RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

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WORLD HEALTH ORGANIZATION ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE ONCHOCERCIASIS CONTROL PROGRAMME IN WEST AFRICA PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST COMITE CONSULTATIF D'EXPERTS Session Ad hoc Ouagadougou. I I - l5 mars 2002 EAC.AD.l Original : Français Février 2002 RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE (Juin 2001 au jour)

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WORLD HEALTH ORGANIZATION ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE

ONCHOCERCIASIS CONTROL PROGRAMME IN WEST AFRICAPROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST

COMITE CONSULTATIF D'EXPERTSSession Ad hocOuagadougou. I I - l5 mars 2002

EAC.AD.lOriginal : FrançaisFévrier 2002

RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

(Juin 2001 au jour)

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PREMIERB PARTIE

LUTTE ANTIVECTORIELLE (Rev. 1)

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J

POINTS SAILLANTS DBS ACTIVITES DE L'UNITE DE LUTTBCONTRE LB VECTEUR EN 2O()I

HYDROLOGIE ET OPERATIONS ABRIENNES

1. Hydrologie

La saison hivernale s'est installée tardivement dans l'aire du Programme avec une répartitioninégale de la pluviométrie dans I'ensemble des bassins versants .

EnZone Est, l'examen comparatif des écoulements enregistrés en 2001 par rapport à ceux de

I'an 2000, révèle un déficit dans tous les bassins à I'exception du sous bassin de la Kara où des

crues exceptionnelles ont été enregistrées. La décrue a été brutale dans cette zone cependant, de

sorte que les arrêts d'écoulement ont été plus précoces en 2001

EnZone Ouest, malgré le retard de la saison des pluies, Ies précipitations enregistrées en 2001ont été d'une rare intensité surtout durant les mois de juillet et août. En définitive, lapluviométrie a été excédentaire dans la plupart des bassins , à l'exception des bassins duSassandra, du Niandan et du Haut Niger.

En 2001, un total de 110 stations limnimétriques dont 52 équipées de balises a été exploité.Cette année, le réseau hydrométrique est composé de 81 stations limnimétriques dont 34équipées de balises.

2. Contrat aérien et heures de vols

Comme les années précédentes, la gestion concertée des heures de vols en 200i dans lesdeux Zones, a permis de limiter les dépenses en heures de vol aux heures garanties préwes à

cet effet;ainsi surun total de 3001.6 heures garanties à la compagnie,300l.7 heures ont étéeffectivement utilisées pour les traitements. L'An 2002 marque la fin du demier contrat dequatre ans, signé avec la Compagnie Evergreen (EHI) ; trois hélicoptères sont présentementsous contrat avec 1999.2 heures garanties à la Compagnie.

La maintenance des hélicoptères a été satisfaisante en 2001. Les pannes moteurs ont subiune régression en passant de 30 à22% des pannes totales, les pannes radios de l0 à 60Â etles pannes de batteries de 13 à 0%. Toutefois, une attention particulière doit être accordée ausystème d'épandage et aux pompes d'insecticides et de kérosène dont les pannes sont ennette augmentation ; ces pannes sont passées de 7 à 25Yo pour les systèmes d'épandage et de0 à28% pour les pompes de kérosène et d'insecticides.

3. Utilisation des larvicides

Les consommations d'insecticides en 2001 ont subi une réduction de 60 en coûts parrapport à celles de 2000. Notons également, comme les trois années précédentes, uneréduction de la consommation des insecticides chimiques au profit des insecticidesbiologiques. En outre, les efforts conjugués de I'unité de lutte contre le vecteur et deséquipes nationales dans la gestion des dépôts d'insecticides et de kérosène ont permis deréduire considérablement les pertes de produits, qui représentaient 2.4o du stock total en2000 et sont passées à 1.5% en 2001. Ces résultats auraient pu être bien meilleurs cetteannée, n'eût été les pertes de produits dues à la mauvaise qualité des emballages et/ou auxfermetures des fûts (pyraclofos, phoxime, etofenprox , permethrine), et au vieillissement des

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stocks (carbosulfan). Au total les vols, fuites et contaminations ont coûté cette année 69 582US$ au Programme, contre 134 890 US$ en 2000; soit une réduction de 65 308us$(48.s%).

RESULTATS DE L'EVALUATION ENTOMOLOGIQUE

A) ZONE OUEST

Les résultats entomologiques enregistrés de janvier à décembre 2001 sont excellents sur tousles bassins traités. Parmi les 57 points de capture régulièrement suivis en Zone Ouest, aucunn'a présenté un potentiel annuel de transmission (PAT) des espèces de savanes supérieur à

100 durant l'année 2001.

1. Le moyen Niger

Dans le bassin du moyen Niger au Mali, les filaires animales occupent une place importanteet masquent ainsi les tendances à la baisse des PAT (PAT savanicole de 7 à 80 seulement en

200 l ).

2. Le Sassandra

En Côte d'Ivoire, la réduction des PAT est supérieure à 9lo sur tous les cinq (5) points de

contrôle. Les tendances sont à la baisse depuis 1991 et les PAT des espèces de savane sont

inférieurs à 100 depuis 1993 (sauf à Vialadougou où il était de 147 en 2000). Cette situationexceptionnelle n'était qu'une fausse alerte : aucune femelle infectée n'y a été enregistrée en

2001 (PAT/Brut:0).

En Guinée Conakry, la réduction des PAT bruts varie de 84 à 100% sur le Haut Bafing et laHaute Bagbé. Les potentiels annuels de transmission pour les espèces de savane sont restés

inférieurs à 100 depuis 1993 sur les cinq (5) points de contrôle entomologique(PAT/savanicole:0 sur tous les points de capture en 2001). Les traitements larvicides y ontété définitivement suspendus au 31 décembre 2001.

3. Le Sankarani et Milo

Dans les bassins du Sankarani et du Milo, la réduction des PAT bruts varie de 93 à 100% surl'ensemble des treize (13) points de contrôle entomologique. La transmission a baissé

constamment depuis 1990 et les PAT des savanicoles sont inférieurs à 100 depuis 1993.

Aucune transmissiond'O.volvulus n'a été enregistrée en 2001 surtous les points de capture

des bassins du Sankarani et du Milo. Les traitements larvicides y ont été définitivementsuspendus au 31 décembre 2001 également.

4. Le Niandan

Dans le bassin du Niandan, la réduction des PAT bruts varie de 85 à 100%. Les PATsavanicoles sont restés inférieurs à 100 sur tous les sept (7) points de contrôle depuis 1993.

En 2001, seul le point de capture de Sansambayaa présenté un PAT/savanicole atteignant28.

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5. Le Haut Niger-Mafou

Dans le bassin du Haut Niger-Mafou, la réduction des PAT bruts varie de 73 à 100% et lestendances sont à la baisse depuis le début des traitements combinés, Iarvicides etivermectine, en 1989 (sauf à Balandougou, Sérékoroba et Yalawa). La reprise de latransmission sur le Mafou depuis 1996, est due principalement aux simulies forestières(PAT corrigés savanicoles inférieurs à 100). Toutefois, à Yalawa, des PAT savanicolessupérieurs à 100 ont été observés en 1996 et 1997. Les actions spécifiques mises en ceuvreont permis d'obtenir de bons résultats avec des PAT savanicoles de 35 en 1999 et en 2000.Aucune transmission d'O. volvulus n'a été enregistrée à Yalawa en 2001.

6. Le Tinkisso

Dans le bassin du Tinkisso, les tendances des PAT bruts sont à la baisse avec une réductionde 75 à 100%. L.a montée de la transmission depuis 1995 semble localisée autour de Fifa oùle PAT des savanicoles est monté jusqu'à 510 en 1998. Les actions spécifiques mises enæuvre ont permis d'obtenir à nouveau de bons résultats à partir 1999. Les résultatsenregistrés en 2001 sont satisfaisants : PAT/savanicole de 2l à Labéro et de 7l à Fifa.

7. La Kolenté, le Kaba et Le Mongo

Dans ces bassins, la réduction des PAT bruts en décembre 2000 était de 80% à Badékanti(Kolenté) ; de 86%o à Kabanihoye (Kaba) ; et de 74% à Pont Mongo (Mongo). Les PAT dessavanicoles sont restés inférieurs à 100 sur tous les sept (7) points de contrôle depuis 1993.Aucune transmission d'O. volvulus par des simulies de savane n'a été enregistrée en 2001(PAT/savanicole : 0 pour tous les points de capture de ces rivières).

B) ZONE EST

Dans cette zone, les résultats excellents enregistrés sur les bassins du Mono et du Sio auTogo, et des affluents du Lac Volta Est au Ghana et au Togo tant sur le plan entomologiquedepuis la mise en place des extensions en février 1988 (PAT inférieurs à 100 pendant prèsde 10 ans) que sur le plan épidémiologique, ont permis I'arrêt définitif des traitementslarvicides dans ces bassins au 3l décembre 2001. Les difficultés rencontrés concernentsurtout les bassins de Ia Pru au Ghana et des affluents de I'Oti au Togo et au Bénin surlesquels un accent particulier est mis dans ce document.

1. La Pru

Les captures ont commencé en 1978 tandis que les traitements larvicides et la distribution deI'ivermectine n'ont démarré qu'en 1988. Nous disposons donc de 10 années de données depré-contrôle sur ce bassin. La population simulidienne est presque exclusivement composéed'espèces savanicoles de S.damnosum. Une très forte transmission (ATP:3330) a étéenregistrée en 1978. L'identification par sonde ADN des parasites récoltés de janvier 1993 àdécembre 2000 a montré que 20Yo de ces parasites sont des O.volvulus de forêt; 48o desO.volvulus de savane et 32Yo d'autres parasites.

Les traitements larvicides ont été suspendus à partir de la 33è" semaine en 1988 et 1989pour faire des études de xénodiagnostic et pour étudier l'impact de l'ivermectine sur latransmission. A partir de 1990, la basse Pru a été traitée jusqu'à 2002 avec les T larvicidesd'OCP utilisés en rotation. En saison sèche des traitements au sol sont mis en ceuvre.

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Bien qu'ayant baissé de façon significative, le potentiel annuel de transmission oscille auxenvirons du seuil de tolérance de 100, plus précisément entre 63 et 189 durant la période de

1997 à 2001. La situation ne s'est pas fondamentalement améliorée malgré les mesures de

renforcement mises en place en 1996 I 1997 (extension de Ia couverture larvicide,accompagnement des pilotes, surveillance accrue des affluents, intensification des

prospections et traitements au sol). Le PAT corrigé de Janvier à décembre 2001 y est de 140.

2. Les affluents de I'Oti (Kara-Kéran-Mô)

Les captures sont réalisées depuis 1976 en 07 points sur la Kéran, en 04 points sur la Kara,et en 06 points sur la Mô. Les espèces vectrices rencontrées de janvier 1994 à Juillet 1997

sont essentiellement :

- sur la Kéran- la Kara-laMô

a

a

98 o de savanicoles ,02 o/o de forestières84 o/o de savanicoles , 16 o de forestières52 o/o de savanicoles,43 o de forestières

La transmission y est due principalement (à 92oÂ) aux femelles de savane et à 8 o auxfemelles forestières. L'identification par sondes ADN des parasites récoltés sur Ia Kéran,Kara, Mô de Janvier 1993 à Juillet 1997 indique qu'environ12o des larves sont O. volvulus(ll % de O. volvulus de forêt et 61 Yo de O. volvulus de savane) et les 28 %o restant ne sont

pas des O. volvulus.

La Kéran, Kara, Mô (affluents de I'Oti) ont été régulièrement traités par voie aérienne

depuis 1977 jusqu'à ce jour. En 1993, les traitements larvicides qui avaient

commencé également en 1977 sur I'Oti (rivière principale) ont été suspendus suite

aux bons résultats entomologiques et épidémiologiques enregistrés. La suspension aconcerné également la basse Kéran et la basse Kara.

En 1997, suite au mauvais résultats entomologiques enregistrés en mai - juin, des

mesures spéciales ont été prises afin d'augmenter I'efficacité des opérations de lutte.

Ces actions ont consisté essentiellement à: i) intensifier les traitements larvicides au

sol en appui aux traitements aériens; ii) augmenter la couverture larvicide en incluantla basse Kéran et la basse Kara jusqu'à leur confluent avec I'Oti. iii) Traiter I'Otiprincipal avant la montée des eaux pendant quatre à six semaines. iv) renforcer les

traitements du haut Ouémé qui pourraient être la source des simulies recolonisant la

haute Kéran et la Kara.

L'analyse des résultats entomologiques montre que le potentiel annuel de transmission(PAT) sur ces rivières n'a connu une réduction significative qu'à partir de 1988, date de

début des traitements larvicides en extension sud-est. Hors mis la transmission

exceptionnellement élevée enregistrée en 1997,la situation se présente comme suit sur ces

bassins fluviaux :

sur la basse Kéran, les PAT bruts qui avoisinaient 1500 avant le début des opérations

ont été réduits de près de 90Yo et même davantage si on tient compte des résultats de

ces deux dernières années où la transmission est en dessous du seuil de tolérance (77

et 7 en 2000 aux deux points de capture (Titira et Tapounde), qui étaient les plus

affectés, et72 et 28 en 2001);

sur la Kara et la Mô, la situation est bien maîtrisée depuis 1994 avec des PAT en

dessous du seuil de tolérance.

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D'une manière générale, même si les résultats entomologiques se sont améliorés sur la Pru etles affluents de I'Oti par rapport à celle qui prévalait avant le début des opérations, il paraîtimportant de maintenir la pression pendant encore quelques années pour assurer uneélimination du réservoir du parasite dans ces zones et éviter ainsi un retour prématuré de lamaladie.

RBCHERCHE OPERATIONNELLE A VCU

Mouvements de simulies et identification des vecteurs et des parasites

Les activités de recherche mises en priorité au cours de ces trois dernières années visent àrenforcer nos connaissances sur la variabilité génétique et les capacités vectorielles de ,S.

sirbanunt, espèce simulidienne responsable de l'essentiel de la transmission deI'onchocercose dans les régions de savane de I'aire du Programme OCP. Sur le planbioécologique, l'importance de cette espèce savanicole est liée à son implication dans desmigrations périodiques généralement observées au début de chacune des deux principalessaisons de l'année: la saison des pluies (migration du sud-ouest vers le nord-est en périodede montée des eaux 'Juin-août") et la saison sèche (migration du nord-est vers le sud-ouesten période d'harmattan "novembre-mars").

Après avoir été maîtrisés pendant plusieurs années consécutives, ces mouvements de grandeamplitude pourraient bientôt connaître un regain d'intensité, compte tenu de la reconstitutionmassive des populations simulidiennes qui fera suite à la cessation des activités de lutteantivectorielle dans tous les foyers d'onchocercose assainis par le Programme. Ainsi, lesbassins retenus pour nos investigations en Zone Ouest sont situés en Guinée (haut Niger-Mafou et Milo), au Mali (Baoulé et Faya) et en Sierra Leone (Seli et Kaba-Mongo). Quant àla Zone Est, les investigations sont menées sur les affluents de l'Oti au Togo (Kéran-Koumongou, Kara et Mo) ainsi que ceux du Niger au Bénin (Mékrou et Alibori).,

Sur les bassins ainsi choisis, les échantillons de simulies (larves et adultes) sont récoltéssimultanément en différents points pendant les périodes de migration. Ces échantillons sontensuite minutieusement analysés à travers diverses techniques disponibles à I'OCP: morphoeUou cytotaxonomie, analyse hétéroduplex (HDA) et marqueurs microsatellites.

L'analyse des échantillons récoltés sur les bassins de Guinée pendant la période 200012001 amontré qu'en début de saison des pluies, des populations de S.sirbanum se déplacent dubassin de la Mafou (bassin adjacent à la région frontalière Guinée-Sierra Leone) vers lebassin du Milo situé plus au nord. Ces observations confirment celles qui ont permis deconstater, depuis environ une décennie (1987-1989), des déplacements simulidiens degrande amplitude à la faveur des vents dominants. Ainsi, les mouvements mis en évidencede la Mafou vers le Milo ne représentent sans doute qu'une étape de la migration depopulations de ^ÿ. sirbanum depuis les bassins du nord de la Sierra Leone (Seli Kaba/Mongo,Bagbé). jusqu'à ceux de I'est du Mali (Baoulé, Faya). Ceci pourra être très prochainementvérifié à travers l'analyse des échantillons récoltés pendant la période 2001/2002.

En plus des récoltes d'échantillons qui permettent de suivre l'évolution des migrationssimulidiennes, des opérations sont également initiées afin d'estimer les risques detransmission liées à ces mouvements de grande amplitude. En effet, des étude detransmission expérimentales réalisées en avril-mai 2001 sur le Milo à Morigbedougou ontpermis de constater la grande variabilité de la compatibilité entre ,S. sirbanum et diversessouches d'O. volvulas rencontrées dans les foyers de migration. Ainsi, Dans la gestiond'éventuelles cas de recrudescence après la fin des activités du Programme, il conviendra detenir compte de ce facteur compatibilité vecteur-parasite, compte tenu de l'incidence quecela pourrait avoir sur Ia transmission de I'onchocercose dans les conditions naturelles.

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Pour ces études aussi bien que pour l'évaluation entomologique de routine, le laboratoire de

biologie moléculaire a continué à assurer I'identification des parasites collectés par le réseau

entomologique pour permettre la correction des paramètres de transmission. Les larves

infectantes de 381 femelles infectieuses collectées dans les zones sous traitements larvicides,ont ainsi été identifiées au cours de I'année entomologique écoulée. Parmi les femellesinfectieuses capturées, 67.7o étaient porteuses de parasites d'origine animale. Un accentparticulier a été mis pour le traitement des infections en provenance des zones d'interventionspécifiques. Les identifications de parasites ont aussi porté sur des parasites en provenance

des pays de I'APOC.

2. Suivi de la sensibilité des simulies aux insecticides

Dans le domaine du suivi et de la gestion du phénomène de résistance des populations

simulidiennes aux organophosphorés, des actions sont actuellement initiées non seulement

pour le maintien de l'efficacité de la lutte antivectorielle, mais aussi pour faire le point.de lasensibilité sur les bassins fluviaux actuellement non traités, mais ayant été soumis à de fortespressions insecticides pendant plusieurs années consécutives.

Concernant cette demière catégorie de bassins fluviaux, les résultats déjà disponiblesrévèlent une situation relativement bonne en Zone Ouest où une campagne de tests de

sensibilité est en cours depuis novembre 2001. En effet, sur la plupart des cours d'eau ne

bénéficiant plus de traitements larvicides depuis au moins 5 années consécutives, la

sensibilité est normale au téméphos et au phoxime, et intermédiaire au pyraclofos. Les plus

faibles niveau de sensibilité ont été observés à Markala-barrage sur le Niger (NN300) où une

résistance au téméphos a été mise en évidence. Quant aux bassins sur lesquels les

traitements ont été récemment arrêtés (Sankarani et Milo en Guinée), les populations

larvaires montrent généralement une sensibilité normale au phoxime et intermédiaire aux

deux autres organophosphorés.

Dans les foyers simulidiens toujours sous traitement larvicide, les premiers tests réalisés en

2002 indiquent une nette résistance au téméphos sur le Niandan à Bagoué §D500).

Les mêmes opérations seront très prochainement menées en Zone Est où les quelques

résultats obtenus en 2001 montrent une bonne situation sur l'ensemble des bassins visités.Ainsi, la situation globale qui sera présentée avant la fin des activités du Programme pourra

être pris en compte dans la planification d'éventuelles activités locales en rapport avec

I' environnement aquatique.

3. Transfert des activités résiduelles aux Pays participants

En plus de la participation active des nationaux aux activités de recherche à VCU, des

programmes sont spécialement élaborés pour transferer I'essentiel des connaissances

entomologiques aux équipes locales qui devront assurer le maintien des acquis du Programme.C'est dans le cadre de ces prograrnmes spéciaux que l'équipe de recherche assure la formationet le recyclage à tous les niveaux jugés utiles pour le succès des activités entomologiquesrésiduelles qui dewont être menées dès la cessation des activités de I'OCP. A cet effet, unaccent particulier est mis sur :

o I'initiation au traitement au sol des agents de diverses structures nationales ou privées. Ilconvient de citer ici l'exemple de la SCB (Société d'étude et de développement de la culturebananière) qui a bénéficié de l'appui du Programme pour le lancement d'un projet de luttecontre la nuisance simulidienne sur le bas Bandama en Côte d'Ivoire.

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o la formation et le recyclage périodique des techniciens entomologistes de I'OCP etlou destructures nationales. Cet aspect du transfert vise à doter les pays d'un potentiel opérationnelqui leur permettra de faire face à d'éventuelles activités entomologiques post-OCP de grandeenvergure. La formation d'entomologistes nationaux capables non seulement de planifier etsuperviser les activités résiduelles, mais aussi d'analyser les données recueillies, interpréter lesrésultats et prendre les décisions qui s'imposent sur le plan opérationnel. Ces entomologistesont élaboré, conduits ou supervisé des études (i) de détection d'éventuelles recrudescence de latransmission, (ii) de I'impact de I'ivermectine sur Ia transmission et ont supervisé des travaux delutte contre la nuisance simulidienne dans certains pays avec un appui logistique et financierdes états. Ces activités ont été conduites avec la participation des populations villageoises.L'outil employé pour la surveillance entomologique de type post-traitement susmentionnée, estla détection de I'ADN d'O. volvulus dans les lots de têtes de ces simulies broyées qui aconstitué une activité importante dans [e laboratoire. Les résultats de ces travaux effectués en1999 et 2000 montrent que les taux d'infectivité des simulies sont inferieurs au seuil detolérance de 0.5 femelles infectieuse par 1000 femelles capturées pour tous les points d'étude àl'exception de quelques points où l'effectif requis de mouches n'a pas été atteint. Quelques unsdes déf,rs à relever par les coordinations nationales sont I'acheminement du matériel biologiqueselon les circuits nationaux de transmission des données, et I'obtention de ressources pourrendre pérenne cette activité de surveillance.

o Des modules de formation spécialisés onchocercose ont d'ailleurs été produits à I'attentiondes techniciens et entomologistes nationaux.

O la formation du personnel des équipes nationales par I'intermédiaire du laboratoire debiologie moléculaire à la préparation et à l'utilisation du test de la DEC pour l'évaluationépidémiologique.

o la formation du personnel de I'unité dans des domaines autres que I'onchocercose dans lecadre de la préparation du post-OCP, mais aussi pour améliorer leurs connaissances et lesrendre plus opérationnels. C'est ainsi que des techniciens ont bénéficié de formations sur lepalu, les Trypanosomoses, la bioinformatique, etc.

4 Collaboration avec des institutions extérieures

Dans le cadre des études des mouvements simulidiens, une collaboration a été établie avec ledépartement de parasitologie de la "Noguchi Memorial Institute for Medical Research"d'Achimota au Ghana pour I'identification cÿotaxonomique des vecteurs. Pour cette mêmeétude, le laboratoire de I'OCP a collaboré avec celui de I'IRD (ex-ORSTOM) deMontpellier pour réaliser l'identification des vecteurs par les microsatellites. Dans lacollaboration qui se poursuivra cette année, le rôle de I'IRD se limitera essentiellement à lafourniture des amorces pour les microsatellites, à des vérifications des connaissances, à descontrôles de qualité, et à un transfert de technologie.

La collaboration s'est poursuivie également avec le laboratoire du Dr. T.R. Unnasch à la"Division of Geographic medicine" de l'Université de I'Alabama à Birmingham (UAB).L'UAB a procédé au contrôle de qualité des identifications de parasites et de vecteurs par lestechniques classiques (sondes d'ADN, Heteroduplex). L'année écoulée a étéparticulièrement marquée par la conception d'un nouveau programme informatique pourI'analyse des données obtenues par la technique de broyats de simulies. Ce programmepermet de faire la jonction avec les résultats de dissections de routine.

Le laboratoire de biologie moléculaire du Programme a été impliqué également dans lacollection de nodules et par la préparation de I'ADN pour des travaux de recherche sur larésistance à l'ivermectine. Le laboratoire a participé en outre à la préparation et à

I'utilisation du monotest de la DEC pour l'évaluation épidémiologique. Il a contribué par

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ailleurs à la mise au point du test immunologique du Pr. Weil en assurant des missionsd'évaluation dans les pays de I'OCP et de I'APOC.

Dans le domaine de I'hydrobiologie, la collaboration s'est poursuivie avec des instituts(Water Research Institute of Ghana; Centre national de recherche agronomique de Bouaké,Côte d'Ivoire), et I'équipe nationale de lutte contre I'onchocercose en Guinée. Des échanges

sont maintenus également avec I'IRD et la Banque n-rondiale dans le domaine des activitésenvironnementales de manière générale.

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DEUXIEME PARTIE

PLANIFICATION, EVALUATION ET TRANSFBRT

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SYNTHESE DES ACTIVITES DE PET 2OOI-2002

I - TRAITEMENT A L'IVERMECTINE SOUS DIRECTIVES COMMUNAUTAIRES

Le traitement à l'ivermectine sous directives communautaires (TIDC) est maintenant installéedans tous les pays concernés par la distribution. La Sierra Leone et la Guinée Bissau où le TIDCa été interrompu pendant quelques années en raison des conditions socio-politiques qui y ontprévalu ont repris la distribution depuis 2001. En Guinée Bissau elle concerne le bassin de RioCorubal à la suite d'une évaluation épidémiologique effectuée en juin 2001.

Le traitement à I'ivermectine est effectué dans les zones autrefois hyper et mésoendémiques.Dans la partie nord de l'extension Ouest du Programme en Guinée, au Mali et au Sénégal, leTIDC est la seule méthode de lutte utilisée contre I'onchocercose. Dans la plupart des bassinssous TIDC il est pratiqué un traitement annuel. Certains par contre bénéficient de deuxtraitement par an (bassins de ta Gambie au Sénégal, de la Dienkoa et de Bougouriba, de laKulpawn-Molé, de la basse Volta Noire, de la Pru au Ghana, de l'Oti et ses affluents au Togo, deKoumongou au Bénin, de Sassandra et du N'Zi Bandama en Côte d'lvoire, de Baoulé au Mali,de Rio Corubal en Guinée Bissau, ...).

En vue de maximiser la performance des acteurs sur le terrain Le Programme continue de fournirson appui financier et technique aux pays pour la formation et le recyclage des agents de santédes districts, ceux des centres de santé périphériques en particulier et les distributeurscommunautaires (DC). La formation des DC est assurée par le personnel de santé périphérique.Presque tous les villages disposent de distributeurs effectuant la distribution de l'ivermectinedans leurs localités respectives. A l'exception du personnel de santé nouvellement affecté dansIes zones endémiques et des nouveaux distributeurs communautaires, toutes les personnesimpliquées dans le TIDC, celles des districts en particulier ont été formés ou recyclées pour lamise en ceuvre du TIDC.

En 2001 ,34 033 distributeurs communautaires,l066 agents de santé dont 238 médecins-chefs dedistrict et 828 autres agents ont bénéficié d'une formation ou d'un recyclage en TIDC.A ce jour, environ 280 médecins, plus de 2600 techniciens/infirmiers et autres agentsparamédicaux, plus de 55 000 DC dans les villages sous TIDC dans l'aire du Programme ontbénéficié d'une formation ou d'un recyclage en TIDC dans les différents pays. Le recyclage des

agents est basé sur besoins identifiés lors des supervisions. Ces supervisions sont plus ou moinsrégulières selon les pays.

La supervision et le suivi de la distribution sont assurés par le personnel de santé du niveaupériphérique. Ils sont également chargés de collecter les données sur chaque village soustraitement et de préparer un rapport adressé aux médecins chefs de district. Dans la majorité despays, le suivi et la supervision sont compromis par l'insuffisance de ressources financières etIogistiques. L'OCP appuient les pays dans ces domaines. Ces supervisions permettent égalementdes investigations sur les effets secondaires décelés par les DC après les traitements. Lestechniciens/infirmiers sont les premiers responsables de la prise en charge des effets secondairesgraves que rapportent les DC.

Les ONG apportent leur soutien technique, logistiques etlou financier à la mise en æuvre duTIDC et participent dans certains pays au suivi, à la supervision, à la formation/recyclage destechniciens/infirmiers, des distributeurs communautaires voire à la distribution de l'ivermectine.

Près de 7 millions de personnes dans environ 22 000 villages et hameaux ont été traités parl'ivermectine à travers la méthode du TIDC en 2001. La proportion de villages effectivement

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couverts par rapport au nombre de villages prévus pour traitement dans les districts sanitairesendémiques, varie d'un pays à un autre. Elle va de 33o à L00% avec une moyenne supérieure à80oÂ. La couverture thérapeutique moyenne dans l'ensemble des pays ayant procédé au

traitement est de l'ordre de l60Â, avec des taux fluctuant entre 5lo et 85% selon les pays. En2001, dans les villages du bassin de la Bougouriba au Burkina Faso, de la Gambie au Sénégal et

des affluents de l'Oti au Togo où deux traitements annuels ont été effectués, on note une

couverture géographique autour de 90%.

La distribution de l'ivermectine est en voie d'extension aux zones de forêt éligibles en Guinée,

au Ghana et au sud de la Côte d'lvoire où les formations des distributeurs communautaires sont

en cours.

Les progrès réalisés en TIDC sont généralement satisfaisants quoique des disparités existententre les pays, voire au sein des pays. Il demeure toutefois évident que des effortssupplémentaires restent à accomplir en vue de I'atteinte d'une meilleure couverturegéographique et thérapeutique, notamment dans certains pays comme la Côte d'Ivoire (influence

des troubles socio-politiques) et le Ghana.

En 2001, tous les pays sauf la Guinée Bissau ont procédé directement auprès du Programme de

Donation de Mectizan (MDP) à la commande des comprimés d'ivermectine dont ils ont besoinpour Ie traitement des populations des zones endémiques. Les dotations ont été directementreçues par ces pays eux-mêmes avec l'appui des représentations de l'OMS et intégrées dans leurs

systèmes nationaux respectifs de distribution de médicaments. La Sierra Leone et la Côte

d'lvoire ont effectué et reçu au cours de l'année 2001, leur première commande d'ivermectineauprès de MDP.

II- SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE

Grâce aux efforts de I'OCP et des pays, il a été possible de mettre en place et de former des

équipes d'évaluations épidémiologiques de I'onchocercose au niveau central et au niveau

décentralisé (régions et districts) dans chaque pays. Les évaluations épidémiologiques

s'effectuent par ces équipes. Dans certains pays, les techniciens de I'OCP participent aux

évaluations afin d'assurer la formation ou le recyclage des techniciens nationaux et le contrôle de

qualité des évaluations/surveillances.

Dans les zones d'extensions ouest et sud-est, et dans les zones de l'aire initiale soumises

uniquement à la distribution de I'ivermectine ou combinée avec les épandages larvicides, elles

permettent d'évaluer I'impact des activités menées.

De janvier à ce jour,590 villages ont été évalués dans l0 pays participants de I'OCP, aussi bien

dans l'aire initiale que dans lazone d'extension, soit 40 villages au Bénin,3l au Burkina Faso,

54 en Côte d'Ivoire,75 au Ghana, 114 en Guinée, 37 en Guinée Bissau, 109 au Mali, 25 au

Niger, 3l au Sénégal et74 au Togo. Des évaluations sont actuellement en cours dans les pays.

La méthode parasitologique classique de la biopsie cutanée est utilisée afin d'apprécier laprévalence, I'intensité de I'infection et éventuellement I'apparition de nouvelles infections(infections survenant chez des enfants de moins de cinq ans qui n'ont pas reçu de traitement àl'ivermectine, ou chez des individus qui avaient été trouvés antérieurement négatifs lors de deux

évaluations consécutives). L'essai à grande échelle du test de pansement à la Diethylcarbamazine(DEC) s'est également poursuivi dans certains villages de I'aire du Programme.

Page 14: RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

t4

Surveillance épidémiologique dans l'aire initiale du Programme

Plus de 140 villages sentinelles situés dans l'aire initiale du Programme, ont été évalués par leséquipes nationales en 2001 au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Mali, au

Niger et au Togo. Les résultats sont généralement excellents dans la plupart de ces bassins soussurveillance épidémiologique avec une prévalence autour de 0% dans la majorité des villages.Dans les bassins qui demeurent sous traitement à l'ivermectine comme ceux de l'Oti/Pendjari etaffluents, les prévalences maximales observées dans les villages évalués en 2001 sontrespectivement de 3,72 o au Bénin à Porga-village (CMFL de 0,21), l0,lo à Moalla (CMFL de

0,27) au Ghana et 21,7%o à Titira (CMFL de 0,90) au Togo. Dans le bassin de la Volta Noire au

Ghana la prévalence maximum relevée est de 14,30Â Hiampenika (CMFL de 0,54).

Dans les villages évalués dans l'aire initiale au Burkina Faso en 2001 dans le bassin de laDienkoa encore sous épandage larvicide au sol combiné avec le TIDC, la situationépidémiologique est excellente avec des prévalences généralement nulles. Aucun nouveau cas

n'a été décelé. Les épandages larvicides sont arrêtés dans ce bassin à Ia fin de l'année 2001. Surle bassin de la Bougouriba/Volta Noire, les prévalences les plus élevées observées sont de 6,6%à Mouvielo (CMFL de 0,24), et de 7 ,9%o à Salibor (CMFL de 0,22). Les charges microfilariennessont donc quasiment nulles.

Au Niger la situation épidémiologique demeure excellente. L'évaluation épidémiologiqueeffectuée en 2001 montre des prévalences nulles dans les bassins du Diamongou, du Niger et duSirba.

Dans les bassins du N'Zi et de la Volta Noire en Côte d'Ivoire les résultats sont globalementsatisfaisants. Les résultats observés dans 10 villages évalués en mars et avril 2001 donnent desprévalences variant de )Yo à 7 ,7yo Namilohokaha (CMFL de 0,16) dans le bassin du N'Zi et de 0à l,7o dans le bassin de la Volta Noire (CMFL de 0,02-0,04).

Au Ghana, les résultats épidémiologiques sont excellents avec des prévalences nulles dans lesvillages évalués dans le bassin de la Sissili et de la Volta Rouge. Par contre, la situationépidémiologique est moins satisfaisante dans les bassins de la Volta Noire avec des prévalencesallant de 1,5 à14,30 (CMFL de0-0,72), de Daka avec des prévalences allant de 13,7oÂ-l5,lYo(CMFL de 0-0,17), de la Kulpawn/Mole avec des prévalences allant de 1,5 1 à 27 ,5o (CMFL de0,02-1,03). Toutefois, les tendances sont nettement à la baisse au vtl des résultats antérieurs.

Evaluations épidémiologiques dans les zones d'extension du Programme

Dans I'extension sud en Côte d'Ivoire, les évaluations épidémiologiques effectuées en 2001 dansle bassin du Sassandra ont donné des résultats satisfaisants. Les prévalences restent basses etvarient de 0o et 6,3Yo. Les charges microfilariennes avoisinent zéro.

Sur la Comoé et le Marahoué les résultats sont également bons. I1 en est de même dans lesvillages évalués dans les bassins de N'Zi et de la Bandama où toutefois les villages deYoubouebo (N'Zi) et de Gbogbobo (Bandama) ont respectivement des prévalences de ll,8 et14,7o/o. Les CMFL sont presque nulles.

Après plus de quatre années d'arrêt de la distribution de I'ivermectine, une enquêteépidémiologique a été conduite en juin 2001 en Guinée Bissau dans les bassins de Rio Geba etde Rio Corubal. La prévalence est nulle dans les l2 villages évalués dans le bassin de Rio Geba.Dans le bassin de Rio Corubal (25 villages évalués) les prévalences sont en majorité nulles outrès voisines de 0% à l'exception du village de Cobuncara avec une prévalence de 35,6yo (56,10Â

Page 15: RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

l5

en 1990 et 10,8% en 1997) et une CMFL de2,77, de Cuatche avec une prévalence de23,60Â(22,3% en 1990 et2,2o en 1997) et une CMFL de 0,71, de Queue avec une prévalence de 11,8%(57,3yo en 1990 et l,7o en 1997) et une CMFL de 0,41. Des investigations sont en cours pourune meilleure compréhension de cette situation.

En Guinée, sur les 96 villages évalués de février à août 2001,76 sont situés dans les bassins à la

fois sous traitements ivermectine et larvicides. Les résultats sont assez satisfaisants et les

prévalences sont nulles dans la plupart des villages évalués dans les bassins sous épandages

larvicides combinés avec le traitement par l'ivermectine, comme celui du Milo-Niandan, de

Mongo-Kaba, de Sankarani et le Tinkisso-Bakoye. La prévalence maximale relevée dans lebassin du Niger à Walia-Dabourou est de 15,6yo (CMFL de 0,48). A Moussoni-Sambouya dans

le Mafou elle est de 60/o (CMFL de 0,17). On a noté une prévalence de 16,20/o et une CMFL de

0,73 en 1999 à Yalawa (prévalence 78,1o et CMFL 42,78 en 1986). Une nouvelle évaluation yest planifiée pour 2002. A Bankokoro dans le bassin du Tinkisso il a été observé une prévalence

de 7 ,3o (CMFL de 0,09). A Kamakan dans le même bassin,'la prévalence qui était de 50,70 en

1987 a chuté à 0 Yo en 2001.

Dans les bassins uniquement sous distribution de l'ivermectine en Guinée, les résultats sont

excellents dans les bassins de Bafing où la prévalence maximale est de 3,6 dans 9 villagesévalués. La situation épidémiologique est également satisfaisante dans le bassin du Koulountou-Kolilba et de Kolenté.

Au Sénégal, des évaluations épidémiologiques simples ont été entreprises en avril et mai 2001

dans 3l villages des bassins de la Falémé, de Ia Gambie et du Koila-Kabé qui sont sous

traitement ivermectine seul depuis 1988. Les résultats de ces enquêtes épidémiologiquesdemeurent excellents dans l'ensemble des villages évalués avec des taux de prévalence variantentre 0o et 4,lo à Diyala-Bakary dans le bassin de la Gambie. Dans le bassin de la Falémé les

prévalences les plus élevées sont de 3,7oÂà Frandi etde3,6%o à Bambadji. Elles sont nulles dans

20 des 31 villages évalués. Toutes les infections ont été notées chez des sujets âgés de plus de 20

ans. On n'a observé aucune nouvelle infection dans ces bassins.

Dans les bassins de l'extension sud-est au Togo et au Bénin encore sous épandages larvicides

combinés avec la distribution de l'ivermectine, les évaluations épidémiologiques réalisées en

2001 montrent des tendances généralement bonnes sauf dans quelques rares villages.

Au Bénin il a été enregistré une prévalence de 35,9yo (CMFL 2,16) et de 22,1 % (CMFL 0,72)dans le bassin de l'Ouémé respectivement à Agbogbomé et à Aguigadji, 19,2o/o (CMFL 0,73)

dans le bassin de Térou/Ouémé (à Azraou), 15,9o/o (CMFL 0,44) dans le bassin de Okpara (à

Waria). Les autres villages évalués dans les bassins de Okpara, Térou, Adjiro, Zou, Agbado, Oli,Kouffo montrent des tendances épidémiologiques bonnes.

Dans les bassins d'Amou, Anié, Mono, Ogou, Chra, Gban-Houo, Zio et Todjé au Togo les

profils épidémiologiques sont satisfaisants dans I'ensemble, sauf dans quelques villages '. L6,7o/o

(CMFL 0,53) dans le bassin d'Amou (à lgbo-Amou), l5,8oZ (CMFL 0,43) dans le bassin de

Wawa (à Kémédisso), 16,302 (CMFL 0,28) à Klo-Mayondi et 14,90Â (CMFL 0,20) à Kpimé-Séva dans le bassin de Todjé. Ces chiffres quoique relativement élevés sont nettement meilleursque ceux des évaluations précédentes.

Evaluations ophtalmologiques

L'évaluation ophtalmologique a été réalisée en novembre 2000 à Asubende (Ghana) dans le but

de mesurer l'impact de la lutte combinée antivectorielle et traitement à l'ivermectine sur les

Page 16: RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

l6

lésions onchocerquiennes oculaires dans cette aire. Les résultats ont montré une régression et une

stabilité, respectivement des lésions de la chambre antérieure et de celles de la chambrepostérieure de l'æil. Aucune microfilaire oculaire n'a été décelée.

Des évaluations ont été entreprises en Décembre 2001 au Bénin dans les bassins de I'Ouémé, de

l'Okpara et du Zou. Les analyses des données sont en cours. Une évaluation se dérouleactuellement dans le bassin de la Comoé en Côte d' Ivoire.

III- BIOSTATISTIQUE ET INFORMATIQUE

Le transfert des outils informatiques (équipements, programmes et données) aux Pays

participants demeure une priorité pour I'unité PET. Le service Biostatistique et systèmed'information (BIS) poursuit l'amélioration des progiciels d'analyse des données entomo-épidémiologiques à transférer au pays. Dans ce cadre un atelier a regroupé les informaticiens duProgramme du 28 janvier au 1."' février 2002. BIS continue également de coordonner letraitement des données des évaluations entomologiques et épidémiologiques, notamment la saisieet la validation des données effectuées par les agents des unités techniques et des pays, et assure

I'assistance informatique au Programme (maintenance des différents équipements etprogrammes, du réseau local et des services associés comme I'Internet et le courrierélectronique). Cette assistance concerne également la formation en informatique, la gestion des

différentes banques de données ainsi que leur sauvegarde.

Il poursuivit la mise à jour des différentes banques de données par des informations collectéessur le parasite, le vecteur et le traitement à l'ivermectine. Un accent particulier est mis sur lacollecte et l'analyse des données sur le traitement à l'ivermectine de 1987 jusqu'alors.

Dans le but de renforcer les capacités opérationnelles des Pays participants du Programme dansla gestion des données épidémiologiques chaque pays a été doté de matériels informatiques trèsperformants. La formation des techniciens nationaux est accélérée afin qu'ils soient en mesure de

dépouiller, saisir, valider et analyser les données récoltées lors des évaluations épidémiologiquesou des traitements à I'ivermectine. Ces données seront échangées avec I'OCP, pour la mise à

jour de la banque centrale des données dont I'apurement constitue encore une des priorités duProgramme. Pour faciliter I'utilisation de l'outil informatique dans les Pays participants, ledéveloppement d'un programme simple et pratique a été entrepris. Ce programme permet lasaisie et la consultation des résultats épidémiologiques et du TIDC tant au niveau des villages,des bassins que des districts sanitaires. Il permet en outre, l'analyse intégrée des donnéesépidémiologiques, entomologiques et sur le traitement à l'ivermectine.

L'utilisation du Système d'Information Géographique (SIG) est basée principalement sur les

logiciels Maplnfo et ArcView. L'unité HealthMap de I'OMS à Genève a développé en

collaboration avec I'OCP un module simple et pratique pour les décideurs et les techniciens desPays participants. Cet outil permet l'analyse spatiale intégrée des données collectées dans lecadre de la lutte contre I'onchocercose (épidémiologie, entomologie et distribution de

l'ivermectine). Dans le cadre du transfert des compétences aux pays, la formation sur ce rnoduleest planifiée et sera intensifiée pour les différentes coordinations nationales.

Les activités informatiques prennent de l'ampleur au sein du Programme. Le réseau localantérieur a été étendu au Programme APOC. Un serveur dédié a été installé pour le service de ladocumentation. L'accès à Internet (web, e-mai[,...) est permanent et accessible à tout lepersonnel. La formation du personnel de I'OCP / APOC en Word, PowerPoint, Excel et Interneta été intensifiée en 2001. Le personnel de la documentation a été formé sur un nouveau logiciel

Page 17: RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

t7

documentaire (Bibliomaker). Outre ces fonctions de saisie et la consultation des référencesbibliographiques, ce logiciel permet aussi la consultation des documents via Internet.

IV-TRANSFERT DES ACTIVITES AUX PAYS PARTICIPANTS

Le transfert des activités résiduelles du Programme aux Pays participants est quasiment achevé etgarantira leur capacité à assurer une prise en charge efficace des activités résiduelles après 2002.L'intégration des activités de lutte contre Ia morbidité, de détection et de maîtrise de larecrudescence sont en cours dans les systèmes nationaux de surveillance épidémiologiquepluripathologique. Elle est assez avancée dans la plupart des pays mais est à des degrés divers.

La formation, la sensibilisation des autorités et du public, le soutien à la rechercheopérationnelle, le transfert à chaque pays des données le concernant sont activement en cours et

devront être parachevés avant la hn 2002. L'OCP est soutenu dans ses actions en direction des

pays par les représentations de l'OMS.

Les contacts entre I'OCP et les Pays participants se sont renforcés; i) d'une part, par la tenue de

plusieurs réunions avec les Coordonnateurs nationaux. La réunion annuelle des Coordonnateurstelle qu'organisée les années précédentes a été remplacée en 2001 par des rencontres plusefficaces en groupes restreints de pays ayants des problèmes communs. Ainsi les Coordonnateurset les Entomologistes nationaux du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, du Niger et du Togo se

sont réunis du 12 au l4 mars, ceux de la Côte d'Ivoire, de la Guinée et du Mali du l8 au 20 avril,ceux de la Guinée Bissau, du Sénégal et de la Sierra Leone du 7 au 9 mai 2001 à Ouagadougou.Des réunions similaires sont déjà planifiées pour 2002 et débuteront début avril. ii) Des stages

pratiques ont été organisés au Siège du Programme pour des membres des équipes nationales de

différents pays; iii) l'organisation de missions et de rencontres dans les pays qui se poursuiventen2002.

V- FORMATION

Afin de garantir le succès du processus de transfert, le Programme poursuivit la formation des

cadres nationaux en accordant des bourses d'études de spécialisation aux ressortissants des Pays

participants dans les domaines liés à lutte contre l'onchocercose, l'administration, la gestion des

services de santé, la santé publique. Entre septembre 1999 et février 2002, au total 69

bourses d'études ont ainsi été accordées par I'OCP (9 ont été déjà attribuées en 2002). Ces

bourses de longue et de moyenne durée sont réparties de la façon suivante : Epidémiologie (19),

Gestion des services de santé (4), Biologie moléculaire (2), Entomologie (ll), Santé publique(32), Administration générale (l). Ces formations s'insèrent dans le plan de formation couvrantla période 1998 à 2002 que les pays ont soumis et discuté avec le Programme. Au total, environ580 bourses d'études ont donc été octroyées aux pays par OCP depuis son démanage.

La formation en cours d'emploi continue également sur le terrain dans les principaux domainesde lutte contre l'onchocercose tels que: 1'entomologie, la méthodologie de l'évaluation et de lasurveillance épidémiologiques ainsi que la distribution de I'ivermectine. La formation des

Coordonnateurs nationaux et d'autres agents des équipes nationales en méthode OCP de collectedes données épidémiologiques sur I'onchocercose, d'analyse et d'interprétation des données de lasurveillance entomo-épidémiologique active et la manipulation de I'outil informatique continuede recevoir une attention particulière.

A l'exception de la Sierra Leone tous les pays ont entrepris la formation et le recyclage des

agents à la méthodologie de [a surveillance/évaluation épidémiologique au cours des enquêtes

épidémiologiques effectuées dans les villages durant la période écoulée. Outre la biopsie

Page 18: RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

l8

cutanée, l'accent a été mis pendant ces formations sur la pratique du test de pansement à la DECsur terrain. A ce jour, au total plus de 400 techniciens, infirmiers et autres agents paramédicauxet plus de 60 médecins ont été formés sur place dans leurs zones d'intervention respectives auniveau des pays. L'utilisation effective de ces agents formés dans le cadre d'unesurveillance/évaluation épidémiologique décentralisée et intégrée dans Ie système national desurveillance pluripathologique permet d'assurer Ia prise en charge effective de ces activités à

tous les niveaux, surtout au niveau des districts, des régions ou des zones sanitaires selon lespays.

VI- TESTS DE DIAGNOSTIC POUR LA SURVEILLANCE DE L'ONCHOCERCOSE

La biopsie cutanée demeure la principale méthode utilisée pour les évaluations et surveillancesépidémiologiques. Les pays continuent de la coupler au test de pansement à ladiéthylcarbamazine (DEC) comme méthode alternative de diagnostic. A l'exception de celles dela Sierra Léone et la Guinée Bissau, les équipes nationales ont été toutes formées à l'utilisationde ce test qui a donné des résultats satisfaisants. Des recherches sont en cours pour améliorer cetest dans le but de disposer d'une présentationen"Monotest" en vue de faciliter son utilisationsur le terrain.

Les essais sur le terrain du test sérologique basé sur la détection d'anticorps IgG4 à OV-16 ontété réalisés dans différentes zones endémiques de I'OCP. Ce test est très facile à exécuter(goutte épaisse sanguine, l5 minutes d'attente, lecture visuelle du test) et il n'exige pasl'équipement spécial. Les résultats sont encore à l'étude afin de voir I'usage éventuel qu'onpourra faire de ce test dans le diagnostic de l'onchocercose.

VII- MODELISATION EPIDEMIOLOGIQUE

Les recommandations faites lors de la revue de la modélisation épidémiologique pendant laréunion de recherche en 1999 a mis l'accent sur trois points principaux, soit (i) une analyseapprofondie de l'évaluation des données du Programme, de façon plus intégrée etmultidiciplinaire, incluant la simulation sur Ia base des opérations de contrôle avec les donnéesenregistrées à travers la lutte et ce, en donnant la priorité à l'étude de l'impact de la combinaisonde la lutte antivectorielle et du traitement à l'ivermectine dans la zone d'extension Est et Ouest ;

(ii) la révision de la quantification des paramètres du modèle en relation avec le développementdu parasite et son action dans le corps de l'homme et du vecteur, en se basant sur Ia connaissancede l'histoire de la lutte dans la zone du Programme dont les informations anecdotiques, et (iii) etappliquer le modèle ONCHOSIM pour la simulation dans les zones où des populations mixtes devecteurs, y compris des vecteurs de forêt vivent ensemble. Ces recommandations ont étéformulées de nouveau en 2001, de concert avec le département de santé de l'Université Erasmusde Rotterdam, Hollande. Il y a eu des échanges fructueux entre Rotterdam et l'équipe de I'OCPdurant l'année 2001 sur le modèle.

L'analyse intégrée des données à l'aide d'ONCHOSIM a continué sur la base de l'utilisation desnouvelles directives et priorités qui étaient discutées avec l'Université de Rotterdam. Uneapplication directe sera disponible pour les pays en vue de les guider dans leurs prises dedécisions sous forme de prédictions épidémiologiques avec ONCHOSIM en tenant compte desdifférentes stratégies de lutte utilisées avant et après OCP.

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TROISIEME PARTIE

ADMINISTRATION BT FINANCES

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ADMINISTRATION ET FINANCES

1. Introduction

Outre I'appui qu'elle fournit aux activités techniques et opérationnelles de l'OCP, I'unitécontinue à assurer certains services à I'APOC, particulièrement dans les domaines dupersonnel, des finances, du transport et des approvisionnements, principalement pourl'achat de biens d'équipement pour les projets implantés dans les pays.

2. Budget et Finances

Le Plan d'Action et Budget pour 2002 a été approuvé par le Comité conjoint duProgramme lors de sa session de décembre 2001 à Washington. Le budget approuvé pour2002 s'élève à US$ 12.266.000, soit 17 oZ de moins que celui qui avait été approuvé pourI'année 2001. La diminution se reflète surtout au niveau des activités de lutte anti-vectorielle: baisse des achats d'insecticides et diminution du nombre d'heures de volhélicoptère .

3. Gestion du Service des Transports et Télécommunications

(a) La flotte des les de I'OCP

En cette phase finale du Programme, la réduction de l'ensemble de la flotte se poursuitcar il n'y a plus d'achat de nouveaux véhicules et plus particulièrement, les véhicules tropanciens sont mis à la réforme. Des propositions ont été formulées pour la cession d'uncertain nombre de véhicules en bon état aux équipes nationales dans le cadre du transfertdes activités résiduelles du Programme au Pays participants.

(b) Le système radio

Le réseau du système radio de I'OCP (45 stations) couvre les capitales de tous les Paysparticipants et est utilisé par les coordonnateurs nationaux.

4. Approvisionnements et Services généraux

(a) Informatisation

La nouvelle ligne spécialisée qui a été installée au siège d'OCP permet unemeilleure consultation sur le Web et un échange plus rapide d'émail et d'informations. Lepersonnel continue à être formé pour une utilisation plus performante des logiciels. Unnouveau site Web sera installé pour OCP à Ouagadougou .

(b) Acquisitions

Les achats de biens d'équipement décroissent progressivement en cette phase finaledu Programme. L'achat de carburant pour les véhicules et les aéronefs demeure unepartie importante des dépenses de fonctionnement.

L'achat des insecticides constitue de loin la partie financière la plus importante etnécessite un suivi de près depuis le fournisseur jusqu'à la destination finale dans chaquepays .

Page 21: RAPPORT D'ACTIVITE PAR UNITE

2t

5. Personnel

A la date du 1" janvier 2002,Ie nombre de personnel employé par OCP était de

238, dont 86 sous contrat OMS/OCP et 152 sous d'autres types de contrats (notamment

les contrats spéciaux d'engagement). En outre, 166 employés nationaux travaillant dans

leur propre pays et payés par leur gouvernement avec quelques avantages accordés par

l'OCP, sont sous la supervision technique et administrative du Programme.

La formation du personnel reste toujours une priorité cette dernière année. Certainsmembres du personnel ont déjà bénéficié de certaines formations dans différentsdomaines tels que le secrétariat, la documentation, l'informatique, la mécanique auto, les

finances et les travaux de laboratoire. Cette formation a plusieurs objectifs : renforcer laqualité du travail à OCP, accroître les compétences du personnel et - en rapport avec lesecond point - contribuer à la réinsertion / assimilation du personnel concerné dans les

fonctions publiques nationales de leur pays, donner une formation dans des activitésspécialisées qui pourraient les aider à créer de nouvelles activités une fois qu'ilsquitteront OCP à la fin du Programme.

Le service du Personnel organise également différentes sessions d'information et de

sensibilisation du personnel pour les aider à traverser ce processus important de

changement.

6. Fermeture d'OCP

En vue de la fermeture d'OCP au 3lll2l2002,le Directeur régional de OMS/AFRO a

installé un groupe de travail présidé par le Dr A. Kaboré (DDC/AFRO) et constitué de

membres du personnel du bureau régional AFRO, d'OCP et d'APOC. Le groupe de

travail doit faire, autant que possible ,des recommandations sur le redéploiement dupersonnel ainsi que des propositions sur Ia disposition des biens. Le groupe de travails'est déjà réuni deux fois, en mars et en juin 200l.La prochaine et dernière réunion est

prévue pour avril 2002.

L'appui au personnel consiste dans la formation qui doit permettre la recherche d'unemploi après la fermeture d'OCP, l'envoi de curriculum vitae à toutes les organisationsdu Système des Nations unies, OMS, APOC, Représentations et ONG dans la zone

d'activité d'OCP. Le programme pourra autoriser les membres du personnel qui auraient

trouvé une opportunité d'emploi, à quitter Ie programme avant le 3111212002, sans perte

de leurs droits.La disponibilité des biens du prograrnme est conditionnée par le Protocole d'Accordsigné entre le programme et les onze pays en septembre 1997.

Les deux Unités opérationnelles d'OCP, Unité VCU et Unité Planning, Evaluation et

Transfert, cesseront progressivement leurs activités durant l'année 2002. Cependant

I'Unité VCU étendra ses activités au-delà de 2002, pour quelques mois, en vue de lafermeture définitive de toutes ses activités sur le terrain, traitements larvicides,démantèlement des télébalises, saisies des dernières données etc.

Finalement, le programme retiendra un certain nombre de personnel d'administration(finance, personnel, transport et services généraux) après le 3111212002, pour une période

de deux à trois mois en vue de clôturer tous les problèmes relevants des finances, des

contrats et du personnel.