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PREVENTION SECONDAIRE DES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX

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PREVENTION SECONDAIRE DES

ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX

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Accident vasculaire cérébral (AVC) : 1ére cause de handicap non traumatique chez l’adulte

• Mortalité : 3éme cause de mortalité (après cardiopathies et cancers) o environ 50 %, ≠ selon les pays (taux très élevé Japon et Europe de l’est).

o 20-30 % de décès au 1er trimestre. Diagnostic précoce - prise en charge rapide de 30 %

• Belgique : incidence des AVC estimée à 35 sur 100.000 personnes par an

• Grande-Bretagne : incidence des AVC estimée à 174-216 pour 100.000 personnes

• France : 150000 nouveaux cas d’AVC par an

• Risque : avec l’âge : o près des 75 % des patients ont plus de 65 ans

o après 50 ans, l’incidence double tous les 10 ans

o Nombre d’AVC annuel estimé en fonction de l’âge (Association France AVC)

• 50 % des AVC sur HTA chronique. Contrôle strict HTA-diabète de type 2 : risque d’AVC

mortels-non mortels de 44 %.

• Risque élevé de récidive après un premier épisode d’AVC

Incidence des accidents ischémiques transitoires (AIT) difficile à déterminer (pas d’aide

médicale requise). 15-30 % des patients avec 1° épisode d’AVC ont rapporté un AIT antérieur

Risque d’AVC dans l’année suivant un AIT : 12 %, avec déficit neurologique permanent

dans la 1ére année, puis du risque de 7 %/an ensuite environ 7 fois le risque qu’ont les

personnes du même âge sans antécédents semblables. Un quart de ces AVC sont mortels

AIT/AVC : indicateur de risque de pathologie vasculaire grave (affections coronaires

asymptomatiques dans 20-40 % des cas) risque cumulé infarctus-AVC-mortalité vasculaire

de 9 %/an et 3 fois plus de risque de décéder d’affection cardiaque que d’AVC avec déficit

neurologique permanent

Etude de suivi : 10 ans après AIT, 60 % de décès et 54 % de récidives (1 ou plusieurs

AIT/AVC). Après les 3 premiers mois, risque de récidive sur les 3 années suivantes, et

ensuite à nouveau ( vieillissement, dégradation du mode de vie et mauvaise observance)

EPIDEMIOLOGIE

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Types d’AVC :

80 % des AVC sont ischémiques :

• Infarctus (Ik) cérébraux, des grosses ou des petites artères

• « Lacune » si le diamètre des lésions est inférieur à 1,5 cm

• Surtout chez les diabétiques et les hypertendus (par épaississement de la paroi

des artérioles cérébrales jusqu’à l’occlusion)

• Toujours mort neuronale, due au manque d’apport en oxygène.

• Récupération n’est possible qu’avec le temps et une rééducation

15% des AVC sont hémorragiques : hématome

5% des AVC sont des hémorragies méningées : par anévrisme artériel d’origine

malformative qui provoque des céphalées brutales liées à l’irruption de sang dans

les espaces sous arachnoïdiens

Thromboses veineuses : rares, survenant surtout chez la femme jeune

PHYSIOPATHOLOGIE DES AVC

Prise en charge au long cours d’un AVC :

rechercher et traiter les principales complications :

récidives, persistance du handicap moteur, spasticité, douleurs neuropathiques (10 %

des patients), dépression post-AVC (30 % des patients), démence post-AVC (10 % des

patients), épilepsie vasculaire (5 % des patients) et syndromes parkinsoniens ou

mouvements anormaux d’origine vasculaire (moins d’1 % des patients)

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A la sortie des établissements de soins :

• 72.9 % réintègrent une résidence normale

• 27.1 % sont dirigées vers des ressources de soins prolongés

• Rôle déterminant du milieu de vie choisi :

o Gravité des séquelles, avec retour à domicile des moins atteints.

o Environnement social : présence constante d'une personne à la

maison, état de santé du cohabitant et proximité de la fratrie

Six mois après leur retour à domicile :

• 82 % des personnes toujours à domicile ;

• 3 % de décès

• 15 % entrées en institution après détérioration de leur état,

habituellement due à un deuxième A.V.C.

• 90 % vivant avec quelqu'un ou ayant parents ou amis à proximité.

De façon générale :

• Maintien ou amélioration des divers aspects de la santé physique et mentale

• 66 % avec incapacité quelconque au niveau de la motricité

• Accessibilité à l'intérieur du domicile problématique pour une minorité

• Accessibilité à l'extérieur de celui–ci difficile pour 20 % d’entre eux

SUIVI A UN AN

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Artériopathies :

• Athérosclérose

• Maladie des petits vaisseaux/lacunes

• Angiopathies non inflammatoires

o Dissection

o Dysplasies artérielles : dolichoectasies, dysplasie fibromusculaire, hypoplasie),

artériopathie postradique, syndrome de Moya-Moya, syndrome de Sneddon,

syndromes cutanéo-vasculaires, etc.

• Angiopathies inflammatoires

o Angéite isolée du système nerveux central

o Angéites systémiques : artérite de Takayasu, artérite de Horton, périartérite

noueuse, etc…

o Angéites associées à des maladies de système : lupus érythémateux disséminé,

o sarcoïdose, syndrome de Gougerot-Sjögren, maladie de Behçet, etc…

o Angéites associées à des cancers

o Angéites associées à la prise de médicaments ou drogues

• Angiopathies infectieuses

o Syphilis, tuberculose, méningites bactériennes, endocardites, neuroborréliose

o Zona, sida, cytomégalovirus, varicelle

o Cysticercose, rickettsiose, mycoplasme, malaria

• Angiopathie cérébrale réversible

PRINCIPALES CAUSES DES ACCIDENTS

ISCHÉMIQUES CÉRÉBRAUX

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CARDIOPATHIES EMBOLIGENES

• Risque emboligène élevé

o Fibrillation auriculaire (sauf « fibrillation auriculaire

isolée »)

o Prothèses valvulaires mécaniques

o Rétrécissement mitral avec fibrillation auriculaire

o IDM antérieur récent

o Endocardites infectieuses

o Cardiomyopathies dilatées

o Myxome

o Thrombus de l’oreillette ou du ventricule gauches

• Risque emboligène faible

o Prolapsus valvulaire mitral

o Foramen ovale perméable

o Anévrisme du septum interauriculaire

o Calcifications de l’anneau mitral

o Rétrécissement aortique calcifié

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Causes diverses

•Drogues (cocaïne, etc...) et médicaments

• Iatrogène : peropératoire, angiographie, etc.

•Hypotension systémique

•Traumatisme

•Migraine

•Embolies de matériel non thrombotique : embolies tumorale, graisseuse, gazeuse,

amniotique, fibro-cartilagineuse, particule étrangère (iatrogène)

•Maladies métaboliques rares : homocystinurie, maladie de Fabry, MELAS

•Maladies pulmonaires : fistule artério-veineuse pulmonaire, maladie de Rendu-

Osler-Weber, thrombose des veines pulmonaires, tumeur pulmonaire ou

médiastinale

Affections hématologiques et états prothrombotiques

•Polyglobulies

•Drépanocytose

•Thrombocytémie essentielle

•Leucémies, syndrome hyperéosinophilique

•Coagulopathies congénitales (ex. : déficit en AT3)

•Coagulopathies acquises (ex. : CIVD)

•Anticorps antiphospholipides

•Dysglobulinémies monoclonales

•États prothrombotiques divers de cause incertaine ou multifactorielle : grossesse,

cancers, contraceptifs oraux, alcool

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Contrôle strict de la tension artérielle+++ : IEC plus ou moins associé à un diurétique

thiazidique, chez les patients normotendus et hypertendus, avec infarctus ou hémorragie

cérébrale. Objectif tensionnel = 130/80 chez les diabétiques et 140/90 chez les autres

Arrêt du tabagisme+++ : important concernant le risque d’AVC/AIT : les fumeurs ont un risque

2 à 8 fois plus élevé de faire un AVC (en fonction du nombre de cigarettes fumées) : pour 43

patients qui arrêtent de fumer après un AVC ou un AIT, un nouvel AVC est évité. Réduit en 2 ans

le risque (quasiment doublé) de faire un AVC jusqu’au niveau de risque des non-fumeurs. Ce

bénéfice diminue cependant d’autant plus que le patient est âgé

Données sur contrôle des lipides et prise en charge du diabète non univoques.

Activité physique : réduit le risque d’AVC. Son absence doublerait le risque d’AVC

Alimentation :

• Étude Framingham : chez les , consommation journalière de fruits et légumes le risque

d’AVC. A chaque ajout de 3 portions journalières de 120 ml (en moyenne), le risque diminuait de

22 % (RR de 0,78; IC à 95 % de 0,62 à 0,98). Association négative semblait exister chez les

entre prise de graisse totale, de graisses saturées et de graisses mono-insaturées d’une part et

risque d’AVC ischémique d’autre part

• Lien évident entre consommation élevée de sel et risque d’AVC-maladies cardio-vasculaires.

Limiter la consommation de sel dans le cadre de la prévention cardio-vasculaire en général et

dans le prévention d’AVC en particulier.

Alcool : consommation prolongée de plus de 4 verres d’alcool/jour risque d’hémorragie

cérébrale et d’hémorragie méningée dans des populations diverses. Pas de preuves qu’une

consommation récente d’alcool le risque d’infarctus cérébral ou d’hémorragie cérébrale

(résultats divergents : ≠ de race ou de caractéristiques de la population) ; possible effet

protecteur d’une consommation limitée d’alcool

FACTEURS DE RISQUE VASCULAIRE

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AUTRES FACTEURS DE RISQUES

Syndrome myéloprolifératif qui serait révélé par la NF (polyglobulie) à prendre en charge

Obésité , notamment abdominale : risque 2,2 fois plus élevé

Pollution atmosphérique : Etudes depuis 1990, effet encore difficilement mesurable. Environ 21

000 décès prématurés imputés au Canada en 2008, (dont 50% par crise cardiaque, AVC ou insuffisance

cardiaque), surtout si déjà à risque de problèmes cardiovasculaires. Taux de mortalité inférieur (de 6 %) si vie

en milieux verts (parcs, arbres, etc.) versus en zones de moindre végétation. Rôle des très fines particules en

suspension dans l’air (surtout si Ø < 2,5 μm) engendrant, via respiration, une réponse inflammatoire générale,

avec durcissement des artères et circulation sanguine moins efficace (Vaste étude britannique publiée en

2008)

Fumée secondaire : être régulièrement exposé à la fumée secondaire du tabac augmente le

risque de trouble coronarien, de façon comparable à celui d’un fumeur « léger »

Contraception orale : pas de réel argument en faveur de leur contre-indication

Traitement hormonal substitutif (THS) non indiqué chez les femmes ménopausées.

Fibrinogène : protéine produite par le foie avec rôle central dans le processus de coagulation du sang.

Taux augmenté durant une réaction inflammatoire. Mesure du taux de fibrinogène surtout utilisée en Europe.

On a pensé qu’un taux élevé de fibrinogène pourrait contribuer à la formation de caillots sanguins, lesquels

pourraient éventuellement causer un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Test n’ayant

cependant pas fait ses preuves.

CRP (protéine C-réactive) : une des nombreuses molécules produites si réponse immunitaire

d’inflammation, sécrétée par le foie et circulant dans le sang. Concentration en chez les gens à risque

d’infarctus, basse chez les gens en bonne santé. Mais le taux de protéine C-réactive ne pas la mortalité

(variation du taux sanguin aussi en cas d’obésité, arthrite, infection, etc.). Résultat difficile à interpréter.

Augmentation des plaquettes

Homocystéine : utilisé par les tissus pour fabriquer des protéines. Si taux sanguin , risques de souffrir

d’athérosclérose . Possibilité de le taux avec apports suffisants en vitamines B6, B9 (acide folique) et B12,

et consommation de fruits et de légumes. Cependant, Pas d’impact sur mortalité.

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Syndrome des anticorps antiphospholipides :

Diagnostic si au moins un critère des 2 catégories présents* :

1. Critères cliniques

A. Thrombose vasculaire : un ou plusieurs épisodes cliniques (artérielle, veineuse ou des petits

vaisseaux, quel que soit tissu ou organe), avec critères objectifs validés, sans association à une

inflammation significative de la paroi artérielle pour les confirmations anatomopathologiques

B. Morbidité durant la grossesse :

• 1 ou plusieurs morts inexpliquées d’un fœtus morphologiquement normal à partir de la 10e

semaine de gestation (après échographie ou examen direct du fœtus), ou

• 1 ou plusieurs naissances prématurées d’un enfant morphologiquement normal avant la 34e

semaine de gestation à cause de : (a) une éclampsie ou une pré-éclampsie sévère définie

selon les définitions standards, ou (b) une insuffisance placentaire, ou

• au moins 3 avortements spontanés consécutifs non expliqués avant la 10e semaine de

gestation, sans anomalies chromosiques des parents ou sans anomalies hormonales ou

anatomiques de la mère

2. Critères biologiques

• Présence d’anticoagulant lupique plasmatique au moins 2 fois à 12 semaines d’intervalle.

• Présence d’anticorps anticardiolipine de type IgG et/ou IgM dans le sérum ou dans le plasma,

à des titrations moyennes ou élevées (> 40 GPL ou MPL, ou > 99e percentile), à au moins 2

reprises à au moins 12 semaines d’intervalle, en utilisant un test ELISA standardisé.

• Présence d’anticorps antiglycoprotéine b2 de type IgG et/ou IgM dans le sérum ou dans le

plasma (titration > 9e percentile), à au moins 2 reprises à au moins 12 semaines d’intervalle,

en utilisant un test ELISA standardisé.

*La classification ne doit pas être utilisée si un intervalle inférieur à 12 semaines ou supérieur à

cinq ans sépare un dosage positif d’anticorps antiphospholipides et une manifestation clinique.

Indication des AVK

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TRAITEMENT MEDICAMENTEUX

Introduire, quel que soit le niveau du LDL-cholestérol, une statine ayant démontré une

efficacité sur la réduction du risque de complications ischémiques (atorvastatine, simvastatine),

avec un objectif de LDL-cholestérol de 1g/l.

Antiagrégants et antithrombotiques pour réduire le risque de récidive :

• Aspirine (50 à 325 mg)

• Association d’aspirine (50mg) et dipyridamole à libération prolongée (200mg deux fois par

jour) possible en 1 intention

• Clopidogrel légèrement > Aspirine en prévention. A prescrire en 1 intention si intolérance

Aspirine-Dipyridamole (Niveau IV), et chez les patients à haut risque.

• Association de clopidogrel 75 mg et aspirine 75 mg chez patients avec AIT ou AVC

ischémique et angor instable ou IDM sans onde Q

• Clopidogrel plus que ticlopidine (plus d’effets indésirables) si patients sous dérivés

thienopyridiniques

• Dipyridamole à libération prolongée (200 mg deux fois par jour) possible seul en alternative

chez les patients ne pouvant pas recevoir d’aspirine ou de dérivés thienopyridinique

Si fibrillation auriculaire ou cardiopathie embolique : anti-vitamine K avec INR entre 2 et 3

(risque d'AVC annuel passe de 19 % sans trt à 12 % avec aspirine et à 6 % avec AVK).

• Non recommandée si chutes répétées, épilepsie, démence sévère, ou hémorragies

digestives.

• Au long cours si valves cardiaques prothétiques, avec INR cible entre 2,5 et 3,5 ou plus.

• Si risque de récidive élevé chez des patients ayant présenté un AVC dont l’origine

cardioembolique est prouvée, avec INR cible entre 2,0 et 3,0.

• A proscrire après AVC ischémique non cardioembolique, sauf si athérome aortique,

anévrysmes fusiformes du tronc basilaire ou dissections artérielles cervicales

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RAPPEL DES NORMES OFFICIELLES

Règles hygiéno-diététiques :

• Au moins 30 minutes de marche rapide/jour

• Etre attentif aux taux excessifs de sel alcool-sucres rapides et privilégier AG

poly-insaturés Ω 3

Bilan lipidique si absence de FDR :

• LDL Cholestérol < 1,60 g/l (4,1 mmol/l)

• Triglycérides < 1,50 g/l (1,7 mmol/l)

• HDL Cholestérol > 0,40 g/l (1 mmol/l)

• c-LDL en fonction du nombre de FDR CV :

o 0 FR : 2,2 g/l (5,7 mmol/l)

o 1 FR : 1,9 g/l (4,9 mmol/l)

o 2 FR : 1,6 g/l (4,1 mmol/l)

o ≥ 3 FR : 1,3 g/l (3,4 mmol/l Haut risque < à 1g/l (2,6 mmol/l)

Tension artérielle :

• TA<140/90 mmHg (130/80 chez le diabétique ou l’insuffisant rénal)

• protéinurie = 0 (< 500 mg/24h chez l’insuffisant rénal)

Diabète : HbA1c ≤ 6,5 %

IMC :

• Normale entre 18,5 et 25

• Surpoids entre 25 et 30

• Obésité >30

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CHIRURGIE DE LA CAROTIDE ET

ANGIOPLASTIE DE LA CAROTIDE

Présence d’une sténose carotidienne à diagnostiquer dans les 15 jours après l'AVC

Sténose carotidenne : méthodes de mesure et schéma

Degré de sténose mesuré au niveau de la carotide bulbaire en appréciant le rétrécissement

maximum de la lumière artérielle en angiographie (B).

Dans NASCET : mesuré en fonction du diamètre de la carotide interne sus-bulbaire utilisé

comme dénominateur (A).

Dans ECST : apprécié par rapport au diamètre estimé de la carotide interne au niveau bulbaire

(C). D’après : Donnan GA, Davis SM, Chambers BR, Gates PC. Surgery for prevention of stroke. Lancet 1998;351(9113):1372-3.

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Endartériectomie de la carotide (EAC) déterminée selon le degré de la

sténose :

• Envisageable si sténose carotidienne symptomatique d’au moins 50 %

• Pas de bénéfice dans les sténoses inférieures à 50 %

• Bénéfice faible dans les sténoses de 50-69 %, plus important dans les sténoses

≥ 70%

• Si sténose subocclusive (quasi complète) : pas de bénéfice.

Bénéfice seulement si mortalité périopératoire inférieure à 1,1 % et morbidité

neurologique (mineure ou majeure) inférieure à 6 % après 30 jours.

Réduction du risque d'environ 16 récidives pour 100 patients traités si sténose de

70 à 99 % (si sténose entre 50 et 70 %, préférable d'opérer dans les 2 semaines

suivant l'AVC).

Meilleurs résultats dans les 2 premières semaines post AVC/AIT, mais en

post-phase aiguë.

Risque chirurgical indépendant du degré de sténose : risque opératoire initial de

4,5 %.

Un âge plus avancé n’est pas une raison pour ne pas recourir à une intervention

chirurgicale

Les tirent probablement moins de bénéfice de la chirurgie que les

Si AVC ou AIT récent lié à une sténose sévère de l’artère vertébrale ipsilatérale ou

de l’artère carotide : pas d’études suffisantes pour justifier la pratique d’angioplastie

coronaire transluminale percutanée (ACTP) ou de mise en place de stents par

rapport à un traitement médicamenteux ou à une endartériectomie carotidienne

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ARBRE DÉCISIONNEL

À L’ISSUE DU BILAN ULTRASONIQUE CERVICAL APRÈS UN ICTUS CÉRÉBRAL D’ORIGINE ARTÉRIELLE

EAC réalisable chez les patients symptomatiques en suivant les recommandations

suivantes (valables uniquement pour les centres avec un taux de complications périopératoire

de moins de 6 %) si :

• Sténose carotidienne supérieure à 70% (critères NASCET) sans déficit neurologique sévère

et avec des évènements neurologiques récents (< 180 jours).

• Sténose carotidienne entre 50 et 69% sans déficit neurologique sévère

• Surtout si hommes avec un syndrôme hémisphérique récent, avec traitement

antithrombotique avant, pendant et après la chirurgie.

EAC non recommandée si Sténose inférieure à 50 %

Angioplastie carotidienne avec pose de stent n’a pas été prouvée comme étant

équivalente ou supérieure à l’EAC, que ce soit pour les patients symptomatiques ou

asymptomatiques. Non indiquée en première intention. La limiter à des études randomisées

bien conçues et bien conduites ou dans une des circonstances suivantes :

• Patients ayant une contre-indication à l’EAC ou une sténose chirurgicalement inaccessible

• Patients présentant une resténose postendartériectomie ou une sténose postradique

• Les patients doivent recevoir l’association de clopidogrel et aspirine immédiatement avant,

pendant et pendant au moins 1 mois après la pose du stent

La chirurgie vertébrale, voire sous-clavière, n’a pas d’indication validée.

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OBSERVANCE, INFORMATION

ET ÉDUCATION DU PATIENT

Education thérapeutique : À la mesure des capacités cognitives du patient pour veiller à la

bonne compréhension du patient ayant un AVC, son entourage ou l’aidant qu’il désigne à

cette fin : intelligibilité de sa maladie, maîtrise des gestes techniques.

• Information (thérapeutiques disponibles, effets indésirables possibles du trt reçu, prévention

de certaines complications (escarres et autres problèmes cutanés liés aux troubles de la

sensibilité, brûlures non ressenties etc.), planification des examens de routine ou de dépistage

de complications éventuelles et leurs résultats.

• Apprentissage (tenue d’un carnet de suivi en cas de trt anticoagulant, autonomie et

rééducation-réadaptation : utilisation des aides techniques et orthèses, positionnements,

transferts, voire gestes d’ergothérapie ou de kinésithérapie pratiqués par le patient ou son

entourage).

• Continue pour permettre aux professionnels régulièrement en contact avec le patient et son

entourage, notamment le médecin traitant et l’infirmier, de dépister la régression des acquis, la

démence, la dépression du patient et l’épuisement et la dépression de l’aidant.

Modification du mode de vie :

• Aménagement en fonction des limitations du patient, de l’environnement (par exemple le

poste de travail) et le domicile, si possible en lien avec un ergothérapeute.

• Participation active du patient à la prise en charge de ses facteurs de risque indispensable

• Education personnalisée au régime, à l’observance de son traitement et à la surveillance de

son poids.

• Exercice physique régulier, adapté au handicap, recommandé.

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COORDINATION PLURIDISCIPLINAIRE :

PLACE DU GÉNÉRALISTE

En lien avec le service de provenance du

patient (service de neurologie, centre de

rééducation fonctionnelle polyvalent ou

spécialisé dans la prise en charge

neurovasculaire, court séjour gériatrique ou

soin de suites et réadaptation gériatrique).

Recours spécialisé au gériatre surtout

indiqué dans les cas de polypathologies

lourdes et complexes (aide dans

l’évaluation du patient, la hiérarchisation

des priorités thérapeutiques et la mise en

place des aides).

Délai moyen de récupération de la fonction

motrice maximale : 3 à 6 mois après l’AVC

(parfois rééducation fonctionnelle

poursuivie au-delà des 6 premiers mois

après l’AVC).

Récupération des fonctions cognitives sur

des périodes beaucoup plus longues,

pouvant excéder l’année.

Suivi (évaluation régulière) du patient et renouvellement / adaptation de son traitement.

Coordination de l’organisation de soins retenue adaptée à l’autonomie du patient (HAD,

autre(s) intervenant(s) à domicile).

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Chez des patients présentant un rythme cardiaque normal :

• Etre préventif après un AIT ou un premier épisode d’AVC

• Risque d’affections cardiaques justifiant une prise en charge renforcée du risque cardio-

vasculaire global (surtout le tabagisme, l’hypertension et les troubles lipidiques)

• Préconiser l’acide acétylsalicylique (AA), 75 à 100 mg/jour, après un AVC ou un AIT

• Supériorité du clopidogrel et du dipyridamole en monothérapie à l’AA non prouvée

• L’association d’AA et de clopidogrel ne semble pas supérieure à une monothérapie

• L’association d’AA et de dipyridamole semble avoir un léger avantage en ce qui concerne

les récidives d’AVC, mais pas sur la mortalité

• L’administration d’anticoagulants coumariniques ne se justifie pas dans la prévention

secondaire des AVC chez des patients sans fibrillation auriculaire ou valvulopathies

• AIT ou AVC = indicateur d’une affection athérosclérotique ; insister sur les conseils non

médicamenteux concernant la prévention cardio-vasculaire (tabagisme, activité physique,

alimentation saine, obésité

• Prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse des facteurs de risque (tension

artérielle, lipides, homocystéine, diabète sucré, ménopause)

Chez des patients atteints de fibrillation auriculaire (FA) ou de cardiopathie emboligène

• Complication majeure de la FA : apparition d’accidents vasculaires cérébraux

• Si peu ou pas de symptômes : proposer en premier intention un ralentissement

médicamenteux de la fréquence ventriculaire

• Chez les patients symptomatiques, il n’est pas clairement établi si le rétablissement du

rythme sinusal reste le traitement de premier choix

• Pour la prévention secondaire des complications thrombo-emboliques, les antagonistes de

la vitamine K constituent le premier choix

MESSAGES PRINCIPAUX

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MODALITES DE PRISE EN CHARGE

PAR L’ASSURANCE MALADIE

ALD n 1 : AVC invalidant

Le patient est pris en charge à 100 % avec ticket modérateur.

Le suivi avec les différents intervenants paramédicaux sont aussi pris en

charge à 100 % (kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie,…).

L’entourage du patient qui participe à l’aide de ce dernier bénéficie

d’indemnités en fonction du temps demandé.

Des aides sociales sont aussi possibles, financières ou humaines.

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Comparaison des prix

des médicaments utilisés

dans la prévention secondaire

des accidents vasculaires

cérébraux

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INDICATEUR RETENU

PATIENT N

Fait Non

fait PNC

Recherche d’une cardiopathie concomitante

Prise en charge de la fibrillation auriculaire si présente

Education de l’entourage et du patient

Projet de soins et projet de vie adaptés aux déficiences

Mesure régulière de la pression artérielle

Poids et périmètre abdominal

Sevrage tabagique

Réalisation d’un bilan lipidique et glucidique

Traitement approprié par aspirine mis en place

Correspondance médecin traitant - neurologue (et éventuellement

cardiologue & endocrinologue)

Indicateur additionnel éventuel choisi :

GRILLE DE RECUEIL DES DONNEES

PNC : Patient non concerné

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• Dossiers 1 à 5 : méthode rétrospective avant la partie formative : listage

des patients ayant présenté un AIT ou un AVC, reçus en consultation dans

les 6 mois précédant le premier accès à notre « espace membres » (liste

extraite d’un fichier informatique ou constituée manuellement) avec tirage

au sort de 5 dossiers

• Dossiers 6 à 10 : méthode prospective pendant au moins 3 mois à partir

du premier accès à notre « espace membres » (étape 2) : listage des

patients ayant présenté un AIT ou un AVC, reçus au fil des consultations

(liste extraite d’un fichier informatique ou constituée manuellement) avec

tirage au sort de 5 dossiers

MODALITES DE SELECTION DES DOSSIERS