P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

8
ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA FORMATION A L’INSTITUT PRATIQUE DE DEVELOPPEMENT RURAL (IPDR) DE KOLLO 1 . SOMMAIRE

Transcript of P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

Page 1: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

P r o j e t d e P e t i t e i r r i g at i o n ( P P I ) R U WA N M U

ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA FORMATION A L’INSTITUT PRATIQUE DE DEVELOPPEMENT RURAL (IPDR) DE KOLLO

1.SOMMAIRE

2.

Page 2: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

MANOMI 2014 -1-Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu

ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA FORMATION A L’INSTITUT PRATIQUE DE DEVELOPPEMENT RURAL (IPDR) DE KOLLO

Les enjeux de la formationpour gagner le combat contre la faim et réussir le

développement agricole, l’Etat du Niger a besoin d’hommes et de femmes capables d’entrainer une modernisation de l’agriculture à travers un renforcement des capacités et une modification positive des attitudes des producteurs ruraux. C’est conscient de cette nécessité que le Gouvernement du Niger a créé l’IPDR avec pour mission :- la formation initiale des cadres moyens et très bientôt celle des cadres supérieurs de développement rural ;

- la formation continue et le perfectionnement desdits cadres en cours d’emploi ;- l’organisation à la demande de cycles spéciaux à l’intention des cadres moyens du développement rural pour le compte de l’Etat, des

collectivités, Projets et ONGs.Les secteurs concernés sont : l’agriculture, les eaux et forêts, l’élevage, le génie rural et la socio- économie. Il s’agit de former des cadres en quantité et en qualité c’est-à dire compétents, immédiatement opérationnels dès leur sortie et répondant efficacement aux impératifs de développement tels que envisagés dans le cadre de l’initiative 3N ( les Nigeriens Nourissent les Nigerien )Le système d’enseignement fondé sur la Pédagogie Par Objectifs (PPO) introduit depuis 1980 vise à répondre à cette noble

préoccupation. Ce qu’il cherche, c’est l’efficacité des agents sur le terrain. C’est pourquoi l’IPDR a privilégié et privilégie encore la formation pratique à travers les travaux pratiques (exploitations agricoles, vergers, étables, ateliers

et laboratoires) et les stages de terrain. La philosophie de l’IPDR est que l’agent qu’il a formé doit être un homme ou une femme de savoir-faire et de savoir faire-faire. Il faut saluer au passage les services utilisateurs qui, jusqu’ici ont participé à des degrés divers à la formation et à l’encadrement des stagiaires sur le terrain ou à travers l’animation de conférences, voire à la définition des profils d’agents à former et par là même les programmes. Cependant, ces dernières années, on remarque un relâchement dans l’encadrement des stagiaires sur le terrain. Ils sont parfois laissés à eux-mêmes.De 1994 à 2014 l’IPDR a formé trois mille sept cent soixante dix-huit (3778) agents toutes catégories et toutes spécialités confondues mais qui sont restés longtemps en chômage pour la plupart. Et pour cause, faut-il le rappeler, l’Etat a cessé de recruter depuis 1994. Ce n’est qu’en 2008 et en 2009 qu’il a été procédé au recrutement de quelques 300 diplômés au profit des ministères en charge du secteur rural et cela en dépit des besoins croissants en ressources humaines. Cependant , depuis l’avènement des autorités de la 7ème république, nous assistons à un recrutement massif des jeunes diplômés (plus d’un milli er d’anciens élèves de l’IPDR recrutés entre 2011 et 2014) et un regain de la formation professionnelle agricole.

1.

Page 3: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

MANOMI 2014 -2- Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu

Dans un contexte social et environnemental en perpétuelle mutation, la formation professionnelle en général et agricole en particulier, est appelée à jouer un rôle décisif. Les autorités de la 7ème république l’ont vite compris et ont fait de la formation professionnelle leur cheval de bataille. Ainsi dans sa Déclaration de Politique Générale, le Chef de Gouvernement son Excellence BRIGI RAFINI s’est fixé comme objectif global de faire passer les effectifs de la formation professionnelle et technique de 8% à 25% de ceux de l’enseignement de base à l’horizon 2015 et cela à travers :- la création et ou la réhabilitation des centres de formation existants ;

- la formation de 20.000 à 30.000 jeunes dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement et de l’industrie de transformation des produits agro-sylvo- pastoraux.Dans cette perspective, l’IPDR apparait comme l’une des institutions phares dans l’atteinte de cet objectif particulièrement dans son volet formation agricole et rurale. Mieux ce rôle est d’autant plus renforcé quand on sait que c’est les produits de l’IPDR qui constituent la cheville ouvrière dans la mise en œuvre de l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » à travers l’encadrement rapproché du monde paysan.

Tableau des effectifs par spécialité et par niveau

LES PERSPECTIVES

L’IPDR ambitionne de redorer son blason et d’être un pôle régional de formation agricole crédible.

Depuis bientôt trois ans, l’institut a renoué avec les activités pratiques. Celles-ci avaient connu un passage à vide au point où la théorie a pris le dessus sur la pratique. Aujourd’hui, force est de constater et ce malgré le peu de moyens dont dispose l’IPDR, toutes les activités sont relancées. On assiste à un regain d’intérêt pour la formation, tant du coté des élèves que des formateurs. Avec la promulgation de la loi n° 2014-47 du 16 octobre 2014, l’IPDR de Kollo est érigé en Etablissement Public à Caractère Scientifique, culturel et Technique. C’est dire qu’ ensus de la formation des cadres moyens, il peut également assurer la formation des cadres supérieurs dans les domaines de sa compétence. Du reste, dès janvier 2014-2015, l’IPDR entend ouvrir le cycle de Techniciens Supérieurs (TS) avec la filière eaux et forêts. Pour ce faire, quelques actions d’envergure s’imposent notamment : - L’ élaboration des curricula de formation niveau

Technicien Supérieur et Ingénieur pour toutes les spécialités; - La mise à disposition et ou le recrutement de formateurs qualifiés ; - La mise à la disposition de l’IPDR de moyens financiers conséquents ; - La réhabilitation des infrastructures pédagogiques - La réhabilitation des périmètres irrigués .Par ailleurs, le système de formation longtemps orienté sur la pédagogie par les objectifs (PPO) doit tendre vers celui de l’Approche Par les Compétences (APC) qui est d’actualité. Pour ce faire, le renforcement des capacités des formateurs s’avère indispensable.Avec la volonté affichée de Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’ Agriculture, l’espoir est permis de faire de l’IPDR une référence en matière de formation agricole et rurale. Nous invitons l’ensemble des acteurs à savoir les partenaires techniques et financiers, les services techniques, les projets et ONGs à inscrire leurs actions dans cette dynamique.

Mr .Alzouma Zika DG IPDR Kollo

Page 4: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

MANOMI 2014 -3- Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu

Le Projet de Petite Irrigation, PPI-RUWANMU, découle d’une double volonté du Gouvernement du Niger et

du FIDA de passer d’une approche fondée sur la réponse à la crise alimentaire de 2009-2010, développée dans le cadre du PUSADER à une approche d’amélioration de la résilience des systèmes de production face aux aléas climatiques et aux déficits de production. Le Ruwanmu, « Notre eau » en langue haoussa, traduit le concept d’appropriation de la ressource hydrique par les utilisateurs afin de mieux en prendre soin, de mieux l’utiliser, de mieux la protéger. Le projet couvre trente (30) communes au niveau de trois (3) régions du Niger (Maradi, Tahoua et Zinder), avec pour objectif global d’améliorer la sécurité alimentaire des populations rurales ou

pour objectif de développement d’augmenter les revenus de 65’000 ménages ruraux. Le coût du projet est estimé à près de 11 milliards de FCFA financé à : 73 % par un prêt du fond fiduciaire espagnol, 7 % par un prêt FIDA, 3,9 % de don FIDA et 16 % de contribution du Gouvernement nigérien. Le projet est entré en vigueur en 2013 pour une durée de 5 ans. La première année a été consacrée au lancement du projet et à la réalisation des études nécessaires à la mise en œuvre des activités, l’exercice 2014 du PPI RUWANMU a permis le démarrage effectif des activités. La mise en œuvre du projet est assurée par une Cellule Nationale de Coordination (CNC) basée à Niamey appuyée de trois Cellules Régionales de Coordination (CRC) basées dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder.

L E P P I R U WA N M U

RÉALISATIONS 2014

2.

Page 5: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

MANOMI 2014 -4- Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu

PETITE IRRIGATION :L’objectif est d’assurer le développement de la petite irrigation, à travers l’aménagement et l’appui à la mise en valeur de 5’000 ha de nouvelles superficies et la consolidation de 1’800 ha au niveau des régions de Maradi, Tahoua et Zinder. Dans le cadre de la mise en valeur des terres irriguées, les producteurs sont financés par le PPI à travers des dossiers de microprojets intégralement subventionnés. Toutefois, une contribution sous forme d’épargne d’amortissement variant de 10 à 20% est exigée Ainsi, les producteurs ont pu bénéficier de moyens de captage et d’exhaure ainsi que

des réseaux californiens et des intrants nécessaires à la mise en valeur de leurs parcelles et à l’accroissement de leur production. Les producteurs sont encadrés par les opérateurs (GSC/ONG) dans l’élaboration de leur dossier et après analyse les CDAP valident les demandes pertinentes par rapport aux critères du PPI. Au total près de 1 670 ha de terre ont été mises en valeur à travers les dossiers de micro-projet de 5’701 bénéficiaires.

CHAMPS ECOLES PAYSANS MARAÎCHERS « CEPM ».Afin de Renforcer les capacités de production, le projet a opté pour l’approche Champs Ecole Paysans Maraîchers

(CEPM) pour la vulgarisation des techniques /technologies de développement de la petite irrigation dans sa zone d’intervention. Il s’agit d’un modèle visant la transformation progressive des systèmes de production à travers l’observation, l’analyse et la démonstration appliqué au petit maraîchage. L’objectif est d’appuyer les efforts de diffusion des nouvelles technologies et renforcer les capacités des paysans pour faire d’eux les experts de leurs propres champs. Au terme de l’année 2014, 400 CEPM ont été mis en place au profit de 2 419 producteurs dont 605 femmes et 550 jeunes.

DES ACTIVITÉS COHÉRENTES POUR UNE PRODUCTION DURABLE :

LE SUIVI DES RESSOURCES EN EAU :Le suivi des ressources en eau permet au PPI à travers le suivi qualitatif et quantitatif de la nappe ainsi que l’interprétation des résultats permettront au PPI-Ruwanmu d’apprécier l’évolution du potentiel hydrique dans sa zone d’intervention. C’est donc un outil de prise de décision important pouvant guider le projet dans ses approches en matière de gestion rationnelle et durable de la ressource en eau. C’est pourquoi le projet a procédé à la mise en place d’un réseau de 300 piézomètres dont le suivi est assuré par les directions régionales de l’hydraulique de Tahoua, Maradi et Zinder.

TRAITEMENT DES BASSINS VERSANTS:L’objectif de cette activité est de protéger les bassins de production à travers l’aménagement de 3300 ha de bassins versants. Il s’agit spécifiquement de créer les conditions pouvant favoriser la recharge des nappes et inverser la tendance à la dégradation observée des terres et permettre une gestion durable des ressources hydriques et foncières des bassins de productions. Les techniques de traitements utilisées vont des activités mécaniques (faucardage, fixation des dunes, CES/DRS...) aux interventions biologiques. (plantation des espèces herbacées et arborées).

Page 6: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

9 184 bénéficiaires issus des couches vulnérables ont participé à la réalisation des activités dans

une approche Cash for Work pour le traitement de près de 1857 ha de terre.

MANOMI 2014 -5- Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu

CADRES DE CONCERTATION ET PLATEFORME COMMERCIALEDans le cadre du renforcement des activités de post récoltes et de commercialisation des produits maraîchers, le PPI Ruwanmu a prévu la mise en place de deux (2) comptoirs et trente (30) centres de collectes pour mieux organiser la commercialisation des produits frais. Le premier maillon de cette approche réside dans l’ingénierie social à travers la fédération des producteurs,des commerçants etautres acteurs du marché au sein du concept de HadinGwiwa. Le HadinGwiwa n’est pas une organisation formelle à l’image d’une coopérative ou d’une association. Il s’agit plutôt d’un espace d’échange, de concertation pour les différents groupes d’acteurs du marché. Il doit être un « espace pragmatique, dynamique, ouvert, inclusif mais où chacun ne peut y puiser que de l’information : les décisions, elles, ne se prenant qu’au sein des groupes organisés, responsables tant devant leurs membres que devant la société ». L’animation du HadinGwiwa est assurée par les CRA afin de faciliter, accompagner, les représentants des différents groupes d’acteurs dans les concertations multi-acteurs en leur proposant appui et conseil nécessaire relatifs aux thématiques traitées.

ASSOCIATION DES USAGERS DE L’EAU « AUE »Dans un contexte sensible quant à l’évolution des ressources hydriques et les conséquences liées à leur gestion au sein de bassins de production,

le PPI Ruwanmu appuie l’émergence et le renforcement des capacités de 30 AUE au niveau sa zone d’intervention. Maillon de base de la gouvernance et de la gestion des ressources en eau à l’échelle d’un bassin, les AUE sont instituées par l’ordonnance N°2010-09 du 1er avril 2010 portant code de l’eau au Niger à son article 3 qui les définit comme un « Organe composé de représentants de différents groupes socioprofessionnels utilisateurs de la ressource en eau (éleveurs, industriels, irrigants, pêcheurs, usager des services d’approvisionnement en eau potable, …) présent dans un périmètre donné. Les AUE peuvent se regrouper pour former des fédérations d’associations d’usagers de l’eau (FAUE) ». En 2014, 15 AUE ont été mises en place et ont commencés des actions concrètes de protection des bassins des productions. Le réseau des chambres d’agriculture (RECA) à travers les chambres régionales d’agriculture (CRA) accompagnent les usagers dans le processus mise en place des AUE.

ALPHABÉTISATIONDeux objectifs spécifiques contribueront à l’atteinte de l’objectif de développement à savoir l’expansion et le renforcement durable des systèmes de petite irrigation et le renforcement des capacités des producteurs et productrices organisés pour augmenter, diversifier et commercialiser la production issue de la petite irrigation. L’atteinte de ces objectifs suppose à la fois une bonne connaissance du projet et une large participation des hommes, des femmes et

Page 7: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

des jeunes dans la mise en œuvre du projet. Pour y parvenir, des actions de renforcement des capacités s’avèrent nécessaires. Selon les études et les données disponibles, l’analphabétisme de nos populations rurales (80%), constitue l’un des facteurs majeurs limitant la portée des interventions de développement en milieu rural. Conscient de cette problématique, le programme FIDA en général et le PPI/Ruwanmu en particulier ont porté un choix stratégique sur l’alphabétisation fonctionnelle dans l’esprit du « Développement Equitable et Autonomisation des femmes et des jeunes ». Pour concrétiser cette option 36 centres

d’alphabétisation ont été mis en place au niveau des trois régions pour l’encadrement de 1 800 bénéficiaires dont 50 % de femme.

PISTESA travers la réhabilitation et la construction des pistes le PPI-Ruwanmu vise le désenclavement des bassins de production afin de les lier aux marchés urbains. L’ingénierie sociale pour l’exécution de 123 km de pistes rurales réparties sur 3 axes a démarré et les études relatives à la construction/réhabilitation de ces tronçons sont en cours de finalisation pour une mise en œuvre en 2015.

Coordinatrice Mme Touraoua Zouéra ; DAID/RP

• Samba Ly, Inspecteur Général de service ;• Abdou Chaïbou, Conseiller Technique du Ministre ;• Moussa Amadou, DGGR;• Yahaya Issaka, DEP;• Saminou Dango, ONAHA;• Kogo abdou, DGPV;• Gondah Neino, DS;• Issa zibo, DGA;• Salissou Boubacar, attaché de presse.• Mme Boukari Aminatou Boukari, DAID-RP

EQUIPE DE REDACTION

vous souhaitent une tres bonne annee 2015

MANOMI 2014 -6-Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu Manomi a été édité avec l’appui de projet PPI Ruwanmu

Page 8: P DE PETITE IRRIGATION «PPI» RUANMU

R.

..

. . . .

COMMUNICATION-COMMERCE GÉNÉRALRÉSEAU INFORMATIQUE -PRESTATION DE SERVICE RCCM-NI-NIA-2014-A-843 NIF:28704/p Tél : (+227) 96 40 30 80 / 94 40 30 80 / 91 11 69 69