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Submitted on 21 Mar 2013

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Quelles fonctionnalités pour une plate-formed’informations pour un public de chercheurs ? Le cas de

la CIBDIArroyo Elodie

To cite this version:Arroyo Elodie. Quelles fonctionnalités pour une plate-forme d’informations pour un public dechercheurs ? Le cas de la CIBDI. domain_shs.info.docu. 2012. �mem_00803293�

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CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS

Ecole Management et Société

Département Culture Information Technique et Société (CITS)

INTD

MEMOIRE pour obtenir le Titre professionnel "Chef de projet en ingénierie documentaire" INTD

RNCP niveau I

Présenté et soutenu par Elodie Arroyo

le 14 novembre 2012

Quelles fonctionnalités pour une plate-forme d’informations pour un public de chercheurs ?

Le cas de la CIBDI

Jury : Chartron Ghislaine Scopsi Claire

Promotion 42

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E. Arroyo. Quelles fonctionnalités pour un portail d’informations pour un public international de chercheurs ?

A Stéphane, et à Nina et Andréu tous trois rencontrés dans l’été du changement.

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Remerciements

Mes remerciements vont tout d’abord à Catherine Ternaux, responsable du centre de documentation de la Cité, pour le partage de son expérience professionnelle, son écoute et sa patience. Ils vont également à l’équipe de la Bibliothèque de la Cité, et à Catherine Ferreyrolle, la directrice, pour leur confiance et leur bonne humeur.

Je remercie Claire Scopsi, qui a dirigé ce mémoire, pour ses conseils stimulants et ses encouragements. Merci également à Benoît Berthou, Ghislaine Chartron et Gérald Kembellec pour leur aide précieuse.

Enfin, un grand merci à ma sœur Rebecca et Arthur pour leurs relectures, et à ma famille ainsi qu’à Stéphane et Amélie pour leur indéfectible soutien tout au long de l’année.

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Notice

Description bibliographique

ARROYO Elodie. Quelles fonctionnalités pour une plate-forme d’informations pour un public de chercheurs ? Le cas de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image. Mémoire INTD Cycle Supérieur, 2012. 134 pages. Mémoire pour le titre professionnel « Chef de projet en ingénierie documentaire », Sciences et techniques de l’information, CNAM-INTD, Paris, 2012. Promotion 42

Résumé

Ce mémoire porte sur la réalisation d’un portail d’informations pour un public international de chercheurs en bande dessinée. Le paysage de l’information scientifique et technique s’est modifié avec les technologies de l’information et de la communication, et les attentes des chercheurs, ainsi que les contraintes du métier, se sont peu à peu transformées. Prenant acte de ces changements dans la manière de faire la science, notamment concernant les domaines des Lettres et des SHS, le projet de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image répond à un besoin de recentralisation de l’information thématique sur la bande dessinée, ainsi que d’échanges entre membres d’une communauté scientifique. Après une mise en contexte du projet et une analyse des besoins des scientifiques, une interrogation sur la notion de portail et ses applications introduit la présentation des fonctionnalités retenues pour le portail « Recherche » de la CIBDI.

Descripteurs

Accès à l’information ; Agrégateur RSS ; Base de données bibliographiques ; Information scientifique et technique ; Pratique professionnelle ; Portail documentaire ; Recherche scientifique ; Site Web dynamique.

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Table des matières

REMERCIEMENTS _________________________________________________ 3

NOTICE ___________________________________________________________ 4

TABLE DES MATIERES ____________________________________________ 5

LISTE DES TABLEAUX _____________________________________________ 9

LISTE DES FIGURES ______________________________________________ 10

GLOSSAIRE DES SIGLES ET ABREVIATIONS _______________________ 11

INTRODUCTION __________________________________________________ 12

PREMIERE PARTIE L’EXISTANT ET LA PROBLEMATIQUE _________ 17

1. LA CITE INTERNATIONALE DE LA BANDE DESSINEE ET DE L’IMAGE ET LE CONTEXTE DU PROJET ___________________________ 18

1.1. L’établissement ____________________________________________________________ 18 1.1.1. Bref historique __________________________________________________________ 18 1.1.2. Composition et missions actuelles ___________________________________________ 19 1.1.3. Système d’information et projet de ré-informatisation ___________________________ 20 1.1.4. Le site du Neuvième Art __________________________________________________ 22

1.2. La Bibliothèque de la bande dessinée __________________________________________ 23 1.2.1. La lecture publique _______________________________________________________ 23 1.2.2. Les fonds patrimoniaux ___________________________________________________ 23 1.2.3. Le centre de documentation ________________________________________________ 24

2. LE PROJET DE PORTAIL D’INFORMATIONS POUR UN PUBLIC INTERNATIONAL DE CHERCHEURS ET DE SPECIALISTES _________ 25

2.1. Les besoins identifiés et résultats attendus par la CIBDI __________________________ 25 2.1.1. Le projet de portail d’informations pour experts : objectifs et contraintes ____________ 25 2.1.2. L’existant : le site de Neuvième Art _________________________________________ 27

2.2. La mission de stage _________________________________________________________ 28

2.3. La méthode ________________________________________________________________ 29 2.3.1. L’étude de faisabilité _____________________________________________________ 29 2.3.2. L’élaboration du cahier des charges fonctionnel et ses préalables __________________ 30

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DEUXIEME PARTIE PRATIQUES INFORMATIONNELLES ET BESOINS DES CHERCHEURS _______________________________________________ 31

3. L’ECOLOGIE INFORMATIONNELLE DU CHERCHEUR : CADRE D’ANALYSE ET DEFINITIONS _____________________________________ 32

3.1. La production d’information _________________________________________________ 33 3.1.1. La littérature « peer-reviewed » _____________________________________________ 33 3.1.2. La littérature grise _______________________________________________________ 34 3.1.3. Archives de données _____________________________________________________ 35

3.2. Recherche et collecte d’information ___________________________________________ 36 3.2.1. Les moteurs de recherche __________________________________________________ 36 3.2.2. Les catalogues en ligne ___________________________________________________ 36 3.2.3. Les plates-formes d’accès aux ressources scientifiques __________________________ 37 3.2.4. Les outils d’automatisation de la collecte d’informations : la curation, le social-bookmarking, les fonctions d’alerte _________________________________________________ 38

3.3. Gestion de l’information _____________________________________________________ 39

3.4. Communication ____________________________________________________________ 40

3.5. Diffusion de l’information scientifique et technique ______________________________ 40 3.5.1. Les différents modèles d’accès en ligne et leurs évolutions _______________________ 41 3.5.2. Les différents types d’archives _____________________________________________ 43 3.5.3. L’indexation des unités documentaires : l’OAI-PMH ____________________________ 44

4. LES ETUDES SUR LES PRATIQUES INFORMATIONNELLES DANS LE MONDE ACADEMIQUE ________________________________________ 45

4.1. Généralités sur la recherche d’information _____________________________________ 45 4.1.1. Prendre connaissance de l’information scientifiquement validée : pratique numérique de la revue 45 4.1.2. Ne manquer aucune information : utilisation des méta-moteurs, consultation d’ouvrages et communication interpersonnelle ___________________________________________________ 46 4.1.3. Le libre accès largement adopté _____________________________________________ 47 4.1.4. Des canaux de communication globalement traditionnels _________________________ 48

4.2. Pratiques des chercheurs en sciences humaines et sociales _________________________ 49 4.2.1. Le document papier et le document électronique _______________________________ 49 4.2.2. Problématiques spécifiques aux lettres et sciences humaines ______________________ 50

5. L’ENQUETE MENEE AUPRES DU PUBLIC CIBLE ________________ 51

5.1. La nécessité de définir la communauté scientifique à laquelle on s’adresse ___________ 51 5.1.1. Typologie des individus ___________________________________________________ 51 5.1.2. Typologie du groupe _____________________________________________________ 52

5.2. Interroger les pratiques informationnelles du public cible _________________________ 54 5.2.1. La méthode qualitative : l’enquête par entretien ________________________________ 55 5.2.2. La méthode quantitative : l’enquête par questionnaire ___________________________ 56

5.3. L’analyse des réponses ______________________________________________________ 57

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TROISIEME PARTIE PORTAILS ___________________________________ 62

6. LE PORTAIL D’INFORMATIONS POUR UN PUBLIC DE CHERCHEURS ____________________________________________________ 63

6.1. Mettre en place un portail d’informations ______________________________________ 63 6.1.1. Qu’est-ce qu’un portail ? __________________________________________________ 63 6.1.2. Gérer l’intégration de ressources ____________________________________________ 63 6.1.3. Optimiser la fonction de recherche __________________________________________ 65 6.1.4. Offrir des services à valeur ajoutée : personnalisation et réseau ____________________ 65 6.1.5. Le rôle du documentaliste : technicisation, collaboration, animation ________________ 66

6.2. Exemples de sites d’animations scientifique français _____________________________ 67 6.2.1. Portail des arts de la marionnette ____________________________________________ 68 6.2.2. Culture visuelle, média social d’enseignement et de recherche : ____________________ 69 6.2.3. Portail du film documentaire _______________________________________________ 71 6.2.4. Portail de la musique contemporaine _________________________________________ 72 6.2.5. Portail de l’art satirique ___________________________________________________ 74 6.2.6. Les invariants des portails d’animation scientifique _____________________________ 75

7. PRECONISATIONS ET CHOIX DE LA CIBDI _____________________ 76

7.1. Objectifs __________________________________________________________________ 76

7.2. L’existant _________________________________________________________________ 76 7.2.1. L’agrégation de flux de trois revues académiques _______________________________ 77 7.2.2. Les thèses et mémoires ___________________________________________________ 77 7.2.3. Les flux des Carnets de la bande dessinée _____________________________________ 79

7.3. Les questions posées pour la réalisation du portail _______________________________ 80 7.3.1. Quel type d’hébergement pour le portail ? _____________________________________ 80 7.3.2. Quelle présentation de l’information ? ________________________________________ 80 7.3.3. Quels contenus ? ________________________________________________________ 80

Agrégation de flux ____________________________________________________________ 81 Alimentation par les utilisateurs _________________________________________________ 81 Orientation pour une recherche plus complète ______________________________________ 82

7.3.4. Quelle indexation pour les contenus enregistrés ? _______________________________ 83 7.3.5. Quels autres contenus informationnels ? ______________________________________ 83 7.3.6. Quel mode de structuration des échanges ? ____________________________________ 84 7.3.7. Quelle langue pour ce portail ? _____________________________________________ 84

7.4. Le choix de la CIBDI ________________________________________________________ 84 7.4.1. Revues, blogs, littérature grise et recherche d’information scientifique ______________ 86

a) Les contenus alimentés automatiquement (agrégation de flux RSS) ___________________ 87 b) Ce qui peut être ajouté par les chercheurs (soumis à validation) ______________________ 89 c) L’information permanente : orientation pour une recherche plus complète ______________ 90

7.4.2. Agenda de la recherche ___________________________________________________ 93 7.4.3. Forum _________________________________________________________________ 93 7.4.4. Contacter les directeurs de publication _______________________________________ 94

7.5. Bénéfices attendus __________________________________________________________ 94

7.6. Evolutions possibles _________________________________________________________ 95

CONCLUSION ____________________________________________________ 96

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BIBLIOGRAPHIE _________________________________________________ 98

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE EN LIGNE POUR LE PUBLIC CIBLE __ 111

ANNEXE 2 : LISTE DES REVUES ET BLOGS DE RECHERCHE EN BANDE DESSINEE _______________________________________________ 118

ANNEXE 3 : LISTE DES INSTITUTIONS INTERNATIONALES SPECIALISEES EN BANDE DESSINEE _____________________________ 128

ANNEXE 4 : TABLEAU DES SPECIFICATIONS APPLICATIVES POUR LE PORTAIL D’INFORMATIONS DE LA CIBDI ________________________ 130

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Liste des tableaux

Tableau 1 : La production d’information scientifique en chiffres ______________ 33 Tableau 2 : Fonctionnalités du portail des arts de la marionnette ______________ 68 Tableau 3 : Fonctionnalités du portail Culture Visuelle _____________________ 69 Tableau 4 : Fonctionnalités du portail du film documentaire _________________ 71 Tableau 5 : Fonctionnalités du portail de la musique contemporaine ___________ 72 Tableau 6 : Fonctionnalités du portail de l’art satirique _____________________ 74

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Liste des figures

Figure 1 : Le système d’information de la CIBDI __________________________ 20 Figure 2 : Visuel de la page d’accueil de citebd.org ________________________ 21 Figure 3 : Visuel de la page d’accueil de neuviemeart.citebd.org ______________ 27 Figure 4 : Le cycle de l’IST ____________________________________________ 32 Figure 5 : Le processus de recherche ____________________________________ 35 Figure 6 : Visuel de la maquette du portail « Recherche » ___________________ 77 Figure 7 : Page d’accueil de la sous-rubrique « Thèses et mémoires » sur neuviemeart ________________________________________________________ 78 Figure 8 : Recherche avancée des thèses et mémoires sur neuviemeart _________ 78 Figure 9 : Page d’accueil du portail « Recherche » _________________________ 84 Figure 10 : Arborescence schématique du portail « Recherche » ______________ 85 Figure 11 : Navigation dans le portail « Recherche » _______________________ 86 Figure 13 : Gabarit de la page « A signaler aussi » ________________________ 90 Figure 14 : Cartographie interactive (exemple) ____________________________ 92 Figure 15 : Gabarit de la page « ressources complémentaires » _______________ 93

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Glossaire des sigles et abréviations

ABES Agence bibliographique de l’enseignement supérieur AERES Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement

supérieur AFNOR Association française de normalisation

BnF Bibliothèque nationale de France BU bibliothèque universitaire

CIBDI Cité internationale de la bande dessinée et de l’image CMS Content Management System

CNRS Centre national de la recherche scientifique CTLes Centre technique du livre de l’enseignement supérieur

HAL Hyper article en ligne INIST Institut national de l’information scientifique et technique du

CNRS IST information scientifique et technique

LSH Lettres (ou littérature) et sciences humaines OAI Open Archive Initiative

OAI-PMH Open Archive Initiative - Protocol for Metadata Harvesting RSS Really simple syndication

SHS sciences humaines et sociales STM sciences, techniques et médecine

Sudoc Système universitaire de documentation TEL Thèses en ligne

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Introduction

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La circulation de l’information scientifique et technique (IST) répond à des besoins bien particuliers. Dès la formation de la science, les acteurs de celle-ci ont procédé à la communication et à l’échange de leurs travaux et résultats de recherche à l’échelle internationale, bien avant la mondialisation que nous vivons actuellement. Les productions scientifiques s’enrichissent les unes des autres et c’est cet enrichissement qui fait avancer au fil des ans notre connaissance du monde. Au cours de l’histoire, les formes de la communication et de l’échange scientifiques se sont structurées et normalisées de manière à permettre l’enregistrement, la diffusion, l’évaluation et l’archivage de la production scientifique. Suivant les évolutions de l’institution universitaire et de ses besoins, l’édition scientifique est ainsi apparue au XVIIIème siècle pour donner forme aux publications et permettre une diffusion plus large. Mais les supports écrits de l’IST sont multiples : si les ouvrages et revues réunissant des articles constituent les publications “officielles”, la littérature grise d’un côté ainsi que les données de recherche ou la documentation technique de l’autre qui circulent hors des circuits commerciaux de l’édition sont tout aussi importants et consultés. Les conférences sont également un moment important pour la communication des résultats de la recherche. Les bibliothèques occupent une place centrale dans le processus de diffusion de l’IST. Dans les universités et pôles de recherche, les centres de ressources documentaires spécialisés acquièrent et centralisent l’information, l’organisent et la diffusent auprès des communautés scientifiques. Seulement avec l’apparition du Web et le développement du libre accès aux ressources scientifiques numériques, les chercheurs ne comptent plus désormais principalement sur leur bibliothèque institutionnelle pour acquérir de l’information puisque une quantité très importante de documents est mise en ligne par les éditeurs, les institutions et même - mouvement plus récent - archivée par les chercheurs eux-mêmes. Avec l’apparition des technologies de l’information et de la communication, la typologie documentaire de l’IST mais aussi les demandes des chercheurs se sont ainsi sensiblement modifiées.

De plus en plus, les ressources sont accessibles directement en ligne, soit parce qu’elles ont été numérisées par les acteurs (bibliothèques, éditeurs, chercheurs), soit parce qu’elles sont créées directement dans des formats numériques. De récentes estimations évaluent à 96% les titres de revues en sciences, techniques et médecine disponibles en ligne, et à plus de 86% ceux des domaines des sciences humaines et sociales [7, COX, 2008]. Encore faut-il trouver les bons canaux pour parvenir jusqu’aux informations car les sources se présentent souvent de manière éclatée et les moteurs de recherche généralistes, aux systèmes de requête simple, ne mettent pas en valeur l’information académique mais la noient dans un ensemble de ressources électroniques de qualité variable. De plus, la variété des outils de gestion de l’information et des modes d’indexation, tout un univers contrôlé par les spécialistes de la technologie et de l’information, rend l’utilisation complexe et peut constituer un frein à l’accès à l’information. L’objectif principal de nombreuses plates-formes à destination des scientifiques est donc de recentraliser l’information par discipline ou grand domaine d’études, et d’offrir des fonctionnalités facilitant la recherche et la découverte d’informations.

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Autre facteur de changement : l’obligation faite aux chercheurs de publier. La loi du Publish or perish, selon l’expression consacrée par les anglo-saxons, est de rigueur dans l’ensemble du monde scientifique et elle conditionne les modes de fonctionnement de la recherche tout en concourant à l’accroissement du volume global de l’information. Elle consiste en une « obligation de résultats » pour les chercheurs en ce qu’ils doivent annuellement produire un certain nombre de publications, selon leur statut et leur discipline d’appartenance ; la production de chacun est mesurée à l’aide des outils de la bibliométrie. Le chercheur d’aujourd’hui ne peut donc pas échapper aux changements à l’œuvre qui mènent vers la « e-science ».

Outre la mise en ligne de l’IST et l’automatisation de la bibliométrie, les TIC renouvellent également les conditions de l’échange : réseaux sociaux, blogging, listes de diffusion et de discussion rendent compte d’une nouvelle manière de faire de la recherche et d’en communiquer les résultats.

On le voit, cet univers est désormais complexe. Si les opportunités sont immenses, les défis, notamment autour de l’accès aux documents, sont importants. Pour résoudre ces problématiques affectant particulièrement les SHS [3, BERTHOU], une « transdiscipline » est née au carrefour des SHS et des technologies numériques : les Digital Humanities ou humanités digitales [13, CARACO, pp. 69-70]. Elle est reconnue au niveau international et des centres d’études1 voient le jour afin d’étudier le phénomène et de diffuser les bonnes pratiques. Ainsi, les chercheurs eux-mêmes cherchent à participer à la construction de leur environnement informationnel avec le numérique. Ils travaillent de concert avec les professionnels de l’information-documentation, les uns faisant état de leurs besoins et de leurs pratiques, les autres usant de leur savoir-faire pour faciliter la production et la diffusion des connaissances. Car, au regard de leurs missions, quelles structures sont mieux placées que les bibliothèques et centres de documentation, notamment celles et ceux de l’enseignement supérieur, pour créer et gérer ces espaces d’informations en ligne [15, HARRIS] ?

Les premiers travaux de recherche en bande dessinée, réalisés notamment par l’historien Pierre Couperie, sont apparus dans les années 1960, c’est-à-dire récemment au regard de l’histoire de la science. Les institutions spécialisées sont encore peu nombreuses à l’échelon international. En revanche, le volume de l’information ne cesse de croître depuis une dizaine d’années et se retrouve sur une multitude de supports rendant la cartographie des sources d’information complexe pour les utilisateurs. La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (CIBDI), pôle associé de la Bibliothèque nationale de France dans le domaine de la bande dessinée, a donc un rôle central à jouer pour ce qui est de la veille, de l’acquisition, de la conservation et de la diffusion de l’information scientifique sur le sujet. Ce sont les tâches du centre de documentation intégré à la Bibliothèque de la Cité. Seulement l’emplacement géographique de celui-ci (Angoulême) ne permet pas

1 A titre d’exemples, on peut citer le Centre for Digital Humanities de l’University College London, ou des séminaires, comme celui de Marin Dacos en France à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.

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à tout un chacun de s’y rendre fréquemment et le développement de services en ligne s’avère nécessaire, d’autant plus que la communauté des chercheurs et spécialistes est dispersée de par le monde. Cette dispersion est, en outre, un frein aux échanges et engendre un manque de visibilité pour certains acteurs et leurs travaux.

Ce mémoire porte sur la conception d’un portail d’informations pour un public international de chercheurs en bande dessinée. Eu égard aux problématiques de la recherche à l’ère numérique, et en sa qualité de pôle associé de Bibliothèque nationale de France l’incitant à développer un pôle d’excellence dans son domaine, la CIBDI souhaite offrir aux chercheurs en bande dessinée un outil permettant de centraliser, mutualiser, diffuser et échanger de l’information thématique.

A l’origine, la CIBDI souhaite : rendre plus visible et valoriser le travail de recherche autour de la bande dessinée, favoriser l’accès à l’information pour les chercheurs et spécialistes de la bande dessinée, favoriser les échanges et collaborations autour du neuvième art. Mais quels sont les besoins réels du public cible ? Le travail réalisé ici s’appuie sur une analyse des pratiques informationnelles des chercheurs couplée à une enquête par questionnaire menée auprès d’un échantillon du public du futur portail, ainsi que sur une étude de l’offre en matière de portail d’informations disciplinaire.

La réflexion développée s’articule autour de trois grandes problématiques :

• autour des besoins des chercheurs : désirent-ils consulter des documents scientifiques et/ou toute information utile à l’exercice de leur métier ? Veulent-ils contribuer à la mise en ligne de l’information ? Qu’utilisent-ils pour faire la science et quelles sont les évolutions sensibles à prévoir ?

• autour de l’objet « portail » : est-il éclaté ou monolithique ? Est-il thématique ou pluridisciplinaire ? Est-il axé sur l’actualité ou offre-t-il toute l’information du domaine quelle que soit la date de publication ? Et quels sont les outils à mettre à contribution pour le développer ?

• relativement au rôle du documentaliste : quelle est sa mission ? Sélectionner et éditorialiser pour diffuser l’information ? Communiquer et faire communiquer ? Former aux outils et diffuser les bonnes pratiques ?

S’appuyant sur un travail de terrain, cette étude reprend les différentes étapes de cheminement du projet.

La première partie replace le projet dans son contexte : les missions de la CIBDI et notamment de son centre de documentation, la naissance de l’idée de développer un service en ligne et la méthode employée.

La deuxième partie définit et étudie les pratiques informationnelles des chercheurs en général, puis de ceux en SHS en particulier avant de livrer les résultats de l’enquête menée auprès d’un échantillon du public cible.

Après avoir questionné la redéfinition du rôle du documentaliste à travers l’objet « portail », la troisième partie présentera l’offre faite aux scientifiques à travers

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quelques exemples avant de lister les propositions et choix de fonctionnalités et contenus retenus par la CIBDI.

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Première partie L’existant et la problématique

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1. La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image et le contexte du projet

Après une description de la composition et des missions de la CIBDI, soit le contexte du projet, ce dernier sera présenté avec la méthode employée pour sa réalisation.

1.1. L’établissement

1.1.1. Bref historique Depuis 1974, la ville d’Angoulême accueille tous les ans le Festival international de la bande dessinée (FIBD). Afin d’ancrer l’image de « capitale culturelle » pour la bande dessinée, la municipalité a souhaité se doter d’un centre national de référence sur le domaine : dès 1984, dans la vague des grands projets présidentiels, sa création est décidée et le Centre national de la bande dessinée et de l’image, structure associative dont l’objet est élargi au domaine de la création graphique et des technologies de l’image, ouvrira ses portes en 1990. Ce centre est dès ses origines un pôle associé du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France (BnF) [2, CIMENT].

Encart sur le pôle associé de la BnF

Historiquement, la BnF a vocation à collecter l’ensemble de la production éditoriale française (imprimée, audiovisuelle et désormais numérique) à des fins de conservation et de communication au public. Depuis 1989, elle est le point nodal d’un réseau de coopération sur l’ensemble du territoire national, à des fins d’acquisition et de conservation, toujours dans une perspective patrimoniale et de mise à disposition des documents de documents localisés dans d’autres bibliothèques. Les bibliothèques de ce réseau sont appelées à devenir chacune des « pôles d’excellence » dans le ou les domaine(s) de coopération.

La BnF et ses « pôles associés » sont liés par une convention et ces derniers s’engagent à renforcer ou optimiser leurs collections dans un ou des domaine(s) objets de la convention. Ils sont alors amenés à : acquérir les documents et constituer un fonds complémentaire de la collection de la Bnf, à les traiter matériellement et intellectuellement afin de les répertorier dans le Catalogue collectif de France (CCFr) et à les mettre à disposition des usagers sur place et à distance.

Le CNBDI est à son ouverture et jusqu’en 2008, composé des services suivants :

un musée qui expose les planches originales acquises par la municipalité et celles mises en dépôt par le Fonds national d’art contemporain du ministère de la Culture ;

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une médiathèque qui gère l’exemplaire du dépôt légal de tous les documents de bande dessinée (albums, périodiques, ouvrages spécialisés, mémoires et thèses). Elle est dotée d’une salle de lecture publique, incluant un service d’animation, et d’une réserve de fonds patrimoniaux, ainsi que d’un centre de documentation où ces fonds sont consultables et assurant une veille sur le secteur ; un département « formation » adjoint à un « laboratoire d’imagerie numérique », qui est un lieu de recherche et de conception de nouvelles technologies dans le domaine des images de synthèse.

En 2002, la Maison des auteurs est créée à l’initiative du syndicat mixte du pôle image Magélis afin d’offrir à des auteurs en résidence des conditions de travail temporaires, propices à la création.

Une refonte des services du CNBDI et une fusion avec la Maison des auteurs donnera lieu en 2008 à l’actuelle Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (CIBDI).

1.1.2. Composition et missions actuelles La CIBDI est, depuis 2008, un établissement public de coopération culturelle (EPCC) et un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui emploie en moyenne 60 personnes.

Elle est répartie sur trois sites et se compose des services et directions suivants :

Le Musée de la bande dessinée : labellisé « Musée de France », il expose les fonds patrimoniaux de la bibliothèque ainsi que ses propres collections. Le Cinéma de la Cité : avec ses deux salles, il fait partie des cinémas dits « d’art et d’essai ». Sa programmation est orientée vers le cinéma d’auteur indépendant et le cinéma d’animation. La Librairie de la bande dessinée et de l’image : cette librairie spécialisée est exclusivement consacrée à la bande dessinée et, à l’image de la Cité et de sa vocation patrimoniale, reflète une production éditoriale la plus large possible. La Maison des auteurs : elle a conservé sa fonction originelle de soutien à la création, à travers l’allocation de locaux aux auteurs en résidence, la gestion d’un centre de ressources techniques et documentaires et la défense de la propriété intellectuelle dans les domaines artistiques.

Des services supports : Un centre de soutien technique et multimédia : outre sa fonction de maintenance et de gestion technique du système d’information de la Cité, ce centre assure également une fonction de conseil et de veille technologiques au sein du pôle Image de la Charente. Il est parfois amené à participer à des

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projets de recherche dans le domaine de l’imagerie numérique au niveau européen. Une direction des affaires culturelles, chargée de l’animation de la Cité. Une direction administration, finances et personnel Une direction communication et accueil du public La Bibliothèque de la bande dessinée et son centre de documentation : Depuis ses origines, la bibliothèque rassemble un fonds de lecture publique, un fonds de conservation patrimonial et un centre de documentation. S’agissant du service pilote de projet du portail d’informations, sa mission est présentée plus amplement et plus précisément plus bas.

1.1.3. Système d’information et projet de ré-informatisation Il est fait état ici des dispositifs communicationnels mis en œuvre par des moyens informatiques au sein de la CIBDI.

Figure 1 : Le système d’information de la CIBDI

En interne, une bibliothèque de documents, autrement dit une GED (gestion électronique de documents), concernant l’ensemble de la structure, est gérée avec le logiciel Sharepoint et a été mise en place dès 2010 en remplacement d’un serveur de fichiers partagés (le « backup »). Elle contient :

• des documents liés à la communication externe : une photothèque et la revue de presse sur la CIBDI

• des documents de gestion courante : factures prestataires, plannings, organigramme, RH…

Information de la CIBDI

Communication interne:

GED (Sharepoint)

Gestion des collections :

bibliothèque (Paprika) musée (Aliénor)

Communication externe:

site citebd.org

Production éditoriale : revue Neuviemeart

neuviemeart.citebd.org

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• des documents d’archive : bilans d’activité et projets directoriaux, etc.

Les espaces sont structurés par service et chaque direction gère ses documents, toute comme son activité, de manière autonome. L’autonomie des services est fortement encouragée par la direction, dans la mesure d’une cohésion politique globale impulsée par elle. Mais l’accessibilité de chaque service aux documents des autres véhicule un esprit collaboratif et sous-tend une idéologie associative dont la structure, malgré un changement de statut administratif impliquant une hiérarchisation plus forte des personnels, ne s’est jamais départie.

L’activité de la CIBDI est visible sur le site Web « grand public » : http://www.citebd.org/. Ce site est une vitrine de l’actualité des différents services de la Cité, pour le public mais aussi pour le personnel : à l’occasion de la rédaction de la newsletter hebdomadaire (« la lettre de la Cité »), qui est accessible via l’intranet et à laquelle chaque service est amené à contribuer, chacun communique sur ses activités en cours et peut consulter celles des autres. C’est donc à la fois un outil de communication interne et externe. En 2011, le site a comptabilisé plus de 907000 visiteurs, à raison de 4424 visiteurs par jour en moyenne et près de 136000 par mois.

Figure 2 : Visuel de la page d’accueil de citebd.org

Ce site, très riche mais aussi très chargé visuellement, est actuellement en cours de refonte pour des questions d’ergonomie et de lisibilité des contenus.

Les abonnements et la fréquentation du public au niveau général de la Cité sont gérés sous le logiciel 4D.

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L’accès au catalogue de la bibliothèque géré avec le SIGB (système intégré de gestion de bibliothèque) Paprika se fait en interne. Le catalogue est également consultable via le site grand public pour ce qui est de la recherche dans le catalogue uniquement. Le musée dispose de sa propre base, gérée avec le logiciel Aliénor, qui répertorie la collection des 10350 œuvres conservées. Pour des raisons à la fois techniques et pratiques, ces deux éléments sont appelés à être fusionnés prochainement dans un nouvel outil : l’idée est de pouvoir gérer et offrir l’accès à l’ensemble des collections de la CIBDI depuis un point d’entrée unique. Un appel d’offre à la ré-informatisation du système a été lancé en juin 2012, en application du code des marchés publics, et le choix du prestataire n’est pas encore fait à ce jour.

Encart sur le projet de ré-informatisation

Problématiques à résoudre :

1. centralisation des données sur les collections de l’ensemble de la CIBDI, avec interopérabilité des différentes bases

2. amélioration de l’outil pour la saisie des notices (nombreux bugs sous Paprika)

3. amélioration de l’outil pour la recherche documentaire (trop de silence avec Paprika)

4. intégration du catalogue de la CIBDI à celui de la future médiathèque d’agglomération (pour une meilleure visibilité des collections sur le territoire)

Objectifs supplémentaires :

1. générer automatiquement les notices en XML alimentant l’entrepôt OAI des collections dans le cadre du pôle associé, afin qu’elles puissent être signalées dans Gallica

2. intégrer un volume croissant de collections numérisées qui seront disponibles en ligne

3. conserver les sites Web dédiés à la bande dessinée dans le cadre du dépôt légal du Web

1.1.4. Le site du Neuvième Art Enfin, un peu à part, la revue « Neuvième Art », autrefois papier et désormais hébergée sur le site neuviemeart.citebd.org/, a été mentionnée dans le schéma introductif au titre de production éditoriale de la CIBDI. C’est une revue de réflexion sur le médium où publient des experts du domaine, spécialistes et universitaires, et à destination d’un public d’experts et d’amateurs éclairés. Y figurent : des articles sur des auteurs, des dossiers thématiques, des billets de blog, des planches numérisées, de la littérature grise.

Il a comptabilisé 179500 visiteurs en 2011, soit près de 5 fois moins que le site grand public, conséquence du choix éditorial plus pointu.

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Le site a subi de récentes modifications car il ne s’agit plus seulement d’y publier des articles de réflexion mais de fournir plus généralement un espace d’informations sur la bande dessinée pour le même type de public. Je reviendrai plus spécifiquement sur cet outil dans la partie sur le projet lié à la mission de stage car c’est dans ce cadre que rentre le projet de portail d’informations pour les chercheurs.

1.2. La Bibliothèque de la bande dessinée Ouverte en 1990, elle est chargée de rassembler, traiter et présenter au public le patrimoine culturel en bande destinée essentiellement francophone mais aussi étrangère. Elle conserve la première collection de bandes dessinées en France qui est également l’une des premières en Europe.

1.2.1. La lecture publique Créée dès l’ouverture de la CIBDI en 1990, la salle de lecture ne proposait d’abord que des albums en consultation sur place. Le service de prêt fut mis en place à partir de 2000, ce qui permit alors de développer une fonction de lecture publique.

Quelques chiffres sur la lecture publique à la CIBDI :

Plus de 29800 albums et documentaires sont disponibles au prêt dont, au 1er janvier 2012 :

17 700 albums adulte 9 200 albums jeunesse 1700 documentaires 1900 périodiques

En 2011, la bibliothèque de la Cité a effectué 83 000 prêts pour 1600 abonnés actifs et reçu 29 000 visiteurs.

1.2.2. Les fonds patrimoniaux Le fonds patrimonial de la bibliothèque regroupe la collection la plus exhaustive possible de la production francophone provenant principalement du dépôt légal. Mais sa mission de pôle associé de la BnF incite, et oblige même par convention triennale, la bibliothèque de la Cité à acquérir un échantillon représentatif de la production éditoriale internationale sur la bande dessinée, que ce soit des albums, des ouvrages documentaires ou bien des périodiques.

Quelques chiffres sur les collections patrimoniales de la CIBDI :

Fin 2011, les collections patrimoniales de la Cité regroupent 61545 albums français et étrangers et 122574 fascicules de périodiques pour plus de 4 172 titres

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vivants et morts, français et étrangers.

7 fonds numérisés sont consultables en ligne : le fonds Alain Saint-Ogan (82 cahiers manuscrits, albums et publications en revues), le fonds Caran d’Ache et le fonds Quantin (dessin de presse et images populaires), et les exemplaires de 4 revues de la fin du XIXème et du début du XXème siècle.

1.2.3. Le centre de documentation Le centre de documentation collecte les informations sur la bande dessinée francophone et étrangère par le dépouillement de revues spécialisées, l’acquisition de monographies et ouvrages documentaires à l’échelle internationale, de thèses et mémoires universitaires, de catalogues de ventes aux enchères. Il assure également une veille sur Internet, afin de constituer un fonds documentaire le plus riche possible sur tout ce qui peut toucher domaines de compétence de la bibliothèque.

A partir de cet important travail préliminaire, les prestations documentaires réalisées par le centre de documentation sont les suivantes :

• proposées à distance : - push : newsletter, fils RSS

- pull : tous types de recherches documentaires et iconographiques pour des publics externes (chercheurs, étudiants, bibliothécaires ou journalistes) ou internes (expositions, conférences, articles, etc.)

• servies sur place : - consultation des collections : imprimés (revues spécialisées, dossiers

thématiques, ouvrages documentaires publiés, littérature grise), documents audiovisuels (documentaires, biographies), documents numériques.

Plan de classement : par type de document Classification : Dewey (puisque rattaché à la bibliothèque)

- consultation des fonds patrimoniaux

La spécificité de ce centre de ressources documentaires est qu'il est à la fois un lieu de conservation et un lieu où l'on se renseigne sur l'actualité du secteur.

Puisqu’il s’adresse aux spécialistes et chercheurs en bande dessinée, le centre de documentation avait « naturellement » vocation à piloter le projet de portail d’informations à destination de ces publics.

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2. Le projet de portail d’informations pour un public international de chercheurs et de spécialistes

Saisissant les enjeux des nouveaux besoins des chercheurs, et dans le cadre du développement du « pôle d’excellence » induit par le statut de pôle associé de la BnF, le centre de documentation de la CIBDI a pris en main le pilotage d’un projet de portail d’informations à destination des chercheurs et spécialistes de la bande dessinée.

Remarque préliminaire : Ces deux types de public étant assez différents, malgré la proximité de leurs besoins en contenus informationnels (des travaux de réflexion théorique), il a fallu faire une petite mise au point sur la cible du portail. Les spécialistes étant des théoriciens de la bande dessinée non affiliés à l’université, j’ai considéré, pour cette étude, que la plate-forme serait en priorité adaptée aux besoins des chercheurs puisque les contraintes sont plus fortes pour eux. Les spécialistes pourront y puiser librement l’information dont ils ont besoin.

2.1. Les besoins identifiés et résultats attendus par la CIBDI Quels sont les éléments constitutifs du projet élaboré en amont par la CIBDI ? Et quel est l’existant à prendre en compte ?

2.1.1. Le projet de portail d’informations pour experts : objectifs et contraintes A l’origine du projet, il y a une captation des besoins des chercheurs en bande dessinée. Où et comment trouver l’information utile ? Face à cette demande, la CIBDI souhaite :

• rendre plus visible et valoriser le travail de recherche autour de la bande dessinée ;

• favoriser l’accès à l’information pour les chercheurs et spécialistes de la bande dessinée en la centralisant sur une seule plate-forme ;

• favoriser les échanges et collaborations scientifiques autour du neuvième art ;

• développer un outil le moins coûteux possible économiquement et en ressources humaines.

Dès lors, la première problématique est la suivante : les besoins formalisés par la CIBDI sont-ils les besoins réels des chercheurs ? Il est souhaitable d’interroger ces publics pour éventuellement valider ces besoins et en faire émerger d’autres qui n’auraient pas été anticipés. Ce sera l’objet premier de la mission de stage.

De plus, il faut déjà songer à l’intégration future de ces données (si l’on décide de les conserver) dans la base choisie avec la ré-informatisation et qui contiendra

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l’ensemble des collections de la CIBDI. Il faut donc prévoir l’interopérabilité de l’outil qu’on va développer dans un premier temps avec l’outil futur dont on ne connaît pas encore la nature, et songer à utiliser les formats les plus ouverts possibles.

Est-ce que la CIBDI a l’ambition de faire de la plate-forme pour les chercheurs la référence internationale en la matière ? D’une part, cela pose la question de la langue : le français ne peut être retenu comme l’unique langue pour interroger la base, et dans l’idéal, interroger la base dans une langue pourrait donner accès à toutes les données correspondantes dans les différentes langues des revues. D’autre part, y aura-t-il du dépôt de documents par les auteurs ? Comme on va le voir plus bas, cela impliquerait de publier les travaux dans un système OAI-PMH2.

Pour ce qui est du contenu éditorial publié sur le portail : ce réseau est chapeauté par un comité scientifique composé de chercheurs, notamment des directeurs de publication de revues académiques, qui validerait l’information mise en ligne par ses contributeurs car la question du filtrage de l’information (validation par les pairs) et du processus d’évaluation sont au coeur du processus de recherche. Le comité scientifique est également appelé à valider tous les types d’informations présents sur le portail, soit tous les contenus proposés par le documentaliste : notamment vérifier que les revues agrégées sont soit des revues scientifiques, soit des revues atteignant à un certain niveau de réflexion théorique.

Pour le développement des fonctionnalités, une partie sera réalisée par la stagiaire et pour les développements plus poussés (s’il faut par exemple créer de toute pièce une fonctionnalité qui ne fait pas l’objet d’un module préexistant), une développeuse multimédia intervient. Il faut le plus possible songer à du gratuit : des logiciels open source si besoin, des plugins gratuits pour Spip… Et il faut garder en tête la contrainte d’un outil qui demande le minimum de travail manuel de la part du documentaliste par la suite, donc trouver un ensemble d’outils permettant l’automatisation de la collecte d’information diffusée sur le portail, voire l’intervention des utilisateurs eux-mêmes puisque, étant experts du champ disciplinaire dont le portail fait l’objet, ils ont les compétences pour sélectionner du contenu éditorial pertinent. Quant aux aspects techniques de ces contributions, il s’agira de rendre la procédure la plus limpide et intuitive possible, et de la guider (au moyen de manuels d’utilisation des fonctionnalités, par exemple).

L’aspect graphique doit respecter la Charte graphique de la Cité (instaurée par le service de communication) et s’intégrer dans le site préexistant. Mais il ne faut pas négliger les aspects cognitifs de l’organisation visuelle de l’information. Il s’agira de trouver un compromis entre ces deux contraintes.

L’agrégation de flux de revues et l’organisation du réseau doivent se faire au sein de http://neuviemeart.citebd.org.

2 Voir la définition plus bas.

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2.1.2. L’existant : le site de Neuvième Art Le portail « Recherche » est hébergé sur le site neuviemeart.citebd.org qui est géré avec le logiciel Spip.

Figure 3 : Visuel de la page d’accueil de neuviemeart.citebd.org

En termes de produits documentaires, il contient :

• Des textes publiés au format article de Spip : - sur les auteurs (accessibles via Neuviemeart > Auteurs)

- des dossiers thématiques (Neuviemeart > Thèmes) - des billets de blog (Neuviemeart > Blogs > [nom du blog])

• Des documents audiovisuels : conférences, interviews de spécialistes.

• Des documents numérisés : les numéros de la revue Neuvième Art papier.

• Des notices de mémoires et textes intégraux téléchargeables en format PDF

• Des contenus externes agrégés : une « veille documentaire » des Carnets de la bande dessinée (derniers articles) avec un résumé de chaque article et un lien cliquable dans le titre renvoyant vers les articles.

• Des « sources primaires » : des planches numérisées.

• Un lexique, le « dictionnaire ».

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• De nombreux renvois, dans la sidebar de droite, vers le site de la CIBDI : renvois à l’agenda, la librairie, l’actualité, etc. Les liens intéressant directement les chercheurs et spécialistes sont :

- les ressources : notamment les dossiers thématiques, les répertoires de professionnels et les répertoires de ressources que sont les signets et la veille actualité

- les collections (avec accès aux catalogues en ligne).

En termes d’ergonomie et de navigation : il contient les « grands classiques » de la navigation :

• le logo et la bannière cliquable renvoyant à la page d’accueil ;

• un fil d’Ariane ;

• un menu horizontal sous la bannière contenant des catégories aux noms intuitifs ;

• des liens dans les deux sidebars, internes à gauche sous l’édito, externes à droite. Pour ce qui est des fonctionnalités :

• le site http://neuviemeart.citebd.org est géré avec le CMS Spip, ce qui permet d’avoir un affichage dynamique des contenus produits.

• Spip offre la possibilité d’intégrer un moteur de recherche à l’interface utilisateur, qui va chercher dans l’ensemble du site, dans le texte intégral (recherche « plain text »). En effet, lors de la validation de chaque article, les mots du texte sont indexés. Les réponses sont classés par type de contenu : articles, rubriques ; cela est une aide à la lecture et à l’exploitation de l’information.

• Côté administrateur, Spip permet d’avoir plusieurs contributeurs en interne.

• Possibilité d’intégrer des flux, des liens internes et externes, de créer des liens avec des thésaurus ou tout autre plan de classement (non utilisée) ; de créer des formulaires de saisie : cela a été fait pour le questionnaire.

Concernant le graphisme : il respecte la charte graphique de la CIBDI, à savoir la typographie singulière du titre, le fait de ne pas mettre de majuscules dans les titres des articles, un code couleur particulier…

2.2. La mission de stage A mon arrivée sur le lieu de stage, un premier travail d’agrégation de flux de revues numériques a déjà été réalisé par la développeuse multimédia, pour tester le fonctionnement de l’agrégateur et avoir un aperçu de l’affichage généré automatiquement par Spip. Il figure côté administrateur dans la rubrique « recherche » (qui s’intitulait encore « laboratoire » mais dont le nom a changé après réflexion commune, pour des questions d’ergonomie et de référencement), mais n’apparaît pas encore côté utilisateur.

La mission qui m’est confiée est la suivante :

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1. formaliser les attentes et les besoins des chercheurs ;

2. à partir de cette analyse, formuler les objectifs et prioriser les tâches ; 3. définir le champ du réseau (quels membres ?), le type de fonctionnement et

l’animation du réseau, le choix de la langue, l’articulation avec d’autres réseaux déjà existants (externes ou internes) ;

4. élaborer la charte ; 5. choisir les outils.

“Concrètement : avoir à la fois à l’esprit la vision d’un développement à long terme qui corresponde réellement aux besoins des chercheurs, et de penser à des étapes modestes, concrètes, simples, visibles, utiles et nécessitant le moins possible de travail supplémentaire pour en assurer par la suite le bon fonctionnement.” (Responsable du centre de documentation)

2.3. La méthode

2.3.1. L’étude de faisabilité La première démarche de la mission fut de réaliser une étude de faisabilité. C’est une synthèse des remarques préalables du comité scientifique, échangées par e-mails et conservées par la responsable, et également celles recueillies au cours des entretiens. Elle contient une réflexion, à partir de l’observation préalable de sites d’animation scientifique, sur les besoins des chercheurs et les outils existants. Notamment, j’ai listé à partir des attentes de la Cité et du comité scientifique, des fonctionnalités potentielles et élaboré différents scénarios :

• pour l’agrégation de contenu : - est-ce qu’on conserve l’information agrégée pour permettre des recherches

ultérieures, ou est-ce qu’on reste dans le flux et qu’on privilégie alors la notion d’actualité de l’information ?

- est-ce qu’on se limite à la bande dessinée, dans une perspective de cohérence avec la mission de la CIBDI, ou est-ce qu’on y adjoint des disciplines connexes afin d’obtenir une masse critique documentaire qui attirera plus de visiteurs (et qui enrichira la recherche documentaire) ?

- est-ce qu’on se limite à l’IST, ou est-ce qu’on ajoute de l’information pointue non validée scientifiquement (plus-value en termes quantitatifs) comme des blogs scientifiques ou des revues spécialisées ?

- quelle architecture adopter en fonction des choix effectués ? Thématique, par sommaire de revue…

• pour l’espace d’échanges d’informations : - est-ce qu’on propose de l’information permanente ? (répertoires

d’institutions, de sites, de chercheurs par spécialité, etc.)

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- de l’information événementielle ? (agenda des manifestations scientifiques, parutions d’ouvrages, etc.)

- un forum ? Ou quelle fonctionnalité pour le réseau ?

Une évaluation des ressources nécessaires, des contraintes et des risques a également été présentée à cette occasion, avec un macro-planning de déroulement de la phase d’évaluation des besoins et d’élaboration d’un cahier des charges fonctionnel.

2.3.2. L’élaboration du cahier des charges fonctionnel et ses préalables Dans un second temps, le questionnaire fut élaboré (voir annexe 1), les chercheurs de l’échantillon pour l’enquête « listés » et une fois ces deux étapes validées par la CIBDI (responsable du centre de documentation, directrice de la bibliothèque et directeur général), le questionnaire fut mis en ligne par la développeuse multimédia et signalé par mailing aux chercheurs.

Les premières réponses ne se firent pas attendre, malgré un risque de taux de non réponse élevé à cause de la période estivale. Elles furent analysées et mises en relation avec les réponses lors des entretiens qualitatifs (réalisés avant l’arrivée sur le lieu de stage) ainsi qu’avec les informations retenues lors de la lecture d’études sur les pratiques informationnelles dans le monde académique. Les besoins émergèrent de manière relativement limpide et homogène (voir la deuxième partie) et il resta à les traduire en fonctionnalités (voir la troisième partie), à partir des possibilités offertes par Spip et des modules existants ; certaines d’entre elles furent préalablement testées.

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Deuxième partie Pratiques informationnelles et besoins des

chercheurs

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3. L’écologie informationnelle du chercheur : cadre d’analyse et définitions

Afin de donner à voir un aperçu du champ de travail actuel du chercheur, et d’être au clair avec les termes concernant les pratiques et les outils, il semblait nécessaire de proposer au préalable un ensemble de définitions par composantes de l’activité scientifique. Comme on pourra le constater, la production d’information, qui nécessite un ensemble d’actes de traitement de l’information, est très liée à sa diffusion, que l’on a mis tout au bout de la chaîne de l’activité scientifique, et qui permet en retour la continuation de la production de l’information. L’activité du chercheur s’apparente à une boucle qui s’enrichit d’elle-même, ainsi que l’a représentée Gabriel Gallezot avec ce schéma :

Figure 4 : Le cycle de l’IST

Source : HAL3. Voici ces étapes présentées selon un ordre qui semblait le plus logique pour faire apparaître les définitions découlant les unes des autres : d’abord une présentation des contenus de l’IST avec la phase de production, puis une présentation des différents services auxquels un chercheur fait appel lors des autres étapes de l’activité scientifique qui mènent la production de contenu.

3 Cf l’URL suivante : < http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/19/09/53/HTML/ >.

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3.1. La production d’information On va se centrer ici sur la production des écrits par les chercheurs, soit les contenus qui forment la littérature scientifique, que l'information soit produite individuellement ou collectivement, sous la forme de contributions à des ouvrages, et même de manière collaborative.

Tableau 1 : La production d’information scientifique en chiffres Type de contenu Peer-reviewing Quelques chiffres sur la production en

2010

Revue x 27000 titres vivants Article x 2,5 millions d’unités rédigées par plus

d’un million d’auteurs et lues par 10 à 15 millions d’entre eux

Ouvrage x 12100 ouvrages de mathématiques, 29000 de sciences politiques et 2590 de

psychologie, numérisés par Google Books

Littérature grise Environ 17000 thèses sont enregistrées dans le Sudoc chaque année, soit 18%

des documents déposés dans les archives ouvertes françaises

Archives de données Pas de chiffres pour ces « réservoirs de données » car ce ne sont pas des

publications

Source : Les mutations du paysage de l’IST, J. Schöpfel (2011).

3.1.1. La littérature « peer-reviewed » Les chercheurs produisent des supports d'enseignement, qui peuvent être publiés dans des livres sous la forme de “traités”. Ils écrivent des ouvrages et des articles publiés dans des revues académiques. Toutes ces publications font l’objet d’une validation par les comités de lecture des revues et les éditeurs scientifiques, ainsi que d’une reconnaissance par la communauté scientifique. Ce processus de validation, en anglais “peer-reviewing”, est essentiel car il garantie la validité scientifique du contenu et le caractère novateur des travaux de recherche. Eventuellement, l’auteur peut être contraint de modifier, corriger le contenu de son travail s’il ne répond pas aux exigences de qualité de la revue ou de l’éditeur. L’inconvénient majeur est le délai entre la production de l’article et sa publication.

Depuis la création de l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) en 2006 par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, le classement des revues, qui était implicite dans le monde académique,

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est devenu une réalité officielle. Pour être considéré comme publiant, un chercheur en sciences humaines et sociales doit produire en quatre ans quatre publications scientifiques de rang A ; deux articles si c’est un enseignant-chercheur. Est considéré comme une production scientifique de rang A :

• Un article dans une revue internationale à comité de lecture.

• Une contribution (chapitre) à un ouvrage de recherche ou un ouvrage de recherche reconnu internationalement ou de portée nationale.

• La constitution de bases de données accessibles ou de corpus de référence, les éditions critiques [29, AERES].

L’AERES publie des classements de revue4. Elle produit également des évaluations des établissements de formation et des diplômes ainsi que des unités de recherche ; pour ce faire, elle est divisée en sections dont chacune est dédiée à l’évaluation d’un pan de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’activité des chercheurs, probablement dans la perspective de maintenir une production scientifique de qualité, est donc étroitement contrôlée et même normalisée.

3.1.2. La littérature grise Les chercheurs produisent également de la “littérature grise”. L’AFNOR en donne la définition suivante : « document dactylographié ou imprimé, produit à l'intention d'un public restreint, en dehors des circuits commerciaux de l'édition et de la diffusion et en marge des dispositifs de contrôle bibliographiques » [1, BOULOGNE]. Ce sont : les thèses et mémoires, les rapports d'études ou de recherches, les actes de congrès, les brevets, etc. Avant sa mise en ligne, ce type de document était caractérisé par sa rareté.

Par exemple pour les thèses, un exemplaire de chacune d’elle était détenu par la bibliothèque de l’enseignement supérieur et de la recherche ou le service commun de la documentation de l’université correspondante, ou bien stocké, au niveau central, au Centre technique du livre de l’enseignement supérieur (CTLes). Cet établissement public a vocation à conserver et à communiquer les documents que les universités lui cèdent ou ne peuvent plus stocker. Il détient ainsi la majeure partie des thèses soutenues avant les années 1950 ou 1990 selon les disciplines.

Depuis l’arrêté du 7 août 2006 “relatif aux modalités de dépôt, de signalement, de reproduction, de diffusion et de conservation des thèses ou des travaux présentés en soutenance en vue du doctorat”5, les docteurs doivent déposer une version papier ou une version électronique de leur thèse en ligne. Les universités fixent les règles de dépôt et ont généralement une politique fortement incitative voire d’obligation de

4 Cf : < http://www.aeres-evaluation.fr/Publications/Methodologie-de-l-evaluation/Listes-de-revues-SHS-sciences-humaines-et-sociales > (consulté le 28 septembre 2012). 5 Voir le JORF n°195 du 24 août 2006, page 12471. Accès en ligne : < http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000635069&dateTexte=&categorieLien=id > [consulté le 21 septembre 2012].

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dépôt de la version électronique. Le portail des thèses theses.fr développé par l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur (ABES), sous réserve d’autorisation de publication par l’auteur et avec le concours des universités, a vocation à rassembler sur une seule plate-forme, dans une seule base de données, les références des thèses soutenues et en cours de préparation en France. Cela rend nettement plus aisé l’accès à celles-ci.

Certains rapports de recherche ou actes de colloque sont désormais déposés dans des archives ouvertes. Certes, on n’accède pas à l’exhaustivité de ces documents car leur dépôt repose sur le volontariat des auteurs, mais là encore, l’accès à ces documents est plus beaucoup développé avec le numérique.

3.1.3. Archives de données Cette catégorie de contenus de l’IST a été mentionnée plus haut, elle ne concernera guère les chercheurs en bande dessinée car il s’agit principalement de données expérimentales (protocoles, résultats, statistiques) mais il convient de les faire figurer ici pour compléter cet aperçu.

En France, il existe plusieurs de ces réservoirs de données : les bases de l’observatoire de Paris à Meudon, la base de cristallographie de l’université du Maine, le projet européen Datacité [12, SCHOEPFEL, pp.24-25].

Ces types de contenus produits dans le monde académique font l’objet de recherches, d’études, d’une gestion, d’une communication et d’une diffusion.

Figure 5 : Le processus de recherche

Etudier la littérature

Analyser les données de recherche

Diffuser les découvertes

Gérer les processus de recherche

Communiquer avec des experts

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Source : Social Media and Research Workflow, University College London et Emerald.6

3.2. Recherche et collecte d’information Pour produire cette information, les chercheurs sont amenés à consulter les études précédentes concernant leur sujet, ou connexes. Les pratiques de recherche sont particulièrement complexes et importantes pour l’étude des besoins, c’est pourquoi elles sont détaillées plus bas. Pour en donner néanmoins une idée, voici un ensemble d’outils que les chercheurs ont à leur disposition pour rechercher et collecter de l’information.

3.2.1. Les moteurs de recherche Les moteurs généralistes vont chercher de l’information dans l’ensemble du Web. Ce sont Google, Exalead, Yahoo, etc. Ils ont l’avantage d’offrir un nombre conséquent de réponses mais l’inconvénient de noyer l’information scientifique dans tous les autres types de ressources. Ce ne sont pas des moteurs développés dans une perspective de recherche académique, ils sont éloignés de ces problématiques et ont avant tout vocation à être utilisés par le grand public. Ils sont en outre critiqués pour favoriser le référencement commercial.

Il existe cependant des moteurs spécialisés comme Google Scholar, Scirus, WorldWideScience.org, ChemXSeer ou Entrez [14, GFII, p.8], qui vont cibler les sources identifiées comme académiques. Le nombre de réponses à une requête est là aussi très important, et l’accès au document final incertain.

3.2.2. Les catalogues en ligne Rechercher de l’information en bibliothèques ou centres de documentation spécialisés peut s’effectuer depuis n’importe quel lieu pourvu d’une connexion à Internet, via les catalogues en ligne : les catalogues individuels de chaque institution et les catalogues collectifs. Les bibliothèques ont été en effet les premiers établissements à fédérer leurs catalogues, ceci afin de faciliter le prêt inter-bibliothèque et donner à l’usager la possibilité de localiser le maximum de documents. Aux Etats-Unis, le Worldcat est une base de données bibliographique qui permet de localiser des documents dans 10000 bibliothèques du monde entier ; il offre également un portail d’informations. Au niveau européen, Europeana offre des contenus numériques provenant de musées, bibliothèques, institutions et bibliothèques numériques de toute l’Europe et représentatifs de son patrimoine culturel. Gallica, oeuvre de la BnF, est son équivalent français.

Le catalogue du Sudoc (Système universitaire de documentation), édité par l’ABES, est l’outil spécifique de coopération entre les bibliothèques universitaires : il est

6 Accessible à l’URL : < http://www.ucl.ac.uk/infostudies/research/ciber/social-media-report.pdf >.

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l’interface d’accès aux références bibliographiques de l’ensemble des documents des BU, c’est donc une immense base de données bibliographique. Comme mentionné sur le site, il “contient plus de 5 millions de références de monographies, thèses, périodiques et autres types de documents avec leurs localisations”7.

3.2.3. Les plates-formes d’accès aux ressources scientifiques Ensuite, il y a les recherches effectuées sur Internet plus largement, sur les grandes plates-formes [14, GFII, p. 8] :

• bases de données bibliographiques (Scopus, Pascal, Francis, etc.) ou factuelles,

• les portails de revues en accès conditionnel (CAIRN, Elsevier, etc.) ou en accès libre (Persée, Revues.org, etc.), des portails d’accès unifié à des ressources (INIST)

• les archives ouvertes qui sont de grands entrepôts numériques d’information scientifique (qui sont décrits de manière plus détaillée dans la partie sur la diffusion scientifique). L’initiative du Cléo (Centre pour l’édition électronique ouverte)8 doit néanmoins être mentionnée : il s’agit du portail OpenEdition qui regroupe Revues.org (portail de revues en open access), Hypothèses.org (portail de carnets de recherche), Calenda (agenda de la recherche au niveau national) et bientôt OpenEdition Books qui concernera les ouvrages. C’est donc une initiative venant des chercheurs eux-mêmes.

On le voit : les sources d’informations sont très éclatées. Les chercheurs ont fait état de ce problème et ont été entendus par les organes politiques qui gèrent les questions de la recherche. Ainsi, la « stratégie nationale des grands équipements » adoptée en 2009 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche français. Cette stratégie vise à une centralisation des données des SHS au niveau national. En réponse à cette politique, le CNRS a créé une infrastructure dédiée à la problématique de la centralisation et de conservation des données de la recherche au niveau national : le Très Grand Equipement (TGE) Adonis. Le TGE Adonis a développé ISIDORE9, une plate-forme d’accès aux ressources scientifiques numériques des SHS. ISIDORE donne accès à des données en accès libre issues de 1753 sources (au 22 septembre 2012), dont CAIRN, le grand portail d’éditeurs qui réunit à cette même date 328 sources, Revues.org qui héberge et indexe 282 revues en accès libre et Hypotheses.org qui héberge 475 carnets de recherche, ainsi que Theses.fr et toute source académique (portail d’université, de BU, revue isolée, etc.).

Du point de vue technique, elle “moissonne” les métadonnées standardisées des grandes bases de la recherche, mais elle va aussi rechercher dans données non structurées qu’elle enrichit et normalise. En effet, cette base a été conçue selon les principes du Web de données : le langage RAMEAU, qui associe les termes par

7 Cf < http://www.sudoc.abes.fr/ > [consulté le 20 septembre 2012]. 8 Le Cléo est un laboratoire associant l’EHESS (Ecole des hautes Etudes en sciences sociales), le CNRS et les universités d’Aix-Marseille et Avignon. 9 L’URL de la plate-forme Isidore est la suivante : http://www.rechercheisidore.fr/.

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relations sémantiques, a été traduit en RDF10 et utilisé ainsi pour l’indexation. Ce vocabulaire contrôlé, complexe et riche, est un atout indiscutable pour la recherche documentaire dans le cadre scientifique.

La plate-forme ISIDORE est donc un outil précieux pour les chercheurs puisqu’elle centralise l’IST du domaine des SHS. Seulement l’accès aux textes intégraux est encore inégal puisque tout n’est pas gratuit.

3.2.4. Les outils d’automatisation de la collecte d’informations : la curation, le social-bookmarking, les fonctions d’alerte A côté des outils de recherche d’informations, on peut également recenser les outils qui automatisent la collecte d’informations.

Certains chercheurs utilisent les plates-formes de veille et de partage type Twitter, ou de curation comme Scoop It ou Netvibes.

De l’anglais curator, le commissaire d’exposition qui sélectionne des oeuvres et les met en scène pour une exposition, la curation désigne l’agrégation d’informations provenant de sources sélectionnées, et leur éditorialisation en vue de leur diffusion11. La curation numérique est actuellement en plein essor avec son versant social : les outils de partage de veille fleurissent qui permettent aux internautes plus ou moins experts d’un domaine d’éditorialiser des contenus issus du Web. A mi-chemin entre la veille et le community management, c’est une activité d’expertise documentaire qui permet de capter et animer une communauté en lui offrant l’information pertinente qui va permettre d’enrichir ses échanges. L’idée de partage est au coeur de la notion de curation. Cette culture du partage a, du reste, toujours été présente dans les communautés scientifiques et est largement favorisée avec le Web et ces nouveaux types d’outil. Elle l’est d’autant plus avec la nécessité de faire face au volume croissant d’information en ligne et les moteurs de recherche qui ne tiennent pas toujours leurs promesses de mettre en valeur les réponses le plus pertinentes. Les outils du Web 2.0 qui ont fait de l’utilisateur un producteur-diffuseur d’information, donc un curateur, ont leur déclinaison scientifique [19, GALLEZOT, p.32] :

• les plates-formes de partage de références bibliographiques (Zotero, Mendeley, Delicious, Diigo) qui s’apparentent aux bases de données bibliographiques : stockent et organisent les références, et permettent le travail collaboratif d’élaboration de bibliographie.

10 Le RDF est un modèle de description des données en langage naturel, employé dans le cadre du Web de données. 11 Cf Guide de la curation (en ligne). 01net.Entreprises. Accès : < http://pro.01net.com/editorial/529624/le-guide-de-la-curation-%281%29-les-concepts/ > [consulté le 24 septembre 2012].

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• les blogs scientifiques : version en ligne du “carnet de recherche”, ils donnent à voir le travail de terrain et les données “brutes”. Il y a les sites de chercheurs, les agrégateurs de billets et les plates-formes comme Hypothèses.org.

• les plates-formes de réseau social à caractère scientifique : ResearchGate ou SciLink sont des exemples de réseau et à la fois de plates-formes d’agrégation de bibliographies, textes.

Les personnes ont également à leur disposition les outils de « social bookmarking », c’est-à-dire de collecte, de classification, de conservation et partage de bookmarks, de liens vers des pages Web. Del.icio.us permet par exemple, depuis son compte personnel, de sélectionner des liens ou de syndiquer des flux RSS, et de les indexer avec ses propres tags, selon le principe de la folksonomie, ou de les organiser en bundles (paquets) afin de les retrouver plus facilement [22, FARAGASSO, p.27]. L’outil développé par Pearltrees permet quant à lui d’archiver et d’organiser des documents de natures diverses (tweets, vidéos, pages Web) en groupes “de perles”, les dossiers, et de partager ses dossiers ou de les enrichir en intégrant ceux créés par d’autres utilisateurs. Diigo offre des fonctionnalités similaires avec le tagging de signets et le partage en groupe d’utilisateurs. [22, FARAGASSO, p.32]

Il existe aussi des fonctions d'alerte comme celle de Google Scholar qui permet de programmer des alertes par mots-clés ; et des outils de veille paramétrables avec possibilité de classer les flux par thématiques (iGoogle, GoogleReader). Enfin, on peut mentionner les forums et listes de diffusion scientifique qui permettent de débattre et partager de l'information : des références, par exemple.

3.3. Gestion de l’information Comme on le verra plus bas dans l’étude détaillée des pratiques informationnelles, un chercheur va généralement enregistrer des documents dans son ordinateur et les classer dans des fichiers, se faire une bibliothèque numérique personnelle. On peut aussi, à partir de fonctionnalités offertes par les navigateurs, se constituer une liste de signets, c’est-à-dire enregistrer localement (dans son navigateur) des liens vers des pages Web repérées.

Mais le chercheur a désormais à sa disposition des logiciels ou modules de gestion documentaire type Zotero (module du navigateur Firefox), qui permettent de se constituer une bibliothèque numérique de différents types de documents (pages Web, ouvrages, articles) en moissonnant12 et enregistrant les métadonnées de ceux-ci ainsi que leur localisation sur Internet (voire enregistrant la version PDF du document quand elle est disponible). On peut établir un plan de classement et indexer les références de manière personnalisée, en ajoutant des résumés par exemple, et partager cette bibliothèque avec d’autres utilisateurs [22, FARAGASSO, p.36].

12 Le moissonnage est la collecte automatique de métadonnées et leur stockage dans la base d’arrivée.

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Certains réseaux sociaux comme Mendeley, présentent la caractéristique d'offrir un espace de gestion documentaire privé et relié à son profil pour se créer sa propre bibliothèque numérique. Il offre également la possibilité de créer une bibliographie collaborative et d’échanger des documents dans un groupe privé de contributeurs : il faut être membre approuvé par l'administrateur pour y accéder, mais cela pose tout de même la question des droits. Les groupes publics partagent des références, des notices, mais n’échangent pas de documents en texte intégral. Toute personne inscrite sur Mendeley peut voir le contenu produit dans ces groupes publics.

3.4. Communication On entend ici la communication des travaux autre que la diffusion par le biais de l’édition scientifique : communication orale, partage d’informations au sens large. Il s’agit de l’information non « peer-reviewed » mais tout de même commentée, partagée… Le champ d’étude est volontairement limité à la communication entre pairs, la communication au grand public se déduisant de l’utilisation de certains outils.

Les chercheurs organisent des conférences qui sont des moments où ils communiquent sur leurs travaux, passés ou en cours. Ils lancent des appels à contribution pour organiser ces conférences ou colloques. Ils diffusent également des appels à contribution pour la rédaction d'articles, d’ouvrages ou pour organiser des interventions en séminaire, et des appels à projet quand l'objet de recherche nécessite de travailler à plusieurs. Ils communiquent sur leurs propres publications, sur les postes à pourvoir. Tout ceci, ils le font de plusieurs manières :

• collective publique sur des plates-formes dédiées : sites de laboratoires, portails disciplinaires ;

• collective privée : listes de diffusion ou listes de discussion, réseaux sociaux de bookmarking, partie privée de portails ;

• individuelle : blogs, RSS [4, BROUDOUX, pp.3-4]. De manière formelle ou informelle, les chercheurs sont en contact avec leurs pairs, dans le monde entier grâce à l’évolution des outils qui facilite la collaboration à distance ; ils appartiennent à un laboratoire, structure au sein de laquelle ils communiquent “en interne”. La communication est donc multiforme et se réalise à différentes échelles, avec des moyens divers et à des temps variés de la recherche.

3.5. Diffusion de l’information scientifique et technique C’est la manière dont l’information est diffusée qui va conditionner la manière dont on va la chercher.

Comme on vient de le voir, la communication scientifique est un canal de diffusion de l’IST qui se fait lors de colloques, conférences, ateliers, séminaires, cours, des manifestations scientifiques de natures diverses. Les passerelles opérables grâce au

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réseau informel sont également un canal non négligeable de la diffusion de l'IST, surtout arrivé à un certain stade de son parcours professionnel.

Mais comme l’édition scientifique et le fonctionnement de la recherche sont étroitement liés, la diffusion se fait principalement par le biais des publications, dont le contenu est validé par un comité de lecture :

• papier : revues, ouvrages

• électroniques : revues accessibles sur des portails ou via des méta-moteurs de recherche scientifique ; ouvrages numériques (ebooks)

Pour ces dernières ressources, dont le nombre est en augmentation constante [14, GFII, p.19], la forme que prend l’accès aux articles varie selon les éditeurs et les plates-formes. En effet, depuis quelques années, aux côtés des abonnements payants aux revues (ou consortiums de revues) se développe le libre accès à des archives, c’est-à-dire « la mise à disposition de documents sans intermédiaire » dont les conditions dépendent du modèle adopté. « Aucun bibliothécaire ou documentaliste servant un public de chercheurs ne peut ignorer le mouvement des archives ouvertes ou du libre accès selon les terminologies variables qui ont cours. Il a été lancé il y a plus d’une douzaine d’années et s’impose aujourd’hui comme un épisode déterminant du changement de paradigme en cours dans la publication scientifique. » [16, SALAÜN, p.30]

Il est vrai qu’avant l’apparition du Web, la diffusion de l’IST émanait principalement de l’INIST, et avant lui ses ancêtres le CDST (centre de documentation en sciences et techniques) et le CDSH (centre de documentation en sciences humaines), qui avait vocation à rassembler en un point central les résultats de la recherche internationale. Avec le Web et un certain désengagement de l’Etat – que celui-ci entend rattraper avec le projet de Bibliothèque scientifique numérique – ce sont les initiatives individuelles qui prennent le relai et les chercheurs ont à faire face, on l’a vu plus haut, à l’éclatement des sources d’information. On voit cependant peu à peu émerger des « méga-plates-formes » et un modèle d’accessibilité se dessiner, avec notamment une uniformisation du mode d’indexation de la production scientifique.

3.5.1. Les différents modèles d’accès en ligne et leurs évolutions Il y a les revues payantes : par exemple, sur la plate-forme CAIRN, il faut disposer d’un abonnement pour accéder au contenu de certaines revues comme Documentaliste – Sciences de l’information. Les revues papier, dont le contenu peut être éventuellement numérisé et archivé en ligne (sur des plates-formes comme CAIRN justement), sont payantes.

Il y a les revues en ligne dont le contenu est accessible librement. L’initiative de Budapest du 14 février 2002, fondatrice de l’Open Archive Initiative (OAI), a débouché sur la définition suivante du libre accès :

« Par « accès libre » à cette littérature, nous entendons sa mise à disposition gratuite sur l’Internet public, permettant à tout un chacun

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de lire, télécharger, copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces articles, les disséquer pour les indexer, s’en servir de données pour un logiciel, ou s’en servir à toute autre fin légale, sans barrière financière, légale ou technique autre que celles indissociables de l’accès et l’utilisation d’Internet. La seule contrainte sur la reproduction et la distribution, et le seul rôle du copyright dans ce domaine devrait être de garantir aux auteurs un contrôle sur l’intégrité de leurs travaux et le droit à être correctement reconnus et cités. »13

Il englobe d’un côté l’accès à des contenus sous le régime de la propriété intellectuelle, c’est-à-dire des documents dont l’accès au texte intégral est soumis à l’achat d’une licence14, et de l’autre l’accès libre qui est la mise à disposition de contenus gratuits, par exemple régis par les licences Creative Commons (utilisation gratuite sous condition).

Il y a deux principales modalités de libre mise à disposition des contenus scientifiques, qui sont les deux stratégies prônées par l’OAI de Budapest et la Déclaration de Berlin sur le libre accès à la connaissance, d’octobre 2003 : le modèle gold (ou « voie or ») pour les revues en libre accès et le modèle green (ou « voie verte ») pour l’auto-archivage [14, GFII, pp.26-27].

1. La « voie or » consiste dans le financement de la publication d’un article par son ou ses auteurs. On l’appelle également le modèle « auteur-payeur ». Le constat est le suivant : l’édition scientifique opère en toute transparence un travail de sélection, de validation de l’information. C’est un garant indispensable de la fiabilité des publications or pour continuer d’assurer la qualité de ses services dans la perspective d’un accès gratuit en aval pour les lecteurs, il faut un mode de financement « amont », donc les coûts du travail éditorial sont supportés par les auteurs (ou, bien souvent, par leurs organismes d’affiliation, les laboratoires). Dès lors, l’article publié est nécessairement un post-print, c’est-à-dire un article validé scientifiquement et dont la version correspond à celle de publication, et il est disponible de suite, sans délai.

2. La « voie verte » correspond à l’auto-archivage, c’est-à-dire au dépôt dans une archive ouverte (réservoir de données) d’un travail de recherche, volontaire de la part de l’auteur et ne nécessitant aucun coût d’accès. Présentée comme une alternative à la « voie or » dans les cas où ce sont des revues à comité de lecture qui publient la version finale de l’article (le post-print), c’en est plutôt un complément dans la mesure où les versions déposées dans des archives ouvertes ne peuvent être des post-prints qu’une fois l’embargo de la revue levé (généralement 6 à 12 mois selon la discipline). Ce peuvent être également des

13 Cf < http://openaccess.inist.fr/?+-Libre-Acces-+ > 14 Les centres de documentation et bibliothèques universitaires sont un important relais de l’IST car ils disposent d’abonnements à des plates-formes d’éditeurs, mais les chercheurs disposant d'abonnements grâce à leur laboratoire peuvent se passer des services de ces intermédiaires.

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versions refusées par les revues payantes ou des versions soumises à la publication (pre-prints) mais qui ont été retravaillées en vue de celle-ci. Ce peuvent enfin être des données de recherche brutes ou des résultats. La qualité de l’information n’est pas dans ces cas-là celle du post-print et cela pose la question de son utilisabilité en tant qu’information de référence.

3. Il existe également un modèle hybride, appelé parfois freemium : certains articles sont publiés selon la voie verte, d’autres suivant la voie or ; ou bien certains services sont gratuits (lecture de la version HTML) et d’autres payants (téléchargement de la version PDF).

Le 17 juillet 2012, la Commission européenne, qui a déjà lancé un programme d’open access (Horizon 2020) à l’échelon européen, a émis des recommandations pour le passage à l’open access dans chaque Etat-membre15. Les coûts des abonnements aux revues sont trop élevés pour être assumés par les bibliothèques, mais leur rôle de diffusion est toujours essentiel à la science, c’est pourquoi il faut allouer des fonds publics aux revues pour les aider à réussir leur transition vers le modèle qu’elles adopteront. En France, Revues.org est bénéficiaire d’une importante aide publique (qui se concentre sur cet acteur, pour ainsi dire) et le modèle gold n’est guère accessible aux autres éditeurs ; le monde des acteurs de l’édition scientifique est donc en tension et des solutions ne sauraient tarder à être adoptées.

3.5.2. Les différents types d’archives Ce qu’on entend ici par archive est une transposition de la notion anglo-saxonne du terme archive au sens d’entrepôt, réservoir ou encore bibliothèque numérique16. On a l’habitude de distinguer deux types d’archives.

D’un côté, on va retrouver les archives institutionnelles. Ce sont les archives d’une institution regroupant l’ensemble de sa production. L’INRA, l’INRIA, l’INSERM, le CERN, l’IFREMER ou encore l’ENSSIB sont des institutions ayant créé leur propre archive et l’ayant mise en ligne.

De l’autre, les archives thématiques sont les plates-formes regroupant les données (revues notamment) propres à un champ disciplinaire, comme le NUMDAM pour les mathématiques anciennes ou EduTICE pour les technologies de l’information et de la communication dans l’éducation et la formation.

Plus globalement, on va retrouver les archives ouvertes. Ce sont les archives mises en ligne en accès libre, qui peuvent être l’oeuvre d’une institution ou d’une initiative

15 Voir l’ensemble des recommandations par la Commission européenne dans son rapport du 17 juillet 2012 : < http://ec.europa.eu/research/science-society/document_library/pdf_06/era-communication-towards-better-access-to-scientific-information_en.pdf >

16 Voir la définition au niveau de la direction de l’Enseignement supérieur et de la Recherche < https://www.sup.adc.education.fr/bib/acti/ao/ao.htm > [consulté le 22 septembre 2012].

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de plus grande ampleur. A titre d’illustration, le CNRS est à l’origine de HAL, grande archive française multidisciplinaire, institutionnelle et ouverte, qui suit le modèle de la voie verte. Hypothèses.org développé par le Cléo est également une archive ouverte.

3.5.3. L’indexation des unités documentaires : l’OAI-PMH Avec la variété des plates-formes de diffusion de l’IST, bien longtemps l’on s’est trouvé face au problème de la variété des modes d’indexation de celle-ci, ce qui constitue un frein à son accessibilité.

Avec l’OAI, a été développé un protocole d’échanges des métadonnées pour les données scientifiques afin de faciliter l’interopérabilité des plates-formes : l’OAI-PMH (Protocol for Metadata Harvesting)17. Les métadonnées renseignées par les fournisseurs de données, c’est-à-dire les éditeurs ou gestionnaires des bases de données scientifiques, doivent être conformes au langage XML développé par le Dublin Core. C’est un langage accessible et universel, structuré en arborescence qui a l’avantage d’être autodescriptif et extensible18.

Cette standardisation des métadonnées va permettre aux fournisseurs de services, soit les grandes plates-formes d’archivage, de « moissonner » ces métadonnées selon le protocole OAI-PMH afin d’harmoniser les références et d’offrir aux chercheurs des interfaces uniques où ils trouveront le maximum d’information académique pouvant les intéresser.

17 Voir le protocole sur http://www.openarchives.org/OAI/openarchivesprotocol.html [consulté le 14 octobre 2012]. 18 Voir le site du W3C < http://www.w3.org/XML/ > [consulté le 14 octobre 2012].

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4. Les études sur les pratiques informationnelles dans le monde académique

Maintenant qu’un panorama des outils et des types de contenus a été dressé, il reste à voir comment les chercheurs les emploient dans les faits.

4.1. Généralités sur la recherche d’information Comme l’indique Annaïgh Mahé, dans une brillante synthèse des différentes études internationales sur le sujet publiée en 2012, « une partie des études sur les pratiques informationnelles dans le monde académique portent sur des populations de chercheurs ou d’usagers assez largement indifférenciées » [9, MAHE, p. 16]. Même si elles comportent un biais en ce qu’elles prennent plus souvent en compte les pratiques des disciplines dites des “sciences, techniques et médecine”, elles nous éclairent sur des caractéristiques communes de l’activité scientifique.

4.1.1. Prendre connaissance de l’information scientifiquement validée : pratique numérique de la revue La revue occupe une place prépondérante dans la diffusion de l’information scientifique et technique, à des degrés divers selon les disciplines. Elle est centrale en ce qu’elle diffuse l’information validée par les pairs, condition essentielle de la diffusion des résultats de la recherche. C’est ce qui explique que la revue a été un des tout premiers supports transposés au modèle de diffusion numérique de l’information.

Le problème pour environ un tiers des chercheurs, est celui de l’accès difficile au texte intégral. Ce problème est en apparence paradoxal car on constate, avec l’accès à un nombre croissant de ressources, une attention inversement proportionnelle portée à chaque unité documentaire : un chercheur lit en moyenne beaucoup plus d’articles qu’avant mais passe moins de temps à lire et analyser chacun d’eux. La lecture devient plus stratégique, notamment au moment où il commence un nouveau projet : il s’agit d’explorer la plus grande masse d’information disponible pour repérer les textes de références, les termes employés, les auteurs qui font autorité dans le champ d’étude. Ainsi, les bases de données aux thématiques larges sont dans un premier temps préférées aux bases spécialisées et aux moteurs généralistes, et les résumés sont de loin plus consultés que les textes intégraux : un “super-feuilletage” de ces bases permet à la fois d’éviter le bruit généré par les moteurs de recherche et les éventuels silences d’une archive “trop” thématique, permet donc de satisfaire aux exigences de qualité et de quantité ainsi que de rapidité.

Et justement, cette dernière notion de rapidité est importante puisque bien souvent, si l’on ne peut pas accéder au texte intégral immédiatement, on va abandonner l’idée de pouvoir consulter l’article en question. La possibilité de lire des articles dans le flux de la recherche est désormais bien intégrée et le fait de devoir se déplacer pour se

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rendre à la bibliothèque est vécu comme une “rupture dans les activités” et, de fait, de moins en moins pratiqué. Une étude rapporte les chiffres suivants : même lorsque la bibliothèque est proche, 90% des chercheurs en sciences physiques et sciences de la vie accèdent aux ressources de leur bureau ; ils sont 76% à faire ainsi en sciences sociales et 58% en sciences humaines. Le domicile vient juste après, et 22% des accès se font dans le cadre de la bibliothèque, puis en déplacement. Les heures de consultation débordent largement les “horaires de bureau” et ont lieu même le week-end. Enfin, toujours dans cette perspective de gain de temps et d’accommodation à la lecture de revues numériques, la lecture s’effectue de plus en plus à l’écran19. L’offre numérique n’est donc plus seulement complémentaire de l’offre papier mais elle est devenue essentielle et prépondérante dans le processus de recherche d’informations par les chercheurs.

Les freins pour parvenir à l’information en ligne sont les suivants :

Le manque de connaissance des bases où elle est stockée et des portails pour y accéder ; Le manque de matériel information approprié (incluant les logiciels) ; Les liens supprimés ; Un problème de format électronique ou l’absence de numérisation d’un document ; La mauvaise version du document (version non validée pour la publication) ; Un format inadapté pour l’utilisation que veut en faire le lecteur ; La non-adhésion à une bibliothèque qui a acheté la licence d’accès ; Le paiement de l’article ; Un processus de téléchargement trop long et complexe ; Les droits non accordés par l’auteur ou l’éditeur pour utiliser le document ; La sécurisation du document électronique qui empêche son utilisation [6, COLLINS, p. 5].

Ces freins sont donc encore nombreux et invitent à relativiser les statistiques sur le nombre de ressources disponibles sur l’Internet : de fait, leur accessibilité n’est pas toujours évidente.

4.1.2. Ne manquer aucune information : utilisation des méta-moteurs, consultation d’ouvrages et communication interpersonnelle Trouver de l’information doit se faire rapidement. Il n’est donc pas étonnant d’entendre les chercheurs dire qu’ils sont quelque peu frustrés, rebutés ou agacés devant la dispersion des sources qui les oblige à répéter les mêmes opérations de recherche et à les adapter en fonction des outils, et qu’ils sont dans l’ensemble favorables à l’utilisation de méta-moteurs de recherche, notamment celui de Google qui est le point de départ des recherches dans de nombreux cas :

19 TENOPIR Carol. Use and Users of Electronic Library Resources: An Overview and Analysis of Recent Research Studies. Council on Library and Information Resources Washington, D.C. August 2003.

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“Today, people ubiquitously use search engines to begin their information searches. Most all researchers have experience with search engines, Google in particular. Using search engines appears to have affected researchers' expectations for library searching, in that, first, they often express a preference for metasearching (a single search over all resources instead of identifying and searching resources individually [...]), and second, they want to have the ability to instantaneously see results and bring up the content item [...]. The vast majority of academic searching for research purposes now appears to be conducted in this fashion, either from the library Web site or via a search engine.” [10, NIU, 2010]

L’idée est de ratisser l’information la plus large possible pour être sûr de n’en manquer aucune importante. Le méta-moteur scientifique Google Scholar sera interrogé de la même manière. Un choix de réponses très large est le garant d’une autonomie dans la recherche et le choix des sources.

Ensuite viendra une recherche plus ciblée car la logique de la longue traîne s’applique aux ressources utilisées par les chercheurs. Cette recherche sera effectuée via des bases bibliographiques ou thématiques, des moteurs de recherche spécialisés, et les catalogues des bibliothèques, particulièrement dans les sciences humaines et sociales pour ces deux derniers types d’outil.

Dans le même ordre d’idées, les ouvrages et notamment leur bibliographie sont épluchés minutieusement, et les autres chercheurs du domaine sont consultés de manière informelle. Tous les moyens sont bons pour avoir une vue à la fois la plus globale et la plus précise possible d’un champ d’étude.

Les articles numériques sont trouvés à l’occasion d’une recherche thématique, du feuilletage de revues de référence et en faisant du suivi de citations.

Ces recherches plus minutieuses sont importantes car elles s’effectuent via des canaux qui assurent la validité scientifique du contenu ; elles le sont d’autant plus en début de projet quand il faut acquérir une connaissance juste et exhaustive de l’état de l’art autour d’un sujet.

4.1.3. Le libre accès largement adopté Les problématiques de l’open access commencent à être bien connues des chercheurs, quoiqu’un peu moins en SHS. C’est d’ailleurs dans ces disciplines qu’ils sont les moins nombreux à déposer des versions de leurs travaux en ligne et les plus soucieux de connaître la validité scientifique donc le statut des documents consultés.

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Les archives thématiques et institutionnelles sont pensées comme liées, ainsi que le rapportent les premiers résultats du projet PEER20. Il a en effet été constaté que les utilisateurs de cette plate-forme expérimentale, qui lors de leurs requêtes avaient accès à des ressources provenant à la fois d’archives ouvertes et d’éditeurs, vont consulter les deux types de sites ou de bases. Il en ressort un effet de complémentarité. Comme il a été vu plus haut, les chercheurs sont largement acquis à la cause des ressources numériques ; il n’est donc pas étonnant de constater la constante progression du nombre de visiteurs sur ces plates-formes [17, PROST, p. 152].

Elles ne sont pas seulement des moyens de trouver de l’information, mais elles sont également un moyen de donner de la visibilité à ses propres travaux, et certaines d’entre elles possèdent des fonctionnalités de bibliométrie, ce qui permet aux chercheurs d’obtenir un service concernant leurs propres activités – et constitue une aide pour l’élaboration des rapports d’activité qu’ils ont désormais à soumettre à l’Administration chaque année. La plate-forme de l’IFREMER, en contrepartie du dépôt obligatoire, offre un tel service qui, après un temps d’adaptation à l’outil, s’avère largement apprécié par les membres de l’institut.

4.1.4. Des canaux de communication globalement traditionnels Blogs, wikis et médias sociaux restent peu utilisés (moins de 5% des chercheurs utilisent ces derniers), peut-être parce qu’ils sont peu maîtrisés, et sont considérés comme une perte de temps. Les canaux traditionnels d’information (conférences, publications) semblent suffire aux chercheurs. Ces canaux rassurent sur la qualité de l’information, dont on a vu qu’elle était essentielle pour le processus de recherche : le chercheur privilégie l’information pour laquelle l’institution se porte garante du contenu, que ce soit pour une publication ou à l’occasion d’une conférence.

Si les normes de communication demeurent relativement conservatrices, et sont toujours centrées sur la publication dans les revues, c’est aussi en raison de la nécessaire intégration des jeunes chercheurs dans le milieu académique, qui les fait se conformer aux pratiques et les dissuadent d’innover. De plus, les techniques ne sont pas encore assez matures : soit les outils à disposition sont trop complexes, donc inadaptés, pour les chercheurs, soit au contraire trop simples pour être vraiment efficaces ; sans parler du manque d’interopérabilité entre les uns et les autres qui rend les manipulations complexes.

20 PEER est un projet collaboratif entre bibliothécaires, éditeurs et instituts de recherche qui s’est déroulé sur 4 ans, a été financé à la fois par les éditeurs et la Commission européenne, et a consisté à tester la « voie verte » : dans un répertoire unique étaient déposés des manuscrits d’auteurs et des dépôts d’éditeurs (230 revues) afin de voir comment s’articule l’écosystème entre archives ouvertes et éditeurs , si les archives ouvertes font décroître les revenus des éditeurs, s’il y a des différences disciplinaires et si les auteurs versent de leur propre chef ou pas. Un seul acteur français, l’INRIA, a été impliqué dans cette expérimentation.

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4.2. Pratiques des chercheurs en sciences humaines et sociales Des études ont été réalisées sur les pratiques documentaires de disciplines des SHS et Lettres, dont nos chercheurs en bande dessinée se rapprochent certainement plus que des sciences dures. Cette partie va s’attacher avant tout aux pratiques informationnelles des chercheurs en arts et en sciences humaines car elles sont très spécifiques en raison d’attentes particulières à l’égard du support numérique.

4.2.1. Le document papier et le document électronique Les littéraires sont plus nombreux que les scientifiques à fréquenter les bibliothèques car ils sont plus réticents à utiliser les ressources en ligne, ou simplement parce qu’ils ne les connaissent pas [11, PIERROT, p.70].

Tout d’abord, l’ouvrage a une place privilégiée : un corpus de sources primaires est constitué dès le début de la thèse car il est la base du travail. Certains peuvent trouver toutes les sources utiles en ligne, par exemple en latin et en grec, beaucoup de documents sont numérisés et accessibles via les bibliothèques numériques, mais d’autres personnes n’ont pas cette chance. Il s’en suit que ces personnes se déplacent beaucoup plus que les autres en bibliothèque [9, MAHE, p.25].

D’autre part, ces chercheurs ont tendance à négliger la formation à l'utilisation de l'IST en ligne et même des nouvelles technologies qu'ils pensent maîtriser a priori ; l'utilisation de celles-ci les rebute du fait de ce manque de maîtrise et du manque de volonté à se former. Parfois, ils ne connaissent pas les ressources disponibles en ligne. Les doctorants en Lettres pratiquent plus fréquemment que dans les autres domaines la “bibliographie passive” : il s'agit du piochage dans les bibliographies des autres. Les raisons à cela sont que les sujets sont souvent difficilement traduisibles en mots-clés et le caractère interdisciplinaire de nombreux sujets. Tout cela rend leurs recherches documentaires plus erratiques.

En sciences sociales, les collaborations sont plus fréquentes et la transdisciplinarité plus développée. En littérature et sciences humaines (LSH), les travaux sont menés de manière plus individuelle ; ceci s’explique en partie par le fait que les chercheurs en LSH travaillent sans financement de projet. Cette indépendance à l’égard de l’institution a pour conséquence qu’ils connaissent moins bien les ressources disponibles et que la circulation d’information se fait entre collègues.

Mais on constate tout de même une augmentation de la fréquentation des bibliothèques numériques : celles des éditeurs mais aussi les archives à l’initiative des chercheurs eux-mêmes (qui opèrent à la numérisation d’archives et mettent en ligne ces collections ainsi que des données secondaires, leurs articles, en développant leurs propres bases de données) [9, MAHE, p.26]. S’ils ont été familiarisés plus récemment à l’environnement numérique, les chercheurs en LSH n’en ont pas moins conscience des enjeux que les chercheurs des autres disciplines et ne sont pas moins actifs pour autant.

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4.2.2. Problématiques spécifiques aux lettres et sciences humaines Les chercheurs en LSH, qui préfèrent les larges collections de références aux bases trop spécialisées, privilégient le feuilletage et la recherche de références et de citations [9, MAHE, p. 27]. Ils rencontrent le problème suivant : l’accès aux documents se faisant de plus en plus par mots-clés, il est bien souvent mal aisé de retrouver les termes disciplinaires (sauf à pouvoir rechercher dans le texte intégral) et les concepts. Il faut donc développer pour ces disciplines une indexation spécifique – ce que le Web sémantique peut apporter.

Ces limites font l’objet de critiques de la part de la population des chercheurs de ces disciplines et de fait, le numérique ne répond pas pleinement aux SHS, d’où le maintien de pratiques plus traditionnelles et les attentes particulières envers les bibliothèques, qui devraient leur pourvoir plus aisément des documents secondaires [5, CHARRA, p.70]. Les humanités digitales tentent de trouver des solutions à ces problématiques.

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5. L’enquête menée auprès du public cible

On l’a vu, les besoins des chercheurs varient avec leur discipline d’appartenance. Voici donc une présentation de l’enquête réalisée auprès du public cible du portail et ses préalables.

5.1. La nécessité de définir la communauté scientifique à laquelle on s’adresse

Annaïg Mahé constate qu’en matière de pratiques d’information et de communication, les études mettent en avant les particularités disciplinaires : on constate que les canaux de communication et de diffusion scientifiques ainsi que les types de ressources informationnelles diffèrent selon les disciplines. Un “implicite méthodologique” fait ainsi considérer la discipline comme l’unité d’analyse des pratiques informationnelles, car elle est organisée en revues et institutions officielles facilement identifiables. Elle n’est pas donc interrogée en tant que telle. Mais l’auteure pose la question suivante : comment s’organise réellement la communauté scientifique autour de ou dans chaque discipline ? Comment définir celle-ci au moment où les projets et collaborations pluridisciplinaires sont de plus en plus nombreux, aussi bien dans les sciences dures qu’en SHS, Arts et Littérature ? « Des études spécifiquement centrées sur les frontières plus ou moins définies des disciplines risquent par conséquent de ne pas favoriser la prise en compte de ces évolutions » [9, MAHE, p.14].

C’est armée de ce constat, pris comme un conseil, que je me suis lancée dans l’étude des besoins de notre public cible. A quoi ressemble ce public ? La question nous semblait d’autant plus importante à se poser que les étudiants et les chercheurs en bande dessinée sont issus de disciplines diverses, voire qu’ils étudient des objets transdisciplinaires, et que le manque de reconnaissance ou de légitimité universitaire est très souvent déploré, malgré des objectifs et une identité culturelle communs. L’information en ligne, à l’image de l’éclatement de ce domaine qui n’est pas une discipline « traditionnelle », est extrêmement dispersée.

Une enquête a donc été réalisée auprès d’un panel de chercheurs en bande dessinée.

5.1.1. Typologie des individus Avant de pouvoir s’intéresser aux pratiques en soi, il faut se mettre d’accord sur une définition des personnes à interroger. Cela permet de raisonner “toutes choses égales par ailleurs” et d’avoir une vision la plus objective possible des données que l’on obtiendra.

Pour l’enquête, était ainsi considérée chercheur en bande dessinée toute personne membre du corps universitaire (soit étudiant en Master 2, soit doctorant, soit maître de conférence ou professeur - intégré ou associé), qui effectue ou a effectué un ou

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des travaux de recherche ayant trait à la bande dessinée et qui souhaite toujours les diffuser et communiquer à leur propos. J’ai donc privilégié une notion d’actualité de l’implication du chercheur dans le domaine.

Afin d’avoir la meilleure vision possible de leurs pratiques informationnelles et de leurs besoins, j’ai conduit des entretiens de type qualitatif avec trois personnes (dont deux chercheurs), et envoyé un questionnaire à 62 contacts identifiés comme chercheurs ou étudiants (plus 9 spécialistes), avec l’aide de la responsable du centre de documentation ainsi que des membres du comité scientifique et de la CIBDI qui ont volontiers partagé les contacts figurant dans leur propre carnet d’adresse. Ensuite, les premières personnes contactées ont elles-mêmes pensé à leurs propres contacts et m’ont gentiment suggéré de soumettre le questionnaire à d’autres personnes, d’une cercle « secondaire » et qui ne connaissaient pas nécessairement la CIBDI.

J’ai réalisé un répertoire de l’ensemble des personnes contactées, détaillant leur statut, leur organisme d’affiliation, leurs coordonnées et leur(s) sujet(s) de recherche lié(s) à la bande dessinée, en annotant d’un symbole les noms des personnes qui avaient renseigné le questionnaire afin de pouvoir ne relancer plus tard que les personnes qui ne l’avaient pas fait (et ainsi ne pas « déranger » les premiers enquêtés, ce qui importait pour l’image de la CIBDI). Voici un récapitulatif des disciplines de rattachement recensées dans cet « annuaire » :

• Littérature, Lettres

• Langues (Français pour les chercheurs étrangers), Linguistique

• Médias et Technologies, Sciences de l’Information et de la Communication

• Histoire de l’art

• Beaux-Arts

• Autres professions : bibliothécaire/conservateur de bibliothèques, ingénieur d’études

Cela permet de savoir de quelles études on peut rapprocher les pratiques informationnelles des chercheurs en bande dessinée. Cela permet aussi d’avoir une idée du type de ressources qui vont être mobilisées par les personnes dans le cadre de leur travail (pour rechercher de l’information mais aussi pour la diffuser), et de la variété des types de sujets de recherche et donc de l’hétérogénéité du champ d’études. Peut-on alors vraiment parler d’une discipline en tant que telle, comme le revendiquent certains chercheurs ?

5.1.2. Typologie du groupe « Au cœur d’une discipline, il y a une communauté de chercheurs. Parmi les facteurs structurants d’une discipline, sans hiérarchie de valeurs, il faut mentionner :

• l’importance quantitative de la communauté ;

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• son éventuelle dispersion, corrélée au périmètre de la discipline ou au contraire à sa transversalité ;

• l’ancienneté, la maturité et le rythme d’évolution de la discipline ;

• l’abstraction des recherches versus la nécessité de dispositifs importants et coûteux de matériels expérimentaux ;

• le rôle joué par l’observation pratique de terrain dans l’élaboration des connaissances ;

• l’échelle de temps propre à une discipline et à ses objets d’étude (sylviculture versus sciences vétérinaires pour les maladies animales émergentes) ;

• le caractère local ou au contraire mondial de l’objet de la recherche ;

• la ou les langues de diffusion des résultats de la recherche. » [14, GFII, p. 9]

Pour mon cas d’étude, le nombre de chercheurs en bande dessinée dans le monde est bien faible comparé à ceux, par exemple, des lettres ou de la linguistique plus généralement ; mais il justifie néanmoins le développement d’une interface leur donnant une certaine visibilité, d’une part en raison de la dispersion des membres en France et dans le monde, d’autre part afin de leur permettre de donner à voir les résultats de la recherche dans ce domaine précis. Un tel portail peut revêtir un caractère « légitimant » pour le champ d’étude.

Une notion plus appropriée que celle de discipline est celle de « communauté scientifique » ou encore « champ intellectuel ».

La discipline renvoie en effet à la circonscription institutionnelle des champs d’études. L’étude de la bande dessinée est éclatée entre l’histoire ou l’histoire de l’art, la philosophie esthétique, la théorie des arts, les lettres, les langues et la linguistique, qui sont quant à elles constituées comme disciplines à part entière.

La communauté scientifique, telle qu’elle a été définie au début des années 1960, est une notion beaucoup plus souple puisqu’elle implique simplement un réseau social regroupé autour d’un noyau d’une vingtaine de chercheurs ayant des problématiques ou des méthodes de recherche comparables [8, FRY, p.46]. La diffusion de l’information se fait dans ces réseaux.

La notion de champ intellectuel est développée plus tard par Pierre Bourdieu afin de nuancer l’aspect idyllique et consensuel de la « communauté scientifique » : elle met

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en lumière la compétition interne aux disciplines dont les membres luttent pour avoir accès aux mêmes ressources.

Cette dernière remarque est peut-être particulièrement vraie pour les domaines d’études à la marge comme la bande dessinée, car la marginalité du champ accroit la difficulté d’accéder à des financements. Elle diminue aussi la visibilité de la communauté scientifique sur la Toile puisqu’il n’y a pas de portail de département de recherche en bande dessinée – ceci n’existant tout simplement pas.

Peut-on parler d’un réseau ? S’il en existe réellement un, il est informel. Créer un outil de communication et d’échanges entre les chercheurs en bande dessinée formaliserait un réseau d’experts.

5.2. Interroger les pratiques informationnelles du public cible Une fois définies les caractéristiques typologiques du groupe à étudier, il reste à savoir quels sont ses pratiques, besoins et attentes. J’ai élaboré un questionnaire dans un premier temps (voir annexe 1), en me posant les questions suivantes :

1. Quel est le rapport entretenu par les chercheurs en bande dessinée avec les technologies de l’information et de la communication : quels outils utilisent-ils pour rechercher de l’information ? Comment la gèrent-ils ensuite ? Connaissent-ils suffisamment les ressources en ligne ? Ou utilisent-ils plutôt les ressources « papier » ?

2. De quel(s) type(s) d’information ont-ils besoin :

- uniquement de l’information scientifique, à laquelle ils vont pouvoir se référer dans leurs propres travaux ? Et dans cette information, uniquement de l’information validée par comité de lecture ? Ou bien pourrai-je adjoindre d’autres types de ressources comme les blogs scientifiques ou des revues spécialisées de réflexion, dont ils vont pouvoir prendre connaissance pour s’informer sur l’actualité du secteur et qui va nourrir des intuitions ?

- de l’information pratique, utile, comme un répertoire d’institutions ou un agenda de la recherche dans le domaine est-elle souhaitée par les chercheurs ?

- de l’information sur la bande dessinée uniquement ou sur des disciplines connexes (dessin de presse, caricature, etc.), ou plus larges encore (littérature) ?

3. Quelle est leur attitude face à l’information payante ? Vont-ils spontanément vers les ressources en libre accès ? Disposent-ils d’un accès aux bases payantes ? Recourent-ils aux services offerts par les bibliothèques abonnées à ces bases ? Achètent-ils eux-mêmes des articles ?

4. A quelle fréquence vont-ils rechercher de l’information : tous les jours ou à l’occasion d’un travail ? Est-ce que l’actualité est importante pour eux, ou est-ce que la recherche thématique sur l’ensemble des travaux produits prime ?

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5. Seront-ils intéressés par l’idée d’alimenter certaines parties du futur portail ? S’ils en retirent un bénéfice, probablement, mais lequel : visibilité de leurs travaux ou manifestations scientifiques, facilité des échanges avec leurs autres chercheurs ou autre, en laissant la question ouverte ?

6. Sont-ils à l’aise avec les langues étrangères, pour s’informer et pour communiquer ?

7. Ont-ils envie ou besoin d’un outil en ligne pour communiquer entre eux ?

Ces questions ont été développées et précisées dans le questionnaire mis en ligne sur le site Neuviemeart.citebd.org, et ont constitué une grille pour les entretiens. Les deux types d’enquête, complémentaires, ont été menés et les résultats ont été compris et analysés ensemble, le versant qualitatif venant apporter des éléments de compréhension là où les réponses au questionnaire restaient « muettes ».

5.2.1. La méthode qualitative : l’enquête par entretien J’ai commencé par rencontrer deux personnes à Paris, un chercheur en bande dessinée par ailleurs intéressé par les Digital Humanities et membre du comité scientifique du portail « Recherche », puis une doctorante. Ces premières rencontres m’ont permis d’avoir un premier aperçu des réponses à mes questions et de pouvoir éventuellement rectifier la grille pour le questionnaire. Cela m’a également permis de me familiariser avec l’univers de ces chercheurs et d’avoir un premier aperçu des ressources mobilisées, de leurs pratiques, de leur univers professionnel et informationnel. Etant donné que j’avais été familiarisée avec la méthode sociologique d’enquête qualitative au cours de mon cursus universitaire, il me fut assez aisé de conduire ces entretiens.

Avec chacune d’entre elles, j’ai mené un entretien semi-directif : la grille de questions en tête, je posais des questions assez ouvertes et les laissais me répondre de manière assez libre en rebondissant sur les dernières paroles si jamais la réponse fournie était trop laconique ou méritait de plus amples développements. Cela permet d’obtenir un maximum d’informations sans imposer les termes (le « jargon ») et d’éviter ce que Bourdieu nomme « l’imposition de problématique » (le fait d’orienter les réponses en posant la question d’une certaine manière).

De cette manière, j’ai pu me faire une idée de ce qu’impliquait le travail de chercheur en bande dessinée, sous bien des aspects liés à l’information :

La relative solitude de ce travail au quotidien, nécessaire à la lecture et à l’écriture, au traitement de l’information collectée sur le terrain et des documents, qui est un inconvénient quand on est seul face à son écran et qu’on souhaite accéder à de l’information sans connaître les ressources ou la méthode ; Cette solitude est parfois rompue le temps d’un colloque ou d’une journée d’étude or ces moments sont de vraies stimulations pour les participants car ils apprennent des travaux des uns et des autres, et des idées jaillissent : cette

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stimulation peut manquer au quotidien, et un outil de partage d’intuitions et d’échanges seraient le bienvenu ; Le besoin d’accéder rapidement à l’information, même si la recherche en soi fait partie intégrante de l’activité même du chercheur : collecter autour d’un sujet l’exhaustivité des études précédemment menées, faire un « état de l’art » ; La nouveauté de certaines plates-formes et le mouvement perpétuel de l’état de l’Internet qui fait qu’il faut être constamment en veille et au fait des nouveaux outils développés pour être efficace, or cela peut être chronophage et le temps est précieux donc on a tendance à se raccrocher aux « valeurs sûres » même si elles sont incomplètes (catalogues des grandes bibliothèques). D’où l’importance du réseau qui transmet les bonnes informations ; L’éclatement du champ académique de la bande dessinée en une pluralité de disciplines qui rend la recherche d’information encore plus complexe, d’où également l’importance de mutualiser les ressources et donc du réseau.

Il restait à vérifier auprès d’un panel plus important de personnes, si ces impressions et besoins étaient partagés. Une fois sur le lieu de stage, la première démarche entreprise consista à faire valider et travailler, structurer le questionnaire de façon à le mettre en ligne et de le soumettre aux chercheurs recensés.

5.2.2. La méthode quantitative : l’enquête par questionnaire Le questionnaire est présenté en annexe 1. Il a également été traduit pour les chercheurs anglophones et sa version anglaise et également mis en ligne sur http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?page=enquete [consulté le 13 octobre 2012].

Pour sa réalisation, suivant les instructions de l’ouvrage « L’enquête et ses méthodes » de François de Singly [18, SINGLY], les points suivants firent l’objet de toute mon attention :

• Prévoir la catégorie « autre » avec un champ libre pour les questions fermées.

• Pour les questions fermées, ne pas donner 3 choix mais 4 afin d’introduire toujours une nuance (les enquêtés ayant tendance à adopter une position « centriste » sinon).

• Pour les questions ouvertes, prendre garde à ce que la formulation de la question soit la plus neutre et la moins ambiguë possible.

• Ne mettre qu’une question par question. Nous avons également pensé qu’il valait mieux ne pas rendre les réponses obligatoires, pour ne pas bloquer un enquêté et le dissuader de répondre à la suite du questionnaire. (De fait, les enquêtés ont d’eux-mêmes répondu à toutes les questions.)

Quels sont les objectifs du questionnaire ?

1. On lance une enquête par questionnaire pour obtenir des chiffres descriptifs une vue d’ensemble sur un type de population et élaborer des statistiques afin de faire

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émerger des récurrences au niveau des pratiques informationnelles, de la maîtrise des outils et des langues étrangères.

2. Il s’agissait également, puisque l’on s’adresse à des experts d’un champ disciplinaire, de collecter des informations sur les ressources utilisées afin de compléter celles qu’on avait déjà pu trouver de notre côté.

Pour faciliter leur traitement, les réponses furent enregistrées dans une base MySQL. Cela permet, en passant par une manipulation avec un tableur Excel (en numérotant les types de réponses, par exemple OUI=1 et NON=0), d’avoir des données quantitatives, ou statistiques, sur les questions fermées ou à choix multiples. Cela facilite également la lecture des réponses ouvertes.

5.3. L’analyse des réponses Taux de réponse :

• 25/45 chercheurs (dont spécialistes)

• 1/17 étudiants

NB : Les réponses sont analysées par « bloc thématique ». Le signe « à » introduit ma réflexion après analyse des réponses au regard du projet de départ élaboré avec la Cité.

A la question « à quelle fréquence recherchez-vous de l’information dans la bande dessinée ? » : 13 personnes ont répondu « quotidiennement », 11 fréquemment, 2 n’ont pas répondu.

11 personnes se rendent très sporadiquement ou ne vont jamais dans des centres de documentation ou bibliothèques spécialisées ; 8 s’y rendent occasionnellement et 5 souvent ou régulièrement. Du recoupement des résultats de ces deux types de données, on peut déduire que la recherche d’information se fait majoritairement en ligne.

Les revues à comité de lecture ne sont pas nécessairement privilégiées par rapport aux autres pour s’informer (11 oui, uniquement des chercheurs ; 13 non ; 2 NR). En entretien, un des enquêtés exprimait l’idée que ces revues n’étaient pas en nombre suffisant pour qu’on puisse s’en contenter, et qu’il fallait également s’orienter vers d’autres types de ressources pour s’informer et alimenter ses réflexions. Mais que la difficulté pour le chercheur était alors de pouvoir y faire référence dans ses travaux car en principe dans sa bibliographie et ses notes, on ne mentionne que des articles ayant fait l’objet d’un peer-reviewing.

à On peut ici tirer la conclusion qu’il vaut mieux, sur un portail présentant une masse critique d’information importante (donc des revues académiques mais aussi des revues de réflexion et des blogs scientifiques) séparer les types de ressources pour qu’elles soient bien identifiées par les utilisateurs : d’un côté les revues académiques qu’ils peuvent citer, et de l’autre les revues spécialisées, de réflexion, « inspirantes » et informatives mais ne revêtant pas un caractère scientifique. On

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pourrait même aller jusqu’à créer un champ « type de document » afin d’identifier les articles scientifiques, les recensions d’ouvrages, les articles de revues spécialisées… Pour permettre par la suite une recherche avancée par type.

Identification de l’information fiable :

Quand la revue est académique, son classement et son comité de lecture sont des critères importants. Le statut de l’auteur, les références qu’il utilise (notes et bibliographie) et le niveau de traitement du sujet ainsi que sa nature « théorique » font également l’objet d’un examen attentif.

Quand la revue n’a pas de comité de lecture, les personnes examinent : la qualité de la réflexion menée, l’utilisation de vocabulaire spécialisé, la qualité ainsi que la variété des sources (via les notes de bas de page, la bibliographie), le recoupement ou la reprise de l’information dans d’autres articles ; le cursus de l’auteur, si celui-ci est connu ; et l’histoire de la revue ainsi que les sujets qu’elle traite généralement.

à Le public du portail sait s’orienter vers l’information « de qualité ». C’est pourquoi, dans le questionnaire, une question ouverte porte sur les sources consultées, afin de débusquer des références importantes du domaine. Mais tout le monde ne connaît pas tout, donc centraliser et donner une visibilité aux sources est nécessaire.

Attitude face aux articles payants :

3 personnes seulement sont prêtes à en acheter, parfois on renoncera à l’article (8/26). 12 personnes ont accès aux bases de données payantes via un abonnement de l’organisme d’affiliation (ça n’est pas une majorité) et 14 d’entre elles notent les références et cherchent à se procurer les documents par un autre moyen (bibliothèque, centre de doc ou connaissance).

à Il est donc important de donner l’accès au texte intégral (lien, voire PDF plus tard ?) et s’il n’est pas disponible en ligne : de présenter une liste des institutions spécialisées et bibliothèques avec accès à leur catalogue afin d’orienter les utilisateurs vers les ressources papier ou les lieux qui peuvent disposer d’abonnements aux revues électroniques.

Difficulté de l’accès à l’information :

Les spécialistes sont majoritairement satisfaits de l’information qu’ils trouvent donc la difficulté est ressentie principalement par les chercheurs à la fois pour l’identification de sources fiables (accès à l’information scientifique) et pour se procurer ensuite les documents. Certaines personnes regrettent notamment la difficulté à se procurer en bibliothèque certaines revues « anciennes » comme la

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version papier de Neuvième Art, de Phénix, du Collectionneur ou des Cahiers de la BD, et aimeraient a minima pouvoir avoir accès à leurs sommaires.

Concernant l’offre en ligne, les difficultés ressenties sont les suivantes :

• Mauvaise indexation des articles, ce qui requiert un vrai travail de fouille des revues.

• Problème pour identifier les bonnes revues, elles sont mal connues, rares, dans un océan d’informations commerciales, et dispersée dans différents champs disciplinaires.

• Les portails disparaissent, problème de pérennité, nécessité de conserver les informations.

• Les sujets sont traités de manière insuffisamment rigoureuse, et du fait du manque de vision d’ensemble sur les études menées, il n’est pas toujours possible de savoir ce qui a été traité ou pas.

à La conservation des références dans une base est une réponse pour pallier la disparition de certains portails. Il y a aussi une nécessité à bien indexer les articles si conservation il y a : bien structurer les champs (titre, auteur, revue, date) et s’assurer qu’il y a une indexation par mots-clés. Cela facilitera la recherche via le moteur de Neuviemeart. Enfin, un bon référencement des articles mis en ligne sur le site et des espaces permettra aux utilisateurs non avertis d’accéder plus facilement au site à l’occasion d’une recherche Google.

La conservation de l’information :

Les personnes utilisent principalement les marque-pages de sites/favoris et organisent une bibliothèque numérique dans leur ordinateur. Pas d’outil de gestion documentaire, ni d’outil de veille (sauf fils RSS et parfois newsletters), ce qui confirme les études sur les pratiques documentaires des chercheurs en LSH et Arts : ils ne sont globalement pas à l’affût des technologies en pointe.

à Donc il faut développer un outil simple d’utilisation, intuitif et, si besoin, offrir des guides d’utilisation pour certaines fonctionnalités.

Le réseau d’experts :

A part trois personnes, tous les enquêtés disent connaître les autres chercheurs et spécialistes. Les échanges ont lieu lors des manifestations scientifiques ou de rencontres informelles, et par e-mail. Les freins aux échanges mentionnés sont : le cloisonnement des réseaux (les chercheurs en BD « purs » et les « mixtes » issus d’autres disciplines et travaillant occasionnellement dessus), la difficulté d’identifier les bons spécialistes et la langue.

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à Faut-il mettre un annuaire des chercheurs et spécialistes à disposition de l’ensemble de utilisateurs ? C’était une suggestion émise au début du projet. On avait même pensé à répertorier l’ensemble des institutions de formations et de recherche (UFR, laboratoires, unités de recherche) dédiées à la bande dessinée mais cela n’avait guère de sens car la présence d’une seule personne étudiant la bande dessinée souvent au sein d’une institution d’une discipline plus large semblait trop contingente pour être un critère nécessaire et suffisant à la constitution d’un répertoire. On a donc songé aux seuls individus : donner à voir les champs de spécialités des personnes et leur contact, à la manière du « tagging d’expertise », pour orienter la recherche d’interlocuteurs afin d’échanger de l’information. Un membre du comité scientifique suggérait qu’il y ait un annuaire des directeurs de publication seulement, afin que les chercheurs puissent leur soumettre des articles. Un annuaire présentant tous les membres du réseau pourrait permettre de rechercher des noms d’auteurs et fausser l’anonymat nécessaire à la validation d’articles par les comités de lecture des revues.

Désir d’échanges et de visibilité :

La communication des travaux se fait oralement lors des colloques et via les publications dans les revues. Rares sont les personnes qui mettent leurs articles en open access. Mais globalement, il y a un souhait de faire davantage connaître ses travaux. Et le fait de pouvoir communiquer ses questionnements et réflexion fait l’unanimité : puisqu’un forum est très majoritairement souhaité, il pourrait constituer une réponse à ce besoin.

à Dans un premier temps, le forum ou le signalement d’articles via le formulaire peuvent répondre au besoin de faire connaître davantage ses travaux. Les chercheurs ne sont pas prêts à mettre des articles en accès libre, probablement par crainte de l’usage (plagiat) qui peut en être fait ; donc il vaut mieux se limiter aux publications officielles, et offrir la possibilité d’entrer en contact avec les directeurs de publication, tant de Neuvième Art que des autres revues.

Concernant la présence d’information d’autres disciplines, 10 la considèrent nécessaire, 9 utile, 6 souhaitable et une seule personne n’est pas pour.

Détails :

• Dessin de presse : 20 répondants sont pour

• Dessin d’humour : 20

• Arts visuels : 19

• Caricature : 18

• BD en histoire, psychologie, littérature, technologies : 11

• Jeux vidéo : 10

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Tout le monde souhaite un agenda des manifestations scientifiques et appels à com. Il faut réfléchir à un mode collaboratif d’alimentation ou à un renvoi vers les Carnets de la BD.

C’est une population qui se sent à l’aise avec la lecture en anglais, un peu moins pour produire et échanger (mais qui n’est pas non plus totalement contre).

Idées et suggestions supplémentaires des enquêtés :

• Une bibliographie commentée collaborative

• Un fil RSS

• Un moteur de recherche qui s’intègre à son propre navigateur

• Les sommaires des revues anciennes susmentionnées

• Une bibliothèque d’images (une personne propose même de partager la sienne)

• Une personne propose une mise en relation avec une association porteuse d’un projet: « mise en place d’un espace dédié particulièrement au récit numérique », aspects théoriques et scientifiques mais aussi réponses concrètes aux besoins des acteurs de ce champ émergent.

Il est à signaler que les personnes qui ont renseigné le questionnaire sont favorables à ce projet de plate-forme à l’unanimité.

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Troisième partie portails

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6. Le portail d’informations pour un public de chercheurs

Avant de voir l’offre existant pour les scientifiques à travers quelques exemples de portails d’informations disciplinaires, un point sur les fonctions importantes du portail et, à travers elles, sur le renouveau du rôle du documentaliste, s’impose.

6.1. Mettre en place un portail d’informations

6.1.1. Qu’est-ce qu’un portail ? S’il est difficile de donner une définition du portail parce qu’il est à la fois un concept et une application en constante évolution [25, SCOPSI], il peut être vu comme « un point d’entrée unique vers une agrégation personnalisée d’informations et de services » qui « fédère un ensemble de ressources et de services pour répondre aux besoins des utilisateurs en leur proposant un accès direct et simplifié aux informations les intéressant » [23, RAIS, p. 7]. Il est donc essentiellement axé sur la recherche et la diffusion de l’information.

Fonctions pour l’utilisateur :

1. pouvoir exploiter à partir d’un point d’accès unique les informations proposées sur des sources d’information multiples, internes et externes

2. personnaliser ses accès aux produits et services proposés : messagerie, logiciels bureautiques, logiciels documentaires, etc.

3. avoir un code d’accès unique pour l’ensemble des applications métiers Fonctions pour l’administrateur :

4. administrer les applications et de gérer les droits d’accès 5. développer un système d’authentification unique

6. avoir un cadre unique d’intégration pour l’ensemble des applications. Les composants techniques reposent sur :

7. un système de gestion de contenu pour la production de contenus ; 8. un mécanisme de recherche fédérée pour l’exploitation [23, RAIS].

6.1.2. Gérer l’intégration de ressources Le portail vise à donner accès à un ensemble de sources d’information internes et/ou externes ou d’outils organisés. Sur le plan technique, cette intégration s’appuie sur un accès par navigateur, ainsi qu’éventuellement sur une gestion fine des usagers et de

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leurs droits d’accès qui permet l’introduction d’un workflow et l’alimentation des contenus par les utilisateurs, alors contributeurs.

Il y a deux façons d’intégrer des ressources sur une seule plate-forme : l’interrogation de plusieurs bases ou l’agrégation de flux (avec éventuellement stockage en local des données « appelées » sur le portail).

L’interrogation simultanée consiste en la mise en place d’un méta-moteur qui va puiser les données dans des bases externes, les traiter (dédoublonner, harmoniser l’affichage) pour offrir des réponses en une seule requête [24, RIVIER, p.111].

L’agrégation de flux relève d’une autre logique : les métadonnées des bases individuelles sont récupérées via les flux RSS ou Atom, et rassemblées dans une nouvelle base locale unique, sur laquelle s’applique la recherche. D’un point de vue technique, l’agrégation ne peut se faire que lorsque les sources proposent la syndication de leurs contenus dans des formats type RSS ou Atom. Un site géré avec un CMS21, comme Spip, peut lui-même générer mais aussi récupérer automatiquement les données générées dans les flux externes et les afficher de manière dynamique sur son interface.

Qu’on opte pour la mise en place d’un méta-moteur de recherche fédérée ou d’une agrégation de contenus, c’est la question de l’interopérabilité qui se pose. Des normes et formats de ressources ont été créés dans le but de pallier cet éventuel problème.

Encart sur les formats et normes pour l’intégration de ressources

• Normes - Norme Z39.50 : protocole prévu pour la normalisation de transactions de

recherche de type bibliographique, qui normalise la formulation de requêtes et la présentation des résultats. Pour en savoir plus : [24, RIVIER, pp.111-114].

- OAI-PMH : protocole de moissonnage de métadonnées qui favorise l’échange et la transmission d’informations sur des documents en accès libre stockés dans des serveurs de documents numériques. Cet échange consiste en des requêtes entre bases, formulées en XML (langage standard de base sur le Web, développé par le Dublic Core). Pour en savoir plus : [24, RIVIER, pp.115-117].

• Formats - RSS : format de syndication de contenu Web, c’est-à-dire format de

structuration des métadonnées des documents volontairement simple pour permettre leur réutilisation. Il indexe par exemple : le titre du document,

21 Un CMS (Content Management System ou système de gestion de contenu) est un logiciel destiné à la conception et à la mise à jour dynamique de sites Web. Cf < http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_gestion_de_contenu > (consulté le 9 octobre 2012).

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l’auteur, l’URL et sa date de publication. Fondé sur le vocabulaire XML. - Atom : format également basé sur le standard XML permettant le partage et

la syndication de contenus publiés sur le Web. Il poursuit les mêmes objectifs que RSS. [21, COURRIER, p. 66]

L’harmonisation des données provenant de sources diverses et composites d’une part, et d’autre part celle de la mise en place de fonctionnalités de tri et d’affinage de la sélection des sources par l’administrateur, sont cruciales car de là va dépendre l’efficacité de la recherche d’information pour les utilisateurs.

6.1.3. Optimiser la fonction de recherche Claire Scopsi insiste sur l’unification et la simplification de l’accès à distance à cette diversité de ressources agrégées, qui implique une « normalisation » des données [25, SCOPSI]. Cela permet de créer une recherche fédérée à plusieurs niveaux :

1. Via des formulaires de requêtes (information structurée) 2. Sur le texte intégral (information non structurée)

3. En navigant dans une arborescence 4. En adjoignant des outils linguistiques

Faciliter la recherche et aider à l’exploitation des résultats, en pouvant éventuellement les retraiter, sont des fonctions essentielles qui nécessitent des outils et des instruments adaptés (pour l’indexation notamment) pour :

1. Trier les réponses 2. Automatiser les catégorisations

3. Extraire des groupes nominaux (faits) et établir des relations sémantiques entre eux (relations) ; c’est le text mining ou data mining

4. Permettre un repérage de l’information (mise en panier) D’un point de vue technique, on peut soit offrir une recherche fédérée dans plusieurs sources, soit moissonner les données des différentes sources et les stocker dans une base de données locale, laquelle sera interrogée via le portail. La seconde solution permet une exploitation plus rapide par l’usager puisqu’une seule base est interrogée mais elle suppose que les sources soient compatibles avec le seul protocole qui permette réellement cette modalité : le protocole OAI-PMH.

6.1.4. Offrir des services à valeur ajoutée : personnalisation et réseau Un portail se limite rarement à une agrégation de sources mais offre un « bouquet de services » complémentaires : des ressources applicatives (telles que la gestion des alertes ou l’enregistrement de profils de requêtes) et des possibilités de personnalisation afin de permettre à l’utilisateur d’avoir un accès direct à

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l’information qui l’intéresse en particulier (une thématique, une sélection de sources plus fine).

Sans trop s’attarder sur les services offerts aujourd’hui, innombrables – car un aperçu sera en donné avec les exemples de portails disciplinaires présentés plus bas – il est important de mentionner l’adjonction de plus en plus courante d’une fonctionnalité de « réseau ». Le réseau social fait des émules dans différentes sphères de socialisation : amicale, professionnelle, thématique d’intérêt… Les entreprises se sont elles aussi saisi du concept (et de son application) avec les RSE (réseaux sociaux d’entreprise) qui facilitent le partage d’informations tout en introduisant une certaine convivialité dans l’échange grâce à des applications comme la messagerie instantanée, le commentaire ou la messagerie de communauté [26, Archimag, p.16]. L’idée au fond est de faire contribuer l’utilisateur, considéré comme un expert de son domaine, à l’alimentation des contenus du portail, en transposant des contenus dont il est lui-même l’auteur ou qui lui ont été transmis dans le cadre de son activité [27, GENUER, p.24] : des expériences, des réflexions, des problèmes, des pratiques, des outils, des modèles, des ressources, etc. [27, GENUER, p.37] Cet utilisateur est alors nommé « contributeur ». Si un tel outil demande un minimum de moyens pour l’administrateur, son succès dépendra de ce qu’il offrira un retour sur investissement au contributeur ; à charge pour l’administrateur d’offrir un ou des services incitant les contributeurs à l’alimenter ! [27, GENUER, p.42]

Dans un article paru dans la revue Documentaliste – Sciences de l’information, Bruno Louis Séguin indique que « de nombreuses options existent pour mettre en œuvre une collaboration transversale en s’appuyant sur les outils de type réseau social » [28, SEGUIN, p.55] entre la mise en avant de la conversation plus propice au partage d’expérience (avec un forum) ou la mise en relation des utilisateurs (avec des fonctionnalités d’échange direct et le tagging d’expertise). L’essentiel est de bien savoir ce dont les utilisateurs ont besoin :

• types de contenu échangés

• édition et classement des contenus

• sécurisation ou ouverture de l’espace

• visibilité des participants

• alertes, etc. [28, SEGUIN, p.56]

6.1.5. Le rôle du documentaliste : technicisation, collaboration, animation L’agrégation d’informations sélectionnées selon des critères de pertinence et de qualité, est à rapprocher de la curation, qui a été définie plus haut comme un travail de sélection et d’éditorialisation de ressources informationnelles.

Gabriel Gallezot [19, GALLEZOT, p.33] rapproche la curation de la gestion de collections, numériques ou non. Il note que, si la science s’est toujours livrée au partage de ressources, face à l’inflation documentaire au sein même des systèmes de

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gestion de bases de données, il est important de développer l’automatisation de processus de collecte d’information plus ciblée, par exemple sur une thématique précise au sein d’une discipline plus large. Seulement malgré la normalisation des métadonnées des documents, des erreurs dans la collecte automatisée sont inévitables, c’est pourquoi l’auteur insiste sur la nécessaire surveillance humaine des flux d’informations générés par les outils : c’est le travail curation qui consiste à corriger ou compléter les données mal renseignées, à “désherber” en cas d’agrégation de contenus non pertinents ou obsolètes, et à veiller à l’interopérabilité des bases entre elles. Elle est si proche de la gestion de collections que cette activité se professionnalise. C’est donc bien là le rôle du documentaliste, qui possède le savoir-faire pour gérer des fonds, notamment des fonds institutionnels : la relative réduction de l’importance des centres de ressources avec le libre accès renouvelle la fonction documentaire. Plus que dans la détention de l’information, la richesse de la fonction documentaire réside dans la manière de la sélectionner et de la partager. Les exigences des publics ne sont plus les mêmes, comme le note Gilles Castagnac, directeur de l’Irma qui a vu son objet se transformer petit à petit avec le numérique [20, CASTAGNAC, p.43]. Mais l’opportunité est à saisir car les centres de ressources bénéficient d’une confiance de la part des usagers qui à la fois les responsabilise et renforce leur légitimité.

Seulement on le voit, la tâche n’est pas évidente : il faut bien connaître les besoins des utilisateurs et maîtriser les nombreux outils. Ce travail nécessite donc de s’associer avec des développeurs – bien souvent les structures sont dotées d’un service informatique qui travaille en collaboration avec les autres services pour le développement des applications métiers. Et il nécessite une étude approfondie des besoins, donc un contact avec le public cible.

Le rôle de « community manager » ou d’« animateur de réseau » du documentaliste gérant et animant un réseau de contributeurs est souvent évoqué [27, GENUER, p.56]. Il peut a priori sembler relever plus de la communication que de la documentation mais l’organisation de l’information, et en amont le choix de l’outil adapté ainsi que l’aspect pédagogique d’aide à son utilisation, qu’un échange de contenus efficace sous-tend est bien du ressort des sciences de l’information. La double casquette communication-documentation est donc indispensable pour gérer un réseau de contributeurs.

6.2. Exemples de sites d’animations scientifique français Ces exemples sont intéressants car ce sont des portails destinés, au moins en partie, aux experts (chercheurs, étudiants et professionnels) et offrant différents types de service, d’outil et de ressource mais malgré cette diversité, l’offre présente certains invariants. Leur objet présente un point commun avec la bande dessinée : ce sont des disciplines qui sont récemment devenues des objets de recherche « légitimes » et qui présentent la spécificité d’être éclatées dans différents champs (littérature, sociologie, arts, etc.). Cela en fait donc des champs d’étude comparables. Voici des tableaux répertoriant les fonctionnalités développées par chacun. Ils ont été réalisés à partir des indications de la note technique de Nadia Raïs concernant les « fonctions d’un

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portail documentaire » ainsi qu’à partir du répertoire de fonctionnalités liées à la communication scientifique établi par Ghislaine Chartron et Evelyne Broudoux [4, BROUDOUX, p.12].

6.2.1. Portail des arts de la marionnette URL : http://www.artsdelamarionnette.eu/

Il vise à l’exhaustivité dans le domaine. Il contient des outils et ressources pour cerner le champ (sa teneur, ses acteurs) dans sa globalité. Il contient donc des documents primaires.

Tableau 2 : Fonctionnalités du portail des arts de la marionnette Fonction Offre Commentaires

Administration du site Institut national de la Marionnette

Public visé « Le grand public et toute personne intéressée »

(en réalité : spécialistes et amateurs éclairés)

Gestion et indexation des données

Base de données mutualisée interopérable via le protocole OAI-PMH

Accès aux contenus Gratuit

Recherche de l’information • Aléatoire

• Simple

• Avancée

• Thématique

= une œuvre au hasard

= par type de marionnette

Affichage de l’information (aide à la lecture et à l’exploitation)

• Navigation par rubriques

• Différents affichages de notices

• Choix du nombre de notices par page

Ressources informatives • Sources primaires (exhaustivité géographique et chronologique)

= plus de 30000 photographies, affiches, gravures, croquis, vidéos, enregistrements sonores, périodiques, manuscrits, notes de mise en scène

= notices « événements »

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• Notices

• dossiers thématiques

• bibliographies

• filmographie

• chronologie

• lexique

(spectacles, colloques…) et identités » (artistes, compagnies, institutions, personnages)

Ressources tierces webographie

Ressources applicatives

Collecte et intégration de l’information

Personnalisation

Repérage et partage de références

Editorialisation, publication

Réseautage

Via le moteur interne (pas de veille sauf newsletter)

Constitution d’une bibliothèque personnelle (sauvegarde de références)

Annuaire d’institutions ; forum prévu mais non développé à ce jour.

6.2.2. Culture visuelle, média social d’enseignement et de recherche : URL : http://culturevisuelle.org/

C’est un outil de curation de blogs (carnets de recherche) et un réseau social de chercheurs en communication visuelle. Il contient des articles de réflexion sur des sujets relevant des arts et de la communication visuels.

Tableau 3 : Fonctionnalités du portail Culture Visuelle Fonction Offre Commentaires

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Administration du site Un chercheur membre du Livhic/EHESS

Public visé Spécialistes, chercheurs


Buddypress, module de Wordpress qui permet l’agrégation de contenus externes et leur stockage ; tagging


Recherche de l’information • Simple

• Thématique

= nuage de tags


Affichage ante-chronologique des réponses

Ressources informatives Fiches pratiques, etc.

Ressources tierces • Liens vers les grandes bases scientifiques (Isidore, Sudoc, etc.) et outils de gestion documentaire

• Agenda de la recherche (Calenda)

• Revue du Web



Personnalisation


Fils RSS, newsletter

Publication collaborative de

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Réseautage

carnets de recherche Commentaires

Réseau social, partage sur réseaux sociaux (Facebook, Twitter)

6.2.3. Portail du film documentaire URL : http://www.film-documentaire.fr/

Ce portail vise à interroger la base de données de films documentaires, reliés à des fiches auteurs et éditeurs. Il propose également une bibliographie thématique et l’actualité événementielle. Il contient donc des données relatives à des documents primaires et secondaires.

Tableau 4 : Fonctionnalités du portail du film documentaire Fonction Offre Commentaires

Administration du site Equipe éditoriale de professionnels

Public visé Professionnels et public


Base de données, indexation thématique

Accès aux contenus Gratuit Localisation des ressources en bibliothèque

Recherche de l’information • Navigation par rubriques

• Simple

• Thématique

• Avancée

= très détaillée


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Ressources informatives • Bibliographie

• Annuaire pro

• Articles

• Documents audiovisuels

Ressources tierces Liens vers sites partenaires



Personnalisation



Réseautage

Newsletter, page facebook pour la veille

Compte personnel

Mémorisation de notices dans le compte personnel

6.2.4. Portail de la musique contemporaine URL : http://www.musiquecontemporaine.fr/fr/accueil

Il s’agit d’un portail documentaire doté d’un moteur de recherche fédéré qui va puiser dans les ressources d'organismes français principalement consacrés à la création musicale savante d'après 1945. Ce sont donc principalement des ressources primaires, éventuellement secondaires. Ici, pas de service à valeur ajoutée.

Tableau 5 : Fonctionnalités du portail de la musique contemporaine Fonction Offre Commentaires

Administration du site Centre de documentation de la musique contemporaine

Public visé Grand public, spécialistes,

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chercheurs


Logiciel PKP Open Archives Harvester ; moissonnage dans les bases et catalogues partenaires selon protocole OAI-PMH, indexées au format MODS22 et selon le Dublin Core.


Recherche de l’information • Simple

• Par type de document

• Avancée


• Guides d’utilisation

• Affinage des résultats

• A la recherche = Par forme, genre, type, localisation, nom

Ressources informatives • Lexique

• Agenda

• Frise chronologique, nuage interactif d’auteurs

• Documentation technique

= animations réalisées sous Médiawiki

Ressources tierces Liens vers sites partenaires



Personnalisation


22 MODS : format de métadonnées défini par la Bibliothèque du Congrès

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Réseautage

6.2.5. Portail de l’art satirique URL : http://www.eiris.eu/

Ce portail se rapproche du projet de la CIBDI. Il offre des données sur des documents primaires et secondaires (donc de la recherche sur l’art satirique).

Tableau 6 : Fonctionnalités du portail de l’art satirique Fonction Offre Commentaires

Administration du site Equipe interdisciplinaire de recherche sur l’image satirique

Public visé Chercheurs et étudiants


Base de données bibliographiques ;

Accès aux contenus Gratuit, sauf Ridiculosa (édition de revue papier)

Recherche de l’information • Navigation par rubrique

• Simple sur le site

• Avancée

• Actions sur les requêtes

Titre, auteur (liste), date… Dupliquer rétablir restreindre


Assez peu ergonomique, il manque une aide à l’exploitation des ressources

Ressources informatives • Articles, interviews, notes de lecture, parutions…

• Bibliographie

Ressources tierces Liens utiles (ressources icono, actualité, listes d’institutions…)

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Personnalisation



Réseautage

Pas de fonction de veille

Identification membre EIRIS mais pas autre public

6.2.6. Les invariants des portails d’animation scientifique • La newsletter

• Une liste d’institutions de référence

• Gestion des données dans une base interrogeable en mode recherche avancée

• Une bibliographie ou une base de données bibliographiques

• Un agenda des manifestations scientifiques

• Un accès gratuit Couplé à l’analyse des besoins des chercheurs, cet aperçu de l’offre à destination de publics d’experts a alimenté la réflexion sur les éléments qui pourraient figurer sur le portail pour les chercheurs en bande dessinée.

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7. Préconisations et choix de la CIBDI

Pour rappel, la CIBDI souhaite offrir un service en ligne aux chercheurs et spécialistes en bande dessinée : une plate-forme d’informations où ils puissent trouver toute l’actualité scientifique et spécialisée du domaine – qui est actuellement extrêmement dispersée – ainsi qu’un espace d’échanges entre les membres de cette communauté. Après étude des besoins et analyse de l’offre existante en matière d’outils et de portails disciplinaires, des scenarios ont été proposés et un cahier des charges fonctionnel a été réalisé à partir de solutions retenues.

7.1. Objectifs L’objectif du projet est de concevoir la partie du site www.neuviemeart.citebd.org (site Web dynamique conçu sous Spip 2.1.12) nommée « Recherche ». L’objet du cahier des charges est de présenter une analyse des besoins des chercheurs et spécialistes interrogés et, au regard des outils actuels et eu égard à certaines contraintes, de définir et organiser les fonctionnalités nécessaires, celles qui sont utiles afin de prévoir un développement progressif et adapté de celles-ci.

Le projet s’articule autour des axes suivants :

• Offrir sur une seule plateforme l’information la plus complète sur l’actualité scientifique en bande dessinée et sur les moyens de se procurer les documents en texte intégral ;

• Organiser un espace d’échanges pour favoriser la cohésion du réseau des membres de cette communauté scientifique et spécialiste.

Le projet doit permettre de répondre aux objectifs suivants :

1. Choix éditorial adapté au public cible

2. Réflexion sur l’ergonomie et valorisation des contenus (structuration prenant en compte le caractère dynamique de l’affichage et les pratiques/besoins des chercheurs, avec éventuel signalement de contenus utiles présents ailleurs sur le site)

3. Centralisation de l’information et organisation de la recherche d’information 4. Accompagnement/aide à la recherche dans le site et en dehors de lui

5. Intégration d’une dimension contributive afin de favoriser l’alimentation du site par les utilisateurs, moyen aussi de les fidéliser

6. Organisation d’un espace d’échanges pour compléter l’offre informationnelle par la circulation « informelle »

7.2. L’existant

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7.2.1. L’agrégation de flux de trois revues académiques En amont du projet, une première maquette a été réalisée par le développeur multimédia afin de tester le fonctionnement de l’agrégation de flux RSS et de voir l’affichage proposé par défaut sur Spip. Voici le résultat :

Figure 6 : Visuel de la maquette du portail « Recherche »

Des revues (Neuvième Art, Comicalités, European Comic Art) ont d’ores et déjà été agrégées et leurs articles se présentent sur une seule colonne ; le résumé est totalement déployé, ce qui rend la lecture fastidieuse et peut entraîner une baisse de stimulation de la part du lecteur quand on agrège un nombre conséquent de revues. Avec les cinq derniers articles de trois revues, il faut scroller quatre fois pour atteindre le bas de l’écran.

De plus, où placer d’autres catégories de ressources dans cette configuration ? Il y a déjà un catalogue de thèses et de mémoires dans une sous-rubrique du portail, et une autre sous-rubrique qui présente les flux des Carnets de recherche hébergés sur Hypothèses.org.

7.2.2. Les thèses et mémoires Pour l’instant, il s’agit principalement des mémoires de Master de l’Ecole européenne supérieure de l’image. Peut-être la page n’est-elle pas connue des docteurs et chercheurs qui de ce fait, ne déposent pas leurs travaux en ligne. En revanche, le centre de documentation possède un fonds physique de thèses de

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doctorat, dont les références sont indexées dans le catalogue de la bibliothèque et consultables sur place. Ce fonds est donc peu valorisé en ligne.

La page d’accueil de la sous-rubrique présente l’objet de la rubrique (texte), les notices des cinq derniers travaux mis en ligne et deux liens : l’un conduit à un formulaire de dépôt de mémoire, l’autre à la liste complète des travaux déposés avec une fonction de recherche avancée avec des listes d’autorité (par auteur du travail, établissement, année, directeur de recherche, thématique et auteur de bande dessinée).

Figure 7 : Page d’accueil de la sous-rubrique « Thèses et mémoires » sur neuviemeart

Figure 8 : Recherche avancée des thèses et mémoires sur neuviemeart

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7.2.3. Les flux des Carnets de la bande dessinée Les Carnets de la bande dessinée ont été créés par un chercheur, par ailleurs directeur de publication de la revue Comicalités (et membre du comité scientifique du portail), et sont hébergés sur Hypothèses.org. Le site fonctionne sur le principe de la publication de billets ou articles, structurés en différentes rubriques dont l’une renvoie à la revue Comicalités ; les autres sont :

• Administration (information sur le site),

• Appels à communication,

• Coopérations (axes ou projets à plusieurs),

• Intuitions (partage de réflexions et questionnements),

• Parutions et informations,

• Recensions. C’est un espace destiné à la mutualisation de l’information entre membres de la communauté scientifique de la bande dessinée, et à échanger des réflexions.

Prenant acte de l’existence de ces éléments, des scenarios ont été élaborés, en fonction de différents types de ressources et fonctionnalités proposés.

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7.3. Les questions posées pour la réalisation du portail Voici une présentation des différents choix qui s’offraient pour la réalisation de la plate-forme, pour chaque question qui se posait.

7.3.1. Quel type d’hébergement pour le portail ? La première question que l’on peut se poser au départ d’un tel projet est : où et comment le portail doit-il être hébergé ?

Le site de Neuvième Art était au départ celui d’une revue spécialisée ayant sa propre direction éditoriale, avec ses articles, ses auteurs phares, et un espace présentant les collections de la CIBDI. Il ne semblait pas évident d’y adjoindre une rubrique présentant des contenus d’autres revues et institutions, qui allait paraître « noyée » dans le contenu éditorial de la CIBDI. Est-ce qu’il ne valait pas mieux créer un portail tout à fait à part, ayant sa vocation propre à diffuser toutes les ressources informationnelles autour du médium, sans prise de parti éditorial, à la manière d’un portail documentaire disciplinaire comme ceux qui ont été présentés plus haut pour d’autres disciplines ?

Mais l’enjeu éditorial du site de Neuvième Art a, par la suite, subi quelques transformations : la CIBDI a souhaité le faire évoluer dans une direction plus ouverte d’information experte sur le médium. Il n’est donc plus seulement la version électronique de l’ancienne revue papier « Neuvième Art ». Dans une telle configuration, le portail d’informations pour les chercheurs a toute sa place.

7.3.2. Quelle présentation de l’information ? Un portail peut-il renvoyer à d’autres plates-formes hébergeant des outils (une veille sur Netvibes, un forum ou groupe de discussion sur Yahoo, un moteur de recherche externe, etc.) ou doit-il concentrer l’information en lui-même ?

Est-ce que des renvois systématiques vers d’autres plates-formes ne risquent pas de perdre ou de lasser l’utilisateur ? Plutôt que de prendre ce risque, le portail a été pensé comme un objet monolithique au sein duquel figure toute l’information, triée et présentée de manière claire en respectant certains enseignements des études cognitives sur l’organisation visuelle de l’information.

7.3.3. Quels contenus ? Voici un aperçu des questions qui se sont posées pour le choix des contenus éditoriaux du portail.

Doit-on offrir aux chercheurs :

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• De l’information sur la bande dessinée uniquement, ou bien également sur des disciplines connexes ? Atteint-on une masse critique suffisante avec la seule information sur la bande dessinée (masse critique qui va conditionner l’attractivité du portail) ? Est-ce que l’adjonction d’information sur d’autres disciplines ne nuit pas à la cohérence du portail ?

• De l’information validée scientifiquement uniquement, ou bien de l’information spécialisée, pointue, théorique, plus généralement ? C’est-à-dire de l’information réutilisable dans leurs travaux et/ou de l’information susceptible de les intéresser plus généralement ?

• De l’information théorique, ou bien également de l’information pratique, utile ?

• De l’information en flux, en axant le portail sur l’actualité, ou également de l’information plus ancienne, dont ils peuvent avoir besoin à l’occasion d’une recherche thématique et qui suppose d’enregistrer et de conserver les données des flux ?

Les résultats de l’enquête ont apporté des réponses à ces problématiques. Si l’on schématise, on peut dire que les chercheurs souhaitent avoir en un seul endroit le plus d’informations possible : de l’information scientifique mais pas seulement, à condition qu’elle soit le reflet d’une réflexion théorique « de qualité » ; de l’information sur des disciplines connexes ; et de l’information utile. Ils veulent également obtenir toutes les réponses existantes correspondant à leurs requêtes, c’est pourquoi il semble important de créer une base de données où stocker les références au fur et à mesure de leur publication.

Agrégation de flux J’ai recherché les revues électroniques et blogs qui pourraient figurer sur le portail, établi une liste et l’ai soumise à validation du comité scientifique du portail. Le résultat est présenté à l’annexe 2. Les données des flux sont structurées puisqu’elles reprennent un format XML. Cela facilite leur récupération et leur stockage dans une base de données MySQL, compatible avec Spip. C’est cette base unique qui sera ensuite interrogée par les utilisateurs.

Alimentation par les utilisateurs Les utilisateurs étant des experts du champ, on peut également solliciter leur contribution pour alimenter le portail. Par exemple, certains articles scientifiques sur la bande dessinée peuvent paraître dans des revues d’autres disciplines. Ils peuvent être trouvés par sérendipité au cours d’une recherche plus globale, via un moteur généraliste. Ils méritent d’être signalés et partagés sur le portail. C’est pourquoi il semble important d’offrir la possibilité aux utilisateurs de soumettre une telle information via un formulaire, structuré selon les mêmes champs que pour les articles des revues agrégées. Les données seront ensuite intégrées à la base créée pour l’enregistrement des données des flux, et accessibles via le même moteur de recherche.

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Orientation pour une recherche plus complète Enfin, pour permettre aux utilisateurs de compléter leur recherche, il semble nécessaire de les orienter vers un ensemble de ressources externes, classées par type, pour qu’ils puissent compléter leur recherche d’informations.

Par exemple : les guider vers les grandes plates-formes d’information scientifique (archives institutionnelles et bases d’éditeurs) pour qu’ils puissent rechercher dans des revues d’autres domaines (arts visuels, littérature, histoire, psychologie, etc.) comme cela a été suggéré dans les réponses au questionnaire. Les articles d’autres revues trouvés dans ces bases pourront venir alimenter la partie « nous vous signalons aussi »/ « articles d’autres revues », avec un peu de bonne volonté… Ou on peut leur signaler des bibliothèques d’images en ligne, des lieux-ressources, etc. Les bases et méta-moteurs de recherche scientifiques proposés sont :

• ISIDORE : plate-forme en open access du CNRS. Accès aux revues hébergées sur Revues.org, Persée, CAIRN, I-Revues, et à la base Theses.fr : géré par l’ABES, c’est un moteur de recherche des thèses de doctorat françaises, soutenues ou en cours depuis 2006, et bientôt toutes celles depuis 1985 avec l’intégration du répertoire du SUDOC. Accès intégral selon l’autorisation de l’auteur. Puise également dans HAL : archive ouverte pluridisciplinaire (les auteurs déposent eux-mêmes des versions de leurs travaux) et Gallica.

• Google Scholar : le méta-moteur scientifique de Google, qui repose sur le pagerank et sur un algorithme qui définit ce qui est « scientifique » sur le Web (critères opaques ; on sait juste qu’il y a une grande liste de sources – bases de données d’éditeurs et en open access, et puis un re-moissonnage global du Web), pour indexer le contenu et en extraire les références qui sont ensuite harmonisées. Accès à des ouvrages, des articles, des citations et des résumés.

• Jurn : c’est un moteur de recherche académique qui indexe plus de 4400 revues en ligne dans le domaine des « Arts and Humanities ». Il offre un lien direct vers l’article. Il s’agit d’un moteur de recherche personnalisée développé avec Google CSE. En anglais.

• FreefullPDF : développé par Knowmade SARL, société de prestations de veille personnalisée et d’études. C’est également un portail personnalisé Google CSE.

• WorldcatOAIster : le catalogue international des revues académiques indexées en OAI-PMH.

Ce choix a été réalisé en essayant de limiter les doublons : on a pris les méta-moteurs et les bases les plus larges. Mais avec Google Scholar, il risque d’y en avoir encore.

Pour permettre aux utilisateurs du portail d’utiliser ces sources, il y a deux options :

• 1ère option : la création d’un moteur de recherche spécialisé avec Google CSE (Custom Search Engine) peut permettre de faire une recherche dans un ensemble de sites sélectionnés, et a pour avantage qu’on fournit un outil dont les modalités de requête sont simples pour tous les utilisateurs de Google : il suffit d’entrer les mots-clés comme on le fait dans Google.

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Les inconvénients sont nombreux : on ne peut pas faire une recherche avancée ; on ne peut pas rechercher seulement dans certains des sites ; il peut y avoir de nombreux doublons dans les réponses puisque la recherche se fait dans chacune des sources, et éventuellement de la publicité gênante. Cette option présente des difficultés qui pourraient nuire à la qualité portail.

• 2nde option : le répertoire de liens. Il a l’inconvénient d’ « éclater » le portail puisque chaque lien renvoie vers une page externe, mais l’avantage de laisser le choix de l’outil d’interrogation à l’utilisateur.

7.3.4. Quelle indexation pour les contenus enregistrés ? Comme on l’a vu plus haut, les métadonnées des différentes sources agrégées doivent être harmonisées pour offrir des références homogènes et directement utilisables par les utilisateurs : titres et auteurs d'articles, titres des revues, présentation des sommaires et abstracts... Mais à travers la question de l’indexation, c’est aussi celle de l’interopérabilité des données qui se joue. Il est important d’y songer dès maintenant pour mettre en place les meilleures conditions de stockage des données en prévision de la ré-informatisation du système de la CIBDI.

Certaines revues sont issues des archives ouvertes (Comicalités est hébergée sur Revues.org, portail fédérateur dont les dépôts sont indexés selon les standards de l’OAI), elles sont publiées dans un système OAI-PMH selon un format compatible avec d’autres plateformes au niveau international, ce qui est intéressant en termes de visibilité des publications sur le portail : notamment pour les mémoires qui sont déjà en ligne, et les futurs dépôts de thèses.

On peut également songer à une indexation compatible avec les logiciels de gestion bibliographique (Zotero, Mendeley) afin que les données puissent être récupérées automatiquement. Dans ces cas-là, il faut se référer à d’autres normes : la norme DOI ou la norme Z39.88 (norme pour la description bibliographique dans une URL). Elles ne seront pas développées ici, mais mentionnées à titre indicatif.

7.3.5. Quels autres contenus informationnels ? On peut proposer aux utilisateurs du portail de pouvoir repérer les membres de la communauté d’experts et leur(s) domaine(s) de spécialisation ainsi que leur(s) travaux afin de pouvoir s’orienter dans le champ. On peut aussi leur offrir de quoi cerner l’actualité événementielle de la communauté scientifique et l’émergence de thématiques de recherche. On peut imaginer présenter :

• de l’information permanente (avec veille pour l'actualiser) :

- répertoire d’institutions internationales (centres de ressources, bibliothèques spécialisées ; universités / écoles / modules) afin de donner à voir les institutions phares, leur localisation géographique et leur « spécialité » (avec description du fonds pour les bibliothèques et lien vers le catalogue) ;

- annuaire des spécialistes et chercheurs ;

• de l’information événementielle :

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- parutions / publications scientifiques ? Type ouvrages, thèses publiées

- agenda des manifestations scientifiques : colloques, conférences, séminaires, ateliers, soutenances, appels à contribution…

7.3.6. Quel mode de structuration des échanges ? Les chercheurs souhaitent pouvoir partager leurs questionnements et réflexions avec les autres membres de la communauté scientifique. On l’a vu, un forum est souhaité par une majorité de répondants au questionnaire. Il semble être la formule la plus adaptée aux besoins car il permet une publicisation des échanges (dont les contenus peuvent intéresser le plus grand nombre). En revanche, il ne facilite pas les échanges directs, mais ceux-ci ont été écartés car ils peuvent s’avérer problématiques pour des raisons d’anonymat des auteurs évoquées plus haut.

Une fonction d’alerte peut être mise en place pour signaler les réponses à un sujet proposé.

L’espace doit être structuré afin de pouvoir se repérer.

7.3.7. Quelle(s) langue(s) pour ce portail ? Des sources françaises et anglo-saxonnes sont agrégées, des chercheurs francophones et anglophones (de tous pays) sont sollicités pour l’étude des besoins et un forum d’échanges est souhaité. Mais le portail contient aussi des sources en italien et en allemand. La langue française ne peut donc pas être l’unique langue dans laquelle lire les informations du portail. Une fonctionnalité de traduction en anglais (au moins) est à prévoir. Pour le forum, il est souhaitable de laisser les personnes s’exprimer dans la langue qu’elles souhaitent.

7.4. Le choix de la CIBDI Voici les fonctionnalités et la structuration des espaces retenus par la CIBDI, avec les gabarits pour la présentation visuelle. Un tableau des spécifications applicatives est présent en annexe 3.

Afin de rendre plus lisible la description des fonctionnalités ci-après, voici le gabarit de la page d’accueil de la partie « Recherche » du site neuviemeart.citebd.org : (couleurs et typographie non contractuelles ; alignement des blocs souhaité)

Figure 9 : Page d’accueil du portail « Recherche »

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Légende : Ce qui est souligné renferme un lien vers la page correspondante Les logos sont figurés par les carrés grisés avec une croix Informations sur les fonctionnalités souhaitées dans les carrés rouges. L’architecture du site reprendra l’arborescence schématique suivante :

Figure 10 : Arborescence schématique du portail « Recherche »

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D’où le menu suivant (pour l’organisation de la navigation) :

Figure 11 : Navigation dans le portail « Recherche »

7.4.1. Revues, blogs, littérature grise et recherche d’information scientifique On va distinguer les contenus qui seront alimentés automatiquement des contenus de type contributif ou participatif (proposés par les chercheurs et soumis à validation de l’administrateur du site) et des contenus permanents (information offerte par la Cité).

Neuvieme art 2.o

Revues scientiKiques

Revues spécialisées

Blogs de réKlexion

A signaler aussi

Littérature grise

Ressources complémentaires

Forum

Recherche

autres rubriques : auteurs, dossiers, etc.

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a) Les contenus alimentés automatiquement (agrégation de flux RSS)

1) Revues scientifiques (à comité de lecture) Voir la liste en annexe 2.

Lecture des flux :

Remarques générales sur l’ergonomie et la lisibilité

L’agrégation des nouveautés par titre de revue est important car la revue est toujours l’élément central de la diffusion scientifique de l’information et il convient de pouvoir identifier clairement son contenu.

Puisqu’il s’agit d’offrir une vue d’ensemble de l’actualité des publications scientifiques, il serait idéal d’avoir une présentation en « blocs » alignés (à la manière des « widgets » sur Netvibes), et non en un seul long fil. Le fait de devoir scroller et d’avoir une accumulation linéaire de titres est un frein à la l’identification de l’information pertinente ainsi qu’à sa mémorisation.

On préconise donc de visualiser les 8 derniers articles sur la page d’accueil du portail « recherche » pour répondre au besoin de visualiser l’actualité et, pour plus d’informations visibles, de se reporter à la rubrique « Revues scientifiques » où chaque flux RSS de revue est présenté dans un bloc propre : un bloc par revue, avec les 5 dernières publications visibles. Les revues sont présentées dans l’ordre alphabétique. Les blocs sont rangés par thématique : revues de bande dessinée, revues de caricature – dessin de presse – dessin d’humour, revues d’animation, revues de jeux vidéo.

Pour une bonne lisibilité des références par les utilisateurs, celles-ci doivent être présentées de manière homogène. Les métadonnées des fils RSS doivent être structurées selon les champs suivants, dans un format XML :

Titre de l’article (contenant le lien vers le texte sur le site externe) Auteur Date Revue Type de revue (revue scientifique ou spécialisée) Eventuel résumé Eventuelle illustration

Pour que les personnes intéressées puissent en savoir plus sur les différentes revues en allant directement sur le site, il faut mettre un lien vers le site externe dans le champ « NOM DE LA REVUE » de chaque bloc.

Figure 12 : Gabarit de la page « Revues scientifiques »

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Constitution d’un répertoire de ressources : Avoir une structuration homogène des métadonnées des flux permet en outre de migrer automatiquement les données issues des flux dans une base de données où elles seront stockées dans une base MySQL, compatible avec Spip et offrant un format assez ouvert pour la rendre interopérable avec d’autres outils (pour la ré-informatisation). MySQL permet ensuite l’interrogation des données par des requêtes simples et sur plusieurs champs. Une recherche dans l’ensemble des articles issus des flux est un service très important pour les chercheurs et spécialistes car comme on l’a vu, peu nombreux sont ceux qui font une veille quotidienne du domaine, donc peu nombreux seront ceux qui viendront uniquement consulter l’actualité des publications scientifiques.

Les chercheurs (et même les spécialistes) ont un réel besoin de pouvoir trouver de l’information précise autour de leur sujet quand ils en ont besoin. C’est à l’occasion de l’écriture d’un article ou d’une thèse qu’on va avoir besoin d’interroger des bases

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et de voir tout ce qui a été écrit sur ou autour de un sujet. Seulement la base constituée pour l’enregistrement des flux sera incomplète au départ : elle ne contiendra que les données publiées dès sa mise en place. Manqueront toutes les données des publications plus anciennes, qu’il faudrait alors récupérer et entrer manuellement dans la base. Cette opération nécessite des moyens humains, ce qui n’est pour l’instant pas envisageable par la CIBDI.

Il faut mettre en place une fonctionnalité de recherche avancée. Les champs d’interrogation seront les suivants : auteur, titre, année, type de publication, sujet (recherche dans le champ du résumé et dans le texte intégral).

2) Revues spécialisées Même procédé que pour les revues scientifiques, même visuel. On peut éventuellement discuter de l’utilité du stockage pour ces types de ressources.

3) Blogs Idem.

4) Littérature grise Il y a ici deux flux à intégrer :

un flux de la page des dépôts des thèses et mémoires sur Neuvième art 2.o (intégré au répertoire de ressources) un flux de theses.fr (idem)

Attention pour les flux de theses.fr : il faut veiller à vérifier la pertinence des contenus et éventuellement supprimer certains articles, car le système de flux par mots-clés ne semble pas optimal. Fréquence : deux fois par mois.

b) Ce qui peut être ajouté par les chercheurs (soumis à validation) Les 3 derniers articles ajoutés sont signalés sur la page d’accueil de « recherche », et les 8 derniers (avec curseur de navigation pour voir l’ensemble), sur la page de rubrique. Sur cette page figureront :

• Un texte de présentation de la sous-rubrique : « Consultez et signalez des articles sur la bande dessinée (ou domaine connexe) publiés dans des revues d’autres champs disciplinaires. »

• Un lien vers un formulaire à remplir pour soumettre une nouvelle information. Il faut au-dessus du lien, mettre un petit texte expliquant que chaque utilisateur peut partager dans cette rubrique, une référence d’article intéressante trouvée par

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sérendipité dans une revue autre que les revues agrégées. « Pour partager un article, veuillez remplir le formulaire en suivant ce lien. »

Ces articles sont intégrés au répertoire de ressources.

Figure 13 : Gabarit de la page « A signaler aussi »

c) L’information permanente : orientation pour une recherche plus complète Il s’agit d’offrir aux utilisateurs un ensemble de ressources externes, classées par type, pour qu’ils puissent compléter leur recherche d’informations. Par exemple : les guider vers les grandes plates-formes d’information scientifique (archives institutionnelles et bases d’éditeurs) pour qu’ils puissent rechercher dans des revues d’autres domaines (arts visuels, littérature, histoire, psychologie, etc.) comme cela a été suggéré dans les réponses au questionnaire. Les articles d’autres revues trouvés dans ces bases pourront venir alimenter la partie « nous vous signalons aussi »/ « articles d’autres revues », avec un peu de bonne volonté… Ou on peut leur signaler des bibliothèques d’images en ligne, des lieux-ressources, etc.

1) Recherche dans des méta-moteurs et bases de données scientifiques : suggestion de sites ou moteur de recherche personnalisé ? Les sites suivants permettent d’effectuer une recherche dans des bases de données en open access, pour guider les utilisateurs vers d’autres portails scientifiques plus

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généralistes et offrir une recherche d’information plus complète. On offrira donc le répertoire de liens suivant :

• ISIDORE : plate-forme en open access du CNRS. Lien : http://www.rechercheisidore.fr/

• Google Scholar : méta-moteur de recherche scientifique développé par Google. Lien : http://scholar.google.fr/schhp?hl=fr&as_sdt=0,5

• WorldcatOAIster : catalogue international des revues académiques. Lien : http://www.oclc.org/worldcat/default.htm (les deux suivants sont facultatifs)

• Jurn (anglophone) : moteur de recherche qui indexe près de 4400 revues d’arts et sciences humaines. Lien : http://www.jurn.org/

• FreefullPDF : moteur de recherche personnalisé donnant accès à un grand nombre de documents en format PDF. Lien : http://www.freefullpdf.com/

2) Répertoire de catalogues des bibliothèques spécialisées et centres de documentation Pour les articles qui ne sont pas en ligne, il faut pouvoir orienter les utilisateurs vers les lieux physiques où ils pourront se procurer les documents.

Une liste des institutions (voir annexe 3) sera présentée dans un bloc informationnel de la page « ressources complémentaires ». Classement : lieux francophones/non francophones ; puis alphabétique au sein de chaque catégorie linguistique. Sont mentionnés : le nom de l’institution contenant le lien vers son catalogue, ainsi qu’une phrase de description du fonds documentaire.

Concernant le centre de documentation de la CIBDI, référence française en la matière, les dossiers documentaires doivent être signalés (au moins les grandes catégories et des exemples), sur la page dédiée sur citebd.org.

3) Accès à des sommaires de revues : Il s’agit d’une liste de sites présentant un catalogue important de sommaires de revues papier (BDoubliees, etc.) dont la liste a été établie et transmise à la CIBDI dans le cahier des charges..

4) Bibliothèques d’images Il semblait utile de donner aux chercheurs des liens vers des bibliothèques d’images (Coconino, The Comics Collection at the University of Florida, etc.) afin qu’ils puissent alimenter leur recherche de sources primaires. La liste a été réalisée et transmise à la CIBDI dans le cahier des charges.

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5) Répertoire thématique de sites dédiés A partir d’un rapatriement et d’une réorganisation (classification thématique) de certains signets et autres trouvailles.

6) Institutions spécialisées C’est une liste des musées et bibliothèques spécialisées en bande dessinée ou disciplines connexes, pensés comme des lieux-ressources où l’on peut consulter des « documents primaires » et constituer ses corpus. Ce bloc informationnel est complémentaire des bibliothèques d’images.

Description : c’est une carte interactive (application Googlemap) est intégrée à la page. Sur cette map, on place des points à chaque emplacement géographique de lieu. On différencie les types de lieu par un code couleur : (proposition non contractuelle) les musées en bleu et le bibliothèques spécialisées en rouge.

Voici une illustration du type de carte vers laquelle on souhaite tendre par la suite, c’est-à-dire avec une fonctionnalité de sélection de type de lieu et des spécialités (en cochant une case) :

Figure 14 : Cartographie interactive (exemple)

Au survol de chaque point, apparaît une fenêtre indiquant : le type et nom du lieu, sa spécialité (BD, manga, comics, caricature… ou Pluridisciplinaire), le lien vers le site.

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Figure 15 : Gabarit de la page « ressources complémentaires »

7.4.2. Agenda de la recherche Il a été décidé après réflexion de renvoyer vers les Carnets de la bande dessinée pour ne pas faire doublon et pour parer à une éventuelle désaffection de la rubrique. (Car on comptait sur la bonne volonté des utilisateurs pour le remplir.) Uniquement en page d’accueil du portail.

7.4.3. Forum Un plugin forum sera intégré à Spip et paramétré.

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Il est prévu de développer un forum ouvert, nécessitant une modération pour les éventuelles interventions décalées et les spams. Et de voir comment celui-ci est alimenté par les utilisateurs pour déterminer ce qui sera fait par la suite : fermer le forum fermé ou garder le forum ouvert si les posts parasitaires ne sont pas nombreux.

Structuration :

1. la création et les auteurs 2. aspects théoriques de la bande dessinée

3. histoire de la bande dessinée 4. aspects économiques (marché de la bd, éditeurs...)

5. aspects culturels (expositions, évènements, festivals...) 6. bande dessinée numérique

7. oui mais encore... (= divers autres)

7.4.4. Contacter les directeurs de publication Est constitué un annuaire avec les noms des revues, ainsi que leurs coordonnées, afin que les personnes intéressées puissent leur soumettre des articles ou travaux à publier.

Il s’agit d’une rubrique à part entière, construite à partir du format « article » de Spip. Il sera signalé sur la page d’accueil « contacter une revue » ; et le lien renverra vers l’article avec un texte de présentation suivi de la liste des revues par ordre alphabétique et le courriel de chacune d’elle.

7.5. Bénéfices attendus 1. Augmentation de la fréquentation du portail Neuvième art 2.o, à un niveau

international. 2. Par ricochet, connaissance du centre de documentation de la Cité, augmentation

de la fréquentation. 3. Association de la Cité à l’univers de la recherche en bande dessinée et disciplines

connexes (image). Dans le cadre du Pôle associé de la BnF, cela peut à terme déboucher sur des aides pour d’autres projets liés.

4. Côté utilisateur : meilleure connaissance des ressources et gain de temps pour la recherche d’information.

5. Une meilleure visibilité pour les revues.

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7.6. Evolutions possibles Les fonctionnalités et spécifications présentées ci-dessus sont une première étape pour offrir un service de qualité qui permette déjà d’avoir une information centralisée, des sources localisables et des échanges d’idées.

Mais on peut imaginer à terme des développements plus poussés de certaines d’entre elles, voire des services supplémentaires.

• Fonctionnalité de traduction en langues étrangères. Priorité à l’anglais.

• Agenda : en créer un avec tous les types d’événements du champ : colloques, séminaires, ateliers, journées d’études, appels à contribution, soutenances…

• Le forum répond à un réel besoin d’échanges pour la majorité des membres de cette communauté scientifique. Seulement avec une version ouverte, on risque de se retrouver avec des interventions de personnes non expertes et des spams. Si c’est le cas et que cela s’avère gênant, on devra alors penser à développer un forum fermé. Pour y accéder, les membres devront s’inscrire et se connecter. On peut alors imaginer, avec l’attribution de logs, une personnalisation de certains services : - Pouvoir sélectionner certaines revues pour n’afficher que leurs flux en page

d’accueil du portail. - Personnaliser sa recherche d’information à partir d’un historique des

recherches (via l’installation d’un cookie ?) ou en créant un filtre dans son compte utilisateur.

- Pouvoir sélectionner des articles (en les cochant) et se constituer ainsi un panier de références. A terme même, pourquoi pas envisager un format exportable vers Zotero, Mendeley et ces outils de gestion documentaire pour chercheurs…

• Indexer les ressources en RDF pour rendre la plate-forme compatible avec Web de données. Cela permettrait d’introduire un référentiel pour l’indexation qui soit assez complexe pour rendre compte des différentes thématiques des ressources, permettre de les hiérarchiser, et pouvoir les relier à d’autres ressources (institutionnelles ou fiables comme DBpedia) présentes sur le Web.

• Un outil de bibliométrie peut également être mis en place pour comptabiliser les occurrences de citations ou la production par auteur. Celui-ci ne sera réellement opérationnel que si la base de références est complète. Or cela suppose d’entrer manuellement toutes les données publiées antérieurement à la mise en place des flux, stockées dans les bases de chaque revue.

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Conclusion

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Les portails d’information scientifique thématiques constituent une réponse concrète aux besoins des chercheurs face à l’inflation documentaire et à son éclatement sur le Web. Leur réalisation suppose une analyse approfondie des besoins des utilisateurs ainsi qu’une excellente connaissance des outils existants pour leur réalisation. Seulement ces derniers sont appelés à évoluer constamment, à un rythme parfois déroutant, ce qui nécessite une veille à la fois sur les nouveaux outils développés et sur les pratiques des utilisateurs. Une attention particulière doit être portée aux formats utilisés pour l’indexation des données : l’interopérabilité de celles-ci est nécessaire en vue d’éventuelles migrations vers des outils plus performants, car ce qui compte, au fond, c’est la conservation à long terme des savoirs produits.

Le rôle du professionnel de l’information-documentation a donc lui-même évolué ces dernières années : maîtrise des technologies de l’information et de la communication, dialogue avec les informaticiens, observation des pratiques font plus que jamais partie des attributions du métier de documentaliste. Ce sont les enseignements tirés de cette expérience de conception d’un portail d’informations.

La complexité de l’univers des Digital Humanities, que ce soit du point de vue des outils ou des pratiques informationnelles, fait qu’il est difficile de pouvoir l’appréhender dans sa globalité en un temps limité. L’étude présentée ici s’est donc limitée à la définition de besoins fonctionnels, et n’est que très peu entrée dans les détails techniques. Cette définition des besoins est à saisir au regard des contraintes du projet : limitation des ressources financières et des ressources humaines pour développer et gérer l’outil. La présente conception du portail « Recherche » est un compromis entre les besoins recensés et ces contraintes.

Il reste naturellement à réaliser complètement l’outil et à le tester. Pour ce faire, on peut imaginer la mise en situation de quelques utilisateurs avec une grille d’actions-types à réaliser sur le portail, afin qu’ils testent l’ensemble des fonctionnalités. A cette occasion, on leur soumettra un questionnaire de « satisfaction » afin de vérifier la cohérence de l’architecture et des contenus de l’outil avec leurs attentes. On peut également à terme, procéder à une analyse fine des statistiques de visites, détaillant les parcours des utilisateurs sur le site pour voir les pages les plus consultées, les temps de consultation, les perditions de visiteurs.

Le dernier défi sera l’intégration des données du portail au futur catalogue de la CIBDI, une opération qui lui assurera une plus grande visibilité au niveau national puisqu’il sera interrogeable via le Sudoc et le CCFR (Catalogue collectif de France).

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Bibliographie

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Dans cette bibliographie analytique sont référencés les principaux documents qui ont permis de cerner l’objet de ce mémoire, d’en approfondir et situer le propos. Un petit commentaire suivant chaque mention en précise l’éclairage particulier que chacun a permis d’apporter à la réflexion. Ces documents couvrent des aspects différents du sujet, c’est pourquoi ils ont été classés par thématiques. Au sein de chaque thématique, ils sont classés par ordre alphabétique d’auteur.

Chaque référence est numérotée et retrouvée dans le texte sous la forme [N° de référence, pagination]. Exemple : [1, NOM, p. 4]

La rédaction des références bibliographiques est conforme aux normes suivantes :

- Z44-005. décembre 1987. Documentation. Références bibliographiques : contenu, forme et structure et à la norme.

- NF ISO 690-2 Février 1998 Information et documentation. Références bibliographiques Documents électroniques, documents complets et parties de documents.

D’autres références d’articles ou d’ouvrages sont citées en note de bas de page tout au long du texte, car elles viennent ponctuellement appuyer un élément du propos ; elles ne sont pas reprises ici afin de ne pas surcharger cette bibliographie.

Définitions des termes de l’information-documentation

[1] BOULOGNE Arlette. Vocabulaire de la documentation [en ligne], ADBS. [consulté le 13 octobre 2012]. < http://www.adbs.fr/litterature-grise-17647.htm?RH=OUTILS_VOC >

Cet ouvrage, qui donne les définitions des termes de la documentation, a été mis en ligne sur le site de l’ADBS.

Historique de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image

[2] CIMENT Gilles. La bibliothèque de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême. [En ligne]. FERREYROLLE Catherine. BBF. 2009, [consulté le 14 octobre 2012]. N° 1, pp. 75-79.

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< http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-01-0075-001 >

Cet article situe les missions de la Bibliothèque de la Cité internationale de la bande dessinée dans celles de l’ensemble de la structure.

Pratiques informationnelles dans le monde académique

[3] BERTHOU Benoît. La publication numérique en sciences humaines et sociales : vers un nouveau modèle de diffusion du savoir? [en ligne]. Mémoires du livre – Studies in Book Culture. 2009, [consulté le 14 octobre 2012]. Volume 1, numéro 1.

< http://www.erudit.org/revue/memoires/2009/v1/n1/038632ar.html?vue=integral >

Cet article traite du lien entre le contenu de l’IST, notamment dans le domaine des SHS, et le type de support employé pour sa diffusion. Le modèle éditorial de la revue est ainsi redéfini à l’aune des nouveaux outils à disposition des chercheurs comme les grandes plates-formes d’archivage.

[4] BROUDOUX Evelyne. La communication scientifique face au Web2.0. Premiers constats et analyse [en ligne]. CHARTRON Ghislaine. H2PTM'09 - Rétrospective et perspective - 1989-2009 - H2PTM, France. Mis en ligne le 18/09/2009, modifié le 28/09/2009 [consulté le 14 octobre 2012]. < http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00424826 >

Cet article propose une liste des différents types de communication scientifique à l’ère numérique et étudie l’impact des nouveaux outils sur le processus d’évaluation de la recherche.

[5] CHARRA Gaëlle. Pratiques de recherche documentaire et attentes des publics de chercheurs en lettres et sciences humaines. Etude à partir du cas de la bibliothèque Denis Diderot [en ligne]. Mémoire universitaire en vue d’obtenir le Diplôme de conservateur, ENSSIB, 2006, [consulté le 14 octobre 2012].

< http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-559 >

A partir d’une étude de terrain, cette thèse étudie les pratiques documentaires des chercheurs en LSH et leurs attentes envers les bibliothèques.

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[6] COLLINS Ellen. Access to scholarly content : gaps and barriers. Research International Network.

[En ligne]. Research Information Network. 2012, [consulté le 14 octobre 2012]. 40 p. < http://rinarchive.jisc-collections.ac.uk/node/1172 >

Cette étude recense les freins et les obstacles rencontrés par les chercheurs pour parvenir à consulter les documents en texte intégral.

[7] COX John. Scholarly Publishing Practice : academic journal publishers’ policies and practices in online publishing. Third Survey [en ligne]. COX Laura. ALPSP. 2008, [consulté le 14 octobre 2012]. < http://www.ingentaconnect.com/content/alpsp/spp3 >

Cette étude, qui porte sur les pratiques de publication numérique dans le monde académique, fait état des statistiques de la mise en ligne des publications selon les disciplines. Les sciences dures sont notamment mieux pourvues que les SHS, mais les écarts se comblent peu à peu.

[8] FRY Jenny. Lumière sur le Web universitaire : l’influence de la culture disciplinaire sur les représentations en ligne [en ligne]. In CHARTRON Ghislaine, EPRON Benoît, MAHE Annaïgh. Pratiques documentaires à l’université. Paris, Presses de l’ENSSIB, 2012 [consulté le 14 octobre 2012]. Collection Papiers, pp.43-76. ISBN 978-2-910225-88-3.

< http://www.enssib.fr/sites/www/files/documents/Produits%20documentaires/pratiques_documentaires_num.pdf >

Cet article traite de manière pointue la question de l’organisation de l’information par discipline. Il offre une perspective intéressante sur les différentes manières d’appréhender les acteurs d’un champ disciplinaire : communauté scientifique, collège invisible, champ intellectuel ou discipline.

[9] MAHE Annaïgh. Les pratiques informationnelles des chercheurs dans l’enseignement supérieur [en ligne]. In CHARTRON Ghislaine, EPRON Benoît, MAHE Annaïgh. Pratiques documentaires à l’université. Paris, Presses de l’ENSSIB, 2012 [consulté le 14 octobre 2012]. Collection Papiers, pp.12-41. ISBN 978-2-910225-88-3.

< http://www.enssib.fr/sites/www/files/documents/Produits%20documentaires/pratiques_documentaires_num.pdf >

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Cet article est une synthèse des études sur les pratiques informationnelles dans le monde académique. Il offre une vision globale des pratiques tout en recensant les travaux phares sur la question.

[10] NIU Xi. National study of information seeking behavior of academic researchers in the United States [En ligne]. Bradley M. Hemminger, Cory Lown, Stephanie Adams, Cecelia Brown, Allison Level, Merinda McLure, Audrey Powers, Michele R. Tennant,Tara Cataldo. Journal of the American Society for Information Science and Technology. Mai 2010, [consulté le 14 octobre 2012]. Volume 61, Issue 5. Pp. 869-890.

< http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/asi.21307/full >

A partir d’une enquête de terrain, cet article aborde les pratiques de recherche d’informations par les chercheurs, notamment l’utilisation des méta-moteurs.

[11] PIERROT Raluca. L’exemple des formations de l’Université de Caen-Basse-Normandie. In DENECKER Claire, DURAND-BARTHEZ Manuel (dir.). La formation des doctorants à l’information scientifique et technique. Paris, Presses de l’ENSSIB, novembre 2011. Pp.69-81 ISBN 978-2-910227-93-7

Ce chapitre d’un ouvrage collectif offre une vue globale des pratiques et attentes des doctorants en LSH en matière d’IST. Celles-ci demeurent un peu plus traditionnelles que pour les sciences dures, en raison de l’inadéquation des outils actuels avec les besoins spécifiques de ces disciplines.

[12] SCHOEPFEL Joachim. Les mutations du paysage de l’information scientifique. In DENECKER Claire, DURAND-BARTHEZ Manuel (dir.). La formation des doctorants à l’information scientifique et technique. Paris, Presses de l’ENSSIB, novembre 2011. Pp.17-37. ISBN 978-2-910227-93-7

Cet article offre une vision claire des évolutions récentes des contenus de l’IST (articles, revues, ouvrages, littérature grise, données de la recherche) avec le numérique.

L’open access et les humanités digitales

[13] CARACO Benjamin. Les digital humanities et les bibliothèques: un partenariat naturel [en ligne]. 2012, [consulté le 14 otobre 2012]. BBF, T.57, n°2, pp. 69-73.

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< http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2012-02-0069-002 >

Cet article synthétise et met en perspective les travaux s’attachant à définir les humanités digitales. Il en montre les applications et acteurs français, et situe les bibliothèques comme un partenaire naturel dans l’accompagnement du mouvement.

[14] GFII. Synthèse des discussions du groupe de travail sur le libre accès. Janvier 2010, [consulté le 14 octobre 2012]. < http://www.gfii.fr/uploads/docs/groupe-de-travail-gfii-sur-le-libre-acces-mise-en-ligne-de-la-synthese-des-discussions-et-des-recommandations.pdf >

Cette synthèse des réunions du groupe GFII sur l’open access, qui se sont tenues de 2007 à 2009, présente les différentes modalités de diffusion de l’IST et replace le rôle de l’éditeur et de la revue au cœur de ce processus, tout en mettant à jour les difficultés du passage d’un modèle payant à un nouveau modèle gratuit pout l’utilisateur.

[15] HARRIS Siân. Moving towards an open access future: the role of academic libraries. A report on a roundtable commissioned by SAGE, in association with the British Library [en ligne]. 2012, [consulté le 14 octobre 2012]. SAGE Publications, 16 p. < http://www.uk.sagepub.com/repository/binaries/pdf/Library-OAReport.pdf >

Ce rapport sur l’évolution des bibliothèques avec l’open access montre l’accompagnement du mouvement par les bibliothèques. Celles-ci se voyant limiter leurs moyens financiers, elles se tournent assez naturellement vers les ressources en libre accès afin de continuer à offrir des prestations de qualité à leurs usagers.

[16] SALAÜN Jean-Michel. Économie du document numérique : pour des archithécaires. In HIDOINE Bernard, MILLET Jacques, CALDERAN Lisette, éditeurs scientifiques. Pérenniser le document numérique. Séminaire INRIA, 2-6 octobre 2006, Amboise. Paris, ADBS éditions, 2006. Pp. 31-50. ISBN 2-84365-087-9

Cette contribution insiste sur la nécessaire prise en compte par le documentaliste et le bibliothécaire des archives ouvertes comme évolution dans le paysage de l’information scientifique.

[17] PROST Hélène, SCHOEPFEL Joachim. Les statistiques d’utilisation d’archives ouvertes. Etat de l’art. In BOUKACEM-ZEGHMOURI Chérifa (dir.). L’IST dans l’univers numérique : mesures et usages. Paris, ADBS Editions, 2010. Chapitre 9, pp. 147-164. Collection Sciences et techniques de l’information. ISBN 978-2-84365-123-6

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Cet article montre les évolutions de l’utilisation des archives ouvertes par les chercheurs et étudiants des SHS, de plus en plus visitées.

Méthode de recueil des besoins

[18] SINGLY, François de. L’enquête et ses méthodes : le questionnaire. Paris, Nathan Université, 1998. Collection 128 Sociologie. ISBN 209-190-567-4

Cette ouvrage présente la méthode de l’enquête sociologique par questionnaire : les préalables (définir l’objet de l’enquête, constituer un échantillon représentatif, prendre garde aux déterminants sociaux) et la fabrication du questionnaire puis son exploitation, notamment la lecture d’un tableau pour établir des statistiques et faire émerger des récurrences.

Rôle du documentaliste Curation

[19] GALLEZOT Gabriel. Les deux faces de la curation scientifique. Documentaliste – Sciences de l’information, 2012, vol. 49, n°1, pp. 33-34. ISSN 0012-4508

Après en avoir présenté une définition, cet article met en perspective la curation dans le domaine de l’information scientifique et, tout en reconnaissant qu’il s’agit là au fond de pratiques traditionnelles de la recherche, insiste sur le rôle crucial du documentaliste dans ce travail de sélection et d’éditorialisation des sources.

Animation de réseau

[20] CASTAGNAC Gilles. Le chemin de l’Irma, de l’annuaire au réseau social. Documentaliste – Sciences de l’information, vol. 47, N°3, 2010. Pp. 42-43. ISSN : 0012-4508

Dans cet article, le directeur de l’Irma partage son expérience de professionnel de la documentation en insistant sur les mutations récentes avec le numérique et l’inflation documentaire sur le Web, qui obligent à modifier l’objet de l’activité mais renforcent la légitimité des centres de ressources.

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Outils et supports de l’information

[21] COURRIER Serge. Fils et flux d’informations. In AMAR Muriel, MESGUICH Véronique, dir. Le Web 2.0 en bibliothèques. Quels services ? Quels usages ? Paris, Editions du Cercle de la librairie, 2009. Pp. 65-82. Collection Bibliothèques. ISBN 978-2-7654-0976-2

Cette contribution à un ouvrage collectif présente les procédures d’automatisation d’une veille Web : les formats de génération de flux d’informations par les sites Web dynamiques et les différentes manières de les lire.

[22] FARAGASSO Tony. De la gestion de signets au social bookmarking. Delicious, Diigo, Zotero et quelques autres. Paris, ADBS Editions, 2011. Collection L’Essentiel Sur… ISBN 978-2-84365-130-4

Cet ouvrage présente différents outils de repérage et de conservation des données du Web (pages et sites Web), du marquage de signets dans un navigateur au logiciel de gestion bibliographique en passant par le partage de liens, comparant leurs fonctionnalités et les possibilités offertes par chacun d’eux.

[23] RAIS Nadia. Internet : Fonctions d’un portail documentaire. Note technique. Décembre 2011. 27 p.

Cette note rappelle les différentes fonctions d’un portail d’informations, côté utilisateur et côté administrateur.

[24] RIVIER Alexis. Aide-mémoire d’informatique documentaire. Paris, Editions du cercle de la librairie, 2007. Chap. 6 L’intégration des ressources, pp. 109-122. Collection Bibliothèques. ISBN 978-2-7654-0953-3

Dans ce chapitre, l’auteur explique les différentes possibilités qui s’offre à l’administrateur souhaitant intégrer des données provenant de ressources externes à son portail : renvois vers le site externe, moteur de recherche fédérée ou agrégation de flux (stockés ou non). Il détaille les procédures et normes afférentes.

[25] SCOPSI Claire. Construire un portail ! Oui, mais comment ? [Compte-rendu résumé de colloque]. Documentaliste – Sciences de l’information, 2008, vol.45, n°4, pp.16-17. ISSN 0012-4508

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Cet article présente les objectifs et fonctionnalités d’un portail et les exemplifie, tout en insistant sur le nécessaire travail d’harmonisation des données.

Réseau de contributeurs [26] Archimag n° 252 mars 2012. Dossier RSE et gestion de contenu, un nouvel équipage. ISSN 0769-0975

Dans ce dossier alimenté de nombreux témoignages de professionnels, sont énumérés les différents types de réseaux sociaux d’entreprise.

[27] GENUER Dominique. Constituer et animer un réseau de contributeurs. Voiron, Territorial Editions, 2011. 118p. Collection L'Essentiel sur. ISBN 2-8186-0195-9

Cet ouvrage, destiné aux professionnels de l’information-documentation, présente une méthode pour constituer un réseau de contributeurs d’un site Web : les raisons de constituer un réseau, la définition de la politique éditoriale et sa formalisation dans une charte, les moyens pour animer les échanges.

[28] SEGUIN Bruno Louis. Comment mettre en œuvre son propre réseau social ? Guide méthodologique. Documentaliste – Sciences de l’information, vol. 47, n°3, 2010, Pp. 54-57. ISSN 0012-4508

Cet article présente les différents types de réseau sociaux professionnels par type de besoin.

Non cité mais parcouru pour cerner les enjeux de l’IST à l’ère numérique pour le professionnel de la documentation :

KELLER Anne-Sophie. Le projet Ireda : un exemple de la valeur ajoutée apportée par les documentalistes aux chercheurs. Mémoire titre professionnel de niveau 1, INTD, 2008.

< http://bdid-intd.cnam.fr/memoires/2008/KELLER.pdf > [consulté le 14 octobre 2012]

107


Sitothèque : [consulté le 14 octobre 2012] [29] Site de l’AERES < http://www.aeres-evaluation.fr/ >

Ce site présente les missions d’évaluation de la recherche de l’AERES (classements des formations, des revues) et les procédures employées pour ce faire.

Site de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image : < http://www.citebd.org >

Ce site s’adresse au grand public et présente les missions de la CIBDI ainsi que l’actualité de ses services.

Site de Neuvième Art : < http://neuviemeart.citebd.org/ >

Ce site s’adresse aux chercheurs et aux spécialistes de la bande dessinée (ainsi qu’aux amateurs éclairés) et propose des contenus de réflexion théorique sur le médium.

Site de l’Open Access Directory : < http://oad.simmons.edu/oadwiki/Main_Page >

Ce site, qui est un wiki alimenté par les membres de l’Open Access Directory, vise à donner toutes informations utiles sur l’open access.

Site de l’Open Archive Initiative : < http://www.openarchives.org/OAI/openarchivesprotocol.html >

Ce site est celui de l’initiative Open Archives qui ambitionne d’établir des normes pour le partage et la diffusion de l’IST dans le monde. La page Web sélectionnée ici présente les modalités du protocole OAI-PMH.

Site de l’INIST sur l’open access : < http://openaccess.inist.fr/ >

Ce site offre de nombreux articles permettant de bien cerner les enjeux de l’open access et les différents types d’accès pour les ressources en open access, ainsi que les politiques en formation. Il est tenu à jour.

108


109


Index des auteurs Cet index reprend la liste des auteurs de la bibliographie, classés par ordre alphabétique de nom, et mentionne les pages où il y est fait référence dans le texte.

BERTHOU Benoît 16 BOULOGNE Arlette 35 BROUDOUX Evelyne 41 ; 69

CHARTRON Ghislaine 41 ; 69 CARACO Benjamin 16

CASTAGNAC Gilles 69 CHARRA Gaëlle 51 CIMENT Gilles 19 COLLINS Ellen 47

COURRIER Serge 66 COX John 15 FARAGASSO Tony 41 FRY Jenny 54

GALLEZOT Gabriel 34 ; 40 ; 68 GENUER Dominique 68 ; 69

HARRIS Siân 16 MAHE Annaïgh 46 ; 50 ; 52

NIU Xi 48 PIERROT Raluca 50

PROST Hélène 50 RAIS Nadia 65 RIVIER Alexis 66

SALAÜN Jean-Michel 43 SCHOEPFEL Joachim 36 ; 50

SCOPSI Claire 65 ; 67 SEGUIN Bruno Louis 68

SINGLY François de 58

110


Annexes

111


Annexe 1 : Questionnaire en ligne pour le public cible

Ce questionnaire a été publié sur le site Neuviemeart.citebd.org dans la rubrique « Laboratoire », appelé à être renommé « Recherche ».

Le lien est le suivant : http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?page=enquete .

ENQUETE SUR VOS PRATIQUES D'INFORMATION

La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image souhaite développer un portail d’informations en ligne pour un public de chercheurs, étudiants et spécialistes en bande dessinée. Ce projet a pour objectif de réunir et d’offrir sur une plateforme toute l’information scientifique publiée dans le domaine. Il vise aussi à donner de la visibilité à l’étude sur la bande dessinée et à favoriser les échanges entre les membres de cette communauté d’experts, dont vous faites partie. Afin de mieux vous connaître et de pouvoir cerner vos besoins et attentes, nous vous invitons à répondre au présent questionnaire. 1 – Recherche et collecte d'information A quelle fréquence recherchez-vous de l'information dans le domaine de la bande dessinée ? (un seul choix à cocher)

■ Quotidiennement ■ Fréquemment ■ Occasionnellement

Connaissez-vous des centres de documentation et/ou bibliothèques spécialisés en bande dessinée ? (un seul choix à cocher) ■ Oui. Lesquels : (texte libre : 2 lignes) ■ Non

Vous vous y rendez : (un seul choix à cocher) ■ Souvent, régulièrement ■ Occasionnellement ■ Très sporadiquement ■ Jamais

Quelles sources papier êtes-vous amené(e) à consulter ? (plusieurs choix à cocher) ■ Revues. Préciser : (texte libre : 2 lignes) ■ Ouvrages ■ Mémoires universitaires ou thèses

112


■ Dossiers thématiques ■ Autre. Préciser : (texte libre : 2 lignes)

Dans le cadre de votre travail, quelles sources numériques êtes-vous amené(e) à consulter : (plusieurs choix à cocher) ■ Articles de revues scientifiques :

o Directement sur le site de revues identifiées. Préciser : (texte libre : 2 lignes) o Via des portails type CAIRN, Revues.org, Persée, autre. Préciser : (texte

libre : 2 lignes) o En recherchant avec des méta-moteurs scientifiques type Google Scholar ou

HAL o En effectuant une recherche Google o Autre. Préciser : (texte libre : 2 lignes)

■ Catalogues en ligne de bibliothèques. Préciser : (texte libre : 2 lignes) ■ Sites spécialisés :

o Sites d’éditeurs. Préciser : (texte libre : 2 lignes) o Sites informatifs d’institutions spécialisées. Préciser : (texte libre : 2 lignes) o Autre. Préciser : (texte libre : 3 lignes)

■ Sites d’actualité de la bande dessinée. Préciser : (texte libre : 2 lignes) ■ Blogs. Préciser : (texte libre : 2 lignes)

Privilégiez-vous les revues à comité de lecture ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Quels sont vos critères pour identifier de l’information fiable ? (texte libre : 4 lignes)

Actuellement, quels sont les portails, revues et/ou sites (leurs rubriques) que vous consultez le plus régulièrement ? (texte libre : 4 lignes) Ceux que vous consultez occasionnellement ? (texte libre : 4 lignes) Concernant l’accès aux articles payants en ligne : (plusieurs choix à cocher) ■ Vous êtes prêt(e) à en acheter ■ Vous y avez accès grâce un abonnement de votre organisme d’affiliation, à une

subvention ■ Vous notez les références et cherchez à vous les procurer en bibliothèque ou via une

connaissance ■ Vous renoncez à consulter ce type de ressources

Diriez-vous que l’accès à l’information experte sur la bande dessinée est difficile ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Pourquoi ? (texte libre : 4 lignes) Vous diriez qu’il vous manque des outils ou des conseils pour : (plusieurs choix à cocher) ■ Identifier des sources d’information spécialisée/fiable ■ Trouver de l’information rapidement ■ Vous procurer et consulter des documents identifiés

113


■ Autre. Préciser : (texte libre : 3 lignes) ■ Je n’éprouve aucune difficulté dans mes recherches ni pour obtenir de l’information.

2 – Conservation de l'information Conservez-vous les documents numériques consultés parmi les types suivants ? (plusieurs choix à cocher) ■ Sites et pages Web ■ Documents en PDF (articles, ebooks, littérature grise) ou autres formats à

télécharger ■ Notices d’articles ou d’ouvrages ■ Autres. Préciser : (texte libre : 2 lignes)

Si oui, comment conservez-vous les documents qui vous sont utiles ? (plusieurs choix à cocher) ■ Organisation de dossiers, bibliothèque numérique personnelle ■ Dans votre ordinateur mais de manière non structurée ■ Impression sur papier ■ Utilisation d’outils de gestion documentaire (type Zotero, Mendeley, etc.) ■ Pour les sites ou pages Web : (plusieurs choix à cocher)

o marque-pages organisés o favoris o social bookmarking (organisation et partage de liens via une plateforme type

Delicious, Pearltrees, Diigo, etc.) Sinon, pourquoi ne conservez-vous pas ces types de ressources? (texte libre : 3 lignes) 3 – Suivi de l'actualité Utilisez-vous un outil de veille pour suivre l'actualité de la bande dessinée ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Si oui, le(s)quel(s) ? (plusieurs choix à cocher) ■ Fils RSS. Préciser : (texte libre : 2 lignes) ■ Newsletter. Préciser : (texte libre : 2 lignes) ■ Outil de veille :

○ individuelle : eGoogle, Googlereader, Twitter… ○ partagée : Netvibes, Scoop It… ○ autre. Préciser : (texte libre : 2 lignes)

4 – Réseau

114


Connaissez-vous les autres spécialistes et chercheurs du domaine de la bande dessinée? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Êtes-vous amené(e) à échanger avec eux : (un seul choix à cocher) ■ fréquemment ■ occasionnellement ■ jamais

Quel(s) mode(s) de communication utilisez-vous pour vos échanges avec les autres spécialistes ? (plusieurs choix à cocher) ■ Oral :

■ colloques ■ échanges informels (rencontres)

■ Ecrit : ■ e-mail ■ réseau social. Préciser le(s)quel(s) : (texte libre : 2 lignes) ■ forum. Préciser le(s)quel(s) : (texte libre : 2 lignes)

Si vous en avez ressenti au cours de votre expérience, quels seraient selon vous les freins aux échanges ? (texte libre : 4 lignes) 5 – Diffusion et valorisation des travaux Actuellement, comment diffusez-vous vos travaux de recherche liés à la bande dessinée ? (plusieurs choix à cocher) ■ Communication lors de manifestations scientifiques ■ Mise en ligne sur des plateformes en libre accès ■ Publication dans des revues ■ Blog personnel ■ Autre. Préciser : (texte libre : 1 ligne)

Souhaiteriez-vous faire connaître davantage vos travaux ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Aimeriez-vous pouvoir partager davantage vos réflexions et questionnements avec les autres chercheurs du domaine ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

6 – Vos attentes dans le cadre du projet de la Cité de mettre en place une plateforme d'informations sur la BD :

115


Pour rappel, il s’agit d’un projet de portail d’informations à destination d’un public de chercheurs, étudiants et spécialistes en bande dessinée. L’idée est d’offrir sur une seule plateforme l’accès à toute l’information scientifique et académique du domaine, ainsi qu’un espace permettant à ces utilisateurs d’échanger plus librement de l’information utile. Êtes-vous intéressé à l’idée de disposer d’un tel outil pour votre travail ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Vous l’utiliseriez pour : (plusieurs choix à cocher) ■ chercher de l’information ■ partager vos travaux ■ partager de l’information ■ partager vos réflexions et questionnements

La présence d'informations scientifiques de disciplines connexes vous semble-t-elle souhaitable, utile ou même nécessaire aux côtés d'informations sur la recherche en bande dessinée ? (un seul choix à cocher) ■ Oui :

o Souhaitable o Utile o Nécessaire

■ Non

Si oui, de quelles disciplines ? (plusieurs choix à cocher) ■ Cinéma d’animation ■ Arts visuels ■ Jeu vidéo ■ Dessin de presse ■ Dessin d’humour ■ Caricature ■ Autre. Préciser : (texte libre : 1 ligne)

Seriez-vous intéressé(e) par un agenda des manifestations scientifiques (colloques, journées d'études, ateliers) et appels à communication du domaine de la bande dessinée ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Seriez-vous intéressé(e) par un forum de discussion ? (un seul choix à cocher) ■ Oui ■ Non

Sinon, quel type d’outil vous semble le plus adapté pour partager vos réflexions et informations, et échanger publiquement ? (texte libre : 2 lignes) Avez-vous des suggestions d’autres choses qui vous seraient utiles pour travailler ou qu’il vous semble nécessaire d’adjoindre cette plateforme ? (texte libre : 5 lignes) 7 – Champ d'étude et langues maîtrisées

116


Quels sont vos nom et prénom ? (texte libre : 1 ligne) Dans quel pays résidez-vous ? (texte libre : 1 ligne) Quel est votre statut ? (plusieurs choix à cocher) ■ Etudiant ■ Enseignant-chercheur ■ Spécialiste ■ Autre. Préciser : (texte libre : 1 ligne)

Vous êtes étudiant ou universitaire : ● dans quelle discipline vous situez-vous ? (texte libre : 1 ligne) ● Quel est ou quels sont votre (vos) organisme(s) d'affiliation ? (texte libre : 1 ligne) ● Quel est (sont) votre (vos) thème(s) actuel(s) de recherche dans le domaine de la

bande dessinée? (texte libre : 3 lignes) Vous êtes spécialiste ou autre : ● Dans quelle(s) revue(s) publiez-vous ? (texte libre : 2 lignes) ● Sur quel(s) site(s) publiez-vous des articles ? (texte libre : 2 lignes) ● Avez-vous publié des ouvrages sur la bande dessinée ? (un seul choix à cocher)

§ Oui § Non

● Participez-vous à des rencontres ou colloques ? (un seul choix à cocher) § Jamais § Parfois § Souvent

● Quels sont vos domaines d'expertise ? (texte libre : 2 lignes) Avez-vous un blog personnel ? (un seul choix à cocher) ■ Oui. Préciser : (texte libre : 1 ligne) ■ Non

Dans quelle(s) langue(s) lisez-vous des documents ? (plusieurs choix à cocher) ■ Français ■ Anglais ■ Allemand ■ Espagnol ■ Italien ■ Autre. Préciser : (texte libre : 1 ligne)

Dans quelle(s) langue(s) pouvez-vous produire de l’information ou échanger ? (plusieurs choix à cocher) ■ Français ■ Anglais ■ Allemand ■ Espagnol ■ Italien ■ Autre. Préciser : (texte libre : 1 ligne)

Pour lire en anglais, diriez-vous que : (un seul choix à cocher)

117


■ vous vous sentez très l’aise ■ vous vous sentez plutôt à l’aise ■ vous ne vous sentez pas très à l’aise ■ vous ne vous sentez pas du tout à l’aise

Pour échanger en anglais, diriez-vous que : (un seul choix à cocher) ■ vous vous sentez très l’aise ■ vous vous sentez plutôt à l’aise ■ vous ne vous sentez pas très à l’aise ■ vous ne vous sentez pas du tout à l’aise

Avez-vous des commentaires dont vous souhaiteriez nous faire part ? (texte libre : 5 lignes) Nous vous remercions d’avoir bien voulu prendre le temps de répondre à nos questions et vous ferons part prochainement des suites données à ce projet. A bientôt !

118


Annexe 2 : Liste des revues et blogs de recherche en bande dessinée

BANDE DESSINEE

Nom Administration Objet / public URL Commentaires (langue, accès)

Revues scientifiques

Neuviemeart CIBDI, Thierry Groensteen Spécialistes, étudiants et chercheurs

www.neuviemeart.citebd.org

RSS : déjà en place.

Fr. / gratuit

Comicalités Benoit Berthou Interdisciplinaire / Idem

http://comicalites.revues.org/

RSS : http://comicalites.revues.org/backend?format=rssdocuments

Fr. / freemium

Image and Narrative Comité éditorial (Jan Baetens)

Revue académique pour chercheurs

http://www.imageandnarrative.be/

RSS : http://www.imageandnarrative.be/index.php/imagenarrative/gateway/plugin/WebFeedGatewayPlugin/rss2

Eng. / accès libre + téléchargement des articles en PDF

ImageTexT Comité éditorial Revue académique pour chercheurs

http://www.english.ufl.edu/imagetext/

RSS : http://feeds.feedburner.com/imagetex

Eng. / accès libre, pas de PDF

119


t/

Journal of Graphic Novels and Comics

Comité éditorial Revue académique pour chercheurs

http://www.tandfonline.com/toc/rcom20/current

RSS : http://www.tandfonline.com/action/showFeed?ui=0&mi=5avdvi&ai=2c7&jc=rcom20&type=etoc&feed=rss

Eng. / PAYANT, édito téléchargeable gratuitement

Studies in Comics Comité éditorial (Julia Round, Chris Murray)

Revue académique pour chercheurs

http://www.intellectbooks.co.uk/journals/view-journal,id=168/

RSS : http://www.intellectbooks.co.uk/journals/atom,id=168/

Eng. / PAYANT, sur abonnement

Gesellschaft für Comicsforschung

Pr. Dietrich Grünewald, Nina Mahrt, Buckhart Ihme

Aide à la coordination et à la constitution d’un réseau pour les chercheurs en BD : manifestations scientifiques, information sur les publications, actualité du réseau…

http://www.comicgesellschaft.de/

RSS : http://www.comicgesellschaft.de/?feed=rss2

Allemand et anglais / gratuit

Echanges d’information, forum, listes de discussion scientifiques

Carnets de la bande dessinée

Benoit Berthou Information sur la recherche en bande dessinée, billets de réflexion /chercheurs, étudiants

http://carnetsbd.hypotheses.org/

RSS : http://carnetsbd.hypotheses.org/feed

Veille pour les chercheurs en BD

120


IBDS – International Bande Dessinée Society

Laurence Grove Groupe d’échanges entre chercheurs sur la BD française

http://www.arts.gla.ac.uk/ibds/

RSS : http://www.tcj.com/feed/

Organisation de conférences en toutes langues, site en anglais


Du9 Actualité / grand public

http://www.du9.org/

RSS : http://www.du9.org/feed/

Fr.

The Comics Journal Dan Nadel et Tim Hodler Actualité, critique pointue

http://www.tcj.com/

RSS : http://www.tcj.com/feed/

A numérisé toutes ses archives !

Eng.

The Comics Reporter Tom Spurgeon Compte-rendus, articles, ressources

http://www.comicsreporter.com/

RSS : http://www.comicsreporter.com/index.php/briefings/rss_1.0/

Eng.

Scandinavian Journal of Comic Art

Pas très actif (un seul numéro) mais sommaire en ligne

http://sjoca.com/

RSS : http://sjoca.com/?feed=rss2

Eng.

Blogs

Phylacterium Julien Baudry, Antoine Torrens

Blog de réflexion sur la BD (histoire, numérique, analyse)

http://www.phylacterium.fr/

RSS : http://www.phylacterium.fr/?feed=rss2

Fr.

121


Marre de la TV Julien Falgas Blog de réflexion sur la BD numérique

http://blog.abdel-inn.com/

RSS : http://julien.falgas.fr/feed/atom

Fr.

The Adamantine Harry Morgan Théorie de la BD + ressources

http://theadamantine.free.fr/

RSS : Non car statique<

Fr.

Töpfferiana Antoine Sausverd Planches du XIXème siècle et début du XXème.

http://topfferiana.free.fr/

RSS : http://topfferiana.free.fr/?feed=rss2

Fr.

The Billy Ireland Cartoon Library & Museum Blog

Billy Ireland Cartoon Library & Museum

Fonds numérisés, actualité de la bibliothèque…

http://library.osu.edu/blogs/cartoons/

RSS : http://library.osu.edu/blogs/cartoons/feed/

Eng.

Paul Gravett himself Articles, interviews, images…

http://www.paulgravett.com/

RSS : http://paulgravett.com/index.php/site/rss/

Eng.

The Comics Grid Divers fondateurs, tous chercheurs.

Réflexion, analyse, interviews…

http://www.comicsgrid.com/

RSS : http://www.comicsgrid.com/feed/

Eng.

Fumettologicamente Matteo Stefanelli, chercheur

Réflexion sur le médium, ses formes, son évolution avec le numérique

http://fumettologicamente.wordpress.com/

RSS : http://fumettologicamente.wordpress.o

It.

122


m/feed/

123


CARICATURE, DESSIN DE PRESSE, DESSIN D’HUMOUR

Nom Administration Objet / public Adresse Commentaires


EIRIS – Equipe interdisciplinaire de recherche

Laboratoire EIRIS Ridiculosa, base de données bibliographiques, actualité scientifique, etc. / Idem public

http://www.eiris.eu/

RSS : http://www.eiris.eu/eiris/index.php?option=com_rss&feed=RSS2.0&no_html=1

Fr. / PAYANT, accès aux sommaires

Humoresques Association Corhum Chercheurs, étudiants, spécialistes

http://www.humoresques.fr/

RSS : http://www.humoresques.fr/index.php?format=feed&type=rss

Fr. / PAYANT, accès aux sommaires

International Study for Humor Research

Mouton deGruyter interdisciplinary forum for the publication of high-quality articles on humor as an important and universal human faculty. Contributions include theoretical papers, original research reports, scholarly debates, short notes, book reviews, and letters to the editors. / Spécialistes, étudiants et chercheurs

http://www.hnu.edu/ishs/

RSS : pas de fil (demander)

Eng. / PAYANT, accès aux sommaires

The European Journal of Humour Research

The International Society for Humor Studies (ISHS)

A suivre http://journals.sfu.ca/ejhr/index.php/ejhr


Eng.

124



Caricatures et Caricature

CR d’ouvrages, articles, mais aussi événements scientifiques, expositions, festivals etc. / Spécialistes, étudiants et chercheurs

www.caricaturesetcaricature.com

RSS : http://www.caricaturesetcaricature.com/rss-articles.xml

Fr.

125


JEUX VIDEO



Game Studies - the international journal of computer game research

Comité des conseils de recherche nordique en art et humanités, Université de Copenhague

Spécialistes, étudiants et chercheurs

http://gamestudies.org/1102


Eng. / libre accès


Association française du jeu vidéo

Pour les professionnels, mais il y a une partie du site qui est consacrée aux études et analyses sur le secteur.

http://www.afjv.com/index.php

RSS : http://www.afjv.com/afjv_rss.xml

Fr.

126


ANIMATION



Animation Journal Maureen Furniss Founded in 1991, Animation Journal was the first peer-reviewed scholarly journal devoted to animation history and theory. Its content reflects the diversity of animation's production techniques and national origins - Sommaires / Spécialistes, étudiants et chercheurs

http://www.animationjournal.com/


Eng. / PAYANT, sommaires


Animation World Articles de réflexion sur des sujets d’actualité généralement sur l’animation mais aussi BD…

http://www.awn.com/magazines/animation-world-magazine

RSS : http://www.awn.com/magazines/animation-world-magazine/all/feed

Eng.

Choix de flux : http://www.awn.com/rss

Mechademia Frenchy Lunning www.mechademia.org/

RSS : http://mechademia.org/feed/

Frames per Second Articles de réflexion et CR d’ouvrages…

http://www.fpsmagazine.com/blog/index.php

RSS : http://www.fpsmagazine.com/blogrss/

Eng.

127


fpsblog.xml

128


Annexe 3 : Liste des institutions internationales spécialisées en bande dessinée

Centres de ressources francophones :

Bibliothèque municipale de Lausanne (bande dessinée - Suisse) :

Cat : http://bml.lausanne.ch/ Présentation du fonds : http://www.lausanne.ch/view.asp?docId=36294&domId=65445&language=F

Bibliothèque Forney (Beaux-Arts - Paris, Fr.) : Cat : http://bspe-p-pub.paris.fr/Portail/Site/ParisFrame.asp?lang=FR

Bibliothèque Malraux (illustration - Strasbourg, Fr.) :

CBBD (bande dessinée - Bruxelles, Be.): Cat. : http://194.88.106.88/opac_css/index.php

CIBDI (bande dessinée - Angoulême, Fr.): cat : http://serv-biblio.citebd.org/opacweb/ dépôt légal

CRDP Poitiers (ressources pédagogiques en bande dessinée, Fr.): site : http://www.la-bd-de-case-en-classe.com/ Cat : http://www.sceren.com/pageLibre00010054.aspx

Non francophones :

Bibliothèque du Musée international du manga (manga - Kyoto, Japon) : Base de données : http://mmsearch.kyotomm.jp/index_e.html

The British Cartoon Archive (Canterbury, Angleterre) : http://www.cartoons.ac.uk/

CBLDF (Comic Book Legal Defense Fund, USA) : http://cbldf.org/

Centre for the Study of Cartoons and Caricature de l'Université du Kent à Canterbury

Centro Fumetto Andrea Pazienza (bande dessinée - Cremona, Italie) :

Site : http://www.cfapaz.org/

Cat : http://81.88.231.15/SebinaOpac/Opac

129


Charles Schulz Library: 58 Bridge Street, White River Junction, Vermont. Cat. : http://184.106.180.33/

Glasgow University Library: portail recherché en BD : http://www.arts.gla.ac.uk/ibds/links/index.html

Michigan State University Library (USA):

Cat general http://magic.lib.msu.edu/search/X ;

“Fine Arts branch”: http://www.lib.msu.edu/branches/fal/

Comic Art: http://comics.lib.msu.edu/

Billy Ireland Cartoon Library & Museum (Ohio State University, USA) :

Site: http://cartoons.osu.edu/

Cat. des fonds : https://cartoonimages.osu.edu/

Serieteket (Stockholm Library for Comics and Graphic Literature): www.kulturhuset.stockholm.se/default.asp?id=5658&Category=Serieteket

Washington DC Library of Congress : http://www.loc.gov/index.html

130


Annexe 4 : Tableau des spécifications applicatives pour le portail d’informations de la CIBDI

Service attendu Fonction Moyen Spécification

Offrir une vue d’ensemble sur l’actualité des publications scientifiques des revues sélectionnées

Présenter de manière dynamique les dernières publications de chaque revue

Agrégateur de flux RSS

Harmonisation des champs des flux : titre, lien, auteur, date, résumé. Norme.

Structuration de la page

Pour harmoniser les champs des flux RSS, il faut sélectionner les champs suivants (pour l’agrégateur) : title et link pour le flux (revue) et en item : title, link, author, pubdate, description (pour l’article)

Un contenu expert Adapter l’offre éditoriale aux besoins du public en collectant les sources/ressources nécessaires

Veille sur la qualité du contenu et les éventuels « mouvements » de l’organisation éditoriale des revues (comité de lecture)

Une présentation de chaque revue peut être requise pour informer les utilisateurs sur le type de contenu, l’éditeur, la politique commerciale : insérer un lien dans chaque titre de revue et renvoyer vers la page « about » ou « à propos » de la revue.

Rechercher les articles parus sur un thème ou d’un auteur donné… dans cette sélection de revues

Stocker les références dans une base de données interrogeable en ligne

Base de données structurée en champs permettant de faire des requêtes simples et croisées

Base de données MySQL, et EasyPHP pour l’intégration sur le site ?

Favoriser Avoir un point de Mode de Ergonomie de

131


l’autonomie des utilisateurs à la recherche

consultation (moteur) accessible à tous

recherche permettant l’accès centralisé à l’ensemble des documents et de naviguer facilement d’un type de doc à un autre

l’application

Permettre un repérage efficace des infos pertinentes

Faciliter l’exploitation des données

Détermination de formats d’affichage et de critères de tri

Critères de tri

Permettre aux utilisateurs de contribuer à l’alimentation du site côté revues, pour compléter l’offre informationnelle

Signaler les articles publiés hors revues agrégées en reprenant les mêmes champs de référence que pour les articles issus des flux

Formulaire structuré en champs (les mêmes que les autres articles) qui sera soumis à validation de l’administrateur et migré vers la base de données

Formulaire qui ressemble aux articles côté administrateur

Offrir aux utilisateurs une recherche d’information en ligne optimale, la plus complète possible

Les orienter vers des méta-moteurs et bases de données d’éditeurs/d’archivage en open access scientifiques (si possible pérennes)

Une liste explicative des grandes bases en open access et un lien vers chacune d’entre elle

Penser à un texte de présentation

Permettre aux utilisateurs de se procurer les documents papier quand ils sont payants ou indisponibles en ligne

Les orienter vers les lieux ressources physiques, par type de lieu

Cartographie (Googlemap) avec géolocalisation des lieux et informations au survol (nom, type, spécialité, site)

Liste thématique des catalogues des lieux ressources

Organiser un espace d’échanges entre les

Un forum structuré en catégories thématiques larges et souples pour

Un plugin forum n’existe pas. Il faut du

132


utilisateurs ne pas fourvoyer et rebuter les utilisateurs

développement ou externaliser le service (créer un forum sur un autre site et le signaler avec un lien sur le portail)

Quelles fonctionnalités pour une plate-forme d ... · ARROYO Elodie. Quelles fonctionnalités pour...

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