Reconstruction de densité d'impulsion et détermination de ...
Projections de la population au Niger de 2005 à 2050 : un...
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REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
SECRETARIAT GENERALBUREAU CENTRAL DU RECENSEMENT
PROJECTIONS DE LA POPULATIONDU NIGER DE 2005 à 2050
·Un appel à l'action
'TRAVAUX DEMOGRAPHIQUESu_ -1- -- -li. n01 - Avril 2005
,ec le soutien de :
unicef
TRAVAUX DEMOGRAPHIQUES
Volume 1 • N°1 - AVRIL 2005
PROJECTIONS DE LA
POPULATION DU NIGER
DE 2005 À 2050PAR
Soumana HAROUNA
Boubakar SOUMAILA
Hamidou ISSAKA MAGA
Jean-Pierre GUENGANT*
"'Institut de recherche pour le développement (I.R.D.)
Cette publication a été réalisée grâce àl'appui technique et finander du Fondsdes Nations Unies pour la population
(U.N.ERA - Niamey) et de l'Institut deRecherche pour le Développement
(l.R.D - Ouagadougou)
TABLE DES MATIERES
Liste des sigles et abréviations............................................................ 5Avant - propos 7Introduction '. .. ... 91. Méthodes et utilité des projections démographiques...................... 131.1. Limites des projections existantes......................................... 131.1.1. Projections démographiques nationales 131.1.2. Projections des Nations Unies 151.2.: Nouvelle approche des projections... 152. Construction des scénarii 172.1. Détenninants de la fécondité 172.2. Trois scénarii retenus 192.2.1. Scénario tendanciel 202.2.2. Scénario de réduction rapide de la fécondité........................ 202.2.3. Scénario dit« d'appel à l'action» 212.3. Durée des projections et population de départ 222.4. Hypothèses retenues pour la période 2005-2050 252.4.1. Fécondité et ses détenninants proches 252.4.2. Mortalité et VIWSida 372.4.3. Migrations internationales et urbanisation 392.4.4. Synthèse 403. RESULTATS: Des contrastes édifiants 453.1. Scénario tendanciel 453.1.1. Evolution de la population totale et de la structure par âge .. 453.1.2. Fécondité 493.1.3. Mortalité 513.2. Scénario de réduction rapide de la croissance démographique .. 533.2.1. Evolution de la population et de la structure par âge 533.2.2. Fécondité............................................................................ 583.2.3. Mortalité 623.3. scénario d'appel à l'action 643.3.1. Evolution de la population et de la structure par âge 643.3.2. Fécondité 693.3.3. Mortalité 73CONCLUSION: LA Nécessité d'agir maintenant 77..BffiLIOGRAPHIE 87ANNEXES 91
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
BCR: Bureau central du recensement
CERPAA: Centre d'études et de recherches sur les populationsafricaines et asiatiques
CIPD:
EDSN:
Conférence internationale sur la population et le développement
Enquête démographique et de santé du Niger
ENMUAO: Enquête nigérienne sur les migrations et l'urbanisa-tion en Afrique de l'Ouest
ISF : Indice synthétique de fécondité
MICS : Enquête à indicateurs multiples
ONU : Organisation des Nations Unies
PAlP: Programme d'actions et d'investissements prioritaires
PDS : Plan de développement sanitaire
PNP : Politique nationale de population
RGPH: Recensement général de la population et de l'habitat
SP/SRP : Secrétariat permanent de la stratégie de réduction dela pauvreté
UNFPA: Fonds des Nations unies pour la population
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Avant - propos
Ce document contient les résultats des deuxièmes projections nationales de population par sexe et par âge détaillés réalisées au Niger. Lesprojections précédentes ont été réalisées en 1994. Elles couvraient la période 1994-2025 et ne comportaient qu'un seul scénario d'évolution futurede la population.
La publication récente des résultats du 3e recensement général dela population et de l'habitat réalisé en 2001 pennet d'actuaœer les connaissances sur la population totale du Niger et sur ses principales caractéristiques. Par ailleurs, les diverses enquêtes réalisées au cours des quinzedernières années fournissent des éléments nouveaux sur la dynamique de lapopulation nigérienne : fécondité, Imrtalité et migrations.
La réalisation de nouvelles projections de population par sexe etpar âge (dites projections par composantes) pour le Niger était donc unenécessité. Les résuhats obtenus, présentés dans ce document, sont indispensables au suivi - évaluation et à la révision des politiqœ'S et progranuœssectoriéls mis en oeuvre par les autorités. Il s'agit en particulier de l'atteintedes objectifs du millénaire pour le développement, de la stratégie de réduction de la pauvreté, et des divers progranunes qui l'accompagnent dans lesdomaines agricole, sanitaire ~ éducatif.
Les résultats détaillés fournis par les projections - par exemplenombre d'enfants de 0 à Il mois à vacciner, nombre d'enfunts à scolariser,nombre d'adolescents et adolescentes, nouvelles entrées sur le marché dutravail, nombre de femmes en âge de procréer, effectifdes personnes dutroisième âge ... - constituent aussi pour les professionnels concernés, unoutil de travail indispensable à la programmation, au suivi et à l'évaluationde leurs activités.
La publication de ces nouvelles projections est l'aboutissementd'un travail d'équipe qui s'est appuyé sur un examen attentifdes résultatsdu recensement général de la population et de l'habitat de 2001, et surl'analyse des données dispombles sur chacune des composantes de ladynamique démographique: fécondité, mortalité et migrations.
Malgré le soin apporté à la préparation de ces projections 20052050, il importe de rappeler qu'elles ne sont pas des prédictions, le futurétant par nature non connu. En fait, plus on s'éloigne du point de départ
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de la projection, plus les résultats des diverses hypothèses sont divergentset incertains. Ains~ colJ1)te tenu de l'inertie des phénomènes démographiques, les résultats obtenus pour la période 2005 à 2015 ne sont pas trèsdifférents selon les scéoarii reteDus. Ils peuvent donc être considérés, avecles réserves d'usage, comme des estimations démographiques raisonnablesdu futur proche. En revanche, les résultats obtenus au-delà de 2015, notamment pour 2050, relèvent de la prospective. En fiùt, les projectionsconstituent tm outil d'aide à la décision, car elles indiquent les actions àentreprendre pour intléchir les évolutions jugées peu fàvorables au développement du pays. en agissaŒ sur certaines variables telles que : le mariageprécoce, la durée de l'allaitement au sein, l'accès à la contraception et laprévalence duVIH-SIDA
Cette publication a été réalisée, sous la direction de Mo~ieur
EKADE Ghalio, Directeur national du Bureau central du~ parHAROUNASou~ démographe expert national UNFPNBureau central du recensement, SOUMAILA Boubakar, statisticien économiste auBureau central du recensement, MAGA ISSAKA Hamidou, démographeexpert national UNFPAlDirection de la Population, et par GUENGANTJean-Pierre, démographe, Représentant de l'Institut de Recherche pour leDévelopperœnt (IRD) au Burkina Faso. Les travaux thématiques préparatoires de ces projections démographiques ont été assurés par MelleATTAMA Sabine Dissirama, démographe-consultante et MessieursM'FOULOU Raphaêl, conseiller technique du BCR, IBRAHIMMahaman, démographe-consultant, ARGOZE Moussa Koura, démographe-consultant au BCR, et CHÉTIMAAmadou Roufàï, démographe-eonsuhant au BCR.
Au nom du Ministère de l'Economie et des Finances, qu'il me soitpermis ic~ de les remercier, ainsi que tous leurs collègues dont les critiqueset suggestions ont permis d'améliorer le fond et la fonne de cette publicafun
Le Secrétaire Général du Ministère del'Economie et des Finances
Abdou SOUMANA
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Introduction
La population nigérienne peut être estimée à 12 millions etdemi d'habitants en 2005. Elle était de 11.060.291 habitants enjuin 2001, selon les résultats définitifs du 3ème recensement général de la population et de Fhabitat (RGPH-2001). Avec une densitémoyenne de 8,5 habitants au krn2
, le Niger apparaît à première vuecomme un pays peu peuplé. En réalité, neuf habitants sur dix viventsur le tiers de la superficie totale au Sud du pays où la densité dela population dépasse le plus souvent 50 habitants au km2
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Cette forte concentration de la population sur une portiondu territoire national résulte de la conjugaison de contraintesenvironnementales et d'une croissance démographique rapide. Lescontraintes environnementales - diminution et mauvaise répartition des pluies - se sont traduites par un rétrécissement progressifdes surfaces cultivables en agriculture pluviale qui représententaujourd'hui seulement 12% du territoire national. Parallèlement,le taux d'accroissement annuel moyen de la population s'est maintenu à un niveau élevé, de l'ordre de 3% par an depuis 1960. Aucours du vingtième siècle, l'effectif total de la population nigérienne a été multiplié par Il passant d'environ un million en 1905à plus de Il millions en 2001.
Cet accroissement rapide de la population nigérienne remeten cause la pérennité des systèmes agraires traditionnels basés surune agriculture extensive et de longues jachères. Il pose aussid'énormes défis en matière d'investissements sociaux - santé,éducation, emploi, logement, etc. - les investissements réalisésn'arrivant pas à suivre le rythme de la croissance démographique.Malgré cela, les défis posés par la croissance rapide de la population n'ont pas été suffisamment pris en compte dans l' élaboration et la mise en œuvre des programmes de développement économique et social du pays au cours des vingt dernières années. Eneffet, la politique nationale de population, élaborée et adoptée en1992 en vue de maîtriser la croissance démographique, n'a pas
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atteint les objectifs escomptés. Les raisons avancées pour expliquer ces contre-performances relèvent non seulement des insuffisances constatées dans son élaboration et son exécution, maisaussi dans l'instabilité politique qui a caractérisé les années 90.
Avec la poursuite des tendances démographiques actuelles,le Niger pourrait compter en 2050 plus de 50 millions d'habitants,soit cinq fois plus qu'aujourd'hui. Une telle évolution est-ellesupportable, acceptable, souhaitable pour le Niger et sa population ? La révision du cadre macroéconomique et des politiquessociales de référence, que constitue la stratégie de réduction de lapauvreté, et l'actualisation de la politique nationale de populationoffrent l'opportunité de prendre en compte les variables démographiques et leur impact dans la réalisation des programmes sectoriels de développement. L'exécution efficace de la stratégie deréduction de la pauvreté nécessite la mise à jour des informationsstatistiques et démographiques et la prise en compte effective desinterrelations population et développement.
Les projections présentées dans ce premier numéro de« Travaux démographiques» ont une double originalité. En effet,celles-ci sont les premières projections par composantes présentant plusieurs scénarii réalisées au Niger. De plus, elles constituent l'un des tous premiers exemples de projection de la fécondité et de la mortalité à partir de leurs « déterminants proches »,contrairement aux projections démographiques « classiques» danslesquelles les niveaux futurs de fécondité et de mortalité sontprojetés à partir d'une analyse des tendances passées. C'est ainsique dans ces nouvelles projections, les niveaux futurs de féconditésont le résultat de diverses hypothèses faites sur la valeur desdéterminants proches de la fécondité, à savoir la prévalence de lacontraception, la répartition des méthodes utilisées, le pourcentage de femmes en union, la durée de l'insusceptibilité postpartum, et la stérilité. De même, l'évolution 'future de l'espérancede vie à la naissance est, dans ces projections, le résultat d'hypothèses sur l'évolution future de l'épidémie du VIH/sida au Niger.
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Le logiciel utilisé pour réaliser ces projections nationalesde population par composantes au Niger, « SPECTRUM » (développé par «The Futures Group International », - Stover 1. andHeaton L., 1999 a, b, c), a pennis de tester assez facilement diverses hypothèses et d'avoir des résultats détaillés, sur les variablesdémographiques, mais aussi, sur les variables associées aux déterminants proches de la fécondité et sur l'impact de l'épidémie duVIH/SIDA. Il a été ainsi possible de connaître l'évolution du nombre d'utilisatrices des diverses méthodes de contraception retenues, en fonction de l'évolution de la prévalence contraceptive. Ila été aussi possible d'estimer le nombre de personnes infectéespar le virus du VIH/ sida et le nombre de décès correspondants, enfonction des hypothèses d'évolution de la maladie retenues.
L'ensemble des résultats présentés dans ce document neconstitue donc qu'une infime partie des informations disponibles,générées par ces projections. Les utilisateurs intt:ressés par desinformations détaillées ou spécifiques qu'ils ne trouveraient pasdans ce document pourront toujours s'adresser au Bureau centraldu recensement qui se fera le plaisir de les leur communiquer.
Le présent document s'articule autour de quatre pointsprincipaux. Le premier présente les limites des projections démographiques réalisées en 1994 et la nécessité de leur révision àpartir des nouvelles informations démographiques disponibles. Ledeuxième porte sur la démarche de construction des différentsscénarii, et le troisième présente les principaux résultats obtenus.Enfm, le quatrième point aborde les champs d'actions possibles enterme de politiques et programmes à mettre en œuvre.
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1. MÉTHODES ET UTILITÉ DES PROJEC-TIONS DÉMOGRAPIDQUES
Une projection est une estimation de ce que pourrait être lefutur sous certaines hypothèses appliquées à divers paramètres.Ainsi, une projection démographique est une estimation de lapopulation dans le futur en fonction de diverses hypothèses faitessur la mortalité, la fécondité et les migrations. Les projectionssont donc avant tout le résultat d'un jeu d'hypothèses, et ellesdoivent être appréciées en fonction de la pertinence de ces hypothèses.
Les projections démographiques sont dans la quasi-totalitédes cas des projections dites par «composantes», c'est-à-dire parsexe et par âge, réalisées au niveau national. Les projections démographiques nationales réalisées au Niger en ]994 ainsi quecelles des Nations unies suivent cette démarche. Ces projectionset les hypothèses qui leur sont associées présentent cependant deslimites.
1.1. LIMITES DES PROJECfIONS EXISTANTES
1.1.1. Projections démographiques nationales
Les premières projections démographiques réalisées auNiger sur une longue période datent de 1994. Elles ont été réalisées par la Direction de la population avec l'appui technique duCentre d'études et de recherches sur les populations africaines etasiatiques (CERPAA - Université Paris V). Ces projections comportent deux types d'insuffisance: la prise en compte d'un scénario unique d'évolution de la population et l'optimisme trop marquéd'une baisse rapide de la fécondité.
Ces projections de 1994 n'ont publié que les résultats del'hypothèse moyenne sous le prétexte que «le décideur (rarementdémographe) se reporte toujours à l'hypothèse centrale» (Direction de la Population, 1994). La formulation d'une hypothèse
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haute et d'une hypothèse basse, comme il est d'usage, a donc étéécartée a priori. En fait, le choix d'un scénario unique de projection revenait à imposer une évolution unique de la population àl'intérieur d'hypothèses considérées comme les seules vraisemblables.
Par ailleurs, l'hypothèse de fécondité retenue était fondéesur une baisse continue de la fécondité. Le niveau de départ del'indice synthétique de fécondité (ISF) retenu était de 7,3 enfantspar femme en 1994, ce qui correspondait à un taux de prévalencede la contraception, toutes méthodes confondues, observé de 4 %.De même, il avait été retenu une augmentation annuelle moyennede 1,5 point du pourcentage de femmes en union utilisant uneméthode de contraception, hypothèse très optimiste. Parallèlement, le pourcentage de femmes de 15 à 49 ans en union étaitsupposé passer de 90% à 85% en 2024. Enfin, il était estimé quel'espérance de vie à la naissance augmenterait d'environ 1,5 anstous les cinq ans, et passerait donc de 44 ans en 1994 à 52,7 anspour la période 2020-24.
Cet optimisme sur la baisse rapide de la fécondité étaitbasé sur la mise en œuvre de la Politique Nationale de Population(PNP) adoptée en 1992 dont l'objectif était de m~îtriser la croissance démographique. Le contexte africain se prêtait aussi à unetelle hypothèse, du fait des prémisses de baisse de la féconditéobservée dans certaines parties du continent, et de l'adoption depolitiques de population dans de nombreux pays.
Cependant, la baisse rapide de la fécondité, imaginée en1994, ne s'est pas produite. Toutes les sources d'informationsactuellement disponibles (Enquête démographique et de santé de1998 : EDSN 1998, et Recensement de la Population et de l'Habitat de 2001 : RGPIH -2001) indiquent que l'indice synthétiquede fécondité s'est maintenu jusqu'aujourd'hui au-dessus de 7 enfants par femme, contrariant ainsi la maîtriSe de la croissancedémographique escomptée à partir de 1994.
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1.1.2. Les projections des Nations Unies
Les projections des Nations unies constituent une référence dans le monde pour tous les pays concernés, y compris leNiger, car elles respectent une rigueur scientifique certaine. Toutefois, elles présentent aussi des limites.
Par exemple, les hypothèses relatives à la fécondité formulées par les Nations Unies se basent sur des modèles d'évolutionde l'indice synthétique de fécondité qui ne prennent pas directement en compte les variations et l'impact des déterminants proches de la fécondité. Il aurait été plus pertinent de combiner lesdétenninants proches et de voir comment ceux-ci font varier leniveau de fécondité. Un tel exercice est cependant difficilementenvisageable à l'échelle mondiale, compte tenu du nombre important de pays - quelques 200 pays - pour lesquels il faudrait collecter une variété d'informations qui ne sont pas toujours disponibles. Par contre, la prise en compte des déterminants proches estenvisageable pour un pays ou un groupe de pays donné. C'est ainsique dans le cadre des projections 2005-2050 du Niger, il a étépossible de modifier l'approche classique des projections en incluant les déterminants proches aussi bien comme variables indépendantes, que comme variables dépendantes de la fécondité.
1.2. UNE NOUVELLE APPROCHE DES PROJEC11ONS
Les projections nationales 2005-2050 se démarquent ainsisignificativement des projections classiques des Nations unies etde celles du Niger de 1994. En effet, elles ne se basent pas seulement sur l'indice synthétique de fécondité mais également surses déterminants proches. De plus, elles suggèrent les actions deplaidoyer qu'il est possible d'envisager en faveur d'un renforcement des interventions des politiques et programmes de population, par exemple en matière de santé de la reproduction, et deplanification familiale.
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La démarche générale adoptée pour les projections 20052050 comporte deux grandes options. La première considère lafécondité comme une variable dépendante d'un certain nombre dedéterminants proches de la fécondité, en l'occurrence, l'utilisationde la contraception, moderne et traditionnelle, la proportion desfemmes en union, la durée de l'insusceptibilité post-partum et la.stérilité primaire.
La seconde option considère la fécondité comme une variable indépendante. Autrement dit, c'est l'objecti~volontaire deréduction du nombre moyen d'enfants par femme qui détermineles efforts à fournir par rapport aux déterminants proches de lafécondité. Par exemple, l'on peut essayer de répondre à la question suivante : si l'on souhaite passer de 7 à 5 enfants par femmede 2005 à 2015, quel niveau de prévalence contraceptive, faudraitil àtteindre pour réaliser cet objectif de fécondité? On peut également enrichir cette option ~n faisant varier les autres déterminants proches de la fécondité.
Quel que soit le cas de figure, il ne s'agit plus de suivre destendances ou de fixer des objectifs à priori, mais de mesurer lesconséquences des options prises en termes de réduction de fécondité escomptée : option prévalence de la contraception, ou de niveau de prévalence contraceptive nécessaire: option réductionvolontaire de la fécondité. Une telle démarche est résolumenttournée vers l'action et le plaidoyer.
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2. LA CONSTRUCTION DES SCÉNARII
Les projections 2005-2050 du Niger se distinguent résolument des projections classiques de 1994 et de celles des NationsUnies, grâce aux recours à trois types de scénarii d'évolutioncombinant diverses hypothèses. La pertinence et l'originalité de ladémarche choisie résident dans l'utilisation systématique des relations entre la fécondité et ses déterminants proches, à travers lerecours au modèle de Bongaarts (1982), utilisé par le logicielSPECTRUM.
2.1. LES DÉTERMINANTS DE LA FÉCONDlTÉ
Les niveaux de fécondité dépendent à la fois des facteursgénéraux appelés déterminants socioéconomiques (éducation desfemmes, urbanisation, etc.), et de ce qu'il convient d'appeler lesdéterminants proches.
Les déterminants proches de la fécondité sont les facteursau travers desquels s'opère directement la maîtrise de la fécondité, qui en l'absence de ces facteurs, pourrait atteindre enmoyenne 15,3 enfants par femme (fécondité naturelle théorique).Les principaux facteurs de maîtrise de la fécondité ou déterminants proches identifiés sont:
~ le mariage ou le fait d'être en union,~ l'insusceptibilité post-partum,~ l'avortement,~ la stérilité, et~ l'utilisation de la contraception.
Il revient à John Bongaarts (1978, 1982), d'avoir formaliséà la fm des années 70, la relation entre le nombre moyen d'enfantspar femme, ou Indice Synthétique de Fécondité (ISF) et les déterminants proches à l'aide d'indices «de réduction de la féconditénaturelle».
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On calcule ainsi pour chacun des détenninants un indicethéoriquement compris entre 0 et 1 :
- la valeur 0 correspondant à une réduction intégrale c'està-dire réduisant la fécondité à zéro (si aucune femme n'était enunion, ou si toutes les grossesses se terminaient par un avortementpar exemple);
- la valeur 1 correspondant à un effet dé réduction nul,c'est-à-dire sans effet réducteur sur la fécondité naturelle (si toutes les femmes étaient en union exposée à une grossesse de l'âgede la puberté à celui la ménopause, ou encore si aucune grossessene se tenninait par un avortement par exemple).
La fonnule développée par John Bongaarts est la suivante :ISF = Cm * Ci * Ca * Cs * Cc * FNoù Cm = est l'indice de mariage,
Ci = est l'indice d'insusceptibilité post-partum,Ca = est l'indice d'avortement,Cs = est l'indice de stérilité définitive),Cc = est l'indice de contraception, et
FN = est la fécondité naturelle (estin#e à 15,3 enfants parfemme). ...\
Le modèle de Bongaarts pennet ainsi d'expliquer les différences de niveaux de fécondité entre pays, et aussi, pour un mêmepays, de suivre l'évolution de la fécondité au cours de « la transition de la fécondité ». La transition de la fécondité est le passaged'une fécondité élevée où le seul mécanisme de contrôle de lafécondité est l'espacement des naissances, à une fécondité plusbasse et maîtrisée, grâce à l'utilisation de la contraception par unelarge majorité de femmes mariées, et aussi souvent, grâce à desmariages plus tardifs.
Ou pourcentage de femmes de 45-49 ans qui n'ont jamais eu d'enfants
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C'est ainsi que dans les pays en développement où le mariage est précoce et généralisé, l'allaitement est long, l'usage dela contraception et le recours à l'avortement sont faibles, un nombre moyen de 6,7 enfants par femme peut être associé aux valeursdes indices de Bongaarts suivantes :
ISF = Cm * Ci * Ca * Cs * Cc * FN6,70 = (0.9* 0.6* 1'.0* 0.9* 0.9)*15.3
. La maîtrise de la fécondité est dans ce cas essentiellementla conséquence de l'importance de l'insusceptibilité post-partum(Ci=O,6), c'est-à-dire de l'espacement des naissances résultant uel'allaitement prolongé des enfants, souvent associé à des périodesd'abstinenèe plus ou moins longues. Les autres indices (de mariage, d'avortement, de stérilité, et de contraception) sont alorsgénéralement proches de 1.
Dans les pays développés, en revanche où le mariage esttardif, l'allaitement est court, la stérilité non pathologique resterare, l'usage de la ~ontraception est généralisé, et le recours àl'avortement peut être non négligeable, un nombre moyen de 2,0enfants par femme peut être associé aux valeurs des indices deBongaarts suivantes :
ISF = Cm * Ci * Ca * Cs * Cc * FN2,00 = (0.5* 0.9* 0.8 * 0.9* 0.4)*15.3
La maîtrise de la fécondité est dans ce cas essentiellementle résultat de la pratique généralisée de la contraception (Ci=0,4)et d'un pourcentage relativement faible des mariages (Cm=0,5).
2.2. LES TROIS SCÉNARlI RETENUS
Trois scénarii correspondant à des réponses politiques différentes aux problèmes de population ont été retenus pour l'élaboration des projections 2005-2050.
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2.2.1. Scénario tendanciel
Le scénario tendanciel est construit à partir des évolutionsdes phénomènes démographiques observés au cours des 20 à 30dernières années au Niger. Les tendances établies font clairementressortir des évolutions lentes voire l'absence d'évolution au niveau de certains comportements démographiques.
Ce scénario ne signifie pas pour autant que les politiques etprogrammes mis en œuvre n'ont eu aucun résultat. Il signifie seulement que les résultats obtenus sont insuffisants pour changerrapidement le cours des choses. Ce scénario tendanciel est important, car c'est celui qui se réfère à la situation actuelle. C'est aussi,jusqu'à un certain point, un scénario de crise, car il s'inscrit dansles crises multiples actuelles auxquelles le Niger est confronté.On pourrait aussi le considérer comme un scénario très lent, voiretrop lent de sortie de crise, donc difficilement acceptable.
Ce scénario se traduit en effet par le maintien d'un taux decroissance démographique élevé au cours des prochaines décennies ; ce qui conduit à un accroissement important des besoinsalimentaires, sanitaires, scolaires, etc.. Or, les performances économiques actuelles du Niger ne semblent pas permettre de faireface à ces besoins de manière satisfaisante. En clair, si les tendances démographiques actuelles devaient se poursuivre, elles risqueraient fort de contribuer au maintien des niveaux actuels élevés depauvreté dans le futur.
2.2.2. Scénario de réduction rapide de la fécondité
Ce scénario associe plusieurs hypothèses sur divers facteurs susceptibles de contribuer à une réduction rapide de la croissance de la population.
L'objectif retenu ici est la réduction à tout prix, par diversmoyens envisageables, de la croissance démographique. L'appro- •che retenue correspond aux approches démographiques en voguedans les années 1960 et 1970. Ce type d'approche cherche cependant à imposer aux populations des comportements contraignants,souvent contraires à leurs habitudes et valeurs culturelles; ceci aunom de l'objectif à atteindre.
Ce type d'approche est aujourd'hui largement considérécomme inacceptable car, ne respectant pas la liberté de choix despopulations, ou ce qu'on appelle aujourd'hui les « droits reproductifs ». Il a cependant été jugé important de construire ce scénario,comme exemple de ce qu'il ne faut pas faire dans la déterminationde certains objectifs fixés à priori, sans tenir compte des limitesou -des contraintes sociales. En effet, les limites ou contraintessociales associées à ce type de scénario rigoriste sont difficilement supportables; ce qui invalide par là même l'objectif de « réduction à tout prix de la croissance démographique ».
2.2.3. Scénario dit « d'appel à l'action »
Le scénario dit « d'appel à l'action » s'efforce de combinerla nécessité de sortir du tendanciel tout en respectant les choix etles droits reproductifs des populations. Il est construit en combinant un certain nombre d'évolutions jugées possibles, si l'engagement des acteurs est fort, et si les politiques et programmes correspondants sont mis en œuvre.
La combinaison des facteurs et des niveaux retenus peutêtre améliorée, modifiée, et d'autres scénarii basés sur les mêmesprincipes peuvent être élaborés. Ce scénario prétend donc avoirune valeur pédagogique et pragmatique. Les valeurs des indicateursattachés à chaque scénario et les résultats des projections sontprésentés dans la section suivante.
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2.3. DURÉE DES PROJECTIONS ET POPUIATION DE DÉPART
Les projections de population sur longue période ont deuxfonctions complémentaires: une fonction d'estimation « raisonnable » du futur proche (en l'absence d'événements exceptionnelspar nature imprévisibles), et une fonction d'aide à la réflexion età la décision pour le futur lointain.
Compte tenu de l'inertie des phénomènes démographiques.les résultats obtenus pour la période 2005-2015 sont en effetrarement différents selon les scénarii. Ils peuvent donc être considérés, avec les réserves d'usage, comme des estimations démographiques raisonnables du futur proche.
Par contre, les résultats obtenus entre 2015 et 2050 relèvent de la prospective. Il faut souligner à ce sujet que le fait deréaliser des projections à long tenne est de nature à modifierl'évolution projetée de la population, car en mettant en évidencedes tendances jugées peu favorables au développement, ces projections peuvent conduire à l'adoption de politiques et programmes visant à modifier (le plus souvent à réduire) les niveaux defécondité et de mortalité initialement projetés; ce qui empêcheles projections de se réaliser. Il faut aussi souligner que l'idée quel'on peut se faire du futur ne doit pas être figée par les projections. En effet, les projections doivent impérativement être actualisées périodiquement, en particulier, chaque fois que de nouvellesdonnées ou de nouvelles analyses sont disponibles.
Les diverses hypothèses et scénarii de projections ont étéélaborés pour la période 2005- 2050. Toutefois, la population parsexe et par groupe d'âges qui a servi de point de départ à cesprojectiOIis est celle donnée par le Recensement Général de laPopulation et de l'Habitat de 2001. La date de référence de cetroisième recensement général était le 1er juin 2001.
Pour les besoins des projections, nous avons ajusté l'effectif de la population totale (ensemble du pays et zone urbaine) re-
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censée à la date du 1er juillet 2001. L'ajustement de l'effectif totalde la population a été fait pour la population totale sur la base dutaux d'accroissement annuel moyen intercensitaire de 3,3% observé entre 1988 et 2001. Pour la population urbaine, l'ajustementa été fait sur la base du taux d'accroissement urbain annuel moyen1988-2001 qui était de 3,9%. Par ailleurs, compte tenu de l'imprécision de l'âge déclaré par un nombre important de personnesrecensées, la pyramide des âges trouvée en 2001 présente diversesirrégularités qui n'ont pas d'autres explications que les mauvaisesdéclarations d'âge. Il a été ainsi jugé nécessaire de « lisser» lesrésultats « bruts» donnés par le recensement de 2001, afin d'obtenir une structure par sexe et par âge plus régulière de la population servant de point de départ des projections intennédiaires2001-2005 réalisées pour obtenir la population de départ en 2005des projections 2005-20502 • La pyramide des âges non lissée quel'on obtient à partir des résultats « bruts» du recensement de2001, et la pyramide des âges « lissée » de la population de départretenue pour les projections intennédiaires 2001-2005, sont présentées à la page suivante (graphiques 1 et 2).
Pour la période 2001 - 2005, on a donc projeté l'effectiftotal et l'effectif urbain lissés de la population par sexe et pargroupe d'âges trouvés au recensement de juin 2001 et ajusté au 1er
juillet 2001. Ces projections intennédiaires ont pennis d'estimerla population au 1er juillet 2005 à 12,5 millions d'habitants pourl'ensemble du pays, et à 2,2 millions pour le milieu urbain, soit18,1% de l'ensemble, contre 16,3% trouvé en 2001 au moment durecensement. Cette augmentation de la part de la population urbaine dans la population totale est le résultat de la croissance plusrapide de la population urbaine: 3,9% par an, par rapport à lacroissance de la population rurale qui est de 3,2% par an. Par
Le lissage a été réalisé en utilisant le programme informatique« AGESMTH » développé par the US Bureau of Census. C'est un ensemble deprogrammes intitulé Population Analysis Spreedsheets (PAS) voir http://www.census.gov/ipc/www/pas.html
23
ailleurs, on a supposé que l'indice synthétique de fécondité, trouvéà partir des résultats du recensement de 2001 : 7,2 enfants parfemme, était resté constant entre 2001 et 2005.
Graphique 1: Pyramide des âges du Niger, en effectifsrecensés au 1er juin 2001 (11,060 millions)
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Effectifs de chaque groupe d'âges en milliers
Graphique 2: Pyramide des âges du Niger en effectifs lissés,estimés au 1er juillet 2001 (11,089 millions)
Hommes
Concernant la mortalité aucune tendance claire ne peut encoreêtre dégagée par rapport à l'évolution de l'espérance de vie. Detoutes les soW'Ces de données actuellement disponibles: enquêtepar sondage de 1960, recensements généraux de la population (etde l'habitat) de 1977, de 1988 et de 2001, enquêtes démographiques et de santé de 1992 et de 1998, enquêtes à indicateurs multiples (MICS) de 1996 et de 2000, seules les données du recensement de 1988 ont conduit à la construction d'une table de mortalité complète concernant l'année 1986. L'analyse de la mortalitéà partir des résultats du recensement de 2001 n'est pas encoreaèhevée.
On a fait l'hypothèse d'une espérance de vie à la naissance en 2001 de : 47,9 ans pour les ho~es et 48,7 ans pour lesfemmes, s'accroissant légèrement pour atteindre en 2005 : 49,2ans pour les hommes et 50,0 ans pour les femmes. Cette hypothèse intègre celle d'un taux de prévalence du Vlli/Sida de 1,0%en 2001 et de 1,5% en 2005, faite par la Division de la populationdes Nations unies dans la révision 2004 de leurs projections pourle Niger (United Nations, 2005).
2.4. HYPOlHÈsES RETENUES POUR LA PÉRIODE 2005-2050
2.4.1. Féeondité et ses déterminants proches
Au cours de la période intercensitaire 1988-2001, les niveaux de fécondité ont peu varié au Niger. En effet, toutes lessources de données disponibles indiquent que les femmes nigériennes ont toujours plus de 7 enfants en moyenne à la fin de leurvie féconde. L'indice synthétique de fécondité était ainsi de 7,5enfants par femme en 1988 (2ème recensement), de 7,4 en 1992 et7,5 en 1998 (enquêtes démographiques et de santé de 1992 et de1998), et enfm de 7,2 enfants par femme en 2001 (3ème recensement). Compte tenu des différences possibles de qualité de cesdiverses données, nous avons supposé que l'indice synthétique defécondité obtenu en 2001 est resté sensiblement le même jus-
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qu'en 2005, et qu'à cette date le taux de prévalence de la contraception s'était également maintenu à 8%, toutes méthodes confondues, modernes et traditionnelles (mais non compris l'allaitementmaternel).
Ce maintien de la fécondité à un niveau élevé et pratiquement constant, peut s'expliquer par la quasi constance des valeursdes déterminants proches de la fécondité.
Il semble bien en effet, qu'entre 1988 et 2001, la proportion de femmes en union soit restée d'environ 85%. Par contre, leniveau de stérilité définitive observé varie selon les sources dedonnées disponibles. Il était estimé à 9% en 1988 (Odile, 1993),1,9% en 1992 (enquêtes démographique et de santé de 1992),5,9% en 1998 (enquêtes démographique et santé de 1998), et10,7% en 2001 (3èm: recensement). Ces fluctuations sont certainement le résultat de la qualité plus ou moins bonne des donnéesrecueillies sur ce sujet, et c'est pourqJ.loi nous avons retenu l'hypothèse d'un taux de stérilité défmitive de l'ordre de 5% au coursde la période des projections. Les durées de l'insusceptibilitépost-partum trouvées lors des enquêtes démographiques et desanté de 1992 et de 1998 sont quasi identiques: 16 mois. Parcontre, selon les mêmes enquêtes, le pourcentage de femmes enunion utilisant une méthode quelconque de contraception (ouprévalence de la contraception ou encore prévalence contraceptive), aurait légèrement augmenté puisqu'il serait PasSé de 4,4% en1992 à 8,2% en 1998. Cette évolution correspond à une progression annuelle moyenne modeste de la prévalence de la contraception, toutes méthodes confondues, d'environ 0,5 point par an.Néanmoins, l'enquête à indicateurs multiples (MICS) réalisée en2000 donne une prévalence de la contraception de 7,1%, inférieure donc au résultat trouvé en 1998. Ce recul s'explique peutêtre par une qualité défectueuse des résultats de l'enquête réaliséeen 2000, (notamment en ce qui concerne les méthodes traditionnelÎès), mais il n'est pas exclu qu'il y ait eu stagnation de l'utilisation des méthodes de contraception, notamment des méthodes
modernes, entre 1998 et 2000, car ces années ont été marquéespar l'instabilité politique et la dégradation de l'offre de servicespublics au Niger.
A partir de ces éléments, on a fait diverses hypothèses pourles horizons :
» 2015, qui correspond à la date de fin des programmesactuels de réduction de la pauvreté et des objectifs dumillénaire pour le développement ;
» 2025 qui correspond à un moyen tenne de 20 ans ; et» 2050 qui correspond à l'horizon à long tenne générale
ment retenu aujourd'hui pour les projections démographiques, notamment au niveau international.
Ces hypothèses portent sur les variables suivantes :
Indice synthétique de fécondité
- pour le scénario tendanciel et pour le scénario appel àl'action, on a supposé que la fécondi!é serait une variable dépendante des hypothèses retenues pour les divers détenninants proches de la fécondité, tel qu'indiqué dans la fonnule de Bongaarts(voir section 2.1) . Dans ce cas, les niveaux futurs de féconditédépendent des hypothèses faites sur l'évolution de la prévalencede la contraception et le type de méthodes utilisées, et sur l'évolution des autres déterminants (voir ci-dessous ces hypothèses) ;
- pour le scénario réduction rapide de la croissance démographique, on s'est fixé des objectifs de niveaux de fécondité jugés souhaitables pour réduire rapidement la croissance démographique. Ces objectifs ont été associés à des hypothèses sur lemariage, la durée de l'insusceptibilité post-partum, mais aussi surle type de méthodes utilisées, c'est-à-dire sur les détenninantsproches de la fécondité autres que le niveau d'utilisation, ouprévalence de la contraception. Dans ce cas, l'évolution de laprévalence de la contraception est une variable dépendante des
hypothèses de fécondité retenues et des hypothèses faites sur lesautres détenninants proches. C'est ainsi que, partant de 7,2 enfantspar femme en 2005, on a retenu comme objectif de fécondité àatteindre pour ce scénario réduction de la croissance démographique:
~ 5 enfants par femme en 2015, puis~ 4 enfants par femme en 2025, et enfin~ 3 enfants par femme en 2050.
Croissance annuelle de la prévalence de la contraception
Les hypothèses ci-dessous ont été élaborées à partir d'évolutions observées dans d'autres pays d'Afrique ou du monde endéveloppement (Guengant J-P. et May J. ; 2001, et Guengant,2002 ; Ross J.A, Stover and Willard A., 1999), et les résultats desenquêtes réalisées récemment dans divers pays d'Afriquesubsaharienne.
C'est ainsi que partant du pourcentage de femmes en unionutilisant une méthode quelconque de contraception (ou prévalencecontraceptive), de 8 % en 2005, chiffre trouvé lors de l'enquêtedémographique et de santé de 1998, et proche de celui donné parl'enquête à indicateurs multiples de 2000, on a supposé:
pour le scénario tendanciel, une augmentation annuelle de0,5 point de pourcentage de la prévalence de la contraceptionconstante de 2005 à 2050. Cette augmentation, modeste, correspond aux augmentations observées dans la plupart des pays africains au cours des vingt dernières années. Cette hypothèse conduitpour le Niger aux pourcentages de femmes mariées utilisant uneméthode quelconque de contraception (ou niveaux de prévalencecontraceptive) suivants :
~ 8% d'utilisatrices en 2005,~ 13% d'utilisatrices en 2015,~ 18% d'utilisatrices en 2025, et~ 30,5% d'utilisatrices en 2050.
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Pour le scénario réduction rapide de la croissance démographique, comme on l'a indiqué précédemment, l'augmentationde la prévalence de la contraception est le résultat des hypothèsesde fécondité et des hypothèses retenues pour les déterminantsproches autres que la prévalence.
Pour le scénario appel à l'action : on a retenu pour l'ensemble de la période 2005 - 2050, une augmentation annuelle decroissance de la prévalence de la contraception de 1 point depourcentage par an; soit le double de l'hypothèse retenue dans lescénario tendanciel. Un tel rythme de croissance n'est pas raredans les pays en développement. Il reste, cependant, une exceptionen Afrique subsaharienne du fait de la faiblesse des programmesen santé de la reproduction et en planification familiale, et del'absence d'engagement politique fort en faveur de ces programmes dans la plupart des pays. Passer d'une augmentation annuellede la prévalence de la contraception de 0,5 point par an à 1 pointreprésenterait dans le cas du Niger un changement majeur. Mais,il faut être clair, un tel changement n'est possible qu'avec un engagement beaucoup plus marqué' des autorités en faveur des programmes en santé de la reproduction et en planification familialeque cela n'a été le cas dans le passé récent. Cette hypothèse conduit pour le Niger aux pourcentages de femmes mariées utilisantune méthode quelconque de contraception (ou niveaux deprévalence contraceptive) suivants :
~ 8% d'utilisatrices en 2005,~ 18% d'utilisatrices en 2015,~ 28% d'utilisatrices en 2025, et~ 53% d'utilisatrices en 2050.
Répartition par métbode de contraception
Les méthodes dites traditionnelles, quoique relativementpeu efficaces, constituent toujours une part importante (45% environ) des méthodes utilisées aujourd'hui au Niger. Dans ce con-
texte, l'efficacité moyenne des méthodes utilisées au Niger peutêtre estimée à environ 74%. Cette faible efficacité globale setraduit par un nombre important de grossesses non désirées, ycompris donc parmi les femmes mariées, pourtant peu nombreuses, qui utilisent actuellement la contraception (8%). Dans denombreux pays, l'augmentation de la prévalence de la contr~cep
tion qui suit l'extension et la diversification de l'offre en méthodes modernes, s'est souvent accompagnée de la réduction du pourcentage de méthodes traditionnelles utilisées au profit des méthodes modernes. Ainsi au Ghana, où la prévalence de la contraception était en 2003 de 25%, les méthodes modernes représentaient74% de l'ensemble des méthodes utilisées, ce qui se traduisait parune efficacité moyenne de 83%. En Egypte et en Indonésie, deuxpays musulmans, où en 2003 et en 2002 respectivement, près de60% des femmes mariées utilisent déjà une méthode de contraception, les méthodes traditionnelles sont aujourd'hui peu utilisées et l'efficacité moyenne s'établit à environ 95%
Pour le Niger, on a adopté pour 2005, une répartition parméthode proche de celle trouvée lors de l'enquête démographiqueet de santé de 1998 (45% de méthodes traditionnelles, 35% d'utilisatrices de la pilule, 16 % d'utilisatrices d'injectables, et 4%d'utilisatrices d'autres méthodes modernes). Cette répartition correspond à une efficacité moyenne des méthodes utilisées de 74%.Compte tenu de la situation actuelle au Niger, caractérisée doncpar l'importance des méthodes traditionnelles, mais aussi par l'insuffisance de l'offre de services et de contraceptifs, et en considérant les évolutions observées dans des pays tels que le Ghana,l'Egypte, l'Indonésie ... , on a retenu les hypothèses suivantes:
Pour le scénario tendanciel, le maintien de la répartitionretenue en 2005, tout au long de la période 2005-2050. Cettehypothèse correspond au maintien du pourcentage élevé d'utilisation de méthodes traditionnelles observé au Niger au cours des 10à 15 dernières années. Elle correspond aussi jusqu'à un certainpoint à un « laissez faire », le « traditionnel» restant important, en
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grande partie parce que les méthodes modernes de contraceptionsont peu disponibles, ou ne font :'objet d'aucune promotion, ouencore font l'objet d'une contre promotion, l'accent étant mis surles effets secondaires supposés de ces méthodes, ou sur les contre-indications, réelles pour certaines femmes, attachées à certaines méthodes.
Pour le scénario réduction rapide de la croissance démographique : comme l'objectif retenu est de réduire la fécondité, ona retenu le passage rapide à une répartition par méthode contraceptive, dominée par les méthodes modernes. Cette hypothèse, suppose la disponibilité de ces méthodes dans tout le pays, c'est àdire la mise en oeuvre d'un programme national efficace de distribution des méthodes modernes retenues. Ainsi, on a pensé qu'àpartir de 2005, la répartition des méthodes utilisées au Niger serapprocherait des exemples cités plus haut, avec en 2015, 15%seulement de méthodes traditionnelles, toujours 35% de pilule,25% d'injectables, 10% de préservatifs, etc., ce qui correspond àune efficacité moyenne des méthodes utilisées de 88% (contre74% en 2005). Ensuite, entre 2015 et 2025, la poursuite des programmes initiés précédemment se ferait avec la recherche d'uneefficacité moyenne encore plus élevée. On a ainsi supposé pour2025, la répartition suivante: 5% seulement de méthodes traditionnelles, 20% de pilule, 45% d'injectables, 10% d'implants,10% de préservatifs, etc., une répartition proche de celle observéepour l'Indonésie en 2003, qui correspond à une efficacitémoyenne des méthodes utilisées de 94%. Cette répartition a ensuite été maintenue constante de 2025 à 2050. Il faut soulignerque cette répartition n'.a qu'une valeur illustrative. Elle illus~e
l'impact du choix d'un certain nombre de méthodes en termesd'efficacité. Les choix à opérer doivent être en réalité guidés nonseulement par l'efficacité des méthodes proposées, mais aussi parleur acceptabilité par la population et les prestataires de santé, lescoûts respectifs des méthodes, le caractère définitif ou non decelles-ci, et en fonction des implications programmatiques de
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chaque méthode retenue en termes de disponibilité de personnelou d'auxiliaires de santé.
Pour le scénario appel à l'action: on a retenu la mêmehypothèse de passage rapide à une répartition par méthode contraceptive dominée par les méthodes modernes, avancée dans le scénario précédent de réduction de la croissance démographique. Laraison de ce choix est la suivante: les femmes qui souhaitentutiliser une méthode de contraception soit pour espacer leursnaissances, soit pour mieux maîtriser la taille de leur famille,doivent pouvoir au Niger comme ailleurs, choisir parmi plusieursméthodes possibles, et ce, parmi des méthodes efficaces. Celasignifie que le scénario appel à l'action est aussi un appel à la miseen place d'un programme national efficace de distribution deméthodes modernes, selon les divers critères évoqués plus haut(efficacité des méthodes, acceptabilité de celles-ci, coûts respectifs, implications programmatiques).
POURCENTAGE DE FEMMES EN UNION
Le pourcentage de femmes mariées de 15 à 49 ans, trouvélors des enquêtes démographiques et de santé réalisées au Nigeren 1992 et en 1998 est quasiment identique: 84%. Parmi lesrésultats des enquêtes démographiques et de santé les plus récentes disponibles pour 33 pays d'Afrique subsaharienne, c'est lepourcentage le plus élevé observé. Les pourcentages les plus basobservés (de l'ordre de 40% de femmes en union) le sont en Afrique australe (Botswana, Namibie et Afrique du Sud). En Afrique del'Ouest, les pourcentages les plus bas observés sont ceux de laMauritanie (59%), de la Côte-d'Ivoire (61 %), du Ghana (65%), duTogo et du Sénégal (68%). Il est donc difficile d'imaginer que lepourcentage de femmes mariées puisse encore s'accroître au Niger, du moins sur le long terme. Par contre, on peut très bienimaginer qu'il décroisse progressivement, d'autant plus que leNiger a aussi le pourcentage le plus élevé de jeunes filles de 15
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à 19 ans mariées (60%), alors que ce pourcentage n'est que de46% environ au Mali et au Tchad, de 33% au Burkina Faso. Unediminution substantielle du pourcentage de femmes de 15 à 19 ansmariées est en effet de nature à faire décroître de manière significative le pourcentage de femmes mariées âgées de 15 à 49 ans.Compte tenu de ces éléments, on a retenu les hypothèses ci-après.
Pour le scénario tendanciel, le maintien à un niveau élevé:85%, du pourcentage de femmes de 15 à 49 ans qui sont mariéespendant l'ensemble de la période 2005-2050. Cette hypothèsecorrespond à nouveau à un choix de « laissez faire », au nom dumaintien des traditions. Dans ce cas, il n'y a pas vraiment d'actionsentreprises pour faire reculer les mariages précoces ou arrangés,pas de campagnes en faveur du libre choix des femmes en matièrede mariage...
Pour le scénario réduction de la fécondité : l'objectif retenu est le passage progressif à des pourcentages de femmesmariées moins élevés que ce n'est le cas actuellement. On a ainsisupposé que le pourcentage de femmes mariées de 15 à 49 anspasserait:
)0> de 85% en 2005,)0> à 75% en 2015, puis)0> à 65% en 2025, et resterait ensuite constant)0> à 65% jusqu'en 2050.
Comme on l'a vu, un pourcentage de femmes mariées del'ordre de 65% n'est pas rare en Afrique. La réduction proposéeici, est d'autant plus facilement envisageable que le pourcentageélevé de femmes mariées observé au Niger est largement le résultat des mariages précoces. L'enquête démographique et santé de1998 indique à ce sujet que 60% des jeunes filles âgées de 15 à19 ans sont déjà mariées. Compte tenu de la jeunesse de la population, les jeunes filles de 15 à 19 ans constituent presque le quart(22%) de l'ensemble des femmes de 15 à 49 ans. Dans ces conditions, si on arrive à réduire d'un tiers la proportion des jeunes
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filles de 15 à 19 ans mariées, la proportion de femmes mariées enâge de procréer, c'est-à-dire âgées de 15 à 49 ans, diminuerait de85 à 75%. Si on arrivait à réduire des deux tiers la proportion desjeunes filles de 15 à 19 ans mariées, la proportion de femmesmariées de 15 à 49 ans diminuerait de 85 à 65%.
La réduction progressive du pourcentage de femmes mariées retenu dans ce scénario a, toutes choses égales par ailleurs~
un effet réducteur sur la fécondité ; ce qui est bien l'objectifrecherché par ailleurs dans ce scénario.
Pour le scénario appel à l'action : on a retenu la mêmehypothèse de réduction progressive du pourcentage de felJ1lrtesmariées que dans le scénario précédent. La raison de ce choixn'est pas seulement démographique, mais elle est aussi affinnéeici pour des raisons liées aux droits reproductifs des jeunes filleset des jeunes femmes. Dans' ce cas, la réduction du pourcentage defemmes de 15 à 49 ans doit en effet être le retlet de l'impact desactions à mettre en oeuvre pour faire reculer les mariages précoces ou arrangés, et pennettre le libre choix des femmes en matière de mariage.
INSUSCEPTIBILITÉ POST-PARTUM
La durée de l'insusceptibilité post-partum observée au Niger est restée quasiment la même: 16 mois, entre les enquêtesdémographiques et de santé réalisées en 1992 et en 1998. Cettedurée est élevée, mais ce n'est pas la plus élevée parmi les résultats des enquêtes les plus récentes disponibles pour 33 paysd'Afrique subsaharienne. Les durées les plus élevées sont en effet,celles trouvées pour la Guinée et le Burkina Faso: 22 mois.Parmi les durées les plus basses, on trouve celles observés auMali 14 mois et en Mauritanie 13 mois. Il est, cependant, possibled'envisager au Niger une augmentation substantielle de la duréemoyenne de l'allaitement et de l'abstinence post-partum, augmentation qui aurait un effet réducteur supplémentaire sur la fécon-
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dité. En fait, le maintien de la durée actuelle suppose que la valorisation de l'allaitement maternel et sa promotion continuentd'être assurées au travers de campagnes d'information et d'éducation.
Compte tenu de ces éléments, une hypothèse unique, celled'un maintien de la durée de l'insusceptibilité post-partum à 16mois pendant toute la durée de la projection a été retenue pour lestrois scénarii. Il s'agit d'un choix qui évidemment peut être modifiée à l'occasion de nouvelles projections.
INDICE SYNllIÉTIQllE D'AVORTEMENT
En l'absence de données, on a supposé que l'incidence desavortements sur la fécondité n'était pas très important. C'est unepratique officiellement interdite par le code pénal nigérien. On adonc supposé un indice synthétique d'avortement égal à 0 sur l'ensemble de la période 2005-2050 pour les trois scénarii ; ce quiimplique un indice d'avortement « ca» dans la formule deBongaarts égal à 1 - voir section 2.1, qui signifie que l'avortementn'a aucune incidence sur la fécondité. Cette hypothèse signifieaussi que l'information sur la contraception, la disponibilité etl'accessibilité de méthodes modernes efficaces, seront assez rapidement généralisées; ce qui permettra d'éviter la plupart des grossesses non désirées, et donc d'éviter le recours à l'avortement.
SYNTHÈSE SUR LES DIVERSES-HYPOTHÈSES ASSOCIÉES
À LA FÉCONDITE
Au total, le scénario tendanciel se distingue des deux autresscénarii par le maintien de tous les déterminants proches auxmêmes niveaux que ceux' observés au cours des 10-15 dernièresannées sauf la prévalence de la contraception qui est supposéeaugmenter de 0,5 point par an pendant toute la période 2005-2050.L'augmentation modeste de la prévalence de la contraception est
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donc le seul facteur qui influence à la baisse l'évolution future dela fécondité. En effet, dans le scénario tendanciel, la répartitiondes méthodes contraceptives observée en 2005 est aussi supposéestable jusqu'en 2050. Cette répartition est caractérisée par l'importance des méthodes traditionnelles, peu efficaces, qui représentent 45% de l'ensemble des méthodes utilisées, les méthodesmodernes, 45% de l'ensemble, se répartissant en pilule (35% desutilisatrices), injectables (16% des utilisatrices) et autres méthodes modernes (4%).
Le scénario réduction rapide de la croissance démographique et le scénario « appel à l'action» ont en commun le passagerapide vers une répartition des méthodes contraceptives utiliséesplus efficaces, et la diminution progressive du pourcentage ~e
femmes de 15 à 49 ans en union. Ces deux scénarii sont cependantfondamentalement différents. :
En effet, dans le scénario réduction de la croissance démographique, la fécondité est supposée diminuer en fonction d'objectifs fixés a priori du nombre moyen d'enfants par femme, et lapratique de la contraception est supposée « suivre », c'est-à-direaugmenter autant que nécessaire pour atteindre l'objectif de fécondité retenu. A l'inverse, dans le scénario « appel à l'action », laprévalence·de la contraception est supposée augmenter, modérément, de 1 point de pourcentage par an pendant toute la période2005-2050, et dans ce cas c'est la fécondité qui «s'ajuste» àl'augmentation de la prévalence de la contraception et des hypothèses faites sur les autres déterminants. Il faut noter à ce sujetque le scénario réduction de la croissance démographique commele scénario appel à l'action, supposent tous les deux un passagerapide de méthodes traditionnelles à des méthodes modernes decontraception, et une diminution progressive du pourcentage defemmes de 15 à 49 ans mariées, deux hypothèses qui contribuentaussi à une réduction de la fécondité.
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2.4.2. Mortalité et VIHlSida
Contrairement à la fécondité, il existe très peu de donnéesexhaustives sur la mortalité au Niger. Il y a, certes, des indicateursde mortalité infantile, juvénile et infanto-juvénile estimés à partirdes résultats des enquêtes démographiques et de santé de 1992 et1998, des enquêtes à indicateurs multiples de 1996 et 2000,(MICSI et MICS2), et des enquêtes par sondage (1960, 1985).Aucune de ces opérations cependant, n'a permis d'élaborer unetable de mortalité complète propre au Niger, c'est-à-dire une tabledonnant de la naissance à 80 ans et plus, des probabilités de décèset de survie pour chaque âge, ou groupe d'âges.
L'unique table de mortalité complète élaborée et disponiblepour le Niger est celle qui a été calculée à partir des résultats durecensement général de la population et de l'habitat de 1988.Cette table donne pour l'année 1986, une espérance de vie à lanaissance au Niger de 47,7 ans, un taux de mortalité infantile de162,3 pour mille, et un taux de mortalité infanto-juvénile (oumortalité entre 0 et moins de 5 ans) de 330 pour mille.
Les résultats des différentes enquêtes citées plus haut indiquent, par ailleurs, que les niveaux de mortalité des enfants (etéventuellement, les niveaux de mortalité des adultes comme on lesuppose habituellement) ont peu varié au cours des années 1990.Entre 1992 et 1998 par exemple, la mortalité infantile a stagnéautour de 123%0. Par contre, la mortalité des enfants de moins decinq ans semble avoir baissé, puisqu'elle serait passée de 318%0en 1992 à 273,8%0 en 1998. Cette baisse est imputable aux progrès enregistrés pour les enfants de 1 an à moins de 5 ans, puisquele taux de mortalité juvénile (ou mortalité entr~ 1 an et moins de5 ans) serait passé de 223%0 en 1992 à 174%0 en 1998, c'est-àdire aurait baissé de 50 points en six ans.
Les estimations de l'espérance de vie à la naissance auNiger faites par les Nations unies s'appuient essentiellement surles données disponibles citées plus haut, en particulier sur l'évo-
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lution de la mortalité des enfants. C'est ainsi que l'espérance devie à la naissance a été estimée pour le Niger à 44,3 ans pour lapériode 2000-2005 (United Nations, 2005), soit un chiffre inférieur à celui estimé pour 1986 à partir des résultats du recensement de 1988.
A partir des divers éléments disponibles, notamment surl'évolution de la mortalité des enfants, et en l'absence de donnéesnationales récentes, nous avons finalement retenu comme estimation de l'espérance de vie à la naissance en 2005 : 49,6 ans (49,2ans pour les hommes, et 50,0 pour les femmes). Il faut soulignerqu'il s'agit là d'une estimation fragile, qui reste provisoire, et quidevra être revue à la lumière d'analyses plus approfondies. Ensuite, à partir de ce niveau et des modèles de progression de l'espérance de vie à la naissance habituellement utilisés, on a supposéque l'espérance de vie â la naissance pourrait atteindre 65,2 ans en2050 (65,0 ans pour les hommes, et 65,5 pour les femmes), ce quicorrespond à une augmentation moyenne de l'espérance de vie à lanaissance entre 2005 et 2050 de 1,7 an par période de cinq ans,ou encore de 0,35 an par année.
Ce rythme de progression de l'espérance de vie intègre unehypothèse d'évolution de l'épidémie du VIH/Sida au Niger. L'enquête nationale de séroprévalence réalisée en 2001 a révélé untaux de prévalence du VIH/Sida (ou séroprévalence) dans la population adulte générale de 0,9%. Ce niveau est proche de celuiestimé par les Nations unies (1,0%) pour le Niger en 2001, quiprojettent ensuite une légère progression de la séroprévalencejusqu'à un maximum de 1,9% en 2011, puis en supposant quel'épidémie sera progressivement maitrisée, une diminution régulière jusqu'à 0,2% en 2050. C'est cette hypothèse d'évolution duVllI/Sida au cours de la période 2005-2050 qui a été retenue dansces projections pour les trois scénarii.
Nous aurions pu faire diverses hypothèses de progressionrapide de l'épidémie associées soit à des maxima deséroprévalence élevés, soit au maintien d'un niveau constant, plus
38
ou moins élevé de la séroprévalence dans la population adulte. Cesscénarii auraient conduit bien sûr, à réduire la croissance démographique actuelle. Nous avons, cependant, préféré faire le parid'un succès des efforts entrepris actuellement pour maîtriserl'épidémie du VIHIsida. Il sera toujours possible, selon les circonstances et les besoins d'informations à ce sujet, d'imaginerultérieurement des scénarii de diffusion rapide de l'épidémie et demesurer l'impact de tels scénarii sur la dynamique de la populationnigérienne
2.4.3. Migrations internationales et urbanisation
Les hypothèses relatives aux migrations, notamment lesmigrations internationales, sont généralement plus difficiles à établir, contrairement à la mortalité et surtout à la fécondité. AuNiger, une seule source fournit une estimation directe du soldemigratoire international. Il s'agit de l'enquête nigérienne sur lesmigrations et l'urbanisation en Mrique de l'Ouest (ENMUAO) quidonne un solde migratoire négatifannuel moyen de 0,54%, pour lapériode 1988-1993. Les recensements généraux de la populationet de l'habitat réalisés en 1988 et en 2001 ne permettent d'observer que l'immigration internationale.
En l'absence d'informations permettant de dégager des tendances claires susceptibles de s'inscrire dans une certaine duréed'évolution de la migration internationale au Niger, nous avonsretenu l'hypothèse unique d'un solde migratoire nul-au cours de lapériode des projections pour les trois scénarii. Là aussi, nousaurions pu faire diverses hypothèses de soldes migratoires négatifs ou positifs, tenant compte des phénomènes « d'exode» (maison ignore quelle est la proportion de ceux qui s'installent pour desdurées plus ou moins longues hors du Niger), ou encore des retours des Nigériens installés en Côte d'Ivoire (mais les donnéesfont là aussi défaut et ces retours devraient être limités dans letemps). Il sera toujours possible, selon les circonstances et les
39
besoins d'infonnation à ce sujet, d'imaginer ultérieurement desscénarii avec des niveaux d'émigration nette plus ou moins importants (ou d'immigration nette) et d'évaluer l'impact de telsscénarii sur la dynamique de la population nigérienne.
Concernant l'urbanisation, nous avons retenu la méthodedite du différentiel de croissance urbaine et rurale (disponibledans SPECTRUM) qui projette à partir des résultats de la projection par composante réalisée pour l'ensemble du pays, les populations urbaine et rurale, sur la base du niveau d'urbanisation retenupour l'année de départ (18,1% en 2005, voir section 2,3), et de lapoursuite de la croissance des populations urbaine et rurale à desrythmes différents. La croissance de la population urbaine sembles'être ralentie ces dernières années au Niger. En effet, le taux decroissance annuel moyen de la population urbaine trouvé entre1988 et 2001 : 3,9%, est plus faible que les taux trouvés entre lesrecensements de 1977 et 1988, 4,8% par an, et entre l'enquêtedémographique de 1960 et le recensement de 1988 : 7,6% par an(Guengant J-P. et Banoin M., 2003). L'écart entre la croissance dela population urbaine et le taux de croissance de la populationrurale est donc pour la période 1988-2001, le plus bas jamaisobservé, et relativement faible. Dans ces conditions, une seulehypothèse de poursuite « modérée» de l'urbanisation a été retenuepour les trois scénarii, basée sur la poursuite d'un taux de croissance de la population urbaine de 3,9 % par an, et de la populationrurale de 3,2% par an. Là encore, il sera toujours possible d'adopter, selon les besoins, d'autres hypothèses et de construire desscénarii différents avec des croissances encore plus faibles (ouplus fortes) de la population urbaine.
2.4.4. Synthèse
Les trois scénarii retenus ont donc en commun une hypothèse unique d'évolution de la mortalité associée à une hypothèsede maîtrise de l'épidémie du VIH/sida, et une hypothèse unique de
40
solde migratoire nul concernant les migrations internationales etl'urbanisation.
Ces choix qui ont été expliqués, pennettent donc d'analyseret de comparer les résultats des trois scénarii retenus en fonctionprincipalement des hypothèses qui ont été faites concernant lesdéterminants proches de la fécondité et la fécondité elle-même(voir la synthèse à ce sujet). Ces résultats devraient donc permettre de tirer des propositions de plaidoyer et d'actions concernantplus particulièrement la santé de la reproduction et la planificationfamiliale, le statut de la femme, les droits reproductifs, mais aussile développement du pays.
L'ensemble des hypothèses retenues en 2015 et 2025 pourchaque scénario est résumé à la page suivante.
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Valeurs en 2005, et hypothèses en 2015 pour chaque scénario
ScénarioValeurs réduction appel
COMPOSANTES DE LA DYNAMIQUE en tendanciel de la àDEMOGRAPHIQUE 2005 croissance l'action
1 -FECONDITE ETDETERMINANTS PROOfES
Indice Synthétique de fécondité 7,2 (a) 5,0 (a)Prévalence de la contraception 8,0 13,0 (b) 18,0
(ensemble des méthodes) en %Répartition par méthode (efficacité)- Stérilisation (1.00) 5,0 5,0- Pilule (0.92) 35,0 35,0 35,0 35,0- Injectable (1.00) 16,0 16,0 25,0 25,0- Implant (1.00) 5,0 5,0- DIU (0.96) 5,0 5,0- Condom (0.81) 10,0 10,0- Autres méthodes modernes (0.81) 4,0 4,0- Méthodes traditionnelles (0.50) 45,0 45,0 15,0 15,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0Pourcentage de méthodes modernes 55,0 55,0 85,0 85,0Efficacité moyenne 0,74 0,74 0,88 0,88Aubes déterminants proches- Pourcentage de femmes en union 85,0 85,0 75,0 75,0- Insusceptibilité post-partum (mois) 16,0 16,0 16,0 16,0- Indice synthétique d'avortement... 0,0 0,0 0,0 0,0- Stérilité (pourcentage) . 5,0 5,0 5,0 5,0
2 - MORTALITE ET V/H/S/DA
- Espérance de vie à la naissance 49,6 51,6 51,6 51,6- Prévalence du VIH/SIDA en % 1,5 1,8 1,8 1,8dans la population adulte
ooo3 - MIGRATIONS INTERNATIONALES !URBANISA TION
o- Solde migratoire- Croissance urbaine/urbaine par an 3,9/3,2 3,9/3,2 3,9/3,2 3,9/3,2Notes: (a) la valeur de 11ndice synthétique de fécondité dépend des valeurs dedéterminants proches(b) la valeur de la prévalence de la contraception dépend de la valeur de11ndice synthétique de fécondité et des valeurs autres de déterminants-- valeur négligeable
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Valeurs en 2005, et hypothèses en 2025 pour chaque scénario
SCénarioValeurs réduction appel
COMPOSANTES DE LA DYNAMIQUE en tendanciel de la àDEMOGRAPHIQUE 2005 croissanœ l'action
1 -FECQNDlTEETDETERMINANTS PROCHES
Indice Synthétique de fécondité 7,2 (a) 4,0 (a)Prévalence de la CiOI'Itraœption 8,0 18,0 (b) 28,0
(ensemble des méthodes) en %Répartition par méthode (efficadté)- Stérilisation (1.00) 5,0 5,0- Pilule (0.92) 35,0 35,0 20,0 20,0- Injectable (1.00) 16,0 16,0 45,0 45,0- Implant (1.00) 10,0 10,0- DIU (0.96) 5,0 5,0- Conoom (0.81) 10,0 10,0- Aub1!S méthodes modernes (0.81) 4,0 4,0- Méthodes traârtionnetles (0.50) 45,0 45,0 5,0 5,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0Pourcentage de méthodes modernes 55,0 55,0 95,0 95,0Efficacité moyenne 0,74 0,74 0,94 0,94Autres déterminants proches- Pourcentage de femmes en union 85,0 85,0 65,0 65,0- Insusceptibilité post-partum (mois) 16,0 16,0 16,0 16,0- Indice synthétique d'avortement.. 0,0 0,0 0,0 0,0- Stérilité (pourcentage) . 5,0 5,0 5,0 5,0
2 - MORTAlITE ET V/HIS/DA
- Espérance de vie à la naissance 49,6 55,1 55,1 55,1- Prévalence du VIH/SIDA en % 1,5 1,3 1,3 1,3dans la population adulte
3 - MIGRATIONS INTERNAUONALES1 URBAN!SATION
- Solde migratoire a 0 a 0- Croissance urbaine/urbaine par an 3,9/3,2 3,9/3,2 3,9/3,2 3,9/3,2Notes: (a) la valeur de 11ndice synthétique de fécondité dépend des valeurs dedéterminants proches(b) la valeur de la prévalence de la contraception dépend de la valeur del'Indice synthétique de fécondité et des valeurs autres de déterminants-- valeur négligeable
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3. RESULTATS: DES CONTRASTESÉDIFIANTS
3.1. SCÉNARIO TENDANCIEL
3.1.1. Evolution de la population totale et de la stnlcturepar âge
Les diverses hypothèses associées au scénario tendancielconduisent à une population totale de :
~ 1.7,3 millions en 2015, ce qui représente une augmentation de près de 40% par rapport à la population de 2005estimée à 12,5 millions,
~ 24,1 millions en 2025, soit le double de la populationde 2005, et
~ 55,8 millions en 2050, soit 4 fois et demi le chiffre de2005.
Les Nations unies donnent dans la révision 2004 de leursprojections de la population mondiale publiées début 2005, deschiffres voisins pour 1'hypothèse moyenne retenue pour le Niger:19,3 millions en 2015, 26,4 millions en 2025, et 50,2 millions en2050 (United Nations, 2005).
Les principaux indicateurs associés à cette évolution sontprésentés dans le tableau 1, page suivante.
Le résultat le plus marquant attaché à ce scénario est lemaintien, au cours des cinquante prochaines années, d'un taux decroissance élevé de la population totale, de l'o,,:,dre 3% par an, quiimplique que l'effectif de la population continue à doubler quasiment tous les 20 ans.
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Tableau N° 1 : Indicateurs démographiques, scénario tendanciel
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
Population totale 12546 000 17286100 24110700 55758500Taux de croissance annuel en % 3,1% 3,2% 3,3% 3,3%Temps de doublement - années 23 22 21 21Naissances - décès par an 387500 559000 789700 1839000
% de la population urbaine 17,6% 22,6% 29,8% 52,2%Population urbaine 2203 BOO 3903400 7188100 29109900Population rurale 10 342 200 13 382 700 16 922 600 26 648 600
Enfants de - de 5 ans à vacciner 2433600 3293500 4574400 9906400Enfants de 6 ans à scolariser 442 BOO 546 600 779000 1 723 100Enfants de 6àll ans à scolariser 2381100 2963 400 4257900 9532700Enfants de 6à12 ans à scolariser 2708600 3418800 4874100 10943000Enfants de 7à12 ans à scolariser 2265 BOO 2872 200 4095100 9219800Jeunes de 15 à 19 ans 1181 BOO 2034 800 2543300 5930700Personnes âgées de 60 ans 43900 56200 86200 182600Personnes âgées de 60 ans & + 524 BOO 689 900 975900 2205300
% de moins de15 ans 49,4 47,3 47,3 45,4% de 15 à 64 ans 47,9 50,2 50,2 52,0% de 65 ans et plus 2,7 2,5 2,5 2,6Taux de dépendance 1,09 0,99 0,99 0,92
Ainsi, l'accroissement annuel de la population nigérienne~
qui est estimé pour 2005 proche de 400 000 habitants, passeraità 560 000 en 2015, puis à près de 800 000 en 2025, et à 1,8million en 2050.
Concernant l'urbanisation, le maintien d'un différentiel decroissance entre population urbaine et· rurale de 0,7% (3,9%moins 3,2%), conduit à une augmentation du pourcentage de lapopulation urbaine qui passe de 18% en 2005 à 23% en 2015, puis30% en 2025 et 52,2% en 2050. Selon l'hypothèse de progression retenue, plus d'un Nigérien sur deux vivrait donc en 2050dans un centre urbain (tels qu'ils ont été définis lors du recensement de 2001). Dans le contexte d'accroissement rapide de lapopulation totale attaché au scénario tendanciel, cela signifie quela population urbaine du Niger passerait de 2,2 millions en 2005
46
1
à 3,9 millions en 2015 (ce qui représente une augmentation de80%), puis à 7,2 millions en 2025, soit trois fois plus qu'en 2005,et à 29,1 millions en 2050, soit treize fois la population urbainede 2005. Parallèlement, la population rurale continuerait d'augmenter, puisqu'elle passerait de 10,3 millions en 2005 à 13,4millions en 2015, puis à près de 17 millions en 2025, et enfin à26,7 millions en 2050 ; elle serait alors 2,7 fois plus nombreusequ'en 2005.
La structure par âge de la population associée au scénariotendanciel reste jeune tout au long de la période ; une conséquence du maintien de la forte croissance démographique. Lepourcentage de la population de moins de 15 ans passerait ainsi de49% en 2005, à 45% en 2050, celui de la population de 15 à 64ans passerait de 48% à 52%, et le pourcentage de personnes âgéesde 65 ans et plus resterait inférieur à 3%. Le nombre théorique depersonnes à la charge des actifs potentiels, appelé rapport de dépendance (ou rapport entre d'une part, le nombre de personnes demoins de 15 ans plus celui des personnes de 65 ans et plus, etd'autre part le nombre « d'actifs potentiels» âgés de 15 à 64 ans)resterait ainsi voisin de un.
En termes d'effectifs, ces évolutions se traduisent par uneexpansion considérable de la population, et ce pratiquement pourtous les groupes d'age (voir les graphiques 2, et 3, page suivante,qui représentent les pyramides des âges correspondantes en 2005,2015, 2025 et 2050).
47
Graphique 3: Pyramide des âges en effectifsen 2005, 2015 et 2025, scénario tendandel
1 101t+ 11 11 18·74 1• DI
• 111·64 Il••Hommes III 50·54 Il -=... _QI ID
. • 40· 44111iDEffectifs en 2005 ~BIl
·34~Effectifs en 2015 - . :-<::::::::et m 1·34 ..~
Effectifs en 2025 =s;;oiiiiiiiii '';=;::: ...F~w3i!::~~~~~,~~,.§"""!!!ii,~i~·;m; ~~,=-.~~----,-..,~
-I1lll ~5011 ~Illl 'l5Oll ·lllll ·25011 -lllll -15011 -11llI -!Ill 0 0 5011 1l1li 15011 2l1li UII lllll 35011 4l1li 45011 511l
Effectifs de chaque groupe d'âges en milliers
Graphique 4: Pyramide des âges en effectifsen 2005, 2025 et 2050, scénario tendandel
5011 1l1li 15011 2l1li 25011 lllll l50ll 41lll 45011 5.
Hommes
Effectifs en 2005
Effectifs en 2025
Effectifs en 205
[1 101t+ JIIl JI[) 70· 74 IJ[JJJ~ 111·64 IIJ
CE .-=:J~ 5O·54-=:J~ a==J
_ 40·44 '-=:=J
I=A _
Effecttfs de chaque groupe d'âges en miniers
48
Toutes les populations cibles des progranunes sociaux: eIÛants etjeunes dans les domaines de la santé et de l'éducation (nombred'enfants à vacciner et à scolariser), jeunes entrant sm le marché dutravail (âgés entre 15 et 19 ans), et les personnes âgées (de 60 ans,et de 60 ans et plus), augmentent très fortement, de manière continue, pendant toute la période couverte par les projections. Ces effectifs de population augmenteraient en effet en gros de 25% à 35%entre 2005 et 2015 (mais le nombre de jeunes de 15 à 19 ans,devrait lui augmenter de 70% dans les 10 prochaines années), ilsdevraient plus ou moins doubler entre 2005 et 2025 et enfin, ilspourraient être multipliées par 4 à 5 fois entre 2005 et 2050.
En résumé, le scénario tendanciel n'apparaît pascomme étant le scénario qui pennet de relever le défi démographique mentionné dans le document de stratégie de réduc.,.tion de la pauvreté. Il apparaît plutôt comme le scénario del'aggravation des défis à relever.
3.1.2. Fécondité
Le maintien d'un rythme de la progression de la contraception de 0,5 point par an, associé à la poursuite de l'utilisation d'une forte proportion de méthodes traditionnelleset au maintien d'un pourcentage très élevé de femmes de 15à 49 mariées, affecte finalement peu la fécondité. Avec ceshypothèses, l'indice synthétique de fécondité décroît en effet, très, très lentement, puisqu'il passe de 7,2 enfants parfemme en 2005, à 6,9 en 2015, puis à 6,6 en 2025, et enfmà 5,8 enfants par femme en 2050.
Les indicateurs associés à cette évolution sont présentés au tableau 2.
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Tableau 2 : Indicateurs de fécondité, scénario tendandel
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
Indice synthétique de fécondité 7,2 6,9 6,6 5,8Naissances par an 598 900 809 800 1084 000 2227300Taux brut de natalité pour 1000 47,7 46,8 45,0 39,9
Nombre de femmes de 15-49 ans 2695600 3848300 5266 000 12384600Femmes de 15-49 ans mariées 2291260 3271 055 4476100 10526910% de femmes mariées 85 85 85 85
Taux de prévalence contraceptive % 8,0 13,0 18,0 30,5% de méthodes modernes 55 55 55 55EfflCadté moyenne de lacontraception 0,74 0,74 0,74 0,74Utilisabices de méthodes modernes 100 800 233900 443100 1765900
InsusœptibBité post-partum en mois 16 16 16 16% de femmes sans enfant à 45-49ans 5 5 5 5
La baisse très lente de la fécondité du scénario tendancielcombinée à l'augmentation rapide du nombre de femmes en âge deprocréer (leur nombre est multiplié par 4,6 entre 2005 et 2050)conduisent à un accroissement très important du nombre de naissances au cours de la période considérée. Certes, le taux brut denatalité diminue un peu, puisqu'il passe de 48%0 en 2005 à 40%0en 2050, mais le nombre de naissances lui, passe de 600000 en2005 à plus de 800 000 en 2015 (une augmentation de 35%), puisà près de 1,1 million en 2025 (plus de 80% par rapport à 2005),et à 2,2 millions en 2050 (soit près de 4 fois le chiffre de 2005).
Pour arriver à cette diminution modeste de la fécondité etdu taux brut de natalité, il faut que le nombre d'utilisatrices deméthodes contraceptives progresse fortement. Ainsi, pour passerd'une utilisation de la contraception par 8% des femmes mariéesen 2005 à 13% en 2015, il faudrait que le nombre d'utilisatricesde méthodes modernes (55% de l'ensemble des utilisatrices)passe de quelques 100 000 en 2005 à environ 230 000 en 2015,
50
soit une multiplication par 2,3 dans les dix prochaines années.Ensuite, pour atteindre 18% de femmes mariées qui utilisent lacontraception en 2025, il faudrait que le nombre d'utilisatrices deméthodes modernes (55% de l'ensemble des utilisatrices) passe àenviron 440000, soit 4 fois plus qu'en 2005. Enfin, l'utilisationde la contraception par 30,5% des femmes mariées en 2050 correspond à près de 1,8 million d'utilisatrices de méthodes modernes, soit 18 fois plus qu'en 2005.
3.1.3. Mortalité
Les niveaux d'espérance de vie à la naissance et deprévalence du VIH/Sida retenus en 2005 pour les trois scénariisont associés à des estimations (fragiles, il faut à nouveau le souligner) de mortalité infantile de 108 pour mille, et de mortalitédes enfants avant 5 ans de 182 pour mille. Les hypothèses d'évolution retenues conduisent à une diminution entre 2005 et 2050 de60% du taux de mortalité infantile et de près des deux tiers de lamortalité des enfants avant 5 ans.
Les autres indicateurs associés aux hypothèses retenuessont présentés dans le tableau 3 .
Malgré l'augmentation de l'espérance de vie à la naissance,la forte croissance de la population est associée à un nombre dedécès croissant. Certes, le taux brut de mortalité diminue assezfortement, puisqu'il passe de 17 pour mille en 2005 à 7 pour milleen 2050. Néanmoins, le nombre annuel de décès est quasimentmultiplié par deux entre 2005 et 2050, puisqu'il passe de 211 000en 2005 à un peu moins de 400 000 en 2050.
51
Tableau 3 : Indicateurs de mortalité, scénario tendanciel
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
>.•
Espérance de vie à la naissance 49,6 51,6 55,1 65,2Décès par an 211400 250 800 294 300 388300Taux brut de mortalité pour 1000 16,8 14,5 12,2 7,0
Taux de mortalité infantile pour 1000 108,2 93,2 77,8 43,7Taux de mortalité Oà<5ans pour 1000 181,5 152,8 124,9 64,7
Taux de prévalence du VIH/sida % 1,5 1,8 1,3 0,2Nombre de personnes infectées 87600 158 800 156700 55500Décès annuels dus au sida 1700 11900 17200 8000% de décès dus au sida 0,8 4,7 5,8 2,1
Décès cumulés dus au sida 1715 64700 225900 562700
Compte tenu de la longue période d'incubation du VllI/Sida, et dunombre de perso::mes infectées, estimé ici en 2005 à un peu moinsde 100 000 personnes, l'impact de l'épidémie ne se traduit pasimmédiatement par une augmentation du nombre de décès. Avecl'hypothèse d'un pic de l'épidémie de 1,9% atteint en 2011, suivid'une décroissance de la séroprévalence, en supposant que l'épidémie sera progressivement maîtrisée, on estime que le nombre dedécès imputables au VIHlsida pourrait passer d'environ 2 000 paran en 2005, à 12000 en 2015 puis à 17000 en 2025, et qu'ilserait toujours de l'ordre de 8000 par an en 2050. Ces décèsreprésenteraient en gros un décès sur 20 (5%) du milieu des années 2010, jusqu'à la fin des années 2020. Entre 2005 et 2050, lenombre cumulé de décès imputables au VIH/Sida pourrait ainsidépasser le demi million, ce qui est considérable, mais, comme onl'a vu, a un impact limité sur le maintien d'une croissance démographique rapide et continue ; caractéristique du scénariotendanciel.
52
3.2. ScÉNARIO DE RÉDUCIlON RAPIDE DE LACRO~ANCE
DÉMOGRAPHIQUE
3.2.1. Evolution de la population et de la structure par âge
Les diverses hypothèses associées au scénario réductionrapide de la croissance démographique conduisent à une population totale de :
~ 16,3 millions en 201S, soit un million de moins quedans le scénario tendanciel (résultat non négligeable en10 ans),
~ 20,3 millions en 202S, soit 3,8 millions de moins quedans le scénario tendanciel, et
~ 32,1 millions en 20S0, soit près de 24 millions demoins que dans le scénario tendanciel.
Les principaux indicateurs associés à cette évolution sontprésentés dans le tableau 4, page suivante.
L'objectif de réduction rapide de la fécondité, propre à cescénario, n'empêche pas la population de continuer à augmenter,mais, le taux de croissance annuel de la population décroît progressivement de plus de 3% par an en 200S à 2,3% en 201S, à 2%en 202S et à I,S% par an en 20S0. Ainsi l'accroissement annuelde la population nigérienne resterait inférieur à 400 000 habitantsjusqu'à la fin des années 2010, puis serait supérieur à 400000 en201S, atteindrait 470 000 au milieu des années 2030, puis480 000 dans les années 2040. La croissance annuelle de la population se stabiliserait autour de 400000 jusque vers 202S, puisautour de 480 000 dans les années 2040, soit à un niveau de 2S%supérieur à celui de 200S.
53
Tableau 4: Indicateurs démographiques, scénario réduction de laO"Oissanœ démographique
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
Population totale 12546 000 16341800 20347500 32131500Taux de croissance annuel en % 3,1% 2,3% 2,0% 1,5%Temps de doublement - années 23 31 34 46Naissances - décès par an 387000 368900 414400 483 500
% de la population urbaine 17,6% 22,6% 29,9% 52,7%Population urbaine 2203800 3695600 6092400 16941300Population rurale 10 342200 12 646 200 14 255 100 15 190 200
Enfants de - de 5 ans à vacciner 2433 600 2565 900 2863300 3471100Enfants de 6 ans à scolariser 442800 488100 529 300 676400Enfants de 6à1l ans à scolariser 2381100 2823 000 3021200 3998700Enfants de 6à12 ans à scolariser 2708 600 3278400 3503200 4648900Enfants de 7à12 ans à scolariser 2265 800 2790 300 2973900 3972 500Jeunes de 15 à 19 ans 1181800 2034 800 2334 300 3079 200Personnes âgées de 60 ans 43900 56200 86200 182700Personnes âgées de 60 ans & + 524800 689 900 975900 2206 300
% de moins de15 ans 49,4 44,3 38,6 31,4% de 15 à 64 ans 47,9 53,1 58,4 64,2% de 65 ans et plus 2,7 2,7 2,9 4,5Taux de dépendance 1,09 0,89 0,71 0,56
En conséquence, la population en 2050, n'est que, si onpeut dire, deux fois plus nombreuse qu'en 2005 (contre 4 fois etdemi plus nombreuse dans le cas du scénario tendanciel)
Concernant l'urbanisation, comme dans le scénariotendanciel, le maintien d'un différentiel de croissance entre population urbaine et rurale de 0,7% (3,9% moins 3,2%), conduit à uneaugmentation du pourcentage de la population urbaine de 18% en2005 à 23% en 2015, puis à 30% en 2025 et à 52% en 2050. UnNigérien sur deux vivrait donc en 2050 dans un centre urbain (telque défini lors du recensement de 2001). La population urbaine duNiger continuerait donc à augmenter: de 2,2 millions en 2005 à3,7 millions en 2015 (ce qui représente une augmentation de
54
70%), puis à 6,1 millions en 2025, soit près de trois fois plusqu'en 2005, et près de 17 millions en 2050 (contre 29 millionsdans le scénario tendanciel), soit près de huit fois la populationurbaine de 2005 (contre 13 fois dans le scénario tendanciel).Parallèlement, la population rurale continuerait aussi d'augmenter,mais dans le contexte de ralentissemen't de la croissance propre àce scénario, on assisterait vers 2030 à une stabilisation de lapopulation rurale autour de 15 millions (alors qu'elle atteindrait27 millions dans le scénario tendanciel en 2050), soit à un niveauune fois et demi plus élevé que la population rurale de 2005,estimée à 10,3 millions.
La structure par âge de la population associée au scénariotendanciel est affectée par la baisse rapide de la fécondité attachéeà ce scénario. L'impact de cette baisse se traduit par un rétrécissement relatif de la base de la pyramide (relatif car, il n'y a pas dediminution du nombre d'enfants et de jeunes). Ce rétrécissementest associé à une augmentation progressive des effectifs auxautres âges, qui correspond à l'arrivée aux âges adultes des jeunesd'aujourd'hui qui sont beaucoup plus nombreux que leurs aînés(voir les graphiques 5 et 6, page suivante, qui représentent lespyramides des âges correspondantes en 2005, 2015, 2025 et2050).
Le pourcentage de la population de moins de 15 ans diminuerait ainsi de 49% en 2005, à 39% en 2025, puis à 31% en 2050et celui de la population de 15 à 64 ans augmenterait de 48% en2005, à 58% en 2025, puis à 64% en 2050. Le pourcentage depersonnes âgées de 65 ans et plus augmenterait légèrement; mais,resterait toujours modeste (4,5% en 2050).
55
Graphique S: Pyramide des âges en effectifs en2005, 2015 et 2025, scénario réduction de la croissance
1 ••+1
~ 70-74 ~. ..• 611064 il• •Hommes III sa- 54110 ~A _
Effectifs en 2005 di 40-44:Effectifs en 2015 _.=::::::::::::"~"'~
fffucthcn2~25, ~"""'~~~~~~'lllll ~J11 ~Illl ·ISGI ·11lll ·ISQI ·lllll ·15l1li -1110 ~ 1 O!ill la 1. lllll Ill) 1. l!ill 41111 4Sl1l SIlII
Effectifs de chaque groupe d'iges en milliers
Graphique 6: Pyramide des âges en effectifs en2OOS, 2025 et 2050, scénario réduction de la croissance
[J ••+ Il[J IlIl 70 -74 ilJ
CI lJCIl 60 -M II:]~ .k:]
c::::-. sa -54 -==:JHommes c=:::=- -==:J ~--c==- 4O-44'~
Effectifs en 2005 ~ u_ .... :==7Effectifs en 2025~
Effectifs en 2050 JI
1 ; '."1 ~o~-;.J,,,I.=IMI.I~I~~---,.-~~_~'1100 ~51111 ~1lI 'l51l1 ·lllll ·lllll 'lllll ·15l1li '11llI'51111 D 0 li! 1Il1O ISlIl lllll Hill 1Il1O Ulli 41111 4Sl1l 51111
Effectifs de chaque groupe d'âges en milliers
56
Le nombre de personnes de moins de 15 ans, plus celui despersonnes de 65 ans et plus, rapporté au nombre « d'actifs potentiels » âgés'de 15 à 64 ans, ou rapport de dépendance, deviendraitalors beaucoup plus favorable au développement du pays. Le nombre théorique de personnes à charge par actif potentiel passeraiten effet, de plus de 1 en 2005 à 0,56 en 2050 ; ce qui théoriquement, permet d'affecter davantage de ressources aux investissements productifs:
En termes d'effectif, ces évolutions se traduisent par unralentissement progressif, d'abord du nombre des jeunes enfànts àvacciner, puis du nombre d'enfants à scolariser. Le ralentissementde la croissance des jeunes de 15 cl 19 ans (entrant sur le marchédu travail) intervient plus tard dans les années 2020 et 2030, et lenombre de personnes âgées (de 60 ans, et de 60 ans et plus), luicontinue d'augmenter fortement, puisque les personnes âgées dedemain seront constituées par les survivants des jeunes générations d'aujourd'hui, particulièrement nombreuses. C'est ainsiqu'entre 2005 et 2050, on pourrait s'attendre, si ce scénario seréalisait, à ce que le nombre d'enfants de moins de cinq ans augmente de 40%, le nombre d'enfants à scolariser augmente de 70%à 80% selon la définition retenue, le nombre de jeunes de 15 à 19ans soit multiplié par près de 3, et le nombre de personnes âgéesmultiplié par 4.
En résumé, le scénario réduction de la croissance démographique à travers la fixation d'un nombre moyen d'enfants parfemme à atteindre à des horizons fixés à l'avance, pourrait effectivement permettre de réduire la croissance démographique dansles années et décennies à venir. Toutefois, compte tenu de la jeunesse de la population nigérienne aujourd'hui, ce processus prendra du temps, et les défis à relever resteront encore importantspendant de nombreuses années. Par ailleurs, la réalisation de cetype de scénario constitue en soi un défi.
57
•3.2~ Fkondité
La baisse rapide de la fécondité de 7 à 5 enfants par femmeen 2015, puis à 4 enfants par femme en 2025 et à 3 enfants parfemme en 2050, est la principale caractéristique du scénario réduction rapide de la croissance démographique. Toutefois, il nefaut pas oublier que cet objectif est aussi associé à une augmentation rapide du pourcentage d'utilisation des méthodes modernespanni les utilisatrices de la contraception, et à une baisse progressive de la proportion de femmes de 15 à 49 ans mariées, du faitde la réduction du nombre de mariages précoces. Ces deux hypothèses contribuent à réduire le niveau d'utilisation de la contraception pour atteindre l'objectif de fécondité fixé de la manière suivante: comme il y a moins de femmes mariées, le nombre d'utilisatrices mariées potentielles est moindre, et, comme les méthodes utilisées sont plus efficaces, il y a peu de naissances nondésirées panni les utilisatrices, et donc il n'y a pas besoin d'avoirun nombre plus élevé d'utilisatrices pour tenir compte des échecsde contraception afin d'atteindre l'objectif de fécondité retenu.
Les effets combinés de ces trois hypothèses: fixation d'unobjectif de fécondité, passage rapide à des méthodes plus efficaces de contraception, et diminution progressive de pourcentage defemmes de 15 à 49 ans mariées sont présentés au tableau 5, de lapage suivante.
La réduction de la fécondité associée à ce scénario se traduit logiquement par une diminution importante du taux brut denatalité qui est réduit de moitié entre 2005 et 2050 ; puisqu'ilpasse entre ces deux dates de 47 pour mille à 23 pour mille. Lacroissance rapide du nombre de femmes en âge de procréer pendant la période couverte: leur nombre est multiplié par deux entre2005 et 2025, et par trois entre 2025 et 2050 contrebalance,cependant, l' i~pact de la baisse de la fécondité. Résultat, le nombre de naissances est stabilisé autour de 600 000 par an jusqu'à lafin des années 2010, puis il a}lgmente légèrement pour se stabili-
58
ser à nouveau entre 730000 et 740000 par an dans les années2040, soit environ 25% de plus qu'en 2005. Ce résultat est évidemment fondamentalement différent de celui obtenu dans le scénario tendanciel qui conduit en 2050 à 2,2 millions de naissancespar an.Tableau 5: Indicateurs de féœndité, scénario réduction de laO'Oissance démographique
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
Indice synthétique de fécondité 7,2 5,0 4,0 3,0Naissances par an 598900 587500 648100 738000Taux brut de natalité pour 1000 47,7 36,0 31,9 23,0,
Nombre de femmes de 15-49 ans 2695600 3848300 5164400 8293700Femmes de 15-49 ans mariées 2291260 2886225 3356 860 5390905% de femmes mariées 85 75 65 65
Taux de prévalence contraceptive % 8,0 27,8 31,6 48,4% de méthodes modernes 55 85 95 95Efficacité moyenne de lacontraception 0,74 0,88 0,94 0,94Utillsabices de méthodes modernes 100 800 682500 1007100 2476700
Insusceptiblllté post-partum en mois 16 16 16 16% de femmes sans enfant à 45-49ans 5 5 5 5
Pour arriver à ces résultats, et même si le nombre de femmes mariées augmente moins vite que celui du nombre de femmesde 15 à 49 ans (le nombre de femmes mariées n'est multiplié« que par deux» entre 2005 et 2050, contre une multiplication par3 du nombre de femmes de 15 à 49 ans du fait de la diminutionprojetée du pourcentage de femmes mariées), une augmentationconsidérable du nombre d'utilisatrices de méthodes contraceptives s'avère nécessaire. Ainsi, avec les hypothèses retenues, pourpasser de 7,2 enfants par femme en moyenne à 5 enfants parfemme en 2015, il faudrait que le nombre d'utilisatrices de méthodes modernes de contraception soit quasiment multiplié par 7
dans les dix prochaines années (c'est à dire passe de quelque100 000 en 2005 à près de 700 000 en 2015). Ensuite, pour atteindre 4 enfants par femme en moyenne en 2025, il faudrait quele nombre d'utilisatrices de méthodes modernes atteigne le million en 2025, soit dix fois plus qu'aujourd'hui. Enfin, pour atteindre 3 enfants par femme en moyenne en 2050, le nombre d'utilisatrices de méthodes modernes devrait atteindre quelque 2 millions et demi de femmes mariées, soit 25 fois plus qu'aujourd'hui.
Une telle progression dUJ'lombre d'utilisatrices de méthodes modernes nécessite une organisation de l'achat et de la distribution des méthodes contraceptives, puis un suivi des utilisatrices,qui semblent hors de portée du Niger dans le futur immédiat. Unetelle progression correspond aussi à des rythmes d'augmentationde la prévalence de la contraception qui sont « exceptionnels ».Le graphique 7 de la page suivante compare ainSi les rythmesd'augmentation de la prévalence de la contraception dans les troisscenarii. Dans le scénario tendanciel, l'hypothèse est que laprévalénce augmente d'un demi point (0,5) par an, et dans le scénario appel à l'action l'hypothèse est que la prévalence augmented'un point par an. Dans le scénario réduction rapide de la croissance démographique, la prévalence de la contraception est lerésultat des hypothèses retenues pour les autres variables. Commeon le voit sur le graphique 7, ce scénario conduit entre 2005 et2015, c'est-à-dire dans les dix années à venir, à une augmentationde la prévalence de la contraception de 2 points par an ; un rythmede croissance qui n'a été atteint que par un petit nombre de paysen développement au cours des dernières décennies.
Graphique 7
Evolution de la prévalence de la contraceptionselon les divers scénarii
60 ,----------------,
o+--~_-~_r_~~-_~____,.---I
ri ~"~ ~~ ~~ ~rt> ri' rf>~ ~'" ~~ ~~Année
Notons que si on avait gardé pour ce scénario, comme pourle scénario tendanciel, le pourcentage de femmes mariées à 85%,et la répartition par méthodes de contraception de 2005, caractérisée par un fort pourcentag~ méthodes traqitionnelles, il faudrait pour atteindre 5 enfants par femme en moyenne en 2015, untaux de prévalence de la contraception de 37% ; ce qui correspondà une augmentation de la prévalence de 3 points par an au coursdes prochaines années.
Concernant la fécondité donc, le scénario réduction rapidede la croissance démographique apparaît ainsi comme une révolution à marche forcée pour la réalisation d'objectifs de féconditéfixés à priori; objectifs qui n'apparaissent pas très réalistes, et necorrespondent pas nécessairement non plus aux souhaits des femmes et des couples nigériens.
61
3.2.3. Mortalité
Comme on l'a déjà dit, les niveaux d'espérance de vie à lanaissance et de prévalence du VIHlSida retenus en 2005 pour lestrois scénarii sont associés à des estimations (fragiles, il faut lesouligner) de mortalité infantile de 108 pour mille, et de mortalitédes enfants avant 5 ans de 182 pour mille. Les hypothèses d'évolution retenues conduisent à une diminution entre 2005 et 2050 de60% du taux de mortalité infantile et de près des deux tiers de lamortalité des enfants avant 5 ans.
Les autres indicateurs associés aux hypothèses retenuespour le scénario réduction rapide de la croissance démographiquesont présentés dans le tableau 6 à la page suivante.
L'augmentation de l'espérance de vie à la naissance se traduit ainsi par une diminution assez forte du taux brut de mortalitéqui passe de 17 pour mille en 2005 à 8 pour mille en 2050. Lacroissance de la population, notamment aux âges adultes (population âgée de plus de 60 ans) compense en partie, cependant, labaisse de la mortalité projetée. Ainsi, le nombre annuel de décèscontinue d'augmenter, mais très modérément, puisqu'il passe d'environ 210 000 par an en 2005 à 250 000 en 2050.
Tel qu'indiqué précédemment, compte tenu de la longuepériode d'incubation du VIH/Sida et du nombre de personnes infectées, estimé en 2005 à un peu moins de 100000 personnes,l'impact de l'épidémie ne se traduit pas immédiatement par uneaugmentation considérable du nombre de décès.
62
Tableau 6: Indicateurs de mortalité, scénario réduction de la~ aolssanœ démographique
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
Espérance de vie à la naissance 49,6 51,6 55,1 65,3Décès par an 211900 218600 233700 254500Taux brut de mortalité pour 1000 16,9 13,4 11,5 7,9
Taux de mortalité infantile pour 1000 108,2 93,2 77,8 43,7Taux de mortalité Oà<5ans pour 1000 181,5 152,8 124,9 64,8
Taux de prévalence du VIH/sida % 1,5 1,8 1,3 0,2Nombre de personnes infectées 87600 156 000 148400 36200Décès annuels dus au sida 1700 11200 15800 5300% de décès dus au sida 0,8 5,1 6,8 2,1
Décès cumulés dus au sida 1715 61400 211200 485200
Avec l'hypothèse d'un pic de l'épidémie de 1,9% atteint en20 Il, suivi d'une décroissance de la séroprévalence en supposantque l'épidémie sera progressivement maîtrisée, on arrive, dans lescénario réduction rapide de la croissance démographique, à deschiffres de décès imputables au VIWsida par an légèrement inférieurs à ceux obtenus dans le scénario tendanciel : environ 2 000par an en 2005, 11 000 en 2015, puis 16000 en 2025, et 5000 en2050 (contre 8000 dans le scénario tendanciel). Ces décès représenteraient, comme dans le scénario tendanciel, en gros, un décèssur 20 (5%) du milieu des années 2010 jusqu'à la fin des années2020. Enfin, entre 2005 et 2050, le nombre cumulé de décèsimputables au VllI/Sida pourrait être voisin du demi million, cequi est considérable, mais a un impact limité sur la croissancedémographique de la population, qui, dans le scénario réductionrapide de la croissance démographique, est principalement le. résultat des objectifs de fécondité retenus.
63
3.3. SCÉNARIO D'APPEL À L'ACTION
3.3.1. Evolution de la population et de la stnu:ture par âge
Les diverses hypothèses associées au scénario appel à l'action conduisent à une population totale de :
~ 16,7 millidns en 2015, (contre 16,3 pour le scénario réduction rapide de la croissance démographique),
~ 21,8 en 2025 (contre 20,3 pour le scénario réduction rapidede la croissance démographique),
~ 33,3 millions en 2050 (contre 32,1 pour le scénario réduction rapide de la Joissance démographique).
Les résultats du scénario appel à l'action sont donc peudifférents, concernant la population totale, de ceux obtenus dans lescénario réduction de la croissance démographique, et restent trèsinférieurs à ceux du scénario tendanciel. Les principaux indicateurs associés à cette évolution sont présentés dans le tableau 7,page suivante.
L'augmentation d'un point de prévalence de la contraception par an associée à une augmentation rapide du pourcentaged'utilisation des méthodes modernes parmi les utilisatrices de lacontraception, et à une baisse progressive du pourcentage de femmes de 15 à 49 ans mariées, a un effet réducteur sur la fécondité(examiné plus bas), et donc en principe sur la croissance de lapopulation. De fait, le taux de croissance annuel de la populationdécroît progressivement de plus de 3% par an en 2005 à 2,6% en2015, à 2,1 % en 2025 et à 1,4% par an en 2050 (résultats voisinsdu scénario réduction rapide de la croissance démographique).
64
Tableau 7 : Indicateurs démographiques, scénario appel à l'action
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 20SO
Population totale 12546000 16657 801 21118300 33293000Taux de croissance annuel en % 3,1% 2,6% 2,1% 1,4%Temps cie doublement - années 23 27 33 51Naissances - décès par an 387200 432300 445200 457800
% cie la population urbaine 17,6% 22,6% 29,9% 52,7%Population urbaine 2203800 3765100 6317200 17542900Population rurale 10 342 200 12 892700 14801100 15 750 100
Enfants de - cie 5 ans à vacciner 2433600 2808800 3065700 3417400Enfants de 6 ans à scolariser 442800 S07800 581000 685500Enfants cie 6àll ans à scolariser 2381100 2870 SOO 3357 200 4106 200Enfants de 6à12 ans à scolariser 2708 600 3325900 3884000 4784100Enfants de 7à12 ans à scolariser 2265800 2818100 3302900 4098600Jeunes de 15 à 19 ans 1181800 2034 800 2404900 3238000Personnes âgées cie 60 ans 43900 56200 86200 182700Personnes âgées cie 60 ans & + 524800 689 900 ~75 900 2206 000
% cie moins de15 ans 49,4 45,3 40,S 30,7% cie 15 à 64 ans 47,9 52,0 56,6 65,0% cie 65 ans et plus 2,7 2,6 2,8 4,3Taux de dépendance 1,09 0,92 o,n 0,54
Ce ralentissement des taux de croissance n'empêche pas lapopulation nigérienne de continuer à augmenter, mais cette augmentation se stabilise peu à peu. L'accroissement annuel de lapopulation passe ainsi de 390 000 par an en 2005 jusqu'à 500 000par an entre le milieu des années 2030 et le milieu des années2040, et décroît quelque peu ensuite pour atteindre 460 000 en2050. La croissance annuelle de la population est donc maîtrisée,c'est-à-dire qu'elle augmente peu, contrairement à ce qui se passedans le scénario tendanciel, et elle amorce ensuite une baisse, quireste modeste, dans les années 2040. Au total, la population duNiger en 2050, serait quand même un peu plus de deux fois etdemi plus nombreuse qu'en 2005 (contre 4 fois et demi plusnombreuse dans le scénario tendanciel).
65
Concernant l'urbanisation, comme dans les scénarii précédents, le maintien d'un différentiel de croissance entre populationurbaine et rurale de 0,7% (3,9% moins 3,2%), conduit à une augmentation du pourcentage de la population urbaine de 18% en2005 à 23% en 2015, puis à 30% en 2025 et à 52% en 2050. UnNigérien sur deux vivrait donc en 2050 dans un centre urbain (telque défini lors du recensement de 2001). La population urbaine duNiger, continuerait donc d'a~gmenter : de 2,2 millions en 2005 à3,8 millions en· 2015 (ce qui représente une augmentation de70%), puis à 6,3 millions en 2025, soit près de trois fois plusqu'en 2005 et à 17,5 millions en 2050 (contre 29 millions dansle scénario tendanciel), soit près de huit fois la population urbainede 2005. Parallèlement, la population rurale continuerait aussid'augmenter, mais dans le contexte de ralentissement de la croissance du scénario appel à l'action, on assisterait vers 2030 à unestabilisation de la population rurale autour de 16 millions (contre15 millions dans le scénario réduction de la croissance démographique).
La structure par âge de la population associée au scénarioappel à l'action est affectée par la baisse de la fécondité observéeégalement dans ce scénario. L'impact de cette baisse se traduit parun rétrécissement relatif de la base de la pyramide, associé à uneaugmentation progressive des effectifs aux autres âges, correspondant à l'arrivée aux âges adultes des jeunes d'aujourd'hui, quisont beaucoup plus nombreux que leurs aînés. Le pourcentage dela population de moins de 15 ans diminuerait ainsi de 49% en2005 à 41 % en 2025, puis à 31 % en 2050 ; et celui de la population de 15 à 64 ans augmenterait de 48% en 2005 à 57% en2025, puis à 65% en 2050. Le pourcentage de personnes âgées de65 ans et plus passerait de 2,7% en 2005 à 4,3% en 2050 (voir lesgraphiques 8 et 9, page suivante, qui représentent les pyramidesdes âges correspondantes en 2005, 2015, 2025 et 2050).
66
Graphique 8: Pyramide des âges en effectifs en2005, 2015 et 2025, scénario appel à l'action
1 .Ii. t1 11 11·74.III• 60·64.• •Hommes QI 50 •541m1 I=........cœ _ID
Effectifs en 2005 e: 40· 44~
Effectifs en 2015 - ~- ~z:::::::::: =- ..24~Effectifs en 2025 ~: -:=
-- 1O·14~- -- -
, , , , , 0·4 !',-',~~_~~~~~1111l ~5111 ~1IIl -1500 -lllll -15111 -1II1II -15lll -11IIl -m D 0 1IIl 1II1II Ull 1II1II 1111l 1II1II Ilill 4II1II 4111l 5II1II
Effectifs de chaque groupe d'âges en milliers
Graphique 9: Pyramide des âges en effectifs en2005, 2025 et 2050, scénario appel à l'action
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Effectifs de chaque groupe d'âges en milliers
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Le nombre de personnes de moins de 15 ans plus celui despersonnes de 65 ans et plus rapporté au nombre « d'actifs potentiels » âgés de 15 à 64 ans, ou rapport de dépendance, deviendraitalors beaucoup plus favorable au développement du pays. Le nombre théorique de personnes à charge par actif potentiel passeraiten effet, de 1,09 en 2005 à 0,54 en 2050 ; ce qui théoriquement,permet d'affecter davantage de ressources aux investissementsproductifs.
En termes d'effectif, ces évolutions se traduisent par unralentissement progressif d'abord du nombre des jeunes enfants àvacciner, puis du nombre d'enfants à scolariser. Le ralentissementde la croissance des jeunes de 15 â 19 ans (entrant sur le marchédu travail) intervient plus tard, dans les années 2020 et 2030, et lenombre de personnes âgées (de 60 ans et plus), lui continue d'augmenter fortement, puisque les personne~ âgées de demain serontconstituées par les survivants des jeunes générations d'aujourd'huiparticulièrement nombreuses. C'est ainsi qu'entre 2005 et 2050,on pourrait s'attendre, si ce scénario se réalisait, à ce que le nombre d'enfants de moins de cinq ans augmente de 40%, le nombred'enfants à scolariser augmente de 70% à 80% selon la définitionretenue, le nombre de jeunes de 15 à 19 ans soit multiplié par prèsde 3, et le nombre de personnes âgées multiplié par 4.
En résumé, le scénario appel à l'action qui combine troishypothèses concernant la santé de la reproduction et les femmespermet effectivement de maîtriser progressivement la croissancedémographique dans les années et décennies à venir, sans qu'il soitnécessaire de fixer a priori un nombre moyen d'enfants par femmeà atteindre à des horizons donnés. Ces hypothèses sont: une augmentation d'un point de prévalence de la contraception par an, uneaugmentation rapide du pourcentage d'utilisation des méthodesmodernes parmi les utilisatrices de la contraception, et une diminution progressive du pourcentage de femmes de 15 à 49 ansmariées. La réalisation de ces hypothèses suppose cependant lamise en place de diverses actions.
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3.3.2. Fécondité
Les effets combinés de ces trois hypothèses conduisent àun indice synthétique de fécondité de 5,6 enfants par femme en2015 ; 4,2 enfants en 2025 et 2,7 enfants par femme en 2050. Lesnive~ux de fécondité des trois scénarii (et l'hypothèse moyennedes Nations unies (United Nations, 2005) sont illustrés au graphique 10 suivant.
Graphique 10Evolution de l'indice synthétique de fécondité
selon les divers scénarii8,0 -r----------------,
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Comme on le voit les niveaux de fécondité obtenus dans lescénario appel à l'action décroissent relativement rapidement touten restant supérieurs aux niveaux de fécondité fixés à priori dansle scénario réduction rapide de la croissance démographique jusque dans les années 2030. L'indice synthétique de fécondité duscénario appel à l'action franchit la barre des 3 enfants par femmeen 2045, retenu comme niveau final de fécondité en 2050 dans lescénario réduction rapide de la croissance démographique.
Il faut savoir, cependant, que cette baisse assez rapide de lafécondité est imputable en gros pour moitié à l'augmentation d'unpoint de prévalence de la contraception par an, et pour moitié auxeffets du passage rapide à l'utilisation des méthodes modernes etde la baisse progressive du pourcentage de femmes de 15 à 49 ansmariées, retenus dans le scénario appel à l'action. En effet, si onn'avait pris dans ce scénario que l'augmentation de la prévalencede la contraception d'un point par an, et gardé le pourcentage defemmes mariées à 85% et la répartition par méthodes contraceptive de 2005 (caractérisée par un fort pourcentage de méthodestraditionnelles), l'indice synthétique de fécondité aurait été de 6,6enfants par femme en 2005 (contre 5,6), de 6,0 enfants par femmeen 2025 (contre 4,2), et de 4,4 enfants par femme en 2050 (contre2,7). D'où l'importance d'adopter des programmes intégrant toutes les dimensions de la santé de la reproduction et concernant lestatut de la femme.
Les effets combinés de ces trois hypothèses : augmentationde la prévalence de la contraception d'un point par an, passagerapide à des méthodes plus efficaces de contraception, et diminution progressive du pourcentage de femmes de 15 à 49 ans mariées sont présentés au tableau 8, de la page suivante.
Tableau 8 : Indicateurs de fécondité, scénario appel. l'action
An....Indicateurs 2005 2015 2025 2050
Indice synthétique de fécondité 7,2 5,6 4,2 2,7Naissances par an 598900 661500 686 300 714800Taux brut de natalité pour 1000 47,7 39,7 32,5 21,5
Nombre de femmes de 15-49 ans 2695600 3848300 5198700 8788800Femmes de 15-49 ans mariées 2291260 2886225 3379155 5712720% de femmes mariées 85 75 65 65
Taux de prévalence contraceptive % 8,0 18,0 28,0 53,0% de méthodes modernes 55 85 95 95Efficadté moyenne de lacontraception 0,74 0,88 0,94 0,94UtIlisatrices de méthodes modernes 100 800 441600 898900 2876300
Insusœptlbilité post-partum en mois 16 16 16 16% de femmes sans enfant à 45-49ans 5 5 5 5
La réduction de la fécondité associée à ce scénario se traduit par une diminution importante du taux brut de natalité quipasse de 47 pour mille en 2005 à 22 pour 1000 en 2050. Lacroissance rapide du nombre de femmes en âge de procréer pendant la période couverte : leur nombre est multiplié par deux entre2005 et 2025, et par trois entre 2005 et 2050, contrebalancecependant, l'impact de la baisse de la fécondité. Compte tenu durythme de baisse de la fécondité (moins rapide ici que dans lescénario réduction rapide de la croissance démographique), lenombre de naissances continue à augmenter, mais modérément, de600 000 en 2005 à 750 000 par an entre le milieu des années2030 et le milieu des années 2040 (soit 25% de plus qu'en 2005),puis il décroît légèrement pour atteindre 715 000 en 2050. Si cerésultat est peu différent de celui obtenu dans le scénario réduction rapide de la croissance démographique, il reste fondamentalement plus favorable que celui obtenu dans le scénario tendancielqui conduit en 2050 à 2,2 millions de naissances par an.
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Pour arriver à ces résultats, et même si le nombre de femmes mariées augmente moins vite que celui du nombre de femmesde 15 à 49 ans (il n'est multiplié « que par deux» entre 2005 et2050, contre une multiplication par 3 du nombre de femmes de 15à 49 ans), une augmentation importante du nombre d'utilisatricesdes méthodes contraceptives s'avère nécessaire. Les taux deprévalence contraceptive obtenus dans le scénario appel à l'actioncorrespondent ainsi à environ 440 000 utilisatrices de méthodesmodernes en 2015 (soit 4 fois et demi plus qu'en 2005),900000en 2025 et pas loin de 3 millions en 2050. Une telle progressiondu nombre d'utilisatrices de méthodes modernes nécessite desefforts majeurs d'organisation de l'achat et de la distribution desméthodes contraceptives, et du suivi des utilisatrices. Mais, il fautnoter que la progression du nombre d'utilisatrices de méthodesmodernes dans les 10 prochaines années : de quelques 100 000 en2005 à 440 000 en 2015 est beaucoup moins rapide que dans lescénario réduction rapide de la croissance démographique (de100 000 à près de 700 000). La réalisation du scénario appel àl'action n'est donc peut être pas hors de portée du Niger dans lefutur immédiat, en autant que les divers acteurs (publics, privés etpartenaires au développement) s'y engagent et mettent en oeuvreles programmes nécessaires.
Contrairement au scénario réduction rapide de la croissance démographique, le scénario appel à l'action correspond plutôt à une révolution tranquille ayant pour objectif la satisfactiondes besoins et des droits en matière de santé de la reproductiondes femmes et des couples nigériens. Le rythme d'augmentationde la prévalence contraceptive de 1 point par an n'est pas irréalistepar rapport aux besoins exprimés lors des enquêtes réalisées auNiger pour espacer les naissances, voir maîtriser la taille des familles. Même si ces besoins apparaissent aujourd'hui modestes,ils existent et on peut penser qu'a l'instar de ce qui a été observédans d'autres pays, la demande aux fms d'espacement des naissances et de maîtrise de la taille des familles, augmentera suite aux
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campagnes d'infonnation et d'éducation qui seront menées, maisaussi du fait de la progression de l'utilisation de la contraceptionelle-même. En effet, les premiers utilisateurs jouent souvent lerôle d'« innovateurs» et de diffuseurs par l'exemple d'idées et decomportements nouveaux : ici une connaissance adéquate et lapratique de la contraception. En fait, l'idée de régulation de lafécondité est aussi vielle que le monde, mais elle est devenueaujourd'hui une idée nouvelle du fait des nouvelles méthodes disponibles, et aussi du fait que davantage d'enfants arrivent maintenant à l'âge adulte que par le passé, ce qui accroît d'autant la taille,et la charge des familles.
3.3.3. MoJ1a6té
Comme on l'a déjà vu, les niveaux d'espérance de vie à lanaissance et de prévalence du VllI/Sida retenus en 2005 pour lestrois scénarii sont associés à des estimations (fragiles, il faut lesouligner) de mortalité infantile de 108 pour mille, et de mortalitédes enfants avant 5 ans de 182 pour mille. Les hypothèses d'évolution retenues conduisent à une diminution entre 2005 et 2050 de60% du taux de mortalité infantile et de près des deux tiers de lamortalité des enfants avant 5 ans.
Les autres indicateurs associés. aux hypothèses retenuespour le scénario appel à l'action sont présentés dans le tableau 9à la page suivante.
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Tableau 9 : Indicateurs de mortalité, scénario appel à l'action
AnnéesIndicateurs 2005 2015 2025 2050
Espérance de vie à la naissance 49,6 51,6 55,1 65,3Décès par an 211 700 229 200 241100 257000Taux brut de mortalité pour 1000 16,9 13,8 11,4 7,7
Taux de mortalité infantile pour 1000 108,2 93,2 77,8 43,7Taux de mortalité Oà<5ans pour 1000 181,5 152,8 124,9 64,8
Taux de prévalence du VIH/sida % 1,5 1,8 1,3 0,2Nombre de personnes infectées 87600 156900 150100 37900Décès annuels dus au sida 1700 11400 16000 5500% de décès dus au sida 0,8 5,0 6,6 2,1
Décès cumulés dus au sida 1715 62500 214800 497300
L'augmentation de l'espérance de vie à la naissance se traduit ainsi par une diminution assez forte du taux brut de mortalitéqui passe de 17 pour mille en 2005 à 8 pour mille en 2050. Lacroissance de la population, notamment aux âges adultes (population âgée de plus de 60 ans) compense en partie cependan~ labaisse de la mortalité projetée. Ainsi, le nombre annuel de décèscontinue d'augmenter, mais très modérémen~ puisqu'il passe d'environ 210000 par an en 2005 à 260000 en 2050.
Tel qu'indiqué précédemmen~ compte tenu de la longuepériode d'incubation du VIHlSida et du nombre de personnes infectées, estimé en 2005 à un peu moins de 100 000 personnes,l'impact de l'épidémie ne se traduit pas immédiatement par uneaugmentation du nombre de décès.
Avec l'hypothèse d'un pic de l'épidémie de 1,9% atteint en2011, suivi d'une décroissance de la séroprévalence, en supposantque l'épidémie sera progressivement maîtrisée, on arrive dans lescénario appel à l'action à des chiffres de décès imputables auVlli/sida, par an quasiment identiques à ceux obtenus dans le scénario réduction rapide de la croissance démographique : environ2000 par an en 2005, 11 000 en 2015, puis 16000 en 2025, et
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5 000 en 2050 (contre 8 000 dans le scénario tendanciel). Cesdécès représenteraient, comme dans les deux autres scénarii, engros, un décès sur 20 (5%) du milieu des années 2010 jusqu'à lafin des années 2020. Enfm, entre 2005 et 2050, le nombre cwnuléde décès imputables au Vill/Sida serait d'un demi million environ,ce qui est considérable, mais a un impact limité sur la croissancede la population.
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CONCLUSION: LA NÉCESSITÉ D'AGIRMAINTENANT
Les trois scénarii construits dans le cadre de ces projections 2005-2050 ont abouti à des résultats assez contrastés. Eneffet, avec une augmentation de 0,5 point par an de la prévalencede la contraception pour l'ensemble des méthodes, et une efficacité moyenne de celles-ci de 74%, le scénario tendanciel conduirait à 17,3 millions de nigériens en 2015, puis 24,1 millions en2025 et 55,8 millions en 2050. La croissance annuelle de la population serait alors, en 2050, toujours de 3,3%, mais avec uneaugmentation annuelle de près de deux millions (1,840 million)par an soit 5 fois plus qu'aujourd'hui. Avec une progression d'unpoint de prévalence contraceptive et une efficacité moyenne de94%, le scénario appel à l'action conduirait à 16,7 millions en2015, à 21 millions en 2025 et à 32 millions en 2050. La population continuerait toujours à croître, mais à un rythme plus modeste, 1,4% par an, soit deux fois moins rapide, et l'accroissementannuel serait d'environ 460 000, un chiffre voisin de celui enregistré aujourd'hui (390 000 en 2005).
Le scénario réduction rapide de la croissance démographique et le scénario d'appel à l'action conduisent en 2015, 2025 et2050 à des chiffres de population peu différents, respectivement16,3 millions contre 16,7 millions en 2015, 20,3 millions contre21,1 millions en 2025, et 33,3 millions contre 32,1 millions d'habitants en 2050. Ces différences faibles sont le résultat du choixde 4, puis de 3 enfants par femme retenus en 2025 et en 2050comme objectifs dans le scénario réduction rapide de la croissance démographique. Ces chiffres ne sont pas éloignés de ceuxauxquels on arrive: 4,2 puis 2,7 enfants par femme en 2025 et en2050 dans le scénario appel à l'action. Au-delà des chiffres depopulation totale qui sont un indicateur parmi d'autres, la différence essentielle entre les deux scénarii est le fait que dans le
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scénario réduction de la croissance démographique, le choix d'uneréduction rapide de la fécondité implique une augmentation trèsforte de la prévalence de la contraception entre 2005 et 2025, etun fort ralentissement ensuite. Le scénario réduction de la croissance démographique conduit, en effet, à une augmentation de laprévalence de la contraception de 2 points par an entre 2005 et2025 contre 1 point par an dans le scénario appel à l'action (et 0,5point par an dans le scénario tendanciel). Dans le contexte nigérien, il faut le dire, une augmentation de 2 points par an de laprévalence de contraception apparaît difficile voir impossible àatteindre dans le futur proche, car elle serait très contraignantepour la population et très exigeante en termes de disponibilité etd'organisation de la distribution des contraceptifs dans l'ensembledu pays. Dans le scénario appel à l'action par contre, on supposeune augmentation régulière et continue entre 2005 et 2050 de 1point de prévalence de la contraception par an, moins contraignante et moins difficile à mettre en place.
Le scénario appel à l'action est donc celui qui combine, a)le libre choix de la population d'utiliser diverses méthodes contraceptives efficaces, qui se traduit par une augmentation progressiveet régulière de l'utilisation de la contraception, b) une liberté plusgrande concernant les mariages qui se traduit par une réductionmajeure des mariages précoces et en conséquence une diminutionde la proportion de femmes mariées entre 15 et 49 ans, et c) lemaintien d'une durée élevée de l'allaitement maternel, bénéfique àla santé des enfants et de leurs mères. Ce scénario permet ainsid'orienter de manière souple, les politiques et programmes à veniren termes de choix et de liberté des femmes et des couples nigériens dans le domaine de la santé de la reproduction ; ceci afind'améliorer l'état de santé des mères et des enfants du Niger.Parallèlement, ces nouvelles orientations devraient également êtrel'occasion de diffuser largement un certain nombre d'informationsclaires et appropriées pour permettre à nombre de Nigériens desortir des comportements fatalistes devant la maladie et la mort
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lorsque celles-ci peuvent être simplement évitées en adoptant desrègles d'hygiène et de soins ou des traitements appropriés.
La réalisation de ce scénario réaliste et raisonnable nécessite cependant, un engagement politique fort en faveur de la santéde la reproduction et de la planification familiale, de la lutte contre le mariage précoce, et la valorisation de l'allaitement maternel.
Concrétiser les engagements politiques existants
Dans le contexte actuel de ressources économiques et budgétaires rares, face à des besoins non satisfaits importants dans denombreux domaines, éducation, santé... , la croissance démographique exceptionnelle que continue de connaître le Niger constitue une contrainte supplémentaire forte à son développement. Ellerisque fort de compromettre aussi le succès de la lutte pour réduire la pauvreté que le pays a engagé récemment. Cette croissance démographique trop rapide peut être maîtrisée, de manièrenon contraignante, librement consentie par la population, si lesautorités décident de s'engager résolument de manière claire danscette voie. Il convient d'abord en particulier d'ouvrir le débat entreles différents acteurs concernés par la santé de la reproduction, lestatut de la femme, la lutte contre la pauvreté, les programmes depopulation, et de permettre à ceux-ci de mener avec convictiondes actions résolues d'information, de sensibilisation et de plaidoyer en vue de changer les comportements fatalistes et non responsables de nombre de Nigériens. Il convient aussi de permettreà ces acteurs d'offrir les services en santé de la reproduction, ycompris la planification familiale, de bonne qualité et en quantitéssuffisantes pour répondre aux besoins des populations.
En 1983, l'appel de Matameye du Président de la République, le Général Seyni Kountché, en faveur de la planification familiale et de la maîtrise de la croissance démographique, a marquéle point de départ de l'intérêt des autorités pour ces questions etdu dialogue entre décideurs et techniciens. Depuis, cet intérêt
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s'est plus ou moins maintenu, avec des périodes plus favorablesque d'autres (SP/SRP, 2002). Ainsi, le Niger a adopté une Politique Nationale de Population (PNP) en 1992 et un Programmed'Action et d'Investissements Prioritaires (PAIP) en faveur de lamaîtrise de la croissance démographique. Mais, pour de multiplesraisons, les actions dans ce sens sont restées timides. Il n'est pasétonnant dans ces conditions que les objectifs généraux de réduction significative de la fécondité et de la croissance démographique, proclamés en 1992, n'aient pas été atteints. En outre, l'ampleur de ces réductions « significatives» de la fécondité et de lacroissance démographique n'était pas précisée.
Les politiques et programmes de développement adoptésces dernières années, considèrent cependant de plus en plus lacroissance très rapide de la population comme une contraintesupplémentaire au processus du développement au Niger; processus qui d'ailleurs reste lent et a du mal à s'enclencher. Le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP: SP/SRP,2002) considère ainsi que: « le défi majeur est celui d'identifierles actions qui permettront de résoudre durablement la problématique actuelle d'un développement économique, social etculturel harmonieux avec une croissance démographique élevée ... ». Afin d'améliorer la santé de la mère et de l'enfant, le Plande Développement Sanitaire (PDS) 2005-2009 retient quant à lui,entre autres objectifs, de faire passer le taux de prévalence contraceptive moderne de 4% à 15 % en 5 ans, ce qui correspond à uneaugmentation de 2,2 points de prévalence de la contraception paran (Ministère de la Santé et de la Lutte contre les Endémies,2004). Une progression de cette ampleur, est cependant, commeon l'a vu, très ambitieuse, et elle reste exceptionnelle dans lemonde. Elle risque dans le cas du Niger, d'être très contraignantepour la population. Elle exige aussi la mise en place de services ensanté de la reproduction et l'organisation de la distribution descontraceptifs dans l'ensemble du pays; ce qui semble difficile àréaliser en 2005 ou 2006 années de démarrage du programme.
Ces orientations doivent donc être concrétisées par desactions visant à atteindre effectivement les objectifs fixés enmatière de santé de la reproduction et d'accès à la contraception.L'actualisation en cours de la Politique Nationale de Population(PNP) et de son plan d'action devrait amener les autorités publiques, les autres acteurs nationaux, ainsi que les partenaires audéveloppement, à s'engager de manière claire et résolue dans plusieurs directions, mais plus particulièrement dans trois directions.
Il s'agit premièrement d'un engagement fort en faveur d'unprogramme en santé de la reproduction et de planification familiale répondant effectivement aux besoins de la population. Ils'agit deuxièmement d'un engagement clair contre le mariage précoce et contre toutes contraintes imposées aux femmes en lamatière sans qu'elles aient leur mot à dire. Il s'agit enfin, de valoriser la pratique de l'allaitement maternel afin d'améliorer lasanté des femmes et des couples du Niger en général, et de leursanté de la reproduction, en les aidant à mieux maîtriser l'espacement entre grossesses ainsi que la taille de leur famille.
Relancer et renforcer les programmes deplanification familiale
En 1992, seulement 2,1% des femmes nigériennes mariéesutilisaient une méthode moderne de contraception. Ce pourcentage est passé à 4,4% en 1998. Cette progression faible de +0,4point par an, semble cependant s'être arrêtée et avoir fait placedepuis à une stagnation. Les résultats de l'enquête à indicateursmultiples réalisée en 2000 donnent un pourcentage de femmesnigériennes utilisant une méthode moderne de contraception en2000 de 4,3%, quasiment identique à celui trouvé en 1998. LeNiger fait ainsi partie des pays d'Afrique subsaharienne qui ont lesniveaux les plus faibles d'utilisation de la contraception moderne,et aussi les taux de progression de l'utilisation de la contraceptionles plus modestes.
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Les droits reproductifs des couples et des femmes reconnus lorsde la Conférence Internationale sur la Population et le Développement du Caire en 1994, par quelques 200 pays, dont le Niger,impliquent une maîtrise librement consentie et informée par lescouples et les femmes concernées de la taille de leur famille et deleur fécondité.
Les différents scénarii retenus ont permis de montrer l' importance de l'augmentation progressive de l'utilisation de la contraception pour permettre aux couples et aux femmes concernéescette maîtrise librement consentie et informée de la taille de leurfamille et de leur fécondité. Cette augmentation progressive del'utilisation de la contraception conduit parallèlement à une maîtrise de la fécondité et à une réduction graduelle de la croissancedémographique globale du pays. Comme on l'a montré, il n'est pasimpossible, pour autant qu'on s'y attelle avec conviction et sérieuxd'arriver rapidement à une progression de 1 point par an de)aprévalence de la contraception pour l'ensemble du pays.
La sensibilisation de la population aux avantages de la contraception et aux conditions d'utilisation des méthodes modernes,une meilleure disponibilité et accessibilité de ces méthodes pourles couples et les femmes devraient permettre d'augmenter sensiblement l'utilisation de la contraception au Niger, comme cela aété observé dans de nombreux pays du Tiers monde, y comprisdans de nombreux pays musulmans tels que l'Egypte, le Maroc, laTunisie, l'Indonésie, le Bangladesh où plus d'une femme mariéesur deux utilise aujourd'hui une méthode moderne de contraception, alors qu'au Niger une femme mariée sur 25 seulement arecours à la contraception moderne.
Certains affmnent qu'au Niger, les faibles niveaux d'éducation, l'importance de la pauvreté, le statut social défavorable attribué aux femmes, la religion musulmane, les croyances populairesqui valorisent la fécondité, les rumeurs négatives qui circulent surles méthodes de contraception, sont autant de facteurs qui expliquent les faibles niveaux d'utilisation de la contraception mo-
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derne, et la progression modeste, voire la stagnation de l'utilisation de la contraception observée ces dernières années.
Diverses analyses récentes, et une étude des Nations unies(United Nations 2002) s'inscrivent en faux contre ce type d'anaIy..se. Ces travaux indiquentén effet, que les indicateurs socioéconomiques défavorables, tels que ceux qu'on observe pour leNiger, ne constituent pas, contrairement aux idées reçues, desobstacles insurmontables à la maîtrise progressive de la fécondité,(et à l'augmentation parallèle de l'utilisation de la contraception).Ces travaux montrent clairement que c'est la diffusion d'idéesnouvelles (par divers canaux y compris les campagnes d'information et d'éducation, l'exemple montré par ceux qui adoptent lespremiers ces idées nouvelles, etc..) qui expliquent le mieux lesprocessus de maîtrise de la fécondité observés au cours des dernières décennies dans le monde en développement, y compris dansdes environnements socio-économiques défavof'eables. Dans cedomaine comme dans d'autres, le fatalisme et le pessimisme nesont pas de mise, et l'initiative du changement revient aux autorités publiques, aux autres acteurs nationaux, aux partenaires audéveloppement. Les résultats dépendent de la force de leur engagement et des actions qu'ils mettront en œuvre.
Lutter contre le mariage précoce
Le fait qu'au Niger, de nombreux mariages soient arrangéspar les parents, sans qu'il y ait nécessairement consentement desépoux, en particulier des épousées, est connu. La précocité dumariage est aussi un fait bien connu. Les résultats des enquêtesréalisées en 1992 et en1998, ainsi que les résultats du recensement de 2001 indiquent à ce sujet qu'à l'âge de 15 ans, une jeunefille sur deux était déjà mariée, et ce généralement avec des hommes beaucoup plus âgés qu'elles. Les résultats des enquêtes réalisées récemment en Afrique subsaharienne indiquent aussi quec'est au Niger que le pourcentage d'adolescentes mariées est le
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plus élevé. En effet, 60 % des jeunes nigériennes de 15-19 anssont mariées, contre 47% au Tchad, 46% au Mali, 34% au BurkinaFaso, 27% au Nigeria et 23% au Bénin.
Pourtant, il est bien établi que plusieurs problèmes majeursde santé de la reproduction sont liés à la précocité du mariage etaux maternités qui suivent presque immédiatement. Ces problèmesgraves, bien connus hélas des populations, ont pour noms: lésionsvaginales, fistule obstétricale, mortalité maternelle, mortalité infantile, etc.
Il est donc important que tous les acteurs concernés informent clairement l'ensemble de la population que c'est bien lesmariages et les grossesses précoces qui sont la cause de ces graves problèmes de santé que connaissent les jeunes femmes, et quipourraient donc être évités. Il est également important d'adopter etde mettre en oeuvre le plus rapidement possible des dispositionslégislatives interdisant le mariage précoce, en fixant par exemplel'âge au premier mariage à 18 ans ; ce qui pennettrait d'éviter ànombre d'adolescentes les graves problèmes de santé reproductiveévoqués plus haut.
Encourager la pratique de l'allaitement maternel
Les bienfaits de l'allaitement maternel prolongé pour lasanté de l'enfant et son développement biologique sont bien établis. Il est aussi bien établi que l'allaitement maternel prolongé etintensif rallonge la durée de la période d'infertilité (ouinsusceptibilité post-partum) qui suit un accouchement. Au Niger,les résultats de l'enquête démographique et de santé de 1998, indiquent une durée moyenne de l'allaitement de 21 mois. L'abstinence post-partum contribue à rallonger de quelques mois la période d'infertilité imputable à l'allaitement, mais la durée de l'abstinence post-partum est apparemment courte (2 mois au Niger).Au Niger, la combinaison de ces deux éléments: allaitement etabstinence conduit à une durée d'insusceptibilité post-partum de
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16 mois environ. Cette durée est élevée, mais elle est plus élevéedans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne.
Le premier objectif à se fixer concernant l'allaitementmaternel est le maintien d'une période d'allaitement aussi longueque possible, en mettant l'accent sur les bienfaits que procurecelui-ci dans le contexte nigérien à l'enfant mais aussi à la mère.Concernant les mères, il importe de bien les infonner que le simple fait d'allaiter ne les protège pas automatiquement contre unenouvelle grossesse. Il convient donc de bien leur indiquer sousquelles conditions, l'allaitement peut effectivement jouer le rôled'un « contraceptifd'espacement» jusqu'à la prochaine naissance.En fait, comme on l'a mentionné en parlant des détenninants proches de la fécondité, lorsque l'utilisation de la contraception estfaible, c'est l'insusceptibilité post-partum, qui dépend en grandepartie de la durée de l'allaitement, qui constitue le seul régulateurde fécondité, et ceci est toujours le cas au Niger.
Des campagnes d'infonnation valorisant l'anaitement et sesbienfaits sont nécessaires, car avec la modernisation, l'urbanisation et l'élévation du niveau d'instruction de la femme, il a étéconstaté, ailleurs en Afrique, une tendance à la réduction de ladurée de l'allaitement et de l'abstinence post-partum. Toute réduction de la durée de l'allaitement entraîne nécessairement une diminution de la durée de la période d'infertilité post-partum. En l'absence d'augmentation parallèle de l'utilisation de la contraception,une diminution de la durée de la période d'infertilité post-partumconduit à un raccourcissement de l'intervalle entre grossesses (cequi accroît les risques pour la santé de la mère et de l'enfant) etune augmentation de la fécondité de l'ensemble des femmes.D'où, à nouveau, l'importance du maintien de la durée de l'allaitement à un niveau élevé, son niveau actuel, voire un niveau supéneur.
85
Trois champs d'action et une nouvelle politique depopulation
La mise en œuvre effective des politiques et programmesdéjà adoptés et qui n'ont pas été remis en cause, et le respect desengagements internationaux acceptés par le pays, devraient se traduire par une relance rapide des actions dans le domaine de lasanté de la reproductio~ en faveur de la planification familiale, etpour une maîtrise progressive de la croissance démographique.Ces actions incluent le renforcement des programmes de planification familiale (sensibilisation, disponibilité et accessibilité auxservices et produits contraceptifs), la lutte contre le mariage précoce et l'encouragement de la pratique de l'allaitement maternel.
Ces trois champs d'actions constituent les axes qui permettront aux couples et aux femmes du Niger, de véritablement maîtriser la taille de leur famille et donc de mieux maîtriser leurpropre avenir et celui de leurs enfants. Ce faisant, ils contribueront à ralentir progressivement la croissance démographique actuelle trop rapide, qui constitue une contrainte supplémentaire àl'atteinte des objectifs de développement économique et de laréduction de la pauvreté que s'est fixés le pays. Si la nouvellepolitique de population s'appuyait sur ces trois axes, auquel il fautajouter l'objectif de contenir l'extension de l'épidémie du VIH/sida, elle pourrait apporter une contribution majeure au développement du pays que chacun souhaite et appelle de ses vœux.
86
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ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXE 1 : PRINCIPAUX INDICATEURS DEMOGRAPIDQUES
Tableau 1 : INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES: SCENARIOTENDANCIEL: III
Tableau 2: INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES: SCENARIO 2 :DE REDUCTION RAPIDE DE LA FECONDITE : IV
Tableau 3 : INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES: SCENARIO DIT« D'APPEL A L'ACTION : V
ANNEXE 2: POPULATION TOTALE, URBAINE, RURALE,MASCULINE, FEMININE, NAISSANCES, DECESET ACCROISSEMENT NATUREL
Tableau 4: Population totale, ~baine et rurale 2005 - 2015 et 2005 2050 selon le scénario VII
Tableau 5: Population totale, masculine et féminine 2005 - 2015 et2005 - 2050 selon le scénario : Ensemble du Pays VIII
Tableau 6: Population totale masculine et féminine, 2005 - 2015 et2005-2050, selon le scénario, urbain IX
Tableau 7: Population totale masculine et féminine, 2005-2015 et2005-2050, selon le scénario, rural X
Tableau 8: Naissances, décès et accroissement nature~ 2005-2015 et2005-2050, selon le scénario, ensemble du pays XI
Tableau 9: Population totale, mbaine, rurale, 2005-2015 et 20202050 par groupe d'âge: Scénario tendanciel XII
Tableau 10 : Population totale, mbaine, rurale, 2005-2015 et 20202050 par groupe d'âge : Scénario : Réduction rapide dela fécondité XXII
Tableau 11 : Population totale, mbaine, rurale, 2005-2015 et 20202050 par groupe d'âge: Scénario:Appel à l'action XXXII
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ANNEXE 1:PRINCIPAUX INDICATEURS
DEMOGRAPHIQUES
Tableau 1 : INDICATEURS DEMOGRAPIDQUES : SCENARIO TENDANCIEL
2005 2010 2015 2020 2025 20JO 2OJ5 2040 2045 2050....1dII6
ISF 7,2 7,1 6,9 6,7 6,6 6,4 6,J 6,1 6,0 5,8
TIR J,5 J,4 J,4 J,J J,2 J,1 J,1 J,o 2,9 2,8
1lft 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,6 2,5 2,5 2,5 2,5Age moyen de
Pioa l!stIon JO,O JO,O JO,O JO,O JO,O JO,O JO,O JO,O JO,O JO,O
Ratp!l!1: enfanls-femmes 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,8 0,8 0,8 0,8Tai*! de féalndIlé:
UsaœMoi' Rf
ESPÉIWŒ DE VIfhonmes 49,2 50,6 51,5 52,9 54,8 56,9 59,0 61,1 6J,1 65,0
ESPÉRANCE DE VIffemmes SO,O 51,0 51,7 5J,J 55,J 57,4 59,4 61,4 6J,5 65,5
ESPÉIWŒ DE VIf t:otaIe 49,6 50,8 51,6 5J,1 55,1 57,1 59,2 61,J 6J,3 65,2TMI 108,2 101,1 93,2 85,4 n,8 70,6 63,5 56,6 50,1 43,71M-5 181,5 167,2 152,8 138,5 124,9 111,9 99,3 87,3 75,8 64,7Tai*! de 11lDltaIlIé: CoaIe-
!?!:rn!:tty /bd
"-.....T1lN plU 1000 47,7 46,9 46,8 46,2 45,0 43,8 42,9 42,0 41,0 39,911lM pour 1000 16,9 15,4 14,5 13,4 12,2 11,0 9,9 8,8 7,9 7,0
~1M 3,1 3,2 3,2 3,3 3,3 3,J 3,3 3,3 J,3 3,3
Fo!!œItaQ!: lt: 3,1 3,2 3,2 3t3 3,3 3,3 3,3 3,3 J,3 3,3
TernI! de doubllme1t 22,8 22,4 21,8 21,5 21,5 21,5 21,3 21,3 21,3 21,4N'••_ .....--.(Man)
Naissances 0,6 0,7 0,8 0,9 1,1 1,3 1,4 1,7 1,9 2,2
Déœs 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4.......... (M...)
PoplHtion tatale 12,6 14,7 17,3 20,4 24,1 28,5 33,7 39,8 47,1 55,8Fo~ mascuUne 6,3 7,4 8,7 10,3 12,2 14,5 17,2 20,3 24,1 28,5Fo~NmIrine 6,3 7,3 8,6 10,1 11,9 14,0 16,5 19,5 23,1 27,2Fouœrtage~ 19,4 18,9 19,1 19,2 19,0 18,7 18,5 18,3 18,0 17,8Fouœrtage 5-14 JO,O 29,8 28,3 28,1 28,4 28,5 28,2 28,0 27,8 27,6Fourc:eltage 15-49 41,8 42,8 '14,1 '14,1 '14,1 '14,5 45,2 45,7 45.8 45,6Fouœrtage 15-64 47,9 48,8 SO,2 SO,3 50,2 SO,3 SO,6 51,1 51.6 52,0Fouœrtage 65 et plus 2,7 2,5 2,5 2,5 2,5 2,6 2,7 2,7 2,6 2,6~remmes 15-49 43,0 43,9 '14,9 '14,6 44,3 44,4 45,0 45,4 45,5 45,5Rapport de IlIECUlnlté 100,1 100,8 101,6 102,3 102,9 103,4 103,8 104,2 104,5 .104,7Rapport de dépendance 1,1 1,1 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 0,9 0,9Agemoyen 15,0 16,0 16,0 16,0 16,0 16,0 17,0 17,0 17,0 17,0Fopulatlon wbaine 2,2 2,9 3,9 5,3 7,2 9,7 12,9 17,1 22,4 29,1Fopulatlon nnle 10,4 11,8 13,4 15,1 16,9 18,8 20,8 22,8 24,8 26,7Fourcentage II1laln 17,6 19,5 22,6 26,0 29,8 33,9 38,2 42,8 47,5 52,2Fourcentage rural 82,4 80,5 77,4 74,0 70,2 66,1 61,8 57,2 52,5 47,8
Y.bleau 2: INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES: SCENARIO 2 : DE REDUCTIONRAPIDE DE LA FECONDITE
2005 2010 2015 2920 • i930 2935 iO«! i!45 20:10
F......
ISF 7,2 8,1 5.0 4,5 4,0 3,8 3,8 3,4 3,2 3,0
TBR 3,5 3,0 2,4 2,2 2,0 1,9 1.8 1,7 1.8 1,5
TNR 2,5 2,2 1,8 1,7 1,5 1,5 1.5 1,4 1,4 1,3
A./;/I moijlll'l de pnlCI"Ntion 30,0 30.0 30,0 30,0 30,0 30,0 30,0 30,0 30.0 30,0
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Tableau J: INDICATEURS DEMOGRAPlDQUFS : SCENARIO DIT « D'APPEL AL'ACfION
2œ5 2010 2015 2D2!I 2025 21130 2035 2040 2015 205Q,.....ISF SIIsI 7,2 6,1 5,6 4,9 1,2 3,9 3,6 3,3 3.0 2..7
T'BR 3,5 3,1 2,8 2,4 2,1 1,9 1,8 1,6 1,5 1,3lNR .2,5 2,3 2,1 1,9 1,6 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2
Alle f11DII8l de~ 30.0 JO,O 30,0 JO,O 30,0 30.0 30.0 30,0 30.0 30.0
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ESPÉIlAHŒ DE VE f8mles 50.0 51,1 51,7 53,3 55," 57,1 59,5 61,5 63,S 65,S
~RANŒDEVE1IIltaIe 19,6 SO,9 51,6 53,1 55,1 57,2 59,3 61,3 63,3 65,3
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lM-5 181,5 167,2 !SU 138,6 124,9 112,0 99,3 87,3 75,8 64.8
T!b!e de!!!U!!al!!r!; Cœle-D!!uenY Nord
T_wlmuJl1111 pour lOGO 47,7 43,1 39,7 36,3 32,5 )1,0 29,0 26,6 21,0 21,5
T1I'I pour 1000 16,9 15.0 13,8 12,6 11," 10,5 9,6 8,9 8,2 7,7
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~lt: 3,1 2,8 2,6 2,,1 2,1 2,1 1,9 1,8 t,6 1,4
T!!!I!S de !Io!Ill!!ITte! 22,8 25,0 27,1 29.6 33,2 34,1 36,1 39,5 14,3 50,8
"'~.cNdiI"""("")NII$SInOeS 598.9 627.1 661,5 685,9 686,) 727,5 7St8 756,7 742,2 711,8
Düs 211,7 217,7 229,2 238,1 241,1 216,1 250,1 252,5 254,5 257.0........ (......)
l'OplAIlioIIlIlI3Ie 12,6 14,5 16,7 18,9 21,1 23,5 25,9 28,5 30,9 33,3
PopuIilIon lMSCUIne 6,3 7,3 8,1 9,5 10,7 11,9 13,2 11,5 15,8 17,0
PojJuIIlIon fé1linlne 6,3 7,2 8,3 9,3 10,1 11,6 12,8 11,0 15,2 16,3
PourœItitlle 0... 19,4 18,1 16,9 15,8 14,5 U,7 13,1 12,3 11,l 10,3
PburanIaIIe 5-11 30,0 30,1 28,5 27,2 26,0 21,6 23,3 22,4 21,6 20,5
FOun:enIalIe 15-49 41,8 43,3 45,8 17,7 49,7 51,5 53,1 54,1 $4,3 51,3
FOUlttiIllalIe 15-64 47,9 49,3 52,0 51,3 56,6 58,6 60,2 61,6 63,1 65,0
f'burœrûlle 65 Il[ pkl5 2,7 2,5 2,6 2,7 2..8 3,1 3,5 3,7 4,0 4,3
FOUlttJ1lalIe f8mIes 15-49 0,0 14,4 46,S 48,2 49,9 51,1 52,8 53,6 53,9 53,9
Rlpport de rnascUW 100,1 100.8 101,4 102,,0 102..5 102.9 10),3 103,6 103,9 104,1
Rlpport de~danœ 1,1 1,0 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7 0,6 0,6 0,5
AlIef11Dll8l 15,0 16,0 17.0 18,0 19,0 20,0 22.0 23,0 24,0 25,0
FO~ UItlIIne 2,2 2,8 3,8 4,9 6,3 8,0 10,0 12,3 14,8 17,5FOpuIIlIotI ,... 10,4 11,7 12,9 14,0 14,8 15,5 16,0 16,2 16.1 15,8
l'OuIaIlIage ..tlIIn 17,6 19,5 22,6 26,1 29,9 34,1 38,5 13,1 47,9 52,7l'OuIaIlIage nnI 82,4 IlQ,S n," 73,9 70,1 65,9 61,5 56,9 52.1 47,3
m
ANNEXE 2:POPULATION TOTALE,
URBAINE, RURALE, MASCULINE,FEMININE, NAISSANCES, DECESET ACCROISSEMENT NATUREL
Tableau 4: Population totale, urbaiRe et rurale 2005 - 2015 et 2005 - 2050selon le Kénario
Millions
E_. ,..... RUrlil_rio....- s...- --
~101 - =. ropldo
~ - =.-AhHEES - ........_rio ....... ...::.. ....... ...10':-........- lil'llCIIOn Ar_
2OO!i '2,1 12,5 '2,l 2, 2 2 1O,' 10,3 10.3
2008 12,' 12,_ '2,' 2,3 2, 2,' 10,1 10,5 '0,6
2007 13,4 13,3 13, 2,4 2, 2, 1O, 10,' 1O,.
2llO8 13,5 13,7 13,7 2,5 2, 2,1 11,: 11,' 11,2
2009 14,2 '4,1 14,1 2,7 2, 2, 11,! 11, 11,5
2010 '4, 14,5 14, 2,' 2, 2,1 11, 11,' 11,7
2011 15,' 1",8 15, 3,0 3, 3,C 12,1 11.1 '2,0
2012 15,7 15,2 15,4 3,2 3,1 3,' 12,4 12,1 12,2
2013 16,2 15,6 15, 3,4 3, 3,4 '2,7 12,3 12,4
2014 16,7 16.0 16,: 3,7 3, 3,1 13,1 12,1 12,7
2015 17 163 16 3 3 3 134 '2 129
- E_. Urtleirt Rural_.rIo-- w•.to~~
....- 1w-o_1~ -- ~-_rio"'_roplde PfIOI roplelo ....uctilltl rop....~~- ....._.. AI'_ d.lIlklondllll Ar_ ....._-
2005 12,5 12,5 12,5 2, . 2, " 10, 10,3 10,
2010 ' ••7 ",5 14,5 2,' 2, 2,1 11,8 11, 11,
2015 17,3 16,3 16,7 3,1 3, 3,1 13,4 12, 12,'
202 20,4 18,3 18,9 5,3 4, 4, 15,1 13,5 14,0
202 24,1 20,3 21,1 7, 6,1 6, 16,' 14, 14,5
203( 26,5 22,5 23,5 _,7 7, 6.C 18,6 14, 15,1
203! 33,7 24,_ 25,_ 12,_ ., 10,C 20,5 15,3 16,0
204( 39,6 71,3 26,5 17,a H, 12, 22,8 15, 16.2
204 47,1 '8,7 30,_ 22, 14, 14~ 24,8 15, 16,1
205< 508 .. , 333 291 16 1" ,." "2 15
VII
Tableau 5 : Population totale, masculiDe et féminine 2005 - 2015 et 2005 - 2050selon le scénario: Ensemble du Pays
LH ......_ - F"'1nIn_. ........... ...........- .......... - _. ..-.... ..........- ...... d....... - Np••" d'." ... -- ..pIdI." or........ANNeB - -- ..- -..clIl -.... ..- .......nclII *-u rlCllon
200!1 12. 12,1 12,1 6 a, 6, 6, U 8,3
200!1 12. 12,1 12,& 6 a,1 6.l 6,1 U 6,5
200l 1), 13, 13,3 B, a, 6, 6, M 6,7
2001I 13,' 13, 13, 6 8,1 U 8,1 ... 6,6
200lI 14,2 14,1 14,1 7,1 7,1 7,1 7,1 7,0 7.0
2011 14,7 14,1 14,1 7A 7, 7, 7,3 7,2 7,2
2011 15.2 14,1 lU 7fJ 7,1 7,1 7.1 7.4 7,4
201l 16. 15 15, 7,9 7,1 7, 7.1 7.6 7,6
201 18,2 15.1 16.1 6.1 7.1 7.9 8.1 7,8 7,9
201 18 18 16 8 8.1 8 8 7,9 61
201 17 18 16 8 8.l Il 6 Il 83
"'-- 11- F"'1nIn_._dl _dl- - _. _. - -- .......dI.. d'IppeI. - ........ d....... - NJIIdt· .. ...........- - -- ..- - -.... ..- - *-u .......n
200!1 12.5 12,5 12.5 &.3 &.3 6,3 6, 6,. &.32011 14.7 14,5 14,1 7.4 7.3 7,3 7.3 7). 7,2
2011 17, lU 16.7 8,7 6.2 8,4 8,1 8,1 8,3
202l: 20.4 18,3 la,9 10,3 6.2 U 10,1 ',1 9,3
202! 24.1 20,3 21,1 12,2 10,3 10,7 Il, 10.1 10,4
203CI 28,1 22,5 23,5 14,8 Il,4 Il,' 14,1 Il.1 Il,8
203l 33, 2409 25,9 17.1 12.8 13,2 16, 12). 12,8
204C 38,1 27,3 28,5 20,3 13.1 14,6 18,1 13,4 14,0
204l 47,1 28.7 30,9 24,1 15.1
'~j23,1 14,8 15,2
205C 55,1 321 33,3 28J 16,4 17 27 157 153
vm
Tableau 6 : Population totale masculine et féminine, 2005 - 2015 et 2005-2050,selon le scénario, urbain
MillionsURSMl
Letdlux••• M41CU11n F6mln1n--... ....... __.- -- - -- _n ......-- ........ cr--,. -- ........ cr........ -- ........ .... d·......ANNEES
_.... _..l'Ktlol'l -- - .. r_n ..clencI8I -- r_n
:lOO!I 2 2~ 2,2 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1
200lI 2, 2, 2, 1, 1.. 1~ 1,1 1,1 1,2
2lJO 2, 2,~ 2,~ 1. 1~ 1,2 1... 1,2 1,2
200lI 2,! 2.5 2.5 l,l 1,3 1,3 1,l 1,3 1,3
200lI 2, 2, 2,7 1, 1, 1,3 1. l, 1,3
201~ 2,1 2,8 2,8 l, 1,'! 1.~ 1,~ 1.~ 1,~
2011 3,( U U U 1,5 1,5 1.l 1,5 1,5
2012 3, 3.1 3,2 1.8 1.8 1,8 1.8 1,8 1,8
2013 3. U 3.• 1. 1,7 1,7 1. 1.8 1,7
201. 3, 3,5 3,8 1,9 1,8 1,8 1,1 1,7 1,1
21115 3 3,7 3.8 2,~ 1.9 1,9 1,9 1,8 1,9
Millions
UrbainLes deux sexes Ma&aJlin Féminin
-- ... __. __.- -.... _n -- - ......Années
-.... ........ cr--,. -- ......... Ill cr....,... - ............ d·........- _..r_ - _..
r_ ....clencl8l -- r_n2lJOI 2, 2.2 2,2 1.1 1,1 1.1 1,1 1,1 1,1
2011 2,9 2,S 2.8 1,~ 1,'! 1, 1,~ l,. l,.
2011 3,9 3,7 3,8 2 1.1 1,1 1,9 1,8 1,9
2D2I: 5, 4,8 .,9 2,7 2,4 2,5 2,8 2,. 2,4
202! 7,2 6.1 8,3 3.7 3,1 3 3,1 3 3,1
203( 9. 7.7 6 ,4,9 3,9 4,1 4, 3,8 3,9
~ 12,9 9,8 Il 8,8 .,9 5,1 8. .,7 4,9
204l 1 Il.8 12,3 8,7 8 8,3 1,3 5,6 8
2lI4! 22 14.2 148 11. 73 7.8 lo.g 7 73
. 206C 291 18.9 176 149 lA 9 1.,2 63 88
IX
Tableau 7: Population totale masculine et féminine, 2005--2015 et 2005-2050, selon le scénario, rural
Millions
RURAL
l.escloux.._ MasculinF_
_de_. __.-- -- ...........n - ...........n --- ........... d'~. .-.... ......... d'aptlll. - ........ de .. d'aptlIIl
ANNEE' -- _lM l'IIcIlon t_nelel_..
r_n lelIdanelel -- l'IIcIlon
20œ 10, 10, 10, 5, 5~ 5,2 5,2 5,2 5,2
200II 10,5 10,5 10,5 5, 5, 5,3 5, 5, 5,3
200 10,! 10,! 10,! 5,5 5,! 5.5 5,5 5,5 5,5
200II Il,2 11,2 11~ 5.5 5.e 5,6 5,8 5.e 5,6
2009 Il,! Il,4 lU 5,8 5,7 5,7 5,5 5. 5,7
201Q Il,8 Il,8 Il, 5,! 60B 5.9 6,! 5,8 5,8
2011 12,1 1I,9 12,Q 6,1 6,( 6,0 6,0 5,! 6,0
201 12,4 12,1 12, 6,2 6,1 6,1 6, 6,0 6,1
2013 12, 12,3 \2,4 6,4 6,2 6,2 6,3 6,1 6,2
201 131 12.! 12 6,6 6 64 6.! 6 63
201! 13, 12,8 12,! 6,7 BA 6,5 6,5 6, 6,4
Millions
RAIlIl
Les deux sexes Masculin Féminin
-----~.,_de -......". _da- -- .............. - ..........." -Années -- ........ ......... -- ........ dali .......... - ........... d........- _lM l'IIcIlon - _..
r-..~ . ..........., - l'IIcIlon
20œ 10, 10,3 10, 6, 6,2 5.2 5 5 5,2
2010 Il,1 Il,8 Il, 5, 5,6 5,S 5,9 5,l 5,8
2011 13, 12,1 12,1 Il, 8,4 8,6 8,1 8, 8,4
202C 15,1 13,1 14,1 7,1 8.B 7,0 7,1 Il, Il,8
202! 18,1 14,l 14, 8,1 7,2 7,5 8, 7,1 7,3
203lI 11,1 14,1 16, 8,1 U 7,8 9, 7, 7,11
203l 20, 15, 111.1 10,1 7,8 8,1 10, 7,1 7,8
204CI 22,1 15,1 111~ 11,1 7.lI B.2 11~ 7,1 8,0
2041 24, 16, 111.1 12,11 7,8 B.2 12,1 7,1 7,8
20IIl 31, 15 15.8 13.8 7, 1.0 13 7, 7,7
x
Tableau 8: Naissances, d'dl et accroillSelllent naturel, l00S-101SeaOOS-l0S0,selon le sdnario, ensemble du pays-_... D6c*11N_ r....'__4111llnl_. _. _.- - ....- -- - -- ......... ......... - ......... ......... - ........ .........-- - - -.. -- -- ..- -- ..... _n
200l lieU 5118~ 5118.8 211.j 211. 211. 3,1 3.1 3.1
200l 81.~ 5118.1 lIOU 214A 213.1 213. 3,1 3.( 3,1
2IOlI1 830~ W1.~ eœ.! 217. 213.1 21U 3,1 2,8 3.1
200l fM8. 588.1 814.4 219.1 213.1 21U 3,1 2,! 2,1- .7~ 5118~ Gl.! 222, 213.( 218.l 3,1 2,7 2.1
2O1l llIlU 5118~ 1127.1 2211. 213. 217. 3,l 2,7 2.1
201 710,! _A 834.C au 214. 219, 3,l 2,e 2.8
201 733.11 -.~ 841,0 235.l 215. 222,1 3,l 2,8 2.7
201 757.8 15lI2.1 fM8.C 240. 218. 224. 3~ 2,4 2.7
2014 783A !8OA lI64.a 246 217. 2211.' ~, 2,3 26
2015 lIOlIJ 567 .1.5 2IiOJ 21. 2280l 3..l 2.3 2,6
Naissances lmiliersl Décès lmlllersl Taux d'accroissement ..ure!
!_. _. _...- - - -- _n -Années -- ......... ......... -- ......... ......... - ........ d.......-- - ..- - -- -.. -- ..... r_n200l 1iIlI,lI 5118J MU 211. 211. 211. 3,1 3.1 3.1
2O1l -,5 IiIlI.C 1127.1 22II.l 213. 217. :u 2,7 2.6
2011 8011.11 567A .,. 2IiO.! 216A 228 :u 2,3 2,6
2021: 942.1 m.ll elIIl. 274. 2211.1 238.1 3. 2,2 2.4
202lI 1064.0 fM8.1 6111. 2M.l 233, 241.1 3.3 2.0 2.1
203C 1247~ 8110.11 727,5 313, 231. 248.4 3, 2,0 2,1
203! I_~ 717,2 752, 332,8 243. 2IiO.1 3.3 1.9 1,9
204l 1871 731,2 7511. 352.1 .. 252.8 3, 1,8 1.8
204! 1930 737.:1 742 370.8 2llO.C 254,1 3.l 1,6 1,6
205C 2227 737,9 714. 316. 264. 257.0 3 1,5 1.4
XI
Tableau 9: PopulatïoD totale (en lUillien), urbaine, runle, 1~1015 et 1019-1050par groupe d'ige : Scnario tendanciel
EnMmllIe UrbIIIn R\nI.Femme
oliII HOII1lI* Fern... oliII Hom... Fern... oliII Hom... •2434.7 1248,7 1188, 331.' 188,2 183, 2102,8 1080,5
2122.7 1_,4 1030, 348,0 175,8 170.1 17711,7 81e,5
11131.2 au 811,4 333,7 117,8 les. 1304,5 858.8
1181,8 SN,O '02,8 255,8 127,2 128,7 825,8 451.'
880,1 458,1 501,0 180,7 80,4 80, 778,4 3ell.7
m.e .,5 443,1 152,0 74,7 77. eeo,e 314,'
721,_ 343,8 m,1 134,3 85,3 88.1 w,e 278.5
lI42.e 320.2 322,4 1111.0 80.2 58, 523,8 2llO.0
522.0 2113,4 258, 84,2 48,2 45. 427,' 214,2
387,_ 1.,0 1•• ..0 35,_ 33,1 31',_ 182.1
315.4 1S,3 158,2 55,8 211,7 28,1 258,8 132,'
2lI1,4 127.5 133. 45,' 21.1 24, 215.11 10lS,4
188,2 1Il.2 ., 31,11 17,0 14, 158.11 75,2
110._ !lU 54. 1'.3 10.1 8, G.II 411,2
11.1 40,' 13,1 '.3 8, ".0 34,5
S.1 30,' 10,1 3.5 Il, .,0 27.3
17,7 ..' 12,5 5.4 7,1 75,2 41,2
12545.0 8274,5 zzœ.• 1105.0 1088, 103C2,2 5....5
2_.8 1••0 1313, 338,7 171,8 117. 2128,2 1083,1
21ll1l,5 11211.8 '.1, 380,3 1",3 177. 1830,1 t45,11
1731,8 871.7 •• 111,8 1711, 1378,0 ....1210,' "U 273,2 1.,5 138, wr. 480,0
_,4 473.7 1lI7,3 ",0 83, 118,1 378.7
",8 .,4 158.' 77.0 78, 8113,3 321.4
735,7 347,8 138,2 .,11 517,5 2111,3
854,7 323,7 122,2 81.4 lIO, 512,5 282,4
543.4 273,7 ..- 51,S 47. 444.4 222.1
405,8 2OIi.' 72.8 37,11 35,1 333.0 -,-321.7 183,0 158, 57,4 27,5 28, 2lI4.3 135.4
21117.4 131,0 1., 47.2 21,' 25. 220.2 1ot,1
1••1 _,5 101, 33,11 17,' 15, lM,ll 78.11
1".' S,4 18,7 10.7 8, •.5 48.7
71,7 40.5 13.2 Il.3 8, llU 34,2
54.7 211.4 1,5 3,3 8,2 45,3 25,1
17.0 .,1 12,5 5,4 74.4 40.7
12M3,' lI478,O 22lI8,1 1153.0 1œ45.ll 5325.0
XII
Suite
EJ.-nble lA1lIIn -0IlII Homm.. Femmea ToIlII Homm.. F........ T* - F........
2007
0-4 2514.8 1287.4 1227,2 ~1.1 177.S 173,7 21~,4 11<»,8 l0e3,8
$08 2246,8 llse.o 1De7,8 374.7 180.7 184,0 1870.8 887,4 i03,l
Il1-14 1824.0 830.1 884,0 37'U 18U 187.0 1444,2 737,2 707,0
1~18 1330,S esv.8 &70, 284,5 147,8 14&,5 103&,0 511,8 524,1
20-24 1015.8 _,8 526,0 18&.& 88,5 87.1 820.2 381,3 428,9
2~29 887,8 408,3 459.5 182,1 10,0 82,1 706,& 328,3 3TT,4
3lI-34 751,& 353,5 38&,3 143,2 eu 74,5 808,& 284,8 323,7
3$o31l 8&4,5 325.8 338.0 125.8 82,5 &3.2 53&,8 283,0 27S,S
40-44 5&3,& 283.5 280,2 104,1 $4.1 50,0 ~.7 228,4 230,3
~8 428.8 218,8 210,2 TT.7 40.1 37.8 348,2 11'&,5 172,7
50-54 32e,7 . leu 1&1,8 8U 28,& )0,8 _.2 138,2 131,0
~Si,
272.8 134,3 138,4 4&.8 22.7 28,0 221.8 111,8 112'31- 207,4 100.8 108.8 36,& 1&.9 18.7 171,8 81,8 80.2- 127.2 83.3 &3,9 21,4 11.8 9,8 105.8 81,7 $4'li
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.....1 13357,0 _,li 8887,4 240U 1208.5 118i,4 101l48.1 S4&ll,2 54&7,81
2008 11
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1178.1 388,&1
$08 2284.8 11OU 187,7 181.1 '_,1 810,4 818.7i
IOo14 1813,1 818.7 833,4 405,e zou 18i,0 1507,2 772,8 734,41
1$018 1418.1 707.6 710,& 318.7 181.4 Ise. 108&,8 548,1 562.4;
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3lI-34 789,3 380.4 408,8 1«1,3 71,2 78,,1 820,0 2811,2 330,81
~3t 873.3 321&.8 34&,9 1251.8 &3,8 88.0 543,5 282,8 280,8,- ,S82,8 292,4 280,1 1<»,8 se'8 52,& 472.8 236,& 237,41
~8 448,5 227.3 222,2 83,4 42.8 40,& 3811,1 184,4 181,7:
50-54 337.' 171.3 18U 82,2 29.8 275.01
32'31141,4 133,8;,
~Si m,4 137.5 13U !/l,8 23.7 26.8 22U 113,8 113.0;
~ 215,8 104,3 "1,& 37,8 20.0
"j171.1 84,3 83,ei,
~ 137,2 87.8 88,8 23.8 12.8 10,8 113,8 55,0 se.8i7Oo74 78,8 4Q,1 38,5 13,8 8,5 7,1 85.0 33,7 31,3;
7$018 52,7 27.1 25'~ 9,5 3,2 8,2 43,3 23,9 18.4i
lIIl+ 81.3 42,8 38,5 12,1 5,2 7,0 1IlI,2 37,8 31,81
~0Ul1 137es,8 eeoe.4 8878,4\ 2538,1 1275,2 1262, 11247.7 se34.2 5813,5,
xm
Suite
DIIII Hom... F....... CllIII Homm_ Fem... TDIIII Hom... F........
ZOOI
~ 21183.0 1382.7 1300.3 3811.4 198,5 192,9 2273.6 1166,2 1107,5
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<15-49 472.3 238.1 234,2 811.8 46.0 43.7 382.5 182.1 1110,5
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lI().64 223,4 107.9 115,5 40,1 21,2 16,9 183.3 66.7 96,7- 147.1 71,9 75,2 25,9 13,7 12,1 121.2 58,2 63.1
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80+ 76,0 40.9 37.1 12.0 5.1 6,9 66.0 35.8 30,2
TCllIII 14231,0 7137,9 7093.1 _,9 1351.5 1338,4 11543,1 5788.5 5158,7
2010
().4 2781,2 1423,7 1357.4 419.6 211.8 207.8 2361,6 1212.0 1149,6
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4_ 494.1 248,4 245,7 96.7 46.4 47. m,3 196.9 196,4
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lI().64 230,0 111,2 118,8 C2,8 22.5 2O.C 187.5 68.7 96,7
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Total 1_.3 1375.5 1317.8 28llO.7 1439.4 1421.3 11832.6 _.1 5896,5
XIV
Suite
1 Ensemble Urboln Ru..,
1T0lII Hommes Femmes ToIol Hommes Femrn. ToIol Hommes Femmes
2011
().4 2872,6 1470,8 1401,6 447,0 225,6 221.4 2425,5 1245,2 1180,4
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eo-e4 235,5 114.4 121,2 44.9 23,6 21,1 190.7 90.8 100,1
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TotIJ 15173.2 7622.3 7550,9 3044.5 1533,0 1511.5 12128.7 6OIl9,31
6039.41
20121
().4 2986,9 1520,3 1446,6 4711.7 240,5 236,1 2492.3 1219.6 1212,5!
5-9 2376.9 1220.9 1156.1 453,6 229.6 224.2 1923,1 991.3 931,9j
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4ll-44 634.6 310,8 324,2 133.5 87,4 68,2 501,2 243.2 258,01
45-491
533,9 287.5 266. 110,8 58,4 54,4 423,0 211,1 211,9!
5D-64 398.7 201,2
::~82,4 39,3 43,0 318,3 161.8 154,51
1
55-59 300.3 151,4 61.3 29,2
=:~l239,1 122,1 117,0!
~ 240.3 117,4 122, 47,2 25,2 193.1 92.2 100,91
~ ln,7 83,0 89,7 33,2 17,3 15,9 139,5 65,7 73.81
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71;-79 52,7 26,726.01
10,8 3.6 7,0 42.1 23.1 19,01
1
36,8 6'91
,110+ 70.5 34,0 11.9 5,0 58,7 31,6 27,11
Tatal 15871,5 7878.8 T792.Ti 3239,9 1832,8 1607,3, 12431.8 8248.2 8186,41
xv
Suite
- Ur1lein Ru,.h".... Hom..... Fomm. .... Homm. Femm. IlIal Hom..... F.....
201
~ 3071,3 1572,8 '_,4 508,8 258,7 252,1 2582,5 1318.1 1246,4
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~ 308,2 155,5 152,7 64,8 30.9 33,8 243,5 124,8 118,9- :M4,7 120,3 124,4 49,5 28,5 23,0 188,2 93,8 101,4- 1110.0 88,2 93,8 35.8 18,5 17.1 144,3 87.7 78,7
7()'74 105,0 51,2 53,8 21.1 9,5 11,5 83,9 41,7 42,3
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2014
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Tillai i 18727,1 8422,3 8304,71 3888,7 1881,3 1817,3 13058,4 8871.0 6487,4
XVI
Suite
~ ~ Rur.Tabli - Femrneo T_
_.F_ - Ham""'. F_
281
32113.5 11118.8 1_. 581,2 293,2 2712.3 1383,11
2637.8 1*.8 1283 561.5 ZT8JI 2Oll8,2 1075,7
~9.9 1158.8 1081 519.7 218.5 ltJ70.3 882.1•2034.8 1047.9 •• 565,2 288.5 1479.7 758.5
l!i82,2 787.8 n4 374.8 195.9 1187.8 581,7
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