42

L'EXPLOITATION DES JUVENILES

DE SARDINELLES PAR LES

PECHEURS ARTISANS CONGOLAIS

DE 1981 A 19Ù4

B. GOBERT »

i.ésumé

La capture des "sardi:les", 'le 3 à 10 cm de lO;:lgueur, est une

activi té import~lte des pêcheur-s ar-t Lsans congolais, procluisa"'lt entre

400 et 600 to..'1aesj~l de juveniles de Sardi.."lella madere;ls is, S. aluita,

et, dans une moaadre mesure, Ethmalosa fimbriata.

L'évolutio.."l saisonnière des pri:lcipales p~eries, à Pointe-

.Noire et Poi:lte-Indie:me, ainsi que la composi.t Ioa des prises en es-

pèces et ~"l taille, sont décrites.

On soulig:n.e l' L"ltér~t d'U:le coziaais s aace fi:ae de ces prises

de très jeu.:les poissons, dont les survavaats sont, au moins en partie,

à l'origi:le du r-ecrwtemear dans les pêcher-Les d'adultes des sardiDiers

industriels et des ar-tLsaas béni:lOis.

(~) OCé~graphe biologiste, Ce;ltre ORSTOM de Pointe-Noire.

43

Les ;UVé"'liles de sardi.."lelles, appelés localement "sardines", font

l'objet d'u.."'le exploitation par la p~che artisanale co;.'lgolaise dO:1t on sait

encore peu de choses, à la différence des pêcheries de sardù1e11es adultes

(p@che sardùlière industrielle et pêche artisanale bé:1i.."'lOise). La COZl-

naissance du volume, de la compositiO:1, et des variati~ls des prises de

s ardi.~es peut apporter des éléme;:lts importa.."'lts pour l'étude du stock adul-

te et de SO:l exploitation.

l - Descripti~~ des pêcheries

Si les campagnes de pla::1ctozlOlogie ont mol'ltré que les larves de

sardinelles étaie:1t réparties sur l' ~lsemble du plateau cO';:lti.nental, du

Cabinda au Gab0:1, l'habitat très côtier des juvéniles (jusqu'à 10 m €.""l-

viron) :le permet pas de les pêcher ailleurs que dans les baies abritées

où la manoeuvre de la senne de plage est possible.

Il ~ltest donc pas possible de préciser si leur répartition couvre

toute la eSte ou seulement les sites où des pêcheries O:lt pu se dévelop-

per, conune au CO~lgO, les baies de PoL:1te....Noire et de LOa::1gO (fig. 1).

a) Baie de Pointe-Noire.

Sur l'~le des deux plages de pêche artisanale (plage dite "du

Cercle Naval"), e."lviron 60 % de l'effort de pêche des pirogues coogolai-

ses à rame est:.. co:lsacré à la pêche de la sardine au "filet à poche" •."Cet engi."l, déCrit par GRANDPERRIN (1981), est une sem1e de plage dont le

fond de la poche est couvert d'w1e toile à sac.

Les pêches se foqt la nuit, à partir du coucher du soleil le

plus souvent da:.:1S le fond de la baie.

Des se:l:1eS de plage sa..~s doublure en toile de sac SO:lt aussi uti-

lisées, mais :atO;lt pas néC;essairem~lt la sardine pour espèce-cible.

-~ - -----~--~~~ -- - --- --~---~- ---- ---~~- ~-~---- --

- --- --_-.:..:--...-.-

Loongo\

\\

\\

\\\\\

'\\

\

1,J

/

\\

\\

\\

'\

"-"-

\'\

\'\

"-"-

L--~---L-- '\'\~ ~-~1 l '\

\. "'-" .\. "-l--~~~---'-~~-~~~~~------------ ----~~~ ....-:__~~-'--~-"--~

II°:'!O'E

Fig.l- LOCALISATION DES PECHERIES DE "SARDINES" AU CONGO

44

LI autre plage de Pointe-Noire, située W1 peu plus au nord, comp-

te éUssi quelques se:l:1es de plage et filets à poche, do.."lt la production

est très i:lférieure à celle de la plage du Cercle Naval.

b) Baie de Loaago.

Les deux villages voisi;lS de Poi:lte-L"ldie:me et Tchilassi ~lt

une activité semblable consacrée à la p€che au filet dorma:lt de fond et

à la p~che des sardines, au moye:l de se.:a.aes de plage et de plateaux. Les

sennes de plage 02lt une longurur totcl.e d'Wle centaine de mètres, et la

poche, de 12 mm de côté de maille, :a'est pas doublée.

Le plateau est un cadre de bambou (4,tjO x 3,20 m) sur lequel

est fixée u.."'le nappe de filet de 10 rrJn e::lviroZl de côté de maille. La pê-

che au plateau se fait la :luit, les ba:1CS de sardL"'les se ma:;:lifesta.'l.t par

la lumiolesce.."'lCe créée en surface. Le plateau est plo.'1.gé perp~ldiculaire

me;lt à la surface et remonte par flottaison en captura::lt les sardines à

la f açO:l d ''lUl carrelet.

Les lieux de pêche sont à l' l;ltérieur de la baie, à des distan-

ces ni excéda:;:lt pas 1 mille et des profO:ldeurs i:lférieures à. 10 m.

Halgré sa proximité des deux villages précéde:ats, et sa posi-

tion e:l baie de LOa:lgO, le village de Matombi, :le produit pratiquement

pas de sardi.aes, étant essentielleme:lt tourné vers la pêche de l'ethma-

lose au filet mailla.'"lt de surface. Les pêcheurs ont ccpe.;lùant observé

que, quand la sardi:le est prése:lte e:l bancs près de la côte, elle est

très mobile et se déplace vers le sud ce qui semblerait i;ldiquer que le

fond de la bnie lui offre u.."l biotope favorable.

45

II - Production et r~~demalts

La mise e;). place al 1980 d'u.."'l système d'enquêtes statistiques

sur les plages occupées par la pêche artisanale pennet de cO")';la!tre

l'évolutio;:l des débarquemalts de sardules depuis 1981, sau..f à Poi.."lte

Indienne où les e:lquêtes ont démarré en juillet 1903.

Il apparait claireme::lt sur la figure 2 que la pêche la plus

productive est celle des filets à. poche de la plage du Cercle Naval,

ql1i représe:.'lte en 19ti3 près de 60 % des débarquements, Poi:lte Indiemle

assurant e:lViro::l le tiers du total (mais seulement 11 % ~l 19U4).

Il est probable que les prises totales de 1901 et 19b2 sont

vois ines de 600 ton:lles.

Les prises mensuelles (fig. 3) ne semblent pas suivre un cy-

cle al1llU.el régulier, et les cO:lstatati~ls qui découlent de la figure 3

s' appliqu~"'lt aussi aux prises par u..:lité d'effort des filets à poche i(

(fig. 4).

- e:l 19Ci1, les pue SO:lt restées fortes penda:lt les 4 mois de

saison froide (e:ltre 360 et 475 kg), mais les prises Q:lt chuté dès

juin à cause d'~e diminutio.'"l de l'effort de pêche, qui passait de 252

sorties e:l juL"l à 4U e:.'l septembre ;

1902 est marquée par u.."'le grande variabilité des prises

et des re:ldeme.."lts, avec des efforts de pêche compris e:ltre 50 et 150

sorties par mois. Les pue s' effO:ldre."'lt e:l aoGt. et reviea..le:lt à ml ni-

veau plus élevé jusqu'al novembre ;

- 19U3 connut des rendeme:lts médiocres tout au long de l'an-

née (toujours i.:lférieurs à 300 kg). sa."'l5 grande variabilité ;

-~ Rappelo."'tS que les prises par ~lité d'effort (pue) SO:lt ici des

priSes par sortie, et non par coup de filet (sen:le, plateau).

T

600

500

400

300

200

100

1

111

fiil•••••••• 1......... ........... ' .............. '"/

:::::::::::'::: 1. .. .... ~ .............' ..' .......... .......... J .......... .... ..... , .. "............ .......... "" ..... ................ ..

~ .. .. .. .... ................ .............. ................ .............. ................ .............. ........ ...................... ................ .............. ................ ,............ ................ .............. ................ .............. ................ .............. ................ .... .. .. .. .. .. ................ .............. ................ .............. ................ .............. .................... .. .. ~ .. .. ................ .............. ................ .............. ................ ......... .................... .............. ................ .............. ................ .............. ................ ............. ..................

Iii11111111li:1::-:-:-:.:-:.:-:

............................................ ...... ' ............ , ............. .... ........ '"''............................ .............. ................ .............. ................ .... .. . .. .. ~ .. .... .......... .............. ....................... ... • 1.....' ........... ... ... ... .. .. . . . . . . .. .

:lllllll!!I!!I!I

... ' ..... '.'........ ....... ....

............ ................ ... .... .............. .... ............. .... .... ... ... .......... ... ... ............... ... ... .. ............ .... ................ .. ... ... .. ... ... ........... .. ... .. ... ... ... ... ... ... ... .... ... ... ... ... ............... ... .... .... ... .... ... ... .. .... .... ... .. ... ... ...................... ............. ........... .......... ................... ........... ......... ......... ........... .......... ........... ............ ........... .......... ............ ........... ........ .......... ......... .......... ......... ........... ........... ......... ." ............... .

1981 1983

r.:::::::::r~

~

o

-

1982

,Cercle Naval (filet a poche)

Cercle Naval (Senne de plage)

Plage ORSTOM (Senne de plage)

Plage ORSTOM (Filet à poche)

-~

-

19 84

Matombi (Senne de plage)

Pointe-Indienne (Senne de plage)

Pointe -Indienne (Plateau)

FiO. 2- CAPTURES ANNUELLES DE "SARDINES· PAR LES DIFFERENTES

PÈCHERIES ARTISANALES

( POINTE-INDIEN NE: 1981- 82= pas d"enqu.te, 1983= prla.s extrapolé•• )

T

120

100

80

60

40

2.0

J

F10·3 - PRISES TOTALES DES PECHERIES DE SARDINES

D

(-- Pointe-Noire·, POinte-Noire + Pomte-Indlenne)

!l00

400

300

200

100

JFMAMJJASONDJFMAMJJASONDJFMAMJJASONDJFMAMJJASOND

F10.4- PRlSES PAR SORTIE DES PECHERIES DE lISARDINES Il(-- Filer ô poche,Cercle Novol) (---- Ploteou, fllOlnte-lndlenne) (.------- Senne de ploge,Poln1e-lndlenne)

46

- ea 1984, les rendem~lts, élevés en janvier (450 kg), Ollt di-

mi."lué régulièreme:at (avec ~1 mi.:li.mum en avril) jUSqu'e61 septembre (96

kg). 0.;1. observe ll:1 minimum annuel ~1 petite saison chaude, conune en

19b1.

Aucu..'l cycle saisO:1..'lier régulier 11' apparait d0:1C, ce qui peut

~tre rapproché des faits suiva:.ats :

- les mesures de l'i;adice gO:ladosomatique des deux espèces de

sardi:1elles sur plusieurs a:l:1ées (GHE.NO et FONTANA, 19b1)

ont mO::ltré que leur activité reproductrice est très irrégu-

~ièrc, n:~ i 0:1 peut définir des périodes de pO:1te; cette

variabilit..; de la pO-:lte se retrouve au :li.veau des juvéniles

exploités par les p~cheurs artisans

les prises par sortie portées sur la figure 4 se rapportent

aux deux espèces de sardi:1elles que le sytème d'e.:lquête n'a

pas permis de différe:.:lcier (de façon régulière). Or, les

:aivcaux d'abO:1da:1ce des deux stocks de juvéniles varient de

façQ:1 i.ndépe.'"lda.'"lte, et leurs cycles saisO:l::li.ers SQ:1t très

différe."lts : alors qu 10,.;1 peut pêcher .a. madere:asis toutel'a:l:1ée. s. aurita ~11 est prése.'"lte sur les c8tes co:.:1golaisesqu' e~:l saisons froides

- e..:lfi::1, les relldem61ts So.;lt aussi le reflet de la disPOllibi-

lité de poiSS0l1, et des cO:;lditiO:1S de pêche : les phases de

la ItL.'le et la turbidité de l'eau ùlflu61t ;aotablem61t sur

la réactiO:1 du POiSSo.;:l à l' E;;:lgill de pêche 1 et ll:le mer agi-

tée re:1d la pêche plus difficile et moi:1s fructueuse (dé-

tectiO:1 des bancs).

Les re."ldeme."lts des se::l:.1eS de plage du Cercle Naval :1' o.'"lt pas

été portés sur la figure 4, car o.a ::le compte que quelques sorties par

mois : leurs prises moyennes O;:lt dO:1C peu. d' L"1tér@t. Les deux e."lgins

utilisés à PO~'lte-L"1die:me le SO;lt par co."ltre de façO:1 assez L"ltensive

pour qu' 0:1 puisse comparer leurs re;ldeme:1ts, entre eux et avec ceux

des filets à poche de Poi..,.te-.'Noire, à partir de jui~et 1983.

47

~l constate que, à part la période juillet-octobre 19b3, les

s~es de plage ~lt des rendeme;lts iaférieurs à ceux des foilets à poche,

ce qui peut slexpliquer par le fait que celui-ci est 1"Ul e;agul spécifi-

que de la p@che de la sardi:le, Ce qui :.:1'est pas le cas de la se.'"1ne de

plage. De P~us. 11 abondance et la dispo:libilité du poiSS~l ;le sont pas

néCess aireme..""lt idC::ltiques dans les deux baies.

Die:l que :l0-""l significativeme:lt correlées (R = 0.315, 14 ddl),les variatio;:lS des pue des filets à poche et des se;~l.es de plage so."lt

parallèles, traduisa:1t probableme:lt la similitude de fo;actio;.'l:lement

des deux e:1gi:ls (le filet à poche est en fait une S~l:le de plage spé-

cialisée). à la différe:1ce du. plateau dozlt le principe est très diffé-

rent (corrélatio.""l des pue plateau/filet à poche: R = 0,01).

III - QprnpositiO:l des captures

1) Espèces.

Q.l.tre les deux espèces de sardi.:lelles, les prises de lI s ardi-

nes" peuvent ~1 co."ltenir plusieurs autres, do."lt les plus fréque.""ltes

sont l'a::lchois, Engraulis e:lcrasicolus, et l'ethmal.ose, Ethmal.osa

fimbriata. Seules les sardi:lelles S~lt prises e:l compte daolS cette

étude ; il se peut cepe.""ld~"lt que des ethmaloses de très petite taille

aient pu ~tre c~1.fO'ldu.es avec S. madereasis.

L'irrégularité de l'écha::ltillO:l:lage et le fait que les e."l-

qu~teurs ;1' ai~lt pas toujours disti:lgué les deux espèces, ~le permettent

pas de suivre avec précision la composition spécif'ique des prises de

sardinelles au fil. des mois. L(,s proportions obtenues da::1S tous les

échantiJ..l.œlS recueillis à ce jour, figurent dans l.e tableau suiva.""lt

48

Nombre d' échëX:ltillQ.:1S CQ;ltel'la%lt % e:l ~oids de ,ê..aluita da:ls les

s. maderezls is S. madere::ls is + S. aurita méla:lgesseule s. aurita seule (si mesuré)

J aIlvier 3 0 0 -Février 4 8 0 de 3,0 à 22,2 %

Mars 3 3 .1 pas de mesure

Avril 4 4 0 " " "Mai 1 5 0 (35,6 %

Juin 2 3 3 pas de mesure

Juillet 3 9 0 de 13,3 à 6~,6 %

Aoat 0 3 0 pas de mesure

Septembre 3 3 0 de 25,5 à 59,9 %

Octobre 2 9 0 de 7,6 à 35,3 %

.Novembre 3 0 0 -Déc~bre 3 0 0 -

~l cQ;lstate que S. maderc:.lsis est prése.~te toute 1'él:l.:lée, et n'est

totaleme..~t abs~lte que da:1S 4 écha:ltillo."'ls sur 82. Les deux espèces Se

trouvent ezlsemb~e 1.Ule gra:lde partie de l'a.'1:1ée, avec des proportiQ;lS de .§..

aurita variables, mais fortes seulcm~lt ~l gra:lde saisU:l froide (mai à sep-

tembre).

2) Compcsitio."l €A longueur.

Les sard:Ules. quelle qu'e.;:l soit l'espèce, ont u:.le l~lgueur à la

fourche comprise eoltre 3 et 10 cm, ces d..::ux limites correspO;lda:.'lt à la

taille de sélecti~l des engins, et au. départ des jeWles sardi:lelles de la

Z~le très c8tière où elles sont recherchées, pour eltrer progressivement

dans la p~cherie des sardiniers et filets maillants artiSëX:lauX.

N

1501-

100 ....

501- ::::::::::-::::::::::1~: ~: ~: ~: ~: ~: ~: ~::: ~:~:.,...::=:::......:: :,......:~ .....

5 AURITA

N = 513

r'" ......~::::::::)r)j~(jf/tt\rt~).,....,...{,...,,\/::::::}, ...................... , ..

N

2,5 1 1 :5 53 ' 4

4,5 1 55 15 . 1 6,561 7,5 T 1 8578'

1 9,5 19 10

10.5Il LF (cm)

S. MADERENSIS

N = 2509

400

300

200

100

2,5 3 4 5 6 7 88,5

9 9,5 10 10,5 11 LF (cm)

FiO.5 - DISTRIBUTIONS DES LONGUEURS A LA FOURCHE DES SARDINELLES,

CAPTUREES PAR LES FILETS A POCHE EN 1981

•49

Les juvéniles de S. aurita sont en moyt::::l:.1.e plus grands (m =7,38)que ceux de ~. maderensis (m = 5,77) d~lS les captures de sardines (Eig.5).

0:1 peut estimer (GHENO et POINSARD, 1968) qu'ils s~lt recrutés dans la

pêcherie à ~~ Sge compris ~ltre 2 et 3 mois et qu'ils y restent pe~d~lt 3

à 4 mois.

E:l ce qui concerne .s.. madere:lsis, les do:anées do:lt :lOUS dispoSo;;lSetl 1983 :le semblent pas indiquer de Eaçon claire lUle dilEérence dans la

compositio;;l en longueur des prises des plateaux ct des Eilets à poche

(Eig. 6). De mêne. aua.ule évolutiO:l saison.~ière ll' apparait , ce qui C~l

Eirme ~a relative const~lce du recrutement déjà mise ~l évidence chez cet-

te espèce (GHENO et POINSARD, 1968 ; GHRNO et FQN~ANA, 19b1).

IV - Qpmparaiso.'l des pêches de juvé:liles et d' a~ltes

Les recherches mC:lées sur les sardi:lel1es à Pomte-.Noire ont mO;;l-

tré que :

S, maderellSis est prése:lte toute 1'i3::t:lée eatre 15 et 20 cm. puis

migre e:lSUite vers ~c sud, d'où elle ~le revie.~t Eaire que de

brèves incu.rsi~ls e:l saison Eroide (à 24-25 cm)

S, aurita suit u:a schéma de présence beaucoup plus irrégulier,

suivant les groupes de taille et les saisons (GHE.NO et FONTANA,

1981) ;

- les poisso.~s Eormaat la maj eure partie des captures des s ardi-

:liers présentent les ~..JIles caractéristiques biométriques (mo-

yetme vertébrale) que les juvéniles pêchés à la se:Ule de plage,

ce qui indiquerait que ce So:l:lt les nurseries côtières qui SO:lt

à l'origine du recruteme:lt d~lS les pêcheries de jeunes repro-

ducteurs (à partir de 16 à 17 cm) (GHENO et POINSARD, 1968).

N= 156

50

40 - ::::::::::::::::;\:

30 :::::::::::::::::::::;

20 :::::::::::;:::::::::.:10 :-:-:-:.:-:-:-:-:-:<o L_rl··.:.:.:..,..,,·.:.:.:.·-:-.:.:..:·.-'·..:.:..·..:.:.:-:::.:.:.::::.:..:::.:.:.:::::.:.:.:::.:..::::.:.:.:::::.:.:::~·==:::::::;;:::JL.- _

JUIN

N = 242

50 -

40

30 -

20

10..................o L---.Jc:..:;••.:.:.:...•:.:.,..•:.:.;....::.c...c:..:;•.•:.,.:...::!.== _

JUI LLET

-

N= 428

-

N= 43

60

50 -

40

30 ................ .....2 0 f- : :::::::: : : : : ::::::::

10 f- '\=:::::::::}:::oL---l:;:;:'.~..;:::.7...;':;'.:;..:.;.:.;.•. :.:.:,••;.:;:.:.;.:.:.:.;1. __

AOUT

N = 124

50 f- ~.....

40 f-- j:'30 f- "",::,:-:-,~:.,..,,>..,..«

50

Il serait donc i.'ltéressa.:lt de rapprocher les rc;ldemel'lts mOY6:1S

des p~cheries de juvb~iles et d' adultes êCVec ~l décalage correspondm1t au

laps de temps séparant les ~ges des modes de fréque;:lces de taille.

Les données de prises par sortie des filets à poche (fig. 4) :ae

so:at m~eu.reusem~"lt pas utilisables dans ce but, car la série est trop

courte (les survivants des sardL1es p~chées e:1 19U4 sero.'"lt p@ch·'s. 6:1

19l:l5 et 19U6 à des tailles de 15 à 25 cm), et les espèces indiffére:1ciées

Se aurita et S. maderensis ayant des caractéristiques assez différ~~tes,

on ~e peut raisonner sur les rendements en juvé::liles toutes espèces CO:1-

fo:.:1dues. A~lSi, les faibles rCi;:ldements de 1983 e:.:l sard:i.;les peuve.."lt rol:.:lO:1-

cer de mauvaises captures de sard:i.;lelles ~l 19U4 et 19lJ5. Si les prises

de Ae madere:1sis sont effectivcme.:lt mauvaises ~'"l 19U4 (mais elles _

l' étai~lt aussi en 1983, alors

51

- x'es nombres d'i.:.ldividus capturés par les e;.1gU1S artisanaux

so."1t-ils de nature à i.:lflue.."1cer de façon notable le recrutement da.."lS les

classes d'ftge exploitées ultéricurem~lt ?

- Quelle est l'importa:ace relative de ce rec:Ntement issu des

baies de Poi."1te-.Noire et de LOn::lgO par rapport aux éventllelles autres

sources de recru.temeut ?

Les résultats détaillés de cette p~che peav~lt-ils servir à

prévoir, même de faço."1 approximative, les re."1dem~lts des p~cheries

d'adultes dl'LUle an:lée sur l'autre: ?

Des éléme:lts de répo~ls(: cxiste.."1t pour certai::les de ces i."1terro-

Il semble qu'u.."1 suivi rÉ:gulier des paramètres de reproductio:a

(i;;ldices go."1adosomatiques) et des statistiques de p~che détaillées des

adu~tes, et des juvéniles,. et des cO:lditio.as hydrologiques, permettrait::

de préciser les relatio."1s e:atre le stock adulte, les juv~liles. et les

,jetUles reproducteurs qui co.astitue:lt la plus gra:ade partie du t().(l.."1age

débarqué à Pointe-Noire.

•

52

Bibliographie

GHENO (Y.), FONTANA (A.), 1981 - Les stocks de petits pélagiques cStiers :

les sardinelles. In : Hilieu marin et reSSO\.lrces halieutiques de la

RéIUblique Populaire du. Co.:!go, Irav. Doc. ORSTOM, 13t$: 213-25b.

GHENO (Y.), POINSARD (F.), 1968 - übservati~s sur les j~es sard~lclles

de la baie de Pointe-Noire (Co:ago). ,Q,ah. OnSTOH. sér. OCéanogr.,

6 (2): 53-.

GRANDPERRIN (R.). 1981 - LiUtilis ati~l de la p~che artis a::J.ale pour la cap-

ture des app~ts ViVa::lts da.1S le cas de la pt!che expérime""ltale des

tho.:1S. Roc. Sei. CC:ltrc DRSTüM POi""lte-Noire, N.S., 54: 10 pp.

HI FlUA (P.), 1985 - La p~che des s ardÛlelles à Poblte-.Noire de 1976 à

19b4. Jloc. Sci. Ce;;ltrc. DRSTüM PO~lte-N9ire, .N. S. 64 : 1-24.