revue regards #12 la beauté

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1 Regards revue de photographie photographic review #12 sarah carp bruno aveillan marie bovo sarah carp daniel elbaz gladys german peraire

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Revue de photographie "la beauté" Préface J.C Mougin photographes: carp aveillan elbaz gladys peraire bovo

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R e g a r d s

r e v u e d e p h o t o g r a p h i ep h o t o g r a p h i c r e v i e w # 1 2

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bruno aveillan marie bovo sarah carp daniel elbaz gladysgerman peraire

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la beauté

”la beauté”, jean-claude mougin p 4

bruno aveillan p 9daniel elbaz p 21marie bovo p 35gladys p 47german peraire p 65sarah carp p 79

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La Beauté.

Seuls les divins vivent dans la proximité de la beauté, car il sont eux-mêmes cette lumière dont elle est faite. Les mortels par contre à l’image de l’ange de Benjamin , «le visage tourné vers le passé, ne voient qu’une unique catastrophe…. qui ne cesse d’amonceler ruines sur ruines et les jeter à leurs pieds ». De la Beauté ils ne connaissent donc que son absence, ne vivent que dans son exil, et saisis par son désir d’elle, ils s’attachent à procréer dans le beau, produisant des œuvres qui ne sont que les simulacres de la beauté céleste. Il en est ainsi depuis la naissance du « sapiens sapiens », depuis l’homme de Lascaux à tête d’oiseau et au sexe dressé, gisant mort au fond du puits. Il en est ainsi depuis la Bête Innommable « mère fantastiquement déguisée, la sagesse aux yeux pleins de larmes ».

La première expérience de la beauté qui nous vient des grecs est celle du mystère de ce qui apparaît, de ce qui est déjà là, le Cosmos, le Brillant, ce «Il y a» qui est ravissement. Est beau ce qui est remarquable, appelle l’attention, ce qui nous fait remarquer et nous apporte, espérons nous, reconnaissance et admiration. Aussi l’homme accompli qui réalise ce pourquoi il est fait, sa vertu, est-il «kaloskagathos», à la fois beau et homme de bien, celui qui a fait de sa vie une «œuvre d’art».Toutefois de cette beauté dont on ne peut quasiment rien dire, la tradition a retenu trois définitions canoniques.

La beauté c’est l’harmonie, le juste rapport des proportions. Tout alors dans l’art est affaire de mesure, ainsi les grands peintres de la Renaissance ont été à la fois architectes et inventeurs de la perspective comme Brunelleschi ou peintres et mathématiciens comme Piero della Francesca, auteur de la «Divine Proportion». Poussin peintre philosophe invente la Nature Idéale au point que c’est la nature qui en vient à imiter la peinture, et la cithare de l’Apollon de «l’Inspiration du Poète» n’a pas besoin de cordes pour chanter l’harmonie des Sphères. La nymphe Egérie qui se penche vers Numa dans la posture de la consolation apprend de même au spectateur affligé que seule la beauté de la nature peut lui apprendre à aimer son destin.

La photographie connaît bien cette conception quasi mathématique du beau, puisqu’elle en a hérité avec la camera obscura les lois géométriques, alors que Descartes le génial inventeur de la géométrie analytique est le premier penseur à l’origine de nos images et de notre univers numérisé.

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La beauté est la forme d’adaptation optimum à une fin. (C’était là, le premier sens que les grecs donnaient au mot vertu). Ne doit-on pas s’attendre à ce qu’une belle voiture ait des formes qui accroissent sa pénétration dans l’air, et qu’une belle fille ait des formes telles qu’elles aient pour finalité l’achat de la voiture aux formes agressives et ravageuses. Bien sûr une telle finalité est bien celle de ces photographies de belles filles que l’on retrouvait épinglées dans l’atelier des garages, ou bien de ces « pin-up » exposées à tout vent aux calandres de camions surdimensionnés et rutilants. Vulgaires dites-vous ? Mais une telle finalité n’est-elle pas celle d’œuvres contemporaines dont la principale raison d’être est spéculative. A cette finalité externe, somme toute intéressée, il convient comme le fait Kant d’opposer une sorte de finalité sans fin, finalité interne dont la recherche est la perfection par une sorte de retour au beau idéal, à l’Art pour l’Art.

Enfin la beauté ne peut être saisie que par une expérience de plaisir. Mais il en est du plaisir comme de la finalité, dira Kant et il convient de distinguer un plaisir purement sensuel d’un plaisir désintéressé. Ce plaisir si particulier que j’ai à croquer des pommes m’est si particulier que je ne peux l’exiger des amateurs de « carambars ». Par contre «La nature morte aux sept pommes» de Cézanne qui se trouvait dans son atelier des Lauves est faite de «sensations colorées» qui me procurent un tel plaisir désintéressé que je suis en droit de l’exiger de tout homme cultivé. Sinon comment expliquer le plaisir que me procure un bronze du Benin, le premier Chawan de la dynastie des Raku que l’on peut voir à Kyoto, «Le Paysage aux Mille Vilaines Taches» de Shitao, le Moine Citrouille Amer. Le Beau ne peut se vivre et s’énoncer que dans l’universel, ainsi que dans la matière même qui lui donne son existence physique aussi ténue soit-elle .

Peut-on imaginer une œuvre humaine qui soit pure idée, pure virtualité sans quasi existence matérielle ? Hegel pensait que les œuvres d’art appartenaient au passé puisque selon lui l’Art Romantique assurait cette victoire de l’Idée sur la matière. Que penserait-il des nouvelles images dont l’existence est numérique et inframince. Fin de l’art, fin de l’histoire ; ne subsisterait plus que l’homme rationnel dont l’existence se réduirait à la satisfaction de ses besoins aussi bien réels que fictifs, ou au mieux au snobisme que pratiquent si bien les japonais au dire d’Alexandre Kojève.

La réalité nous apprend qu’il y a toujours des œuvres, de l’art, mais que la beauté n’est peut-être plus son apanage, et que le Cosmos qui fut son premier élément a fait place à un nouveau Chaos. Nous apprenons la nécessité de la laideur, non pas celle du «désert qui croit», mais celle explosive des révoltes, des révolutions, des avant-gardes et des provocations, et aussi celle des «faiseurs», celles du goût du jour.

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On ne sait que trop combien la photographie s’est toujours prêtée au voyeurisme, au malsain, au bizarre, à l’étrangeté, comment elle cherche à tout prix à montrer du jamais vu. Chaos positif dit le peintre Karel Appel : «Pourquoi l’art est un chaos positif. Je l’oppose par cette expression, au chaos négatif, qui est cette barbarie qui monte autour de nous….C’est le côté barbarie dans la peinture qui démolit les anciennes valeurs. Il faut montrer ce nouveau monde où l’on vit maintenant sans aucun équilibre, sauf dans la peinture. On montre tout cela sur un tableau, je considère que c’est un chaos positif.»

Ce chaos positif savamment entretenu, accepté ou supposé qui tourne le dos à la beauté, ne peut néanmoins supprimer son absence dans laquelle nous vivons, l’exil d’Elle, le désir que nous avons d’elle. Il y a là une réalité de l’art qui nous dépasse, qui nous excède et que nous ne parvenons pas à nous expliquer. Faut-il alors en revenir au discours extatique de Diotima dans « le Banquet » de Platon, selon lequel la beauté serait dans les corps la présence visible de l’Idée de Beau, sa réminiscence. Le désir de ce qui manque, le désir de la beauté, l’enthousiasme qui alors nous saisit, auraient le pouvoir de nous rappeler notre origine et notre destinée, notre part divine. L’expérience esthétique participerait alors à cette réalité exces sive du désir qui selon Platon est désir de créer, d’enfanter dans le Beau, désir d’immortalité. La beauté, l’art et le désir ne sont-ils pas les signes excessifs et vivants d’une réalité autre, qui nous fait être sans que nous n’en sachions rien ; le divin. La beauté dans l’art, comme le désir ne font-ils pas de nous des êtres possédés, des enthousiastes, qui dépassons ainsi notre simple condition de mortels. Car le Beau n’est pas simplement le belle évidence apollinienne qui nous apaise, nous rassure dans nos certitudes et notre individualité, elle est aussi dionysiaque, elle dépossède, nous excède, nous transporte pour nous faire entendre le «tragos», le «chant du bouc», celui de l’animal sacrifié au dieu, chant du tragique de l’homme confronté à sa finitude. Ainsi Mortels vivons nous dans l’exil de la Beauté, l’exil d’Elle et n’avons qu’Elle pour faire face à cette terrible obligation : «nous nous devons à la mort».

Jean-Claude Mouginwwww.platine-palladium.com

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br uno ave i l l an

Br uno Ave i l l an e s t représenté pa r l a Ga le r i e Spree , Pa r i swww.ga le r i e spree . com

La supra-sensibilité du monde

«Faire de la lumière, pauvres gens, c’est plus difficile que de faire de l’or.» Paul Claudel

Des êtres et des choses surgissent d’entre les rayons comme s’ils en étaient la matrice même. Des substances diaphanes évoluent sur des mélodies irisées de couleurs vivantes, caressent des visages, enveloppent des paysages, effacent les frontières entre ciel et terre, fusionnent les éléments dans une harmonie en tout point confondante.

Les photographies de Bruno Aveillan donnent à contempler une beauté autre, une beauté sidérante à la fois par sa pureté fascinante et par l’effacement même qui menace l’enchantement neuf qu’elle suscite, aussitôt éprouvé. C’est le jeu envoûtant, lumineux, cruel, éphémère, typique de la beauté par excellence. Elle tend à disparaître.

Le photographe noue un rapport exclusif, intime, un pacte secret avec la lumière, et relève le défi de la transfiguration du monde en le tirant vers l’abstraction. Et c’est une image d’une beauté insolente, parfois inquiétante qui jaillit sous des voiles lumineux, crève presque les yeux d’éclats parfaits. Elle dit la vérité du drame.

Scellés en une même énigme propice à la couleur, le temps et la lumière sont les matériaux indociles de Bruno Aveillan. Et, au gré de cette inconstance paradoxale, résonne la vulnérabilité de l’être -de celui qui témoigne comme celui regarde et celui qui est vu- l’être seulement de passage au cœur chaviré d’une nostalgie d’éternité.

La photographie de Bruno Aveillan est en ce sens une expérience de désir, à la fois charnel et spirituel. Elle exalte la supra-sensibilité du monde.

Zoé Balthus, mai 2013.

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dan ie l e lbaz

L a beauté

Au hasa rd d ’expér imenta t ions en chambre no i re , ce qu i deva i t ê t re un dér i vé ” l i th ” d ’un t i r age c l a s s ique s ’ e s t mué en une image to ta lement d i f f é ren te : s ans lumière .

Photograph ie r c ’ e s t éc r i re avec l a lumière , o r su r ce t te image jus tement aucune lumière .

L e modè le , l a dente l l e b l anche de son cor sage , l e s tour s en a r r i è re p l an , p lus r i en de tou t ce l a n’é t a i t év ident .

E t pour tan t , en rega rdant de p lus p rès , en cherchant à t r ave r se r l a couche no i re , on dev ine ce que l a lumière aura i t m i s s i f a c i l ement en év idence .

L a même év idence sur d ’ au t res su je t s , l a c ime des acac i a s , un éperon rocheux , ma compagne au pe t i t ma t in ; ma lg ré l ’ absence de lumière , l a beau té t r anspara i t tou jours .

I l su f f i t d ’ a l l e r l a chercher avec tou te son a t ten t ion e t non p lus e spére r l a t rouver au p remier rega rd .

Dan ie l E lbaz

www.dan ie le lbaz . com

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mar ie bovo

Jusqu’à la série intitulée Bab-el-Louk, le travail photographique de Marie Bovo semblait se concentrer sur la question de la lumière et des espaces-temps qui lui sont associés. A partir de là (et bien que les choses ne soient évidemment pas aussi tranchées), on constate un intérêt plus marqué pour des questions liées à l’architecture et à la fonction du point de vue et de la perspective. Dans Bab-el-Louk, la vue plonge vers la rue depuis les terrasses du Caire, révélant le feuilletage des différents niveaux et le désordre architectural qu’il constitue. Dans Cours intérieures (2088-2009), à l’inverse, l’appareil de prises de vue est basculé vers le haut, vers le rectangle de ciel découpé par les immeubles de la cour, qui se trouvent ainsi révélés. Dans les Grisailles (2010-2011) la lecture est plus ambiguë, car rien ne trahit vraiment le fait qu’il s’agit des plafonds des corridors reliant ces mêmes immeubles à la rue. L’expérience visuelle est celle de monochromes dans lesquels se distinguent à peine des éléments décoratifs (moulures, cartouches) noyés dans le gris où le regard cherche ses marques.Le travail le plus récent accentue ce trouble du regard, par d’autres moyens. Le point de vue ici est totalement plongeant, à la verticale, de sorte que ce qui est photographié se trouve ramené à la surface, mis en quelque sorte en lévitation. Ce qui est photographié: un camp de Roms le long d’une ancienne voie ferrée, au cœur de la nuit, avant son démantèlement annoncé. Il ne s’agit évidemment pas de documenter une situation humaine, même si l’imminence de la destruction lui confère un caractère dramatique. Il s’agit au contraire de faire partager la révélation d’une beauté brutale. Non pas d’esthétiser une tragédie humaine, mais de suspendre un instant «le pathétique de la compréhension», et devant cette révélation de se souvenir que la beauté peut être «la dernière barrière avant la mort», selon le mot de Lacan. Qui ajoute dans «Notes sur la beauté », 1976, cette remarque à méditer: « Freud dévoile dans son questionnement le vrai de tout désir: rendre au discours sa suspension, son suspens, sans se contenter de l’ineffable beauté». Les photographies de Marie Bovo nous laissent entrevoir la force des tensions qui sont ici mises en jeu.

Régis Durand

Marie Bovo est représentée par la Galerie Kamel Mennour, Pariswww.kamelmennour.com

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La voie de chemin de fer 26 février 2012. 07H02, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 21 mai 2012. 07H20, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 21 mai 2012. 03H58, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 13 avril 2012. 06H20, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 13 avril 2012. 05H47, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 13 avril 2012. 04H05, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 3 mars 2012. 07H18, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 3 mars 2012. 06H45, 2012142.5 x 180 cm

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La voie de chemin de fer 3 mars 2012. 05H18, 2012142.5 x 180 cm

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g l adys

Le presque rien

Depuis plusieurs années, je travaille dans une préoccupation sensuelle pour les couleurs et leur intensité, comme une peintre.J’ai intitulé cette série Le Presque Rien en référence au philosophe Jankélévitch. Ici, c’est la célébration de la couleur, dans le fragile équilibre de l’instant, en train de basculer dans l’ineffable. Mise en danger entre la vie et la mort.C’est dans ce dépouillement minimaliste que je perçois l’image de la beauté.

Gladys

www.gladys.fr

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ger man pera i re

La vida és una barreja caòtica d’allò noble i d’allò innoble, de netedat i brutícia, d’intelecte i d’instints. Enaltir només una part amagant la resta seria, al meu parer, poc genuí. La recerca d’una bellesa pura i aïllada no té cap interès: la bellesa només té sentit quan l’acceptem com una de les moltes essències que fluctuen en la realitat, quan va de la mà d’allò que és terrenal, de la carnalitat, de la decrepitud. A mig camí entre la fotografia d’autor i el documental, la meva obra és una reflexió sobre els anhels i les ferides que donen forma a la pròpia identitat, de la debilitat que ens fa humans i de la recerca d’allò essencial al cor d’allò que és mundà.

Germán Peraire

La vie est un mélange chaotique de ce qui est noble et de ce qui ne l’est pas, de propreté et de saleté, d’intellect et d’instincts.Exalter une partie tout en cachant l’autre serait, à mon avis, très peu authentique.La recherche d’une beauté pure et isolée n’a aucun intérêt; la beauté n’a de sens que lorsqu’on l’accepte comme une des multiples essences qui fluctuent dans la réalité, lorsqu’elle va de pair avec ce qui est terrestre, du charnel, de la décrépitude.À mi-chemin entre la photographie d’auteur et le documentaire, mon œuvre est une réflexion sur les envies et les blessures qui donnent forme à l’identité propre, de la faiblesse qui nous rend humain et la recherche de l’essentiel au sein même de ce qui est mondain.

www.facebook.com/german.peraire

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sa rah ca rp

Petits poèmes composés !

Composition abstraite, mise en relation, futilité et simplicité. Des instants de liberté fixés en terre d’argent. Des émotions que je compose et recompose en suivant la vague de mes humeurs. Face à la vie, mon attention est captée par la beauté émanant d’un paysage, d’un personnage, d’une particularité qui s’offre à moi comme une étoile filant dans une parcelle d’éternité.

Sarah Carp

www.sarahcarp.com

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La revue Regards est distribuée à Perpignan au prix de 20 euros chez nos partenaires:

37 Quai Sébastien Vauban 66 000 Perpignan

11 rue Gustave Flaubert 66 000 Perpignan

http://www.crealink.fr

La revue Regards est également disponible par envoi postal au prix de 25 euros (France métropolitaine)

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La revue de photographie Regards est éditée par l’association bla-blART20.rue J-B Lulli, 66000 Perpignan, France.www.bla-blart.com

Directeur de publication : Pascal FerroComité d’édition : Claude Belime, Pascal Ferro, Edith Barboteu, Odile Corratgé, Eric Horvath

Réalisation technique : Odile Corratgé, Edith Barboteu

Impression de la version papier par Crealink, création et impression numérique, Perpignan.

Contact : [email protected]

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Contact : [email protected] Prochain numéro: • ”L’absence” décembre 2013

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