économique durable, robuste, et de plusvigoureuses démocraties... »
Al Gore (ITU 1994)
OCDE, 1998
« les réseaux de communication et les applications multimédias interactives forment l’assise de la transformation des rapports économiques et sociaux existants en une société de l’information ».
de l’information ».
Quels chemins ?
COMMUNICATION
Le gouvernement donne le coupd'envoi à la société de l'information Les ultimes arbitrages ayant été rendus, le secrétaire d'Etat àl'industrie, Christian Pierret, a signé le 30 mars le projet de loi. Cetexte a pour objectif d'instaurer la confiance entre les utilisateursd'Internet et ses différents acteurs.
Le Monde, 04.04.01
1986 1989 1992 1995
1750 1850 1950
1960 1965 1970 19751910 30 50 70 1990
Edition de livres (France)
nombre de titres produits x 1000D'après : Ministère de la Culture (1997,1998) et SNE (1996).
Consommation de papier (USA) en millions de tonnes *D'après Wernick et al. (1996).
Volume d'information médias (Japon) D'après RITE (1979), cit. in Moles (1986).
Nombre de périodiques scientifiques (Monde)D'après Solla Price, (1961)
Répartition de la population active (USA)En % des emplois, d'après : Marc Uri Porat [période1860-1970] et Bureau des statistiques du travail [estimations 1980]
05
10
15
20
500
400
300
200
100
100 000
10 000
1 000
100
10
25
30
35
40
45
%
40
30
20
10
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980
AGR
IND
SER
COM
Le vrai bouleversement
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03
800750700650600550500450400350300
3150
3100
3050
3000
2950
2900
2850
280090 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03
323
778
2827
3118 d'informationgénérale
1990-2003Diffusion (en M.ex.)d'après SJTI-DDM
Presse
Presse
spécialiséegrand public
1990-2003Nombre de titresd'après SJTI-DDM
Quelle information ?
La crise de l'attention
« Ce que consomme l’information est assez évident. Elle consomme l’attention de ses récepteurs. Ainsi, une abondance d’information produit de la pénurie en attention, et la nécessité d’allouer son attention au sein de la surabondance de sources d’informations qui peuvent la consommer ». H. SIMON (1971)
ProcessusP
u b
l i c
s
S a
v o
i r
s
Horizon
À quel prix ?
10 millions d'exemplaires(en plus de 30 langues) Plus de 100 semaines surles listes de bestsellers
Plus gros succès de l'histoiredu cinéma (jusqu'à Titanic) Recettes mondiales : 1 Md $Plus de 5 000 licences
Un exemple...
Les lasers utilisentdes ondes sonores
Les électrons sont pluspetits que les atomes
Les êtres humains ontvécu en même tempsque les dinosaures
Le centre de la terreest très chaud
1992
36%
48%
54%
87%
2001
36,2%
46,4%
61,3%
88,9%
+0,2
-1,6
+7,3
+1,9
Eurobarometer 38.1 (1993) et 55.2 (2001)
Evolution des connaissances
Quelle implication ?
Le [processus éducatif ] n'est pas d'abord une affaire d'accès au savoir, mais bien plutôt une manière de poser la question, fondamentale, du désir de savoir. P. BRETON, 1995
La "société du savoir"... Le journalisme... La citoyenneté...
Il n'y a pas d'outres vides
« Plus abstraite est la vérité que tu veux enseigner, plus tu dois en sa faveur séduire les sens »
(1886 : 128)
Un problème central
PertinenceEffort cognitif
Effet cognitif
« les êtres humains cherchent auto-matiquement, dans toute leur activité cognitive, à obtenir la pertinence la plus grande possible, c'est-à-dire l'effet cognitif le plus grand, pour l'effort de traitement le plus faible»
D. WILSON & D. SPERBER, 1992
La théorie de la pertinence
Un problème insoluble ?
EFFORT
PERTINENCE
ADEQUATION
CONTRAINTES
EFFET
SOCIALESETHIQUES LEGALES, ETC.
Invariance d'échelle (mot, texte, media)Invariance de niveau (pratique, recherche)Invariance de champ ? (critique, médias, soc. sci., pédagogie...)
Une théorie de l'adéquation
Quels leviers ?
Effort Effet
Bas Acquisitif PulsionnelniveauIntermé- Cohésif UtilitairediaireHaut Figuratif Absoluniveau
80
70
60
50
40
30
20
101949 1954 1959 1965 69
80%
58%
35%
Bonnes appréciations d’une question scientifique
Tichenor, Donohue & Olien (1970)
15%12%
18%
Lorsque que l’injection d’information par les médias dans un système social s’accroît, les segments de la population ayant un sta tut socio-économique supérieur tendent à acquérir cette information à un taux plus élevé que les segments de statut socioéconomique moins élevé, de sorte que l’écart de connaissances entre ces segments ten d à s’accroître plutôt qu’à décroître.
Le fossé cognitif
« En effet, dans les premiers [les débats savants], des hommes doctes et qui cherchent la vérité avec d'autres hommes doctes pèsent tout avec un scrupule minutieux, pour arriver à des notions claires et incontestables [...]
Nous, c'est le goût des autres qui doit régler notre langage, et le plus souvent il nous faut parler devantdes hommes sans culture aucune, et, dans tous les cas, ignorants de l'art dont je viens de parler ; si nous ne savons pas les attirer par le plaisir, les entraîner par la force, et parfois les troubler par l'émotion, nous ne pourrons faire triompher même la justice et la vérité. »
Quintilien Institution Oratoire - Livre V, ch. XIV : 28-29
Nous, c'est le goût des autres...