Psycho

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Bases de psychopathologie Source conceptuelle et clinique Analytique Bases d’intelligence relationnelle Formation impartie par Eva Matesanz – www.ever-mind.fr

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Au delà des étiquettes banalisées du "borderline" et du "pervers narcissique" dont nous serions entourés, et que moult manuels et vidéos vous invitent à répérer, il existe des structures psychiques bien plus complexes et en même temps éclairantes de notre humanité, mises à jour par la psychanalyse et dont la clinique d'une centaine d'années est la meilleure référence pour se retrouver en cette, notre, société interconnectée. Cette formation s'adresse à tous ceux dont la compétence relationnelle constitue le socle du métier : managers, RH, RI, consultants, coachs. Le support en est la synthèse. Le présentiel, en relation, est la condition de son incorporation véritable. Pour ceci, contactez www.ever-mind.fr - le site collectif d'auteurs d'esprit, acteurs du changement enfoui. C'est le tandem Eva Matesanz et Roland Brunner, qu'on ne présente plus, qui animera.

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Bases de psychopathologie

Source

conceptuelle et clinique

Analytique

Bases d’intelligence relationnelleFormation impartie par Eva Matesanz – www.ever-mind.fr

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Structure Psychique

Concept et types de base

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Structure Psychique

Structure psychique – Type de personnalité – Style de relation et de management

• Aucunement à partir de comportements à faiblesse de la variabilité d’expression

• A partir de problématiques subjectives à solidité de LA question fondamentale

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Structure Psychique

Structures de base en fonction de LA question fondamentale que se pose l’individu

• Suis-je un homme ou une femme ? Se demande l’hystérique.

• Suis-je mort ou vivant ? Est d’obsessionnel l’éternelle question.

• Puis-je fuir mon angoisse ? Se demande le sujet narcissique.

• Puis-je jouir ? Teste aux limites le pervers.

• Est-ce que j’existe ? Se demande de psychotique.

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Structure psychique

Socle psychique de construction de l’individu, et qui sous-tend ses actes et relations, qui reste immuable et unique pour chacun, après avoir suivi l’évolution suivante :

• Nourrisson Psychotique : « pulsionnel » - Diversité des moyens de satisfaction face instinct animal Plaisir // Besoin –> capacité : c’est l’enfant l’acteur de l’attachement et pas la mère…

• Enfant Pervers : il impose ses « pulsions» par l’agressivité et la séductionRésolution du complexe d’oedipe fait rentrer dans la structure névrotique :

hystérique pour la fille (détachement de la mère pour le père), un pas plus loin (détachement de la mère pour y revenir ailleurs) pour le garçon qui est obsessionnel

• Adolescent Narcisse – réactualisation du complexe d’oedipe dans une sorte de joute finale Œdipe contre Narcisse pour en sortir vraiment ou pas, et acquérir le narcissisme sec du social.

• Adulte Névrosé, structure de la normalité avec élaboration de la pulsion par la pensée selon la loi. Les interdits nous obligent à être créatifs, et le social à être acceptables.• Adulte Pervers, du goût du passage à l’acte, ou Psychotique, purement projectif et débridé.

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Structure psychique

EnfantPsychotique

Pervers

Névrosé

Narcisse

Pervers

AdultePsychotique

Développement

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Structure psychique

Par la résolution du complexe d’oedipe il faut entendre le refoulement des sentiments incestueux et le choix d’un sexe psychique. Y compris les situations de plus en plus fréquentes de pôle viril de l’hystérique et d’hystérie masculine.

L’accompagnement sur le seul vrai objectif humain qui vaille, connaître son désir, permet aux névrosés d’arrondir les angles. De laisser émerger l’inconscient et d’élaborer son expression, le mettre à jour et à l’œuvre. En lieu et place d’une méconnaissance de soi et se faire déborder par des passages à l’acte : ceux de réussite à tout prix (burn-out) et ceux de l’échec « mérité » (inhibition).

Un acte manqué est manqué par rapport à l’acte, mais parfaitement réussi en ce qui concerne le désir.

Le pervers et les psychotiques sont, eux, inanalysables et incapables de changement. Sans refoulement, il n’y a pas de circulation intrapsychique mais l’intersubjectivité en renfort : il leur manque un pied sur lequel « jouir » ou « exister ». Et ce pied c’est vous !

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Structure névrotique

Celle de la normalité, quand le « moi » se débat entre deux maîtres : le ça et le surmoi.

Communauté de névrosés nous sommes sous la même loi en partage que le surmoi brandit face aux pulsions du ça. La réactualisation du refoulement est la principale arme pour maintenir des braises de vie tout en évitant la flambée voire l’incendie. Mécanisme de défense de base face à l’angoisse (pour rappel, il existe un répertoire complet de mécanismes de défense depuis la projection, le renversement en son contraire, l’isolation, etc qui ne sont que les variantes préférées de chaque sujet).

Le névrosé nous consulte pour dénouer ce conflit intrapsychique à l’œuvre lors de décisions, changements, difficultés de la vie.

Projection de peurs sur responsable hiérarchique, esprit tâtillon auprès des équipes pour éviter l’expression de la confusion propre etc

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Structure névrotique

De l’attachement exclusif, à l’amour et à l’amitié et à la vie en société

La satisfaction des besoins et plaisirs traverse les stades de développement psychosexuel bien connus: oral, anal, phallique et génital.

La structure névrotique suppose une libido d’objet (désir, amour, amitié et vie sociale) suffisamment importante par rapport à la libido narcissique (entre soi et soi).

Le stade génital est l’aboutissement d’une sexualité et d’une interrelation normale, adulte, fraîche et joyeuse. Responsable et légère, solidaire et citoyenne.

En couple, en partenariat, en entreprise, nous avons besoin pour notre sécurité ontologique et notre épanouissement, d’un minimum d’imaginaire et d’affectio societatis : plaisir à être et faire ensemble

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Structure névrotiquehystérique

Suis-je un homme ou une femme ?L’hystérie est le langage propre de l’être humain, pour « être aimé ». Rebelle à son sexe anatomique et à la loi, ce qu’il recherche est l’amour de l’autre. Ni bien faire ni être bien. Etre aimé malgré tout, même testant les limites consciemment ou inconsciemment, et cédant aux pulsions en cette structure encore très vives. Le trop de jouissance se déverse ensuite en stratégies de frustration et psychopathologie de l’échec.Chez la femmeStratégie féminine : avoir l’homme et l’enfant. Et vouloir toujours se rassurer ailleurs. S’entendre dire et ressentir qu’elle est une femme…Stratégie virile : prendre la place de l’homme et faire le deuil de l’enfant.Chez l’hommeAngoisse, phobie (public), hystérie (corps) : symptomatologie sexuelle de cet homme féminisé pour charmer maman qui n’a aimé et n’aime qu’elle (infidélités en couple).

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Structure névrotiqueObsessionnelle

Suis-je mort ou vivant ?L’obsession est le dialecte de l’humain, dirigé vers l’œuvre et le tombeau. Il veut toujours être aimé, mais pour ce qu’il fait, et les traces qu’il laisse, dans les règles de l’art. C’est un refoulement laborieux sur des pulsions particulièrement menaçantes qui l’a fait rentrer dans la structure de la normalité, à grands coups d’isolation(pensées, gestes et parole dissociés) et de renversement en son contraire (ordre et propreté excessifs cachent la jouissance du désordre). La légalité est assimilée au bien et la soumission à la réussite. Règles et rituels contiennent l’obsessionnel qui a la haine de son désir. Sa jouissance acceptable vient de la liturgie qu’il s’impose. Surmoi tyrannique et sentiment de culpabilité, rituels plus ou moins invalidants, doutes et vérifications, ruminations, inhibitions… TOC de la psychiatrie moderne. Ces symptômes protègent contre l’angoisse mais, professionnellement, peuvent paralyser l’activité ; humainement, la vie.La rigidité psychique et la force de ses défenses rendent l’accompagnement laborieux. A la hauteur du refoulement pratiqué et des défenses contre l’angoisse installées.

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Structure narcissique

Puis-je fuir mon angoisse ?L’angoisse, contrairement à la peur et à l’anxiété, n’a pas d’objet. Elle est le propre de la vie et la manifestation du conflit intrapsychique entre l’instance interne de jouissance, le ça, et celle des interdits, le surmoi.

Ainsi tout individu est confronté à un problème d’angoisse, et c’est le « trop d’angoisse » qui serait pathologique et vecteur de passage à l’acte : décision brusque de rupture, suicide, homicide.

Pour lutter contre l’angoisse, oublier le conflit psychique par moments, il existe le refoulement et l’accès à la structure de la normalité qu’est la névrose.

Il peut toutefois arriver que le refoulement soit faible ou insuffisant. C’est le cas de la structure narcissique.

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Structure narcissique

Puis-je fuir mon angoisse ?Le Narcisse est resté au seuil de la rentrée en structure névrotique. Il n’est plus un enfant mais reste un éternel adolescent qui vit l’instant et son plaisir comme une longue fuite en avant pour éviter l’entrée dans la structure névrotique.Ancré sur un pôle névrotique, pervers ou psychotique suivant une représentation en étoile. Il peut par les circonstances de la vie ou d’un accompagnement basculer dans la perversion ou la psychose. Moins souvent dans la névrose (règle de la roulette, un sur trente-six).Nous avons tous besoin d’un narcissisme qu’on dit secondaire. Comme une sorte de regard sur nous à travers l’autre, troué.Le narcissisme du Narcisse est celui qui a été conceptualisé comme étant primaire. Celui qui était pure projection et idéal de perfection des parents (moi idéal) et qui n’a pas permis le développement d’un idéal du moi, incluant le symbolisme et la loi.

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Structure narcissique

Puis-je fuir mon angoisse ?Il s’ensuit un moi « vide » masqué par un moi de théâtre (faux self). Davantage sous l’emprise du ça que du surmoi, présent mais tolérant et débonnaire. Avec une vie pulsionnelle que l’individu a toutes les peines du monde à maîtriser. Car sans refoulement. Dans un état à la fois d’hypernarcissisme et de détresse identitaire.La dynamique est de passage à l’acte plutôt que de poser des actes. La conscience morale et le sentiment de culpabilité sont faibles. Les prises de position fortes permettent seulement de soutenir la fragilité du moi. Dès lors, le surmoisemble être plus au service du narcissisme de l’individu (pour tenir) qu’au service de de la régulation des pulsions, élaboration psychique, création laborieuse de voies…Mais qui dit jouissance facile dit angoisse quotidienne et diffuse. Et pour la fuir rien de mieux que l’anesthésie que procurent les addictions : au travail, au sport, aux substances. Registre de consommation y compris sexuel. Redoutable dépression.Structure sans paratonnerre psychique. Le corps prend. Maladies organiques contrairement aux fonctionnelles (manifestations du corps sans atteinte organique) de l’hystérique. En coaching il est tout simplement abandonique si vous ne l’aidez pas à ne pas changer et réussir, à tout prix.

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Structure perverse

Puis-je jouir ?Le pervers comme le narcisse est resté aux portes de la névrose. Cela est son choix, pour jouir, de vivre sa vie aux limites. Il connait la loi. Il en est même amoureux. Il ne se sent pas concerné par les limites qu’elle pose. C’est juste bon pour ces naïfs de névrosés, encombrés de leur surmoi et subissant le refoulement, dont l’individu pervers ne dispose pas. Ces névrosés qui se débattent entre leurs pulsions et les interdits ; ce sont eux qui le font jouir. Et lui qui joue des lois et des pulsions. Comme un enfant.Pour le comprendre il faut accepter que nous conservons tous un reste de notre perversion d’enfance. Des braises que l’hystérique aime voir attiser, jusqu’à une limite (!) et dont l’obsessionnel s’en protège comme il le peut. C’est le prix à payer pour accéder au désir et à l’amour…Les jeux pervers sont stéréotypés. L’enfant qui était un pervers polymorphe reste fixé au stade prégénital et dans une pratique qu’il répète de façon exclusive. Seule la souris change. Du pervers on ne peut être que complice ou moraliste. Il ne craint que la sanction qui lui ôte la jouissance qui est son seul moteur.

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Structure perverse

Puis-je jouir ?Chez le sujet de structure névrotique, le fantasme a pour fonction de réaliser dans le jeu théâtral ses désirs refoulés. En représentation. Chez le pervers, le fantasme doit se réaliser dans la réalité.Si le névrosé exprime son fantasme dans un rêve éveillé voire, concrètement, dans une œuvre (artistique, littéraire, scientifique, technique ou professionnelle), c’est-à-dire, dans la sublimation ; le pervers, lui, passe à l’acte…

Sublimation : mécanisme de défense contre l’angoisse permettant de réaliser un désir interdit par l’instance morale, le surmoi, dans une activité acceptable par cette même instance.

A noter le cas si commun du manager pervers dont le pouvoir autorise le jeu et les souris… En coaching il testera vos limites à vous et sera très toxique. Refus net.

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Structure psychotique

Est-ce que j’existe ?Le psychotique a échoué à construire un moi identitaire. S’il a réussi à se forger un « moi », c’est d’un faux self ou d’un masque, dont il s’agit – faux self dont la fonction est de passer en société, sans que lui-même n’y croit. Il ne dispose ni de surmoi ni de refoulement. Incapable de relations affectives, son mode de socialisation est purement projectif, à partir de ses convictions.

Sa vérité à lui est La Vérité. Une ou deux convictions fortes, dogmatiques, exprimées de façon répétée, comme des sortes de lois personnelles permettent d’anticiper son point de délire et de bascule dans la maladie et/ou le passage à l’acte : « tout ce qui est tu rend maître, tout ce qui est dit rend esclave. » ConfuciusAinsi, le raisonnement du paranoïaque est un raisonnement juste à partir de bases fausses. Et tant qu’il n’y a pas de bouffée délirante, le « petit délire » peut paraître crédible. Cela donne des fondateurs d’activité économique, sociale, politique, de religions et de sectes car il s’agit d’un malade social, là où le schizophrène est un perturbé asocial et abstrait.

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Structure psychotique

Est-ce que j’existe ?Le point de délire du schizophrène se repère, lui, dans sa propension à créer des néologismes. Ce qui frappe aussi en lui, ce sont les dissonances de son comportement, ses bizarreries.Son insertion social est problématique. Alors que chez l’individu paranoïaque, l’entreprise et toute autre organisation lui permettant de jouer son rôle lui vaut jusqu’à un certain point une prothèse pour tenir debout et le protéger de son délire. Il n’en reste pas moins qu’il sera toxique pour ses collaborateurs, et toute responsabilité sur des personnes devrait lui être retirée.

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Structure psychotique

Est-ce que j’existe ?En psychiatrie les psychoses sont considérées comme les maladies mentales les plus graves, sans que l’individu concerné « en souffre » ni consulte car sa maladie lui fait croire qu’il n’est pas malade.En ce qui concerne la paranoïa et la schizophrénie l’entrée dans la maladie se fait généralement par des bouffées délirantes répétitives (plus de quatre), comme des sortes d’explosions psychiques où idées, perceptions et paroles se bousculent de façon anarchique et apparemment incohérente.Dans la paranoïa le délire est structuré autour d’un thème précis (religieux, politique, juridique, scientifique, technique, sexuel). Dans la schizophrénie, les délires sont généralement moins structurés.

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Structure psychotique

Est-ce que j’existe ?Ce sont des contre-indications au coaching et nécessitent une prise en charge médicale et un traitement à base de neuroleptiques.

Astuces de repérage et sortie sont :

Relever les médicaments du client, ne pas souligner et encore moins questionner les constatations étranges, faire mine d’accepter sans l’altérer LA vérité exprimée et rediriger vers une structure médicale sous couvert d’une instance supérieure si possible.

Accompagnement de type « trucs et astuces » tout en s’assurant que le client prend bien son traitement à la limite.

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Pratique de psychopathologie

Analyse de cas et questions