Radjatarangini, v. 2 - tr. par M.A. Troyer (1852)

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MEMOIRESTEXTES ORIENTAIX ET TRIDUCTIONSPUBLIS

PAR LA SOCIT ASIATIQUE DE PARIS

III

SE TUOLIVE A PARIS,Al

BLREAL DE LA SOCIT ASIATIQUE,RUE TARANNF.,

N

12.

RAI)JATAR4NGIN1HISTOIRKDES

ROIS DU KACHMIRTRADUITE ET COMMENTEE

P\R

M. A.

TROYERPARIS, LONDRES ET CALCUTTA

MEMBRE DES SOCITS ASIATIQUES DE

PRSIDENT HONORAIRE DE LA SOCIT ETHNOLOGIQUE DE PARISASSOCI CORRESPONDANT DE L'ACADEMIE DE TURINET TEBLIE

AUX FRAIS DE LA SOCIT ASIATIQUE

TOME

III

TRADCCTION, CLAIRCISSEMENTS HISTORly L'ES ET CHRONOLOGIQUESHELATIFS AUX SEPTIEME ET HUITIME LIVRES.

PARISIMPRIM PAR AUTORISATION DU GOUVERNEMENT

A L'IMPRIMERIE

NATIONALE

M DCCC LU

RSK314-

^3

1146304

,

PRFACE.

En

1

84o

,

la

Socit asiatique de Paris publia le textefranaise des six premiers livres

sanscrit et

ma traduction

du Rdjatarangin, chronique du Kachmr, attribue aupandit Kalhana. Les vnements politiquesconstances quitile

etil

des

cir-

me

sont personnelles, et dontle lecteur,la

est inu-

que j'entretienne

ont retard pendant dix

annes Tachvement de

traduction des

VIP

et

VHP

li-

vres, traduction qui complte cet ouvrage et

que

j'offre

aujourd'hui au public sous les auspices decit.

la

mmeun

So-

La premire

partie avait t traduite sur

texte

soigneusement copi d'aprs un manuscrit sanscrit, queMoorcroft avait envoy de Kachmr Calcutta,contenait de plusjele

et qui

VIP

et le

VHP

livre.

Au moment o

me

dcidai entreprendre la traduction de la dernire

partie, j'eus soin

de

faire

des dmarches pour obtenir

une copie exacte dud'aprsle

texte de ce

VIP

et

de ce

VHP

livre

manuscrit de Moorcroft, qui avait servi pu-

blier Calcutta

une dition du texte de l'ouvrage

entier.

I,

PREFACE.s'tait

Mais je fus inform que ce manuscrit

perdu,

et

comme onles

n'en connaissait alors aucun autre qui contntlivres

deux dernierstenir,si

dont

il

s'agit

,

j'aurais t oblig

de m'en

pour

ma traduction,

la seule dition de

Calcutta,

mon

excellent

ami M. Piddington,

secrtaire

adjoint de la Socit asiatique

du Bengale,

n'avait

obtenu

de M.

le

major Broom (du corpsla

d'artillerie

du Bengale),

qui partait pour le Kacbmr,

promesse d'employer ses

bons

offices

pour

me

procurer un manuscrit de l'ouvrage

complet de Kalhana.

Sur ces entrefaites

,

j'appris

que

la

bibliothque de

la

Compagnie des Indes

Londres,

s'tait

enrichie de deux

manuscrits de cet ouvrage

et qu'ils

en contenaient chaje ne pouvais

cun

les

deux derniers

livres.

Comme

mel'-

rendre Londres,parerle texte

ainsi

que

j'en avais le dsir,

pour com-

de ces deux manuscrits avec celui de

dition de Calcutta,

M. Reinaud, prsident de

la

Socit

asiatique de Paris, voulut bien, ser

mala

sollicitation, adres-

M. Wilson, conservateur dela

bibliothque de

la

Compagnie des Indes,municationles

prire de m'envoyer en

com-

deux manuscrits dont j'avais besoin. Cettela

demande

fut

soumise aux directeurs de

Compagniele

des Indes, qui firent rpondre par leur secrtaire que

rglement de

la

bibliothque s'opposait l'envoi d'ausa complai-

cun manuscrit. M. Wilson s'empressa, avecsance habituelle,

de m'offrir ses services pour collation-

ner lui-mme sur les deux manuscrits en question tous

PREFACE.les passagesficult.

mdif-

qui

me

sembleraient prsenter quelque

Pendant ce temps, M.dansle

le

major Broom

s'tait

procur

Kaclimr une copie complte du Rdjataranginet l'avait adresse la Socit asiatiquela reut

de Kalhana,Bengale, quila

du

en i8/i8. Cette Socit, adoptant

conclusion d'un rapport de son bibliothcaire, M. le

docteur Rer, dcida, dans une sance du mois d'avril

de

la

mme

anne

,

que

j'avais le

premier droit l'im-

pression detarangin,

la partie

non publie en Europe du Rdjaseraitfait

mais

qu'il

une copie exacte du

manuscrit, avant que l'originalsuite

me

ft transmis.

Par

de cette dlibration,il

le

manuscrit

mela

fut envoyfin

par l'Egypte Paris, o

arriva vers

de

l'an-

ne 1849.

Un

devoir que j'aime remplir m'arrte

ici

quelques

instants,

pour remercier publiquement MM. Piddington,

Broom

et Fier

du

service important qu'ils ont bien voulu

concourir J'ai

me

rendre.

soigneusement compar avec l'dition de Calcuttaetil

le

manuscrit de Kaclimr,

m'a t

facile

de reconnatrel'di-

que, quoique ce manuscrittion,il

soit

moins correct que

contient cependant le

mme nombre

de lokas.

Le

rsultat de cette vrification tait important

pour moi

au point de vue historique, c'est--dire quant au butprincipal decrits

mon

travail.

Les ditions d'ouvrages sans-

publies Calcutta sont habituellement prpares,

,v

PRFACE.la collation

d'aprs

de plusieurs manuscrits, par

les soins

d'habiles pandits, et sous la surveillance de savants eu-

ropens

;

elles

mritent donc en gnral malgr quelques,, ,

fautes typographiques

plus de confiance qu'on n'en peut

ordinairement accorder un seul manuscrit. Cette considration m'a Paris

donn

lieu de penser

que

la

publication

du

texte sanscrit des

VIP

et

VHP

livres

du R-

djatarangini n'est pas absolument ncessaire en ce

moque

ment. Aid des secours que m'offraient l'dition de Calcutta,le

manuscrit de Kachmr etla

les

collations

M. Wilson a eu

bont de

fairej'ai

en

ma

faveur sur les

deux manuscrits de Londres,senter au public

conu

l'espoir

de prlivres

une traduction des deux dernierstelle

du Rdjatarangin

que

l'exigent l'intrt historique

qui s'attache cet ouvrage et le dsir de rpondre di-

gnement

l'empressement avec lequel la Socit asia-

tique de Paris et plusieurs de

mes amis ont bien voulu

m'encourager publier

monla

travail.

Danslivres

la

prface de

traduction des six premiers

du

Rdjatarangin, je

me

suis suffisamment,le

si

ce

n'est trop

longuement, expliqu sur

systme que j'avaisJ'ai suivi

adopt pour traduire en franais cet ouvrage.le

mme

systme l'gard des deux derniers livres; maisceux-cis'cartent souvent

commeraient

de

la

manire dontils

furent composs les six premiers, et

comme

pour-

mme

n'tre pas

du

mme

auteur, ainsi que jeici

me

rserve de le montrer, je juge utile de placer

quel-

PRFACE.ques observations pourfaire

Vle caractre

connatre

du

texte sur lequel je les al traduits.

Un

demi-sicle s'est peine coul depuis que les phi-

lologues europens cultivent la langue sanscrite

comme

leur plus prcieuse conqute, et dj la connaissancetrs-avance dela

mythologieles

et

de

la

philosophie des

Indiens,

puise dans,

meilleurs

commentaires de

leurs savantsrit

ne

laisse subsister

presque aucune obscu-

dans des livres sanscrits. Les Vdas mmes, sortant

de leur mystrieuse obscurit, deviennent de plus enplus accessibles la connaissancela curiosit

des savants rests trangersil

du

sanscrit. Toutefois,le

manque hacette langue,

bituellement ceux qui possdent

mieux

comme

ceux qui sont le plus verss dans l'tude de,

toute autre langue morte

il

leur

manque

,

dis-je

,

de

s'tre

familiariss avec l'idiome populaire.alors

Ce dernier idiome,il

que

vivait la

langue laquelle

se rattachait, se

modifiait sans cesse de gnration en gnration, selonles

temps

et les lieux;

il

avait des anomalies,

on

dirait

des caprices, dont ni grammaire, ni dictionnaire ne

peuvent rendre compte. Aussi ce qu'on apprend toujoursle

plus tard et jamais parfaitement, ce sont les idiotismes

populaires d'une langue trangre vivante, lors

mme

qu'on partagerait avecses

la

nation qui

la

parle ses ides,

murs,

sa religion.

A

plus forte raison ces idiotismes

doivent-ils rester

peu

accessibles

un Europen dans

l'Hlndostan, par exemple, o, tant que les lois de

Manu

,

VI

PREFACE.ne parviendront pas

seront observes, l'indigne et l'tranger vivant, pourainsi dire, d'une vie diffrente, se

comprendre sur toutes choses.Ces rflexions, trs-rapidement indiques dansface dela pr-

ma

traduction des six premiers livres

du Rdja-

tarangin, se sont

de nouveau

et avec plus

de force ende

core prsentes

mon

esprit, lorsque j'ai entrepris

traduire les deux derniers livres. Ici, l'historien entre

dans beaucoup plus de dtails suret politique des Kaclimiriens,

la vie sociale,

civile

et je dois craindre

de m'tre

parfois mpris sur la signification prcise de certainset

mots

de certains idiotismes.

Au risque dejet

paratre inconsquents avecest

nous-mmes

en faisant un dfaut de ce qui de notre admiration,la le

habituellement l'ob-

besoin d'une plus grande clart

dans fexpression de

pense nous conduit quelquefois

nous plaindre de la structure des langues appeles syn-

thtiques, langues dont le sanscrit est une des plus anciennes.

On

sait

que

celles-ci

possdent

la

proprit de

construire les phrases par des flexions de mots, dont les

dsinences seules indiquent les rapports grammaticauxsans avoir besoin de la juxtaposition quiest,

au contraire

propre aux langues analytiques. Ces dernires ont

introduit dans leur syntaxe l'usage des auxiliaires et des

prpositions aux dpens deelles rachtent cette perte

la

beaut de

la diction;

mais

par l'avantage inapprciableclaire et

d'exprimer toujours

la

pense d'une manire

PRFACE.prcise. S'il est vrai]es crivains

VII

nanmoins que

les crivains grecs et

romains, tout en usant avec un got exquis

denir,il

la libert

de sparer des mots que

le

sens devait rula

rendent rarement obscur l'ensemble de

phrase,

n'en est pas ainsi des auteurs sanscrits. Ceux-ci font

trop souvent une nigme d'une phrase par le dchire-

ment de

ses

membres. Je ne m'arrterai pas,

leur re-

procher l'abus des mots composs

c'est--dire l'abus

de

l'agglomration de plusieurs mots pour en former unseul dont le sens rsulte des rapports de tous ses

membres

entre eux. Mais je ne puis

me

dispenser de faire remar-

quer que

la

syntaxe

du

sanscrit

ne

s'est

jamais bien d-

veloppe dans

l'troit

cadre du loka, et que jusqu'

prsent les rgles n'en sont pas suffisamment connues

en Europe ^ Telles sont

les principales difficults

que

rencontre celui qui entreprend de traduire un ouvragesanscrit.

Lors

mmele

que

le

traducteur ne se

serait

jamais

tromp sur'

sens d'un

mot auquel

le dictionnaire at-

Je ne dois pas passer sous silence

les excellentes:

leons sur la syntaxe

dans l'ouvrage du professeur Wilson

An

introduction io the

grammar of

the sanscrit lanyuage for the use of early stadents, i8/ii, p.

36i, 4i5. Ces

leons contiennent tout ce que pouvait admettre l'espace, ncessairementrestreint,

dans un ouvrage lmentaire. Des matriaux copieux pourla

former un corps de doctrine surpublis par

syntaxe se trouvent dans les ouvrages,

MM. Bopp

,

Lassen Bhtlingh (diteur de Panini),

et d'autres

savants indianistes, dont les travaux ne cessent pas d'clairer toutes lesparties de la littrature sanscrite.

VIII

PREFACE.ou unemultiplicit embarrassante de significaqu'il aiu-ait,

tribue souvent ou deux sigiiilications, l'une contraire l'autre,

tions; lors

mme

toujours bien

saisi le

sens

des passages ambigusles particularits

il

aura toujours lutter contre

du

style

des auteurs indiens, qui sont

trangers nos rgles, nos convenances et notre got.

Trop souvent

ils

embarrassentils

la diction

par des

artifices

conventionnels;

noient dans

la difi'usion,

ou

tranglent par concision le sens que l'on cbercbe saisir.

De

plus, les pandits ne s'adressent dans leurs critsdisciples

ou dans leurs discours qu' deslgues:

ou

des col,

ils

n'ont point de public. Or, en gnral

un

dis-

cours compos pour

un

petit

nombre

choisi

de lecteurstre

ou d'auditeurs

est trop difficile

comprendre pour

la porte de la multitude.

Indpendamment deteurs indiens,

la

mthode technique des aucrits

il

rgne dans leurs

une obscurit

qui provient de l'tranget de leurs conceptions; elles

manquent ou nous semblent manquer devrit, quelquefoisl'absurdit.

talent

ou de

mme,

le dirai-je.'^ elles

touchent

On

passerait volontiers

un

historien des

tautologies et des trivialits;

mais comment l'excuserles rticences

quand fincohrence des phrases,

ou

l'omis-

sion des circonstances les plus importantes, ct de

l'accumulation

de

dtails oiseux,

rendent l'ensemble!

d'un rcit confus et presque inintelligible

Bien que

les

deux derniers

livres

du Rdjatarangini

PREFACE.

IX

ne soient pas plus entachs de ces dfauts que tantd'autres ouvrages sanscrits aussi

modernes, l'auteur de

ces

deux

livres

ne

laisse

pas d'embarrasser trop sou-

vent son interprte par l'omission duindividus dontil

nomIl

propre des

entend parler dans une phrase, oudevait d'au-

mmetantqu'il

dans une longue srie de phrases.se dispenser

moins

de rpter

les

noms propres,rdjas etrois.

met en scne un bien grand nombre de

de

rcljapiitras, c'est--dire,

de rois

et

de fds deet le

Or

le

premier

titre

est

trs-commun,

second

se

donne tout

aussi

frquemment

un homme de

la tribu

particulire dont tous les individus portent le

nom

de

fds de roi, qu'au rejeton direct et lgitime d'un roi.

De

plus, ces rdjas et ces rdjaputras font tous les

peu prs

mmesDe

actions et se distinguent bien

peu entre eux

par leur caractre personnel.pareilles imperfections se

reproduisent presque

ncessairement dans une traduction. Elles sont irrmdiables,

moins de

refaire tout fouvrage,

non-seuleet il

ment quant au

style,faits.

mais aussi quant l'ordre

l'arrangement des

Mais pour rtablir

les faits,

faudrait une entire connaissance de tous les vnements,et cette

connaissance est prcisment ce qui nous manque.les la-

Le traducteur, priv de tout moyen pour remphrcunes que l'auteurcea laisses,

ne peut donc rendre que

que

lui

donne

le texte original.

Ces remarques

me

permettent peut-tre d'esprer que

,

X le lecteur jugera

PRFACE.matraduction avec quelque indulgence,

et

n'imputera pas moi seul des dfauts d'autant plus,

difficiles faire disparatre

qu'interprtantj'ai

un ouvragel'obliga-

qui n'avait jamais t traduit,tion d'en

d m'imposer

donner une version

trs -littrale.

Quant aux

fautes qui sontla

du

fait

du

traducteur, je suis loin d'avoirai

prsomption de croire que je n'enje connais

commis aucune.

Mieux que personne

mon

insuffisance, et je

ne puis rpondre que de l'attention l'accomplissement

et

du

zle apports

de

ma

tche.

Ceux

qui, aprs moi,

reverront le texte original pourront redresserreurs; car de

mes

er-

mme

que

le texte

d'un auteur ancien,

pour

tre dlinitivement pur, a besoin de la

compa-

raison de plusieurs manuscrits, de

mme une traductionde

pour ne rien

laisser dsirer, exige le travail successif

plusieurs traducteurs.11

me

reste faire connatre

ici

mon

opinion sur

le

v-

ritable auteur des

deux derniers

livres

du Rdjatarangin,

dont je publie

la

traduction, grce la nouvelle preuvela

de bienveillance que m'a donne

Socit asiatique de

Paris, en se chargeant de tous les frais d'impression.

L'absence du VIP et du

VHP livre

dans plusieurs copiesla

manuscrites des six premiers livres de

chronique du

Kachmr tait une raison plausible de conjecturer, commeonl'a fait,

que

ces six premiers livres seuls sont l'uvre

duet

fds de

Tchampaka, ministre du royaume de Kachmr,deux dernierslivres

que

les

ont d tre ajouts son

PRFACE.travail

XIsi la

par un autre historien. Voyons

comparaison

des deux parties

dont se compose l'ouvrage complet

peut changer en certitude cette conjecture. Et pralable-

ment remarquons qued'autres

le

nom

de Kaihana,

comme

tant

noms

indiens, a t

communle

plusieurs per-

sonnages.tarangini,

En

effet,

au

VHP

livre (loka

98 5) du Rdja-

nous trouvons dans

royaume de Krama un

rdjaputracaste

nommle

Kaihana, et appartenant une autresix

que

Kaihana auteur prsum des

premiers

livres, et

suppos par moi avoir t un brahmane ^

Le

style des

VIP

etil

VHP

livres est

videmment

celui

d'un crivain indien;

porte l'empreinte d'un type g-

nral qui appartient exclusivement la littrature sanscrite. la

Seulement on remarquera peut-tre avec moi que

diction dans les deux derniers livres estles six

moins soigne

que dans

premiers; les ornements potiques et les

allusions la mythologie y sont plus rares.la

Nanmoins,

comparaison du

style des

deux parties du Rdjataranellesla

gini

ne conduit pas constater entre

une diffrence

assez tranche

pour

suffire

dcider

question. Je vais

chercher

la

rsoudre en considrant

la

mthode

histo-

rique qui caractrise chacune des deuxparties de l'ouvrage.

Remarquonsqu'un

tout d'abord qu'il serait par trop trange

mme

crivain et, dans les,

deux derniers

livres

d'une histoire

accord une priode de moins de cent

cinquante annes une tendue plus que double de celleVoy.

ma

traduction franaise du B.djataran(jm

,

t.

II, p.

ASy.

xii

PRFACE.livres,

qu'occupe, dans ses six premiers

une narration

qui embrasse trente-deux sicles et demi. Si l'on objectequ'il a

pu dvelopper plus amplement des vnementsmieux, parcequ'ils appartiennent il

qu'il connaissait

une

poque plus rapproche du temps odrai que, dans la

vivait, je

rpon-

deuxime

partie de l'ouvrage, l'accu-

mulation de dtails, trop souvent dpourvus d'intrt,passe toute mesure.

Une

telle

inconvenance

me sembleles

peu conforme au caractre que montre Kalhana danssix

premiers

livres.

En admettant mme

qu'elle soit le

rsultat d'unsa

changement apport par

l'historien

dans

manire d'crire, on ne s'expliquerait pas comment leslivres

deux derniers

offrent tant de variation dans les

renvois qu'ils font de temps en temps des personnages

mentionns dans

la

premire partie du Rdjatarangin.

On ne comprendra pas mieux comment dans les VIP et VHP livres les rsums d'vnements raconts dans lessixn'ai

premierspas

livres sont inexacts sur tant

de points. Jela

manqu de

relever dansles

mes notes

plupart

de ces discordances. Enfin,trouvent dansdel de l'ani

dates positives qui se

le texte sanscriti

nous reportent jusqu'au

48 de

J.

C. date assigne l'ouvrage de

Kalhana. J'ose donc conclure que les VIP et

VHP

livres

ne sont pas de l'auteur des

six

premiers livres du R-

djatarangin mais je ne suis pas en

mesure de dire

quel

autre crivain

il

faut les attribuer.la

A

l'poque que je viens d'indiquer,

conqute de

PRP^FACE.

XIII

rinde par des princes tartares n'tait pas entirementacheve, et l'espoir d'une mancipation vivait encore.sait

On

que

cet espoir s'vanouit eneffort

i

196, aprs un dernier

et

malheureux

de

la

valeur des Rdjaputras runis.tre

Le chroniqueur du Kachmir pourrait doncil

compar

un

crivain

romain de

la

dernire priode de l'empire ;la

parle encore assez

purement

langue savante de sa

nation, dj mle avec des peuples barbares. Les quel-

ques notes lexicographiques assez rares que j'ai ajoutes

ma

traduction, n'ont pas toutefois t crites avec

l'in-

tention de faire remarquer les changements que la languesanscrite avait subis dans ce triste

temps de dcadence

gnrale.

Le but de mon

travail, je dois le rpter, tait

uniquement historique,d'tre accueilli,

et c'est ce titre qu'il a,

obtenuSocit

avec tant de bienveillance

par

la

asiatique de Paris.

Ces deux derniers

livres ajoutent lal'ai

priode com-

prise dans les six premiers, jesicle et

dj dit, peine

un

demi. C'est bien peu lorsque l'on considre que

le texte original

ne contient pas moins de 5,2

1

i

lokas.

Quoiqu'il ne s'agisse que de l'histoire particulire

du

Kachmr,

l'intrt s'accrot

en raison du haut rang queles dvnasties

les souverains

de ce pays occupaient parmidela

asiatiques

,

et

domination trs-tendueles

qu'ils exer-

aient sur l'Inde.les

Danslivres

longs rcits qui remplissent

deux derniers

de l'ouvrage, nous trouvons des

noms

historiques qui nous sont connus par beaucoup

XIV

PREFACE.documents,et

d'autres

des allusions des vnements

qui se sont passs bien loin du Kachmr. Pourrait-on ne

regarder ces rcits quesir et

comme

des contes invents plai-

n'ayant ni valeur, ni intrt, ni rien qui puissela

contribuer nation? Je neet

connaissance de l'histoire d'une grandepas cru. C'est pourquoi danset

l'ai

mes noteschronolo-

dans mes claircissements historiques

giques jerelief

me

suis

propos

le

double but de mettre en

quelques personnages remarquables, trop effacsconfus et ingal de l'auteur, et d'indiquerfaits particuliers

dans

le rcit

la liaison

desles

de

la

chronique du Kach-

mr avec

grands vnements qui ont dcid du sortla

de l'Inde entire, dans

mmorable poque du

xi*^

et

du

xii^

sicle

de

l're chrtienne.j'ai

Quant aux donnes chronologiques,pas m'carter

cru devoir nela

du principe que

j'ai

adopt dans

pre-

mire partie du Rddjatarangin, c'est--dire ne rien changer ce qui se trouve dansle texte sanscrit. J'ai

donc

continu les dates des rgnes, commencer de l'avne-

ment au trne de Saggramadva, jusqu'aprs celui dehadva,Il

Sin-

le

dernier rdja mentionn dans le

VHP

livre.

m'est trs-agrable d'avoir dire que, pour l'accom-

plissement des diverses obligations qui taient imposes

au traducteur,

j'ai

pu mettre une secondeles

fois profit lela

concours de toutes

personnes honorables que, dans

prface des deux premiers volumes du Rdjatarangin,j'ai

nommes comme

ayant droit

ma

reconnaissance.

PRFACE.M. Reinaud, prsident dela

XV

Socit asiatique, ne s'est

point born faire des dmarches,

comme je

l'ai

dit plus

haut, pour

me

procurer de Londres l'envoi en com-

munication de deux manuscrits qui auraient pu m' treutiles;il

a bien

voulu de plus

me donner

verbalement

tous les renseignements qui m'taient ncessaires pour

rendre moins imparfaitsetIl

les claircissements historiques

chronologiques quea

j'ai

placs

la

fm de

ce volume.les

mme

pouss

la

complaisance jusqu' revoir

preuves de cette dernire partie de

mon

travail.

Je n'aurais pas achev d'acquitter les dettes de recon-

naissance que

j'ai

contractes,

si

je n'adressais pas pu-

bliquement mes remercments M. Charles d'Argenton,qui m'a prt ime assistance tout amicale pourvision des preuves dela r-

ma traduction,

et

Messieurs les

employs de l'Imprimerie nationale, qui ont apport l'impression de l'ouvrage une attention et des soins dontje

ne saurais trop

me

louer.

Antoine

TROYER.

RADJATARANGINIou

HISTOIREDES ROIS DU KACHMR.

LIVRE SEPTIME.Nota. Les astrisques placstrouvent ala finle

long du texte indicpient

les

renvois aux notes qui se

de l'ouvrage,

et

dont chacune porte

le chiffre

du loka auquel

elle seles

rapporte, ainsi que celui de la page. Les chiffres attachs aux motsrenvois aux notes places au bas de la page.

du

texte

marquent

loka

j

Q^jg!

Je

seigneur- poux de Gur fasse le bonheur du

mondela fille

ce dieu qui a aussi

rendu hommage Sandhytre clbre parofferte

!

Maistels

du mont Himalaya, devant

de

artifices

d'loquence, s'offense de la vnration

San-

dhysur

*.

Toi, Gur, en prsence de fami de Sandhy, tu joueslvre

ma

mue par,

la prire

prononce

voi.x basse,

;

ton

corps vnrable

toi

qui es la

mre de

l'univers

naquit dans

la famille paternelle2.

qui fut cre par Brahma.la patience, vainquit

Le

roi,

possdant

par son

intelli-

f'^s'*

gence, son bras, sa profondeur et sa puissance les chefs des

^''f"^'"

armes.3.

Par lesquels tous s'opra ensuitefavori

la dfaiteliv.

de Tugga\l.

'

Voyez rhisloire de cetrouve, dansIII.le

de

la

reine Didd,

VI,

3

i

8-354-

On

volume prcdent, ce nom

crit Tuiuia,

contrairement l

2

RADJATARANGINI.commenl'ar-

rdja passionn qui, dans sa chute, ressemblait au

cement du crpuscule au dpart de4.

la

splendeur du jour

D'un autre ct, cause deet

la victoire

gagne sur

rogance des guerriers ennemis,

sur d'autres difficults, fut

vue par euxptuelle deTchandrAkara.

l'lvation

de

celui-ci.

Qui connat

la

marche per-

Brabma,

!

5.

Tcliaudrkarales

ce hros, revtu de force, habile ocle roi,

cuper toutes

premires places, bien apparent par

trouva dans ce temps sa perte.6.

D'autres hros,

fils

de cet

homme

vertueux, orns de

grande prosprit et de belles formes, obtinrent le repos dansle ciel, levs7.

au-dessus de toute terreur.

Le

roi,

ayant abandonn, parfut conduit parla

un mouvement

intrieur,

le

ct de Tugga,

Brahma, bien que contreauparavant

son gr, cause de8.

sparation d'un habile conseiller.fit

La

reine Didd, sur le point de mourir,

mettre

vide le trsor satisfaisant le rdja

Saggrama, Tuggane s'attaquassent

et les autres

personnages pour obtenir,

qu'ils

pas l'un l'autre.SaggramaUs'affurts.

9.

Lc souvcraiuaffaires,

ensuite, impatient

dula

travail,

malgr fursujets,

gence des

chargeant Tugga de

besogne des

devint indolent par le frquent usage de jouissances.10.

La terreur

qu'on eut de lui tant son

comble

;

que

reste-t-il

de plus dire? Par des liaisons avec des femmesil

d'origine ingale,Safille

prouvail

la destruction

de

sa gloire.

11.

Dsireux d'amiti,,

donna

sa fille Salothik,

au chef

Salothik.

du collge de Didd quiintelligence12.,

tait

nomm Prmaunroifier,

dou de haute

bravoure

et beaut.

O

exista-t-il,

sinon

l,

destructeur desau

l'alphabetlieu

harmonique, gnralement adopt parIl

les orientalistes franais,

de Tuga.

sera de

mme juste

d'crire loha

pour

sloha.

LIVRE SEPTIEME.hommes? unedont13. fille

3sens,

royale habile?

O un brahmane peul'eau

la

main

tait

trempe dansla

de donations

?Projet

Alors, pour

destruction de

Tugga

et d'autres, les-le

contre la vie

brahmanes-conseillers firent jener Parihaspura les brah-

Tugga.

mnes14.

associs pour se laisser mourir*.

La confusion du

roi, cause

par

l'unit

du

conseil des

brahmanes,

tait intolrable, gale

celle qui nat

de

la

ren-

contre du feu purificateur.15.

Le projet

fut

form, pour fextinction de Tugga, dans

l'abstinence de nourriture supporter, et

pour

la destruction

du rdja mme, de quelque manire que cemanes, y engags et prpars. 16. Autant qu'une chose tait promise deet

ft,

par

les

brah-

la part

du

rdja,

une autre par Tugga

et

par d'autres, autant ces malinten-

tionns taient attachs ce qui tait dsir.17.

En

se portant vers

Tugga, un cadavre^

fut tir dehors.le

C'est

un brahmane.

celui qui est

mort; nous

brlerons

dans sa maison18.

Ainsi dirent-ils.

Quand

le

corps fut soulev par ces perturbateurs etrite

port vers les maisons de Tugga, l, le

funraire fut pr-

par, et les sacrifices de parfums accomplis.19.

Pendant ce procd

irrgulier des

brahmanes quipartit

n'-

Combat.

taient pas purifis, tout d'un signal20.

coup une armes'lve.

comme

au carnage dans un combat qui

Alors les brahmanes s'enfuirent, et l'un d'eux, Rdja,

Rdja-KaUi

Kalaa

qui

tait

un dispensateur de mantras entra par peur,

secrtement dans sa maison.21.

Ce rus

tant dcouvert,

il

soutint

un

assez long

com-

bat, et les

brahmanes, prenantchez eux.c'tait

la fuite

par des chemins inu-

sits, s'en allrent'

Il

est

supposer que

une victime du jrue.

4ussei-ifiis Je ridhai.i

RDJATARANGIN.22,

Rdja-Kalaa tant vaincu,

les sept

fils

de rdhara,

brahmanestablirent le23.

et conseillers, s'tant assembls, arrivrent et r-

combat.,

Aprs avoir accompli un trs-grand exploit parvenus aula lutte, les

terme danss'en allrent24.

sept

(jiierricrs,

ayant perc le cercle,

avec

la rapidit

de sept chevaux.

Ces

hommes

ayant cess de combattre, Rdja-Kalaa*,

vaincu par Sugandhishaduit la maison.25.

fut ensuite pris par

Tugga

et

con-

Cet

homme,

frapp en dansant* et dsarm, fut con-

duit rapidement par les chevaux de la voiture de Tugga, oil

fut plac,26.

dans des chemins au bord de

la rivire.

Bimiikaaa

Uu

autrc conseiUcr, appel Bhtikalaa, fut vaincu, et,fils,

Radjaka.

avcc SOU27.

uomui Rdjaka,du tempsLe,

allails,

dans

le

temple des hros.

Dans

la suite

furent librs par piti par,

Sugandhisha

et d'autres.

fils

brl du feu du service

alla

dans un autre pays.28.

Ce trouble du paysforce

s'tant lev

de Parihsapurala

,

ceci,

par

la

du

destin

,

devint contraire

fortune

de

Tugga.Gunadva.

29.

Eusuitc

,

cjuaud le rdja fut rconcili avec le conseilarriva, ayant fait l'immer-

ler appel

Gunadva, Bhticalaa^

sion dans le Gange.Tuggadjoue "".

30.

Lorsque peu peucette

autre projptcontre lui.

aue faon dans T^

maison royalele roi

.11,

la scurit se fut rtablier

en quel-

des messagers turent se-

crtcmcnt employs par31.

pour tuer Tugga.

Ce

dessein tant dcouvert par Tugga, qui en avait

reu

l'avis,

son

fils

Bhtikalaa- fut encore une

fois

banni par

le roi.

'

Voyez

l.

26.

-

loka 29.

LIVRE SEPTIEME.02.

5

Le

fils

de Tcliandrkara

^

gagna graduellement un peului aussi

de fermet; mais enivr de magie,dans ce temps.33.

trouva sa perte

La

fdle royale, ayantnuptial,,

t

pendant un certain tempsaussi,

f objet

du bonheurfaveur du roi

Prma^

rendu

si

fortun

par

la

vint sa fin.les autres favoris

34.

Quoique tous^

du

roi,

Ganga 1 parmi

Labonne forliin''

d'autres, fussent connus,resta le plus35.

cependant Tugga, avecsa faveur.

ses frres,

JeTugga.

longtemps jouir de,

Ainsi

celui qui craignait avoir la nouvelle d'une mesure

pour

sa destruction, celui-l,

mme,

au contraire, par

la fa-

veur du destin36.

s'accrut

en prosprit.

De mme,

f arbre

du

rivage n'a d'autre protection

quele

sa propre racine pour se garantir du renversement, dans

cours du temps

,

par

les

hauts

flots

de

la

rivire

;

par ces

mmes couches du sol par branl, par ces mmesdans37.

lesquellescouches,il

on

craint qu'il ne

tombe

acquiert de la fermet

la terre o

il

est plant.

Tugga, qui, appliqu

fadministration des sujets,

fit Sa couduUe.

valoir

une politique splendide, cependant, cause que

sa

vertu avait antrieurement t dtruite, se montra peu peu

dchu38.

d'intelligence.

Ce qui contribua

la perte

de sa fortunevil

fut sa basse

Bhadrcvar...

naissance jointe son amiti pour le

kyastha [crivain]

appel Bhadrvara,39.

Le

trafic

d'un Viya, ftat de soldat, de vendeur de

bois et d'autres professions semblables, taient des affaires de

ce jardinier, convenables au rang de son extraction.40.

Celui qui est engag travailler des grosses couverl. 5. l.

'

VoyezVoyez

^

II.

6tures*, ainsi

RADJATARANGINI.quecelui qui

manie

le soufflet et celui

qui porte

des vases, a gagn sa nourriture par celui qui l'emploie selon

son mtier.41.

Tugga,

infatigable dans ses penses, rgissant les af-

faires

du Ce

rdja Ananta et d'autres, n'ignorait pas que cet ami,lui,

par

la

connexion avec

prouvait la ruine

de

sa fortune.

42.

qu'il appelait loi cartait le;

noble sens attach aule

devoir moralverain43.

le sclrat se plaait

dans

gouvernement sou-

comme dans uneAlors eut lieula

affaire

domestique.

mort prmature des domestiques du

rdja, et de ceux qui vivaient htes

du matre,le

tels

que brahs'attachait

manes

et

bufs consacrs aux dieux;

mchant

leiu* retrancher la subsistance.44.

Le

cruel Kaplika

*,

bien^,

qu'il vive

de cadavres, nourrit

les siens;

mais Bhadrvara

l'impitoyable, tait le meurtrier

des siens45.

mmes.fait

Tugga, ayant

Bhadrvara seigneur partout, aufrre) trouva

mois de Tchta (mars-avril), Sugandhisha (sonla

mort au mois d'Achda46.

(juin-juillet).

Tugga, depuis que ce

frre cadet, qui supportait tout

le

fardeau des affaires,

tait pass

dans l'autre monde, se crut

lui-mme misrablement priv du meilleur appui.ugase porte

47.

Ayant demand*,

l'alliance

de Cr-Trilotchana'^

,

seigneur

""TrilolchanaT?'.?."' de ahi.

de Chi >

le roi le\

dpcha alors dans ce pays au mois de ' J 1/

Mrgacrcha (novembre-dcembre). o o48.Il

fut suivi

continuellement parles cliefs

les

Rdjaputras,

les

grands conseillers,

de

districts et d'autres

person-

nages, ainsi que d'une grande arme capable d'branler le

monde.49.'

Trait d'une manire hospitalire par hi

,

qui se porta

Voyez H. 38.

LIVRE SEPTIME.au-devant dejours,50.

7six

lui,

il

fut dans le pays,

pendant cinq ou

comme

dans

l'ivresse.

hi, voyant l'excitation,

le

mouvement,

les

amas deles

toutes sortes, l'exercice

d'armes et d'autres choses; de plus,

appareils et prparatifs ordinaires de guerre, alors lui adressaces paroles51.:

Tant que vous n'avez pas form vos projets pourles

la

AvIs

guerre avec

Turuchkas, tant, soumis .

l'inactivit, tenez-

Triiouhaca.

vous sur ce bord de montagnes52.

Ainsi parla Trilotchana, maiscju'il

Tugga n'accepta pasne convenait avec

le

N'cstpassuiv;

discours salutaire, et resta plus

l'ar-

me, par53.

fiert

dsireux du combat.

Un

corps de ti^oupes fut alors dtach parle

Hammra,

Hammra,if

en guise de reconnaissance, c>(dcembre-janvier); l'ayant

dernier J jour

du mois Tuchi,

Turuchkas.il

consquemment engag

le dfit

avec des forces peu considrables.54.

Alors hi, connaissant

l'tat rel

du combat, prsenta

plusieurs fois Tugga, qui entretenait toujours son ardeur,le conseil55.

mentionn plus haut.

Celui-ci, sans contrle,

emport au combat, n'accepta;

pas la remontrance de celui-lprs de leur destruction.56.

avis inutile

ceux qui sont

Ensuite

,

le

matin

,

le

chef de l'arme turuchka

,

avec

une imptuosit

subite, s'approchant en masse et

tombant

sur lui, par stratagme, le dfit dans une bataille.57.

Alors, l'arme de

Tugga

fut

violemment rompue;dernier

les

Tugg

forces de Chi virent au Jtraite.58.

combat

le

moment

de re-

p"les

Turuchkas.

Quoique l'arme de hiVibhramrka,

se

ft retire

,

cependant

Bravoure

Djayasiiha, brillant au combat, ainsila

que rvardhana danstaient l.

'""j'/f,"""

mle,

et

le

Dmara,

859.

RADJATARANGINI.Dans,

le terrible

choc des chevaux, sur,

le

champ

des

hros

qui est leur propre terrain

la perte

de

la gloire

a t

pare par les coups que portaient ces60.

trois guerriers.

Qui

saurait exprimer la,

grandeur du,

roi Trilotchanale

!

lesle

ennemis bien qu'innombrablescombat.61.

n'ont

pu

vaincre dans

Dans

la lutte brillait;

Trilotchana, faisant pleuvoir des,

ondes de sang

tel se

dploiera Trilotchana

le

dieu troisla fin

yeux, iva, resplendissant de l'incendie du raonde

du

grand62.

ge.

Lui, connaissant les secrets des affaires, aprs avoirla bataille des centaines

seul

combattu dans

de milliers des

soldats qui portaient des cottes de mailles, sortit enfin de la

presse des ennemis.Reiraiie