Parik Shit

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esoterisme indien

Transcript of Parik Shit

  • 1Sri K. Parvathi Kumar

    ParikshitLe Disciple Mondial

    Dhanishta

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    Dr. Sri K. Parvathi KumarParikshit Le Disciple Mondial1re Edition 2011 Edition originale1er Tirage 2012 Edition en franais

    Droits d'auteur 2011 Dhanishta #15-7-1, Angels Enclave Krishna Nagar Visakhapatnam-530 002 Andhra Pradesh India Phone: +91 / 891 270 15 31Tous droits rservs

    Pour des copieswww.dhanishta.org [email protected]

    Prix : 6 EUR 7 CHF 7 USD

    ISBN 978-3-9523338-5-3

    Imprim en Inde : Vamsi Art Printers, Pvt. Ltd. Hyderabad

    Dhanishta

    Dhanishta signifie Vent Prospre.

    La prosprit nest pas value en terme financier ou daffaires ; elle est mesure en termes de richesse de vie. La sagesse a t dissmine par les Enseignants de toutes poques. Dhanishta uvre une telle ralisa-tion travers la publication des enseignements de sa-gesse, passant travers la plume et la voix de Dr Sri K. Parvathi Kumar. Ces enseignements sont publis en anglais, allemand, franais, espagnol, hbreu, telugu, hindi et kannada.

    Dhanishta est une maison ddition but non-lucratif.

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    A propos de lEcrivain

    Dr. Sri K. Parvathi Kumar a enseign diffrents concepts de sagesse et initi de nombreux groupes dans le Chemin du Yoga de la Synthse en Inde, en Europe, en Amrique Latine et en Amrique du Nord. Ses enseignements sont nombreux et varis. Ils sont orients vers la pratique et ne sont pas seulement une information. Dr. Sri K. Parvathi Kumar eut lhonneur de recevoir de lUniversit dAndhra, le titre de Docteur en Lettres Honoris Causa, D. Lit., pour toutes ses ralisations en tant quenseignant travers le monde. Il travaille acti-vement dans les sphres conomique, sociale et cultu-relle, avec la Spiritualit comme base. Il dit que les pra-tiques spirituelles ont une valeur, seulement si de telles pratiques contribuent au bien-tre conomique, cultu-rel et social de lhumanit. Dr. Sri K. Parvathi Kumar est un matre de mai-son responsable, un consultant professionnel, un ensei-gnant de sagesse, un gurisseur dun certain ordre et un crivain. Il refuse lui-mme le titre dauteur parce que selon lui:

    La sagesse nappartient personne et tous appartiennent la Sagesse.

    LEditeur

    Table des Matires

    Parikshit Le Disciple Mondial 7

    Exprience et Accomplissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Que faire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Plan Bouddhique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Mouvement en spirale Crativit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Deviner Imaginer Visualiser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Aspiration .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

    Lhistoire de Parikshit 33

    Suka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Comment Parikshit quitta-t-il son corps ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

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    Parikshit Le Disciple Mondial

    Pour chaque homme laspiration spirituelle a lieu dans une incarnation ou une autre. Les diffrents tres des-cendent en incarnation dans les diffrents royaumes uniquement pour exprimenter et pour saccomplir eux-mmes que se soit le minral, la plante, lhumain et mme les anges. Ils sincarnent dans les plans ter-restres ou supraterrestres pour entrer en contact avec la cration ou faire des expriences. Plus quelquun a dexprience, plus il est accompli dans les diverses di-mensions de la vie.

    Exprience et Accomplissement Il y a des milliers de dimensions de vie. Il ny en a pas juste une ou deux ! Lhomme fait beaucoup dex-priences et, la fin de la vie, il y en a encore beau-coup dautres qui restent inaccomplies. Cest pourquoi il revient pour accomplir ce qui na pas t accompli. Sur le plan physique, il y a de nombreuses expriences faire ; sur le plan motionnel, il y a de nombreuses expriences faire par le biais des cinq sens et sur le plan mental il y a encore bien plus de penses exp-rimenter. Au moment o nous prenons une naissance humaine, nous navons pas seulement exprimenter lactivit physique motionnelle et mentale mais nous

    Ce livre est issu d'un expos fait le 16 juin 2010 Ensiedeln en Suisse.

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    ces lments est absent, lexprience est dsagrable. A travers les expriences dsagrables, vous apprenez ce quil ne faut pas faire, o ne pas le faire et comment ne pas le faire. Vous allez apprendre que vous ne pouvez pas faire certaines choses certains endroits. Si vous le faites vous aurez des expriences dsagrables. De mme lorsque vous faites certaines choses et que les ex-priences sont dsagrables, progressivement, vous ap-prenez ce quil ne faut pas faire. Mme si vous savez o faire et que faire, lexprience reste dsagrable et p-nible si vous ne savez pas comment faire. Les Ecritures et les enseignements des initis met-tent en place certaines lignes guides suivre par les humains. Mais, moins que ltre humain ne fasse lexprience, il nest pas pleinement daccord avec les Ecritures. Le meilleur enseignant est la vie elle-mme qui vous permet de continuer apprendre par vous-mme. Mais, dans ce processus, il y a une perte de temps. Si quelquun doit venir Einsiedeln dun en-droit trs loign et quil se contente de regarder la carte dEinsiedeln et quil dcide de venir ici tout fait par ses propres moyens, il peut arriver mais il sera mis rude preuve. Il peut traverser de nombreuses situa-tions incertaines et lorsquil atterrira en Suisse, il saura que la langue quil parle nest pas la langue parle ici. Il apprendra aussi que sa manire dacheter les tickets de chemin de fer est diffrente de celle qui est pratique

    avons aussi le potentiel dexprimenter le plan subtil qui est appel supramental ou suparterrestre. Si vous voyez les humains sur la plante, il y en a des milliards et des milliards qui poursuivent diffrentes choses de diffrentes faons avec un seul agenda. Et le seul agenda est daccomplir chaque jour. Cest pourquoi tant dtres y compris les animaux, les insectes et les cratures se dplacent si tt le matin. Ils se dplacent pour accomplir leurs besoins, leurs dsirs, leurs mo-tions et leurs penses. A moins quil ny ait un tel dsir, personne ne bougerait ! Le mouvement est d limpulsion intrieure de connatre et dexprimenter, de faire et dexprimenter. En faisant ainsi, quand nous avons lexprience corres-pondante, si cest une bonne exprience, nous la rp-tons et nous agissons de mme tout le temps. Si cest une exprience dsagrable, on apprend lviter. Par nature, personne ne veut une exprience dsagrable. A moins quon ne soit une personne malade, on ne dsire pas des expriences dsagrables. Mais des expriences dsagrables ont lieu cause dun manque de connais-sance par rapport la faon de faire, cause dun manque de connaissance sur ce quil faut faire et, gale-ment, o le faire. Vous ne pouvez pas faire tout ce que vous dsirez partout. Selon lendroit diffre : que faire, o le faire et comment le faire. Quand ces lments sont en accord, lexprience est agrable. Quand un de

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    ici. Et mme lorsquil arrivera Einsiedeln, il pourra ne pas trouver la rue. Il se dplacera par-ci par-l et, fina-lement, il trouvera ou il ne trouvera pas. Mais si vous tes guids pour atteindre Einsiedeln cette guidance vous y conduit directement. Vous nallez pas dans des chemins errons et ne perdez pas de temps. Vous ne ratez pas le chemin si vous tes guids. Lorsquil ny a pas de guidance, vous pouvez arriver mais ce nest pas facile. Si vous navez pas de carte dans vos mains, il nest pas facile de trouver certains endroits. Dans des endroits connus, nous pouvons nous dplacer. Mais lexprience est toujours un processus daller du connu vers linconnu. Dune situation connue une situation inconnue, lhomme veut exprimenter et par l gran-dir. Tous ceux qui sont maris conseillent ceux qui ne le sont pas : Ne soyez pas presss de vous marier. Mais celui qui va se marier est press de se marier. Il doit faire lexprience. Bien souvent, ce que les autres disent nest pas acceptable pour nous, lorsque nous navons pas lexprience correspondante. Lexprience des autres est une chose, notre propre exprience est une autre chose. Pour accomplir, certaines capacits sont demandes. Si vous voulez accomplir, sans ces capacits, cela ne fonctionnera pas. Les efforts ne fructifient pas. Lorsque nous nous proposons de raliser un aspect de vie, nous devons acqurir les capacits et les comptences

    ncessaires. Alors, il est ncessaire dappliquer ces com-ptences de faon approprie. Le lieu et le temps font galement parties de ces comptences. Quoi faire doit tre suivi par Comment faire et la connaissance ce propos. Et alors seulement, vient le fait de faire. La volont, la connaissance et laction forment un triangle dexprience et daccomplissement. Lorsque lun des trois manque, on ne peut accomplir. On exprimente et travers les essais et les erreurs, on apprend et, par la suite, on peut accomplir. Lexprience se rpte et donne naissance de nouveaux horizons dexprimen-tation, daventure et dexprience. Ainsi, nous cou-vrons un plan aprs lautre et nous progressons. Cela ncessite de nombreuses incarnations que la Nature nous offre. On ne peut pas sauter une tape ou lu-der laccomplissement ordonn. Si nous agissons ainsi, nous revenons pour accomplir les dimensions inac-complies. Un dveloppement ordonn, un dveloppe-ment complet nest que naturel.

    Que faire ? Vous ne devez pas faire ce que chaque personne fait parce quelle le fait selon son agenda ou programme. Vous al-lez agir selon votre agenda et programme. Jagis selon mon agenda et programme. Mais chacun doit savoir ce qui est faire et se demander Pourquoi suis-je l ? Si je dois enseigner, ai-je les capacits pour enseigner, la

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    connaissance ncessaire pour enseigner ? Cette connais-sance a-t-elle t traduite en sagesse ou est-ce unique-ment une connaissance livresque ? Ai-je la capacit de mexprimer clairement ou est-ce que je mexprime dune manire qui fait natre pour les autres la confu-sion ? Est-ce que jexprime ce que je sais ou est-ce que jexprime ce qui est crit par dautres personnes ? Tant daspects doivent tre acquis avant que vous ne puis-siez penser enseigner. Cest le cas galement pour tout aspect de vie. Cuisiner ncessite les capacits pour cuisiner, lquipement et les ingrdients adquats. Les humains dsirent faire. Seuls les actes accomplis les satis-font. Mais que faire se transforme en volont de faire. Et le vouloir peut tre multiple. Mais quel est notre be-soin ? On ne peut pas poser un acte parce que beaucoup dautres le font. On doit faire parce quon en ressent le besoin et la ncessit. La ncessit de faire les choses doit tre satisfaite. Pour cela, on a donn lhomme la capacit de discernement. Les actes sans discerne-ment nous conduisent dans les problmes. Lorsque nous voulons faire, nous devons appliquer le discerne-ment. Est-ce requis ? Et, si cest le cas, est-ce que cela nous satisfait ? Quel est limpact sur la vie qui nous en-toure ? Cela peut-il nuire dautre ? Cela va-t-il en aider dautres ? Cela contribue-t-il au bien-tre des autres ? Il faut rpondre ces questions pour soi-mme avant de continuer avec notre impulsion ou notre dsir de faire.

    Juste vouloir ou dsirer nest que fantaisie. Cest en-fantin. Cela doit tre vrifi avec les pr-requis qui ont t exposs plus haut. Si cela satisfait les paramtres, nous pouvons dmarrer laction en acqurant les ca-pacits et les comptences ncessaires. Je veux jouer Wimbledon ! La volont est-elle suffisante ? La vo-lont doit tre renforce par les capacits correspon-dantes. Dans les soi-disant groupes sotriques les membres veulent servir. Vouloir servir est seulement une impulsion. Avez-vous la capacit de servir ? Si vous plongez dans laction sans en avoir les capacits, il en rsultera le conflit, la confusion et le chaos. Cest ainsi que, dans les groupes, il y a le conflit, la confusion et le chaos. A cause de la volont de faire les choses alors quil ny a pas encore la capacit de les faire. Nous devons voir ce que nous voulons exactement faire et acqurir les capacits correspondantes. Tout vouloir doit tre renforc par la connaissance et la capacit correspondante. Ce que nous dsirons ne devrait pas engendrer din-confort ou de souffrance pour les autres. Dans la me-sure o cela ne gne pas les autres et que cela nous fait crotre, pour autant que cela nous donne une exp-rience agrable et que nous ayons acquis les capacits correspondantes, alors nous pouvons agir dans lendroit et au moment requis. Ce nest pas seulement parce que nous avons la volont, la capacit et la connaissance

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    que nous pouvons agir partout et nimporte o. Nous ne pouvons pas agir nimporte quand et tout mo-ment. Il y a un norme processus dapprentissage vie aprs vie. Cest pourquoi la nature offre aux humains de si nombreuses incarnations. Le Purana de Garuda dit que chaque tre humain a 2,1 millions dincarnations. 2,1 millions, cest pour le commun des hommes ! Une personne moyenne avec une vitesse moyenne peut se raliser en temps qutre humain et entrer dans le stade anglique en 2,1 mil-lions de vies. a cest la moyenne. Il y en a trs peu qui peuvent le faire plus vite et il y en a beaucoup qui ne peuvent mme pas le raliser en ce nombre dincarna-tions. Cest ce que dit le Purana. LOiseau Cosmique, laigle parle donc ses disciples. Laigle est le matre du Septime Rayon cosmique. Pour une personne moyenne avec une intelligence moyenne cela prend 2,1 millions dincarnations pour saccomplir. Nous ne de-vons pas nous dcourager. Cest seulement pour nous faire savoir le nombre de dimensions qui existent en relation avec les plans mental, motionnel et physique dun humain. Cela permet un dveloppement et un ac-complissement progressif, ordonn, suivi et complet.

    Plan BouddhiqueBeaucoup ne connaissent pas de nombreuses dimen-sions de la vie et ils sont cependant dans une grande

    hte darriver dans le plan Divin. Pour aller dans le plan Divin vos plans mental, motionnel et physique devraient tre accomplis dans toutes leurs dimensions. Les religions nous enseignent nier et aller de lavant. Sans exception chaque religion parle de nier et daller de lavant, mais la nature nest pas daccord avec cela. Lhomme doit exprimenter, accomplir, et par l trans-cender, mais cela ne peut pas arriver sans lexprience. Celui qui est dans le plan bouddhique est suppos avoir la comprhension des plans mental, motionnel et physique dans leur totalit. Cela signifie quavant que vous ne passiez du plan mental au plan bouddhique, vous devrez avoir presque accompli les expriences re-latives aux plans mental, motionnel et physique. Vous ne pouvez pas rentrer dans le plan bouddhique et alors penser des choses motionnelles. Cest comme votre maison. Vous ne pouvez pas penser voir la tlvision ici dans la salle de prire. Vous ne pouvez pas bavar-der ici. Il y a une pice pour bavarder, une pice pour dormir et de mme une pice pour cuisiner et pour manger. Cest ainsi dans la cration, il y a un arrange-ment de sept plans. Ce que vous faites dans la salle de bain, vous ne pouvez pas le faire ici. A moins que vous ne soyez raliss, vous penserez faire cela. Si quelquun pense faire des choses relies la salle de bain dans la pice de prire ou dans la salle denseignement, sera-ce autoris ? Ainsi, il devra finir ses tches et ensuite venir

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    ici. Permet-on de cuisiner ici ? Permet-on de bavar-der ici ? Est-ce quon autorise des programmes damu-sement ici ? Cet endroit est dsign pour se relier au Divin et pour des enseignements relatifs au Divin et uniquement des choses relatives au Divin peuvent y tre faites. Il en va de mme dans la cration. Le plan bouddhique, quand vous y entrez, vous de-vriez avoir accompli les autres plans infrieurs. Les tudiants sotristes ont beaucoup dimagi-nation par rapport au plan bouddhique. Parce quils coutent et lisent beaucoup de choses relatives ce plan. Les tudiants ressentent quils doivent y aller car cest un pays imaginaire. Mais on ne peut entrer dans le plan bouddhique moins de stre dcharg de faon approprie des trois plans terrestres. Ils doivent russir dans le triple terrestre, accomplir et dvelopper leurs consciences suffisamment pour tre au seuil du qua-trime plan. Jusqu ce quils sen dchargent, ils sont autoriss se relier au plan bouddhique et accomplir les objectifs terrestres par le biais des prires, des ri-tuels, des vnrations et mditations. Ceux qui sont dans des soi-disant groupes sot-riques pensent que Les autres sont terrestres et, nous, tendons devenir supraterrestres. Avant de penser au supraterrestre nous devons nous demander : Avons-nous accompli tous nos besoins terrestres ? Peuvent-ils revenir et nous affecter plus tard ?

    En 1993 jai fait un sminaire prs de Bonn sur le thme le cur. Le cur est reli au plan bouddhique. Jai expliqu de nombreux aspects qui nous conduiraient dans le cur. Une dame, aprs deux jours de cours le matin et le soir, vint vers moi et me dit quelle en avait pratiquement fini avec largent, la sant, la sexualit et la famille, quelle tait en bonne sant et quelle tait maintenant clibataire. Elle dit quelle tait ligible pour entrer dans le Royaume de Dieu. Jai souri. Alors la dame me demanda Pourquoi souriez-vous ? Jai dit Etes-vous sr que vous ne retournerez jamais la sexualit ? Etes-vous sr que vous naurez plus jamais dexprience avec largent ? Etes-vous sr que vous al-lez continuer avoir une bonne sant ? Elle rpondit Oui, jen ai fini avec cela et maintenant je suis libre . Dans les deux annes qui suivirent, elle me de-manda par tlphone de regarder deux cartes : une tait la sienne et lautre tait celle dune personne quelle avait rencontre. Jai rpondu que, quand je viendrais en Europe, je regarderais les cartes. Quand jai regard les cartes, elle commenait dj me dire combien cet autre homme tait bien et quil tait son me sur et rien de moins que cela. Elle tait dj pr-dcide alors pourquoi une consultation avec les cartes natales ? Seulement pour avoir mon cachet dapproba-tion ! Je lui ai dit Si vous ressentez que cest votre me sur, alors vous pouvez continuer. Mais vous

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    satisfaits. Combien de fois avons-nous eu un petit-d-jeuner le matin ? A ce moment-l nous somme satis-faits mais nouveau le lendemain nous dsirons un petit-djeuner. Il y a certaines choses satisfaire quotidiennement comme prendre une douche, un petit-djeuner, un d-jeuner et un dner. Elles deviennent des habitudes, et juste pour ces habitudes, quelques vies passent parce que nous sommes rentrs dans une voie sans issue en relation avec ces aspects. Au lieu de les garder simples, nous sommes entrs dans des complications. Nous d-sirons plus et encore plus. Si vous avez des chaussures, vous voulez acheter dautres chaussures. Vous avez des montres mais vous trouvez encore une montre que vous voulez acheter. Vous tournez en rond tout le temps. Cest seulement grce la maturit, vous tendez rendre votre vie simple. Rendez la simple par rapport aux besoins quotidiens comme la nourri-ture, les vtements et la maison. Gardez les besoins au minimum. Si vous souhaitez progresser vie aprs vie, vous de-vriez vous dplacer avec lagilit du Troisime Rayon. Le Troisime Rayon veut que vous vous reliiez la ma-tire de la faon la plus minimale possible. Plus vous accumulez de matire, plus vous tes conditionns. Si vous avez une maison plus grande que vos besoins, elle vous demande votre nergie. Si vous avez un corps qui

    mavez dit avant que vous naviez plus besoin de ma-riage. Alors elle me fit un raisonnement logique pour tayer sa dcision. Toute logique est seulement de la matire mentale utilise pour lautodfense. Celui qui connait le plan bouddhique regarde les personnes avec leur logique comme sil regardait des enfants. Ils ont leur propre logique et ils la suivent. Ainsi, elle se ma-ria et le mariage connu des difficults aprs deux ans. Dans ce mariage, elle perdit sa sant. Et sa sant et son me sur lui enlevrent son argent. Elle dt encore tra-vailler pour de largent et sa propre autonomie. Alors elle trouva que lhomme avec lequel elle tait ntait pas son me sur. Et elle le quitta. Et aprs cinq ans, elle trouva une autre me sur ! Elle est toujours en train de travailler avec tout cela. Comment pouvez-vous dire que certaines choses sont vraiment acheves ? Nous avanons en rond et en rond uniquement au-tour du plan mental, des plans physique et motionnel lorsque nous ne savons pas comment les satisfaire par une juste comprhension et une juste action. Si vous savez quoi faire, si vous savez comment faire et si vous ne le faites pas : vous ne serez pas satisfaits. Si vous sa-vez comment cuisiner et que cuisiner, mais que vous ne cuisinez pas, vous naurez pas lexprience de la cui-sine. Cest en relation avec tant de milliers daspects de la vie humaine. Bien souvent, nous faisons beaucoup de choses de faon rptitive mais nous ne sommes pas

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    est trop lourd, cest vraiment quelque chose de pesant. Vous devez le tirer et lui, ne vous tire plus tellement. Le corps est suppos tre un vhicule pour accomplir vos objectifs. Mais, en gnral, on subit une inversion et le corps ralise ses objectifs en notre prsence. Le cheval demande des services son matre au lieu de le servir ! Cest un paradoxe, mais cest vrai pour la majorit des tres humains. Gardez les besoins du corps au mini-mum. a, cest propos du plan physique. A propos des besoins motionnels : ils sont bien plus ennuyants. Lhumain a tant de besoins motion-nels. Il nest pas possible de les combler. Les besoins physiques peuvent tres combls. Les besoins mo-tionnels ne peuvent pas ltre. Leur nature est telle quils vous noient. La luxure, gnralement et libre-ment appele amour, la colre, la haine, les prjugs, lambition, la peur, la suspicion accompagnent long-temps lme dans son voyage. Mme les meilleurs des hommes furent la proie de ces motions. Ce sont des eaux boueuses comme un marcage. Elles ne peuvent tre dpasses moins quon ne satle un noble but et quon y aspire. De nobles aspirations sont le besoin de lheure pour lhumanit qui, aujourdhui, se noie dans le marcage des motions. Tant que les humains sont occups combler leurs dsirs, ils sont seulement sur le plan motionnel. Lorsque vous en arrivez au mental, vous pourriez

    commencer penser et penser de faon originale. Vous naurez pas un chemin bien trac dans lequel vous continuez vous dplacer. Un penseur est celui qui peut garder sa tte au-dessus des eaux des motions et trouver quil y a quelque chose de bien plus beau l au-dessus. Il va commencer progresser et, doucement, atteindre le point do viennent les penses. Cest ainsi quil y a toujours un effort faire pour satisfaire les plans mental, motionnel et physique. Ils semblent sa-tisfaits mais ils ne sont pas satisfaits. Sur le plan men-tal, lactivit matrielle de lhomme est son apoge. Lhomme est essentiellement un tre mental. Man en Sanskrit reprsente le mental. Manushya est lhomme, le penseur. Les penses adviennent. Elles continuent arriver. La sphre du jeu des penses est trop vaste. Leur dimension est inimaginable. On ne peut survivre dans le plan de la pense moins de sembarquer sur un plan de travail. Le mental aide accomplir de grandes actions lorsque lhomme adopte un plan de travail. Le mental est le plan de travail dit lYajurveda, le Vda de lAction. Des actions bien penses sont ralises par le biais dactions planifies. Le fonctionnement ritualiste nest autre quune ac-tion planifie. Le rythme en est la base. Une vie ryth-mique reforme le mental en un mental ritualiste. Un mental ritualiste dtient un plan clair daction. De telles actions saccomplissent. Sinon, le mental fait des

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    tours et des cycles innombrables. Lhomme tourne en rond. Le mouvement rotatoire lentrane dans des nais-sances et des morts innombrables. La stagnation a lieu. Chaque tre dans la cration avance progressivement travers des cercles. La nature avait prvu un mouve-ment en spirale. La plante, le minral, lanimal avan-cent ainsi. La nature a donn lhomme la libert car elle lui a octroy la volont, le discernement et la capa-cit de dcider. Il est le jeune dans la cration. Il aime la libert. Cest pourquoi la nature a donn la libert lhomme en lui confrant la volont discriminative et la conscience de soi. Lhomme avance progressive-ment lorsquil adopte ces trois principes : des besoins physiques minimum, une noble aspiration et une vie rythmique , disent les Matres de Sagesse. Les ensei-gnements disent : Nessayez pas de remplir un vase sans fond. Toute lactivit sur le plan mental mo-tionnel et physique est considre par les cercles sup-rieurs comme si on remplissait des rcipients trous. Cest une passoire, passoire dans le sens plein de trous. Si vous la remplissez, elle se vide. Cest ainsi que nos nergies scoulent. Et sur le chemin, quelque part, lhomme meurt et revient nouveau pour recommencer la mme activit de remplir le pot plein de trous. De cette faon, essayer de satisfaire les plans physique, motionnel et mental est considr comme un exercice futile. Cest

    pourquoi maintenez-les leur minimum. Un simple vhicule pour se dplacer, une maison simple pour y vivre et des besoins personnels simples, vous donne-ront assez de libert par rapport aux conditionnements du plan physique. Plus et plus vous allez accumuler, plus et plus vous allez tre conditionns inconsciem-ment. De mme, ayez un programme modr pour la satisfaction de vos besoins motionnels. Ne suppri-mez pas les motions. Quelles soient modrment sa-tisfaites. Les religions ont choues en proclamant la suppression des motions. Si vous les supprimez, elles surgissent nouveau et sexpriment de faon outran-cire. La suppression de la sexualit et dautres dsirs motionnels conduit dinnombrables maladies. A la place, les nergies motionnelles peuvent tre cataly-ses avec de nobles aspirations. Il en va de mme avec les penses. La plupart des penses sont des penses de routine qui se rptent encore et encore. Elles engen-drent un mouvement circulaire cause de leur nature routinire. Ce que vous avez fait durant les quelques dernires annes, vous continuez le faire encore et en-core. Si vous vous introspectez, vous allez voir que cest chaque jour la mme chose. Cest tellement automa-tique. Vous vivez la mme chose chaque jour : le mme bain, le mme petit-djeuner et cest la mme conver-sation. Si cest la mme chose, cest circulaire. Le mou-vement circulaire des nergies conditionne. Cest la loi

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    de la matire. La loi de la matire est la loi de lcono-mie. La matire mentale fonctionne de la mme ma-nire. Cest pourquoi il est facile de prdire comment les gens vont fonctionner dans certaines situations. Dans les temps anciens, on utilisait des bufs pour transporter les poubelles. Des personnes avaient lhabi-tude dutiliser laide des animaux et le propritaire dun buf allait chaque jour collecter les poubelles dun vil-lage. Une fois que son travail concernant les poubelles tait fini, il voulait aller dans le village suivant, mais le buf avait lhabitude de sarrter chaque fois quil voyait des poubelles. Il sarrtait parce quil avait cette habitude. Juste comme les Indiens qui visitent lEurope sarrtent ds quils voient un restaurant indien. Cest comme si vous tiez venu uniquement pour chercher des restaurants indiens. Toujours le mental tourne au-tour des mmes choses : largent, la famille et le confort personnel. Il ne pense rien de nouveau. Est-ce que le mental pense quelque chose de nouveau ? Il peut penser des choses nouvelles mais nous ne lattelons pas cette habitude de penser neuf. Quand vous ne pouvez pas penser de faon neuve, comment pouvez-vous avoir une vie nouvelle ? Vous rvez du Nouvel Age mais comment le Nouvel Age peut-il venir lorsquil ny a pas de nouvelles penses pour entrer dans le Nouvel Age ?

    Mouvement en spirale Crativit Cest une pense cratrice qui trouve une voie pour la croissance. Lorsquil y a de la crativit dans la pen-se et le travail, il y a une croissance pour cette cra-tivit. Plus vous crez quelque chose dutile pour la socit, plus vous grandissez. La crativit est consi-dre comme une solution pour voluer vers le haut ou vers lavant. En plus de ce qui doit tre fait quoti-diennement, il faut faire une certaine contribution la crativit. Cette crativit devient la base pour un mouvement vers le haut. Cest en relation cette cra-tivit que les prires doivent tre menes. Si vous avez seulement des penses cratives, cela ne suffit pas. Les penses cratives doivent progressivement tre mani-festes. Pour manifester une pense crative, vous devez avoir le mode demploi ncessaire. Vous devrez vous lever progressivement du mental routinier pour d-velopper un mental cratif. La crativit, pour autant quelle soit traduite en action, a tendance transfor-mer le cercle en spirale progressivement. Cela importe peu si vous chouez. Mme si vous chouez une fois ou deux, cela restera une pierre de fondement pour le succs. Se consacrer soi-mme des penses cratives et ddier sa vie de telles penses cratives va progressive-ment ouvrir le chemin du ciel. Cela signifie que vous restez dans le plan terrestre comme fondement et vous vous levez dans les couches suprieures du terrestre.

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    Quand la crativit grandit et grandit, vous touchez les royaumes du supraterrestre. Lorsquil y a un effort pour slever, cette nergie est reconnue den haut. Imaginez une corde qui fait de nombreux cercles et ensuite elle a tendance slever en spirales vers le haut. Cela est reconnu den haut. Il y a une unit dnergie qui essaye de slever et, pour cela, sefforce dtre crative. Dans cet effort, lorsquon est ddi, les cercles suprieurs peuvent alors rpondre progressivement. Les prires doivent monter jusquau niveau o le suprieur peut rpondre.

    Deviner Imaginer VisualiserNous sommes assis en prire, en mditation et nous pensons aux mmes choses. Nous ne faisons mme pas deffort pour imaginer. Nous ne faisons pas deffort pour visualiser efficacement. Limagination et la visua-lisation sont un processus. Il peut y avoir de limagi-nation sauvage. Cela na pas dimportance, mais cette habitude dimaginer, qui grandit en vision, est impor-tante. La nature du mental qui forme des habitudes vous mne uniquement aux vnements quotidiens. Elle vous mne aux personnes qui vous entourent, leur impact sur vous ou votre impact sur elles. Tout cela sont des lments que le mental amne par habi-tude lorsque nous sommes en prire. Il nous parle du temps qui fait. Quil fait froid dehors, des personnes

    qui nous entourent et du plan des vnements de la journe. Tout cela proccupe notre mental. Mais lima-gination va nous dlocaliser de ceci et nous amener vers quelque chose dautre. Cest pourquoi les enseignants disent : Apprenez imaginer. Si vous ne pouvez pas imaginer, alors, contentez-vous de deviner. De la devinette lima-gination, de limagination la visualisation , cest ainsi que parle Matre Morya. Vous pouvez deviner comment pourrait tre la partie thrique sur le plan bouddhique. Vous pourriez aussi deviner ce qui pour-rait arriver maintenant lest ou louest du globe. Comment ce serait si vous tiez dans le ciel ? Comment ce serait si vous vous dplaciez avec le soleil ou autour des plantes ? Quelle joie auriez-vous si vous pensiez tre comme un oiseau qui se dplace en cercle dans le ciel ? Tout cela, cest de limagination. Vous pouvez deviner et, lentement, imaginer. Limagination va vous conduire lintuition et la visualisation. Cest ainsi quil faudrait occuper le mental au moins pendant un certain temps durant la journe. Autrement, il sins-talle dans la routine. Vous pouvez imaginer combien de livres parlent de la lumire et en quoi elle consiste. Est-ce juste de la lumire lectrique ou de la lumire provenant de la bougie ? Y a-t-il de la lumire derrire ? Imaginez cela et, alors, votre mental commencera chercher cette lumire.

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    Quarriverait-il sil ny avait plus de soleil ou sil ny avait pas de lune ? Dans la nuit, il ny a pas de soleil mais il y a la lumire de la lune. Sil ny avait ni soleil ni lune, cela pourrait tre le feu. Et quand il ny a pas de feu ? Ni soleil, ni lune, ni feu ; que ferions-nous ? La rponse dans les Upanishad dit : Cherche le feu en toi. Le feu en nous et la lumire en nous peu-vent nous guider l o il ny a quobscurit lextrieur. Ainsi, regardez la lumire en vous, cherchez cette lu-mire lintrieur et lextrieur. Commencez cher-cher cette lumire lintrieur et lextrieur et que ce soit votre priorit. Que les autres choses ne vous proccupent pas vrai-ment. Vous ne devez pas les viter. Si vous les vitez, elles reviendront. Si vous les supprimez, elles resurgi-ront. La sagesse ne parle pas de supprimer les dsirs. Elle dit comblez vos dsirs modrment. Tous les dsirs qui sont naturels peuvent tre combls mais modr-ment. Sil ny a pas de modration, vous naurez plus de temps. Modrez votre activit conomique, votre ac-tivit sociale, votre activit domestique et profession-nelle. Modrez les choses relatives vous et, alors, trou-vez le temps pour chercher la lumire lintrieur et lextrieur. Lorsque cela devient notre seule priorit et que les autres choses sont secondaires alors, seulement, on peut sappeler un aspirant. Avoir cette proccupation parmi beaucoup dautres nest pas laspiration.

    Aspiration Jai un millier de choses et jai aussi laspiration , cela ne marche pas. Jai une seule chose qui est laspira-tion et jai aussi des milliers de choses secondaires , cest cela laspiration parce que le reste est secondaire cette priorit. En ce qui concerne laspiration, vous ne devriez pas penser des vacances. Oh, Matre, cest les vacances. Je ne peux pas venir au groupe et avoir des enseignements. Aucun aspirant nest aujourdhui dis-ponible durant les vacances. Si lenseignant na pas le mirage denseigner, il ne viendra pas moins quil y ait des tudiants. Lorsque vous avez le mirage denseigner, vous aller toujours re-chercher des personnes pour couter. Un enseignant recherchant des tudiants est dans une situation dplo-rable. Ce fut le sort de Pythagore initialement. Il ny avait personne qui voulait tre enseign par lui. Il a d donner de largent pour enseigner et, par la suite, pro-gressivement, il a retir cet argent mesure que les tu-diants dveloppaient le got pour la sagesse. Les tu-diants devraient tre la recherche dun enseignant. Un enseignant ne devrait jamais demander aux tudiants : Quand dois-je revenir pour vous enseigner ? Les tudiants devraient demander Quand viendrez-vous nouveau nous enseigner ? Il ne peut pas avoir de vacances pour un aspi-rant. Votre vie ne sera pas en danger si vous ratez un

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    petit-djeuner. Il y a beaucoup de personnes qui pen-sent quelles vont mourir lorsquelles nont pas de petit-djeuner. Elles ont une telle aspiration pour manger. Il devrait y avoir une gale aspiration pour les enseigne-ments. Lorsque vous tes un aspirant dune vraie na-ture, alors les autres aspects de la vie seront maintenus un niveau modr et il y aura un fort dsir pour les-prit ; pas seulement le mirage de celui-ci. Vous nirez pas partout donner le message que vous tes spirituel, ni naurez le mirage dinformer les gens que vous avez de la sagesse. Il y aura un besoin naturel pour lAme tout comme vous ressentez le besoin dun petit-djeu-ner. Un besoin naturel de lEsprit pour lAme, ce que chacun dentre nous est fondamentalement. Ce nest qualors que lon peut appeler quelquun un aspirant spirituel, quand les autres activits de la vie sont subor-donnes laspiration. Cest--dire les activits domes-tiques, conomiques et sociales y sont subordonnes. Sil y a une demande au niveau social, domestique ou conomique, on y fait face de faon modre et on va poursuivre avec son esprit daspiration. Avec laide de lesprit daspiration, un aspirant comble les demandes qui viennent lui mais il poursuit sa route vers lEs-prit. Pour atteindre ce point mme, cest dj un grand voyage. Comme je lai dit, dans ces 2,1 millions din-carnations gnralement, lorsque vous tes dans la dernire portion de 777 vies, vous pouvez arriver

    cette aspiration spirituelle naturelle. Si quelquun au-jourdhui a une aspiration spirituelle naturelle ou une aspiration dans le domaine du plan bouddhique, il est juste entr dans le plan bouddhique. Cela signifie que son aspiration a commenc 777 vies avant. Dans les dernires 7 vies, il a progressivement mont dans le plan bouddhique ou dans le plan anglique en accom-plissant petit petit tous les aspects de la vie. Cest ce que lon appelle un dveloppement tout en rondeur. A moins que tous les autres aspects de la vie ne soient ac-complis, on ne peut entrer dans le plan bouddhique. Nous offrons seulement des fleurs avec tous les p-tales pleinement ouverts sur lautel. Si quelques ptales de la fleur sont tombs ou sil ny a que peu de p-tales, est-ce que nous loffrons sur lautel ? Non, nous ne loffrons pas. Cest ainsi quune personnalit tout en rondeur ou complte est plus acceptable. Les per-sonnes qui disent : Matre, je ne veux pas me ma-rier ; Matre, je ne veux pas travailler pour la socit, je ne veux pas ceci, ni cela. Sils rejettent des gens lorsquils regardent vers le plan bouddhique, on leur dit : Merci, nous ne voulons pas de vous Cest pour-quoi vous ntes pas trs presss daller dans le plan su-pramatriel moins que vous nayez rellement bien russis ici et que vous soyez bien aptes aux ralisa-tions dici. Dans le plan bouddhique, on na pas be-soin de personnes motionnelles. On na pas besoin de

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    personnes qui ont trop de logique. Ils ont uniquement besoins de personnes qui peuvent sharmoniser au plan divin qui est toujours cratif. Les autres doivent slever jusqu ce point avant quils ne puissent y entrer. Dans ce contexte, je souhaite raconter lhistoire de Parikshit. Lhistoire de Parikshit ne pouvait tre raconte sans cette introduction.

    Lhistoire de Parikshit

    Parikshit signifie en Sanscrit lardent chercheur de lu-mire. Sil voit quelquun, il le regarde avec une pro-fonde intention. Lorsquil tait dans le ventre de sa mre, se droulait la grande guerre de la Mahabharata. Une arme cleste eut un impact sur lui alors quil tait dans lutrus et il fut menac de mort. Nous sommes tous en danger de mort quand nous sommes dans lutrus parce que notre exprience prcdente est la mort et que la prochaine est la naissance. La peur de la mort nous hante. Nous sommes dans le ventre de la mre pour 90 jours cest--dire du dbut du septime mois jusqu lachvement du 9me mois. Durant ces nonante jours nous exprimentons lenfer dans lutrus et nous ressentons que nous devrions en tre dlivrs. Notre position dans le ventre de la mre est une po-sition de prire. Les deux genoux rejoignent le men-ton. Nous appelons cela Chidasana dans les Asanas du Yoga. Et les deux mains sont prs du nez et de la bouche. Nous sommes dans une position presque cir-culaire priant pour la dlivrance. Nos prires sont en-tendues et nous commenons voir de la lumire lintrieur. Cest vrai pour nous tous et pas seulement pour Parikshit.

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    Nous cherchons tre dlivrs du ventre de la mre, aprs y avoir t pendant nonante jours. Nous ne pouvons bouger ni les jambes ni les bras. Nous ne pouvons pas non plus bouger beaucoup le corps et nous voulons tre dlivrs. La plupart du temps nous ne savons pas que nous avons pri dans le ventre, parce que nous lavons oubli. Grce cette prire une certaine lumire se manifeste dans le ventre et nous regardons cette lumire. Lorsque nous voyons la lumire lintrieur, paralllement la mre com-mence le travail de laccouchement. Les douleurs du travail de la mre ne sont autres que la lumire qui aide lenfant natre. La lumire pousse de lin-trieur, la mre exprimente les douleurs du travail, alors laccouchement a lieu. La lumire pousse le bb dehors, ce nest pas la mre qui pousse. Beaucoup ne peuvent pas pousser. Cest la lumire qui pousse et si la mre est aussi oriente vers la lumire cela se passe trs facilement. Mais quand nous sortons nous ou-blions progressivement cette lumire - mais un vrai aspirant ne loublie pas. Parikshit eut un malheur supplmentaire, lim-pact de larme cleste. Il priait ardemment. En cons-quence, il trouva une roue de lumire qui le prot-gea et cette lumire tait trs apaisante et agrable. A cause de limpact supplmentaire de larme, il y eut un impact supplmentaire de lumire en lui. Cette

    lumire le sauva et finalement, aprs la guerre la mre accoucha. Lenfant naquit. Ctait un garon. Lorsque limpact de larme eut lieu sur la mre en-ceinte, la mre ressentit une souffrance insoutenable dans lutrus. Elle approcha le Seigneur Krishna et expliqua quelle avait peur de perdre le bb. Alors le Seigneur Krishna bnit la mre et lenfant en son sein. Le Seigneur Krishna bnit lenfant dans le ventre avec beaucoup de lumire pour le protger. Lorsque lenfant sortit, il commena chercher cette lumire tout au-tour de lui. Ses yeux taient grand ouverts et ce ntait pas une ouverture normale. Tandis quil grandissait, il regardait avec des grands yeux ouverts qui cherchaient. Aprs 21 jours, normale-ment les enfants ferment leurs yeux et dorment beau-coup. Mais ce bb ne dormait pas. Il avait les yeux ou-verts tout le temps regardant tout autour de lui, comme sil cherchait profondment quelque chose. Mais per-sonne ne savait ce quil cherchait cet ge. Il navait mme pas un mois. Les rudits et les Pandits vinrent. Cet enfant tait le petit-fils dArjuna, le seul hritier du royaume des Pandavas. Le fils dArjuna avait t tu la guerre. Ce garon survcut dans le sein de la mre et cherchait quelque chose comme un fou. Les Pandavas taient dus. Les Brahmanes di-saient : Il cherche quelque chose mais nous ne sa-vons pas ce quil cherche. 21 jours aprs la naissance,

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    pendant la crmonie du nom, on lui donna le nom de le profond chercheur. Il tait en profonde recherche de quelque chose. Ses yeux rendaient anxieux les per-sonnes qui se demandaient sil tait normal ou supra-normal. Cest pourquoi on lappela Parikshit : Pariksha signifie un profond examen, aksha signifie la vision, lil. Pari-iskhit, signifie une vue qui examine, une vue qui est en recherche, investigatrice. Cest ainsi quil fut nomm. Il se dplaait dans le palais royal avec de nom-breuses personnes, mais ses yeux taient toujours pa-reils. Yudhishtira, le plus g des Pandavas tait un peu dcourag en regardant ce garon, parce quil devait tre le futur empereur. Et si lempereur tait un fou, comment cela pouvait-il tre ? Les cinq fils de lumire furent un peu dmoraliss. Etant donn quil cherchait quelque chose, ils lui per-mirent daller partout dans le palais royal. Laissons-le chercher. Peut-tre sil trouve quelque chose, il sera sa-tisfait et alors ses yeux deviendront normaux. Chaque fois quun grand Initi venait la cour royale, ils avaient lhabitude de placer Parikshit sur ses genoux de sorte que le garon puisse recevoir des nergies rectifi-catrices. Chaque fois quun Sage ou un Matre venait, ils le plaaient sur ses genoux. Cinq annes passrent et rien narriva. Il gardait les yeux grands ouverts cher-chant sans cesse. Un jour, le Seigneur Krishna vint la

    cour royale. On offrit un sige Krishna, un sige trs important. Il sassit et le garon qui tait au ct de lempereur, courut vers le Seigneur Krishna, lembrassa et commena regarder dans ses yeux. Alors il ressentit un sentiment de satisfaction et ses yeux devinrent nor-maux. Il la reconnaissait, cette lumire qui lavait sauv dans le ventre de sa mre. Toute la cour royale fut aussi satisfaite et ils comprirent ce moment-l que le gar-on cherchait la lumire de Krishna. Avec le Darshan du Seigneur la recherche du garon tait termine. Aprs avoir vu le Seigneur, la recherche tait aboutie et il ny eut plus de recherche. La recherche des aspirants se conclut seulement lorsquils trouvent leur vrai enseignant, et partir de l, ils ne font que suivre lenseignant. Tant de re-cherches ont lieu avant quun aspirant ne rencontre un vrai enseignant. Alors lme est satisfaite : Cest mon enseignant pour lternit. De mme Parikshit tait satisfait. Il rencontra la lumire et par la suite il pensa beaucoup Krishna. Il grandit bien. Il avait toute la connaissance de Yudhishtira, la force de Bhima et la comptence darcher avec toutes les vertus dArjuna. Il tait habile comme Nakula et ctait un visionnaire comme Sahadeva. Ctaient les qualits des cinq Fils de la Lumire. Lun connaissait la loi, le second avait une force norme, le troisime avait la vertu et la comp-tence dans une combinaison optimale et tait appel

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    Arjuna. Lhabilet est Nakula et la vision est la force de Sahadeva. Cest ainsi quon trouvait ces cinq qua-lits chez ce garon. Et il tait bien duqu dans tous les aspects pour devenir un roi empereur. Et pour lui tout ce quil voyait lui rappelait Krishna, lOmnipr-sent comme fondement. Le son, la couleur et la forme sont des voiles autour de lOmniprsent. A la base de lOmniprsent il y a lme, la lumire de lme qui est appele buddhi, le mental et le corps. Jai donn lexemple dun oignon. Tous ces voiles de la na-ture proviennent de lOmniprsent et lOmniprsent est lintrieur de ces couches ou ces voiles et galement au-del. Parikshit commena voir Krishna en tout ce qui lentourait. En fait, celui quon appelle Krishna nest autre que le Dieu Omniprsent. Dans la Bhagavata Purana, Krishna est dcrit comme le Dieu Omniprsent. Nous ne le limitons donc pas une forme. Il na pas de forme, il peut tre dans toutes les formes. Il dit aussi dans la Bhagavad Gita : Je suis chacun. Dans la forme de tous les tres, jexiste. Krishna comme forme est une chose. Krishna au-del de la forme est autre chose. Le Christ dans la forme est une chose, le Christ au-del de la forme est autre chose. Au-del de la forme est lOmniprsence. Au-del de la forme, la Prsence peut tre ressentie. Parikshit avait lhabitude de regarder Krishna dans toutes les formes, dans toutes les situations. Il fut bien

    duqu et galement mari par ses grands-pres. Le matin de lanniversaire de sa 35me anne, il prit un bain complet et appliqua des huiles spciales. Il mit des vtements neufs et spciaux et commena regarder une peinture de Krishna. Il parla Krishna et conti-nua regarder dans ses yeux. De plus en plus il fut ab-sorb dans son regard, en tant juste debout dans cette chambre. Le public vint voir le prince. Tous attendaient, mais le prince tait absorb par lnergie de lEtre Omniprsent. Il tait dans ltat de Samadhi. Et comme il ne descendait pas de la chambre pour rencontrer le public, Yudhishtira, le pre-mier des Fils de la Lumire vint voir ce qui se passait. Il vit Parikshit absorb en Krishna. Il toucha genti-ment lpaule de son petit-fils et lentement Parikshit revint un tat normal. Il regarda dans les yeux de Yudhishtira, Yudhishtira regarda galement dans les yeux de Parikshit. Yudhishtira tait transport de joie, tellement heureux de regarder dans les yeux de son pe-tit-fils. Yudhishtira ressentit quil tait en train de re-garder Krishna. Dans les yeux de Parikshit il put voir le contact et la vision de Krishna. Des yeux tellement sp-ciaux, seul Krishna les avait et il dcouvrit les mmes yeux chez son petit-fils. Il tait profondment touch. Il tait ltre le plus vertueux de son temps. Des larmes coulrent de ses yeux lorsquil vit son petit-fils et son petit-fils lui offrit ses salutations.

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    Yudishtira le bnt et demanda : Que dsires-tu pour ton 35me anniversaire ? Que puis-je dsirer part revoir le Seigneur ? Telle fut la rponse de son petit-fils. Je serais la personne la plus heureuse si je pou-vais voir le Seigneur Krishna pour mon anniversaire aujourdhui. Yudishtira dit : Tu as tellement de dvotion et le Seigneur est davantage avec les dvots quavec les autres. Il peut ngliger beaucoup dautres, mais pas ceux qui pensent ternellement lui. Qui sait, peut-tre viendra-t-il. Il peut venir, nous ne le savons pas. A ce moment-l il ny avait pas de tlphone. Lorsque les gens envoyaient des messages, ctait seulement avec laide dun cheval. Il ny avait pas dindication que Krishna viendrait. Cest pourquoi le grand-pre dit : Qui sait, il pourrait venir. Je vois dj la pr-sence de Krishna en toi. Krishna dans sa forme pour-rait mme venir. En disant cela, il prit la main de son petit-fils et ils allrent du dernier tage vers les esca-liers. La cage descalier tait large et couverte dun ta-pis rouge. Ils arrivrent jusquaux escaliers et Draupadi accompagna Parikshit. Dun ct sa grand-mre et de lautre son grand-pre. Parikshit se dirigea vers lesca-lier pour se prsenter au public. Parmi le public de la premire range sur la dernire marche de lescalier, il y avait Krishna debout souriant Parikshit. Parikshit fut compltement transport de joie et le grand-pre

    et la grand-mre taient en extase. Juste un moment avant, le petit-fils avait souhait cela, si le Seigneur est prsent, je serai le plus heureux. Et tandis quils arriv-rent, ils virent le Seigneur. Ils entrrent dans une sorte de transe pendant un moment. Parikshit versa des larmes. Le regardant Krishna dit : Puisse lempereur tre bni, puisse-t-il rgner sur lempire avec la connaissance de Yudishtira, la force de Bhima, la vertu dArjuna, lhabilet de Nakula et la vision de Sahadeva. Puisse-t-il tre bni par tous les anges. Puissent les cinq lments et les neuf plantes le bnir, les douze Adityas et les onze Rudras le bnir, puissent les Vasus donner le confort son royaume. Il dversa toutes ses bndictions. Parikshit descen-dit trs rapidement les escaliers et toucha les pieds du Seigneur, se tint devant Krishna et dit : Je ne connais pas les Adityas, je ne connais pas les Rudras, les Vasus, je ne connais pas les plantes, les cinq lments. Pour moi, tu es toute chose. En toi ils existent tous. Cest suffisant si tu me bnis. Le Seigneur sourit, Lorsque je parle ainsi cela signifie je bnis. Cest ma forme uni-verselle et ceci est ma forme normale. Les deux ma-nires sont pareilles. Parikshit dit : Cette belle forme quelle puisse rester avec moi. La forme univer-selle, laissons-la tre. Pour moi cest cette forme qui est suffisante. Krishna dit : Quil en soit ainsi. Alors il dit : Jai apport pour toi cinq cent chevaux dun

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    blanc pur comme cadeau. Je les ai fait venir spciale-ment de Perse pour toi. Parikshit dit : Tu mas dj donn le plus beau des cadeaux auquel un tre puisse aspirer. Mais comme ils sont aussi un cadeau de ta part, je les accepte avec vn-ration. De cette faon les clbrations continurent. Et la nuit lorsque Parikshit fut seul dans sa chambre, le Seigneur Krishna vient et lui expliqua ses responsa-bilits pour le futur, parce que la priode qui suivait tait la priode de Kali, o la loi ne serait pas respec-te. Les personnes allaient souffrir, devenir plus igno-rantes et ce serait de plus en plus difficile pour les gens de se relier au Divin. Parikshit interrogea Krishna sur de nombreuses solutions que Krishna expliqua. Par la suite Parikshit demanda une bndiction. Pendant mon rgne sur cet empire, pendant toute cette vie et la vie aprs, bnis-moi de te voir comme je te vois main-tenant. Alors le Seigneur dit : Je te donne une bn-diction qui est plus que ce que tu demandes. Lorsque tu verras des personnes ou des animaux, travers leurs yeux je tapparatrai. Cela signifie que je ne serai plus accessible sous cette forme, mais tu pourras me voir travers les yeux des tres et travers leurs yeux je te verrai. Les tres aussi lorsquils te regarderont, ils res-sentiront galement Krishna en toi. Est-ce suffisant ? Ctait plus que suffisant, parce que Krishna navait pas seulement promis quil donnerait sa prsence mais

    Krishna avait aussi promis qu travers Parikshit il se prsenterait lui-mme aux tres. Il ny a pas dgal un tel moment. Lorsque nous voyons les autres, nous voyons la lumire. Lorsque les autres nous voient, ils voient la lumire en nous. Que peut-on dire de plus ? Puisse la lumire en moi tre la lumire devant moi. Puiss-je apprendre la voir en tout. Parikshit tait pleinement satisfait et alors Krishna partit. Le matin du jour suivant les cinq grands-pres et la grand-mre vinrent trouver Parikshit et lui dirent : Nous allons vers les Himalaya et nous allons quitter nos corps. Notre but ici est accompli. Les buts pour lesquels nous sommes ns ont t raliss. Si notre fils avait t vivant, nous serions retourns dj plus tt. Mais notre fils nous a quitt pendant la guerre. Ainsi nous avions une responsabilit par rapport toi comme des grands-parents par rapport leur petit-fils. Tu as grandi pour rgner sur cet empire. Nous consa-crons ton couronnement aujourdhui et nous partirons immdiatement aprs. Ce fut un choc pour Parikshit. Il pensa quil pou-vait continuer tre le prince, mais pas lempereur. Yudishtira expliqua le but de la vie et quon ne devrait plus rester quand le but est accompli. Une fois que vous avez rempli le but, pourquoi devriez-vous rester l ? En toi il y a un grand empereur qui peut prendre soin du royaume. Cest pourquoi nous partons. Toute

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    la vie est comme une pice de thtre. Vous entrez sur la scne du thtre selon le plan. Vous parlez et jouez selon le plan de lhistoire. Une fois que laction et les paroles sont termines vous ne pouvez pas rester plan-ts sur la scne. Vous devez vous en aller. Si vous restez trop longtemps cest un problme pour vous et vous pouvez aussi causer davantage de problmes. Quand arriver, quand jouer et quand partir ce sont toutes des parties essentielles de la vie. Aprs avoir jou vos scnes, vous ne pouvez pas rester plants l. Nous nous en allons et quelque part en chemin nous laisserons nos corps. Les cinq Fils de la Lumire, les grands-pres et la grand-mre sortirent. Parikshit reprit le royaume et rgna. Entre-temps avant quils ne partent, ils appri-rent que Krishna avait quitt son corps. Ni Krishna, ni ses grands-parents ntaient l pour Parikshit. Dans sa contemplation il se souvint de la bndiction du Seigneur et progressivement il vit Krishna dans les yeux des personnes. Et il continua. Le rgne se passait bien. Le moment du dpart de Krishna tait la conclusion du Dwapara Yuga et alors le Kali Yuga commenait. Lnergie de Kali devait entrer. Kali ne pouvait entrer parce quil y avait Parikshit. La faon dont il dirigeait le royaume ne donnait aucune chance au mal den-trer. Chaque fois que Kali regardait Parikshit, il res-sentait que Krishna tait l. Lorsquil voyait Parikshit

    il ne pouvait pas croire que Krishna tait parti. Larrangement du temps tait ainsi, Kali devait entrer lorsque Krishna transitait. Kali savait que Krishna avait quitt le plan physique mais lorsquil voyait Parikshit, il tait convaincu que Krishna continuait tre l. Et cela devint trs difficile pour lui dentrer et de causer lignorance aux tres. 300 ans passrent dans le Kali Yuga et Kali navait pas de moyen dentrer. Un jour lorsque Parikshit faisait un tour dans la campagne, il rencontra Kali sous la forme dune personne la peau trs noire qui tait nue, avait une main sur la bouche et lautre sur les organes gni-taux. Parikshit le regarda et lui dit : Comment oses-tu te promener nu ? Alors Kali dit : Je suis Kali. Selon le plan du temps je dois entrer et faire mon devoir. Je suis incapable de le faire parce que tu es l. Mais pour-quoi es-tu nu ? , dit Parikshit. Kali rpondit : Cest mon message - dans cette priode les gens vont devenir sans honte. Ils ne vont plus se soucier de lestime deux-mmes. Lestime deux-mmes ne sera pas importante, le dsir sera important. Cest ainsi que je les affecterai. Par la nourriture et la sexualit, je vais remporter la vic-toire sur lhumanit et conqurir leurs nergies. Ceci est le plan qui ma t donn par le Crateur. Les personnes qui se laissent capturer par la nourriture, par la sexua-lit, sont dj dvores par moi. A travers leurs dsirs indcents, ils vont devenir sans honte. Ce sont mes trois

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    armes : le dsir excessif, le dsir excessif de nourriture et de sexualit. Ces trois armes sont suffisantes pour moi. Je nai pas besoin de grandes armes pour conqurir lhuma-nit. Quel est ton plan ? , demanda Parikshit. Quel plan ? Depuis 300 ans je nai rien pu faire. Lorsque je te vois, je vois que Krishna est l. Linstruction que jai eue est : Lorsque Krishna transite, tu entres. Krishna cha-cun sait a transit mais Krishna est prsent en toi. Je suis autant le dvot de Krishna que toi. Kali fait partie du plan et lui aussi avait de la dvotion et de la vnration pour le Seigneur. Mais tant donn que ctait le Kali Yuga, il devait faire son travail. Le dbut du Kali Yuga est comme les heures du soir. Durant les heures du soir la lumire du soleil se retire et lobscurit descend et saccrot de plus en plus profon-dment. Jusquau lever du soleil tout est obscur. Mais, tu es devenu une lumire dans lobscurit. Ton rgne ne nous permet pas dentrer. Cela fait dj 300 ans. Cest pourquoi jai pens que je devais te rencontrer. Et voil pourquoi je suis sur ton chemin de sorte que tu me vois. Etant donn que Krishna est avec toi, jai du respect pour toi. Dis-moi ce que je devrais faire. Alors Parikshit ressentit beaucoup de compassion vis--vis de Kali. Il ne savait pas que les choses taient ainsi. Il tait dans lexprience continuelle de Krishna. Mais il ne savait pas quil avait retenu Kali et que Kali at-tendait sur le seuil. Kali dit Parikshit : Donne-moi

    quelques endroits o je pourrais commencer mon tra-vail. Parikshit par compassion donna certains lieux Kali. Tu peux entrer dans tous les endroits o lon parie cest--dire les casinos, les night-clubs, les lieux de prostitution, l o il y a une activit de sexualit mal-saine et excessive. Tu peux occuper tous les endroits o il y a de lor. L o il y a normment dor tu peux rester. Lor est la richesse prsent. Etre assoiff de richesse est une activit travers laquelle Kali peut entrer. Un autre endroit qui lui fut accord tait tous les lieux o il y avait de lalcool, des drogues et des narcotiques. Aujourdhui dans les casinos tous sont prsents, les cinq au mme endroit : lactivit autour de largent, des paris, la prostitution, les boissons alcooliss et les dro-gues narcotiques. Ce sont les centres les plus lucratifs pour les hommes daffaires et tous ces hommes daf-faires sont tous affects par Kali. Quiconque soutient ces activits peut tre affect par elles. Aujourdhui, les gouvernements permettent aussi ces activits. Cest pourquoi les gouvernements sont pleinement affects par Kali. Ce nest pas facile pour les gouvernements de penser en termes de lumire et de faire quelque chose pour le bien-tre des gens. Kali tait plus que content lorsquil reu ces cinq endroits. Il dit : Merci Parikshit. A travers ces cinq lieux, je vais bientt conqurir ton empire. Jai

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    juste demand un petit endroit qui tait suffisant pour moi, mais tu men as donn cinq. Tu es trs gnreux. Maintenant je ressens Krishna en toi. Kali est aussi un dvot de Krishna mais il fait son travail. Parikshit quitta le palais royal et il dclara que les gens sabs-tiennent daller dans ces cinq endroits, sils ne dsi-raient pas tre affects par Kali. Cest encore valable aujourdhui. Si vous nentrez pas dans ces cinq activi-ts, cest--dire, crever denvie davoir de largent et de lor, des envies irrsistibles de femmes, ou aller dans les casinos et maisons de jeux, fumer et boire, si vous ne participez pas cela, vous vous portez dj mieux. Kali commena travailler activement. Parikshit avait confiance quil le contenait dans ces cinq endroits uniquement. Cela continua pendant un certain temps. Kali trouva que ce ntait pas si facile dentrer par ces cinq endroits. Il ralisa que tant que Parikshit serait l, cela ne serait pas facile pour lui de se rpandre. Il contempla pour savoir comment accomplir sa tche. Son intuition lui donna une ide, une trs brillante ide. Parikshit lui avait donn les endroits o lor se trouvait et il vit que Parikshit portait une couronne en or. Jai une place juste sur sa tte. Juste sur sa tte, il y a une couronne. Lorsquil remplit ses devoirs royaux, il met sa couronne. Lorsquil accomplira ses devoirs royaux et quil sera fatigu, alors il deviendra faible. Cela sera le meilleur moment pour moi dentrer en lui.

    Si je peux laffecter, il partira. Une fois quil partira tout le royaume sera mien et je pourrai facilement loccu-per. Pensant ainsi, Kali sinstalla sur la couronne de Parikshi. Il attendit patiemment de voir le moment o Parikshit pourrait avoir lesprit faible. Normalement les hommes ont des faiblesses au ni-veau de lesprit quotidiennement, mais Parikshit navait pas de faiblesse desprit lorsquil remplissait ses devoirs royaux. Quand il tait au repos, sa couronne ntait pas sur sa tte. Mais Kali avait un Saturne fort, aussi il at-tendit, attendit. Un jour Parikshit devait aller chasser dans la fort. La chasse chez les rois tait une tradition de longue date. Le roi dune frontire ntait pas seule-ment le roi pour les humains, mais galement pour les animaux, les plantes et les minraux. Il devait sassu-rer que les quatre rgnes taient bien protgs et bien gouverns. Il ne devait pas seulement protger chaque royaume, mais aussi diriger ces royaumes. Son rgne tait de voir quils ne transgressent pas leurs sphres dactivit. La protection signifie les protger des agres-sions des autres rgnes. Ils ne pouvaient pas autoriser que lon creuse de faon excessive la terre. Ils ne pou-vaient pas autoriser que lon abuse des eaux et que lon coupe de faon excessive les arbres. Ils ne pouvaient pas permettre que les animaux aillent dans les endroits o vivaient les humains. Et ils ne pouvaient pas autoriser les humains exploiter les trois autres rgnes. Cest ainsi

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    quil dirigeait les choses. Il ne rgnait pas seulement sur les humains. A cette poque, il y avait de nombreux ani-maux qui venaient dans les villages et qui causaient des problmes. Quand cela arrivait, le roi avec un groupe de soldats partait non pour tuer les animaux mais pour les effrayer avec leurs armes et pour les renvoyer dans la fo-rt. Il ny avait pas dintention de les tuer mais de les re-mettre derrire leurs frontires. Si un homme allait dans les forts, un animal pouvait le tuer. Mais les animaux ne devaient pas venir dans les villages, tuer et manger les gens. Cest ainsi que les limites taient imposes par le roi. Lorsque les animaux venaient de faon excessive et causaient des problmes aux villageois, Parikshit devait aller avec un groupe de soldats chasser les animaux et les remettre dans la fort. Il devait faire ce travail pendant de longues heures et au moins pendant quelques jours. En ces temps l, la population humaine tait moins nombreuse et la population animale plus nombreuse. Lorsque de nombreux animaux sont devenus humains, la population humaine a grandi. Cest la situation au-jourdhui. De ce temps-l, il y avait beaucoup dani-maux remettre dans les forts. Un jour, en faisant cela Parikshit eut trs soif. Il chercha de leau mais ne pouvait en trouver nulle part. Alors il trouva un ermitage loi-gn. Il entra dans cet ermitage. Il y avait l un ermite ; il mditait avec les yeux ouverts. Mais lermite tait en Samadhi. Il semblait vous regarder mais il ne regardait pas.

    Le roi entra dans lermitage. Normalement lorsquun roi arrive, lermite doit le recevoir selon lordre royal. Il y a un protocole parce que les ermites sont protgs par le roi. Cest pourquoi les ermites doivent montrer du respect envers le roi. Lermite tait assis sans aucun mouvement et regardait. Parikshit vint vers lui mais lermite tait juste assis. Parikshit ressentit Il me re-garde mais il ne bouge pas. Parikshit avait soif. Il vint trs prs de lermite et lui demanda daller chercher de leau pour lui mais lermite ntait pas l, il tait en Samadhi. Il tait en unit. Son nom tait Samika ce qui signifie le point le plus haut de paix, ltat le plus lev de paix, ce quon appelle la batitude. La batitude est lunit. Le nom est indicatif de son tat gnral dtre. Il tait toujours en cet tat de Samadhi, de nombreuses bndictions et la paix se transmettaient dans lenvi-ronnement. Parikshit tant fatigu et assoiff ne ralisa pas cela. Il ressentit un moment que lermite navait pas de respect pour lui. Kali commena travailler travers sa couronne. Parikshit prit le corps mort dun serpent, le mit autour du cou de lermite et vex, il sen alla. Cela ne fait pas de diffrence pour un ermite que ce soit un serpent mort ou un lphant. Il tait quelque part ailleurs ; rpandant la paix. Alors vint le fils de lermite. Il vit le serpent autour du cou de son pre. Il devint furieux. Il ferma les yeux et essaya de voir ce qui stait pass. Il vit un roi qui venait vers son pre et

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    qui, prenant un serpent mort le mit autour du cou de celui-ci. Et immdiatement, il pronona une maldic-tion : Quel que soit le roi qui a mis ce serpent mort autour du cou de mon pre, il devra mourir endans les sept jours. Cest ainsi que Kali accomplit son travail. Aprs avoir prononc cette maldiction, le garon clata en sanglots et pleura en regardant son pre. Le pre ntait pas touch par cela, ni perturb. Il ne sa-vait pas quun serpent tait autour de son cou. Mais le garon tait affect. Il maudit le roi, tomba aux genoux de son pre et pleura. Alors le pre se rveilla et regarda son fils. Le nom du fils tait Shrungi, ce qui signifie celui qui a des cornes. Les cornes sont des armes pour blesser les autres, si quelquun vous blesse. Elles sont une autoprotection pour les vaches et les bufs. Le pre avait vu en son fils lnergie de blesser les gens qui lauraient bless. Si vous me faites du mal, je vous fais du mal. Cest ce type dnergie qui tait en son fils. Sachant cela, son pre lavait nomm Shrungi. Mais, lorsque vous venez dune dynastie de sages, vous ne pouvez pas avoir ce type de tendance. Dans une dy-nastie de sages, il nest pas possible de faire du mal aux autres, mme quand les autres vous font du mal. Si les autres font du mal un homme sage, le sage ne fait pas du mal en guise de rponse. Il remet cela aux pieds du Pre et prie le Pre de pardonner celui qui lui a fait du mal. La tradition que Jsus a suivie est une tradition

    trs ancienne parmi des sages. Si vous faites du mal un sage, il ne ragit pas. Il va remettre cette blessure aux pieds du Divin et galement prier le Divin de ne pas tre fch sur cette personne, parce que les sages sont trs chers au Seigneur. Si vous blessez un sage, le Divin est fch. Le sage nest pas fch. Le Divin va ragir. Cest pourquoi ils font cette prire : Pre, pardonne-leur car ils ne savent pas ce quils font. Si vous marchez sur le chemin de la sa-gesse, vous ne pouvez pas vous permettre de blesser quelquun ; que ce soit par la parole, par laction ou par vos manipulations. Si vous faites ainsi, vous allez vous loigner de la sagesse. Cet ermite l avait un fils qui tait prt faire du mal si les autres lui causaient du tort. Il ne faisait pas de mal par lui-mme. Ce ntait pas dans sa nature de blesser les gens. Mais, si les autres le blessaient, il ne pouvait pas le tolrer. Il devait rpli-quer. Il y a des personnes qui blessent les autres pour des riens, par leurs paroles, leurs actions et leurs mani-pulations. Il y a des personnes qui blessent seulement lorsquelles sont blesses. Il y a aussi des personnes qui ne font pas de mal mme quand les autres leur font du mal. Cest une catgorie plus leve. Et la catgorie la plus leve est ceux qui, lorsquils sont blesss, prient pour sassurer que vous ne soyez pas bless en retour par la nature ou le Divin. Jsus Christ et Bouddha ap-partiennent cette quatrime catgorie.

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    Quoi que vous fassiez, ils ne ragissent pas. Ils nont au-cun plan de vous blesser en retour. Le pre Samika ap-partenait cette quatrime catgorie. Le fils napparte-nait mme pas la troisime, il appartenait la seconde catgorie. Il ne faisait pas du mal mais, si les autres lui faisaient du mal, il ripostait. On appelle a il pour il. Ce qui signifie que, si vous faites quelque chose pour me blesser, je fais quelque chose pour vous bles-ser. Si je vous blesse, vous me blessez en retour. Bien que jaie commenc le jeu, lorsque vous me blessez en retour, je vous blesserai nouveau. Cela na pas de fin. Cest ainsi que ces horribles guerres nen finissent ja-mais. Je tire, ils tirent. Parce quils tirent en rponse, je vais tirer nouveau. Sils tirent nouveau, je vais en-voyer une bombe. Et, si lui envoie une bombe, je vais envoyer une bombe nuclaire. Cest ainsi que le jeu se droule. Et ainsi, que laction de faire du mal continue et aboutit la destruction. Nous ne pouvons pas chan-ger le monde entier mais nous pouvons nous changer nous-mmes. Lorsque le pre vit le fils pleurer, il revint la conscience et demanda : Pourquoi pleures-tu ? Alors le fils raconta ce qui stait pass et ce quil avait fait. Et lermite ferma les yeux et vit ce qui tait arriv. Ce ntait autre que le roi empereur qui tait venu son ermitage. Il aurait pu le recevoir, lhonorer, lui offrir non seulement de leau mais aussi des fruits et dautres

    nourritures savoureuses. Il aurait mme pu arranger un endroit pour quil se repose. Il ressentit quil navait pas fait ce quil avait faire et que son fils avait fait ce quil ne devait pas faire. Il dit son fils Tu as enlev une couche de protection pour tous les gens comme nous et pour toute lhumanit. Nous mditons paisiblement parce que le roi qui rgne est le meilleur. Les serpents ne nous mordent pas et les tigres ne nous dvorent pas, bien que nous vivions dans la fort. Lermite vivait dans la foret et pas dans une ville. Mme les animaux nosent pas nous toucher parce quil y a le roi. Cest un roi divin. Cest un grand initi. Il est un bien plus grand initi que je le suis et, toi, tu las maudit. Alors il continua sa contemplation et se rendit compte que tout se droulait selon le plan de cette priode. Selon ce plan du temps, Kali avait affect Parikshit et ce dernier avait commis ces actes. Le pre lui-mme avait t affect par Kali pour ne pas avoir vu le roi lorsquil entrait dans son ermitage et son fils ga-lement, pour maudire impulsivement le roi. Tout cela tait lacte de Kali. Il dit son fils : Assure-toi que le roi soit inform de ceci. Le garon envoya son coll-gue la cour royale et il informa le roi. Parikshit couta et fut stupfait. Les sages la cour royale dirent : Tu peux neutraliser la maldiction ou, si tu nous le per-mets, nous pouvons la neutraliser. Ce nest pas un pro-blme parce que lerreur nest pas entirement tienne.

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    Lermite a aussi fait une erreur. Ainsi, tu naurais pas du tre expos une telle maldiction. Avec ta propre sa-gesse, tu pourrais renverser cette maldiction. Si tu ne veux pas le faire toi-mme, nous pouvons le faire pour toi. Alors Parikshit mdita sur la raison de tout ce qui tait arriv. Lorsquil ferma ses yeux et entra en in-trospection par la contemplation, il comprit que ctait Kali. Ctait un homme de sagesse, dune grande dimen-sion. Il avait t le meilleur roi quon puisse trouver et son rgne avait mme t meilleur que celui de son grand-pre. Mme Kali lapprciait. Il avait fait tout ce qui tait possible pour refuser lentre Kali. Ensuite, il navait octroy Kali que cinq endroits. Il avait auto-ris Kali dentrer dans cinq endroits et ce dernier avait t trs intelligent de se tenir sur la couronne royale et de ne laffecter que lorsque celui-ci tait affaibli. Aprs sa contemplation, il dit aux sages et la cour royale : Cette maldiction est un message qui mest adress par le Seigneur pour me dire de partir. Jai fait mon travail et je dois partir. Sil me restait encore quelque chose faire, le Seigneur naurait pas permis tout ceci darriver. Le Seigneur est toujours avec moi mais, au moment o jai mis le serpent autour du cou de lermite, il ntait pas l. Ctait Kali. Ainsi, jac-cepte. Je sais que je peux neutraliser cette maldiction et rester, mais jaccorde plus de valeur au message qu

    la neutralisation de la maldiction. Je nai pas datta-chement ce royaume ou la vie. Mes fils ont grandi et ils attendent pour tre rois. Si Parikshit avait rgn sur son royaume pendant 300 ans, quel ge ses fils devaient-ils avoir ? Si Parikshit tait devenu roi 35 ans, ses fils devaient en avoir plus de 200. Ainsi, il dcida de partir et il prpara un en-droit o il pourrait contempler le Seigneur et couter parler du Seigneur par une personne qui en tait ca-pable. Il dit aux sages du royaume : Si quelquun peut converser avec moi propos du Dieu Omniprsent et massurer une transition consciente, quil veuille bien maider. Les sages regardrent la carte astrologique de Parikshit. Allait-il mourir ou allait-il transiter ? Ils avaient des divergences dopinion. Ils connaissaient beaucoup de sciences occultes mais navaient pas lexp-rience du Dieu Omniprsent. Sil voulait, ils pouvaient lui apprendre lastrologie. Ils pouvaient lui enseigner les cycles du temps, de ltymologie et de nombreuses sciences de sagesse, mais ils ne pouvaient pas lui pr-senter le Dieu Omniprsent. Et ils se regardrent les uns les autres.

    SukaSuka, le fils de Vedavyasa qui avait aussi atteint ce stade domniprsence se matrialisa dans la cour royale comme sil venait de nulle part. Chacun fut

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    transport de joie parce quils connaissaient qui tait Suka. Parikshit descendit du trne, toucha les pieds du sage et dit : Sil te plait, stabilise-moi dans lomnipr-sence. Tu es le seul qui puisse le faire et tu sembles avoir t envoy par le Seigneur. Suka dit : Oui, je viens suite aux directions donnes par le Seigneur pour tre avec toi, te parler du Dieu Omniprsent et de ces rcits. Cest ainsi que la Bhgavata fut labore. Narada initia Vedavyasa et ce dernier raconta la Bhgavata sous la forme du rcit de son fils Parikshit. Il y eut galement un autre rcit compos par son dis-ciple appel Suta, aux Sages. Aprs cela, le Seigneur Maitreya enseigna lui-mme la Bhgavata Vidura qui tait connu comme le Mahachoan. Les ensei-gnants de la Bhgavata sont Narada, Vedavyasa, Suka, Suta et le Seigneur Maitreya. Ils parlent tous du Dieu Omniprsent qui est invisible. Pour dire quil est lUnique Invisible, en Sanskrit, nous disons Krishna. Krishna signifie lUnique Invisible. Ainsi, lUnique Invisible sincarne. Cest pourquoi lUnique en incar-nation est aussi appel Krishna. La Bhgavata est le r-cit qui se rapporte Krishna en tant qu Omniprsence. Il nous parle galement de Krishna dans sa forme vi-sible, cest le dixime chapitre. Mais il y a neuf cha-pitres qui parlent de Krishna en tant quOmnipr-sence. LOmniprsence doit tre exprimente. Cest le sens mme du Bhgavata Purana.

    Comment Parikshit quitta-t-il son corps ? Parikshit et Suka se retirrent dans un palais pos sur des piliers. Non parce que Parikshit le voulait mais parce que son fils le voulait. Son fils tait appel Janamejaya. Ctait un autre grand tre. Il dit : Pre, tu peux sou-haiter partir mais nous devons faire notre devoir de te protger de la mort. Parce que le garon, Shrungi, le fils de lermite Samika, avait prononc sa maldiction exactement de cette manire : Comme le roi a mis un serpent mort autour du cou de mon pre, il de-vra mourir dune morsure de serpent. Un serpent devra tre la cause de sa mort. Cest pourquoi le fils du roi, Janamejaya, construisit un palais sur des piliers avec sept tages tout comme le corps humain. Autour du palais, il y avait de leau. Le serpent ne pouvait pas en-trer dans leau, grimper sur un pilier et entrer lint-rieur du palais. Ctait son ide, sa logique. Il demanda son pre dentrer dans le palais. Ainsi Parikshit parti avec le sage Suka et ils conversrent. Suka enseignait et Parikshit coutait. Les deux savaient que ctait un programme pour sept jours. Cest pourquoi, la tradi-tion existe de raconter la Bhgavata pendant sept jours. Jours et nuits, les personnes coutent pendant que lenseignant parle. Imaginez-vous lenvergure de len-seignant ainsi que celle des tudiants. Ceci est la tradi-tion. Ils entrrent, commencrent leur activit et envi-ron six jours passrent. Le sixime jour, un naga cleste,

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    un cobra fit son entre. Son nom tait Takshaka. Il creusait des trous et causait des pertes de conscience. Lorsque vous avez des pertes de conscience, cest trs souvent le travail de Takshaka. Il est le meilleur ami du roi cleste Indra. Comme Kali voulait accomplir son travail, Takshaka lui-mme entra dans laction. En fait, le garon qui avait maudit le roi avait dit que ce serait Takshaka. Aucun autre que Takshaka ne mordra le roi, le roi devra mourir. Le garon Shrungi ne pouvait pas se rendre compte de tout ceci. Cela sortit juste de lui comme a. Takshaka lui-mme devra venir et tuer le roi. Ce fut sa maldiction. Cest pourquoi Takshaka tait descendu pour faire le travail. Cest le pouvoir des mots de ceux qui font beaucoup dascse. Cest pour-quoi lhomme sage ne profre jamais de maldiction vis--vis de quelquun parce que la maldiction se ra-lise. Les anges et les nergies doivent travailler pour la raliser. Les lments doivent aussi travailler la ra-liser. Cest une autre vrit dune dimension occulte. Cest pourquoi il est dit : Ne dites pas de paroles mau-vaises. Si lon demande un sage : Y aura-t-il une grande guerre et la dissolution ? Il va dire : Non. Mme sil doit en tre ainsi. Si jamais il dit : Non , il arrte les choses pour un temps. Lorsquun homme vient et demande la longvit, il vivra plus longtemps que ce qui tait prvu. Si les enseignants noncent que vous allez vivre longtemps, la mort attendra. Telle est

    la coopration dans le royaume de la sagesse. En accord avec la maldiction du garon, Takshaka descendit et prit la forme dun chaste Brahmane. Les nagas peuvent prendre nimporte quelle forme. Ce sont des serpents divins. Ils ne sont pas de ceux qui rampent sur le sol sur le ventre. Ils ne vivent pas pour la nourriture. Leurs nergies sont toujours orientes verticalement. Si un serpent est dans le palais du Roi Cleste, vous pouvez imaginer quelle est son orientation verticale. Takshaka marchait vers le palais o tait le roi. Son travail tait de le mordre. Derrire Takshaka marchait un autre brahmane qui le suivait. Il ne savait pas que le brah-mane devant lui tait Takshaka. Le second brahmane se rendait galement chez le roi. Takshaka vit le brahmane qui le suivait. Il le regarda avec une plus grande inten-sit et il comprit que le brahmane tait un magicien blanc. Il avait tellement de sagesse quil pouvait trans-frer nimporte quoi de la mort la vie. Il sarrta et de-manda au second brahmane : Quel est ton nom ?. Mon nom est Kaushika. Pourquoi me suis-tu ? Je ne te suis pas. Je suis en chemin et, toi, tu marches devant moi. Takshaka demanda Kaushika : Quelle est ta destination ? Kaushika, le brahmane, rpondit : Demain un serpent va mordre le roi et il va mourir. Je vais le ramener la vie parce que nous avons tous besoin du roi. Cest pour cela que je me rends au palais

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    royal. Takshaka dit : Sais-tu quel type de serpent va mordre le roi ? Kaushika dit : Cela na pas dimpor-tance quel serpent va le mordre, mais je vais le ramener la vie. As-tu entendu parler de Takshaka ? , dit Takshaka. Kaushika dit : Oui, je connais Takshaka. Cest ltre le plus vicieux de la cration. Il peut causer des pertes de consciences instantanes. Je sais aussi quil rside avec le roi cleste. Mme si Takshaka le mord, je peux le ramener la vie. Takshaka fut surpris quil puisse y avoir quelquun sur terre qui puisse neutraliser son pouvoir. Il se pr-senta lui-mme Kaushika, le brahmane. Mon cher, je suis Takshaka. Je nai pas encore vu quelquun qui puisse neutraliser mon poison. Ne sois pas puril, rentre. Le brahmane salua immdiatement Takshaka. Il savait aussi que Takshaka tait divin mais il avait un devoir. Ainsi, il le salua Je suis trs content davoir pu te rencontrer mais je peux faire ce travail , dit le brah-mane. En ce cas, dit Takshaka, je vais juste mordre ce grand arbre l-bas et il se rduira instantanment en cendre. Tu le ramnes la vie ? Kaushika accepta. Takshaka mordit larbre et il fut rduit en cendre. Le brahmane Kaushika savana, toucha les cendres et pronona quelques mots magiques. Larbre revint la vie dans son tat antrieur. Il y avait un oiseau sur cet arbre. Il avait cout toute la discussion. Il avait aussi t rduit en cendre et avait t ramen la vie. Alors, il

    senvola au loin. Alors, Takshaka fut vraiment surpris. Il regarda le brahmane et dit Pourquoi vas-tu chez le roi ? Est-ce seulement pour le sauver ou pour avoir certaines compensations de sa part ? Ce que jai faire est un acte divin, ne pense pas que ce soit un acte v-nneux. Parikshit doit partir. Je vais te donner dix fois plus de compensations que le roi. Sil te donne un mil-lion, je vais te donner un milliard. Sil te plat, repars, ne viens pas, ce nest pas le plan . Alors le brahmane entra en contemplation et se rendit compte que Parikshit lui-mme ne voulait pas rester. Sil veut rester, il peut lui-mme neutraliser le poison. Mais il a pris note du message de la mal-diction et il veut partir. Ainsi, pourquoi agir contre sa volont en le ramenant la vie ? Il navait pas pris conscience de cette dimension auparavant. Il dit Takshaka : Jaccepte le fait que ce soit en accord avec le plan divin. Tu peux me donner ce que tu souhaites. Je men retourne parce que celui que je voulais ramener de la mort la vie ne le veut pas. Pourquoi devrais-je le gurir sil ne le veut pas ? Tu peux me donner une com-pensation et je men irai. Ainsi Takshaka lui donna une abondante compensation dor etc. et il continua vers le palais. Il se transforma lui-mme en un insecte. Il tait pass dun serpent un brahmane et dun brahmane un insecte. Il supervisait toute lactivit du palais

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    lunique colonne. Il se rendit compte que, de temps en temps, les serviteurs apportaient des fruits et du lait au sage et Parikshit qui tait dans le palais. Ainsi, il se cacha dans le plateau de fruits apport le lende-main matin pour le petit-djeuner de Parikshit et Suka. Quand Parikshit prit lun des fruits, Takshaka fit son travail. Parikshit transita, non parce que Takshaka lavait mordu mais parce que Parikshit voulait sen al-ler. Avant que cet vnement narrive, Suka avait juste termin la Purana Bhgavata. Il dit au roi : Telle est la beaut du Dieu Omniprsent. Sur ces entre-faits, il avait expliqu la cosmognse, lanthropogense, les diffrentes manires dont le Crateur cre et protge ainsi que la cration, et de nombreuses histoires dado-rateurs du Seigneur. Tous ces jours et nuits, il a dis-couru jusquau septime jour au matin. Alors il a dit ces dernires paroles Parikshit : Tu ne vas pas mou-rir parce que tu es dedans. La prsence ne connat pas de mort. Tu es un avec la prsence. Tu ne vas pas mou-rir, seul ton corps va tomber. Parikshit savait cela. Il savait aussi quil nallait pas mourir et que seul son corps allait tomber. Le timing tait que le commen-taire tait termin et que lvnement pouvait arriver. Takshaka disparut et Parikshit quitta son corps. La nouvelle que le roi tait mort dune morsure de serpent fit le tour du palais royal. Il y eut un grand deuil. Le fils de Parikshit, Janamejaya, tait dans une

    grande tristesse davoir perdu son pre. Alors, loiseau vint trouver Janamejaya. Loiseau, qui avait t sur larbre, vint et rapporta que Takshaka navait pas t du tout correct. Son travail tait de mordre ton pre, mais il a conspir avec un brahmane pour sassurer que ton pre ne revienne pas la vie. Pourquoi a-t-il fait cela ? Il a fait des manipulations pour sassurer que ton pre ne revienne pas la vie. Si quelquun reoit la sentence de mort par pendaison, lhomme charg de le pendre doit le pendre. Il fait son travail. Aprs lavoir pendu, si lhomme survit, celui qui la pendu ne peut pas le faire une deuxime fois. Son travail consiste seulement le pendre. Mme si aprs lavoir pendue, la victime sur-vit, il ne peut pas la pendre pour une deuxime fois. Cest la Loi. Ainsi si Takshaka a mordu et que ton pre est mort, alors, son travail est fait. Mais, il sest as-sur que ton pre soit mis mort et que personne ne le sauve. Ceci est larrogance de Takshaka. Il a agi en excs et doit tre puni. Sil ny avait eu la manipulation de Takshaka, ton pre aurait t sauv par le brahmane. Loiseau raconta tout ce qui tait arriv entre le brah-mane Kaushika et Takshaka. Alors le prince entra dans une grande fureur. Il dit : Je vais faire un rituel du feu pour tuer tous les serpents. Une autre action exces-sive ! Cest ainsi que laction de Kali devint trs active par la suite. Takshaka dut aussi tre brl par ce rituel du feu et apprit quil ne devait pas agir par excs.

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    Ceci est brivement lhistoire de Parikshit. Son aspi-ration a commenc sa naissance. A aucun moment, cette aspiration ne sest rduite. Elle a seulement grandi. En fonction de nos actions prcdentes, nous foulons le sentier de la vrit soit 10, 20, 30 ou 40 ans. Si quelquun a commenc le chemin de lesprit, cest sur base de sa maturit dme depuis tant din-carnations. Si cela devient une inspiration ardente, la personne avance. Laspiration de Parikshit a toujours grandi et ne sest jamais attnue. Son aspiration la aid transcender la mort et ne pas mourir. Lhistoire de Parikshit est lhistoire de la transcendance de la mort grce une aspiration continue, limitant lacti-vit matrielle sa forme la plus simple en ne la laissant pas grandir et nous dvorer. Un vrai aspirant est aussi appel Parikshit. Si vous avez une intention profonde de voir le Seigneur et si votre effort est celui-l, on peut vous appeler symboliquement Parikshit.

    Cette histoire, je lai entendue lors de ma dixime an-ne, quoi quavec moins de dtails. Dans les heures tardives de la nuit, mon pre racontait la Bhgavata ma mre. Parmi les sept enfants, jtais le seul res-ter veill et couter. Quand jentendis lhistoire de Parikshit, jeu la chair de poule. Depuis lors, cette his-toire resta en moi et se dveloppa en moi au niveau des dtails de lintrication des vnements. Parikshit est mon hros. Quil puisse devenir le hros de tous les as-pirants spirituels.

    Merci.

    Les livres & livrets de la Plume de Dr. Sri K. Parvathi Kumar sont disponibles dans les librairies ou auprs de l'diteur :

    www.dhanishta.org

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