Robert Johnson

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Robert Johnson Pour les articles homonymes, voir Johnson. Robert Leroy Johnson Robert Leroy Johnson, né le 8 mai 1911 à Hazlehurst, Mississippi, et mort le 16 août 1938 à Greenwood, Mis- sissippi, est un guitariste et chanteur de blues américain. Bien qu'il ait commencé à enregistrer des disques deux ans seulement avant sa mort, Robert Johnson est deve- nu une légende et une grande source d'inspiration pour des artistes comme Jimi Hendrix, Jimmy Page, Bob Dy- lan, Brian Jones, Keith Richards ou encore Eric Clapton. En 2003, le magazine Rolling Stone l'a classé cinquième meilleur guitariste de tous les temps. 1 Biographie 1.1 Son enfance Robert L. Johnson est né dans le delta du Mississippi, dans le village de Hazlehurst, de Julia Dodds et de Noah Johnson. Sa date de naissance n'est pas connue avec pré- cision, les traces qu'il a laissées suggèrent des dates allant de 1909 à 1912. Bien que courte, sa carrière de bluesman aura été prolifique. Alors qu'il n'est encore qu'un nourrisson, sa mère et sa sœur Bessie quittent son père et vivent sur la route, tra- vaillant comme ouvrières agricoles pendant plusieurs sai- sons avant de s’établir à Memphis chez un certain Charles Spencer. Spencer vit alors avec sa femme et sa maîtresse et les enfants de chacune d'entre elles. Bien qu'aucune ten- sion n'ait été relatée entre les deux femmes, la mère de Robert quitte la maison des Spencer sans ses enfants. Ro- bert vit à Memphis chez Charles Spencer jusqu'en 1918 date à laquelle le caractère obstiné de Robert convainc son hôte que la présence de sa mère pour l'élever s’avère nécessaire. Robert, qui a pris le nom de Spencer, part donc à Robinsonville, une communauté cotonnière du nord du Mississippi à 20 miles au sud de Memphis rejoindre sa mère qui a épousé Willie « Dusty » Willis en octobre 1916. Il y passe la fin de son enfance avec sa mère et son nouveau beau-père. A son adolescence il apprend l'existence de son véritable père et commence à se faire appeler Johnson ; il continue cependant à utiliser le nom de Spencer jusqu'au milieu des années 1920 notam- ment à l'école qu'il quitte rapidement à cause de pro- blèmes de vue. Robert s’intéresse à la musique, il essaye la guimbarde, mais l'abandonne rapidement au profit de l'harmonica qui devient son instrument de prédilection. 1.2 Ses débuts À la fin des années 1920, il se met à la guitare et confec- tionne un support à son harmonica pour utiliser les deux instruments simultanément. La chanson de Leroy Carr, How Long-How Long Blues, semble être une de ses favo- rites à cette époque pour s’exercer à la musique. Dans ses débuts de musicien à Robinsonville, Robert reçoit l'aide de Willie Brown et de Charley Patton notamment. Malgré sa passion pour la musique, Robert se considère comme un paysan lorsqu'il épouse, en février 1929, Vir- ginia Travis à Penton dans le Mississippi. Ils s’installent dans une maison avec la sœur aînée de Robert, Bessie, et de son mari sur la plantation de Kline à l'est de Robinson- ville. Virginia tombe enceinte durant l'été 1929 mais elle meurt, à 16 ans, avec son enfant lors de l'accouchement en avril 1930. 1.3 Le pacte avec le diable Robert rencontre le guitariste de blues Son House, pour la première fois en 1931, celui-ci l'écoutant jouer, le ri- diculise (« tu ne sais pas jouer de la guitare, tu fais fuir les gens ») et lui conseille d'abandonner la guitare pour se consacrer à l'harmonica. Peu de temps après cet affront, Robert quitte Robinsonville pour revenir à sa ville natale Hazlehurst, où il espère retrouver la trace de son véritable père. À Hazlehurst, Robert est pris en mains par le bluesman Ike Zinnerman qui devient son mentor. Très beau gar- çon, il ne met pas beaucoup de temps à rencontrer une nouvelle femme, Calletta Callie Craft, de dix ans son aî- née, qu'il épouse secrètement en mai 1931. Callie idolâtre Robert, s’occupe de toute son intendance, cuisine et tra- vaille pour lui. Robert a tout son temps pour travailler la musique avec Ike. Le samedi soir, il court les tavernes, parfois accompagné de Callie, pour jouer toute la nuit. Il commence alors à obtenir un certain respect en tant que musicien et se fait un nom sous les initiales de « R.L. » (pour « Robert Lonnie », du nom d'un musicien plus cé- lèbre également appelé Johnson). Robert revient finalement à Robinsonville, deux ans après l'avoir quitté. Son House émerveillé par les progrès réali- 1

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Robert Johnson

Pour les articles homonymes, voir Johnson.Robert Leroy Johnson

Robert Leroy Johnson, né le 8 mai 1911 à Hazlehurst,Mississippi, et mort le 16 août 1938 à Greenwood, Mis-sissippi, est un guitariste et chanteur de blues américain.Bien qu'il ait commencé à enregistrer des disques deuxans seulement avant sa mort, Robert Johnson est deve-nu une légende et une grande source d'inspiration pourdes artistes comme Jimi Hendrix, Jimmy Page, Bob Dy-lan, Brian Jones, Keith Richards ou encore Eric Clapton.En 2003, le magazine Rolling Stone l'a classé cinquièmemeilleur guitariste de tous les temps.

1 Biographie

1.1 Son enfance

Robert L. Johnson est né dans le delta du Mississippi,dans le village de Hazlehurst, de Julia Dodds et de NoahJohnson. Sa date de naissance n'est pas connue avec pré-cision, les traces qu'il a laissées suggèrent des dates allantde 1909 à 1912. Bien que courte, sa carrière de bluesmanaura été prolifique.Alors qu'il n'est encore qu'un nourrisson, sa mère et sasœur Bessie quittent son père et vivent sur la route, tra-vaillant comme ouvrières agricoles pendant plusieurs sai-sons avant de s’établir à Memphis chez un certain CharlesSpencer. Spencer vit alors avec sa femme et sa maîtresseet les enfants de chacune d'entre elles. Bien qu'aucune ten-sion n'ait été relatée entre les deux femmes, la mère deRobert quitte la maison des Spencer sans ses enfants. Ro-bert vit à Memphis chez Charles Spencer jusqu'en 1918date à laquelle le caractère obstiné de Robert convaincson hôte que la présence de sa mère pour l'élever s’avèrenécessaire.Robert, qui a pris le nom de Spencer, part donc àRobinsonville, une communauté cotonnière du nord duMississippi à 20 miles au sud de Memphis rejoindre samère qui a épousé Willie « Dusty » Willis en octobre1916. Il y passe la fin de son enfance avec sa mère etson nouveau beau-père. A son adolescence il apprendl'existence de son véritable père et commence à se faireappeler Johnson ; il continue cependant à utiliser le nomde Spencer jusqu'au milieu des années 1920 notam-ment à l'école qu'il quitte rapidement à cause de pro-blèmes de vue. Robert s’intéresse à la musique, il essaye

la guimbarde, mais l'abandonne rapidement au profit del'harmonica qui devient son instrument de prédilection.

1.2 Ses débuts

À la fin des années 1920, il se met à la guitare et confec-tionne un support à son harmonica pour utiliser les deuxinstruments simultanément. La chanson de Leroy Carr,How Long-How Long Blues, semble être une de ses favo-rites à cette époque pour s’exercer à la musique. Dans sesdébuts de musicien à Robinsonville, Robert reçoit l'aidede Willie Brown et de Charley Patton notamment.Malgré sa passion pour la musique, Robert se considèrecomme un paysan lorsqu'il épouse, en février 1929, Vir-ginia Travis à Penton dans le Mississippi. Ils s’installentdans une maison avec la sœur aînée de Robert, Bessie, etde son mari sur la plantation de Kline à l'est de Robinson-ville.Virginia tombe enceinte durant l'été 1929 mais ellemeurt, à 16 ans, avec son enfant lors de l'accouchementen avril 1930.

1.3 Le pacte avec le diable

Robert rencontre le guitariste de blues Son House, pourla première fois en 1931, celui-ci l'écoutant jouer, le ri-diculise (« tu ne sais pas jouer de la guitare, tu fais fuirles gens ») et lui conseille d'abandonner la guitare pour seconsacrer à l'harmonica. Peu de temps après cet affront,Robert quitte Robinsonville pour revenir à sa ville nataleHazlehurst, où il espère retrouver la trace de son véritablepère.À Hazlehurst, Robert est pris en mains par le bluesmanIke Zinnerman qui devient son mentor. Très beau gar-çon, il ne met pas beaucoup de temps à rencontrer unenouvelle femme, Calletta Callie Craft, de dix ans son aî-née, qu'il épouse secrètement en mai 1931. Callie idolâtreRobert, s’occupe de toute son intendance, cuisine et tra-vaille pour lui. Robert a tout son temps pour travailler lamusique avec Ike. Le samedi soir, il court les tavernes,parfois accompagné de Callie, pour jouer toute la nuit. Ilcommence alors à obtenir un certain respect en tant quemusicien et se fait un nom sous les initiales de « R.L. »(pour « Robert Lonnie », du nom d'un musicien plus cé-lèbre également appelé Johnson).Robert revient finalement à Robinsonville, deux ans aprèsl'avoir quitté. Son House émerveillé par les progrès réali-

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2 1 BIOGRAPHIE

sés par le guitariste avoue même être maintenant dépassé.De ces progrès stupéfiants va naître la légende du pacteavec le diable, à une époque où le vaudou est encore trèsvivace dans la communauté noire du Mississippi.Robert Johnson va profiter de cette occasion. Un jour,il réunit quelques amis au coin d'un bois et leur racontece qui va devenir sa légende : un soir très sombre, alorsqu'il se promenait dans les alentours de Clarksdale dansle Mississippi, il se perdit à un carrefour (crossroads enanglais). Comme il commençait à s’endormir, une brisefraîche le réveilla. Il vit au-dessus de lui une ombre im-mense avec un long chapeau. Effrayé, ne pouvant dé-visager cette apparition, Johnson resta comme paraly-sé. Sans un mot l'apparition se pencha, prit sa guitare,l'accorda, joua quelques notes divines avant de lui rendrel'instrument et de disparaître dans le vent noir du Sud.En réalité, cette légende provient d'un autre bluesman,Tommy Johnson, qui prétendait avoir vendu son âme audiable, un soir, à un carrefour, pour obtenir sa virtuositéà la guitare. Robert Johnson aurait donc repris cette his-toire à son compte, à moins que – Tommy et lui portantle même nom (Johnson) – elle ne lui ait été attribuée àtort. Cette légende et le personnage de Tommy Johnsonapparaissent dans le film des frères Coen, O'Brother. Lescénariste de la série Supernatural s’est longuement ins-piré de cette légende ; le carrefour en question est le sujetcentral de l'épisode Crossroad blues (saison 2, épisode 8)où il est question d'un jeune musicien noir cherchant à de-venir le meilleur bluesman de sa génération. À plusieursreprises, au long des épisodes, divers personnages de lasérie se rendront à cet endroit afin de rencontrer une en-voyée de l'Enfer pour passer un pacte.Dans le Vaudou ravivé dans les états du sud par les es-claves des planteurs de Saint-Domingue fuyant la révolu-tion haïtienne, il existe un Loa (esprit) nommé Legba ouPapa Legba (d'origine Fon du Dahomey) dont le nom leplus connu est « Maître carrefour ». Esprit de la destinée ila été identifié au Diable par les missionnaires catholiques.

1.4 Sa carrière de bluesman

Robinsonville est essentiellement une ville de paysans,Robert ne souhaite pas travailler dans les champs et dé-cide donc de partir pour mener sa vie de musicien. Ilvoyage dans tout le delta du Mississippi et finit par s’éta-blir (bien que n'arrêtant jamais de voyager) à Helena chezEstella Coleman, l'une de ses maîtresses. Robert prendd'ailleurs sous son aile le fils d'Estella, lui aussi musicien,qui porte le même prénom que lui, Robert Lockwood Jr.,et l'aide à améliorer son jeu.Helena est une ville très riche musicalement, Robertcôtoie Sonny Boy Williamson II, Robert Nighthawk,Elmore James, Howlin' Wolf ou encore Johnny Shinesavec qui il s’associe un moment. Johnny Shines dira surcette période :

Robert Johnson : Terraplane Blues, 1936 (Info)

« Nous étions sur la route des jours et desjours, sans argent et parfois sans nourriture,cherchant un endroit décent pour passer la nuit.On jouait dans des rues poussiéreuses et desbars crasseux, et tandis que j'étais à bout desouffle et me voyais vivre comme un chien, ily avait Robert tout propre comme s’il sortaitd'une église le dimanche ! »

Vers le milieu des années 1930, Robert Johnson est musi-cien professionnel depuis plusieurs années, il jouit d'unecertaine célébrité dans la région et souhaite enregistrerdes disques comme ses maîtres Willie Brown, Son Houseet Charley Patton. Robert auditionne pour H. C. Speirdans son magasin de musique. Speir détient un accordavec American Record Company mais, pour diverses rai-sons, il prend seulement le nom et l'adresse de Robert etles transmet à Ernie Oertle d'American Record Compa-ny qui, après une nouvelle audition, décide d'enregistrerRobert à San Antonio.La première session d'enregistrement de Robert est réa-lisée en novembre 1936 par Don Law. Il enregistre ainsipour le label Vocalion Records Terraplane Blues, une deses chansons les plus connues qui devient rapidement unsuccès. Il est rappelé au Texas en juin, mais bien que DonLaw apporte le meilleur matériel en sa possession, rienn'égale le succès de Terraplane.Bien que six des onze enregistrements de Johnson soientencore au catalogue de Vocalion en décembre 1938, iln'est rappelé ni le printemps, ni l'été suivant.

1.5 Sa mort

Robert meurt le 16 août 1938 dans des circonstances mys-térieuses. Après un concert dans un bar de Greenwood, se

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2.2 Héritage 3

Une des pierres tombales de Robert Johnson. On en compte trois,à trois endroits différents.

sentant mal, il est emmené chez un ami. Certains pensentqu'il a été empoisonné par un mari jaloux, d'autres qu'il asuccombé à la syphilis, ou à une pneumonie (pathologiepour laquelle il n'existait aucun traitement à l'époque),voire à l'action combinée des trois. Les versions sont aus-si vraisemblables les unes que les autres, compte tenude ce que l'on sait de la vie de ce bluesman légendaire.Sonny Boy Williamson racontera que Robert Johnson au-rait consommé une bouteille de whisky empoisonnée à lastrychnine offerte par le tenancier d'un bar jaloux de levoir tourner autour de sa femme. Le bluesman aurait ago-nisé trois jours avant de mourir, cette version est contes-tée, comme de nombreux faits de sa vie. Robert Johnsonest le premier du Club des 27, la série d'artistes « mau-dits » morts à l'âge de 27 ans. Quatre ans plus tard, uncyclone ravagera les lieux de sa mort.Sur son certificat de décès, sous « cause de la mort » ontrouve la mention « no doctor » (« pas de docteur », sansdoute dans le sens de « pas de cause établie »)[1].

2 Musique

2.1 Style

Le jeu de guitare adroit et véloce de Johnson, présenteune certaine originalité comme l'utilisation des cordesbasses pour créer un rythme entraînant, comme sur lachanson Sweet Home Chicago, et utilise beaucoup lesaccords ouverts. Par ailleurs, sa voix était également éton-namment haute.Les influences de Johnson sont principalement à chercherdu côté de Son House mais aussi de Skip James ou LonnieJohnson.Johnson est fréquemment cité comme « the greatestblues singer of all time »[réf. nécessaire] (« le meilleur chan-teur de blues de tous les temps »), cependant beaucoupd'auditeurs restent déçus à la première écoute de ses mor-ceaux. Cette réaction peut être due à une relative mé-connaissance de l'émotion brute et de la forme épurée

du Delta blues ou tout simplement à cause de la quali-té de l'enregistrement médiocre comparée aux standardsde production actuels.

2.2 Héritage

Durant sa courte carrière, il aura laissé 29 titres enregis-trés, 3 photos et 3 tombes. Sa vie, sa musique et sa mort enont fait une légende pour plusieurs générations de blues-men et de rockers.Il laisse à la musique des morceaux tels que Sweet HomeChicago (repris par les Blues Brothers), Travelling River-side Blues (repris par Led Zeppelin), Love in Vain (reprispar les Rolling Stones), Walkin' Blues, Malted Milk (re-pris par Eric Clapton sur l'album Unplugged) ainsi queCome on inMy Kitchen (repris par Allman Brothers Band,Eric Clapton sur l'albumMe andMr Johnson, Keb Mo surl'album Keb' Mo', Bob Brozman sur l'album A Truckloadof Blues, Joël Daydé sur l'album Spleen Blues et JohnnyWinter en Live), Crossroads (repris par Cream, LynyrdSkynyrd), They're Red Hot (repris par les Red Hot ChiliPeppers et Hugh Laurie sur l'album Let Them talk), StopBreakin' Down Blues (repris par White Stripes et AynsleyLister) etc.Eric Clapton lui a aussi dédié un album entier de reprises,Me and Mr. Johnson, en référence à la chanson de John-sonMe and the Devil. Todd Rundgren a fait de même avecson album Todd Rundgren’s Johnson (2011).En 2003, il a été élu cinquième meilleur guitariste de tousles temps par le magazine américain Rolling Stone dansle classement des 100 plus grands guitaristes de tous lestemps[2].En 2010, le groupe Red Cardell nomme Robert Johnsonla première chanson de son album Soleil blanc.

3 Discographie

Les disques originaux de Robert Johnson sont parus en78 tours.

• Terraplane Blues / Kind Hearted Woman Blues (Vo-calion 03416)

• 32-20 Blues / Last Fair Deal Gone Down (Vo 03445)

• I Believe I'll Dust My Broom / Dead Shrimp Blues(Vo 03475)

• Cross Road Blues / Ramblin' onMyMind (Vo 03519)

• They're Red Hot / Come On in My Kitchen (Vo03563)

• Sweet Home Chicago / Walkin' Blues (Vo 03601)

• Hell Hound on My Trail / From Four Until Late (Vo03623)

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4 5 ROBERT JOHNSON DANS LA CULTURE POPULAIRE

Robert Johnson : Milkcow’s Calf Blues, 1936 (Info)

• Milkcow’s Calf Blues / Malted Milk (Vo 03665)

• Stones in My Passway / I'm a Steady Rollin' Man (Vo03723)

• Stop Breakin' Down Blues / Honeymoon Blues (Vo04002)

• Me and the Devil Blues / Little Queen of Spades (Vo04108)

• Love in Vain Blues / Preachin' Blues (Up Jumped TheDevil) (Vo 04630)

Tous les enregistrements que l'on a pu récupérer de Ro-bert Johnson, y-compris les inédits, sont disponibles surle double CD :

• Robert Johnson - The Complete Recordings. Collec-tion Roots N'Blues - CBS (1990) et Sony Music En-tertainment (1996)

4 Chansons

Robert Johnson a enregistré en tout et pour tout 29 chan-sons, lors de deux sessions en novembre 1936 et en juin1937. Certaines chansons ont été jouées deux fois, ce quifait un total de quarante-deux enregistrements.

• 23 novembre 1936, San Antonio

• Kind Hearted Woman Blues (deux versions)• I Believe I'll Dust My Broom

• Sweet Home Chicago

• Rambling on My Mind (deux versions)• When You Got a Good Friend (deux versions)

• Come on in My Kitchen (deux versions)• Terraplane Blues

• Phonograph Blues (deux versions)

• 26 novembre 1936, San Antonio

• 32-20 Blues

• 27 novembre 1936, San Antonio

• They're Red Hot

• Dead Shrimp Blues

• Cross Road Blues (deux versions)• Walkin' Blues

• Last Fair Deal Gone Down

• Preachin' Blues (Up Jumped The Devil)

• If I Had Possession Over Judgment Day

• 19 juin 1937, Dallas

• Stones in My Passway

• I'm a Steady Rollin' Man

• From Four Till Late

• 20 juin 1937, Dallas

• Hellhound on My Trail

• Little Queen of Spades (deux versions)• Malted Milk

• Drunken Hearted Man (deux versions)• Me and the Devil Blues (deux versions)• Stop Breakin' Down Blues (deux versions)• Traveling Riverside Blues (deux versions)• Honeymoon Blues

• Love in Vain (deux versions)• Milk Cow’s Calf Blues (deux versions)

Une légende dit qu'il aurait écrit une 30e chanson, maisque le diable l'a gardée pour lui... Toutefois, ce morceau,Mister Downchild, qu'il n'a pas eu le temps d'enregistrer,a été repris par Sonny Boy Williamson.

5 Robert Johnson dans la culturepopulaire

• Une série manga, Me and the Devil Blues, racontesa vie de manière assez libre (dans l'histoire, il vendvéritablement son âme au diable). Un autre manga,20th Century Boy (en référence à la chanson des an-nées 1960 du groupe britannique T. Rex, le rockétant un thème important dans la série), fait réfé-rence à la légende du diable et sa rencontre avec Ro-bert Johnson. Cela sert d'introduction au chapitre 2du tome 10 français.

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• Crossroads, un film américain de Walter Hill (1986),évoque Robert Johnson à travers un jeune guitaristeblanc qui cherche la « légendaire » 30e chanson dubluesman.

• Beaucoup ont pensé que le personnage de TommyJohnson dans le filmO'Brother de Joel et Ethan Coense réfère à lui. Il semblerait cependant qu'il se réfèreau véritable Tommy Johnson.

• Robert Johnson fut aussi utilisé comme personnageemblématique par les militants antipub du métro deParis à l'automne 2003 qui en firent une icône deleur lutte. Ils signaient « Bien à vous, Robert John-son »[3].

• L'épisode 8 de la saison 2 de la série Supernatural,intitulé Crossroad Blues, raconte cette légende demanière romancée.

• En 2004, Eric Clapton sort deux albums : Me andMr. Johnson et Sessions for Robert J, constituésexclusivement de reprises du répertoire de RobertJohnson.

• Robert Johnson apparaît et détient un rôle majeurdans Le Cimetière du diable, le troisième tome dela tétralogie Le Livre sans nom par un auteur ano-nyme. Il apparaît brièvement également à la fin duquatrième tome, de ce qui devient alors la quadrilo-gie dite « quadrilogie du Bourbon Kid » sous le nomdu personnage Jacko.

• Robert Johnson, sa guitare et son « pacte avecle diable » sont au point de départ du roman deSherman Alexie, Indian Blues (1995) dans lequel dejeunes indiens héritent de la fameuse guitare mau-dite et où le fantôme ou l'esprit de Robert Johnsonfinira par se mettre à l'harmonica.

• Love in Vain, de Mezzo et Jean-Michel Dupont(éditions Glénat), raconte la vie de Robert Johnsonen bande dessinée[4].

6 Notes et références

[1] (en) Robert Johnson’s Death Certificate - Copie du certi-ficat de décès, daté du 18 août 1938 [image] (voir archive)

[2] (en) 100 Greatest Guitarists : David Fricke’s Picks -Rolling Stone

[3] Rencontre avec un antipub aussi célèbre que mystérieux :Robert Johnson - Politis, 1er avril 2004 (voir archive)

[4] Mezzo / J. M. Dupont, Love in Vain, Éditions Glénat, 2014, 72 p. (ISBN 9782344003398)

7 Bibliographie• Greil Marcus,Mystery train : Images de l'Amérique àtravers le rock'n'roll, Allia, 2001 (ISBN 2-8448-5077-4) - Lire en ligne le chapitre sur Robert Johnson

• Peter Guralnick, À la recherche de Robert Johnson,Éditions Le Castor Astral, Collection Castor Mu-sic, traduit par Nicolas Guichard, 2008 (ISBN 978-2-85920-764-9), 112 pages

8 Annexes

8.1 Lien externe

• Crossroad blues - Docufiction sur Robert Johnson

9 Lien externe•

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6 10 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

10 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

10.1 Texte• Robert Johnson Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Johnson?oldid=117467042 Contributeurs : Lionel Allorge, ( :Julien :), Ser-

ged, Manu fred, Aiolizator, Floyd-out, Phe-bot, Gouchi, Gadjou, Mickaël Delahaye, HardBlues, Duloup, Leag, Bob08, Erine, Sherbrooke,Chris93, Mister Cola, Gribeco, RobotE, Like tears in rain, Ælfgar, Lmaltier, Gzen92, Coyau, RobotQuistnix, Gpvosbot, FlaBot, Yurik-Bot, LeonardoRob0t, Litlok, Sammyday, Loveless, Michelbailly, Chlewbot, Polmars, Noar, Gonioul, SashatoBot, Malost, Nirvanagregs,Liquid-aim-bot, Asabengurtza, Helsph, Closter, ILJR, Grimlock, En passant, Escarbot, Kropotkine 113, Poloch, Andromeda, Le Pied-bot,Clem23, PHIFOU62, CommonsDelinker, Cadmos, Erabot, FR, Wiolshit, M-le-mot-dit, Wikig, Salebot, Benoit Rochon, Speculos, Zor-robot, Duffseb, Gros poisson, TXiKiBoT, Bapti, Jmex, Nicourse, Chicobot, Ptbotgourou, SieBot, TcheBTchev, Olivier tanguy, Step101,Kyro, The Laughing Duck, Vlaam, Kelam, Vassagolaine, Mikaa, Lynsky, Petro, Vlad09, Alexbot, Mro, HerculeBot, Maurilbert, ZetudBot,Factory, Varmin, Luckas-bot, Micbot, Gnurok, Yonidebot, DSisyphBot, Le sourcier de la colline, Xqbot, Io Herodotus, Ragtimedorian-henry, Coyote du 57, Lomita, Orlodrim, Diamond444, Adrybig, EmausBot, Crochet.david.bot, Lionel June, JackieBot, Sorwell, Norgab,Filbar29, Mjbmrbot, 0x010C, MerlIwBot, Loom19, Gnause, OrlodrimBot, Pr Fox, Éric Messel, FDo64, Jack Rabbit Slim’s, Mattho69,DrCretin, YFdyh-bot, DiliBot, Mastabah, Addbot, JAM141, HunsuBot et Anonyme : 117

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