Radjatarangini, v. 2 - tr. par M.A. Troyer (1852)
-
Upload
nghrgh538566 -
Category
Documents
-
view
14 -
download
0
description
Transcript of Radjatarangini, v. 2 - tr. par M.A. Troyer (1852)
Nv
r^y./
V
%/>\
r^
I\k\u
\.UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY
WILLIAM
H.
DONNER
COLLECTIONpiirchased froma gifthij
hk>x
THE DONNER CANADIAN FOUNDATION
y//>:
'f^^^^
i
^
-A
V
s
i^
.
.4
rs
I
n
J
^
\
1
vrr
1
MEMOIRESTEXTES ORIENTAIX ET TRIDUCTIONSPUBLIS
PAR LA SOCIT ASIATIQUE DE PARIS
III
SE TUOLIVE A PARIS,Al
BLREAL DE LA SOCIT ASIATIQUE,RUE TARANNF.,
N
12.
RAI)JATAR4NGIN1HISTOIRKDES
ROIS DU KACHMIRTRADUITE ET COMMENTEE
P\R
M. A.
TROYERPARIS, LONDRES ET CALCUTTA
MEMBRE DES SOCITS ASIATIQUES DE
PRSIDENT HONORAIRE DE LA SOCIT ETHNOLOGIQUE DE PARISASSOCI CORRESPONDANT DE L'ACADEMIE DE TURINET TEBLIE
AUX FRAIS DE LA SOCIT ASIATIQUE
TOME
III
TRADCCTION, CLAIRCISSEMENTS HISTORly L'ES ET CHRONOLOGIQUESHELATIFS AUX SEPTIEME ET HUITIME LIVRES.
PARISIMPRIM PAR AUTORISATION DU GOUVERNEMENT
A L'IMPRIMERIE
NATIONALE
M DCCC LU
RSK314-
^3
1146304
,
PRFACE.
En
1
84o
,
la
Socit asiatique de Paris publia le textefranaise des six premiers livres
sanscrit et
ma traduction
du Rdjatarangin, chronique du Kachmr, attribue aupandit Kalhana. Les vnements politiquesconstances quitile
etil
des
cir-
me
sont personnelles, et dontle lecteur,la
est inu-
que j'entretienne
ont retard pendant dix
annes Tachvement de
traduction des
VIP
et
VHP
li-
vres, traduction qui complte cet ouvrage et
que
j'offre
aujourd'hui au public sous les auspices decit.
la
mmeun
So-
La premire
partie avait t traduite sur
texte
soigneusement copi d'aprs un manuscrit sanscrit, queMoorcroft avait envoy de Kachmr Calcutta,contenait de plusjele
et qui
VIP
et le
VHP
livre.
Au moment o
me
dcidai entreprendre la traduction de la dernire
partie, j'eus soin
de
faire
des dmarches pour obtenir
une copie exacte dud'aprsle
texte de ce
VIP
et
de ce
VHP
livre
manuscrit de Moorcroft, qui avait servi pu-
blier Calcutta
une dition du texte de l'ouvrage
entier.
I,
PREFACE.s'tait
Mais je fus inform que ce manuscrit
perdu,
et
comme onles
n'en connaissait alors aucun autre qui contntlivres
deux dernierstenir,si
dont
il
s'agit
,
j'aurais t oblig
de m'en
pour
ma traduction,
la seule dition de
Calcutta,
mon
excellent
ami M. Piddington,
secrtaire
adjoint de la Socit asiatique
du Bengale,
n'avait
obtenu
de M.
le
major Broom (du corpsla
d'artillerie
du Bengale),
qui partait pour le Kacbmr,
promesse d'employer ses
bons
offices
pour
me
procurer un manuscrit de l'ouvrage
complet de Kalhana.
Sur ces entrefaites
,
j'appris
que
la
bibliothque de
la
Compagnie des Indes
Londres,
s'tait
enrichie de deux
manuscrits de cet ouvrage
et qu'ils
en contenaient chaje ne pouvais
cun
les
deux derniers
livres.
Comme
mel'-
rendre Londres,parerle texte
ainsi
que
j'en avais le dsir,
pour com-
de ces deux manuscrits avec celui de
dition de Calcutta,
M. Reinaud, prsident de
la
Socit
asiatique de Paris, voulut bien, ser
mala
sollicitation, adres-
M. Wilson, conservateur dela
bibliothque de
la
Compagnie des Indes,municationles
prire de m'envoyer en
com-
deux manuscrits dont j'avais besoin. Cettela
demande
fut
soumise aux directeurs de
Compagniele
des Indes, qui firent rpondre par leur secrtaire que
rglement de
la
bibliothque s'opposait l'envoi d'ausa complai-
cun manuscrit. M. Wilson s'empressa, avecsance habituelle,
de m'offrir ses services pour collation-
ner lui-mme sur les deux manuscrits en question tous
PREFACE.les passagesficult.
mdif-
qui
me
sembleraient prsenter quelque
Pendant ce temps, M.dansle
le
major Broom
s'tait
procur
Kaclimr une copie complte du Rdjataranginet l'avait adresse la Socit asiatiquela reut
de Kalhana,Bengale, quila
du
en i8/i8. Cette Socit, adoptant
conclusion d'un rapport de son bibliothcaire, M. le
docteur Rer, dcida, dans une sance du mois d'avril
de
la
mme
anne
,
que
j'avais le
premier droit l'im-
pression detarangin,
la partie
non publie en Europe du Rdjaseraitfait
mais
qu'il
une copie exacte du
manuscrit, avant que l'originalsuite
me
ft transmis.
Par
de cette dlibration,il
le
manuscrit
mela
fut envoyfin
par l'Egypte Paris, o
arriva vers
de
l'an-
ne 1849.
Un
devoir que j'aime remplir m'arrte
ici
quelques
instants,
pour remercier publiquement MM. Piddington,
Broom
et Fier
du
service important qu'ils ont bien voulu
concourir J'ai
me
rendre.
soigneusement compar avec l'dition de Calcuttaetil
le
manuscrit de Kaclimr,
m'a t
facile
de reconnatrel'di-
que, quoique ce manuscrittion,il
soit
moins correct que
contient cependant le
mme nombre
de lokas.
Le
rsultat de cette vrification tait important
pour moi
au point de vue historique, c'est--dire quant au butprincipal decrits
mon
travail.
Les ditions d'ouvrages sans-
publies Calcutta sont habituellement prpares,
,v
PRFACE.la collation
d'aprs
de plusieurs manuscrits, par
les soins
d'habiles pandits, et sous la surveillance de savants eu-
ropens
;
elles
mritent donc en gnral malgr quelques,, ,
fautes typographiques
plus de confiance qu'on n'en peut
ordinairement accorder un seul manuscrit. Cette considration m'a Paris
donn
lieu de penser
que
la
publication
du
texte sanscrit des
VIP
et
VHP
livres
du R-
djatarangini n'est pas absolument ncessaire en ce
moque
ment. Aid des secours que m'offraient l'dition de Calcutta,le
manuscrit de Kachmr etla
les
collations
M. Wilson a eu
bont de
fairej'ai
en
ma
faveur sur les
deux manuscrits de Londres,senter au public
conu
l'espoir
de prlivres
une traduction des deux dernierstelle
du Rdjatarangin
que
l'exigent l'intrt historique
qui s'attache cet ouvrage et le dsir de rpondre di-
gnement
l'empressement avec lequel la Socit asia-
tique de Paris et plusieurs de
mes amis ont bien voulu
m'encourager publier
monla
travail.
Danslivres
la
prface de
traduction des six premiers
du
Rdjatarangin, je
me
suis suffisamment,le
si
ce
n'est trop
longuement, expliqu sur
systme que j'avaisJ'ai suivi
adopt pour traduire en franais cet ouvrage.le
mme
systme l'gard des deux derniers livres; maisceux-cis'cartent souvent
commeraient
de
la
manire dontils
furent composs les six premiers, et
comme
pour-
mme
n'tre pas
du
mme
auteur, ainsi que jeici
me
rserve de le montrer, je juge utile de placer
quel-
PRFACE.ques observations pourfaire
Vle caractre
connatre
du
texte sur lequel je les al traduits.
Un
demi-sicle s'est peine coul depuis que les phi-
lologues europens cultivent la langue sanscrite
comme
leur plus prcieuse conqute, et dj la connaissancetrs-avance dela
mythologieles
et
de
la
philosophie des
Indiens,
puise dans,
meilleurs
commentaires de
leurs savantsrit
ne
laisse subsister
presque aucune obscu-
dans des livres sanscrits. Les Vdas mmes, sortant
de leur mystrieuse obscurit, deviennent de plus enplus accessibles la connaissancela curiosit
des savants rests trangersil
du
sanscrit. Toutefois,le
manque hacette langue,
bituellement ceux qui possdent
mieux
comme
ceux qui sont le plus verss dans l'tude de,
toute autre langue morte
il
leur
manque
,
dis-je
,
de
s'tre
familiariss avec l'idiome populaire.alors
Ce dernier idiome,il
que
vivait la
langue laquelle
se rattachait, se
modifiait sans cesse de gnration en gnration, selonles
temps
et les lieux;
il
avait des anomalies,
on
dirait
des caprices, dont ni grammaire, ni dictionnaire ne
peuvent rendre compte. Aussi ce qu'on apprend toujoursle
plus tard et jamais parfaitement, ce sont les idiotismes
populaires d'une langue trangre vivante, lors
mme
qu'on partagerait avecses
la
nation qui
la
parle ses ides,
murs,
sa religion.
A
plus forte raison ces idiotismes
doivent-ils rester
peu
accessibles
un Europen dans
l'Hlndostan, par exemple, o, tant que les lois de
Manu
,
VI
PREFACE.ne parviendront pas
seront observes, l'indigne et l'tranger vivant, pourainsi dire, d'une vie diffrente, se
comprendre sur toutes choses.Ces rflexions, trs-rapidement indiques dansface dela pr-
ma
traduction des six premiers livres
du Rdja-
tarangin, se sont
de nouveau
et avec plus
de force ende
core prsentes
mon
esprit, lorsque j'ai entrepris
traduire les deux derniers livres. Ici, l'historien entre
dans beaucoup plus de dtails suret politique des Kaclimiriens,
la vie sociale,
civile
et je dois craindre
de m'tre
parfois mpris sur la signification prcise de certainset
mots
de certains idiotismes.
Au risque dejet
paratre inconsquents avecest
nous-mmes
en faisant un dfaut de ce qui de notre admiration,la le
habituellement l'ob-
besoin d'une plus grande clart
dans fexpression de
pense nous conduit quelquefois
nous plaindre de la structure des langues appeles syn-
thtiques, langues dont le sanscrit est une des plus anciennes.
On
sait
que
celles-ci
possdent
la
proprit de
construire les phrases par des flexions de mots, dont les
dsinences seules indiquent les rapports grammaticauxsans avoir besoin de la juxtaposition quiest,
au contraire
propre aux langues analytiques. Ces dernires ont
introduit dans leur syntaxe l'usage des auxiliaires et des
prpositions aux dpens deelles rachtent cette perte
la
beaut de
la diction;
mais
par l'avantage inapprciableclaire et
d'exprimer toujours
la
pense d'une manire
PRFACE.prcise. S'il est vrai]es crivains
VII
nanmoins que
les crivains grecs et
romains, tout en usant avec un got exquis
denir,il
la libert
de sparer des mots que
le
sens devait rula
rendent rarement obscur l'ensemble de
phrase,
n'en est pas ainsi des auteurs sanscrits. Ceux-ci font
trop souvent une nigme d'une phrase par le dchire-
ment de
ses
membres. Je ne m'arrterai pas,
leur re-
procher l'abus des mots composs
c'est--dire l'abus
de
l'agglomration de plusieurs mots pour en former unseul dont le sens rsulte des rapports de tous ses
membres
entre eux. Mais je ne puis
me
dispenser de faire remar-
quer que
la
syntaxe
du
sanscrit
ne
s'est
jamais bien d-
veloppe dans
l'troit
cadre du loka, et que jusqu'
prsent les rgles n'en sont pas suffisamment connues
en Europe ^ Telles sont
les principales difficults
que
rencontre celui qui entreprend de traduire un ouvragesanscrit.
Lors
mmele
que
le
traducteur ne se
serait
jamais
tromp sur'
sens d'un
mot auquel
le dictionnaire at-
Je ne dois pas passer sous silence
les excellentes:
leons sur la syntaxe
dans l'ouvrage du professeur Wilson
An
introduction io the
grammar of
the sanscrit lanyuage for the use of early stadents, i8/ii, p.
36i, 4i5. Ces
leons contiennent tout ce que pouvait admettre l'espace, ncessairementrestreint,
dans un ouvrage lmentaire. Des matriaux copieux pourla
former un corps de doctrine surpublis par
syntaxe se trouvent dans les ouvrages,
MM. Bopp
,
Lassen Bhtlingh (diteur de Panini),
et d'autres
savants indianistes, dont les travaux ne cessent pas d'clairer toutes lesparties de la littrature sanscrite.
VIII
PREFACE.ou unemultiplicit embarrassante de significaqu'il aiu-ait,
tribue souvent ou deux sigiiilications, l'une contraire l'autre,
tions; lors
mme
toujours bien
saisi le
sens
des passages ambigusles particularits
il
aura toujours lutter contre
du
style
des auteurs indiens, qui sont
trangers nos rgles, nos convenances et notre got.
Trop souvent
ils
embarrassentils
la diction
par des
artifices
conventionnels;
noient dans
la difi'usion,
ou
tranglent par concision le sens que l'on cbercbe saisir.
De
plus, les pandits ne s'adressent dans leurs critsdisciples
ou dans leurs discours qu' deslgues:
ou
des col,
ils
n'ont point de public. Or, en gnral
un
dis-
cours compos pour
un
petit
nombre
choisi
de lecteurstre
ou d'auditeurs
est trop difficile
comprendre pour
la porte de la multitude.
Indpendamment deteurs indiens,
la
mthode technique des aucrits
il
rgne dans leurs
une obscurit
qui provient de l'tranget de leurs conceptions; elles
manquent ou nous semblent manquer devrit, quelquefoisl'absurdit.
talent
ou de
mme,
le dirai-je.'^ elles
touchent
On
passerait volontiers
un
historien des
tautologies et des trivialits;
mais comment l'excuserles rticences
quand fincohrence des phrases,
ou
l'omis-
sion des circonstances les plus importantes, ct de
l'accumulation
de
dtails oiseux,
rendent l'ensemble!
d'un rcit confus et presque inintelligible
Bien que
les
deux derniers
livres
du Rdjatarangini
PREFACE.
IX
ne soient pas plus entachs de ces dfauts que tantd'autres ouvrages sanscrits aussi
modernes, l'auteur de
ces
deux
livres
ne
laisse
pas d'embarrasser trop sou-
vent son interprte par l'omission duindividus dontil
nomIl
propre des
entend parler dans une phrase, oudevait d'au-
mmetantqu'il
dans une longue srie de phrases.se dispenser
moins
de rpter
les
noms propres,rdjas etrois.
met en scne un bien grand nombre de
de
rcljapiitras, c'est--dire,
de rois
et
de fds deet le
Or
le
premier
titre
est
trs-commun,
second
se
donne tout
aussi
frquemment
un homme de
la tribu
particulire dont tous les individus portent le
nom
de
fds de roi, qu'au rejeton direct et lgitime d'un roi.
De
plus, ces rdjas et ces rdjaputras font tous les
peu prs
mmesDe
actions et se distinguent bien
peu entre eux
par leur caractre personnel.pareilles imperfections se
reproduisent presque
ncessairement dans une traduction. Elles sont irrmdiables,
moins de
refaire tout fouvrage,
non-seuleet il
ment quant au
style,faits.
mais aussi quant l'ordre
l'arrangement des
Mais pour rtablir
les faits,
faudrait une entire connaissance de tous les vnements,et cette
connaissance est prcisment ce qui nous manque.les la-
Le traducteur, priv de tout moyen pour remphrcunes que l'auteurcea laisses,
ne peut donc rendre que
que
lui
donne
le texte original.
Ces remarques
me
permettent peut-tre d'esprer que
,
X le lecteur jugera
PRFACE.matraduction avec quelque indulgence,
et
n'imputera pas moi seul des dfauts d'autant plus,
difficiles faire disparatre
qu'interprtantj'ai
un ouvragel'obliga-
qui n'avait jamais t traduit,tion d'en
d m'imposer
donner une version
trs -littrale.
Quant aux
fautes qui sontla
du
fait
du
traducteur, je suis loin d'avoirai
prsomption de croire que je n'enje connais
commis aucune.
Mieux que personne
mon
insuffisance, et je
ne puis rpondre que de l'attention l'accomplissement
et
du
zle apports
de
ma
tche.
Ceux
qui, aprs moi,
reverront le texte original pourront redresserreurs; car de
mes
er-
mme
que
le texte
d'un auteur ancien,
pour
tre dlinitivement pur, a besoin de la
compa-
raison de plusieurs manuscrits, de
mme une traductionde
pour ne rien
laisser dsirer, exige le travail successif
plusieurs traducteurs.11
me
reste faire connatre
ici
mon
opinion sur
le
v-
ritable auteur des
deux derniers
livres
du Rdjatarangin,
dont je publie
la
traduction, grce la nouvelle preuvela
de bienveillance que m'a donne
Socit asiatique de
Paris, en se chargeant de tous les frais d'impression.
L'absence du VIP et du
VHP livre
dans plusieurs copiesla
manuscrites des six premiers livres de
chronique du
Kachmr tait une raison plausible de conjecturer, commeonl'a fait,
que
ces six premiers livres seuls sont l'uvre
duet
fds de
Tchampaka, ministre du royaume de Kachmr,deux dernierslivres
que
les
ont d tre ajouts son
PRFACE.travail
XIsi la
par un autre historien. Voyons
comparaison
des deux parties
dont se compose l'ouvrage complet
peut changer en certitude cette conjecture. Et pralable-
ment remarquons qued'autres
le
nom
de Kaihana,
comme
tant
noms
indiens, a t
communle
plusieurs per-
sonnages.tarangini,
En
effet,
au
VHP
livre (loka
98 5) du Rdja-
nous trouvons dans
royaume de Krama un
rdjaputracaste
nommle
Kaihana, et appartenant une autresix
que
Kaihana auteur prsum des
premiers
livres, et
suppos par moi avoir t un brahmane ^
Le
style des
VIP
etil
VHP
livres est
videmment
celui
d'un crivain indien;
porte l'empreinte d'un type g-
nral qui appartient exclusivement la littrature sanscrite. la
Seulement on remarquera peut-tre avec moi que
diction dans les deux derniers livres estles six
moins soigne
que dans
premiers; les ornements potiques et les
allusions la mythologie y sont plus rares.la
Nanmoins,
comparaison du
style des
deux parties du Rdjataranellesla
gini
ne conduit pas constater entre
une diffrence
assez tranche
pour
suffire
dcider
question. Je vais
chercher
la
rsoudre en considrant
la
mthode
histo-
rique qui caractrise chacune des deuxparties de l'ouvrage.
Remarquonsqu'un
tout d'abord qu'il serait par trop trange
mme
crivain et, dans les,
deux derniers
livres
d'une histoire
accord une priode de moins de cent
cinquante annes une tendue plus que double de celleVoy.
ma
traduction franaise du B.djataran(jm
,
t.
II, p.
ASy.
xii
PRFACE.livres,
qu'occupe, dans ses six premiers
une narration
qui embrasse trente-deux sicles et demi. Si l'on objectequ'il a
pu dvelopper plus amplement des vnementsmieux, parcequ'ils appartiennent il
qu'il connaissait
une
poque plus rapproche du temps odrai que, dans la
vivait, je
rpon-
deuxime
partie de l'ouvrage, l'accu-
mulation de dtails, trop souvent dpourvus d'intrt,passe toute mesure.
Une
telle
inconvenance
me sembleles
peu conforme au caractre que montre Kalhana danssix
premiers
livres.
En admettant mme
qu'elle soit le
rsultat d'unsa
changement apport par
l'historien
dans
manire d'crire, on ne s'expliquerait pas comment leslivres
deux derniers
offrent tant de variation dans les
renvois qu'ils font de temps en temps des personnages
mentionns dans
la
premire partie du Rdjatarangin.
On ne comprendra pas mieux comment dans les VIP et VHP livres les rsums d'vnements raconts dans lessixn'ai
premierspas
livres sont inexacts sur tant
de points. Jela
manqu de
relever dansles
mes notes
plupart
de ces discordances. Enfin,trouvent dansdel de l'ani
dates positives qui se
le texte sanscriti
nous reportent jusqu'au
48 de
J.
C. date assigne l'ouvrage de
Kalhana. J'ose donc conclure que les VIP et
VHP
livres
ne sont pas de l'auteur des
six
premiers livres du R-
djatarangin mais je ne suis pas en
mesure de dire
quel
autre crivain
il
faut les attribuer.la
A
l'poque que je viens d'indiquer,
conqute de
PRP^FACE.
XIII
rinde par des princes tartares n'tait pas entirementacheve, et l'espoir d'une mancipation vivait encore.sait
On
que
cet espoir s'vanouit eneffort
i
196, aprs un dernier
et
malheureux
de
la
valeur des Rdjaputras runis.tre
Le chroniqueur du Kachmir pourrait doncil
compar
un
crivain
romain de
la
dernire priode de l'empire ;la
parle encore assez
purement
langue savante de sa
nation, dj mle avec des peuples barbares. Les quel-
ques notes lexicographiques assez rares que j'ai ajoutes
ma
traduction, n'ont pas toutefois t crites avec
l'in-
tention de faire remarquer les changements que la languesanscrite avait subis dans ce triste
temps de dcadence
gnrale.
Le but de mon
travail, je dois le rpter, tait
uniquement historique,d'tre accueilli,
et c'est ce titre qu'il a,
obtenuSocit
avec tant de bienveillance
par
la
asiatique de Paris.
Ces deux derniers
livres ajoutent lal'ai
priode com-
prise dans les six premiers, jesicle et
dj dit, peine
un
demi. C'est bien peu lorsque l'on considre que
le texte original
ne contient pas moins de 5,2
1
i
lokas.
Quoiqu'il ne s'agisse que de l'histoire particulire
du
Kachmr,
l'intrt s'accrot
en raison du haut rang queles dvnasties
les souverains
de ce pays occupaient parmidela
asiatiques
,
et
domination trs-tendueles
qu'ils exer-
aient sur l'Inde.les
Danslivres
longs rcits qui remplissent
deux derniers
de l'ouvrage, nous trouvons des
noms
historiques qui nous sont connus par beaucoup
XIV
PREFACE.documents,et
d'autres
des allusions des vnements
qui se sont passs bien loin du Kachmr. Pourrait-on ne
regarder ces rcits quesir et
comme
des contes invents plai-
n'ayant ni valeur, ni intrt, ni rien qui puissela
contribuer nation? Je neet
connaissance de l'histoire d'une grandepas cru. C'est pourquoi danset
l'ai
mes noteschronolo-
dans mes claircissements historiques
giques jerelief
me
suis
propos
le
double but de mettre en
quelques personnages remarquables, trop effacsconfus et ingal de l'auteur, et d'indiquerfaits particuliers
dans
le rcit
la liaison
desles
de
la
chronique du Kach-
mr avec
grands vnements qui ont dcid du sortla
de l'Inde entire, dans
mmorable poque du
xi*^
et
du
xii^
sicle
de
l're chrtienne.j'ai
Quant aux donnes chronologiques,pas m'carter
cru devoir nela
du principe que
j'ai
adopt dans
pre-
mire partie du Rddjatarangin, c'est--dire ne rien changer ce qui se trouve dansle texte sanscrit. J'ai
donc
continu les dates des rgnes, commencer de l'avne-
ment au trne de Saggramadva, jusqu'aprs celui dehadva,Il
Sin-
le
dernier rdja mentionn dans le
VHP
livre.
m'est trs-agrable d'avoir dire que, pour l'accom-
plissement des diverses obligations qui taient imposes
au traducteur,
j'ai
pu mettre une secondeles
fois profit lela
concours de toutes
personnes honorables que, dans
prface des deux premiers volumes du Rdjatarangin,j'ai
nommes comme
ayant droit
ma
reconnaissance.
PRFACE.M. Reinaud, prsident dela
XV
Socit asiatique, ne s'est
point born faire des dmarches,
comme je
l'ai
dit plus
haut, pour
me
procurer de Londres l'envoi en com-
munication de deux manuscrits qui auraient pu m' treutiles;il
a bien
voulu de plus
me donner
verbalement
tous les renseignements qui m'taient ncessaires pour
rendre moins imparfaitsetIl
les claircissements historiques
chronologiques quea
j'ai
placs
la
fm de
ce volume.les
mme
pouss
la
complaisance jusqu' revoir
preuves de cette dernire partie de
mon
travail.
Je n'aurais pas achev d'acquitter les dettes de recon-
naissance que
j'ai
contractes,
si
je n'adressais pas pu-
bliquement mes remercments M. Charles d'Argenton,qui m'a prt ime assistance tout amicale pourvision des preuves dela r-
ma traduction,
et
Messieurs les
employs de l'Imprimerie nationale, qui ont apport l'impression de l'ouvrage une attention et des soins dontje
ne saurais trop
me
louer.
Antoine
TROYER.
RADJATARANGINIou
HISTOIREDES ROIS DU KACHMR.
LIVRE SEPTIME.Nota. Les astrisques placstrouvent ala finle
long du texte indicpient
les
renvois aux notes qui se
de l'ouvrage,
et
dont chacune porte
le chiffre
du loka auquel
elle seles
rapporte, ainsi que celui de la page. Les chiffres attachs aux motsrenvois aux notes places au bas de la page.
du
texte
marquent
loka
j
Q^jg!
Je
seigneur- poux de Gur fasse le bonheur du
mondela fille
ce dieu qui a aussi
rendu hommage Sandhytre clbre parofferte
!
Maistels
du mont Himalaya, devant
de
artifices
d'loquence, s'offense de la vnration
San-
dhysur
*.
Toi, Gur, en prsence de fami de Sandhy, tu joueslvre
ma
mue par,
la prire
prononce
voi.x basse,
;
ton
corps vnrable
toi
qui es la
mre de
l'univers
naquit dans
la famille paternelle2.
qui fut cre par Brahma.la patience, vainquit
Le
roi,
possdant
par son
intelli-
f'^s'*
gence, son bras, sa profondeur et sa puissance les chefs des
^''f"^'"
armes.3.
Par lesquels tous s'opra ensuitefavori
la dfaiteliv.
de Tugga\l.
'
Voyez rhisloire de cetrouve, dansIII.le
de
la
reine Didd,
VI,
3
i
8-354-
On
volume prcdent, ce nom
crit Tuiuia,
contrairement l
2
RADJATARANGINI.commenl'ar-
rdja passionn qui, dans sa chute, ressemblait au
cement du crpuscule au dpart de4.
la
splendeur du jour
D'un autre ct, cause deet
la victoire
gagne sur
rogance des guerriers ennemis,
sur d'autres difficults, fut
vue par euxptuelle deTchandrAkara.
l'lvation
de
celui-ci.
Qui connat
la
marche per-
Brabma,
!
5.
Tcliaudrkarales
ce hros, revtu de force, habile ocle roi,
cuper toutes
premires places, bien apparent par
trouva dans ce temps sa perte.6.
D'autres hros,
fils
de cet
homme
vertueux, orns de
grande prosprit et de belles formes, obtinrent le repos dansle ciel, levs7.
au-dessus de toute terreur.
Le
roi,
ayant abandonn, parfut conduit parla
un mouvement
intrieur,
le
ct de Tugga,
Brahma, bien que contreauparavant
son gr, cause de8.
sparation d'un habile conseiller.fit
La
reine Didd, sur le point de mourir,
mettre
vide le trsor satisfaisant le rdja
Saggrama, Tuggane s'attaquassent
et les autres
personnages pour obtenir,
qu'ils
pas l'un l'autre.SaggramaUs'affurts.
9.
Lc souvcraiuaffaires,
ensuite, impatient
dula
travail,
malgr fursujets,
gence des
chargeant Tugga de
besogne des
devint indolent par le frquent usage de jouissances.10.
La terreur
qu'on eut de lui tant son
comble
;
que
reste-t-il
de plus dire? Par des liaisons avec des femmesil
d'origine ingale,Safille
prouvail
la destruction
de
sa gloire.
11.
Dsireux d'amiti,,
donna
sa fille Salothik,
au chef
Salothik.
du collge de Didd quiintelligence12.,
tait
nomm Prmaunroifier,
dou de haute
bravoure
et beaut.
O
exista-t-il,
sinon
l,
destructeur desau
l'alphabetlieu
harmonique, gnralement adopt parIl
les orientalistes franais,
de Tuga.
sera de
mme juste
d'crire loha
pour
sloha.
LIVRE SEPTIEME.hommes? unedont13. fille
3sens,
royale habile?
O un brahmane peul'eau
la
main
tait
trempe dansla
de donations
?Projet
Alors, pour
destruction de
Tugga
et d'autres, les-le
contre la vie
brahmanes-conseillers firent jener Parihaspura les brah-
Tugga.
mnes14.
associs pour se laisser mourir*.
La confusion du
roi, cause
par
l'unit
du
conseil des
brahmanes,
tait intolrable, gale
celle qui nat
de
la
ren-
contre du feu purificateur.15.
Le projet
fut
form, pour fextinction de Tugga, dans
l'abstinence de nourriture supporter, et
pour
la destruction
du rdja mme, de quelque manire que cemanes, y engags et prpars. 16. Autant qu'une chose tait promise deet
ft,
par
les
brah-
la part
du
rdja,
une autre par Tugga
et
par d'autres, autant ces malinten-
tionns taient attachs ce qui tait dsir.17.
En
se portant vers
Tugga, un cadavre^
fut tir dehors.le
C'est
un brahmane.
celui qui est
mort; nous
brlerons
dans sa maison18.
Ainsi dirent-ils.
Quand
le
corps fut soulev par ces perturbateurs etrite
port vers les maisons de Tugga, l, le
funraire fut pr-
par, et les sacrifices de parfums accomplis.19.
Pendant ce procd
irrgulier des
brahmanes quipartit
n'-
Combat.
taient pas purifis, tout d'un signal20.
coup une armes'lve.
comme
au carnage dans un combat qui
Alors les brahmanes s'enfuirent, et l'un d'eux, Rdja,
Rdja-KaUi
Kalaa
qui
tait
un dispensateur de mantras entra par peur,
secrtement dans sa maison.21.
Ce rus
tant dcouvert,
il
soutint
un
assez long
com-
bat, et les
brahmanes, prenantchez eux.c'tait
la fuite
par des chemins inu-
sits, s'en allrent'
Il
est
supposer que
une victime du jrue.
4ussei-ifiis Je ridhai.i
RDJATARANGIN.22,
Rdja-Kalaa tant vaincu,
les sept
fils
de rdhara,
brahmanestablirent le23.
et conseillers, s'tant assembls, arrivrent et r-
combat.,
Aprs avoir accompli un trs-grand exploit parvenus aula lutte, les
terme danss'en allrent24.
sept
(jiierricrs,
ayant perc le cercle,
avec
la rapidit
de sept chevaux.
Ces
hommes
ayant cess de combattre, Rdja-Kalaa*,
vaincu par Sugandhishaduit la maison.25.
fut ensuite pris par
Tugga
et
con-
Cet
homme,
frapp en dansant* et dsarm, fut con-
duit rapidement par les chevaux de la voiture de Tugga, oil
fut plac,26.
dans des chemins au bord de
la rivire.
Bimiikaaa
Uu
autrc conseiUcr, appel Bhtikalaa, fut vaincu, et,fils,
Radjaka.
avcc SOU27.
uomui Rdjaka,du tempsLe,
allails,
dans
le
temple des hros.
Dans
la suite
furent librs par piti par,
Sugandhisha
et d'autres.
fils
brl du feu du service
alla
dans un autre pays.28.
Ce trouble du paysforce
s'tant lev
de Parihsapurala
,
ceci,
par
la
du
destin
,
devint contraire
fortune
de
Tugga.Gunadva.
29.
Eusuitc
,
cjuaud le rdja fut rconcili avec le conseilarriva, ayant fait l'immer-
ler appel
Gunadva, Bhticalaa^
sion dans le Gange.Tuggadjoue "".
30.
Lorsque peu peucette
autre projptcontre lui.
aue faon dans T^
maison royalele roi
.11,
la scurit se fut rtablier
en quel-
des messagers turent se-
crtcmcnt employs par31.
pour tuer Tugga.
Ce
dessein tant dcouvert par Tugga, qui en avait
reu
l'avis,
son
fils
Bhtikalaa- fut encore une
fois
banni par
le roi.
'
Voyez
l.
26.
-
loka 29.
LIVRE SEPTIEME.02.
5
Le
fils
de Tcliandrkara
^
gagna graduellement un peului aussi
de fermet; mais enivr de magie,dans ce temps.33.
trouva sa perte
La
fdle royale, ayantnuptial,,
t
pendant un certain tempsaussi,
f objet
du bonheurfaveur du roi
Prma^
rendu
si
fortun
par
la
vint sa fin.les autres favoris
34.
Quoique tous^
du
roi,
Ganga 1 parmi
Labonne forliin''
d'autres, fussent connus,resta le plus35.
cependant Tugga, avecsa faveur.
ses frres,
JeTugga.
longtemps jouir de,
Ainsi
celui qui craignait avoir la nouvelle d'une mesure
pour
sa destruction, celui-l,
mme,
au contraire, par
la fa-
veur du destin36.
s'accrut
en prosprit.
De mme,
f arbre
du
rivage n'a d'autre protection
quele
sa propre racine pour se garantir du renversement, dans
cours du temps
,
par
les
hauts
flots
de
la
rivire
;
par ces
mmes couches du sol par branl, par ces mmesdans37.
lesquellescouches,il
on
craint qu'il ne
tombe
acquiert de la fermet
la terre o
il
est plant.
Tugga, qui, appliqu
fadministration des sujets,
fit Sa couduUe.
valoir
une politique splendide, cependant, cause que
sa
vertu avait antrieurement t dtruite, se montra peu peu
dchu38.
d'intelligence.
Ce qui contribua
la perte
de sa fortunevil
fut sa basse
Bhadrcvar...
naissance jointe son amiti pour le
kyastha [crivain]
appel Bhadrvara,39.
Le
trafic
d'un Viya, ftat de soldat, de vendeur de
bois et d'autres professions semblables, taient des affaires de
ce jardinier, convenables au rang de son extraction.40.
Celui qui est engag travailler des grosses couverl. 5. l.
'
VoyezVoyez
^
II.
6tures*, ainsi
RADJATARANGINI.quecelui qui
manie
le soufflet et celui
qui porte
des vases, a gagn sa nourriture par celui qui l'emploie selon
son mtier.41.
Tugga,
infatigable dans ses penses, rgissant les af-
faires
du Ce
rdja Ananta et d'autres, n'ignorait pas que cet ami,lui,
par
la
connexion avec
prouvait la ruine
de
sa fortune.
42.
qu'il appelait loi cartait le;
noble sens attach aule
devoir moralverain43.
le sclrat se plaait
dans
gouvernement sou-
comme dans uneAlors eut lieula
affaire
domestique.
mort prmature des domestiques du
rdja, et de ceux qui vivaient htes
du matre,le
tels
que brahs'attachait
manes
et
bufs consacrs aux dieux;
mchant
leiu* retrancher la subsistance.44.
Le
cruel Kaplika
*,
bien^,
qu'il vive
de cadavres, nourrit
les siens;
mais Bhadrvara
l'impitoyable, tait le meurtrier
des siens45.
mmes.fait
Tugga, ayant
Bhadrvara seigneur partout, aufrre) trouva
mois de Tchta (mars-avril), Sugandhisha (sonla
mort au mois d'Achda46.
(juin-juillet).
Tugga, depuis que ce
frre cadet, qui supportait tout
le
fardeau des affaires,
tait pass
dans l'autre monde, se crut
lui-mme misrablement priv du meilleur appui.ugase porte
47.
Ayant demand*,
l'alliance
de Cr-Trilotchana'^
,
seigneur
""TrilolchanaT?'.?."' de ahi.
de Chi >
le roi le\
dpcha alors dans ce pays au mois de ' J 1/
Mrgacrcha (novembre-dcembre). o o48.Il
fut suivi
continuellement parles cliefs
les
Rdjaputras,
les
grands conseillers,
de
districts et d'autres
person-
nages, ainsi que d'une grande arme capable d'branler le
monde.49.'
Trait d'une manire hospitalire par hi
,
qui se porta
Voyez H. 38.
LIVRE SEPTIME.au-devant dejours,50.
7six
lui,
il
fut dans le pays,
pendant cinq ou
comme
dans
l'ivresse.
hi, voyant l'excitation,
le
mouvement,
les
amas deles
toutes sortes, l'exercice
d'armes et d'autres choses; de plus,
appareils et prparatifs ordinaires de guerre, alors lui adressaces paroles51.:
Tant que vous n'avez pas form vos projets pourles
la
AvIs
guerre avec
Turuchkas, tant, soumis .
l'inactivit, tenez-
Triiouhaca.
vous sur ce bord de montagnes52.
Ainsi parla Trilotchana, maiscju'il
Tugga n'accepta pasne convenait avec
le
N'cstpassuiv;
discours salutaire, et resta plus
l'ar-
me, par53.
fiert
dsireux du combat.
Un
corps de ti^oupes fut alors dtach parle
Hammra,
Hammra,if
en guise de reconnaissance, c>(dcembre-janvier); l'ayant
dernier J jour
du mois Tuchi,
Turuchkas.il
consquemment engag
le dfit
avec des forces peu considrables.54.
Alors hi, connaissant
l'tat rel
du combat, prsenta
plusieurs fois Tugga, qui entretenait toujours son ardeur,le conseil55.
mentionn plus haut.
Celui-ci, sans contrle,
emport au combat, n'accepta;
pas la remontrance de celui-lprs de leur destruction.56.
avis inutile
ceux qui sont
Ensuite
,
le
matin
,
le
chef de l'arme turuchka
,
avec
une imptuosit
subite, s'approchant en masse et
tombant
sur lui, par stratagme, le dfit dans une bataille.57.
Alors, l'arme de
Tugga
fut
violemment rompue;dernier
les
Tugg
forces de Chi virent au Jtraite.58.
combat
le
moment
de re-
p"les
Turuchkas.
Quoique l'arme de hiVibhramrka,
se
ft retire
,
cependant
Bravoure
Djayasiiha, brillant au combat, ainsila
que rvardhana danstaient l.
'""j'/f,"""
mle,
et
le
Dmara,
859.
RADJATARANGINI.Dans,
le terrible
choc des chevaux, sur,
le
champ
des
hros
qui est leur propre terrain
la perte
de
la gloire
a t
pare par les coups que portaient ces60.
trois guerriers.
Qui
saurait exprimer la,
grandeur du,
roi Trilotchanale
!
lesle
ennemis bien qu'innombrablescombat.61.
n'ont
pu
vaincre dans
Dans
la lutte brillait;
Trilotchana, faisant pleuvoir des,
ondes de sang
tel se
dploiera Trilotchana
le
dieu troisla fin
yeux, iva, resplendissant de l'incendie du raonde
du
grand62.
ge.
Lui, connaissant les secrets des affaires, aprs avoirla bataille des centaines
seul
combattu dans
de milliers des
soldats qui portaient des cottes de mailles, sortit enfin de la
presse des ennemis.Reiraiie