PATRICIA REINHART Patience i - XV i the cut outs … · disposées et animées ensemble, basé sur...

P AT R I C I A R E I N H A R T

P at i e n c e i - X V i

t h e c u t o u t s

*

a n o i r a n d t h e w o m a n i n t h e g a r d e n

P A R I s

2 0 1 8

as a woman, after the storm, i lay down my arms. i don’t want to fight anymore or to act like a man. i would love to go to the garden, as a woman.

This and next page: sElf PoRTRAITs, Photomaton Paris, Chromogenic Print, 3+1, Paris/fR, 2001 - 2017

THE sElf PoRTRAITs Portraits to questions of femininity

Patricia Reinhart’s self-portrait series entitled the seLF Portraits / Portraits to Questions oF FemininitY employed the Photomaton booth in the Parisian subway stations as a platform to perform different identities as a

woman. This series begun 2001 and it is an ongoing project. The photographic double portraits reflect an intimate sensibility and implicit symbolism, and function as indexes of the

artist’s emancipatory gesture performed in these Photomaton booths. The various gestures and poses portrayed in the self-portraits explore female identity, confronting and critiquing the insidious and naturalized

ideologies about women, and experiences women go through subconsciously to comply with the stereotypes that are dictated and perpetuated by the society.

anoir and the woman in the garden is a multi channel HDV-installation.

It relates to Patricia Reinhart’s older video works, in which she was showing and working with architectural elements, buildings, gardens and public spaces that were montaged and arranged together to present a destroyed, post-apocalyptic world. By using the bilateral symmetry of a building and its surroundings, manipulated elements of vegetation, water, fire and air, or seen in the tradition of the Rorschach Test, perspectives change and the world reflects itself, and it seems to break and collapse. The main theme of the work is the symbol of the woman in the garden. It deals with the disparate mechanism of men and women in today’s society and is related to the results of the theories from psychoanalyst Arno Gruen, who examined the cause of evil in human beings, the betrayal of the self, the fear of autonomy in men and women, the question of guilt and his proposed remedy to this problem.love or power -- these are the opposing poles of a choice every child is compelled to make, very early in life, in a drama that has a deep and lasting influence on the person’s path through life. In his theories Arno Gruen maps out the process by which a striving for power and a poweroriented world with its stoic values of “strength” and “invulnerability” leads onto a path of dehumanization, which pervades our society. Thus, human destructiveness and evil are not innate, but develop in a complex process of growth, marked by the failure to attain autonomy and the loss of humanity. Arno Gruen defines autonomy as that state of integration in which the human beings live in full harmony with their feelings and needs.

the ciné coLLage

Patricia Reinhart invented a special technique, entitled ciné collage, more than 10 years ago, which gives her the possibility of showing a completely malleable breath-taking world that doesn’t really exist. It is a montage, a collage, with thousands of layers, small parts from photos or videos that are arranged and animated together, based on the principle of the stop motion technique, but further elaborated.

ANoIR AND THE WoMAN IN THE GARDEN // ciné collage, HDV, BW and colour, loop, sound, 9,47 min, 2015 - 2017

still ANoIR AND THE WoMAN IN THE GARDEN, ciné collage, 2017

anoir et La Femme dans Le Jardin est une installation visuelle multicanal (Vidéo HDV). Il se réfère à ses oeuvres plus anciennes, dans lesquelles Patricia Reinhart développait un travail avec des éléments architecturaux de bâtiments, de jardins et d’espaces publics qui étaient

disposés ensemble pour présenter un monde post-apocalyptique et complètement détruit. En utilisant la symétrie bilatérale d’un bâtiment et de ses environs, des éléments manipulés issus de la végétation, de l’eau, du feu et de l’air, évoquant la tradition du Test de Rorschach, les

perspectives ont changé et le monde s’est réfléchit et semble se casser et s’effondrer.

Ce travail est basé sur l’expertise, les analyses, les solutions, qui se réfèrent aux écrits délivrés par le psychanalyste d’Arno Gruen, qui a dit : « tout est l’expression d’une lutte pour la survie, dont le but est de ne pas être dévaluée et surtout pas à l’échec. La vie comme une expression

de l’amour, de la perception emphatique et de la compassion humaine, est perdue. (..) Par obéissance, nous nous donnons à nos propres sentiments et perceptions. La suppression des propres besoins produit la haine et l’agression, qui ne peut pas être dirigé contre les oppresseurs

eux-mêmes, mais sont transmis à d’autres victimes. (..) un meilleur monde est visible si une aveugle obéissance est brisée et transformée en une véritable empathie interpersonnelle. (...) courage, le coeur et l’esprit ouvert sont les forces à vaincre l’obéissance. «

le personnage principal de l’oeuvre est le symbole de la femme dans le jardin. Elle incarne les valeurs de l’amour et de l’empathie, de la paix et de la connectivité, et elle s’oppose de façon contraire à des scènes de mort, de violence, d’oppression, de compétition ou de guerre. Ces

scènes se réfèrent à la réalité commune de nos jours, la brutalité mondiale. la guerre est combattue par la guerre. Nous vivons dans une époque où la poursuite du pouvoir et de l’oppression, l’humiliation des autres et l’élimination des émotions, qui sont interprétées comme une

faiblesse, règnent pendant que et les valeurs du partage, de la convivialité et de la liaison sont déclarées obsolètes. Une époque de l’égoïsme, de la consommation des biens et des personnes. l’intégrité est incapable de poursuivre son propre développement et d’en proposer une

meilleure variante. La peur se confronte à la confiance, la puissance à l’amour, les mathématiques à l’intuition. L’enfer se heurte au ciel.la scission des émotions qui nait de la raison brisée par la colère ou les insatisfaits besoins, et en particulier par l’ancrage dans la peur nourrit

notre sol de cette négation de la vie ; une négation de soi-même et une création de la haine, de la terreur et de la destruction. les pulsions humaines de destruction et de mal ne sont pas innées, mais se développent dans un processus complexe de croissance marquée par

l’incapacité à atteindre l’autonomie et par l’auto-aliénation de l’individu dans la croissance de la violence sociale et la perte de l’humanité. les travaux vidéo traitent du mécanisme disparate entre des hommes et des femmes dans la société d’aujourd’hui et sont en relation avec

les théories d’Arno Gruen, qui définit l’autonomie comme faisant état de l’intégration dans laquelle les êtres humains vivre en pleine harmonie avec leurs propres sentiments et besoins. l’empathie est la base du comportement intuitif.

// « en tant que femme, après la tempête, je pose mes bras. Je ne veux plus me battre ni agir comme un homme. J’aimerais aller au jardin, comme une femme. «

This and next 3 double pages: still ANoIR AND THE WoMAN IN THE GARDEN, ciné collage, 2017

La techniQue: Le ciné coLLage

Il y a10 ans que Patricia Reinhart a créé cette technique spéciale. Elle se donne la possibilité de montrer un monde complètement manipulé, comme soufflé hors du réel existant. C’est un montage, un collage en milliers de couches, de petites parties de photographies et de vidéos

disposées et animées ensemble, basé sur le principe de la technique du ‘stop motion’, mais élaboré dans une continué de temps et d’espaces.

“Patricia reinhart utilise une technique pour produire ces films qu’elle a nommé cinécollage. de multiples photographies de personnages et de détails d’emplacement sont collées ensemble dans des couches picturales et donnent juste assez de mouvement pour fournir une profondeur

de couleur et d’espace. Le travail de Patricia reinhart est la « production d’une seule femme ». elle est le modèle pour chaque personnage dépeint et toutes les images sont obtenues et arrangées par elle dans une pratique de studio très privé. ce processus offre un point de vue

singulier utilisant un caractère qui est un symbole, un avatar et une métaphore “.Citation lisa Ruyter pour l’exposition personnelle à la galerie lisa Ruyter / AT

Patricia reinhart’s artistic practice focuses on video (installation), photography within/and the public space and painting. The three mediums complement one another by generating a subtle dialogue between the distinct artworks.

Reinhart approaches her painting through the notion of an active moment. There is an immediate need to paint directly with color and brush without pre-sketching on the white canvas. The active moment of “doing” underscores this body of work, which constructs a guiding principle

and structure to her practice. Reinhart refuses to retract a single brush stroke or mark, and as such, if an idea fails, the image is destroyed; a false line ruins the entire composition. Thus, the color compositions and lines are and may be as they are, which produces a dynamic

coalescence of tones and shades without a deliberate color order.

In the painting series Patience begun in 2015, Reinhart paints exclusively with watercolor on linen, a technique which requires a very special approach. The artist works in several phases, every gesture is meticulous and repetitive, almost hypnotic, until the moment Reinhart

knows she has to stop. During the painting process, Reinhart rotates the canvas. This practice creates various layers of depth and compositions, and more importantly, perspective and the picture plane become multiplied. Moreover, the act of rotating the canvas prevents the color from accidentally dripping into another color line and is consciously controlled by creating a moment of a clash or a non-clash. The

collision of the colors is never hidden, the evidence of the encounter of colors is always visible. Areas are never painted over, thus the possibility that one color does not harmonize with the other color represents the risk the painter embraces and explores in the process.

In her recent series the cut-outs, Reinhart is even taking a bigger risk by cutting directly into painted fields of a composition. The Cut-outs present erratic, seemingly uncontrollable compositions of polychromatic lines together with deliberate, precise cut-out and detached areas of

the composition. Reinhart perceives the cutting and painting as parallels, inevitability enhancing the painting into a sculptural object.

// THE CUT oUTs AND PATIENCE

Cut outs / waterfall I, watercolor/acryl/marker on linen, 200 cm x 200 cm, 2017

Cut outs III / Der Inspiraion des Traums folgend, watercolor/acryl/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

Cut outs VII, watercolor/acryl/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

untitled (the sad king), watercolor/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

untitled (kiss), watercolor/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

Patience XVI - Deuxième cristallisation, watercolor on linen, 170 cm x 150 cm, 2016

Cut outs IV / Moral, watercolor/acryl/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

Cut outs VI / Ein Kräftemessen von farbe und linie, watercolor/acryl/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

Cut outs V, watercolor/acryl/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2017

Cut outs / waterfall II, watercolor/acryl/marker on linen, 150 cm x 95 cm, 2017

Movement is at the center of Patricia Reinhart’s new series of watercolor paintings. The movement of the paint along the surface of the canvas but also dramatic interior movements. The painting titles are allegories for the evolution of emotional states. The series of paintings

which began in 2015 with Patience i the storm continues into the present with Patience XV on the necessity of shattering.

The passage of color through light, the visible flows of water on the surface of the painting and the movements of the artist’s hand expressthe latent possibility of the organic form. In this matrix, shaped like a pattern of lines and space, arises a situation or a set of conditions in

which something else develops. The weft of the linen canvas becomes visible with the pixilated grain that develops on the edges of the brushes of color. The painting series Patience is a natural extension of Reinhart’s latest video project anoir and the woman in the garden

and features the same emotional landscapes and environments. The paintings in the Patience series are titled: l’amour, l’hiver, the garden, la foret et le ciel. Reinhart’s work is an intensely personal meditation on the figure of the woman embodied by the artist herself who is the

actress in all her films. A meticulous layering of film stills, a technique she calls cine-collage allows her to bind still images together and to color film stills. The poet and art critic Charles Baudelaire remarked that a woman’s hand viewed under a magnifying glass would create a

perfect harmony of grey tones, blues, browns, greens, oranges and whites warmed with a bit of yellow. A true colorist might be able to translate these shifts in scale between our microperceptions and visible reality.

The two latest paintings in the series which have been selected for this exhibition, Patience XiV the Female Backbone and Patience XV on the

necessity of shattering, speak to the need for embodiment and transcendence as well as the passage of time.// Text by Emmanuelle Day, 2016

// PATIENCE

Patience I - la tempête / Tourmente Patience II - la forêt et le ciel / Irony

Patience III - l’ amour / liebe und Mitgefühl Patience IV - Eine neue Zeit / Une nouvelle èpoque

Patience V - Warten auf den Tod / Death Patience VI - l’ hiver / Die Erkenntnis im Kapitel schnee

Patience VII - The garden / Wandlung Patience VIII - Die frau im Garten / Confiance

Patience IX - Miroirs / Antworten Patience X - sinn und fügung

Patience XI - Au début / Das wahre selbst Patience XII - Cristallisation

Patience XIII - Phoenix / Revelation Patience XIV - Attitude / Das weibliche Rückgrat

Patience XV - Über die Notwendigkeit des ZerschmetternsPatience XVI - Deuxième cristallisation

//

Patience XIII - Phoenix / Revelation, watercolor/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2016

Patience XII - Cristallisation, watercolor on linen, 170 cm x 150 cm, 2016

Patience XIV - Attitude / Das weibliche Rückgrat, watercolor/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2016

Patience XV - Über die Notwendigkeit des Zerschmetterns, watercolor/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2016

// Daniela Baldelli:Ta pratique artistique occupe deux domaines très différents, l’installation vidéo et la peinture. selon toi, comment les zones communes ou les limites de ces deux

modes d’expression se cristallisent-elles?

Patricia Reinhart:Il s’agit de deux approches complètement différentes, qui ne sont pas vraiment comparables, mais se complètent l’une l’autre à la fin. Dans les vidéos, la complexité

des relations entre les éléments vient du nombre important d’étapes au cours de la production, ainsi que de la durée qui les sépare parfois. Je conçois et réalise chaque élément, de la prise de vue au dispositif de l’installation, en passant par la postproduction, le montage (ou «ciné-collage»), etc. Avec la peinture, en revanche,

les choses sont beaucoup plus immédiates.

D.B.En observant ta nouvelle série qui s’intitule Patience, j’ai remarqué que, contrairement aux toiles antérieures, les peintures les plus récentes ne sont pas construites

en plusieurs couches.

P.R.C’est un besoin immédiat de peindre directement sur la toile, sans dessin préalable… En peinture, le geste domine. Ces conditions sont totalement différentes de celles du travail vidéo. Je ne peux pas faire deux pas en arrière comme avec la vidéo, par exemple. si une idée ne fonctionne pas, l’image est détruite - une seule

fausse note, une ligne incorrecte peut ruiner toute la composition.

D.B.C’est comme si on pouvait ressentir ce risque en regardant ta peinture. Pour toi, y a-t-il des conditions qui sont nécessaires lors de l’exécution du geste pictural?

P.R.Pour la nouvelle série Patience, j’ai peint exclusivement à l’aquarelle. Cette technique nécessite une approche très différente de la peinture à l’huile. la plupart du

temps, je travaille en trois étapes. Chaque geste est méticuleux, presque hypnotique, jusqu’au moment où je réalise que je dois m’arrêter.

D.B.Dans tes images, les mouvements sont clairement perceptibles. Aussi, on voit presque les zones où la ligne peut changer de direction.

P.R.oui, la répétition du geste pictural est presque quelque chose d’obsessionnel dans ce travail. les mouvements de rotation visent à donner une profondeur différente à

l’ensemble de la composition. Je brise volontairement mon processus de travail pour prendre un nouveau départ, donner une nouvelle origine à l’image.

D.B.Comment décris-tu le moment où ces parties se rencontrent dans l’image?

P.R.Je tourne la toile afin d’éviter qu’une couleur ne coule accidentellement sur une autre. si je souhaite que deux couleurs se rejoignent, il m’arrive parfois de contrôler

délibérément ce mouvement.

D.B.Un bon exemple de cette pratique particulière est ce qu’on peut observer dans la toile Patience III.

P.R.oui, en faisant seulement tourner la toile, la partie centrale de l’image n’est pas affectée. Quand je décide d’utiliser beaucoup d’eau, comme je peins à la verticale,

j’accepte aussi les coulures. C’est inévitable.

D.B.Tu vois toujours le point, la zone de rencontre, voire la collision entre les couleurs. Tu ne peins jamais plusieurs couches.

P.R.En général, l’acte de peindre est accompagné d’un mouvement calme et harmonieux. la couleur est et doit être ce qu’elle est. Dans mon utilisation de la couleur, je

ne cherche pas à produire d’effets dramatiques ou obtenir une peinture expressive. les images se créent dans une certaine paix. Je dois pouvoir prendre mon temps et, au bon moment, décider de poursuivre telle ou telle partie.

D.B.Il y a toujours la possibilité qu’une couleur ne soit pas en harmonie avec la couleur voisine. Néanmoins, à travers la technique que tu développes, tu ne caches jamais

cette erreur potentielle, la possibilité d’un échec. Pour moi, c’est quelque chose de très important, cette notion de responsabilité que tu portes. Il semble que la zone de rencontre entre les couleurs est indirectement influencée par ton travail vidéo, dans lequel tu composes magistralement les scènes et les décors. le point de

collision est visible, le risque évident. C’est ce que j’aime le plus dans ton travail.// Daniela Baldelli est artiste et Directrice de Rinomina, Paris/fR // Entretien réalisé à Paris le 01.10.2016

Patience III - l’ amour, watercolor on linen, 170 cm x 150 cm, 2015

Patience II - la forêt et le ciel / Irony, watercolor on linen, 170 cm x 150 cm, 2015

Patience I - la tempête / Tourmente, watercolor/marker on linen, 170 cm x 150 cm, 2015

// days like pearls, round and lustrous, threaded on a golden string. nights of waking dreams. this and other things,

the music and the moonlight, the silence and the anticipation. the blood whispering in our ears.

a strange mood developed, almost like a melody, so soft inside that you just want to cry.

tried hard to find out what the dream was about. You woke up in the morningwith the dream still present. You are all soft inside.

so many people die. But i really am sad. i will tip over the edge into something black - something unknown.

night.Following a scorching summer’s day of blazing sunlight.

the silence was vast. reaching all the way to the vault of heaven.the silence between us.

we were alive those days.

// days like pearls, round and lustrous, threaded on a golden string. nights of waking dreams. this and other things,

the music and the moonlight, the silence and the anticipation. the blood whispering in our ears.

a strange mood developed, almost like a melody, so soft inside that you just want to cry.

tried hard to find out what the dream was about. You woke up in the morningwith the dream still present. You are all soft inside.

so many people die. But i really am sad. i will tip over the edge into something black - something unknown.

night.Following a scorching summer’s day of blazing sunlight.

the silence was vast. reaching all the way to the vault of heaven.the silence between us.

we were alive those days.

This and next page: DIE IHR BRoT MIT TRÄNEN Ass (REQUIEM foR AN UNENDURABlE PARADIsE) , ciné collage, single channel video installation + lP, 5.45 min, loop, colour, sound, 2014 / sound: CoMPosITIoN IN D MINoR (PoUR lUI), piece for a piano,

Paris/fR, 2013 / composed and arranged by Patricia Reinhart

Installation view EIN NACHTsTÜCK, Cité Internationale des Arts, Paris/fR, 2014

An end. Impasse.The ciné collages, 3 screenings parallel, only in black and white, without tone. The dialogue takes place between the individual scenes.

By using different imaging sequences and lengths a new conflict, a new language, a new image is created.

ein nachtstück is a 3 channel video installation, which is created in great detail from still photographs. Patricia Reinhart uses a technique to make her film loops which she has named ciné-collage. Multiple still photographs of characters and

location details are collaged together in painterly layers and given just enough movement to provide a depth of colour and space. Architectural elements, buildings, gardens and public spaces of Paris are montaged and arranged together to present a destroyed, post-apocalyptic world.

By using the bilateral symmetry of a building and its surroundings (manipulated elements of vegetation, water, fire and air), or seen in the tradition of the Rorschach test, perspectives change. The world reflects itself, and seems to break and collapse. lautréamont’s “les Chants

de Maldoror“ and Max Ernst’s collages “Une semaine de Bonté” influenced Patricia Reinhart during the process of developing this work.

// a season in hella ghostly city by night an echo of themselves like shadows through a mirror the landscape rose slowly before

us a heaven of hell a hell of heaven a glorious death we don‘t need mirrors anymore to talk to ourselves

Installation view EIN NACHTsTÜCK, 3 channel video installation, PREDICTING MEMoRIEs, VIENNA ART WEEK, curated by Robert Punkenhofer and Ursula Maria Probst, K.K. Telegrafenamt, Vienna/AT, 2012

// 13 Poèmes VisiBLes is comprised of 12 super - 8 film projections titled “avant de mourir” juxtaposed with a single projection “ophelia.”

Reinhart uses a technique to produce these film loops which she has named ciné-collage. Multiple still photographs of characters and location details are collaged together in painterly layers and given just enough movement to provide a living depth of color and space.

Patricia Reinhart’s work is a ‘one-woman production.’ she is the model for every character portrayed and all of the images are sourced and arranged by her in a very private studio practice. This process offers a singular viewpoint using a character which is as once a symbol, avatar,

and metaphor. The theme-setting image in this installation, “ophelia”, functions both as a reference to the artwork by John Everett Millais and to shakespeare’s character herself in Hamlet. ophelia’s character represents women’s sexuality and passions as a madness leading to

tragedy and death, in her case by drowning that is assumed to be suicide. These works have a direct relationship to melodrama as a form of performance technique, especially in certain operas. Reinhart’s melodramas, rather than having the stock characters of hero,

heroine, villain, and so on, consist of a single female character. The overall effect is a narrative of personal growth in the face of an apocalyptic existential state of being.

// Text by lisa Ruyter, 2011

This and next double page: Installation view AVANT DE MoURIR, 13 channel installation with 13 super 8 - film loops & projectors Gallery lisa Ruyter, Vienna/AT, 2011

stills 13 PoéMEs VIsIBlEs, super 8 - film loops, 13 channel film installation, 2010/11

// sUBTEXT:1. Prologue. 3 settings. face in shadow.

2. A woman. The desire to be someone special.3. Wideness. statue. soul.

4. Jeanne d’ Arc. The salvation and the fulfillment by death. 5. Confrontation. The other one and the self

6. A room of one’s own. Development and perspective.7. Violence part one. Victim role. “We are always responsible for our actions. We are free.”

8. Acceleration of time. Transfer of subjectivity. 9. Question of life.

10. Question of happiness. (The realization of being nobody special and the subjective view on the self)11. felicity is no fun. Violence part two. Elimination of the self. The inside of the self develops through death.

(The soul can only show up beyond externalism and internalism, the self has been removed. It leads to death) 12. The oval portrait. silence. Destiny. To abdicate the self. You have to pass by death in silence.

13. Reality. Dying scene. ophelia. The romance of death. “If you take off externalism, you reach internalism, and if you take off internalism, you discover the soul.”

Patricia Reinhart CV

1977 born in Vienna/Austria

lives and works in Paris/france

EDUCATIoN:

2000 Master of fine Arts (with honors), Academy of fine Arts, Vienna, AT

1995 - 2000 study of Painting, Academy of fine Arts, Vienna, AT

1999 - 2001 study of Acting, Conservatory, Vienna, AT

solo sHoWs:

2017 Kanya Berlin Project space, during Berlin Art Week, Berlin/DE

2016 lEUCADIAN lEAP, Rinomina, Paris, fR

2015 sYNCHRoNICITY IV, Camargo foundation, Cassis, fR

2015 sYNCHRoNICITY III, Video installation in public space, Cassis, fR

2015 lEs fEUX DE l’AMoUR, Gallery Günter salzmann, Innsbruck, AT

2014 sYNCHRoNICITY II, The Black Velvet Room, Paris, fR

2014 sYNCHRoNICITY I, Video installation in public space, Canal st. Martin, Paris, fR

2013 EIN NACHTsTÜCK, Cité Internationale des Arts, Paris, fR

2011 AVANT DE MoURIR, Gallery lisa Ruyter, Vienna, AT

2008 NoCTURNE, Künstlerhaus Passagegalerie, Vienna, AT

2008 THE sIlENCE WAs VAsT, Gallery Dana Charkasi, Vienna, AT

2007 lYDA´s DEATH, oficina#1, Caracas, Venezuela, VE

2006 THRoUGH WooDs AND MEADoWs, Gallery Dana Charkasi, Vienna, AT

2005 HERoEs & losER, Das f-studio, Vienna, AT

2005 TRUsT ME,Marks blond project/sammlung Häuser und Wir, Zürich, CH

2004 I lEfT PARIs BY A oNE-WAY sTREET, Brick-5, Vienna, AT

2004 flIRT ME, Marks blond project, Bern, CH

2004 MY NEoNlINE PAINTINGs, Quelle, Vienna, AT

2003 *) , Daponte, Vienna, AT

2002 TRÄUME ICH NoCH IMMER?, Artothek-Galerie Alte schmiede, Vienna, AT

2001 oUVERT, Cité Internationale des Arts, Paris, fR

2000 XX, Projectroom Muntean/Rosenblum, Vienna, AT

sElECTED GRoUP sHoWs:

2017 soMMER.fRIsCHE.KUNsT, Kraftwerk, Bad Gastein,AT

2016 MoRE MoRE THAN THAN loVERs loVERs,, MoRE MoRE THAN THAN fRIENDs fRIENDs, film screening, curated by Jo-ey Tang, Rupert/Vilnius, lT

2016 CollECTIVE, curated by Bau Institute, fiveMyles, Brooklyn, NY, UsA

2016 MY CAsTlE Is YoUR HoME, curated by Helga schmidhuber, Nassauischer Kunstverein, Wiesbaden, DE

2016 MoRE THAN loVERs, MoRE THAN fRIENDs, film screening, curated by Jo-ey Tang, futura, Prague, CZ

2015 sUMMER 15, curated by Patricia Asbaek, CCA Kunsthalle, Mallorca, Es

2015 THE TEARs of HERNY, JAMEs, ERNEsT, lIoN, ARNolD, osKAR AND AlMA, Gallery CCA Kunsthalle, Mallorca, Es

2014 lEs RENCoNTREs INTERNATIoNAlEs, Gaité lyrique et Palais de Tokyo, Paris, fR

2014 JUsT ADD WATER, Gallery Asbæk, Kopenhagen, DK

2014 48°28’39”N 2°12’47”E - lEs PIERREs sE BATTENT ENTRE EllEs, curated by Allison somers and Emmanuelle Day, Auvers-saint-Georges, fR

2014 lEs RENCoNTREs INTERNATIoNAlEs, Haus der Kulturen der Welt, Berlin, DE

2014 UNDER THE BoW, B-side, Münster, DE

2014 JUsT ADD WATER, curated by Patricia Asbaek, CCA Kunsthalle, Mallorca, Es

2014 sCAlE sMAll sCAlE, speicher II, Münster, DE

2014 ICI & lÀ, Cité Internationale des Arts, Paris, fR

2013 NUIT BlANCHE PARIs, curated by lowave, Perle, Paris, fR

2013 MoNDEs PARAllÈlEs, Eglise st. Merry, Paris, fR

2012 PREDICTING MEMoRIEs, curated by Ursula Maria Probst and Robert Punkenhofer, Vienna Art Week, K. K. Telegrafenamt, Vienna, AT

2012 HUMAN fRAMEs, curated by silke schmickl, Werkstatt der Kulturen, Berlin, DE

2011 HUMAN fRAMEs, curated by silke schmickl, Kunst im Tunnel, Düsseldorf, DE

2010 WoMEN, kerstin engholm gallery, Vienna, AT

2008 AUsTRIAconTEMPoRARY, Essl Museum, Vienna, AT

2008 BoloGNA CHICKs, Marks blond, Bern, CH

2008 AN DEN GRENZEN DER BEGRIffE - ARBEITEN MIT DER fIlMKAMERA, curated by Günter Puller, General Public, Berlin, DE

2008 ANToN fAIsTAUER PRICE, Galerie im Traklhaus, salzburg, AT

2007 VIENNAfAIR, presented by Gallery Dana Charkasi, Vienna, AT

2006 PREVIEW BERlIN, presented by Gallery Dana Charkasi, Berlin, DE

2006 E JET-lAG, Cité Internationale des Arts, Paris, fR

2006 3 GENERATIoNs - 3 REGIoNs, Burg schlaining, schlaining, AT

2005 MARKs BloND HolYDAYs, International Biennale of contemporary art, Prague, CZ

2005 ART 36 BAsEl, presented by Gallery scalo, Basel, CH

2005 BEfoRE sUMMER, Quelle, Vienna, AT

2005 BlACK Is BEAUTIfUl, marks blond project/Whitespace, Zürich, CH

2005 flEXIBITIoN #4. sEHNsUCHT. Gallery Hatsov, Vienna, AT

2004 CART-MARKs BloND GoEs oUT, off space rendezvous, Art fair Zürich, CH

2004 BooK+PoRTfolIo, Betonsalon, Paris, fR

2003 PfANN oHMANN PRICE, Künstlerhaus, Vienna, AT

2000 PATRICIA WIRD ERWACHsEN, Academy of fine Arts, Vienna, AT

2000 RoTKÄPPCHEN HAT GEBURTsTAG, Club U, Vienna, AT

1998 DRAWINGs, Kupferstichkabinett, Vienna, AT

1998 sPICEs & DIVERsITIEs & ACADEMIEs, curated by Harald szeemann, Academy of fine Arts, Vienna, AT

HoNoURs/AWARDs:

2017 AIR sommer.frische.Kunst, DE

2015 BAU AT CAMARGo ARTs REsIDENCY AWARD, BAU Institute, UsA

2015 AIR CCA Andratx, Center for Contemporary Art, Es

2014 Project Grant, federal Ministry for the Arts, AT

2013 Project Grant - Paris, federal Ministry for the Arts, AT

2012 Project Grant - Mallorca, federal Ministry for the Arts, AT

2012 AIR CCA Andratx, Center for ContemporaryArt, Es

2011 AUsTRIAN sTATE GRANT VIsUAl ART, one year fellowship, federal Ministry for the Arts, AT

2011 studio Grant for Paris, federal Ministry for the Arts, AT

2009 Nomination sTRABAG ART AWARD; strabag Kunstforum, Vienna, AT

2008 Nomination ANToN fAIsTAUER PRICE, Galerie im Traklhaus, salzburg, AT

2007 Project Grant - Venezuela, federal Ministry for the Arts, AT

2006 Project Grant - Paris, federal Ministry for the Arts, AT

2003 Nomination PfANN oHMANN PRICE, Künstlerhaus, Vienna, AT

2002 Grant, Emanuel fohn-foundation, Vienna, AT

2001 studio Grant for Paris, federal Ministry for the Arts, AT

2001 Grant, Emanuel fohn-foundation, Vienna, AT

1999 Academy Grant, Academy of fine Arts, Vienna, AT

1998 MAsTERsCHool PRICE, Academy of fine Arts, Vienna, AT

sElECTED CATAloGUEs/CRITICs:

2017 MoWWGlI, fR

2017 VoGUE, DE

2017 DIVA, AT

2017 THEWHYNoT Magazine, DE

2017 Christine scheucher, Ö1 Kultur, AT

2017 salzburger Nachrichten,AT

2016 KUBAPARIs, DE

2016 lEUCADIAN lEAP, Rinomina, Paris, fR

2016 IssUE 05 fICTIVE DREAMs, lasalle, singapore (ed.), sG

2012 ARTE, Interview/feature, DE/fR

2011 HUMAN fRAMEs, Kunst im Tunnel, Düsseldorf (ed.), DE

2011 ARTYCoK, Interview, CZ

2010 Kerstin Engholm Gallery, Nicole scheyerer: falter, AT

2008 AUsTRIA conTEMPoRARY - emerging artists, sammlung Essl, Klosterneuburg (ed.), AT

2008 oRf KUlTUR, Interview/feature, AT

2008 Anton faistauer Preis, Galerie im Traklhaus, salzburg (ed.), AT

2008 Christa Benzer: Der standard, AT

2006 Nicole scheyerer: Die Presse, Vienna, AT

2000 Academy of fine Arts (ed.), AT

2000 Academy of fine Arts Vienna (ed.), AT

1999 Muntean/Rosenblum: Art after the Turn of the Millennium, Academy of fine Arts (ed.) Vienna, AT

since 2001 solo catalogues/limited editions, AT/fR

fIlMWoRK:

2017 ANoIR AND THE WoMAN IN THE GARDEN, ciné collage, HDV, loop, sound, 9.47 min

2014 DIE IHR BRoT MIT TRÄNEN Aß (requiem for an unendurable paradise), ciné collage, single channel video installation + lP and record player, 5.45 min

2014 lE RADEAU DE lA MEDUsE, ciné collage, silent, colour, 24 sec

2012 EIN NACHTsTÜCK, ciné collage, 3 channel filminstallation, loop, BW, no sound, 5 min

2011 13 PoÈMEs VIsIBlEs, super 8-film installation/filmloops, ciné collage, no sound, 10 sec - 35 sec

2008 NoCTURNE IN BlACK, ciné collage, colour, sound, 3.22 min

2008 KIRKIRERlAND, super 8-filmloop, ciné collage, colour, 1.10 min

2007 4. AKT lYDA’s DEATH, ciné collage, colour, sound, 3.50 min

2006 UNTITlED/sIlENTMoVIE, ciné collage, colour, sound, 3 min

2006 DER BITTERE BEIGEsCHMACK, ciné collage, colour, sound, 3 min

2005 HERoEs&losER, ciné collage, colour, sound, 3 min

2005 KIDs, colour, sound, 1 min

2004 THE ADVENTUREs of RICK CAsTlE AND sANTA fEE, cine collage, colour, sound, 2.30 min

2004 PARIs MoN AMoUR, ciné collage, colour, sound, 3 min

2004 DIE soNNE MEINEs lEBENs, ciné collage, colour, sound, 3.12 min

2004 ZUG, ciné collage, colour, sound, 1.30 min

2004 BARBARA & PAUl, ciné collage, colour, sound, 2.30 min

2004 BlINDNEss, colour, sound, 3 min

2004 TRIPlE TAK, ciné collage, colour, sound, 4.30 min

2004 fIGHT, colour, sound, 1 min

2004 soMETHINGs sTIllING, colour, sound, 3.30 min

2004 WATsCHN, colour, sound, 2.40 min

2004 DEPECHE MoDE DANCER, colour, sound, 2.30 min

2003 KANIKUlA, colour, sound, 7 min

2001-2003 CHERCHER lE DEsTIN, colour, sound, 7 min

ARTIsT IN REsIDENCIEs:

2019 CCA Andratx, Center for Contemporary Art, spain, Es

2017 Bad Gastein sommerfrische Kunst, AT

2015 BAU Institute, Camargo foundation, Cassis, fR


2014 Cité Internationale des Arts, Paris, fR



2012 Rome, IT




VIDEo EDITIoN:

loWAVE, Human frames video edition, fear, Paris, fR, 2011

VINYls:

2014 Composition in d minor (pour lui), piece for a piano, Paris, 2013 / composed and arranged by Patricia Reinhart, 7 min, A + B, limited edition, fR

2003 Untitled (Chanson d’ Hélène), recorded session with artists and musicians of Quelle / voice: Patricia Reinhart, Atelier Quellenstraße Vienna, 5.23 min, A + B, limited edition, AT

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www.patriciareinhart.com

[email protected]

© PR /18 limited edition

PATRICIA REINHART Patience i - XV i the cut outs … · disposées et animées ensemble, basé sur...

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