ROYAUilΠDU MAROC N!,~ION1LL DES IRRIGATIONS...

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ROYAUilOE DU MAROC OFFICE DES IRRIGATIONS »', MISSIOH REGIONALE DE LA BASSE ï-l0ULOUYA AV!'J;TT PROJET D l .AMl!mIAGEr-1DNT ET DE MISE EN VALEUR DE LA BASSE r.iOULOUYA Dmux:OErOE PARTIE - INVENTAIRE DES RESSOURCES PO'rENTIELLES CJIAPE'RE 6 , - HYDROLOGIE SUPERFICIELLE Juillet 1964

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ROYAUilΠDU MAROC

OFFICE N!,~ION1LL DES IRRIGATIONS

»', MISSIOH REGIONALE DE LA

BASSE ï-l0ULOUYA

AV!'J;TT PROJET

Dl .AMl!mIAGEr-1DNT ET DE MISE EN VALEUR

DE LA

BASSE r.iOULOUYA

Dmux:ŒrŒ PARTIE-INVENTAIRE DES RESSOURCES PO'rENTIELLES

CJIAPE'RE 6, -HYDROLOGIE SUPERFICIELLE

Juillet 1964

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11-6

SOM MAI R E

l - LA MOULOUYA

AI LES AŒSURES DE DEBIT

BI ANALYSE DES RESULTATS

Cl LES CRUES

II - CHIMIE DES E~UX DE LA MOULOUYA

AI CONCENTRATION DES EAUX

BI COMPOSITION DES EAUX

~~~~~_~~_~~~~~_E~~~~~E~~_~_~~~_~~~~~~~_~~~~_~~~_~~!!!!

L'e~u de la MOULOUYA à l'qrrivée à ~ŒCHRA KLILA

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KLILA fonctionnera

III - HYDROLOGIE DES PERI~TRES

AI RIVE DROITE DE LA BASSE MOULOUYA

L'oued RISS

L' oued CHER,~.1>.

L'oued ARBHAL

L10ued REG!:..DA

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BI RIVE GAUCHE DE LA BASSE MOULOUYA

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11-6

l LA MOULOUYA

L'oued MOULOUYA, rivière alimentaire de nos

périmètres d'irrigation, descend du HAUT ATLAS, o~ il prend sa

source dans la région d'ARREALA, à près de 2000 m d'altitude.

Après avoir déroulé so~ cours, orienté grossièrement SSW-NNE,sur 520 Km de longueur, il se jette dans la mer MEDITERRANEE,

après avoir forcé la barrière des BENI SNASSEN dans des gorges,

étroi tes et profondes, entre )Y'ECHRA KL1LA et MECHRA ROMADI (voir

plan I1-6-1 et plan général au 1/100.000°).

La MOULOUYA présente la particularité de

posséder le plus grand bassin versant parmi tous les oueds du

pays g celui-ci mesure près de 53.000 Km2 à l'embouchure, le

bassin versant à ~ŒCHRA KLILA étant de 48.860 Km2 et à ~ŒCHRA

Hm~ADI de 51.500 Km2.

Mais ce grand bassin versant est très inégale­

ment arrosé : en e:fet, mises à part les zones montagneuses de la

Haute-Moulouya (en amont de WID0LT) et les bordures Sud (Haut

Atlas) et Ouest (Moyen Atlas) pour la Moyenne Moulouya, la plus

grande partie du bassin versant se situe dans la zone aride, où

la pluviométrie annuelle oscille entre 150 et 300 mm. Ainsi,

les apports de la MOULOUYA sont plut8t faibles : rapportés à la

superficie du bassin versant, ils correspondent à une hauteur

d'eau écoulée de l'ordre de 20 mm/an, le déficit considérable

a'expliquant par l'aridité du climat de la presque totalité du

ba3sin versant.

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11-6 - 2 -

Tributaire, pour la plus grande partie des

eaux écoulées, de la pluie, l'oued MOULOUYA présente un régime

très irrégulier, caractérisé par des hautes eaux d'automne et

de printemps et un étiage très sévère en été. En effet, le dé­

bit journalier d'éti~ge peut prendre jusqu'à 1m3jsec., soit

rapporté au débit moyen annuel (34 m,jsec.) un coefficient de

0,03·

Cette irrégularité dans l'année se double

d'une forte irrégularité interannuelle : le rapport du volume

écoulé annuellement au volume moyen annuel varie entre 0,42 et

3,7.

Quoique écoulant des débits mœdestes, la

MOULOUYA est fréque~ment sujette à des crues très violentes com­

me celle du 27 Mai 1963, qui a correspondu à un débit de pointe

de crue de près de 6.000 m'/see. et qui a ruiné partiellement

le chantier de MECHRA KLIlA. Ces crues violentes se produisent

en général en automne ou au printemps, la cause directe étant

des régimes d'averses prolongées d'origine Méditerranéenne ou

Atlantique, tombant sur le bassin dénudé et dont le coefficient

de ruissellement s'élève rapidement après les premières pluies.

Aj Les mesures de débit

De nombreux jaugeages ont été effectués sur

divers points du nours de la MOULOUYA. Citons parmi ceux-ci 1

- les lectures d'échelle effectuées à MECHRA KLILA

entre 1927 et 1940 par l'administration espagnole;

- 10s relevés fait à l'échelle aval, au barrage de

hŒCHRA HOMAnI, entre 1950 et 1955;

- les calculs effectués sur les relevés faits au

barrage de :MECHRA HŒffADI depuis la mise en eau de cet ouvrage

(1956 à ce jour).

Les résultats de ces différentes détermi­

nations ont été rassemblés et critiqués dans une étude de

M. PERRET :"l,'ISE AU POINT SUR L'HYDROLOGIE DE LA MOULOUYA".

O.N.I.-D.E.G. - Juin 1961. On peut en tirer les conclusions

suivantes:

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II-6 - 3 -

1°/Les débits jaugés à MECffRA KLILA entre 1927 et 1940

sont à rejeter~ les mesures ayant été probablement faites sans

étalonnage suffisant de la section. Ajoutons qu'une analyse

fréquentielle des débits journaliers correspondants par la mé­

thode de GALTON-GIBRAT~ effectuée par H. ROEDERER en 1951, a

donné les résultats suivants:

crue annuelle 315 m3/sec. crue décennale: 510 m3/sec •

crue centenaire: 900 m3/sec. crue millenaire: 1500 m3/sec.

Quand on sait que~ depuis seulement 8 ans,

il nous a été donné d'observer une crue de 8000 m3/sec. en 1963

et plusieurs crues de 1000 m3/sec.~ que la crue de 1949 a atteint

4000 m3/sec. et celle de 1951:2500 m3/sec. environ~ il est fa­

cile de déduire que les relevés de 1927 à 1940 sont largement

sous-estimés et par conséquent inutilisables.

2°/ Les débits déterminés à ~ŒCHRA H01~DI entre 1950

à 19j5~ quoique relevés à l'~chelle d'une station à fond mobile,

donc douteuse pour les gros débits, semblent être finalement

utilisables.

3 °/ Les débits calculés à MECHRà. HQ1'.'îADI depuis 1956

sont largement surestimés. En effet, l'estim;~tion des débits

déversés par les vannes des évacuateurs de crues était basée sur

l'extrapolation d'une courbe d'étalonnage établie sur modèle ré­

duit par NEYRPIC~ courbe qui s'arrêtait d'ailleurs à l'ouverture

de 1 mètre. ]jalheureusement, la plus gr;~nde partie des débits

passe aux faibles ~uvertures des vannes~ donc précisement dans

la zone où le coefficient de débit était extrapolé.{c:f.graphique

II-6-1).

Différentes campagnes de mesures ont été

effectuées par l'équipe des hydrologues du S.R.E. (Avril 1959,

Décembre 1962, Mars 1963 et Janvier 1964) sur notre demande. Les

coefficients de débit pour les petites ouvertures déterminés par

jaugeages~ sont effectivement bien inférieurs aux coefficients

extrapolés (cf. graphique II-6-2).

Sur la base du rapport de r. KABBAJ, relatif

aux jaugeages de Janvier 1964,nous avons déterminé la nouvelle

courbe d'étalonnage des vannes et recalculé les débits journaliers

de la MOULOUYA depuis 1956 à 1963. Les nouveaux débits nous

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1I-6 - 4 -

semblent cette fois-ci devoir ~tre corrects, quoique légèrement

inférieurs à la réalité: ils figurent au tableau 1I-6-1 ci­

après qui rassemble tous les jaugeages qu~ a notre avis, sont

utilisables.

B/ Analyse des résultats

On obtient comme volume annuel moyen sur la

période 1951 - 1963 la valeur suivante ~

M1 = 15.22712

= 1.268 :Nf m3/an

En éliminant l'année 1963 qui a vu une crue

exceptionnelle, on aboutirait à une moyenne de 1

M2 = 11.8051 1

= 1.073 M m3/an

p (z)

Cette moyenne correspond à une lame d'eau

annuelle de 20 mm sur le bassin versant, et un débit moyen con­

tinu~u module)de 34 m3/seco environ - chiffres déjà cités ci­

avant.

Une analyse statistique des volumes annuels

par la methode de GALTON-GIBRAT,bien connue,a été effectuée.

Rappelons que cette méthode, dite de l'effet proportionnel, con­

siste à admettre que la variable aléatoire z qui obéit à une

répartition gaussienne de probabilité totale

- 1 j- z. _7..2-- ~_ €. al"+-

\' Tf ,- -c<J

est, non pas le débit Q (ou le volume annuel V ), mais une fonc­

tion de ce débit obtenue par une transformation du type 1

z = a log (Q - Qo) + b.

L'étudo de la série fournie au tableau 1I-6-':

ci-avant a donné un alignement satisfaisant pour la fonction

suivante

z = 2,44 log V - 7,41

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ANNEES : Oct. Nov. Dec. Jan. Fév. Mars . Avril Mai Juin Juil. Aout ' Sept. ~ TOTAL OBSERVATIONS

1950/1951 193 257 174 127 76 54 26 36 943 partiel

1951/1952 35 110 43 46 36 31 49 129 21 14 20 41 575 :Mechra Homadi

1952/1 Qlï3 61 16 26 109 54 157 122 124 45 32 19 287 1052 Mechra Homadi

1953/1954 58 27 27 45 115 301 396 234 109 33 7 19 1371 Mechra Homadi

1954/1955 14 23 42 80 181 272 327 169 137 32 39 (48) 1364 Mechra Homadi

1955/1 95t) (175) (94) (40) (52) (194) (335) (491) (357) (131 ) (64) (16 ) (14) (1963) Dar el Caid

1956/1957 11 38 34 23 15 44 142 82 59 16 4 64 532 Mechra Homadi.'

1957/1558 66 87 84 123 91 54 82 92 8~ 18 3 34 815 Mechra Homadi1

1958/1 S59 132 94 143 134 51 69 66 64 51 14 14 38 870 Mechra Homadi

1959/1960 40 15 85 301 162 279 132 94 353 84 16 5 1566 Mechra Homadi

196C'/1 961 14 37 98 121 74 105 98 160 71 16 16 11 821 Mechra Homadi

1961/1 at:;2 57 52 23 21 17 120 226 144 144 18 14 40 876 Mechra-Homadi

1962/1963 100 138 73 244 369 168 118 1476 390 115 112 119 3422 Mechra Homadi

TABLEAU 11-6-1

APPORTS ][ENSUELS A lŒCHRA HO~~DI

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11-6

V étant le volume annuel en millions de m3.

- 5 -

On peut en déduire les valeurs caractéris­

tiques suivantes pour le volume annuel écoulé :

valeur médiane z = 0 m = 1.095 M m3

valeur moyenne m' = 1.370 M m3,

chiffres à rapprocher des valeurs déterminées par des considé­

rations élémentaires (rappelons que la valeur médiane, pour la­

quelle z = 0, est la valeur la plus probable).

Pour terminer, nous dirons que l'étude sta­

tistique tentée sur une série de 12 ans repose sur un nombre

d'années beauc.oup trop faible, eu égard à la grandeur du bassin

versant, pour que l'on puisse en tirer des conclusions indis­

cutables. Elle a tout de même per.mis de constater que les sé­

ries retenues au tableau U-6-1, provenant de déterminations

différentes dans leur principe, semblent s'intégrer convena­

blement dans une série statistique unique, ce qui leur confère

une validité certaine.

cl Les crues

Nous n'avona pas la prétention d'aborder

le fond de ce sujet,extr~mement difficile, et pour lequel trop

peu de données utilisables existent actuellement. Nous nous

contenterons de rappeler que le barrage de MECHRA HOMADI a été

dimensionné pour évacuer une crue maxima de 6000 m3/sec., ce

qui est nettement insuffisant si on considère que la crue du

27 Mai 1963 a donné un débit de pointe de l'ordre de 8000 m3/sec.environ, d'après une note de calculs de H. N~ZIOL, Chef de l'AIDé-·

nagement de MECHRA KL1LA en date du 3 Juin 1963.

Rappelons que M. MALLET, dans une étude

déjà ancienne, donnait les débits caractéristiques suivants:

crue annuelle = 500 m3/sec. ;crue décennale = 1500 m3/sec.

crue centenaire =3000 m3/sec;crue millénaire= 7500 m3/sec.

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11-6 - 6 -

Actuellement, le barrage de MECHRA KLlLA

a été dimensionné pour évacuer une crue maxima de 6000 m3jsec.,

mais la retenue est prévue pour absorber et étalex une crue de

10.000 m3jsec. pendant 15 heures. Il semble que la marge de sé­

curité prévue soit large, mais il serait souhaitable qu'une

étude complète effectuée par un hydrologue averti soit entre­

prise pour tranoher ce problème.

II CHIMIE DES EAUX DE LA MOULOUYA

Pour une étude ohimique de l'eau de la

MOULOUYA,indépendamment de toute autre considération, le

prélèvement des eaux à analyser devrait ~tre effeotué en amont

de MECHRA KLlLA (puisque celui-ci a formé aussi une petite ré­

serve depuis 1962) pour éliminer l'influence des réserves des

dellX barrages. Le prélèvement devrait ~tre fait (toutefois en

indiquant le débit de l'oued correspondant au moment de lléohan­

tillonage) non seulement d'une façon régulière, o'est à dire

bimensuellement de préférence, sinon mensuellement,mais aussi

et surtout ohaque fois qu'un changement de régime survient dans

le débit de l'oued.

Ni les prélèvements j. ni d'ailleurs les

indications régulières des débits,n'ont été effectués,faute de

moyens matériels. Par oontre,nous avons les résultats d'analyses

des prélèvements effeotués depuis 1960 sur le oanal prinoipal,

à son arrivée dans la plaine des TRIFFA. Ces analyses n'ont été

faites qu'aveo une optique utilitaire pour connaître les qualité:

de l'eau utilisée sur les parcelles expérimentales. (A.RUELLAN­

voir bibliographie). Il faut noter aussi que oes analyses ne l'or···

tent que sur trois ans et que les manques, dûs en particulier

aux arr~ts des irrigations sont assez nombre~. Mais faute

d'autres données plus oonvenables se rapportant au but visé,

nous essayerons de dégager de oes analyses les gros traits des

oaraotéristiques ohimiques de l'eau de la MOULOUYA.

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II-6

AI Concentration des eaux

- 7 -

L'évolution de la salure totale de l'eau de

la MOULOUYA dessine grossièrement une sinusoide, le maximuuse

situant généralement à la fin de l'été ou au début de l'automne,

le minim~au oours de l'hiver ou au début du printemps.(voir

graphiques figures II-~-3, 4, 5).

Le maxiœumatteint peut varier de 900 à 1300

mg/l, le minimumde 350 à 500 mg/le

Certes, on ne peut entrer ici dans les détai10

de l'interprétation de ceète oscillation de la salure pour dea

raisons que nous venons de donner plus haut, mais on peut cepen­

dant souligner quelques points assez signifieatifs :

1°) L'irrégularité de la courbe provient très pro­

bablement en grande partie de l'origine des eaux. En effet, comme

le souligne Fo MORTIER (1955),les différents bassins des grands

affluents de la MOULO~A sont installés dans des formations géo­

logiques très différemment salées. D'autre part, il faut égale­

ment noter que ces affluents traversent des zones à climats plus

ou moins arides, donc des zones où la concentration des sels dane

les eaux et les sols est plus ou moins forte. C'est donc suivant

la localisation - dans l'espace et dans le temps - des chutes de

pluies gue varie la salure de l'eau de la MOULOUYA.•

2°) Conilaissant la période sèche de l'année, vala­

ble pour tout le bassin de la MOULOUYA - excepté peut-@tre pour

quelques rares zones de haute montagne sur lesquelles des préci­

pitations peuvent avoir lieu, même dans oette période sèche qui

se situe en général entre Mai - Juin et Septembre - Octobre-l'ob­

servation des courbes de variation de la salure établies sur

trois ans permet de faire les considérations globales suivantes

- Les premières pluies lessivant les terres qui se

sont enrichies en sels durant l'été amènent des eaux très concen­

trées à la MOUnOUYA.

- Une fois cette période de lessivage (plus ou

moins étalée dans le temps, suivant la localisation des chutes de0

premières pluies) passée, se place une période de dilution durant

la saison pluvieuse, pendant laquelle la salure de la MOULOUYA

diminue.

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11-6 - 8 -

Décrire ce qui se passe pendant la saison

sèche est assez difficile avec les seules données que nous pos­

sédons. De toutes manières, sur les courbes de 1960-1961, on

observe une augmentation progressive de la concentration, qui

s'accentue encore à la période de lessivage. Il est probable

que cette augmentation est dfte à la concentr~tion progressive

par l'évaporation durant l'été, soit sur le parcours des eaux,

soit sur les lacs des barrages.

Par ailleurs, sur notre graphique,il apparait

que le phénomène général décrit ci-avant n'est plus tellement

vérifid à partir de l'hiver 1961 : nous pensons que c'est la con·

séquence d'années exceptionnellement pluvieuses. A notre avisces

un essai d'interprétation détaillé dans/conditions ne peut abou-

tir qu'à des erreurs.

B/ Composition des eaux

Il est très délicat de déduire les traits

caractéristiques de la composition des eaux de la MOULOUYA et

de son évolution dans le temps à partir de nos données. Dans Ce

domaine il ne faut pas perdre de vue que les rdsultats de nos

analyses se rapportent réellement à l'eau du canal principal,

prélevée à son arrivée dans les TRIFFA ; sa composition est

dé~à certainement influenoée par :es réserves de MECHRA KLILA,

d~ MECHRA ROMADI et par l'évaporation.

Nous avons donc trouvé plus utile de présen­

ter cet exposé en examinant d'abord l'eau du canal proprement

dit, puis d'en déduire dans la mesure du possible quelques carac,­

téristiques pour l'eau de la MOULOUYA en général.

1°/ L'eau du canal principal à son arrivée dans les-----------------------------------------------TRIFFA

L'étude des courbes dessinées sur les figuree

nO 11-'-3,4,5 et les diagrammes de la figure n° 11-.-6 conduisent

aux quelques observations suivantes :

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11-6 - 9 -

a) En milliéquivalents, le pourcentage de calcium par rapport

à la totalité des cations varie de 28 à 58 %; il est le plus

souvent voisin de 40 %. Le pourcentage de magnésium varie de 24 à

41 %; il est le plus souvent voisin de 30 %. Enfin le pourcentage

de sulfate par rapport à la totalité des anions varie de 28 à 61 %~

la moyenne s'établissant aux environs de 45 %.

b) La richesse en carbonate, toujours sous la forme de bicar­

bonate (C03H), est moyenne: 14 à 51 %, mais le plus souvent au­

tour de 25 %.

0) Il en résulte que les richesses en sodium et surtout en

chlore sont toujours assez faibles : il y a presque toujours moins

de sodium que de calcium et généralement sodium et magnésium ont

des pourcentages voisins. D'autre part il y a toujours beaucoup

moins de chlore que de sulfate et Bouvent moins de chlore que de

carbonate. Le pourcentage de sodium oscille entre 6 à 35 %(25 à

30 %le plus souvent) et celui du chlore oscille de 17 à 46 %(autour de 30 %le plus souvent).

d) La richesse en potassium est toujours très faible 0,5

à 1 %.

e) Malgré des variations importantes dans les teneurs en

différents ions suivant les périodes de l'année, on peut observer

que les rapports entre ces teneurs restent relativement constants,

sauf pour les carbonates. Cela veut dire que les carbonates, que

ce soit pendant la période de forte salure ou de dilution, ne

varient pas beaucoup. Ceci est peu net sur le diagramme en losanges

mais visible sur le graphique des anions en mg/l (voir figure nO

II-6-3). On peut en déduire que ces eaux tendent vers la classe

des eaux carbonatées calciques magnésiennes pendant la période

de concentration minima, alors qu'elles sont nettement chloro-sul­

fatées calciques et magnésiennes pendant la période de concentra­

tion maxima.

f) Le rapport caractéristique du r S04 reste dans le memer Cl

ordre de grandeur pour toutes les périodes, oscillant entre 1,07

et 1,79 et celui du !-Mg entre 0,62 et 1,31.r Ca

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11-6 - 10 -

Pour la composition de l'eau de la MOULOUYA

à l'arrivée à MECHRA KLILA, compte tenu de ce qui a été dit pré­

cédemment, on peut la classer parmi les eaux chloro-sulfatées cal­

cigues et magnésie~, sauf pendant la période de concentration

minima où elle deviendrait carbonatée calcique magnésienne.

3°1 9~~~~~~~~~~~~~~~_~~~~~~~~~_~~_!~~~~_~~_!~_~9~~Q~!

~~_~~E~~~_~~_~9~~_~Q~~~!_!~E~S~~_!~_~~EE~~~_~~_~~9~~_~~!~!

fonctionnera

Nous n'avons pas assez d'éléments pour nous

livrer à des calculs afin de prévoir la concentr8tion future de

l'eau de la MOULOUYA. On peut supposer,sous toutes réserves, que

le jour où le barrage de ~ŒCHRA KLILA fonctionnera, la teneur en

sels de l'eau qui sera distribuée dans les périmètres d'irriga­

tion sera beaucoup moins variable et s'établira probablement

autour de 800 mg/le /

Quant au classement de cette eau, nous pen­

sons qu'il serait vraiment hasardeux de faire des pronostics dé­

taillés ; en gros elle correspondra probablement à une eau clas­

sée entre les eaux chloro sulfatées calciques et magnésiennes,

et les eaux carbonatées calciques 'et magnésiennes.

III HYDROLOGIE DES PERI1lliTRES

AI Rive droite de la BASSE MOULOUYA (d'après F. MORTIER)

Avant la description des éléments hydrologi­

ques de la rive droite, revenons sur certains traits caractéris­

tiques de la morphologie des 'rRIFFA qui conditionnent l'hydrolo­

gie, encore que ces deux pnénomènes soient liés.

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11-6 - 11 -

On trouvera au tableau ci-dessous les carac­

téristiques des principaux oueds ou bassins de la rive droite;

Noms des Oueds ou Bassin en Bassin en Apports moyenstalwegs montagne plaine par pluies

Km2 Km2 en M m3/ani1- Oued K1SS 187 100 135

2- talwegs desOULED l\.iA.NSOUR - 66 20

3- talwegs desOULED BOUIŒRIS - 62 18

4- Oued ZEGZEL-CHERAA 190 82 135

5- Autres affluentsde la rive droitede la MOULOUYA enamont de CHERAAjusqu'à la sortiedes gorges 350 218 210

6- Zone centrale desTRIFFA 230 80 130

Les quatre dernières rubriques du tableau ci­

dessus constituent le bassin versant rive droite de la MOULOUYA

de sa sortie des gorges à son embouchure. Mais pour la Zone cen­

trale des TR1FFA (no 6), aucun ravin natur~l et continu n'écoule

les eaux tombées sur son bassin versant de 310 Km2, à l'exception

de la colature artificielle dite "d'AIN REGADA" qui remplace en

quelque sorte le ravin naturel inexistant. La cause en est à

rechercher principalement dans la perméabilité des calcaires du

lias et des produits du cône de déjection dans lesquels s'infiltre

une forte proportion de précipitations, ce qui empêche la cons­

titution de ruissel~ements suffisants pour la réalisation d'un

ravin naturel. En second lieu, la subsidence du centre de la

plaine, en lui donnant la forme de cuvette, présente une diffi­

culté supplémentaire à cette réalisation.

Une conséquence importante pour la .richesse

des sols de cette partie de la plaine est le colluvionnement de

limons rouges superficiels qui recouvrent le centre des TRIFFA

d'un manteau quasi continu. Par contre dans la partie Ouest, mieux

drainée, les limons rouges superficiels se sont déposés surtout

dans les fonds des talwegs étroits et la croûto apparait en de

nombreux points sur les plateaux.

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11-6 - 12 -

Sur la rive droite de la BASSE MOULOUYA on

a, en dehors de la MOULOUYA,un certain nombre da cours d'eau pé­

rennes que nous décrivons brièvement ci-dessous. Tous ces cours

d'eau, sans exception, doivent leur pérennité à leur origine:

la nappe profonde du lias dont l'étude sera esquissée à la fin

du chapitre 11-7-Hydrogéologie, où toutes les sources originaires

de cette nappe sont décrites en détail.

Cet oued qui forme limite à l'est du péri­

mètre de la rive droite de la Basse Moulouya, fait également of­

fice de frontière avec l'ALGERIE. Son débit est faible: une

mesure datant de 1935 avançait les chiffres de 120 à 70 l/sec.

Entre AHFIR et la mer, il draine la nappe des TRIFFA et on note

plusieurs petites sources dans son lit. Son débit sert à irriguer

une étroite bande alluviale de 689 ha (428 sur la rive marocaine,

261 sur la rive algérienne) le long de son cours.

De petits barrages de fortune, 17 en tout,

pourvoient à l'alimentation des séguias (renseignements datant

de 1956). Sa pente est de 1 %environ et sa longueur de 26 Km

pour un trajet en ligne droite de 19 Km.

Deux problèmes morphologiques se posent au

sujet de cet oued g celui de sa cluse à travers les calcaires du

"horst du KISS", et celui de son cours ancien vers la MOULOUYA.

Déjà en 1911 Louis GENTIL constatant que "par un détour de 4 à

500 m vers l'ouest~ l'oued aurait pu éviter cette roche dure qui

faisait obstacle au creusement de son lit", considérait cette

gorge du KISS comme un bel exemple de vallée surimposée. On doit

d'ailleurs noter le changement de la direction de la vallée du

KISS au moment de s'engager dans les gorges.

SAVORNIN dès 1930 émettait l'hypothèse d'un

écoulement du KISS vers la MOULOUYA au quaternaire ancien. La

présence de galets d'andésites dans certains points de la région

de CAFE ~~URE tend à confirmer une telle hypothèse.

Les crues de l'oued KISS, assez rares,ont

causé en Mai 1964 des inondations catastrophiques dans la plaine

c8tière de SAIDIA où,habituellement, les inondations assez fré­

quentes étaient provoquées plut8t par la MOULOUYA débordant près

de son embouchure.

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11-6 - 13 -

Cet oued draine trois vallées étroites et

profondes des BENI SNASSEN en amont de BERKANE : gorges du ZEGZEL,

OUARTASS et BENI OUAKLANE. Mais c'est surtout l'oued ZEGZEL qui

lui assure une certaine pérennité, comme nous le disons plus

haut, grâce à une source de même nom d'origine liasique. Après

avoir reçu son affluent de BENI OUAKLANE près de BERKANE, il

coule sur un trajet rectiligne de 12 Km - distance ~a plus courte

entre la MOULOUYA et BERKANE - pour rejoindre la MOULOUYA.

Après BERKANE sur un parcours de 4 Km envi­

ron, il alimente la nappe phréatique, tandis qu'au delà de ce

tronçon cette dernière est drainée par l'oued CHERAA, et ce,

jusqu'à la MOULOUYA.

Nous ne disposons pas de mesures de débit de

cet oued cependant son débit pérenne ne semble pas dépasser

100 l/s. Evidemment la variabilité de son débit doit être assez

élevée suivant les différentes périodes de l'année.

3°/ L'oued ARHBA.L-------------

Tirant son nom de sa source d'origine, l'Ain

ARHB~L, source liée à la nappe profonde du lias, il constitue le

confluent de deux oueds: l'oued BOU AHFIER et l'oued CHARAF,

qui ne sont pérennes ni l'un ni l'autre.

Comme tous les cours d'eau - pérennes ou non­

du flanc Nord des BENI SNASSEN, son débit est utilisé au mieux

pour irriguer les étroites terrasses fertiles de sa vallée. Après

la sortie de sa vallée, il traverse un coin de la plaine des

TRIFFA au Sud-Ouest d'AHFIRJ sur un trajet de 5 Km environ, avant

de gagner l'oued KISS.

Pendant la période d'étiage il ne coule pres­

que pas dans la plaine, son débit entier étant consommé par les

irrigations d'amont.

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11-6 - 14 -

C'est l'oued le plus redoutable du flanc

Nord des BENI SNASSEN, avec ses crues considérables, alimentées..par un bassin versant de 82 Km2. Il n'est pas pérenne en tant

qu'oued dépondant de son bassin versant, mais plutôt intermittent,

puisqu'il est alimenté, à sa descente des vallées, par la source

intermittente d'AIN ~(EGADA, d'où il tire son nom. La description

de cette source, qui est liée à la nappe profonde du lias, se

trouve à la fin du chapitre 11·1 - hydrogéologie?

Son lit est prolongé dans la plaine par la

colature d'AIN REGADA, aménagée pour canalisation de ses eaux à

partir de la traverséedu canal principal vers CAFE ~[AURE. Après

CAFE MAURE la colature, traversant d'Est en Ouest la zone de

MADAGE, rejoint le ravin naturel de MERJA qui descend à la MOU­

LOUYA.

B/ Rive gauche de la BASSE MOULOUYA

On n'a pour ainsi dire aucun renseignement

sur les cours d'eau de cette zone. En général, aucun n'est pé­

renne, et ils ne coulent que quelques jours par an à la suite de

grosses pluies.

E.le est drainée par le système de l'oued

ZEBRA, qui ne débite que pendant les crues. Un ruissellement im­

portant da à la nature du sol et une intense évaporation suffi­

sent,d'autre part, à expliquer l'absence de nappe phréatique sous

cette plaine.

Elle constitue un bassin presque fermé de

416 Km2 de superficie. Elle est drainée par l'oued ZELOUANE, d'une

longueur de 16 Km, dont le lit n'est bien marqué qu'à partir de

MONTE-ARROUIT environ, et finit par disparaitre dans la plaine

du BOU AREG. L'originalité de cette rivière est sa pérennité,

assurée par la nappe phréatique du GAREB. Son débit pris à ZELOUAN

est néanmmoins faible et doit être en moyenne de 50 l/s.

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.'Des jaugeages déjà anciens font état de 35 lis à la source, et

eu180 lis à ZELOUAN. Il y a donc/une baisse notable du débit, liée

à celle de la nappe phréatique. La quasi totalité de l'eau de cet

oued est utilisée pour l'irrigation et l'alimentation du centre

de ZELOUAN.

Les pluies qui tombent sur les reliefs en­

vironnants provoquent des ruissellements importants, qui se per­

dent d'ailleurs rapidement par évaporation et infiltration.

En tant ~u'unité hydrologique, elle couvre un~

superficie de quelques 490 Km2. Excepté dans la zone orientale

où les distànpes de parcours sont plus faibles, les rivières n' ar·,

rivent que rarement à amener jusqu'à la mer de notables quantitée

d'eau, celle-ci se perdant auparavant soit par étalement et éva­

poration, soit par infiltration vers la nappe phréatique.

*

* *

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r

..•

11-6

- B l B L l 0 G R A PHI E -

MORTIER F. (1955) - Note relative à la qualité chimique des

eaux de la MOULOUYA dérivées à MECHRA

HOFllDI pour l'irrigation des TRIFFA

8pp.

note inédite archives de l'O.N.I~-S.R.E.

xx (1962 ) Rapport sur l'aménagement de la rive

gauche de la Basse Moulouya. Deuxième

partie, chapitre 8 - chimie des eaux •

..,

••

RUELLAN A. (1963) - Etude pédologique de la Plaine du ZEBRA.

Deuxième tome, chapitre V - l'eau de la

MOULOUYA

(